24nov 09
Dimanche j’ai fait une promenade sur les quais de la Seine pour inspirer à fond la splendeur de Paris avant les heures de grisaille dans la médiocrité européenne. J’ai bien fait. De lundi à jeudi, on siège à Strasbourg. L’asphyxie européenne commence dans le train.
DOU IOU SPIKE FRENCHE ?
Dans le TGV entre Paris (ville française au nord ouest du continent européen) et Strasbourg (ville française située non loin du Rhin) il faut subir des annonces… en anglais. On se demande bien pourquoi. L’accent du récitant achève le ridicule de cette situation : « Wi ineforme oure passingère zatte wi are startingue to strasbourgue … ». Je proteste à haute voix. Je vois bien que mon éclat de voix gène. Tous regardent leurs chaussures. Je suppose que dans ce wagon de première classe l’anglais est la langue du club. Il se trouve juste un passager pour me dire « ah monsieur Mélenchon ! » l’air ravi mais qui n’en dira pas plus. Un autre déclare à haute voix « et nous on veut qu’ils le disent aussi en alsacien». Ce tireur dans le dos ne se rend pas compte que ça fera encore moins de monde qui comprendra ce que veulent dire les messages. Mieux vaudrait que la langue soit un moyen de communication plutôt qu’un outil de relégation. Mais pour les maîtres du monde et pour les kikis de Trou-les-bains la langue est un instrument d’ostentation. Quelle France affreuse que celle où il faudrait parler anglais ou alsacien pour pouvoir prendre le train et y comprendre ce qui se dit concernant le voyage entre Paris et Strasbourg ! S’agit-il de devenir tous des « malgré nous » dans la vie de ce siècle? Bien sûr, j’exagère. Il ne faut pas perdre de vue que les annonces sont aussi faites en français ce qui est une faveur à ne pas dédaigner. Mais alors pourquoi faire ce baratin en anglais ? Pour qui ? C’est seulement dans l’hypothèse où un de nos maîtres américains serait à bord ? Ou bien juste pour marquer une domination ? Ce serait un message dont le contenu est l’équivalent humain du marquage par jet d’urine chez les chats. Dans ces conditions pourquoi ne pas aussi faire des annonces en Alsacien. Ca se tient. On ne parlerait plus à quelqu’un mais on ne parlerait que de soi. On ne parlerait plus pour se comprendre mais pour se dévisager. Ce bref intermède dessine finalement un tableau assez juste de notre temps où le mondialisme le plus grossier et le micro localisme se retrouvent comme la laisse et le collier pour asservir l’universel.
ZE BARONNE ORE NOT ZE BARONNE?
En commission des affaires étrangères on se trouve aux avant postes de la niche, juste devant la porte de l’empire. On étudie un rapport sur les prochains élargissements de l’Union Européenne. Dans les considérants on apprend que le parlement européen prétend être « fermement attaché à la politique d’élargissement qui s’est avérée être l’une des plus fécondes de toutes les politiques de l’union européenne ». Je pense exactement le contraire. L’arrivée de dix pays d’un coup, tous préalablement adoubés par l’OTAN, sans aucun approfondissement de la démocratie européenne a été le tournant qui a tué le projet européen de gauche. Bon. Le texte est un montage d’autocongratulations et de recommandations aux impétrants sur un mode plus ou moins aimable. Je ne parlerai même pas de ce débat si ce n’était son environnement. En relation avec mon voyage sous occupation linguistique. Ici s’en est un cantonnement avancé. J’ai reçu 108 pages d’amendements à la résolution. Tout en anglais. La traduction est arrivée quatre heures avant la réunion. Nous étions dans le train. Heureusement que la tête est bonne et que je connais le dossier. Sur place, en commission, c’était de toute façon assez confus. Entre amendements de dernière minute et amendements oraux, et même des sous-amendement oraux, le débat de la commission avait un côté de nuit de commission des résolutions du PS à l’époque où les gens qui y siégeaient avaient lu les textes qui se discutaient. Ici ce sont des pointus. mais ils ont un air vaguement obsessionnel que je ne m’explique pas compte tenu des broutilles sur lesquelles ils s’acharnent. Le moment comique est celui où il est question d'organiser l'audition de madame ASHTON, la nouvelle tête du trio affaires étrangères de l’usine à gaz des institutions européennes. C’est dorénavant la vice présidente de la commission. La dame est une baronne, parait-il. Pour ma part, je me garderai bien d’y faire référence pour ne pas laisser croire que je la méprise en l’affublant d’un titre d’ancien régime. Mais ces gens ici voient les choses différemment. C’est tout le contraire. Ils se sont régalés la bouche à rouler les «r» de baronne. La baronne par-ci, la baronne par là, bla bla la baronne. Ad nauséeum ! « Ze baronne will come aze soune aze possibeul ! » nous rassure un fayot quelconque en achevant de désorganiser le débat qui porte sur autre aspect. Le président de séance m’a l’air passablement excédé. Surtout que le bazar vient de trois allemands de droite qui n’arrêtent pas de faire des commentaires et des amendements oraux auxquels personne ne comprend rien à part une autre allemande, également de droite, qui fait des grimaces affreuses chaque fois qu’elle perd un vote c'est-à-dire tout le temps. Au début ça m’amusait. Au bout d’un moment il est vrai que ça crée une ambiance bizarre… Alors notre président de commission, un italien de droite bon teint, est passé en mode «fission nucléaire». Il a fini par sourire, avec plein de dents dans la bouche : « écoutez-moi bien ! Je n’ai pas demandé à être le président de cette commission ! D’accord ? Alors si vous me renvoyez chez moi, ca m’est égal. Mais si c’est bien moi qui préside ici alors je vais décider que cette discussion est terminée. Maintenant on va voter sur la résolution et ça suffit comme ça ». Là je suis bien d’accord, en qualité de vice président, français de gauche, installé à la tribune avec ma liasse de cent huit pages d’amendements fraichement tombée sur mes genoux.
LE BIGOT EST SERVI !
La baronne n’est pas la seule curiosité des deux nominations du conseil européen. Le monsieur Herman Van Rompuy gagne lui aussi à être mieux connu. Mais certains le connaissent déjà bien. Les évêques de Belgique ont été parmi les tous premiers à le féliciter pour sa nomination. Normal. Herman van Rompuy est un clérical en béton armé. Le 19 octobre dernier encore, il donnait une grande conférence publique à Bruxelles sur la doctrine sociale de l’Eglise. Il prévenait en commençant son exposé : « Je m’exprime en tant que chrétien à titre personnel. Je ne ferai pas toujours le distinction entre l’encyclique et mes propres opinions ». C’est que pour lui, « Avec Benoît XVI, l’Eglise affiche une qualification supplémentaire: elle se dit non seulement compétente pour une contribution à une meilleure compréhension et à l’amélioration de la condition humaine, mais détenant le seule bonne clé de lecture pour cela : la « Vérité ». L’homme n’est pas sa propre référence. Sa vie a un sens profond qui le dépasse, qui est révélé par la Vérité (pas le vérité du comment mais la vérité du pourquoi). La Vérité c’est l’Amour incarné dans le Christ et dans la Trinité. » Puis il a justifié évangéliquement le libéralisme économique : «l’Eglise ne condamne pas le marché financier international en tant que tel, car sans système adéquat, nous n’aurions connu ni cette croissance économique, ni les investissements massifs des dernières décennies. La mondialisation de l’économie contraint, par ailleurs, les pays à une collaboration internationale ». En ce qui nous concerne, nous nous sentons un peu visé quand Herman a déclaré dans sa conférence : « Les messianismes prometteurs, qui sont des bâtisseurs d’illusions », selon les termes de Benoît XVI, privent, en outre, l’homme de ses responsabilités et ce faisant de sa dignité. » Enfin pour clore cette première évocation de notre nouveau « représentant stable » à la tête de l’Europe, on rappellera qu’il a récemment déclaré, lors d’un Conseil européen : "Les valeurs universelles de l'Europe, et qui sont aussi des valeurs fondamentales du christianisme, perdront de leur vigueur avec l'entrée d'un grand pays islamique tel que la Turquie". L’Europe des bigots est en marche !
Hé bé c'est quelque chose cette union quand même.
Je voudrais commenter mais je ne sais même plus ce qu'il faudrait dire de tout ça.
A bientôt Jean Luc pour notre congré ;)
Qqu'un peut il m'expliquer pourquoi un monde idéal ne s'exprimerait pas uniquement en anglais ou en espagnol, si l'important est la communication?
Question sincère d'un habitant du Pays Basque et ne connaissant (malheureusement) pas le Basque.
Cher Mr Mélenchon. C'est un plaisir de vous retrouver et de vous lire régulièrement.
Je ne dirai qu'une chose : continuez, vous nous faites du bien à l'âme et au citoyen...
Alain
« La première pendaison dont je fus témoin fut celle d'un Russe de dix sept ans qui avait tenté de s'évader après avoir volé un pain et un couteau au contremaître de l'usine. Le jeune garçon avait, disait-on blessé un SS en voulant se défendre avec le couteau au moment de sa capture. Les pendaisons, auxquelles tous les détenus sans exception étaient tenus d'assister, avaient toujours lieu le dimanche pour ne pas gêner le travail de l'usine. Tous nos bons citoyens de voisins avaient approché des sièges de leurs fenêtres ; ils avaient regardé basculer le tabouret sous les pieds du garçon tandis que deux prisonniers tiraient sur ses jambes pour serrer le nœud coulant autour de son cou. La jeune vie s'acheva après quelques spasmes. Je levais alors les yeux vers les spectateurs aux fenêtres de leurs appartements. La silhouette d'un prêtre se détachait dans l'encadrement d'une fenêtre ouverte juste de l'autre côté de la rue. Je m'attendais à le voir faire un signe de croix pour bénir l'âme qui nous quittait, mais au lieu de cela il s'éloigna. Un instant plus tard, il réapparaissait en mordant à belles dents dans une part de gâteau. Je réussis à capter son regard. Je fis le signe de croix et d'un geste je l'interrogeai : et vos derniers sacrements ? Il me regarda d'un air de dégoût avant de disparaître de la fenêtre. » [Albert Haas / Medecin en Enfer - Presses de la Renaissance]
Si on avait un pays important en Europe anti-impérialiste pour un socialisme du 21ème siècle, on ferait une ALBA. En attendant, on reste dans ce parlement pour veiller à ce qu'ils nous sortent pas de lois qui rétablissent le servage, l'esclavage. Cette Europe, cet empire qu'il nous construise finira par une défaite comme à chaque fois.
Bon courage à nos députés qui doivent halluciner.
@ Fred
Vous avez déjà par vous-même répondu à la question - Imaginez :
"Quelqu'un peut- il m’expliquer pourquoi un monde idéal ne s’exprimerait pas uniquement en anglais ou en espagnol, si l’important est la communication ?
Question sincère d’un habitant du Pays de France et ne connaissant (malheureusement) pas le Français. "
Vous avez dit " monde idéal " ? Vraiment ?
pas vraiment folichon ce parlement européen, ça m'a vraiment l'air d'une usine à gaz où on parle dans le vide et surtout où tout est déjà programmé à l'avance par les lobbyistes de la planète !
Mais pour revenir chez nous, voici qui va vous donner du baume au cœur :
Les militants communistes de la région Centre se sont prononcés à 62% en faveur d’une liste Front de Gauche pour le premier tour des régionales «avec la volonté que toute la gauche se rassemble au deuxième tour».
La Turquie n'est pas un pays islamique. C'est un pays musulman.
Et ce n'est pas qu'une nuance de vocabulaire. Je pense que même en anglais la distinction est faite.
Amitiés.
Merci de votre debut de reponse Hold-UP, si je repondais à ma question, c'etait avec un zest d'ironie.
Je m'interroge beaucoup sur l'aspect culturel que transmet de maniere unique chacune des langues existantes, et donc à partir de là, je ne me represente pas du tout un "monde idéal" sous cette forme.
En fait je suis un peu gené : faisant parti du PG local, je m'interroge sur la façon de préserver cette formidable source d'histoire qu'est la culture basque et sa source linguistique, hors de toute polémique sur les questions d'autonomie qui ne me satisfont pas.
Nous avons lancé un mail sur nos interrogations à J-L, en attendant......
Bonsoir à tous,
Comme qui dirait l'autre "mon brave Monsieur", le servage et l'esclavage des temps modernes donnent et produises a plein rendement.
Cette assemblée de Strasbourg, n'est qu'une vilaine farce pour une mondialisation au profit d'une finance aujourd'hui increvable.
L'intérêt aujourd'hui, ce n'est pas " on fera "..... il faut ouvrir des brèches dans ce système pourri qui ne fonctionne qu'a sens unique et nous pourri aussi notre modeste vie.
Tous au boulot pour les prochaines élections colle,tractes, et rencontre avec les électeurs, car ils votent !
Rosay à +
L'Union Européenne n'est qu'une colonie de l'Empire américain.
L'Union Européenne est anti-sociale, libre-échangiste, anti-démocratique.
La France doit sortir de l'Union Européenne le plus vite possible.
Bon, j'arrête de parler de cette colonie américaine.
A propos de l'Empire lui-même :
Etats-Unis : le nombre de banques figurant sur la "liste à problèmes" continue d'augmenter. Depuis le début de l'année, 124 banques ont fait faillite. En tout, 552 banques pourraient faire faillite.
Le fonds de garantie bancaire se prépare au pire : il vient de provisionner 38,9 milliards de dollars pour couvrir les pertes de l'année prochaine.
Lisez cet article :
Etats-Unis : le fonds de garantie bancaire dans le rouge.
La multiplication des faillites bancaires plombe les comptes de la Federal Deposit Insurrance Corporation (FDIC). L'organisme américain chargé de garantir les dépôts bancaires affiche en effet affiche un solde négatif de 8,2 milliards de dollars (5,5 milliards d'euros) au troisième trimestre, pour la première fois depuis 1992.
La FDIC explique que ce solde résulte de 21,7 milliards de dollars provisionnés en plus au troisième trimestre pour couvrir les faillites prévisibles.
Au total, l'organisme a enregistré une provision de 38,9 milliards de dollars "pour couvrir les pertes de l'année prochaine".
De fait, le nombre de banques figurant sur la "liste à problèmes" du FDIC a augmenté de 33 % durant le trimestre, à 552, soit son niveau le plus élevé depuis 1993, alors que 124 établissements ont déjà fait faillite outre-Atlantique depuis le début de l'année, du jamais vu depuis 1992.
http://www.latribune.fr/entreprises/banques-finance/industrie-financiere/20091124trib000446509/etats-unis-le-fonds-de-garantie-bancaire-dans-le-rouge.html
Votre chronique m'en apprend plus sur le fonctionement de l'Europe que tous les journalistes réunis.
Gardez votre esprit critique au plus près de vous même, c'est un plus pour notre citoyenneté.
http://www.dailymotion.com/video/xb65xq_jean-bricmont-de-la-gauche-morale_news
Interview de Jean Bricmont par clap36 : J'aime bien la 1ère partie sur la Gauche de manière générale,
- le glissement de la gauche en Europe vers la "démocratisation" à l'américaine (analyse classique),
- Bricmont rappelle que la gauche par le passé avait comme ambition de démystifier les discours sur les "valeurs" ; aujourd'hui c'est devenu totalement l'inverse, sa rhétorique est fondamentalement devenue moralisatrice (Ségolène Royal étant tout à fait dans ce ton) ;
- ensuite, il développe ce qu'il appelle "la Gauche Morale" (ce que j'avais appelé du "progressisme à l'américaine"), qui s'est substituée au discours sur les structures auparavant le bastion des consciences de gauche (effectivement très important, et que nous devons reconquérir),
Des idées proches de ce qu'a pu écrire JL Mélenchon, exprimées ici avec clarté.
Ensuite Bricmont axe sa 2ème partie sur le sionisme, puis sur la paix civile, les stratégies de tension, le lobbying de manière générale amenant le blocage idéologique, du classique (moi c'est plus la partie sur la gauche morale qui m'intéressait). A la fin, il pose tout de même des questions intéressantes : sur les atroces guerres au Proche-Orient, il n'est pas sûr que les propagandes qui les ont précédées étaient uniquement dues à des fonds et des volontés des compagnies pétrôlières.
@ BA, Marsouin, Rosay
Il est vrai qu'à lire Jean-Luc Mélenchon, on se dit que l'on nous balade grave. Que le parlement n'est qu'une zone de garage pour députés élus sans véritables pouvoirs d'action et que tout cela est plus une façon de geler les énergies souveraines afin de les canaliser sur un terrain neutralisé pendant que d'autres, les non élus mais véritables protagonistes de l'affaire s'occupent de "choses sérieuses", mais ailleurs. Comme s'il y avait deux scènes. Celle où l'on occupe les mandants à diverses tâches accessoires et l'autre opaque, celle où l'on décide des réalités à venir que l'on désire voir concrétiser sans consultation populaire. Qui a décidé d'un projet de marché transatlantique ? Une sorte d'
" Aléna " Européen. Si nous réfléchissons, il s'est passé avec la négation du référendum de 2005 sur le TCE, un peu ce qu'il arrive au Honduras : un coup d'État que l'on appelle pas ou que l'on se garde bien de qualifier. Un objet que l'on fait apparaitre comme a-politique tandis qu'il constitue un vrai déni de la souveraineté populaire. Et après ça va gloser sur la chute du mur de Berlin et ça fait tomber des dominos à la télé. Et l'on fait croire que tout le monde fait " joujou" après la chute en 2008 de Wall Street. On inventerait pas un si poussif et si creux spectacle si ce n'était pas pour nous divertir et faire diversion. On nous dit de regarder dans une direction pour toutes les cacher. En Anglais dans le texte et dans l'injonction. Et pas celui de Percy Bysshe Shelley.
@BA post 11 : plus Jean-Luc Mélenchon écrit sur l'Europe, plus j'en suis dégoûtée. Le programme à définir pour le PG, et plus généralement pour l'Alliance de l'Autre Gauche tant espérée, devra immanquablement comporter un volet désobéïssance civique nationale face à l'UE, la reconquête de notre souveraineté, et une réflexion sur l'opportunité d'en sortir (moi j'ai tranché aussi, je suis pour la sortie). On ne peut rien faire avec cette bureaucratie asphyxiante, pas la peine d'entretenir l'illusion d'avoir des aménagements ou la possibilité de négociation, c'est l'uniformisation totale qui est son but définitif. Cf discussions sur le fil http://www.jean-luc-melenchon.fr/2009/11/parlez-moi-plutot-de-main/all-comments/#comments, je persiste sur mon post 430.
Mr Mélenchon je comprends le blues qui vous habite avant d'aller au parlement européen mais ne crachez pas trop dans la soupe tout de même. Si c'est si nul et que vous êtes impuissant dans l'enceinte il faut partir.
Ca ne sert à rien de rester en trainant les pieds.
Si vous servez un peu à quelque chose dites nous à quoi ça changera.
Au plaisir de vous lire quand même
Méfions-nous que le latin ne devienne pas la langue commune à tous les Européens. Peut-être, pour paraphraser Brassens, vous vous emm****rez moins, M. Mélenchon, à la commission des affaires étrangères...
Pour compléter les innombrables infos de Jennifer ou Pulchérie D. sur le golpe hondurien, j'avais bien aimé cet article (normal, l'auteur c'est Immanuel Wallerstein) :
http://www.medelu.org/spip.php?article301
Il amène une réflexion plus poussée qu'à l'habitude, sur le fait que les extrémistes de droite républicaine osent plus sous un gouvernement démocrate pour golpiser, afin d'embarrasser et affaiblir le Président Démocrate, tout en soutenant leurs alliés en Amérique du Sud, que sous un gouvernement républicain (paradoxalement, l'ALBA est plus en danger que sous les mandats Bush). Quand Jean-Luc Mélenchon lors de son discours final de notre Remue-Méninges parlait de la confusion au sommet de l'état US pour la question du golpe hondurien, il a la réponse à sa question par Wallerstein.
Attention, peut être un golpe ou du moins une destabilisation analogue à celle qu'a connue Evo Morales, dans un pays sudaméricain, le Paraguay, dont nous parlons peu ici :
http://www.legrandsoir.info/Un-coup-d-Etat-se-prepare-t-il-au-Paraguay.html
Rappelons que Fernando Lugo arrivé au pouvoir en 2008, est sur la ligne réformiste, et à la base, c'est un évèque proche de la Théologie de la Libération. Récemment, ses adversaires politiques se sont déchainés contre lui sur l'affaire de ses paternités. Comme ce pays connait le même problème de paysans sans terre que le Brésil, a fondamentalement besoin d'une profonde réforme agricole que Lugo a promis, on comprend que la droite et les fidèles du dictateur Stroessner s'excitent. Par ailleurs, Lugo a dit être intéressé par l'ALBA, tout comme un certain Mauricio Funes, Président récemment élu au Salvador, proche voisin du... Honduras. Ce golpe est donc bien une question primordiale et un avertissement contre les éventuels nouveaux entrants, et d'autres destabilisations sont à venir. Est-ce que le PG a tissé des liens avec le Paraguay ?
Mais alors pourquoi faire ce baratin en anglais ?
Eh bien moi je me demande pourquoi faire ce baratin de député européen ! Heureusement que l'on parle anglais à l'étranger parce que dans la capitale anglaise on entendra bientôt plus parler anglais !
Par ailleurs, en période de crise économique, les députés pourraient avoir la décence de voyager en seconde classe.
Mais je suis d'accord avec vous sur un point : non, non à l'élargissement de l'UE...
A propos de "ze baronne" c'est en fait une "roturière baronnisée".
Quant au baratin de Mr le Président du Conseil européen, notamment :
"Les valeurs universelles de l'Europe, et qui sont aussi des valeurs fondamentales du christianisme, perdront de leur vigueur avec l'entrée d'un grand pays islamique tel que la Turquie" Il ne s'est pas rendu compte que l'UE c'était déjà Eurabia...
à Annie (24 novembre 2009 à 22h48)
Une astuce : pour les liens vers d'anciens commentaires, cliquez sur la date du commentaire concerné, copiez puis collez l'url.
Le lien affichera le commentaire en haut de page :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2009/11/parlez-moi-plutot-de-main/all-comments/#comment-47473
" Les deux jeunes hommes décident de rentrer en voiture à Bondy. Ils stationnent Porte Maillot en attendant un ami. Des CRS sont présents. C'est alors que les choses dégénèrent :
« Des hommes descendent et commencent à donner des coups de matraque à toute personne en dehors de sa voiture. Ils cognent sans raison et sans ménagement sur des gens qui n'ont rien à se reprocher. Ils instaurent un climat de terreur. »
Suit le récit de nombreuses violences policières, auxquelles Anyss et son ami assistent médusés. Puis un CRS s'approche de leur voiture : « Qu'est-ce que tu regardes, dégage, dégage ! » Réplique de l'étudiant :
« Je regarde devant moi, je connais mes droits, je suis étudiant à Sciences Po. » Réponse : « J'emm**** Sciences-Po ! » Je lui fais observer que je suis poli avec lui et qu'il n'a pas à utiliser un tel langage. Il coupe court : « Ferme ta gueule ! »
Son collègue me pulvérise sur le visage un gel lacrymogène. […] C'est une agression gratuite. […] J'ai la sensation d'agoniser. Mon ami est dans le même état. On me dit : « Dégage sale Arabe. » […] Quand il y a des manifestations de ce type on se retrouve comme un ennemi dans sa propre République. Or les seuls points communs entre un casseur et moi, c'est qu'on est tous les deux français et qu'on a tous les deux le teint bronzé. »
http://www.rue89.com/2009/11/24/le-sale-arabe-de-sciences-po-contacte-par-le-cabinet-de-besson-127283
On remarque que JLMélenchon ne voudrait pas non plus entendre de messages en alsacien dans le train Paris-Strasbourg; beau sujet de discussion quand il faudra établir le programme des régionales. Moi, j'aime bien entendre la liste des gares annoncées en breton dans certains TGVs à partir de Rennes, quand le cheminot le parle. Me voilà mauvais français ou mauvais républicain, j'imagine.
Alors, PG et NPA, si vous faites une liste commune en Bretagne : Brezhoneg yezh ofisiel? Pour ou contre Diwan intégré dans l'Education Nationale? Il va bien falloir parler programme un jour et pas qu'exécutifs...
@hold-up
En portant au pouvoir Sarkozy, CERTAINS français n'ont jamais compris qu'il portaient au pouvoir un le pen avec les forces de l'UMP.
@Jean luc Mélenchon
Nonobstant le fait que je t'ai demandé de faire un billet sur les connivences entre le groupe Bilderberg et l'UE, il serait temps que tu apprennes qu'il existe la "loi Toubon" qui interdit l'usage des langues étrangères sur le sol français à quelques variantes près.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Toubon
L'usage ostentatoire de l'anglais c'est l'extension de la doxa néolibérale et l'expression même des dominants. Laissons passer cette langue chez nous uniquement à l'usage des artistes et des écrivains avec traduction éventuelle pour ceux qui la connaissent pas.
Dominique Strauss-Kahn : d'"importantes pertes" bancaires n'ont pas encore été dévoilées.
Dominique Strauss-Kahn estime qu'il reste "d'importantes pertes" bancaires "non dévoilées" dans le monde.
"Cinquante pour cent sont peut-être encore cachées dans les bilans", déclare le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) dans un entretien au "Figaro" de mercredi 25 novembre.
D'après lui, "on peut aujourd'hui considérer que la crise financière est à peu près maîtrisée", mais la reprise est "fragile" et une rechute ne peut être totalement exclue.
La "proportion" des pertes bancaires qui n'ont pas été dévoilées "est plus forte en Europe qu'aux Etats-Unis", affirme Dominique Strauss-Kahn, notant que "l'histoire des crises bancaires, notamment au Japon, démontre qu'il n'y aura pas de croissance vive et saine sans un nettoyage complet du bilan des banques".
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=c31f3aaca0210128eebc891c23254cf6
Combien les banques françaises possèdent-elles de soi-disants " actifs ", qui sont en réalité des actifs pourris ?
Combien les banques françaises possèdent-elles de soi-disants " actifs ", dont la valeur est en réalité égale à zéro ?
Combien les banques françaises ont-elles réellement perdu en 2008-2009 ?
Combien de banques françaises sont en réalité des banques zombies ?
Vous oubliez que l'anglais est la langue internationale de la communauté scientifique, du monde des affaires, etc... De fait, que ça vous plaise ou non, beaucoup de gens parlent anglais (en théorie quasiment tout le monde dans les pays du Nord). Quand je vais à l'étranger dans un pays dont je ne parle pas la langue, je suis bien content que des annonces soient parfois faites en anglais (à défaut du français, on fait avec...) dans les transports.
comme tout ça me semble abstrait ce soir...
alors qu'on mesure au quotidien le boulot d'éducation populaire qu'il y a à faire...
Pour l'UE, on a des moyens de pression... genre suspension provisoire des accords schengen...
imagine au pertus et à fontarabie le rétablissement provisoire du controle aux frontiéres...
en dehors du fait que ça permettrait aux habitants de l'axe languedoc - couloir rodhanien d'apréhender l'aprés pétrole...
@marillion (23):
N'oublie pas les informaticiens : sans anglais, un certains nombre d'entres eux se retrouveraient tout nu... On a même inventé une langue exprès pour les boeufs comme moi qui pataugent un peu dans la langue de sheikh Spire : le franglais :)
@marillion post 23 : en plus cette extention de l'anglais que nous déplorons, ce n'est pas l'enrichissement par la connaissance de la langue de Shakespeare, il s'agit d'une forme d'anglais "mondialisé", en fait un langage, celui du capitalisme prédateur. La langue anglaise, aussi riche que n'importe laquelle en Europe, est elle aussi perdante, car cet espèce d'anglais javelisé ne reprend que certaines tournures de la langue pour généraliser la perte de sens : par exemple une grammaire facile (comparée à l'allemande ou la française), faire des mots-valise (non pas dans un sens spirituel ou poétique mais pour raccourcir la pensée), les musicalités différentes des populations anglophones perdent de leur particularité, etc.
C'est vrai qu'on a souvent pu déplorer la nullité des français en langues étrangères (surtout quand on compare avec les belges à côté), mais la connaissance de cet espèce d'anglais javelisé, ce n'est pas la polyphonie polyglotte tant louée chez certains : il ne s'agit que du langage de la pensée unique, du marketing, encore une fois rien à voir avec la langue partagée par les grands penseurs et auteurs anglophones. Le fait d'être réellement polyglotte et non pas expert en anglais javelisé, c'est avoir cette souplesse d'esprit qui permet une ouverture au monde. Je suis fascinée par les gens qui arrivent à maitriser le système des idéogrammes (en Asie) et celui orthophonique (chez nous) : il faut une incroyable souplesse d'esprit pour passer de l'un à l'autre.
Suite de mon post 28 : D'ailleurs, il y a un mot d'esprit que j'adore dans un film d'Ernst Lubitsch (La 8ème femme de Barbe-Bleue - 1938) : la scène se passe dans un grand magazin (français), où il est écrit à la vitrine à l'entrée toutes les langues parlées par les vendeurs, dont : "ENGLISH SPOKEN, AMERICAN UNDERSTOOD" (i. e. : ici nous parlons l'anglais, et nous comprenons l'américain), l'américain ici pouvant être compris comme le langage de l'anglais javelisé dont je parle plus haut.
Le lieu (grand magazin où on va casquer son argent), le trait d'esprit, la suite de la scène : tout est dit de la façon la plus concise qui soit, ce qui est la marque des vrais metteurs en scène :)
Annie, ça ne serait pas ça le "globish" ?
Il est vrai que malgré la loi nos joyeuses pubs télévisées ou autres font de l'anglais un usage débile. Au Québec, chaque pub en provenance de France est entièrement reprise pour la franciser.. un comble !
Pour le reste, d'Europe ou comment en sortir ? Il va falloir y penser, comme sortir de l'OMC.
Je viens de me taper le torchon qui va être présenté à Copenhague. Il est écrit en Anglais, évidemment.
Il est rédigé de façon imbitable, comme le TME et ne parle que de fric... comme le TME. Je passe sur l'aspect "démocratique" du truc.
Donc, 354 fois le mot "financial" en 181 pages, pour nous expliquer qu'il faudra passer par les fonds d'investissement d'Al Gore pour... sauver la planète ? Ah bon ?
Innovative financial instruments, for example venture capital funds and climate
insurance funds, integrated into the financial mechanism, for addressing the risks
associated with climate change
Le fascisme vert, moteur du green-business, qui se fout royalement de la (vraie) crise écologique, avance à grands pas. On sait très bien que personne ne pourra diviser ses émissions par 2. On sait très bien que tout ce qu'il y a à bruler sera brulé. Par contre, si on peut faire une montagne de fric en se donnant bonne conscience...
Listen and repeat:
- "My Al Gore is rich"
- "Ze GIEC fucks ze pipole ov ze world"
Lien bittorent du torchon (c'est tout ce que j'ai trouvé):
http://www.fulldls.com/download-others-2000188-FOI2009+zip.torrent
@ lou passejaire, post 28
Pour l’UE, on a des moyens de pression … genre suspension provisoire des accords schengen …
Est-il possible de développer cette éventualité ?
Mon post n'est pas passé...
Juste pour signaler que ce qui va être présenté à Copenhague (181 pages en Anglais avec 354 fois le mot "financial") n'a rien d'écologique et ne parle que de green-business et de fric.
Innovative financial instruments, for example venture capital funds and climate
insurance funds, integrated into the financial mechanism, for addressing the risks
associated with climate change.
Maille Al Gore ize riche !
Rappel sur la modération des commentaires
Je vous rappelle qu'en qualité d'hébergeur, je me réserve la faculté de modérer tout commentaire qui, dans sa forme, utiliserait des termes insultants adressés à un autre contributeur, voire des liens vers des images à caractère scatologique... !
Je vous rappelle également que je n'ai pas vocation à lire l'ensemble de vos passionnantes interventions, ce qui exposerait un(e) éventuel(le) impulsif(ve) à une modération préalable de l'ensemble de son œuvre, inconvénient auquel il convient, je l'admets, de ne pas s'exposer inutilement.
Je vous rappelle enfin que je n'ai pas plus vocation à exercer une éventuelle "censure" (pouah!) et que je m'abstiens de tout jugement sur le fond de vos contributions.
F. Parot-Abellard dit:
"La Turquie n’est pas un pays islamique. C’est un pays musulman"
La Turquie n'est ni un pays islamique ni un pays musulman, c'est un Etat laïc ! Comme la France, mais pas comme la Pologne.
@4 Août
Nous utilisons un moteur anti-spam automatique qui évalue le contenu sémantique des contributions selon un modèle bayésien, ainsi que la nocivité des liens proposés.
On ne s'étonnera donc pas qu'un post contenant le mot "fuck" ou proposant des liens "bittorrent" soit soumis à modération préalable!
@ Webmestre
Bonjour !
Bien reçu.
Bon ceci dit, tu as dû voir que sur ce coup-là, l'antispam n'a pas été très subtil...
@4 Août
Bien que cette discussion soit très "hors sujet", j'y apporterai une réponse rapide.
Le manque de subtilité des anti-spams n'est pas une nouveauté, au point que nombre de contributeurs sur de nombreux blogs et fora (sic) ont pris l'habitude subtile de déguiser les mots présentant un risque élevé de filtrage, en utilisant par exemple "f..k" en lieu et place du vocable incriminé.
Ce qui n'autorise pas pour autant leur usage à tout propos ;-)
Avant de répondre sur la question des langues, je réponds aux réformistes plats du fil précédent en commençant par cette citation de LR:
"Sur le fond par contre, tu peux être ok avec eux, c’est ton problème mais c’est assez grave d’affirmer que pour les régionales la question de l’interdiction des licenciements par exemple doit avoir une place centrale dans notre programme. C’est pour le moins être totalement déconnecté de la réalité.
Quitte à critiquer sur cette ligne la position de la direction du NPA autant se baser sur les positions de la direction majoritaire du NPA-jeunes, des camarades du 92 nord, de mulhouse, de l’ex fraction de LO ou de camarades qui viennent de LO. Même si je suis en total désaccord avec eux, ça se tient et ça ne repose pas sur des mensonges comme pour la tendance Claire."
Je ne connais pas le NPA jeunes ni ceux de Mulhouse ou d'ailleurs; j'ai simplement puisé dans mes souvenirs par ex au moment des comités Juquin, à l'époque la LCR y avait bien imposé le mot d'ordre "interdiction des licenciements" contre quelques hésitants.
Mais bien sur que ce mot d'ordre a son importance dans la campagne des régionales tout comme celui de retour à l'autorisation administrative (ces 2 mots d'ordre sont d'ailleurs en partie contradictoires mais utiles pour distinguer PME/multinationales.
B.Hamon pour damer le pion à l'aile + à droite (formellement) du PS a sorti l'autorisation administrative et vous, NPA, n'êtes même pas capable de ça!
C'est vraiment prendre les gens pour des imbéciles que de laisser croire, qu'après la crise systémique, la politique de Sarko,...les régionales ne vont faire porter le débat que sur les lignes de train régionales ou les bureaux de poste de montagne!
tu n'as pas oublié que les élections (quelles qu'elles soient) étaient 1 tribune?
Je ne donne pas cher de l'avenir du NPA s'il est en retrait sur le contenu de ce que furent les comités Juquin!
Et en matière de réformisme vous allez avoir des concurrents expérimentés.
A tous. Votre érudition est impressionnante
A mon tour je traite du bilinguisme.
Un type achète un perroquet. Le vendeur lui dit :
- il est bilingue (français / anglais).
- ah oui ? et comment on choisit la langue ?
- très simple : il a un fil à chaque patte. Vous tirez sur le fil de droite, il parle français. Vous tirez sur le fil de gauche, il parle en anglais.
- et si je tire sur les deux fils à la fois ?
et le perroquet lui répond :
- je me casse la gueule, eh, con !
Bonjour,
Un premier commentaire sur ce blog bien intéressant, merci monsieur Mélenchon de rendre le débat possible sur bien des sujets.
Oui la question des langues régionales est une vraie question, à mon sens trop longtemps laissée entre les mains de réactionnaires nationalistes. Ceux d'entre nous républicains de gauche et qui parlent une de ces langues savent de quoi je veux parler.
D'abord un prémisse, une évidence : une langue ne vit que parce qu'elle est parlée. En d'autre terme, on ne peut pas demander à celui qui parle une langue d'arrêter de la parler et de l'écouter... Dire que l'alsacien n'a pas sa place dans un Paris-Strasbourg, c'est dire à tous ceux qui parlent alsacien qui leur faudra choisir entre leur local et la France.
Ensuite cette phrase fameuse pour faire écho et contredire la conclusion du premier paragraphe de monsieur Jean-Luc Mélenchon ("Ce bref intermède dessine finalement un tableau assez juste de notre temps où le mondialisme le plus grossier et le micro localisme se retrouvent comme la laisse et le collier pour asservir l’universel.") : "l'universel c'est le local moins les murs". En d'autre terme, que vaudrait l'identité française si toutes les identités locales qui la composent se vidaient de leur substance. à mon avis pas grand chose... Bien entendu la culture française n'est pas résumables à la somme de folklores locaux, ce n'est pas du tout ce que je veux dire. la culture française est riche parce qu'elle s'est nourri du substrat régional - et maintenant depuis quelques décennies du substrat international lié à l'immigration. Ai-je besoin de donner des exemples ? Est-ce si difficile à concevoir ? Pourquoi ce qui a fonctionné hier ne peut-il plus fonctionner aujourd'hui ?
Aujourd'hui les nationalistes et régionalistes jouent l'Europe contre la nation française, espérant en retirer un bénéfice local - c'est vrai que Bruxelles est plus loin que Paris... Pourtant c'est un calcul à court terme : la mondialisation peut certes jouer la carte du "diviser pour régner", elle ne le fait que pour mieux assoir le pouvoir du capitalisme. Que vaudrait demain une bretagne linguistiquement bretonnante si il n'y reste que des cafés Starbucks pour boire un bol? La langue régionale tiendrait-elle longtemps sous les coups de boutoir de la langue mondiale quelle qu'elle soit ?
En d'autres termes et pour faire court : les défenseurs des cultures et langues régionales ont tout intérêt à utiliser la nation française comme protection contre la mondialisation.
Encore faut-il que cet enjeu soit perçu comme tel par ceux - probablement la majorité des français - qui n'ont plus de liens réels avec une culture régionale (française ou d'un autre pays)...Quand je lis les termes péjoratifs de "micro localisme", je me le demande...
Bien le bonjour chez vous
@Ifig post 23
Côté NPA, il n'y aura pas de problème pour l'intégration de diwan dans l'éducation nationale.La lcr s'était allié à l'époque à Emgan. Reste à savoir côté Parti de Gauche ce qu'il en est.
@Nipontchik
Il y a une différence fondamentale entre une campagne nationale (présidentielle ou législative) et une campagne locale et tu sembles l'oublier.
L'interdiction des licenciements ça ne peut pas se faire au niveau des régions et donc ce serait prendre les gens pour des cons de leur faire croire que cette question se joue au niveau des assemblées locales. Evidemment, cela ne nous empêche pas dans les luttes et même dans cette campagne de rappeler que ce n'est pas aux salariés de payer la crise et que la solution passera entre autre par l'interdiction des licenciements. Mais il s'agit là d'un pur discours d'agitation qui ne peut être intégré à un programme pour les régions, sauf bien sûr si on considère (certains au NPA le pense) que les élections ça ne nous sert qu'à avoir une tribune.
Mais dans ce cas, il faut le dire franchement aux électeurs: cela ne nous intéresse pas d'être élus, ce qui nous intéresse c'est juste d'être entendus. Dans ce cas bien sûr on ne s'adresse qu'aux 2-3% d'électeurs ultra-convaincus ou purement protestataires qui ne s'intéressent aux élections que pour faire entendre leur colère. Sur ce terrain le FN emportera toujours la mise d'ailleurs.
Et bien sûr dans ces conditions, on partagera avec LO et éventuellement le POI les 3-4% d'électeurs prêts à entrer dans ce jeu.
Il est donc évident Nipontchik que si pour une élection présidentielle (campagne Juquin par exemple)ou législative, l'interdiction des licenciements et le smic à 1600 net ça doit faire partie du programme défendu, pour des élections locales ça ne peut pas être intégré au programme, ça ne peut être qu'un discours d'agitation.
Cela ne nous empêchera pas bien sûr au delà d'un programme régional que l'on défend, de rappeler que l'on s'appuie aussi sur un rapport de force social et que même si tout évidemment ne pourra pas se régler au niveau des régions, le partage des richesses, l'interdiction des licenciements, ce sont des passages obligés pour que le monde du travail cesse de subir la crise.
Heu dans le train qui va à Strasbourg, vous êtes sur qu'il y avait pas AUSSI 1 annonce en français, parce qu'il y a aussi des Japonais, des Pakistanais, etc...qui utilisent cette ligne...Mais s'il n'y avait que l'anglais ça poserait 1 pb par rapport à l'art 2 de la Constitution et les pouvoirs publics doivent intervenir!
Pas eu le temps de traduire ce qui suit mais Israel et S.Peres menacent la vie du président vénénzuélien....
"Canciller venezolano calificó de amenazantes declaraciones de presidente israelí
Por: TeleSUR
Fecha de publicación: 24/11/09
imprímelo mándaselo a
tus panas
El canciller Maduro rechazó las declaraciones del presidente israelí durante un encuentro empresarial venezolano iraní.
Credito: MPPE (trouvé sur aporrea.org)
23 de noviembre 2009.- El canciller venezolano, Nicolás Maduro, rechazó este lunes las declaraciones del presidente israelí Simon Peres, quien afirmó que tanto el mandatario venezolano, Hugo Chávez y el iraní, Mahmud Ahmadinejad "son como pasajeros fugaces", lo que fue interpretado por Caracas como una amenaza.
Durante un encuentro de empresarios iraníes y venezolanos, celebrado en Caracas, Maduro, condenó las declaraciones que calificó de amenazantes contra el presidente venezolano, emitidas por Peres en su reciente visita a Argentina.
"Hay cosas en común entre Ahmadineyad y Chávez porque el petróleo les nobló el pensamiento", señaló Peres, y acusó al presidente venezolano de utilizar el crudo para consolidar su posición, pero "no le va a alcanzar el petróleo para comprar el resto del mundo", agregó.
"Los propios pueblos se están cansando de estos líderes, son como pasajeros fugaces", afirmó Peres durante una visita a Argentina que efectuó el pasado 17 de noviembre.
Al respecto el canciller venezolano sentenció este lunes que "lo que hizo el presidente Simon Peres es una amenaza directa a la vida y seguridad del presidente Hugo Chavez del presidente Ahmadinejad".
"Sencillamente es una jugarreta que hace al lenguaje para tratar de lanzar amenazas", denunció Maduro.
"Nosotros responsabilizamos a Simon Peres y a la élite que gobierna el estado de Israel de estas amenazas y de cualquier cosa que pudiera pasarle a la vida del presidente Chávez", advirtió el canciller venezolano."
Merci Jean-Luc de tes impressions de Strasbourg. La peinture que tu fais du parlement européen corresponde exactement à ce que j'ai pu y voir... et que les nos médias, malheureusement, ne semblent pas trop pressés de porter à la connaissance des citoyens.
Cela étant dit, je te trouve un peu gonflé quand tu écris que c'est l'élargissement qui a "tué le projet européen de la gauche". La construction européenne a toujours été un projet libéral. Il a toujours été fondé d'abord et avant tout sur le marché unique et la mise en "concurrence libre et non faussée" de tous les secteurs. La mise en place du système que tu condamnes aujourd'hui a commencé bien avant l'élargissement que tu critiques, avec l'Acte Unique puis le traité de Maastricht. Je conçois que tu préfères oublier cette époque, d'une part parce qu'elle n'est pas à l'avantage de ton héros préféré, François Mitterrand, et d'autre part parce qu'il n'est pas facile d'admettre que par son propre aveuglement on ait pu contribuer à ce désastre. Mais il ne faudrait tout de même pas oublier l'histoire et les responsabilités qui vont avec.
Ceux qui, à titre individuel comme Jean-Pierre Chèvenement ou collectif comme le PCF, avaient eu à l'époque la clairvoyance et le courage de dénoncer la dérive droitière et fédéraliste de la construction européenne méritent d'être reconnus. Et ils n'étaient pas nombreux, surtout au PS. Même dans la "gauche socialiste" à laquelle tu appartenais à l'époque. On aimerait entendre tes explications sur les raisons qui t'ont amené à prendre cette position, et sur la vision que tu en as aujourd'hui. Tout le monde a bien entendu le droit de se tromper. Mais pas de faire semblant d'avoir eu raison tout le temps...
boh tu sais très bien Jean-Luc que l'anglais est ici utilisé par facilité car c'est la langue la plus communément parlée.C'est juste pratique.
Actualités afghanes
Sur le terrain :
Dimanche : 3 soldats américains tués.
Lundi : un GI tué.
Depuis janvier 2009 : près de 300 soldats US sont « morts pour leur patrie. »
A Washington : Obama, tel l’âne de Buridan, hésite toujours, mais selon Associated Press, il a affirmé mardi qu’il « allait terminer le travail » en Afghanistan, et qu’il annoncerait, d’ici quelques jours sa décision concernant les renforts américains.
Sur RCI-on line (Chine), on complète : « Sans révéler de date spécifique au sujet de l'annonce de la dé cision, le président a prédit que l'opinion américaine sera "extrêmement en faveur de" la décision. En ce moment où l'opinion devient allergique à la guerre afghane et que les démocrates, qui sont ses camarades de parti, expriment de plus en plus leur opposition au renforcement des troupes en Afghanistan, la décision imminente est considérée comme l'un des moments les plus cruciaux de la présidence d'Obama.»
http://french.cri.cn/781/2009/11/25/302s206168.htm
Obama deviendrait-il lui aussi prophète ? (constatation personnelle).
LR ce n'est pas le petit doigt que le NPA met dans le bourbier réformiste mais au moins tout le bras!
Et en + tu sembles prendre les électeurs ("protestataires" ou non) pour des imbéciles. En général ils savent que la France est un pays encore centralisé et que l'envoi de policiers ou de gendarmes contre par ex 1 usine occupée pour demander l'interdiction des licenciements dépend du pouvoir central et pas de la région.
Mais ils savent aussi que si 1 président de région prenait position pour 1 telle interdiction, cela aurait 1 poids et pas tjrs symbolique, surtout si 1 telle prise de position était accompagnée de mesures concrètes (ce qu'évidemment les présidents PS de région ne font pas), même si cela ne résoudrait pas tous les problèmes.
Dans 1 simple cantonale, ce sont des représentants de partis nationaux qui s'affrontent avec leurs programmes (qui couvrent tous les aspects de la vie nationale-et au delà). Alors les régionales....qui ne sont pas que locales (je me souviens de celles de 2004 où la volonté de l'électorat était de sanctionner le premier ministre Raffarin). Et puis -la plupart des partis politiques, qui comprennent le b-a-ba pour ramasser des voix, ont 1 programme à la fois local et national; le NPA serait bien le seul à n'avoir qu'1 programme régional (sauf peut-être quelques douteux autonomistes dans certains coins).
Peut-être aussi le fait de présenter 1 programme national avec des questions comme la nationalisation des banques ou l'interdiction des licenciemements vous obligerait il à vous positionner plus clairement sur la place de la France dans l'UE (sans d'ailleurs forcément résoudre complètement cette question à l'étape actuelle)?
Mais j'ai bien compris dans quelle dérive réformiste vous vous étiez embourbés et j'espère -je ne sais pas- que vos camarades de CLAIRE et autres que tu as cités ne s'arrêteront pas à mi chemin et poursuivront leur logique réflexion jusqu'au bout.
Oui par exemple demander l'interdiction des licenciements et l'entrée de la Turquie dans l'UE c'est contradictoire (because megadumping social).
Le NPA a résolu la contradiction de la manière la plus réformiste en "oubliant" dans 1 campagne électorale d'ampleur nationale de demander l'interdiction des licenciements!
Il ya d'autres façons de résoudre cette contradiction, et je vois des réformistes qui seront moins "débiles" que vous sur cette question, même cyniquement et pleins d'arrières-penéses tactiques.
Langue Rouge, je ne sais pas la position exacte par rapport à Diwan du PG, mais pour ma part je n'y suis pas favorable. Je préfère de loin que le breton soit enseigné dans l'éducation nationale ou alors dans une structure associative extérieure, mais de façon facultative. Il me semble que Diwan ne soit que l'expression d'un particularisme qui n'a rien à faire dans la république. Si toutes les régions demandent à avoir des écoles dans une langue ou un dialecte ça va être un beau bordel. Je suis breton non bretonnant dont une partie de ma famille venant du Morbihan et pourtant mon grand père né en 1890 ne parlait pas breton. Le breton est très peu parlé en Bretagne, à l'inverse de la Corse où tous les corses parlent leur langue de façon traditionnelle et il me semble que les basques sont dans le même cas.
Et maintenant l'UE veut flinguer le cinéma espagnol!
http://www.elpais.com/articulo/cultura/Bruselas/bloquea/ayudas/cine/espanol/elpepucul/20091124elpepucul_18/Tes