17déc 09
« …DONC LE MODEM… »
Je commence par revenir sur la déclaration de Martine Aubry que j’ai déjà citée dans ma précédente note. Le 9 décembre sur France Inter elle explique : « Je l’avais dit à François Bayrou : vous ne pouvez pas partir comme aux municipales, une fois à droite, une fois à gauche. Je crois qu’il a à peu près répondu à son congrès à Arras. Il a dit : nous n’irons nulle part où on peut soutenir Nicolas Sarkozy. Donc nous allons le voir. » Donc s’opposer à Sarkozy ce serait un critère suffisant pour être adopté à gauche. On ne s’occupe plus du programme. C’est la thèse du front anti Sarkozy défendue par "Libération" et "Marianne". Tous ceux qui s’opposent à Sarkozy ont vocation à s’unir, par delà leurs programmes. Mais comment peut-on s’unir sans tenir compte du programme ? Il y a toujours quelqu'un qui se rendra compte du tour de passe passe. Même Martine Aubry comprend que ce n’est pas possible d’un coup de baguette magique. Elle est donc conduite à préciser : « Deuxièmement il faut une clarté dans le projet. Pour l’instant j’ai noté qu’il y a avait des évolutions. Un soutien des services publics plus important que ce qui avait été fait en Europe. La fiscalité ; il y a quelques temps François Bayrou nous disait : il faut prendre 4 points aux ménages pour financer les entreprises. Aujourd’hui il nous dit il faut taxer les transactions financières comme nous le disons. Donc il y a des évolutions. » Serons-nous d’accord sur tout ? Nous le verrons. Nous en discuterons. […] » Promis, je n’ironiserai pas sur cette découverte: le programme socialiste et Martine Aubry sont partisans de la taxe Tobin! Je me souvenais pourtant du fait que pendant des années ce fut la revendication de la gauche du parti contre la majorité du PS, dont Martine Aubry, ne voulait pas. Il est vrai que Bayrou se prononce aussi à présent pour une taxe de cette nature. Sans autre précision. Mais quand Martine Aubry dit que monsieur Bayrou aurait renoncé à prendre « quatre points aux ménages » cela prouve qu’elle n’a pas lu le programme de celui-ci. Il est vrai que sans même l’avoir lu, puisqu’il n’était pas encore adopté, elle avait pourtant déjà déclaré vouloir cette alliance. Sur France 2, le 26 novembre, programme ou pas, elle déclare : «Nous souhaitons rassembler la gauche et tous ceux, démocrates, humanistes, donc le MoDem par exemple, qui partagent le même projet que nous.» Le projet était donc déjà réputé "partagé". Vraiment ? J’espère que non ! Je vais donner encore quelques exemples, après celui que j’ai déjà évoqué dans ma précédente note concernant l’impératif du retour à l’équilibre du budget de l’Etat et son coût pour le budget des ménages puisque Bayrou veut faire payer l’addition par l’augmentation de la TVA…
DEUX EMPLOIS SANS COTISATION SOCIALE
C’est une mesure que Bayrou défendait déjà à la présidentielle de 2007. Elle revient dans le programme d’Arras : « Exonérer de charges sociales les 2 premiers emplois créés dans chaque entreprise » Son coût avait été estimé 8 milliards d’euros par an, en 2007. Ce nouveau cadeau au patronat s’ajouterait aux 35 milliards d’euros annuels d’exonérations de cotisations sociales dont bénéficient déjà les entreprises. On connait la critique que la Cour des Comptes a déjà bien démontré : ce type de mesure n’a aucune efficacité prouvée sur l’emploi. Ni pour les salaires non plus. Sans oublier l’instabilité professionnelle qu’elle provoque pour bénéficier des effets d’aubaine. Notons pour se faire une idée de l’importance de la somme que 8 milliards c’est le budget annuel de la justice. Comment le Modem va-t-il financer cette mesure, alors qu’il revendique par ailleurs la rigueur en matière budgétaire ? « Le Projet Humaniste » du Modem est silencieux sur ce point. Mais les documents préparatoires donnaient la solution : « une réduction massive des charges sur les salaires doit être envisagée, compensée par une hausse de fiscalité sur la consommation ou sur les revenus ». Vu ? Encore la TVA ! Précisons qu’il n’est pas dans les intentions de ces «humanistes» d’augmenter les salaires pour autant. Car le projet du Modem est absolument silencieux sur la question des salaires et ne propose aucune hausse du SMIC. Il est vrai que Bayrou le refusait sans ambigüité lors de la présidentielle !
L’EQUILIBRE DE LA SECU ?
Selon le programme du Modem, « Rétablir l’équilibre financier de la sécurité sociale est un des plus grands défis du moment. » Qui dira le contraire ? Oui mais comment ? En luttant contre la fraude aux cotisations patronales ? En annulant les exonérations de cotisations. On a vu que non puisque’il propose au contarire de nouvelles exonérations.. Alors ? Lisez :« Pour financer le système de santé, l’assurance maladie doit elle aussi se réformer. On n’échappera pas au débat sur la répartition entre régime obligatoire et complémentaire » Donc on renverra sur la complémentaire une charge croissante, a due concurrence du déficit. Pour que nul n’en doute, la suite du texte le souligne. « Nous pensons que cela ne peut pas se faire sans une responsabilisation des médecins et des patients qui ne doit pas se réduire à de simples dispositifs financiers incitatifs ou pénalisants. » Cette proposition ouvre la voie à un nouveau rétrécissement de la couverture maladie de base. C’est la logique des franchises et du déremboursement de nombreux médicaments. Elle ne peut produire que des inégalités accrues devant la santé. Car l’accès aux complémentaires est évidemment très inégal.
LES RETRAITES ?
Sur cette question ultra brulante, pas d’ambiguité au Modem: « Pour nous la pérennité de notre système de retraite passe par la constitution d’un système de retraites par points ». On connait. C’est la fin du droit à la retraite à soixante ans. Chacun part quand son nombre de points à la valeur de la date du moment est suffisant. Ou bien, quand il n’en peut plus, quelle que soit la valeur du point ! Le tout bien emballé en langue « humaniste » : « Chaque citoyen aura acquis au cours de sa vie un certain nombre de droits, différents selon les cas, selon la durée, la pénibilité du travail … A partir de ces droits, chacun décidera lui-même de l’âge de départ à la retraite et donc du montant de cette retraite. » Evidemment ! Chacun choisira le montant de sa retraite librement ! Quelle mauvaise blague ! Rassurons nous en pensant que ceux qui seraient trop mal pensionnés pourront continuer à bosser. Le Modem le veut. Le Modem propose plus de flexibilité pour l’emploi des seniors : « Nous devons rendre possible des formes d’exercice de l’activité professionnelle extrêmement souples à temps partiel, avec des interruptions sabbatiques, en cumul d’activités […] C’est la seule façon d’encourager des carrières plus longues donc des recettes supplémentaires pour les caisses de retraite »
SALAUDS DE PAUVRES !
On connait la vieille rengaine de la réaction. Les béneficiaires d’aides sociales sont des «assistés» toujours suspect d’être des fainéants. Le Modem renoue avec ses racines dans le paternalisme des caritatifs, sur ce sujet aussi :« Chaque bénéficiaire de minima sociaux devrait pouvoir, en fonction de ses capacités, exercer une activité à temps partiel au service de la communauté dans le secteur associatif ou public » On soulignera, juste pour mémoire, que s’il existe du travail à faire « au service de la communauté » dans le secteur associatif et pire encore dans le domaine public c’est donc qu’il y faut un emploi. Et pas du travail forcé payé avec les minima sociaux.
VU DE LOIN
La proposition des communistes pour les élections régionales a été rendue publique. Il a pu arriver ici ou là que des esprits rapides en aient déduit que ce serait la version finale. Non. C’est l’offre des communistes. Et elle n’est pas complète puisque nombre de département ne sont pas évoqués. Quoiqu’il en soit, il en existe une autre. Celle du Parti de Gauche. Elle a été présentée dans le cadre de la négociation. Maintenant il faut rapprocher les points de vue. Hier est paru la déclaration générale du Parti de gauche. Elle concerne à la fois les régions où il y aura une liste du Front de Gauche et celles où, du fait de la participation des communistes aux listes socialistes, il n’y en aura pas. Là, le Parti de Gauche qui n’a qu’une seule orientation et qui n’est pas un parti fédéral, doit quand même faire vivre l’autonomie et l’unité de l’autre gauche. Cela se fera naturellement avec ses autres partenaires de l’alliance. Mais aussi avec le NPA chaque fois que possible. Sans oublier les communistes qui veulent rester autonomes du Parti Socialiste. Dans le moment présent, le soucis est de faire un accord qui fasse sa place à chacun, non seulement pour les partis membres du front de gauche, mais aussi aux autres partenaires. Et parmi ceux-ci nous voulons compter aussi les membres du NPA qui ont décidé de faire campagne commune avec nous. Il est vrai que les communistes locaux ne sont pas souvent très souples sur ce sujet. Et la Gauche unitaire est vent debout. Mais on va avancer. J’en reste là de mes appréciations, vues de loin, puisque je ne participe pas personnellement à la discussion.
Carole G
J'ai pas compris pourquoi les indigènes sont plus nombreux que les français eux-mêmes ou alors c'était par rapport aux étrangers?
C'est très juste ce qu'il dit sur le fait qu'on ne demande plus aux étrangers de s'intégrer mais à leurs enfants, voire leurs petits enfants. Ce qui est agaçant c'est qu'on refuse à ces enfants et petits enfants travail, logement à cause de leurs noms ou la couleur de leur peau donc on les rejette et on les ghettoïse et après on dit: ils ne s'intègrent pas, alors qu'ils sont nés en France, ont été à l'école française.
Qu'est-ce qu'il cause vite ce Blanchard!
@Gilles: en quelques mois le PG aura réussi 1 décomposition idéologique que le PCF aura mis 40 ans à finaliser!
pour séparer l'essentiel de l'accessoire: l'essentiel est qu'1 parti faible à bcp de points de vue comme le PG n'aura pas su résister (ou si peu...) à la pression de l'idéologie dominante transmise par les "nouvelles couches moyennes" qui composent le gros de l'effectif du PG (et aussi celui de la FASE, des alternatifs voire du NPA)
l'accessoire: les régionales comportaient d'évidents dangers, notamment du fait du mode de scrutin, et en + Sarko a réussi avec son débat sur l'identité à ressortir le piège de l'affrontement droite-gauche "traditionnel", mais d'1 gauche engluée dans la pleurnicherie moralisante contre 1 droite 1 peu républicaine et protectionniste par pragmatisme
ce qui est triste c'est que ce sont les dernières braises de la victoire de 2005 qui sont en train d'être balancés, dans les CUALs PRS était la seule force à défendre la République et la laïcité face à 1 paquet de forces capitulant devant les communautaristes
tu peux vérifier par toi-même l'état du succès organisationnel et politique de forces comme la FASE et les alternatifs; quel est leur bilan depuis 20 ans? (ce qui n'empêche que j'ai de très bons amis parmi les alternatifs, mais personne n'est tombé de la dernière pluie, déjà entre Marx et Proudhon...)
Sur la prétendue extension de l'islamophobie en France, il ne faut pas se fier aux déclarations de quelques gus de l'UMP mais à la position de l'assemblée des évêques (catholiques) de France. Ce sont eux qui donnent le la, suivis par les notables d'autres confessions (avec pour seule nuance chez ces derniers, l'utilisation plus poussée de l'hypocrite posture victimaire).
Pour là aussi distinguer l'essentiel de l'accessoire et éviter à quelques uns de se trouver en mauvaise compagnie contre 1 soi disant diable islamophobe.
@ Jennifer(post601)
Blanchard parle de l époque coloniale. L empire était composé de français et d indigènes(nords africains,africains,indochinois,etc...),représentant beaucoup plus de monde que la population française.
C est d ailleurs un facteur qui a beaucoup influencé De Gaulle dans sa décision d accepter l indépendance de l algérie(il pensait que la France e pouvait pas continuer avec le "statut d indigénat",mais en meme temps ne souhaitait pas que les musulmans algériens deviennent français, car à terme,de par la démographie,ces nouveaux français,auraient été majoritaires.
Bon,j espere que c est à peu près clair...
@ Sergio 65 post 584
Mon ami laisse tomber ! Il y a un moment où les tartes qui se perdent, elles ne peuvent plus rester virtuelles...
Garde tes forces, une rude campagne nous attend, une de plus, avant les suivantes !
Hasta la victorio siempre ! Es el tiempo de crear el systema del bien vivir !
@Annie (#548)
"pour Sarkoléon « à toutes les sauces », je voulais juste suggérer qu’il est sensé remettre en scène des principes républicains français"
Je suis peut-être borné, mais je continue à ne pas comprendre quel est le rapport entre les « groupes agissants qui testent de temps en temps la Republique » et les faits et gestes de notre président. Comme si les dérapages de Sarkozy (et non pas "Sarkoléon", je trouve vraiment puéril cette manière de jouer avec les noms des gens) justifiaient d'une certaine les excès des autres intégrismes. Sommes nous d'accord pour dire que l'Etat doit réagir fermement devant tout envahissement de l'espace public d'où qu'il vienne ? Oui ou non ? Et cela n'a rien à voir avec Sarkozy.
"Pour la collectivité nationale : tu prends à mon sens le problème à l’envers, les liens sont défaits où sont en train de l’être. Cette collectivité se construit autour de luttes sociales, est en mouvement, n’a jamais été figée dans l’histoire, elle ne précède pas les rouleaux compresseurs (impérialismes romains, napoléonien, nazi, etc, aujourd’hui atlantiste). La priorité ce sont les luttes sociales et la récupération de notre souveraineté, pas pour « l’identité française »".
La collectivité nationale existe, que cela nous plaise ou pas. C'est même l'un des éléments dominants de la politique et de la géopolitique moderne. Et ceux qui ont cru à un moment pouvoir s'en affranchir se sont cassés le nez. Il faut tirer les leçons de l'échec des différentes internationales, et des partis qui ont essayé d'ignorer le fait national. Pour ne donner qu'un exemple, le PCF est devenu puissant lorsqu'il a su marier le drapeau rouge et le drapeau tricolore (1936, la Résistance). Lorsqu'il a ignoré le fait national (dans les années 1920 ou lors du pacte germano-soviétique, par exemple), son influence s'est réduit comme peau de chagrin.
Tu ne te demandes pas quels sont les facteurs qui assurent la cohésion de ces ensembles ? Non ? Pourtant, si l'on veut changer quelque chose, il faut bien qu'on essaye de comprendre ce qui les maintien en place, non ? Et croire que la cohésion nationale "se construit autour des luttes sociales" revient à ignorer que la communauté nationale englobe des classes antagoniques, et que sa cohésion est si forte qu'à l'occasion ces classes ont oublié leurs contradictions pour s'unir pour la défendre.
L'explication proposée par Finkielkraut, une culture commune reçue en partage, me parait intéressante. Est-ce que tu as une autre meilleure à proposer ?
Descartes
Tu dis que la burqua t'agresse ? mais c'est ton problème mon vieux !
Et alors, moi aussi la connerie ambiante m'agresse, mais malheureusement pas de loi pour l'interdire ! Ce que je veux dire c'est que les émotions de chacun n'ont pas à être mises en avant, institutionnalisées dans un pseudo débat public et instrumentalisées comme le fait le gouvernement.
Vois tu, j'ai l'impression que là dedans l'intérêt de ces femmes est complètement délaissé, qui peux croire qu'une loi va régler la question ? Que va t-il se passer ? Elles resteront chez elles c'est tout...
D'autre part, je souscris totalement à ce qu'écrit Emler, tu es autant chez toi que moi ou la femme à la burqua ou que les musulmans de France !
Continuons tu ajoutes,:
" Mais je pense, oui, que c’est le symptôme d’un problème qui, lui, est fondamental. A savoir, la question de ce qui assure la cohésion du corps social et la solidarité entre ses membres. Le chemin de l’enfer est pavé des bonnes intentions communautaires…"
Et bien si tu te préoccupais de la cohésion sociale, tu rechercherais les causes des replis identitaires et sectaires qui existent bel et bien au lieu de prendre la question à l'envers. Comme le montre Marx si la religion est l'opium du peuple, c'est parce que le peuple n'a pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent !
Poursuivons, tu dis ensuite:
"les témoins de Jéhovah, contrairement à une partie de l’Islam radical, ne cherchent pas le conflit avec l’autorité publique, et lorsque le conflit éclate évitent soigneusement de le médiatiser."
Alors là ou tu ne sais pas de quoi tu parles ou c'est purement de la mauvaise foi...en tout cas,ça se voit que tu n'as pas été confronté à ce genre de situations qui peuvent aller jusque devant les tribunaux car il s'agit de vie ou de mort et pas d'une histoire de foulard !
Quant à la médiatisation, elle échappe totalement à la partie concernée, car elle sert des intérêts bien supérieurs (cf qui lance les débats aujourd'hui et dans quel but)
Enfin:
"La grande différence entre l’Islam et la plupart des autres groupes réligieux, c’est que les autres ont accepté (ou du moins se sont résignés) à leur éviction de l’espace public,"
Eh ben, quand on voit l'influence des catholiques dans de nombreux pays Européens aujourd'hui,et je ne parle même pas des USA, au niveau des lois anti avortement par ex, du financement des écoles privées catholiques par l'état et les collectivités,la restauration des églises et j'en passe et des meilleures...quand aux intégristes qui menacent de mort les mèdecins qui pratiquent l'avortement,et passent à l'acte (comme aux USA) en les assassinant, tous les créationnistes hypers violents qui s'en prennent à l'école et ses programmes ! Je ne parle même pas de toutes les sectes qui prospèrent sur la misère, en France, en Afrique, en Amérique Latine et aux USA. fais t-on pour autant l'amalgame en tre ts ceux là et le christianisme ?
Parce que toi c'est ce que tu fais sans arrêt par rapport à l'Islam, tu confonds insidieusement musulmans et intégristes, chose que tu ne fais absolument pas pour les autres religions, normal les petites phrases, la construction médiatique savamment entretenue du danger de l'islam (dc des musulmans dc des immigrés) par certains politiques a fini par te contaminer comme bcp de nos compatriotes et c'est ça justement le danger.
Pour ceux qui ont le courage d'écouter le "diable". C'est vraiment très modéré et très intéressant sur les jeunes d'origine étrangère.
http://www.tariqramadan.com/spip.php?article10904
La mission de l'Assemblée Nationale sur la Burqa est vraiment composée de gens qui ont tous le même point de vue. L'affaire est déjà bouclée d'avance.
La haine avance avec son visage hideux d'intolérance et ses mesquineries.
@claude
notion de liberté
ouf, je ne vais pas me lancer dans un débat lequel occupe les philosophes depuis des siècles et continuera encore
à le faire. j'essayais seulement de mettre cette notion de "culture commune" au placard et m'étonne d'ailleurs que tu fasses un copie/coller d'un post de pseudo-descartes....
bien sûr, l'ouvrier vit une liberté formelle par rapport au capitaliste qui jouit d'une liberté plus réelle, sans oublier les libertés individuelles, auxquelles les 2 catégories sont soumises.
mais cher(e)s ami(e)s, y a d'autres débats plus urgents, et arretezcedebat.com
Je voulais savoir si quelqu'un ouvrira le lien et regardera la vidéo que j'ai mise il y a deux posts d'un discours de Ramadan. J'ai remarqué que la diabolisation est telle qu'on ne lit ni n'écoute jamais ce qu'il dit.
Merci de me répondre. Ou a ceux qui auront le courage de me répondre!
Jennifer
@ Vergnes (599)
"Je le dis depuis le début le PG s’est trompé de partenaire"
Je suis souvent d'accord avec toi, mais là je ne fais pas la même analyse. À mon sens, ce n'est pas une erreur, c'est de façon délibérée que le PG a choisi de s'allier prioritairement avec le PCF. Je ne crois pas que ce parti, le PG, est vraiment un parti de rupture avec le capitalisme. On verra bientôt que c'est un parti social-démocrate classique, qui fera les alliances nécessaires pour aller au pouvoir.
Mélenchon a voulu faire le coucou dans le nid du PCF, profiter de son affaiblissement et du désappointement de ses militants qui ne supportent plus d'être à la remorque du PS. Mais Marie-Georges n'est pas née de la dernière pluie. Elle a fait semblant de suivre le PG sur la question de l'autonomie avec le PS tout en négociant des accords de deuxième tour. Et puis elle a ressorti les chiffres électoraux pour dire qu'en région parisienne, c'est le PCF (le PG étant trop jeune pour avoir des élus) qui représente quelque chose et qui est légitime pour conduire la liste. Niqué, Mélenchon ! Coulé, le PG, qui n'aura aucun avenir tant qu'il restera englué avec les staliniens.
PS : mes excuses à Michel Matain pour m'être trompé sur son prénom
@ermler (#531)
"« Moi », « chez moi », « mon pays ».… Quelle morgue, quel mépris pour ceux qui ne pensent pas, ne sentent pas les choses comme toi !"
Ah... le coup du "mépris"... celui-là, cela faisait un moment qu'on ne me l'avait pas fait. Si tu relis avec attention l'échange, tu pourras constater qu'il part de la remarque suivante de marj: "« La bourqua ne m’agresse pas du tout »". En soulignant les pronoms personnels dans ma réponse, je voulais bien marquer que le ressenti personnel exprimé marj n'était pas nécessairement universel, et que chacun avait un "moi" qui pouvait penser différement. Il est d'ailleurs drôle que le fait de souligner qu'un commentaire est simplement une opinion personnelle puisse être considéré comme un "manque de respect" pour ceux qui ne la partagent pas... mais bon, on sait bien que lorsqu'on a envie de tuer son chien...
En quoi es-tu, en France, plus « chez toi » que Marj ou moi, qui, nous, ne nous sentons pas « agressés » par une femme portant la burqa ?
En rien. En quoi êtes vous, toi et Marj, plus "chez vous" en France que moi, qui me sent "agressé" par une femme portant la burqa" ? En rien non plus. Alors, pourquoi faudrait-il que l'opinion des uns soit plus considérée que celle des autres ?
Hier, dans la salle d’attente de mon médecin je me suis retrouvé seul avec un dominicain en soutane. Aurais-je dû me lever pour lui dire que je me sentais « agressé » par sa tenue ostensiblement religieuse ?
Ton histoire est peu vraisemblable, parce que les dominicains ne portent pas la soutane, mais une robe blanche sur laquelle ils posent un manteau noir. Mais admettons qu'elle soit vraie. Si tu t'est senti agressé, je ne vois pas pourquoi tu aurais du t'abstenir de le lui dire. Mais, dis moi, t'est tu vraiment senti "agressé" par sa tenue ? Pourquoi ?
Il m’est arrivé de croiser des femmes en Burqa. En France, dans d’autres pays d’Europe et dans des pays musulmans. Je reconnais honnêtement que cette vision, régulièrement, me choque, aussi bien en Europe que… dans les pays musulmans. Mais mon malaise ne vient pas du fait que je me sentes « agressé ». Que j’ y verrais le signe de quelque chose dirigé contre ‘moi’ et qui menacerait ‘mon’ identité.
Moi aussi, cela me choque partout. Mais lorsqu'une femme porte la burqa en France, elle est en train de me dire qu'elle n'a rien à foutre de la culture commune de mon pays. Qu'elle s'estime avoir le droit de piétiner publiquement un certain nombre de principes pour lesquels on s'est battu dans ce pays. En cela, je me sens "agressé". Et il va bien falloir, si tu veux faire de la politique, que tu prennes ce sentiment en compte, parce que je suis très loin d'être le seul.
Et il ne me viendrait surtout pas à l’idée de dire à cette femme : « retirez votre burqa, car vous êtes « chez moi » et « chez moi », on ne porte pas de Burqa ! ». Au nom de quelle arrogance, quelle supériorité à me sentir plus « chez moi » qu’elle, irais-je exiger celà ?
Un raisonnement très dangereux. Parce que "au nom de quoi" iras tu lui exiger ensuite de renoncer à pratiquer sa religion en public ou de se laisser soigner par un médecin de sexe masculin, ou même d'obéir aux lois faites par une assemblée législative, même si elles sont contraires à la loi divine ? Si je suis ton raisonnement, j'arrive à la conclusion que, sauf à être d'une arrogance extrême, je n'ai pas le droit d'exiger à quiconque de respecter les lois de mon pays. Est-ce raisonnable ?
Ce n'est pas au nom d'une quelconque "arrogance" ou "supériorité" qu'on exige le respect des règles et des coutumes locales. C'est au nom du droit de chaque peuple de décider quelles sont les règles en vigueur chez lui. Je suis d'ailleurs étonné que des gens qui par ailleurs proclament leur respect pour "le droit des peuples à disposer d'eux mêmes" jugent "arrogant" pour un peuple de décider que les gens doivent se présenter dans l'espace public la tête découverte.
« Ton pays », Descartes, est aussi le mien ! Et « mon pays » est un pays laïque, c’est à dire qu’il respecte le droit de chacun à pratiquer sa religion.
"Ton pays", ermler, est aussi le mien ! Et "mon pays" est un pays laïque, c'est à dire qu'il respecte le droit de chacun à pratiquer sa réligion dans le domaine privé... et à condition que de telles pratiques ne troublent pas l'ordre public.
"Ce n’est pas à moi, pas plus qu’ à toi de décider, à la place des musulmans, s’il faut ou non un minaret à côté d’une mosquée, ou même s’il faut ou non porter une burqa.
Tant que le port de la burqa est un choix personnel non contraint, les « usages et les coutumes » républicaines de mon pays m’obligent à demeurer indifférent aux choix personnels (y compris vestimentaires) liés à la pratique religieuse".
Et pourquoi donc ? Répéter une affirmation ne constitue pas un argument. Si nous avons le droit de décider que les sonneries des cloches des églises (catholiques) sont réglées par arrêté municipal, je ne vois pas ce qui nous empêcherait d'établir des règles sur les minarets. Pourquoi aurions nous le droit de décider qu'une femme ne peut se promener sur les champs élysées les seins nus, mais nous devrions nous abstenir de lui interdire de porter une burqa ? Rien dans les "coutumes républicaines" ne nous obligent à rester indifférents aux choix personnels (y compris vestimentaires) liés à la pratique religieuse où à toute autre pratique dès lors qu'ils s'exercent dans l'espace public, ou qu'ils troublent l'ordre public.
"Oui, ta comparaison croix gammée – burqa est abjecte ! A ma connaissance, aucun parti, aucune nation prônant l’extermination d’une race, n’a la burqa comme emblême officiel !"
Pour la n-ième fois, ce que tu appelles "ma comparaison" (alors que je n'ai jamais rien "comparé" dans ce domaine) répondait à la demande de Carlo d'un exemple ou un comportement vestimentaire pouvait constituer une agression. J'ai donné l'exemple d'un hindou portant une cravatte frappé de la croix gammée et d'un skinhead portant le même signe pour montrer qu'un comportement peut être vécu comme une agression, et que la réalité de ce "vécu" dépend essentiellement de l'intention derrière le geste. Je ne vois rien "d'abjecte" là dedans, excepté peut-être ton entêtement a ne pas comprendre.
"Descartes, je crois que tu n’as rien compris à ce qui fonde les valeurs de mon pays".
Quelle coïncidence, c'est réciproque.
Juste une chose. Quand tu parles de « ton pays » (qui est aussi le mien) précise « tel que moi, Descartes, je le conçois » ….
D'accord... à condition que tu fasses de même. Mais peut-être possèdes tu la vérité révélée quant à la manière de concevoir la France ?
@lola (#555)
Que se passerait-il si un musulman demandait que les cloches des églises ne sonnent plus au nom de la «discrétion» souhaitée par le chef de l’État ?
Il lui suffit d'adresser sa demande à la mairie, puisque depuis la loi de séparation de 1905 les sonneries de cloches sont réglées par arrête municipal.
Je me demande quelle serait la réaction de l'Imam si le maire prétendait régler par arrêté municipal les appels à la prière...
Appel d’élu/es et de personnalités du Val d’Oise</strong en soutien à la Marche internationale pour la liberté de Gaza.
Parce que nous sommes attaché/es à ce qu’une paix juste et durable au Proche-Orient voie le jour le plus rapidement possible, nous élu/es du Val d’Oise de tous bords politiques, soutenons l’appel à la Marche pour Gaza initié par diverses organisations politiques, syndicales et associatives.
Voilà maintenant deux ans que Gaza vit sous blocus total. Ce blocus a été qualifié par Richard Falk, envoyé spécial du comité des Droits de l’Homme de l’ONU, de “crime génocidaire”.
La logique de la punition collective qu’Israël applique au peuple palestinien, et en particulier aux habitants et habitantes de Gaza suite à l’élection du Hamas, ne connaît pas de limites.
Ainsi, il y a un an tout juste, et pendant 3 semaines, Israël a mené une agression d’une rare violence contre la bande de Gaza, n’épargnant rien ni personne, pas même des écoles de l’ONU. L’armée israélienne a utilisé des armes interdites comme les bombes au phosphore ou encore le DIME. L’ONU a constitué un comité d’enquête dirigé par le juge sud-africain Richard Goldstone qui a produit un volumineux rapport qualifiant de « crimes de guerre » les exactions commises par l’armée israélienne à Gaza. Ce rapport invite même les Nations Unies à constituer un groupe de juristes pour qualifier de « crime contre l’humanité » l’agression contre Gaza. “Crime contre l’humanité” est la qualification suprême dans le droit international, et pourtant... les États-Unis et l’Europe, la France notamment, continuent leurs relations économiques et leurs soutiens militaires à Israël, qui maintient le blocus contre Gaza.
Il apparaît clairement que ces États, au rang desquels la France, préfèrent soutenir l’impunité, protéger les criminels de guerre, plutôt que d’œuvrer au respect du droit international et à l’application des résolutions de l’ONU. Parallèlement, ils ne reconnaissent pas aux Palestiniens et Palestiniennes leurs droits légitimes, ne cherchant qu’à obtenir leur soumission pure et simple.
Face à ces logiques d’intérêt de grandes puissances contre le droit d’un peuple à disposer de lui-même, nous, citoyen/nes et organisations militant pour une paix juste et durable fondée sur le droit, nous inscrivons dans le soutien à la grande Marche internationale pour la liberté de Gaza.
Ainsi, au niveau du Val d’Oise, certaines et certains militant/es se joindront, avec l’ensemble des délégations internationales, à la marche qui rejoindra Gaza par Rafah et la frontière égyptienne le 31 Décembre 2009.
Cette marche internationale à Gaza, un an après son bombardement, sera relayée dans notre département par une Marche pour la Justice et la liberté de Gaza et du peuple palestinien.
Celles et ceux qui ne partiront pas à Gaza participeront à la manifestation nationale le 27 décembre à Paris.
Ces marches seront l’occasion de dynamiser la campagne “BDS” (Boycott Désinvestissement et Sanctions d’Israël), et toute autre initiative de solidarité internationale concrète avec le peuple palestinien, visant à :
• rompre le siège de Gaza et démolir le Mur de la Honte, • condamner les crimes commis par Israël, et ainsi mettre fin à l’impunité dont elle bénéficie depuis plus de 60 ans, • exiger le gel des accords d’association et des relations économiques, commerciales et culturelles avec Israël, qui violent les engagements internationaux des États sur les Droits Humains, • libérer tous les prisonniers détenus illégalement dans les prisons israéliennes, dont le Franco-palestinien Salah Hamouri, • faire respecter les résolutions de l’ONU et le Droit Humanitaire international.
Face à l’apartheid, au blocus, à l’occupation, à la colonisation, et à toutes les discriminations que subit le peuple palestinien, s’impose à nous l’unité de toutes les forces de solidarité qui militent pour la Justice et le respect du Droit international.
Liste des premiers et premières signataires (mise à jour 13 décembre 2009)
Parlementaires
Alima BOUMEDIENE-THIERY, Sénatrice (Les Verts)
Conseillères et Conseillers régionaux
Rachid ADDA, (MRC)
Rosita JAOUEN, (PCF)
Medhi LALLAOUI, Cinéaste (Alternatives citoyennes)
Michèle LOUP, (Les Verts)
Francis PARNY, (PCF)
Conseillères et conseillers généraux
Dominique LESPARRE, Maire Bezons (PCF)
Maires
Pierre BARROS, Fosses (PCF)
Claude ROBERT, Bouffémont (PS)
Maires-adjoints/es
Sylvette AMESTOY, Courdimanche (Europe Écologie)
Mouloud BOUSSELAT, Argenteuil (PCF)
Michelle DEMARCHELIER, Bouffémont (PS)
Agnès GUERRIER, Bouffémont
Valérie LABSY, Saint-Ouen-L’Aumône (Les Verts)
Michel LACOUX, Bouffémont (MRC)
Christian LE BARS, Bouffémont (Les Verts)
Jean RODIER, Auvers-sur-Oise (PCF)
Michel VAN RESBERGEN, Méry-sur-Oise (PG)
Martine VIALAS, Bouffémont (PCF)
Conseillères et conseillers municipaux
Laurent ALCINI, Taverny (PCF)
Cendrine BERGER, Montsoult (PCF)
Bruno BRISEBARRE, Sannois (PG)
François DELCOMBRE, Soisy-sous-Montmorency (Secrétaire Les Verts 95)
Nicole GRATIEN, Deuil-la-Barre (“Bouge la ville”)
Marie-Thérèse GROSMAITRE, Osny (PCF)
Roland GUEGUEN, Goussainville (PCF)
Corinne GUIBON, Bouffémont
Delphine LAGRENÉ, Pontoise (FASE)
Bernard LOUP, Domont (Les Verts)
Gilles MONSILLON, Presles (FASE)
Éric PESCHOT, Deuil-la-Barre (“Bouge la ville”)
Christiane ROCHWERG, Ézanville (Les Verts)
Catherine ROGEON, Bouffémont
Jean-Luc ROULAND, Bouffémont
Bernard ROUSSEL, Éragny (Les Verts)
Sylvie SAINT-PIERRE, Argenteuil (PCF)
Sylvain de SMET, Mériel (Les Verts)
Jeannine VACHER-HIBLOT, Domont (Europe Écologie)
Autres personnalités
Amar BENOUN, Président CIVIC
Jean-Yves CROIZE, porte parole CCIPPP
Marc DENIS, ancien Vice-président Communauté d’Agglomération Cergy-Pontoise (Les Verts)
Yann GARRAOUI, Secrétaire Union Locale CGT Argenteuil
Pierre GAYRAL, Responsable “Alternatifs” 95
Serge GROSSVAK, Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
Daniel ISSAADI, porte parole PCOF
Gérard JAMME, Responsable Union locale CFDT Argenteuil
Ali ROMDHANE, Président “Être de Gauche”
Jean Michel RUIZ, Secrétaire PCF 95
Omar SLAOUTI, membre Direction NPA
Boualem SNAOUI, porte parole Europalestine
Robert VALBON, metteur en scène Argenteuil
@lola (#563)
Ton hypothèse puis ta conclusion est celle d’un Badiou finalement faschiste (disons le faschisme de l’idée, celui des bonnes intentions de l’enfer), tu t’efforces donc de rassembler les maigres faits qui pourraient accréditer cet à priori tout en oblitérant l’immense somme de ce qui la contrarierait (en gros l’oeuvre de Badiou).
Raté. Je ne fais aucune hypothèse et je ne tire aucune conclusion. Je ne rassemble non plus aucun "fait". Je me limite à lire ce que Badiou a écrit un soir de 1979, et à constater qu'il n'a jamais renié cet écrit. J'estime donc avoir de bonnes raisons de penser que ce qu'il a écrit alors est toujours présent dans sa pensée. C'est tout.
Tu affirmes sans ambages que oui, Badiou savait! Mais savait quoi exactement? Et qu’en sais-tu de ce qu’il savait?
Je pense que Badiou savait pertinemment que le régime des Khmers Rouges avait vidé Phnom Penh de ses habitants; que des centaines de milliers, probablement des millions de cambodgiens avaient péri du fait des tortures, des mauvais traitements et des déportations organisés par le régime; que la violence au "Kampuchéa Démocratique" n'avait rien de "révolutionnaire", mais qu'elle construisait un régime aberrant dans lequel tous les valeurs qui font au socialisme étaient foulés aux pieds.
Je pense qu'il savait tout cela parce que ces faits étaient connus de tous, et parce que Badiou, vieu dirigeant maoïste, avait les réseaux qui lui auraient permis de vérifier ces informations. Mais imaginons un instant qu'il n'ait rien su. Alors, il faudrait conclure qu'il s'est lancé à défendre le régime de Pol Pot, et en quels termes !, sans même prendre la peine de se renseigner. Et que trente ans après les faits il n'a toujours pas reconnu son erreur. Est-ce que c'est mieux ?
Il est toujours commode, les verdictes historiques déclarés de faire la morale mais reste ce qui commande: l’ambition révolutionnaire ne doit pas être abandonnée à son supposé destin d’échec et nous pouvons nous délivrer nous même des faschismes impérialistes des deux superpuissances, Kampuchea de ce point de vue devait vaincre pour une expérience révolutionnaire dont le bilan restait encore ouvert nous dit Badiou.
Ah bon ? Des millions de cambodgiens devaient continuer à mourir (ou pire, prendre les armes pour défendre leurs bourreaux) pour que "l'ambition révolutionnaire ne soit pas abandonnée" ? Si c'est cela que "nous dit Badiou", il est encore plus monstrueux que je le pensais...
Badiou a eu raison un jour de déclarer qu’il est parfois imprudent de tirer nos bilans à la demande de l’ennemi.
Oui mais... pourquoi ne pas le tirer avant que "l'ennemi" ne le demande ? Jusqu'à quand Badiou va-t-il attendre pour "tirer le bilan" de sa défense du régime de Pol Pot ?
Que ceux qui voudraient que Badiou s’humilie d’avoir encouragé une guerre de défense contre les empires au moment de la grande révolution néolibérale, nous disent un peu quoi penser du stalinisme et du capitalisme us…
Tu délires, ma vieille. Mais ton commentaire est très révélateur: il n'y a rien "d'humiliant" à reconnaître une erreur commise de bonne fois. Il peut par contre être très "humiliant" de reconnaître qu'on s'est trompé pour de mauvaises raisons. Je vais te confier mon sentiment sur le fonds de cette affaire: dans le climat d'antisoviétisme délirant qui régnait en France à la fin des années 1970, Badiou a sauté sur l'occasion et laisser libre cours à sa haine du régime soviétique. Je pense qu'il n'avait rien à foutre du Cambodge et des Cambodgiens, et qu'il s'est laissé porter par sa détestation de l'URSS jusqu'à dire n'importe quoi. Et ton délire d'associer ceux qui demandent à Badiou un retour critique sur cet épisode au "stalinisme" et au "capitalisme us" montre bien que ce fonctionnement est loin d'être mort.
Il y a beaucoup d’outrance à la fin lorsque tu conclues que Badiou a soutenu sans équivoque le génocide au Cambodge!
Je me remets au texte, que tous les participants peuvent lire. Ce texte ne contient même pas l'ombre d'une critique du génocide cambodgien. Au contraire, il le nie en parlant de "violence du processus révolutionnaire au Cambodge" et en parlant de "campagne anticambodgienne" pour qualifier ceux qui ont dénoncé le génocide. Il n'y a aucune "outrance" à appeler un chat un chat.
Au Cambodge, les révolutionnaires khmers rouges ont cru pouvoir utiliser des commandos de très jeunes gens et jeunes filles, tirés d’une masse paysanne opprimée et invisible depuis toujours, et auxquels était soudain donné le droit de vie et de mort sur tout ce qui rappelait la vieille société.
En somme, les "révolutionnaires khmers rouges", pleins de bonnes intentions, ont commis une petite erreur. Pas de quoi fouetter un chat. Curieusement, aucun des "révolutionnaires khmers rouges" auxquels Badiou fait référence n'ont reconnu une telle erreur, ce qui est un peu surprenant vu les conséquences... Faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt. Réduire le génocide cambodgien à une erreur de calcul de "révolutionnaires" bien intentionnés ne tient pas la route. L'extrait de "l'hypothèse communiste" que tu cites (et que j'avoue avoir oublié) montre que Badiou, loin d'avoir renié "Kampuchéa Vaincra", est toujours sur la même ligne.
@André Assiétoi
Lorsque que je dis que le PG s'est trompé de partenaire, c'est aux militants PG que je m'adresse.
Je sais parfaitement quelle est la stratégie personnelle de Jean-Luc Mélenchon qui s'est pris pour la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le boeuf (La Fontaine, pas Oskar, l'autre). Un égo surdimensionné qui n'a même pas su tirer les enseignements de 30 ans de politique professionnelle, cela frise l'incompétence au regard des enjeux de la nécessaire construction d'une gauche radicale de rupture.
De grandiloquents discours de tribune, des coups de gueules contre les journalistes, des coups de menton envers ces propres partenaires, des coups de poignards dans le dos du NPA aprés l'avoir porté aux nues,des magouilles politiciennes publiques en direct avec DCB...et tout çà pour plier face aux exigences de la direction du PC et finalement rejoindre les exécutifs PS dont il vient à peine de sortir, et remettre à plus tard (ou à jamais) la construction de ce qui justifié son départ du PS, à savoir la construction de l'autre gauche, titre de son dernier livre qui du coup va devenir collector.
Quel gâchis ! pour tous ceux qui ont été enthousiasmés par le projet FdG, qui en fin de course n'est qu'un contre-feu à la montée grandissante d'un sentiment anticapitaliste en recherche d'un débouché politique.
@jennifer 610
vidéo tariq ramadan
promis, je vais m'astreindre à cette discipline, ça sera mon cadeau de fin d'année
mais pas tout de suite, 1h30 de visionnage et ensuite y réfléchir pour te dire ce que cela m'inspire, en fait un groooos
cadeau!
@Jennifer (#575)
Et pourquoi on ne dirait pas plutôt la France est une société, un groupe social qui est un mélange de cultures diverses, ou le résultat de ce mélange.
Mais ça veut dire quoi tout ça ? Un "groupe social" ne peut être "un mélange de cultures"...
Si tu penses que la France n'est pas, comme le dit Finkielkraut, "une culture donnée en partage", j'en déduit que pour toi la France c'est une juxtaposition de groupes sociaux ayant chacun sa "culture", et ne partageant rien avec les autres. Mais alors, qu'est ce qui assure la cohésion de cette "France" ?
Car essayer de faire une seule culture de tous ces apports différents c’est un peu trop unificateur. A-t-on besoin de cela à tout prix?
La question n'est pas de savoir de quoi on a "besoin". La nation (et la communauté nationale) ne sont pas des choses que nous inventons, ce sont des choses qui existent, et dont nous devrions essayer de comprendre la mécanique. Une théorie de la nation et de la collectivité nationale doit au moins expliquer les phénomènes historiques que nous observons....
Moi il me semble, mais peut être que je me trompe que quand il a dit « en partage » il pouvait faire référence au fait que tout le monde doit partager cela.
Cela dépend le sens que tu donnes au mot "doit". Pour Finkielkraut le fait de partager cette culture est une condition pour appartenir à la collectivité nationale (en d'autres termes, si on la partage pas, on n'y est pas). Mais ce n'est pas une "obligation" au sens qu'il y aurait une sanction à la clé pour celui qui ne s'y conformerait pas.
Tu dis: « Si l’ensemble des citoyens ne partage plus une même culture… alors qu’est ce qui en fait la cohésion ? ». Justement, peut être que l’idée n’est pas de trouver à tout prix une culture commune pour définir la France.
Je veux bien. Mais tu ne réponds pas à ma question: s'il n'y a pas cette culture commune, quel est le facteur qui assure la cohésion de la collectivité nationale ? Ca ne te paraît pas extraordinaire qu'il puisse exister une collectivité dont les membres sont prêts à se priver de leurs biens et même à risquer leur vie pour aider des gens qu'ils ne connaissent pas et qu'ils ne risquent pas de connaître un jour ? Quelle est la magie qui permet ce fonctionnement ?
Ce qui fonde la France c’est que nous sommes une société, une société que nous contribuons tous à fonder par nos efforts communs, notre vivre ensemble, pour essayer d’améliorer, une société où nous sommes tous citoyens avec les mêmes droits et des devoirs.
Soit. Mais quel est le mécanisme qui fait que nous "contribuons tous à fonder" cette société avec des gens qui parlent la même langue que nous (même s'ils sont loin de nous) plutôt qu'avec nos voisins (même s'ils parlent une autre langue) ?
Je propose donc une vision plus dynamique: la France c’est ceux qui la construisent,
Je repose la même question: qu'est ce qui fait que certains "la construisent" et d'autres pas ? Pourquoi les habitants de Strasbourg décident de "construire la France" avec ceux de Marseille plutôt que de construire autre chose avec ceux de Kehl ou de Fribourg, qui sont bien plus proches ?
J'attire ton attention sur le fait que ta "vision" ressemble beaucoup au deuxième terme de la vision de Renan ("le souvenir des grandes choses faites ensemble, et le désir d'en accomplir de nouvelles"). Celle justement que Finkielkraut, avec certaines restrictions, revendique.
En conclusion, et au risque de me répéter: la collectivité nationale est quelque chose qui existe en dehors de nous. On ne peut donc pas inventer des définitions et des "visions" arbitrairement, il nous faut en construire qui soient capables de rendre compte des observations... et de ce point de vue, la définition de Finkielkraut me paraît très intéressante.
@Julie (#581)
La notion de liberté n’est pas la même pour un français que celle d’un américain? donc, celle d’un irakien n’est pas la même que celle d’un américain ou d’un afghan et donc, quelle liberté l’américain veut-il apporter à ces deux peuples à l’insu de leur plein gré?
Je n'en sais foutre rien. Je ne comprends pas très bien pourquoi tu me poses la question à moi. Je t'assure que si les américains sont allés en Afghanistan ou en Irak, ce n'est pas après m'avoir consulté...
quant à moi, je n’ai pas de « culture française », je suis venue ici, d’abord par attirance pour ce pays, (...) je me suis toujours sentie française, dès le premier jour, sans parler et comprendre la langue et la « culture » comme aujourd’hui.
Merci Julie. Tu illustres je crois parfaitement ce que voulait dire Finkielkraut. Peu importe que tu n'aies pas eu de "culture française" en arrivant, tu l'aimais et, plus important, tu voulais la partager ("comme aujourd'hui")... et c'est en la "recevant en partage" que tu est passé du "se sentir française" à "être française" (ce qui n'est pas tout à fait la même chose).
Et si je te dis cela, c'est parce que ta trajectoire est aussi la mienne...
En ce qui concerne les listes pour les régionales , il me semble que JL Mélenchon devrait intervenir clairement sur les modalités d'organisation. En effet, le PCF, le PG et la GU étaient et doivent être les principales composantes du FdG, car elles ont déja une histoire commune à laquelle les autres forces de "l'Autre gauche " n'ont pas voulu participer notamment aux europeennes.. En tant que "bleu" en politique (ayant adhéré au PG) je suis étonné de voir "le bazard" qui existe, le NPA vient ou ne vient pas selon les regions voire selon les departements (peut être histoire de jouer la montre et, peut être de retarder la com du FdG), la Fase (illustre inconnu pour le quidam moyen) s'agite pour l'union (surtout sans le PCF) on parle même d'un changement d'appellation...incroyable!
Il me semble que l'union est essentielle mais, chacun devrait être respectueux envers tous les fondateurs du Front de gauche, et rejoindre (tardivement certe mais il n'est jamais trop tard!)) cette organisation à sa juste place!
Le Front de gauche a suscité un espoir énorme pour changer la donne face aux agressions inhumanistes du libéralisme /ou neo il faut donc s'interroger si les l'interêts particuliers doivent primer sur l'interêt général. J'ai dit ou voila qui est dit !
Notre camarade Vergnes est moins prolixe que d'habitude. Il a commencé à publier un texte non voté dans les réunions unitaires des Pays de la Loire, puis maintenant il nous fait le coup du donneur de leçon." J'ai tout compris, je le savais avant... Le PG est un parti composé de sociaux-traîtres dont le seul objectif est de ramener au bercail socialistes les moutons égarés". La ficelle est un peu grosse. Quand on souhaite vraiment créer un "débouché anticapitaliste" on commence par respecter ses partenaires, en ne publiant pas, pour se faire mousser, des textes qui n'ont pas été adoptés. Voilà pour la pratique. Pour le reste, le blabla sur DCB et autres palinodies n'ont aucun fondement sérieux.
Dans les Pays de la Loire, il y a un réel débat sur le fond, nos camarades du NPA ont, je le pense, la volonté d'aboutir à un accord. Et pour ma part, je pense qu'il est possible. Mais pour y parvenir, camarade Vergnes, il faut éviter les parasitages inutiles, les déclarations à l'emporte-pièce.
Je profite de cette occasion pour dire au camarade Lionnel du PG 44, que ce n'est pas les fesses qu'il faut serrer, mais les rangs !
@619
pour être plus clair: ma façon d'être française n'est sûrement pas la même que la tienne, j'y ai apporté mon passé et ma vision de la France, je la confronte à celle des autres et nous trouvons nos accords/désaccords, superpositions,,
restrictions/dépassements etc. notre terrain d'entente sont nos valeurs communes, excuse-moi, j'y reviens toute en sachant que la définition de chacune mérite débat pour les repositionner dans la vie d'aujourd'hui. donc: liberté,égalité,fraternité
voilà ce que je tiens à partager et rien d'autre
@Descartes
En dépit d'un très malheureux "Tu délires, ma vieille", je voudrais te dire ceci:
Tu affirmes que certainement, Badiou a soutenu une politique de massacre sur le mode "il ne pouvait pas ne pas savoir".
Evidemment l'ensemble de ta position repose sur ce fait, car oui, c'est un fait que pour toi Badiou savait, je maintiens que cette certitude n'est pas démontrée par toi. Si tu veux ici instruire un procès aussi lourd contre Badiou, il faudrait des faits précis véritablement avérés.
En posant la question Badiou est-il un censeur, Badiou a t-il fait son autocritique, Badiou est-il crypto-totalitaire?... En effet, tu formules une hypothèse et tu interroges les faits qui te permettent de la valider ou pas.
Enquête faite, tu conclues qui oui, Badiou ne pouvait pas ne pas savoir, qu'il a soutenu le génocide khmer, qu'il n'a rien renié en plus...
Tu prétends te limiter à lire, comme si tu pouvais avoir un rapport transparent et objectif au texte.
Ma conviction est que ta lecture (comme toute lecture du reste) est nécessairement une interprétation qui à la fin des fins pose la question d'un Badiou totalitaire (ou ami des totalitaires, ce qui est égal) et conclut qu'en effet l'est puisqu'il ne pouvait pas ne pas savoir et qu'il n'a rien renié.
Je t'invite donc à assumer intégralement la fragilité des attendus de ta démonstration et sa conclusion à peine implicite.
Faire un pas dans cette direction t'honorerait.
XD
@marj (#606)
Tu dis que la burqua t’agresse ? mais c’est ton problème mon vieux !
Tout à fait. Et comme "c'est mon problème", tu comprendras que je cherche à faire le nécessaire pour le résoudre. Et que pour cela il est tout à fait légitime que j'unisse mes efforts, dans le stricte cadre de la légalité républicaine, avec d'autres personnes pour qui c'est aussi "leur problème"...
Vois tu, j’ai l’impression que là dedans l’intérêt de ces femmes est complètement délaissé, qui peux croire qu’une loi va régler la question ? Que va t-il se passer ? Elles resteront chez elles c’est tout…
Je suis pas là pour faire le bonheur des gens malgré eux, ou pour choisir à leur place s'il est mieux d'être enfermé dans une burqa que d'être enfermé chez soi. Tout au plus je peux aider ces femmes, si elles le veulent, à se battre pour échapper aux deux maux. Mais c'est d'abord à elles de se battre et de choisir. La loi républicaine leur donne ce choix. Mais je ne leur rend aucun service en tolérant qu'elles restent dans leur burqua sous prétexte que si j'essaye de les en sortir, ce sera pire.
Et bien si tu te préoccupais de la cohésion sociale, tu rechercherais les causes des replis identitaires et sectaires qui existent bel et bien
C'est fait depuis longtemps. Et j'ai trouvé... probablement quelque chose de très différent à ce que tu as trouvé toi. Et alors ?
Comme le montre Marx si la religion est l’opium du peuple, c’est parce que le peuple n’a pas grand chose d’autre à se mettre sous la dent !
Aurais-tu l'amabilité de m'indiquer où diable Marx fait la relation causale que tu lui attribues ? Désolé, mais tu trouveras aujourd'hui bien plus de catholiques pratiquants à Neuilly qu'à Saint-Denis. Alors soit on a pas grande chose à se mettre sous la dent chez les bourges, soit ton Marx s'est foutu le doigt dans l'oeil.
Sur les témoins de Jehovah: Alors là ou tu ne sais pas de quoi tu parles ou c’est purement de la mauvaise foi …en tout cas,ça se voit que tu n’as pas été confronté à ce genre de situations qui peuvent aller jusque devant les tribunaux car il s’agit de vie ou de mort et pas d’une histoire de foulard !
Et bien, je sais très bien de quoi je parle, pour avoir eu à gérer ce genre de situation étant dirlo de colonie de vacances. Dans tous les cas que j'ai eu à gérer, les Témoins essayent toujours de règler le problème dans la plus grande discrétion (tout en restant intransigeants) et ils ne saisissent le juge que très exceptionnellement.
Quant à la médiatisation, elle échappe totalement à la partie concernée, car elle sert des intérêts bien supérieurs (cf qui lance les débats aujourd’hui et dans quel but)
La médiatisation n'echappe nullement à la partie concerné. La conférence de presse, le sit-in devant l'hôpital, la manifestation, la grève de la faim et toute une panoplie de recours médiatiques sont parfaitement utilisables par les Témoins au même titre qu'ils ont été utilisés par d'autres. La comparaison avec l'affaire du foulard est de ce point de vue révélatrice: les intégristes musulmans ont cherché à tout prix le conflit, puis la médiatisation en cherchant à emporter une victoire politique sur l'Etat. Ce n'est pas le cas des Témoins... quelque soient par ailleurs leurs torts.
« La grande différence entre l’Islam et la plupart des autres groupes réligieux, c’est que les autres ont accepté (ou du moins se sont résignés) à leur éviction de l’espace public, »
Eh ben, quand on voit l’influence des catholiques dans de nombreux pays Européens aujourd’hui,et je ne parle même pas des USA,
Notre discussion portait sur la France... je n'ai pas la prétention de savoir comment le problème de la burqua doit être traité dans l'ensemble de l'Europe ou dans les USA.
Parce que toi c’est ce que tu fais sans arrêt par rapport à l’Islam, tu confonds insidieusement musulmans et intégristes, chose que tu ne fais absolument pas pour les autres religions,
Peut-être parce que je connais beaucoup de catholiques (y compris pratiquants) qui soutiennent ou ont soutenu la séparation de l'église et de l'Etat et l'interdiction des signes religieux à l'école, et bien peu de musulmans qui ont pris la même position. Le jour où des associations musulmanes appelleront à respecter la laïcité, peut-être ma "confusion" cessera...
Descartes
Juste un mot avant d'aller me coucher. C'est quoi pour toi la culture à partager? Je sais tu l'as déjà dit mais je ne suis plus très sûre que tu restes sur le même terrain. Pourrais-tu redire avec des exemples pour que ce soit peut être moins abstraits, pas des exemples caricaturaux, stp.
merci
Jennifer
PS: la suite à demain ou après.
Julie
vraiment tu vas me faire complexer si c'est un si groooos cadeau. Mais merci d'essayer de regarder au moins. J'attends ton post qui me dira ce que tu en as pensé.
@Jennifer (#610)
Puisque tu insistes...
J'ai ecouté une partie de la vidéo... comme je connais bien le personnage (et que, contrairement à certains, j'ai pas peur des "diabolisations"...) et je l'ai écouté dix fois, je n'ai pas vraiment trouve quelque chose de nouveau. Toujours son ton faussement compréhensif de prêcheur raisonnable, toujours le même tralala victimaire sur les "identités multiples"....
@ Léon 620
De quel texte parles-tu ? Le texte que j'ai publié (post 447) est le fruit de la réunion unitaire sur les Pays de la Loire, c'est un fait incontestable.
D'autre part je n'emploie jamais le terme sociaux -traîtres.
Et pour ta gouverne, au sein de mon orga je suis de ceux qui sont pour aller au bout du bout de ce qui possible pour faire une liste unitaire (mais pas sous le sigle FdG). Ce n'est pour autant que je vais jouer au bisounours et faire celui qui trouve que ce qui vient de se passer ce mardi 22 à Angers est un grand pas en avant vers l'unité.
Sur Jean-Luc Mélenchon, je confirme, et les faits me donnent raison. Et il y a bien longtemps que j'affirme que le PG a dévié de sa raison d'être, à savoir construire l'autre gauche. Et que l'attitude du FdG sous la coupe du PC vis à vis du NPA va emmener l'ensemble de la gauche radicale vers une catastrophe électorale.
Tout le monde le sait, inutile de se mettre la tête dans le sable.
Si il y a encore qui croient que le FdG seul va passer devant le PS, comme le prévoyait Jean-Luc Mélenchon d'une façon purement propagandiste, c'est que la laicité est en net recul, et que c'est à Lourdes qu'il faut aller voter.
Donc remettons les pieds sur terre, la seul point sur lequel nous ferons l'unité, c'est la nullité de nos scores électoraux.
Les Pays de la Loire auraient pu être l'exception, mais c'est la régle générale qui y sera appliquer.
drôle de pub. Au début j'ai cru que c'était une plage de Gaza!
http://www.orleansloiretpalestine.org/spip.php?article1065
Descartes (sur la vidéo de Ramadan)
Bizarre que tu l'aies trouvé victimaire car justement il veut que les jeunes et les immigrés sortent de ce côté victimaire et deviennent des citoyens actifs et acteurs.
L'as-tu trouvé extrêmiste? Moi je le trouve très, très modéré.
En tout cas je salue le fait que tu vas au-delà des diabolisations et merci d'avoir fait l'effort de te renseigner par toi-même. Bon tu n'es pas d'accord mais au moins tu sais de quoi tu parles.
@Lola (#622)
Tu affirmes que certainement, Badiou a soutenu une politique de massacre sur le mode « il ne pouvait pas ne pas savoir ».
Pas tout à fait. Ce que je dis, c'est au contraire que Badiou pouvait savoir, puisque d'une part un certain nombre d'informations sur le génocide cambodgien étaient vox populi (ce qu'il reconnait lui même lorsqu'il parle de la "campagne anticambodgienne"), et que d'autre part il avait les contacts nécessaires pour vérifier les informations en question (notamment auprès des autorités chinoises). Alors ou bien Badiou savait, et il a écrit son article de soutient en connaissance de cause, ou bien Badiou ne savait pas, et alors il est un irresponsable capable de défendre n'importe quoi sans prendre la peine de s'informer au préalable.
A toi de choisir. Personnellement, je pense qu'il savait parce que je le tiens pour quelqu'un d'intelligent. Mais si tu penses que c'est un imbécile capable d'écrire n'importe quoi...
Ma conviction est que ta lecture (comme toute lecture du reste) est nécessairement une interprétation qui à la fin des fins pose la question d’un Badiou totalitaire (ou ami des totalitaires, ce qui est égal) et conclut qu’en effet l’est puisqu’il ne pouvait pas ne pas savoir et qu’il n’a rien renié.
Toute lecture est une interprétation. Mais cette charmante règle s'applique donc autant à ta lecture de ses travaux postérieurs qu'à ma lecture de son article. Poursuivre dans cette direction conduirait à conclure qu'il est impossible, à partir de la lecture de ses textes, de savoir ce que Badiou pense sur aucun sujet...
Tout texte laisse une marge d'interprétation. Mais dans le cas de "Kampuchéa Vaincra", la marge est singulièrement étroite. Ce n'est pas un texte esotérique ou symbolique, c'est un exposé explicite des raisons pour lesquelles il faut tout faire pour aider Pol Pot et les siens à vaincre les vietnamiens au nom d'idéaux "révolutionnaires", et une négation du génocide réduit au rang de "violences révolutionnaires" ou de "campagine anticambodgienne". Difficile de voir dans ce texte autre chose qu'une justification du régime des Khmers Rouges...
A propos de « Kampuchéa Vaincra », il ne faudrait pas oublier le soutien de la CIA vis à vis de Pol-pot ni celui "pragmatique" et bien concret des SAS britanniques qui ont entraîné les armées kmers " rouges " contre les armées Vietnamiennes et leur ont appris mille et un raffinements de tortionnaires que les Pol-potistes se sont empressés d'appliquer sur leur peuple. Le revirement américain antisoviétique jouait à plein. Il ne faudrait pas l'oublier. Car à y regarder de plus prés la réalité des Kmers " rouges", on est tout d'abord frappé par la volonté furieuse de "retour à la terre", la misère promise à tous et l'esclavagisme partagé sous commandement régional. Du pur fascisme en vérité - Une sorte de fascisme agricole ou agraire et le refus de la "modernité " dans tous ses aspects. Positifs aussi. La scission pro-vietnamienne du pol-potisme est à comprendre ainsi. Et la libération des camps et du Cambodge par le Vietnam aussi. Sinon on ne comprend rien.
De plus, un journaliste Anglais a fait une œuvre considérable sur les années Pol-pot. Son cri d'alarme était adressé dans les années 80 contre M.Thatcher qui soutenait Pol-Pot. Mais au delà de cet aspect, l'histoire nationale plongeait ses racines dans l'histoire ancestral Kmer, la mythologie Kmer et le fossé ancien qui séparait les rares pôles urbains des campagnes. L'histoire est plus complexe que cela en a l'air. Après la volonté de la part de
l'Occident d'écraser le réveil nationaliste Kmer à coup de bombes sur les civils pendant des années, le soutien à Pol-pot plus tard suite au rapprochement Chine - USA par Nixon a entériner la suite des évènements que nous connaissons. Nous serons ainsi plus proche de la vérité historique et nous pourrons faire peut-être venir à la barre à cet instant un certain A.Badiou. Mais à condition que M.H.Kinsinger ne soit pas non plus en retard sur la vérité historique et que ce criminel de masse Américain daigne rejoindre la Cour Pénale internationale. Ce que je doute fort. hélas.
Nation est un mot de la politique, il ne saurait supporter un fondement essentialiste voire animiste (pour ne rien dire de la race).
Dès lors qu'à la suite de Renan ("Une nation est une âme, un principe spirituel."), Finkielkraut invoque l'âme de la france, il tombe
fatalement du côté de la théologie et de son cortège de prêtres, de fidèles et de mécréans.
Or, nous ne sommes pas tenus de croire que dieu ou l'âme existent.
La france n'a pas d'âme, d'ailleurs l'âme supposée exister à condition d'être immortelle ne saurait convenir aux nations qui " ne sont pas quelque chose d'éternel. Elles ont commencé, elles finiront", et c'est encore Renan qui nous le dit!
La grandeur du fondement d'une nation désirable, est d'être minimalement formelle et ainsi parfaitement démocratique.
Ce fondement intégralement inclusif fait UN de multiplicités hététogènes, l'UN n'est pas une substance animique ou culturelle, il est un effet de structure sous lequel tombe un multiple réel. "L'UN n'est pas".
Nous n'avons rien d'autre à partager que la conviction que sont légitimement et également nationaux ceux qui veulent l'être: l'union de ces volontés particulières suffit à elle seule à construire un projet politique national.
Que cette conviction soit universaliste ou dirons d'autres, communiste, je le sais bien. Mais c'est un principe à l'aune duquel il convient, pas à pas, dans l'histoire, de juger toute autre conception substantialiste de la nation et d'accomplir l'universalisme national avec langues, cultures, identités ou dieux...
"L’holocauste cambodgien comporte trois phases. Le génocide commis par Pol Pot est l’une d’elles, mais c’est la seule à avoir une place dans la mémoire officielle. Pol Pot n’aurait sans doute jamais réussi à prendre le pouvoir si le président Richard Nixon et son conseiller à la sécurité nationale, Henry Kissinger, n’avaient déclenché une offensive au Cambodge, pays alors neutre. En 1973, les B-52 ont largué davantage de bombes sur le centre du Cambodge [où passait une partie de la piste Hô Chi Minh, utilisée par le Vietcong pour ravitailler ses troupes au Sud-Vietnam] que sur le Japon pendant toute la Seconde Guerre mondiale. Certains dossiers prouvent que la CIA mesurait parfaitement les conséquences politiques de ces bombardements. “Les dégâts causés par les raids des B-52 sont au centre de la propagande [des Khmers rouges]”, signalait le chef des opérations le 2 mai 1973. “Cette stratégie a permis de recruter un grand nombre de jeunes gens [et] a été efficace auprès des réfugiés [obligés de fuir les campagnes].” Ce que Nixon et Kissinger avaient commencé, Pol Pot l’a terminé. Kissinger ne prendra pas place sur le banc des accusés à Phnom Penh, car il est occupé à conseiller le président Obama en stratégie géopolitique.
Les SAS britanniques ont entraîné les Khmers Rouges :
Margaret Thatcher ne sera pas là non plus, ni ses ministres et hauts fonctionnaires, aujourd’hui à la retraite, qui, en soutenant secrètement les Khmers rouges après avoir été chassés par les Vietnamiens, ont pris directement part à la troisième phase de l’holocauste cambodgien. "
La suite de l'article ici :
COURRIER INTERNATIONAL : http://www.courrierinternational.com/article/2009/02/26/mais-ou-sont-les-complices-des-khmers-rouges
Henri Ki-SS-inger : le conseiller de Barack Obama ! Incroyable non ?
On ne mettre donc jamais ce sale type aux fers ? Jamais ?
Et demain un Pol-Pot Afghan ?ou Pakistanais ?
Article en Anglais sur la déstabilisation du Pakistan par B.Obama et l'administration US :
http://www.infowars.com/obama-declares-war-on-pakistan/
Traduction française ici : http://www.reopen911.info/News/2009/12/16/webster-tarpley-obama-declare-la-guerre-an-pakistan/
@Descartes
A mon tour, je dois alors te citer:
"Je pense que Badiou savait pertinemment que le régime des Khmers Rouges avait vidé Phnom Penh de ses habitants; que des centaines de milliers, probablement des millions de cambodgiens avaient péri du fait des tortures, des mauvais traitements et des déportations organisés par le régime; que la violence au « Kampuchéa Démocratique » n’avait rien de « révolutionnaire », mais qu’elle construisait un régime aberrant dans lequel tous les valeurs qui font au socialisme étaient foulés aux pieds."
Non pas "pouvait savoir" mais "savait pertinemment", je ne fais que dire la lettre de ton texte...
Et puisque décidémment la lettre compte beaucoup dans notre échange:
"Toute lecture est une interprétation. Mais cette charmante règle s’applique donc autant à ta lecture..."
Or, ce point est indiscutable, j'ai même anticipé ta remarque ici "Ma conviction est que ta lecture (comme toute lecture du reste) est nécessairement une interprétation ", cela n'a pas suffit donc.
Toi et moi ne pouvons qu'interpréter, c'est une loi indépassable, je ne prétends pas être objectif mais je crois que tu es dans l'erreur. J'assume ma position subjective (ou de sujet), d'ailleurs comment faire autrement?...
Une fois dit que la pensée est une production subjective, il convient encore de tenir au vrai plutôt qu'au faux ou à l'incertain.
@Descartes
Rapidement car j'ai pas trop de temps :
"Marx est conscient que la racine de la croyance religieuse se trouve dans les conditions de vie misérables de la plus grande partie de la population. C'est la raison pour laquelle il ne pense pas que la lutte contre la religion doit se trouver au centre du militantisme communiste. Après avoir défini la religion comme «l'âme dans un monde sans âme... l'opium du peuple», il poursuit « L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l’exigence de son bonheur réel. Exiger qu’il renonce aux illusions sur sa situation c’est exiger qu’il renonce à une situation qui a besoin d’illusions." (Wikipédia)
Par ailleurs,Marx dit que la religion est, à la base, l'alliée des classes dirigeantes, voir à ce sujet son rôle dans la guerre d'Espagne tout comme en Iran aujourd'hui...ce lien bourgeoisie / religion vise à empêchre toute véléité de progrès, mais chez ces gens là, la pratique religieuse reste trés hypocrite, on va à la messe pour la vitrine et la bonne conscience...pour le reste, on repassera !
@encore à Descartes
Quant aux témoins de Jéhova, tu trouveras sur internet toutes sortes d'exemple qui ont fini devant la justice, content donc que dans ton cas, ça se soit bien terminé...j'aime bien la façon dont tu fais d'un exemple une généralité !
D'autre part, tu sais trés bien qu'il ne suffit pas de souhaiter la médiatisation pour l'obtenir, elle nous échappe bien souvent, crois moi au PC, on est bien placé pour le savoir, l'urgence de la cause ne suffit pas pour qu'elle soit médiatisée !
Enfin, content pour toi que tu connaisses beaucoup de catholiques bien élevés, parce que moi je connais plein de musulmans bien élevés aussi et qui ne font pas de bruit, travaillent, vivent ici dans le respect de la laicïté et ont seulement envie qu'on les laisse pratiquer leur foi en paix !
Comme quoi, cette question,et c'est bien ce que je dis, est trés subective !
Sur ce joyeux noël à tous et Inch Allah !
Pour reprendre qques mots sur la religion catholique, la victoire de la la laïcité en France est assez récente et elle est allée de pair avec le progrès social,mais c'est un combat et il faut toujours rester sur ses gardes. Il faut se rappeler que le droit à l'avortement date de 1974 et que, je le répète, l'état et les collectivités financent encore des école catho.
Certains, au sommet de l'état, dans une recherche d'instrumentalisation du religieux à des fins politiques, remettent même dans le discours et la loi, cette laïcité en cause. Ceci est, à mon avis, bien plus dangereux,que des décisions individuelles d'une infime partie des pauvres de banlieue qui, n'ont, eux, aucun pouvoir politique et vont se heurter, à un moment ou à un autre à la loi, qui se suffit à elle même.
Vous ne vous intéressez qu'à la France mais la France fait partie de l'UE et là, il y du souci à se faire quand on voit certains pays comme la Pologne, le Portugal ou l'Irlande...moi ça me gène que dans ces pays Européens, des femmes meurent encore parce qu'elles n'ont pas droit d'avorter !
Je n'ai pas oublié non plus l'histoire de mon grand père Espagnol qui a du quitter son pays avec sa famille parce qu'il mourrait de faim, tu sais pourquoi ? parce que le curé du village avait ordonné à ses fidèles de ne pas faire travailler son père, forgeron, au motif qu'il était athée et anarchiste !
Mais je sais aussi qu'en amérique Latine, des prêtres courageux, se battent au côté des plus pauvres...tout ça pour dire que TOUTE RELIGION peut-être instrumentalisée à des fins politiques, d'ou l'importance de la laïcité à protéger sans faire de hiérarchie entre les bonnes et les mauvaises religions.
@ Reykj-on-Thames #192
Vous êtes décidément très habile a détourner les propos et même la logique, très politicien comme attitude.
Le fait est que la doctrine du " on ne peut pas accueillir tout le monde " est simpliste, le nier est assez ridicule. L'immigration est un sujet complexe sur lequel vous et moi avons un avis, mais sur lequel ni vous ni moi n'avons de solutions aux problèmes qu'il engendre.
"Vous ne dites pas non plus comment vous gérez cette situation d’accueil dans l’immédiat et le futur."
L'acceuil de qui des immigrés en généralkkk
Désolé mon fils a profité d'une minute d'inatention pour posté mon com (le chenapan) je reprends donc du début:
@ Reykj-on-Thames #192
Vous êtes décidément très habile a détourner les propos et même la logique, très politicien comme attitude.
« Vous ne dites pas non plus comment vous gérez cette situation d’accueil dans l’immédiat et le futur. »
Le fait est que la doctrine du » on ne peut pas accueillir tout le monde » est simpliste, le nier est assez ridicule. L’immigration est un sujet complexe sur lequel vous et moi avons un avis, mais sur lequel ni vous ni moi n’avons de solutions aux problèmes qu’il engendre.
Le fait est que les immigrés afghans fuyant la guerre sont d'une nature extraordinaire (comparativement à l'immigration naturel), et votre réponse à ce sujet "Vous vous moquez ou quoi ! Aucune nationalité ou ethnie est supérieure ou “plus extraordinaire” qu’une autre" est tellement emplie de démagogie que je me demande bien à quoi vous pensiez ! (ps: extra-ordinaire = hors de l'ordinaire et non pas meilleur ou mieux!)
"Contrairement à vous, je ne pense pas que la majorité des citoyens soit xenophobe. D’ailleurs, quels sont les éléments qui corroborent ces propos ? "
Heu j'sais pas.... peut être l'arrivée aux second tour d'un certains JM Le PEN ou encore l'élection de notre piètre président grâce aux voix du FN.
@Hold up (#632)
A propos de « Kampuchéa Vaincra », il ne faudrait pas oublier le soutien de la CIA vis à vis de Pol-pot ni celui « pragmatique » et bien concret des SAS britanniques qui ont entraîné les armées kmers » rouges » contre les armées Vietnamiennes et leur ont appris mille et un raffinements de tortionnaires que les Pol-potistes se sont empressés d’ appliquer sur leur peuple.
En d'autres termes, dans son article Badiou appelait de ses vœux la victoire d'un régime qui comptait avec l'appui de la CIA et des SAS ? Finalement, tu est bien plus dur avec Badiou que moi. Tu l'accuses pratiquement d'avoir été l'allié objectif des services d'intelligence occidentaux...
Le revirement américain antisoviétique jouait à plein. Il ne faudrait pas l’oublier. Car à y regarder de plus prés la réalité des Kmers » rouges », on est tout d’abord frappé par la volonté furieuse de « retour à la terre », la misère promise à tous et l’esclavagisme partagé sous commandement régional. Du pur fascisme en vérité
Ah bon ? Et pourtant, Badiou nous explique dans "Kampuchéa Vaincra" que ce "pur fascisme" mérite que tous les hommes de bonne volonté prennent sa défense, et réduit les critiques à une "campagne anticambodgienne". Alors, comment expliquer qu'un philosophe "révolutionnaire" ait pu défendre un "pur fascisme" et ne soit jamais revenu sur cet épisode ?
Nous serons ainsi plus proche de la vérité historique et nous pourrons faire peut-être venir à la barre à cet instant un certain A.Badiou. Mais à condition que M.H.Kinsinger ne soit pas non plus en retard sur la vérité historique et que ce criminel de masse Américain daigne rejoindre la Cour Pénale internationale.
Franchement, c'est n'importe quoi. Pourquoi faudrait-il excuser les conneries de Badiou sous prétexte que Kissinger (ou n'importe qui d'autre) n'a pas payé sa facture d'hôtel ? Personne ne demande que Badiou vienne à aucune "barre". Mais un intellectuel est tenu par ce qu'il écrit. Où est la responsabilité de l'intellectuel, s'il peut écrire n'importe quoi et ensuite faire comme si de rien n'était ? Pour bien lire ses textes d'aujourd'hui, nous avons besoin de savoir ce que Badiou pense de ses textes d'hier. Dans la mesure où il n'a jamais fait une critique de "Kampuchéa Vaincra", on est autorisé à penser que ce texte continue à refléter sa pensée. Et cela éclaire ses textes plus récents d'un jour particulier...
Qu'il y a des gens pour défendre ici le Badiou auteur de ce texte franchement indéfendable est un bon exemple de la pensée schématique qui afflige la gauche de la gauche: on a les "gooddies" et les "baddies". Badiou est un "goodie", et alors, on est prêt à tout lui pardonner. Finkielkraut est un "baddie", et tout ce qu'il a pu dire ou faire depuis sa naissance sera retenu contre lui. Du coup, peu importe ce que les gens écrivent véritablement: Badiou et "révolutionnaire", donc tout ce qu'il écrit est "révolutionnaire". Finkielkraut est "réactionnaire", donc tout ce qu'il écrit est "réactionnaire"... et on sait cela même sans prendre la peine de le lire.
@Lola (#633)
Nous n’avons rien d’autre à partager que la conviction que sont légitimement et également nationaux ceux qui veulent l’être: l’union de ces volontés particulières suffit à elle seule à construire un projet politique national.
Beh... il te manque quelque chose: pourquoi diable des gens "voudraient l'être" ? Toutes les définitions de "nation" proposées dans cette discussion et fondées plus ou moins sur l'idée d'une "unité des volontés" font l'impasse sur ce qui pourrait conduire à cette "unité". Par ailleurs, tu fais l'impasse sur un autre problème: si c'est "l'unité des volontés", qu'est ce qui se passe lorsque divers groupes de la société se rassemblent sur des "volontés" différentes ? Ta vision de la "nation" est étrangement unanimiste en termes de "projet". Est il possible qu'il coexiste dans une nation des "projets politiques nationaux" différents ?
Finkielkraut essaye au moins de répondre à cette question. Pour lui, "l'âme" de la nation (qu'il ne prend pas du tout d'une manière essentialiste) consiste de deux éléments: "un riche legs de souvenirs, un héritage de gloire et de regrets à partager d'une part, et de l'autre, le consentement actuel, le désir de continuer la vie commune". C'est justement ce "riche legs" (ce qu'il formule ailleurs mieux encore comme "la France est quelque chose qui m'est donné en partage") qui permet d'assurer la cohésion, de faire surgir un "désir de continuer la vie commune".
Je trouve très intéressante ce que j'appellerai "la terreur du passé" qui transparait dans beaucoup d'interventions sur cette question. Un peu comme si on avait peur de reconnaître qu'il a existé un monde avant nous, et que ce monde d'une certaine manière détermine ce que nous sommes. En ce sens, Finkielkraut voit juste lorsqu'il s'inquiète d'un monde exclusivement centré sur le présent et la toute puissance individuelle.
@lola (#636)
A mon tour, je dois alors te citer: « Je pense que Badiou savait pertinemment que le régime des Khmers Rouges avait vidé Phnom Penh de ses habitants; que des centaines de milliers, probablement des millions de cambodgiens avaient péri du fait des tortures, des mauvais traitements et des déportations organisés par le régime; que la violence au « Kampuchéa Démocratique » n’avait rien de « révolutionnaire », mais qu’elle construisait un régime aberrant dans lequel tous les valeurs qui font au socialisme étaient foulés aux pieds. » Non pas « pouvait savoir » mais « savait pertinemment », je ne fais que dire la lettre de ton texte…
Pas tout à fait: tu as oublié de remarquer que le paragraphe commence par "je pense que...". Et non pas par "je sais que" ou "je suis sûr que". Je souligne donc qu'il s'agit d'une opinion fragile. Par contre, je suis sûr qu'il avait les moyens de savoir. D'ou ma remarque.
@marj
(#637)
Je te demande d'ou tu tires l'idée que pour Marx si la religion est l’opium du peuple, c’est parce que le peuple n’a pas grand chose d’autre à se mettre sous la dent ! (tes propres mots), tu me réponds Wikipédia. Dont acte...
Marx est beaucoup moins mécaniste que cela. D'autre part, il ne pouvait pas ignorer qu'à son époque la réligion était pratiquée autant par ceux "qui n'avait rien à se mettre sous la dent" que par les riches. Comment aurait-il pu formuler alors une théorie aussi éloignée de la réalité ?
Pour Marx, la religion a pour fonction principale le "travestissement de la réalité", d'être un "soleil illusoire" présentant les relations sociales réelles sous une forme idéalisée. Ce faisant, elle joue le rôle d'un "opium" puisqu'en naturalisant les rapports sociaux, elle "endort" le prolétariat. Mais rien dans ce raisonnement ne fait de la misère la cause de l'adhésion religieuse.
(#638)
Quant aux témoins de Jéhova, tu trouveras sur internet toutes sortes d’exemple qui ont fini devant la justice, content donc que dans ton cas, ça se soit bien terminé …
Mon affaire aussi s'est terminée devant la justice. Mais c'est moi qui ai eu recours au juge (pour qu'il autorise la transfusion d'urgence). Une fois la décision du juge prise, la famille n'a pas fait de la résistance, ni cherché à ameuter les médias. Elle a accepté la décision de l'autorité. Et je pense que c'est le cas dans la grande majorité des affaires. Il est très rare (je ne connais aucun cas) ou la hiérarchie religieuse des Témoins ait cherché à emporter une victoire politique contre l'Etat. C'est une différence importante par rapport à la hiérarchie religieuse islamique... il n'y a qu'à voir l'affaire des caricatures de Mahomet.
D’autre part, tu sais trés bien qu’il ne suffit pas de souhaiter la médiatisation pour l’obtenir, elle nous échappe bien souvent, crois moi au PC, on est bien placé pour le savoir, l’urgence de la cause ne suffit pas pour qu’elle soit médiatisée !
Quand le PCF veut médiatiser une affaire, il le fait sans aucun problème. Souviens toi de l'affaire du bulldozer de Vitry... la difficulté n'est pas de médiatiser, mais de faire passer le "bon" message.
Enfin, content pour toi que tu connaisses beaucoup de catholiques bien élevés, parce que moi je connais plein de musulmans bien élevés aussi et qui ne font pas de bruit, travaillent, vivent ici dans le respect de la laicïté et ont seulement envie qu’on les laisse pratiquer leur foi en paix !
Mais... j'en connais aussi beaucoup. Le problème est: qu'est ce qu'on fait avec les autres ?
Joyeux noël à toi aussi... et à bas (toutes les) calottes!
@Marj (#639)
Pour reprendre qques mots sur la religion catholique, la victoire de la la laïcité en France est assez récente et elle est allée de pair avec le progrès social,mais c’est un combat et il faut toujours rester sur ses gardes. Il faut se rappeler que le droit à l’avortement date de 1974 et que, je le répète, l’état et les collectivités financent encore des école catho.
La "victoire de la laïcité" est bien plus ancienne que tu ne le crois. On a tendance à se fixer sur les questions symboliques et oublier les avancées sur le fonds, qui pour être discrètes ne sont pas moins réelles. La plus grande avancé de la laïcité se produit entre le XVIème et le XVIIIème siècles, avec la séparation progressive de la sphère civile d'avec la sphère religieuse, et lorsque le pouvoir religieux est progressivement soumis au pouvoir civil. La Révolution parachève cette évolution et l'Empire la consolide: Napoléon a beau signer le concordat (qui pour lui est un moyen de contrôler l'église, d'ailleurs), les grands codes impériaux (code civil, code pénal) sont totalement laïques. Point de délit de blasphème dans le code pénal de 1810. L'école publique créée par les lois de 1881 était déjà laïque avant la séparation. La loi de 1905 vient couronner une "victoire" déjà largement acquise...
A Vergnes (post 628)
On peut lire dans ce post : "le texte que j'ai publié est le fruit de la réunion unitaire sur les Pays de Loire,c'est un fait incontestable".
Voilà une bien jolie formule !
La vérité est toute autre.
Ce texte est un document de travail faisant l'objet de discussions non achevées et donc tout le contraire d'un accord finalisé et validé par la signature des participants.
Voilà ce qui est incontestable.
Sur le fond votre position apparait de plus en plus clairement : vous voulez une liste que vous qualifiez d'"unitaire" à condition que n'y figure pas le PC (qui semble bien être votre principal ennemi) et que l'on ne se réfère pas au Front de Gauche.
C'est une démarche "unitaire" bien singulière que de commencer par exclure d'avance des éventuels partenaires et par poser des conditions que vous savez irrecevables.
Il apparait clairement qu'au-delà du discours vous vous situez dans la ligne la plus sectaire du NPA, de ceux qui considèrent que dans la bataille politique les élections sont un moment secondaire où il s'agit seulement de témoigner et pas de porter un projet politique susceptible d'être mis en oeuvre.
C'est un point de vue comme un autre et respectable....à condition qu'il soit présenté comme tel et non camouflé derrière un discours unitariste.
@jennifer
(#625)
Juste un mot avant d’aller me coucher. C’est quoi pour toi la culture à partager? Je sais tu l’as déjà dit mais je ne suis plus très sûre que tu restes sur le même terrain. Pourrais-tu redire avec des exemples pour que ce soit peut être moins abstraits, pas des exemples caricaturaux.
La formule n'était pas "une culture à partager", mais "une culture donnée en partage". La différence a son importance. Je vais te donner des exemples, mais naturellement ce ne sont que des éléments, on pourrait écrire (et on l'a fait, d'ailleurs) des livres entiers sur ce que les français "recoivent en partage"...
- Le premier, et le plus évident: la langue.
- Une vision des rapports entre le citoyen et les institutions (et notamment l'Etat).
- l'idée de séparation entre la sphère publique et la sphère privée.
J'ai envie de te demander si tu as déjà vécu à l'étranger. Je trouve que beaucoup de français nés et ayant vécu toute leur vie en France ont du mal à comprendre les limites de la "culture donnée en partage" qui les rend français, parce qu'elle est pour eux si naturelle qu'ils ne voient pas comment cela pourrait être autrement. Cela explique aussi pourquoi ils tendent à donner pour acquis que les étrangers partagent cette même culture, alors que c'est très loin d'être le cas...
Lorsqu'on a vécu à l'étranger (ou lorsqu'on a été étranger en France), on se rend très vite compte de ce qu'on "partage" ou pas avec les gens qui nous entourent. Et c'est alors qu'on réalise à quel point cette culture partagée est un facteur d'identité et de cohésion.
@Jennifer (#630)
Sur la vidéo de Ramadan: "L’as-tu trouvé extrêmiste? Moi je le trouve très, très modéré"
Sur la forme, Ramadan est toujours "très, très modéré". Son discours est extraordinairement habile, et ce n'est que lorsque tu le relis avec attention et que tu commences à en tirer les conséquences que tu te rends compte à quel point ce discours est rétrograde et dangereux pour la République. Ramadan s'appuie d'ailleurs très habilement sur les mauvaises consciences de la société française et du discours sur la "diversité" pour marquer des points. Mais au bout du compte, son objectif est toujours le même: la France des communautés et l'abolition de la distinction entre la sphère publique et la sphère privée.
Sur ce, joyeux noël et bonne fête je m'en vais faire la cuisine!
@descartes et Jennifer
justement, la cuisine...
qu'allons nous partager ce soir ou demain avec qui?
magnifique cas d'étude de la diversité de nos conceptions de repas de fêtes, lié au religieux ou non, des traditions ou non, partage réciproque
et partager l'opulence avec ceux et celles qui en manquent cruellement, et continuer à se battre pour que cela ne se limite pas au partage d'un jour.