20nov 09
La main de Thierry Henry occupe davantage d'espace sur la place publique que la nomination de ce pauvre premier ministre belge à la tête de l'usine à gaz du système européen. Les trompettes de la renommée parlent pourtant d’un « président pour l’Europe » ! Confort de parole. Un président de club de philatélie a davantage de pouvoir que ce malheureux. Mais reconnaissons qu’il est bien préparé à la fonction. Il est transparent. Ca tombe bien car aucun chef d’état ou de gouvernement ne veut d’un personnage voyant. En effet chacun doit pouvoir raconter chez lui qu’il est le principal personnage en Europe chaque fois qu’il s’y passe quelque chose de moins calamiteux qu’à l’ordinaire. Celui là n’est pas encombrant pour un sou ! Sans saveur, comme un chocolat aux normes européennes. Son mérite est d’être très entrainé au rôle de potiche, en sa qualité de premier ministre belge. Il vient de battre un double record. D’abord celui de la durée dans l’inaction à la tête de son pays, entre deux phases de décomposition de ce dernier. Ensuite celui du plus gros bluff puisqu’il passe pour un aigle sur la base d’une activité de moineau. Baroso et Van Rompuy ! Plouf et Chocolat. Ashton est là pour que la discussion aille plus vite avec les américains quand ils doivent passer les consignes. Ce néant politique, c’est l’Europe du traité de Lisbonne. Solide et efficace comme un courant d’air. La crise du capitalisme et la catastrophe écologique vont être affrontées par une chaisière du bal des débutants et un crustacé de la politique. Allez, parlez moi plutôt de la main de Thierry Henry! Au moins ça m’intéresse, parce que je n’y connais rien et qu’au fond je m’en fiche.
@langue-rouge (478):
Autant pour l'analyse de la situation actuelle je suis plutôt d'accord avec toi, autant pour la partie historique je suis un peu absourdi... Tu devrais relire tes classiques, et en premier lieu "ma vie" de Léon Trotsky, notamment en ce qui concerne l'Opposition Ouvrière et Jaurès ;)
Bravo.
T'aurais du travailler dans une banque. Les sous ça te connaît.
Bon.
Sinon, à part ça, on fait donc comment pour attirer les électeurs Verts et PS (et d'ailleurs) vers l'autre Gauche ?
C'est quand même un peu le but.
Enfin je crois.
Ou bien cette idée de pôle de Gauche alternative, c'était juste pour pouvoir se taper sur la tête entre nous plus à l'aise ?
@Claude
Tu sais ce que je veux dire par opposition de gauche au stalinisme ?
L'opposition ouvrière c'est en 1919 qu'elle se constitue (avant le stalinisme donc) essentiellement (mais pas seulement) sur les questions syndicales (autonomie des syndicats, autogestion...) autour de leaders comme Kollontaï. Trotsky a sur cette question à l'époque une position très problématique puisqu'il défend la subordination totale des syndicats à l'Etat (position plus dure encore que celle de Lénine) et il ne fait donc évidemment pas partie de l'opposition ouvrière.
L'opposition de gauche ce n'est pas un nom officiel comme l'Opposition Ouvrière, c'est un terme utilisé pour définir tous ceux qui se sont opposés au stalinisme (il n'y avait pas que les trotskystes) sans défendre pour autant un retour au libéralisme de marché.
Vraiment Claude, c'est toi qui devrais relire tes classiques pour le coups;-)
C'est toi qui devrait relire tes classiques.
Langue Rouge a raison de rappler que le centre de gravité des camarades du NPA n'est pas les élections mais les luttes. Et des luttes, il y en a eu quelques unes chez moi au 1er semestre.
Lors des Européennes, dans le 47, nous sommes partis en campagne électorale dans les 15 derniers jours alors que le FdG, lui, était déjà parti depuis mars ! 3 mois de campagne d'un côté, 15 jours de l'autre.
Si j'aborde la question des élections aujoud'hui dans mon comité, la réponse : "les élections, c'est l'année prochaine; on a encore le temps d'en discuter" n'est pas rare.
Si j'aborde la question de l'unité avec le PCF avec eux, c'est encore pire: " ils ne mettent pas les pieds dans le collectifs de précaires, ils nous ont toujours faits des grosses vacheries (la dernière, dans une usine en voie de liquidation, un des leurs signe un protocole acceptant le licenciement de délégués syndicaux, qui, comme par hasard, sont proches du NPA !). Sur ce point, je comprends leur réaction épidermique,ayant vécu moi même une situation identique il y a 37 ans. le NPA aujourd'hui, c'est aussi cette réalité: les luttes priment sur les élections.
Au delà des désaccords stratégiques (et pas seulement tactiques) entre FdG et NPA, nous devons donc prendre en considération des diffèrences de traditions, de cultures et de pratiques militantes, de générations. C'était flagrant dans les rues d'Agen ce matin. Les cortèges d'enseignants et de postiers étaient maigrelés, avec une grosse majorité d'anciens militants autour de la cinquantaine. Mais les dizaines de lycéens avec leur propre cortège avaient été amenées par le comité jeunes du NPA.
Pierre Laurent, le n° 2 du PCF, a bien résumé le fossé stratégique entre le FdG et le NPA dans son interview accordée à Mediapart:
Médiapart : On a l’impression que l’incompatibilité avec le NPA n’est guère soluble dans l’unité de la gauche de gauche. Par exemple, si jamais les militants du parti d’Olivier Besancenot votaient contre leur direction et se prononçaient pour une participation au Front de gauche, avec des attitudes différentes quant à la participation des exécutifs, cela ne vous conviendrait pas pour autant ?
Pierre Laurent : Ce n’est pas un problème de tension avec le NPA. On a toujours sincèrement déclaré ouverte la démarche du Front de gauche. La dynamique qu’on a initiée n’a d’intérêt que si elle répond à la question de l’utilité de la gauche dans la gestion des collectivités. Si l’objectif de cette construction politique transige avec cette ambition, elle se marginalisera. Y renoncer, c’est la tuer dans l’oeuf. Là aussi, les additions électorales sont fictives, si la dynamique politique n’est pas au rendez-vous et l’objectif politique n’est pas clair.
Nous voulons porter le débat au coeur de la gauche, et pas faire une “petite gauche” à la gauche de la gauche pendant que l’essentiel de la question du pouvoir se joue entre Europe-Ecologie et le PS. Ceux qui pensent devoir d’abord faire l’unité de la gauche radicale prennent un raccourci qui mène à une impasse. Le vrai raccourci, c’est de parler directement à la grande majorité de l’électorat de gauche, pour les convaincre qu’une autre politique de gauche est possible. Non seulement nous n’avons pas renoncé à dialoguer avec le NPA, mais nous entendons convaincre ses militants et ses électeurs de l’intérêt de cette démarche. Dire ?je ne veux pas aller dans les exécutifs ?, c’est dire par avance que la politique menée dans ces exécutifs sera mauvaise.
Nous ne voulons pas de bonnes oppositions de gauche, mais de bonnes majorités de gauche. Donc ces deux logiques sont différentes. Une alliance où chacun ferait ce qu’il veut serait cacophonique. Les électeurs ne la jugeraient pas audible et iraient voir ailleurs."
-D'un côté, c'est la reconduction d'une "gauche plurielle" bis. Les "conditions" mentionnées dans le texte du FdG pour participer à des majorités de gestion sont déjà réunies dans au moins 5 régions où le PC part avec le PS dès le 1° tour ! (et en Bourgogne, lorsque le PS intégrera le modem au 2° tour, avec déjà la présence de communistes sur sa liste du 1° tour, vont-ils démissionné?)
- De l'autre, un refus de gérer les régions sous hégémonie PS (et EE), afin de ne pas faire l'inverse de ce que'l'on aura promis. Pourquoi Ségolène Royal serait-elle fréquentable en Poitou Charente (même au 1° tour des régionales pour 42% des communistes !) pour constituer une majorité de gestion et non aux présidentielles ?
Car il suffit d'ouvrir la télé ou d'écouter la radio pour se rendre compte que le PS n'est qu'un tremplin électoral pour un trop plein de carrièristes à tous les niveaux (qui peut me montrer les diffèrences de programme entre Ségolène Royal, Martine Aubry, DSK, Moscovici etc..).
Ce n'est pas seulement une question de rester "pur" pour ces camarades du NPA, mais certainement un refus de la politique politicienne. Si, pour le FdG, vouloir de bonnes majorités de gauche, ce devient au final tremper un doigt dans le pot de confiture régional...
Guillot
@Carol Deby(499 500 501)
Merci pour ces infos très interessantes.
@langue-rouge
Si il va avec le PS il ne sera plus au PC.
Je le connais personnellement,il considère que la gestion depuis 1998 est bonne don il est en désaccord,il se barre,c est pas glorieux,mais la personne humaine est ainsi faite
@VERGNES (483):
"Et que je saches, au PC comme au NPA, le peu de tune disponible ne sert pas à un train de vie somptuaire des dirigeants."
En totale contradiction avec toi-même qui passe ton temps à affirmer que les élus PCF "vont à la soupe"... Quand je dis que les fondamentaux de la "culture révolutionnaires" se perdent... De la rigueur camarade, de la rigueur... On ne fait pas la révolution avec des approximations :D
Pierre Laurent : Nous voulons porter le débat au coeur de la gauche, et pas faire une “petite gauche” à la gauche de la gauche pendant que l’essentiel de la question du pouvoir se joue entre Europe-Ecologie et le PS. Ceux qui pensent devoir d’abord faire l’unité de la gauche radicale prennent un raccourci qui mène à une impasse. Le vrai raccourci, c’est de parler directement à la grande majorité de l’électorat de gauche, pour les convaincre qu’une autre politique de gauche est possible.
Il a bien raison : vouloir être les meilleurs petits opposants isolés de gauche n'a aucun avenir. Le combat des nains, je crois qu'on a bien donné entre les trois B en 2007. Aucun avenir, aucun intéret sauf de rester encore quelques siècles dans l'opposition. La question est de s'adresser à l'ensemble du peuple de gauche, et pas seulement d'extrème gauche.
Je ne comprends pas l'opposition luttes/urnes comme elle est présentée dans certaines contributions. Si on lutte sans débouché dans les urnes, c'est à dire sans poser la question politique du changement, on fait quoi à part faire du syndicalisme ?
Non, ce sont bien deux élus régionaux varois qui vont aller avec le PS: Andrée Alberelli et Joel Canapa.
Et ils restent communistes, ils sont même soutenus par Cécile M, responsable varoise du MJCF.
@toto (489):
D'autant que les choses ne sont pas si claires que ça en Bretagne : il semblerait que les militants vont revoter début janvier...
Poitou Charente :
La majorité des communistes a voté pour le Front de Gauche !
Et comme dit Claude, en Bretagne et en Bourgogne ça n'est pas fini.
Très bien !
Aux camarades du PG:
Une question me turlupine. Sans aucun a-priori, en toute sincérité. Je suis au NPA, et partisan de l'unité avec le PG et le PC, comme beaucoup de mes camarades, quelque soit leur sensibilité...
Nous allons voter le 5 décembre, un vote interne aux adhérents NPA.
Si notre position est majoritaire, celle qui dit que la participation ou la non participation aux exécutifs ne doit pas constituer un préalable à l'union, que se passera-t-il ?
Le PC a dit clairement que la divergence avec le NPA était que nous ne voulions pas gérer les régions et que notre non participation aux exécutifs nous excluait de l'union.
Mais le PG ? accepterait-il de lacher la main du PC pour faire l'union avec le NPA, les Alternatifs, la Fédé, etc....?
Ou bien resterait-il avec le FdG sur des positions qui ne sont pas les siennes ?
C'est important de le savoir car si, quelques soient les "reculades" du NPA, le PG refuse également l'unité avec nous, ce sera difficile de convaincre nos camarades de voter pour la motion unitaire.
A l'heure où Patrick Sébastien annonce la création d'un «rassemblement humaniste» et que les porcs du show-bizness ont des accents de moralité bienveillante sur Canal + et sentent le vent tourner à vitesse grand " V " après avoir été les conscrits télévisuelles du Néolibéralisme en charge de nier et d'humilier le peuple Français depuis 40 ans, (http://www.marianne2.fr/Dechavanne,-Sebastien-l-antisarkozysme-vu-a-la-tele_a182875.html)
il serait temps de nous raisonner ensemble et de réussir l'Unité de l'Autre Gauche sans passer pour de pauvres comédiens imitant nos ainés dans un sketch bien désuet au regard du présent. Étant bien, tous et toutes, devenus des opposants de Gauche (à pas mal de choses et de tyrannies et toujours au Capitalisme) nous pourrions peut-être effectivement tourner la page du XX° siècle et écrire celle du XXI° sur d'autres paramètres conquérants. Cela nous aiderait considérablement.
Prendre des risques c'est prendre le pouvoir par une saine et efficace stratégie, ce n'est pas gloser sur "perdre de l'argent " (N °497) ou pas même si le " nerf de la guerre " reste une question d'importance / L.R :" Si ça ce n’est pas prendre un risque, je ne sais pas ce qu’il vous faut " - Mettons cette question alors au pot commun dans ce cas là, et passons à autre chose de plus conséquent.
Taper éternellement sur le PCF n'aide plus non plus. En pleine crise d'identité et tandis que celui-ci au final est en train de réussir sa mue, il serait peut-être temps de changer le disque ; celui-ci si rayé que l'on entend plus les voix porteuses d'espérances concrètes. Prendre une division interne lourde de conséquences (et aussi d'ouvertures prometteuses) pour de la maîtrise et de la ruse, c'est avoir un regard bien cynique sur certains et bien présomptueux sur le futur. Cette ouverture, ce difficile et encore imparfait accouchement, n'était-ce pas ce que nous avions toujours souhaité " Camarades et Partisans " ? Maintenant que nous assistons à la possibilité de grandes retrouvailles, devrions-nous bouder notre plaisir ? Ne souhaitons-nous partager le pot de colle avec les ami-e- s du NPA et les luttes à venir ? Ouvrons large le Front quitte à ce qu'il s'appelle créativement d'un autre terme.
Comment pourrait-il s'appeler " Langue Rouge " ? Comment verrais-tu cette alliance (au delà des broutilles qui verront demain quelques personnes de plus rejoindre le PS / Modem) et le véritable avènement d'un nouveau Pôle Des Gauches de Transformation Sociale et Écologique ?
Il faut de la raison et un peu plus de transversalités aujourd'hui. Sortir des bouchons idéologiques encombrants parce que penser comme indépassables serait de bon aloi. Tenter la respiration, un vrai risque en ces temps d'écrasements.
Si la direction du NPA a fait tout ce qui suit c'est pas joli joli (et par ailleurs ça en dit long sur ce que sera le programme PS-PC-PG au second tour....):
"Pour l’arrêt immédiat des discussions électoralistes avec les réformistes, pour que le NPA mette toute son énergie dans la lutte de classe, pour donner aux travailleurs et jeunes combatifs l’envie de rejoindre le parti…
Militants du NPA, unissons-nous pour mettre en échec l’orientation de la direction lors de la consultation interne !
Au-delà, renforçons l’opposition de gauche dans le parti et ouvrons le débat pour une grande Tendance révolutionnaire unifiée ![size="4"][/size]
Suite à la réunion du CPN (Conseil Politique National) des 7-8 novembre, la Tendance CLAIRE du NPA regrette que l’ordre du jour ait été presque intégralement consacré à la question des élections. Alors que la situation sociale est marquée par une importante conflictualité malgré sa dispersion et la politique toujours plus collaboratrice des directions syndicales et de leurs amis dirigeants des partis réformistes (PCF, PG, Fédération, Alternatifs), il n’est pas normal qu’un parti anticapitaliste comme le nôtre ne consacre pas l’essentiel de son énergie militante à construire une orientation politique pour les luttes.
Il n’est pas normal que la direction du parti se soit échinée avant tout, depuis le mois de juin et plus encore depuis la rentrée, à discutailler avec les réformistes en vue d’un accord électoraliste au lieu de mener une véritable campagne contre les licenciements, comme cela avait pourtant été décidé par le CPN de juin.
Il n’est pas normal non plus que rien n’ait été fait pour relancer la dynamique de construction du parti malgré le reflux de militants depuis le congrès de fondation, notamment parmi les ouvriers les jeunes combatifs, et malgré l’échec évident du journal Tout est à nous, qui est faible politiquement, manque de dynamisme révolutionnaire et de connexions vivantes avec les réalités de la lutte de classe.
Au lieu de se concentrer sur la lutte de classe et la construction du parti, la direction a consacré toute son énergie à discutailler des élections
Ce que les travailleurs en lutte sont en droit d’attendre d’un parti anticapitaliste, ce qui leur donnerait envie de rejoindre le NPA, ce qui ferait revenir les membres fondateurs déçus par la mollesse de la ligne, notamment parmi les ouvriers et les jeunes, c’est la capacité à être vraiment un outil pour les luttes :
• Un parti qui combatte centralement pour la convergence des luttes ouvrières aujourd’hui dispersées ;
• Un parti qui mette toute son énergie pour imposer aux bureaucrates et aux réformistes une manifestation centrale à Paris contre la privatisation de la poste et pour construire un affrontement avec le gouvernement Sarkozy ;
• Un parti qui mène campagne pour mettre en échec tous les plans de licenciements, pour la répartition des heures de travail entre tous, pour l’ouverture des livres de comptes des entreprises qui se prétendent en difficulté, pour l’expropriation sans indemnités ni rachat des trusts capitalistes ;
• Un parti enfin qui, bien dirigé et conséquent avec son orientation, sache se donner les moyens de faire une vraie campagne, en respectant les délais fixés pour ne pas laisser passer les occasions, en sortant des affiches dynamiques avec de vrais slogans de combat et des images de travailleurs en lutte, en diffusant des tracts pugnaces pour faire connaître ses propositions aux travailleurs à la porte des entreprises, des établissements et des quartiers populaires, en organisant enfin des meetings dans tout le pays qui soient capables de soulever l’enthousiasme de la classe ouvrière et de la jeunesse…
La direction a multiplié les concessions aux réformistes du PC et du PG
La direction de notre parti ne s’est pas contentée de l’engager dans la voie sans issue de l’électoralisme : elle est allée jusqu’à céder sur presque toutes les revendications du NPA pour tenter coûte que coûte d’obtenir un accord avec les réformistes qui refusent tout programme pouvant s’en prendre sérieusement aux profits des capitalistes et qui ont participé avec le PS à la gestion des régions depuis cinq ans en multipliant les cadeaux au patronat (sans parler de sa participation aux gouvernements de « gauche » valets des capitalistes, casseurs des acquis sociaux, privatisateur les services publics…). C’est ainsi que :
• La direction est passée du projet d’un « rassemblement autour d’un programme anticapitaliste » à celui d’un « front anticapitaliste et antilibéral » ;
• Elle a troqué la revendication centrale du NPA, l’interdiction des licenciements, contre une bien vague « rupture pour en finir avec le chômage et les licenciements » ;
• Elle a substitué à l’exigence d’une augmentation de 300 euros nets pour tous et d’un revenu minimal de 1500 euros nets une tout aussi vague « défense du pouvoir d’achat » ;
• Elle se contente d’affirmer le principe du « droit à la protection sociale et à la retraite », mais sans la moindre revendication précise, au moment même où le gouvernement veut encore augmenter l’âge de la retraite et les annuités de cotisation ;
• Elle se prononce désormais pour un « grand service public bancaire » et non plus pour un monopole public sous le contrôle des travailleurs — et moins encore pour l’expropriation sans indemnités ni rachat des banques ;
• La direction a cédé sur le refus de participer à des exécutifs régionaux avec le PS et Europe écologie, puisque la résolution adoptée par le CPN déclare sa volonté de gérer les régions et n’exclut de le faire que dans l’hypothèse « d’exécutifs qui seraient dominés par le PS et/ou Europe Ecologie » : cela autorise logiquement une cogestion avec ces partis au cas où ils ne « domineraient » pas ;
• Enfin, la direction vient de céder même sur son exigence d’un accord électoral national, dont elle avait pourtant fait son cheval de bataille contre le PCF (désireux quant à lui de s’allier ici ou là dès le premier tour avec le PS) : dans sa « motion d’organisation du débat et de la consultation pour les régionales » adoptée par le CPN, il est prévu de « décider des choix nationaux et régionaux du NPA pour ces élections » et de se prononcer non seulement sur « les diverses positions nationales (…) exprimées lors du CPN », mais aussi sur « les positions existant dans les régions » ; et il est dit expressément que « les votes » seront « de dimension nationale et locale » : cela ouvre clairement la voie à une position différenciée au niveau national et dans les différentes régions, manifestement dans le souci purement manœuvrier de conclure des accords avec le PG et d’autres réformistes là où le PCF se présentera avec le PS dès le premier tour…
La direction bafoue la démocratie et impose une régionalisation du parti
Au lieu de répondre au signal d’alarme tiré par de nombreux militants, qui soulignent l’effet désastreux des priorités de la direction depuis des mois, la majorité du CPN persiste et signe. La direction a demandé et obtenu carte blanche pour poursuivre ses discussions avec le PCF et surtout en fait avec le PG… alors même qu’un accord semble de moins en moins possible… Elle n’a même pas accepté la proposition que soit organisée une conférence nationale exceptionnelle du parti pour trancher le débat qui divise pourtant l’organisation comme cela n’avait jamais été le cas auparavant. Cinq motions ont été soumises au vote, les unes après les autres (chaque membre du CPN pouvant donc voter pour plusieurs motions) [1]. La motion de la direction a recueilli 56% de votes pour, celle de la gauche (contre l’alliance avec le front de gauche) 19%, et les trois motions de droite (qui sont prêtes à toutes les concessions pour faire liste commune avec le front de gauche) ont recueilli entre 15 et 23% des voix (avec l’appui de membres de la majorité). Tout en prétendant reprendre la méthode du congrès pour consulter les militants, la direction n’a accepté que l’organisation d’« AG regroupant des comités de base », mais non d’une conférence nationale des délégués de ces AG, qui seule aurait permis le choix légitime et démocratique d’une orientation pour tout le parti. Aucun membre du CPN ne s’est opposé à la motion d’organisation de la consultation des militants, y compris les camarades de la gauche qui avaient pourtant proposé l’organisation d’une conférence nationale dans leur motion !
D’une part, sous la pression des institutions bourgeoises et des manœuvres des partis réformistes, la direction du NPA a pris la lourde responsabilité d’une régionalisation du parti, au détriment d’une cohérence nationale pourtant indispensable à l’objectif d’unifier la classe ouvrière autour d’un programme anticapitaliste conséquent qu’il s’agit de populariser dans tout le pays en harmonisant les actes et les paroles.
D’autre part, la direction empêche un vrai débat dans l’ensemble du parti, car les AG prévues n’ont pas d’autre choix que de se prononcer pour ou contre les différents textes présentés au CPN, sans possibilité d’en présenter d’autres, ni même de les faire évoluer, ce qui revient à un véritable référendum déguisé. En effet, en demandant aux militants de choisir entre des textes tout ficelés au niveau du CPN, la direction dénie tout droit d’initiative à la base, elle interdit la présentation d’autres textes, que ce soit par des militants qui se regrouperaient pour l’occasion ou par des courants non représentés au CPN (alors que le CPN a été élu, rappelons-le, par un congrès auquel tout avait été fait pour empêcher la constitution de courants… de sorte que le CPN ne saurait prétendre représenter fidèlement la diversité du parti !). Plus généralement, s’il y avait eu une conférence nationale, les textes présentés aux délégués de la conférence nationale elle-même auraient été nourris pas les débats préalables aux niveaux local et départemental et par les discussions entre les courants, ils auraient pu évoluer par rapport aux textes initiaux, les militants auraient donc pu et voulu sincèrement se convaincre les uns les autres, des courants auraient pu développer leurs positions propres tout en cherchant à se rapprocher sur la base de leurs points communs... Il en aurait résulté à la fois des clarifications programmatiques et stratégiques, une élévation générale du niveau politique, que seule peut permettre une vraie discussion. En revanche, avec un référendum déguisé, les militants qui se reconnaissent déjà dans un texte n’auront pas d’autre choix que de le défendre en bloc contre les autres s’ils veulent gagner et le « débat » n’a donc d’intérêt que pour les militants qui hésitent entre tel ou tel texte.
Infliger une défaite à la direction du parti lors de la consultation interne ? « C’est possible ! »
Dans ces conditions, il est crucial que les militants se saisissent des enjeux sous-jacents aux discussions qui traversent aujourd’hui le parti : à travers la question apparemment tactique des alliances électorales, est apparu en fait un débat programmatique et stratégique — sciemment contourné par la direction lors du congrès de fondation — posant la question de la nature même du parti que nous voulons : un parti électoraliste ou un parti de lutte de classe ? Un parti qui cède aux réformistes du PCF et du PG ou un parti qui lutte pour gagner les travailleurs à un programme anticapitaliste révolutionnaire ? Un parti bien organisé et démocratique ou un parti à la dérive organisationnellement et tendant à s’adapter au cadre institutionnel des régions ?
C’est pourquoi la Tendance CLAIRE appelle tous les militants du NPA à rejeter, lors de la consultation interne, la résolution de la direction — tout comme bien sûr celle de la droite du parti, le courant « Convergence et alternative », qui voudrait non seulement poursuivre encore les concessions aux réformistes, mais en fait capituler purement et simplement devant eux ! Compte tenu de la façon anti-démocratique dont la direction a décidé d’organiser la consultation des militants, privée comme tout le monde du droit de présenter son propre texte ou même simplement des amendements, la Tendance CLAIRE appelle à voter massivement pour la résolution intitulée « Dans les luttes comme dans les élections : une politique de rupture avec le capitalisme », présentée par 25 camarades du CPN, soutenue également par le courant Gauche révolutionnaire et la Fraction L’Étincelle issue de Lutte ouvrière.
Avancer dans les discussions entre militants ouvriers et révolutionnaires et vers une grande Tendance révolutionnaire unifiée ? C’est nécessaire !
L’enjeu de cette consultation des militants est crucial. Mais, quel que soit son résultat, il ne sera plus possible de faire confiance à la direction actuelle pour mener le NPA sur la voie d’une orientation réellement anticapitaliste et révolutionnaire et pour le construire sérieusement dans et par la lutte de classe. C’est pourquoi il est nécessaire que s’ouvre enfin le débat stratégique qui n’a pas pu avoir lieu au congrès. Dans ce but, les militants ouvriers et révolutionnaires du NPA, les courants qui réalisent aujourd’hui une unité de fait contre la politique de la direction, ont la responsabilité de commencer à se regrouper et à débattre s’ils veulent progresser et peser enfin de manière significative dans le parti. À moins de se faire des illusions et de ne pas prendre la mesure des dégâts déjà causés par la politique de la direction, il serait faux d’attendre le prochain congrès.
Il ne s’agit certes pas de proclamer en deux jours une tendance unifiée, comme s’il n’y avait aucun désaccord entre les militants et courants qui se réclament du prolétariat et de la révolution au sein du NPA. Mais il s’agit précisément de cerner les points d’accord et de discuter ouvertement des divergences, sans préjugés ni tabous, pour commencer à les surmonter et à tester la pertinence des différentes positions, y compris bien sûr les propositions concrètes :
• Il serait par exemple nécessaire de discuter de la différence entre un programme de transition révolutionnaire, tel que l’ont conçu l’Internationale communiste, puis Trotsky et la IVe Internationale, et un simple « programme d’urgence » tel que celui proposé par les camarades signataires de la résolution « Dans les luttes comme dans les élections : une politique de rupture avec le capitalisme ».
• Il faudrait discuter aussi de la nature du PS actuel, qui n’est plus selon nous un parti ouvrier réformiste même très dégénéré, mais un parti purement et simplement bourgeois, analogue au Parti démocrate américain ; il en résulte que nous ne pouvons appeler les travailleurs à voter pour lui même pour « battre la droite », car cela revient à semer des illusions en prétendant que la gauche bourgeoise serait moins éloignée des intérêts des travailleurs que la droite, alors qu’il s’agit en fait de nuances entre deux politiques dictées par le capital.
• On devrait discuter également du fait d’avoir approuvé dans un premier temps (lors du CPN de juin) l’ouverture de négociations en vue d’une alliance électorale, donc programmatique, avec les dirigeants du PCF et du PG, malgré leur nature et notamment leur rôle dans le blocage de la montée vers la grève générale que nous avons vécue au premier semestre.
• Il serait nécessaire aussi de cerner la logique politique qui a conduit la direction à sa politique électoraliste et à toutes ses concessions aux réformistes : selon nous, elle était déjà présente dans les résolutions adoptées par le congrès de fondation auxquelles nous sommes les seuls à avoir opposé à l’époque des résolutions alternatives — au prix d’une scandaleuse répression anti-démocratique et anti-statutaire de la part de la direction du NPA, dont nous subissons toujours les conséquences [2]…
Tout cela peut et doit se discuter entre militants ouvriers et révolutionnaires capables à la fois de soumettre leurs positions au débat démocratique et de les assumer jusqu’au bout lorsqu’elles se révèlent pertinentes, même si cela implique un affrontement politique avec la direction de leur propre parti. C’est pourquoi la Tendance CLAIRE du NPA participe non seulement, immédiatement et sans conditions, au « bloc des gauches » qui s’est constitué de fait dans notre parti, mais aussi aux discussions programmatiques et stratégiques qui ont d’ores et déjà commencé à s’ouvrir, avec divers échanges et une première rencontre. Elle y défend pour sa part la proposition d’avancer progressivement vers une grande Tendance révolutionnaire unifiée, capable de peser sur le présent et l’avenir du NPA pour en faire le parti de lutte anticapitaliste et révolutionnaire dont notre classe a besoin.
Tendance CLAIRE du NPA
(p'tain que dire des autres alors?)
[1] Il aurait été préférable que les votes se fassent sur des plates-formes alternatives pour que les militants puissent identifier les clivages principaux.
[2] Cf. notre compte-rendu du congrès de fondation dans Au CLAIR de la lutte n° 1 et, dans le présent numéro, notre article sur la Conférence nationale jeune.
Comment la direction du PCF parle du NPA à ses militants
Dans la circulaire interne du PCF, envoyée par la direction aux cadres du parti sous le titre « Dossier hebdomadaire d’aide à la communication de proximité » (semaine du 2 au 8 novembre), l’article de tête soutient l’orientation de Bernard Thibault consistant à demander à Sarkozy « une autre politique industrielle » et se termine ainsi : « Certains préfèrent jouer à la division, traitant les salariés de "traîne-savates" lorsqu’ils défilent dans l’unité syndicale, les saluant lorsqu’ils croient y voir une "base" dressée contre leurs confédérations, en avant-garde d’une grève générale dont chacun sait qu’il suffit de la siffler pour qu’elle advienne. Sans doute l’esprit de Neuilly finit-il par déteindre jusque sur son facteur… » Et c’est avec ces calomniateurs que la direction du NPA voudrait obtenir un accord programmatique pour les élections, en leur faisant mille et une concessions !"
OUI Hold Up, je te suis totalement
Ce matin au siège du Pcf avait lieu une réunion sur le nom à donner à l'alliance Front de gauche plus Fédé plus Alternatifs plus République et Socialisme etc.
C'était le premier rendez-vous de travail après la prometteuse réunion du 18 novembre.
Quelqu'un a-t-il des nouvelles de ce qui s'est dit ou décidé ce matin ?
@stack
Tu sembles mieux informé que moi.
De plus je pense que seule la déclaration du 28/10 du FdG doit être prise en compte,le reste que de la parlotte inutile.
Hé M.Mélenchon, était ce bien la peine de sortir du PS pour sortir des trucs comme ça?
(la bêtise réformiste je veux bien mais vous auriez sorti des machins comme ça avnt 1981 et jusqu'au début des années 90?- Que Besancenot vous suive dans cette voie n'est pas 1 bonne excuse, c'en est même une mauvaise:
"• La direction est passée du projet d’un « rassemblement autour d’un programme anticapitaliste » à celui d’un « front anticapitaliste et antilibéral » ;
• Elle a troqué la revendication centrale du NPA, l’interdiction des licenciements, contre une bien vague « rupture pour en finir avec le chômage et les licenciements » ;
• Elle a substitué à l’exigence d’une augmentation de 300 euros nets pour tous et d’un revenu minimal de 1500 euros nets une tout aussi vague « défense du pouvoir d’achat » ;
• Elle se contente d’affirmer le principe du « droit à la protection sociale et à la retraite », mais sans la moindre revendication précise, au moment même où le gouvernement veut encore augmenter l’âge de la retraite et les annuités de cotisation ;
• Elle se prononce désormais pour un « grand service public bancaire » et non plus pour un monopole public sous le contrôle des travailleurs — et moins encore pour l’expropriation sans indemnités ni rachat des banques ;"
interdire les licenciements, le Smic à 1600 euros (simple revendiaction syndicale), la retraite au bout de 37 ans de cotisations c'est pourtant pas compliqué!
sans doute préférez vous la fin du nucléaire avec les alternatifs!?ou le mariage gay avec Aubry et Hamon?
tout sauf les revendications sociales?
@langue-rouge (504):
lol, effectivement, j'avais mal lu... Pour l'opposition ouvrière ;) Mais, tu ne réponds pas sur Jaurès ? Est-ce parce que malgré son appartenance à la IIème Internationale (dont est issu le PS mais ni le PCF et encore moins le PG), il était cité fréquemment comme un exemple, pour la profondeur de ses analyses, par Lénine aussi bien que Trotsky ? S'il n'était pas mort assassiné avant, il aurait très probablement participé à la Conférence de Zimmerwald...
Et, l'opposition de gauche regroupe des gens aussi divers de Kamenev, Zinoviev, Trotsky ou même Boukharine... Le père de la "théorie du socialisme dans un seul pays" dont Staline était si fier. La quasi-totalité des "vieux bolcheviks" et même les autres (anciens mencheviks, SR de gauche, etc.) sont passés par l'opposition de gauche à un moment ou un autre.
S'en réclamer est aussi significatif que revendiquer la Révolution Française ou la Commune de Paris : hormis Sarkozy, tu connais quelqu'un en France qui renie l'héritage de la Révolution Française ? Même Jean-Marie s'en réclame (certes, pas pour les mêmes raisons).
L'histoire, avec un grand H n'appartient à personne en particulier ni à aucun courant politique : elle est un passé collectif, à partir duquel nous devons bâtir un avenir, de préférence commun ;)
@ Nipontchik. Note 516
J'ai idée que là il a frôlé l'orgasme le camarade Nipontchik
prolo du bio, je sais pas si t'es encarté ou pas mais demande toi à quoi sert 1 parti qui n'est même pas capable de défendre, après la crise systémique, la nationalisation des banques ou le smic à 1600 euros, en sachant d'ailleurs qu'il n'aura pas à les appliquer en avril 2010 (puisque les régionales ne sont pas des élections de souveraineté, elles peuvent juste servir à empêcher de filer du blé aux patrons qui licencient....)
Mélenchon a été ministre de Jospin au moment du lancement de la guerre d'Afghanistan, il a participé à l'orientation libérale, avec MGB, dudit gvt, contribué à liquider les LEP, etc...
mais ce qui m'étonne le plus c'est qu'il n'ait pas compris qu'en 2009, pour (bip bip) les "stals", les "pablistes" et la bande à Aubry-Hamon, il fallait 1 minimum de "radicalité"!
Pour répondre au post 516 de Nipontchik
une seule ligne !
Bravo mon pote, et le NPA va prendre la place de LO agonisant et Besancenot le parcours télé d'Arlette...
longue vie à la secte !
Dernières nouvelles du Honduras,Bonjour à tous et à toutes
Après une absence de 15 jours du Honduras je me rends compte qu'il est nécessaire de résumer un peu ce qui s'y passe, étant donné que bien des informations ne peuvent être lues ou qu'il est difficile d'"en suivre le cours".
A mon retour j'ai trouvé une ville tapissée d'affiches, des palissades de routes recouvertes de portraits d'hommes politiques demandant le vote des Honduriens et Honduriennes. La pub électorale est encore plus grande à la télévision. On y voit des candidats et des candidates qui promettent tout et n'importe quoi en échange d'un vote : ils promettent, mais il n'en est pas un pour parler de la crise politique ou de l'éthique de son action dirigeante, et moins encore de comment ils résoudront l'isolement auquel ils nous ont soumis. Les médias disent qu'il y a plus de 1 300 observateurs internationaux qui viendront suivre les élections, et parmi eux, des délégués du parlement européen.
Il y a aussi des pubs qui m'ont fait peur : "si tu ne votes pas, c'est Chavez qui gagne" - "dans certains pays il n'y a pas de liberté religieuse, cela peut arriver ici si tu ne votes pas" - "dans certains pays tu ne peux pas dire ce que tu penses, c'est pourquoi tu dois voter"... Pourtant, contrairement à d'autres élections, ni les autos ni les maisons ne portent de drapeaux ou de stickers de leur parti ou de leur candidat; ce peut être un signe de peur, de résistance, ou les deux choses.
L'accord Tegucigalpa-San José a reçu le coup de grâce lorsque le congrès national a annoncé que la réunion pour discuter de la restitution du président n'aurait lieu que le 2 décembre; cette restitution est bien improbable vu que, à ce moment-là, les forces armées seraient à nouveau sous le contrôle du pouvoir exécutif.
Jour après jour, de plus en plus de militaires inondent les rues; il y a des barrages policiers de tous côtés, et les gens qui vivent près de l'aéroport disent qu'il y a un mouvement inhabituel d'avions non commerciaux atterrissant à Tegucigalpa. Ils ont embauché 12 000 militaires réservistes, auxquels ils donneront presque 200 dollars pour faire partie de ceux qui surveilleront les élections de dimanche prochain. Ces réservistes s'ajoutent aux 13 000 militaires et 17 000 policiers, dont ils parlent tous les jours en raison des "exercices conjoints pour cas d'urgence". Le procureur général et les magistrats du tribunal électoral ont dit qu'ils poursuivraient les délits politiques, bien qu'ils n'aient jamais rien fait, auparavant, pour stopper les combines des politiciens. Le secrétariat à la santé a annoncé qu'ils ne feraient pas les interventions chirurgicales urgentes et qu'ils doivent donner l'autorisation de sortie au maximum de patients possible. De plus, ils ont interféré la chaîne de télévision qui était la seule à transmettre l'information; ce qui fait que tout cela ressemble plus à une marche vers la guerre qu'à un exercice électoral soi-disant propre et transparent.
Monsieur Micheletti dit qu'il laissera son poste du 25 novembre au 2 décembre, un fait qui engendre la méfiance, car l'argumentation est absolument irrationnelle et que cela semblerait plutôt faire partie d'une stratégie articulée, peut-être avec les Etats-Unis mêmes, afin de "nettoyer" le coup d'Etat et tenter d'obtenir la reconnaissance ultérieure de ces élections et de ses résultats par la communauté internationale. Cela, je le mentionne parce que, cette semaine (avant l'annonce de Micheletti), Craug Kelly, émissaire des Etats-Unis, a réaffirmé, lorsqu'il a quitté le pays, que son pays soutenait ce processus électoral - le premier qui, dans l'histoire hondurienne, n'effectue pas au préalable une assemblée nationale constituante (élaboration d'une nouvelle constitution) après un coup d'Etat qui prétend retourner à l'ordre constitutionnel.
Cette semaine, le père Andrés Tamayo a quitté l'ambassade du Brésil, où il accompagnait le président Zelaya. D'origine salvadorienne, il est Hondurien par naturalisation, mais celle-ci lui a été ôtée parce qu'il n'est'"pas digne d'être Hondurien", bien qu'il soit le plus important défenseur des bois de Olancha contre la coupe illégale. Cette semaine, beaucoup de candidats à des postes d'élection populaire, y compris une candidate à la vice-présidence, Elvin Santos (du Parti Libéral), qui a indiqué que, dans le seul département Francisco Morazan, ils distribueront près de 2 millions de dollars pour que les libéraux en résistance aillent voter. Paradoxalement, le parti de gauche (Union Démocratique) vient de confirmer sa participation au processus électoral illégal, illégitime et fortement porteur de fraude.
Le président Zelaya, de son côté, a envoyé plusieurs communiqués, dans lesquels, devant la rupture de l'accord par les putschistes, il souligne sa décision de ne pas se prêter à légitimer ce processus électoral; il souligne qu'il n'a pas renoncé à la présidence et que son mandat prend fin le 27 janvier, bien qu'il soit emprisonné à l'ambassade du Brésil. Nous nous restons majoritairement à ses côtés, y compris des sympathisants de l'Union Démocratique, qui n'iront pas voter.
Il y a eu des attentats dans 3 villes, contre des dirigeants de la résistance; et les organisations humanitaires, sont prêtes à surveiller le respect des droits de l'homme dans tout le pays, face à l'incertitude et à l'augmentation du climat de peur. Nous ne savons pas ce qui va se passer, mais je continuerai à vous informer. J'espère que ce résumé vous informera et vous donnera une idée de ce qu'il est en train de se passer.
Saluts.
Feminista en Resistencia
@Nipontchik
La tendance Claire c'est au max 30-40 camarades du NPA. Ils ont gardé les bonnes habitudes sectaires que les 15-20 camarades du CRI avaient quand ils ont rejoint le NPA au moment du congrès fondateur.
Ils mentent effrontément, ils travestissent la réalité pour qu'elle corresponde à leurs analyses et ils considèrent la direction du NPA comme le diable incarnée (diable réformiste évidemment).
Et c'est en te basant sur leur texte que tu veux te faire une idée des discussions au sein du NPA ?
Sur le fond par contre, tu peux être ok avec eux, c'est ton problème mais c'est assez grave d'affirmer que pour les régionales la question de l'interdiction des licenciements par exemple doit avoir une place centrale dans notre programme. C'est pour le moins être totalement déconnecté de la réalité.
Quitte à critiquer sur cette ligne la position de la direction du NPA autant se baser sur les positions de la direction majoritaire du NPA-jeunes, des camarades du 92 nord, de mulhouse, de l'ex fraction de LO ou de camarades qui viennent de LO. Même si je suis en total désaccord avec eux, ça se tient et ça ne repose pas sur des mensonges comme pour la tendance Claire.
@ Claude, post 521,le fait que Lénine et Trotsky aient eut un grand respect pour Jaurès le réformiste ne les empêchaient pas sur le fond d'être en désaccord avec ses orientations. Jaurès était ce que j'appelle un vrai réformiste. Il n'aurait jamais rejoint Lénine mais bon on ne saura jamais. Quant à l'idée d'opposition de gauche au stalinisme, c'est ce que beaucoups en fait ont résumé par la suite par trotskysme parce que Trotsky a été le seul qui sur la durée et de manière conséquente a organisé un courant s'opposant radicalement au stalinisme. Je crois que sur cette question, le désaccord est surtout sur une question de vocabulaire.
Pour ce qui est des débats sur les régionales, je me concentre aujourd'hui sur le débat interne au NPA sans beaucoups d'illusion mais bon il est vrai mais avec volontarisme. Il faut convaincre un à un les adhérents et c'est du taffe. Pour le FdG élargi, j'ai donc moins le temps d'en suivre les discussions.
@langue-rouge (527):
Oui, pour les régionales, tu as parfaitement raison... pour le débat de vocabulaire aussi d'ailleurs ;)
Bon courage à toi et aux vrais unitaires du NPA ;)
Nous, en Bretagne, on a un PCF qui ne sait pas trop ce qu'il veut faire, donc on a du boulot aussi... Même si ici, pour ce que j'en sais ça se passe plutôt bien avec le NPA et les autres composantes de la gauche de gauche, c'est loin d'être gagné... Bref, la lutte continue :)
@ Nipontchick Note 524
Dailleurs il paraît que Mélenchon il trichait aux billes.
C'est dire si la trahison est pour lui une seconde nature.
P.S.
Je ne sais pas de quel parti tu parles, mais il ne me semble pas que ni le NPA ni le PG soient opposés à la re-nationalisation des banques. Tu es certain de tes sources ?
Salut camarades du NPA, du PG et du reste de la gauche
J'attends toujours les textes qui seront soumis au vote. Mais mon moral est repassé à l'optimisme.
On aura forcément des unions, pas partout mais on en aura dans plus de la moitié des régions!
J'espère que l'option : Laisser les régions décider si accord possible sera ultra-majoritaire au NPA et donc va augura au moins 10 régions, 12 à 14 pour les plus optimistes et finalement peut être plus encore!
si j'étais à la direction, je poserai quand même une dernière fois la question au FdG et ce publiquement : Acceptez vous l'existence de positions divergeantes quant au exécutifs au sein de l'alliance?
Si la réponse est NON, le refus d'un accord national est de la responsabilité du FdG. Pas de rancoeur, pas de souci, et on cherche l'union là où elle est possible dans les régions! Mais faut faire vite la campagne ne va pas tarder à commencer!
@ Raphael D. Note 530
Sauf erreur, c'est déjà la position du PG.
C'est même ce que certains lui reprochaient, non ?
Cré vin guieu si ça marche j'offre à boère !
@camarade prolo
C'est ce qu'une partie du NPA souhaite aussi. aux dernières nouvelles forte minorité.
Ca pourrait être une solution, je dis "pourrait" car le PC refuse obstinément cette option. Lire la déclaration de Pierre laurent dans les commentaires de ce billet. MGB a dit la même chose.
Sans aucune mauvaise foi camarade,c'est pour ça que je parle d'hégémonie du PC au sein du FdG. Sinon pourquoi le PG n'est pas monté au créneau pour proposer au NPA cette sortie de crise?
On ne peut m'accuser d'être anti-union, bien au contraire, je suis un NPA unitaire zélé, mais il faut se rendre à l'évidence des fois et la direction du PC est unitaire mais sans NPA. Ne les laissons pas gagner!
@le Prolo du Biolo (524):
Il parle du Parti du Fantasme :D
@Raphael Q. (532):
Que veux-tu, chacun a ses boulets : au PS ils ont Rocard (que celui qui arrive à comprendre ce qu'il dit me contredise), au PCF ils ont... disons une longue tradition en la matière... Chez les autres, ça se passe beaucoup plus en interne et ils sont beaucoup moins médiatisés... donc ça se voit moins ;)