08déc 09
Je comptais faire ici un petit point d’ambiance à propos de notre rendez vous avec les Verts ce mardi à seize heures. Je n’en ferai point car le rendez vous a été annulé. A 12 heures trente, le jour même, de la voix de Jean-Vincent Placé, celui là même qui a déjà répondu si élégamment que nous serions à ses yeux « la petite gauche ». La maladie de la grosse tête, équivalent politique de la maladie de la vache folle, continue ses ravages. Certes ce n’est rien de désorganiser mon emploi du temps. Je ne suis pas si raide que ça. Mais je ne suis pas seul. Dans un parti qui compte zéro permanent parmi ses dirigeants, une heure en journée n’est pas simple à dégager. Que des camarades aient posé des heures pour se rendre libres, que l’une d’entre nous ai fait le déplacement depuis la Drome pour cette rencontre, que nous ayons tous préparé cette rencontre avec méthode et sérieux ne compte pas aux yeux des tous puissants et très importants chefs de la grande gauche. Il est vrai, parait-il, qu’ils doivent régler un « petit soucis » plus long que prévu à leur exécutif si bien que les autres n’ont qu’à s’en accommoder. J’ai appelé Cécile Duflot pour lui dire que ce sont des méthodes détestables. Elle est désolée. Pas moi. J’ai appris quelque chose dans cet épisode et dans le ton sur lequel Placé parle aux gens qu’ils considèrent de la « petite gauche ». Comme je l’ai connu du temps que j'étais un chef socialiste et où il me léchait en vain les pieds pour un siège aux cantonales en Essonne dans une ville qu’il n’habitait pas, je me souviens de cette phrase de Machiavel (chapitre VII du « Prince ») selon laquelle « c’est folie de penser que nouveaux plaisirs fassent oublier vieilles offenses, aux grands seigneurs ». Je vous parlerai donc d’autres choses. De Nicolas Sarkozy qui m’a faire sortir une bien plus grosse moustache de colère en le lisant dans le journal « Le Monde ». En effet, la tribune du Chef de l'Etat parue dans ce journal et annoncée comme un rendez vous à ne pas manquer, ce que je confirme car il s'agit d'un évènement dans l'histoire de notre pauvre République, est un acte d'escalade dans les surenchères identitaires franchouillardes. En justifiant la lamentable votation des Suisses contre les minarets, dont l'existence même est la négation de la liberté de conscience, le Chef de l'Etat confirme le contenu de sa prétendue "laïcité positive". En insinuant que des minarets peuvent être une menace pour l'identité nationale de la France, il prend la relève de ceux qui, avant guerre déjà, prétendaient la même chose à propos des synagogues. Le chef de l'Etat manque à son devoir. Il doit être garant de la vie commune des Français par un respect scrupuleux et sans faille de la laïcité de l'institution qu'il incarne. Et non pas sacrifier au nouveau plaisir de lancer des débats venimeux pour venger les vieilles offenses subies dans l’histoire de sa famille politique.
A propos du post 88 : j'applaudis vivement le courage (que je n'ai pas eu) de l'auteur de ces lignes, et regrette tout aussi vivement que l'on se fasse traiter de facho et d'imbécile dès que l'on s'éloigne de la "pensée unique de gauche". Eh oui, à gauche aussi il y a du "politiquement correct".
Nous ne devons pas aller à la pêche aux voix et compromettre des principes, mais c'est sur des questions comme celles-là que nous sommes condamnés à rester minoritaires.
Heureusement que la position de Jean-Luc Mélenchon à "Mots Croisés" était simple et claire.
Et il était peut-être trop agressif envers le représentant FN, mais franchement celui-ci paraissait très déstabilisé et son discours peu construit partait dans toutes les directions.
Cheminot retraité j étais en manif hier à Paris.Nous étions quelques uns à nous demander, comme le dit Gilles sur ce blog:Mais que fout Mélenchon dans ce cirque verdatre ? Une politique écologique est antinomique avec les principes capitaliste du traité de LISBONNE point! A partir de là,tenter de s inscrire dans une démarche èlectoraliste de second tour,en enfourchant le concept à la mode du: Plus vert que moi tu meurs,ne peut qu apporter la confusion,voire plus...,et hypothéquer les chances d 1 bon score aux 1 tour des Régionnales.CBD,EE,ne dénoncent pas les thèses libérales,et ce n est pas la caution de gauche de l opportuniste Bové qui peut nous rassurer.! Tant mieux que le politicard Placé t ai posé un lapin JL. La meilleure réponse se fera sur le térrain,avec des FdG les plus unitaires possibles,et je me réjouis déja qu elles puissent èxister dans 6 ou 7 régions avec la présence du NPA,PCF,GU,PG,etc
@Ermler
Je ne répond jamais aux sondages.
Quant aux statistiques elle sont un des outils d'une société de contrôle social
Alors bigre ! pourquoi ce genre de curiosité ?
comme si nous avions parfaitement intégré
toutes ces formes instrumentalisatrices de questionnement.
Evidemment chacun a toujours le loisir, sinon de décliner son IDENTITE,
du moins de dire quelque chose de vivant de sa vie, de sa naissance, de ses origines, de son travail, que sais-je...
Cela dit, il y a souvent de bonnes doses d'humour ou d'ironie mordante sur ce blog
et c'est plûtôt sympa.
@ jennifer (86)
La téléologie est la science des fins dernières ; c’est une science plutôt métaphysique qui essaie de comprendre les buts de la Création. Bernardin de Saint-Pierre rendait grâce à dieu, qui avait dessiné les côtes du melon pour que le chef de famille puisse plus facilement le partager en famille. La téléologie exprime l’existence d’un dessein, d’un créateur divin, plus simplement d’une « volonté « de la Nature. En sciences biologiques, une explication téléologique consiste à expliquer pourquoi tel mécanisme enzymatique intervient dans une cascade de réactions ; c’est généralement très mal accepté aujourd’hui, de par la consonnance théologique que cela peut prendre : les chercheurs sont plus modestes et décrivent, sans plus ; au début du XXe siècle dans l’enseignement laîc, la télèologie fut remplacée par la théorie de l’adaptation aux conditions naturelles. Dans les manuels scolaires on trouvait des perles : les chiens de chasse ont de longues oreilles pendantes, pour que la poussière n’entre pas dedans !
Je commet tout ce bla-bla pour faire comprendre mon étonnement devant la phrase suivante :
Dans le p. 86, Jennifer cite une phrase de son contradicteur favori, qu’elle croit être de gauche : « On est donc d’accord que le racisme n’a pas été produit téléologiquement par le colonialisme ».
Le dictionnaire nous apprend que téléologiquement est un adverbe qui signifie de manière téléologique (on s’en serait douté !), en référence à une étude philosophique de la finalité, relativement à la finalité.
Faut-il comprendre : « Le racisme a-t-il été intentionnellement conçu par le colonialisme,
dans le but de … ? ».
Très cartésienne, cette phrase. Quelle clarté !
Rappelez-vous : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement
Marj
Je recite le post 88 que tu critiques: "De plus, je ne vois vraiment pas en quoi le refus d’une architecture (de style et d’influence étrangers) qui n’appartient donc pas à la culture suisse ou au monde occidental est la négation de la liberté de conscience. Ce vote a-t-il retiré à certains la liberté de penser et de croire en Allah ou un autre dieu ?
Pourquoi par ailleurs le peuple suisse devrait-il se soumettre sur son propre territoire à une religion, à des coutumes, des rites étrangers à sa culture ? "
Le plus grave Marj, c'est que Reij pense que c'est normal d'écrire cela. Elle ne voit pas que le monde a changé, que la richesse des cultures différentes c'est ce qui fait notre monde intéressant (si il est tolérant sinon cela devient l'horreur raciste). Cela montre combien l'islamophobie est répandu, banal chez le français moyen, et qui plus est dans la gauche comme l'antisémitisme l'était au 19ème siècle et au début du 20ème siècle.
Je suis tombée sur la fin du discours d'Aubry sur France Inter là dessus ce matin. Ouf le PS commence à se réveiller là-dessus.
Pulchérie
Je crois qu'il est de gauche (pas forcément encarté) car ce genre de propos existent dans la gauche (cf mon post à Marj ci dessus). Et c'est mon interlocuteur (pas forcément préféré) parce que je pense qu'il ne s'agit pas de discuter avec ceux qui sont d'accord avec nous, mais surtout toutes les couches sociales qui ne le sont pas (je ne sais pas s'il entre dans cette catégorie), tous les abstentionistes. Donc c'est pas trop sa personne qui m'intéresse mais ses idées qu'il faut discuter en tant que telles car elles sont celles de plein de gens et qu'on ne fait pas de la politique qu'en discutant de bouts de phrases (si tu vois ce que je veux dire) entre gens globalement d'accord. En fait, je trouve ce type de débats sur des bouts de phrases, complètement stériles quand il y a des tas de gens à convaincre dans la rue, la population et vers lesquels il faudrait quand même commencer à se tourner.
En gros je trouve ses positions emblématiques d'un public qui m'intéresse même si ce public ne s'exprimerait pas aussi bien que lui mais ce public aimera écouter le genre d'arguments qu'on s'échange. En gros Descartes défend la colonisation qui "modernise", trouve que le racisme c'est pas un vrai problème mais juste le fait que tout homme est un loup pour l'homme et que tout le monde opprime tout le monde, que le capitalisme est un bon système etc... Enormément de gens pensent comme lui et si on veut reconstruire une vraie gauche, il faut argumenter. Rien ne sert de crier, piaffer, il n'y a pas de raccourci: le mieux c'est d'affûter ses arguments
Pulchérie
Je crois qu'il est de gauche (pas forcément encarté) car ce genre de propos existent dans la gauche (cf mon post à Marj ci dessus). Et c'est mon interlocuteur (pas forcément préféré) parce que je pense qu'il ne s'agit pas de discuter avec ceux qui sont d'accord avec nous, mais surtout toutes les couches sociales qui ne le sont pas (je ne sais pas s'il entre dans cette catégorie), tous les abstentionistes. Donc c'est pas trop sa personne qui m'intéresse mais ses idées qu'il faut discuter en tant que telles car elles sont celles de plein de gens et qu'on ne fait pas de la politique qu'en discutant de bouts de phrases (si tu vois ce que je veux dire) entre gens globalement d'accord. En fait, je trouve ce type de débats sur des bouts de phrases, complètement stériles quand il y a des tas de gens à convaincre dans la rue, la population et vers lesquels il faudrait quand même commencer à se tourner.
En gros je trouve ses positions emblématiques d'un public qui m'intéresse même si ce public ne s'exprimerait pas aussi bien que lui mais ce public aimera écouter le genre d'arguments qu'on s'échange. En gros Descartes défend la colonisation qui "modernise", trouve que le racisme c'est pas un vrai problème mais juste le fait que tout homme est un loup pour l'homme et que tout le monde opprime tout le monde, que le capitalisme est un bon système etc... Enormément de gens pensent comme lui et si on veut reconstruire une vraie gauche, il faut argumenter. Rien ne sert de crier, piaffer, il n'y a pas de raccourci: le mieux c'est d'affûter ses arguments.
Et puis discuter entre gens globalement d'accord, il n'y a pas de discussion (sauf sur des queues de cerises ou bouts de phrases). Avec lui, il y a un vrai débat. Oui j'aime le vrai débat.
Annie
Nation ou Patrie c'est pas ma tasse de thé en soi, même si ça peut avoir un sens dans certaines situations.
@103
Jennifer
Le plus grave,c'est qu'il y a des gens de gauche (et au PG, cf Lionel, mais le journal "Marianne" est aussi assez en pointe là-dessus) qui appuient ce genre de discours en appelant "courage", ce que je considère, moi, comme une extrême lâcheté.
J'appelle courageux ceux qui s'attaquent aux puissants (et en Suisse, il y en a beaucoup), pas ceux qui participent à la stigmatisation de populations minoritaires à des fins de calculs politiciens.La laïcité n'a rien à voir avec cela...
Il fût un temps ou les communistes, en URSS par ex, détruisaient les églises et stigmatisaient les croyants, on le leur a reproché à juste titre...En tant que sympathisante communiste d'aujourd'hui et athée, je défends plus que tout, et je le répète, les libertés individuelles sans lesquelles le mot démocratie n'a pas de sens.
ça n'est d'ailleurs pas en mettant un couvercle sur la marmite que l'on fait reculer l'obscurantisme, un excellent article de Fabienne Halaoui (membre du comité exécutif national du PCF) : "Les croisés du choc des civilisations" est à lire ds l'Huma de lundi 7 décembre...
@et en Suisse, il y en a beaucoup...de puissants, je voulais dire...pour les courageux...je ne sais pas,ce que je sais c'est que la culture (comme on dit)et l'histoire, c'est plutôt la neutralité en temps de guerre et la bouche cousue pour les comptes en banque !
Pour qu'il n'y ait pas deux Toto comme post 83 on notera que mon pseudo s'écrit en minuscules.
A citer Machiavel Jean-Luc Mélenchon aurait pu tout aussi bien citer la tout aussi célèbre phrase:" Gardez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge."
Autre extrait intéressant tiré cette fois de l'ouvrage collectif coordonné par Clémentine Autain (Post capitalisme. Imaginer l'après Editions Au Diable Vauvert.)
Participant à cet ouvrage Michel Onfray (page 99) résume en peu de mots l'état du Front de Gauche. Je cite: "...............Mais l'égo du NPA, l'autisme de LO, l'archaïsme du PC, l'opportunisme des verts, le carriérisme de José Bové, rendent la tâche difficile, sinon impossible. La bonne volonté de Jean-Luc Mélenchon ne suffira pas à faire craquer le tropisme sectaire et égocentrique des groupuscules de la gauche antilibérale moins soucieuse de changer la vie des gens que d'avancer ses pièces sur l'échiquier de la politique politicienne..................."
Ainsi tout le monde est renvoyé dos à dos, que peut faire la bonne volonté de Jean-Luc Mélenchon, que peut faire la volonté d'un homme devant tant de bêtise. Oui que fait-on? On prend les armes?
Une Kalachnicov pour chacun est-ce que cela suffira? Il y a urgence dans une France démantibulée et dévalorisée.
Profond mépris ou ignorance de l'histoire suisse (qui frise la suissophobie) et du rôle du protestantisme dans son histoire (largement répandu au départ par des persécutés fuyant la politique changeante du royaume de France + en avant première le rôle des Vaudois-la confession pas les habitants du canton de Vaud- dans les vallées alpines).
Il était progressiste au XVIème siècle que les protestants refusent l'exubérance des églises catholiques (et le gaspillage de forces productives induit).
Au XXIème siècle moins il y aura de signes et de contructions religieuses mieux ça vaudra.
Salut tous !
Un petit tour vite fait vite fait
@ propos de manipulation.
http://www.toupie.org › Dictionnaire –
« […] Qu’est-ce que la manipulation mentale ? »
« […]La manipulation mentale désigne une tentative de prise de contrôle de l'esprit et du comportement d'un individu ou d'un groupe d'individus, par l'utilisation de techniques de persuasion et de suggestion mentale qui permettent de contourner le sens critique de la personne, c'est-à-dire sa capacité à juger ou à refuser des informations. La manipulation mentale se différencie de la domination, par le fait qu'elle essaie d'obtenir de la ou des victimes qu'elles se comportent d'elles-mêmes, comme l'ont prévu les manipulateurs, et sans qu'elles soient conscientes de la suggestion extérieure.
Les méthodes de manipulation mentale sont souvent utilisées par les sectes, mais elles se rencontrent aussi très fréquemment dans le domaine politique, religieux, professionnel, familial.
La manipulation mentale s'appuie en général sur :
• l'émotion (peurs, affection, espoirs) et l'instinct ;
• la répétition, la pression physique, morale et mentale ;
• des biais cognitifs (fausses informations, simplifications rhétoriques, sophismes...) ;
• les systèmes de "récompense" et de "punition" ;
• le principe de "maître". […] «
Des biais cognitifs et le principe de maître…
Un petit coucou en particulier à Puldichérie et à Hold up et à prolo du biolo.
Pour en découvrir davantage sur la manipulation pour ceux que ça intéresse et pardon à Humbert qui trouverait que tout ça n’a pas de rapport.
Et merci à je sais plus qui pour ses histoires de cornichons.
electre.sur-le-web.fr/.../2-les-manipulateurs-sont-parmi-nous -
"d’avancer ses pièces sur l’échiquier de la politique politicienne"(Onfray)
encore faut-il avoir des pièces....Comme disait Staline "Mélenchon (ou Autain) combien de divisions?"
zut moi et les liens c'est vraiment pas ça!
De l'aide!
"Que se passe-t-il avec le Docteur Christian Lehmann ?
Quelle réponse notre Président du Parti de Gauche va-t-il apporter à sa lettre ouverte ?"(95 bonnechère)
est-il juste ou de bonne tactique de (bip bip) la médecine libérale?
Encore raté!
bon faut que je me sauve.
Peut-être comme ça:
http://electre.sur-le-web.fr/post/2007/04/28/2-les-manipulateurs-sont-parmi-nous
Bonjour M.Mélanchon
Moi qui vous écoute avec attention depuis longtemps, je suis perplexe devant les propos que vous avez tenu vis à vis de la vaccination. Un confrère s'est même énervé : http://enattendanth5n1.20minutes-blogs.fr/archive/2009/12/03/on-se-voudrait-jaures-lettre-ouverte-au-senateur-melenchon.html
De grâce, vous qui, en d'autres occasions, avez fait preuve d'un courage intellectuel certain, ne cedez pas si facilement à la paresse qui consiste à recycler les vieilles lunes de la IIIè République.
@ tous
Michel Chossudovsky donne son avis sur la conférence de Copenhague.
Michel C. est prof. d’économie à Ottawa (Canada).
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=16435
Titre accrocheur :
Réchauffement planétaire : « Façonner les données climatiques pour concorder avec la politique »
Quelques extraits :
On proclame que les émissions de CO2 sont la seule et la plus importante menace pour le futur de l’humanité.
Le point central de la Conférence porte sur des questions strictement environnementales. On ne mentionne pas la « guerre » mondiale – c’est-à-dire la guerre menée par les États-Unis et l’OTAN et ses conséquences environnementales désastreuses.
On ne mentionne pas l’usage préemptif d’armes nucléaires comme instrument d’« établissement de la paix ».
Le sommet de Copenhague sert non seulement de puissants intérêts d’entreprises, lesquelles ont des intérêts dans le système mondial d’échange de droits d’émission de carbone valant plusieurs milliards de dollars, il sert également à détourner l’attention du public de la dévastation résultant de la « vraie crise » sous-jacente au processus de mondialisation économique et à une guerre sans frontières dictée par le profit, que le Pentagone appelle « la longue guerre ».
@Nipontchik
On aimerait autant de culture historique et de recul quand on parle d'Islam...on pourrait facilement rapprocher mon portrait des Suisses (ouvertement injuste je l'avoue car caricatural et se basant sur des stéréotypes), de celles faites envers l'Islam et les musulmans...
Par ailleurs,la phrase incantatoire"Au XXIème siècle moins il y aura de signes et de contructions religieuses mieux ça vaudra.", n'apporte rien au débat...elle pourrrait même justifier n'importe quelles exactions et mesures antidémocratiques.
@Jennifer (#85)
Je te remercie pour ce message. C'est sympa de voir qu'il y a des gens qui savent constater un désaccord sans pour autant le transformer en anathème. Tu dis ne pas comprendre la hargne et la haine qui s'exprime à mon égard. Elle n'est pas sans rapport en fait avec tes remarques sur le besoin de se trouver un ennemi.
Qu'est-ce que c'est qu'un meeting politique ? C'est un lieu ou plusieurs individus prennent la parole pour dire à une foule des choses que la foule connait par cœur. Et la foule, de son côté, applaudit un discours dont elle aurait pu pratiquement écrire le contenu. Le meeting est l'illustration de ce besoin humain de "communion". C'est au sens stricte du terme un acte "religieux" (de religare=relier). C'est une proclamation d'adhésion à un dogme.
Le débat politique, le vrai, fait appel au fonctionnement inverse: pour qu'il y ait débat, il faut qu'il y ait opposition et confrontation. Il faut qu'il y ait deux opinions (au moins) qui soient d'abord véritablement différentes, et surtout qui soient prêtes à se soumettre au test rationnel et à y perdre des plumes. On ne peut parler de débat lorsqu'une des parties croit détenir une vérité révélée qui n'est pas susceptible d'être remise en question. Le débat, par sa structure même, désacralise.
Le problème de la gauche, c'est que depuis des années on a confondu débat et meeting. Il suffit d'aller une fois à ce qu'on appelle "débat" au PCF, au PS, au PG et même au NPA pour assister à une longue suite d'interventions plus ou moins décousues ou chaque intervenant exprime son adhésion aux même corpus (et sa détestation idem) sous des formes légèrement différentes. On n'est pas dans le registre du débat, mais dans celui du meeting. Et dans ce contexte, celui qui exprimerait une idée véritablement différente, qui oserait soumettre à l'examen les dogmes de la collectivité, commet un crime contre le sacré. Il doit être châtié.
Les gens n'aiment pas le doute. Ils aiment les certitudes. On n'aime pas les surprises. On préfère toujours se trouver parmi des gens dont le discours nous est connu, et par conséquent prévisible. C'est pourquoi on a tendance à mettre des étiquettes. On met "de gauche", "libertaire", "stalinien", "gauchiste", sur la boîte, et du coup on est rassuré, parce qu'on peut prévoir le discours qui va en sortir. C'est pourquoi on laissera passer plus facilement à une individu étiquetté "à droite" des choses qu'on n'admettra pas d'un individu placé dans la boîte "gauche". Réviser les dogmes de la gauche lorsqu'on est "de droite" est une attitude normale, prévisible. Réviser les dogmes de la gauche lorsqu'on est "de gauche", c'est donner un coup à l'Ordre universel, c'est être imprévisible. Et on ne vous pardonnera pas d'être imprévisible.
Ce sont ces mécanismes que tu retrouves sur ce forum (et sur beaucoup d'autres). Beaucoup de gens viennent ici non pas pour débattre, mais pour communier. Et pour cela, il faut que chacun reste sagement dans sa boite et tienne le discours qu'on attend de lui. Derrière les différences tactiques (faut-il s'allier avec le PCF, avec le NPA, avec DCB ?), la quasi-totalité des intervenants partage les mêmes valeurs, les mêmes objectifs proclamés, le même diagnostic de la situation. En soi, ça ne poserait pas de problème. Mais ce qu'on partage, ce n'est pas une conviction, susceptible à tout moment d'être confrontée à d'autres, mais un dogme. Celui qui le met en cause commet un sacrilège. Ce qui t'explique "la hargne et la haine" que tu as toi-même remarqués. Il n'y a qu'à voir le langage utilisé: des accusations telles que "saper nos certitudes" ou "instiller le doute" font plus partie des procès en hérésie et en corruption de la foi que du débat politique. Dans le contexte d'un véritable débat, ce seraient plutôt des compliments.
Je soutiens que ce sacrilège est aujourd'hui absolument nécessaire. Après de longues années de militantisme, je réalise combien le dogmatisme de la gauche, son incapacité à se remettre en question, la conviction de chaque groupuscule de détenir la vérité révélée, nous a poussés au bord de l'inexistence politique. Le social-libéralisme n'est pas la conséquence d'une volonté, mais d'un vide, celui laissé par la transformation du débat politique en effet de manche de meeting. Et aussi longtemps qu'on décrétera que tel ou tel sujet n'admet pas de discussion (ou ce qui revient au même, que celui qui conteste la vision "acceptée" est un traître), on en restera dans cet état-là. On peut continuer à proclamer (et à s'auto-convaincre) dans nos cabines téléphoniques respectives que pour nos concitoyens l'immigration n'est pas un problème et que la parité homme-femme est la priorité du XXIème siècle. Pendant ce temps, Sarkozy et Co. gagneront toutes les élections parce qu'ils ont compris, eux, qu'il faut regarder les choses comme elles sont.
PS: Pour être complet, "la hargne et la haine" que tu as remarqué tient aussi à une perversion propre à l'internet: l'anonymat du forum permet à chacun de se construire une image idéale. Le laveur de pipettes devient docteur en chimie, et peut se permettre de dire n'importe quoi à égalité avec véritable scientifique, sans avoir à supporter l'opprobre qui s'abattrait sur lui si cela se passait dans la vie "réelle". Le monde "virtuel" encourage un certain nombre de dindes à se coller des plumes de paon dans le derrière. Et ces dindes prennent en général très mal qu'on se moque d'elles. De toutes les blessures, celles de l'amour propre sont les pires.
Souvenirs....je me souviens des grandes manifs laïques de la gauche au début des années 80: "A bas la calotte!"
Qui a intérêt à oublier sa propre histoire?
Par ailleurs la zone euro bientôt en faillite! Que ceux qui ont appelé à voter oui à Maastricht aillent demander pardon au peuple français:
"Faillite grecque: Lagarde n'y croit pas
AFP
09/12/2009 | Mise à jour : 10:38 | Ajouter à ma sélection
La ministre française des Finances Christine Lagarde a déclaré ce matin ne pas croire à une éventuelle faillite de la Grèce, dans le collimateur des agences de notations internationales en raison de l'ampleur de sa dette. Elle a néanmoins appelé Athènes à assainir ses finances.
La ministre a rappelé sur RMC que les pays membres de la zone euro ont demandé à la Grèce "de mettre en place un vrai plan efficace de recentrage et de recadrage des finances publiques". Mme Lagarde a annoncé que son homologue grec Georges Papaconstantinou se rendra mardi prochain en France, "pour parler justement de la situation des finances publiques grecques"."
"
"Faillite grecque: Lagarde n’y croit pas"
Donc ça va arriver.
Coucou Louise, pour répondre à ton intervention n°110, et à ton gentil appel.
J'ai apprécié énormément tes propos sur la manipulation.Ils sont bien construits.
Ils tombent à pic, car nous avons sur ce blog un gaillard qui vient soutenir des opinions qui (je cite le post n° 104 de Jennifer) sont aux antipodes de nos convictions de gauche. Mais laissons dire Jennifer :
" En gros Descartes défend la colonisation qui « modernise », trouve que le racisme c’est pas un vrai problème mais juste le fait que tout homme est un loup pour l’homme et que tout le monde opprime tout le monde, que le capitalisme est un bon système etc…" Fameux, isn't?
Et Jennifer de continuer; " Enormément de gens pensent comme lui et si on veut reconstruire une vraie gauche, il faut argumenter. Rien ne sert de crier, piaffer, il n’y a pas de raccourci: le mieux c’est d’affûter ses arguments."
Qu'en pensez -vous, vous tous, sur ce blog? De quel bord sont ces "énormément de gens" ?
Ils ont la foi inattaquable des adorateurs de l'argent ! Tant qu'ils peuvent espérer monter plus haut, faire plus de profit, se ils comportent comme des loups pour l'homme. Ils sont à droite, c'est tout.
Mais bientôt, beaucoup se rendront à l'évidence, la fortune est de moins en moins accessible. Alors, plus besoin
d'arguments philosophiques et moraux. Ils viendront à gauche comme ils l'ont fait après la guerre de 40-45 : la meilleure argumentation, c'est messire Gaster qui la tient en réserve : la FAIM.
Mais il faut quand même continuer à lutter, pour essayer d'éviter d'en arriver là.
Que Mélenchon, le PC, le NPA unissent leurs efforts, sans se bouffer le nez sur des nuances.
@ ermler
on dira 53 balais, aidant familial.
@ laïcards, à la Caroline Fourrest et Philippe Val, au hazard...
si ça tenait qu'a moi, on détruirait le sacré coeur tant pour le symbole que pour la mocheté... et perso, chuis tout aussi inquiet quand un imam prone la soumission de la femme que quand un précheur évangéliste prone le retour aux valeurs traditionnelles "papa au boulot, maman au fourneau" ou que nos fachos de service oublient qu'il y a 40 ans, une femme qui sortait tête nue "valait pas mieux qu'une pute"...
m'enfin, je dis ça je dis rien...
Perso je revendique l'indifférence envers le fait religieux tant qu'il n'envahit pas l'espace public...
@ Modérateur
Serait-ce possible de laisser un peu plus longtemps sur l'agenda les passages de Jean-Luc Mélenchon dans les médias?
N'ayant pas de télévision, il me faut les rechercher sur internet pour les voir, et sans chaine ni heure, c'est un peu difficile!
Bonne journée, Roulietita
"Souvenirs….je me souviens des grandes manifs laïques de la gauche au début des années 80: « A bas la calotte! »
Biensûr que la religion doit rester dans l'espace privé, biensûr que la loi doit être trés claire : séparation de la religion et de l'état...et il y a encore des combats à mener quand on entend Sarkozy et que l'on voit comment fonctionnent certains pays Européens, quand on sait aussi ou passent certains subventions de l'état et des collectivités...
Biensûr que l'on doit combattre l'obscurantisme et les dérives sectaires de tout poil par l'éducation et l'accès au travail, la mixité, le débat, bref, par le progrès etc etc je connais bien tout cela et pourrait en parler trés longuement pr travailler dans l'éducation et une banlieue dite sensible...et pour avoir partagé la vie d'un musulman beaucoup plus respectueux que beaucoup de Français pourtant athées et laïcs que je vois autour de moi (pas battue, plus que jamais athée et laïque, pas voilée...mais sans doute un peu plus tolérante)
N'empêche, le débat sur des minarets (lancé par l'extrême droite dans le but de stigmatiser des pauvres gens) financés par des dons privés dans un pays qui en compte une poignée (de minarets) n'a rien à voir avec ça...quand on sait qu'en plus, la Suisse,avec l'appui de ces dirigeants, abrite les comptes en banque de certaines familles du Golfe pas trés regardantes sur la démocratie et maintenant leur peuple ds le moyen âge, quelle hyprocrisie ! Encore une fois, il s'agit de montrer du doigt les pauvres quand on protège les puissants !
Je pense qu'être laïque ne dispense pas d'un peu de subtilité pour comprendre un monde complexe !
@Vergnes 45 :
Globalement, je suis d'accord avec toi.
Néanmoins, je te cite : "draguer ouvertement EE"
Reconnais que ce n'est pas avec ce genre de raccourcis que le débat avance, d'autant que le sujet a été traité dans le billet précédent, et qu'il était fait mention d'une proposition d'accord avec les Verts... et non avec EE.
Je pense que cette proposition met en exergue les contradictions internes (et probablement réactive les oppositions internes) des Verts qui balancent entre des positions anti-libérales et EE, autrement dit de la gauche au centre droit. Cette proposition place les Verts devant leurs responsabilités en les incitant à choisir entre ces deux orientations politiques.
Quant à la citation d'une déclaration du PCF... : On sait tous qu'au PC (c'est valable aussi au NPA) l'unité de la gauche radicale ne fait pas l'unanimité, même chez certains dirigeants qui se plaisent à exacerber les discordances. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que le PG ne mette pas d'huile sur le feu en répondant à ces provocations et essaie de faire progresser l'unité.
@Jennifer (#86)
Pour faire court, "produit téléologiquement par le colonialisme" dans ce contexte ramène à l'idée que "le colonialisme" aurait produit le racisme avec un but. Ce qui suppose que "le colonialisme" ait une volonté. Je faisais de l'ironie sur la tendance actuelle de parler du "colonialisme" ou du "capitalisme" comme si c'était des êtres doués d'intelligence et de volonté, ce qui revient à en faire des dieux (ou des diables, comme on voudra...).
Tu écris ensuite: "Le racisme n’est pas réciproque, ou symétrique. Ou alors si tu appelles racisme l’hostilité ou la haine du colonisé pour le colonisateur alors on ne parle plus de la même chose. Je parle d’un phénomène social qui sert à abaisser une population selon soit disant ces caractères physiques ou son origine pour mieux la dominer, l’opprimer et en fin de compte l’exploiter". Effectivement, on ferait bien de s'entendre sur les termes. Je constate que toi tu donnes un sens "téléologique" (gnarf, gnarf...) au racisme. En d'autres termes, que la distinction basée sur des "caractères physiques ou son origine" ne constitue un "racisme" que si elle a pour finalité de "mieux dominer, opprimer et en fin de compte exploiter".
Le problème dans ta définition est que la "finalité" d'une distinction n'est pas toujours aisée à déterminer, et certaines distinctions basées sur les "caractères physiques ou origine" ont changé de sens au cours de l'histoire. Ainsi, par exemple, la réservation de certains métiers (de jure ou de facto) à certains groupes ethniques ou nationaux, très courante depuis l'antiquité jusqu'à nos jours, constitue-t-elle un comportement "raciste" ? Il est très souvent ambigu de savoir si cette réservation est une protection ou au contraire si elle contribue à une "domination". De même, imagine toi un décret établissant un quota de 20% d'étudiants noirs et de 20% d'étudiants juifs dans l'université française. Ce décret serait-il "raciste" ?
Personnellement, je préféré les définitions factuelles. Pour moi, est "raciste" toute idéologie qui prétend établir une distinction juridique (c'est à dire, pour faire simple, en termes de droits et obligations) fondée sur l'appartenance réelle ou supposée à un groupe ethnique, et tout acte fondé sur une telle idéologie. Quelque soit la finalité de cette distinction. Cette définition est de toute évidence parfaitement symétrique.
Notre désaccord vient du fait que je vois le racisme comme catégorie historique, alros que tu en fais une catégorie morale. C'est pourquoi je cherche une définition factuelle, alors que toi tu t'intéresses aux intentions. Pour moi le racisme est une discrimination objective, pour toi il n'existe que si la discrimination est faite avec de "mauvaises" intentions. Ainsi, tu écris que "Toute haine de l’autre d’une autre ethnie, je ne l’appelle pas racisme". En d'autres termes, tu te réserves de légitimer ou non la "haine d'une autre ethnie" en fonction des intentions du haïsseur. Pour toi, le colonisé noir qui proclame sa haine des blancs (et non pas des colons, note la nuance) ne serait pas "raciste". Mais qui décide quelles sont les haines ethniques "légitimes" et lesquelles sont "racistes" ? Si le noir qui hait les blancs est justifié par la colonisation de son pays, pourquoi le français qui hait les italiens ne le serait-il aussi par la colonisation romaine de la Gaule ? Au bout de combien de siècles une haine "légitime" se transforme en haine "raciste" ? Tu vois que ta vision te conduit à un relativisme absolu, ou le "racisme" dépend de la subjectivité de l'observateur.
Pour ce qui est de la suite, tu interprètes mon commentaire sous la forme "Tout le monde opprime tout le monde » cela veut dire que l’ouvrier opprime le patron, la femme opprime l’homme qui la bat etc…". Tu oublies le deuxième terme de ma phrase (que tu cites en début de paragraphe): "Si l’histoire nous enseigne quelque chose, est que tout le monde opprime tout le monde dès qu’il en a l’opportunité." L'ouvrier n'opprime pas le patron parce qu'il n'a pas l'opportunité, de la même manière que la femme n'opprime pas l'homme qui le bat. Mais que se passerait-il si le rapport de forces était inversé ?
Croire que les hommes battent les femmes mais que si le rapport de force était inversé les femmes ne battraient pas les hommes implique de croire qu'il existe une différence morale entre hommes et femmes, que les hommes seraient "naturellement" agressifs et violents alors que les femmes seraient "naturellement" douces et non-violentes. En d'autres termes, le pire des clichés sexistes.
J'ai schématisé la situation en disant que "tout le monde opprime tout le monde...". Mon point était qu'il n'existe pas de différence morale individuelle entre l'oppresseur et l'opprimé. L'idéalisation qui conduit à faire de l'oppresseur un être immoral (malhonnête, vicieux, paresseux, et en plus mauvais père de famille) et de l'opprimé un être pourvu de toutes les vertus morales (droit, intègre, honnête, etc...). Tout simplement parce que le fait de se trouver dans l'un ou dans l'autre rôle dépend exclusivement du rapport de force. Au cours de l'histoire, certains "oppresseurs" sont devenus "opprimés" (pense à l'occupation arabe de la péninsule ibérique, aux juifs avant et après la création de l'Etat d'Israel...). Et quand ils ont changé de rôle, les fameuses "vertus morales de l'opprimé" se sont rapidement évanouies...
Tu écris ensuite: "OK sur le mot génocide, mais alors parlons du plus grand nombre de morts dans une population donnée: l’esclavage est en première tête." J'avoue avoir du mal à comprendre. De quels "morts" tu parles ? Comment comparer les "morts de l'esclavage" avec les "morts du servage" ou les "morts du salariat" ? Tout le monde meurt à la fin de sa vie. Si la mort d'un esclave est "due à l'esclavage", pourquoi ne pas accepter que la mort de l'ouvrier est "due au salariat" ? Si tu fais ça, tu aboutiras à la conclusion que les morts du salariat sont beaucoup, mais alors beaucoup plus nombreux !
Tout cela pour te montrer le ridicule qu'il y a dans la necro-comptabilité. Se battre pour avoir "le plus grand nombre de morts" n'a pas grand sens...
erratum post 130 : Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que le PG ne mette pas d’huile sur le feu en ne répondant pas à ces provocations et essaie de faire progresser l’unité.
Le post 123 de Descartes est magistral ! Et c'est un lecteur de ce blog depuis plusieurs années qui vous le dit.
A Georges Lauret (7)
Je suis, dans les grandes lignes, approbatrice de votre programme.
Mais vous avez négligé un point important : le développement de la recherche, de plus en plus indispensable.
Or,les pays d'Europe traversent une crise de la recherche très grave, que le peuple ignore.
Exemple, la fin du long "post" n°120.
C'est dans un passé lointain que son auteur a effleuré la chimie. En effet, il parle de laveur de pipettes. A partir de 1980, on a plus lavé les pipettes, on les a jetées. Les pipettes graduées ont été remplacées par des pipettes automatiques à embout jetable. Mais la verrerie indispensable pour manipuler les solvants organiques, qui les lave ? le docteur en chimie, car on n'a plus d'argent pour se payer des "petites mains".
Lorsque vous voyez des manifs dans la rue, faisant défiler chercheurs et professeurs, c'est pour clamer la grande misère de la recherche non seulement française, mais européenne.
C'est maintenant le privé qui propose des sujets de recherche, qui finance la constitution d'une spin-off.
Eh bien ! vous voyez qu'il y a moyen de travailler, rétorque-t-on. Oui, mais sur des sujets appliqués qui ne font pas avancer d'un iota les connaissances scientifiques générales..
Exemple, le marché des statines : il y a une dizaine d'années, une firme à lancé ce médicament, sous un quelconque nom commercial, après avoir pris un brevet. D'autres firmes, pressentant le juteux marché, ont chargé
des chercheurs universitaires de transformer un petit peu la molécule brevetée, puis, d'autres chercheurs, des biologistes, ont vérifié sur animaux et sur culture de cellules que la nouvelle molécule marchait comme l'autre.
Le tout, pour des salaires relativement bas, environ 1600 à 1700 euros. Au bout de trois ans, la "recherche" se termine, et le gars bardé de diploumes (Francis Blanche) est lâché sur le marché. D'autres firmes vont vouloir leur statine sans payer de licence de fabrication.Et cela continue.
Voilà où nous sommes arrivés dans l'ensemble. Je ne parle pas pour me plaindre, j'ai une retraite de chercheur de
1300 euros et je continue à fréquenter mon ancien labo pour aider les jeunes, les encadrer, gratis pro deo.
Il faut relancer la recherche financée par l'Etat, stabiliser les chercheurs, leur fournir des techniciens valables, et ne pas chercher le profit immédiat, mais les résultats scientifiques nouveaux, ce qui demande un long terme, sinon une vie..
@Jennifer (#107)
Tu écris: "En gros Descartes défend la colonisation qui « modernise », trouve que le racisme c’est pas un vrai problème mais juste le fait que tout homme est un loup pour l’homme et que tout le monde opprime tout le monde, que le capitalisme est un bon système etc…"
Tu me donnes une opportunité de clarifier quelques points, je ne peux résister la tentation de la saisir: ;-)
En matière de colonisation, je ne "défends" rien du tout, si ce n'est l'idée qu'il faut examiner les faits. On peut contester l'intérêt de la modernisation et s'interroger sur les motivations du colonisateur. Mais la modernisation en tant que telle est difficile de contester dans les faits. Le chemin de fer, l'électricité, la médecine scientifique, les routes, le télégraphe, et dans certains cas même l'écriture et la métallurgie ont été amenées par le colonisateur. On peut trouver cela bien ou mal, utile ou inutile. On peut regretter les modes de vie archaïques. Mais contester que la modernisation ait eu lieu, ca me paraît assez absurde.
Au fonds, la question sous-jacente pour ceux qui persistent à vouloir "juger" la colonisation, est de savoir quel est son bilan. Est-ce que les peuples colonisés vivraient aujourd'hui mieux (et encore, il faudrait s'entendre sur ce que "mieux" veut dire dans ce contexte) ? Et si oui, est-ce que le prix payé pour cette progression en valait la peine ? Personnellement, je ne me pose pas ces questions parce que, comme je l'ai dit dans un autre message, je ne crois pas à l'utilité de juger l'histoire. La colonisation est un phénomène historique qu'on peut étudier, et dont on peut tirer un certain nombre d'éléments de compréhension du monde qui nous entoure. Et avec de la chance, on peut tirer quelques leçons pour l'avenir. Mais a quoi ça sert de "juger" des événements et de distribuer des médailles et des titres d'infamie alors les acteurs et les victimes sont morts et enterrés depuis longtemps ? Faut-il réjuger Marie-Antoinette ?
Ensuite, je n'ai jamais dit que "le racisme n'est pas un vrai problème". Mais plutôt que le racisme n'est pas le vrai problème. Ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Le fait est que quand les émirs du Golfe Persique arrivent au Ritz, ils n'ont aucun problème avec le racisme. Ce qui semble indiquer que la problématique est moins l'ethnie et plus la question économique...
Enfin, je n'ai jamais dit que le capitalisme fut un "bon" système. Pour la n-ième fois, je refuse les jugements moraux en histoire. Il n'y a pas de "bon" ou de "mauvais" système intrinsèquement. Le capitalisme a été à une phase donnée de l'histoire humaine un système qui a révolutionné les rapports de production, qui a libéré des forces productives insoupçonnées (je te renvoie aux paragraphes du Manifeste que j'ai cité dans un autre échange). Aujourd'hui, après la chute des "socialismes réels", la question se pose de savoir quelles sont les alternatives. Il faut constater que pour le moment aucune des propositions sur la table n'est en même temps attractive et crédible. De là l'idée que le capitalisme est la "moins mauvaise" des options possibles. Franchement, si tu penses qu'il y a aujourd'hui parmi les propositions de changement une alternative attractive et crédible, comment expliques-tu que cette alternative séduise quelques pour cents des électeurs à peine ?
Toujours les mêmes fondamentaux !
Le plus extraordinaire avec ce personnage c'est qu'il arrive en permanence à relancer la polémique sur des thématiques dont il a pourtant déjà tout dit depuis longtemps. A chaque fois en exploitant tel ou tel évènement, mais toujours avec les mêmes fondamentaux, ceux qui lui ont permis de siphonner l'électorat du FN.
Sur ce thème des'Valeurs', je recommande vivement de voir, surtout d'écouter, une excellente anthologie des mots et des idées qui construisent sa prise du pouvoir et ses deux premières années à l'Elysée: http://www.youtube.com/watch?v=Fm-TdlB8QNI
Quatre autres vidéos de la même série sont aussi sur YouTube, mots clés: Sarkozy Midterm
Pour qui veut se faire la version'intégrale'de la série (les 5 volets à la suite, dans leur ordre chronologique), c'est sur MySpace : http://tinyurl.com/yguhsyv
Un petit bijou pédagogique, si l'on a 30 minutes devant soi et deux cachets d'aspirine de secours !
@Louise(113)
C est drole,j ai failli mettre ce lien,hier.
Et puis,je me suis dit,que ça ne convaincrait que çeux qui sont déjà convaincu...
Ah,oui,et bienenue à musulman19ans(post 667 fil précédent).
@ 113 et 119 - Louise "les manipulateurs sont parmi nous"
Merci pour ces 2 liens.
Effectivement utile de se remettre tout ça en tête quand on mène une discussion.
Y compris sur ce blog malheureusement...
Descartes et Jennifer @123
D'accord parce que à mon sens, c'est une évidence, le débat est : "" un examen et discussion d'une question par des personnages différents "".
Première opposition avec vous, vous vous posez en ennemie, c'est faux, pour moi vous êtes un adversaire. C'est plus qu'une nuance,
Vous dites, que la colonisation a été un moyen de porter de la modernité. Bien sur que la colonisation a été un moyen d'éclairer les peuples sur l'instruction, sur les moyens de se soigner, etc.. Mais vous ne parlez pas que ça été un moyen pour spolié les peuples,, de s'approprier leurs richesses, de les forcer dans les religions. C'est le manque d'objectivité que je vous fait grief. Il faut tout dire.
Lorsque vous écrivez @514 à propos de Napoléon " Sa décision de rétablir l’esclavage dans les colonies est plutôt la conséquence du pragmatisme politique (la crainte de voir les Antilles françaises faire allégeance à la couronne anglaise) que d’une conviction raciale affirmée "" ou encore "" c’est une réalité historique." Je ne partage pas trop l’idée qu’il faille « judiciariser » l’histoire ou transformer le débat historique en un débat moral. ""
J'ai le sentiment que vous vous cachez derrière les faits, les réalités, mêmes historiques, que vous ne voulez pas dénoncer. C'est cela le débat, c'est examiner, et faire preuve d'objectivité.
Et cerise sur le gâteau, ce n'est pas parce que l'on défend des idées que l'on est con !
@ bernard bonnechère (p.97) et a tous ceux qui se demandent ce que Jean-Luc Mélenchon va répondre à "la lettre ouverte au sénateur Mélenchon" du docteur Lehman.
http://enattendanth5n1.20minutes-blogs.fr/archive/2009/12/03/on-se-voudrait-jaures-lettre-ouverte-au-senateur-melenchon.html
J'ai lu cette lettre et j'espère bien que Jean-Luc Mélenchon ne répondra rien du tout au docteur Lehman. Il a autre chose à faire.
D'abord parce que le Dr Lehman est un cuistre doublé d'un ignorant qui ne sait même pas que le "sénateur" Mélenchon n'est plus sénateur depuis six mois, mais député européen ! (A part Nipontchik, tout le monde sait ça sur notre forum). Quand on se lance dans l'exercice prétentieux de la "lettre ouverte" on fait au moins l'effort de connaitre la qualité précise du destinataire à qui on l'adresse.
Ensuite, parce que cette interminable lettre "ouverte" n'est qu'un flot continu d'insultes et d'injures polémiques sans aucune espèce d'argumentation. Chacun pourra juger en la lisant.
Je ne sais pas si la position de Jean-Luc Mélenchon sur la vaccination est juste.. Aucun "expert", pour l'instant, n'a su trancher sur l'opportunité réelle de cette vaccination. Jean-Luc Mélenchon défend le principe de précaution et on est pas obligé de lui donner tort.
En tous cas, ça ne justifie pas une diatribe aussi délirante que celle à la quelle se livre le dr Lehman sur son blog-défouloir.(Jean-Luc Mélenchon y est carrément assimilé à Staline et Pol Pot !).
Le plus cocasse est que le "commissaire" Lehman, consacre - entre deux anathèmes - la moitié de sa lettre à suggérer " l'inutilité" de la vaccination et l'autre moitié à défendre l'idée que cette vaccination devrait être faite par les médecins généralistes dans leur cabinet. (A 22 euros la piqûre).
En gros: "Cette vaccination est inutile et uniquement destinée à engraisser les labos, mais tant qu'à faire, autant que, nous les généralistes, on en profite aussi !". Belle preuve de cohérence, de déontologie et de soucis de l'intérêt général.!
Monsieur le député européen, laissez cette "lettre ouverte" se refermer d'elle même sur le museau haineux de son auteur. Vous avez d'autres chats à fouetter.
Quant à ceux qui - sur ce forum - ont fait la publicité de ce ragoût verbal assez écoeurant - soit, ils n'ont pas lu la lettre, soit ils ont vraiment le goût de la polémique inutile. Au mieux.
Je me rends compte que j'ai, moi-même, mis en lien le "ragoût écoeurant" du sieur Lehman.
Je lui fait donc, moi aussi, de la pub !
Ah, contradiction, quand tu nous tiens !
Je lui "fais ", bien sûr.
Ah, auto-didactisme, quand tu nous tiens !
@ Ermler(141)
Parfaitement d'accord avec toi. J'ajoute (connaissance toute fraîche par Google) que ce bon toubib s'est fait connaître par des contes pour enfants. Je crois que cela l'a marqué.
Moi aussi je déplorerais que Jean-Luc Mélenchon lui répondît.
@Armand 07(pos133)
Tu as raison,c est magistral...comme un cours.
quand je dis"en fait,personne ne sait ce qui se passerait si on ouvrait les frontieres", la réponse est:"c est irresponsable et inquiétant comme disours"
et pourtant:
http://www.mediapart.fr/club/blog/michel-feher/041209/limmigration-et-le-travail-de-dieu
@Jean ai marre (#140)
Tu écris: "J’ai le sentiment que vous vous cachez derrière les faits, les réalités, mêmes historiques, que vous ne voulez pas dénoncer.". J'aimerais que tu m'expliques quel est le sens (et à quoi cela peut-il bien servir) de "dénoncer un fait", ou de "dénoncer une réalité".
On est là dans le coeur de notre désaccord: pour moi, au niveau d'un débat historique, il faut d'abord essayer d'établir les faits, et une fois les faits établis les interpréter. Mais cela n'a aucun sens de donner à ces faits un contenu moral. L'histoire en tant que discipline scientifique ne connait ni héros ni monstres. "Les faits, rien que les faits"...
Tous les régimes, tous les partis politiques ont bâti à côté de l'histoire scientifique un "récit historique", conte édifiant ou l'on désigne clairement les héros, les traîtres et les victimes en fonction du message moral que l'on veut transmettre. Ce récit se construit par simplification et par ellipse, quand il n'est pas fait de falsification pure et simple. Le traitement par la IIIème République de Vercingétorix ou de Jeanne d'Arc en sont un bon exemple. Dans ce contexte, la manière dont on décrit la colonisation ("porteuse de modernité" ou au contraire "exploitation ehontée") et la manière dont on la condamne ont un sens. Mais il ne faudrait pas que le débat politique s'appuie sur ces récits, qui sont des instruments de propagande, et non pas des instruments d'élaboration.
Tu me fais reproche de "manque d'objectivité", parce que j'aurais parlé de la "modernisation" coloniale, et pas de "l'exploitation" coloniale. Dans la mesure ou l'exploitation coloniale semble faire un consensus parmi les participants de ce forum, il m'a semble inutile de répéter ce que tout le monde sait. Par contre, la question de l'œuvre modernisatrice fait toujours débat, d'où l'intérêt d'en parler.
"Et cerise sur le gâteau, ce n’est pas parce que l’on défend des idées que l’on est con !" C'est vrai: ce n'est pas parce que... ;-)
Je viens de lire dans le Figaro et le monde, la réflexion du président de notre République, au sujet des minarets. :
" La question n'a pas été posée comme en Suisse "" dit -il !.
Après enquête, effectivement, la question a été posée par les lettres de adhérents UMP et fait suite au sondage du Figaro.IFOP. Mais alors, la réalité se mesure t elle aux sondages et / ou la volonté des citoyens ?
Si la réponse est oui, comme ça a l'air d'être, pourquoi, le message des milliers de signatures contre la privatisation de la poste, n'a pas été pris en compte ? Et la taxe carbone, et les niches fiscales, et le référendum sur le traité de Lisbonne?
Il me semble que le débat est mené en conjuguant : l'Identité Nationale,avec l'Islam et l'immigration.
Par ailleurs l'enquête IFOP pose le premièr amalgame dans la question: Etes vous favorable à l'interdiction ?
Si on regarde de près l'évolution de l'hostilité aux constructions des mosquées :
De 1989 à 2001 l'hostilité est pAssée de 38 % à 22 %.
De 2001 à 2009 l'hostilité est passée de 22 % à 41 %
Pourquoi ?
L'idée que l'Islam soit peçu comme une religion de conquête, heurtant le fond du catholicisme, suffit elle à expliquer l'augmentation de l'hostilité ?
@ carole (145)
C'est effectivement magistral comme un cours.
Cela sent le professionnalisme de la désinformation, l'expérience, la psychologie appliquée.
Ce qui m'étonne, c'est que je l'ai fait sortir de ses gonds, simplement en le mettant face à la vérité, dans le domaine chimique. Il essaie de se persuader que je ne suis qu'une Putzfrau, une laveuse de vaisselle, comme on disait encore, vers les années 1970, en Allemagne (je suppose que les laboratoires allemands actuels ont dû, eux aussi, se séparer de ces sympathiques auxiliaires). Et, réaction classique, il se convainc (mais ne se persuade pas), que c'est moi qui le déteste. Tiens, tiens, il aurait perdu un peu de son entraînement ?
Le vieillissement, je sais ce que c'est.
Ermler 141 : je ne vois pas trop l'intérêt d'en parler à nouveau alors que la question a été soulevée dans le précédent billet... Certes, le ton de Lehmann est caricatural (le tien également...) mais peut-être est-il à la mesure de sa déception. Je pense que Jean-Luc Mélenchon a les moyens de se défendre...
Pulchérie 144 : Les contes d'enfants ? En faisant cette allusion, tu utilises le même procédé que Lehmann qui compare Jean-Luc Mélenchon à Pol Pot ! Sinon, Lehmann a également écrit des bouquins "sérieux" comme Les Fossoyeurs.
Je pense que la contradiction, même outrancière, fait plus avancer le débat que la brosse à reluire.
Par conséquent, je conseille son blog H1N1, peut-être pas dans la ligne "officielle", mais intéressant au sens où il décrypte très bien les ravages du néo-libéralisme dans le secteur de la santé.
La santé, un secteur que Lehmann connait bien puisqu'il est généraliste, et fut d'ailleurs syndicaliste...
Article de Christophe Ventura - Amérique Latine - Marianne2