24nov 09
Dimanche j’ai fait une promenade sur les quais de la Seine pour inspirer à fond la splendeur de Paris avant les heures de grisaille dans la médiocrité européenne. J’ai bien fait. De lundi à jeudi, on siège à Strasbourg. L’asphyxie européenne commence dans le train.
DOU IOU SPIKE FRENCHE ?
Dans le TGV entre Paris (ville française au nord ouest du continent européen) et Strasbourg (ville française située non loin du Rhin) il faut subir des annonces… en anglais. On se demande bien pourquoi. L’accent du récitant achève le ridicule de cette situation : « Wi ineforme oure passingère zatte wi are startingue to strasbourgue … ». Je proteste à haute voix. Je vois bien que mon éclat de voix gène. Tous regardent leurs chaussures. Je suppose que dans ce wagon de première classe l’anglais est la langue du club. Il se trouve juste un passager pour me dire « ah monsieur Mélenchon ! » l’air ravi mais qui n’en dira pas plus. Un autre déclare à haute voix « et nous on veut qu’ils le disent aussi en alsacien». Ce tireur dans le dos ne se rend pas compte que ça fera encore moins de monde qui comprendra ce que veulent dire les messages. Mieux vaudrait que la langue soit un moyen de communication plutôt qu’un outil de relégation. Mais pour les maîtres du monde et pour les kikis de Trou-les-bains la langue est un instrument d’ostentation. Quelle France affreuse que celle où il faudrait parler anglais ou alsacien pour pouvoir prendre le train et y comprendre ce qui se dit concernant le voyage entre Paris et Strasbourg ! S’agit-il de devenir tous des « malgré nous » dans la vie de ce siècle? Bien sûr, j’exagère. Il ne faut pas perdre de vue que les annonces sont aussi faites en français ce qui est une faveur à ne pas dédaigner. Mais alors pourquoi faire ce baratin en anglais ? Pour qui ? C’est seulement dans l’hypothèse où un de nos maîtres américains serait à bord ? Ou bien juste pour marquer une domination ? Ce serait un message dont le contenu est l’équivalent humain du marquage par jet d’urine chez les chats. Dans ces conditions pourquoi ne pas aussi faire des annonces en Alsacien. Ca se tient. On ne parlerait plus à quelqu’un mais on ne parlerait que de soi. On ne parlerait plus pour se comprendre mais pour se dévisager. Ce bref intermède dessine finalement un tableau assez juste de notre temps où le mondialisme le plus grossier et le micro localisme se retrouvent comme la laisse et le collier pour asservir l’universel.
ZE BARONNE ORE NOT ZE BARONNE?
En commission des affaires étrangères on se trouve aux avant postes de la niche, juste devant la porte de l’empire. On étudie un rapport sur les prochains élargissements de l’Union Européenne. Dans les considérants on apprend que le parlement européen prétend être « fermement attaché à la politique d’élargissement qui s’est avérée être l’une des plus fécondes de toutes les politiques de l’union européenne ». Je pense exactement le contraire. L’arrivée de dix pays d’un coup, tous préalablement adoubés par l’OTAN, sans aucun approfondissement de la démocratie européenne a été le tournant qui a tué le projet européen de gauche. Bon. Le texte est un montage d’autocongratulations et de recommandations aux impétrants sur un mode plus ou moins aimable. Je ne parlerai même pas de ce débat si ce n’était son environnement. En relation avec mon voyage sous occupation linguistique. Ici s’en est un cantonnement avancé. J’ai reçu 108 pages d’amendements à la résolution. Tout en anglais. La traduction est arrivée quatre heures avant la réunion. Nous étions dans le train. Heureusement que la tête est bonne et que je connais le dossier. Sur place, en commission, c’était de toute façon assez confus. Entre amendements de dernière minute et amendements oraux, et même des sous-amendement oraux, le débat de la commission avait un côté de nuit de commission des résolutions du PS à l’époque où les gens qui y siégeaient avaient lu les textes qui se discutaient. Ici ce sont des pointus. mais ils ont un air vaguement obsessionnel que je ne m’explique pas compte tenu des broutilles sur lesquelles ils s’acharnent. Le moment comique est celui où il est question d'organiser l'audition de madame ASHTON, la nouvelle tête du trio affaires étrangères de l’usine à gaz des institutions européennes. C’est dorénavant la vice présidente de la commission. La dame est une baronne, parait-il. Pour ma part, je me garderai bien d’y faire référence pour ne pas laisser croire que je la méprise en l’affublant d’un titre d’ancien régime. Mais ces gens ici voient les choses différemment. C’est tout le contraire. Ils se sont régalés la bouche à rouler les «r» de baronne. La baronne par-ci, la baronne par là, bla bla la baronne. Ad nauséeum ! « Ze baronne will come aze soune aze possibeul ! » nous rassure un fayot quelconque en achevant de désorganiser le débat qui porte sur autre aspect. Le président de séance m’a l’air passablement excédé. Surtout que le bazar vient de trois allemands de droite qui n’arrêtent pas de faire des commentaires et des amendements oraux auxquels personne ne comprend rien à part une autre allemande, également de droite, qui fait des grimaces affreuses chaque fois qu’elle perd un vote c'est-à-dire tout le temps. Au début ça m’amusait. Au bout d’un moment il est vrai que ça crée une ambiance bizarre… Alors notre président de commission, un italien de droite bon teint, est passé en mode «fission nucléaire». Il a fini par sourire, avec plein de dents dans la bouche : « écoutez-moi bien ! Je n’ai pas demandé à être le président de cette commission ! D’accord ? Alors si vous me renvoyez chez moi, ca m’est égal. Mais si c’est bien moi qui préside ici alors je vais décider que cette discussion est terminée. Maintenant on va voter sur la résolution et ça suffit comme ça ». Là je suis bien d’accord, en qualité de vice président, français de gauche, installé à la tribune avec ma liasse de cent huit pages d’amendements fraichement tombée sur mes genoux.
LE BIGOT EST SERVI !
La baronne n’est pas la seule curiosité des deux nominations du conseil européen. Le monsieur Herman Van Rompuy gagne lui aussi à être mieux connu. Mais certains le connaissent déjà bien. Les évêques de Belgique ont été parmi les tous premiers à le féliciter pour sa nomination. Normal. Herman van Rompuy est un clérical en béton armé. Le 19 octobre dernier encore, il donnait une grande conférence publique à Bruxelles sur la doctrine sociale de l’Eglise. Il prévenait en commençant son exposé : « Je m’exprime en tant que chrétien à titre personnel. Je ne ferai pas toujours le distinction entre l’encyclique et mes propres opinions ». C’est que pour lui, « Avec Benoît XVI, l’Eglise affiche une qualification supplémentaire: elle se dit non seulement compétente pour une contribution à une meilleure compréhension et à l’amélioration de la condition humaine, mais détenant le seule bonne clé de lecture pour cela : la « Vérité ». L’homme n’est pas sa propre référence. Sa vie a un sens profond qui le dépasse, qui est révélé par la Vérité (pas le vérité du comment mais la vérité du pourquoi). La Vérité c’est l’Amour incarné dans le Christ et dans la Trinité. » Puis il a justifié évangéliquement le libéralisme économique : «l’Eglise ne condamne pas le marché financier international en tant que tel, car sans système adéquat, nous n’aurions connu ni cette croissance économique, ni les investissements massifs des dernières décennies. La mondialisation de l’économie contraint, par ailleurs, les pays à une collaboration internationale ». En ce qui nous concerne, nous nous sentons un peu visé quand Herman a déclaré dans sa conférence : « Les messianismes prometteurs, qui sont des bâtisseurs d’illusions », selon les termes de Benoît XVI, privent, en outre, l’homme de ses responsabilités et ce faisant de sa dignité. » Enfin pour clore cette première évocation de notre nouveau « représentant stable » à la tête de l’Europe, on rappellera qu’il a récemment déclaré, lors d’un Conseil européen : "Les valeurs universelles de l'Europe, et qui sont aussi des valeurs fondamentales du christianisme, perdront de leur vigueur avec l'entrée d'un grand pays islamique tel que la Turquie". L’Europe des bigots est en marche !
@ Lionel
"que le breton soit enseigné dans l’éducation nationale ou alors dans une structure associative extérieure"
Pour moi c'est réponse B mon cher Lionel. Une et indivisible... ou alors on parle d'éducation "régionale", on se met tous en compétition, et chacun exhacerbe son particularisme et son communautarisme. Du moins c'est mon avis.
@Hold up(post22)
http://www.article11.info/spip/spip.php?article624
@ Nipontchik... et beaucoup d'autres
Ceux qui sont pour le retour à l'interdiction des licenciements sont en retard de 3 guerres, comme l'ensemble de la gauche archaïque, qui ne cesse d'avoir à la bouche le mot travail (en l'utilisant dans le sens d'emploi).
La vraie question qui compte aujourd'hui, et qui a été mise en avant par le combat des intermittents et précaires, c'est celle qui consiste à déconnecter les revenus et l'emploi. Ça sera peut-être long, mais on y viendra.
Le travail est mort... d'un accident de travail.
À propos des intermittents et précaires, rendez-vous ce week-end pour résister à leur expulsion.
@Nipontchik
Tu es sûr que tu prends la peine de me lire ?
Le NPA ne cesse pas de faire de l'agitation autour de l'interdiction des licenciements. Il y a même un jeu d'affiches sorties sur ces questions et l'insistance mise sur la construction de convergences autour des marches contre la précarité et le chômage le 5 décembre se fait justement sur cette revendication.
Il est évident par ailleurs au cas où tu ne l'aurais pas déjà compris qu'il ne faut pas même dans une campagne locale faire l'impasse sur les enjeux nationaux et internationaux, mais tout ne peux pas être mis au même niveau.
Pour certains, et j'espère pas pour toi, être révolutionnaire c'est répéter à toutes les sauces même quand on parle du temps, "des soviets partout, interdiction des licenciements, sortie de l'UE, programme d'urgence".
Ce n'est pas ça être révolutionnaire.
C'est plutôt ce que Lénine appellerait du gauchisme et la tendance Claire ce sont clairement des gauchistes.
Etre révolutionnaire c'est d'abord se donner les moyens de construire un rapport de force social, de réunir les conditions concrètes pour qu'un processus révolutionnaire puisse se développer et ce n'est certainement pas en tenant à bout de bras un programme révolutionnaire maximaliste que l'on pourra le faire.
Les sectes de tout poil qui pullulent à la gauche de la gauche se complaisent dans le grand concours de beauté de la révolution. C'est à celui qui récitera le mieux Marx, Lénine Rosa Luxembourg et c'est à celui qui aura les revendications les plus radicales.
J'ai envie parfois de répondre à ceux qui hurlent "interdiction des licenciements" à toutes les sauces que c'est du réformisme de se contenter de ça.
Des soviets partout, expropriation et socialisation des moyens de productions, renversement de l'état bourgeois, voilà mon objectif. Pourquoi s'arrêter à la moitié du chemin ? Vous êtes bien timides, vous êtes bien réformistes.
Sortie de l'UE c'est bien réformiste comme proposition. Révolution prolétarienne mondiale et intergalactique voilà ce qu'il faut.
Allez, ne soyez pas timides ! Lachez vous ! Faites vous plaisir ! Bombez le torse ! Oh vous les glorieux révolutionnaires !
Puisque la révolution dépend juste de notre capacité à répéter inlassablement les mots d'ordre maximaliste, je propose d'ailleurs d'organiser des "lachers" de programme révolutionnaire dans toutes les villes, de sillonner les rues en hurlant "des soviets partout" "interdiction des licenciements" et je ne sais quoi encore.
L'analyse du niveau de conscience des travailleurs, la prise en compte des rapports de forces sociaux concrets, la recherche de médiation pour permettre de passer de la situation actuelle à un processus révolutionnaire tout ça c'est pour les réformistes. Nous on est des vrais, des durs, des révolutionnaires ;-)
Aller, assez rigoler Nipontchik revenons à la politique, la vrai et sortons des bouquins et des fantasmes de révolutionnaires de salon.
Le NPA contrairement aux mensonges de la tendance Claire n'a pas abandonné la bataille d'opinion sur l"interdiction des licenciements, les revenus minimums à 1500 net et la taxation des profits et on n'oubliera pas de le défendre avant pendant et après la campagne pour les régionales. Mais on ne se bat pas dans l'abstrait et pour les régionales on développera aussi un programme concret en rupture avec l'orientation sociale-libérale.
On ne fait pas de la politique dans le monde abstrait des idées et des fantasmes et si Claire veut retourner dans ce monde éthéré et se barrer du NPA et de la réalité. Qu'ils retournent dans l'oubli il partiront à 10 et ils rejoindront les poubelles de l'histoire. Mais quelque chose me dit qu'ils ne sont pas fous. Pour eux hors du NPA, point de salut !
@Richard 34
on ne peut ralentir la libre circulation des marchandises, on peut toutefois, au titre des accords shengen, rétablir aux frontiéres nationales, temporairement, un controle des personnes...
"L'article 9.2 permet de rétablir de façon temporaire un contrôle des personnes à ses frontières ou dans certaines régions d'un pays pour des raisons d'ordre public ou de sécurité.
Cela a été utilisé à de multiples reprises, lors de sommets du G8 et autres lieux de rassemblement du mouvement altermondialiste (récemment lors du sommet de l'OTAN Strasbourg-Kehl 2009), ou encore par l'Allemagne lors de la Coupe du monde de football de 2006, afin d'interdire l'entrée sur le territoire de présumés hooligans suivant des listes préétablies par les services de police."
on peut demander aux services de la PAF d'exercer un controle systématique de tous les véhicules devant traverser le territoire national... et il suffit de voir le trafic poids lourds sur la Languedocienne pour imaginer la situation créée en 12h au poste frontiére du Pertus... Il n'y a "techiquement" pas d'entrave à la libre circulation des marchandises, juste l'emploi des armes à notre disposition... La méthode peut être qualifiée d'ignoble, mais elle devrait s'avérer rapidement efficace...
PAREIL AUX FEUILLES MORTES EN AUTOMNE, LE DOUBLE LANGAGE SUR L'UE SE RAMASSE A LA PELLE
Site PG - Appel unitaire des partis de Gauche Lundi : « La réunion du G20 présentée par Nicolas Sarkozy comme un grand succès n'a fait que conforter les choix qui sont à l'origine même de la crise. Aucun des mécanismes d'accumulation financière à l'origine de celle-ci n'est mis en cause, l'essentiel pour N. Sarkozy comme pour les dirigeants des grandes puissances étant la sauvegarde même de ces mécanismes. »
Site PG - Renforcer le Fonds monétaire international (FMI) : "Les recettes disqualifiées d'un G 20 illégitime : "...sens des orientations que le G 20 compte prendre pour lutter contre la crise systémique du capitalisme. Il s'agira, entre autres, de renforcer le pouvoir et les moyens du FMI. Cette institution, avec l'OMC et la Banque mondiale, a largement précipité la course du système vers le gouffre avec ses politiques néolibérales. C'est elle qui préconise aujourd'hui la réduction des salaires des fonctionnaires publics comme remède à la crise économique et sociale dans nos pays et qui s'apprête, avec la bénédiction de l'Union européenne, à contraindre la Roumanie à subir ses conditions aussi injustes que dangereuses (la réduction du déficit budgétaire) pour obtenir un prêt financier. »
Site PG - Les mystifications du G 20 "... la déclaration du G20, imperturbable, répond qu'il est « nécessaire de promouvoir le commerce mondial. Les mesures annoncées ne modifient en rien le cadre néolibéral qui a conduit à la catastrophe. Elles équivalent simplement à un carton jaune pâle, très pâle, mais sans expulsion du terrain, distribué aux tricheurs les plus éhontés (fonds spéculatifs, paradis fiscaux). Il est significatif que le Fonds monétaire international (FMI), l'un des protagonistes les plus nocifs des politiques néolibérales à l'échelle planétaire, et à ce titre honni des peuples du Sud, sorte grand vainqueur de ce Sommet en voyant ses moyens fortement renforcés. (…) C'est-à-dire qu'il persévère sans vergogne dans ses politiques traditionnelles d'« ajustement structurel ».
Et ce communiqué du PG de conclure : « Il faut dénoncer les mystifications à visée démobilisatrice des gouvernements du G 20 et de leurs soutiens politiques explicites ou implicites. »
Voyons comment le groupe GUE/NGL dénonce les mystifications du G20 sans lui apporter ni "explicitement ni implitement" son soutien.
30.9.2009 B7‑0085/2009
PROPOSITION DE RÉSOLUTION
déposée à la suite de déclarations du Conseil et de la Commission
conformément à l'article 110, paragraphe 2, du règlement
sur le Sommet du G20 à Pittsburgh
par Lothar Bisky, Jürgen Klute et Miguel Portas
au nom du groupe GUE/NGL
Résolution du Parlement européen sur le Sommet du G20 à Pittsburgh
Le Parlement européen,
– vu les conclusions du Sommet du G20 qui s'est tenu à Londres les 2 et 3 avril 2009,(...)
Nouvel ordre financier
1. relève que le Sommet a confirmé la légitimité du statut du G20 en tant que premier mécanisme de coordination des questions économiques mondiales; fait observer que cette démarche signifie que le G20 supplante les G7 et G8 dominés par les économies prospères; considère que cela symbolise le fait que les pays industrialisés les plus prospères ne sont plus en mesure de diriger seuls l'économie mondiale (...)
3. regrette que les États membres du G20 n'aient pas réalisé l'objectif déclaré du Sommet du G20 d'avril 2009 à Londres de prendre sans délai des mesures énergiques pour définir les règles d'un nouvel ordre économique (...)
7. se félicite de l'accord dégagé au sein du G20 en ce qui concerne l'obligation à imposer aux banques de retenir une part des prêts qu'elles réaménagent et vendent à titre de garantie; critique vivement le fait que les capitaux que les banques détiennent pour couvrir leurs positions ne seront vraisemblablement que doublés (...)
Guider les marchés, lutter contre la dépression et garantir les emplois et les droits
13. prend acte de la nécessité, soulignée dans la déclaration des dirigeants du G20, de définir une procédure transparente et crédible pour mettre fin aux mesures d'aide extraordinaires en matière fiscale, monétaire et financière lorsque le moment sera venu de le faire (...)
15. se félicite dès lors de ce que le G20 soit convenu de réformer l'architecture globale en rétablissant l'équilibre, dans l'économie mondiale, entre pays endettés et puissances exportatrices (...)
16. se félicite de l'avancée réalisée en ce qui concerne la gouvernance des établissements financiers internationaux à travers la reconnaissance de la force grandissante des pays en développement; souligne qu'un rééquilibrage d'au moins 5% de la puissance de vote au Fonds monétaire international et de 3% à la Banque mondiale entre pays surreprésentés et pays sous-représentés ne peut être perçu que comme une première étape dans la bonne voie; appuie la proposition des dirigeants du Brésil, de Russie et d'Inde relative à un transfert de 7% des quotas du FMI en faveur des pays en développement; se félicite de l'engagement pris par le G20 en ce qui concerne la protection des droits de vote des plus pauvres au sein du FMI
20. se félicite de l'intention des pays du G20 de renforcer l'aide aux pays émergents et en développement et l'engagement pris de réaliser les objectifs du millénaire pour le développement (…)
A Paris, on parle Français. Dans le TGV, l'Anglais. Et une fois parvenu à Bruxelles, on y perd son Latin.
Si ça ne vous rappelle rien, avec un peu de patience, ça pourra vous rappeler quelque chose avec lequel évidemment il n'y a aucun lien, la question des discours et des actes, les exécutifs.
(J'ai failli oublier. D'autres exemples?)
Les illusions d’Obama
C’est le Sunday Times qui a commencé le 29 mars 2009, à l’occasion d’une rencontre du G20 :
Irwin Stelzer titrait : Une véritable action au sommet se déroulera au G2 : Chine et Amérique.
" La Chine et l’Amérique, le « G2 »,savent qu’is doivent voir plus loin, er créer un nouvel ordre économique mondial plus malléable, par élimination du déséquilibre de leur commerce."
Mais dès le 7 avril, Pascale Trouillaud répondait dans « Aujourd’hui la Chine ». Commençant par une plaisanterie (G2 c’est China-America ou Chimerica), elle continue :
« En rencontrant pour la première fois son homologue chinois Hu Jintao à Londres, Barack Obama a fait un pas dans cette direction, en annonçant un "renforcement des liens à tous les niveaux" avec Pékin et un dialogue tous azimuts: économie, climat, relations avec l'Iran, le Soudan ou le Zimbabwe. »
La journaliste cite Jean-François Di Meglio, vice-président d'Asia Centre, qui estime que "Sur plein de sujets en fait, les deux seuls vrais partenaires sont la Chine et les Etats-Unis", et que. "Il y a le grand créditeur mondial (Chine) et le grand débiteur mondial (Etats-Unis). Mais le grand créancier a une devise qui n'est pas convertible. C'est l'argument qui tue le G2. ".
http://www.aujourdhuilachine.com/actualites-chine-quel-avenir-pour-un-g-entre-les-usa-et-la-chine--10842.asp?1=1
Le 29 juillet 2009, Philippe Cohen, dans Marianne, pose la question : "Chine-USA : G2 ou aimable discorde ?. Le Sommet USA-Chine s'achève sans vraiment qu'il en ressorte autre chose que de vaines exhortations et des voeux pieux. Le G2 ChinAmérique est un beau projet. Mais les deux puissances aux atoûts si complémentaires ne parviennent guère à trouver un autre langage commun que celui du rapport de forces."
http://www.marianne2.fr/Chine-USA-G2-ou-aimable-discorde_a181639.html
Enfin, le 19 novembre 2009, « radio86.com », dans "Tout sur la Chine", publie la réponse claire donnée par les Célestes: « Le Premier ministre chinois a rejeté l’idée que la Chine et les États-Unis puissent former un “G2”, a indiqué, mercredi, Wen Jiabao à l’issue de sa rencontre avec le président Barack Obama.
Tous les yeux du monde se sont tournés cette semaine vers la Chine qui recevait la visite du président Obama. Cette visite marquant la rencontre des deux principales puissances mondiales alliant puissance militaire et économique. Et si pour certains le couple sino-américain représente actuellement le leadership mondial. Une idée qui plaît à Washington mais qui est rejeté par Pékin. »
URL de "Tout sur le Chine"
http://www.radio86.fr/la-chine-en-profondeur/lactu-du-jour/9748/la-chine-rejette-l-idee-d-un-g2
Désolé si cela fait doublon (je débarque !) :
"Contre la suppression de l’Histoire-Géographie en Terminale Scientifique, par Jacques Sapir"
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2902
L'histoire, ça fait trop réfléchir, non ?
CHER JEAN-LUC
A QUAND UN VOYAGE EN 2 EME CLASSE ? ON Y PARLE FRANCAIS...SI SI...
Bonjour à vous,
C'est pas beau, ça! Ou y a de la gêne pas de plaisir...
Se saisir de la grippe A pour instaurer un état d’urgence contre le droit du travail ?
Mais ce n’est pas ce que promeut la circulaire de la DGT. Il n’y est pas question de la santé des salariés, ni de leur protection. Au contraire, elle se situe du seul point de vue de « l’entreprise » donc de l’employeur. Comment assurer la productivité et les marges de profit contre les vents et marées de la pandémie ? Le ministère appelle cela « éviter un mode de fonctionnement dégradé de la société ». Alors il formule essentiellement des préconisations pour permettre aux employeurs de jouer sur la flexibilité de leur personnel. « Il en va de la survie de l’économie nationale, des entreprises et de la sauvegarde de l’emploi ». En cas de passage en phase 6 de la pandémie – Roselyne Bachelot l’envisage dès septembre – l’employeur pourra « adapter l’organisation de son entreprise et le travail des salariés ». Le volume horaire de travail ou le nombre de tâches à effectuer pourront augmenter « par décision unilatérale de l’employeur ». Et l’administration Darcos précise que « le refus du salarié, sauf s’il est protégé, constitue une faute pouvant justifier le licenciement ».
S’agissant de modifications plus importantes, telles que la dérogation à la durée maximale journalière en cas de surcroît temporaire d’activité, ou la dérogation à la durée maximale hebdomadaire de 48 heures, l’employeur serait encore dans l’obligation de recevoir une autorisation administrative. Mais la circulaire invite donc l’administration du travail à « faire preuve de souplesse et de réactivité face aux demandes des entreprises ». « Ces mesures se feraient dans des circonstances très particulières et pour une durée limitée, précise le ministère. Elles seraient mises en œuvre pour limiter l’impact économique d’une telle pandémie ».
http://wp.non-taxation-at.net/?p=39#more-39
Et pour signez: http://petition.non-taxation-at.net/
Mercredi 25 novembre 2009, l'interview de Dominique Strauss-Kahn dans Le Figaro nous confirme une chose : les grandes banques privées nous présentent des bilans mensongers.
Les banquiers mentent sur l'état réel de leur banque.
Les banquiers expliquent qu'ils possèdent des soi-disant " actifs ", alors que la moitié de ces " actifs " sont en réalité des actifs pourris.
En clair : 50 % de ces soi-disant " actifs " ont en réalité une valeur égale à zéro.
Le même jour, nous apprenons que les banques centrales mentent elles-aussi.
Le même jour, nous apprenons que les banques centrales présentent elles-aussi des bilans mensongers.
Nous apprenons qu'au Royaume-Uni, la banque centrale a menti sur l'état réel des banques anglaises : la banque centrale a été obligée de prêter aux banques anglaises HBOS et Royal Bank of Scotland la somme de 61,6 milliards de livres dans le plus grand secret.
Ces 61,6 milliards de livres n'apparaissent pas dans le bilan de la Banque centrale d'Angleterre.
HBOS and Royal Bank of Scotland received secret bank rescue loans.
The Bank of England has revealed for the first time that it lent Royal Bank of Scotland (RBS) and HBOS £ 61.6 bn in emergency funding last autumn.
http://news.bbc.co.uk/2/hi/business/8375969.stm
Conclusion : la Banque centrale d'Angleterre ment sur son propre bilan.
La Fed ment sur son propre bilan.
La Banque Centrale Européenne ment sur son propre bilan.
Je commence à comprendre pourquoi les parlementaires américains ne parviennent pas à voter un audit de la Fed. Ce que l'audit de la Fed révèlerait, c'est le nombre scandaleux de mensonges que la Fed a diffusés.
Idem pour la BCE.
Le Parlement européen doit maintenant voter un audit de la BCE.
Les citoyens veulent connaître les vrais chiffres.
Je ne parle pas à la place de la TCLAIRE mais dans leur document ils reprochaient au NPA de mettre sous le boisseau toutes ses belles résolutions et ses mots d'ordre au moment et à l'endroit où se décident les choses sérieuses, c'est à dire pendant les négociations avec d'éventuels alliés réformistes pour les régionales...
Evidemment je n'ai pas la bande son de ces fameuses discussions "au sommet"...(mais on peut tjrs aller fouiner dans les fils précédents celui-ci sur ce blog; évidemment y a pas "lu et approuvé" signé OB ou PFG...
En 1979 (autre époque vraiment?) je me souviens d'1 liste qui avait mis en exergue "Etats Unis socialistes d'Europe" et avait eu 1 score pas du tout ridicule de 3% au niveau national
certes c'était au moment de la guerre froide, quand l'URSS et le COMECON étaient encore solides, qu'il y avait plusieurs millions de syndiqués à la CGT et dans les autres syndicats français, que les restructurations industrielles venaient à peine de commencer
c'est vrai qu'aujourd'hui balancé comme ça 1 tel mot d'ordre...
pourtant si tu parles d'"interdiction des licenciements" tu sais très bien qu'on te rétorquera: règles européennes, compétition mondiale, fuite des capitaux...
et à ce moment là t'es obligé de répondre (sans forcément mettre tes réponses dans tous les tracts d'1 campagne électorale) soit-mesure immédiate qui n'est pas 1 fin en soi, sortie de l'UE (ou au moins suspension de l'application des règles européennes)- soit, 1 peu + abstrait et peu crédible dans l'immédiat, EUSE
Je sens que le NPA va s'amuser dans ces régionales: est ce que le POI présentera des listes? En tout cas sur sa gauche il y aura la concurrence LO, et sur sa droite, pour les partisans d'1 "bonne UE" le PCF, le PG et quelques autres.
Et bien sur Sarko-Besson-TF1 ont les moyens matériels de faire oublier l'aspect local de ces élections et de vouloir en faire 1 plébiscite autour des questions d'immigration-insécurité!
Nouveau sondage IFOP - Régionales
19-20 novembre
UMP : 27 %
PS: 21 %
Europe-Ecologie : 15 %
FN : 8 %
Front de gauche : 7 %
Modem : 6 %
NPA : 4 %
Nouveau Centre : 3 %
LO : 2 %
Avec 7 % le FdG passe devant le Modem et ne cesse de progresser dans les intentions de vote.
A interpréter avec prudence quand même.
Dorant(65)
Voilà des chiffres qui doivent faire plaisir à langue-rouge, vergnes, et autres "unitaires".
On n'a pas l'air cons à part çà dans notre embrouillamini à gauche de la Gauche.
Nous sommes vraiment gauches,maladroits.
On a encore du boulot pour passer les 10%
Ma parole, y’a des vrais geek sur ce blog !
Ooops, pardon oups, un anglicisme. Deux pardon.
Bon pardon pour Annie et Claude qui m’interpellaient sur la question de l’Europe, j’arrive un peu tard.
Ah mais c’est super encore ces sujets de débat, j’ai l’impression d’être un gamin dans une confiserie, je voudrais tout mais ça va pas être possible. Et puis je dois faire des choix en rapport avec les trois sous que j’ai dans la poche ! Image pour dire que moi aussi moi aussi j’ai un avis sur tout, mais que peut-être il n’est pas très avisé, ni très pertinent, et que d’autres, qui ont plus de sous dans leur poche, disent les choses mieux que je ne pourrais les dire et surtout me font réfléchir là où justement il me manque des billes, ou plutôt des pièces.
Bref.
Merci à Webmaster de préciser par pouah la censure (poil à censure nah !) que bien que nos interventions ne soient pas toujours à son goût ni au goût de tout le monde, néanmoins cependant, elles ont leur place ici, à condition de ne pas dire f…k you. Parce que la réclamation de la censure, à moi, me fout des complexes. Je me dis par moment en effet néanmoins que peut-être je n’aborde pas les vrais dossiers, que peut-être et surtout si je bois du Pommerol, je ferais mieux de me taire.
Sauf que je ne vais pas me taire.
Et même, je bois du C..a light…(Paraît que ‘faut ruser pour les gros mots)
Je sens comme un refroidissement soudain de l’atmosphère.
…Qui risque de se réchauffer dans la foulée tout aussi soudainement.
Mais je culpabilise hein !
Bon plus sérieusement (comme si ce que je disais n’étais pas sérieux), on va tous les niquer !
Alors,
Un sou :
@Reykj-on-Thames POST 19
Bouh que c’est vilain ce que je lis là ! Mais que fait la censure !
« dans la capitale anglaise on entendra bientôt plus parler anglais ! »
« Quant au baratin de Mr le Président européen […] il ne s’est pas rendu compte
que l’UE c’est déjà Eurabia. »
Je voudrais répondre, pas tant ab hominem qu’aux abominables propos tenus. L’Europe n’a pas un héritage historique seulement vandale, viking, wisigoth, teuton, normand, ibère, celte et franque, pour les plus présents dans nos gauloises mémoires (le choix de peuples « barbares » dans mon esprit n’est pas innocent, ni « gauloise mémoire » car « nos ancêtres les Gaulois » c’est bien ce qu’on a appris sur les bancs de l’école républicaine en cours de mémoire qui ne dit pas son nom, qu’on fut nées Français ou pas), mais aussi eh oui, turc et arabe. Et aussi, berbère !
D’où ça nous vient? D’ Espagne, d’Al-Andalous (qui a donné son nom à l’Andalousie), dont l’étendue a beaucoup varié au cours des 7 siècles de présence arabe et berbère. Et jusque sur le territoire français.
Il est d’ailleurs dommageable que nous n’en retenions que les exploits de Charles Martel à Poitiers en 732 qui bat les Arabes, rien que ça, avec ses petits bras musclés.
Bon j’aurais à gloser sur cette bataille de Poitiers comme date mémorielle mais je passe.
Pourquoi ne pas retenir par exemple l’héritage agricole des systèmes d’irrigation des zones arides d’Almeria en Espagne ? Et ma culture me fait défaut sur le sujet mais je crois me souvenir que nous leur devons certains légumes ou certains fruits. Autre exemple, si vous passez à Cordoue, je ne saurais que trop vous conseiller de visiter la Grande mosquée omeyade et admirer ses arcs outrepassés et ses mosaïques. Et que dire de l’héritage de l’arabe dans la langue française (Amiral, cador, artichaud, gabelle, toubib, alcool, algèbre pour les plus connus par moi) ?
Pour vous dire, tout ce qu’il y aurait à dire sur le sujet me dépasse et je ne vous en laisse qu’un bout de surface d’iceberg. [Je vous mets en garde par contre sur ce qu’il est convenu d’appeler le mythe de l’Al Andalus à qui on attribue, à tort visiblement, l’origine de l’héritage philosophique grec dont aurait bénéficié la chrétienté occidentale].
Où ça encore ? En Sicile. Même époque.
Où ça encore ? Partout où l’Empire ottoman s’est étendu en Europe, de 1347, date de la conquête de Gallipoli près Du détroit des Dardanelles, jusqu’en 1922 date de sa dissolution. Donc, par exemple, en Grèce, en Hongrie, en Bulgarie, tiens ce ne sont pas des pays de l’UE ça ? Héritages religieux, architecturaux, artistiques, sculpture sur bois, sur pierre, faïence, reliure, calligraphie…pour ce que j’en sais, mais encore une fois, surface de l’iceberg.
Bon.
Et je reviens sur les Vandales, les Vikings et les Wisigoth, ces envahisseurs, ouh les vilains,
et je m’étonne que dans nos représentations (car il ne s’agit que de ça bien sûr dans mon propos), nous n’appréciâmes pas les « politesses diplomatiques » de demandes d’adhésion à l’UE, comparée à la violence des invasions barbares antiques qui nous ont faites, batailles, pillages, égorgements, viols... Et que dire de cette politesse en regard de la violence du système économique qu’encouragent et que cautionnent les tenants du pouvoir libéral en Europe ?
On se demande pourquoi la Turquie voudrait rentrer dans l’UE ?
Mais pour les faits, je laisse cette appréciation à plus féru que moi car je ne parlais ici que de représentations.
Ah oui et aussi, pour ceux qui seraient saisis d’effroi d’apprendre que la Sicile a pu être conquise par les Arabes, sachez que les Normands ont eu la même idée. En Italie. A cause d’un obscur droit d’ainesse privant de fiefs nombreux cadets (et même c’est encore plus complexe que ça). J’espère que vous n’êtes pas de coupables Normands ? Pour vous consoler, sachez aussi qu’ils ont bouté les Musulmans hors de Sicile.
A l’instigation du Pape.
Tiens ça me rappelle quelque chose, ou quelqu’un.
@ mazan (post 57)
Tu es un malin, toi. Et rien ne t'échappe. Magistrale démonstration de "double langage" !
Tu démontres quoi ? Que le PG a une position plus radicale sur le G 20 que le groupe GUE auquel il est affilié ?
La belle découverte !
Tu penses quoi ? Que les élus PG devraient immédiatement démissionner de la GUE, parce que celle-ci (dans un "PROJET" de résolution) relève les aspects de la dernière réunion du G20 qui lui paraissent positifs
(ou négatifs) ?
Sais-tu qu'un projet, ça se discute, ça s'amende ? Sais-tu que les trois auteurs du projet ne sont PAS membres du PG ? Connais-tu la résolution finale ? Sais-tu si les députés PG ont voté pour ?
Non. Tu ne sais rien de tout ça.
Ce que tu sais faire, par contre, c'est opposer deux textes qui n'émanent pas de la même organisation, pour faire passer l'idée que le PG serait un ramassis d'hypocrites qui trompe son monde en tenant - sciemment, bien sûr - une double langage !
Ce que tu sais très bien faire, Mazan, c'est manipuler tes interlocuteurs. Avec un certain talent, j'en conviens.
Une question. Es-tu un cadre du NPA ou un simple militant-manipulateur "de base" ?
l'est pas chevrier à Theilet, Puy de Dome ? le Mazan....
nan je déconne...
Pour être comprise de tous je parlerais latin, seule langue universelle et sacrée (l'anglais et l'alsacien n'étant que de simples conséquences du péché de l'homme):
AMEN!
Merci Gadgo,
je crains que JL (et pourtant c'est pas le genre de la maison) ne melenge l'ostracisme linguistique et je le répète, cette chance culturelle pour nous tous qui se meure de débats intestinaux....
Je suis au PG pour prendre part aux débats d'orientations local, pour le national, pour l'europe, pour la mondialisation.Aussi nous devons prendre ce probleme en main dans notre region, comme dans d'autre, puisqu'il est vivant.....porteur me semble t'il de mémoire et de ce qui va avec....
J'aurais donc aimé avoir les impressions du BN à ce sujet, afin de rester cohérent dans notre action.
@ Mazan
OK ! Autant pour moi ! Après vérification, le "projet" déposé par LA GUE sur le G20 était une résolution soumise à l'Assemblée toute entière et non pas au groupe GUE, lui-même. DOUBLE BONNET D'ANE POUR MOI !
Ca déplace un peu le débat, j'en conviens. Ca montre que la radicalité du PG sur le G20 est minoritaire dans GUE. Mélenchon a-t-il approuvé ce projet de résolution ? Faudrait lui poser la question.
En attendant une réponse à cette question, je rentre dans ma coquille et présente des excuses à Mazan, sans rien retirer du talent que lui concède.
@ mazan
Je recommence ma dernière phrase escamotée :
" En attendant une réponse à cette question, je rentre dans ma coquille et présente - sur cette confusion-là - mes excuses à Mazan, sans rien retirer du talent que je lui concède".
Intéressant les propos de Jean-Luc Mélenchon sur son vécu au sein de la bureaucratie européenne et même du Parlement européen, sa langue de bois, son idéologie, et sa francophobie. Autant de raisons qui confortent mon euroscepticisme et mon Non au "TCE" le 29 mai 2005!
Merci Jean Luc!
Entièrement d'accord avec l'excellent commentaire de Descartes (cf post 40). Contrairement à ce qu'affirme Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas l'élargissemnt de l'Europe qui l'a rendue incompatible avec un projet de gauche. Dès le départ, et plus encore depuis l'acte unique et Maastricht (à l'époque de Mitterrand), la construction européenne s'est inscrite dans une logique radicalement libérale. La compréhension de la situation actuelle et l'élaboration d'un programme anti-libéral qui puisse fédérer l'autre gauche, c'est-à-dire la vraie, impliquent de le reconnaître. Il faut que Jean-Luc Mélenchon soit beaucoup plus clair sur ce point et qu'il prenne plus nettement ses distances avec ses anciens amis et avec l'ère Mitterrand (les écoutes téléphoniques, Maastricht, la désindexation des salaires sur les prix...) et Jospin (les privatisations, Amsterdam, la subordination des élections à l'élection présidentielle).
Lire la subordination des élections législatives à l'élection présidentielle, suite à la réduction du mandat présidentiel à 5ans.
Merci pour votre compte rendu qui nous fait vivre en direct et avec humour les séances du parlement européen. Cependant, dans votre prose, un point continue à me chagriner :
Un autre déclare à haute voix et nous on veut qu'ils le disent en Alsacien. Ce tireur dans le dos ne se rend pas compte que ça fera encore moins de monde qui comprendra ce que veulent dire les messages écrivez-vous.
Je pense le contraire.
Cet autre, n'est pas un étranger. Sans doute est-il un français d'une région qui tantôt s'est trouvée allemande et tantôt française et s'il n'entre pas en conversation avec vous, peut-être a-t-il un sentiment de honte (vergonha en occitan) autrement dit, crainte de ne pas savoir s'exprimer sur tout sujet. A mon avis, il partageait votre révolte contre ce charabia anglais qui sans doute n'est pas la langue de Shakespeare et faisait appel à ses racines les plus profondes pour résister à la pression de cette mondialisation qui ne respecte pas les personnes.
Moi-même, lorsque j'entends ce même charabia anglais (langue que je ne connais pas), j'ai envie de langue occitane puisque la langue française de nos élites est incapable de faire face au charabia envahissant.
A mon sens, ce besoin de langue régionale n'est nullement une revendication d'autonomie ni d'indépendance; encore moins besoin de communautarisme (mot récent). Le communautarisme se crée quand la République refuse d'écouter les personnes et les méprise.
Apprendre l'enfant à devenir bilingue dès l'âge de la maternelle- langue française et langue régionale- c'est ouvrir son esprit au multilinguisme, c'est aussi une construction de son identité et la construction d'une culture commune de représentation et de questionnement...
BA est franchement pénible avec ses cataclysmes bancaires annoncés jour après jour. C'est lui qui déja début 2009 nous annonçait la faillite imminente des grandes banques françaises... Pffff...
Il ne s'agit pas de défendre les banques, mais d'en appeler à une communication fiable, sérieuse, objective et apaisée sur ce blog. Les délires anti-banques ne mènent nulle part.
Merci !
@Carlo post 75 : j'avais déjà également relevé le "sentimentalisme" de Jean-Luc Mélenchon pour son mentor Mittérand (http://www.jean-luc-melenchon.fr/2009/11/fric-et-foot-montent-dans-un-bateau/all-comments/#comment-45038), qui ressort parfois sans qu'il s'en rende compte, et qu'il devrait franchement mettre en sourdine, surtout s'il espère faire une alliance avec les militants du NPA ou autres. Qu'il éprouve de l'affection, de la reconnaissance ou que sais-je pour Papa Mittérand, on ne lui en tiendra pas rigueur. Par contre, qu'il parle de la période du mittérandisme comme d'un "Age d'Or", alors là non. Il n'y a que les 2/3 premières années, mais après, c'est la dérive vers la social-démocratie. Il a juste raison de dire qu'à chaque fois que la gauche a assumé un programme de gauche (comme en 1981 donc), qu'elle a gagné.
Dans son livre "L'autre gauche" pour ce qui est de Jospin, il est plus critique, même si c'est plus François Hollande qui est le plus "scanné" si j'ose dire. Il fait de Jospin la personnalité socialiste qui a acté le passage du PS vers la social-démocratie et sa normalisation calquée sur les autres "socialistes" européens, bien qu'elle avait déjà eu lieu bien avant lui. Il est mitigé avec lui car on a eu sous ce gouvernement les 35 heures et la CMU, mais qu'a-t-on eu en face ? Finalement ces 2 avancés de gauche paraissent plus comme des concessions face à tout ce qui a été cédé au rouleau compresseur libéral, avancées tolérées sur le moment par la droite et l'UE, en attendant de tout ravager (et c'est ce que Sarko fait).
Pour Descartes post 46, en ce qui concerne le marché commun, il s'était abstenu au contraire de Marc Dolez qui avait voté contre (cf sur public sénat http://humyo.com/F/53471-271587145) et dans cette vidéo, il exprime son manque de courage à l'époque (en tout cas regarde la vidéo en totalité, il y est impressionnant face à 4 journaleux en ligue contre lui).
Je suis d'accord avec vous deux sur le fonds, ce n'est pas tant l'élargissement qui est la maladie de l'Europe, c'est que dès le départ, elle était conçue comme un programme d'uniformisation d'états-nations forts, pilotée par les Etats-Unis. Il nous faut reconquérir notre souveraineté, ça ne sert à rien de fantasmer sur une Europe plus sociale, vu que les traités l'interdisent.
@Pierre L post 20 : merci de l'astuce, ça a marché ;)
Zavais dit que j'étais nulle en informatique.
@ post 77
Ce post usurpe mon speudo, mais bon c'est un grand classique sur les blogs
@ Descartes. Note 46
"Ce n'est pas l'élargissement qui a fichu l'Europe en l'air"
Pas que, mais ça a pas mal aidé quand même.
Après avoir instauré le système libéral, il fallait bien pouvoir passer aux travaux pratiques.
Si on n'avait pas élargi à des pays de plus faible niveau économique, à quoi ça aurait pu servir la concurrence non faussée, Bolkenstein, et tout le bazar...?
Le dumping social, les délocalisations, entre la France et l'Allemagne ça reste limité comme profit...
Même dans un système libéral.
Tandis qu'entre la France et la Pologne, là on se régale !...
Mettre deux pays aussi différents sur le même ring et dans les mêmes frontières, tout en refusant d'harmoniser au préalable leurs systèmes sociaux et économiques, c'était génial comme manipulation.
Non ?
Ouais, c'est sûr, pas génial pour 99 % des Français et des Polonais.
Mais bon, on peut pas s'occuper de toute la misère du monde, hein ?
@ "Jean-Luc Mélenchon (ben oui, ce sont mes initiales !"
Si les banques ont évité la faillite - telle que l'Argentine l'a connue voilà quelques années à l'époque dans l'indifférence générale - c'est grâce au sauvetage par les États : c'est à dire par les contribuables ! Voilà pourquoi et pour l'instant tu ne t'en rend pas compte.
La dette privée s'ajoute ainsi à la dette dite publique. Les média-menteurs ne parle jamais de la dette PRIVÉE et voilà que par un tour de passe -passe, celle-ci a disparu DANS la "Dette Publique" pour demain nous assommer encore plus et nous paupériser davantage.
L'Argentine aujourd'hui c'est les States ! On ne compte plus le nombre de banques en faillite, de centaines de milliers de clients ruinés et de banques " Zombies ". En fait, il y a pas mal de grandes enseignes (banques et entreprises) qui sont devenues des " Zombies" : Des morts vivants sur pieds. A l'extérieur c'est clinquant mais à l'intérieur c'est mort. (Chut ! il ne faut pas le dire car le capitalisme est triomphant).
l'Argentine était le sixième échec du FMI en moins de dix ans après la Thaïlande, la Corée du Sud, l'Indonésie, le Brésil et la Russie. Le septième s'appelle "América" et emporte le globe entier dans sa chute. Le " way of life " avec lui. Les riches accepteront -ils de déchoir ou feront-ils encore appel à un Hitler number TWO ?
Site ContreInfo :
1 / USA : l’organisme de garantie des dépôts en banque est dans le rouge
2 / Une banquière allemande a utilisé à leur insu les comptes de ses clients fortunés pour accorder des crédits aux pauvres
Et que nous dit DSK ? :
" Les démocraties ne tolèreraient pas un second sauvetage des banques "....
Les "démocraties" ? la bonne blague ! Les Citoyennes et les Citoyens oui !
Vous remarquerez que certains porcs n'hésitent pas dans quelques obscures officines à émettre l'idée que nous puissions renflouer les riches une seconde fois ! Il se sont gavés pendant 40 ans sur notre dos et ils voudraient qu'on les renfloue encore, et au lieu de décider que les pouvoirs publics réquisitionnent les banques, qu'ils chassent les voleurs, qu'ils ouvrent les livres de comptes et qu'ils trient le grain pourri de l'ivraie gâtée, certains continuent à cancaner : " la crise est finie, la crise est finie". (ça y'est, elle a fini par la voir enfin cette crise qui n'existait pas Madame Lagarde ? et l'autre il va les voir les grèves qui s'annoncent monstres dans le futur ?)
Décidément M.DSK est trop bon !
TIMES ONLINE / DSK
http://business.timesonline.co.uk/tol/business/economics/article6928147.ece#cid=OTC-RSS&attr=1185799
La position constante de JLMélenchon, hostile à l'enseignement des langues régionales dans le cadre républicain, et la position traditionnelle de la LCR, très ouverte aux revendications régionalistes, sera une difficulté à l'établissement de listes communes PG-NPA dans les régions où la question se pose. Je pense que les quelques commentaires ci-dessus le montre. Ce n'est sûrement pas le sujet prioritaire politique actuel, mais pour des élections régionales, c'est un sujet important.
"Ce n’est pas l’élargissement qui a fichu l’Europe en l’air »
Pas que, mais ça a pas mal aidé quand même."
L'ouverture à la concurrence et les privatisations n'ont rien à voir avec l'élargissement.
"Mettre deux pays aussi différents sur le même ring et dans les mêmes frontières, tout en refusant d’harmoniser au préalable leurs systèmes sociaux et économiques, c’était génial comme manipulation."
Il n'a jamais été question d'harmoniser les systèmes sociaux. Et pour cause. En ce domaine aussi, c'est le principe de la mise en concurrence qui trouve à s'appliquer. Mais au fond, on ne le relève pas suffisamment, c'est mieux ainsi, car rien ne nous dit qu'une harmonisation des systèmes sociaux nous aurait permis de conserver le nôtre. Comme le dit justement Claude, cessons de fantasmer sur l'Europe sociale étant donné que les traités qui organisent l'Europe l'interdisent.
@ Ifig #23 / 85
Je n'ai rien contre l'enseignement du Breton ou autres langues régionales mais il ne doit être ni obligatoire ni financé par les contribuables français, d'autant plus que l'utilisation d'une langue régionale est limitée à une seule région. Les contribuables français paient déjà pour les dégâts environnementaux causés par les agriculteurs industriels bretons !
Si c'est "un sujet important" lors d'élections régionales je trouve cela vraiment navrant. Il me semble qu'aujourd'hui ce n'est pas un critère qui devrait influencer le choix d'un candidat.
@ 43 Gadjo
J'aime beaucoup l'Alsace. Cependant il faut admettre que ce n'est pas être très respectueux de la part de certains Alsaciens de parler alsacien entre eux en présence de personnes qui ne parlent pas l'alsacien.
Je suis d'accord avec Annie (#30), je pense qu'on oublie que l'apprentissage ou l'usage d'une langue va de pair avec la connaissance de la culture du peuple ou des peuples qui la parlent. En revanche, je ne considère pas l'anglais américain comme de l'anglais "javellisé" ou dénaturé.
@ Louise
Non pour moi l'UE ce n'est pas Eurabia ni l'empire Ottoman ou l'empire austro-hongrois...et je ne vois pas pourquoi je devrais être censurée !
@ Reykj-on-Thames
Mais qui vous censure ici ? A part vos propres idées confuses, personne d'autre.
@Reykj-on-Thames, post 88, non j'ai dit "l’américain ici pouvant être compris comme le langage de l’anglais javelisé dont je parle plus haut" au post 31, car je parlais d'un film qui sous ses apparences de farce sur le mariage, est en fait une déconstruction de l'homo americanus. Et je parlais de langage, à ne pas confondre avec langue. Dans le film, la réplique "on comprend l'américain", signifie aussi "on comprend la mentalité américaine des affaires" (c'est pour ça que je dis qu'il faut voir la suite de la scène, et que j'admire la concision de Lubitsch).
L'anglais américain est une langue toute aussi admirable que l'anglais parlé ailleurs, et a donné de grands auteurs. En fait William Shakespeare a bien complété en post 32 ce que je voulais dire par "anglais javelisé" : c'est le globish.
Je n'ai pas trop compris la sortie de Jean-Luc contre son voyageur alsacien.
Pas trop logique à première vue.
D'un côté en Europe il faudrait se bagarrer contre une langue globale qui écrase toutes les autres.
Et en France il faudrait écraser tout ce qui n'est pas du Français.
J'ai un peu de mal à suivre.
Et je ne vois pas pourquoi on devrait empêcher des gens dont c'est une partie de leur culture et de leur histoire de parler et d'entretenir leur langue maternelle s'ils le souhaitent.
Faut s'y faire, la France est le rassemblement historique de plusieurs populations. Il n'est peut-être pas absolument nécessaire de les écrabouiller au profit d'une seule pour les persuader de vivre ensemble.
La diversité, c'est plutôt plus marrant, non ?
Et puis parler Alsacien n'empêche pas de parler aussi Français.
@Reyj-on-Thames
Les impôts financent les ponts bretons, les hôpitaux bretons, etc... Pourquoi pas aussi la culture bretonne ?
Les Bretons sont aussi des contribuables au budget de la France (et donc à celui de la culture française...), ne doivent-ils pas pouvoir en espérer le même traitement à leur égard ?
@ Carlo Note 87.
"Cessons de fantasmer sur une Europe sociale, les traités nous l'interdisent".
L'Histoire serait donc écrite une fois pour toute ?
On ne peut pas envisager de remplacer les traités actuels par d'autres plus démocratiques ?
On reste couchés alors ?
Je ne comprends pas ce repli sur soi franchouillard: l'Europe actuelle est mauvaise, alors on va rester entre Français, et comme on a des petits bras musclés on va terrasser les démons à nous tout seuls.
L'internationalisme, connaît pas.
Pourtant les situations sont similaires dans tous les pays européens. Il y a partout des anti-libéraux qui s'organisent, un ras le bol qui monte tout pareil. La nouvelle opposition, il n'y a pas qu'en France que ça existe.
Faut pas croire Pujadas quand il dit que la France serait isolée si elle proposait une autre Europe.
Isolée des gouvernements en place, sans doute, mais des populations évidemment pas.
Mélenchons de tous les pays unissons-nous !
P.S.
Pour ce qui est de l'élargissement aux pays de l'Est, je persiste à dire que mettre dans la même boîte des pays avec des systèmes sociaux aussi asymétriques, sans prévoir d'harmonisation (vers le haut évidemment !), a beaucoup aidé à fiche l'Europe en l'air. Il a clairement démultiplié les effets néfastes du libéralisme.
Sans les pays de l'Est, ils auraient délocalisé où les financiers de l'Ouest ?
De France en l'Allemagne ? Pas rentable !
@Le prolo du Biolo
Pourtant les situations sont similaires dans tous les pays européens." Absolument pas. La culture politique des pays européens n'est pas du tout la même. Les services publics n'ont pas la même importance dans tous les pays, le SPD est très différent du PS qui s'est engagé dans une stratégie d'alliance électorale avec le PC, la France a une tradition colbertiste qui la rend rétive, même à droite, à l'idéologie libérale à laquelle ont succombé de nombreux pays européens...
"On ne peut pas envisager de remplacer les traités actuels par d’autres plus démocratiques ?". On le peut toujours. Il n'est pas interdit de rêver mais le problème est que les autres pays n'en veulent pas, pas plus qu'ils ne veulent d'une harmonisation sociale par le haut. "On reste couchés alors " et on attend que les autres pays nous rejoignent? Belle perspective politique.
"On va terrasser les démons à nous tout seuls." Il est certain qu'on les terrassera beaucoup mieux avec ceux qui divinisent le marché...
La construction européenne résulte d'un consensus entre les libéraux et les sociaux-démocrate, consensus toujours actuel comme l'a montré la grande coalition en Allemagne et comme le montre aujourd'hui en France le projet d'alliance entre le PS et le MoDem. Notre priorité n'est certainement pas l'approfondissement de l'Europe, comme le souhaitent les socialistes, mais la remise en cause de ses dogmes et de toutes les politiques qu'ils ont inspirées.