08déc 09
Je comptais faire ici un petit point d’ambiance à propos de notre rendez vous avec les Verts ce mardi à seize heures. Je n’en ferai point car le rendez vous a été annulé. A 12 heures trente, le jour même, de la voix de Jean-Vincent Placé, celui là même qui a déjà répondu si élégamment que nous serions à ses yeux « la petite gauche ». La maladie de la grosse tête, équivalent politique de la maladie de la vache folle, continue ses ravages. Certes ce n’est rien de désorganiser mon emploi du temps. Je ne suis pas si raide que ça. Mais je ne suis pas seul. Dans un parti qui compte zéro permanent parmi ses dirigeants, une heure en journée n’est pas simple à dégager. Que des camarades aient posé des heures pour se rendre libres, que l’une d’entre nous ai fait le déplacement depuis la Drome pour cette rencontre, que nous ayons tous préparé cette rencontre avec méthode et sérieux ne compte pas aux yeux des tous puissants et très importants chefs de la grande gauche. Il est vrai, parait-il, qu’ils doivent régler un « petit soucis » plus long que prévu à leur exécutif si bien que les autres n’ont qu’à s’en accommoder. J’ai appelé Cécile Duflot pour lui dire que ce sont des méthodes détestables. Elle est désolée. Pas moi. J’ai appris quelque chose dans cet épisode et dans le ton sur lequel Placé parle aux gens qu’ils considèrent de la « petite gauche ». Comme je l’ai connu du temps que j'étais un chef socialiste et où il me léchait en vain les pieds pour un siège aux cantonales en Essonne dans une ville qu’il n’habitait pas, je me souviens de cette phrase de Machiavel (chapitre VII du « Prince ») selon laquelle « c’est folie de penser que nouveaux plaisirs fassent oublier vieilles offenses, aux grands seigneurs ». Je vous parlerai donc d’autres choses. De Nicolas Sarkozy qui m’a faire sortir une bien plus grosse moustache de colère en le lisant dans le journal « Le Monde ». En effet, la tribune du Chef de l'Etat parue dans ce journal et annoncée comme un rendez vous à ne pas manquer, ce que je confirme car il s'agit d'un évènement dans l'histoire de notre pauvre République, est un acte d'escalade dans les surenchères identitaires franchouillardes. En justifiant la lamentable votation des Suisses contre les minarets, dont l'existence même est la négation de la liberté de conscience, le Chef de l'Etat confirme le contenu de sa prétendue "laïcité positive". En insinuant que des minarets peuvent être une menace pour l'identité nationale de la France, il prend la relève de ceux qui, avant guerre déjà, prétendaient la même chose à propos des synagogues. Le chef de l'Etat manque à son devoir. Il doit être garant de la vie commune des Français par un respect scrupuleux et sans faille de la laïcité de l'institution qu'il incarne. Et non pas sacrifier au nouveau plaisir de lancer des débats venimeux pour venger les vieilles offenses subies dans l’histoire de sa famille politique.
Les forces de la réaction et du progrès s'affrontent toujours, parfois violemment...
Après la révolution française de 1830 et aux idées égalitaires propagées par celle-ci, une moitié des cantons démocratisent progressivement leurs constitutions en généralisant le droit de vote. En 1832, une guerre civile éclate entre la ville de Bâle et sa campagne obligeant l'armée à intervenir et provoquant la séparation du canton en deux demi-cantons respectivement de Bâle-Ville et Bâle-Campagne. La même année, une révision du pacte fédéral introduisant plus de libertés individuelles est refusée.
Dans les années suivantes, le parti radical-démocratique connaît une forte croissance dans plusieurs cantons urbains et protestants. Ses membres, partisans d'un système plus centralisé, deviennent progressivement majoritaires au parlement, où ils adoptent plusieurs mesures anti-catholiques et anticonstitutionnellesnappey 9 telles que la fermeture des couvents argoviens en 1841. En 1845, le canton de Lucerne catholique rappelle les jésuites sur son territoire et leur confie l'enseignement supérieur, ce qui scandalise les radicaux qui ne manquent que de quelques voix à faire voter l'expulsion des jésuites. Se sentant menacés, les sept cantons catholiques de Lucerne, d'Uri, de Schwytz, d'Unterwald, du Valais, de Fribourg et de Zoug concluent en 1845 une alliance secrète, leSonderbund (littéralement « Alliance particulière » en allemand) qui apparaît au grand jour lorsqu'elle cherche à s'allier avec l'Autriche, acte contraire à la constitution. En 1847, le parlement ordonne la dissolution du Sonderbund et, devant le refus des sept cantons, la guerre civile éclate. Le conflit mené par le général Guillaume-Henri Dufour du côté confédéré, est bref et peu sanglant et voit la défaite des cantons catholiques suivie par la mise en place et de l'adoption d'une nouvelle constitution en 1848, qui ne sera plus remaniée de façon radicale qu'en 1874 puis en 1999.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Suisse
@ 4 Août
Merci de m'avoir orientée vers Marianne2. L'article de Ventura est des plus intéressants, mais je suis tombée
par hasard sur :"L'industrie pharmaceutique expliquée à ma fille", qui développe et justifie les plaintes que je formulais ce matin (p. 134).
http://www.marianne2.fr/L-industrie-pharmaceutique-expliquee-a-ma-fille_a183015.html
Tout l'article est intéressant, mais je souligne particulièrement deux paragraphes :
"La collectivité doit financer l'innovation, elle n’a pas vocation à continuer à financer les rentes de situation injustifiées. Au fond, ce que nous attendons de l'industrie pharmaceutique, c'est qu'elle soit moins libérale dans ses discours et plus libérale dans ses comportements, c'est-à-dire qu'elle renonce aux rentes de situation, aux emplois médicalement improductifs financés par la collectivité, au quasi-monopole de l’information sur ses produits, qui n’est plus alors que de la promotion.
Mais il appartient aussi à l'État de veiller à ce que, dans les périodes de faible innovation thérapeutique comme celle que nous traversons depuis une dizaine d'années, pendant lesquelles l'industrie pharmaceutique n'a rien découvert d'important en dehors des trithérapies anti-Sida, elle assume les conséquences financières de ses échecs, et cesse de les faire financer par la collectivité en multipliant par 100 les prix de médicaments nouveaux (mais non innovants) n'apportant rien par rapport à ceux qui existent déjà, et en essayant de les faire prescrire à toute une partie de la population à laquelle ils sont inutiles : l’industrie pharmaceutique est certes du capital-risque (elle ne fonctionne plus sur le principe d’une large gamme de produits, mais sur celui de la recherche de « blockbusters », produits dont les ventes annuelles dépassent le milliards de dollars ; le retrait récent du marché d’un seul médicament, qui représente 25% de son chiffre d’affaires, rend opéable Merck, un des plus grands laboratoires du monde ; c’est grâce à un seul médicament représentant 6% des ventes mondiales, que Glaxo était devenu le premier laboratoire mondial) ; le capital-risque implique certes de très gros profits, mais aussi de très gros risques…dont l’industrie pharmaceutique cherche à se décharger sur la collectivité."
@ des pas perdus 149
Pulchérie 144 : Les contes d’enfants ? En faisant cette allusion, tu utilises le même procédé que Lehmann qui compare Jean-Luc Mélenchon à Pol Pot ! Sinon, Lehmann a également écrit des bouquins « sérieux » comme Les Fossoyeurs.
Ecrire des livres pour enfants et programmer des génocides... ça ne joue pas tout à fait au même niveau !
Très moyen, ton amalgame de "procédés".
Mais où est passé Mélenchon hier soir ?
Dans quel média est-il passé? C'était écris sur le site, puis ça a disparu! :'(
Merci de vos réponses
C'était écrit :
"Invité de "Politiquement parlant" sur Direct 8 mar 08 déc 09 22:40 "
Par contre, impossible de trouver la vidéo :-(
@ Pulchérie D
"le capital-risque implique certes de très gros profits, mais aussi de très gros risques…dont l’industrie pharmaceutique cherche à se décharger sur la collectivité"
Rien de bien nouveau...
Excellente conférence de Frédéric Pierru (CNRS) sur les idées reçues (véritables mensonges) véhiculées par les néo-libéraux de tout bois pour justifier la privatisation des systèmes de santé. Disponible en vidéo sur le site du PG:
http://www.lateledegauche.fr/index.php?pge=video&id_rubrique=9&id_departement=25&id_video=149&tag=%20vendredis%20Fr%C3%A9d%C3%A9ric%20PIERRU%20conf%C3%A9rence%20paris
Elle fournit d'excellents arguments pour contrer les mensonges purs et simples dont on gave les français à propos de la sécurité sociale. On y apprend par exemple que si le coût de gestion d'un système public de santé est de 5%, il est de 25% dans les systèmes privés. Autant dire une efficacité de gestion cinq fois plus faible pour le privé. Pour Pierru, débattre pour savoir qui du public ou du privé serait le plus efficient n'a pas lieu d'être: la science économique a déjà démontrée, sans qu'il ne puisse subsister aucun doute, que toute introduction du privé dans la santé équivaut nécessairement à un surcoût pour la société. Si bien que quand les néo-libéraux prétendent vouloir rendre plus efficace et moins coûteux nos systèmes de santé, ce n'est ni plus ni moins qu'un gros bobard. Comme il faut bien supposer que les Bachelot et autre Douste-Blazy ne sont pas tout à fait des ahuris persuadés que leurs conneries ont ne serait-ce qu'une once de pertinence, les différentes lois de privatisation qu'ils ont passées ont donc la fonction très précise d'offrir aux industries pharmaceutiques une plus grosse part du gâteau (le PIB) en copiant le modèle américain, inefficace, inégalitaire, injuste, mais qui offre 16% de PIB aux gloutons pharmaceutiques (contre 11% en France). Bachelot n'est rien de plus qu'un petit caniche en service commandé. Ecoeurant...
Merci Jean-Luc pour ta vibrante défense de Salah Hamouri à Crosnes.
@ Descartes
"Il faut constater que pour le moment aucune des propositions sur la table n’est en même temps attractive et crédible. De là l’idée que le capitalisme est la « moins mauvaise » des options possibles. Franchement, si tu penses qu’il y a aujourd’hui parmi les propositions de changement une alternative attractive et crédible, comment expliques-tu que cette alternative séduise quelques pour cents des électeurs à peine ?"
Je veux bien te défendre lorsque tu es attaqué injustement, mais là non, en aucun cas.
1) Tu crois vraiment que tous ceux qui sont exploités ont conscience d'être exploités ? Certains des plus baisés parmi les baisés (passez-moi l'expression) votent même pour ceux qui mettent à bas les droits sociaux. Donc ça ne veut rien dire de rapporter la réussite d'une idéologie à son score électoral. On peut dire la même chose dans tous les domaines. Est-ce que tu crois que les chanteurs de m**** qui vendent à des millions d'exemplaires c'est dû à leurs qualités intrinsèques ? Le chanteur Alain Leprest est une m****, alors, qui écrit pour les plus grands tout en étant lui-même inconnu du grand public.
2) Qui plus est, tu confonds le suffrage universel avec la démocratie. Il suffit de voir les chiffres officiels de l'INSEE, certaines catégories socio-professionnelles sont sous-représentées à l'Assemblée nationale (et dans toutes les élections d'ailleurs) tandis que d'autres sont sur-représentées. On devine lesquelles. S'il faut retrouver les données, je le ferai...
"Le plus cocasse est que le « commissaire » Lehman, consacre – entre deux anathèmes – la moitié de sa lettre à suggérer » l’inutilité » de la vaccination et l’autre moitié à défendre l’idée que cette vaccination devrait être faite par les médecins généralistes dans leur cabinet. (A 22 euros la piqûre)."(ermler)
T'es pas très keynésien, toi...
22 euros X 4 ça fait 88 euros, soit 4 euros de + qu'1 abonnement à Siné Hebdo. Et puis je sais pas si t'as remarqué mais, nonobstant la TVA à 5,5 % les restos font pas forcément le plein en ce moment.
Je sais, tous les médecins libéraux ne sont pas au SMIC (il yen a quand même quelques uns!) mais si tu crois que ce sont les labos pharmaceutiques qui vont s'abonner à Siné Hebdo.
Et puis qui critique Lehmann devra s'expliquer avec la place du colonel fabien (c'est bien les "stals" qui assurent à celui-ci sa pub et celle de ses bouquins).
La Chine a essayé le capitalisme, hélas ça ne marche pas
C'est le titre d'un article de Paul Jorion, paru le 6 décembre 2009
http://www.pauljorion.com/blog/?p=5568
Extraits
Signe des temps, ce sont les entreprises d’État chinoises qui ont bénéficié essentiellement du récent plan de relance s’élevant à 390 milliards d’euros et, dans un renversement significatif de la tendance, ce sont elles qui absorbent maintenant les entreprises privées. Autre signe des temps, la nouvelle statue de Mao à Chong Qing, haute de vingt mètres, ou son buste haut de trente-deux mètres récemment érigé dans le village de Jou-Zhi-Zhou, non loin de son lieu de naissance.
On se souvient du rire de bon cœur des étudiants de l’Université de Pékin qui accueillit en juin les propos de Timothy Geithner, quand il dit que l’achat de Bons du Trésor américains constituait pour la Chine un excellent placement. Dans un contexte de désolation globale, seule la Chine semble émerger aujourd’hui. Les chiffres qu’elle communique suggèrent que l’Empire du Milieu parvient à tirer son épingle du jeu. Le nouveau « New Deal » rooseveltien, que l’Amérique haletante attendait de son président fraîchement élu, c’est bien la Chine qui l’a mis en place. On s’inquiète seulement de quelques anomalies, comme le fait que l’augmentation vertigineuse des ventes de voitures en Chine semble n’avoir aucun impact sur la vente de carburant, qui demeure elle étale. Les sommets atteints par la Bourse de Shanghai forcent également de s’interroger sur la capacité des autorités chinoises à maîtriser mieux que leurs homologues occidentales, les bulles financières.
Le retour en grande pompe dans les discours officiels de Mao et de Karl Marx confirme ce dont chacun se doutait : que le capitalisme n’aura été pour la Chine qu’un instrument transitoire mobilisé aux fins de parfaire sa révolution industrielle. « Nous avons accordé sa chance au capitalisme. Hélas, ajoute-t-elle la mort dans l’âme, cela ne marche pas ! »
La Chine a pompé les capitaux occidentaux, a ouvert son territoire à l'implantation d'usines de toutes sortes.
Puis, elle commence à nationaliser. Quel piège !
Quelle formidable revanche sur la guerre de l'opium, au 19e siècle.
Aujourd'hui, il ne sera plus question de la refaire cette guerre. Le traité de Shanghaï lie militairement les Célestes
à la Russie. Si on veut une conflagration générale, qu'on envoie un corps expéditionnaire là-bas, comme on l'aurait fait durant les années 90. Cela ne durera pas comme les guerres d'Irak et d'Afghanistan.
Ce serait la solution du problème du réchauffement climatique : quelques humains de ci, de là, sur la planète.
@ ermler - 141 "Vaccins"
Tu soupçonnes les médécins généralistes de vouloir effectuer eux-mêmes les vaccinations par pur intérêt financier (22 Euros soulignes-tu).
C'est peut-être vrai.
Mais de mon côté je crois aussi que, vu les dangers présentés par ce vaccin et également le peu de dangerosité de la gripette, il convient de le distribuer avec discernement.
C'est-à-dire chaque fois que possible via les médecins qui connaissent personnellement les patients et leurs dossiers médicaux, plutôt qu'à la queue-leu-leu et à l'aveugle dans un gymnase.
Un de mes amis a reçu quant à lui un avis de son médecin lui permettant de se faire vacciner via un vaccin spécial dépourvu des adjuvants contestés, car étant considéré comme personne "à risques" (greffé d'un rein) et donc "destinataire d'un vaccin plus fiable" (en toutes lettres).
Comment dans un gymnase, les réquisitionnés parfois même pas infirmiers (voir la manif récente des élèves infirmiers) pourront-ils faire le tri entre les candidats à la vaccination ?
Pour plus d'infos, voir aussi le blog du Dr Girard, expert européen (ben oui, personne n'est parfait) sur le sujet.
http://www.rolandsimion.org/
Un truc rigolo pour terminer:
La grippe saisonnière habituelle provoque chaque année de 250 à 500 000 décès dans le monde.
La grippe A en a provoqué 8 000 jusqu'ici.
Allez encore un effort, plus que 492 000 morts à trouver pour justifier l'hystérie actuelle et sauver la face des autorités sanitaires françaises (96 millions de doses...).
Va pas être facile, la saison grippale est terminée dans l'hémisphère Sud, on ne pourra compter que sur nous pour gonfler le grippothon.
@158 assiètoi, Descartes
Descartes, j'admire ta patience.!
Juste une question : Penses tu que le socialisme est une manière particulière de gérer le capitalisme ?
@ Descartes et à tous;
Descartes,
Tu as raison de préférer le doute à la certitude, le débat contradictoire à l'incantation dogmatique. (Que tu attribues nécessairement et un peu "dogmatiquement" à la seule Gauche).
N'as-tu, de ton côté, aucun doute quand tu affirmes - semble-t-il - que le capitalisme est le meilleur des systèmes ?
Non, bien sûr, puisque tu ne t'appuies, toi, que sur des " faits avérés". Pas sur des "valeurs", pas sur la "morale". Les faits, rien que les faits ! C'est la grande supériorité de la droite moderne sur la gauche archaîque. Les uns sont dans le Réel, la rationalité, les autres sont dans des fantasmes dogmatiques et moralisants On connait.
Pour toi, par exemple, il est un fait "avéré" que, grâce au capitalisme, l'espérance de vie ne cesse de progresser !
Sais-tu que depuis que la Russie a accédé au capitalisme, l'espérance de vie y a chuté de... cinq ans ! Non? Tu ne savais pas ?
Pour toi, par exemple, il est un fait "avéré" que les entreprises privatisées font souvent mieux que celles du public, jamais pire !
Jamais pire ? As-tu entendu parler des désastreux effets de la privatisation des chemins de fer britanniques ? apparemment non.
Mais tu sais sûrement que depuis que France Télécom a été (quasi) privatisé, le taux de suicide dans l'entreprise est en croissance constante. Oui, tu le sais. Mais tu vas peut-être me rétorquer que cette observation relève de la "morale" et que "rationnellement", la seule croissance qui compte est celle des profits et non celle des suicides. Donc France Télécom est bien géré et prouve la supériorité "avérée" du privé sur le public.
Pur "bon sens économique" !
Voilà des décennies (pour ne pas dire des siècles) que la pensée de droite "moderne" et réactionnaire se revendique du "bon sens économique" pour s'opposer aux "lubies dogmatiques" de la pensée de gauche. Très vieille chanson. Pour ces gens-là, chaque avancée sociale significative était un "crime" contre l'économie et allait conduire le pays à la ruine.
Sortir les enfants de moins de 14 ans de la mine pour les envoyer à l'école ? Un crime contre l'économie !
Augmenter les salaires et réduire le temps de travail ? Un crime contre l'économie !
Créer les congés payés ? Un crime contre l'économie !
Nationaliser des secteurs clés de l'économie, créer la sécurité sociale ? Un crime contre l'économie !
Et ainsi de suite...
Oui, on la connait, la litanie du capitalisme sûr de sa supériorité, de son "bon sens", de ses certitudes appuyées sur le Réel, rien que le Réel ! Ca fait deux siècles quelle nous hante !
On a bon se rendre compte - au moins depuis un an et demi - qu'il n'y a pas pire truqueur du Réel que le capitalisme libéral triomphant, pires menteurs conscients ou inconscients que les penseurs zélés de ce système absurde, il se trouve encore des Descartes pour nous expliquer que ce système est le'meilleur qui soit'.
Si les inégalités sociales explosent sous ce système, si la pauvreté et la précarité s'accroissent, il se trouvera toujours des Descartes pour nous expliquer candidement qu'on fait du misérabilisme et qu'on vit quand même mieux qu'en 1910 ou qu'au...Zimbabwe.
Un mot, encore sur cet autre vieux mensonge de la droite moderne et réactionnaire qui prétend que le progrès social n'est possible qu'en temps de forte croissance économique.
Faux ! Les enfants sortis des mines pour entrer à l'école (1881), les congés payés et la semaine de 40 heures
(1936) ne coïncidaient pas avec des périodes de croissance économique forte. Les grandes mesures sociales de la libération, non plus. (Pas encore).
Alors le discours productiviste simplifié du genre " Il faut produire beaucoup de richesses avant de pouvoir en redistribuer un peu plus", c'est une supercherie et le faux alibi de tous les dogmatiques du capitalisme.
Descartes, tu en sais certainement beaucoup plus que moi sur l'économie et bien d'autres choses. Mais tu ne peux pas sans arrêt prendre la posture de celui "qui sait" pour clouer le bec à ceux qui ne pensent pas, comme toi, que le capitalisme est le "meilleur des systèmes".
La vérité en économie est une notion relative. La politique se forge aussi avec des valeurs humaines, une "morale", si tu veux, pas seulement avec des chiffres. Elle se forge aussi à la lueur de la mémoire historique et des mouvements qui se dessinent dans le monde.
Tu penses que les exemples venus d'Amérique latine n'ont rien à nous inspirer ? Ca ne m'étonne pas, puisque ce qui s'y passe ne cadre pas avec tes propres certitudes ou dogmes.
Moi, j'y vois un espoir !
Suis-je un dogmatique coupé du Réel ?
Je n'ai aucune "haine" envers toi.
J'essaye de débattre sans la "certitude" d'avoir raison.
Tu ne manqueras pas, j'en sûr, de démonter mes pauvres arguments.
Bien à toi et à tous.
Pour prolonger le commentaire de Prolo du Biolo (9 décembre 2009 à 16h49) :
"La grippe saisonnière constitue la 1ère cause de mortalité par maladie infectieuse en France.
Le nombre de décès est évalué à posteriori d'après les courbes démographiques lors de l'épidémie : en général, on estime le nombre de décès à 6000 à 8000 / an.
Le taux de mortalité est évalué à : 0,87 pour 1000.
La surmortalité liée à la grippe touche pour : 90 % des plus de 65 ans et pour 87 % des plus de 75 ans.
..........
D'après les certificats de décès, seuls 600 sont reconnus comme directement liés à la grippe. "
Source : http://grippe-saisonniere.over-blog.com/article-36369941-6.html#c
(NB : je n'ai trouvé qui est derrière ce site)
Réseau Sentinelles France : http://www.sentiweb.org/
@ Ermler/statistiques
La « trentaine » intraitable. Entre 30 et 39. Je participerais volontiers à ton enquête mais il y a une sorte de résistance en moi, quelque chose d’irréductible et de réfractaire à toute tentative de me mettre dans une case, fut-elle statistique. Ne le prends pas pour toi. C’est comme ça. Ca me joue des tours mais non non non, je peux pas, je veux pas.
Et puis tiens, j’ai 15 ans dans le cœur, 5 ans dans la candeur, 80 dans mes désillusions, et pas d’âge pour l’espoir.
Sinon :
Le temps d’une plongée dans les archives j’ai retrouvé ce lien de Carole G :
http://www.acontresens.com/livres/52.html
Et puis j’ai vu que j’avais sauté un mot gentil de j-jour@ (merci de m’avoir lue)
Et puis j’ai vu que j’avais sauté un post d’Annie@ (eh oui difficile de se loger même émancipée, je connais ça, collocation/loyers trop chers/demandes de garanties impossibles/prêts inaccessibles/et horizon peu réjouissant et recherche de perspectives politiques.)
@Jennifer
Permettre le débat contradictoire est tout à notre honneur, vouloir sonder la pensée et les arguments de l’autre pour t’exercer à affûter les tiens est tout à ton honneur et très très pertinent et c’est un point de vue que je partage.
Maintenant il me semble (euphémisme), et ne suis pas la seule, que nous avons affaire à quelqu’un qui joue comme un chat le fait avec des souris. Et surtout quand ces souris sont bourrées des qualités qu’il n’a pas.
Je remets mon lien, regarde tout à la fin et repasse-toi le film de ces dernières semaines.
La conclusion devrait venir d’elle-même.
Après fais comme tu le sens. Mais tu trouveras toujours matière à débattre car c’est la condition pour jouer.
http://electre.sur-le-web.fr/post/2007/04/28/2-les-manipulateurs-sont-parmi-nous
@Carole G
Oui c’est le risque, ne prêcher que des convaincus.
@Puldichérie/prolo du biolo
Trop de flou autour des origines politiques, c’est maintenir une confusion nécessaire pour se jouer de l’autre.
Mais une chose est sûre, on est rapidement pris pour des cons. Et ça, ça ne trompe personne
@André Assiétoi (#158)
Si je comprends bien ton commentaire, il y a aujourd'hui sur la table une offre de gauche à la fois attractive et crédible. Et pourtant (et tu m'accordes ce point), elle n'attire que quelques pour cents de l'électorat. Pourquoi ? Tu réponds: parce que les gens n'ont pas conscience de se faire exploiter.
Mais même si les gens "n'ont pas conscience de se faire exploiter", ils ont tout de même conscience de leurs conditions de vie. Comment expliquer qu'un projet crédible de vie meilleure ne les attire pas ? Sont-ils masochistes ? S'ils continuent, comme tu l'écris, à "voter pour ceux qui mettent à bas les droits sociaux" au lieu de voter ce projet crédible, il doit bien avoir une raison. Laquelle, à ton avis ?
Ton analogie avec les chanteurs est trompeuse. On choisit une chanson parce qu'on la trouve jolie. Mais on n'attend pas d'elle qu'elle change notre vie. La question de la "crédibilité" ne se pose pas en matière de goûts esthétiques. Elle est fondamentale pour ce qui concerne les programmes politiques. Si certains "baisés parmi les baisés" ont voté Sarkozy, c'est à mon avis parce qu'à gauche les projets attractifs n'étaient pas crédibles et les projets crédibles (ie Ségolène) n'étaient pas attractifs... après tout, quinze ans de gouvernements de gauche (1981-86, 1988-93, 1997-2002) ont montré que les programmes les plus attractifs s'auto-détruisent le soir de l'élection !
Sur ton deuxième point, j'ai du mal à suivre. En quoi la démocratie nécessite que l'Assemblée Nationale soit un reflet sociologique du corps électoral ? Si tel était le cas, le meilleur mode de désignation de l'assemblée serait le tirage au sort, puisque c'est le seul moyen, loi des grands nombres aidant, d'assurer que l'Assemblée comporte le bon pourcentage d'ouvriers, de médecins, de femmes, d'hommes, de blonds, de roux, d'illetrés, d'alcooliques... Pourtant, à ma connaissance aucun parti de gauche ne propose cette réforme radicale... ;-)
@ Descartes
Encore un mot avant que la foudre ne tombe sur moi.
Je ne prétends pas que la "pensée de droite moderne et réactionnaire" que j'évoque dans mon post précédent, soit exactement la tienne. Je suis même sûr que non.
Je n'ai pas voulu te caricaturer. Désolé si je l'ai fait.
Je suis simplement parti de certaines de tes "certitudes" (Privatisations, espérance de vie, supériorité du capitalisme...) pour relativiser le dogme capitaliste et le confronter à quelques réalités historiques ou présentes.
mercredi 9 décembre 2009
Je me présente, doux rêveur, nouvel intervenant sur le blog ouvert de Jean-Luc M. Je suis militant des Verts depuis dix ans et membre d’Europe Ecologie. Le Parti de la Gauche s’écologise doucement et l’entrée officielle de Martine B comme porte parole vous fait entrer dans une sphère politique inhabituelle. Vous allez devoir réfléchir et travailler sur des thèmes peu courants, et Jean-Luc a visiblement fait des efforts, il le souligne régulièrement, Corinne MD semble plus à l’aise. Posez des questions, débattons, faites un effort, je sais, ce n’est pas habituel, même si Louise, lou passejaïre et le prolo du biolo ont esquissé des pas de deux sur le bio.
Je ne suis pas un compagnon de Martine, mais nous avons à la fois un socle commun (écoutez la vidéo sur la Télé de Gauche) et une vision anticapitaliste de notre avenir. Je me joins à son appel commun avec l’Objecteur de Croissance Paul A. pour un Parti de Gauche écologiste (Voir sur le blog de Martine). Je ne souhaite pas faire le pas avant les Régionales, il y a encore des combats à mener chez les Verts.
Il y a beaucoup de camarades NPA sur votre « liste », pas de problème, j’ai longtemps été un compagnon de route de la LC, de Révo ! et de la LCR, je suis à l’aise dans les 2 jargons, écolo et marxiste, enfin j’espère. Il faut rééquilibrerle thèmes du blog, car les écolos vont vous rejoindre bien plus souvent que vous ne le croyez, surtout si l’OPA libérale de Dany sur les Verts réussit, ce qui n’est pas certain.
Bises à tou-te-s.
Je vois que ça parle de constitution ?
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Bonne_Constitution_Guerison_Democratie.htm#TableauRecapitulatif1
@ Ermler (163)
Quelle belle démonstration ! L'expression de l'esprit de gauche.
Félicitations.
Pulchérie
Le Sieur Descartes réussit apparemment son but, centraliser les débats autour de truismes grossiers, le tout englobé dans une suffisance lexicale qui n'arrive pas à masquer son vide idéologique (ouah le vilain mot)...alors un conseil aux militants (dont je ne fais pas parti) et sympathisants du PG (pourquoi pas?);ignorez cet avatar droitier dont les très nombreuses interventions (bosse pas ce mec...ou bien pour qui?) rendent peu à peu ce blog indigent!
Salutations à tous!
Bonjour. Premièrement, je félicite aussi Descartes pour le calme et la pédagogie dont il fait preuve face à ses "contradicteurs". Bien évidemment, je ne sais ce qu'il a dans la tête ni pour qui il vote, contrairement à certains ici, et ne me base que sur ce qui est écrit. J'évite toujours les procès d'intention, qui sont souvent sources d'injustices quand ils ne sont pas une forme de censure pure et simple.
La question qui était posé en Suisse a été formulée de manière à recueillir un maximum de vote "non". On voit que le débat dévie directement sur l'Islam, les mosquées et l'immigration. Être pour ou contre les minarets n'est pas être pour ou contre les lieux de culte, ici les mosquées. J'espère que ça ne va pas déjà trop loin pour vous...
Jean ai marre demandait pourquoi les signatures contre la privatisation de la Poste ou le Traité de Lisbonne n'avait pas été pris en compte. Je tente une réponse folle : parce que ce n'est pas dans l'intérêt de nos dirigeants. Leur projet c'est l'UE et la privatisation de la Poste donc sur ce coup là, l'opinion du peuple, ils s'en battent l'œil.
Alors pourquoi la droite prend en compte cette votation Suisse ? Parce que ça sert ses intérêts (vous aviez deviné). Quels sont-ils ces intérêts ? Sarkozy et ses sbires seraient-ils racistes ou islamophobes (très en vogue en ce moment) ? Et bien on s'en fout et eux aussi ils s'en foutent. Les intérêts politiques ne se font pas avec des sentiments et ces gens là sont trop occupés à leurs affaires pour que leurs avis soient d'une importance quelconque dans leurs prises de décision. J'espère que vous avez conscience de ça aussi.
L'intérêt de la droite (des droites devrais-je dire) sur cette question est le pourcentage qu'ils obtiendront aux élections. Qui vote pour Sarkozy et pourquoi ? Il y a plusieurs raisons. Soit ce sont des gens riches intéressés par la fiscalité avantageuse pour eux, ou bien de jeunes ambitieux convaincus par le néo-libéralisme et la culture d'entrepreneur (pauvre jeunesse...). Mais si il n'y avait qu'eux, Sarko aurait du mal à dépenser les 5% je pense. Sarkozy gagne les élections avec le mécontentement populaire concernant l'insécurité tout d'abord, l'immigration et, c'est nouveau, " l'Islamisation de l'Occident" et de la France en particulier. Ça ne vous plait pas ? Très bien. Quelles sont vos solutions pour éviter ça ?
On sait que l'"Islamisation" est un nouveau concept développé par les néo-cons américains (mais on en a aussi chez nous), le fameux choc des civilisations qui sert leurs intérêts. Et il est évidemment lié à l'immigration musulmane sans quoi, on ne peut soutenir cette idée.
VOUS COMPRENEZ BIEN que Sarko ne fera rien pour changer cette situation, IL N'EST ÉLU QUE GRÂCE A ELLE ! Et une part très importante de la population continuera à voter pour ceux qui osent en parler (de manière exemplairement populiste), à savoir l'UMP et le FN. Et ne voteront pas à gauche parce qu'ils constatent (et c'est revendiqué) que ceux qui se présentent nient et méprisent leur problème.
Quant à l'augmentation de l'hostilité dont parlait Jean ai marre, elle provient de l'augmentation de l'insécurité, mêlée à l'augmentation de l'immigration (projet néo-libéral, souvenez-vous) et de la propagande anti-Islam qui est faite en Occident. C'est pas compliqué.
Un tuyau pour les quelques moralistes en place sur ce blog : plutôt que des insultes et du mépris envers le peuple, avez-vous pensé à la pédagogie ? Ce n'est pas sûr que ça fonctionne complètement mais ça éviterait de pousser le peuple dans les bras des populistes de droite ?
Quels sont VOS intérêts ?
Bien à vous.
@ Pulchérie D
Merci pour ton joli et sobre compliment.
Oui, "l'esprit de gauche" me traverse (me hante, presque !) depuis que j'étais tout petit.
J'arrive pas à m'en débarrasser...
T'en débarrasser ! T'es malade ?
Mais partage-le avec ceux qui sont réceptifs !
A+
Pulchérie
Descartes dit:
9 décembre 2009 à 13h58
"J’aimerais que tu m’expliques quel est le sens (et à quoi cela peut-il bien servir) de « dénoncer un fait », ou de « dénoncer une réalité »."
Ben ça peut sans doute aider à ce que certains faits ou autres réalités ne se reproduisent pas, ou cessent.
Il est vrai que cela n'est souvent guère efficace. Qu'à cela ne tienne !
Bonsoir,
Juste une question et n'y voyez aucune malice:
Que pensez vous de la désignation de Pierre Laurent, bras droit de MGB comme tête de liste et le passage en force du PCF pour avoir aussi les 8 têtes de listes départementales de la région Ile de France?
Merci
Raphael (NPA 75)
@163 Ermier.
Ce qui fait mon attirance pour la Gauche, c'est la qualité qu'ont les militants à exprimer leur ressenti.
J'ai toujours été stupéfait par ces gens, quelquefois sortis de l'école très tôt, qui grâce à leur passion, ont acquis une culture extraordinaire.
"Ce qui fait mon attirance pour la Gauche, c’est la qualité qu’ont les militants à exprimer leur ressenti."
Oui, ce sont des artistes. D'ailleurs la plupart des artistes sont de gauche. D: (un peu d'humour)
@ Raphaël Q
D'où vient l'info ? Et surtout, comment ils justifient ça ?
@ermler (#163)
Sur la question du dogmatisme, la droite a une tradition très différente. Là ou la gauche est traditionnellement dogmatique, la droite est plutôt pragmatique. La pureté idéologique, valeur si prisée à gauche, n'est pas exigée à droite, où les résultats sont plus importants que les moyens. Il est plus facile de trouver un homme de droite citant Jaurès ou Eluard à la tribune qu'un homme de gauche citant Chardonne ou Drieu la Rochelle...
Tu me demandes ensuite: "N’as-tu, de ton côté, aucun doute quand tu affirmes – semble-t-il – que le capitalisme est le meilleur des systèmes ?". Si, j'ai des doutes, et c'est pour cela que je n'ai jamais affirmé cela. Mais passons... et allons au fonds de ton commentaire. Oui, "la grande supériorité de la droite moderne sur la gauche archaïque" est bien d'avoir eu l'intelligence d'analyser le réel et de s'y adapter. C'est pourquoi la droite gagne les élections et met en œuvre son programme. Et aussi longtemps que la gauche continuera de fonctionner dans la tour d'ivoire du dogmatisme moralisateur, elle continuera à être fractionnée et impuissante. Et lorsqu'elle gagnera par hasard une élection (comme en 1997), elle finira par faire la politique de ses adversaires. Maintenant, si tu penses qu'il vaut mieux être "pur" et impuissant...
Je savais, oui, que depuis le rétablissement du capitalisme en Russie, l'espérance de vie a diminué. L'ennui, c'est que les français ne font pas leurs choix sur la base du fonctionnement du capitalisme russe, mais du capitalisme français. Et en France capitaliste, l'espérance de vie augmente systématiquement depuis plus d'un siècle (périodes de guerre exceptées).
Tu affirmes ensuite que: "Pour toi, par exemple, il est un fait « avéré » que les entreprises privatisées font souvent mieux que celles du public, jamais pire !". Ce n'est pas un fait avéré ni pour moi, ni pour personne. Le "fait", c'est que certaines entreprises privatisées ont "fait mieux" (encore faudrait-il s'entendre sur ce que "faire mieux" veut dire...) que lorsque elles étaient publiques (ex: Renault) et d'autres ont fait moins bien (ex. Crédit Lyonnais). Je ne comprends pas pourquoi tu m'attribues une pensée qui n'est pas la mienne, et que tu auras beaucoup de mal à trouver sous ma plume.
Je saute à la fin de ton message: "Tu penses que les exemples venus d’Amérique latine n’ont rien à nous inspirer ?". Non, je ne pense pas, et j'ai écrit exactement le contraire sur ce forum! Faut lire, camarade...
Je constate que tu m'attribues généreusement des choses que je n'ai jamais écrites. Je veux bien croire que tu le fais par erreur... mais tu comprendras que je ne réponde pas à des reproches basés sur ces affirmations. Je suis prêt à assumer ce que j'écris, je ne suis pas prêt à assumer ce qu'on m'attribue... même par erreur.
Je suis d'accord avec toi sur le fait que "La politique se forge aussi avec des valeurs humaines, une « morale », si tu veux, pas seulement avec des chiffres".Seulement voilà, on dirait que beaucoup à gauche aient oublié les mots que je me suis permis de souligner... et c'est peut-être pour cela que ses programmes ne sont pas crédibles.
Par contre, je suis intrigué par ta conclusion. Tu écris: "J’essaye de débattre sans la « certitude » d’avoir raison.". Dois-je comprendre que lorsque tu écris que "cet autre vieux mensonge de la droite moderne et réactionnaire qui prétend que le progrès social n’est possible qu’en temps de forte croissance économique" tu admets que ce "mensonge" puisse être en fait la vérité ?
@ 165 - Louise "Manipulations", suite...
J'ai vu un petit documentaire sur les "créationnistes" hier, et leurs méthodes d'approche pour embobiner les gens.
Curieusement, ça m'a rappelé quelqu'un qui squatte le lit en permanence ici sur ce blog...
Ils ne peuvent pas attaquer de front, leur théorie décidément trop loufoque serait rejetée en bloc.
Alors ils y vont à l'insinuation, en se tortillant le neurone gentiment et de façon très polie, font semblant d'écouter et de réfléchir à ce qu'on leur dit afin de désamorcer toute hostilité éventuelle.
Pour en arriver au final à faire relativiser toutes les opinions, qui toutes se vaudraient.
Et ainsi réhabiliter une croyance religieuse et la mettre au rang d'une opinion raisonnable et raisonnée.
Afin de réintroduire le créationnisme dans le débat, comme s'il y avait matière à doute à son sujet.
"Darwin, oui, bien-sûr, pourquoi pas, mais ce n'est qu'une opinion parmi d'autres, n'est-ce pas ?, sa théorie ne répond pas à toutes les problématiques.
Le créationisme en est une autre de théorie, toute aussi valable.
Dailleurs quels argument avez-vous pour la contredire, êtes-vous certains de vos sources, ne pensez-vous pas que, etc...
En tous cas pas de raison légitime de l'exclure du débat. Puis de l'enseignement".
Etc...
Et on en oublie que derrière le créationisme, il n'y a aucune connaissance et analyse scientifique, mais seulement le postulat gratuit que la bible contient la Vérité, et son application littérale.
Notamment concernant son calendrier: la vie à été créée en 7 jours il y a 6 000 ans, et toutes les espèces connues sont contemporaines: hommes, dynosaures, etc....
Le tout avec un air de supériorité condescendante, afin de déstabiliser et décrédibiliser les contradicteurs.
La ressemblance était décidément frappante....
@ermler (#167)
Même si tu m'avais traité de "moderne et réactionnaire", je ne t'en voudrais pas... ;-)
Là où je t'en veux à mort, par contre, c'est lorsque tu m'attribues des choses que je n'ai jamais écrit. Où m'as tu lu dire que "le capitalisme est le meilleur système" ou bien faire l'éloge des "privatisations" ? Si l'on débat par ouïe-dire, on n'avancera pas...
Descartes dit:
9 décembre 2009 à 10h54
"Réviser les dogmes de la gauche lorsqu’on est « de gauche », c’est donner un coup à l’Ordre universel, c’est être imprévisible. Et on ne vous pardonnera pas d’être imprévisible."
Il est vrai que je n'avais pas prévu la ratification du Traité de Lisbonne par le PS.
Mais ce n'est pas l'imprévisibilité de la chose que je ne pardonne pas au Parti Socialiste.
@Pierre L (#174)
Je crois que tu as toi même trouvé la faille de ton argument...
@Pierre L (#182)
Si tu n'avais pas prévu que le PS voterait la ratification du traité de Lisbonne, ce n'est pas que le PS soit imprévisible, c'est que tu es imprévoyant. Ce n'est pas la même chose... ;-)
Il faut se réveiller tôt de nos jours pour trouver un parti plus prévisible que le PS...
post 181
Voilà un gars qui se prend pour un poisson : il parle de débattre par ouïe-dire.
C'est quelle sorte de poissecaille qu'il croit être ? Un merlan, un maquereau, un hareng ?
Se voit-il pêché à la ligne ?
@ermler post 163 : il y a un pays peu abordé dans ce blog et qui déchaine les passions : Cuba. On sait que l'Ile subit un embargo anachronique, injustifiable, dénoncé par au minimim presque 190 pays sur 194 réunis chaque année en AG à l'ONU. Or si on regarde les "faits" et comme on a une expérience de 50 ans pour observer, l'île a de meilleurs indices en santé, éducation, écologie, mortalité, criminalité que toutes ses voisines, et sans économie de marché. Sa population est pratiquement la même en nombre que celle de l'Equateur, avec une surface qui représente la moitié, et n'a pas l'équivalent en ressources naturelles que l'Equateur. Cuba post-Battista est le contrexemple absolu qui dérange tout le monde, aussi bien à droite (c'est normal) qu'à gauche.
@ prolo du biolo
Ressemblance très frappante en effet.
Scientisme et relativisme, facettes d’une même médaille ?
Celle d’un révisionnisme qui ne dit pas son nom : Allez, on refait l’histoire, la colonisation c’était vachement chouette en fait.
@ Ermler
Je te soutiens quoi qu'il arrive (même si j'aime pas les stats, pardon).
Le mieux c'est de laisser choir (je ne lis même plus les échanges qui le concerne).
Dévider des pelotes de paradoxes à l'infini c'est usant
et traumatisant si c'est pour s'en prendre plein les dents à l'arrivée.
@ l'Inquiet (171)
J'ai apprécié la clarté de l'analyse.
La victoire de la droite est basée sur un développement des craintes.
Mais ce bout de phrase :"...plutôt que des insultes et du mépris envers le peuple" s'adresse à qui, dans ce forum ?
@ ermler
Même compliment. un bol d'air frais. Mais à égalité avec Louise : " Mais tu trouveras toujours matière à débattre car c’est la condition pour jouer "
@ clin d'oeil à " inquiet " :http://www.rue89.com/mon-oeil/2009/12/07/selon-estrosi-besson-aurait-evite-la-seconde-guerre-mondiale
@Jennifer post 108 : Ah non, Jean-Luc Mélenchon dit toujours PATRIE REPUBLICAINE et est INTERNATIONALISTE, jamais l'un sans l'autre ! Je reprends mon post 687 de la page précédente pour le compléter :
là je me permets de corriger, Jean-Luc Mélenchon n’est pas du tout un nationaliste, je pense qu’il ferait sien le mot de Charles de Gaulle « Etre patriote, c’est aimer son pays, être nationaliste, c’est haïr les autres ». Il est républicain (de res-publica hein) dans le sens où il a une certaine idée de la France, qu’ont partagée des gens aussi divers que les communistes du groupe Manouchian ou CDG même, celle qu’il tentait d’opposer avant-hier à Gollniche : une France souveraine (le peuple qu décide et s’implique), libre (i. e. pas fayotte avec les puissants comme le furent les pétainistes ou notre équipe dirigeante actuelle pour qui « Puissance d’un jour = Puissance toujours » – hier l’Allemagne nazie, aujourd’hui l’Empire de la Honte US), capable de renoncements (l’ancien empire colonial), qui promeut la justice SOCIALE, qui tisse des liens de solidarité internationale. Quand il répétait de manière un peu emphatique « France déchirée, blablabla », c’est dans ce sens là.
La différence fondamentale entre Jean-Luc Mélenchon et CDG même s'ils ont une certaine idée de la France, c'est que Mélenchon a confiance dans la population française, d'où son volontarisme affiché pour redonner la souveraineté populaire aux français qui serait le socle d'une VIème république, là où à gauche on considère CDG comme l'Architecte de ce coup d'état permanent qu'est la Vème république (tout en l'estimant pour d'autres choses comme sa politique d'indépendance nationale qui nous parait a posteriori très audacieuse, voire visionnaire comme reconnaître la Chine de Mao). Jamais Jean-Luc Mélenchon n'utiliserait l'image de bovins pour parler de ses concitoyens, il fait confiance. C'est d'ailleurs ce qu'il disait avec l'anthropologue de l'islam dans l'émission de Calvi : "Vous n'avez pas confiance dans les français, etc".
Quand dans son discours à Crosne, il mettait en parallèle la confiscation de la souveraineté française orchestrée sous Pétain (Kollaboration) et maintenant sous Sarko (UE, OTAN), ces confiscations par les élites viennent de leur peur de voir cette souveraineté s'exercer en plénitude, avec le spectre de la Révolution (qui avec les Lumières, est philosophiquement une référence constante chez Jean-Luc Mélenchon). CDG était plus sceptique envers les français, Jean-Luc Mélenchon positiviste (à condition bien sûr que la population soit informée et éduquée).
@ Pulchérie D
Bah tu ne vas pas m'aimer... Et bien à ceux qui sont incapables de débattre avec Descartes (et tu en fais partie, je crois). A la gauche bien sûr, qui refuse de prendre ces choses en considération et continue à faire comme si il n'y avait pas de problème. Je ne suis pas Nostradamus mais tant qu'elle aura cette attitude, elle ne gagnera pas les élections. La réaction de Mélenchon au sujet de la votation Suisse m'a sidéré. Je me suis dit "pas lui". Et bien si. La France est une terre d'immigration. Oui, surement comme beaucoup d'autres. Mais une immigration lente qui s'est fait sur des périodes longues et plus récemment, avec une assimilation ultra-performante de la République Française. En une génération, les Espagnols étaient indifférentiables dans français "de souche" (excusez l'expression, comment dire autrement ?). Tel n'est plus le cas. L'immigration est devenue plus importante, "visible" (comme les minorités), et certaines instances (associations type SOS racisme) ont mis dans la tête des jeunes issus de l'immigration que tout leur était dû, qu'ils étaient victimes du racisme du prolo français (l'électeur de gauche à priori). Du coup, certains ont plus envie de se revendiquer de leur pays d'origine, plutôt que de France. Ils souffrent de discrimination à l'embauche etc... Oui. Mais ça ne change pas le problème. Que le prolo français puisse être raciste, c'est une évidence, mais ça ne change pas le problème. Si l'immigration est trop importante et ne s'assimile plus à la population du pays, c'est un problème et rien ne sert de se le cacher.
Comme je l'ai déjà dit, je n'ai pas de certitudes, mais je ne suis ni con, ni sourd, ni aveugle. La gauche ne veut même pas parler d'immigration (ouh c'est vilain). Ce n'est pas raisonnable et elle ne gagnera pas les élections. Personne n'a envie de voter pour des gens qui nient la réalité.
Voilà, tu ne m'aimes plus. :(
Descartes dit:
9 décembre 2009 à 19h42
@Pierre L (#182)
Si tu n’avais pas prévu que le PS voterait la ratification du traité de Lisbonne, ce n’est pas que le PS soit imprévisible, c’est que tu es imprévoyant. Ce n’est pas la même chose…
Purée, zêtes vraiment trop fort.
Mince alors.
Si je considère un évènement comme imprévisible c'est parce que je ne l'avais pas prévu !
Truisme du jour, bonsoir !
@ jean ai marre 176
@163 Ermier.
Ce qui fait mon attirance pour la Gauche, c’est la qualité qu’ont les militants à exprimer leur ressenti.
J’ai toujours été stupéfait par ces gens, quelquefois sortis de l’école très tôt, qui grâce à leur passion, ont acquis une culture extraordinaire.
Je ne sais pas si mon post est un peu visé par ces belles paroles. Si c'est le cas, j'en serais flatté. Je ne suis sorti de l'école qu'en Terminale et ma culture est tout sauf "extraordinaire". Mais tu as raison. J'ai connu des militants de gauche vraiment autodidactes qui ont, par leur parcours militant, acquis une culture parfois "extraordinaire".
Bien à toi et merci d'avoir répondu à mon sondage.
Un article lisible parce que pour une fois modéré envers le NPA :
http://www.marianne2.fr/Regionales-Besancenot-mis-en-minorite-par-sa-base_a183046.html
@Inquiet posts 171+191 : qu'est-ce qui t'a sidéré dans l'avis de Jean-Luc Mélenchon ? Moi sa fougue durant son discours de Crosne concernant Salah ou d'autres sujets, je l'ai trouvée salutaire et réjouissante en temps de "réalisme" ou de discours consensuels !
Moi ce que je ne comprends pas, c'est cette injonction à prendre en compte le "problème" de l'immigration (qui est une conséquence des politiques de droite libérale, soi dit en passant), et ces accusations sur l'aveuglément des gauchistes.
Moi ce que je vois c'est que la gauche considère que les vagues d'immigration pointées du doigt (magrébine, subsaharienne) sont consécutives à la mise en conccurence sans pitié de tous les travailleurs à l'échelle mondiale, la complicité des bourgeoisies compradore autochtones, l'occupation militaire de nombreux pays, l'ouverture autoritaire de toutes les frontières par la mondialisation abolissant par exemple les taxes à l'import des pays à économie très fragile (taxes qui leur permettaient d'avoir des recettes), le dérèglement et le gaspillage de leurs ressources naturelles ;
Moi ce que je vois c'est un Etat qui refile des milliards d'argent public aux banques zombies, et qui a l'outrecuidance de faire comme si les déficits publics viendraient... des immigrés et des clandestins (qui cotisent, je rappelle), avec la complicité des meRdias ;
Moi ce que je vois, c'est le désengagement et l'auppauvrissement volontaire de l'Etat pour remplir toutes ses missions d'intérêt général, et qui agite l'épouvantail immigrés en prétendant que ce sont eux la source de nos maux ;
Moi ce que je vois, c'est la construction d'un Ennemi Idéologique expiatoire, qui est tout aussi sémite que les juifs dans les pires heures du XXème siècle ;
Inquiet dit:
9 décembre 2009 à 20h36
"La France est une terre d’immigration. Oui, surement comme beaucoup d’autres. Mais une immigration lente qui s’est fait sur des périodes longues et plus récemment, avec une assimilation ultra-performante de la République Française. En une génération, les Espagnols étaient (excusez l’expression, comment dire autrement ?). Tel n’est plus le cas. L’immigration est devenue plus importante, « visible » (comme les minorités)."
Les Polonais (J'en suis pour moitié) et les italiens ont également été rapidement "indifférentiables des français « de souche»".
Je me demande bien pourquoi c'est moins facile pour un ghanéen...de souche.
@ inquiet
Nous sommes des incapables...C'est précisément son cheval de bataille.
Pour le reste, il y a une réalité que personne ne nie ici, c'est l'inégalité dans
la distribution des richesses jusque et y compris à l'échelle européenne,
jusque et y compris à l'échelle mondiale. Et ces inégalités combinées à
une fragilisation de la souveraineté des peuples, fait que les gens se déplacent
là où ils espèrent pouvoir vivre et là où ils espèrent trouver des droits.
La seule perspective politique à défendre à mon sens, c'est celle qui remet en cause
l'impérialisme économique, c'est celle qui remet en cause le système productiviste,
c'est celle qui remet en cause le capitalisme et celle qui fait exister une haute opinion
de la personne humaine. Ca va ensemble. On ne peut pas défendre l'un sans l'autre.
Donc on accueille, donc on régularise. Donc on fait le pari que l'autre nous enrichit de
lui-même.
Et on le fait en menant parallèlement un combat internationaliste, pour se soutenir
d'un pays à l'autre dans nos souverainetés vis-à-vis du libéralisme. Que l'accès aux droits
soient possibles ailleurs qu"ici, que chacun puisse vivre bien dans son pays sans avoir
à périr noyés à Gibraltar, sans avoir à moisir dans des purgatoires aux portes de l'Europe.
Maintenant ne mélangeons pas tout. Etre musulmans français n'est pas être étranger.
Inutile de ramener la laïcité en permanence à la question de l'immigration, au fantasme de
l'islamisation quand c'est pas à celui du terrorisme.
oups ! L'un après l'autre...
@ Hold-up : Je ne vois pas bien ce que tu veux me dire avec ton lien...? Si Hitler avait été moins complètement branque et au pouvoir, l'Europe s'est serait peut-être mieux portée et on n'en parlerait pas. Cela dit, à ce sujet, je me permets de te conseiller les travaux d'Annie Lacroix-Riz au sujet de la seconde guerre mondiale, notamment en ce qui concerne la France. Hitler était un fou furieux impérialiste qui détestait les Juifs, soit. Grand bien lui fasse. Mais une guerre, ça se finance. Pour ça, il a fallut qu'un pays qui était assommé de dettes trouve les fonds pour réarmer pendant que la France par exemple, ne réarmait pas. Et les politiques ne font rien si le Capital ne finance pas. On trouve des conférences de cette femme admirable sur Internet, c'est passionnant. Avant que tu ne te demandes d'où elle sort, elle fait partie du PRCF (Pôle pour un Renouveau Communiste en France).
J'ai sorti une phrase de l'article : "Et que ceux qui s'insurgent aujourd'hui contre le débat sur l'identité nationale et ses arrières pensées font le lit d'un nouveau naufrage « atroce et douloureux » de la « civilisation européenne » ? " Tout d'abord l'identité nationale, je préfère qu'on ne me pose pas la question parce que je ne sais quoi en dire... Le débat sur l'identité nationale, lui, fait partie, selon moi, de ce que j'ai exposé plus haut : à savoir que l'UMP fait ce qu'il faut pour récupérer les votes "inquiets". Il n'aura pas le mien. La civilisation européenne, je n'ai rien à dire non plus là-dessus. Je suis assez peu cultivé et plutôt terre-à-terre, désolé.
Cependant, pour paraphraser cette citation dans un sens que je comprends mieux, l'impossibilité de débats sur d'éventuels problèmes liés à l'immigration préparent des lendemains qui déchantent, ça je le pense.
@ Descartes
Mes commentaires sur tes positions (Privatisation, capitalisme; Amérique latine...) ne sont pas fondés sur des "ouïe dire", mais sur mes propres souvenirs de posts précédents. N'ayant pas le courage d'aller fouiller dans les archives, je veux bien t'accorder le bénéfice d'un doute.
La droite capitaliste n'est pas "pragmatique". Ou si elle l'est, c'est uniquement, sur ses propres intérêts. Les rappels historiques que je t'ai fait (post 163) suggèrent assez en quoi cette droite était à contre-courant de la raison démocratique et sociale la plus élémentaire. La droite capitaliste, c'est le dogmatisme de classe opposé, par réflexe de classe, à toute avancée sociale.
Quant aux "dogmatisme" de la gauche, il a conduit au suffrage universel, à l'école pour tous, aux congés payés, à la semaine de 40 heures, à l'assurance maladie pour tous, au salaire minimum, à l'abolition de la peine de mort... Autant de lubies moralisantes et non-pragmatiques à tes yeux !
Ton vieux couplet éculé sur la "droite pragmatique" et "la gauche dogmatique" est donc un vaste contre-sens, sans cesse démenti par l'Histoire ! Il faut parfois s'en tenir aux faits, Descartes, pas seulement à l'idéologie.
Quant à savoir pourquoi la droite gagne les élections depuis 10 ans, c'est une autre histoire. Ou plutôt, c'est la même ! C'est bien parce que la Gauche dominante (Le PS) a voulu rivaliser de "pragmatisme" libéral avec la droite, qu'elle a perdu son crédit et laissé un boulevard à l'UMP Sarkozyste. Ce désastre ne sera réparé que lorsque la Gauche sociale et anti-libérale ("dogmatique" dirais-tu) regagnera un électorat désorienté par les trahisons "pragmatiques" du PS. D'où mon soutien acharné à la constitution d'un Front de Gauche.
Il faut choisir. Veux - t- on vivre dans une société de solidarité ou de compétition ?
Tu peux penser, Descartes, que la compétition est "pragmatique" et la solidarité "dogmatique".
Moi je pense le contraire.
C'est peut-être ce qui nous sépare.