27nov 09
L e climat n’est pas en danger. C’est nous qui le sommes du fait de son changement. Heureusement que les puissants s’y mettent. Tenez, voyez Obama ! Quelle merveille ! Il a pris des engagements chiffrés ! Fantastique, non ? Surtout si on n’y regarde pas de trop près ! Bon, comme avant le G20, les commentateurs soufflent le chaud et le froid sur l’issue envisageable du sommet de Copenhague. Le succès semble annoncé à présent. Le G 20 aussi a été un succès on s’en souvient. Un triomphe même ! Pourtant le directeur du FMI prétend que les banques dissimulent encore la moitié de leurs pertes réelles et le casino a redémarré à fond les bandits manchots ! Au rayon des efforts dérisoires, le parlement européen a passé de longues heures à adopter un texte de résolution sur cette fichue conférence de Copenhague. C’est mon devoir d’en rendre compte puisque j'y étais. A ma manière bien sûr. Tachons de faire un bilan raisonné de cette résolution. Et des bobards d'Obama. Pour les amateurs, en post scriptum de cette note je complète mon propos sur l'affaire Dray.
LE TEXTE INITIAL DU PARLEMENT
Telle qu’elle est arrivée sur nos pupitres, la résolution comportait des mentions que je juge positives. Par exemple lorsqu’elle rappelle qu’une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport à 1990 d’ici 2020 s’impose. Ce sont les conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l‘évolution du climat (GIEC) de mars 2009. Ou lorsqu’il reconnait à demi mots, « responsabilité historique » dit le texte, l’existence d’une dette écologique des pays du Nord envers les pays du Sud. Lisons. A l’article 35, le parlement européen « souligne la responsabilité historique des pays développés quant au caractère irréversible du changement climatique et rappelle que ceux-ci sont tenus d’assister les pays en développement et les pays les moins avancés pour leur permettre de s’adapter à ces changements ». Même note positive lorsque le texte « exhorte l’Union et les Etats membres à reconnaître la nécessité de préserver les forêts et d’inclure cet aspect dans un accord international ». Mais surtout, compte tenu du débat en cours qui a vu glisser l’idée de mesure juridiquement contraignante vers celle beaucoup moins engageante de « politiquement contraignante », il faut trouver que c’est plutôt bien de lire que sont demandées que des « mesures contraignantes » soient adoptées. Mais ça ne dit pas si c’est juridique ou purement moral. Pour autant je n’aurais pas adopté le texte tel quel. Car cela aurait voulu dire que j’approuvais l’idée de se féliciter du paquet « Energie climat » dont j’ai eu l’occasion de critiquer sur ce blog l’hypocrisie. Et pire encore ce serait d’approuver l’instauration d’un marché du carbone mondial qui doit, selon ce texte, « rester l’objectif à long terme de toute négociation ».
LES POINTS POSITIFS
Une fois amendé, le texte adopté mercredi 24 novembre a certes marqué des progrès. Je crois honnête de le souligner avant de montrer ce qu’il a d’inacceptable. Par exemple les deux premiers paragraphes indiquent désormais explicitement que les mesures décidées à Copenhague devront être « juridiquement contraignantes ». Plus même : les paragraphes 6 et 7 indiquent clairement qu’un système de sanctions doit être défini. L’accent mis sur la nécessité de boisement dans le cadre de la lutte contre la déforestation et la dégradation des ressources naturelles a été renforcé. Deux paragraphes ont en effet été ajoutés au texte initial. Je les cite intégralement pour les besoins de votre réflexion. A l’article 54, le parlement « souligne que la sauvegarde des puits de carbone naturels représente le moyen le plus efficace et le plus effectif d'atténuer le changement climatique sans effets secondaires défavorables ou imprévus; est d'avis, par ailleurs, que le développement d'une vaste politique de boisement est capital pour lutter contre le changement climatique » A l’article 55, il « invite l'Union à se joindre aux efforts internationaux de financement pour lutter contre la déforestation et promouvoir un boisement non commercial à l'échelle mondiale ». Autre note positive encore, la réaffirmation de la prise en compte de l’empreinte écologique de l’aviation. N’oublions pas en lisant ces lignes que l’Union européenne ne fait rien pour lutter contre la multiplication des compagnies aériennes et la concurrence dans ce secteur. Au contraire elle a largement contribué à libéraliser et à dérationaliser. Humour de contexte, le même jour se votait une résolution pour protéger les passagers des compagnies qui les abandonnent en route ou s’avèrent incapables de les transporter ! Certes le fond reste purement déclamatoire mais l’intention ne pouvait pas être oubliée dans un bilan comme celui que j’entreprends. A l’article 63 le parlement européen «rappelle que les incidences de l'aviation, en dehors des émissions de CO2, sont multiples, et doublent approximativement son potentiel de réchauffement global; demande à l'Union de veiller à ce que ces incidences soient prises en compte dans l'accord de Copenhague ». Elle veillera, c’est sûr !
UN TRAITEMENT AMBIGU
Je finis ce passage en revue des aspects positifs par un point traité de façon beaucoup plus ambigu. Ainsi le texte précise que les réductions des gaz à effets de serre doivent être comprises entre 25 et 40% par rapport à 1990. Cette fourchette est bien sur un leurre. Mais il peut être utilisé autrement par nous. Car tout ceci, le moment venu pourra être cité comme relevant d’un consensus européen, avant de préciser cela va de soi à quel point de la fourchette nous nous situons. Autre point positif, deux paragraphes précisant des montants minimaux de financement de la lutte contre le changement climatique par l’Union européenne ont été inclus. Evidemment dans ces deux cas on peut souligner limites et insuffisances. Mais si ce n’était que cela ce pourrait être un point de départ acceptable, peut-être. Mais il y a le reste.
APOLOGIE DU NUCLEAIRE
L’inacceptable c’est ce paragraphe supplémentaire que le parlement a adopté, indiquant le « rôle important » de l’énergie nucléaire dans la lutte contre le réchauffement climatique ! Voici le texte exact : « 36. souligne que le passage, à l'échelle internationale, à une économie à faible intensité de carbone confèrera à l'énergie nucléaire un rôle important dans le bouquet énergétique à moyen terme; souligne toutefois que les questions relatives à la sureté et à la sécurité du cycle du combustible » nucléaire doivent être abordées de façon adéquate à l'échelle internationale afin de garantir un niveau de sureté aussi élevé que possible; » Je suppose que chacun est en mesure d’apprécier comment les questions que soulève le recours au nucléaire sont réduites à la sécurité du cycle et celle-ci renvoyée à un improbable traitement intellectuel «adéquat» !
LE CURSEUR DE LA FOURCHETTE
Je reviens à présent sur la fourchette des réductions de gaz à effet de serre fixée par cette résolution du parlement européen. Comme vous avez pu le lire, le texte situe l’effort à fournir entre 25 et 40 %. Ce n’est pas une petite marge dans un tel domaine. Le texte initial, comprenait une précision essentielle nichée dans un avant dernier paragraphe de la partie intitulée « Energie et efficacité énergétique ». Il mentionnait en effet un objectif général ambitieux. Il affirmait que l’Union devrait indiquer « les conditions dans lesquelles elle pourrait s’engager à réduire encore ses émissions, en tenant compte du fait que les recommandations scientifiques les plus récentes préconisent un engagement en faveur de la réduction des émissions de l’ordre de 40%, l’opinion publique dans les pays en développement comme dans les pays développés se montrant par ailleurs disposée à souscrire à cet objectif ». Ce paragraphe a été retiré ! C’est un choix politique que ce retrait ! Les efforts consentis n’iront donc pas plus loin que les « 25% à 40% » indiqués à plusieurs reprises dans le texte. Au fil du texte, l’accent est mis davantage sur l’objectif de dépassement des 25% que sur le défi pourtant nécessaire d’essayer d’atteindre les 40% comme le préconise le Groupe d’experts intergouvernemental sur l‘évolution du climat (GIEC). Notons, d’ailleurs, qu’il n’est nulle part fait référence préconisation de ce même GIEC de réduire de 85% à 95% les émissions de gaz à effet de serre, par rapport à 1990, d’ici 2050…
LE PARLEMENT MENDIE SON RÔLE
Bon. Donc il y a une résolution du parlement. Et alors ? Qu’est ce que ça produit ? Rien, bien sur. Absolument rien. Le parlement n’est pas protagoniste de la réunion de Copenhague. Au point qu’il ne semble pas s’émouvoir des conditions dans lesquelles sa délégation sera amenée à travailler sur place. Il a en effet lui-même retiré le paragraphe demandant à avoir « en tant que colégislateur » des conditions de travail appropriées ! Pourtant ce n’était pas grand-chose ! De la à penser qu’il s’accommoderait de conditions inappropriées… C’est à peine une plaisanterie de le supposer. Surtout quand on lit la pitoyable demande formulée dans le texte ! En effet a été maintenue (scrogneugneu !) la demande de participation de la délégation aux réunions de Copenhague « au moins au titre d’observateurs, avec ou sans droit de parole » !! Avec ou sans droit à la parole ! Quelle audace ! Dès lors que valent les pleurnicheries qui précédent cette revendication de potiche ? Lisez : « 68. estime que la délégation de l'Union joue un rôle important dans ces négociations sur les changements climatiques et juge, de ce fait, inacceptable que les députés au Parlement européen faisant partie de cette délégation n'aient pu participer aux réunions de coordination de l'Union lors de la précédente Conférence des Parties; espère que les participants du Parlement européen auront accès à de telles réunions à Copenhague, au moins à titre d'observateurs, avec ou sans droit de parole »
MISTER OBAMA SE MOQUE DE NOUS, JE CROIS
Barack Obama s'engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis de 17% d’ici à 2020…C’est déjà bien loin des objectifs de 40% nécessaires selon le GIEC. Donc c’est comme si c’était rien. On n’est pas a moitié guéris par une moitié de traitement ! Mais surtout c’est l’arnaque cachée qui est inacceptable ! Elle porte sur la date de départ du calcul. Obama part de 2005. Le GIEC et le protocole de Kyoto partent de 1990. Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 17% en 2020 par rapport à 2005, cela revient à une diminution de 4% par rapport à 1990 ! Et pour mieux fixer l’ampleur de l’escroquerie sachons que c’est moins que l’objectif de Kyoto pour 2012 !! Ce petit calcul peut être appliqué a toutes les échéances fixées par monsieur Obama. Ainsi quand il s'engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis de 42% en 2030…Là encore, on est loin du compte ! Cela revient à diminuer de 22% seulement par rapport à 1990, c’est-à-dire presque moitié moins de ce qui est préconisé pour 2020 par le GIEC ! Bilan ? Les Etats unis qui n'ont pas signé Kyoto annoncent maintenant pour 2020 des engagements inférieurs à ceux pris à Kyoto ! Et cela alors que la conférence de Copenhague avait pour objectif un saut quantitatif ! Et monsieur Borloo se félicite des déclarations de Monsieur Obama qu’il juge « extrêmement encourageantes » ! Il voit double ?
POST SCRIPTUM
Comme je m’y attendais mes paragraphes à propos de Julien Dray sur ce blog ont suscité un certain nombre de commentaires non seulement ici même, mais aussi par ci par là, ailleurs. Je ne les commente pas à mon tour. Je veux dire deux choses cependant. L’une à propos de Julien Dray, l’autre à propos de la direction socialiste de l’Essonne.
@ Nipontchik
Mardi 24 novembre, la presse informe que les instances fédérales du Parti Socialiste viennent de décider que Jean-Claude Gayssot serait 5ème sur la liste de G. Frêche !
C'est bien triste. ce ralliement n'est pas sans rappeler celui de R Hue à vincent Peillon.
Combien il y a t-il de parlements européens?
Combien il y a t-il de parlements européens? Au moins deux s'il faut en croire Jean-Luc Mélenchon. Le sien, sur lequel il débat, « à sa manière » du positif et du négatif et l'autre, sur lequel il ne se sent pas de son « devoir d’en rendre compte puisqu'il y étais aussi ».
Le 24 novembre le parlement européen a adopté 17 textes. Pour donner une idée :
- 1 texte sur les Réseaux et services de communications électroniques dont "L'objectif est de réduire progressivement la réglementation sectorielle ex ante au fur et
à mesure que la concurrence s'intensifie sur les marchés jusqu'à ce que, à terme, les
communications électroniques soient régies par le seul droit de la concurrence.
" Avec cet avertissement dont out le monde connaît la signification : « Les investissements publics dans les réseaux devraient être réalisés dans le respect du
principe de non-discrimination. Le soutien public, à cette fin, devrait être alloué selon des
procédures ouvertes, transparentes et concurrentielles.
"
Comme sur le climat, on pourrait gloser indéfiniment sur les cotés positives des considérants (l'éducation, l'exercice pratique de la
liberté d'expression, l'accès à l'information, droits de l'homme et des libertés fondamentales).
- 4 textes sur l'Assistance macrofinancière, à la Géorgie, l'Arménie, la Serbie, la Bosnie-et-Herzégovine. Cette assistance financière est conditionnée à la politique d'ajustement structurelle du FMI (privatisation, réforme de l'Administration, privatisation complète du secteur de la santé Géorgie, des terres agricoles, réforme système des retraites, blocage des salaires etc...)
Ect, Ect, Ect.......tous ces textes sont de la même eau nauséeuse.
« Tachons de faire un bilan raisonné » de la seule résolution qu'il ai vu ce jour là. Jean-Luc Mélenchon est-il déjà victime du CO2 qui règne à Bruxelles?!
Camarade Mélenchon...
Je partage le sens de ton billet sur l'avenir de l'écologie sous un parlement libéral. Défense de l'industrie nucléaire et création, renforcement, du marche des droits à polluer...pôvres humains.
C'est pourquoi je soutiens avec force la politique mise en place par la présidente de la région Poitou-Charentes sur ce sujet oh combien sensible et d'avenir pour nous tous:
http://la-loire-soutient-segolene-royal.over-blog.com/article-segolene-royal-developpe-la-croissance-verte--40155954.html
Je partage aussi ta révolte contre la manipulation médiatique d'Obama. Ce n'est pas digne. Mais que fait la prese? l'a-t-elle relevée ou s'est -elle couchée devant la parole des puissants comme d'habitude?
Enfin sur l'affaire Dray je partage aussi ton coup de projecteur sur les pratiques internes en cour au PS. Moi je connais ça à l'intérieur de ma motion (E) et de mon courant (EAG) puisqu'une petite partie d'édiles s'est arrogé le droit de désigner qui il veut en passant ainsi par-dessus la tête des militants:
http://la-loire-soutient-segolene-royal.over-blog.com/article-comment-on-vole-la-democratie-aux-militants-chez-eag-l-exemple-de-paris--40143126.html
Ainsi va la démocratie au PS. Je ne sais pas ce qu'il en est au PG mais je t'engage vivement à faire valoir la démocratie citoyenne et à multiplier les consultations en interne. Nous, militants de tous horizons, nous souhaitons nous engager mais pas que pour coller des affiches. On veut aussi participer au débat d'idées et être partie prenante de la décision collective.
Continue de nous informer camarade et bonne continuation.
Personne ne semble avoir réagi au paragraphe de notre ami Jean-Luc Mélenchon sur le nucléaire. C'est drôle comme certains lieux communs font consensus, au point que tout le monde est prêt à les accepter comme si c'était des évidences. Au point que Jean-Luc Mélenchon se croit dispensé de donner la moindre argumentation, se contentant de qualifier "d'inacceptable" que l'on souligne le rôle important que pourrait jouer l'énergie nucléaire dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Mais approfondissons un peu: en quoi serait-ce "inacceptable" ? Après tout, le nucléaire est, avec l'hydraulique, la seule source d'énergie décarbonnée qui puisse substituer les énergies fossiles à des prix raisonnables. L'éolien, le photovoltaïque sont toutes deux encore trop chères et trop aléatoires. Sauf à accepter qu'on nous coupe l'électricité les jours de calme plat ou lorsqu'il fait nuit, il faudra bien que quelque chose remplace nos centrales au fuel et au charbon. "L'inacceptabilité" du nucléaire ne saute pas aux yeux. En fait, le seul argument contre le nucléaire repose sur les questions de sûreté des installations (c'est à dire, l'accident dans une centrale) et du cycle de combustible (c'est à dire, la problématique du confinement des matières nucléaires et des déchets).
Mais la encore, on n'apporte aucun argument. Alors que le texte du Parlement évoque ce problème ("souligne toutefois que les questions relatives à la sureté et à la sécurité du cycle du combustible » nucléaire doivent être abordées de façon adéquate"), la réponse de Jean-Luc Mélenchon est "Je suppose que chacun est en mesure d’apprécier comment les questions que soulève le recours au nucléaire sont réduites à la sécurité du cycle et celle-ci renvoyée à un improbable traitement intellectuel «adéquat»". C'est faible, très faible comme argument (si l'on me pardonne l'abus de langage). En pratique, l'expérience a montré la capacité de l'industrie nucléaire à résoudre tous les problèmes sauf (et encore, les solutions techniques existent, même si elles ne sont pas encores acceptées par la population) celui des déchets. A tel point que même les écologistes ont arrêté de focaliser leurs attaques sur les centrales pour se concentrer sur la question des déchets. Un ancien patron de Greenpeace avouait même que la "bataille des centrales" était perdue pour les antinucléaires. La position du Parlement
Je regrette, Jean-Luc, que toi qui professe ta foi dans la Raison et les Lumières, tiennes ce genre de discours obscurantiste. Si tu estimes que le nucléaire pose d'autres problèmes que la "sécurité et la sûreté du cycle", alors on aimerait que tu nous expliques lesquels. Mais peut-être faut-il chercher ailleurs l'origine de ton discours. Si Paris vaut bien une messe... que vaut Billard ?
attention,au culte de la personnalité,mr Mélenchon, il va falloir que d'autres personnalité du PG soit invité dans les médias,pour que, une, vous ne soyez pas seul,et deux, pour qu'apparaisse d'autres élus ou militants dans l'univers médiatique.des jeunes si possible pour intêrésser la jeunesse au programme de l'autre gauche.
@ Descartes.
le probléme majeur du nucléaire que tu omets de citer, c'est que c'est tout sauf une source d'énergie modulable...
et que chaque pic de consommation se traduit par la remise en route de tranches de centrales thermiques fuel, gaz ou charbon...
en plus, perso, j'avais pas déjà une confiance aveugle dans les dirigeants du CEA et de EDF, mais je n'ai AUCUNE confiance dans les actionnaires d'AREVA et d'EDF, et dans leurs laquais - chiens de rapport... !
Si l'on vendait Valls à la valeur qu'il s'attribue, Sarkozy n'aurait pas besoin de faire un grand emprunt pour boucher les trous au regard de sa valeur réelle.
Il vaut juste 1000€ pour l'achat d'une bagnole neuve.
@ le Prolo du Biolo
"Ouais, peut-être. Mais il y a plus urgent, non ?"
Soit mais est-ce une raison pour ne pas y songer?
En toute hypothèse, l'urgence n'est-elle pas de prendre ses distances avec le PS, ses figures tutélaires, notamment Mitterrand à qui Jean-Luc Mélenchon continue inexplicablement de se référer, et son européisme?
@Jean-Luc Mélenchon : effectivement, votre rappel sur "l'affaire J. Dray" est cohérent avec votre attitude chez Arrêts sur images, où vous refusiez le principe du piloris, et rappeliez l'évolution vers le Droit positif. C'est donc en souvenir de cette émission que j'ai compris votre précédent billet sur Juju Dray.
Ceci dit, personellement, je m'en fous complètement des "personnalités" du PS, cette manie que j'ai souvent critiquée, qu'on les meRdias de vous ramener continuellement au PS, et de vous prendre comme "témoin" maintenant que vous en êtes sorti, pour faire des "révélations" (comme quand vous aviez été sur France 24, et que la moitié de l'interview concernait uniquement les magouilles de François Hollande vis-à-vis des votes internes que vous révéliez), c'est encore et toujours vous enchainer à ce parti. Vous n'êtes pas le genre à vouloir faire de l'audimat sinon vous vous complaiseriez au rôle de "Révélateur des saloperies du PS" pour faire les gorges chaudes et faire parler de vous ; par contre, il est possible que les meRdias vous abordent uniquement pour cela. Donc stop, y'en a marre du PS dont on bouffe à longueur de journée avec les énièmes rebondissements de leur feuilleton débile.
@Descartes post 55 : non Jean-Luc Mélenchon est surtout favorable à une planification écologique, et avant tout à la diversification des modes de production d'énergie. Il est d'ailleurs là notre point de divergeance avec le PCF qui est plutôt pro-nucléaire. Il n'est pas obscurantiste, s'il a mis cette phrase à l'emporte-pièce c'est dans le cadre de ce Parlement Fantôche (et à mettre sur le compte de son caractère), mais le PG est pour une planification, la gestion d'une transition et la sortie maitrisée du nucléaire. En tant que militants de gauche, nous sommes favorables pour repenser notre rapport au temps (long dans le cadre d'une planification), la satisfaction des besoins d'abord sociaux, la préservation de notre écosystème, et non le court-therme qu'impliquent l'énergie facile et l'actionnariat.
Quand la France a fait le choix du nucléaire, elle était avant tout guidée par l'obsession de l'indépendance énergétique, bref l'énergie "compliquée" si j'ose dire, opposée à l'énergie facile (l'extraction de matières fociles) ; ce choix stratégique lui a permis de réaliser de grandes choses sur les plans techniques et scientifiques, non pas parce que les français sont plus intelligents que les autres, mais parce que des administrations étaient obsédées par notre indépendance ; à la suite de ça, il y a eu des gains sur d'autres plans auxquels la France n'avait pas forcément pensé en choisissant le nucléaire, mais qu'elle a récolté avec bonheur en cours parce qu'elle a eu la bonne intuition à un instant T du XXème siècle.
L'obsession de l'indépendance énergétique doit continuer à nous guider, mais en alliant la solidarité avec les peuples du sud (qui servent souvent de déchetterie nucléaire, et de pigeons du futur marché des droits à polluer), les alliances libres de type gagnant/gagnant. Le choix du nucléaire fut un "bon" choix stratégique il y a 40 ans, mais il FAUT en faire un bilan, et non se brider parce qu'on aurait peur de paraître "obscurantistes", et persister dans la même voie. Tu vas pas me dire que la question des déchets est à balayer d'une main ? Le PG a abordé la géothermie, je sus sûre qu'il y a plein d'autres pistes de diversification.
Moi l'écologie qui consiste à acheter des ampoules à basse consommation produites en... Chine, je laisse ça aux amis de Cohn Bendit.
@ Descartes. Note 55. "le discours obscurantiste des anti-nucléaiares".
Le nucléaire, c'est aussi une industrie sale en Afrique, où l'extraction et le transport du minerai se fait sans précautions pour les populations locales, et qui demande des quantités d'eau phénomènales dans une région qui en manque.
Une industrie qui rejette des produits radioactifs même en fonctionnement normal, contrairement à ce que dit EDF.
Il y a même des normes créées pour ces rejets, par ailleurs dépassées en permanences.
Dont certains s'écoulent depuis des dizaines d'années par de simples tuyaux dans la Manche par exemple.
Qui monopolise tous les crédits de la recherche au détriments des énergies plus propres.
Qui ne garantit pas plus notre indépendance que le pétrole. D'où il vient l'uranium ? D'Afrique pour l'essentiel.
En outre la pénurie s'approche. Les stocks de cette énergie fossile sont sur-évalués, la plupart correspondent à des ressources à très faible concentration de minerai, et pour lesquelles l'extraction demanderait plus d'énergie qu'elle n'en rapporterait.
Ce sont des déchets à surveiller pendant des dizaines de milliers d'années.
Qui pourrait garantir une stabilité sociale et économique telle que l'on puisse vraiment assurer une surveillance aussi longue, au regard des soubresauts connus de l'histoire et prévisibles de l'avenir ?
C'est aussi une énergie centralisée, dans la distribution de l'énergie, et qui impose une société très policée pour en garantir la sécurité.
Et induit aussi une société dépendante du seul bon vouloir de ceux qui tiennent les manettes des centrales.
Ce n'est qu'une solution très marginale aux besoins actuels en énergie.
Tout ne peut pas fonctionner à l'électricité.
Et une très mauvaise idée en matière de rendement énergétique. La plupart du temps, on fait de la chaleur pour faire de l'électricité pour refaire de la chaleur. Avec des pertes à chaque changement d'état.
La construction généralisée de centrales en nombre suffisant pour répondre aux besoins est largement hors de portée économique de nos sociétés mêmes occidentales, et je ne parle même pas avec la crise qui pointe...
Faut que j'en rajoute ?
Si en plus il y a des problèmes de sécurité...
La FASE, unitaire jusqu'au bout ! Courrier adressé le 25 Novembre à la direction du NPA :
"Bonjour,
Chers camarades,
Vous le savez sans aucun doute. La situation politique des forces à la
gauche du PS ne correspond pas à ce que nous souhaitons.
C’est pourquoi nous vous proposons une nouvelle rencontre entre la FASE et
le NPA.
Certes, nous l’avons nettement expliqué le 16 novembre au soir : nous ne
ferons pas avec le NPA une campagne pour les régionales en concurrence avec
celle dont nous préparons la possibilité de faire ensemble. Les réponses
données pas le FSQP, le PCOF, les Alternatifs ou le M’PEP seraient
semblables ou voisines. Nous voulions l’unité de toutes ces forces ; nous
voulons l’unité la plus large car la situation politique l’exige. Nous
prenons acte comme d’un fait positif des évolutions visibles parmi les
militants du PCF.
Nous sommes cependant favorables à examiner avec vous tout ce qui pourrait
permettre que cette division n’aille pas jusqu’au bout. Nous avons
conscience qu’il y avait pour vous la possibilité d’un choix inverse. Dès
lors qu’il est clairement entendu que la campagne vise à changer la
politique des régions dans le sens des propositions des listes de la gauche
de gauche, dès lors que sont clairement définis les critères pour dire que
la participation à des exécutifs est « sous conditions » vérifiées par
toutes les composantes et qu’une décision de ce type ne s’impose pas à une
ou l’autre des composantes… Pourquoi une division des forces ?
Dégager et affirmer par sa campagne un rassemblement qui compte par ses
propositions et son nombre à la gauche du PS pose autrement les questions du
rapport des forces y compris avec la droite.
Vous devriez participer à la même campagne que nous. Nous ne nous résignons
pas à laisser passer cette occasion d’une importante avancée commune.
Nous souhaitons qu’une rencontre ait lieu entre la FASE et le NPA afin de
vérifier une fois de plus si la possibilité d’un accord existe, tant
nationalement que régionalement. Par ailleurs, pour de nombreuses autres
batailles, nous pensons utile de définir quelles devraient être les
relations entre nous pour l’avenir.
Nous nous tenons à votre disposition pour définir une rencontre, aussitôt
que possible.
Croyez vraiment à nos salutations militantes les plus cordiales.
Pour la FASE,
Pierre Cours-Salies Gilles Monsillon
" Communiqué : Jean-Luc Mélenchon rencontre le président de l’Equateur Rafael Correa "
"Jean-Luc Mélenchon va rencontrer aujourd’hui vendredi 27 novembre à Bruxelles le président de l’Equateur Rafael Correa, à l’occasion de la visite officielle de ce dernier en Belgique.
L’Equateur de Rafael Correa fait partie des pays latino-américains qui ont rompu avec le néolibéralisme et la domination américaine grâce à de véritable révolutions démocratiques.
Economiste de formation et ancien ministre de l’Economie, Rafael Correa a été élu en novembre 2006 avec la promesse de lancer un processus constituant pour refonder démocratiquement un pays miné par les inégalités et l’instabilité politique (7 présidents de 1996 à 2006). Comme il l’avait promis, le nouveau président a donc convoqué deux référendums (l’un pour mettre en oeuvre une assemblée constituante, l’autre pour valider la nouvelle constitution) et des élections générales. Une révolution démocratique massivement soutenue par les Equatoriens qui ont réélu Rafael Correa au premier tour des élections de 2008.
C’est une véritable « révolution citoyenne » qui se met ainsi en place en Equateur. Une révolution qui promeut la laïcité, le socialisme, l’écologie (la constitution équatorienne est la première à reconnaître les « droits de la nature ») et l’indépendance face aux Etats-Unis. Le pays refuse ainsi tout traité de libre - échange et sa constitution interdit désormais toute installation militaire étrangère sur son territoire. Il défend enfin la création du SUCRE, monnaie alternative au dollar et à l’euro.
Le Président Correa est en outre connu pour sa volonté de « jeter le FMI et la Banque Mondiale dans les poubelles de l’Histoire » et de construire une nouvelle architecture économique régionale à partir de la Banque du Sud et du SUCRE. "
@Hold up post 63 : que l'autre gauche rencontre et débatte avec nos amis de l'ALBA, tisse des liens, est une très bonne chose. Que Jean-Luc Mélenchon soutienne Correa me fait plaisir, car ce dernier a été trainé dans la boue l'an dernier suite au bombardement en Equateur par la Colombie, et le coup grotesque des ordinateurs "indestructibles" de Raoul Reyes des Farc trouvés sous les décombres, ordinateurs qui comme par hasard contenaient des "preuves" du commerce du Venezuela et l'Equateur avec les Farc ! Zosent tout les simili Goebbels, plus c'est grotesque, plus ça passe ! D'ailleurs le narco-terroriste Alvaro Uribe continue ses provocations du même acabit.
Pour ce qui est de Rafael Correa, je me souviens avoir vu une de ses longues interviews en espagnol, et il m'a semblé formellement "incohérent" : il avait une admiration de p'tit garçon pour le Che Guevara (les yeux qui s'illuminent presque à chaque fois qu'il parle du Che), semblait proche de la théologie de la Libération (en tout cas je l'ai senti très catho), tout en étant fondamentalement un socialiste. Bref sur le papier, ça va pas du tout ensemble, ça vous rappelle rieeeeeeeeeen ?
Par ailleurs, il est francophile et francophone car marié à une... belge. A la base, fils d'une "mule" (père qui avait passé un peu de drogue, "una mula" comme on dit dans le jargon, quand il était immigré aux USA).
Que les non-unitaires ultra se penchent sur ce qu'il a réussi à accomplir en... 4 ans : fédérer des organisations qui luttaient chacune de leur côté (même la CONAIE, la plus puissante organisation indigène, après moult tergiversions, a finalement appelé à voter pour lui - aujourd'hui même s'ils sont en froid) avec Allianza Pais, la refondation citoyenne complète, l'audit interne de l'énorme dette du pays et le culot dans le refus de la payer (car entachée d'irrégularités), la lutte pour la reconquête des ressources naturelles, l'exceptionnelle proposition équatorienne de refus de toucher à une partie de leurs réserves pétrolières, etc. Et ce n'est pas fondamentalement un révolutionnaire, il a réussi par la méthode du "réformisme à visée révolutionnaire" adoubée par une intense implication populaire, la même qui a porté Evo Morales et Hugo Chavez au pouvoir. Et la soi-disant incohérence qui existait chez Correa était en fait l'expression de sa capacité de rassemblement, lui-même étant un carrefour d'idées à gauche et un métis.
Pour ma part, j'ai un faible pour le nom du parti rassembleur d'Evo M. : le MAS, dont les initiales signifient littéralement Mouvement vers le Socialisme en espagnol, ce qui implique qu'aucune solution n'est figée (et mas veut dire "plus" en espagnol, un peu comme la "bonne" blague de PdG de Parti de Gauche).
Voyons un peu d'autres pays d'Amerique du Sud où existent déjà des villages d'Astérix contre la Mondialisation : le Chiapas au Mexique et le mouvement des piqueteros en Argentine : ils proposent des solutions alternatives passionnantes (surtout les ouvriers argentins qui occupent et reprennent des usines, suite à leur crise de 2001, que j'avais découvers et admirés dans le documentaire "The Take" de Naomi Klein), mais aucun n'a ouvert sur des débouchés politiques concrets, et leurs combats héroïques n'ont pas fait tâche d'huile dans leur société (le Mexique va de mal en pis, avec le Mur de la Honte à la frontière avec les USA, le narco-état, les féminicides de Juarez, la maquiladora-tisation du pays, etc).
J'aime me référer à l'expérimentation, et je conclue que ce qui a marché en Amérique du Sud c'est le rassemblement populaire réformiste à visée révolutionnaire, plutôt que la révolution toute courte.
Encore une fois, je "nous" trouve bien bourge et frileux à côté ! Quand on sera descendu un peu de notre piedestal de notre glorieux patrimoine commun de la Gauche, peut être accepterons-nous de faire preuve d'un peu de modestie et d'imiter pour une fois les pays pauvres, après que nous les ayons tant fait rêver avec "notre" Révolution, "notre" Front Populaire, etc. Ceci dit, je suis aussi pour la Grève générale dans notre situation, mais je reste intimement persuadée qu'il faut un débouché politique.
@bastille post 44 : Comme je l'ai répété à maintes reprises, je suis pour la reconquête de notre souveraineté et l'ouverture du débat pour la sortie du machin UE, position qui n'est abslument pas antagoniste avec le principe de solidarité avec d'autres peuples.
PARLEMENT EUROPEEN 24 NOVEMBRE
VOTE GUE/NGL SUR L'ASSISTANCE MACROFINANCIÈRE
À LA GÉORGIE, L'ARMÉNIE, LA SERBIE ET LA BOSNIE-ET-HERZÉGOVINE
Rappelons que l'assistance macrofinancière de l'Union Européenne à ces pays est subordonnée à la mise en oeuvre de la politique d'ajustement structurel du FMI.
GUE vote Géorgie (A7-0060) : pour 3 – contre 21 – abstention 5
GUE vote Arménie ((A7-0059) : pour 28 – contre 2. A noter que Mélenchon vote d'abord pour puis fait une rectification de vote contre.
GUE vote Serbie (A7-0061) : pour 29 – contre 2 – abstention 2
GUE vote Bosnie-et- herzegovine (A7-0067) : pour 29 – contre 2 – abstention 2
GUE vote Sur le rapport de Traumann Réseaux et services de communication électroniques (A7-0070) : contre 24 – abstention 5
Le GUE/NGL est composé de 35 députés.
POUR COMPLETER LE CHARMANT TABLEAU QUE NOUS DRESSE Jean-Luc Mélenchon DE LA RESOLUTION SUR LE CLIMAT
PARLEMENT EUROPEEN 25 NOVEMBRE
VOTE GUE/NGL SUR LA RESOLUTION PRÉPARATION DU SOMMET DE COPENHAGUE SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE :
8 POUR
13 CONTRE dont Mélenchon
12 ABSTENTION
Le vote sur les amendements a vu l'explosion en plein vole du GUE, aucune homogénéité, aucune cohérence selon les amendements, minorité se faisant et se défaisant au grès du vent, votes différents au sein des députés élus sur les listes du FdG ETC...La pétaudière quoi!
@4 Août (25):
C'est le filtre antispam automatique : ça empêche les revendeurs de pilules bleus et les arnaqueurs de tout poil de polluer nos richissimes échanges... La liberté a un prix... Par contre, l'usage du bouton lien permet de passer plus facilement les filtres et donc de poster autant de liens que tu veux (enfin bon, je ne m'avancerai pas non plus sur le nombre maximal mais 4/5 ça passe ;)
D'abord taper un mot ou deux (image01 par exemple), le sélectionner à la souris ou en double-cliquant dessus, puis dans un autre onglet ou une autre fenêtre, sélectionner le lien que tu veux passer, revenir sur la boite de message, cliquer sur le bouton lien, effacer http:// et coller ton lien, fermer la boite de dialogue. Reste à admirer le résultat (et à vérifier que ton lien n'est pas tronqué :)
@Luc Cuvier (30):
A/ Un "Melenchon" comme tu dis ne coûte pas plus que n'importe quel autre député européen. Et, jusqu'à preuve du contraire, ce ne sont pas les députés européens qui votent leur salaire (contrairement à certain Président d'une République à qui il manque une banae sur son drapeau).
B/ L'amendement 118 "dit amendement Bono" a été voté à la quasi-unanimité à 5 reprises : on est loin de la fabuleuse journée accordée par la grâce d'un certain Président à l'Opposition pour déposer des lois... devant 1 représentant de la majorité UMP qui prétend être ouverte au dialogue mais fuit les débats où elle risquerait de rencontrer malencontreusement un contradicteur de cette Opposition.
C/ Jean-Luc Mélenchon passe ses vacances en Amérique Latine ? la belle affaire... D'autres préfèrent le confort douillet du Yacht de Bolloré ou le nirvana des Seychelles, avant qu'elles ne soient englouties sous les eaux par un changement climatique dont le propriétaire du yacht - aussi bien que ses occupants - se moquent totalement : le yacht y survivra, contrairement aux populations des Seychelles.
@jean ai marre (45):
Je répond juste sur les GES émises par les mines de charbon en feu : Bah, nous on a délocalisé la quasi-totalité de nos industries les plus polluantes depuis 40 ans, je doute qu'on les compte dans notre bilan pas plus que la pollution des fleuves (Rhone, Seine, etc.) ou les algues vertes en Bretagne. Au contraire, les quelques efforts pour diminuer les effluves (ou au moins les camoufler sous le tapis) augmentent notre PIB !
Mazan et André Assietoi: Notes 67 et 68
Ils se font la paire. Doublepatte et Patachon.
Plus négatifs que ces deux-là tu meurs.
Dès qu'il y a un couac, ça les fait jouir.
Pensez-donc, ça confirme leur thèse que rien n'est possible, que Mélenchon c'est caca et qu'ils sont les meilleurs...
André Assietoi et Mazan.
Suite...
Deux camarades que j'apprécie par ailleurs...
Pour leur combativité.
Contre le nucléaire notamment.
Et leur franc-parler. On ne peut pas être d'accord sur tout...
@Annie (60):
J'ajouterais que l'uranium est une énergie fossile et que comme les ampoules chinoises, notre fabuleux uranium provient de l'étranger dont 40% du Niger (demandez à Areva, ils vous expliqueront, graphiques et photos à l'appui tout le bien que représentent pour ce pays - et sa population - les mines à ciel ouvert). Pour l'indépendance énergétique, ça la fout mal...
Mascarade électorale au Honduras
On pourra, certes, argumenter que les représentants du président constitutionnel Manuel Zelaya ont fait preuve d’une grande ingénuité en signant, le 30 octobre, l’accord dit de San José-Tegucigalpa avec ceux du putschiste Roberto Micheletti, sous le regard attentif — mais surtout la pression — du sous-secrétaire d’Etat américain pour l’hémisphère occidental Thomas Shannon. Ainsi donc, M. Zelaya, renversé le 28 juin, expulsé, et réfugié dans l’ambassade du Brésil (depuis le 21 septembre), après être rentré clandestinement dans son pays, serait restitué dans sa fonction, après consultation du Congrès. Un seul détail manquait : la date de cette consultation.
Ingénuité d’un côté — ce qui n’est pas un crime. Duplicité de l’autre — ce qui en est un, eu égards aux derniers développements de la situation. A la veille des élections générales du 29 novembre, le Congrès ne s’est pas réuni, le chef d’Etat légitime est toujours reclus dans la représentation diplomatique de Brasilia. La Cour suprême du Honduras, qui avait appuyé le golpe, s’est prononcée sans surprise le 26 novembre contre sa restitution. La consultation aura lieu sous le contrôle des autorités de facto.
L’Accord stipulait également : « Pour parvenir à la réconciliation et renforcer la démocratie, nous formerons un gouvernement d’unité et de réconciliation nationale composé de représentants des divers partis politiques et organisations sociales, reconnus pour leur compétence, leur honnêteté, et leur volonté de dialogue (…) ». Un tel gouvernement a été constitué par le président illégitime — première anomalie — et, en signe de « réconciliation nationale », aucun membre du gouvernement de M. Zelaya n’y a été intégré.
Depuis la fin juin, le pari du régime de facto a été clair : gagner du temps, compter sur la fatigue et le désintérêt progressif de la « communauté internationale », puis lui vendre les élections comme « sortie de crise », blanchissant ainsi — comme on blanchit de l’argent sale — le coup d’Etat. Le vainqueur ne pouvant être, dans l’ordre naturel des choses, que M. Elvin Santos (Parti libéral) ou M. Porfirio Lobo (Parti national), représentants du groupe de la douzaine de familles « propriétaires » du Honduras.
Cette stratégie a pu compter, en sous-main (sinon en première intention), sur l’aide de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton. Le 18 novembre, au terme d’une visite à Tegucigalpa, le sous-secrétaire d’Etat adjoint pour l’Hémisphère occidental, M. Craig Kelly, a confirmé l’appui des Etats-Unis au processus électoral — et donc au coup d’Etat —, ajoutant cyniquement : « Personne n’a le droit d’enlever au peuple hondurien le droit de voter et de choisir ses dirigeants. » Tombant le masque, et dans la grande tradition des relations de l’Empire avec son « arrière-cour », les Etats-Unis accompagnent la politique du « fait accompli » d’un pouvoir antidémocratique, dictatorial et répressif.
Depuis le début de la gestion du président « intérimaire » (euphémisme en cours à Washington), on recense vingt-six personnes assassinées, deux cent onze blessées lors des actions de répression, sept attentats, près de deux mille détentions illégales, deux tentatives d’enlèvement et cent quatorze prisonniers politiques accusés de sédition.
Tandis que le président Zelaya demande le report des élections et a incité la population à poursuivre sa résistance pacifique, jusqu’au retour de la démocratie, plus d’une centaine de candidats se sont retirés — la majorité appartenant au secteur anti-putschiste du Parti libéral auquel appartient M. Zelaya. Parmi eux, cinquante-cinq candidats députés, le maire de San Pedro Sula (deuxième ville du pays) et la postulante à la vice-présidence, pour le Parti libéral, une militante historique de ce parti, Mme Margarita Elvir.
Les médias opposés au coup d’Etat — Radio Globo, Radio Uno, Radio Progreso, Gualcho, etc. — sont placés sous surveillance constante ; Cholusa Sur a vu ses émissions interrompues. M. Micheletti — qui a annoncé son absence du pouvoir du 26 novembre au 2 décembre — menace de sanctions sévères les citoyens qui appellent à ne pas voter. Les militaires rassemblent d’importantes troupes dans la capitale et dans les grandes villes : douze mille soldats, quatorze mille policiers et cinq mille réservistes exerceront un contrôle direct sur les bureaux de vote et assureront « la régularité » des élections. Pour traiter des urgences, une partie de l’hôpital central de Tegucigalpa a été réquisitionnée.
Le Front national contre le coup d’Etat — une vaste alliance d’organisations populaires — a appelé au boycott de ce simulacre d’élection. L’Amérique latine, emmenée par l’Argentine, le Brésil et les pays de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA : Bolivie, Cuba, Equateur, Nicaragua, Venezuela, etc.), exigent la restitution de l’ordre constitutionnel et de l’Etat de droit dans la nation d’Amérique centrale. Ils ne reconnaîtront pas les autorités issues d’un processus réalisé sous un régime qui a usurpé le pouvoir. A l’instar de l’Organisation des Nations unies (ONU), de l‘Organisation des Etats américains (OEA), du Groupe de Río et de l’ALBA, aucun organisme multilatéral n’a accepté d’envoyer des observateurs. En revanche, les Etats-Unis dépêcheront des membres de l’Institut national démocrate (NDI), présidé par l’ex-secrétaire d’Etat Madeleine Albright, et de l’Institut international républicain (IRI), que préside l’ancien candidat à la Maison Blanche John McCain ; ces deux organismes reçoivent des fonds du Département d’Etat. Ainsi se trouve confirmé que, au-delà de la rhétorique permanente sur la démocratie, Washington n’en a pas terminé avec sa politique traditionnelle d’appui aux coups d’Etat et aux régimes autoritaires en Amérique latine. Dans cette partie du monde, l’Etat de grâce dont jouissait le président Barack Obama appartient déjà au passé.
Maurice Lemoine
@Jennifer post 75 : merci du rappel de Monsieur Lemoine (vrai journaliste lui).
Un petit mot sur l'attitude que je trouve exemplaire du Brésil dans l'affaire du golpe : j'ai été agacée par l'intervention de Dan Israel dans l'émission Arrêts sur Images quand il a abordé le Honduras avec Jean-Luc Mélenchon, où il n'avait fait qu'une synthèse des dépêches de la pravda occidentaliste, et où il rappelait, entre autres, l'appel brésilien à Zelaya de ne pas "provoquer". Bien sûr, ce n'est que du barratin (tout comme les belles paroles d'Hillary C. qui serait pour la... "démocratie"), les actes mêmes du Brésil vont dans le sens du soutien ferme à Zelaya, jusqu'à l'héberger dans leur ambassade alors qu'il y a des snipers partout (et si Zelaya a pu rentrer clandestinement, il est plus que possible que les services secrets brésiliens l'aient aidé).
Il y a un bras de fer diplomatique entre le Brésil et les USA par Honduras interposé, le président Lula caricaturé comme la "bonne gauche sudaméricaine" par nos journaleux (et comme un "social-traitre" par nos gauchistes bourgeois - se prétendant libre de l'influence de la pravda occidentaliste, mais ne faisant que ressortir le cliché inverse) a toujours été sudaméricaniste. Il a obtenu les jeux olympiques au nez et à la barbe d'Obama, termine sa présidence avec des taux de popularité record, a fait de son pays un acteur incontournable de la scène internationale, négocie un accord militaire avec les français (plus que justifié par le coup des bases militaires US en Colombie) et maintenant cherche à donner à son pays un poids diplomatique qui fasse concurrence avec les USA (parce que la "réussite économique" dans les payes des Echos comme le Japon c'est p'tète bien, mais le coup du nain politique, ça gache tout). S'il y parvient, Lula rentrera définitivement dans le panthéon des grands hommes politiques sudaméricains. Et tout ça, il l'a fait en 8 ans (avec son attitude toujours courtoise, en apparence trop modérée).
Et qui a soutenu Lula en 2001/2002 à contre-courant des directives de son propre parti ? Jean-Luc Mélenchon !
Et qui a pensé que Lula serait en 2002 la meilleure chose qui puisse arriver au sous-continent américain (meilleure dans le sens "contexte", et pas "absolue") ? Jean-Luc Mélenchon !
Qui refuse de caricaturer Lula en "bonne gôche" ou en "social-traitre" ? Jean-Luc Mélenchon !
Donc qui a été en quelque sorte "visionnaire" (avec quelques autres bien sûr) ? Jean-Luc Mélenchon !
Et oui, n'oublions pas que la bienveillante neutralité de Lula vis-à-vis de l'ALBA a aussi permis aux pays membres de celle-ci de pouvoir travailler leur idée, donc les clichés Lula comme crypo-capitaliste reniant son passé de syndicaliste torturé m'ont toujours gonflée. Lula était bien la meilleure chose qui puisse arriver à l'Amérique du Sud en 2002, et en fin de présidence, il tient très bien son rang. Son (ou sa) successeur devra, maintenant que les dés de l'indépendance sudaméricaine et du leadership brésilien ont été lancés par Lula, creuser les acquis sociaux obtenus par le prédécesseur.
Allez tous avec ZELAYA, LE Front de RESISTANCE HONDURIENNE ET... LULA !
@claude post 74 : en fait, je me suis sans doute mal exprimée dans le post 60 (que tu complètes très bien ainsi que le Prolo du Biolo post 61), je voulais suggérer : "Indépendance par rapport aux USA et leur main mise sur l'énergie facile qu'est le pétrôle". Effectivement, comme le rappelle Prolo, il ne s'agit pas d'indépendance absolue, il s'agissait d'indépendance par rapport à une domination donnée. C'est pour ça que je dis que l'indépendance doit rester le curseur, mais avec un bilan sur le nuclaire ET la solidarité avec les peuples du sud.
Et je voulais rappeler la position du PG, et clarifier sur le soi-disant obscurantisme.
@ Claude
Pour polémiquer un peu (mais à peine).
Concernant l'indépendance énergétique et les déchets, je regrette qu'on ait fermé superphénix. :-(
Au fait, quelle est la position du PG sur ITER ? J'ai rien trouvé (ou j'ai mal lu) dans les textes...
Quelqu'un est au courant ?
Effectivement, tant que Monsieur Dray n’est pas condamné par un tribunal, il est présumé innocent. Alors, faut-il entendre, qu’avant qu’il ne tombe pour un problème fiscal, un Monsieur Capone contemporain pourrait se présenter sur une liste PG ?
La justice ne pouvant pas prouver l’implication de Monsieur Capone, dans différentes affaires criminelles, mais le soupçonnant d’en être le commanditaire en raison de la place qu’il occupait dans l’organisation, le traquait sans relâche. Il tomba, après maintes péripéties, non pas pour des faits graves, mais pour une question fiscale. Aujourd’hui, certains pourraient dire qu’il fut la proie d’un acharnement judiciaire intolérable, et dans la foulée, ils réorganiseraient les services en conséquence.
Monsieur Dray n’est pas Monsieur Capone. Mais la présomption d’innocence qui vaut, aujourd’hui, pour Monsieur Dray, aurait valu aussi, à l’époque, pour Monsieur Capone avant qu’il ne soit condamné, s’il avait souhaité apparaître sur une liste électorale.
Or un personnage politique, dans son rôle, doit incarner une forme d’éthique ou de vertu pour être l’élu. L’ affaire Dray, fait ressortir ce hiatus entre un individu réputé innocent et le personnage politique ayant potentiellement une tâche. Le commun a à faire au personnage politique et non à l’individu, ce qui lui importe, c’est l’éthique de son représentant. Aussi avant de quêter un suffrage, le personnage se doit d’effacer la tâche qui le rend inapte à jouer le rôle, et ce même si l’individu est réputé innocent.
Que le PS ait opté pour une solution consistant à réserver à Monsieur Dray, une place sur une liste électorale dès lors que celui-ci aura retrouvé une virginité électorale, n’est pas pour me choquer. Il y a même une forme d’élégance dans ce choix, dans la prise en considération de l’électeur et du quêteur de suffrages. Par contre celui qui en manque singulièrement, c’est Monsieur Dray, qui aurait du de son plein gré, s’écarter de la future compétition électorale. Mais ne faut-il pas avoir une certaine idée de la fonction pour en effectuer le geste ?
Par ailleurs, la manière dont l’éviction de Monsieur Dray c’est réalisée au sein du PS, les manœuvres potentielles et les coups bas, ne sont-ils pas de l’ordre de la rumeur pour le commun ?
Quant à la culpabilité de Monsieur Valls dans ce processus d’éviction, par la position qu’il occupe au sein de l’Essonne, n’est-elle pas prématurée tant que les preuves ne sont pas apportées ?
Aurait-il fallu condamner Monsieur Capone pour la positon qu’il occupait dans son organisation à défaut de preuve ?
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Pourquoi nous lutterons CONTRE un accord à Copenhague
Merci Claude pour ce lien.
BA va pas être content !
@4 Août (81):
Pour ou contre, à vrai dire, je n'ai pas d'opinion tranchée... C'est clair que c'est plutôt mal parti mais est-ce que ce n'est pas le même type de situation que celle de l'autre gauche sur les régionales ? Comme disait je ne sais plus qui "chacun montre ses muscles" pour tenter d'influencer l'opinion et de l'amener sur ses positions. Mais, annoncer à l'avance que ce sommet sera un échec ou un grand succès relève de la pure spéculation.
Ce qui est intéressant c'est que la Chine a pris ouvertement le parti d'un accord suivant de près les recommandations du GIEC (même si ce n'est pas dans tous les domaines) et s'en tient pour base des négociations aux accords de Kyoto. Elle a pu amener ainsi la quasi-totalité des PVD derrière sa position. Et c'est ce qui, à mon avis, a amené l'Europe à se ranger sous la bannière du "grand frère" américain, donc en retrait par rapport à ses propres accords en internes (même si ces accords sont plus qu'insuffisant). Elle dévoile donc ainsi le caractère fallacieux de ses positions et propositions.
Avec un tel antagonisme entre pays riches et pays pauvres, c'est un véritable bras de fer qui s'est engagé. Plutôt que de se prononcer pour ou contre le sommet de Copenhague, je crois que les associations devraient faire preuve d'un peu plus clairvoyance et dénoncer ce qui ne va pas, tout en saluant ce qui va dans le bon sens. Être clairvoyants mais sans illusions inutiles. Je crains fort qu'il n'y aura pas d'accord mais serait-ce réellement une bonne chose pour les peuples ?
Je ne voudrais pas polémiquer, mais l'exposé de marillion est tragiquement faux. La création monétaire, quelque soit sa source, provoque les mêmes effets : inflation si son rythme est supérieur à celui de la création de richesses (ça c'est de l'économie, des mathématiques, même pas de la politique).
Par ailleurs, marillion se trompe encore en posant l'égalité (politique cette fois) paiement d'un intérêt à un prêteur privé = dette. Non ! Le prêteur n'a rien à y voir (en tous cas dans nos pays développés, c'est à nuancer j'en conviens pour les PVD), la bonne égalité est : dépenses de l'Etat supérieures à ses recettes = dettes.
Marillion va alors probablement me parler de la rubrique recettes (niches fiscales, exonérations diverses et variées), ok ! Mais c'est un autre sujet.
Prenons les problèmes par le bon bout, non ?
Bonjour, une vidéo et une interview pour écouter l'opinion de Nathalie Artaud Porte parole de Lutte ouvrière qui n'à jamais quasiment droit de cité dans ce forum et même si je ne suis pas toujours d'accord avec Lutte ouvriere assez souvent néamoins ses idées sont interessantes et à connaitre.
Sur lci dont elle était l'invité le 13/11/09 : http://www.lutte-ouvriere.org/documents/multimedia/interventions-tv-et-radio/article/l-arene-des-piques
et sur les 4 véritées le 19/11/09 : http://www.lutte-ouvriere.org/documents/multimedia/interventions-tv-et-radio/article/4-verites
Dictature Hondurienne :
"Selon un témoignage rapporté par le président de la CODEH, deux jeunes contestataires de la dictature auraient été enlevés de leur domicile par une milice paramilitaire associée à la dictature Micheletti. On leur aurait coupé la langue. Quelques jours après l'enlèvement, les mères de ces deux jeunes gens auraient reçu ce qui semble être la langue de leur enfant avec la note suivante : « Voilà comment nous traitons la langue de ces chiens. (...) Bien que ce fait lugubre reste à confirmer, d’autres assassinats sont prouvés."
http://www.legrandsoir.info/Aimeriez-vous-recevoir-une-langue-La-farce-electorale-du-Honduras.html
@Hold up post 85 : horrible, la Contra se sent pousser des ailes de phenix là-bas, ce qui se joue dans ce minuscule pays c'est bien l'avenir du sous-continent, n'ayons pas peur des mots. Pour l'assemblée constituante et pour l'expulsion de la base militaire US ! J'avais lu ailleurs un article sur la lâcheté des européens, qui ont des moyens de pression "pacifiques", par exemple l'Italie qui pourrait déchoir Micheletti de sa nationalité italienne, mais rien nada de la part de nos dirigeants fantôches ! Comme le rappelle claude post 83, toujours ce larbinisme idéologique vis-à-vis de l'Empire qui motivent toutes leurs décisions, au lieu d'indépendance, de la vassalisation, au lieu de créer des alliances de type gagnant/gagnant, la destabilisation politique, grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !
Quand je pense qu'à la base on défend Zelaya un Président de... centre droit, même pas un "vrai" gauchiste selon les critères de certains gauchistes pinailleurs français, on mesure le goufre, car on défend des principes, au delà de la seule personne Zelaya, l'encouragement pour l'émacipation du peuple hondurien, la fin des contras sanguinaires qui avaient meutri et continuent de meurtrir l'Amérique centrale, encore une fois, en France on est parfois déconnecté de la réalité, nous l'ensemble de l'autre gauche ! Et le Rouleau Compresseur avance sur nous... Que les zamoureux se rabibochent, m'en fous de savoir cékikifera le 1er pas.
JE SUIS UN VILAIN PETIT CANARD! COUAC!
25 NOVEMBRE PARLEMENT EUROPEEN
RAPPORT BÖGE A7-0044/2009 – RÉSOLUTION RÉSOLUTION DU PARLEMENT EUROPÉEN DU 25 NOVEMBRE 2009 SUR LA PROPOSITION DE DÉCISION DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL CONCERNANT LA MOBILISATION DU FONDS EUROPÉEN D'AJUSTEMENT À LA MONDIALISATION, CONFORMÉMENT AU POINT 28 DE L'ACCORD INTERINSTITUTIONNEL DU 17 MAI 2006 ENTRE LE PARLEMENT EUROPÉEN, LE CONSEIL ET LA COMMISSION SUR LA DISCIPLINE BUDGÉTAIRE ET LA BONNE GESTION FINANCIÈRE (COM(2009)0515 – C7-0208/2009 – 2009/2135(BUD))
L'intitulé de cette résolution est en soi assez parlante et porte sur une « aide financière » de 24 millions d'euros (respectivement 9 198 874 € et 14 831 050 €) concernant 2 199 licenciements chez BE/Oost en West
Vlaanderen textiles et BE/Limburg textiles (Belgique) et 2 400 licenciements au sein de Dell Ireland.
La résolution du parlement européen fait référence dans l'exposé de ses motifs au règlement (CE) n° 1927/2006 du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2006 portant création du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation.
Ici encore c'est limpide. Que dit ce règlement portant création du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation : « considérant ce qui suit: (1) Nonobstant les effets positifs de la mondialisation sur la croissance, l'emploi et la prospérité et la nécessité de renforcer encore la compétitivité européenne par des mutations structurelles, la mondialisation peut aussi comporter des conséquences négatives pour les travailleurs les plus vulnérables et les moins qualifiés de certains secteurs. Il est dès lors opportun de créer un Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (ci-après dénommé FEM), accessible à tous les États membres, par lequel la Communauté montrerait sa solidarité envers les travailleurs qui perdent leur emploi en raison de modifications de la structure du commerce mondial. »
Qu'auriez vous voté? Peut être que le vote du GUE va vous éclairer :
Vote GUE : 30 pour – 1 abstention
Mais ça ne s'arrête pas là.
Deux députés du FdG ont donné leur explication de vote, Jean-Luc Mélenchon comme on l'aime et Jacky Hénin comme un malin.
« Jean-Luc Mélenchon (GUE/NGL), par écrit. – C’est en pensant aux travailleurs irlandais et belges victimes de la mondialisation néolibérale que nous votons pour ce rapport et l’octroi des aides au titre du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation.
Cependant, nous dénonçons vigoureusement la logique qui veut qu’on considère les drames sociaux et humains vécus par les travailleurs européens comme de simples "ajustements" nécessaires à la bonne marche de la mondialisation néolibérale. Il est totalement inadmissible que l’UE soutienne ceux-là mêmes qui portent la responsabilité de ces drames en donnant son aval politique et financier aux processus de délocalisations et relocalisations qu’ils mettent en œuvre dans une logique de pur profit.
Les appétits marchands de prédateurs capitalistes comme l’entreprise texane Dell, numéro deux mondial des télécommunications, ne peuvent s'affranchir de l’intérêt général des citoyens européens. Ce n’est en tout cas pas notre vision de l’Europe. »
Et que croyez vous qu'il fit? Il vota oui.
« Jacky Hénin (GUE/NGL), par écrit. – Un groupe Dell, hier numéro un, aujourd'hui numéro trois mondial de l'informatique, d'une valeur boursière estimée à 18 milliards de dollars, annonçant un bénéfice de 337 millions de dollars pour le troisième trimestre 2009, prévoyant un bénéfice plus large pour le quatrième trimestre...
Oui, je suis solidaire des salariés de Dell!
Oui, je souhaite qu'ils retrouvent au plus vite un emploi et une vie digne!
Mais non, je ne participerai pas à la spoliation du contribuable européen. Je ne participerai ni de près ni de loin à mépriser un peu plus des salariés en plein désarroi.
Aux coupables de payer, à l'Europe de mettre en œuvre une politique industrielle forte pour répondre aux besoins des populations avant que de permettre de distribuer des dividendes! »
Et que croyez vous qu'il fit? Rien, comme il était dans le pétrin, il ne vota point.
Le règlement sur les votes stipule que « À l'issue du délai de 2 semaines, la liste des corrections de vote sera close en vue de la publication au Journal officiel. »
NATIONALISATION SANS INDEMNITE NI RACHAT
DE BE/OOST EN WEST VLAANDEREN ET BE/LIMBURG TEXTILES ET DE DELL
(PS : un député notable manque à cette honorable assemblée. Devinez qui? Un professionnel de l'information, un directeur de l'Humanité entière. J'ai nommé celui qui a de l'encre sur les mains, le député européen Le Hyaric. Pensez donc, s'il fallait informer de ce qui se passe au pays de la choucroute, c'est Jaurès qu'il faudrait enfermer)
@ MAZAN
Pour ou contre, dans tous les cas ça n'aurait pas été. S'ils avaient voté contre, on leur aurait reproché de ne pas vouloir aider les "ajustés".
Ca me rappelle la LCR et la taxe Tobin.
@ 4 Août
Il est vrai que toute les nuits du 4 août ne sont pas révolutionnaire. Beaucoup sont out.
Réponse à 4 Août :
Le réchauffement climatique, c'est comme la crise financière.
Nous refuserons de prendre des mesures politiques concrètes jusqu'au dernier moment.
Nous refuserons de prendre des mesures "à froid" tant que nous ne serons pas dans la m**** jusqu'au cou.
Conclusion : concernant le réchauffement climatique, c'est trop tôt. Nous ne sommes pas ENCORE suffisamment dans la m****. Alors nous continuons à espérer que tout va s'arranger, nous continuons à croire que les scientifiques inventeront un truc pour éviter les problèmes, nous continuons à critiquer le GIEC, nous continuons à chercher des excuses pour ne pas agir... et nous trouvons des excuses pour ne pas agir.
Nous sommes des autruches.
Fondamentalement, l'être humain ressemble à l'autruche.
Je voterai motion C.
Motion B, c'est niet, pour moi ca s'appelle le sectarisme ou comment organiser le suicide politique du NPA.
Motion A: se voulait être équilibrée pour ratisser large. Sauf qu'elle a sombré dans le flou.
Ce qui me gêne dans cette motion, c'est le fait de prendre l'initiative de rompre. Je sais qu'il n'y aura pas accord partout et que c'est réaliste de penser à une bonne dizaine de "bons" accords régionaux" après tout c'est un moindre mal pour un unitaire. Mais non, ca baigne dans le flou et ne règle pas le problème.
Mon sentiment: A force de jouer les équilibristes, la motion A risque sérieusement de se casser la gueule! Je pense sincèrement d'après ce qui me remonte que l'on va assister à une grosse surprise. En gros la motion A en 3eme position, et la bataille en vrai c'est entre la B et la C.
Dans mon comité, la B semble largement majoritaire (plusieurs comité de jeunes qui votent plutot B, même si la logique voudraient qu'ils votent D, c'est a dire non partcipation aux élections).
Sur le reste de ma ville C fait d'énormes progrès et B aussi au détriment que qui? de la motion A
"On préférera toujours l'original (unitaire ou sectaire) à la copie
@ BA
Tu parts du principe que nous sommes responsables du réchauffement par le CO2, et que nous pouvons lutter contre. Je comprends donc ton point de vue passionné !
Je te rappelle que le document du GIEC, truffé de "il semble que", "si", "probable",... est amendé par les gouvernements avant d'être officialisé. Les Chinois ont fait changer les conclusions à leur avantage (après, on peut s'émerveiller de voir ces mêmes Chinois adopter le texte définitif, mais bon.)
Ce que je constate, c'est qu'on nous fait le même coup que le TCE. (On nous demandait de signer un truc qui ne parlait que de fric, en nous certifiant qu'on y mettrait un peu de social plus tard. On a vu.) Là, on nous propose de financiariser le CO2. Rien sur l'érosion. Rien sur la pollution. Rien sur la stérilisation des sols. Rien sur la biodiversité. Rien sur la présence de médicaments dans les eaux. Bon j'ai quand même trouvé un truc intéressant: la lutte contre la déforestation.
Ce n'est pas une question d'autruche, c'est une question de choisir la bonne cible.
@4 Août (93):
La Chine et les pays qui la suivent s'opposent fermement au développement du marché "des émissions de carbone". Quant à la lutte contre la déforestation, si elle vise à remplacer la biodiversité actuelle par des monocultures destinées aux agrocarburants, cela en vaut-il la peine ?
@ Lou Passejaire (mess 57)
Que l'énergie nucléaire ne soit pas modulable n'est pas tout à fait vrai. Une tranche nucléaire peut varier sa puissance entre 40% de sa puissance ("minimum technique") et 100%, ce qui fait une marge assez décente tout de même. Ce qui est vrai, par contre, c'est que cette variation est relativement lente (quelques dizaines de minutes). Ce qui oblige à mettre en route d'autres moyens de production (hydraulique, charbon, fuel) lors des variations rapides de la consommation... le temps que le parc nucléaire les rattrape.
De là à dire que la "modulation" est "le problème majeur du nucléaire"... faut tout de même pas exagérer. Le nucléaire est un moyen de production qui satisfait la base et la semipointe (pointes a variation lente), ce n'est déjà pas si mal. Pour ce qui est de la pointe, le nucléaire aura du mal... mais pas plus que le solaire ou l'éolien. Qui peut garantir qu'il y aura du vent ou du soleil lorsque la pointe se produit ?
De plus, notre ami Jean-Luc Mélenchon condamne le nucléaire EN GENERAL. Sommes nous d'acord que pour ce qui concerne la production en base, le nucléaire reste le meilleur moyen de production disponible ?
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