04déc 09
Mercredi soir j’étais sur le plateau de France inter pour l’émission "les questions du mercredi" en partenariat avec Le Monde et Dailymotion. Jean François Achilli et Françoise Fressoz l'animent. J’évoque ici le contexte de l’émission et ensuite je reviens sur ce que j’y ai dit. A ce sujet, il me paraît important de rappeler que l’entretien était filmé et qu’il est disponible sur mon blog. Je recommande à mes lecteurs et aux commentateurs qui s’y intéressent de s’attacher à ce que j’y ai dit réellement plutôt qu’à ce qu’ils en ont entendu dire ou, pire, à ce qu’ils auraient aimé que je dise en la circonstance. Autre chose : à la fin de cette note je publie la liste de mes votes dans la discussion au parlement européen sur la motion à propos du sommet de Copenhague, avec mon explication de vote dans chaque cas. C’est long. Mais c’est indispensable. En effet Daniel Cohn Bendit m’a attribué un vote qui n’a pas été le mien à propos d’un amendement des Verts. Je ne lui en veux pas. En effet je n’exclus pas de pouvoir me tromper dans un vote au parlement sur un amendement compte tenu de l’ambiance dans laquelle cette opération se déroule. Je n’ai pas voté l’amendement des verts car il mêlait dans le même texte, à propos du nucléaire, la lutte contre le terrorisme, et le marché du carbone, deux idées que je combats. Je signale qu’il n’en reste pas moins, en toute hypothèse, que j’ai voté contre cette résolution et contre l’amendement de la droite en faveur du nucléaire. Mais pas lui. De tout le groupe Europe Ecologie je crois que seul José Bové s’est abstenu sur le vote final. J’ai d’ailleurs publié un commentaire assez détaillé à ce sujet, sur ce blog, le lendemain du vote. Vous pouvez donc y revenir, si le sujet vous intéresse. Pour ma part je ne reproche rien à personne. J’ai voté comme je le crois utile à la cause que je défends et je suis sûr que les autres en ont fait autant, sans placer le curseur du compromis supportable au même endroit.
« QUAND TU VEUX »
En fait l’émission de France Inter était centrée sur Daniel Cohn Bendit. C’était lui l’invité. Il a une grande couverture médiatique cette semaine. J’aurais dû occuper la place de « grand témoin » selon l’usage dans cette émission. Donc je n’aurais dû intervenir que dans la deuxième moitié de l’échange. Mais, d’entrée de jeu, Daniel Cohn Bendit me dit : « tu interviens quand tu veux ». C’est une bonne manière plutôt rare dans l’arène politique. Cela a eu pour heureux effet de détendre considérablement l’atmosphère de notre échange. Je pense que ça s’entendait. Je me suis efforcé de ne pas abuser de cette autorisation. Mais, le moment venu et prévu, je me suis bien avancé dans un débat que je ne voulais en aucun cas laisser s’effilocher dans la routine des duels artificiels. L’occasion était trop bonne. Les deux journalistes ont piloté ça dans des conditions plutôt agréable puisque l’un et l’autre nous sommes repartis sans avoir l’impression d’avoir dû nous battre pour développer une idée.
MANIERE D’ETRE
Mon impression est que Daniel Cohn Bendit n’est pas tout a fait fixé sur plusieurs sujets qui ont de l’importance pour moi mais beaucoup moins pour lui. Cela a marqué notre échange ! Par exemple, à un moment il dit « moi aussi, je suis contre le capitalisme ». Ce n’est pas rien ! En tous cas, pour des gens comme moi, ça compte. Surtout que j’avais lu de lui une citation exactement contraire. Mais tout compte fait je ne sais pas si cela a de l’importance pour lui. Tandis que pour moi c’est une césure assez radicale qui me lie à lui dès qu’il la prononce. A un autre moment, il dit qu’il ne sait pas «ce qu’est vraiment» le Modem. Et quand je lui dis qu’il suffit de lire le programme de Bayrou il me répond que les programmes, en gros, « bof ! ». Pour moi c’est totalement désorientant. Si un programme ne veut rien dire, qu’est ce qui veut dire quelque chose en politique ? Je crois que dans son esprit ce qui l’emporte par-dessus tout c’est qu’il faut faire un front des oppositions à Sarkozy. Je pense qu’il ne réalise pas qu’un tel front est juste une habileté politicienne sans contenu politique réel. On peut le démontrer facilement. Où commence et où s’arrête la frontière d’une telle opposition ? Sur quel thème ? Qu’est ce qui la fonde «par delà la droite et la gauche» ? Nous, nous nous battons à l’inverse, pour constituer une majorité politique à la loyale, sur un programme politique, certes socialement et écologiquement avancé, mais loyalement énoncé à l’avance. L’expérience de la victoire du programme commun montre que c’est possible de constituer une majorité électorale de cette façon pourtant particulièrement rude à première vue.
CONTRE LE RECENTRAGE DE LA GAUCHE
La proposition d’accord que j’ai faite, je l’ai adressée au Verts. Tant mieux si Europe Ecologie la faisait sienne. Mais Daniel Cohn Bendit m’a déjà répondu «non » pour Europe écologie sur ce plateau de France Inter. En effet la condition de ma proposition c’est évidemment « pas de modem » dans l’accord que je propose. Comme on peut le lire dans le compte rendu du journal « Le Monde » et l’entendre sur la vidéo, Daniel Cohn Bendit, lui, dit qu’il refuse «l’exclusion» du modem. Mais les Verts peuvent répondre différemment. J’ai des raisons de croire cela possible si j’en juge par ce que je lis dans la presse. Mais aussi par ce que me disent certains dirigeants Verts extrêmement catégoriques pour refuser le Modem. Mais aussi parce que j’ai lu dans « Pacha mama », la revue internationale des Verts, que m’a offert au cours de la manifestation des sans papiers Farbiaz, un dirigeant vert bien connu, un article très instructif relatant le débat de l’internationale des verts européens. Dans ce débat les dirigeants Verts français, notamment Catherine Grèze, dont il est précisé qu’elle est « mandatée par la délégation française » quand elle s’exprime, critiquent sévèrement les Verts de la Sarre qui ont fait le choix de gouverner le Land avec la droite. Et ils adressent la même critique aux Verts de Finlande pour leur participation à un gouvernement de centre droit. Je vois donc que l’angle d’analyse est commun avec nous, le Parti de gauche, en ce qui concerne la question fondamentale de l’indépendance politique vis-à-vis de la droite. Car c’est cela qui est en jeu, en ce moment, à la fois en terme de coalition gouvernementale et de programme de gestion des sociétés.
LE CONTEXTE EST DETERMINANT
Pour comprendre ma proposition, il faut prendre en compte l’évolution du contexte politique à gauche à propos des régionales. Ces élections vont bien être un moment décisif de recomposition de l’arc de force politique dans notre pays. Particulièrement à gauche. Tout a été tellement vite ! Le PS a scellé, sans aucune réaction interne, son tournant vers l’alliance avec le Modem sur un plateau de télévision. Il a été symboliquement mis en scène par Martine Aubry dans son mano à mano avec Marielle de Sarnez sur le plateau de France 2. Je vous renvoie pour l’analyse de détail, au mot à mot, à l’excellent papier de Michel Soudais dans Politis. Le PS est clair : ce sera avec le Modem au deuxième tour. Et donc ensuite, dans les autres élections. Martine Aubry ouvre publiquement le dialogue. Et cette jonction ne sera pas gratuite en termes de programme. Car c’est là le fond de l’affaire. Le Modem n’est pas une «chouette bande» autour d’un scout un peu allumé qui serait disponible pour le premier jamborée venu. C’est un parti dont le programme et le leader affichent depuis des années des options dans tous les domaines clefs de la vie du pays. Et ses choix sont à l’inverse d’un programme de gauche. C’est donc maintenant que se joue l’ancrage de la gauche. Seuls des irresponsables peuvent se réjouir de voir « le PS montrer son vrai visage » et ne rien faire pour stopper ce désastre politique. Notre tactique vise depuis notre fondation à créer un contre poids à gauche en cherchant à passer en tête de la gauche. Notre moyen a été de chercher à le faire par l’unité de l’autre gauche et un programme clair d’alternatives capable de rassembler une nouvelle majorité d’électeurs. Nous avons échoué à passer en tête aux européennes parce que l’autre gauche est restée divisée. De nouveau, le repli solitaire du NPA nous rend ce chemin beaucoup plus long et plus difficile. Que faire ? Se résigner ? Juste compter ses électeurs et se retirer ensuite sur l’Aventin en montrant du doigt tous les autres ? Mon opinion est qu’il faut tout faire concrètement pour inverser la pente des évènements.
AGIR
Nous, le Front de gauche nous assumons nos responsabilités. Nous sommes là. Les communistes ont fait le choix du Front de gauche contre ce que tant de gens annonçaient ! Mais à présent, de nouveau, le NPA, vote après vote au niveau local se dispose clairement pour un nouvel isolement. Je ne me prononce pas sur ses motivations. J’enregistre le résultat calamiteux pour ce que nous visons. Que faire ? Bien sûr il faut d’abord respecter ces votes et ne pas insulter l’avenir. Il faut ignorer les bordées d’injures des argumentaires de commande que celui-ci ou celle-là répandent de tous côtés et jusque sur ce blog. Un jour ou l’autre on va finir par arriver à se rassembler. Sur le terrain, dès cette élection ça se verra d'ailleurs ici où là.. Reste que pour l’instant en se refusant à faire front politique électoral cela revient à laisser faire le recentrage de la gauche. Le refus de nos camarades du NPA de constituer des majorités dans les conseils régionaux, quand c’est possible parce que les conditions seraient remplies et vérifiées à la base, ajouté au refus absolu de la participation aux exécutifs ne peuvent pas avoir d’autres conséquences pratiques. C’est feu vert pour les socio libéraux de tous poils! Ils font ce qu’ils veulent. Les purs les dénoncent, le monde est en ordre, rien ne change. Par où reprendre le problème ? Comment à la fois refuser le recentrage de la gauche et former quand même des majorités de gauche ? A cette heure, il ne reste plus qu’un seul partenaire potentiel possible pour le Front de Gauche s’il veut bloquer concrètement le recentrage de la gauche. Et c’est le parti Vert. Qu’il ne faut pas confondre avec Europe Ecologie. Car ce n'est pas pareil. Et le dire ce n'est pas chercher noise. c'est juste agir en connaissance de cause. Et précisément c’est en janvier que les Verts vont caller leur ligne d’alliance. Donc il faut parler, maintenant, sans attendre. Voila le fond de l’affaire. Voila le sens de ma proposition.
UN ACCORD PREALABLE AU DEUXIEME TOUR
Sur le plan pratique ma proposition est simple. Elle consiste en ceci : un accord préalable préférentiel pourrait se nouer entre eux, les Verts et nous, le Front de Gauche, après le premier tour. C'est-à-dire avant la négociation avec le PS, au moment de faire les listes du deuxième tour. Je pense que je dois souligner chaque mot plusieurs fois pour que ma formule ne soit pas amenée là où elle n’est pas. Je le répète donc. Ma proposition s’applique au deuxième tour. Le deuxième tour, c’est noté ? Cela veut dire que le premier tour est fini, n’est ce pas ! Au premier tour chacun s’est compté, chacun de son côté, sur des listes distinctes, en toute indépendance. Au moment où l’on passe à la formation des listes du deuxième tour, au lieu d’aller séparément à la négociation, nous fusionnerions d’abord nos listes avec les Verts. Une condition : pas de Modem. Puis nous aborderons la discussion avec les socialistes. Si nous constituons ensemble la première force nous serons en droit de demander la première place. Sur la base conditionnelle préalable : pas de Modem. Je pense avoir assez dit pourquoi cette affaire de la présence du Modem n’est pas du tout une anecdote. Elle concentre la question du recentrage de la gauche, sur le modèle italien. Je note combien est significatif ce fait que les mêmes qui passent tout au Modem en matière de programme et d’histoire sont intraitables avec le NPA ! C'est très significatif. Du coup ça ne fait que rendre plus enrageant la décision du NPA d'aller de son côté, seul. Car on voit bien comment cela souligne combien l’auto-isolement de ce parti est pour tous les sociaux libéraux une source permanente de satisfaction et une justification pour aller chercher « ailleurs » les voix qui manquent. Et bien sur, les mêmes qui tirent prétexte de l'isolement du NPA, sont aussi plus que méprisant avec nous, le Front de Gauche. Voyez ceci : quoique nous disions, aussi bien les communistes que nous, sur notre refus de la présence du Modem, les socialistes agissent comme s’ils avaient la certitude que tout le monde finira bien par s’en accommoder. C’est cela qu'il fauitbloquer. Cette sorte d'évidence a propos du Modem que le PS a réussi à fabriquer. Le débat que lance ma proposition est une autre manière de ne pas se résigner. Une autre manière de dire où est le centre de la gauche : à gauche.
Et maintenant voici la dernière partie de ma note. Un peu spécialisée. Elle concerne mes votes sur les amendements à la résolution du parlement européen pour le sommet de Copenhague. Je publie tout ça parce qu’une polémique existe sur ce qu’ont été nos votes ce jour là et sur ce sujet. Je rappelle que j’ai publié une note d’ensemble sur la résolution sitôt revenu de Strasbourg. Je vois à présent que j’ai bien fait… Mais comme le débat porte à présent sur les amendements, je pousse le compte rendu plus loin. De toutes façons je ne me plains pas d’avoir à le faire car c’est intéressant de voir mon travail de parlementaire être soumis à l’appréciation des mes concitoyens.
-non seulement il fait l'apologie du "paquet climat énergie" et de son système de bourse aux droits à polluer qui est une aberration écologique
-mais en plus il supprime la référence au caractère contraignant de l'accord de Copenhague à venir notamment pour les pays développés (partie supprimée: "le scénario linéaire contraignant applicable aux engagements des pays développés")
Il me semble nécessaire d'avoir une position ferme sur la nécessité de nouveaux financements. Pour rappel, voici le texte original: "doivent être nouveaux et venir s'ajouter à l'APD, indépendamment des procédures budgétaires annuelles des États membres"
"17. propose que ces engagements à fournir l'aide financière requise de façon prévisible au titre de l'atténuation et de l'adaptation au changement climatique dans le cadre de la CCNUCC soient indépendants des procédures budgétaires annuelles des États membres; rappelle que les ressources doivent être allouées sous la forme, non de prêts préférentiels, mais de subventions; rappelle les engagements déjà pris au titre de l'APD, selon lesquels cette dernière devra représenter 0,7 % du PIB d'ici 2015)"
"18. rappelle que la contribution collective de l'Union aux efforts d'atténuation et aux besoins d'adaptation des pays en développement ne devrait pas être inférieure à 30 000 millions d'euros par an d'ici 2020, sachant que ce chiffre peut augmenter en fonction des connaissances nouvelles sur la gravité du changement climatique et l'ampleur de ses coûts"
"19. invite la communauté internationale à accroître de façon significative son soutien financier aux efforts déployés par les pays en développement au titre de l'adaptation et de l'atténuation des changements climatiques, en explorant de nouveaux mécanismes financiers innovants (accord d'échanges dette-nature ou taxation des transactions financières internationales, par exemple)"
Amendement 37 (EFD). Mon vote: contre
"20. souligne qu'une partie substantielle des recettes générées par la mise aux enchères de certificats dans le cadre du système communautaire d'échange d'émissions (UE ETS), y inclus la mise aux enchères pour l'aviation et le transport maritime, puisse – en fonction des décisions prises par les États membres – être allouée aux pays en développement pour leur permettre de remédier et s'adapter aux changements climatiques; souligne toutefois que plus de 50 % des émissions de l'Union ne sont pas couvertes par le SCEQE entré en vigueur en 2005, rappelle dès lors qu'il convient de définir des stratégies alternatives afin que la réduction des émissions ne repose pas uniquement sur l'industrie, mais sur chaque secteur de l'économie, et en particulier les États membres, et que chacun d'entre eux assume ses responsabilités
Amendement 14/1 (PPE). Mon vote: contre
"33. invite l'Union à préciser les conditions dans lesquelles elle pourrait s'engager à réduire encore ses émissions, en tenant compte du fait que les recommandations scientifiques les plus récentes préconisent un engagement en faveur d'une réduction des émissions de l'ordre de 40 %, l'opinion publique dans les pays en développement comme dans les pays développés se montrant par ailleurs disposée à souscrire à cet objectif"
@ lou passejaire
Je ne suis pas spécialiste du bio.
Et tu as raison d'en pointer les inconvénients.
Et ce que je perçois dans ce que tu dis c'est qu'il faut aussi prendre en compte
des questions d'échelles, en effet consommer un ananas bio qui aurait traversé le océans
aurait-il du sens? Et des questions de partucularités des sols propres à chaque région et au vu des logiques immobilières.
Et si moi j'ai illustré la question de l'agriculture raisonnée avec cet exemple (je répète que je suis assez ignorante sur la question de l'écologie), évidemment que l'agriculture "raisonnée" reste sans doute à penser dans tout un éventail de solutions et de considérations qui échappent aux lieux communs. Et merci d'éclairer ma lanterne.
Par ailleurs, est-ce le bio en soi, où ce qu'on en fait à l'heure actuelle qui est un problème?
@ André Assiétol
"Proposer l’alliance à Cohn-Bendit, comme l’a fait Mélenchon est une imbécilité sans nom".
On est bien d'accord.
Tout à fait d'accord avec toi Curtillat. D'ailleurs je reviens d'une petite réunion où on prépare un truc sur Gaza avec le NPA et le PCF et des inorganisés.
Il y a aussi la marche sur Gaza en décembre en commémoration. Ceux qui n'y vont pas comme moi, on aimerait bien faire quelque chose là où on est. Il faut regarder si c'est possible.
Il paraît qu'il y a une pétition sur le site de l'AFPS sur le rapport Goldstone pour demander que le président de l'ONU en discute. Il y a plein de choses à faire
@ lou passejaïre
Ah oui je voulais dire que entre ton grand-père et nous (et je pense aussi à mon grand-père au passage),
il y a eu l'agriculture productiviste.
Donc le bio c'est peut-être une façon de revenir à un rapport plus sain à la terre,
dans des logiques actuelles.
Avec certes les inconvénients que tu as pointés.
Je pense par exemple au compost qui n'est pas une invention nouvelle.
Mon grand-père avait toujours un coin où jeter les épluchûres de patates.
Bon le compost c'est plus que ça et puis peut-être aussi qu'il a pu nourrir
un cochon à l'occasion avec ces épluchûres.
Mais c'est l'idée.
@ Pierre L (296)
Zut, j'avions point vu. Je te paie les droits d'auteur sous forme de canons à l'occasion ;-)
" épluchures" pardon et non épluchûre. J'ai voulu éplucher le "u".
Bonjour à tous,
la chronique de Francis Wurtz
Le 29 novembre a été, cette fois encore et comme chaque année (en référence à la date anniversaire de la décision des Nations unies, en 1947, sur le plan de partage de la Palestine), une journée de solidarité avec le peuple palestinien. Je voudrais, d'une certaine manière, y apporter une petite touche européenne. En effet, ironie du sort pour la nouvelle équipe en train de se mettre en place à Bruxelles, une question brûlante, si souvent éludée jusqu'ici sur le terrain politique, va peut-être prochainement s'imposer à l'agenda européen par le biais d'un conflit commercial. Je veux parler de l'inégalité absolue des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens.
Au départ, il y a une modeste livraison à la société allemande Brita d'appareils permettant de gazéifier l'eau ainsi que de quelques accessoires et de sirops fabriqués par la société Soda-Club installé en Cisjordanie. Étant estampillée « made in Israël », cette marchandise étant destinée à entrer dans l'Union européenne en franchise de droits, en vertu d'accords passés entre les deux partenaires.
Le problème surgit lorsque les services des douanes demandèrent à leurs homologues israéliens si ces produits ne provenaient pas de territoires palestiniens occupés. Ne recevant qu'une réponse sibylline (« zone en question est sous responsabilité israélienne »), les fonctionnaires allemands se sont montrés à la hauteur de leur rigueur légendaire en appliquant à la marchandise concernée les règles de droit commun. La réaction de la société importatrice ne s'est pas fait attendre : elle a porté plainte auprès du tribunal de Hambourg.
Celui-ci, très logiquement, s'est alors tourné vers la Cour de justice des communautés européennes dont il attend une « décision préliminaire ». On appelle cette procédure : « renvoi préjudiciel ». La Cour européenne est ainsi appelée à interpréter le « droit communautaire » (c'est-à-dire le droit de la Communauté européenne). La juridiction nationale doit ensuite prendre sa décision conformément à l'arrêt de la cour. Ainsi naît une « jurisprudence » : autrement dit, toute affaire identique sera, par la suite, réglée sur la même base. D'où l'importance d'un tel arrêt, surtout s'agissant des relations entre l'Union européenne et son partenaire Israélien récemment qualifié de « quasi-État membre » par M. Solana, le « quasi-ministre des Affaires étrangères » (sortant) de l'UE.
C'est dire si la décision de la cour de Luxembourg est attendue ! Il paraît, a priori, difficile d'imaginer qu'elle soit favorable à l'entreprise israélienne : celle ci est, en effet, bel et bien située en territoire occupé, en l'occurrence dans la colonie de Mishot Adumin, à l'est de Jérusalem. Or l'accord CEF-Israël du 20 novembre 1995 est très clair à ce propos : le régime préférentiel en peut s'appliquer à un produit originaire des territoires occupés. Les produits des territoires palestiniens bénéficient, certes, des mêmes exonérations de taxes douanières que ceux d'Israël (cette fois au titre de l'accord CEE-OLP du 24 février 1997) mais, en toute logique, à la condition expresse que les certificats d'origine nécessaires soient délivrés par les... autorités palestiniennes ! Bonne nouvelle : l'avocat général de la cour, M. Yves Bot, a publié sur cette affaire des conclusions d'une clarté limpide. À partir d'une augmentation juridique difficilement contestable, il souligne que « les autorités douanières communautaire doivent refuser de reconnaître l'origine israélienne de ces produits ». Mais attention : les juges de la cour sont libres de reprendre ou non à leur compte les conclusions de l'avocat général. Il s'agit donc de demeurer très vigilant dans l'attente de l'arrêt à venir ! Gageons qu'il ne restera pas que dans les dossiers des différents commerciaux de l'Union européenne avec ses partenaires. Que la toute nouvelle « haute représentante pour la politique étrangère », madame la baronne Ashton, se prépare... (Député honoraire du Parlement européen.
Je m'abstiendrai de répondre à ceux qui semblent s'amuser à tout déformer au lieu de lire vraiment ce qui est dit au fond. Perte de temps absolue, recherche du "mot" qui cache toute une pensée non dite etc... Fatiguant++. Trop de mauvaise humeur et de mauvaise foi. Peut être ça ira mieux la semaine prochaine?
Carlo et Assietoi ont trouvé l'argument choc: « Proposer l’alliance à Cohn-Bendit, comme l’a fait Mélenchon est une imbécilité sans nom ».
Là c'est vraiment argumenté et fin comme raisonnement!
Et forcément très convainquant. Qu'on puisse apprécier ce qu'a fait Jean-Luc Mélenchon ne vous vient pas à l'esprit mais sans doute on n'est pas assez intelligents face à vous les grands révolutionnaires.
ben, le bio, c'est une technique ou un dogme...
et dans les 2 cas, ce n'est pas neutre...
c'est un instrument au service d'autre chose...
@ Jenifer - 308 et 309
C'est vrai que ça devient rasant d'avoir à répéter sans cesse des évidences à des gens qui ne veulent pas entendre.
Plus négatifs, plus systématiques, plus paranos, ça n'existe pas.
Pas dans cette galaxie en tous cas.
Comme tu dis, ça ira mieux la semaine prochaine... :-)
@ jennifer (309 et 310)
C'est l'hôpital qui se fout de la charité ! C'est pas toi qui tronque les messages, qui en tire une phrase, et une seule pour dire qu'il n'y a aucun argument. Ta malhonnêteté est sans limite. Tu iras loin, ma vieille. Je te prédis une brillante carrière dans la politique. Allez, pour t'entrainer un peu à la langue de bois, qu'as tu à répondre au fait qu'Europe Écologie et le MODEM sont déjà, de fait, associés, par l'entremise de CAP 21. Je pourrais même ajouter, pour montrer que les frères Cohn-Bendit ne reculent devant rien (du moment que les Verts avalent les couleuvres) l'association avec les écologistes de droite représentés par Waechter et ses camarades. Elle est où la ligne de rupture avec le libéralisme dans tout ce fourbi ? On se croirait revenu sous la IVème République avec toutes ces combinazione.
@ le prolo du bio
Qu'est-ce que tu viens jouer la mouche du coche ? C'est un fan club ici ? Un lieu de drague (dans ce cas là demande son adresse à Jennifer) ? Ou un forum où l'on essaie d'argumenter les échanges ?
Pierre.L (278) André Assietoi (293)
La quasi concomitance des deux ouvrages sur Besancenot n'implique pas le plagiat.
J'y vois plutôt une convergence d'idées mettant à mal une attitude qui n'est peut-être pas calculée mais aboutit en fait à un enfumage de l'opinion.
J'en viens à espérer que cette dérive relève plus de la bêtise que du calcul politicien. Mais hélas le résultat sera le même. SESASTREUX
à André Assiétoi (6 décembre 2009 à 14h44)
"Je te paie les droits d’auteur sous forme de canons à l’occasion "
Oh oui, je pourrais ainsi assouvir enfin mes fantasmes de destructions immobilières MEDEFiennes !
"Je m’abstiendrai de répondre à ceux qui semblent s’amuser à tout déformer au lieu de lire vraiment ce qui est dit au fond."
C'est toujours le même argument : vous n'êtes pas d'accord (avec le TCE, par exemple), c'est que vous ne lisez pas "ce qui est dit au fond". Jean-Luc Mélenchon a commis une erreur en proposant une alliance électorale à DCB qui ne pouvait, fort heureusement, pas l'accepter. Sachons le reconnaître.
Quant à l'argument selon lequel il faut avant tout battre la droite, c'est l'argument favori du PS qui a fait tant de mal à la (vraie) gauche. Battre la droite, bien sûr, à condition que ce soit pour mener une politique de gauche et non pour pratiquer la même politique que la droite.
@Le Prolo du Biolo
"C’est vrai que ça devient rasant d’avoir à répéter sans cesse des évidences".
Peut-être parce que ce n'est pas suffisant de répéter et qu'il ne s'agit nullement d'évidences.
@ propos du conflit israëlo-palestinien.
J’ai dis dans un autre post (POST je sais plus combien) que si nous ne nous prenions pas une certaine distance avec le passé, nous risquions d’être amalgamés à lui. D’être envahis de ses images. Et que c’était grâce au mécanisme de l’oubli et du souvenir que le cerveau permettait d’établir cette distance.
Et j’ai dit aussi que l’histoire, la connaissance des faits, leurs explications, permettait à notre esprit de se désamalgamer aussi d’un passé envahissant, y compris quand on nous force à oublier, y compris quand on nous force à nous souvenir.
Ce passé qui nous envahit de ses images, ce passé qu’on nous empêche de penser en nous forçant à oublier ou en nous forçant à nous souvenir, ce passé qu’on ne peut plus penser créé de la sidération. C’est comme un choc, une impossibilité à quoi que ce soit, la porte ouverte à une immense souffrance. Qui peut s’exprimer par des tentatives d’en sortir, colères, apparente indifférence, amnésie.
Et le conflit israëlo-palestinien inspire ça justement.
La sidération par les images de violences (par ceux qui les vivent, acteurs ou victimes, et par ceux qui en sont témoins par médias interposés).
La sidération par leur souvenir (souvenir de ceux qui ont vécu la violence acteur ou victimes, souvenir de ceux qui en ont été témoins par médias interposés).
Sidération qui produit la colère, l’indifférence ou l’amnésie.
Et je vois qu’il est question sur ce blog de ce conflit et je remarqu’apparemment le sujet ne trouve pas d’écho. Bon c’est aussi une façon de prêcher le faux pour obtenir qu’on s’empare de la question.
Mais comment s’en emparer ?
Par quel bout ?
C’est un sac de nœuds cette question.
Nous aussi on serait sidérés par cette question au point qu’ils nous est difficile de réagir ?
Pourquoi ?
Et il m’apparaît deux choses.
La première c’est que nous sommes envahis par la multiplications de violences insupportables, suffoquantes et qui nous soulèvent de colère. Ou d’apparente indifférence, ou d’amnésie.
La deuxième, c’est qu’il est impossible de critiquer la politique israëlienne sans être renvoyés au souvenir de la shoah, au point que c’est par lui qu’on interprète les violences faites aux Palestiniens.
Et du coup, sidération. On ne peut plus penser, démêler tout ça, poser le problème, expliquer, s’expliquer, élaborer des perspectives.
Je voudrais dire qu’en Palestine et en Israël les gens sont suffoquants de tout ce qu’ils vivent.
Et je pense notamment aux voix israëliennes qui s’élèvent pour dire qu’elles ne sont pas d’accord avec ce qui se passe en Israël.
Et qu’il y a des gens en Palestine qui essaient de restaurer chez les enfants notamment le mouvement de l’imaginaire, de la pensée, de la vie. Pour échapper à la colère et à travers elle à l’esprit de vengeance.
Et qu’il y a des gens en Israël et en Palestine qui font l’effort de revenir sur les souvenirs, de les exprimer donc de les penser en témoignant de ce qu’ils ont vus et de ce qu’ils ont été amenés à faire.
(cf A propos du film Route 181e http://www.monde-diplomatique.fr/2004/.../11312 -)
(Extrait du film : http://www.moadistribution.ch/route181.html - ou ailleurs si vous trouvez mieux)
La mémoire sidérante empêche de penser d’autres questions et d’envisager l’avenir.
Et nous dans tout ça ?
Essayons de sortir des discours de colère ou d’indifférence et essayons d’entendre et d’aider ceux, en Palestine et en Israël, qui essaient de penser tout ça, et notamment sur le plan de la politique israëlienne, pas celle des « Juifs », mais celle des Israëliens.
Est-ce que ce refus de l’autre, ce refus de « vivre ensemble », avec l’autre, n’est pas pour les Israëliens une tentative pour se désamalgamer d’une mémoire de la shoah qui les hante, dont la création d’Israël est en partie une résultante, et est-ce que les morts qu’ils enterrent n’est pas une façon d’enterrer ceux qu’ils n’ont pas pu enterrer à d’autres heures de l’histoire ?
Voilà mon avis sur le conflit.
Et je lis avec un vif intérêt tout ce qui me permet de comprendre et de penser le problème.
@ Jennifer
« Proposer l’alliance à Cohn-Bendit, comme l’a fait Mélenchon est une imbécilité sans nom. Là c’est vraiment argumenté et fin comme raisonnement! "
Ce n'est pas un argument mais un simple constat. Pourquoi proposer une alliance électorale à DCB qui n'en veut pas, au risque de se couper définitivement du NPA, et ceci afin de battre le PS parce que le PS menace de s'allier avec le MoDem qui est l'l'allié naturel d'Europe Ecologie? Jean-Luc Mélenchon a commis une erreur. Tout le monde peut se tromper, même Jean-Luc Mélenchon.
@ lou passejaïre
ça va faire son chemin dans ma pensée.
@ 297 - Lou Passejaïre
Mais ma parole, on parle du bio ici, pas possible ! Et moi qui faisait la sieste !...
A moi Comte, 2 mots:
- Pour ce qui concerne ce qu'on appelle agriculture "raisonnée": c'est juste un foutage de geule inventé par les fabricants d'engrais et de pesticides quand ils ont commencé à comprendre que ça tournait au vinaigre pour eux.
Comment redorer son blason tout en continuant à vendre de la chimie ?
Ben tiens on va dire qu'on fait de l'agriculture "raisonnée".
Ben en voilà une super bonne idée !
Avec un cahier des charges flou et sans véritable obligation, ça n'engage pas à grand'chose, ça ne coûte rien, et c'est très mode.
Ou "comment récupérer l'image de marque du naturel et du bio sans en avoir les contraintes financières, environnementales, cahiers des charges, etc...".
Gâteau sous la cerise, "raisonnée" ça fait passer les bios pour de dangereux extrêmistes.
Mais donc, peut-être pas la peine de s'emballer pour ce genre de "solution"...
- Pour ce qui est du bio et tout ce que tu lui reproches dans ton post, si tu regardes de près rien n'est dû au bio lui même.
Quand j'ai ouvert mon épicerie bio en 1975, (Mélenchon était encore en culottes courtes) et les gens comme moi passaient pour des doux-dingues.
Donc, avantage indirect, le monde du fric nous laissait royalement tranquille dans notre folie. On faisait du bio parce-qu'on y croyait, et on le faisait comme on l'entendait et comme il doit se faire.
Et notamment on appliquait le principe "produire et consommer local", parce-que c'est économie d'énergie, valorisation des paysans voisins, etc...
Je partais donc sur le coup de 5 h du matin avec ma "4 L" increvable et ma charette chercher les légumes chez des pays du Beaujolais à 15 km de mon quartier de Lyon. Et pas plus loin.
30 ans plus tard, le paysage a changé. On est sorti du petit cercle, et aujourd'hui un nombre incomparablement plus large des consommateurs savent qu'on leur fait manger de la m**** et réclament des produits.
Le "marché" étant devenu viable pour les financiers, et la grande distribution notamment s'est évidemment mise sur le coup.
Mais bien évidemment en appliquantant ses propres méthodes.
Je déplore bien entendu comme toi qu'on aille chercher aujourd'hui des pommes bios en Argentine, avec pollution, gaspillage énergétique, exploitation des paysans du tiers-monde et ruine des pays d'ici, etc....
Mais ce sont évidemment les méthodes des grandes surfaces et du système libéral qu'il faut remettre en question, pas le bio lui-même, qui n'est pour rien dans cette dérive.
J'arrête, je ne suis certainement pas le seul bio sur ce blog à pouvoir donner 2 ou 3 pistes...
P.S.
Chacun-e aura rectifier les fautes d'ortographe de lui-elle-même...
Quelque chose me dit que le grand amour entre Jean-Luc et Marie-Georges, maintes fois exhibé en public par les fiancés, a toutes les chances de ne pas rimer avec TOUJOURS.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5g9tAkVm129r0XSY8S7LPW9NNMYtg
Non, non, je n'ai pas parlé d'ambitions personnelles...
@ prolo du biolo
Peut-être que le vocable "agriculture raisonnée" a été perverti par l'industrie de l'engrais,
mais je parlais d'agriculture raisonnée comme d'une perspective politique qui essaie de sortir d'une agriculture productiviste.
Et j'imagine bien que les industriels ont dû sauter sur ces mots pour en brouiller le sens.
Queles fôtes d'aurtôgrfes?
l'AFP, ouais bon.
Perso, j'attends son compte-rendu à lui avant de voir ce qu'il faut en penser.
@ le prolo du biolo
Tu remarqueras qu'il a dit: "celui qui fut sénateur PS de l'Essonne". Y'a du progrès.
@ Louise
Pas bon de me lancer sur le sujet.
les mots se bousculent et j'en oublie le dico.
(là j'ai relu, ce devrait être bon)
@André Assiétoi (324)
Maintenant, en guise d'argument politique, c'est le caca nerveux!
Rien à craindre. Un pampers et ça repart.
Pas d'ambiguité, je parle de JLM
@ Mazan
T'as bien fait de préciser...
Louise, tu nous en apprendras toujours sur comment fonctionne ce blog.....
Note proposition aux verts
@Jean-Luc Mélenchon
@Toutes et tous
Heureux de vous retrouver.
Je vais repondre avec retard à quelques commentaires. Désolé de ne l'avoir fait plus tôt. Mais bon c'est pas très évident en ce moment pour moi.
Il concerne des commentaires postés sur la note de Jean-Luc concernant sa proposition aux Verts.
@Jennifer post 233
jennifer dit:
5 décembre 2009 à 19h37
« Gilles post 58
Je te cite « S’il te plaît Jean-Luc Mélenchon soumet aux votes des adhérents du PG (référendum interne) les choix et propositions que tu soumets médiatiquement qui font un bon coup ou un buzz mais qui tourne vite en eau de boudin.
Tu dis:
« Je ne suis pas du tout d’accord avec toi. Jean-Luc Mélenchon se situe dans la ligne generale du PG. Il ne va pas soumettre chacune de ses interventions publiques a referendum. Sous couvert de démocratie on arriverait a un fonctionnement tres lourd qui finalement serait antidémocratique (car seuls les rats d’appareil qui adorent passer leur temps dans les reuions et les votes et amendements y participeraient aux depens de ceux qui veulent agir et construire). Moi je ne suis pas choquee des interventions de Jean-Luc Mélenchon et ce n’est pas par suivisme idiot mais par reflexion.
Ton post a des sous entendus tres desagreables. Il est tres repandu de soupconner les dirigeants d’etre non democratiques et c’est vrai que l’histoire en regorge, a commencer par les chefs corrompus de la 2eme internationale qui se sont faits carrement « achetes » par la bourgeoisie. Mais ce n’est pas le cas de tous les chefs. Il ne faut pas generaliser. »
D'abord pour savoir si JL Mélenchon est dans la ligne général du PG, il faudrait connaître cette ligne. C'est laquelle ? Le Front de Gauche PG-GU-PCF, le Front de Gauche PG-GU-PCF- NPA, le Front de Gauche NPA -PG et bien encore des Fronts de gauche avec les Alternatifs etc...
Ensuite, quelle est la ligne programmatique du PG pour les régionales ? Le manifeste si fade et si consensuel qui pourrait convenir au PCF, au PS, à EE et aux Verts et même au Modem ou un programme de refondation républicaine des régions et de rupture avec le capitalisme? Ce n'est pas la même chose.
Il y a aucun sous entendu dans mon propos. Je pointe les divergeances et les changements de positions à tous instants. C'est l'incohérence et de l'inconstance. C'est la preuve que la stratégie est foireuse. Y a-t-il la dynamique dans le processus Front de Gauche ? Un coup c'est le front de gauche de l'autre gauche que l'on privilégie une autre fois c'est une perspective d'alliance pour le second tour avec les Verts-Europe Ecologie.
Tu me fais dire des choses que je n'ai jamais dites. Je te cite : « ton post a des sous entendus tres desagreables. Il est tres repandu de soupconner les dirigeants d’etre non democratiques et c’est vrai que l’histoire en regorge, a commencer par les chefs corrompus de la 2eme internationale qui se sont faits carrement « achetes » par la bourgeoisie. Mais ce n’est pas le cas de tous les chefs. Il ne faut pas generaliser. »
En quoi mon post dit cela ?
Jennifer tes propos sont des propos – je vais être gentil et courtois- mais vraiment inamicaux et pleins de mauvaise fois et qui cherche à discréditer ton contradicteur. Je n'en ajoute pas plus. Je préférerai que tu relises ce que tu as écrit et que tu y réfléchisses !
Je vais pour clarifier les choses faire un léger historique de ma vie militante. Pour te montrer que Jean-Luc Mélenchon est pour mois quelqu'un qui compte beaucoup. Cela n'empêche ni la clarté, la fidélité de ce que l'on croit juste et aussi une honnêteté intellectuelle et militante.
J'ai commencé à être militant socialiste depuis la fin 1979, j'étais même pas majeur à l'époque.
J'étais d'une immense joie et d'espèrance lorsque François Mitterrand a été élu Président de la République en 1981. J'ai milité dans un sous courant ou sous sous courant qu'on appelait les mitterrandistes de gauche et les « Joxistes » (Joxe, Laignel, Germon, Billardon, etc...) du nom de l'ancien responsable et ministre Pierre Joxe.
J'ai pris racine dans ce courant mitterrandiste qui pronait le socialisme avec les valeurs républicaines, de laïcité et aussi nous revendiquons une intervention vaste de l'Etat dans l'économie.
J'ai participé au club Renouveau Socialiste qu'animait en autre André Laignel. Il écrira en 1987 un fameux beaucoup bouquin « A la force des Idées Pour un renouveau Socialiste » et nous étions les survivants du combat « laïcard »de 1984 comme disait la presse. Beaucoup de socialistes, de militants de gauche, de l'autre gauche et du PG devraient le lire ou le relire. Il serait très instructif !
J'ai entendu parlé pour la première fois de JL Mélenchon au congrès de Toulouse de 1985. Les « Joxistes » étaient les grands perdants du congrès. Car Jospin, Mauroy et Fabuis avec le Ceres de Chevènement (qui deviendra République Moderne puis « Socialisme et République » avaient décidé de faire synthèse avec les amis de Rocard. Une intervention me marqua. Un certain JL Mélenchon alors 1er Fédéral de l'Essonne, parla à la tribune. Il proposait de nouvelles nationalisations. Ce fut bien le seul. Cela me marqua car je me disais qu'il restait au moins un camarade qui revendiquait comme moi des nationalisations supplémentaires. La presse à l'époque avait relaté que les délégués avaient rigolés à cette intervention demandant de nouvelles nationalisations.
J'ai signé la contribution intitulée « Rassembler la gauche » pour le congrès de Lille en 1987 présentée en autre par JL Mélenchon, Denis Collin, Gérard Dupeyrat, Julien Dray, etc... puis j'ai adhéré à la NES, la GS puis suivi JL Mélenchon à la création de Nouveau Monde, puis Trait d'union.
J'ai approuvé à la GS la participation de Jean-Luc Mélenchon au gouvernement Jospin comme Ministre Délégué à l'Enseignement professionnel. Je dis ici, que Jean-Luc Mélenchon fut un grand Ministre. Malgré les traquenards mis en place par son Ministre de Tutelle, par de nombreux socialistes y compris au sein de la GS, par de nombreux mandarins de toute puissance académique, par des syndicalistes (le problème du collège unique, le lycées des métiers...), il réussi à sauver et à promouvoir comme jamais l'enseignement professionnel. A son actif, le lycées des métiers, la validation des acquis de l'expérience, l'enseignement de l'instruction civique dans les lycées pro, le refus de la marchandisation des savoirs, des diplômes et des qualifications. Luc Ferry, ancien ministre sous Chirac et successeur de Jean-Luc Mélenchon lui rendra régulièrement hommage (et encore tout récemment) sur l'oeuvre accomplie lorsque notre camarade était ministre. Je suis comme lui fidèle à la mémoire et à l'enseignement de François Mitterrand. Un grand Président ! N'en déplaise à certains !
J'ai adhéré à PRS et je me souviens de l'université unitaire, chaleureuse et suffoquante de Arles en juillet 2005.
J'ai des désaccords avec Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui. J'en ai eu hier. Quand j'ai abandonné de guerre lasse le PS au début de 2006. Je désapprouvé la synthése faite au congrès du Mans. En 2006, j'ai sollicité Jean-Luc Mélenchon et François Delapierre pour que Jean-Luc soit le candidat de la gauche antilibérale, la gauche du non pour les présidentielles de 2007. Cela n'a pas pu se faire et j'en étais malade ! Ensuite, j'ai été de ceux qui prônaient la construction d'une nouvelle formation politique résolument républicaine et socialiste. Ce qui fut fait en novembre 2008.
Aujourd'hui, je suis en désaccord avec JL Mélenchon sur la stratégie acutelle du PG qui est foireuse et sans issue et mène à l'échec. J'espère me tromper mais j'ai bien peur que division, confusion, propositions foireuses qui tournent en eau de boudin, incohérence, inconstance, et absence totale de ligne de rupture avec le capitalisme et absence totale de ligne pour refonder la république nous mène dans le mur. Et en plus en clacxonnant !
Sur la proposition du PG au Verts oui il fallait demander l'avis aux adhérents car c'est quand même une évolution par rapport aux décisions et aux positions précédentes. Non ?
Libre à toi, Jennifer de penser que la proposition aux Verts est une bonne chose mais ne soit pas de mauvaise fois en essayant de faire dire aux autres ce qu'ils ne disent pas. Cela facilitera beaucoup le débat et relativisera les choses. Non ?
Excuse moi pour la longueur.
Bien fraternellement à toi.
A bientôt.
Gilles
@ Toutes et tous
J'essairai de répondre dès que je pourrais aux autres post qui m'étaient adressé.
Je pars en soins comme chaque jour à 17 heures 30.
Salut et fraternité.
@ Mazan - 330
Juger sur une dépêche AFP, c'est pas mal non plus dans le genre.
Et bien voila, merci Claude @295.
La méthode, serait qu'on dénonce et que l'on mette en exergue les différences qui existent entre le programme du P.G. (intuitivement saisissable par Mr tout le monde) et les autres. Il est évident, parce que pertinent, qu'il faut faire apparaitre l'absence d'analyse politique dans le pg de DCD, et que sans l'analyse politique de l'Ecologie, (sens littéral, science de l'Homme), leurs dirigeants sont amenés à réparer seulement les dérives, et ne s'attaquent pas à la cause. J'ai véhiculé un communiqué d'un groupe d'étudiants sur Copenhague. Je suis effaré de leur crédulité.
C'est cet électorat qu'il faut saisir.
Je crois que c'est ce type de débat ou de discussion qu'il faut privilégier, au boulot, au bistrot, dans la rue, entre voisins..
Ils continuent de tourner...
Des universités contraintes à une pseudo autonomie qui introduit entre les personnels, entre les établissements, une concurrence contraire à l'idée de recherche....
Des universités qui, demain, auront à "gérer" par elles-mêmes une austérité qui les fera augmenter les droits d'inscription des étudiants et précariser un nombre croissant d'emplois...
Des IUFM qui vont être remplacées par des agences d'intérim justes bonnes à gérer dates d'examen et remplacements des personnels...
Des musées où la chasse au personnel est ouverte, où il s'agit de "rentabiliser" la culture jusqu'au point où l'idée même de service public en sera exempte...
Les raisons de se défendre contre ce pouvoir sont tout à la multiples et convergentes, de la RGPP à la LRU en passant par la réforme de la formation des enseignants, c'est partout la même logique.
Lundi 7 décembre, la ronde infinie des obstinés tournera de 18h à 20h devant la Pyramide du Louvre pour marquer cette solidarité des luttes avec les personnels du ministère de la culture.
@ Gilles - 334
Je ne sais pas quels sont tes problèmes de santé mais je te souhaite évidemment le meilleur.
Tu dis que Jean-Luc Mélenchon aurait du demander l'autorisation pour contacter les Verts.
Mais était-ce si nécessaire ?
La raison d'être du PG n'est-elle pas de rassembler tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le système libéral et dans la Gauche molle, et ceci quelque soit leur parti ou non parti d'origine ?
Et donc d'établir des contacts avec tous nos voisins branchés sur la même ligne ?
Est-ce qu'il a fallu qu'il demande une autorisation pour négocier avec le PC, le NPA et les autres ?
Pourquoi serait-ce différent avec les Verts ?
Je trouve intéressant en tous cas que son algarade de l'autre jour avec DCB ait permis de déboucher sur une rencontre d'ici quelques jours avec Cécile Dufflot, présidente des Verts, qui est clairement sur une autre ligne que DCB.
Et sans croire que cela sera concluant dès les Régionales, je crois que c'est la bonne voie à suivre pour la suite.
Non ?
@ Mazan et Louise
Rassurez-vous, c'était l'AFP, donc c'était que des conneries. Je veux bien que la presse raconte des conneries (je suis "client" d'Acrimed, pensez-donc si je m'intéresse à ce qui touche aux médias), mais de là à dire qu'il ne faut plus lire aucun journal ni prendre au sérieux l'AFP (qui n'est pas pour autant exempte de défauts), il y a quand même de la marge. L'utilisation de la presse, ça s'apprend. C'est justement en lisant beaucoup qu'on décèle les biais. Par exemple, Sylvia Zappi, on comprend ses aigreurs lorsqu'on sait que dans sa jeunesse elle est passée par la LCR et les Verts.
Bref, les saint Thomas qui ne jurent que par les seuls mots entendus de la bouche de Mélenchon ont des sacrées œillères.
@le Prolo du Biolo
Pour te maintenir à flot des infos véhiculées par la presse bourgeoise : "Mme Duflot affirme qu'elle va aussi expliquer au président du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, "qu'il n'y aurait pas de coup tactique aux régionales" lors de leur rencontre mardi."
@ André Assiétoi
moi pas mettre en doute dépêche AFP
@ 340 - Mazan
J'ai bien dit la voie à suivre "pour après".
Je comprends bien que c'est trop court à jouer pour les Régionales.
@ 339 - André Assietoi
Je connais et utilise également Acrimed.
Et je crois savoir lire aussi bien que toi.
Je n'ai jamais juré par aucun saint duelque'il soit, c'est juste que j'aime bien juger sur pièces.
@ le prolo du bio
"Je trouve intéressant en tous cas que son algarade de l’autre jour avec DCB ait permis de déboucher sur une rencontre d’ici quelques jours avec Cécile Dufflot, présidente des Verts, qui est clairement sur une autre ligne que DCB".
Tu ne manques pas d'air. C'est toi qui nous dit qu'il ne faut pas prendre pour argent comptant ce qu'il y a dans les journaux (merci, mais on sait lire, et même entre les lignes comme expliqué ci-dessus) et qui fait des déductions qui ne reposent sur rien pour justifier l'injustifiable. C'est peut-être parce que tu crois que tous les journalistes fonctionnent comme toi par amalgames que tu déconseilles de lire les journaux ?
Rien ne dit que c'est ce que tu appelles l'algarade (personnellement, je ne vois aucune algarade entre Mélenchon et DCB, même s'ils ne sont pas d'accord) qui a conduit Mélenchon à rencontrer Duflot. Il aurait pu lui causer directement, comme ça se fait naturellement entre chefs de partis.
Et je m'étonne que tous ceux qui justifient cet appel du pied à Cohn-Bendit, qui le défendent même, ne relèvent pas que l'interlocuteur représente Europe Écologie, une structure qui dépasse celle des Verts et qui comprend en son sein la vice-Présidente du MODEM, ancienne ministre de droite, par ailleurs présidente d'une formation politique qui est membre fondateur du MODEM et, cerise sur le gâteau, élue dernièrement députée Européenne MODEM.
Tout ça nous promet une belle rupture avbec la gestion libérale ! Et je comprends que le NPA hésite à rejoindre ce panier de crabes.
le Prolo du Biolo
Relis toi : "Je trouve intéressant en tous cas que son algarade de l’autre jour avec DCB ait permis de déboucher sur une rencontre d’ici quelques jours avec Cécile Dufflot, présidente des Verts, qui est clairement sur une autre ligne que DCB."
Gilles
Permets-moi de ne pas être d'accord, mais alors pas du tout d'accord, avec ce que tu dis. Tu dis que la ligne du PG est incohérente et inconsistante et que le FdG tu ne sais pas si c'est avec le NPA ou non. Comme toi j'ai suivi les débats et jusqu'à présent, le FdG ça n'a jamais été avec le NPA. On lui a proposé et il n'a pas encore accepté. On m'a dit tout à l'heure (on=un militant du NPA) que les 3 motions étaient à quasi égalité, dans les 30%.
Je pense qu'ils ne viendront pas avec le FdG, on aura essayé et on aura râté. Ca ne m'étonne pas plus que ça vu la ligne "dans les rues" et seulement dans les rues qui prévalait antérieurement. Qu'ils changent, c'est bien mais il faut se rendre au constat qu'ils ne sont pas encore prêts à se confronter aux institutions. Ca avance mais pas tant que cela. Le FdG reste donc ce qu'il était, élargi à d'autres petites formations. Le PCF a certes vacillé sur la question de la liste autonome par rapport au PS mais pour que la majorité FdG l'emporte. Si le programme des régionales te semble fade, ok. C'est sûr il est pas "maximaliste", ne demande pas le renversement du capitalisme mais comment gérer des régions sous le capitalisme de façon à ce que soit le maximum pour le peuple. C'est déjà beaucoup à mon avis et ça posera énormément de problèmes ne serait-ce que de financement des projets égalitaristes car l'orientation nationale ne va pas vraiment en faveur des travailleurs.
Mais à part cela, ce que tu dis est extrêmement méprisant pour le PG et faux de mon point de vue. Premièrement j'estime que tu n'as pas compris l'orientation générale si tu veux une consultation sur chaque parole que dit Mélenchon. Parce que pour moi c'est tout à fait cohérent et consistant avec ce que je comprends de notre orientation. Mais qu'ensuite tu lances ton mépris sur le PG sans te remettre en cause, toi, je trouve cela très centré sur toi et ta vision très personnelle des choses que je ne partage pas du tout. Enfin je trouve cela très présomptueux et ça me met très en colère. Quant aux autres sur ce blog qui passent leur temps à traiter Mélenchon d'imbécille parce que cela ne rentre pas dans "leurs petites cases" de leur comprenette, je ne vois pas ce qu'il faut faire pour eux. Qu'ils continuent à insulter, faute de comprendre, si cela les défoule!
@343 André Assiétoi dit:
6 décembre 2009 à 17h36
" Et je m’étonne que tous ceux qui justifient cet appel du pied à Cohn-Bendit, qui le défendent même, ne relèvent pas que l’interlocuteur représente Europe Écologie, une structure qui dépasse celle des Verts et qui comprend en son sein la vice-Présidente du MODEM, ancienne ministre de droite, par ailleurs présidente d’une formation politique qui est membre fondateur du MODEM et, cerise sur le gâteau, élue dernièrement députée Européenne MODEM. ""
Mais même entre vous, vous ne vous lisez pas.!
C'est du rentre dedans sommaire. " Ceux qui ".. ont fait la différence entre EE dirigée par les frères CB et les Verts.
@ Mazan
340
Merci pour l'info. Personnellement je ne lis pas la presse bourgeoise, je serais passé à côté.
344
Evite de jouer sur les mots pour une fois.
Quand je parle de la ligne différente de Cécile Dufflot, c'est sur le plan du programme politique, pas de sa position actuelle vis-à-vis du PG
le Prolo du Biolo
Relis toi : « Je trouve intéressant en tous cas que son algarade de l’autre jour avec DCB ait permis de déboucher sur une rencontre d’ici quelques jours avec Cécile Dufflot, présidente des Verts, qui est clairement sur une autre ligne que DCB. »
Personnellement je n'ai pas appris le rendez-vous Mélenchon-Dufflot par la Presse. Mais bon.
Et pour l'AFP, j'ai juste dit que je préférais attendre le compte-rendu officiel du PG, afin de juger sur pièces.
Pour le reste, j'ai l'impression que tu lis un mot sur 2.
Je renonce.
Tiens au fait, j'aimerais bien aller discuter sur le blog du NPA de temps en temps.
Ah bon, ça n'existe pas ?
Merde alors... Bizarre ça.
le Prolo du Biolo
tu passes ton tour. Comme au scrabble. Il te manque une lettre?
@ 349
Je répondais à André Assietoi.