20nov 09
La main de Thierry Henry occupe davantage d'espace sur la place publique que la nomination de ce pauvre premier ministre belge à la tête de l'usine à gaz du système européen. Les trompettes de la renommée parlent pourtant d’un « président pour l’Europe » ! Confort de parole. Un président de club de philatélie a davantage de pouvoir que ce malheureux. Mais reconnaissons qu’il est bien préparé à la fonction. Il est transparent. Ca tombe bien car aucun chef d’état ou de gouvernement ne veut d’un personnage voyant. En effet chacun doit pouvoir raconter chez lui qu’il est le principal personnage en Europe chaque fois qu’il s’y passe quelque chose de moins calamiteux qu’à l’ordinaire. Celui là n’est pas encombrant pour un sou ! Sans saveur, comme un chocolat aux normes européennes. Son mérite est d’être très entrainé au rôle de potiche, en sa qualité de premier ministre belge. Il vient de battre un double record. D’abord celui de la durée dans l’inaction à la tête de son pays, entre deux phases de décomposition de ce dernier. Ensuite celui du plus gros bluff puisqu’il passe pour un aigle sur la base d’une activité de moineau. Baroso et Van Rompuy ! Plouf et Chocolat. Ashton est là pour que la discussion aille plus vite avec les américains quand ils doivent passer les consignes. Ce néant politique, c’est l’Europe du traité de Lisbonne. Solide et efficace comme un courant d’air. La crise du capitalisme et la catastrophe écologique vont être affrontées par une chaisière du bal des débutants et un crustacé de la politique. Allez, parlez moi plutôt de la main de Thierry Henry! Au moins ça m’intéresse, parce que je n’y connais rien et qu’au fond je m’en fiche.
Suppression des cours d’histoire-géographie !
Je m’étrangle.
Bah voilà.
Place à la mémoire et adieu à l’histoire. Donc à l’esprit critique.
Donc maintenant, après la lecture de la lettre de Guy Mocquet, (mémoire : on retient de la résistance celle d’un adolescent français et du même coup on fait l’impasse par exemple
sur la lettre de Manoukian, résistant immigré. A qui profite ce choix ?), le prof ne pourra plus faire un travail consistant à resituer la lettre dans son contexte historique (et non actuel) pour apporter l’éclairage historique qui lui convient au regard par exemple d’autres faits historiques de résistance et donc à amener les élèves à se poser la question du choix (actuel) de Guy Moquet par le politique (esprit critique, va-et-vient entre hier et aujourd'hui). Tiens oui pourquoi lui justement et pas l’autre immigré?
Allez, misons sur les cours de Philo. A moins qu’on la supprime aussi ?
Sans compter que les profs qui refuseront de servir la soupe mémorielle au nom de l’histoire,
seront considérés comme de mauvais serviteurs de la Nation, alors même que le refus vise à restaurer l’esprit critique des élèves, donc leur libre-arbitre valeur on ne peut plus républicaine. On va leur reprocher d’être républicain. The comble !
Je ne dis pas que la mémoire n’a pas sa place dans l’éducation, elle est partout et sans doute nécessaire pour faire vivre ce qui fonde nos valeurs comme mettons, la Révolution française de 1789, mais le pendant incontournable de cette mémoire républicaine c’est quand même l’apprentissage de l’esprit critique. Et ça passe par l’apprentissage de contenus historiques et des méthodes historiques, ceux produits non par le politique mais par le scientifique.
Quant à la géographie, même punition même motif. Quel prof pour dire que la justification de l’appartenance à l’UE par l’appartenance au continent européen est une justification artificielle qui fait croire que les espaces géographiques ne sont que physiques alors qu’on sait très bien qu’ils sont aussi politiques, économiques, culturels et même virtuels ?
Misons sur les cours de Seconde et de Première. L'Education nationale commence à ressembler aux falaises d'Etretat si je peux me permettre une référence géographique.
@Annie
Je comprends bien tout ça.
Merci de tes précisions, notamment sur la menace de sortie de l'UE.
Euh je maintiens quand même qu'on ne peut pas annoncer la mort de l'UE. Pas parce que ça ne pourrait pas arriver,
mais parce que ça me gêne de parler de l'avenir comme de quelque chose de déjà écrit. Car si tout est écrit, à quoi ça sert que Ducros il se décarcasse?
On croit rêver en écoutant les déclarations des responsables PG
JLM
«Il y aura des communistes sur des listes autonomes sur tout le territoire. Si jamais des élus partent avec des socialistes, ça fera de la place pour les autres! Je prends les paris que si des régions font le choix du PS au premier tour, des communistes viendraient tout de même sur les listes du Front de gauche.»
En clair, les communistes "dissidents" pourront à la fois être sur les listes PS et d'autres communistes sur les listes FdG. On double la mise, sur des programmes "logiquement" différents
Et plus fort encore si le PC fait le choix régionalement de se présenter avec le PS au 1er tour, il y aura quand même une liste intitulé FdG sur laquelle seront présents d'autres communistes.
Cela signifie donc que partout il y aura des listes intitulées FdG même si le PC régional à voter majoritairement pour se présenter avec le PS au 1er tour...
....et cerise sur la gateau Coquerel (PG) de rajouter: "Coquerel prévient enfin que d’éventuelles listes du PG sans le PCF «se feront sur la base de notre texte du 28 octobre dernier. Notre contenu programmatique restera le même partout».
Donc le "FdG retréci"est seul le programme possible, même si le PC régional n'y participe pas.
Très fort, là où le PC ne respecte pas son accord national avec le PG, le PG,lui, maintient l'accord du 28 octobre en ne remettant même pas en cause les termes de cet "accord".
Ce qui signifie en l'occurrence que même où le PG sera abandonné par le PC, le PG ne fera pas un pas vers le NPA.
Et dire que certains pensent encore que le PG n'a pas choisi entre le PC et le NPA.
Mais sur le terrain, chacun sait que militants NPA et PG vont surement faire (avec d'autres) des accords régionaux sur des bases plus ambitieuses et plus radicales que celles proposées actuellement par le FdG "élargi". Et bâtir des listes unitaires clairement anticapitalistes et indépendantes du PS/Verts, ce qui était le projet annoncé du FdG, mais depuis le projet a bien changé et c'est transformé en simple aiguillon du PS (vaste programme)
Je crois, mon camarade, que l'on s'achemine vers un éclatement du PCF. D'un coté, la ligne Hue, Gaysseau, de l'autre le Front de Gauche, ça devrait faire plutôt plaisir à un vieux trotskiste comme toi, camarade Vergnes. Si ça peut clarifier les choses, pourquoi pas ? La gauche continue... Alors, continuons le combat.
Amusez-vous PC PG NPA CAETERA
En attendant le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) a saisit le CSA contre les propos tenus par François Cluzet lors d'une émission sur France 2, le 8 septembre, où il évoquait le cas de Salah Hamouri, un jeune Franco-Palestinien détenu en Israël depuis 2005 pour « délit d'opinion ».
« Personne n'en parle ! C'est un Français, on parle d'identité nationale, cela fait quatre ans qu'il est en taule, personne n'en parle ! », s'insurge l'acteur français, sous les yeux de Delahousse et Copé, en plein débat sur l'identité nationale. Cela suffit au BNVCA pour accuser Cluzet d'« incitation à la haine ».
Le comité de déontologie du CSA, présidé par Rachid Arhab, prend l'affaire très au sérieux.
Remettre en cause Israël, Monsieur Cluzet, c'est un « délit d'opinion » passible, en France, d'être, au moins, traîné dans la boue.
C'est beau la France. Et grâce à vous.
Vous me faites chier
@vergnes @militants NPA
Que comptez vous voter parmi les 3 options:
-Arrêt immédiat des discussions partout et début d'une campagne NPA
- poursuite des négociations nationales
- Négocier des "bons" accords régionaux
Moi c'est le dernier qui me tente. C'est le plus "réaliste"
tout arrêter est un choix suicidaire et ultra-sectaire, continuer à négocier nationalement est un choix naif, car rien ne se décidera nationalement à cause du trop de divergences / egaux des uns des autres.
Et vous?
@lionel PG44 jeune Pégiste malgré ton âge (çà c'est pour "vieux" trotskyste)
La gauche continue ? eh oui, c'est bien cela le probléme, la gauche continue sur la même ligne d'accompagnement du capitalisme, et le FdG tel qu'il est aujourd'hui ne propose rien d'autre de plus que ce que propose le PC depuis 30 ans, à savoir servir de caution de gauche du PS, à chaque élection c'est la même chanson, le PC se présente comme le capitaine courage qui va redresser la barre à gauche du navire PS en perdition vers des rivages si éloignés des intérêts des damnes de la Terre.
Nous avions l'occasion de faire émerger un pôle radical crédible...Ce n'est que partie remise, car de toutes les façons il n'y a pas d'autres issues possibles pour modifier significativement les choses....Encore du temps de perdu...au profit de qui?
http://www.marianne2.fr/Le-Honduras-proche-de-la-guerre-civile-dans-l-indifference-generale_a182874.html?com#comments
@Louise post 400 : je ne comprends pas ta phrase "on ne peut pas annoncer la mort de l'UE" et tout ce que tu dis sur le côté "écrit" de l'Histoire. C'est exactement le contraire, ce sont les européïstes-altantistes qui ont "écrit" l'Histoire en prétendant que l'Europe de Bruxelles/BCE/OTAN était la FIN DE L'HISTOIRE (tu vois bien les scènes de liesse sur la chute du mur, qui pour eux est la Fin de l'Histoire). La phrase de Dedefensa rappelant que l'ignoble Lellouche a dit qu'il n'y aurait plus de traité européen avant longtemps, après qu'on ait été verrouillés par le Traité Infâme de Lisbonne, sont justement les vrais scribouillards du Temps.
Penser le contraire, à savoir penser à un possible éclatement de l'UE (je parle du mythe de l'Europe Intégrée Harmonieuse, et de ses traités), c'est au contraire penser en terme de mouvement.
L'Europe existera toujours, déjà du fait de sa forme continentale très particulière, donc des collaborations et des alliances existeront toujours, comme cela l'a toujours été (et d'ici à ce que le couple Espagne/Portugal ou le Royaume Uni se détachent complètement du Continent suite à de puissants mouvements de plaques techtoniques, il y aura peut être des milliers d'années ;-)).
L'avenir passera certainement par l'ambition de la récupération de sa souveraineté. Et cela peut parfaitement s'accompagner de solidarité continentale, il existe un exemple concret : l'ALBA.
@Marillion post 403 : JE SUIS DEGOUTEE, TOUS POUR CLUZET ! :(:(:(:(
Chers tous
Pendant que nous discutons de nos petites cuisines internes entre la gauche radicale, et ce à n'en plus finir (j'espère que ça donnera quand même un résultat), les pustchistes honduriens s'apprêtent à tenir des élections qui légitimeront à jamais leur pouvoir usurpé par la force des armes. Le pire c'est que les USA vont reconnaître ces élections validant par là même le coup d'Etat. Pourriez vous informer autour de vous que ces élections ne doivent pas être reconnues par les gouvernements, la communauté internationale. Il faut les dénoncer comme une farce électorale.
Merci de tout faire pour faire passer cette information. Sinon c'est le feu vert à tous les coups d'Etat en Amérique latine.
Jennifer
Pensez-vous vraiment qu'il soit si gauche et inoffensif qu'il en a l'air ? Voir texte ci-dessous, extrait de :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Herman_Van_Rompuy
"Le 11 novembre 2009, Mario Borghezio, membre italien (MEP Ligue du Nord) du parlement européen évoque la possibilité que les candidats aux postes de président et ministre des Affaires étrangères, comme Jan Peter Balkenende, David Miliband, Herman Van Rompuy parmi d'autres, pourraient être ceux des « groupes occultes » Bilderberg et Trilatérale et non simplement ceux des forces politiques des pays[5]. Le lendemain, Herman Van Rompuy se rend au Château de Val Duchesse pour une réunion du Groupe Bilderberg où il donne, dans un discours, sa vision quant à la gouvernance de l'Europe. Il y exprime l'idée selon laquelle l'Europe devrait être fédéraliste à l'image des États-Unis, et devrait pouvoir prélever un impôt au niveau européen[6]."
L'Europe ne peut pas ressembler aux Etats-Unis. L'Europe est composée de nations avec des histoires et cultures individuelles distinctes même si elles ont des points communs, des langues différentes...alors que les états d'Amérique ont une histoire nationale et partage la même langue.
L'Europe fédérale c'est celle des citoyens migrants des nations de l'UE. L'UE devrait restée une Europe de nations distinctes qui échangent et collaborent, pas de nations qui fusionnent.
Que la honte habille les gauchistes de France.
Le CSA se penche sur des propos de François Cluzet sur un Franco-palestinien
(AFP) – Il y a 5 jours
PARIS — Le Conseil supérieur de l'audiovisuel examine les propos de l'acteur François Cluzet, tenus lors d'une émission sur France 2, au sujet de Salah Hamouri, un Franco-palestinien emprisonné en Israël depuis 2005, a indiqué mercredi l'autorité à l'AFP, confirmant une information du point.fr.
François Cluzet, invité de France 2 le 8 novembre à l'émission 13H15, s'était ému du sort de Salah Hamouri, un Franco-palestinien emprisonné en Israël depuis 2005 pour "délit d'opinion", selon lui.
"Salah Hamouri, c'est un français qui est en prison en Israël pour délit d'opinion", a-t-il dit lors de cette émission.
"Nicolas Sarkozy avait dit +j'irai chercher n'importe quel français quoi qu'il ait fait où qu'il soit+. Or Salah Hamouri est en prison depuis quatre ans (...) il est en prison pour délit d'opinion, simplement parce qu'il a dit qu'il était contre les colonisations et la poursuite de la colonisation", a-t-il poursuivi.
"Personne n'en parle! C'est un français, on parle d'identité nationale, cela fait quatre ans qu'il est en taule, personne n'en parle!", s'est emporté l'acteur, qui fait partie d'un comité de soutien à Salah Hamouri.
Le jeune homme, né le 25 avril 1985 à Jérusalem, est accusé d'être impliqué dans un complot destiné à assassiner Yossef Ovadia, guide spirituel du parti ultra-orthodoxe séfarade Shass.
Le groupe de travail de déontologie du CSA examine actuellement les propos de M. Cluzet. Une décision devrait intervenir lors d'une plénière du CSA, dont la date n'est pas encore fixée. Traditionnellement, les problèmes de déontologie se solvent par une simple lettre d'avertissement ou une mise en demeure ou une sanction financière et, dans les cas les plus extrêmes, par un retrait de fréquence.
France 2 va diffuser un reportage sur l'affaire Salah Hamouri dans le cadre de l'émission 13H15 dimanche 22 novembre, a précisé la chaîne à l'AFP.
Bonjour à tous,
Il y a très longtemps que je ne suis pas intervenu sur le blog, mais je suis très pris actuellement avec les réunions de sections, la campagne régionale bien sûr, et puis je participe ; ou plutôt j'aide un camarade à alimenter le blog pcf avrais avec mes modestes moyens.
Bon je suis crevé de fatigue,
je continu assidument de vous lire bien évidemment, et je vois une très net amélioration sur ce magnifique blog... Bavo
A+
maxou
@ Lionel PG 44
Tu te trompes si tu envisages l'éclatement du PC. Il n'est plus en mesure d'exclure qui que ce soit.
Vergnes a raison. On va assister au spectacle croquignolesque où le PC aura peut être des élus avec le PS et d'autres avec le FdG. Franchement, il aurait tort de se gêner. Bouffer à tous les rateliers ça permet de se remplir deux fois plus la panse. Si les cocus sont contents...
@Reykj-on-Thames post 410 : merci encore de tes précisions sur l'individu Herman Van machin. Et ce que tu dis de l'UE comme groupe d'Etats-nations forts qui ne doivent pas et ne peuvent pas être uniformisés par le dogme capitaliste et atlantiste est une bonne conclusion. On peut aller chercher sa souveraineté avec les dents, ET on peut être solidaires avec les autres pays européens (renforçons nos liens avec Die Linke, nos amis allemands).
Vite échappons au Rouleau Compresseur du Grand Marché Transatlantique (prévu en 2015) !
@jennifer qui rappelle aussi l'essentiel post 409, t'inquiète, il y en a beaucoup qui ont entendu ;-)
@ Raphael Q
La position personnelle que je défendais il y a encore quelques semaines était que les élus NPA n'aillent pas dans les exécutifs, et que les autres fassent comme bon leur semble.
Cette position avait pour objet de ne pas faire des exécutifs un obstacle à des listes unitaires, et de s'atteler à l'essentiel, à savoir un programme de rupture avec le PS/Verts.
Partant du principe qu'une liste unitaire permettrait un score qui permettrait un meilleur rapport de force, et donc la présence de plus d'élus NPA, en sachant qu'un élu de plus NPA, c'est un élu réformiste de moins dans l'assemblée régionale.
Mais bon, à l'étape actuelle et vue l'attitude du FdG sous domination PC et du projet suiviste du PS qui en découle, j'opte pour la 3éme solution sans pour autant rompre les négociations nationales car cela peut permette à nos futurs partenaires de mieux assumer leurs choix de faire des listes unitaires avec nous.
Et en dernier lieu je ne désespère pas que le PG revienne aux fondamentaux qui ont présidé à son départ du PS, même si les déclarations de leurs dirigeants ne me semble pas aller dans ce sens, et que les militants PG ne seront pas consultés et devront se soumettre au choix du PC de se présenter ou non avec le PS.
La conférence de presse tenue aujourd'hui par le PCF montre que la voie est désormais dégagée pour aller aux exécutifs sans condition avec le PS. En quelque sorte, c'est le premier tour qui aura valeur de second tour, les points 3 et 4 de l'Accord « National » du FdG étant intégrés et dissous plus que mollement et discrètement dans une campagne de premier tour « de courage et d'ambition sur les politiques que nous voulons porter. » Pour le second tour, silence radio, à part l'affirmation répétée de constituer des majorités de gauche avec le PS. Les points 3 et 4 sont passés à la trappe.
Sous l'affiche du FdG, avec un certain sens du paradoxe ironique, le PCF peut se permettre de dire que le choix du FdG ne constitue pas un changement d'alliance vis à vis du PS.
Pourquoi en serait-il autrement quand la méthode a été rodé sur le NPA. Au soir du premier tour, le PG ne pourra pas s'appuyer sur les conditions du point 3 ou 4 en ce qui concerne la participation aux exécutifs car il se verra, en l'ayant accepté et « assumé » contre le NPA, opposer l'argument massue du PCF : « Dire “je ne veux pas aller dans les exécutifs”, c'est dire par avance que la politique menée dans ces exécutifs sera mauvaise. Nous ne voulons pas de bonnes oppositions de gauche, mais de bonnes majorités de gauche. Donc, ces deux logiques sont différentes. Une alliance où chacun ferait ce qu'il veut serait cacophonique. Les électeurs ne la jugeraient pas audible et iraient voir ailleurs ».(Pierre Laurent et MGB)
@vergnes
Merci pour ta réponse.
Nous pensons la même chose alors. Et je crois que ce choix (celui de la majo du CPN il me semble) pourrait être largement majoritaire.
A condition que nous ne rompons pas à notre initiative au niveau national. Attendons que le PC rompe :-)
@ Annie (#394)
Il me paraît difficile de sortir de l'UE et je ne pense pas que ce soit souhaitable. C'est une autre Europe qu'il faut. Il y a trop de nations, c'est trop difficile à gérer et à contrôler. L'UE serait déjà sans doute plus facile à gérer si elle se divisait en trois ou quatre grandes "régions".
Les Etats peuvent conserver leur souveraineté au sein d'une UE des nations. Or l'harmonisation est faite à notre insu : c'est ce que je constate en comparant l'actualité dans les journaux français et anglais.
J'ai l'impression que face à la menace d'un énorme astéroïde venant percuter le monde, ces gens s'activent à poser leurs planches de salut. Vous êtes à vomir.
Allez bonne nuit.
L'astéroïde s'écrasera aujourd'hui en Honduras et demain il s'écrasera où il voudra. Mais j'espère qu'il s'écrasera plus près de vous que de moi.
@Louise (401):
Lol, tu poses la question et y réponds en même temps : à la lumière de ce qu'on dit de l'Europe et de son explosion probable en plein vol... Pour peu que la crise financière, économique et sociale dure, la suppresion de l'enseignement de l'Histoire/géo s'inscrit naturellement dans un processus visant à gommer toute trace de solidarité basée sur une histoire commune : le règne de l'individualisme fait roi dans une Europe élargi sans histoire et donc sans foi ni loi, prêt à tout pour satisfaire ses désirs...
Essaie de prendre la même phrase, en remplaçant le mot Europe par États-unis et tu obtiens une belle définition plus que correcte de ce qu'est la nature de ce pays : tu resitue le tout dans le cadre d'une discussion précédente où l'on discutait du projet d'union transatlantique... Ou comment préparer la population à se fondre sans coup férir (et sans trop déparer) dans le grand "rêve américain". La majorité du peuple ne sera pas contaminée ? qu'à cela ne tienne : l'Amérique est la société la plus inégalitaire du monde, là aussi on ne déparera pas !
@VERGNES (406):
Oui, on la connait ta chanson... La ligne de partage de la gauche s'arrête à droite du NPA. Alors unitariste ou nombriliste, de toute manière peu importe : àa ta gauche il y a LO et qui veille et, sans nul doute, eux ne s'y sont pas trompés pour qui les négociations se sont arrêté à la première réunion : le NPA est irrémédiablement corrompu par le capital-libéralisme.
@Annie (408):
Tu savais pas pour Cluzet ? ça fait plus semaine, je crois :(
@jennifer (409):
Malheureusement, la farce en est à sa conclusion : le retour de Zelaya, soumis à la condition d'une "négociation avec les putschites", là était la farce... Maintenant, reste à savoir qui sera le dindon. Parce que pour ce qui est de la non-reconnaissance par les États, le silence médiatique depuis le putsch est assez explicite : seul embarras pour eux, un président qui, de l'étranger continue à crie à sa légitimité. Son retour devait signer son arrêt de mort (politique seulement ?). Que Micheletti l'emporte (par quels moyens, le peuple est dans la rue ?) et ce sera la liesse dans toutes capitales et se sera la ruée, non pas vers l'or mais vers les téléscripteurs pour encenser le vainqueur :(
@marillion (419):
Je te l'ai dit hier : on est en plein dedans : Fugazi...
Allez courage, camarade !
@claude
Non ça date d'il y a 8 heures
http://www.saphirnews.com/Parce-qu-il-defend-Salah-Hamouri,-Francois-Cluzet-est-accuse-d-incitation-a-la-haine_a10819.html
Par contre pour Marillion si j'adore Misplaced Childhood je préfère la période Steve Hogarth et notamment l'album Marbles
@Annie
non laisse tomber, j'avoue ne pas savoir comment t'expliquer ça.
Effectivement pour ceux-là, la chute du mur a représenté la fin de l'histoire justifiant pour eux
la vérité de l'économie de marché sur celle du communisme.
Disons que c'est une question épistémologique.
C'est la question d'une histoire orientée vers une fin idéale (téléologie) et comme si la fin était connue.
En te disant que tu ne peux pas annoncer la fin de l'UE, je te dis que tu ne peux pas annoncer
le passage du facteur chez toi demain. Même si ça semble s'annoncer comme ça, tu ne sais pas la fin,
tu ne sais pas demain. Si ça se trouve ton facteur va se casser la jambe en tombant de vélo et tu n'auras pas ton courrier. Demain n'est pas connu. Et tant mieux d'ailleurs car ça nous laisse notre libre-arbitre. Si la fin était connue et déjà écrite, il ne nous resterait plus beaucoup de marge de manoeuvre.
La question se pose aussi pour les religions. La fin des temps, l'Apocalypse.
Voilà c'est tout, je ne disais rien de plus.
@VERGNES 415
"Et en dernier lieu je ne désespère pas que le PG revienne aux fondamentaux qui ont présidé à son départ du PS, même si les déclarations de leurs dirigeants ne me semble pas aller dans ce sens, et que les militants PG ne seront pas consultés et devront se soumettre au choix du PC de se présenter ou non avec le PS."
Le militant de base du PG doit te dire un truc, je te m**** grave, toi et ton mépris de tous les militants de base, qu'ils soient du PC, du PG, de la GUE ou du NPA !
On concluera les accords locaux qu'on peut, avec qui on peut, en fonction des rapports de forces locaux... et sans à aucun moment perdre de vue 2 choses, ce à quoi nous croyons et notre volonté de faire bouger les choses...
alors, en ce sens, oui, je me sens beaucoup plus proche des militants de base du PC avec qui je me bagarre au quotidien sur la réalité des choses que de la petite poignée de commissaires politiques qui passent leur vie à éructer leur pensée révolutionnaire... Ya basta...
Pire, je pense qu'on ramassera sur le bord du chemin les éclopés d'europe écologie et du ps... et qu'on les fusillera pas pour déviationnisme...
Y a des moments ou tu me fais farouchement penser aux copains stals des années 70, le Ricard en moins, ce qui te rend infiniment moins sympathique !
@ lou passejaire
L'abus d'alcool peut nuire à la santé, un peu de modération....à la tienne!
Et pour ton info je me permet de me citer..post 402
"Mais sur le terrain, chacun sait que militants NPA et PG vont surement faire (avec d’autres) des accords régionaux sur des bases plus ambitieuses et plus radicales que celles proposées actuellement par le FdG « élargi ». Et bâtir des listes unitaires clairement anticapitalistes et indépendantes du PS/Verts, ce qui était le projet annoncé du FdG, mais depuis le projet a bien changé et c’est transformé en simple aiguillon du PS (vaste programme)"
Quand à tes copains "stal" des années 70, eux ils nous courraient aprés avec des intentions quelque peu belliqueuses et ce n'était surement pas pour nous offrir un "petit jaune"... Mais bon je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans et plus ne peuvent pas connaître.
A ta santé camarade
@claude post 422, si si j'étais au courant por Cluzet, vu que sa vidéo était transmise au sein du PG (je ne regarde pas la télé). Je disais juste qu'il fallait le soutenir, car il avait raison pour le fonds Salah est bien enfermé pour déli d'opinion, qui de plus est une sentence par un tribunal qui n'a aucune légitimité, vu qu'il est d'occupation. Cluzet se voit menacé à son tour pour délit de solidarité avec un de nos compatriotes, et pour... délit d'opinion ! (et l'abruti JF Copé, il voulait nous faire croire qu'il a jamais entendu parler de Salah ?)
@Louise post 426 : si j'ai mieux compris, tu penses que dire que la Solution est "la sortie ou l'explosion de l'UE" sont des écrits, c'est comme poser UNE solution et rien d'autres, alors que tu interprètes le tâtonnement ou la recherche de solutionS comme des mouvements, c'est ça ? Tu as bien vu comment notr eliberté a été restreinte, donc poser la solution maximaliste, c'est aussi vouloir notre liberté (qui je le rappelle encore, peut êtr ebien s'accompagner de solidarité avec les autres pays européens, qui eux aussi étouffent, corsetés par Bruxelles et BCE). Cependant, je rejoins claude post 420, le fédéralisme européen veut faire de nous l'équivalent du fédéralisme états-unien, à la fois si autoritaire envers les états et à l'étrangern et si impuissant pour régler nos problèmes concret. C'est là que le problème est, nulle part ailleurs.
Or menacer de sortir, c'est à mes yeux une "recherche de solution" : on menace, on verra si on mettra la menace à exécution. claude disait encore dans une discussion précédente que des traités sont en fait sensés être ponctuels, pour résoudre une question X à un instant T de l'Histoire, on ne devrait avoir aucun état d'âme à les dénoncer s'ils ne nous conviennent plus (comme l'OTAN qui aurait du être liquidée, ne parlons même pas du parjure vis-à-vis de Gorbatchev avec l'extension vers les pays de l'Est) car les contextes changent continuellement, or ici, cette avalanche de traités depuis 1957 (imposés pour les derniers par autoritarisme pur, et souvent avec une propagande lénifiante pour les précédents) n'a fait "qu'écrire" notre histoire pour la calquer sur le fédéralisme des USA, en contredisant totalement l'Histoire du continent européen (qui elle est plutôt celle d'états-nations forts qui perdurent).
@Reykj-on-Thames post 418 : je ne comprends pas ces états d'âmes à proposer de sortir ou menacer de le faire. Pour bifurquer et changer l'Europe, tu te rends compte qu'il faudrait l'aval de 26 autres pays ? Tâche impossible, même si on avait la fortune de Bill Gates pour les corrompre tous afin qu'ils acceptent de faire une UE telle qu'on la conçoit. Il s'agit de laisser la souplesse et la liberté nécéssaires aux états-nations pour qu'ils règlent les problèmes concrets qui se posent chez eux. Dans le contexte actuel, on n'a pas cette souplesse, il faut désobéir à la Commission si on veut garder nos avantages sociaux, avec toutes les intimidations, lobbying atlantiste intensif, et amendes cinglantes à la clé si on ne fait pas ce qu'exige Bruxelles (privatisation complète de nos services d'intérêts généraux, absence totale de contrôle démocratique sur la monnaie et la politique de la BCE, désindustrialisation massive, mort de l'agriculture, etc). Et au lieu d'une défense indépendante et commune, on étend l'UE à des pays déjà pourvoyeurs de chair à canon pour l'OTAN, armée au service des intérêts des financiers US (et autres) seuls. Le verrouillage est tel que je m'étonne de voir autant d'états d'âme. Et avec le Grand Marché Trnsatlantique prévu pour... 2015, ce sera encore plus difficile.
Je n'ai jamais parlé de vivre en autarcie, je répète encore que c'est possible d'avoir regagné sa souveraineté et d'avoir des alliances solidaires avec des tas de pays. Et regarde la Suisse et la Norvège : ils sont européens et ne font pas partie du machin UE ! Et est-ce que ce sont des pays en voie de "somalie-sation" (appauvrissement dramatique) ou de "nord-corée-nisation" (isolation diplomatique) du fait de ne pas faire partie de l'UE ? Non !
Situation tendue chez les communistes des Pays de la Loire.
A l'issue du vote qui a vu la victoire des partisans du choix "Front de Gauche", les partisans de l'autre ligne, union avec le PS, contestent ce résultat et réfléchissent à d'autres hypothèses, d'après Ouest-France ce matin.
Il est vrai que la Sarthe a voté à 96 % pour le FdG, à peu près comme la Vendée, la section d'Angers et celle de Saint Nazaire.
Un responsable national a été appelé pour tenter une médiation entre les deux camps. Ces deux camps regroupent exactement la moitié des conseillers régionaux sortants du PCF : 4 et 4.
Les arguments montent en force de part et d'autre.
@ 418
Reykj-on-Thames dit:
24 novembre 2009 à 0h01
@ Annie (#394)
"Il me paraît difficile de sortir de l’UE (...) Or l’harmonisation est faite à notre insu"
Le seul avantage, la seule "avancée" du nouveau traité est justement de pouvoir en sortir sans trop de dégats. Quand à l'harmonisation... les pays entrants sont considérés comme des petites Chines européennes. C'est la seule chose qui importe pour la "concurrence libre et non faussée" du machin.
@ Annie
J'espère qu'on va prendre au moins une région pour pouvoir appliquer notre plan de résistance à Bruxelles...
@Tous:
POUR SALAH HAMOURI:
http://soutiensalahhamouri.over-blog.com/pages/Ecrire_a_Salah-880688.html
Annie, post 430
C'est en effet quoi ce monde qui se construit aujourd'hui : une secte globale ?
Cette conception pourrait être expliquée, voire excusée dans un monde sans culture ni éducation.
Mais aujourd'hui, nous possédons suffisamment d'éléments pour alimenter la connaissance de notre passé historique, de notre culture collective et n'avons jamais atteint un tel niveau de compétences par notre éducation.
Alors, d'accord avec vous, Annie, quel gâchis : autant de sacrifices de nos ascendants et de connaissances acquises par nos générations, pour aboutir à la mise en place de cette secte « Mondialisation ».
Il est peut-être temps, en effet, d'oser envisager que nous sommes en droit de parler et d'échanger sur le thème du « désobéir » à tous ces gourous ILLEGITIMES.
Un truc que je me demande comme ça à la longue...
C'est si les militants du NPA présents sur ce blog n'en font pas un peu trop.
S'ils sont là vraiment pour argumenter, ou juste en service commandé pour foutre le bordel.
Sérieux.
Je ne suis pas systématiquement contre le fait qu'on place les virgules à la bonne place, et qu'on argumente pendant des semaines..
Mais semblent passer leur temps à chercher la p'tite bête qui va justifier qu'on se sépare.
Pour ce qui est de voir ce qui nous rapproche par contre, et de sortir un peu de la bible du militant, ça cale un peu.
Quand aux dernières municipales la LCR s'est alliée avec des PS, et pire que ça même, on n'en a pas fait tout un fromage. Pas déduit que toute la LCR était pourrie et bonne à jeter.
Ils pourraient peut-être nous renvoyer l'ascenseur ? Au bénéfice du doute...
La cohérence c'est super important, OK.
Mais le sens des nuances aussi. La réalité n'est pas toujours monolithique et idéale 100 % pur jus.
Il y a des situations locales qui font que, des hésitations, des mémoires et des histoires personnelles différentes qui rendent le chemin parfois tortueux.
Même si on n'est pas 100% raccord pile-poil sur tous les détails, on a suffisamment d'idées et de combats en commun pour savoir qu'on peut parfaitement faire un bout de chemin ensemble.
Peut-être que ça ratera à la fin, mais on peut quand même essayer.
Pas certain ça réussira mieux autrement en tous cas.
Et puis la mise en place d'un accord idéal et théorique sur le papier, c'est bien, mais pas forcément indispensable, ni imparable.
Les traités sont faits pour être brûlés, comme disait l'autre.
Donc pas la peine d'en faire une fixette.
On pourrait peut-être aussi compter sur la force de nos idées pour influencer "les mauvais".
ne sont pas tous des carriéristes en face. Il y a aussi les militants de bases, sincères, ouverts, et les plus nombreux.
Mais je m'emballe...
@ Richard
On ne s'en lasse pas...
De telles politiques régionales se heurteront bien sûr aux orientations mises en oeuvre par le
gouvernement de droite comme par l’Union européenne. Nous l’assumons. Non pas que le Parti de
Gauche serait favorable à des législations régionales. Celles-ci constitueraient de redoutables remises en
cause de l’égalité républicaine. Lorsque nous refuserons d’appliquer telle ou telle loi ce ne sera pas au
nom d’une spécificité régionale mais au nom de l’intérêt général, s’inscrivant dans l’esprit du Conseil
National de la Résistance. Ce ne sera pas pour échapper à la loi mais pour anticiper son changement. En
cela, nous sommes fidèles à la constitution jacobine de 1793, qui rappelait le devoir d’insurrection des
citoyens et donnait la possibilité à un nombre suffisant de collectivités locales de contester une loi qui
leur apparaissait injuste.
Nous pratiquerons notamment cette désobéissance civique face aux règlements européens absurdes qui
cherchent à imposer aux collectivités locales le principe de concurrence « libre et non faussée », malgré
son rejet par le peuple français en 2005.
http://www.lepartidegauche.fr/images/stories/textes/manifeste_PG_regionales_def.pdf
"Ils ont tout justifié : la Hongrie, la Tchécoslovaquie, l’Afghanistan, le bulldozer de Vitry, jusqu’à la chasse aux jeunes fumeurs de joints (»la lutte, hips, pas la drogue… »)."
Oh il y eut bien pire que ça, Georges Marchais proclamant en 1983 (ou 84?) que les acquis du gvt Mauroy étaient supérieurs à ceux du Front populaire (après le tournant de la rigueur et le massacre des régions industrielles comme la Lorraine).
Au moins quand le PCF chassait les dealers (comme par hasard la consommation de drogue avait grimpé en flèche en France en 1969 et l'on sait très bien que le trafic mondial des drogues est contrôlé par la CIA), il ne laissait pas le terrain de l'insécurité à la droite et avait 20 % des voix.
@ tous
Je n'ai malheureusement pas le temps, en ce moment, de prendre le temps de développer de véritables argumentaires pour répondre à certains sur ce blog et j'enrage !
Certains propos deviennent ridicules tant ils sont répétés envers et contre tous les arguments solides qui leur sont opposés. Je pense que je vais sans doute répéter certains arguments qui ont du être dits par des camarades, mais tant pis. Alors, pêle-mêle, voici quelques points :
• Il faut arrêter avec "les communistes ne veulent pas faire l'unité puisqu'ils ont voté pour une liste FdG" ! Là, maintenant, ça devient carrément grotesque… Qu'une immense majorité de communistes ait voté pour le FdG (alors que tous les corbeaux de l'apocalypse nous croassaient sur le ton de la promesse, c'est sûr, une alliance dès le premier tour avec le PS !), cela signifie : de toute façon, nous continuons l'alliance que nous avons portée une première fois aux Européennes (ça n'était pas gagné) et nous sommes prêts à étendre cette alliance ou à en faire une autre de plus grande envergure, car la vocation du FdG est de constituer l'alliance la plus large possible de la gauche de transformation.
• Oui, c'est une alliance de la gauche de transformation que nous voulons ! Non de la seule gauche radicale, qui a par ailleurs parfaitement sa place au sein de l'alliance que nous tentons de constituer. L'enjeu est d'instituer un rapport de forces tel avec la sociale-démocratie qu'elle soit obligée de nous appuyer, nous militants de la gauche de transformation, plutôt que le centre droit. Nous ne sommes ni naïfs à son propos, ni séduits par elle, nous voulons la mettre au pas.
• Donc, qu'on arrête avec les mensonges : qui a parlé de gérer les Régions avec le PS ou Région Écologie en suivant leur orientation sociale-libérale ?!?! Soyons sérieux… Tout notre programme et notre existence même en tant que partis visent à rompre avec ces politiques et ces orientations.
• Donc on reprend : l'idée est que, avec nos trois conditions — que je rappelle pour le plaisir, puisque certains ont tendance à les oublier : rapport de forces, contenu, campagne —, plus la condition sine qua non qui est, rappelons-la également, aucune alliance avec le Modem, nous dégageons alors un terrain d'alliance possible dans lequel nous pouvons appliquer en grande partie notre politique de rupture avec le système capitaliste. Est-ce clair ? Si Région Écologie ou le PS se tournent vers nous au lieu du Modem, c'est alors que le rapport de forces est déjà en notre faveur, puisque, en l'état, ces deux partis ne rêvent que d'une chose : faire l'alliance avec le centre !
• Est-ce qu'on peut, par pitié, arrêter de réagir aux provocations des différentes personnalités de nos partis respectifs pour se concentrer sur les textes, et rien que les textes ? Sinon, on n'a pas fini de carburer aux anxiolytiques pour se calmer les nerfs. Et j'ajouterai même que c'est le but de certaines déclarations provocatrices : nous user pour privilégier telle ou telle chapelle ou boutique. Pour que ce soit clair, je pense autant au PCF qu'au NPA, en l'occurrence.
• Notre positions devrait être : ni les stals, ni les gauchistes, ni les soc-dems ! Ça signifie : que la gauche de transformation fasse un gros effort sur soi, devienne adulte vite, vite, vite et assume enfin une position unitaire, intelligente, rapide, enfin capable de procéder à une véritable analyse du rapport de forces socio-historique, en prenant donc en compte qu'aucune de ses composantes n'est capable de faire quoi que ce soit, ni même de survivre, si l'unité n'est pas constituée.
• Enfin, on ne va quand même pas faire semblant ! Oui, le NPA, à cause d'une partie de sa direction, est en train de s'isoler au niveau national. Et j'attends avec beaucoup d'espoir le vote des militants du NPA. Quant à l'impatience du FdG : qui irait leur jeter la pierre ? La dernière fois, le NPA nous a fait le même coup : pinailler sur tous les points-virgules et puis, finalement, y aller tout seul ! Je comprends franchement que Coquerel ait souhaité presser un petit peu le pas. Vous n'avez pas remarqué que, pendant qu'on s'engueule, tout le monde part en campagne… C'est lamentable.
• Par pitié, les textes et rien que les textes. Pas les rumeurs, les on-dit, les articles m****ux, les invectives…
Salut et fraternité à tous.
Sur son blog Raoul-Marc Jennar (une figure du NPA) parle carrément de détruire le PCF comme une condition nécessaire à l'alternative à gauche, dans son message du 21 novembre.. Ce fantasme de destruction du PCF, chez certains (je ne confonds pas Jennar avec tout le NPA) semble plus important que la construction de l'unité... Il faut savoir ce que l'on veut, bien sûr.
Et pourtant des militants du PCF et du NPA qui travaillent ensemble et qui se battent dans les mêmes comités contre la privatisation de la poste, comités de soutien aux sans-papiers, et même qui sont côte à côte dans les mêmes conseils municipaux ça existe !
Des dirigeants du PCF qui ne peuvent pas encaisser le NPA et se satisfont très bien de se passer de lui, ça existe aussi, je sais bien. On ne sait plus quoi faire pour parvenir à arracher cette unité qui tient à l'exégèse de deux textes si proches que c'en est ridicule.
Pendant ce temps là, la barbarie avance.
Les luttes existent. Elles ne sont pas suffisantes et ont besoin d'être prolongée par une alternative politique qui s'inscrive aussi dans un cadre électoral. Sinon ce sont les Verts qui apparaitront comme l'alternative, malgré toutes leurs ambiguités.
Cela ne renforcera pas les luttes...
Et pour que tout soit clair et souligné : nous attendons avec impatience que le NPA nous rejoigne dans cette alliance de la gauche de transformation !
Je fais partie de ceux qui y croient encore et qui l'espère ardemment, même !
+1
Où va le PCF?
"Conférences régionales du PCF : la mascarade continue.
Exemple en Ile-de-France.
Analyse et compte-rendu du PCF Paris 15
La conférence régionale du PCF en Ile-de-France des 14 et 15 novembre était entièrement prévisible.
Les quelque 350 participants avaient été soigneusement choisis par les directions départementales, peut-être trop bien au vu du résultat caricatural : 94% d’approbation de « l’offre de la direction nationale pour le Front de gauche.
Les adhérents sont maintenant appelés à plébisciter à leur tour ce choix entre le 19 et le 21 novembre. En toute ignorance de cause !
Car de véritable débat dans le Parti avec les communistes sur la stratégie aux régionales, il n’y en pas eu et il n’y en aura pas avant le vote interne.
Prudemment, la direction a annulé le Conseil national de fin septembre qui devait lancer la discussion.
Après le CN des 24 et 25 octobre, les communistes ont disposé de quelques jours pour prendre connaissance de « l’offre politique » avant désignation des délégués à la conférence régionale. Maintenant ils ont 4 jours pour se prononcer sur ses conclusions, par ailleurs toujours aussi troubles.
La conférence régionale a donné lieu à un interminable verbiage destiné à escamoter les questions de fond que notre unique délégué, avec 2 autres camarades des sections de Paris 5ème et de Meaux ont été presque seuls à soulever.
D’abord sur le bilan des régions de gauche à participation communiste. C’est devenu une formule rituelle notamment des élus sortants : « on ne gagne pas les élections sur des bilans ». On doit conclure qu’on les gagne sur des promesses que l’on n’est pas obligé de tenir !
Il y a une réalité que la direction du Parti, en particulier en Ile-de-France, ne veut pas entendre, ne veut surtout pas que les communistes entendent : c’est que les élus de la liste de la « gauche populaire et citoyenne » en 2004, conçue exactement suivant le principe du Front de gauche, ont cautionné jusqu’au bout, au sein de l’exécutif avec leurs vice-présidences, toutes les orientations sociales-libérales de la majorité du Président PS, Jean-Paul Huchon.
Nous avons pris, les premiers, l’initiative de propager très largement depuis août les conceptions politiques de Huchon exprimées dans son livre de 2008 (voir en lien). Elles sont si « énormes », si outrancières dans l’approbation du libéralisme et de l’Europe des régions, qu’enfin, le rapport introductif de la Conférence régionale les a citées.
Mais en oubliant la participation active des élus du Front de gauche (PCF, PG, alternatifs, divers…) !
Sur les rapports avec le PS à l’avenir, la conférence régionale, comme « l’offre politique » s’efforcent de tromper sur la marchandise. Le « Front de gauche » est présenté comme une façon de s’émanciper du PS, mais pour mieux construire des majorités dans les institutions derrière lui, autant dire pour ratisser plus large à gauche, aux régionales puis en vue d’une nouvelle alternance stérile en 2012.
Quelles sont les conditions d’une participation éventuelle au prochain exécutif régional après les élections ? Il n’y en a pas ! Des esprits fumeux vont même jusqu’à prétendre que négocier un accord sur les contenus avec le PS, ce serait s’enchaîner ! Non, il faut pouvoir continuer à tout se permettre comme depuis 2004, sans contrôle des communistes.
Très drôle : pour essayer de démarquer le « Front de gauche » de la social-démocratie, la tribune de la conférence a proposé de mettre sur le bulletin de vote une case pour une liste d’union de toute la gauche dès le 1er tour. Mais problème : comme l’a judicieusement fait remarquer le camarade de Meaux à l’assistance, il faudrait qu’au moins un délégué l’ait proposé. Aucun de ceux qui collaborent avec le PS dans les institutions n’a bien entendu voulu se mouiller et se discréditer ! Il a fallu qu’une déléguée quasi inconnue se dévoue !
Il faut dire aussi qu’en Ile-de-France, contrairement à d’autres régions, les sondages garantissent un score au dessus de 5% permettant la fusion avec le PS et Europe-écologie et qu’une répartition des places a eu lieu en 2004.
C’est de nouveau, comme d’habitude, sur les questions de candidatures que le débat s’est avivé.
Autant les communistes sont privés de débat de fond, autant les débats entre composantes du Front de gauche, même complètement groupusculaires, font rage et autant ils sont abreuvés de prises de position personnelles dans les media, notamment l’Huma.
Il y a de quoi complètement s’y perdre.
Il y a d’un côté Robert Hue qui s’affiche avec Peillon, le Modem et Huchon et qui devrait être candidat dès le 1er tour sur sa liste.
D’un autre côté, il y a le maire de Sevran, Stéphane Gattignon, maire PCF mais qui conteste la raison d’être du PCF depuis vingt ans, qui annonce qu’il figurera sur la liste d’Europe-Ecologie.
Il y a aussi Mélenchon qui évoque sa candidature en Ile-de-France comme chef de file, histoire d’ajouter au trouble des communistes.
Il y a encore Patrice Braouezec qui fait don de sa personne comme chef de file du Front de gauche dans notre région parce que, en somme, il est communiste, un peu mais pas trop et que donc il peut mieux incarner le Front de gauche. Parmi ses soutiens, on trouve Jean-Jacques Karman d’Aubervilliers dont la seule cohérence est de changer tout le temps de camp (on voit quel crédit accorder à de tels « opposants » de « gauche » au processus de disparition du Parti).
Dans tout ce micmac, apparaît au grand jour la nature et l’objectif du « Front de gauche », dans la suite des collectifs antilibéraux, de la candidature de la « gauche populaire antilibérale » de MG.Buffet en 2007 : au nom d’un pseudo rassemblement, il s’agit d’accélérer l’effacement et la décomposition du PCF.
Avec ses alliances à géométrie variable au plan national, avec ce que nos propres partenaires vont dénoncer comme des compromissions avec le PS, avec un tel spectacle, notre parti, le PCF, sortira encore un peu plus discrédité des élections régionales. D’autant plus que les préoccupations institutionnelles et politiciennes l’écarte des fronts de lutte et de ses positions fondamentales.
Pour les communistes désorientés, mais qui veulent que leur Parti continue d’exister et se renforce, la direction tend une fausse perche. Elle les invite à peser dans le Front de gauche pour que Pierre Laurent, futur secrétaire national, soit tête de liste du Front en Ile-de-France. Implicitement, c’est essayer l’impliquer les communistes attachés à leur parti au processus qui le saborde.
A la conférence, à peu près un quart des délégués, défendant plus ou moins Braouezec se sont prononcés pour que la tête de liste régionale ne soit pas un dirigeant communiste. Dans l’autre sens, défendant Pierre Laurent, la tribune a fait ajouter au bulletin de vote sur la case « front de gauche » cette phrase étonnante : « Considérant la place et l’influence du PCF en Île de France, les communistes proposent que la tête de liste soit issue du PCF dans une conception de campagne collective et à plusieurs voix. »
Destinée à rassurer trompeusement les communistes, cette phrase devrait susciter une réaction de bon sens : mais pourquoi donc si l’on veut une tête de liste communiste, la direction du PCF se place-t-elle elle-même dans la situation de ne pas l’avoir ?
Le choix de bon sens pour ces élections serait logiquement de présenter et de conduire une liste PCF largement ouverte aux acteurs des luttes. C’est ce qu’ont défendu notre camarade du 15ème (voir son intervention) et un camarade du 5ème. C’est l’option que nous défendons depuis le début.
La direction régionale, en Ile-de-France, comme dans d’autres régions, a décidé de la laisser apparaître (avec un intitulé déformé) sur le bulletin de vote. Ne pas le faire l’aurait déconsidérée et elle peut escompter influencer suffisamment le résultat du vote pour minimiser cette position naturelle.
Pour prendre une précaution de plus dans ce sens, elle a strictement rejeté que le bulletin de vote soit accompagné de quelques explications des partisans de cette option, spécialement en Ile-de-France où elle ne veut certainement pas qu’on montre que le Front de gauche existe déjà depuis 2004.
Conscients du contexte antidémocratique, en cohérence avec nos positions exprimées en Assemblée, nous appelons les camarades à voter pour des listes de rassemblement présentées et conduites par le PCF.
Plus que jamais, nous voulons tout faire pour contribuer à ce que les communistes, à cette nouvelle étape intermédiaire du processus de disparition du PCF, se réapproprient leur parti, prennent dans leurs fédérations, leurs sections, leurs localités la responsabilité de le faire vivre et de le renforcer.
C’est pourquoi notre ordre du jour prioritaire de la semaine est la préparation des grands mouvements programmés la semaine prochaine : grève des postiers, des enseignants, etc…
L’essentiel n’était pas à la conférence régionale !
Par PCF - Section Paris 15ème"
Appel Toulousain contre le coup d'état au Honduras
Au Honduras, pays d’Amérique Centrale, se joue en ce moment le destin de toute l’Amérique Latine, et peut-être même au-delà ….
Le 28 Juin 2009, L’armée hondurienne a évincé du pouvoir Manuel Zelaya, président constitutionnel du Honduras, suite à sa tentative d’organiser une consultation ouvrant la possibilité d’organiser un référendum afin de réformer la constitution, en partenariat avec des organisations de la société civile.
Ce coup d’état au Honduras, organisé par les groupes économiques et politiques au pouvoir, est une opération visant à enrayer les efforts de la société hondurienne de refonder l’Etat par une assemblée constituante et engager la construction d’une société plus juste et plus équitable.
Ce nouveau coup d’état en Amérique Latine rappelle l’arrivée au pouvoir des sinistres Pinochet au Chili ou Videla en Argentine contre des gouvernements progressistes. Il est soutenu par l’oligarchie hondurienne, la diplomatie étasunienne, les gouvernements de tendance conservatrice et des groupes internationaux sympathisants. Il vise à stopper, dans toute la région, le renforcement des modèles de démocratie plus participative, et d’empêcher l’avancée des gouvernements révolutionnaires ou progressistes (de tendance idéologique anti-hégémonique ou qui se libèrent progressivement de l’influence étasunienne).
Les élections présidentielles, qui se tiendront le dimanche 29 novembre 2009, sont une tentative des putschistes honduriens et latino-américains de sceller «démocratiquement» ce coup d’état.
Par ces élections, les autorités de facto honduriennes cherchent à tourner une page de l’histoire sans égard aux exigences populaires de réforme de la Constitution. Dans un contexte marqué par une possible fraude électorale, par un état de droit coopté par les intérêts putschistes, par des violations constantes des droits humains, par la restriction des libertés individuelles et le climat d’incapacité de défense de la société hondurienne face à la militarisation de la vie politique et sociale au Honduras, il est impossible de reconnaître ces élections et nous nous mobiliserons, ici à Toulouse, contre ce faux scrutin.
La communauté internationale, y compris la France, peut jouer un rôle clé dans l’acceptation ou le refus des résultats de ces élections, et la volonté politique concernant le conflit est un facteur clé dans le dénouement de la situation actuelle. Nous devons ensemble exiger le retour de l’ordre constitutionnel, la non reconnaissance des résultats des élections et des autorités élues, des sanctions contre les putschistes et la poursuite de la réforme constitutionnelle engagée par le peuple hondurien.
Nous devons empêcher que les coups d’états antidémocratiques deviennent un outil de la diplomatie de Barack Obama pour garantir les intérêts étasuniens en Amérique Latine.
Nous ne pouvons pas accepter que le réveil des peuples Latino-américains contre le modèle néolibéral soit mis à mal par des actions brutales et antidémocratiques. Nous devons tout faire pour que ce rêve de justice sociale et d’équité, qui nous concerne à tous, puisse continuer.
Toutes les organisations signataires de cet appel vous convoquent à manifester votre solidarité avec le peuple hondurien
le Samedi 28 Novembre à 14h00
Place du Capitole, Toulouse.
A l’initiative de la Fondation Copernic, un meeting unitaire «Contre la taxation des accidentés du travail» aura lieu mardi 1er décembre à 19h à l'Espace Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan 75002 Paris (M° Sentier ou Les Halles).
Seront présent-e-s : Martine Billard (députée écologiste), Olivier Besancenot (porte parole du Nouveau Parti Anticapitaliste), Benoît Hamon (porte parole du Parti Socialiste), Pierre Laurent (coordinateur national du Parti Communiste Français), Jean-Luc Mélenchon (président du Parti de Gauche), Cécile Duflot (secrétaire nationale des Verts), Nathalie Arthaud (porte parole de Lutte Ouvrière), Eric Beynel (porte parole national de Solidaires), Arnaud De Broca (secrétaire général de la FNATH, Fédération nationale des accidentés du travail et handicapés), Willy Pelletier (coordinateur général de la Fondation Copernic), Gérard Filoche (Inspecteur du travail, CN PS).
http://www.actuchomage.org/2009112310291/Mobilisations-luttes-et-solidarites/contre-la-taxation-des-accidentes-du-travail-meeting-unitaire-le-1er-decembre.html
@ andré assied toi
Tu dis que le NPA veut bien gouverner mais pas à la remorque du PS. Cela veut-il dire qu'il serait prêt à gouverner avec le PS à sa remorque ? Quel optimisme ! Quelle vanité ! Quand peut-on prévoir un NPA à 50 % aussi ? Tu rêves ou tu nous endors ?
@Claude
Il n'y aura pas beaucoup de monde qui votera au Honduras car Zelaya appelle au boycott de ces élections illégitimes. Ce qui est clair maintenant c'est la position des USA alors qu'avant ils avaient le c... entre deux chaises.
Non les choses ne sont pas pliées car le peuple est toujours en résistance malgré la répression et la communauté internationale n'appuie pas encore la dictature par exemple l'UE n'envoie pas d'observateurs, la majo des pays d'Amérique latine ont condamné. Il faut isoler les USA et dévoiler leur vrai rôle de soutien.
Le Honduras proche de la guerre civile dans l'indifférence générale
Le Président légitime Manuel Zelaya, réfugié à l'ambassade du Brésil, s'est vu lâché par Obama.
De l’ambassade du Brésil au Honduras, où il séjourne depuis le 21 septembre, le président constitutionnel du pays, Manuel Zelaya, ne baisse pas les bras. Surtout après la violation, par le gouvernement « de fait » conduit par Roberto Micheletti, de l’accord dit de San José-Tegucigalpa conclu le 30 octobre dernier sous la supervision de l’Organisation des Etats américains (OEA) et des Nations unies, avec le soutien des Etats-Unis.
Le gouvernement Obama, en négociant quelques jours plus tard avec les républicains, notamment avec le sénateur Jim DeMint (Caroline du Sud) pour obtenir de celui-ci son appui à la nomination d’Arturo Valenzuela au poste de sous-secrétariat d'Etat chargé des affaires interaméricaines en replacement de Thomas Shannon (actuel titulaire de ce poste, et qui deviendrait ambassadeur au Brésil), a totalement lâché Zelaya malgré les engagements qu’il avait pris. Dans ce misérable marchandage, le président, pour complaire à l’extrême droite républicaine, a accepté de reconnaître les résultats des élections nationales du 29 novembre au Honduras, avec ou sans retour préalable au pouvoir de Manuel Zelaya.
Il n’en fallait pas plus pour que les putschistes comprennent qu’ils avaient le feu vert des Etats-Unis pour rompre l’accord qui prévoyait le retour au pouvoir, avant ces élections, du président élu du pays, et cela dans le cadre d’un gouvernement dit de réconciliation nationale.
Ainsi, depuis deux semaines, le bras de fer a repris de plus belle entre les putschistes, Manuel Zelaya et le mouvement populaire regroupé au sein du Front national de résistance contre le coup d’Etat. Manuel Zelaya et le Front ont annoncé qu’ils ne reconnaîtront pas la légitimité d’élections organisées par la dictature. Pour sa part, le gouvernement « de fait » cherche à gagner du temps et à montrer un visage respectable et raisonnable au monde entier.
Un député européen en soutien des putchistesDernière manœuvre en date, la proposition de Roberto Micheletti de ne plus occuper la présidence du pays pendant huit jours, du 25 novembre au 2 décembre, afin de laisser les Honduriens se concentrer «sur le processus électoral et non sur la crise politique».
Bénéficiant de relais politiques internationaux, il cherche à crédibiliser son image. Il a pu, par exemple, bénéficier de l’intervention de l’eurodéputé néerlandais Hans Van Baalen, membre du groupe de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe. Le 16 novembre, ce dernier, nouveau président de l’Internationale libérale, a fait du putschiste son vice-président en déclarant « qu’avec son courage, le président Micheletti a rendu possible un processus électoral démocratique au Honduras le 29 novembre, une grande et courageuse action en faveur de la démocratie »… Mais, dans le même temps, les 23 pays d’Amérique latine membres du Groupe de Rio ont déclaré qu’ils ne reconnaîtraient pas la légitimité de ces élections. Pour sa part, l’OEA a appelé, par la voix de son secrétaire général, José Miguel Insulza, a respecté l’accord du 30 octobre "sans subterfuges".
A l’appel du Front, de nombreuses manifestations populaires continuent à avoir lieu dans les rues de la capitale hondurienne. Ainsi, le vendredi 20 novembre, devant les locaux du Tribunal suprême électoral.
Cinq mois après un coup d’Etat qui encourage les oligarchies latino-américaines à tenter de déstabiliser les gouvernements progressistes de la région comme on a pu le voir au Paraguay où le président Fernando Lugo vient d’éviter, il y a deux semaines, un coup d’Etat militaire – ici le feu vert de Washington aux putschistes honduriens prend tout son sens -, le bilan est lourd pour la démocratie et les droits de l’homme : plus de 3 500 personnes arrêtées par les forces militaires et policières, plus de 600 blessées et une centaine d’autres assassinées…
Les dernières victimes en date sont les deux agents de sécurité (Félix Noel Hernández et José Blas Romero) d’Ulises Sarmiento, dirigeant du Parti libéral, proche de Zelaya. Ces derniers ont été tués, jeudi 19 novembre, dans une attaque à la grenade contre le véhicule d’Ulises Sarmiento (les agresseurs pensaient que ce dernier était à l’intérieur) dans l’Etat d’Olancho. L’Etat d’où est originaire le président légitime…
De nombreux rapports d’Amnesty international et de la Commission des droits de l’homme de l’OEA ne cessent d’alerter sur la dégradation de la situation. Pourtant, à une semaine d’une échéance qui peut jeter le pays dans une guerre civile, la « communauté internationale » navigue entre ambiguïté et soumission à la trahison des Etats-Unis.
Mais tout cela laisse nos médias dominants de marbre.
Lundi 23 Novembre 2009
Christophe Ventura - Mémoire des luttes
RASSEMBLEMENT pour dénoncer les élections honduriennes: DIMANCHE 29 à 17H PLACE ST MICHEL
Annie (430):
Excellente synthèse : je plussoie ! :)
Salut Jennifer, tu ne voulais pas plutôt écrire "élections orduriennes" ? (Idée de slogan, comme ça)
Le MRAP appelle le gouvernement français à ne pas reconnaître les « élections » du 29 novembre au Honduras
Le 28 juin dernier, un coup d'État militaire a eu lieu au Honduras. Le président élu Manuel Zelaya a été contraint de quitter le pays par la force. Ce coup d'état à été condamné par l'ensemble de la Communauté Internationale, l’O.N.U, l'O.E.A (Organisation des États Américains) et par l'Union Européenne. Depuis, le peuple hondurien résiste malgré la répression, malgré les morts et les arrestations.
La dictature de Michelleti compte déjà 21 personnes assassinées, 4 234 dénonciations de violation de la liberté, 7 attentats, 95 menaces de mort, 133 cas de tortures,605 blessées à cause de la répression, 1.987 arrestations illégales, 2 tentatives de séquestration et 114 prisonniers politiques accusés de sédition. Et chaque jour qui passe ces chiffres continuent d'augmenter.
Malgré leur absence totale de légitimité, les putschistes s'obstinent à rester au pouvoir prouvant leur mépris total pour la démocratie et le président constitutionnel reste enfermé dans l'ambassade du Brésil assiégée et soumis à un traitement inhumain, notamment diffusion de sons stridents 24 heures sur 24.
Comment dans ces conditions oser parler « d'élections démocratiques » surtout quand Michelleti menace de « lourdes sanctions » tous ceux qui oseraient parler de boycott?
Le MRAP, qui depuis le début a manifesté sa solidarité au peuple hondurien soutient l'appel au boycott lancé par le Font National de Résistance contre le coup d'État et s'adresse au gouvernement français pour qu'il ne reconnaisse pas ces « élections » qui constituent une insulte à la démocratie.
Il s'associe au rassemblement organisé le dimanche 29 novembre à Paris, place Saint-Michel de 17h à 20h
pour exiger :
- le rétablissement inconditionnel du Président Manuel Zelaya Rosales dans ses fonctions;
- le refus du « processus électoral » du 29 novembre 2009;la libération de tous les prisonniers politiques et le jugement des putschistes et de leurs complices;
- la convocation d'une assemblée Constituante conformément au souhait exprimé par le peuple hondurien.