14déc 09
Reprendre le fil du dialogue sur un blog est plus compliqué qu’on peut en juger vue de l’autre côté de l’écran de l’ordinateur. Mais l’interruption du fil d’écriture n’a pas été celle de l’image ou du son. Cette semaine j’ai eu plusieurs rendez vous importants sur les médias. J’espère que cela aura servi nos idées. En tout cas j’ai fait ce que j’ai pu. Et pour le reste l’actualité n’a cessé de me tirer par la manche. J’y circule dans cette note sans me soucier de chronologie, de la réforme du lycée au Chili en passant par le programme du Modem et la convention du Parti de gauche. A sauts et gambades !
UNE NOUVELLE PHASE DE L’OPINION
Toute l’attention s’est concentrée sur le sommet de Copenhague. Quel que soit le résultat, en dépit de lui, c’est là une bonne chose. Une opinion publique mondiale se construit. Elle le fait autour de l’idée d’un intérêt général des êtres humains. C’est un renversement complet des paradigmes de la pensée commune des années quatre vingt dix. Ainsi le curseur progressiste est repris en main. Après des années d’évidences néo libérales, pour un nombre croissant de personnes, le système n’est plus légitime. Le sentiment qu’il conduit à une impasse gagne de tous côtés. Il suffit de constater le nombre des retournements de veste autour de nous. Lire celui-ci ou celle là qui tout soudain encense la taxe Tobbin, conchie le libre échangisme, dénonce l’aveuglement «court-termiste» du marché, est sans doute parfois irritant tant est vif en nous le souvenir du temps où ils soutenaient le contraire contre nous et avec quelle morgue ! Mais les repentis sont utiles. Ils minent le mur du consensus d’hier. Si nous travaillons bien, en dix ans nous aurons totalement inversé le cycle des idées dans une majorité des têtes. Mais, bien sûr, tout peut aller plus vite, bien plus vite, si un accident de parcours vient bloquer le système avant. Nombreux sont les signes qui attestent cette fragilité radicale. Après l’incident de paiement à Dubaï, puis celui du délabrement du budget de l’Etat de la Grèce. Demain un autre et ainsi de suite. Surtout le système est incapable de s’auto réguler. On le voit bien avec le redémarrage de l’économie de casino et l’envolée sporadique des cours de bourses, l’explosion des bénéfices bancaires, la fête somptuaire des rétributions de traders. Il n’y a pas de pilote dans l’avion. Ainsi, le scénario latino américain qui a conduit à la vague des révolutions démocratiques augmente sa probabilité en Europe. Notre consigne est donc de travailler sans désemparer à préparer les solutions qu’il faudra mettre en œuvre pour faire face. Et tout autant à préparer les outils d’élaboration et de conviction pour faire ce travail je veux parler de nos forces politiques si mal en point à gauche.
ELLE A GAGNE SUR TOUTE LA LIGNE
La semaine passée se tenait des assises nationales du Modem. Le traitement du sujet se concentra pour beaucoup d’observateurs sur l’invite faite par Ségolène à propos d’une union dès le premier tour avec le parti de François Bayrou. Cette approche a sa pertinence. Ségolène a en effet idéologiquement tout gagné au PS. A preuve comment Martine Aubry a tout cédé sur ce sujet en direct sur France 2 puis sur France Inter. Je voudrai ici rappeler ses propos puisqu’on conteste parfois leur réalité. Sur France 2 le 26 novembre : « Nous souhaitons rassembler la gauche et tous ceux, démocrates, humanistes, donc le MoDem par exemple, qui partagent le même projet que nous. » Puis sur France Inter le 9 décembre : « Je crois qu’il [Bayrou] a à peu près répondu à son congrès à Arras. Il a dit : nous n’irons nulle part où on peut soutenir Nicolas Sarkozy. Donc nous allons le voir. Deuxièmement il faut une clarté dans le projet. Pour l’instant j’ai noté qu’il y avait des évolutions. Un soutien des services publics plus important que ce qui avait été fait en Europe. La fiscalité ; il y a quelques temps François Bayrou nous disait : il faut prendre 4 points aux ménages pour financer les entreprises. Aujourd’hui il nous dit il faut taxer les transactions financières comme nous le disons. Donc il y a des évolutions. Serons-nous d’accord sur tout ? Nous le verrons. Nous en discuterons. […] Je souhaite que tous les démocrates et tous les humanistes se retrouvent avec les hommes et les femmes de gauche. » Le 6 décembre à Arras le Modem a en effet adopté son programme intitulé « Le Projet Humaniste ». On y lit certes la taxation des transactions financières qu’a notée Martine Aubry. Mais on y retrouve aussi bon nombre de mesures libérales déjà défendues par Bayrou à la présidentielle 2007. Et là où le projet final du Modem reste silencieux sur certaines modalités de financement, les travaux préparatoires de ce congrès programmatique donnent des pistes beaucoup plus précises.
UN EXEMPLE TRES PARLANT
Je ne veux en prendre aujourd’hui qu’un seul exemple. Il porte cependant sur une question décisive : le budget de l’Etat. Bayrou propose « d’ introduire une disposition constitutionnelle visant à fixer un plafond au déficit budgétaire, ainsi que l’équilibre des comptes de la sécurité sociale et des collectivités locales. » Cette disposition présentée comme de simple bon sens supposerait la « nécessité d’une discipline financière contraignante, imposant une hausse des recettes fiscales et une réduction de certaines dépenses. » Le projet du Modem ne détaille pas en quoi consiste ce plafonnement ni exactement comment le compenser en terme de hausses d’impôts ou de réductions de dépenses. On pourrait objecter qu’un tel plafond existe déjà avec les critères du traité de Lisbonne. Mais ce serait persifler, non ? On peut y voir plus clair en consultant le document préparatoire de cette Convention du Modem. Il envisageait « une contribution exceptionnelle collective temporaire dans le cadre d’un plan de redressement des finances publiques (par exemple sous forme d’augmentation de
EN GENERAL
En fin de note je veux encore dire quelques mots, en général, sur le moment écoulé comme j’ai eu à le vivre. J’ai parlé de mes interventions dans plusieurs médias. Comme ils sont chronophages ! Le temps pris alors n’est pas disponible pour ce blog. Chaque invitation m’oblige à une préparation que je veux sérieuse et appliquée. Je lis des fiches et encore des fiches ! Me voici donc contraint comme un étudiant qui passerait un grand oral permanent. Ensuite il y a le temps pour répondre aux polémiques que mon expression déclenche. Le mode n’en est pas toujours aimable. Certaines fois, la violence des adresses qui me sont faites sont à couper le souffle. Tel personnage du monde médical m’accroche et me traite en deux pages de tous les noms et notamment de Pinochet, de Pol Pot et ainsi de suite. Peut-être me suis-je trompé ou exprimé d’une façon qui n’est pas juste, mais pourquoi ces insultes ? On peut me convaincre. D’autant que je n’hésite pas à reconnaître mes erreurs quand j’en fais (qui n’en fait pas ?) ainsi qu’on l’a vu sur ce blog à deux ou trois reprises Qui décrète qu’il ne peut me convaincre avoue qu’il se satisfait de m’avoir pour cible. Pourquoi pas. Il est vrai que je ne vise aucun consensus. Mais dans le choix de l’usage de mon temps d’explication, je choisis d’ignorer les rustres. Cependant, plus souvent encore je me sens tenu de m’expliquer parce que je sens la force sincère de l’interpellation qui m’est faite. Une fois cela fait, il reste encore beaucoup à travailler. Ainsi parfois, il faut faire un intense travail de recadrage des informations données sur mes propos. Et cela quand bien même ce que je dis est écrit ou consultable en vidéo ou audio. Ainsi à propos de ma proposition faite aux Verts sur le sujet du deuxième tour des élections régionales à l’occasion d’un débat radiophonique avec Daniel Cohn Bendit. J’en parlerai bientôt de nouveau. J’attends pour cela qu’une nouvelle date de rendez vous soit proposée par le Parti Vert. Pour l’instant c’est silence radio, téléphone vide et ainsi de suite. Et pendant ce temps, bien sûr, roule la vie. Mes centres d’intérêts sont tous passé sous la lumière en si peu de temps !
LE LYCEE EN LAMBEAUX
Beaucoup n’ont retenu que la suppression de l’histoire en terminale S dans la réforme actuelle du lycée. Il est vrai que c’est très choquant. En terminale, les élèves sont au seuil de la majorité civique. On peut penser qu’il y a importance pour eux à maitriser la connaissance de la période contemporaine qui était au programme jusque là. La deuxième guerre mondiale et la cinquième république… Tout de même. On nous objecte qu’il y aura un horaire renforcé en classe de première. Bof ! On connait ce numéro de cache misère. La vérité est plutôt que ce programme de 1ère va devenir totalement indigeste car il inclura dans une même année l’apprentissage des évènements historiques depuis le 19ème siècle jusqu’à aujourd’hui … De Napoléon premier à la décolonisation ! Mais ce n’est pas tout. Il ya bien davantage. La réforme percute bien plus largement l’organisation des enseignements. La réforme du lycée par Luc Chatel prévoit un allègement général des grilles horaires d’enseignement en lycée général et technologique. Ce n’est fait que pour cela. C’est seulement une affaire de gros sous ! Il n’y a donc pas que l’histoire qui est touchée. Les Sciences économiques et sociales connaissent également une perte nette. L’option de 2h30 dans cette matière en seconde est supprimée. La création d’un enseignement obligatoire de 1h30 d’économie ne doit pas faire illusion. D’abord parce que ce n’est pas la même matière, ensuite parce que le compte final reste à la baisse. Parfois les suppressions sont ubuesques. Ainsi quand la physique-chimie est aussi écornée, notamment en classe de première 1ère Scientifique où la grille horaire est allégée de 30 %. Et ce ne sont que des exemples. Il faut repérer dans ce massacre les bêtises liées au zèle de petits faiseurs d’économies en chambre dont on se demande s’ils connaissent vraiment le système éducatif. N’aurait on pas fait travailler un cabinet conseil aussi dans ce cas ? Exemple. Le gouvernement s’est penché en priorité sur la voie générale. Au point d’oublier que la seconde n’est pas seulement « générale » mais « générale et technologique » dans l’organisation actuelle du lycée. Dès lors, en l’état actuel, le jeu initial de suppressions d’options et d’horaires conduit à une liquidation des enseignements technologiques en classe de seconde ! Là où il y avait jusqu’à six heures possibles, il n’en reste plus qu’une au maximum.. Si ces grilles horaires devaient être appliquées, elles déstabiliseraient toute la voie technologique en la réduisant à la portion congrue.
Cela au moment où tout le monde s’accorde pour dire qu’il faut au contraire la renforcer. Je crois que le gouvernement vient de se rendre compte de l’énormité de cet oubli. En effet Luc Chatel a annoncé jeudi 10 décembre qu’une réforme de la voie technologique serait annoncée en 2010 ! Etrange quand même. Un an de décalage par rapport à la mise en œuvre de la réforme de la voie générale ? Comment ca peut marcher ? La classe de seconde est commune aux deux voies ! On voit mal comment cela peut marcher. Mais le but c’est peut-être que ça ne marche pas. Enfin je suis soulagé de voir que la bonne tradition d’oubli de l’enseignement professionnel est confirmée. Au cas précis : pas vu pas démoli ! Mais il est vrai que la réforme Darcos du bac pro en 3 ans avait déjà fait le même travail d’allègement général. Elle doit permettre d’économiser 15 % des moyens de l’enseignement professionnel, soit 8 000 postes. Dans le même temps, le gouvernement accélère les fermetures de Lycé Professionnels publics au profit de l’apprentissage : 71 lycées professionnels publics fermés depuis 2002 par les gouvernements de droite successifs, dont 31 rien que depuis 2007 !
La Convention du Parti de gauche a consumé une énergie si importante. C’est que nous sommes condamnés au sans faute. Trop encombrant pour être ignorés, trop petits pour pouvoir compter sans ouvrir les portes à coups de pieds! Cette convention vient un an après notre fondation. Le style de la communication de notre maison interdit formellement toute vantardise et roulage de mécaniques. Je m’y tiens, même si pour une fois, ce jour là, j’avais du mal à cacher ma fierté au vu du travail accompli en si peu de temps. Le plus spectaculaire dans cette convention était la mise en lumière de l’existence d’un véritable collectif, d’une équipe. Autrefois on aurait dit une équipe «de direction». Aujourd’hui il est plus juste de parler d’équipe «d’impulsion». Même si le mot est moins familier il décrit cependant bien ce qui se passe. Les responsables de tous ordres se succédaient à la tribune, et dans les réunions disjointes, en plein maitrise et responsabilité dans leur domaine d’action. Leur travail à ce moment consistait à faire aboutir des discussions engagées depuis des mois. Par exemple, lorsque Claude Debons a conclu la séquence de travail sur le texte de notre manifeste « Lignes d’Horizon » qui va maintenant être mis en débat jusqu’au congrès. Nous savions tous qu’il avait déjà accompli avec son compère Jacques Rigaudiat un travail de fond. Imaginez : cinq allers retour du texte entre divers niveaux militants dont deux temps de rédaction ouverts a tous les adhérents du parti. Combiner l’ouverture d’une procédure et la rigueur d’un aboutissement est un défi. Notre méthode est donc une première. Une série d’interventions remarquées a été celles des militants venus de tous les horizons de la gauche qui rejoignent notre chantier politique. Et à la fin, en clôture, l’intervention de Martine Billard a été un temps qui fera notre histoire. Car le cycle de la Convention a inscrit notre parti dans le champ de l’écologie politique. Cet élargissement considérable du champ de vue du PG est une illustration de ce que nous entendons par «parti creuset». Notre propos est moins de fusionner des passés que de se mettre en ordre commun devant l’avenir. Dans ce contexte la place éminente qui m’est donnée par le Parti n’est ainsi qu’un mandat parmi d’autres sinon qu’il est davantage en lumière. La question va donc se poser dans les meilleurs délais de banaliser mon mandat en le faisant changer de main et de tête. Le Parti de gauche n’est pas le parti d’un homme comme on l’a fielleusement suggéré à plusieurs reprises, non seulement parce que la pratique démontre le contraire mais aussi parce que l’intéressé n’est pas candidat à cette fonction. Ne croyez pas que je sois atteint d’un excès de modestie. C’est tout le contraire. Je pense qu’un travail est achevé, comme un chef d’œuvre à l’ancienne, quand il peut se passer de vous. Et je fais mienne, en souriant, la remarque du pape de l’an mille « le triomphe du disciple est la gloire du maitre». J’invite les amateurs éclairés de bonne politique bien construite à regarder sur le site du Parti de Gauche nos marmitons à l’œuvre. Le site du Parti de gauche rend compte de nos travaux car une fois de plus le bataillon de militants qui fait vivre nos médias a réussi à fournir une prestation de professionnels de haut vol pour le compte rendu.
LE CHILI TOUJOURS
Je lis les résultats ce matin du premier tour de l’élection présidentielle au Chili. Pour en parler je recopie un extrait de la note qu’en donne Alexis Corbière sur son blog. C’est mieux. J’ai la gorge serrée en constatant l’ampleur du gâchis que la ligne démocrate du PS chilien a provoqué. La gauche en miette, pulvérisée et humiliée par la victoire annoncée du candidat de droite. Pourvu que cela serve de leçon !
« A l’heure où ces lignes sont écrites (quelques modifications des résultats sont encore possibles à la marge), la droite ultralibérale, héritière des années Pinochet est largement en tête au soir du premier tour de l’élection présidentielle. Son candidat, Sébastian Pinera, a obtenu 44,03 % des voix. Les sommes financières injectées dans la campagne sont colossales. La photo de ce personnage est partout sur les murs des villes. Il faut savoir que cet homme est l’un des plus riches du pays. Il est par exemple actionnaire majoritaire de la compagnie aérienne nationale Lanchile, propriétaire d’une chaîne de Télévision, d’un club de football (le Colo-Colo en tête du championnat), etc. Il a établi principalement sa fortune sous la dictature militaire, puis en introduisant dans le pays les cartes de crédit organisant ainsi le surendettement de millions de chilien. Le Ministre des finances du sinistre Pinochet se nommait alors… José Pinera, frère de Sébastian. La famille, cela aide parfois dans les affaires. Ce dernier peut donc être comparé à une sorte de « Berlusconi chilien » les scandales de mœurs en moins.
Mais en vérité, la force de cette droite repose essentiellement sur la faiblesse du Parti socialiste, et autres forces sociales-libérales qui, depuis 20 ans date du retour de la démocratie, ont fait le choix de s’unir dans une coalition, la Concertacion, avec la Démocratie Chrétienne (DC). Depuis deux décennies, cette coalition dirige de façon ininterrompue le pays. Malgré quelques mesures en direction des plus défavorisés, les inégalités sociales sont aujourd’hui plus fortes que jamais, alors que le pays s’est considérablement enrichi. Hier, le candidat de la Concertacion, le Démocrate-Chrétien Eduardo Frei (ancien Président de 1994 à 2000) soutenu par le PS, réalise le très mauvais score de 29,62 %. Avec près de 15 % de voix perdues par rapport à 2005, c’est la démonstration du décrochage électoral puissant qui frappe cette alliance PS et DC.
Le jeune député, élu initialement comme socialiste, Marco Enriquez-Ominami, après avoir essayé d’être le candidat de la Concertacion, avait décidé de se présenter ensuite comme candidat indépendant. Fortement aidé par les principaux médias, tous entre les mains de patrons liés à la droite, il aura mené une campagne « au dessus des clivages traditionnels » rassemblant des gens de droite et de gauche. Il obtient un prometteur 20, 12 %, mais qu’il aura du mal à faire fructifierà l’avenir. Déjà, au soir du premier tour, il ne donne aucune consigne de vote pour le second « par respect pour son électorat ».
La gauche sociale et sans ambiguïté s’est retrouvée pour l’essentiel derrière la candidature de Jorge Arrate. Il obtient 6,21 % des suffrages malgré une campagne difficile menée avec peu de moyens financiers. Ancien Président du PS, et Ministre du gouvernement Allende en 1972, il a été soutenu par une large coalition nommée Juntos Podemos Mas dans laquelle se retrouve une dizaine d’organisations dont le Parti Communiste. Le PC Chilien peut se réjouir des effets de ce « Front de Gauche ». Pour la première fois depuis le retour de la démocratie, il y a 20 ans, les communistes obtiennent 3 députés à l’Assemblée nationale. C’est une belle percée à mettre au profit de la campagne menée en commun autour de Jorge Arrate.
Au soir du premier tour, Jorge Arrate a appelé tous ses soutiens à rester « Juntos » (c'est-à-dire : Ensemble). Il se dit prêt à tout faire pour battre Pinera en appelant à voter Frei, mais demande une rencontre politique, car il ne veut plus donner « de chèque en blanc pour la Concertacion ». Le second tour ayant lieu le 17 janvier, les jours qui viennent vont être décisifs. Quoiqu’il arrive à partir de demain, une nouvelle page de la gauche chilienne va s’écrire. Les forces regroupées (PC, Nueva Izquierda, PAIZ…) dans la campagne de Jorge Arrate y joueront un rôle décisif. »
@Descartes
Tu dis :
"si la valeur produite par chaque paysan est suffisante pour donner à ce paysan un niveau de vie équivalent à celui des urbains. Autrement, tu auras du mal à le retenir au village…"
Je pense surtout qu'il faudrait que la production des paysans soit payée à un prix qui puisse les faire vivre dignement...ce qui n'est pas le cas: en cause les intermédiaires, la grande distribution,,la concurrence due à l'importation de produits à bas coût par ex
La productivité agricole a grandement augmenté avec le machinisme (on en est plus à la charrue) mais parallèlement, on assiste à une concentration des terres (comme dans l'industrie)et le nombre de petits paysans ne cesse de diminuer depuis un quart de siècle.La mondialisation libérale fait qu'aujourd'hui l'agriculture est intensive, tournée vers l'exportation, et qu'elle détruit l'environnement.
Or si l'on regarde l'histoire du capitalisme (Marx l'a analysé en Angleterre), on voit qu'il a commencé par l'expropriation des paysans pr donner des braps à l'industrie qui en avait besoin pour se développer...est ce à dire que les ouvriers du début du siècle étaient plus heureux que les paysans ?
@ Toutes et tous
Et si on revenait à la blouse ou au tablier ?
Je préférai car cela montrerait une forme de neutralité républicaine dans l'Ecole de la Républqiue et aussi une marque claire de laïcité. Ne pas oublions que les élèves, enfants, adolescents notamment sont des citoyens en devenir mais également des "apprentis" du savoir, de la connaissance et d'un métier. Le symbole blouse et tablier me parait adéquate pour exprimer à la fois neutralité laïque et l'apprentissage des savoirs et des règles civiques, culturels, de métiers.
Dans le "manifeste pour une école globale" Jean-Luc Mélenchon proposait le retour de la blouse.
Il disait « rendez-nous les blouses ».
Le diktat des marques, des attributs de différences matériels, vestimentaires devraient stoppés. La neutralité laïque de l'école et l'égale égalité des conditions les remplacer. Les particuliarismes religieux, n'ont rien à faire dans l'école publique et laïque de la République.
L'école doit être publique, laïque, gratuite, obligatoire partout sur tout le territoire.
Il faut donc renationaliser les écoles privées confessionnelles, commerciales, etc...
Il faut abroger le concordat d'Alsace-Lorraine et revenir sur les statuts dérogatoires d'outre mer.
Il faut une loi contre la soutane, la burqua et tout attribut vestimentaire ou autres de types religieu, de marques, etc...qui différencie les individus sur un plan qui relève du privé, du particulier.
L'école n'est pas le lieu ou l'élève est là pour imposer, ou montrer sa nature ou sa préférence consumériste ou matérielle comme elle n'est pas le lieu pour montrer de manière ostensible son appartenance religieuse. L'école est aussi l'école de l'apprentissage et de l'exercice de la république et de la civilité. Le citoyen en devenir respectueux de la république, de l'intérêt général et de la laïcité.
L'école, l'instruction, l'éducation nationale sont des biens communs, des biens publics donc sont l'intérêt général. Elles doivent refléter les valeurs de la république et la neutralité républicaine.
Je sens que je vais me faire massacrer. L'école est une et indivisible comme la république. C'est l'intérêt général. Les intérêts particuliers (religion, mercantilisme, etc..., de langage) n'ont rien à y faire. On est laïque ou l'on ne l'ait pas ! on ne l'ait pas à moitié, à géométrie variable ou selon des circonstances. Il faut être cohérent.
Voilà ce que je voulais dire avant d'aller me coucher.
Bonne soirée et à un de ces jours.
Salut et fraternité
Gilles
Descartes (post 80)
« Pour la n-ième fois: la flexibilité de l’organisation du travail ou le « flux tendu » n’ont pas pour effet d’augmenter la productivité du travail mais celle du capital ! »
Je vois que c'est toujours le délire sur ce blog. On peut y dire n'importe quoi du moment qu'il suffit de le dire.
Prends la seule définition de l'INSEE sur la productivité et la productivité du capital.
Le « flux tendu » comme partie du capital circulant n'entre pas dans le calcul de la productivité du capital. La productivité du capital prend en compte le capital fixe (pas le capital circulant).
Le fétichiste de la « productivité » devrait se pencher sur la question suivante : d'où proviennent les gains de productivité ? Pour l'essentiel, ni du facteur travail ni du facteur capital mais depuis 1960 de l'activité du cerveau humain.
Ce qui ne semble pas être le cas de tous.
Jean Luc, je lis dans l'Express que le PCF arriverait finalement à imposer cet apparatchik de Pierre laurent en IDF. un homme que tu qualifiais toi même de personne "à surveiller" pour ses positions anti NPA et pro-"alliance avec le PS pour obtenir des strapontins dès que possible."
J'espère de tout coeur que tu ne vas pas laisser tomber l'IDF si facilement. En tout cas, si c'est ce qu'ils font, et bien dans ma région (PACA), qui a une tête de liste PC, qui risque de faire un score du PC, je n'irai pas voter PC pour protester. ça leur apprendra à tenter de phagocyter le front de gauche. Ils ont déjà essayé à la présidentielle de 2007, avec la gauche populaire et antilibérale, et ont eu un résultat brillant pour la candidate de la gauche poulaire et antilibérale soutenue par le PCF, 1.93%. Et bien, ils ont la mémoire courte...
Gilles
Vraiment tu exaggères avec tes posts trop longs. De façon générale les posts longs c'est dur à avaler pour les autres bloggers, mais là tu as fait fort!
@claude post 80 : mais je suis parfaitement d'accord sur le fait que la transformation du travail (flexibilité, morcellement, etc) depuis au minimum 3 décennies n'a fait qu'augmenter la part du capital. On en revient toujours au même point : la productivité est toujours confondue avec la surproduction.
Je n'ai jamais suggéré de revenir à l'époque de Zola/Dickens, mais juste que comme cette époque est révolue (du moins dans les pays développés), la souffrance existe toujours, de manière pernicieuse ou plus sophistiquée.
Sinon, l'ONU nous apprend que la drogue a sauvé le système bancaire : http://www.guardian.co.uk/global/2009/dec/13/drug-money-banks-saved-un-cfief-claims
Rajeev Syal The Observer, Sunday 13 December 2009 Article history
Drugs money worth billions of dollars kept the financial system afloat at the height of the global crisis, the United Nations'drugs and crime tsar has told the Observer.
Antonio Maria Costa, head of the UN Office on Drugs and Crime, said he has seen evidence that the proceeds of organised crime were "the only liquid investment capital" available to some banks on the brink of collapse last year. He said that a majority of the $352bn (£216bn) of drugs profits was absorbed into the economic system as a result.
This will raise questions about crime's influence on the economic system at times of crisis. It will also prompt further examination of the banking sector as world leaders, including Barack Obama and Gordon Brown, call for new International Monetary Fund regulations. Speaking from his office in Vienna, Costa said evidence that illegal money was being absorbed into the financial system was first drawn to his attention by intelligence agencies and prosecutors around 18 months ago. "In many instances, the money from drugs was the only liquid investment capital. In the second half of 2008, liquidity was the banking system's main problem and hence liquid capital became an important factor," he said.
Some of the evidence put before his office indicated that gang money was used to save some banks from collapse when lending seized up, he said.
"Inter-bank loans were funded by money that originated from the drugs trade and other illegal activities... There were signs that some banks were rescued that way." Costa declined to identify countries or banks that may have received any drugs money, saying that would be inappropriate because his office is supposed to address the problem, not apportion blame. But he said the money is now a part of the official system and had been effectively laundered.
"That was the moment [last year] when the system was basically paralysed because of the unwillingness of banks to lend money to one another. The progressive liquidisation to the system and the progressive improvement by some banks of their share values [has meant that] the problem [of illegal money] has become much less serious than it was," he said.
The IMF estimated that large US and European banks lost more than $1tn on toxic assets and from bad loans from January 2007 to September 2009 and more than 200 mortgage lenders went bankrupt. Many major institutions either failed, were acquired under duress, or were subject to government takeover.
Gangs are now believed to make most of their profits from the drugs trade and are estimated to be worth £352bn, the UN says. They have traditionally kept proceeds in cash or moved it offshore to hide it from the authorities. It is understood that evidence that drug money has flowed into banks came from officials in Britain, Switzerland, Italy and the US.
British bankers would want to see any evidence that Costa has to back his claims. A British Bankers'Association spokesman said: "We have not been party to any regulatory dialogue that would support a theory of this kind. There was clearly a lack of liquidity in the system and to a large degree this was filled by the intervention of central banks."
On comprend bien le pourquoi du comment des bases militaires en Colombie, de la guerre éternelle en Afghanistan, du micro-état mafieux au Kosovo, et j'en passe...
Jean-Luc Mélenchon avait gueulé contre la Suisse sur LCP Assemblée Nationale vendredi dernier, c'est une des plaques tournantes.
Le Royaume-Uni examine un mandat d’arrêt contre l’Israélienne Livni sur la guerre de Gaza
(...)Le mandat d’arrêt contre Livni, qui conduit actuellement l’opposition en Israël, aurait été délivré par un tribunal londonien au cours du week-end ; et des articles de presse font savoir qu’il a été la cause de l’annulation d’un voyage en Grande-Bretagne.
(...) Le quotidien The Gardian rapporte qu’un tribunal britannique a délivré un mandat d’arrêt concernant Livni sur accusations de crimes de guerre mais qu’il l’a retiré en constatant qu’elle avait annulé son voyage prévu en Grande-Bretagne.
Le tribunal de police de Westminster a publié le mandat à la requête d’avocats agissant au noms de victimes palestiniennes des combats dans la bande de Gaza au début de cette année, rapporte le quotidien dans un article de lundi.
Le mandat a été par la suite abandonné après qu’il ait constaté que Livni – qui avait prévu de participer à une réunion à Londres le week-end dernier – n’était pas en Grande-Bretagne.
Des organisations des Droits de l’homme et des enquêteurs des Nations-Unies accusent Israël de crimes de guerre dans la bande de Gaza durant l’offensive de 22 jours contre les militants islamiques du Hamas, durant laquelle, selon les Palestiniens, plus de 900 civils ont trouvé la mort, chiffre contesté par Israël. Livni, première responsable du parti Kadima, a joué un rôle clé dans le lancement de l’offensive.
(...)
Il s’agit d’un incident de plus où des tribunaux britanniques ont délivré, ou ont été saisis pour délivrer, un mandat d’arrêt contre des officiels israéliens. En septembre, des groupes propalestiniens n’avaient pas réussi à convaincre un tribunal londonien de délivrer un mandat d’arrêt contre Ehud Barak, ministre de la Défense israélien, qu’ils accusaient également de crimes de guerre. Le tribunal avait déclaré que Barak, qui assistait à une conférence du Parti travailliste au pouvoir et devait rencontrer le Premier ministre Gordon Brown, avait l’immunité diplomatique.
http://www.alarabiya.net/articles/2009/12/15/94205.html
traduction : JPP
Au nom du du groupe des élus du Parti de Gauche, le camarade Pinel du PG a fait adopter, en séance ce lundi 14 la motion suivante:
OBJET : APPROBATION DU REFUS DE L’INSTITUTION DE PARTICIPER AU DEBAT CYNIQUE ET IRRESPONSABLE SUR L’IDENTITE NATIONALE
LE CONSEIL GENERAL
CONSIDERANT qu’est Français celui qui dispose d’une carte nationale d’identité française.
CONSIDERANT que l’identité française c’est les valeurs que défendent les citoyens français ne sont autres que celles de la République, de la liberté et de l’égalité et de la fraternité, qui supposent un Etat laïc et le développement des services publiques,
CONSIDERANT que l’amalgame entre la question de l’immigration et celle de l’identité nationale part d’un présupposé idéologique issu de la tradition politique de l’extrême droite contraire aux valeurs de la République,
CONSIDERANT que l’initiative d’un débat sur l’identité nationale est une manœuvre politique grossière du gouvernement, destinée à conforter une partie de son électorat, à chasser sur les terres de l’extrême droite et à prendre la main sur l’agenda pour masquer ses échecs,
CONSIDERANT que la plus grave attaque actuelle contre l’identité française est faite par le gouvernement qui vise à mettre à bas la République en s’attaquant violemment aux collectivités territoriales.
CONSIDERANT que le gouvernement fait donc preuve à la fois d’irresponsabilité et de cynisme, et que ce débat dérive actuellement vers une xénophobie inacceptable,
APRES EN AVOIR DELIBERE,
AFFIRME son approbation du refus de l’institution de participer à ce débat, par la voix de ses élus, notamment du Président, qui ont fait savoir qu’ils ne s’y rendraient pas,
DEMANDE au gouvernement de mettre fin à cette initiative.Mardi 15 Décembre 2009
Patrice FINEL, conseiller général de Vigneux sur Seine
@Vergnes post 88 : bien évidemment, OB a tout notre soutien (ainsi que ceux qui étaient avec lui). Le pouvoir Sarkozyste ne cache même plus son pétainisme transcendental, et pour éliminer des opposants autant les faire chier physiquement afin de retarder le démarrage de leur campagne.
@Jennifer posts 83+105 : bonnes nouvelles ces initiatives judiciaires contre les responsables politiques israéliens, même si j'ai peu d'espoir que ça aboutisse (souvenons-nous de Pinochet). Mais leur faire peur et leur mettre la pression à chacun de leurs déplacements, ça augmentera la libération de la parole concernant le caractère fondamentalement colonialiste, crimonogène et hors la loi (internationale) qu'est la politique israélienne vis-à-vis de la population palestinienne.
@Luc
Effectivement le PC ne lâchera pas la tête de liste, histoire d'augmenter des scores récemment ridicules; la ligne Laurent/Buffet veut un alignement sur le PS qui lui même lorgne on sait où...le jeune Parti de Gauche ne peut encore rivaliser avec l'appareil du PC mais cette orientation à la barque des socio-démocrates (même indirectement) m'empêchera encore et toujours de m'engager dans votre combat politique. L'indépendance politique totale envers les socio-démocrato-libéraux est un préalable pour reconstruire une Gauche Idéologique...le reste n'est que de la cuisine électorale (ce qui ne veut pas dire sans importance).
Je souhaite, pour autant, bon courage à tous les militants du Front de Gauche pour les campagnes à venir!
@Mazan (#101)
"Prends la seule définition de l’INSEE sur la productivité et la productivité du capital."
Pourquoi devrais-je le faire ? Pour te faire plaisir ? Je n'ai jamais dit que je prenais la définition de l'INSEE... qui d'ailleurs ne définit pas la productivité du capital, mais la "productivité apparente du capital".
"Je vois que c’est toujours le délire sur ce blog. On peut y dire n’importe quoi du moment qu’il suffit de le dire".
Je ne te savais pas aussi autocritique...
@Descartes (73):
Merci pour ce complément utile. Je ne me rappelais plus à quelle date il avait été définitivement supprimée... Comme tu le notes fort bien, dans l'indifférence générale.
@ Jean Luc Mélenchon
Vraiment tu es très bon Jean Luc dans l'émission Parlement Hebdo. Merci++
Dis-moi @Descartes, tu as déjà travailler en USINE?
Tu saurais que productiivité veut dire pour un ouvrier, TRAVAILLER ENCORE +VITE, TOUJOURS + VITE avec le même salaire et parfois des avantages sociaux "rognés" car c'est aussi faire de la productivité, idem lorsque le patron supprime des postes de travail alors que l'entreprise se porte bien!
D'ailleurs, la productivité qu'elle soit du capital ou du travail ne fait pas baisser le prix de l'article pour le consommateur à qualité et contenu égale. Nous le saurions!
Entre Zola et nous, il y a eu simplement PROGRES TECHNIQUE et augmentation du savoir des "hommes"!
@Descartes (80):
"Si « on n’est pas à l’époque de Zola et de Dickens », on le doit d’une part aux luttes qui ont permis un meilleur partage du gâteau, et d’autre part à l’augmentation de la productivité qui a augmenté la taille du gâteau. Avec la productivité du temps de Zola et Dickens, la classe ouvrière serait toujours dans la misère même avec la plus juste distribution possible de la valeur créée…"
Va expliquer cela aux ouvriers de l'automobile qui voient défiler une voiture toutes les 1 minute 30 devant eux pour moins de 1 100€/mois. Je suis certain qu'ils apprécieront tes arguments à leur juste valeur et qu'ils feront des efforts pour être plus productifs. surtout si tu viens à la fin de leur journée de travail (13H ou 20H27 chez PSA) après leurs 21 minutes de pause (non rémunérée)...
Descarte (109)
Exact et l'INSSE précise pourquoi l'emploi du terme "apparente" : Le terme "apparente" rappelle que la productivité dépend de l'ensemble des facteurs de production (travail et capital) et de la façon dont ils sont combinés."
C'est pourquoi, il s'agit bien comme dans tous les manuels et cours d'économie de la "productivité du capital", le terme "apparente" signifiant que cette productivité n'a de sens (encore une fois) que combinée dans sa compréhension à la productivité globale (capital et travail).
Un percheron a beau se faire passer pour un Stock horse (je sais pas si tu vois l'allusion au "flux tendu"), il ne pourra pourtant jamais franchir un (petit) saut d'obstacle
@Mazan (#114)
Un percheron a beau se faire passer pour un Stock horse (je sais pas si tu vois l’allusion au « flux tendu »), il ne pourra pourtant jamais franchir un (petit) saut d’obstacle
Encore une autocritique ? Décidement...
Descartes
Je crois qu'il ya 2 types de percheron, le trait percheron et le diligencier. Ton imagination s'arrêtant à me citer, j'en déduit que tu dois faire parti du premier type, "destiné aux travaux agricoles, de débardage et de trait lourd"
@dudu87 (#112)
Dis-moi @Descartes, tu as déjà travailler en USINE?
Oui, plus de dix ans. Et toi ?
D’ailleurs, la productivité qu’elle soit du capital ou du travail ne fait pas baisser le prix de l’article pour le consommateur à qualité et contenu égale. Nous le saurions!
Et bien, nous le savons. En 1900, le prix d'une voiture représentait plusieurs décennies de salaire pour un ouvrier. Aujourd'hui, elle représente moins d'un an. Et avec une qualité infiniment supérieure...
Défendre la classe ouvrière n'implique pas qu'on doive tomber dans le misérabilisme. L'augmentation de la productivité a pour effet d'augmenter la taille du gâteau à partager. Et cette augmentation, même si elle est inégalement répartie, s'est traduite par une élévation du niveau de vie général. Si on ne voit pas ça, il est difficile de faire une analyse politique pertinente et de trouver un discours pour convaincre les travailleurs de nous suivre....
Entre Zola et nous, il y a eu simplement PROGRES TECHNIQUE et augmentation du savoir des « hommes »!
Oui. Mais le "progrès technique" ne se traduit pas magiquement en une augmentation du niveau de vie. Ce que le progrès technique permet, c'est justement d'augmenter de la productivité des facteurs. Et donc de disposer de plus de richesses à partager...
@Claude (#113)
Dans une ligne semblable à celle de Dudu87, tu me sors la cantilène habituelle: "Va expliquer cela aux ouvriers de l’automobile qui voient défiler une voiture toutes les 1 minute 30 devant eux pour moins de 1 100€/mois. Je suis certain qu’ils apprécieront tes arguments à leur juste valeur et qu’ils feront des efforts pour être plus productifs. surtout si tu viens à la fin de leur journée de travail (13H ou 20H27 chez PSA) après leurs 21 minutes de pause (non rémunérée)…"
Moi je veux bien aller leur expliquer... mais ils ont pas besoin de moi, ils l'ont très bien compris (bien mieux que beaucoup d'intellectuels gauchistes). Ils ont bien vu comment la fantastique augmentation de la productivité pendant les "trente glorieuses" s'est traduite dans une augmentation massive du niveau de vie. Ils ont bien vu que lorsqu'une entreprise cesse d'investir pour moderniser l'outil de production (c'est à dire, pour augmenter la productivité...), c'est en général la fin des haricots. Ils ont bien compris aussi que si les régimes socialistes se sont effondrés, c'est souvent parce que la productivité de leurs industries était faible. Faut pas prendre les ouvriers pour des cons, ils comprennent souvent mieux l'économie de la production que beaucoup de militants... C'est pourquoi, d'ailleurs, on a autant de mal à les mobiliser pour la "grève générale insurrectionnelle" à laquelle rêvent encore certains.
Descartes
Revoie tes bases, ça te permettrait de voir les contradictions que tu bavasses.
Le progrès technique fait parti des facteurs de productivité, il est classé dans les "résidus" à propos de la productivité et c'est ce facteur de productivité qui de 1960 à 1990 a permis des gains de productivité gigantesques
Dans Pinnoccio:
"Durant toute cette histoire, on ne vous a pas menti une seule fois."
http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites/1104-declaration-du-secretariat-national-du-parti-de-gauche-au-sujet-des-elections-regionales
Le Parti de gauche a accueilli avec une très vive satisfaction la décision du parti des Alternatifs ce week-end. En choisissant la proposition d'une campagne nationale aux côtés du Front de Gauche, les Alternatifs ont opté pour une voie nouvelle et différente de celle qui fut la leur lors des élections européennes. Une semaine après la décision identique de la Fédération (FASE), le vote des militants Alternatifs est une très bonne nouvelle. Il rend possible une alliance élargie pour les Régionales entre les militants du Front de Gauche (PCF, GU et PG), les Alternatifs, la Fase, le PCOF, République et socialisme, le FSQP et le M'Pep. Nous voulons maintenant conclure un protocole national respectueux de la nouvelle diversité politique de notre alliance.
Cette évolution conforte le Parti de gauche dans sa volonté d'être un outil de l'autonomie et de l'unité de l'autre gauche. Elle guide nos appréciations et nos comportements. Bien sûr nous regrettons la décision du NPA de présenter une nouvelle fois seul ses propres listes. Une nouvelle occasion est ainsi manquée. Elle n'éteint pas notre objectif de parvenir une fois ou l'autre à réussir l'union de toute l'autre gauche. C'est pourquoi nous appelons nos comités à maintenir partout un dialogue respectueux et ouvert avec les militants du NPA et à ne favoriser aucun recul de l'habitude prise de se parler et de se retrouver dans l'action. Nous notons d'ailleurs que la résolution du CPN du NPA autorise des exceptions unitaires. Dans les régions concernées, le Parti de gauche mettra tout en oeuvre pour rendre possible la jonction des forces chaque fois que cela est compatible avec l'orientation que nous avons proposé dans le document du 28 octobre qui lie le Front de gauche et ses partenaires.
D'un autre côté le Parti de gauche regrette également la décision qui conduit dans cinq régions le Parti Communiste à faire le choix d'une alliance avec le PS dès le premier tour. Ces décisions locales nuisent gravement à la cohérence et la lisibilité de l'action unie des partis qui composent le Front de gauche. Elles affaiblissent notre message sur la nécessité de l'autonomie de l'autre gauche pour ouvrir la voie d'une nouvelle orientation pour toute la gauche. Au niveau national elles vont également conduire à une sous évaluation du score du Front de gauche. Pour autant, le Parti de gauche ne renoncera pas dans ces régions là également à faire valoir cette orientation pour l'autonomie vis-à-vis du PS et d'Europe Ecologie et le refus de l'alliance avec le Modem.
Le Parti de gauche n'a qu'une seule orientation dans tout le pays, il n'est pas un parti fédéral. Il agira donc partout pour réaliser l'unité la plus large du bloc des gauches. Nous allons naturellement nous tourner vers les mêmes partenaires pour construire, dans ces régions, de telles listes : ceux avec qui nous prolongerons ainsi une stratégie nationale commune (Alternatifs, Fédération, Gauche Unitaire, République et Socialisme, PCOF, M'Pep, FSQP) et de la même manière avec le NPA dans les régions concernées. Naturellement cette démarche s'adressera aussi aux communistes au niveau local, car ceux-ci restent nos partenaires essentiels et nous savons qu'ils sont nombreux à partager notre choix et celui de leurs camarades dans le reste du pays. Dans tous les cas, nous savons que ce choix est celui qui rend possible le changement à gauche. L'avenir du pays en dépend s'il veut en finir avec la domination de la droite.
En affirmant notre refus intransigeant de toute alliance avec le Modem nous voulons donner à la gauche toute ses chances de battre la droite et de marginaliser l'extrême-droite. Le caractère local de ces élections régionales ne nous fait pas perdre de vue leur contenu national. Notre but à terme est d'aider à former une majorité de gouvernement capable de porter des mesures de ruptures avec les exigences du capitalisme et du productivisme. Le Parti de Gauche se donne pour objectif de porter cette exigence dans les 22 régions de France. Dans l'unité de l'Autre Gauche...
Descartes (117)
"si les régimes socialistes se sont effondrés, c’est souvent parce que la productivité de leurs industries était faible"
Non. C'est même le contraire. Pour un paradoxe en voilà un. Rapidement. Les gains de productivité là aussi énormes réalisés en URSS ont été parasité, détournés au profit de la course aux armements dans le cadre de la guerre froide et de la recherche spatiale au détriment des besoins sociaux. Comme tu dis, les ouvriers ne sont pas des cons. Du point de vue de la "productivité" l'URSS rivalisait avec les USA sauf, comme dis Marx, que cette "productivité" militaire et spatiale a exproprié la population russe de ses besoins sociaux, d'où l'inutilité de ce régime. Sans "productivité" monstrueuse, on ne peut pas comprendre que l'Armée Rouge ou la recherche spatiale rivalisait avec les USA comme aucun pays au monde.
C'est beaucoup plus complexe que ça mais c'est un des facteur expliquant l'effondrement de l'URSS
@Mazan (#118)
Le progrès technique fait parti des facteurs de productivité, il est classé dans les « résidus » à propos de la productivité et c’est ce facteur de productivité qui de 1960 à 1990 a permis des gains de productivité gigantesques
Et alors ? Exactement ce que j'ai écrit: "ce que le progrès technique permet, c’est justement d’augmenter de la productivité des facteurs" (sous entendu "de production"). Si au lieu d'aboyer d'abord et réfléchir ensuite tu avais pris la peine de lire, t'aurais évité de te ridiculiser...
Ce que tu as écris précisément : "Mais le « progrès technique » ne se traduit pas magiquement en une augmentation du niveau de vie. Ce que le progrès technique permet, c’est justement d’augmenter de la productivité des facteurs."
1) Non, il n'augmente pas la productivité des facteurs. IL EST UN FACTEUR DE PRODUCTIVITE ayant sa propre spécificité.
2) Si pour toi selon ta définition "L’augmentation de la productivité a pour effet d’augmenter la taille du gâteau à partager. Et cette augmentation, même si elle est inégalement répartie, s’est traduite par une élévation du niveau de vie général", donc que la productivité augmente le niveau de vie, et d'autre part, si "le « progrès technique » ne se traduit pas magiquement en une augmentation du niveau de vie", ça veut dire que tu ne classe pas (ou ne classait pas avant correction) le progrès technique comme facteur de productivité.
Mais je te l'accorde c'est technique
@Gilles
dans tes colères contre la ste écologie, tu semble passer sous silence toute une partie de militants très proche de nos préoccupations, pourquoi?
en lisant la déclaration du contre-sommet de copenhague (si tu veux bien faire cet effort quant tu le pourras), tu trouveras des pistes.
[Déclaration du Klimaforum09 – version finale]
Changeons le Système ! Pas le Climat !
Déclaration des peuples au Klimaforum09
RÉSUMÉ
Il existe des solutions à la crise climatique. Ce dont les populations et la planète ont besoin c’est d’une
transition juste et durable de nos sociétés vers un modèle qui garantisse le droit à la vie et à la dignité de
tous les peuples et transmette une planète plus fertile et des vies plus enrichissantes aux générations
futures.
Nous, les participants, communautés et organisations du Klimaforum09 à Copenhague, appelons toute
personne, organisation, gouvernement et institution, y compris les Nations Unies (ONU), à contribuer à
cette nécessaire transition. Ce sera un vrai défi. La crise actuelle revêt des aspects économiques, sociaux,
environnementaux, géopolitiques et idéologiques, qui interagissent et se renforcent mutuellement, de
même qu’ils renforcent la crise climatique. Pour ces raisons, nous appelons d’urgence à des actions pour le
climat :
- Un abandon complet des carburants fossiles dans les trente prochaines années, avec des objectifs
chiffrés contraignants dans un délai de cinq ans. Nous demandons une réduction immédiate des
émissions de gaz à effet de serre (GES) des pays industrialisés d’au moins 40% par rapport aux
niveaux de 1990, d’ici 2020.
- La reconnaissance, le paiement et la compensation de la dette climatique, due à la
surconsommation de l’espace atmosphérique, et des effets néfastes sur tous les groupes et
populations concernés.
- Le rejet des fausses solutions techniques et des solutions basées sur le marché, qui représentent
un danger, telles que l’énergie nucléaire, les agros-carburants, la capture et le stockage du carbone,
les mécanismes de développement propre, le ‘charbon vert’, les graines « génétiquement
adaptées » au climat, la géo-ingénierie et le mécanisme REDD (Réduction des émissions résultant
du déboisement et de la dégradation forestière), qui aggravent les conflits sociaux et
environnementaux.
De vraies solutions à la crise climatique basées sur une utilisation sécurisée, propre, renouvelable et
durable des ressources naturelles, ainsi qu’une transition vers une souveraineté alimentaire et
énergétique, foncière et sur les ressources hydriques.
Par conséquent, nous demandons à la COP15 de conclure un accord qui engagera le rétablissement de
l’équilibre environnemental, social et économique de la planète par des moyens environnementalement et
socialement durables et équitables, et finalement d’aboutir à un traité légalement contraignant.
Les impacts négatifs du changement climatique provoqué par l’activité humaine entraînent de graves
violations des droits de l’Homme. Les nations sont tenues de coopérer à l’échelle internationale afin
d’assurer le respect des droits de l’Homme partout dans le monde dans le cadre de la Charte des Nations
Unies. Un accord spécifique concernant le changement climatique doit être intégré dans un contexte plus
large, celui de l’accomplissement d’une transition durable de nos sociétés.
Nous, les peuples et organisations participants au Klimafourm09, nous nous engageons à continuer de
promouvoir pleinement et activement une telle transition, qui implique un changement fondamental dans
les structures sociales, politiques et économiques et une résorption des inégalités et injustices liées au
genre, aux classes sociales, à la race, aux générations ou aux origines.
suite:
http://copenhague.blogs.liberation.fr/files/d%C3%A9claration-des-peuples-au-klimaforum---changeons-le-syst%C3%A8me-pas-le-climat-ultimate-version.pdf
@Mazan (#121)
Du point de vue de la « productivité » l’URSS rivalisait avec les USA
Aurais-tu l'amabilité de m'indiquer sur quel indicateur statistique tu te fondes pour affirmer pareille chose ? A moins que ce soit une impression personnelle ?
Sans « productivité » monstrueuse, on ne peut pas comprendre que l’Armée Rouge ou la recherche spatiale rivalisait avec les USA comme aucun pays au monde.
Et pourquoi ça ? Même avec une productivité faible, si on choisit de concentrer les moyens disponibles sur quelques domaines précis on peut arriver à "rivaliser" avec les plus grands. Pour financer son programme spatial et son armée, l'URSS a du restreindre fortement le niveau de vie de sa population, pas les USA.
Pour te donner une idée, le PIB per capita de l'URSS en 1989 était de 9.200 US$, celui des USA 21.000 US$. Comment expliquer qu'avec une productivité qui "rivalisait" avec celle des USA, l'URSS ait abouti à une production deux fois et demi inférieure ?
bonjour à toutes et à tous,
@Descartes
Bonjour.
Je suis sûr que vous vous êtes déjà exprimé sur ce sujet, mais je n'ai pas suivi l'ensemble des discussions du forum et je me permets donc de vous poser la question directement.
En fait, à la lecture de vos interventions je dois bien avouer que je serais incapable d'affirmer que vous êtes un homme de "gauche" (mis à part le "nous" que vous utilisez parfois en parlant de la gauche).
Je ne dis pas cela pour être désagréable soyez-en sûr (il y a 2 fois "Sympa" dans mon pseudo!).
Mais finalement, derrière ces querelles linguistiques, formelles ou rhétoriques que vous semblez entretenir avec une certaine jouissance, je ne discerne aucune proposition de votre part ni affirmation idéologique.
Vous déployez beaucoup d'énergie et de contres arguments pour "contester" certaines idées (ce qui est nécessaire ceci-dit), mais vous ne vous risquez jamais à faire des propositions.
Je suis sûr qu'avec vos connaissances politiques, et votre souci "du mot précis", votre esprit critique et votre goût pour l'analyse historique, vous devez être en mesure d'avancer des propositions, ne serait-ce que des esquisses?
Car pour l'instant, de ce que j'ai pu lire de vous, à part dire que vous êtes de gauche, mais que les idées avancées par d'autres sont "incomplètes" (j'utilise un mot vague afin de résumer "hors polémiques" les différentes critiques faites) et que le capitalisme est le moins pire des systèmes... je vous trouve frileux quant à l'affirmation d'un projet de société, des valeurs que doit défendre la république, d'idées constructives dans des secteurs ou pour un programme etc, qui permettraient justement d'inventer le "socialisme néo-moderne" dont nous cherchons à définir les contours, en rapport avec notre époque et à partir de la société actuelle: le socialisme du 21ème siècle...
Je serai heureux de vous lire et espère ne pas avoir été trop abrupte dans ma remarque.
A très bientôt
@Descartes (117):
Je te remercie de ton attention (ne pas prendre les ouvriers pour des cons) puisque j'ai travaillé suffisamment longtemps à la chaîne chez PSA pour savoir de quoi je parle. 10 ans en usine, dis-tu ? Mais es-tu sorti une fois de ton bureau d'étude durant ces 10 longues années ? sinon, tu te serais aperçu qu'une voiture à 15 000€ représente plus d'un an de SMIC... Ce qui est encore le salaire d'un ouvrier à la chaîne quoi que tu puisses en penser du haut de ton nuage.
La déclaration du PG publié par Annie est limpide. Sur ces bases précises, la campagne peut démarrer.
Une clarification me semble nécessaire au sujet du Languedoc Roussillon. Aucune fusion n'est possible, à mon sens, avec une liste menée par fréche. Il vaut mieux perdre une élection en étant resté clair que la perdre en se comprometant.
Donc batissons une liste de gauche de large union anti-fréche avec l'engagement de ne pas fusionner au second tour avec fréche. C'est sans doute le seul chemin pour lever l'opinion et arriver en tête de la gauche au 1er tour.
Aux camarades de la région voisine, avec lesquels nous avons fait une campagne des européennes énormes, je voudrais dire qu'ils sont et seront un exemple pour la France entière quel que soit le résultat si ils restent clairs.
1982 - PREMIER chiffre OTAN - second PACTE DE VARSOVIE
Fusées intercontinentales 1 646 2 348
Avions de combat 11 900 12 000
Sous-marins 224 258
Missiles de moyenne portée 0 600
Navires de guerre 368 207
Têtes nucléaires 14 587 9 000
Chars d'assaut 25 000 60 000
Soldats 5 200 000 5 700 000
complexe militaro industriel 14 millions d'employés avec 6 000 entreprises
L'industrie de défense 20% du revenu national, 8% du Produit intérieur brut et 47% des dépenses publiques pour les besoins de l'Armée rouge : ce qui explique la faiblesse des revenus par le parasitisme
"Pour financer son programme spatial et son armée, l’URSS a du restreindre fortement le niveau de vie de sa population, pas les USA", VIVRE à crédit c'est la même chose, pour preuve maintenant que le robinet du crédit se ferme aux US, les USA, LA POPULATION, restreint fortement son niveau de vie
"Et pourquoi ça ? Même avec une productivité faible, si on choisit de concentrer les moyens disponibles sur quelques domaines précis on peut arriver à « rivaliser » avec les plus grands. Pour financer son programme spatial et son armée, l’URSS a du restreindre fortement le niveau de vie de sa population, pas les USA." t'as vu ça où avec tes 2 pierres à silex!
@Jennifer 87 : étonnant les propos de Morano : parler en verlan signe de non-intégration ? porter la casquette à l’envers itou ? Bon, s’ils mettent la djellaba et parlent arabe, ils ne sont pas intégrés et itou s’ils s’en éloignent ?
Au-delà du propos plus que caricatural (les jeunes en question sont loin d’être systématiquement abonnés à l’un ou l’autre), limite raciste genre « identitaire », c’est sans doute sa contribution à l’actuel « débat ».
Mais, de grâce (post 89), ne faisons pas de « l’identitaire » inversé : pourquoi faudrait il que ces jeunes soient obligatoirement « musulmans » et les autres « blancs » et « catholiques » ?
Notre jeunesse et beaucoup plus riche et complexe que tout cela.
Je ne partage pas l'hypocrite indignation de certains défenseurs autoproclamés de la république:
Besancenot a bien fait de bousculer les marchands du temple ce jour à l'assemblée.
Bande d'hypocrites! Il y a belle lurette que le grand nombre ne voit pas en vous les gardiens de la démocratie.
D'ailleurs, ils ne vote plus qu'à moitié....
Et pendant ce temps, de sinistres agents de l'Etat violentent les plus visibles manifestants.
Imaginons alors le sort des plus invisibles...
Morano devrait demander à Amara d'en finir avec son verlan dans ce cas...
Au delà du ridicule de ce genre de contradictions, nous voyons que jour après jour, la peste islamophobe s'empare de davantage d'esprits.
Imaginez, le trouble identitaire pour les enfants musulmans de notre pays, sans cesse mis en demeure d'être d'impeccables français....quelle tristesse pour eux qui sont les plus vulnérables.
C'était donc bien cela cette histoire de débat d'identité: que chacun vide ses poubelles dans les foyers des barbares.
Et il faudrait voir pourquoi l'Arabe est depuis si longtemps en vérité le personnage qui en imagination occupe la place de l'autre, du barbare.
Après tout, les mêmes disaient de l'Algérie: c'est la france, et maintenant ils disent de la france qu'elle ne saurait non pas seulement être algérienne mais simplement être républicaine vis à vis de ceux qui eurent le courage de s'arracher à tout ce qui formait leurs vies.
Et je crains que par capilarités, la conscience collective devienne de plus en plus disponible à la musique des hurlements: ceux des flics de toute sorte comme ceux des barbares désignés.
Il est très vrai que la france est le pays de la grande révolution mais il y a une autre grande tradition ici: celle de la réaction dont Sarkozy est le symbole le plus récent.
@ Tous
Un lien intéressant : un dictionnaire politique et économique.
production, exploitation, consommation.
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Productivite.htm
Clair et net
Actualités afghanes.
Dans la presse, beaucoup de bruit sur les mouvements de troupes, les secours aux unités menacées; mais curieusement il semblerait que plus un soldat de l'Alliance n'ait encore payé de sa vie cette folle expédition..
Or, sur le site belge 7 sur 7, on annonce:
dimanche, trois militaires britanniques ont péri dans l'explosion d'une bombe dans le sud. Un soldat américain a été tué lundi par l'explosion d'une bombe artisanale, toujours dans le sud.
Lundi encore :deux soldats américains et un civil américain travaillant pour l'armée ont été tués dans des attaques à la bombe et à l'arme légère en Afghanistan, a annoncé lundi la force de l'Otan.
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/972215/2009/08/17/Deux-soldats-et-un-civil-americains-tues-en-Afghanistan.dhtml
70 -
réponse à P D
n'importe quoi? faut-il répondre...
ne sait même pas lire: je m'insurge contre la participation
de Jean-Luc Mélenchon à un débat avec le FN
Laisse tomber, idiote.
yves le henaff
Bastille
Tu n'as pas compris ce que je disais. Je faisais juste remarquer que pour Morano ceux qui parlent verlan et mettent leur casquette à l'envers, sont obligatoirement des musulmans. Ca ne t'a pas choqué toi? Il me semble que la plupart des jeunes font cela et pas simplement les musulmans. Donc je voulais souligner qu'elle n'a pointé qu'une seule catégorie de jeunes et oublié les autres. C'est ça qui m'a choquée, qu'elle ne voit que les jeunes musulmans dans la masse de la jeunesse.
"Entre Zola et nous, il y a eu simplement PROGRES TECHNIQUE et augmentation du savoir des « hommes »!
Oui. Mais le « progrès technique » ne se traduit pas magiquement en une augmentation du niveau de vie. Ce que le progrès technique permet, c’est justement d’augmenter de la productivité des facteurs. Et donc de disposer de plus de richesses à partager…"
Il y a eu aussi 2 guerres mondiales (où l'ouvrier qualifié devint denrée rare voire à préserver) et juin 36 avec la bourgeoisie obligée de concéder un "partage des richesses" soi disant impossible auparavant + quelques autres mouvements sociaux offensifs jusqu'en 1974
Et dis donc Le Henaff, ça va pas d'insulter les bloggers comme ça? Tu peux dire que t'es pas d'accord et tu argumentes pourquoi mais traiter ton interlocutrice d'idiote n'est pas un argument.
De l'agit-prop détestable, à ce petit jeu Besancenot perd de sa crédibilité.
http://danactu-resistance.over-blog.com/article-besancenot-blesse-devant-l-assemblee-par-des-flics-stop-a-la-privatisation-de-la-poste-41233614.html
Il nie la démocratie par les urnes pour un RRRévolution d'opérette devant les médias ou il joue la victime avec une blessure au petit doigt!
Il nous chante "maman bobo" dit avec l'accent des faubourgs pour impressionner les âmes sensibles.
Il vise une popularité mais dans quel but, conduire la révolte citoyenne dans l'impasse? Il condamne l'inefficacité du parlementarisme tout comme le faisait le poujadismes en des temps anciens, pour quels résultats?
Une tromperie de l'opinion
@Pascal PG32
Je partage aussi ta volonté de clarification en LR. Mais il semble que le PG veut s'aligner ici sur le PC, qui nexclut pas la fusion avec la liste Frêche (et en Auvergne aussi, mais là, le PG et la GU s'aligne sur le refus du PC de laisser libre les partenaires d'aller siéger ou pas dans les exécutifs) La déclaration de ton secrétariat national souligne que le PG n'est pas un parti fédéral.
Constate comme moi,que cet alignement sur le PC dans ces 2 régions est contradictoire avec la volonté du PG d'être "un outil de l'unité de l'Autre Gauche".
Il en est de même en Bretagne et en Basse Normandie, régions où le PCF rejoint le PS dès les 1° tour, lorsque le PG tente de constituer des listes FdG "élargies" excluant le NPA (et n'hésitant pas non plus à débarquer de leur responsabilité les camarades du PG qui refusent d'exclure le NPA des rencontres unitaires)
Si les infos communiquées par l'Express sont fondées, en échange de l'abandon d'une tête de liste en IDF au profit de Paul Laurent, le PG aurait des compensations nationales(dixit Patrick Braouézec).En LR avec René Révol ? En Aquitaine avec Gérard Boulanger ?
Je trouve cela vraiment moche pour le PG de sacrifier des accords unitaires avec le NPA en s'alignant sur le PC pour des places.
143
Merci
Dire que qqn est Front National
n'est pas une insulte chez toi?
son article aurait dû être effacé !
yves le henaff
" car vous êtes dans la ligne de pensée de votre parti,
le FN et votre maître à penser est Le Pen, tout simplement."
Pulchérie D dit:
15 décembre 2009 à 17h35
@ Le Henaff (55)
@ Jean ai marre (92)
le jeu des ressentis hypothétiques.
Je commence :
Quel ressenti hypothétique éprouve un spationaute ?
Après une semaine ?
Après un mois ?
Quel RH éprouve un gars sortant de léthargie et se réveillant enterré ?
Après une minute ?
Après dix minutes
Quel RH a éprouvé le gars qui était menacé, à Abou-Ghraib, par un énorme molosse ?
Etc, etc.
On t’entraîne, mon cher, dans de vaines discussions. Ne te laisse pas pas ferrer
@ Jennifer(143)
Merci! Mais il a été obligé de se rendre compte de l'interprétation que les peu doués pouvaient donner de son texte.
un exemple de débat télévisé: De villiers contre Ramadan. Il faut savoir tenir le débat jusqu'au bout. En général, quand on montre un fasciste ou un royaliste, raciste etc... à la télé son succès tient plus à l'irrationnel, au sentiments xénophobes qu'il suscite chez ceux qui ne veulent entendre que cela, qu'à la raison. Ramadan fait figure d'exeption car il met haut la barre et est sûr de son sujet
http://www.youtube.com/watch?v=t6O18b7B_gU
@marj (#104)
Tu dis: "Je pense surtout qu’il faudrait que la production des paysans soit payée à un prix qui puisse les faire vivre dignement…". Mais pourquoi faudrait-il uniquement le faire pour les paysans ? Pourquoi ne pas payer aussi "à un prix qui puisse les faire vivre dignement" tous les autres produits, y compris les fabricants de carrosses, de lampes à huile et, pourquoi pas, de haches de pierre ?
La question que tu poses dans ton message est celle du "juste prix". Si je paye (en valeur) durablement un producteur plus que la valeur qu'il produit, il faut bien que la différence sorte de quelque part. Or, la valeur que produit un paysan "artisanal" se réduit au fur et à mesure que le progrès technique permet l'industrialisation de l'agriculture (1), tandis que la valeur des biens jugés nécessaires pour "vivre dignement", elle, a tendance à augmenter... En d'autres termes, il y a un moment ou l'on ne peut offrir une "vie digne" au paysan qu'à deux conditions: soit il industrialise son travail, soit son niveau de vie est subventionné par le travail de quelqu'un d'autre...
Or si l’on regarde l’histoire du capitalisme (Marx l’a analysé en Angleterre), on voit qu’il a commencé par l’expropriation des paysans pour donner des bras à l’industrie qui en avait besoin pour se développer …est ce à dire que les ouvriers du début du siècle étaient plus heureux que les paysans ?
Certainement! Autrement, ils ne seraient pas partis... à moins de supposer chez eux une bonne dose de masochisme. La vie ouvrière était très dure... mais la vie paysanne était plus dure encore. Entre parenthèses, c'est quoi cette histoire de "expropriation des paysans" ?
(1) La valeur d'un bien est donnée par le "travail socialement nécessaire" à sa production, c'est à dire, au travail nécessaire pour le produire en utilisant les techniques et l'organisation disponible dans un état donné du développement technique. Pour donner un exemple, l'introduction du métier à tisser automatique a réduit considérablement la valeur du drap tissé par les artisans, puisqu'il a réduit la quantité de travail socialement nécessaire à la production d'un drap.
@Mazan (#128)
Enfin un message de toi qui ne commence pas par une bordée d'injures... on progresse!
Sur ton premier point: "Non, il [le progrès technique] n’augmente pas la productivité des facteurs. IL EST UN FACTEUR DE PRODUCTIVITE ayant sa propre spécificité". Cela veut dire quoi, exactement ? Tu affirmes donc que le progrès technique n'augmente ni la productivité du travail, ni la productivité du capital, ni la productivité globale des facteurs. Comment peut-il alors constituer un "facteur de productivité" ? Pour que le progrès technique puisse être un facteur de productivité sans "augmenter la productivité des facteurs", il faudrait concevoir une activité productive sans facteurs de production... ce qui constitue une contradiction dans les termes.
Tu me dis ensuite: "si tu dis que le « progrès technique » ne se traduit pas magiquement en une augmentation du niveau de vie », ça veut dire que tu ne classe pas (ou ne classait pas avant correction) le progrès technique comme facteur de productivité". Je ne comprends pas très bien ce que tu entends par "facteur de productivité" (dès lors que pour toi un "facteur de productivité" n'augmente pas la productivité des facteurs de production). Mais si l'on prend l'expression dans son sens usuel, je crois que tu n'as pas compris que le pivot de ma phrase était le mot "magiquement". Mon point justement, c'est que l'effet du progrès technique sur le niveau de vie se fait par le biais de l'augmentation de productivité. Il ne suffit pas d'inventer un nouveau vaccin ou un écran plat, encore faut-il pouvoir le fabriquer à un prix qui le rend accessible...
@Claude (#117)
"Mais es-tu sorti une fois de ton bureau d’étude durant ces 10 longues années ? sinon, tu te serais aperçu qu’une voiture à 15 000€ représente plus d’un an de SMIC…"
Le smic mensuel publié au JO du 26 juin 2009 est de 1337 € mensuels, ce qui fait 16044 € par an. Une voiture de 15000 € représente donc légèrement moins d'un an de SMIC. Faut croire que je suis sorti de "mon bureau d'étude" plus souvent que toi...
@Mazan (#134)
Comme d'habitude, tu noies le poisson et à l'heure de répondre aux questions tu t'en sors avec des pirouettes du genre "t’as vu ça où avec tes 2 pierres à silex ?"...
Tu as affirmé que la productivité du travail en URSS était "comparable à celle des USA". Je t'ai demandé sur quelles statistiques tu basais ta comparaison. Sur cela, pas de réponse.
Je t'ai donné les chiffres du PIB par habitant (en 1989) des deux pays, montrant qu'à cette date l'américain moyen "produit" 2,5 fois plus que le soviétique moyen. Sur ça, pas de réponse non plus.
Seul argument pour soutenir cette "comparaison", l'équivalence entre les programmes spatiaux et les armements des deux pays. Mais en concentrant tous les moyens disponibles sur un petit nombre d'objectifs, on peut aboutir toujours à ce résultat. Le problème, c'est que pour soutenir cette compétition, les USA dépensaient quelque 18% de leur PIB, contre près de 40% pour l'URSS. Ce qui s'est traduit dans un désastreux décalage dans les niveaux de vie que tu ne veux pas voir... Crois tu vraiment que le niveau de vie du soviétique moyen était "comparable" à celui de l'américain moyen ?