29nov 09
D imanche soir sur France inter, dans l’émission de Pierre Weill, "c'est demain la veille" j’ai évoqué un fait à propos du contenu du discours de Nicolas Sarkozy sur la sécurité en banlieue. Cela a fait figure de révélation. c'est ainsi en tous cas que l'a exprimé Jean-Marie Colombani présent sur le plateau. Je recommence donc ici, sur ce blog, pour que la nouvelle ne reste pas confinée. Comment se fait-il qu’aucun média ne l’ai relevé ? Peut être parce que Nicolas Sarkozy fait tellement de discours que leur contenu n’est plus étudié par personne. Nous allons voir combien de temps il faudra pour que le sujet que je soulève vienne en débat dans les médias. Je rappelle en résumé le contexte. Le 24 novembre Sarkozy s’est rendu à Bobigny, Epinay (93) et Le Perreux (94) annonçant que « ça va beaucoup bouger sur la sécurité » avec « un plan anti-drogue, un développement accru de la vidéosurveillance, et de nouveaux moyens d'enquête pour la police. » Etrange déjà de voir quelqu’un qui est déjà en première ligne de responsabilité sur la sécurité depuis plus de 7 ans, c'est à dire depuis son accession au ministère de l’intérieur en 2002, affirmer qu’il faut faire bouger beaucoup de chose dans son domaine d’action prioritaire. Notons le quand même. Mais une annonce qu’il a faite, énorme, est passée totalement inaperçue. Lisez cet extrait de son discours: « Des réservistes expérimentés seront recrutés comme délégués à la cohésion police-population. Ils s'appuieront sur des "volontaires citoyens de la police nationale", c'est à dire des habitants dont je veux engager le recrutement pour qu'ils s’impliquent dans la sécurité de leur propre quartier. » Il s’agit là du système expérimenté par Silvio Berlusconi en Italie et que l’on appelle « les chemises jaunes » du nom de la couleur de la chemise de ces miliciens. Ainsi Nicolas Sarkozy a l’ intention de créer des milices et personne ne dirait rien ? Avez-vous bien lu ? Dans votre quartier, certains habitants du quartier auront des fonctions de police, ce qui est déjà incroyable mais de surcroit ils auront ce pouvoir dans le quartier lui-même. Qui peut être d’accord avec ça ? Imaginez-vous concrètement ce que cela veut dire comme pouvoirs exorbitants accordés à ces personnes ? Il faut rapidement que nos parlementaires et nos élus locaux s’opposent à cette absurdité. Les milices locales sont la fin du maintien de l’ordre républicain. Aucune des imperfections et lacunes béantes de ce dernier ne justifie que l’on régresse à cette logique milicienne qui va déclencher des abus prévisibles et des inquisitions intolérables dans un pays libre.
Palestine : Les colons juifs attaquent un village palestinien en Cisjordanie
http://french.people.com.cn/International/6828666.html
@ Zeff 22 (post 201)
Ca fait 3 semaines que la FASE nous balade (réunions du 14/11 à St Brieuc, des 23 et 30/11 à Pontivy). Ils en arrivent à un point où ils amendent, par un texte de 3 pages présenté hier, leur propre texte initiale d'une demi page (un communiqué de presse) proposé 2 semaines plus tôt.
Désolé, mais on n'est pas des Bisounours.
Nous nous référons à des textes clairs : accord national du FdG du 28/10, déclaration d'Eric Coquerel des 06 et 09 Mars 2009 (cf. site du PG).
Les camarades communistes se sont prononcés très majoritairement pour une liste du FdG élargie au 1er tour avec le PS en Bretagne. Soit ! Nous prenons acte de la situation.
Lors de la réunion du 23/11 il y avait un accord, à l'exception de la GU, au sujet des amendements du NPA. Et encore, il ne s'agissait que d'un problème de forme. Hier, patatras, la GU et la FASE contestent non seulement le fonds mais la forme en déclarant même qu'ils ne pourraient pas s'opposer au financements des établissements scolaires privés, etc. car l'Etat les y contraindrait. Désolé mais les propositions FASE et GU hier soir, au PG on appelle ça des "compromis pourris".
Tout était prétexte à l'isolement du NPA.
Le PG avait été clair dès le début de la réunion en annonçant que plus de 90 % des militants de Bretagne s'était prononcés en faveur des 3 amendements du NPA. Dont acte.
Le PG a pris une position conforme au vote de ses militants exprimés la semaine dernière dans les différentes réunions de ses comités. Les partisans présents hier soir avaient un mandat explicite relatif à l'obtention d'un accord politique.
J'espère que, sur la base des propositions NPA - PG en Bretagne, les militants des autres organisations politiques en Bretagne se prononceront plutôt que de voir à certaines réunions uniquement des personnes qui ne représentent qu'elles-même et ne sont présentes que pour régler des comptes.
NB : Vous voyez souvent de nouvelles têtes représentant le PG parce que la participation à ce type de réunion contribue à la formation des militants. A partir du moment où les mandats sont explicites, ça roule.
"Viscosité : L’idée d’une taxe sur les transactions financières gagne du terrain - un prélèvement de 0.005% rapporterait 76 mlds USD (Bloomberg)" - En Anglais :
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601010&sid=atVAGbpceQ_g
Si Mazan était un acide il serait celui-ci :http://fr.wikipedia.org/wiki/Acide_sulfurique
Bretagne suite...
" Nous avons la volonté d’appliquer les points essentiels de notre programme, pas de faire le contraire de ce pourquoi nous sollicitons les suffrages des électeurs.
Pour nous, la possibilité de participer aux exécutifs régionaux dépendra donc des rapports de force politiques et sociaux qui conditionnent la politique qui pourrait y être réellement mise en œuvre.
C’est pourquoi nous refuserons de participer à un exécutif dominé par le PS ou Europe Ecologie qui mènerait une politique libérale conforme aux exigences du patronat et de l’Union Européenne.
Cette participation aux exécutifs devra être discutée, en fonction des résultats de la campagne et dans le respect de la diversité des participants. Une réunion de la direction collective de campagne et des différentes composantes fera, après le premier tour, l’analyse des résultats et des possibilités réelles d’agir dans l’exécutif. Notre participation éventuelle sera donc liée aux conditions qui la rendent possible "
Voila ce qu'a refusé la délégation NPA (suivie par la délégation PG).
Ces lignes parlent d'elles-mêmes !
Le NPA malgré ses effets de manche " unitaires" refuse quelque soit le rapport de force d'aller dans les exécutifs !
C'est son droit ! mais qu'il ne dise pas qu'il fait des concessions....unitaires
(la position du NPA n'est que le copie-collé inversé de la position de la direction du PCF qui est on y va toujours quelque soit le rapport de forces..) Etrange non mais que serait Laurel sans Hardy et Bush sans Ben Laden !
Quand au PG de Bretagne, sa décision opportuniste (surement préparée avec le NPA avant la réunion) aura du mal à tenir longtemps la route...Et comme disaient les camarades du NPA, il y a quelques semaines " Le PG en Bretagne combien de divisions,?" on peut répondre aujourd'hui pas beaucoup mais le petit plus pour arriver à 5%
Si c'est pas de la politique politicienne d'appareil ça !
@ zeff22 (post 201)
Il y a un problème de lecture sur ce blog. Je ne fais aucune analyse au sens où tu sembles l'entendre, à savoir quelle serait la part de responsabilité des uns et des autres par rapport à ce qui se passe en Bretagne. Mon intervention ne met ni en cause le NPA, ni le PG, ni la GU (que je considère pour le coup, pour parler analyse politique, comme étant le Commissaire Politique du PCF - en Bretagne la GU se comporte, rejoue exactement le scénario et le rôle qu'elle a tenue lors de l'accord national FdG vis à vis du NPA - mais je répète il ne s'agit pas de ça) et ça ne me pose aucun problème que tu aies raison sur la description chronologique des évènements et le recensement des forces politiques en Bretagne comme sur l'attitude du PG.
Où aurais-je dis que « La démarche unitaire » est fermée, étant entendu, que reproduisant le texte du NPA et du PG, je rapporte, c'est une lapalissade, le texte du NPA et du PG. Rien d'autre.
Seulement, à propos de lecture, je ne dis pas que je te ferais remarquer mais qu'on peut remarquer, il peut y en avoir 2 selon que l'on considère, qu'étant un texte signé NPA et PG, il n'engage que le NPA et le PG sur le point d'étape. Jusqu'à présent, les formules du type « Ils ont décidé de se revoir prochainement pour finaliser un accord, tout en continuant à vouloir une alliance large sur un programme de rupture clair », se résumait, dans les faits, à une formule diplomatique pour signifier la rupture. Mais là encore, ça ne me pose aucun problème d'avoir tort pour te donner raison.
L'essentiel, c'est ça : « maintenant il y aurait des désaccords politiques et programmatiques IMPORTANTS entre le PG et la Gauche Unitaire! Jusqu’où va aller cette mascarade électorale et du FdG ? »
J'ajoute accord ou pas accord avec la GU. Chaque partie le reconnaît. Ce n'est pas moi qui aies écrit le texte du NPA-PG ni fait le compte rendu du Comité de Châteaulin pour une Alternative au Capitalisme. Le paradoxe et les félicitations sur l'accord national du FdG, c'est sa vérité régionale qui en révèle toute la faiblesse et le niveau de décomposition politique.
Qui fera des concessions, des compromis, qui sera unitaire pour mille, ce n'est plus la question. Le FdG est REELLEMENT minée de l'intérieur. L'Accord National FdG, plus l'unité avec le NPA si elle se fait, ne règlera rien politiquement face à l'épreuve de la réalité et, je dirais, face à SA conception de politique spectacle qu'il donne à voir.
@ Zeff 22
C'est un peu court camarade. Tu omets un certain nombre d'autres passages des textes de la GU et de la FASE.
Qui peut croire un seul instant qu'en Bretagne JY Le Drian ne mènera pas "une politique libérale conforme aux exigences du patronat et de l’Union Européenne" ?
Au PG, désolé, mais on n'y croit pas, pas plus qu'au père Noël.
L'institut de Locarn ça te dit quelque chose, la fête "laïque" de la St Yves de Le Drian, etc.
Le PG a pris une position politique avec laquelle tu n'es pas d'accord. C'est ton droit. On n'est pas des girouettes.
Quand au reste de ton texte, on mettra ça sur le compte de l'émotion.
Le PG en Bretagne est si faible qu'on se demande vraiment pourquoi tu t'échines sur ce blog à démontrer que tu détiens LA vérité.
On va finir par croire que les vilains PG bretons ont poussé les gentils communistes à faire alliance avec Le Drian au 1er tour.
Pourquoi ne parles-tu pas de la réunion d'élaboration programmatique organisée par le PCF en Bretagne le 13/12/2009 à Rennes et à laquelle les camarades de la GU participeront avec le PS de Le Drian ?
C'est aussi une vérité.
Du compromis à la compromission... il n'y a qu'un pas que certains franchissent bien rapidement.
Annie @132, J'ai essayé de donner une définition de la productivité. @122 C'est la quantité de produit fabriqué sur une unité (de temps, de surface etc.). C'est pour cela que l'on remplace l'homme par la machine. Ensuite il y a l'interprétation que l'on fait..
Jennifer @143 L'Investissement en dollars ou Euros est fait,mais c'est le choix qui pose souci. On investit où c'est rentable, et cette recherche de rentabilité est cruciale pour la création de richesse. 1 € investi doit ramener 1,20 € avec un play back, retour sur investissement, le plus court possible.Car l'argent immobilisé coûte cher !
Descartes @177, je ne confond pas rentabilité et efficacité.Je portais une précision à ta réflexion sur l'économie publique et économie privée, dont les ratios de rentabilité ne sont pas les mêmes. Lorsque je parle dEducation, c'est de la Nationale dont je parle. L'autre est à l'évidence source de profit, d'intérêt privé et se gère comme une entreprise
Par exemple, concernant la recherche, il y a t il une différence de ratios de rentabilité suivant quelle soit privée ou publique ? Voila un vrai débat.
Les moyens de transports urbains, doivent ils engendrer un profit substantiel sous prétexte qu'il faille les rentabiliser ?
Et les logements sociaux, qui sont destinés aux plus nécessiteux,, doivent ils être rentabiliser comme les autres logements ?
Descartes @177 Concernant les prix du marché et cartels, c'est ce qui pose aussi problème. Car il y a trés souvent entente illicite entre producteurs. J'en veux pour preuve certains procès. Quant aux " capitaines " d'industrie, c'est au présent que je parle.J'ai vécu une expérience professionnelle sur la recherche d'augmentation du capital très édifiante..
En règle générale, en économie, il faut se référencer aux définitions et non à leurs interprétations.
La réflexion donc le débat d'idées doit avoir pour socle l'existant afin que l'on puisse porter des modifications significatives.
Pour revenir au Président de l'Equateur, c'est sûr, il n'a pas les moyens d'exploiter son pétrole. Et puis ce gisement fait peut être partie du grenier.Mais il est intéressant de voir comment il va s'en sortir. Va t il tomber aux mains des Chinois ? Le F M I est certainement entrain de faire pression, pour privatiser ses industries. Si j'avais du temps et de l'écoute, je pourrais parler d'expériences vécues en Afrique de l'Ouest, et en Egypte.....
Si je puis me permettre, dans cet espace de liberté, je réitère ma question : le socialisme est il une manière particulière de gérer le capitalisme ?
Bonjour à tous,
Bonjour Jennifer, 4 Août, et les anciens du blog de Jean-Luc Mélenchon, je profite d'un petit instant de libre pour poster ce petit Bonjour amical.
maxou.
Ps, je lis régulièrement vos posts.
maxou
@ Hold-up
Merci (c'est une formule employée à toutes les sauces ici) de me place dans le voisinage de Vénus
très bonne analyse:
http://www.legrandsoir.info/Le-renversement-de-la-place-de-la-victime-un-paradigme-de-la-modernite-Reseau-Voltaire.html
Mais qu'il est merveilleux, ce monde qu'on nous prépare !
Les salaires diminuent, mais grâce à la productivité qui augmente, les prix diminuent aussi.
Le luxe est à la portée du prolétaire.
Les téléphones portables sont moins chers, les podcasts itou, les DVD sont à la portée de toutes les bourses et les jeux électroniques aussi : la production en grande série fait crouler les prix.
Vive le capitalisme. Mea culpa ! mea culpa (non, le méat ne coule pas) Mea maxima culpa !
Hayek avait raison ! Vive les Chicago boys !
Quoi quoi ? Vous dites quoi, là-bas, au fond de la salle ?
Le pain augmente ! C’est à cause de l’augmentation du prix de la farine ! La recette est simple : augmentez la productivité dans le secteur minotier. Comment ? Ce sont les biocarburants qui monopolisent le blé ? Ah oui ! Il faut s’incliner devant les choses « bio ». Mais il y a les pommes de terre !
Ah ! Les patates augmentent aussi ! Augmentez donc la productivité du secteur créé par Parmentier !
Quoi ? Plus assez de terrains cultivables ? On ne déforeste plus, car il faut des puits à CO2.
Faut s’incliner.
Et si un cuistot de génie inventait une recette pour accomoder les milliers de portables au rebut, si un biologiste collait dans notre génome un gène induisant des enzymes qui nous permettraient de digérer les matières plastiques, hein !? Les merveilles de la biochimie sont inépuisables.
Je vais prendre un brevet pour l’idée de plasticase et monter une p’tite « spin-off » avec l’argent que des capitalistes intelligents (pléonasme !) mettront à ma disposition. Et Nokia pourra encore augmenter sa production pour fournir les restaurants.
Quelle merveille, ce monde néocapitaliste !
A Budd....
c'est bien connu, les nouveaux convertis sont toujours plus zélés pour bien montrer la sincérité de leur conversion récente (à l'anticapitalisme et à l'antilibéralisme..j'en oublie sans doute !)
idem pour les repentis....
et le PG en Bretagne est bien à gauche du NPA, c'est sur !
Sarko a fait croire que son ascencion au pouvoir est le fruit de sa personnalité, de son effort, acharnement, etc. Si bien ces caracteristiques existent, il est au pouvoir grace a un projet bien défini, par des gens qui veulent TOUT, sauf le bienetre des peuples. Et je ne parle pas de l'UMP. Derriere, il y a une force tres puissante, avec présence et interets globaux, et une agenda bien définie. La mise au pas des populations fait partie de ce projet. Sarko ne fait que le job qu'on lui a confié. Traitez-moi de conspirationiste si vous voulez, mais ce n'est pas un hasard s'il prend l'exemple du fils préferée de la Maffia, Berlusconi.
Un milicien, trois cameras de surveillance et une antenne relais dans chaque minaret. Et puis c'est tout !
Tiens....on n'a pas encore parlé des minarets par ici (sauf votre serviteur qui a pu voir in vivo une petite partie de la campagne suisse il y a 15 jours, je vous avais raconté l'alignement du PS suisse sur la finance). Le OUI suisse me rappelle les NON français et hollandais. Les "élites", les appels des églises et les sondages ont été bien (bip bip)!
"DÉCLARATION
Combattre les intégrismes
pour que l’islam trouve sa place
dans la République
30 novembre 2009
Le minaret est un alibi, le référendum en Suisse était un piège. Cela étant, il devrait déclencher une salutaire thérapie de choc parmi tous les responsables politiques d’Europe, de gauche et de droite.
Face à la crise économique et sociale d’ampleur mondiale, il y a deux attitudes possibles :
Soit on laisse faire la paupérisation sociale, morale et culturelle, en laissant pourrir les consciences, les mœurs, les modes de vie. C’est alors bingo pour l’extrême droite, les populismes, les xénophobes, les anti France et, d’une façon plus générale, tous ceux qui rejettent les valeurs universelles de l’humanisme.
Soit on estime qu’il est grand temps d’agir et de prendre la question à bras le corps en sortant des joutes et clivages partisans.
Ensemble, avec l’immense majorité des musulmans, nous agissons pour que l’islam devienne républiquement compatible, en combattant sans faiblesse la poussée intégriste.
Ensemble, nous condamnons les fondamentalistes qui instrumentalisent la deuxième religion de France pour jeter bas tout progrès de la civilisation, depuis la Renaissance et le siècle des Lumières.
C’est le sens profond de la mission parlementaire d’information sur la pratique du port du voile intégral : démasquer ces discours idéologiques dangereux, permettre à l’islam d’avoir droit de cité dans le respect des principes de la laïcité.
André GERIN "
@zeff22
D'abord répondre à un mensonge, le NPA 56 existe bel et bien au niveau militant (la LCR existait déjà localement) même si c'est le département de Bretagne ou le NPA est le moins présent. Ceci expliquant cela c'est aussi le seul département de Bretagne à droite.
Les scores dans le 56 aux européennes c'étaient 4.87 pour le NPA (4.51 pour le FdG) dont 8.12% dans la ville de Lanester une ville populaire (3ème ville du Morbihan avec 25000 habitant). Le NPA n'a donc pas besoin d'"acheter la marque" PG pour faire un score là-bas, au contraire même, il représente là-bas plus que le PG, le PCF et la GU ensemble. Le NPA par ailleurs c'est 5.4 % en Bretagne contre 5.02 pour le FdG et c'est plus de 400 adhérents (fourchette basse).
Ensuite, la GU là-bas c'est comme la GU au niveau national, ils sont ultra-sectaires contre le NPA par rancoeur certainement mais en plus ils jouent le rôle de chien de garde du PCF ce qui est pour le moins navrant. Les rapports de la GU avec le PG se sont dégradés d'ailleurs. Il fut un temps où la GU envisageait de rejoindre le PG.
Pour le reste, si tu veux diaboliser le NPA, pas la peine de faire semblant de rechercher l'unité. On peut avoir des désaccords mais ce n'est pas une raison d'être aussi agressif.
@216 Le monde qui se prépare c'est celui que tu as préparé. Si au lieu de rêverie sur le grand soir, "ils "avait eu le courage de prendre le pouvoir lorsqu'il était par terre, nous aurions gardé le rapport de force qui était alors le notre. Non, maintenant on rame pour essayer de sauver qqs acquis.
Actuellement le moment est propice à des changements, et bien non, on se regarde son nombril, et puis l'autre est peut être plus bronzé que le mien ! Et pendant ce temps mes copains vont au resto du coeur. Meme que ces malheureux vont faire confiance à cette droite, par ce que nous n'avons pas su leur parler.
Voila pourquoi j'en ai marre.
@carole G (198):
Merci d'avoir corrigé :D Voilà ce que c'est de ne pas se relire.
Pas d'accord avec Jean-Luc Mélenchon sur son approche de la campagne de vaccination française, donnée dimanche soir sur France Inter. Ce ne sont pas tellement les journalistes (qui sont avant tout des relais) mais de nombreux professionnels de santé, tout à fait compétents, qui ont remis en question la dangerosité du virus, la nécessité d'une vaccination générale, l'utilité du vaccin si le virus mute... Cf. par exemple:
http://martinwinckler.com/article.php3?id_article=975
Ce n'est pas déraisonnable que de s'inquiéter sur la façon dont a été traité depuis le début la crise du H1N1 et la manière dont les grands groupes pharmaceutiques ont été plutôt à la fête dans cette histoire.
Un point me semble important dans cette affaire: comment les français peuvent-ils avoir confiance dans une ministre de la santé qui a été vingt ans visiteuse de labo (donc lobbyiste de l'industrie pharmaceutique)? Ce serait comme faire confiance à un ministre de l'agriculture assurant de l'inocuité des OGM et ayant travaillé vingt ans chez Monsanto...
Il n'est pas déraisonnable de supposer que pour Bachelot l'intérêt général n'est pas nécessairement la priorité et que certains intérêts particuliers pourraient s'immiscer dans ses décisions. Ce type de doute n'aurait pas lieu d'être si le conflit d'intérêts ne semblait pas aussi manifeste: vingt ans visiteuse de labos puis ministre de la santé; y'a quand même moyen de paraître un peu plus honnête non?...
@Descartes (204):
"Ce paradoxe apparent tient au fait que le prix de certains biens, et notamment les biens technologiques, ont baissé considérablement en vingt ans. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les taux d’équipement des ménages…"
Le prix oui, mais le coût réel ? Et, estce que le taux d'équipement des ménages correspond à des besoins réels ou bien à des incitations à consommer ? autrement dit, qu'est-ce que tu définis comme un bien nécessaire aujourd'hui ?
On est là sur un autre débat, mais ce n'est que le prolongement de la question de base : produire plus (productivité) mais pour quoi faire (besoins à combler) ?
@Jean ai marre (#212)
Encore une fois, la question de la "rentabilité" est une question subjective, qui dépend des objectifs que se fixe l'investisseur. Si l'Etat met de l'argent dans le logement social, c'est qu'il s'attend à un retour: par exemple, de voir moins de personnes dans la rue. Ou de voir baisser la criminalité. Ou de prolonger l'espérance de vie de certaines populations. La "rentabilité" de l'investissement dans le logement social se mesure en comparant les montants investis aux objectifs atteints. Et on peut comparer la "rentabilité" de différents types d'investissement social.
L'investissement privé, en général, se pose comme objectif le retour financier (mais pas toujours: les fondations privées peuvent avoir des objectifs qui se rapprochent d'une vision publique). Je pense qu'on est tous d'accord sur le fait que les critères d'investissement de l'Etat ne sont pas nécessairement financiers. Mais cela ne veut pas dire que les investissements publics ne doivent pas être "rentables"....
@Claude (#225)
Là, tu quittes le terrain de l'économie pour rentrer dans celui de l'étique. Qui a la légitimité pour décider que tel ou tel bien est "nécessaire" et tel autre ne l'est pas ? En dehors de ce qu'on appelle les biens indispensables (ceux sans lesquels on ne peut vivre: eau, nourriture...), et encore, il faudrait voir en quelles quantités, il n'y a pas d'autre règle que le consensus social: L'énergie électrique, considérée "indispensable" aujourd'hui, n'existait même pas il y a un siècle et demi.
Le frigo, la machine à laver le linge, le lave vaisselle, téléphone portable... sont ils "nécessaires" ? Pourquoi seraient ils plus ou moins nécessaires que les biens culturels (livres, disques, spectacles), par exemple ? Qui décide ?
Cette question n'a pas de réponse évidente. Les systèmes où une minorité plus ou moins éclairée fait ce choix pour le reste ont montré leurs limites. Ceux ou chacun est libre du choix conduisent, on l'a vu aussi, à la société de consommation telle que nous la connaissons... Pas facile de trouver un voie moyenne...
Il est bien fait appel aux médecins militaires réservistes pour la campagne de vaccination, pourquoi ne serait-il pas pas appel à des policiers ou gendarmes réservistes volontaires pour concourir à la tranquillité dans nos quartiers.
Cessons de parlez de milices ou de chemises jaunes.
Jean Luc
ce n'est pas constructif comme réaction. La proposition devrait en appeler une autre.
J'avais un bon collègue berbère qui me racontait que lorsqu'un gamin faisait une connerie au bled, si le père n'était pas là, c'était l'oncle qui lui collait une taloche. Si l'oncle n'était pas là, c'était les voisins qui remettaient le gamin à sa place.
Que le quartier participe à sa propre tranquilité, peut-être pas dans le cadre d'une "milice" comme on pourrait l'entendre, mais en impliquant effectivement des volontaires d'une manière ou d'une autre, n'est peut-être pas une mauvaise idée en soi.
En effet, une espèce d'autorité parentale réinstaurée (parentale ou communautaire), passerait beaucoup mieux qu'une police détestée, accueillie à jets de pierres.
J'ai beau être anti-sarko, je trouve qu'il y a une idée à creuser et à améliorer, plutôt que de systématiquement condamner. C'est stérile. Le role de l'opposition n'est pas seulement de s'opposer, il est aussi de proposer.
Connaissez-vous les techniques de négociation en entreprise? Un "OUI, ET..." et très souvent beaucoup plus efficace qu'un "NON"
"OUI", la sécurité est un vrai problème dans ces quartiers, "ET" pour éviter que ces milices n'aient les effets pervers que nous avons connus en Italie ou qui ont conduit à leur interdiction...etc... nous proposons que.....etc..
Dernière chose, mais la plus importante, il faut impliquer les habitants dans la décision et la définition des modalités. Le parachutage de solution ne marche quasiment jamais, car il n'y a pas adhésion.
Les français en ont marre du combat politicien stérile gauche-droite. Nous voulons des solutions qui marchent, d'où qu'elles viennent. Utilisez vos cervelles à faire avancer le schmilblick, plutôt qu'à vous tirer dans les pattes sans arrêt.
Merci.
@226 Descartes. A mon avis, la rentabilité dans l'économie privée, n'est pas subjective, L'investisseur va chercher à récupérer un loyer et c'est ce retour qui permet de définir le taux de la rentabilité. Il s'agit bien de récupérer une rente sur de l'argent prêté. Si je puis me permettre, je ne formulerais pas ta dernière phrase comme tu l'as fait. Je dirais,
il est normal que pour certains investissements publics, le taux de rentabilité soit nul.
Concernant les biens technologiques, les prix ont baissé en partie à cause de leur mode et procédé de fabrication.
Ensuite le fait de les faire fabriquer dans des pays à faible valeur ajoutée (main d'oeuvre) a facilité la chose., on peut même ajouter l'effet de l'offre et de la demande.
@Pulcherie (#216)
Eh oui! Si tu le prends comme ça...Vive le capitalisme! Je sais que ce commentaire va me valoir quelques noms d'oiseau, mais j'en prends le risque.
Il faudrait un jour se demander pourquoi le discours misérabiliste de la gauche (celui que tu reprends dans ton message... ou bien s'agit-il d'ironie ?) ne passe pas dans l'opinion. On explique à longueur de journée que tout va mal, que tout se dégrade, qu'on est chaque jour plus pauvre, plus malade, plus malheureux... et on ne nous suit pas. Pourquoi ? Je te propose une explication: ce discours n'est pas suivi parce qu'il ne correspond pas à la réalité. Nos concitoyens au fonds constatent que tout ne va pas si mal. Que les jeunes d'aujourd'hui ont, en termes de niveau de vie, un niveau bien plus haut que nous au même âge. Que toute une série de choses qu'il y a trente ou quarante ans étaient inaccessibles au plus grand nombre (la voiture, l'ordinateur, les voyages...) le sont aujourd'hui. Ca c'est la réalité que nos concitoyens vivent. Et du coup, le discours misérabiliste sonne faux.
Oui, je sais: il y a des gens dans la misère. Il y a des gens qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Il y a des gens qui sont dans la rue. Tout cela est vrai. Mais ces gens sont loin d'être majoritaires. Il faut avoir le courage de regarder les faits en face: lorsqu'on regarde les grands indicateurs statistiques et démographiques, on constate sur les vingt ou trente dernières années des améliorations considérables. Regardez la mortalité infantile. Regardez l'espérance de vie à la naissance. Si tout va si mal qu'on le dit, comment expliquer que ces indicateurs s'améliorent régulièrement d'année en année ?
Tout cela ne dédouane pas le capitalisme. L'injustice de base, l'exploitation, celle qui voit le capitaliste emporter une partie de la valeur produite par le travail, demeure. Mais si le capitalisme arrive à survivre, s'il n'a pas été emporté par une révolution, c'est parce qu'il associe une capacité énorme à accroitre la production (et la productivité) avec une intelligence qui lui fait partager sa richesse avec les exploités, du moins le minimum nécessaire pour apparaître comme le moins mauvais des systèmes. Et si l'on veut combattre le capitalisme, il faut prendre en compte ce fait.
Je crois qu'il n'est pas inutile de citer ici Marx et Engels ("Manifeste du Parti Communiste):
"La bourgeoisie a révélé comment la brutale manifestation de la force au moyen âge, si admirée de la réaction, trouva son complément naturel dans la paresse la plus crasse. C'est elle qui, la première, a fait voir ce dont est capable l'activité humaine. Elle a créé de tout autres merveilles que les pyramides d'Egypte, les aqueducs romains, les cathédrales gothiques; elle a mené à bien de tout autres expéditions que les invasions et les croisades (...).
La bourgeoisie, au cours de sa domination de classe à peine séculaire, a créé des forces productives plus nombreuses; et plus colossales que l'avaient fait toutes les générations passées prises ensemble. La domestication des forces de la nature, les machines, l'application de la chimie à l'industrie et à l'agriculture, la navigation à vapeur, les chemins de fer, les télégraphes électriques, le défrichement de continents entiers, la régularisation des fleuves, des populations entières jaillies du sol - quel siècle antérieur aurait soupçonné que de pareilles forces productives dorment au sein du travail social ?".
Et Marx n'avait encore rien vu... que dirait-il aujourd'hui, s'il voyait les outils dont l'homme dispose ?
Faut quitter les raisonnements binaires. Le capitalisme n'est ni le bien ni le mal absolu. C'est une étape du développement de l'humanité. Proposer une alternative au capitalisme nécessite de concevoir une société capable de développer les forces productives plus et mieux que ne le fait le capitalisme. Mais ça ne sert à rien de peindre du capitalisme une image misérabiliste qui ne correspond pas à la réalité que vivent les gens. Le PCF de la grande époque avait très bien compris qu'on ne devient pas un parti de masse en pleurnichant sur la misère d'aujourd'hui, mais qu'il faut au contraire ouvrir des fenêtres sur des "lendemains qui chantent"...
//Carole G post 200
A propos de pétitions: concernant les sans-papiers justement
et puisque Jean-Luc Mélenchon l'original réagit au mouvement de grève actuel des
sans papiers du monde du travail.
Oui elles sont utiles et avec elles les mobilisations,
comités de soutien. J'avais envie de vous faire part
d'une mobilisation en particulier pour donner un exemple.
Et puis je me suis ravisée car je ne veux pas exposer inutilement
cette personne pour qui ça c'est bien fin. Ne pas l'exposer,
pas par rapport à sa situation administrative qui est résolue,
(enfin provisoirement/études), mais parce que je ne voulais
pas exposer inutilement les raisons pour lesquelles
elle a été expulsée car ces raisons ont à voir avec une interpellation policière
et que au jugé, à la louche, les internautes que nous sommes
qui ne connaissons rien des détails de cette interpellation,
"aurions pu" être tenté de la juger arbitrairement.
Ce qui m’a valu toutes les peines du monde de convaincre
des personnes de mon entourage de signer la pétition.
Cet exemple pour dire l'importance de défendre les droits des sans-papiers.
Et puis cette personne, bien que son site n’ai pas été clôturé, souhaite tourner la page.
Contrairement aux grévistes qui manifestent publiquement et à ceux qui l'ont souhaité.
Et parce qu'il s'agit bien du respect des droits de la personne humaine
dans les convictions qui nous animent ici, je renvoie au site d'Resf,
qui fait état des pétitions en cours, des pétitions fermées et de celles qui
ont abouti (sachant qu'une pétition n'est que la surface émergée d'un iceberg
de mobilisation de fourmi).
Pétitions fermées contenant
celles qui ont abouti.
<a http://www.educationsansfrontieres.org/petitions Pétitions individuelles.
<a href="http://www.educationsansfrontieres.org/rubrique209.ht Pétitions à portée
générale.
Oups!
<a href="
bon je suis fâchée avec les liens. Vous verrez ça sur resf dans le menu déroulant.
@Jean ai marre (#227)
Même en secteur privé, la rentabilité peut être une notion subjective. Prend par exemple une fondation charitable privée qui construit un foyer de jeunes travailleurs. Crois-tu que son objectif soit de "récupérer un loyer" ? Pas vraiment: une telle fondation mesurera la "rentabilité" de son investissement en fonction de ses objectifs: par exemple, le nombre de jeunes âmes sauvées du vice...
Pour ce qui concerne ton idée selon laquelle "il est normal que pour certains investissements publics, le taux de rentabilité soit nul", je crois que c'est une idée très dangereuse, et qu'il faut la combattre avec la dernière énergie. Elle semble poser en principe le fait qu'on peut dépenser de l'argent public sans attendre aucun résultat, sans avoir aucun objectif. Si tu remplaces "rentabilité" par "rentabilité financière", alors je serais d'accord avec toi. Mais je pense que toute dépense d'argent public doit être faite dans un but, et que c'est en rapportant le résultat obtenu aux moyens investis qu'on trouve la "rentabilité". Si la rentabilité est "nulle", cela veut dire que les moyens ont été dépensés en pure perte... est-ce acceptable ?
Concernant ton deuxième point, je suis d'accord. Mais il n'en reste pas moins que, quelque soit la raison pour la baisse des prix, celle-ci a pour effet de rendre ces biens plus accessibles, et donc d'augmenter la valeur du SMIC, même si sa valeur monétaire reste constante.
@ propos du vaccin
on peut peut-être faire la part entre le fait que l'industrie pharmaceutique va en retirer
quelque chose, mais c'est le cas aussi pour d'autres médicaments qui ne nous
sont pas moins utiles,
et celui d'une épidémie où il est de la responsabilité du ministre de la santé
d'organiser la vaccination, même si ce vaccin n'est pas l'absolue garantie
de ne pas tomber malade.
Par ailleurs, à propos des éventuels effets non souhaités du vaccin, d'après ce que
j'ai compris, le virus lui-même de la grippe peut activer la même pathologie.
Et enfin, c'est l'occasion pour le gouvernement de faire l'expérience de son appareil
de santé et de prendre conscience qu'on ne sait plus s'en servir.
Et enfin, c'est l'occasion pour nous de dénoncer une fois de plus l'incompatibilité
qui existe entre une politique de service public au rabais avec la sauvegarde de l'intérêt
général. Et donc de réviser la politique fiscale.
@Descartes (226):
J'ai une autre vision du logement social, disons "cynique" : il s'agit à la base de loger à moindre coût les salariés dont avaient besoin les employeurs et ce, au frais de la collectivité. Au début du siècle, les patrons de mines ont été parmi les premiers à construire des logements pour avoir leur salariés à portée de main, disponibles et corvéables à merci : difficile de se révolter contre ses conditions de travail lorsqu'on risque de perdre, en sus de son travail, son logement. Les HLM sont financés en partie par le 1% patronal (qui fait moins de 1% soit dit en passant) et ce n'est nullement un hasard : ils ont des "quotas" de logements réservés à leurs salariés propres en retour.
Certes les patrons auraient pu laisser perdurer les garnis et autres bidonvilles (les derniers ont été rasés dans les années 70, officiellement - si on se balade du côté de Montreuil ou de Romainville, il en existe encore le long de la A86) mais la productivité de leurs salariés aurait-elle été la même ?
lorsque tu avance "cela ne veut pas dire que les investissements publics ne doivent pas être « rentables »…." pourrais-tu citer des exemples probants ? Non que je ne te crois pas mais, en règle générale, j'ai l'impression que nous ne sommes pas du tout sur le même registre de discours : tu es très théorique dans ce que tu avances alors que nous on te répond sur du concret. N'est-ce pas ce que tu reproche aux économistes et politiciens de gauche : en rester au discours généraux ? :D
Non, ce n'est pas de l'éthique qui "se donne pour but d'indiquer comment les êtres humains doivent se comporter, agir et être, entre eux et envers ce qui les entoure." (définition : wikipedia). Il s'agit de savoir comment sont "fabriqués" nos besoins. Je ne nierai pas les bienfaits d'une machine à laver par exemple, mais il y a 20 ans, on fabriquait des machines à laver dont la durée de vie (MTBF) était au moins d'une dizaine d'année. Aujourd'hui, cette durée de vie excède très rarement les 4 ans. Pourquoi ? Les gains de productivité seraient-ils nuisibles à la longévité des produits ? (indice : j'ai déjà répondu il y a quelques temps à cette question, sur un autre billet de Jean-Luc Mélenchon ;)
Juste un mot pour l'électricité "indispensable" : 1 milliard et demi d'habitants de la planète vivent dans le noir, 1 milliard meurent de faim et 2 milliards sont soumis au stress hydrique. Débattre des besoins fondamentaux, c'est aussi prendre cela en compte et non se contenter de se regarder dans la glace en se demandant si on change sa TV TNT qui a 2 ans contre une TV plasma HD 1020p qui sera démodée dans 6 mois !
@ Descartes
C'est marrant comme mon dernier post fait dialoguer le tien.
Quand tu dis qu'on ne peut dépenser de l'argent public sans attendre aucun résultat,
sans avoir aucun objectif", automatiquement je sépare le résultat de l'objectif, qui ne sont pas la
même chose, et du coup je parlerais d'accepter de n'"avoir" aucun résultat, et même si on a des objectifs,
et d'avoir des objectis, même si le résultat n'est pas là, dans la mesure où on ne peut pas
tout mesurer en terme de résultat et dans la mesure où dans les faits, le même accès à
un service ne produira pas les mêmes choses parce que l'efficience des choses nous
échappent, dans le temps par exemple. Quand on investit dans l'éducation, on investit
même si on ne maîtrise pas tous les paramètres qui permettent à un élève de se saisir
de ce qui lui est donné, même et surtout car l'éducation ce n'est pas modéliser un élève
qui devient objet de besoins industriels, mais de permettre à l'élève d'être donné à lui même...
Si tu t'appelles Descartes, ça devrait t'interpeller.
Maintenant, je n'ai pas suivi le reste de votre conversation et je ne dis rien de plus
que ce que je viens de dire.
@mcarre1 (228):
"En effet, une espèce d’autorité parentale réinstaurée (parentale ou communautaire), passerait beaucoup mieux qu’une police détestée, accueillie à jets de pierres."
Si problème d'autorité parentale il y a, est-ce à la police de le régler ? Ne faudrait-il pas plutôt ds'interroger sur les causes plutôt que de lutter par la répression contre les effets d'une politique qui depuis 50 ans s'acharne à détruire toute idée de collectivité et de solidarité, fut-elle familiale ? Au nom de l'individualisme et de la liberté, on a poussé les femmes à travailler, les jeunes à s'émanciper... L'idée est belle en soi, mais aucun garde-fou, aucun contrefeu n'a été mis en place pour empêcher une déliquescence qui était pourtant évitable.
Entre 1986 et 1988, j'ai participé à plusieurs colloques sur "le lien social". La question qui revenait sans arrêt ? "Comment recréer du lien social dans nos société". force est de constater que 20 après, loin d'être résolu, le problème s'est amplifié. Aujourd'hui, ce n'est plus d'autorité parentale qu'il est question mais de la légitimité de l'autorité.
Comment peut-on reprocher à des parents qui partent au boulot à 6H du matin et qui reviennent à 22/23H de laisser traîner leurs enfants dans la rue, lorsqu'ils ont "la chance" d'avoir un bouylot tous les 2 ? Comment reprocher à des gamins qui vivent dans des cités où la plupart de ceux qu'ils cotoient sont au chômage ou vivent des minimas sociaux de refuser l'avenir de m**** qui leur est promis ? alors, on sort les képis, les karchers et on arrose le tout, histoire d'avoir les "bonnes gens" de son côté mais qu'a-t-on réglé en définitive ? Le sort des chômeurs perpétuels en est-il résolu pour autant ?
Pour faire le lien de ma conversation avec Descartes, la productivité et le "toujours plus" de nos sociétés qui va de pair avec les licenciements massifs peut-il engendrer autre chose que la misère pour ceux, toujours plus nombreux qui y laissent leur emploi ? La peur d'être déclassé (pour prendre le dernier sujet à la mode en sociologie) peut-elle engendrer autre chose que des phénomènes de rejet de toute cette frange de la population déjà exclue, déclassée avant même d'avoir eu l'occasion de travailler ?
@Descartes (230):
"Nos concitoyens au fonds constatent que tout ne va pas si mal. Que les jeunes d’aujourd’hui ont, en termes de niveau de vie, un niveau bien plus haut que nous au même âge. Que toute une série de choses qu’il y a trente ou quarante ans étaient inaccessibles au plus grand nombre (la voiture, l’ordinateur, les voyages…) le sont aujourd’hui. Ca c’est la réalité que nos concitoyens vivent. Et du coup, le discours misérabiliste sonne faux."
Dis-moi, tu n'aurais pas tendance à confondre niveau de vie réel et "bling bling" ? A quoi sert d'avoir un portable ou un ordinateur lorsqu'on a pas de quoi bouffer tous les jours ? Oui, les jeunes ont tous leur portable... pour faire comme les copains ! Tu crois qu'ils se l'achètent comment ? Soit il est payé sur l'argent de papa/maman, soit ils s'endettent (ce qui renvoie à papa/maman qui sont souvent endettés aussi pour que leurs gamins ne "manquent de rien"), soit ils le volent... Leur niveau de vie apparent est plus élevé que le notre à leur âge... Mais, si on soulève le tapis, y'a quoi ? La crise des subprimes elle sort d'où à ton avis ? Là aussi, à leur âge on n'avait pas notre maison, notre voiture, nos biens de consommation, mais on n'avait pas non plus un taux d'endettement tel que notre vie ne suffirait pas à rembourser tous nos prêts.
@Claude (#237)
Ta vision "cynique" n'est pas incompatible avec la mienne... La différence est que tu as une vision "machiavélique" de l'histoire: les grands patrons se sont réunis dans un lieu secret et ils ont décidé que les ouvriers dont ils avaient besoin seraient logés aux frais de la collectivité. Je crois que l'affaire est plus complexe, et fait intervenir bien plus d'acteurs. Dans le cas du logement social, les patrons avaient intérêt à stabiliser leur main d'oeuvre et à améliorer ses conditions de vie pour des questions de productivité. Mais il y eut aussi des fonctionnaires (et des philantropes) pour qui finir avec les taudis était une question de principe. Il y eut aussi des élus locaux qui voyaient dans le logement social une manière d'améliorer le climat dans leur ville. Et il y eut enfin les luttes des mal-logés eux mêmes. C'est la conjonction de tous ces éléments qui explique le développement du logement social.
Je ne suis pas sur d'avoir compris ta deuxième question. Tu me demandes des exemples d'investissement public "rentable" ? Si tu parles de rentabilité financière, le premier exemple qui me vient à l'esprit est celui du plan électronucléaire décidé par Messmer en 1974. Si tu veux un exemple de "rentabilité" en général, j'aurais tendance à te proposer la scolarisation lancée par la III République... un investissement dont les retours en termes d'amélioration de la qualité de la main d'oeuvre, de stabilisation de la société et même (c'est triste à dire) de Défense nationale ont dépassé toutes les espérances...
Peut-être vaudrait-il mieux donner des exemples d'investissement public non rentable: la réduction de la TVA sur la restauration est un bon exemple. On a dépensé (ou pour être précis, on n'a pas perçu) quelques milliards sans effet économique tangible.
Pour ce qui concerne l'étique, regarde ta propre définition: "se donne pour but d’indiquer comment les êtres humains doivent se comporter, agir et être, entre eux et envers ce qui les entoure". Est-ce que nos habitudes de consommation ne font pas partie de nos rapports "avec ce qui nous entoure" ? ;-)... Quoi qu'il en soit, avant de te poser la question de savoir "comment sont fabriqués nos besoins", il reste à démontrer qu'ils sont "fabriqués" tout court... et ce n'est pas une démonstration évidente. Je crois aussi que tu fais erreur lorsque tu compares le MTBF d'une machine d'aujourd'hui avec celui des machines d'hier. J'ai entendu cet argument un million de fois, et jamais personne n'a été foutu de me proposer une comparaison avec chiffres à l'appui. Mon expérience personnelle (qu'il est toujours risqué de généraliser, je sais...) dirait plutôt l'inverse: quand j'étais gosse, ma mère faisait venir le technicien pour réparer la machine à laver une fois par mois, à peu près. Il est vrai qu'aujourd'hui il est meilleur marché de remplacer la machine que de la faire réparer, mais a) le MTBF est très largement supérieur à ce qu'il était hier (faut pas confondre MTBF et vie utile) et b) si tu fais réparer quand même, une machine aujourd'hui durerait je pense plus qu'hier... Même chose avec les voitures: le temps moyen entre l'achat et la première panne est aujourd'hui de plusieurs années... ce n'était pas le cas du temps de la Ford T!
En fait, je crois que lorsqu'on fait cette comparaison, on confond des choses différentes: hier on réparait la machine qui tombait en panne, aujourd'hui on la remplace. Non pas parce que la machine d'hier était plus "durable", mais parce qu'hier il était beaucoup plus cher de la remplacer que de la réparer. Aujourd'hui il est moins cher de remplacer que de réparer, et c'est pour cela que la "durée de vie moyenne" se réduit. C'est là encore un effet de productivité: alors que la productivité du travail a augmenté énormément dans la fabrication des machines, la réparation nécessite toujours autant de travail qu'il y a cinquante ans...
J'ai longtemps bossé dans l'industrie, et je peux t'assurer que l'idée que les fabricants réduisent exprès la durée de vie de leurs produits dans une volonté machiavélique de vendre plus est le produit de l'imagination paranoïaque de certains. Ce qui arrive, oui, c'est qu'on cherche à adapter la durée de vie d'un produit à son utilisation. A quoi bon fabriquer des ordinateurs qui durent 50 ans alors qu'on sait que dans 5 ans il sera totalement dépassé et mis à la poubelle, qu'il marche ou pas ?
Sur l'électricité "indispensable": ton commentaire apporte en fait de l'eau à mon moulin. Mon point était, si tu te souviens bien, que ce qui était considéré "indispensable" à un moment pouvait ne pas l'être à un autre. Tu montres avec ton exemple que ce qui est considéré "indispensable" chez nous ne l'est pas ailleurs. En d'autres terme, que le caractère "indispensable" d'un bien est non seulement subjectif dans le temps, mais aussi dans l'espace!
En tout cas, tu sembles penser qu'au contraire les "besoins fondamentaux" peuvent tre définis de manière objective. Pourrais-tu m'expliquer quelle est la règle qui permet de décider si quelque chose est nécessaire ou au contraire superflue ?
@235 Descartes.Dans l'explication de la rentabilité, j'ai le sentiment que tu confonds rentabilité, la rente,en tant que revenu monétaire qui est recherché par les actionnaires et la satisfaction d'un " besoin nécessaire ".Dans mon exemple sur les transports urbains, il n'est pas dangereux que le citoyen aille à son travail gratuitement. De laisser un bureau de poste ouvert alors que les quotas de fréquentation ne sont pas atteints. Et oui, " on " perd de l'argent, ou encore on peut considérer, vu par certains, que c'est un manque à gagner. Mais l'angle d'approche de ce type d'investissement, est donné par le besoin et sa nécessité. C'est une façon de voir les choses.
Concernant les fondations, elles ne mesurent pas la rentabilité en terme de rente sonnante, mais en "bilantant "leur action en terme d'aide et de participation. Rassures toi elles sont dédommagées fiscalement !
Salut Maxou ! :-)
@ Claude (#240)
Boooooordeeeeel ! Oups, pardon...!
Tu écris: "A quoi ca sert d'avoir un portable ou un ordinateur lorsqu'on n'a pas de quoi bouffer tous les jours ?" Mais franchement, quel pourcentage de notre brillante jeunesse "n'a pas de quoi bouffer tous les jours" ? Et comment tu expliques qu'alors que nos jeunes "n'ont pas de quoi bouffer tous les jours", leur espérance de vie continue à croitre année après année ?
Moi je regarde les faits: quand je compare les biens qu'ont les jeunes d'aujourd'hui avec ceux de ma génération, et bien il y a pas photo. Ce que tu admets d'ailleurs lorsque tu écris que "leur niveau de vie apparent est plus élevé". Après, si "on soulève le tapis"... il faut aussi "soulever le tapis" des générations d'hier. On oublie un peu vite que toutes les générations nées avant 1945 ont eu la perspective d'aller à la guerre (1870, 1914, 1939, 1956), ce qui en termes de stress vaut bien la possibilité d'être viré de son boulot. Que le recours à l'endettement et au Mont de Piété n'a pas commencé avec cette génération. Qu'hier, loin d'avoir recours à "maman/papa" il fallait les entretenir dans leurs vieux jours, parce que les retraites étaient misérables (quant elles existaient...). Qu'on commençait souvent à travailler avant 16 ans. Et ne parlons pas des maladies infectieuses ou invalidantes aujourd'hui disparues... Non, franchement, il faudrait se lever de bonne heure pour démontrer que la jeunesse d'aujourd'hui a la vie plus dure que celle des générations qui lui ont précédé...
Enfin, pour ce qui concerne le taux d'endettement, encore une fois ceux qui "ont un taux d'endettement tel que leur vie ne suffirait pas à rembourser tous nos prêts" sont une infime minorité. Dans les faits, le taux d'endettement moyen en France est négatif (les gens ont tendance plutôt à faire des économies que des dettes). On n'est pas aux Etats-Unis...
Si tu me permets un instant, je trouve bizarre ta conception de l'endettement. Tu sembles croire que le fait d'être endetté est "mauvais". Mais ce n'est pas le cas: si j'emprunte 1 M€ pour m'acheter une superbe maison, cela veut dire deux choses: d'une part, que mon banquier a confiance dans mon avenir, puisqu'il pense que je pourrai le rembourser, et d'autre part, que je peux vivre dans une superbe maison. Un fort endettement est toujours une preuve de confiance dans l'avenir: si le banquier me prête, c'est qu'il parie sur le fait que demain je pourrai rembourser. L'épargne, au contraire, montre la méfiance dans l'avenir: si j'épargne, c'est que je crains d'avoir besoin de fonds demain. Le problème des jeunes en France n'est pas qu'ils soient endettés, c'est au contraire qu'ils n'arrivent pas à trouver du crédit...
bonjour Claude et merci d'avoir lu mon commentaire.
Nous sommes d'accord, la police ne peut pas remplacer l'autorité parentale.
Alors ces parents? Sont-ils au boulot ou sont-ils pour la plupart au chômage? Il n'est pas nécessaire qu'ils soient tous présents.
Le lien social est effectivement mis à mal par notre changement de société: grosses concentrations urbaines, éclatement de la famille. J'ai la chance d'habiter dans un "village" au coeur d'une ville. Les gens s'y parlent, se connaissent.
J'ai entendu dire que cela avait existé dans certaines barres HLM. Des volontaires pourraient aider à développer ce lien; il n'est pas forcément question de ne jouer qu'un role d'autorité.
La précarité et la rareté du travail, mais aussi la complexité technologique et administrative, je trouve que la vie est plus difficile qu'il y a 30 ans, et bien sûr c'est encore plus dur pour certains. Je n'ai pas de réponse, mais si l'on peut trouver des explications, on ne peut pas trouver d'excuse à la violence. Chaque individu a le choix de son comportement.
Je connais quelques RMIstes. Ils vivent dans la misère mais restent aimables. Les "quartiers" ne sont pas plus mal lotis que ces RMIstes. Il y a des écoles, il y a des allocations. Peut-être qu'un certain état d'esprit et l'effet de masse fait le reste. On ne peut pas exiger d'être accepté. Ca demande des efforts, parfois beaucoup et longtemps.
A ce propos, je suis tombé par hasard sur les paroles de Kery James "Banlieusards". Que ça fait plaisir d'entendre prôner l'effort et le courage au lieu des sempiternelles paroles de haine de tant d'autres rapeurs.
J'espère qu'il fera des émules.
Cordialement,
@Descartes/Claude
si Descartes veut vraiment nous faire un cours d'économie - assez classique et peu novateur-il devrait arrêter de nous bassiner avec ses pseudo-choix impossible à faire, style quel bien est nécessaire ou superflu? Les économistes ont trouvé des moyens pour mesurer, tout en continuant à perfectionner leur instruments, voire citation plus bas.
"Les débats sur l’évolution du pouvoir d’achat ont, enfin, introduit une autre
dimension : celle des dépenses « contraintes ».
Dans les dépenses des ménages, celles résultant d’engagement
contractuel prennent un poids croissant. Il s’agit tout d’abord de dépenses faisant
partie de la consommation (logement, énergie, services de téléphonie, assurances,
services financiers, etc.) qui représenteraient en 2002, selon l’INSEE, entre 31 % et
37 % des dépenses de consommation des ménages.
Il s’agit aussi de dépenses non reprises dans la consommation (comme, par
exemple, le remboursement des emprunts). En tenant compte de ces dernières,
près de la moitié des dépenses des ménages seraient contraintes (CNIS, 2006a). "
Mais en s'en fout, c'est qui nous intéresse est comment combattre l'injustice sociale et la distorsion des revenus toujours grandissante. Et cela n'a rien à voir avec du misérabilisme de gauche, je ne sais pas où tu vis, va voir le secoursPop de ton coin, ils t'expliqueront la courbe vertigineuse de gens qui viennent les voir. et pour rester dans ta logique : c'est une excellente chose pour quelques chômeurs qui trouvent ainsi un petit boulot (rémunéré) pour bien secourir les copains
j'en profite pour saluer Maxou (tu écris ton blog?) qui ne doit pas beaucoup aimer ce charabia.
@Descartes (241):
"i tu fais réparer quand même, une machine aujourd’hui durerait je pense plus qu’hier… Même chose avec les voitures: le temps moyen entre l’achat et la première panne est aujourd’hui de plusieurs années… ce n’était pas le cas du temps de la Ford T!"
"A quoi bon fabriquer des ordinateurs qui durent 50 ans alors qu’on sait que dans 5 ans il sera totalement dépassé et mis à la poubelle, qu’il marche ou pas ?"
A quoi bon investir dans du photovoltaïque (durée de vie : 10 ans) alors qu'on a nos bonnes vieilles centrales nucléaires (durée de vie : 40 ans) ? A quoi bon acheter une machine à laver qui tombera en panne dans 3 mois ? Et pour ton information personnelle, je te signale que mon plus vieil ordinateur en fonctionnement a 17 ans et il me sert tous les jours, 24/24, 365/365 : c'est mon proxy/firewall/serveur web/ftp et quelques autres bricoles encore. Il va très bien merci et je n'ai besoin de personne pour le réparer !
"Sur l’électricité « indispensable »: ton commentaire apporte en fait de l’eau à mon moulin. Mon point était, si tu te souviens bien, que ce qui était considéré « indispensable » à un moment pouvait ne pas l’être à un autre. Tu montres avec ton exemple que ce qui est considéré « indispensable » chez nous ne l’est pas ailleurs. En d’autres terme, que le caractère « indispensable » d’un bien est non seulement subjectif dans le temps, mais aussi dans l’espace!"
Tu le penses vraiment ? Parce qu'il faudrait peut-être arrêter de se foutre de la gueule du monde : ceux qui crèvent de faim ont fait un choix d'après toi et ceux qui n'ont pas d'électricité c'est parce qu'ils l'ont choisi ? Tu sors d'où toi ?
Y'a pas comme une contradiction là ? Et, je passe sur les paronïaques qui sont persuadés que l'on réduit "volontairement" la durée de vie du matériel, puisque tu le dis toi-même : à quoi bon faire du solide qui sera dépassé dans 6 mois ! A part ça, ce n'est pas volontaire, c'est un hasard dû à la productivité et l'incapacité des réparateurs à être productifs ? Réparateurs = gros feignants !
@Descartes (241): Je reposte mon message 247 : inversion bizarre qui rend le message quelque peu confus.
« i tu fais réparer quand même, une machine aujourd’hui durerait je pense plus qu’hier… Même chose avec les voitures: le temps moyen entre l’achat et la première panne est aujourd’hui de plusieurs années… ce n’était pas le cas du temps de la Ford T! »
« A quoi bon fabriquer des ordinateurs qui durent 50 ans alors qu’on sait que dans 5 ans il sera totalement dépassé et mis à la poubelle, qu’il marche ou pas ? »
Y’a pas comme une contradiction là ? Et, je passe sur les paronïaques qui sont persuadés que l’on réduit « volontairement » la durée de vie du matériel, puisque tu le dis toi-même : à quoi bon faire du solide qui sera dépassé dans 6 mois ! A part ça, ce n’est pas volontaire, c’est un hasard dû à la productivité et l’incapacité des réparateurs à être productifs ? Réparateurs = gros feignants !
A quoi bon investir dans du photovoltaïque (durée de vie : 10 ans) alors qu’on a nos bonnes vieilles centrales nucléaires (durée de vie : 40 ans) ? A quoi bon acheter une machine à laver qui tombera en panne dans 3 mois ? Et pour ton information personnelle, je te signale que mon plus vieil ordinateur en fonctionnement a 17 ans et il me sert tous les jours, 24/24, 365/365 : c’est mon proxy/firewall/serveur web/ftp et quelques autres bricoles encore. Il va très bien merci et je n’ai besoin de personne pour le réparer !
« Sur l’électricité « indispensable »: ton commentaire apporte en fait de l’eau à mon moulin. Mon point était, si tu te souviens bien, que ce qui était considéré « indispensable » à un moment pouvait ne pas l’être à un autre. Tu montres avec ton exemple que ce qui est considéré « indispensable » chez nous ne l’est pas ailleurs. En d’autres terme, que le caractère « indispensable » d’un bien est non seulement subjectif dans le temps, mais aussi dans l’espace! »
Tu le penses vraiment ? Parce qu’il faudrait peut-être arrêter de se foutre de la gueule du monde : ceux qui crèvent de faim ont fait un choix d’après toi et ceux qui n’ont pas d’électricité c’est parce qu’ils l’ont choisi ? Tu sors d’où toi ?
@Descartes (244):
"Et comment tu expliques qu’alors que nos jeunes « n’ont pas de quoi bouffer tous les jours », leur espérance de vie continue à croitre année après année ?"
On ne doit pas lire les memes stats... Depuis 10 ans l'espérance de vie stagne et elle a même commencé à décroître (pas beaucoup, mais elle décroît). Et, on ne doit pas fréquenter les mêmes jeunes non plus : les ouvriers à 30 ans ont une espérance de vie de 10 ans inférieure à celle des cadres. Mais, c'est vrai, c'est un choix de leur part comme tu l'expliques en 241 !
@Descartes (244):
"Dans les faits, le taux d’endettement moyen en France est négatif (les gens ont tendance plutôt à faire des économies que des dettes). On n’est pas aux Etats-Unis…"
La commission de surendettement de la Banque de France sera ravie de l'apprendre, elle qui croyait être submergée de dossiers... Elle n'est probablement pas assez productive !
@Descartes (244):
"Un fort endettement est toujours une preuve de confiance dans l’avenir: si le banquier me prête, c’est qu’il parie sur le fait que demain je pourrai rembourser."
Super ! On se demande d'où sort la crise alors !
@ Descartes (post 230)
« Marx n'avait encore rien vu », c'est vrai. Mais il ne s'en suit pas "que dirait-il aujourd’hui?",
"La bourgeoisie, au cours de sa domination de classe à peine séculaire, a créé des forces productives plus nombreuses; et plus colossales que l’avaient fait toutes les générations passées prises ensemble. La domestication des forces de la nature, les machines, l’application de la chimie à l’industrie et à l’agriculture, la navigation à vapeur, les chemins de fer, les télégraphes électriques, le défrichement de continents entiers, la régularisation des fleuves, des populations entières jaillies du sol – quel siècle antérieur aurait soupçonné que de pareilles forces productives dorment au sein du travail social ? ».
Et Marx n’avait encore rien vu… que dirait-il aujourd’hui, s’il voyait les outils dont l’homme dispose ?"
« Marx n'avait encore rien vu ». Dans la préface à l'édition Allemande de 1872 du Manifeste, il le dit lui-même sous cette forme : « Etant donné les progrès immenses de la grande industrie dans les vingt-cinq dernières années... ». Ce « étant donné les progrès immense de la grande industrie » reste d'actualité en ce que Marx n'a jamais situé le Manifeste par rapport à une étape d'un développement historique déterminée et figée mais sa réflexion intégrait l'immense développement à venir du Capital, c'est à dire l'interrogation que tu lui prêtes aujourd'hui, « que dirait-il aujourd’hui, s’il voyait les outils dont l’homme dispose? ».
A cette question, il a parfaitement répondu. : « Bien que les circonstances aient beaucoup changé au cours des vingt-cinq dernières années, les principes généraux exposés dans ce Manifeste conservent dans leurs grandes lignes, aujourd'hui encore, toute leur exactitude. Il faudrait revoir, çà et là, quelques détails. Le Manifeste explique lui-même que l'application des principes dépendra partout et toujours des circonstances historiques données ».
L'évolution historique du Capital est au centre des préoccupation de Marx, puisque à partir de celle-ci, il indique que la fin du chapitre 2 devrait « être rédigé tout autrement aujourd'hui »
"Que dirait-il aujourd’hui?". Il y a un truc qui ne changera pas chez lui, bien qu'il pourrait écarquiller les yeux sur notre réalité mais pas comme un enfants devant ses jouets de Noël. Pour une raison simple : la gigantesque et en devenir accumulation du Capital qu'il perçoit nettement provient et confirme sa théorie sur les rapports de production et d'échange, rapports qui étouffent les rapports sociaux dans le même moment où les rapports sociaux étouffent le Capital. On est là en pleine actualité de la crise. Pour libérer le Capital, il faut l'exproprier, c'est à dire l'abolir par la socialisation des moyens de production.
« Que dirait-il aujourd’hui? ». La même chose qu'hier à partir de sa méthode d'analyse, que "la classe ouvrière ne peut pas se contenter de prendre telle quelle la machine de l'Etat et la faire fonctionner pour son propre compte", c'est à dire que seule la révolution politique peut changer les rapports de production pour changer les rapports sociaux.
Dans le chapitre 3, Marx décrit la « Littérature socialiste et communiste ». Je plaisante mais Marx n'avait pas prévu ton cas, pour des raisons historiques dont il était là encore conscient, « une édition ultérieure sera peut-être précédée d'une introduction qui comblera la lacune entre 1847 et nos jours ». Le réformisme ou sa version la plus prudente devant un auditoire, la génération spontanée du socialisme sans qu'il y en ait besoin.
Depuis Lénine, et d'autres, comme l'expérience historique précisément, sont passé par là.
@Descartes post 244 : je suis d'accord sur une chose, l'endettement français (public et privé) est tout à fait honorable, c'est la pravda qui est décliniste, afin de nous inciter à vendre notre patrimoine et nos entreprises d'intérêt général. Et la politique de Sarko qui fait baisser les recettes, supprime tranches d'impôts, favorise des emprunts afin d'assurer des dividendes aux bénéficiaires du bouclier fiscal, qui est la continuité logique de l'abandon de notre souveraineté monétaire par Giscard en 1973 et 1976 (entérinée par Maatricht), par contre, vont dans le mauvais sens.
Les USA que tu cites à juste titre ont des dettes privées et publiques énormes. La c'est que pour le moment, nous percevons encore des salaires indirects, mais qui s'amenuisent.
Néanmoins, tu ne peux pas nier la déflation salariale compensée par le recours au crédit revolving ou autre.
Si les jeunes n'arrivent pas à trouver du crédit, c'est bien parce qu'ils sont précarisés.
@Claude
Effectivement, on ne lit pas les mêmes statistiques. Toi tu écris que "depuis 10 ans l'espérance de vie stagne et elle a même commencé à décroitre". Voici les chiffres donnés par l'INED (http://www.ined.fr/fr/pop_chiffres/france/mortalite_causes_deces/esperance_vie/) pour l'espérance de vie à la naissance:
Année Hommes Femmes
1998 74,8 82,4
1999 75,0 82,5
2000 75,3 82,8
2001 75,5 82,9
2002 75,7 83,0
2003 75,9 82,9
2004 76,7 83,8
2005 76,8 83,8
2006(p) 77,2 84,2
2007(p) 77,4 84,4
2008(p) 77,6 84,4
Tu peux constater que sur les dix dernières années, on ne voit qu'un cas de "régression" (minime). En dix ans, on a gangé deux ans pour les femmes et trois pour les hommes, et le mouvement n'a pas l'air de se ralentir. Maintenant, pourrais tu m'indiquer sur quelle statistique tu t'appuies, toi ? ;-)