29nov 09

D imanche soir sur France inter, dans l’émission  de Pierre Weill, "c'est demain la veille" j’ai évoqué un fait à propos du contenu du discours de Nicolas Sarkozy sur la sécurité en banlieue. Cela a fait figure de révélation. c'est ainsi en tous cas que l'a exprimé Jean-Marie Colombani présent sur le plateau. Je recommence donc ici, sur ce blog,  pour que la nouvelle ne reste pas confinée. Comment se fait-il qu’aucun média ne l’ai relevé ? Peut être parce que Nicolas Sarkozy fait tellement de discours que leur contenu n’est plus étudié par personne. Nous allons voir combien de temps il faudra pour que le sujet que je soulève vienne en débat dans les médias.  Je rappelle en résumé le contexte. Le 24 novembre Sarkozy s’est rendu à Bobigny, Epinay (93) et Le Perreux (94) annonçant que « ça va beaucoup bouger sur la sécurité » avec « un plan anti-drogue, un développement accru de la vidéosurveillance, et de nouveaux moyens d'enquête pour la police. » Etrange déjà de voir quelqu’un qui est déjà en première ligne de responsabilité sur la sécurité depuis plus de 7 ans, c'est à dire depuis son accession au ministère de l’intérieur en 2002, affirmer qu’il faut faire bouger beaucoup de chose dans son domaine d’action prioritaire. Notons le quand même. Mais une annonce qu’il a faite, énorme, est passée totalement inaperçue. Lisez cet extrait de son discours: « Des réservistes expérimentés seront recrutés comme délégués à la cohésion police-population. Ils s'appuieront sur des "volontaires citoyens de la police nationale", c'est à dire des habitants dont je veux engager le recrutement pour qu'ils s’impliquent dans la sécurité de leur propre quartier. » Il s’agit là du système expérimenté par Silvio Berlusconi en Italie et que l’on appelle « les chemises  jaunes » du nom de la couleur de la chemise de ces miliciens.  Ainsi Nicolas Sarkozy a l’ intention de créer des milices et personne ne dirait rien ? Avez-vous bien lu ? Dans votre quartier, certains habitants du quartier auront des fonctions de police, ce qui est déjà incroyable mais de surcroit ils auront  ce pouvoir dans le quartier lui-même. Qui peut être d’accord avec ça ? Imaginez-vous concrètement ce que cela veut dire comme pouvoirs exorbitants accordés à ces personnes ?  Il faut rapidement que nos parlementaires et nos élus locaux s’opposent à cette absurdité. Les milices locales sont la fin du maintien de l’ordre républicain. Aucune des imperfections et lacunes béantes de ce dernier ne justifie que l’on régresse à cette logique milicienne qui va déclencher des abus prévisibles et des inquisitions intolérables dans un pays libre.

A NOTER: En Uruguay, le candidat de l'autre gauche a été élu Président de la république. A lire pour s'instruire, ce qu'en raconte mon ami Alexis Corbière sur son blog.


271 commentaires à “Action urgente : Refuser la création des milices de Sarkozy”
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  1. Nipontchik dit :

    @44: donc on boycotte ces 5 pays!
    Par les moyens habituels, refus d'acheter les produits des 10 pays, gel des relations sportives, culturelles, touristiques etc... dans les facs et les collectivités (le PG a obtenu 1 certain nombre d'élus sur les listes de gauche en 2008).

  2. Claude dit :

    @Pulchérie D (41):

    Ce sera une milice de plus parmi tant d'autres... Le secteur du gardiennage et des polices municipales emploient plus de personnel que la Police Nationale et la Gendarmerie réunies. Comme on continue à "redéployer" les forces de l'ordre pour les concentrer sur quelques points, le champ du "marché libre et non faussé" de la peur et de l'insécurité est grand ouvert.

    Pour ceux qui l'ignorent, dans les statistiques du ministère de l'insécurité, les incivilités (insultes, crachats et autres joyeusetés) sont classées dans la même rubrique que les vols à la tire (téléphones portables ou pommes sur un étalage) par exemple. Comment faire monter la peur ? On fait des sondages, de préférence juste après un acte odieux (parfois légèrement monté de toutes pièces) et juste avant une élection. Début 2000, il y avait moins de crimes de sang qu'au début du XXème siècle, mais sondages à l'appui, le "sentiment d'insécurité" avait été multiplié par 10. Je me souviens d'un sondage de la RATP, à la fin des années 90 portant sur les "mendiants et musiciens" dans les couloirs du métro et du RER qui, à cette époque, devaient avoir une autorisation de la RATP (ils portaient un badge pour les identifier) : résultat, plus de 70% des personnes interrogés déclaraient avoir peur d'être agressées ! Combien d'agressions dans le métro ? Je n'ai plus le chiffre en tête mais, il était en régression constante depuis 30 ans... On voir là le rôle bénéfique des médias et des sondages convenus d'avance (l'ordre des questions, pas plus que leur formulation n'est neutre et elle induit une quasi-automaticité des réponses) qui y sont plus largement relayés et commentés en boucle.

  3. Claude dit :

    @Jennifer (44):

    Et encore, il est permis de douter de l'indépendance des 3 dernier par rapport au premier...Ardent défenseur de la liberté et de la démocratie comme chacun sait ;)

  4. Nipontchik dit :

    Le Monde ce matin, quelques passages intéressants:

    "La participation rachitique à la farce électorale montée par la dictature est une grande victoire du peuple hondurien", a proclamé Rafael Alegria, un dirigeant de la "Résistance contre le coup d'Etat". Selon ce leader paysan, l'abstention a dépassé 65 %.
    Les responsables du tribunal électoral et les observateurs invités par les putschistes évoquaient au contraire "une participation massive", de 61 %, et félicitaient le peuple hondurien pour cette "grande fête de la démocratie". Ce chiffre, repris par les principaux médias locaux, contrôlés par les putschistes, ne pouvait être vérifié en l'absence d'observation internationale indépendante.
    "Je suis libéral mais je n'ai pas voté. Pourquoi voter quand le président que j'ai élu il y a quatre ans a été renversé par un coup d'Etat ?", expliquait Mario Giovani Salgado, un jeune de la "colonia 30 de noviembre". Six heures après le début du scrutin, seuls 20 % des électeurs inscrits avaient voté à l'école mixte España, dans ce quartier pauvre où les maras (gangs très violents) font la loi.(…)De nombreux militaires et policiers, équipés de fusils d'assaut, étaient présents aux abords et à l'intérieur des bureaux de vote. Le scrutin s'est, dans l'ensemble, déroulé dans le calme. "La population a suivi le mot d'ordre de'couvre-feu populaire'lancé par la résistance. La ville était morte, comme un vendredi saint", se félicitait Eulogio Chavez, dirigeant du syndicat des enseignants.
    Les incidents les plus graves se sont produits à San Pedro Sula, la deuxième ville du pays, où l'armée à violemment dispersé un millier de partisans de M. Zelaya qui manifestaient contre les élections. »

  5. jennifer dit :

    je suis choquée par les milices de la RATP: ils ont des matraques, des menottes, des espèces de pistolet et pavanent comme cela sur les quais. Ont-ils le droit de faire cela? On dirait des CRS.

    Mais il me semble évident que avec le débat sur l'identité nationale, Sarko va lancer une nouvelle provocation dans les quartiers en début d'année pour que cela explose et qu'ils puissent bien les réprimer, d'où sans doute ces milices.

    Il y a aussi cette pétition qui circule sur cette prof brimée car elle avait interdit les sms en cours et a été maltraitée par les élèves. Bien sûr c'est horrible pour elle et pour les profs, sauf que le ton de la pétition est vraiment anti-jeunes, juste le genre de trucs que le FN adorerait alors que c'est lancé par des gens de gauche. Comme la burqa aussi. Il faudrait une vraie réponse de gauche à tout cela qui prenne l'ensemble des problèmes dans une politique générale, liée aux coupures de crédits à la ghettoïsation des quartiers, au chomage des jeunes. Pas un truc qui montre la jeunesse comme la responsable de tout. Le comportement des jeunes dépend de cet ensemble de choses et non pas parcequ'ils sont mauvais en soi.

  6. mimi dit :

    Je suis scandalisé mais pas surpris finalement. Il y a longtemps que de multiples signes nous informent de la mégalomanie de Sarkozy. Cet homme est un malade atteint, sans doute, de troubles bi-polaires avec des phases maniaco dominantes. Il est d'autant plus dangereux que personne dans son entourage n'est capable de le canaliser. Cette forme de Pétainisme allie oppression, peur, et diminution des services publics. En effet le système permettrait de réduire le nombre de policiers. De même j'ai lu que dans l'enseignement on cherchait un "vivier de vacataires". Le FN devrait adorer ces milices surtout si elles sont dotées d'un petit uniforme. La République est en danger. Ne regardons pas ailleurs.

  7. langue-rouge dit :

    Sarkozy cherche clairement à reprendre l’initiative en revenant à ses fondamentaux, la politique sécuritaire contre les habitants des quartiers populaires et la chasse aux immigrés. Sa proposition de mettre en place des « milices » citoyennes ne fait que pousser jusqu'au bout sa logique sécuritaire.

    Ce que ça montre, c’est l’absolu nécessité pour la gauche et en particulier pour la gauche radicale de refuser totalement la logique sécuritaire qui sous-tend cette politique. La gauche républicaine s’est souvent rendue complice sous couvert de refuser « l’angélisme » de caresser dans le sens du poil certaines réactions de paniques « sécuritaires » tout à fait compréhensibles de certains prolos.

    Il faut avoir le courage de dire que l’insécurité dans les quartiers, c’est d’abord le produit de la crise sociale. Les jeunes de classe moyenne ne vendent que rarement de la drogue (ils en consomment et ils l’achètent aux jeunes prolos), ils ne squattent pas les cages d’escalier mais fréquentent les cafés et les boites, ils ne volent que rarement, ils ont leur argent de poche et leurs parents leur achètent tout ce qu’ils veulent.
    Il faut avoir le courage de dire que l’échec scolaire, le chômage, ça donne des jeunes qui galèrent dans le quartier sans avenir. Il faut avoir le courage de dire que les descentes musclées dans les quartiers, les contrôles d’identité répétés, le tutoiement, l’enfermement massif d’une partie de la jeunesse dans des prisons surchargées, ça ne règle rien, au contraire même.
    La priorité ce sont des travailleurs sociaux en masse sur le terrain, des locaux associatifs ouverts tard le soir qui proposent des activités, des correspondants de nuit, du personnel éducatif en masse dans les écoles et surtout du boulot et des salaires décents et une politique résolue de lutte contre les discriminations. Il faut oser aller à contre-courant, prendre le temps d’expliquer cette position dans les quartiers. Il faut que les habitants du quartier n’abandonnent pas la rue aux flics, qu’ils réapprennent à gérer quand c’est possible les petites contrariétés (faire face aux gros trafiquants et aux drogués au crack, c’est autre chose que de gérer les jeunes qui parlent fort sous les fenêtres ou qui ont des comportements hostiles dans la cage d'escalier) sans appeler systématiquement les flics, s’il le faut avec l’aide des militants politique de gauche.
    Mais nous ne règlerons pas les problèmes des quartiers à coups de flics supplémentaires, de harcèlement policier quotidien, de descentes musclées de la BAC, de quartiers en état de siège.

    La gauche radicale doit refuser de tomber dans le piège de Sarkozy. Chevènement a suffisamment fait de mal comme ça. Et si Sarkozy décide de mettre en place des milices, ce sera à nous de mettre en place des contre-milices chargées de surveiller l’activité de ces milices et les interventions de la police.

  8. Emile Ajar dit :

    "Les chemises jaunes de Berlusconi" rappelaient déjà les tristes "Chemises noires de Mussolini".
    "La milice Sarkoziste" s'inscrira-t-elle dans la veine de la "milice française"?

    Auvergnats de tous pays, unissez-vous!

  9. Pikadon dit :

    Si la république a fait émerger Sarko, ou ce qu'il incarne (comme d'autres avant lui), alors le problème n'est le bonhomme mais la matrice sociale non ?

  10. Nipontchik dit :

    La partie intéressante de l'article d'El Pais:

    "Los datos de los zelayistas no concordaban con los del Ejército. "En las últimas horas ha habido más de 74 registros sin orden judicial" en domicilios de líderes del movimiento a favor del presidente depuesto, y "cerca de cien detenidos que han tenido que ser puestos en libertad por falta de pruebas. Los militares están siendo los protagonistas de estas elecciones. Están pegados a las urnas. Y la ley prescribe que se sitúen a cien metros, no pueden estar adentro de los colegios, nunca ha sido así. Las jornadas electorales suelen ser siempre actos festivos en este país. Pero esta vez la gente está timorata", indicó César Silva, portavoz del Gobierno depuesto.

    La apariencia de normalidad se rompía cuando se trataba de sintonizar el Canal 36, el único de difusión nacional afecto a Zelaya. Ayer sólo se podía leer: "Interfieren señal de Canal 36 para evitar que informemos". Mientras tanto, en el resto de emisoras televisivas entrevistaban a cientos de votantes en decenas de colegios. Los periodistas llamaban a la participación señalando los dedos manchados de tinta con que los votantes refrendan su participación. "Éste es el dedo del amor, de la democracia, de la pasión", decía un reportero en la Televisión Nacional de Honduras.

    Los zelayistas auguraban que la abstención superaría el 45% registrado en las elecciones de 2005. La documentalista Índira Mendoza, de 41 años y miembro del zelayista Frente Nacional de Resistencia, se alegraba en el Instituto Jesús Milla Silva, de la Colonia Kennedy, uno de los barrios más populosos de la ciudad, por lo que calificó como un nivel bajísimo de participación: "En Honduras se suele votar temprano, a primera hora, a las siete de la mañana. Y hoy, más temprano que nunca, porque la gente quiere ver el partido del Barcelona y el Madrid. Esto es la Kennedy y éste uno de los centros donde más gente vota. Pero puede comprobar que no hay cola en casi ninguna urna. En las últimas elecciones, a esta hora las colas daban la vuelta al instituto". En el mismo colegio, Roberto Paz, de 47 años, decía que la gente iría afluyendo conforme se dieran cuenta de que la seguridad estaba garantizada.

    A cinco minutos en auto, en la basílica de Suyapa, el cura, en consonancia con la jerarquía eclesiástica del país, llamaba a votar durante la misa: "Su voto es por Honduras, tenemos que salvar el Estado de derecho y la democracia. Y sobre todo, por la paz"."

  11. @ leprolodubiolo 36

    en effet quand tous les matins j'ouvre ma boite mail à pétitions qu'il faut signer impérativement, le nabot léon, je me l'imagine dans sa salle de bain chanter "fork bomb, i'm a fork bomb" dans une pale parodie préado de james brown

    @ jennifer, l'histoire de la prof renifle son bidonnage à la TF1...
    voir la maniére dont l'étudiant a remis en perspective, relativisé...
    d'ici que la beaudruche se dégonfle totalement comme une certaine beaudruche RER B...

  12. Nipontchik dit :

    "Ce que ça montre, c’est l’absolu nécessité pour la gauche et en particulier pour la gauche radicale de refuser totalement la logique sécuritaire qui sous-tend cette politique. " (LR54)

    "Cette forme de Pétainisme allie oppression, peur, et diminution des services publics"(mimi 53)

    Ouh la la on serait vraiment en danger! Euh ce chantage à la méchante droite on nous l'a pas déjà fait depuis 1983-84?

    LR t'as pas l'impression de ramaaser des voix pour Martine Aubry au second tour? (que le PCF et le PG essaient d'amadouer leurs alliés socialistes pour mendier vdes élus c'est presque dans leur nature profonde, mais est-ce à la "gauche radicale"-et pas cassoulet- de tomber dans le panneau?)

  13. Nielsen dit :

    Que faire?

  14. Claude dit :

    @jennifer (51):

    La pétition que tu cites n'est pas neutre en effet : visitez le site en question, on est assez loin de la défense des professeurs de l'Ecole Publique.

    Pour la burqa, si on l'interdit, il convient de lutter aussi contre les autres communautarismes : interdire le port de la soutanne en dehors des églises, les nonnes dans la rue, les costumes religieux des hassidims et pourquoi pas les costumes traditionnalistes régionnaux (ça risque de faire jaser dans le pays bigouden ;)

  15. Sébastien C dit :

    Bonjour,

    Je partage votre exaspération au sujet des milices, j'aurai aimé revenir sur un des sujets évoqué par JML lors de l'émission d'hier (france inter) : La vaccination.
    J'ai été assez choqué de vous entendre souhaiter une vaccination obligatoire pour les personnels soignants. Jusqu'ici je vous avait trouvé assez prudent sur le sujet comme chez Ruquier.
    Pourquoi un homme comme vous si brillant dans l'analyse des dérives médiatico-liberales reste aussi muet sur les pratiques des labos.
    Moi qui suis convaincu de vos actions et de votre travail indiscutable quant aux dossiers que vous abordez, j'ai trouvé hier la démonstration un peu courte.
    Dans mon village je peux vous certifier que au moins un médecin généraliste et un ancien urgentiste considère la prise de risque en défaveur du vaccin tout en constatant qu'il y a bien épidémie. Ce ne sont pas de "dangereux homéopathes" loin de là.
    Il me semble que c'est tout de même un sujet écologique de premier ordre que le rapport à la médecine et au médicament.
    Voici le lien du site d'un médecin qui a fait un document que je trouve sérieux sur le sujet (Grippe « porcine » :
    je vaccine mes enfants ?).
    Faites vous une idée.

    Sinon merci pour tout le reste, vous constituez une bouffé d'air pour beaucoup, je pense.
    Bonne suite

  16. Sébastien C dit :

    l'adresse du site donc

    http://www.rolandsimion.org/

  17. Jano77 dit :

    D'après les définitions du Larousse ce quinquennat ressemble à s'y méprendre à une dictature. je cite...
    " La dictature désigne un régime politique dans lequel une personne ou un groupe de personnes exercent tous les pouvoirs de façon parlementaire, sans qu'aucune loi ou institution ne les limite1.
    L'origine du terme remonte à la Rome antique, où la dictature désignait un état de la république romaine où un magistrat (le dictateur) se voyait confier de manière temporaire et légale les pleins pouvoirs en cas de trouble grave
    Voilà donc ce que ce guignol est parvenu à faire. A bon entendeur.....

  18. Carol DEBY dit :

    @ tous
    Ne pensez-vous pas qu'il est temps de cesser les discussions scholastiques sur des points de dissension mineurs ?
    Byzance le faisait alors que les ennemis étaient aux portes.Exit Byzance.
    La France n'est pas Byzance.
    Au deuxième tour, il faut que la Gauche passe. Entraînez-vous à cette idée, familiarisez-vous,de grâce, avec le concept de l'union. L'avenir de la vraie Europe repose, au moins en partie, sur votre sens de la solidarité.

    Carol Deby

  19. Louise dit :

    @ tous ceux qui ont du temps à perdre à me lire.
    Pour les autres, faites comme moi avec MAZAN, sautez par-dessus, quitte à vérifier de temps en temps qu’il continue bien de brouiller les repères, au cas où, car ce serait dommage de passer à côté, pour une fois, d’un article porteur de clarté et de contradictions constructives.
    Mais je vous comprendrai si vous tombez dans le panneau car, j’en ai fait l’expérience, dans la volonté de brouiller les repères, il y a aussi le chemin de votre propre pensée qui cherche à reclarifier tout ça, donc à conforter votre assise mentale, et ça, ça peut valoir de l’or. A condition de ne pas s’épuiser.

    Je reviens d’une lecture d’un article de Marianne2 qui relaie le propos de Mélenchon sur Manuel Valls à propos de Julien Dray.
    Vous notez que le journaliste, outre qu’il parle de Mélenchon comme sénateur de l’Essonne (arrg je m’étrangle, si les journalistes « d’investigation » persistent à véhiculer cette erreur grossière, je me demande bien pourquoi on continue à les lire et c’est pas faute d’être intervenus plusieurs fois pour les informer, moi mais aussi plein de bloggeurs comme je le remarque sur les mêmes médias en plus. Ils se causent entre eux vous croyez ? Mais peut-être ont-ils honte de s’être trompés mais c’est une autre histoire, ou pas…), donc disais-je, vous avez noté que le journaliste fait l’économie du travail que fait Jean-Luc Mélenchon l’original, à savoir nous informer. Il attend sagement. Et paf, l’information lui tombe toute cuite dans le bec. Mais comme, à défaut d’aimer l’investigation, il aime surfer sur le net, il tape Mélenchon sur Google, des fois qu’y aurait un truc « croustillant » à se mettre sous la dent. Ah, quel rigolo ce Mélenchon ! Et si on se faisait un petit buzz sur yutube à l’heure du thé qu’on rigole un peu, ah ah, ah… (ironie de ma part bien sûr, je le précise car je ne voudrais pas tomber dans des justifications sans fin)
    Et comme il tape Mélenchon sur Google, essayez et faites-en l’expérience, si ce n’est déjà fait, il tombe sur 1. le blog de Mélenchon (la plupart du temps) et 2. plein de liens qui comportent les terribles mots suivants : « Mélenchon, sénateur de l’Essonne ». PWOUAW PWOUAW POUAWWWWW.
    Perdu. Mais il vous reste une deuxième partie gratuite !
    Mais là n’est pas mon propos (sauf que c’est mon propos mais, passons).
    C’est que, en lisant les commentaires, j’ai bifurqué comme c’est souvent le cas, vers un lien qui renvoie au blog d’un militant du parti de gauche, « debout », intitulé : « Debout là-dedans » et où il est question du Parti de gauche, et pas seulement. Bref, ou pas bref..
    Et je tombe sur ces quelques mots (ce n’est pas que je les découvre, mais, allez savoir pourquoi, ces mots m’interpellent encore plus aujourd’hui) : Education populaire.

    Je vous laisse en apprécier la consistance.



    Ca vous évoque pleins de choses probablement.
    Et moi, allez savoir pourquoi, ça m’évoque dans la foulée « Maria Montessori ».
    Ca ne devrait peut-être pas mais l’esprit est ainsi fait qu’il n’en fait qu’à sa guise.
    Et je dévide la pelote de mes associations d’idées.

    Me vient qu’elle dit ceci : « Du détail naît la confusion. De la relation entre les choses naît la connaissance ». (Je signale en passant que c’est une grande pédagogue)

    Et je fais le lien avec l’Education populaire.

    .Et je me rappelle qu’hier j’ai eu le malheur de partir boire le thé chez les copains, plutôt que de rester sur ce blog et de suivre, de commenter, de réagir aux riches propos des uns et des autres. Et en les relisant ce matin, je vois que tout ça est touffu touffu et me dépasse quelque peu même si j’en saisis matière à penser et à être d’accord ou pas.
    Mais comme la tâche me paraît rude ce matin.

    Et je comprends Puldichérie qui parle de « ratiocination », je ne sais pas ce que ça veut dire, mais tout de suite ça me renvoie au fait que je suis perdue, perdue.

    Le rapport avec Montessori me direz-vous ?

    C’est que je pense, avec elle, que pour apprendre, il faut de la relation.
    Parce qu’on n’apprend pas tant à partir des théories qu’à partir de nous-mêmes et de nos billes. De notre réalité. Donc de la relation entre notre réalité et cet autre chose qui serait le savoir. Le dialogue entre les eux produisant de la connaissance.

    Et je repense à Descartes. Et je me dis qu’on est bien injuste avec lui de le prendre pour un « qui sait tout ».
    Je me dis qu’il part de ses moyens, de ses billes à lui, et j’ai dans l’idée qu’il cherche quelque chose à comprendre dans quelque chose qu’il ne comprend pas. C’est sa réalité à lui. Et il le fait dans la relation avec nous et avec l’espoir peut-être de lever des paradoxes qui se posent à lui. Et à première vue, il trouve en face de lui des interlocuteurs qui en tous cas à mes yeux y entendent plus de choses que moi ce qui est tant mieux.

    Et je vois dans les commentaires même que ça en fait réfléchir certains qui eux-mêmes se heurtent à leur propre réalité.

    Ce qui me renvoie à la mienne.

    Et je repense à ces mots : Education populaire.

    Et je pense à tous ceux qui voudraient pouvoir partir de leur réalité mais qu’elle leur paraît tellement éloignée des « ratiocinations », que ça les lourde, en effet et les laissent au bord du chemin.

    Et je voudrais dire ceci : n’en voulons pas à Descartes de chercher à son niveau son propre cheminement de pensée.

    Mais ne nous interdisons pas non plus, de remettre le couvert à notre niveau.

    Et si nous empruntons notre propre chemin, peut-être ne nous est-il pas interdit à l’occasion non plus, d’avoir le soucis d’être clairs, explicites, à l’attention de ceux qui voudraient aussi en comprendre quelque chose.

    Mais quand je me relis, je pense que j’ai encore beaucoup de boulot.

    Merci de m’avoir lue.

  20. j-jour dit :

    A Louise,
    Je suis heureuse d'avoir perdu du temps à vous lire.
    Merci.

  21. Claude dit :

    @Louise (70):

    Concernant Descartes, soyons clair : je ne lui en veux pas, pas plus qu'à n'importe qui d'autre ici. Si j'ai appris quelque chose dans ma vie, c'est bien qu'on apprend sans arrêt, y compris de ceux qui ne pensent pas de la même façon. A vrai dire, c'est surtout de ceux-là qu'on apprend réellement si l'on y prête attention : cela force à s'interroger sur le sens réel de ses valeurs propres et de la façon dont les autres peuvent les percevoir.

    Ce que j'ai essayé de mettre en lumière c'est que sa critique des "économistes de gauche" et ceux qui les relaient (nous :P ne peut pas se résumer à de simples ratiocinations. Il y a du vrai dans ce qu'il dit (notamment sur le pétrole) mais où est le fond de son argumentation ? Il n'a pas, pour moi, essayé d'aller au-delà des apparences et ses interventions se sont - je schématise un peu - résumées à des questionnements sur ce que nous disons.

    Malheureusement, je suis assez pris en ce moment et je ne peux donc répondre à tout... Là où je le rejoins, c'est qu'il faut cesser de se limiter à ce que dit untel ou untel : on ajoute des phrases, des mots, des arguments et au final, on risque de se retrouver avec un patchwork de conceptions toutes faites qui nous dispensent de nous poser les vrais questions et d'aller au fond des choses : toujours remettre en question son propre savoir et ses analyses en fonction de la situation, toujours s'interroger sur ce que signifie réellement ce qu'on avance et à quoi cela peut mener si on le généralise.

    Faire entrer le monde au chausse-pied dans des théories conduit tout droit à la catastrophe. C'est à partir de la réalité et de la confrontation de nos points de vues que peuvent naître les théories vivantes dont nous avons besoin pour étayer notre discours politique... Pas l'inverse :)

    Reconnaître qu'on ne sait pas tout, admettre que l'autre peut avoir raison sans que l'on ait forcément tort, ce n'est pas se renier, c'est faire preuve d'humanité. Un mot sur les posts de Mazan, au passage : quel option ont donc les représentants de la gauche au parlement européen ? Voter contre tout en vrac parce que les rapports sont inintelligibles, qu'ils ont des centaines de pages auxquelles s'ajoutent des centaines de pages d'amendements ? Refuser de siéger parce que leur avis ne compte pas finalement et que tout est décidé par la Commission avec la complicité du Conseil ? Ou essayer de faire leur travail, en conscience, même s'ils ont conscience de ne pas avoir toutes les billes pour juger ? Pour moi, la réponse juste est clairement la dernière, le reste n'est que foutaises démagogiques.

  22. abenmerdealors dit :

    Faut arrêter de découvrir la lune ! Que les Colombani, Weil, Ferry et consorts fassent semblant, on en attend pas moins d'eux : nous enfumer c'est leur boulot. Mais vous Jean-Luc Mélenchon vous ignoriez vraiment que cette saloperie existait depuis... quatre ans ?
    On dirait Rantanplan : je me fais marcher dessus page 4 et j'aboie de douleur page 49...

  23. tapenac dit :

    C'est pas vraiment nouveau. Déjà le 8 février 2008 à Paris, à l'occasion d'une déclaration sur "une nouvelle politique de banlieue" (page 5) : http://lesdiscours.vie-publique.fr/pdf/087000441.pdf

    Et déjà à l'époque, peu de réactions.

  24. Michel D. (PG11) dit :

    Bjr,
    Quelqu'un a-t-il le lien pour écouter l'émission d'hier (France Inter) ? Eh oui, si cela pouvait m'éviter une recherche fastidieuse :-)
    Merci d'avance !

  25. Descartes dit :

    @Claude (posts 32+33+34)

    Franchement, je ne vois pas le rapport de ces trois messages avec la question de la productivité. J'ai l'impression que tu confonds productivité et coût du travail. Mais ce sont deux concepts complètement différents: d'un coté, la productivité reflète la valeur produite par une unité de travail (quelque soit le prix auquel cette unité est payée), de l'autre le coût du travail, qui reflète le prix qu'il faut payer pour une unité de travail (quelque soit la valeur que cette unité de travail produit).

    En fait, la productivité et le coût du travail varient en proportion inverse. Plus la productivité est forte, et plus les salaires sont élévés. Au contraire, plus la productivité est faible, plus les salaires sont bas. Et c'est logique: Imaginons un capitaliste qui veut augmenter la production de ses usines; Lorsque les salaires sont faibles, il est plus rentable d'embaucher de nouveaux ouvriers que d'investir du capital dans des machines ou dans la formation; Au contraire, lorsque les salaires sont élevés, l'achat de machines et la formation du personnel pour augmenter la productivité revient moins cher que l'embauche de nouveaux ouvriers...

    Tes messages donnent des exemples et des techniques pour réduire le coût de revient des produits par la surexploitation des travailleurs de certains pays. Si je comprends bien ta conclusion, ces exemples mettraient en cause l'idée que l'augmentation de la productivité est souhaitable. Mais tes exemples montrent exactement le contraire: les pays à faible coût de main d'oeuvre auxquels tu fais référence (Thaïlande, Bangladesh, Inde...) sont en fait des pays à très faible productivité. Et c'est justement parce que la productivité est faible que la surexploitation est possible (comme l'avait déjà remarqué Marx). Ce n'est pas un hasard si les pays qui assurent à leurs travailleurs un meilleur niveau de vie sont aussi ceux ou la productivité est la plus haute.

    Je pense qu'avant d'attaquer personnellement les participants et de les accuser de je ne sais quel "paternalisme", il vaudrait mieux essayer de comprendre leurs arguments...

  26. j-jour dit :

    On dirait que c'est plutôt depuis deux ans, mais deux ans effectivement que la saloperie en question court dans les tuyaux, abenm****alors.

    Et aussi ici:
    http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_l_interieur/la_police_nationale/service-volontaire-citoyen/svc

  27. Tout ça participe aussi à la rgpp, à la réduction à marche forcée des effectifs de la fonction publique... On peut relier cette info à celle de la vidéosurveillance à outrance que prépare le gouvernement de droite avec l'aide parfois des "socialistes"...

  28. Tout ça participe aussi à la rgpp, à la réduction à marche forcée des effectifs de la fonction publique... On peut relier cette info à celle de la vidéosurveillance à outrance que prépare le gouvernement de droite avec l'aide parfois des "socialistes"...

  29. j-jour dit :

    suite de mon message 78 :
    Et un antécédent test qui remonte même à trois ans:
    "Nicolas Sarkozy utilise les Hauts-de-Seine pour tester sa dernière grande idée : la constitution de groupes de "citoyens volontaires" pour aider les forces de l’ordre à assurer la sécurité publique ! Après le SAC (service d’action civique) de Charles Pasqua, il y aura désormais le SVC (service volontaire citoyen) du ministre de l’intérieur, président de l’UMP et président du Conseil général des Hauts-de-Seine."

    http://www.agoravox.fr/actualites/info-locale/article/le-service-citoyen-volontaire-de-15291

  30. claude dit :

    Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé mercredi, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, qu'il proposerait dans la future loi de sécurité intérieure le "blocage de sites" internet contenant des images de mineurs à caractère pornographique.

    "Nous avons l'intention de permettre, et ce sera une première, le blocage des sites proposant des images et des représentations de mineurs à caractère pornographique", a déclaré le ministre, en réponse à Jacques Myard (UMP, Yvelines) qui l'interrogeait sur certains des dangers d'internet.

    M. Hortefeux, qui entend "muscler les dispositifs" existants en ce domaine, compte insérer cette disposition dans la future Loppsi (Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) qui devrait être discutée "fin janvier ou début février" 2009.

    Selon lui, "internet est aussi devenu un vrai lieu de danger", citant "escroqueries, faux e-mail, vols de numéros de cartes bancaires, trafics de stupéfiants, apologie du racisme, pédopornographie et, dans un certain nombre de cas, terrorisme".

    source : le matin.ch

    Sur le site de la ligue Odebi, les réponses fusent ;)

    Pour ma part, je constate que, tout à fait par hasard, cette histoire de filtrage de sites pédo-pornographiques, véritable serpent de mer de l'actualité parlementaire (si mes souvenirs sont bons, il en était déjà question lors des discussions sur la LCEN... en 2001) arrivera sur le bureau de l'Assemblée... juste avant les élections régionales ! De quoi alimenter la machine à faire peur et discréditer quiconque s'opposera à l'UMP, garante des bonnes moeurs et de la protection de nos enfant.

  31. Descartes dit :

    @Annie (message 41)

    L'avancée de la productivité chez nous ne s'explique pas, comme tu le crois, "par l'histoire des empires coloniaux". Plutôt le contraire: en offrant une main d'oeuvre bon marché, les empires coloniaux ont plutôt ralenti la recherche de productivité qu'autre chose.

    En fait, l'accroissement de la productivité du travail, comme le soulignait Marx, est le signe du progrès économique depuis la préhistoire jusqu'à nos jours. Elle a été plus lente dans les civilisations ou la main d'oeuvre était abondante par rapport aux besoins (par exemple, dans la période d'or de l'esclavage antique, ou bien dans la "plantation" des amériques), et plus rapide dans les contextes ou la main d'oeuvre était plus rare (révolution industrielle). La question de la productivité du travail n'est d'ailleurs pas seulement une question économique. Il faut relire Max Weber ("L'étique protestante et l'esprit du capitalisme")...

    Que l'évocation de cette question provoque autant de réactions (dont certaines assez violentes, voire celle de Claude) me confirme dans l'idée qu'à gauche on a laissé en friche les questions économiques liées à la production, à tel point que toute réflexion dans ce domaine est tout de suite cataloguée à droite.

  32. Claude dit :

    @Descartes (77):

    Je sais très bien faire la différence entre la productivité et le coût de la main d'oeuvre, merci !

    "la productivité reflète la valeur produite par une unité de travail (quelque soit le prix auquel cette unité est payée), de l’autre le coût du travail, qui reflète le prix qu’il faut payer pour une unité de travail (quelque soit la valeur que cette unité de travail produit)"

    Faux et aberrant ! la productivité augmente lorsque dans un temps donné on augmente le nombre d'unités produites. Et le prix d'une unité n'est pas le reflet du coût de cette unité... Sinon, lorsque la productivité augmente, les prix baisseraient.

  33. Nipontchik dit :

    @55jennifer: il y avait il y a quelques années 1 très bon article du Diplo sur les vigiles avec tous les problèmes de droit que cela pose, doit être possible de le retrouver dans les archives

  34. Claude dit :

    @Descartes (77):

    autre chose : "Ce n’est pas un hasard si les pays qui assurent à leurs travailleurs un meilleur niveau de vie sont aussi ceux ou la productivité est la plus haute."

    C'est d'ailleurs pour cela que les ouvriers de chez PSA ou toute autre usine robotisée et hautement productive ont les plus bas salaires dans la société française... Et que le MEDEF réclame à hauts cris la disparition de toute référence au SMIC, intolérable atteinte à la libre entreprise !

  35. OrangeOrange dit :

    Sécurité: Anthologie des mots et des idées de N Sarkozy

    Sur le thème de la sécurité mise en scène par Nicolas Sarkozy, j'ai vu sur Pnyx.com une étonnante anthologie de ses idées et de ses mots, sous la forme d'un assemblage très théâtral de nombreux extraits de ses discours et interviews:

    http://www.pnyx.com/fr_fr/sondage/433

    Les textes choisis sont retranscris, en illustration d'un sondage à mi-mandat sur le type de Société qui se construit depuis trente mois.

    Cette anthologie des valeurs de N Sarkozy est le premier volet d'une série de 5, traitant des autres grands thèmes de sa Présidence : les valeurs, les réformes, l'international,...

    Chaque volet est illustré d'une video. Les 5 peuvent aussi être visionnées sur YouTube, à la requête : Sarkozy Midterm

    Pour tous ceux qui veulent mieux cerner l'intrigante complexité du personnage que la majorité des français ont mis sur le trône élyséen, c'est à voir, à écouter surtout, absolument !

  36. Danièle Sala dit :

    Debout la gauche réveillez vous,il va falloir en mettre un coup! La gestapo dans mon quartier? Il fait tout pour nous pousser à bout! C'est monstrueux!

  37. Claude dit :

    @Descartes (83):

    "toute réflexion dans ce domaine est tout de suite cataloguée à droite."

    Et une confusion de plus à ton actif : tu as une fâcheuse tendance à considérer tes contradicteurs comme des gens gens violents alors que toi serait pondéré et responsable... Et qualifier de "réflexion" ce qui, aux yeux de la plupart des gens sensés apparait comme de la propagande est pour le moins osé.

  38. christine clement dit :

    Cela me donne, à moi aussi une effroyable "chair de poule".......
    Comment le Peuple français peut-il entendre, voir et accepter ce discours là et tout ce qui se met en place depuis l'élection de ce président d'une certaine "france"......
    Comment ne plus être impuissants (ou inconscients... ou laxistes....) face à ce qui se trame...?!?!

  39. Pulchérie D dit :

    @ Claude (89)

    Haute productivité = haut salaire = bonheur social, nous dit-on

    Mais quand haute productivité = nécessité de donner une durée de vie limitée au produit = accumulation des déchets;

    puis quand haute productivité = saturation du marché = mévente, que se passe-t-il ?

    Peut- être faudrait-il demander leur avis aux ouvriers de l'automobile, à Detroit ?

  40. l'Ours dit :

    Je me demande ce qu'il y a de plus déplorable, l'annonce de N.S. ou les futurs volontaires.

  41. Descartes dit :

    @Claude

    Sur ton message 84: Sois sérieux... avant de crier "faux et aberrant", lis avec attention ce que l'autre écrit. La définition de la productivité comme "la valeur produite en par une unité de travail" est parfaitement correcte (tu peux le formuler d'une autre façon en disant que c'est le quotient de la valeur produite par le travail utilisé). Et la productivité augmente effectivement... lorsque pour un temps donné on produit plus de valeur.

    Ton galimatias avec les "unités" ("unités de quoi, d'ailleurs ? De travail ? De valeur ?) essaye en fait de dire exactement la même chose, mais d'une manière bien plus maladroite...

    Sur ton message 86: Encore une fois, le débat implique qu'on fasse un minimum d'effort pour comprendre ce que l'autre dit. A supposer que "les ouvriers de PSA aient les plus bas salaires de la société française" (ce qui, personnellement, m'étonnerait beaucoup, mais enfin, j'imagine que tu as vérifié avant de l'écrire...), cela n'enlève rien à mon point, qui était une comparaison entre différents pays. Quand tu compares les salaires des travailleurs de PSA en France et en Inde, tu vois clairement la différence...

    Et enfin ton message 89. Tu écris: "tu as une fâcheuse tendance à considérer tes contradicteurs comme des gens gens violents alors que toi serait pondéré et responsable…". Le ton de tes différents messages montre que ma "tendance" est peut être "fâcheuse", mais pas vraiment injustifiée. Peut-être je changerais d'avis si tu prenais la peine d'essayer de comprendre ce que j'ai écrit avant de répondre, et que tu faisais preuve d'un petit peu moins d'aggrésivité.

    Avec mes plus cordiales et pondérées salutations...

  42. claude dit :

    La vaccination massive H1N1 ? Une explication originale.

    On ne va pas s'embêter pour quelques pauvres ! D'ailleurs, s'il y avait moins de pauvres, il y aurait moins de misère ! Ils ont une part de responsabilité.

  43. Descartes dit :

    @Pulchérie (message 91)

    J'avoue avoir du mal à suivre ton raisonnement. D'ou tu sorts qu'une haute productivité oblige à donner une vie limitée aux produits ? Pourquoi cela devrait "saturer le marché" ?

    Augmenter la productivité du travail, cela revient à augmenter une ressource: si j'augmente la productivité de 50%, cela veut dire que pour la même quantité de travail, je dispose du double de valeur produite. Mais c'est ensuite à la société (ou plutôt à la lutte de classes) de décider comment cette valeur doit être employée. Si je double la productivité du travail, cela veut dire que je peux réduire la durée du travail des gens de 50% sans toucher à leur salaire, par exemple...

    Franchement, je suis tout étonné des réactions que provoque ce débat sur la productivité. A priori, l'idée qu'avec le même effort on puisse produire plus devrait être considérée comme un progrès, puisque cela permet soit de réduire le temps de travail à richesse produite constante, soit d'augmenter la richesse à partager à temps de travail constant... On peut débattre longtemps sur les manières de partager le gâteau, mais le fait que le gâteau soit plus grand devrait toujours être considéré comme positif, non ?

  44. Louise dit :

    @Claude POST 72

    Je suis d’accord là tout de suite à propos des patchworks de mots, de phrases et tout ça.
    Là tout de suite, car en revenant sur le blog, je ne tiens pas à apporter plus de mots, de phrases qui apporteraient de la confusion.
    Et pardon si j’ai pu laisser entendre des choses injustes concernant ta posture. Ce n’est pas volontaire. Je pourrais m’en justifier mais ce n’est pas très important car je suis d’accord avec toi sur ce que tu dis qu’on apprend de l’autre.

    Je voulais juste dire que chacun suit son chemin, et dire par là que moi le mien. Et tant pis si ce chemin est semé d’embûches pas marrantes et qui paraissent stériles.

    Pour ma part, et j’en avais déjà parlé, je lis Jacques Généreux en ce moment et me pose des questions. Questions pratiques, de vocabulaire, de notions, et question plus larges.
    C’est mon chemin du moment.

    (émoticône sourire bienveillant)

  45. Pulchérie D dit :

    @ Claude (89)

    Dans le blog n° 28, « post 71 », le Monsieur qui se plaint d’être catalogué à droite, alors qu’il cite Marx autant que possible (j’ai entendu un détracteur de l’islam citer la …141e sourate, en lui donnant
    un sens très agressif pour nous autres européens de souche, alors qu’il n’existe que 113 sourates !),
    s’est trahi, ému par les éloges de Jennifer. Ne se tenant plus, comme le corbeau de la fable, il a lâché :
    « …les mécaniciens amateurs sont plus attirés par une 2CV que par une Ferrari. »
    « Le risque, c’est de croire qu’une 2CV, parce qu’elle est facile à réparer, a de meilleures performances qu’une Ferrari. Ce n’est pas le cas. »
    Voilà qui est typiquement bling-bling.
    Le mépris de la 2 CV !
    J’ai roulé 8 ans en 2 CV (de 1960 à 1968) ; la meilleure performance est son caractère économique ; en 8 ans, j’ai du faire remplacer les rotules de direction ; la consommation était aux environs de 7 litres. Elle atteignait le 110 en terrain plat. L’électronique était nulle et je m’en suis fort bien passée.
    Ce serait aujourd’hui la voiture idéale, ne pouvant dépasser le 110, facile à garer, ultra-simple. Après, pour faire la maline, j’ai acheté des voitures plus puissantes, dont 2 Mercédès ; ces dernières m’ont coûté à l’usage presque dix fois plus que ma deux bidets d’heureuse mémoire. Voilà ce qu’il faudrait recréer, comme voiture anti-bling-bling, à une époque d’austérité
    Tous les néocons ou aspirants à l’être que je connais, en ont plein le sac à bouffe, des Ferrari, comme avant 1940, les dandys à la Michel Déon admiraient les Bugatti (Un jeune homme vert).
    Bonne continuation, Claude.

  46. Claude dit :

    @Descartes (94):

    "Augmenter la productivité du travail, cela revient à augmenter une ressource: si j’augmente la productivité de 50%, cela veut dire que pour la même quantité de travail, je dispose du double de valeur produite. Mais c’est ensuite à la société (ou plutôt à la lutte de classes) de décider comment cette valeur doit être employée. Si je double la productivité du travail, cela veut dire que je peux réduire la durée du travail des gens de 50% sans toucher à leur salaire, par exemple…"

    Et pourquoi est-ce que ce n'est pas le cas, monsieur je sais tout ?

  47. langue-rouge dit :

    L'augmentation de la productivité n'est pas en soit un problème.

    La nécessité de donner une durée de vie limitée au produit, l'accumulation des déchets ou même la saturation du marché, cela vient d'abord de la logique de fonctionnement du capitalisme qui pousse à consommer, qui cherche non pas la satisfaction des besoins mais la maximisation du profit et cela quelqu'en soit le prix à payer.

    Mais il ne faut pas non plus oublier que l'augmentation de la productivité se fait parfois au prix de l'augmentation du stress au travail et de la détérioration des conditions de travail.


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