17déc 09

Modem et négociations au front de gauche

Depuis le Rhin

Depuis lundi soir,  je vis entre l’hémicycle de Strasbourg, mon ordinateur et mon téléphone. Tout est bien chaud. Car en ce moment se discutent les termes de l’accord à trouver entre le Parti Communiste et le Parti de Gauche pour les listes aux élections régionales. Je n’y passe pas mon temps. Il existe un équipe qui fait ce travail très bien. J’ai donc pris le temps de creuser mes notes. Je reviens donc sur le Modem. Je le fais parce qu’il est arrivé qu’après avoir beaucoup expliqué comment l’alliance avec le Modem menaçait la gauche on finisse par me demander, comme dans un sursaut de bon sens : « mais qu’est ce que vous lui reprochez concrètement ? Vous ne voulez pas d’un allié de plus ? ». Tel est en effet le résultat de mois de banalisation du Modem par le PS et par Europe Ecologie. La danse du ventre devant le Modem a fait oublier qu’il s’agit d’un parti de droite. Certes un parti d’opposition. Mais de droite. Pour le démontrer je reviens sur le programme qu’il vient d’adopter, dans le prolongement de celui que Bayrou avait déjà lui-même défendu pendant la présidentielle de 2007.

« …DONC LE MODEM… »

Je commence par revenir sur la déclaration de Martine Aubry que j’ai déjà citée dans ma précédente note. Le 9 décembre sur France Inter elle explique : « Je l’avais dit à François Bayrou : vous ne pouvez pas partir comme aux municipales, une fois à droite, une fois à gauche. Je crois qu’il a à peu près répondu à son congrès à Arras. Il a dit : nous n’irons nulle part où on peut soutenir Nicolas Sarkozy. Donc nous allons le voir. » Donc s’opposer à Sarkozy ce serait un critère suffisant pour être adopté à gauche. On ne s’occupe plus du programme. C’est la thèse du front anti Sarkozy défendue par "Libération" et "Marianne". Tous ceux qui s’opposent à Sarkozy ont vocation à s’unir, par delà leurs programmes. Mais comment peut-on s’unir sans tenir compte du programme ? Il y a toujours quelqu'un qui se rendra compte du tour de passe passe. Même Martine Aubry comprend que ce n’est pas possible d’un coup de baguette magique. Elle est donc conduite à préciser : « Deuxièmement il faut une clarté dans le projet. Pour l’instant j’ai noté qu’il y a avait des évolutions. Un soutien des services publics plus important que ce qui avait été fait en Europe. La fiscalité ; il y a quelques temps François Bayrou nous disait : il faut prendre 4 points aux ménages pour financer les entreprises. Aujourd’hui il nous dit il faut taxer les transactions financières comme nous le disons. Donc il y a des évolutions. » Serons-nous d’accord sur tout ? Nous le verrons. Nous en discuterons. […] » Promis, je n’ironiserai pas sur cette découverte: le programme socialiste et Martine Aubry sont partisans de la taxe Tobin! Je me souvenais pourtant du fait que pendant des années ce fut la revendication de la gauche du parti contre la majorité du PS, dont Martine Aubry, ne voulait pas. Il est vrai que Bayrou se prononce aussi à présent pour une taxe de cette nature. Sans autre précision. Mais quand Martine Aubry dit que monsieur Bayrou aurait renoncé à prendre « quatre points aux ménages » cela prouve qu’elle n’a pas lu le programme de celui-ci. Il est vrai que sans même l’avoir lu, puisqu’il n’était pas encore adopté, elle avait pourtant déjà déclaré vouloir cette alliance. Sur France 2, le 26 novembre, programme ou pas, elle déclare : «Nous souhaitons rassembler la gauche et tous ceux, démocrates, humanistes, donc le MoDem par exemple, qui partagent le même projet que nous.» Le projet était donc déjà réputé "partagé". Vraiment ? J’espère que non ! Je vais donner encore quelques exemples, après celui que j’ai déjà évoqué dans ma précédente note concernant l’impératif du retour à l’équilibre du budget de l’Etat et son coût pour le budget des ménages puisque Bayrou veut faire payer l’addition par l’augmentation de la TVA…  

DEUX EMPLOIS SANS COTISATION SOCIALE  

C’est une mesure que Bayrou défendait déjà à la présidentielle de 2007. Elle revient dans le programme d’Arras : « Exonérer de charges sociales les 2 premiers emplois créés dans chaque entreprise » Son coût avait été estimé 8 milliards d’euros par an, en 2007. Ce nouveau cadeau au patronat s’ajouterait aux 35 milliards d’euros annuels d’exonérations de cotisations sociales dont bénéficient déjà les entreprises. On connait la critique que la Cour des Comptes a déjà bien démontré : ce type de mesure n’a aucune efficacité prouvée sur l’emploi. Ni pour les salaires non plus. Sans oublier l’instabilité professionnelle qu’elle provoque pour bénéficier des effets d’aubaine. Notons pour se faire une idée de l’importance de la somme que 8 milliards c’est le budget annuel de la justice. Comment le Modem va-t-il financer cette mesure, alors qu’il revendique par ailleurs la rigueur en matière budgétaire ? « Le Projet Humaniste » du Modem est silencieux sur ce point. Mais les documents préparatoires donnaient la solution : « une réduction massive des charges sur les salaires doit être envisagée, compensée par une hausse de fiscalité sur la consommation ou sur les revenus ». Vu ? Encore la TVA ! Précisons qu’il n’est pas dans les intentions de ces «humanistes» d’augmenter les salaires pour autant. Car le projet du Modem est absolument silencieux sur la question des salaires et ne propose aucune hausse du SMIC. Il est vrai que Bayrou le refusait sans ambigüité lors de la présidentielle ! 

L’EQUILIBRE DE LA SECU ?

Selon le programme du Modem, « Rétablir l’équilibre financier de la sécurité sociale est un des plus grands défis du moment. » Qui dira le contraire ? Oui mais comment ? En luttant contre la fraude aux cotisations patronales ? En annulant les exonérations de cotisations. On a vu que non puisque’il propose au contarire de nouvelles exonérations.. Alors ? Lisez :« Pour financer le système de santé, l’assurance maladie doit elle aussi se réformer. On n’échappera pas au débat sur la répartition entre régime obligatoire et complémentaire » Donc on renverra sur la complémentaire une charge croissante, a due concurrence du déficit. Pour que nul n’en doute, la suite du texte le souligne. « Nous pensons que cela ne peut pas se faire sans une responsabilisation des médecins et des patients qui ne doit pas se réduire à de simples dispositifs financiers incitatifs ou pénalisants. » Cette proposition ouvre la voie à un nouveau rétrécissement de la couverture maladie de base. C’est la logique des franchises et du déremboursement de nombreux médicaments. Elle ne peut produire que des inégalités accrues devant la santé. Car l’accès aux complémentaires est évidemment très inégal.

LES RETRAITES ?

Sur cette question ultra brulante, pas d’ambiguité au Modem: « Pour nous la pérennité de notre système de retraite passe par la constitution d’un système de retraites par points ». On connait. C’est la fin du droit à la retraite à soixante ans. Chacun part quand son nombre de points à la valeur de la date du moment est suffisant. Ou bien, quand il n’en peut plus, quelle que soit la valeur du point ! Le tout bien emballé en langue « humaniste » : « Chaque citoyen aura acquis au cours de sa vie un certain nombre de droits, différents selon les cas, selon la durée, la pénibilité du travail … A partir de ces droits, chacun décidera lui-même de l’âge de départ à la retraite et donc du montant de cette retraite. » Evidemment ! Chacun choisira le montant de sa retraite librement ! Quelle mauvaise blague ! Rassurons nous en pensant que ceux qui seraient trop mal pensionnés pourront continuer à bosser. Le Modem le veut. Le Modem propose plus de flexibilité pour l’emploi des seniors : « Nous devons rendre possible des formes d’exercice de l’activité professionnelle extrêmement souples à temps partiel, avec des interruptions sabbatiques, en cumul d’activités […] C’est la seule façon d’encourager des carrières plus longues donc des recettes supplémentaires pour les caisses de retraite » 

SALAUDS DE PAUVRES !

On connait la vieille rengaine de la réaction. Les béneficiaires d’aides sociales sont des «assistés» toujours suspect d’être des fainéants. Le Modem renoue avec ses racines dans le paternalisme des caritatifs, sur ce sujet aussi :« Chaque bénéficiaire de minima sociaux devrait pouvoir, en fonction de ses capacités, exercer une activité à temps partiel au service de la communauté dans le secteur associatif ou public » On soulignera, juste pour mémoire, que s’il existe du travail à faire « au service de la communauté » dans le secteur associatif et pire encore dans le domaine public c’est donc qu’il y faut un emploi. Et pas du travail forcé payé avec les minima sociaux. 

VU DE LOIN

La proposition des communistes pour les élections régionales a été rendue publique. Il a pu arriver ici ou là que des esprits rapides en aient déduit que ce serait la version finale. Non. C’est l’offre des communistes. Et elle n’est pas complète puisque nombre de département ne sont pas évoqués. Quoiqu’il en soit, il en existe une autre. Celle du Parti de Gauche. Elle a été présentée dans le cadre de la négociation. Maintenant il faut rapprocher les points de vue. Hier est paru la déclaration générale du Parti de gauche. Elle concerne à la fois les régions où il y aura une liste du Front de Gauche et celles où, du fait de la participation des communistes aux listes socialistes, il n’y en aura pas. Là, le Parti de Gauche qui n’a qu’une seule orientation et qui n’est pas un parti fédéral, doit quand même faire vivre l’autonomie et l’unité de l’autre gauche. Cela se fera naturellement avec ses autres partenaires de l’alliance. Mais aussi avec le NPA chaque fois que possible. Sans oublier les communistes qui veulent rester autonomes du Parti Socialiste. Dans le moment présent, le soucis est de faire un accord qui fasse sa place à chacun, non seulement pour les partis membres du front de gauche, mais aussi aux autres partenaires. Et parmi ceux-ci nous voulons compter aussi les membres du NPA qui ont décidé de faire campagne commune avec nous. Il est vrai que les communistes locaux ne sont pas souvent très souples sur ce sujet. Et la Gauche unitaire est vent debout. Mais on va avancer. J’en reste là de mes appréciations, vues de loin, puisque je ne participe pas personnellement à la discussion.


651 commentaires à “Depuis le Rhin”
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  1. marc.malesherbes dit :

    Répondre aux sondages ?
    (un post pas très sérieux au milieu de post très sérieux)

    En parcourant les posts, je me suis aperçu que certains, plutôt « militants » répondaient aux sondages téléphoniques. Cela m’a étonné.
    J’imagine qu’ils s’imaginent (que d’imagination !) qu’en faisant des réponses de « gauche » ils vont influencer les « décideurs politiques » à aller dans leur sens.
    (par exemple, si il y a beaucoup de réponses « je vais voter Front de Gauche », celui-ci sera mieux traité dans les médias et autres)

    Peut-on soutenir le contraire : à savoir que le pouvoir en place, à quelque niveau que ce soit (national ou local) utilise les informations des sondages pour maintenir au mieux sa domination.
    (par exemple, si beaucoup de gens « penchent » à gauche, on va leur servir un discours un peu plus à gauche...)

    De plus dans de nombreux sondages, les réponses sont téléguidées en vue du but poursuivi par le payeur du sondage
    (exemple : êtes vous pour les efforts que fait notre Président pour faire face à la crise, ou pour le retour au collectivisme de l’Union Soviétique ?) (mon exemple est caraicatural, mais c’est souvent comme cela si vous regardez bien les questions)

    Pour terminer : le travail des téléphonistes des sondages est particulièrement éprouvant. Faut-il participer à leur exploitation ?
    Enfin : le jour ou je serai payé pour répondre, je suis prêt à leur répondre tout ce qu’il veulent : Vive l’Identite Nationale ! Vive le Maréchal ! Vive Sarkozy !
    (voilà qui change sur ce blog)

  2. Michel Matain dit :

    @nipontchik 298

    Et les insultes continuent !

    Si "dame Autain" prend une position politique c'est uniquement pour gagner du fric (pour le détail je renvois à ton mail). C'est nul d'écrire des choses comme ça ici. Il y a des professionnels du dénigrement et de la diffamation systématique des élus. Va voir côté Jean-Marie; Tu seras servi. Tu t'es trompé de site. Ici c'est un site de gauche.

  3. jennifer dit :

    Bonjour Pulcherie

    Peut etre que Descartes est un sophiste mais les idees qu'il defend m'interessent - pour les contrer souvent, sur le colonialisme mais pas sur l'economie - donc en gros ce n'est pas sa personne mais ses idees qui m'interessent. Par ailleurs sa personne a cet interet, qu'il n'insulte pas quand il ne trouve plus d'arguments, ce que d'aucuns font quand ils veulent a tout prix convaincre et sentent que le morceau est dur a emporter.
    Pourquoi ne peut-on pas differencier les idees de la personne? De toute facon, on ne se rencontrera jamais, il n'adherera pas au PG. Il nous permet juste de discuter.
    Franchement qu'il soit un sophiste, je m'en fiche carrement. Il defend bien son point de vue et s'il esquive et bien a nous de le lui demontrer. Il est assez intelligent pour s'en rendre compte et revenir sur le theme de debat. On fait tous cela de s'esquiver et souvent sans s'en rendre compte quand on est a court d'arguments. Tu dis qu'il est dans le simulacre et le mensonge etc.. et bien demontre le lui. Moi on m'a bien traitee de menteuse ici, Hold up dit que je caricature. Tout cela m'etonne car j'ai l'impression de discuter normalement. Donc on fait tous cela plus ou moins, et les autres nous le montrent. C'est important de le savoir meme si ce n'est pas notre intention.

    Enfin je vois que beaucoup ici detestent Descartes. C'est tres passionnel. Je ne comprends pas car ce n'est simplement pas mon cas. Il ne me fait ni chaud ni froid. Il discute c'est tout. C'est comme cela que je vois les choses. peut etre que je finirai comme vous, mais le miracle de la passion ne s'est pas produit et je tiens a garder la tete froide.

  4. Gilles dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    @ Toutes et tous

    Bonjour et heureux de vous retrouver.

    @Jennifer
    @ Henri Brosse

    Je m'imisce dans votre débat concernant Lénine.

    Je viens de retrouver dans un vieux opuscule fort abimé un texte de Lénine datant de 1900. A propos du Marxisme.

    "Nous ne considérons nullement la théorie de Marx comme achevée et intangible ; au contraire, nous sommes convaincus qu'elle n'a fait que poser les pierres angulaires de la science et que, sous peine d'être dépassés, les socialistes russes doivent continuer à la creuser, et cela en toute indépendance. L'application particulière de ses directives générales variera selon qu'il sera question de l'Angleterre, de la France, de l'Allemagne ou de la Russie.

    Ne pas tenir compte des conditions modifiées, en rester aux anciennes solutions marxistes, signifie être fidèle à la lettre et non à l'esprit de la doctrine et répéter par coeur de vieilles déductions sans savoir en tirer profit pour analyser la nouvelle situation politique." (extraits de "Tâches essentielles de notre mouvemetn" 1900).

    C'est à partir de cette situtation d'ensemble et de cette conception essentielle d'une analyse de la situation de la Russie et du monde à la fin du XIX ème siècle et début du XXème siècle que s'explique l'apport captial de Lénine au socialisme "scientifique".

    Il portera essentiellement sur les notions de révolution, d'impérialisme et de rôle du parti et de l'Etat dans l'avènement du socialisme.

    Sur le parti Lenine disait :"Le parti est l'avant garde consciente de la classe ouvrière, et sa force est de dix ou cent fois supérieure à son nombre. Est-ce possible ? Le pouvoir d'une centaine peut-il surpasser celui d'un millier ? Oui, lorsque cette centaine est organisée".

    Donc Lénine s'appuyait sur une avant garde. Une minorité.

    Je reviens sur les extraits de la citation de Lénine sur la théorie de Marx.

    Marx est mort sans avoir achevé la rédaction intégrale du Capital mais égalment sans avoir explicité politiquement et idéologiquement dans sa totalité les concepts de dictature du prolétariat ou le dépérissement de l'Etat.

    Lénine a interprété le concept de dictature du prolétariat qu'en retenant le mot dictature. Même s'il sentait à la fin de sa vie, que cette voie était une impasse. La dictature du prolétariat c'est vite transformé en dictature du parti unique s'appuyant sur la police, l'armée, la bureaucratie et le parti.

    Staline c'est toute autre chose c'est de la dictature bureaucratique totalitaire et le pouvoir personnel s'appuyant sur l'armée, la police, la bureaucratie du parti et de l'Etat. La nomenklatura. Ce pouvoir imposa une industrialisation forcée de L'URSS au détriment des campagnes et aussi du peuple. Il y avait un système d'accumulation dont les bénéfices et les rétributions allaient dans les poches des dirigeants du Parti ou de la bureaucratie. Parfois le système était détourné et l'accumulation était acaparée avant même d'avoir achevée son circuit ou la totalité de ses objectifs.

    Je pense que la Révolution d'octobre a apporté des choses utiles à la réflexion et à une certain forme d'espoir. Je pense que dès les premiers pas de la révolution Russe de 1917, les choses étaient pipées, mal posées donc dérivant vers la dictature et la bureaucratie; Très vite le peuple ne fut plus convié. La querelle Lénine, Trotsky, Staline, les divergeances, la Nep montraient ce que chacun voulait en faire de cette révolution et interpréter cette donnée historique et la doctrine marxiste en fonction de ce qui l'en mettait en perspectives ou en fonction de ses propres ambitions ou pouvoirs d'influence ou de destabilisation.

    Je rejoins Jean-Luc Mélenchon lorsqu'il dit dans un entretien réalisé le 29 avril 2004 et restitué par Michell Vakaloulis, sociologue dans le cadre d'une étude pour la CGT(Entretien publié aussi dans le N°4 de la Revue PRS de septembre 2005) "que la dynamique des évenements de la révolution de 1917 est épuisée par à l'inverse ceux de la grande révolution française 1789-1793 ne le sont pas".

    Nous devons retrouvé 1789-1793, les jacobins, Robespierre, puis nous en inspirer et aussi nous ressourcer (en s'inspirant) dans la pensée de Jaurès. Notre socialisme doit être républicain, jacobin, patriote et internationaliste.

    Bien fraternellement à tous les deux

    Gilles

  5. Annie dit :

    @Michel Matain post 295 en réponse à Vergnes post 285 : j'ai également tilté pour C. Autain, c'est un peu injuste et très discourtois ce "comme elle sait si bien le faire" ou "elle est d'accord avec tout le monde" (ça veut dire quoi, femme engagée dans l'autre gauche = femelle carriériste sans opinion ?), effectivement ces accusations à l'emporte pièce ou insinuations de part et d'autre parmi les gauches hors PS et EE ne devraient pas avoir lieu.

    @Hold up post 291 : je te rejoins totalement sur le refus de participer à l'agenda meRdiatique de Sarko et sa clique, et je rejoins Badiou quand il parle d'insignifiance. Pour le si subtil Finkie, je trouve qu'il n'affiche qu'un désespoir de salon.

  6. marc.malesherbes dit :

    A propos du débat sur l’identité nationale

    Curieusement, je n’ai vu personne rappeler ce qui s’était passé en Côte d’Ivoire, il a quelques années.
    Les politiques Ivoiriens ont mis en avant la question de « l’Ivoirité » (équivalent chez nous de « qu’est-ce qu’être français ») pour des raisons électorales, et cela a débouché progressivement sur la quasi guerre civile Nord Sud, associée à de nombreux massacres (avec l’intervention française que l’on sait)
    Il est vrai que l’immigration était beaucoup plus importante qu’en France car la conjoncture économique avait été bonne, avec des paysans qui s’étaient installées sur des terres abandonnées par les autochtonnes. Mais quand la crise est venue, la question de la terre est devenue conflictuelle, et d’une manière plus générale celle de l’accés à l’emploi.
    La France n’est pas la Côte d’Ivoire, mais les engrenages politiques peuvent conduire à des excés (certes pas au niveau de la Côte d’Ivoire, mais quelques progrom, genre Espagne du sud, ou les travailleurs marocains exploités à la récolte des agrumes se sont vus en plus massacrés)
    Si quelqu’un connaît la question Ivoirienne et Espagnole, merci de leurs précisions, rectifications.

  7. marillion dit :

    Je ne sais pas si cette info est passée sur le blog puisque je l'ai deserté depuis quelque temps.

    Bachelot assignée au TGI de Paris

    Roselyne Bachelot assignée au Tribunal de Grande

    Madame Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé, a reçu vendredi dernier une assignation à comparaître en référé devant le Tribunal de Grande Instance de Paris le lundi 4 janvier prochain à 9 h, aux fins de mettre un terme dans les plus brefs délais à la campagne de vaccination contre la grippe H1N1.

    Cette procédure judiciaire a été engagé, devant le « danger imminent » encouru par la population, par l’Association Cri-Vie (Coordination de Recherche et d’Informations Indépendantes en matière de Santé), présidée par le Dr Marc Vercoutère (Pau, Pyrénées-Atlantiques) et le parti politique d’extrême-centre Politique de Vie, présidé par Christian Cotten (St-Aubin, Essonne), psychosociologue, ont engagé.

    Dans un climat de psychose entretenue par certains experts avec la dramatisation de « quelques morts spectaculaires » (selon le Pr Daniel Floret), les français subissent la promotion commerciale du Tamiflu - source de résistances et de détresse respiratoire aiguë - et celle des vaccins pandémiques hautement toxiques dont l’autorisation de mise sur le marché a été accordée trop rapidement malgré la notion de plusieurs hépatites auto-immunes sur les 400 enfants testés et de nombreuses maladies auto-immunes chez l’adulte en rapport avec le squalène (rapports de la FDA, février 2009 et de l’Agence européenne du médicament : EMEA). Malgré une sous-notification importante, le premier bilan de l’EMEA du 17 novembre fait d’ailleurs état de 55 décès après la vaccination de 5,7 millions de personnes, alors que les autorités s’attendaient à 5,75 décès pour 10 millions de vaccinés. Ce rapport bénéfice/risques déjà défavorable - à court terme - le sera beaucoup plus avec le déclenchement à moyen et à long terme de troubles neuropsychiques (Autisme, hyperactivité...) et « de dizaines de milliers de pathologies auto-immunes, imputées ou non au vaccin, comme les scléroses en plaques (SEP) avec le vaccin hépatite B » (Pr Marchou, CHU Toulouse). Entre 1994 et 2008, la fréquence des seules SEP était passée de 20 000 à 83 000 cas.

    Alors qu’elle n’était intervenue que plusieurs années après la survenue des scandales passés, la justice française a l’opportunité de suspendre cette vaccination inefficace ainsi que l’utilisation des antiviraux avant qu’un collège d’experts indépendants n’évalue les réels effets du Tamiflu et de ces vaccins et ne propose des moyens simples et sains de prévention et d’accompagnement de la grippe.

    Notre justice ne peut davantage ignorer que l’OMS, les officiels de Santé Publique et les compagnies pharmaceutiques ont construit une machine mondiale de propagande au sujet de pandémies imminentes. Mme Chan, directrice de l’OMS, a ainsi déclaré l’alerte pandémique de niveau 6 en suivant les conseils éclairés d’experts inféodés aux lobbies pharmaceutiques. C’est le cas des Prs Bruno Lina, président en France du GEIG, financé à 100% par les fabricants de vaccins contre la grippe et Osterhaus, conseiller en chef pour les questions de virus pour le gouvernement Britannique et Hollandais,expert-clé du SAGE (Strategic Advisory Group of Experts Président du European Scientific Working group on Influenza (ESWI) financé exclusivement par les géants pharmaceutiques, fabricants de vaccins.

    Tandis que la Pologne a refusé de commander de tels vaccins, Igor Barinov, Président de la Duma a, de son côté, interpellé l’ambassadeur russe auprès de l’OMS à Genève pour qu’une enquête officielle soit lancée concernant les témoignages et preuves de corruption massive au sein de l’OMS. Il a demandé qu’une investigation fasse la lumière sur les liens financiers entre les experts de l’OMS en charge de la pandémie grippale et les firmes pharmaceutiques. Si la corruption est établie, la Russie envisage de se retirer de l’OMS. « Il est urgent qu’une commission internationale d’enquête puisse être mise sur pied, a-t-il déclaré. (Der Spiegel, 12/12/09)

    Les auteurs de l’assignation et leurs avocats Maîtres Malika Ouarti (Barreau de Paris) et Jean-Pierre Joseph (Barreau de Grenoble) invitent journalistes et citoyens à assister en nombre à cette audience publique de référé qui se tiendra le lundi 4 janvier à 9 h du matin, au TGI de Paris, 4 bd du Palais (75001 PARIS), au cabinet du vice-président Emmanuel Binoche, avec les avocats des parties.

    http://www.boursorama.com/forum-politique-bachelot-assignee-au-tgi-de-paris-394302859-1

  8. Claude dit :

    @Xavier - PG 22 (270):

    Que l'ensemble du PG Bretagne soit sur une seule et unique liste est mon voeu le plus cher... Mais force est de constater que la présence du PG22 et du NPA à la prochaine réunion du 21/12, bardé de son programme et de sa liste déjà constituée risque d'être un obstacle plus que conséquent à une telle union. Lorsqu'on veut l'unité, on n'arrive généralement pas avec l'exigence que les autres se rallient sans conditions à sa propre position.

    Donc, en ce qui me concerne, je ne préjuge rien de ce qui peut sortir de cette réunion car tout dépendra de la volonté des uns et des autres de parvenir à une position commune... quelle marge de manoeuvre auront donc les représentants de la liste PG22/Adoc à cette réunion ? De quoi sont-ils prêts à discuter ? Pour l'instant je n'en sais rien. L'Adoc participera-t-il à cette réunion alors qu'il n'était pas partie prenante des réunions précédentes ? Si oui, quelle sera son mandat, sachant que sa tête de liste dans le 56 est démissionnaire du PG et ex-tête de liste du PG56 et du PG Bretagne ? Quelle sera sa crédibilité ?

    Voilà bien des questions qu'il faudra résoudre car pour le moment, je n'y vois que (pour plagier le titre d'un livre de Lénine) "un pas en avant, deux pas en arrière". La participation (pour l'instant en discussion avec la FASE22) du PG22 est-elle un pas en avant ou préfigure-t-elle deux pas en arrière ?

  9. carole G dit :

    Une conférence(mise en vidéo),de l'historien,Pascal Blanchard,spécialiste de l'immiration post coloniale:passionnant...
    http://www.dailymotion.com/video/xbizlz_pascal-blanchard-les-immigres-franc_news

  10. Annie dit :

    @Gilles post 302 : quand tu dis, en citant Jean-Luc Mélenchon, que : « que la dynamique des évenements de la révolution de 1917 est épuisée, à l’inverse ceux de la grande révolution française 1789-1793 ne le sont pas ».
    Nous devons retrouver 1789-1793, les jacobins, Robespierre, puis nous en inspirer et aussi nous ressourcer (en s’inspirant) dans la pensée de Jaurès. Notre socialisme doit être républicain, jacobin, patriote et internationaliste.

    Il convient aussi de rappeler la suite de cette dynamique post 1789 (le "1er fanal de combat" dixit Jean-Luc Mélenchon, qui fut précédé par les Lumières, matrice essentielle de la rhétorique et de l'engagement du même Jean-Luc Mélenchon) : la Commune, la Loi de 1905, le Front Populaire, le Conseil National de la Résistance et Mai 1968, d'où le message sous jacent : il faut continuer (car en ce moment, nous subissons le fouet de la contre-révolution, le fouet bonapartiste).

  11. Claude dit :

    @langue-rouge (276):

    "A chaque fois que des accords régionaux sont signés comme en Bretagne mais aussi en LR, le PG national passe derrière pour mettre au pas ses comités régionaux."

    Je ne parlerais pas pour le Languedoc-Roussilon, n'y habitant pas et n'ayant qu'un goût très modéré pour les "bruits de couloirs" et les informations propagées par "Radio-Moquette" mais, pour ce qui concerne la Bretagne, je serais curieux, puisque tu connais si bien le fonctionnement du PG et le contenu des réunions qui s'y tiennent, qui est intervenu du BN du PG ? Et quand cela a-t-il été notifié au PG Bretagne ? Et puisque une mise au pas a été entreprise, comment se fait-il qu'aujourd'hui le PG22 existe encore ?

    "Je précise pour la route au cas où certains feraient semblant de ne pas comprendre (claude post 203 par exemple) que le NPA s’est fait exclure du cadre unitaire en Bretagne et qu’il a été contraint de monter une autre liste avec ceux comme le PG 22 qui refusent de se soumettre au sectarisme des directions nationales. Le NPA a par ailleurs la tête de liste (ce qui est normal) vu le score aux européennex et son implantation là-bas et il ne fait donc pas que soutenir, il participe pleinement."

    Tu y étais pour pouvoir affirmer cela ? Parce que, faudrait quand même pas trop pousser : lorsqu'on quitte une réunion en claquant la porte, on n'en est pas exclu, on s'exclut soi-même de la suite de la discussion !

  12. VERGNES dit :

    Tout le monde est d'accord sur un point: Le PS vire à droite (voir déclarations Peillon, Vals,Royal, Aubry..). De son côté EE compté déjà des centristes dans ses rangs et DCB ouvre les bras au Modem.

    Et c'est dans cette situation admise par tous que le FdG se propose de vitaminer la "gauche".

    Trouvez l'erreur ?!

    Pourquoi est-ce si important pour le FdG de participer aux exécutifs ?

    Certains au PG ont du mal admettre qu'en bout de course le FdG se résume à un soutien critique aux sociaux-libéraux.
    Quelle différence entre le FdG et Hamon, qui paradoxe soutient Aubry et est porte-parole du PS.

    Tout çà pour çà !

  13. lola dit :

    @marc.malesherbes

    L'exemple le plus fameux reste la situation allemande des années fascistes.

    Mein Kampf est un best seller sur l'identité allemande.

    Estrosi a vraiment racongté une grosse connerie!

  14. Claude dit :

    @Henri Brosse (287):

    Entièrement d'accord avec ton propos qui confirme la lecture que j'ai pu avoir des écrits de Marx, Engels et Lénine (pour ne citer que ceux-là). Je ne suis pas persuadé d'avoir tout compris aux écrits philosophiques de Lénine, notamment « Matérialisme et empirio-criticisme » qui est un ouvrage difficile d'accès pour quelqu'un qui n'a que des connaissances partielles en philosophie comme moi (je n'ai pas réussi à lire Hegel jusqu'au bout : bien trop abstrait pour moi ;)

    Pour ce qui concerne ton dernier paragraphe, je serais par contre un peu plus nuancé : il faut certes en passer par une critique de la conception léniniste du Parti "avant-garde du prolétariat" et qui en serait la conscience, tout comme les conceptions tayloristes de la division du travail. Ce travail est d'autant plus nécessaire que la vision de lénine du Parti n'était jamais qu'une réponse à la situation existant alors en Russie : prolétariat ouvrier en faible nombre dans un pays essentiellement rural. Elle correspondait au besoin d'industrialisation du pays et d'une volonté de répondre pragmatiquement aux tâches du moment.

    Cependant, dans cet "inventaire" de la pensée léniniste, il faut prendre garde à ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain... Quid par exemple de la théorie de la "révolution permanente" avancée par Trotsky et à laquelle Lénine s'est ralliée à la fin de sa vie ? Quid de la critique intraitable des Plekhanov et autres Kautsky après la conférence de Zimmerwald ? Si l'on ne tient pas compte de la dimension historique dans laquelle ces théories ont été présentées et défendues (ou combattues), on y perdra l'essentiel de la dialectique historique au profit d'une vision purement politique. Pas sûr qu'on y gagne au change :)

    Pour finir, je ferais donc mienne ta conclusion : "La révolution sociale est aussi une révolution de la pensée. En cela elle met en jeu des forces de l’esprit, ainsi que le disait Simone Weil."

  15. Claude dit :

    @Jennifer (288):

    Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'État.

    Désolé, je n'ai pas le temps de relire ce texte ni de chercher aujourd'hui ;)

  16. Pulchérie D dit :

    Certains sur ce site se comporte comme des rhéteurs modernes, peu soucieux de la vérité, parfois s’en moquant par sophismes, ne désirant que parler pour sembler avoir raison.
    Bel exemple hier, sur France Culture.
    Entretien entre Paul Jorion (anthropologue) et un rhéteur économiste ayant servi sous la houlette de Raymond Barre, Jean-Claude Casanova) :
    http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/rumeur/index.php?emission_id=30127

    Prenez la patience de suivre la discussion, puis lisez l’analyse de ces 45 minutes de débat sur Médiapart :
    http://www.mediapart.fr/club/blog/bertrandpc/191209/jean-claude-casanova-vs-paul-jorion-ou-la-volonte-de-disqualification
    Amusant : Casanova traité d’ « édicocrate affublé du statut d'expert ».

  17. Michel D. (PG11) dit :

    Bonjour,
    A faire lire par les salariés de nos entourages qui croient encore que leur situation peut s'améliorer grâce au Modem ou l'UMP et le PS (oh oui, il y en a encore plus qu'on ne le croit !) :
    "La guerre du travail"
    http://sebmusset.blogspot.com/2009/12/la-guerre-du-travail-sans-travail-sans.html
    Bon dimanche.
    (Pour cause de maladie je n'ai pas le temps de lire les posts ; désolé si le lien ci-dessus a déjà été donné.)

  18. Pulchérie D dit :

    Actualités afghanes

    Ce week-end, 3 soldats de l’alliance ont péri :
    Un Britannique, un Américain et un Polonais.
    Médiapart s’interroge : « Quelle victoire en Afghanistan ? » http://www.mediapart.fr/club/blog/rimbus/201209/quelle-victoire-en-afghanistan

  19. Descartes dit :

    @Hold up (#291)

    Tu écris: "J’ai fait une libre interprétation des propos de » Descartes » qui se met à crier à la fin d’un article sur » l’identité nationale » : » Vive le Maréchal »". Plus qu'une "libre interprétation", tu as fait une "interprétation abusive". Voici exactement la phrase qui figure sur mon blog:

    "Et si débattre des vrais problèmes c'est être "pétainiste", et bien j'assume: Vive le Maréchal!"

    Il est clair, pour quiconque a lu le reste du texte, que pour moi débattre des vrais problèmes n'est pas être pétainiste. Et donc conclure que je "me mets à crier vive le Maréchal", c'est une grossière manipulation. Appelons un chat un chat.

  20. jennifer dit :

    Gilles
    Le terme de dictature du proletariat est tres devoye. Cela partait de l'idee que l'Etat est une dictature en soi: celle d'une minorite de riches sur la majorite de la population. Puisque l'Etat est celui de la classe dominante qui est minoritaire, il lui faut tout un appareil repressif pour imposer son pouvoir. Mais pas seulement: en periode de prosperite quand la classe dominante peut se permettre de faire partager la population sa richesse et lui donner des miettes, les travailleurs grace a leurs representants elus peuvent faire voter des lois en leur faveur. La justice a un sens. En periode de vaches maigres comme nous le vivons actuellement, on voit que la justice est une justice de classe de facon ehontee, et que Sarkozy se passe de plus en plus de la democratie (traite de lisbonne etc...). C'est la que l'Etat revele sa vraie nature de classe: c'est l'Etat d'une classe pour imposer sa loi sur l'autre classe, et non un Etat "juste", "neutre", au-dessus des classes.

    Enfin ca c'est la premiere idee. Dans l'ideal socialiste et surtout l'idee de ce qu'est le communisme, a savoir une societe sans classes, il devrait ne plus y avoir besoin d'Etat car plus de classes. Cependant comme l'histoire nous le montre (guerre civile en Russie) et l'Amerique latine aujourd'hui, la classe dominante ne se laisse jamais deposseder de son pouvoir sans reagir, et faire tout pour le recuperer (coups d'Etat). Je rappelle qu'il s'agit d'une lutte des classes, et que la classe se battra becs et ongles pour recuperer ses privileges. Ils sont prets a tout, y compris a la barbarie, au fascisme.

    cette periode de transition vers une societe sans classes, periode ou la lutte contre l'ancienne classe dominante bat son plein, Lenine l'appelle "la dictature du proletariat": la dictature de la majorite sur la minorite. Ca faisait image le mot de dictature mais ca a tres vite ete devoye. Il faudrait d'ailleurs rajouter la dictature du proletariat et de la paysannerie pour etre plus precis car en Russie le proletariat des villes etait minoritaire mais plus determine, plus penetre par les idees de gauche et donc de fait se trouvait a l'avant garde dans tout. En gros, la dictature du proletariat ce sont les lois des masses "imposees" a la minorite, quoi qu'en dise cette derniere. Ils n'ont pas le choix, ils devront se soumettre a la loi du plus grand nombre et l'appliquer.
    On en voit un exemple en Amerique latine aujourd'hui.

    Je voulais juste resituer les termes du debat car on n'y comprend rien avec ce mot de dictature et on a vite fait de la confondre avec le stalinisme. Toutes idees se trouvent dans "l'Etat et la Revolution" de Lenine, livre qui pompe en grande partie ses concepts de Marx et Engels et surtout de l'experience de la Commune de Paris. Car en fait pour aller vers un deperissement de l'Etat bourgeois ou tsariste, il faut mettre en place d'autres formes de pouvoirs, d'autres facons de faire de la politique, beaucoup plus democratiques et proches du peuple, de la democratie participative, les soviets etc... Et oui ca sape les institutions de la classe dominante, et ca lui impose un pouvoir qu'elle craint par dessus tout: le pouvoir du peuple. cf les conseils communaux au Venezuela. Pouvoir de la majorite mais pouvoir democratiquement elu a la base, par la base. Voyez comment ils ont denigre le referendum sur la poste. Les urnes qui allaient dans la rue, sur les marches, la ou est le peuple.

  21. Descartes dit :

    @Jennifer (#288)

    Pour Petain, Hold up nous informe que sur ton blog tu aurais dit quelque chose comme tu parlerais meme avec Petain etc…

    Et bien, Hold up dit n'importe quoi. Je n'ai pas envie de perdre mon temps à démentir toutes les affirmations absurdes qu'on m'attribue. Je ne peut que t'inviter à te méfier des bonnes âmes qui racontent n'importe quoi. C'est tout.

    Mais tu poursuis: "Il y a tellement de posts que j’ai du mal a tout rechercher mais tu as du lire cela aussi. Je trouve qu’ecrire ce genre de choses montre ta confusion politique". En d'autres termes, tu ne sais pas si j'ai effectivement écrit cela ou pas, mais tu conclues quand même que "cela montre ma confusion politique" ? Je n'ai même pas le droit à l'usage d'un conditionnel ? Que tu écrives ce genre de choses montre que sur ce forum on ne condamne pas les gens sur ce qu'ils ont dit. On les condamne d'abord, et ensuite on leur fait dire ce qui est nécessaire pour justifier la condamnation.

    Sur la loi de 1905, j’ai lu que la liberte de culte etait assuree. Tu dis que n’y est inscrit que la liberte de conscience. C’est sans doute cela qui est interprete comme le droit de pratiquer ou non une religion.

    Non. L'article premier de la loi établit clairement la distinction entre la "liberté de conscience" et la "liberté d'exercice d'un culte". Voici le texte exacte: "La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public" (c'est moi qui souligne). Comme tu vois, la "liberté de conscience" est garantie sans restriction, quant à la "liberté de culte", elle est garantie sous restrictions.

  22. BA dit :

    Hauts-de-Seine : Patrick Devedjian supprime en catimini la prime de Noël des Rmistes.

    Les conseillers généraux du groupe communiste et citoyen ont dénoncé en séance, ce vendredi 18 décembre, le fait que le Président du Conseil général des Hauts-de-Seine refuse de mettre au vote une délibération pour « la prime de Noël des Rmistes ».

    Il a décidé, sans consultation de l’assemblée, de mettre fin à une action en faveur des rmistes obtenu par notre groupe depuis 1999.

    Les conseillers généraux communistes et citoyens jugent inadmissible ce choix « d’économie » sur une action sociale, alors que dans le même temps des millions d’euros sont dilapidés dans le "Très Haute Définition" ou dans la confection d’un nouveau logo.

    Une fois de plus, Patrick Devedjian diminue les actions de solidarité alors que c’est une compétence majeure du conseil général, et que l’amélioration du pouvoir d’achat des familles est non seulement une question de justice sociale mais aussi un élément de sortie de crise.

    http://www.patrice-leclerc.org/action-sociale/1714-patrick-devedjian-supprime-en-catimini-la-prime-de-noel-des-rmistes.html?09bb693c8e781c423ef78665b455dafe=0626559a3773b6a844a21d34c41bcb94

  23. jennifer dit :

    Descartes
    OK sur la liberte de conscience mais tu vois donc qu'elle garantit la liberte de culte meme si sous certaines restrictions

    Sur ma confusion, je m'en suis expliquee ci dessus. Lis le. OK j'ai pas bien relu ce que disait Hold up mais quand meme dire Vive le marechal, ca fait froid dans le dos. Desolee d'avoir mis de l'embrouille en ne relisant pas, mais pas la peine d'accabler Hold up qui a eu un instinct sain sur ce slogan. On va pas en faire un plat, non? Je me suis deja excusee et a lui et a toi.

  24. Gillesi dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    @ Toutes et tous

    Bonjour et heureux de vous retrouver.

    @Annie
    Bonjour,

    Oui tout à fait d'accord avec ton post.

    Oui nous devons nous PG mais aussi toute la gauche reinvestire le champ de bataille cuturelle laissée à la drotie.
    Sarkozy et ses conseillers ont gagné la bataille cuturelle et de fait la bataille idéologique. Il gagnera facilement les élections présidentielles.

    Oui nous subissons le fouet contre révolutionnaire et bonapartiste. La droite sarkoziste ou sarkozienne a gagné la bataile des idées et la mène toujours picorant à gauche (Môquet, Jaurès, Blum...), à droite et à l'extrème droite. Certes de plus en plus de gens ne sont pas dupes mais la gauche tous partis confondus est fort peu présents et sont idéologiquement et culturellement défaits !

    La droite a lu Gramsci. Le patronat a lu Marx. Et nous que lisons-nous ?

    Je sens beaucoup de manque, de confusion (voir sur la République, voir sur la nation, voir sur le protectionnisme, voir sur le colonnialisme, voir sur le fédéralisme (français et europen), voir sur la laIcité, voir sur le jacobinisme....) et le PG n'a toujours pas défini un corpus idélogique, un corpus théorique, une grille d'analyse d'où la confusion dans son projet, la futie vers le tout écologie, le refus d'engager le débat et la lutte contre le démantèlement de la république (peur du mot jacobin etc...), ambigü sur l'Europe.

    Pendant ce temps, la droite, emprunte sans réserve à l'extrème droite Maurassienne, Drumont, l'oeuvre française pétainiste etc... sans fard et nous que faisons nous ? Le cirque électoral de négociation pour les régionales, le front de gauche en piteux état, les histoires du PS, la danse du ventre devant Cohn Bendit et Duflot, la pleureuse procession de copenhague de la nouvelle réligion écolo. Bref à côté de la plaque. Pendant ce temps, le peupe subit les coups de fouet contre révolutionnaire et capitalisme sur les jambes et la figure. 5 Millions de chômeurs, 1.3 de RMI-RSA, 1 million de fin de droits, des milliers de licenciements, les suicides au travail, les ghetos perennisés, les sans toits, sans papiers, sans droits qui parcourent les rues de nos villes destructurées par la politique et l'idéologie capitaliste, les campagnes à l'abandon, les service publics fermés ou privatisés, l'éducation devenu le parent pauvre. Environnement propre, climat non réchauffé crient les nouveaux gouroux de la nouvelle religion écolo pendant ce temps le petit peuple crève la faim et vit de misère, d'exclusion, d'injustices et de suicides !

    Je pense qu'il serait que le PG et que la gauche engagent la bataille pour la reconquête des idées et de la cuture politique et civique. Nous devons nous réarmer idéologiquement, cuturellement et politiquement.

    Je pense que le PG devrait créer une véritable école de formation, une "université républicaine et socialiste" permettant la formation des militants, l'échange et le débat, le partage des connaissances et des savoirs...., favorisant la lecture et la réflexion en vue de la rédaction et de l'action comme de l'argumentation. Etre en veille idéologique, politique, culturelle et historique !

    Cette école de formation nous aidera dans notre patrique quotidienne de militant comme dans notre vie quotidienne de citoyen. Elle ne peut qu'être enrichissante et émancipatrice. Elle nous aidera dans la définition de notre corpus idéologique, notre corpus théorique, notre grille d'analyse (le PG en manque cruellement d'ou la ocnfusion sur les concepts ou notions tels que république, patrie, laïcité, nationalisme,racisme, protectionnisme, révolution française, jacobinisme, etc...). Cela ne peut que nous aider dans la rédaction de notre projet. Cela nous aidera dans la réflexion, l'argumentation, la conviction pour engager la bataille des idées, la bataille culturelle contre la droite et l'extrème droite.

    J'avais proposé d'inviter des personnes comme Denis Collin, Tony Andréani, Florence Gauthier, Yannick Bosc, Jean-Marc Schiappa, Gilles Candar...etc;.. Ils sont soit philosophes, économistes, historiens. Leurs travaux et le recul qu'ils ont sur les évènements, les idées, l'Histoire peuvent nous enrichir, nous instruire et nous aguérir dans la réflexion, l'analyse, la conceptualisation des idées, l'argumentation pour engager la bataille politique et citoyenne des idées et de la pensée culturelle.
    Nous devons être les instituteurs du peuple.

    Le combat sera entre la république sociale (Lumières, Révolution française, socialisme, république, rupture avec le captialisme) et la barbarie (Capitalisme transnational, idéologie libérale, racisme, obscurantismes, colonialisme religieux ou créationniste, fascisme...). Ce sera la république sociale ou la barbarie. Engageons le combat et la lutte enfin de gagner le coeur et la conscience de nos frères citoyens. Sortons de la socièté du spectacle, de la fadeur idéologique, du consensus de la pensée dominante. Soyons vertueux ! Soyons Républicain, socialiste, jacobin, laïque, patriote et internationaliste ! Dressons notre drapeau de la République sociale !

    Encore merci à toi.
    Bien fratenellement à toi.
    Gilles

  25. Descartes dit :

    @Henri Brosse (#287)

    Serais-tu à chaque fois à sans arguments, contre ce qui déstabilise ton système de références, pour taper si bas et si lamentablement ! (sermons, jérémiades sentimentales…) plutôt que de débattre. Il est vrai que je ne te fais pas de cadeaux.

    Ce que j'aime chez toi, c'est ton exquise modestie... alors comme ça, tu "destabiliserais mon système de références" ? C'est vrai... j'ai toujours trouvé très "destabilisant" les gens qui se contredisent en permanence. Prenons par exemple le commentaire suivant:

    "Qu’est-ce qui t’autorise à dire que j’affirme que la division du travail se réduit à la division entre le travail intellectuel et manuel ?"

    Et bien, ce que tu as écris dans un message antérieur (#145): "C’est pourquoi les travailleurs en Union Soviétique ne connaissaient pas la division du travail ! La division entre travailleurs manuels et intellectuels n’est qu’une catégorie, pas une réalité !". La succession des deux phrases montre que pour toi "division du travail" et "division entre travailleurs manuels et intellectuels" sont synonymes.

    Mais le pire, c'est qu'après m'avoir demande ce qui "m'autorise" à t'attribuer l'idée que la division du travail se réduit à la division entre travail intellectuel et manuel... tu confirmes mon affirmation:

    "Néanmoins « la division du travail ne devient effectivement division du travail qu’à partir du moment où s’opère une division du travail matériel et intellectuel".

    Donc, j'avais bien compris ton propos, et ton "Qu'est ce qui t'autorise (...)" n'était finalement qu'un recours rhétorique pour suggérer un abus de ma part, alors que j'avais parfaitement compris ton propos...

    Le débat n'a pas grand sens dès lors qu'on a recours à ce genre de contorsions pour ne pas assumer pleinement ce qu'on a dit.

  26. Descartes dit :

    @Jennifer (#323)

    J'accepte tes excuses, l'incident est clos.

    Par contre, je n'ai pas reçu d'excuses de Hold up, et je trouve ta mansuétude à son égard proprement incroyable. Ce que tu appelles "un instinct sain" de sa part est au mieux une faute (celle de ne pas lire avec attention avant de jeter l'anathème), au pire une falsification pure et simple de mes propos. Alors, "pas la peine de l'accabler" ?

  27. Gilles dit :

    @Annie
    Bonjour,

    Oui tout à fait d'accord avec ton post.

    Oui nous devons nous PG mais aussi toute la gauche reinvestir le champ de bataille culturelle laissée à la droite.
    Sarkozy et ses conseillers ont gagné la bataille culturelle et de fait la bataille idéologique. Il gagnera facilement les élections présidentielles.

    Oui nous subissons le fouet contre révolutionnaire et bonapartiste. La droite sarkoziste ou sarkozienne a gagné la bataille des idées et la mène toujours picorant à gauche (Môquet, Jaurès, Blum...), à droite et à l'extrème droite. Certes de plus en plus de gens ne sont pas dupes mais la gauche tous partis confondus est fort peu présents et sont idéologiquement et culturellement défaits !

    La droite a lu Gramsci. Le patronat a lu Marx. Et nous que lisons-nous ?

    Je sens beaucoup de manque, de confusion (voir sur la République, voir sur la nation, voir sur le protectionnisme, voir sur le colonnialisme, voir sur le fédéralisme (français et europen), voir sur la laIcité, voir sur le jacobinisme....) et le PG n'a toujours pas défini un corpus idélogique, un corpus théorique, une grille d'analyse d'où la confusion dans son projet, la futie vers le tout écologie, le refus d'engager le débat et la lutte contre le démantèlement de la république (peur du mot jacobin etc...), ambigü sur l'Europe.

    Pendant ce temps, la droite, emprunte sans réserve à l'extrème droite Maurassienne, Drumont, l'oeuvre française pétainiste etc... sans fard et nous que faisons nous ? Le cirque électoral de négociation pour les régionales, le front de gauche en piteux état, les histoires du PS, la danse du ventre devant Cohn Bendit et Duflot, la pleureuse procession de Copenhague de la nouvelle religion écolo. Bref à côté de la plaque. Pendant ce temps, le peuple subit les coups de fouet contre révolutionnaire et capitalisme sur les jambes et la figure. 5 Millions de chômeurs, 1.3 de RMI-RSA, 1 million de fin de droits, des milliers de licenciements, les suicides au travail, les ghettos pérennisés, les sans toits, sans papiers, sans droits qui parcourent les rues de nos villes destructurées par la politique et l'idéologie capitaliste, les campagnes à l'abandon, les service publics fermés ou privatisés, l'éducation devenu le parent pauvre. Environnement propre, climat non réchauffé crient les nouveaux gourous de la nouvelle religion écolo pendant ce temps le petit peuple crève la faim et vit de misère, d'exclusion, d'injustices et de suicides !

    Je pense qu'il serait que le PG et que la gauche engagent la bataille pour la reconquête des idées et de la culture politique et civique. Nous devons nous réarmer idéologiquement, cuturellement et politiquement.

    Je pense que le PG devrait créer une véritable école de formation, une "université républicaine et socialiste" permettant la formation des militants, l'échange et le débat, le partage des connaissances et des savoirs...., favorisant la lecture et la réflexion en vue de la rédaction et de l'action comme de l'argumentation. Etre en veille idéologique, politique, culturelle et historique !

    Cette école de formation nous aidera dans notre pratrique quotidienne de militant comme dans notre vie quotidienne de citoyen. Elle ne peut qu'être enrichissante et émancipatrice. Elle nous aidera dans la définition de notre corpus idéologique, notre corpus théorique, notre grille d'analyse (le PG en manque cruellement d'ou la confusion sur les concepts ou notions tels que république, patrie, laïcité, nationalisme,racisme, protectionnisme, révolution française, jacobinisme, etc...). Cela ne peut que nous aider dans la rédaction de notre projet. Cela nous aidera dans la réflexion, l'argumentation, la conviction pour engager la bataille des idées, la bataille culturelle contre la droite et l'extrème droite.

    J'avais proposé d'inviter des personnes comme Denis Collin, Tony Andréani, Florence Gauthier, Yannick Bosc, Jean-Marc Schiappa, Gilles Candar...etc;.. Ils sont soit philosophes, économistes, historiens. Leurs travaux et le recul qu'ils ont sur les évènements, les idées, l'Histoire peuvent nous enrichir, nous instruire et nous aguerrir dans la réflexion, l'analyse, la conceptualisation des idées, l'argumentation pour engager la bataille politique et citoyenne des idées et de la pensée culturelle.
    Nous devons être les instituteurs du peuple.

    Le combat sera entre la république sociale (Lumières, Révolution française, socialisme, république, rupture avec le capitalisme) et la barbarie (Capitalisme transnational, idéologie libérale, racisme, obscurantismes, colonialisme religieux ou créationniste, fascisme...). Ce sera la république sociale ou la barbarie. Engageons le combat et la lutte enfin de gagner le coeur et la conscience de nos frères citoyens. Sortons de la socièté du spectacle, de la fadeur idéologique, du consensus de la pensée dominante. Soyons vertueux ! Soyons Républicain, socialiste, jacobin, laïque, patriote et internationaliste ! Dressons notre drapeau de la République sociale !

    Encore merci à toi.
    Bien fratenellement à toi.
    Gilles

  28. ermler dit :

    Bonjour à tous.

    J'aimerais bien écouter l'émission avec Jorion proposée par Pulchérie (P. 316)
    Mais je n'arrive pas ouvrir les fichiers sonores de France Culture.
    Quelqu'un peut-il me suggérer une solution ?
    Merci

  29. Gilles dit :

    @ Jennifer
    Sur la dictature du prolétariat il y a l'interprétation que les Bolchéviks en ont faits. Ils ont instauré une dictature pour permettre d'aller vers une forme de société sans classes et également pour permettre à la transition de se dérouler jusqu'au bout et aboutir. Or, cette phase de transition a échoué et très vite la dictature du prolétariat s'est transformé en dictature tout court et le peuple, le prolétariat a été de noueau aservi. La dictature de l'Etat et du parti doublée d'une bureaucratie étouffante ont muselé le peuple et le prolétariat. L'industrialisation lourde a certes développé l'URSS mais à détruit les campagnes'socialistes" et aussi à fait de l'accumulation un des éléments centraux du système productif et économique soviétique.

    Sur le plan du dépérissement de l'Etat, Marx n'a pas approfondi le sujet. D'où les interprétations que l'on en donne; Et le peu que Marx en dit c'est que c'est totalement erronné. Donc, comme nous sommes républicains, l'etat est la forme accompli d'une communauté légale et politique reconnue dans des frontières que représente le pays.

    Même à terme, si une société socialiste totalement accomplie et réalisée, l'Etat sera toujours présent. Souhaiter le déperissement de l'Etat ou sa fin est absurde. Le remplacer par quoi ? Des souviets ? des communautés ? de tout manière il y a toujours quelque chose au dessus qui représentera une autorité suprème !

    Je ne ferais pas mien le dépérissement de l'etat.

    Sur la dictature du prolétariat. Si c'est de nos jours un pouvoir central exercé par les seuls prolétaires ou par les seuls salariés. Je suis contre et je ne lafais pas mienne. Je suis contre la république des conseils ou des soviets et au dernier échelon le soviet suprème. Je suis républicain donc, je suis pour le pouvoir au peuple (dépassement de ces particuliarismes privés, de sa classe sociale, devient laïque et citoyen...) qui exerce sa souveraineté. Soit intégralement (Rousseau dans le contrat social) soit en concédant une part de cette souveraineté une et indivisible à des représentants du peuple élus par ce dernier. C'est ce qu'on appelle une concession de souveraineté.

    Pour moi, la dictature du prolétariat (certes dans le contexte et l'époque) comme le dépérissement de l'état sont caduques.

    Bien à toi
    Gilles

  30. Annie dit :

    @Gilles post 326 : certains avaient suggéré ici de renommer le Front de Gauche, "Nouveau Front Populaire", pour faire le lien avec celui de 1936 et aujourd'hui, ce qui me plaisait car on peut aussi penser au "choix de la défaite" mis en lumière par Annie Lacroix-Riz, et mis en parallèle avec le transfert de souveraineté populaire de la France vers la bureaucratie écoeurante de Bruxelles, les banques privées et les transnationales mondialisées (ce que disais Jean-Luc Mélenchon à Crosnes d'ailleurs).

    Je suis la première à cracher sur le storytelling, mais à storytelling Sarkozyste (la France moderne, compétitive, euro-atlantiste bornée ou je ne sais quelle connerie), on pourrait proposer un autre storytelling (celui qui va des Lumières à la grève générale de 1968 comme je l'ai résumé post 310) très proche de la réalité historique, conforme avec la grille de lecture de gauche sur l'éternelle lutte des classes, pour susciter l'engouement vers la renconquête de souveraineté populaire (ainsi le "conseil" de dedefensa dont je parle post 167 pour détourner adroitement la colère populaire vers la trinité infernale Commission de Bruxelles/OTAN/BCE me semble audacieux et complète le rejet habituel vers les patrons exploiteurs, qui est le leitmotiv récurrent des manifs de gauche). C'est là qe je pense que des ateliers ou des conférences avec les personnalités que tu cites, le travail des militants du MPEP, etc, devraient être organisées en parallèle de la campagne des régionales.

    Une communcation qui ferait la part belle à la catastrophe écologique serait à mon avis une erreur (même si je ne nie absolument pas cet aspect, mais je parle de risque de focalisation unique, République et Socialisme pouvant donner l'impression de venir en complément). Par contre, je trouve que tu emploies parfois un ton "défaitiste" pour parler de l'évolution du PG de manière générale : que l'écologie méRdiatique te gonfle, je le partage tout à fait, moi aussi ces injonctions au "civisme personnel écolo" m'exaspèrent au plus haut point, je le ressens comme de l'agression parfois (les affiches et les pub qui disent quels gestes pour la planète blablabla, les people verdâtres, etc).

    Merci à Michel D. (PG11) post 317 : excellent le rappel historique sur "La guerre du travail", très clair et très juste, sur comment la société française a été mise au chômage par les coups de butoir de la droite (française et internationale) pour la mater. Encore une fois, l'endettement de la France n'est du qu'au transfert de souveraineté monétaire, hurlons l'initiative de Giscard en 1973 et 1976 ! Le ton de l'article est un peu pessimiste sur la "collaboration passive du salarié" mais il est vrai que la désolidarisation a très bien fonctionné. Comme je parlais de batailles de "storytelling" (en opposant un autre hein, pas en suivant le calendrier de celui de l'UMP), on pourrait s'inspirer de ce récapitulatif historique là (qui admet certaines résistances de la gauche française, comme en 1981 ou les 35 heures, mais n'est pas mittérandolâtre non plus) pour tenter de rejoindre les salariés qui s'épient (privés/fonx, jeunes/vieux, français de 30 générations/français de 2ème).

  31. Claude dit :

    @Jennifer (320):

    Tu fais une confusion, à mon avis, sur ce qu'est l'Etat : l'Etat est un organe de pouvoir certes, mais il n'est qu'un instrument... Il n'a pas une volonté propre ni une "nature de classe" comme tu le laisses entendre. C'est un cadre structurel et rien de plus. Que les classes sociales luttent pour s'en emparer (lutte des classes) oui c'est clair mais cela même montre bien qu'il n'a pas l'essence propre que tu lui attribue ;)

    C'est d'ailleurs l'idée du "dépérissement de l'Etat" telle que l'ont aborbé Marx puis Lénine : au fur et à mesure des avancées de la socialisation, l'Etat serait de moins en moins nécessaire et finirait par disparaître, tout comme, du fait de l'évolution climatique, l'homme a fini par perdre une grande partie de sa pilosité (qu'il a remplacé par des vêtements plus adaptés).

    Quant à la dictature de la majorité sur la minorité, je serais curieux de savoir à quel moment tu situe cela parce qu'historiquement, le prolétariat n'a jamais été majoritaire en Russie, ni même par la suite en URSS. L'alliance avec la paysannerie était purement tactique et le parti des paysans n'était pas le parti bolchevique, pas plus que le parti menchevique. Leur parti était celui des socialistes-révolutionnaires et même au sein des premiers soviets ouvriers, les SR étaient ultra-majoritaires !

    Je ne voudrais pas te vexer, mais comme je l'ai dit plus haut, lire Lénine, Marx ou qui que ce soit sans tenir compte de la période historique et la situation existant à l'époque des écrits en question est très éloigné du matérialisme historique et donc de la nécessaire analyse dialectique. Ces précisions ne retirent rien à ce que tu dis, par contre, sur l'idée de mettre en place d'autres formes de pouvoirs (les soviets étaient l'un de ces contre-pouvoirs) et d'y participer activement. Historiquement, les soviets sont nés lors de la révolution de 1905 et, à ce moment de l'histoire, les bolcheviques en était totalement absents. ils ne les ont ralliés que par la suite, tout comme en 1917, ils les ont investis dans le but d'en influencer les décisions...

  32. Claude dit :

    @Gilles (329):

    Par rapport à mon intervention sur le dépérissement de l'Etat, j'ai donné l'interprétation que j'en faisais mais, à te lire, je préfère préciser que mon propos n'était pas de le justifier. Pour moi, l'Etat est un cadre organisationnel de la société et rien de plus. Qu'il dépérisse ou pas est en soi insignifiant puisqu'une forme d'organisation de la société existera nécessairement qui prendra sa place, comme tu le fais remarquer très justement. Que cette forme nouvelle s'appelle VIème République ou autre chose importe peu puisque le cadre (l'autorité suprême) existera nécessairement pour assurer la cohérence de l'organisation de la société.

  33. Pulchérie D dit :

    @ ermler (328)
    Clique sur l’URL que j’ai noté (post 316)
    http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/rumeur/index.php?emission_id=30127

    Tu arrives sur le site de France Culture.
    Tu ne peux pas ne pas voir :
    Grand entretien avec Paul Jorion
    A côté de ce titre (à gauche) vous avez le choix : d’écouter ou de « postcaster ». Ce sont des cartouches vermillon.
    Tu cliques sur celui que tu désires.
    Apparaît alors, si tu as le programme Real Player, un ensemble de commandes bien connu.
    Tu ouvres en cliquant sur le triangle.
    Tu dois subir une courte publicité avant que l’ineffable tandem Colombani-Casanova ne commence son exhibition

  34. Pulchérie D dit :

    A propos du blog de Descartes.
    Mon ordi possède une efficace fonction de "recherche sur la page".
    Il m'a conduit tout de suite à cette phrase :
    "Et si débattre des vrais problèmes c'est être "pétainiste", et bien j'assume: Vive le Maréchal!".
    C'est le seul endroit du blog où il soit question de Pétain.

  35. Hold-up dit :

    @Descartes s'adressant à Jennifer :

    "Par contre, je n’ai pas reçu d’excuses de Hold up, et je trouve ta mansuétude à son égard proprement incroyable."

    Et en plus, il faudrait que je fasse des excuses ?

    Descartes dit : "Il est clair, pour quiconque a lu le reste du texte, que pour moi débattre des vrais problèmes n’est pas être pétainiste. Et donc conclure que je « me mets à crier vive le Maréchal », c’est une grossière manipulation. Appelons un chat un chat "...

    Va pour les chats, je les aime bien et à la bonne heure.
    Je m'interroge au vu de cette nouvelles phrase réécrite par Descartes pour expliciter ses propos
    :

    Descartes :« Et si débattre des vrais problèmes c’est être « pétainiste », et bien j’assume: Vive le Maréchal! »

    Qui ne voit pas que derrière cette formulation se cache une subtilité douteuse qui parasite le sens général ?
    Il suffit à peine d'un renversement pour nous faire comprendre qu'être pétainiste, fut en fait hier, de débattre fondamentalement des " vrais problèmes ".
    C'est bien cette idée qui au final gangrène le sens global de l'énoncé. On se demande vraiment pourquoi tout en se faisant l'écho de contradicteurs caricaturaux et imaginaires ("Et si" / "C'est être"...) le nom de "Pétain" est soudainement accolé aux mots "vrais problèmes " et l'on se demande si le but final n'est pas dans cette heureuse accolade.
    " Vrais problèmes " ? Qui ne se souvient pas de la " Question Juive " et de la Solution Finale apportée hier aux soi-disants " Vrais problèmes " de l'époque ?

    Je veux bien croire que " Descartes " ne soit pas en fin de compte "d'extrême droite", mais il est des formulations bien étranges et malheureuses. Bref, " Descartes " a un inconscient comme tout le monde.
    A charge pour nous de ne pas prendre pour argent comptant tous ses propos aussi doctes et brillants soient -ils.

    Il n'y aura aucune excuse, "M.Descartes", c'est à vous de vous interdire certains propos pas à moi. Je n'ai pas le goût de l'interdiction et je ne suis pas modérateur sur ce blog. Par contre, j'ai le goût de la parole et je ne compte pas bénir chacun de vos propos à coup d'encensoir.
    Sorry boy ! Vive Missak Manouchian !
    http://www.netarmenie.com/histoire/dossiers/missak/index.php

  36. Hold-up dit :

    @Pulchérie D

    A ce niveau là " Pulchérie D ", ce n'est plus un blog, c'est une plateforme télépathique !

  37. @ marillion 307...

    t'as pas mieux comme références du grand daubage de la mêre bachelot qu'un gourou passablement allumé et pôte avec Dieudonné ?

    tain, j'aurais du faire gourou moi....

  38. Gilles dit :

    @ Annie

    Je suis pessimiste car je vois que le PG n'est pas à la hauteur des évènements et de la réalité concrète des pauvres gens. Je vois que le PG n'énonce ni clairement ni concrétement la rupture avec le capitalisme (appropriation collective et sociale des moyens de production, d'investissement, d'échanges). Il annonce pas la socialisation de l'économie et la redéfinition de l'intérêt général et d'un salut public. Dans la dernière mouture du projet (que tu as du recevoir), la refondation républicaine est fort limitée. On propose une cinquième république ripolinéé sans réelle souveraineté populaire partout et jusqu'au bout. Que propose le PG en matière de politique de revenus (échelle mobile des salaires ?
    non !), que propose t'on sur la retraite à 60 ans pour 37,5 années et calcul sur les 10 meilleures années (cf ordonnance de 1983). J'en ai discuté avec des camarades de la direction. Ils entérient les 40 années voire les 42 ans tout en maintenant la retraite à 60 ans c'est ce moquait du monde ! Car qui peut avoir 40 années ou 42 années de cotisations à 60 ans aujourd'hui et demain personne pratiquement. Pareil, est-ce que l'on revient sur la décentralisation ? Bien sur que non ! sur l'Europe, sujet qui nous est cher à tous les deux pareil on sort de Lisbonne mais pas de l'Europe union européenne libérale. Bref idem pour les nationalisations : Est ce que l'on renationalisera les télécoms ? Renault, Air france ? que chique. Là, un éminent économiste de notre parti dans un échange m'a dit on ne va renationaliser ce que la drotie ou le ps à privatiser et puis on ne va pas socialiser l'économie. Tu vois pourquoi mon pessimisme. Le PG, je le sens évoluer un peu comme l'ancien PSU. Il est devenu un parti de gauche beaucoup écologiste, un peu socialiste (et encore car notre projet est en dessous du projet socialiste pour les années 80 du PS (datant de 1980) et un peu républicain mais absolument pas jacobin ni souhaitant la rupture avec le capitalisme. Le dépassement ce n'est pas la rupture. Et encore, il faudrait chercher en quoi s'il y a dans notre projet -la dernière version- ce qu'il a qui permet de dire que l'on va dépassé le capitalisme. En maintenant des banques privées ? en ne rompons pas avec la propriété privée des moyens de production, d'investissement et d'échanges, en ne prévoyant pas la souveraineté du peuple dans l'entreprise ? Trop modeste, trop vague, trop social démocrate et trop écolo partout pour que je sois optimiste.

    Voilà Annie.

    Bien à toi.
    Gilles

    @ toutes et tous
    Salut et fraternité
    A bientôt
    Gilles

  39. ermler dit :

    Merci, Pulchérie D !
    Si j'ai bien compris, mon problème serait que je n'ai pas installé Real Player sur mon ordi.
    Cruelle lacune que je vais, de ce pas, tenter de combler.

    Ca fait du bien, un peu de lumière dans les ténèbres !
    Merci, encore.

  40. jean ai marre dit :

    Je suis surpris que l'on puisse se réjouir du fiasco de Copenhague,
    Pourquoi ? Pour avoir la satisfaction de dire : «  je le savais «  ou bien pour que l'écolomédiatique retombe, ou pour retarder le débat interne au PG sur l'écologie ?
    Je pense que le fiasco de Copenhague, peut être un très bon levier d'analyse politique de l'Écologie et de l'écologie, Car comment expliquer le désaccord si ce n'est que par l'analyse politique rationnelle ?, Il va falloir parler vrai,
    Le discours de Chavez est révélateur et sa phrase va en embarrasser plus d'un : » Si c'était une banque, vous trouveriez l'argent ! « 
    La démonstration est faite par le capitalisme et sa société libérale économique,: que le système opprimant peut faire de l'écologie et sauver la planète qu'à condition que ça génère des profits,
    Dans la protocole de Kyoto le transport aérien n'était pas pris en compte en terme de pollution,
    A Copenhague, la donne était autre, il faut savoir, que c'est «  seulement « 100 millions de chinois qui voyagent, avec une dépense énergétique de 5 l d'essence aux 100 km,
    La croissance du trafic aérien en Chine va s'accroitre d'une manière fulgurante, La potentialité actuelle est de 200 millions d'individus, dans peu de temps elle va atteindre 1 milliards de voyageurs,
    Si on y ajoute la croissance industrielle dopée par les entreprises occidentales, on obtiens une quantité de gaz à effet de serre et une quantité de tonnes de CO2 impressionnante, Pour être presque complet, n'oublions pas que les avions sont fabriqués par les États Unis !

    Le rôle du PG,qui a mis du vert dans le rouge, va être déterminant dans la bataille des idées, car les cadres, qui, viennent souvent du PRS, amèneront leur culture Marxiste pour étayer les propositions à faire à tous les niveaux, local, régional, de l'État, et international,

    Je suis en attente de commentaires de Martine Billard et de Corinne Morel Darteux,
    Copenhague a fait la démonstration que des milliers de citoyens de tous pays peuvent se rassembler autour d'un thème mobilisateur,

    « Chaque mutation laisse une pierre d'attente pour une autre mutation » V, Hugo,

  41. Annie dit :

    @Hold up post 335 : Pour Badiou dont j'ai mis le face à face avec Finkilkraut post 97, les vrais problèmes sont :

    - L’unanimisme marchand et la commercialisation universelle ;
    - La prolétarisation générale du monde qui s’est étendue au-delà de notre continent, c’est le seul phénomène nouveau ;
    - Les oligarchies financières et médiatiques extrêmement étroites qui imposent un modèle rigide de développement, qui font cela au prix de crises et de guerres incessantes ;
    - Les batailles populaires insensées du passé qui ont pu aboutir à une répartition des richesses moins injuste (sous-entendu on perd du terrain) ;
    - Lees accapareurs du pouvoir, les inégalités monstrueuses, toute une couche de la population qui se voit discriminée dans la loi elle-même. Il y a des règles, mais des règles unilatérales ;
    - La pente qui entraîne à considérer des phénomènes irréversibles et nouveaux comme périlleux ou nuisibles, alors qu’ils ne sont que la vie historique des choses (sous-entendu pour Badiou les musulmans en France qui ne sont qu'une continuité des précédentes vagues migratoires) ;
    - Ce qui est menacé c’est le minimum de cohésion interne et populaire qui évitera que tout cela se termine un jour ou l’autre par la domination sans partage de forces sinistres.

    J'ai trouvé Finkie très pauvre en arguments : un désespoir de salon littéraire, des focalisations sur des faits divers, aucun argument pour parler justement de la marchandisation universelle, et comme seule arme de défense contre l'uniformisation du monde, la défense de... l'identité française ! Par contre, Badiou le respecte tout en l'enjoignant d'utiliser ses qualités pour les vrais combats, et de se resaisir car la complicité passive de la classe médiatique ou intellectuelle qui focalise sur des faits divers est pour lui évidente.

  42. Pulchérie D dit :

    @ Hold-up (336).

    Très bonne, ta réponse.
    "Maréchal, nous voilà" fut créé par l'orchestre de Ray Ventura et André Dassary.
    En 1944, ce fut la chute, et de l'ochestre, et du chanteur basque.
    Ceux que ça intéresse trouveront le texte sur Internet.
    Mais je me garde bien de leur fournir cette dégoûtation (express. populaire).

  43. Hold-up dit :

    @ Annie -

    Ouf, il est bon Annie que tu reprennes "conceptuellement" le combat véritable en listant les Réels. problèmes qui nous accablent et nous menacent en rapport avec l'interview d'a A.Badiou / " Finkie " - Si j'étais idiot, je recopierais ton message complet avec l'idée de vouloir l'amplifier, mais l'on ne verrait au final qu'un copié-collé. Je ne peux qu'appeler nos ami-e-s à venir le lire : N° 341.

    Je soulignerais cependant une partie du propos.

    "Ce qui est menacé c’est le minimum de cohésion interne et populaire qui évitera que tout cela se termine un jour ou l’autre par la domination sans partage de forces sinistres."

    @324/ Gilles Je te remercie pour cet éclairage.

  44. Gilles dit :

    @ Jean ai marre

    Que proposes tu concrètement ? La rupture avec le capitalisme ? La décroissane ? la non croissance ? la croissance de ceci et pas de cela ? L'ecologie radicale c'est quoi pour toi ? Définis un peu les choses.

    Je me réjouis du fiasco de copenhague.

    Qu'est ce que pour toi le développement ?

    Un pays du sud que lui concèdes tu pour son développement ? Le droit de polluer ? le droit de saisir des ressources naturelles et minières pour son développement ?

    Les pays du nord tu conçois comment leur croissance ? leur développement ? Rationnement, fin de la croissance ?

    La reconversion automobile combien de licenciements ? La fin du nucléaire tu le remplaces comment et par quoi ?

    Je lis mes camardes Martine, Corinne et bien d'autres. Ils se situent dans la logique du système capitaliste de libre échange et de la non socialisation de l'économie. Je vois que leurs positions si elles étaient mis en pratique se retourneraient contre la classe ouvrière et le salariat et aussi contre la petite paysannerie.

    Comment veux-tu résoudre le problème de la consommation de masse sans rationnement ou baisse générale des salaires et la production non polluante ou impactante tu la résouds comment les voitures électriques tu les alimentes comment sans centrale nucléaire avec quoi le solaire (tu veux rire) et l'élevage bovin tu veux comme l'autre star le sir Mc Cartney l'ex beattle l'interdire car il est nocif pourr la santé et les vaches lorqu'elles rotent elles poluent ! Mais ou va t'on ? Le PG doit se resaisir car la claque électorale aux régionales sera sérieuse. Pour ce que j'en dis...

    A toi cher camarade. Mes amitiès et mes doutes sur l'évolution actuelle du PG.
    Gilles

  45. jennifer dit :

    Gilles
    Ton post m'aide a formuler ce qui cloche. Le communisme comme l'a dit Badiou etait une belle idee. Les gens l'ont identifiee avec ce qu'a fait Staline, or le stalinisme n'est pas le communisme, n'a rien a voir avec. La dictature du proletariat et de la paysannerie telle que definie dans le livre "L'Etat et la revolution" est un concept theorique, une idee (peut etre malnommee car source de confusion) et les gens la confondent generalement avec le stalinisme. Ca n'a rien a voir.
    L'une est un concept et l'autre le produit autoritaire et completement antidemocratique de la degenerescence de la revolution russe apres la mort de Lenine et la prise de pouvoir sur le parti par Staline, avec elimination physique de tous ses opposants, d'abord ceux de droite, puis ceux de gauche. Le premier comme concept theorique base sur l'experience de la Commune de Paris, et les soviets de 1905 suppose en fait une tres grande democratie. C'est imposer a la minorite des classes riches le respect des decisions du peuple a la base.

    Je ne sais pas si je me suis faite bien comprendre?

    La disparition de tout Etat, son deperissement est l'idee communiste et c'est peut etre tres theorique car l'Etat par essence est une structure qui ne peut etre que coercive, et une societe sans contradiction est dure a imaginer. La aussi c'est une vue de l'esprit, un ideal vers lequel tendre mais que les anarchistes, eux, appliquent a la lettre.

  46. Nipontchik dit :

    Ô Munichois et bien-pensants, comme vous avez le chic de camoufler votre faiblesse devant le communautarisme et le cléricalisme!

    Des symbôles religieux exposés avec plus qu'ostentation sur la place publique ne sont plus tout à fait privés voire même carrément publics (ici importe secondairement-même si c'est 1 question à se poser, qui paye pour les minarets et cathédrales).
    le seul point de vue laïque conséquent à mon avis c'est "ni minarets ni crucifix"
    Finkielkraut faisait allusion à la différence dans la stigmatisation par les médias (il met ds le même sac médias privés et CEDH mais bon, il a compris-puisqu'il connait bien- où se trouve la bienpensance bourgeoise) d'1 symbole catholique et d'1 symbole musulman, et c'est les cathos qui sont le plus stigmatisés par l'idéologie dominnate (mots que n'emploie pas Finkielkraut)

  47. André Assiétoi dit :

    @ Pulchérie D

    « Maréchal, nous voilà » fut créé par l’orchestre de Ray Ventura et André Dassary.
    En 1944, ce fut la chute, et de l’ochestre, et du chanteur basque.

    Faut peut-être pas exagérer le rôle de Ray Ventura et son orchestre. Ventura était juif, comme la moitié de son orchestre. En 40 il est démobilisé et tout le monde (lui et l'orchestre) se tire en Amérique du Sud (l'orchestre comprenait Lucien Jeunesse, Henri Salvador, Coco Aslan, Paul Misraki, etc). Parler de chute alors que la carrière de l'orchestre se poursuivra avec succès jusque dans les années 60, c'est un peu too much.

    Faut savoir aussi que l'air de "Maréchal nous voilà" a été pompé à un musicien juif mort dans les camps en 1945.

  48. Nipontchik dit :

    tout serait si simple, il y aurait la droite et la gauche...le bien et le mal, la droite serait forcément libérale et la gauche antilibérale
    eh ben non ; 1 grande partie de la gauche (encore + celle qui domine les médias) est libérale économiquement et sociétalement
    et 1 autre partie est antilibérale (BBadiou) d'1 manière telle-qu'en acceptant le communautarisme réactionnaire en le bardant de bons sentiments, elle n'est pas efficacement antilibérale

    et des gens de droite peuvent parfois dire des choses assez justes

    s'il fallait juger sur l'ensemble de leur oeuvre probablement je choisirais Badiou, mais là dans la confrontation du nouvel obs, c'est vrai que c'est Finkielkraut qui fait + appel à la raison qu'à l'émotion

    et bien sur je refuse 1 attitude très Sartre en 1952 qui dirait Badiou ou Finkielkraut faut choisir son camp (en acceptant les conneries de l'1 ou l'autre)

  49. Mazan dit :

    Descartes (321)

    Descartes : "L’article premier de la loi établit clairement la distinction entre la « liberté de conscience » et la « liberté d’exercice d’un culte ». Voici le texte exacte: « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public » (c’est moi qui souligne). Comme tu vois, la « liberté de conscience » est garantie sans restriction, quant à la « liberté de culte », elle est garantie sous restrictions."

    Comme d'hab, les élucubrations « innocentes » du faussaire Descartes. Là, c'est la loi de 1905 sur la séparation de l'Etat et de l'Eglise

    La loi de 1905, c'est la loi de la séparation de l'Etat et de l'Eglise. En toute logique, il faut forcément que cette loi (comme toute loi) définisse le champ de son application, c'est à dire ce qui permet ou en quoi consiste cette séparation pour qu'elle soit effective. Rien de plus normal pour une loi et c'est l'article 2 : «  La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes ». Ça ne peut pas être plus clair, l'Etat, les impôts, l'argent publique, ne financent pas l'exercice des cultes.

    Au même titre que Descartes trouverait scandaleux que l'Eglise finance mon athéisme, ce sont les seules « restrictions » de l'article 2 et aucune autre, à tel point que si Descartes (le faussaire) avait cité le texte intégral de l'article 2, tout le monde verrait que « ces restriction » sont (déjà) une « garantie » de l'exercice du culte : « Pourront toutefois être inscrites auxdits budgets les dépenses relatives à des services d'aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons ».

    Le champ de la loi de 1905, c'est la séparation et l'organisation de celle-ci. Contrairement à ce que voudrait faire croire le faussaire Descartes, l'esprit et la lettre de la séparation ne signifie pas l'interdiction du culte ni des moyens de réaliser celui-ci. Au contraire, la loi fixe les « garanties » matérielles et les forme juridiques (association loi 1901, droit aux associations cultuelles) suivantes permettant l'exercice du culte :

    Article 4 : «  Dans le délai d'un an, à partir de la promulgation de la présente loi, les biens mobiliers et immobiliers des menses, fabriques, conseils presbytéraux, consistoires et autres établissements publics du culte seront, avec toutes les charges et obligations qui les grèvent et avec leur affectation spéciale, transférés par les représentants légaux de ces établissements aux associations qui, en se conformant aux règles d'organisation générale du culte dont elles se proposent d'assurer l'exercice, se seront légalement formées, suivant les prescriptions de l'article 19, pour l'exercice de ce culte dans les anciennes circonscriptions desdits établissements.

    Ou encore l'article 13 : « Les édifices servant à l'exercice public du culte, ainsi que les objets mobiliers les garnissant, seront laissés gratuitement à la disposition des établissements publics du culte, puis des associations appelées à les remplacer auxquelles les biens de ces établissements auront été attribués par application des dispositions du titre II.

    Le Titre V de la loi de 1905 s'appelle Police des cultes. C'est une « police » qui défini les conditions de la liberté démocratiques de l'exercice du culte :

    ART. 26.- Il est interdit de tenir des réunions politiques dans les locaux servant habituellement à l'exercice d'un culte.

    ART. 27.- Les cérémonies, processions et autres manifestations extérieures d'un culte continueront à être réglées en conformité des articles 95 et  97 de la loi municipale du 5 avril 1884. Les sonneries de cloches seront réglées par arrêté municipal, et, en cas de désaccord entre le maire et le président ou directeur de l'association cultuelle, par arrêté préfectoral. Le règlement d'administration publique prévu par l'article 43 de la présente loi déterminera les conditions et les cas dans lesquels les sonneries civiles pourront avoir lieu.

    ART. 28.- Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions.

    ART. 31.- Sont punis d'une amende de seize francs à deux cents francs et d'un emprisonnement de six jours à deux mois ou de l'une de ces deux peines seulement ceux qui, soit par voies de fait, violences ou menaces contre un individu, soit en lui faisant craindre de perdre son emploi ou d'exposer à un dommage sa personne, sa famille ou sa fortune, l'auront déterminé à exercer ou à s'abstenir d'exercer un culte, à faire partie ou à cesser de faire partie d'une association cultuelle, à contribuer ou à s'abstenir de contribuer aux frais d'un culte.

    ART. 32.- Seront punis des mêmes peines ceux qui auront empêché, retardé ou interrompu les exercices d'un culte par des troubles ou désordres causés dans le local servant à ces exercices.

    La loi de 1905 n'est pas la loi d'une république athée mais la loi d'une république laïque, sans laquelle il n'y a pas, justement, de république.

    Rapporteur de la loi, Aristide Briant répondait ainsi à Maurice Allard, partisan de la république athée : « S'il fallait donner un nom au projet de Maurice Allard, je crois qu'on pourrait l'appeler un projet de suppression des Eglises par l'Etat....Une telle loi qui se proposerait un tel but ne pourrait être qu'une loi de persécution et de tyrannie. Maurice Allard, dans sa hâte d'en finir avec la religion, se tourne vers l'Etat et l'appelle au secours de la Libre Pensée....il le somme de commettre au service de la Libre Pensée, la même faute qu'il a commise au service de l'Eglise et que nous n'avons jamais cessé, nous, Libres Penseurs, de lui reprocher....Pour nous, républicains, la séparation, c'est la disparition de la religion officielle, c'est la république rendu au sentiment de sa dignité et au respect de ses principes fondamentaux. Ils lui commandent de reprendre sa liberté, mais ils n'exigent pas que ce soit par un geste de persécution. Ce que veulent les Libres Penseurs...ce qu'ils ont seulement le droit d'exiger, c'est que l'Etat les mettent face à face avec l'Eglise pour lutter à armes égales pour pouvoir opposer, enfin, en combat loyal, la force de la Raison aux brutalités du dogme.... »

  50. jennifer dit :

    Annie
    Ca y est. Je m'attelle au debat Badiou/Finkie. C'est dur car le Finkie je ne le porte pas dans mon coeur du tout depuis ses propos islamophobes et pro israel.

    Mince ca commence bien! il dit: la francophobie militante
    J'imagine que lui, il est dans une francophilie militante. Ca va etre super le debat!

    Mais non, je me trompe. Il nous eclaire tout de suite: les francais n'aiment pas la culture "L’inculture pour tous est une conquête démocratique sur laquelle il sera très difficile de revenir". Le peuple est bete, forcement, n'aime que les series americaines. Heureusement qu'on a une elite intellectuelle comme lui pour "sauver l'honneur" de la France. Son mepris souverain d'intello envers le peuple. Si on imposait la culture les gens descendraient dans la rue, nous explique-t-il. Mais qui a permis cette inculture de s'installer si ce n'est justement les pouvoirs dont les medias? Ce n'est pas intrinseque au peuple lui-meme cette inculture. C'est ce qu'on lui offre avec un president bling bling et des emissions nullissimes a la tele pour mieux nous abrutir.

    Par contre, la premiere intervention de Badiou me rappelle ce qui m'avait gene dans son petit livre "De quoi Sarkozy est-il le nom". Il decrit l'histoire de France comme des periodes d'avancees suivies de periodes de regression dont il fait de Vichy le paradigme. Certes ce n'est qu'un paradigme mais d'aucuns se depecheront de dire Sarko c'est Petain. Et ca me gene ce genre d'analogie (je repete que Badiou se defend de dire cela mais son propos prete a confusion). Car Sarkozy, valet des USA en France et en Europe, n'a rien a voir avec un collaborateur dans un pays occupe par un pays fasciste. C'est une toute autre realite historique et il faut en mesurer la difference. (tu vois Gilles je resitue dans le contexte historique)

    ben voila-t-y-pas que Finkie va defendre le chef de l'Etat qui n'est pas raciste (la preuve Rama yade, Rachida Dati etc..) Pourquoi dénoncer comme raciste un discours aussi ostensiblement antiracial ? dit Finkie du discours de Sarkozy. Ben voyons la politique de Sarko (je me fiche du bonhomme lui-meme s'il aime les noirs et les arabes) ne stigmatise pas les noirs et les arabes, par exemple les sans papiers en greve, ceux qui n'ont pas le droit de vivre, de voter, d'amener leurs enfants a l'ecole parce qu'ils sont des etrangers? Le racisme se nourrit de cela, de l'interdiction de la burqa, de l'expulsion des afghans. A tous ces non francais, on peut leur faire cela, les maltraiter, les traiter comme des sous humains et non comme des citoyens a part entiere. Ah oui, Sarko n'a pas une politique raciste?

    Mais selon Finkie je dois faire partie des antiracistes et antifascistes dominants, cette gauche qui l'embete et qu'il ne sait plus quoi faire pour la quitter sans se deconsiderer.Ce qui interresse Finkie c'est de ne pas effacer tous nos signes particuliers, ne pas se dépouiller de toute consistance. La gauche s'interesse trop a n’être rien d’autre, au bout du compte, que le geste même de l’ouverture. Et l'ouverture ca ne lui plait pas a Finkie. Non, il faut definir ce qu'est etre francais. Franchement pour moi qui a pas mal voyage, bien que je sois francaise, ca va etre dur car mon identite est aussi faite de tous ces apports de mes voyages et des pays ou j'ai vecu.

    Forcement celui dont les parents viennent d'un autre pays aussi aura du mal a retrouver cette identite, tout comme celui qui se fait naturaliser. Finkie insiste un peu trop sur un truc franco francais, l'histoire etc... Ca sonne plus identitaire qu'autre chose pour tout dire, une sorte de communautarisme francais.

    Bon je continue sur un autre post...


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