24déc 09
Ce soir je suis au chaud parmi les miens dans le sud de la France. Par habitude depuis tant d’années, je me donne un temps ce soir là pour penser à ceux qui sont dans la peine la maladie ou la souffrance. Cette cette année, comme depuis combien d’autres déjà, j’aurais croisé sans pleurer tant de pauvres diables couchés dans la rue et cette infamie m'obsède. Mais cette fois ci je dédie cette note de Noel aux camarades d’EDF que je suis allé soutenir ce matin au centre proche de la gare du nord.
IL NE RESTAIT QUE CETTE FORME D'ACTION
Il y a une grève de la faim dans le centre pour défendre Nouredine, syndicaliste licencié dans la vague de répression qui suit la grève de ce printemps. Yann et Michel font cette grève. Yann a dit que c’était une forme d’action qu’il n’avait jamais utilisé jusque là. C’est juste qu’il ne restait plus que cela à ce moment. Yann a dit qu'il avait passé l’âge des coups de tête. Il l'a dit comme ça. Il se bat de cette façon parce qu’il faut se battre et pas parce que cette forme d’action extrème l’attire. Les deux grévistes de la faim ont petite mine au bout de onze jours. Nouredine a un peu le moral dans les chaussettes. Mais ils vont tenir. Yann Cochin, en grève de la faim, dirigeant du syndicat Sud Enérgie, m’a dit : «je ne les laisserai pas tomber à rester tous seuls à Noël avec leur feuille de licenciement ». Les gars et les filles de la CGT, sévèrement frappés, eux aussi, sont là en rangs serrés. Il faut parler d’eux. Leur lutte ne peut pas être médiatisée autant qu’elle le devrait car Suez et GRDF sont des gros bailleurs de publicité. La presse ne mord pas la main qui la nourrit. Elle a raison car ce sont des sauvages.
MONSIEUR PATRON NE JEUNE PAS
Le patron, ce bon chrétien qui dirige le tiroir caisse de la boite, écrit son nom en lettre de feu dans la longue liste des brutes sociales. Ce soir monsieur dinera en famille. Peut-être y aura-t-il des amis. On parlera de choses et d’autres avec délicatesse et intelligence. Un temps de pause si indispensable quand on a des responsabilités ma bonne amie ! Les copains en lutte, eux, vont essayer d’oublier qu’on leur a interdit l’accès aux douches. Et tous les autres serreront les poings en pensant aux puissants qui les persécutent. Ce mot est le bon. Jugez : 250 sanctions. Infligées avec une subtile cruauté imaginative. Par exemple rétrograder un agent deux ans avant sa retraite. Il pourra méditer pendant des années l’ampleur de sa faute. Monsieur Patron, lui, a surement sa retraite chapeau, son parachute doré ou je ne sais quoi qui représente plusieurs centaines d’années de retraite amputée d’un syndicaliste sanctionné.. D’autant plus copieuse qu’il aura fait cracher de «la valeur» à ces salopards d’ouvriers syndiqués ou pas. Quelle imagination pour faire mal chez ce monsieur ! Licencier des gens juste avant Noel ! Ah ! Ah ! « Et voila, Basile ce que ça te coute de faire le con ! Regarde ta femme et tes gosses dans les yeux maintenant ! Ah il est beau ton noël ! » Sept mois après la grève ! Sur un motif bidon ? Qu’importe ! Tout le monde sait combien de temps il faudra pour que la justice s’y mette. Le pauvre diable aura du passer à autre chose ! Autre idée : mettre à pied, sans salaires, de jeunes agents histoire de les redresser durablement en punissant toute la famille. Et ainsi de suite.
ILS ONT RAISON DE NE PAS SE LAISSER FAIRE
Donc en bas du bâtiment, on faisait nos prises de parole. Syndicalistes, associatifs, militants politiques. Il y a pendant quelques quarts d’heure toute l’autre gauche. Je cite juste Olivier Besancenot, à cause de sa main dans le plâtre du fait de ses os cassés dans la répression de la manifestation devant l’assemblée nationale. Et Martine Billard parce qu’elle a déposé une question écrite au gouvernement sur cette répression. A la fin des prises de parole une dame a pris le micro. «Moi, je ne suis pas une oratrice. Je suis la mère d’un de ces gars à qui on fait du mal en ce moment et qui se battent. Il ne sera pas là pour le repas de Noël comme c’était prévu ! J’ai quatre vingt sept ans, j’ai de la peine ! Mais ils ont raison de pas se laisser faire ! Merci à tous ceux qui sont venus ce matin».
FAITES DU BRUIT POUR EUX
Mes amis qui me lisez, voyez autour de vous. De tous côtés, la peine au milieu de la fête. Tachons de ne pas jouer le jeu des puissants ! Ne laissons pas les nôtres dans l’indifférence. Aidons les, comme ils nous ont aidé, ceux qui se sont battus pour nous en défendant notre service public.
"on serait obligés de revoir sacrément toutes ces généralités islamophobes du français raciste moyen."(jennifer)
ça c'est y pas de la francophobie, le "français moyen" étant défini comme raciste et islamophobe? c'est au minimum 1 simplification qui évite de se poser des questions politiques 1 peu complexes
et je n'ai pas non plus d'indices surs me permettant de mesurer l'ampleur de la xénophobie antifrançaise (qui existe je l'ai d'ailleurs rencontrée, ainsi que le racisme anti-Blancs, pas la peine que je donne les lieux et les détails)
@AJS: il est utile d'apprendre l'espagnol! et de consulter par ex aporrea.org ou même le journal atlantiste elpais.es
aux dernières nouvelles le Brésil de Lula tient ferme derière Zelaya et peu de pays ont reconnu Lobo
sur les voyoux....la presse annonce moins de bagnoles brûléees (info ou intox?) mais il ya 1 recrudescence du nombre de braquages (la crise bien sur mais aussi sans doute un encombrement du marché de la drogue, il y a assez de dealers pour fournir la demande)
il suffit de consulter le site leparisien.fr chaque matin...
2 films "pédagogiques", même si l'on ne comprend pas l'anglais, sur la vie quotidienne à Gaza.
pour mieux comprendre la nécessité de la marche pour la paix.
http://www.youtube.com/watch?v=dNPgo1z1VGc&NR=1
@Hold-up (444):
Selon la plupart des sources indépendantes des 3 groupes privés qui ont le quasi-monopole de la gestion de l'eau en France (Veolia 39%, Suez environnement 19%, SAUR 11%, les autres délégataires représentant 3%), les surfacturations représenteraient 20 à 30% de la facture moyenne d'eau. Dans les faits, la facture moyenne est considérée pour 120m cube mais recouvre de fortes disparités... Cette présentation a l'avantage de masquer le surcoût des charges fixes puisqu'à consommation moindre, la facture est alourdie d'autant.
Tout dans la gestion de l'eau est opaque et les rapports remis aux élus tous les ans, pour se conformer à la loi, peuvent représenter jusqu'à plusieurs centaines de pages... Que personne ne lit faute de temps pour cela.
@Jennifer post 390 à propos de mon post 388 : non ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon qui parlait d'accès direct aux textes, mais bien l'imam Tariq Oubrou, et qui critiquait cela. C'est pour ça que je disais que c'était des 3 représentants des monothéïsmes celui qui a dit l'une des choses les plus intéressantes. Et d'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon allait dans son sens (vu son passif dans le ministère de l'éducation nationale).
@Descartes (449):
Autant je peux être d'accord avec toi sur l'indifférence à la religion (quelle qu'elle soit) que doit avoir le laïc - à ne pas confondre avec le rejet indigné d'une religion particulière au nom d'un laïcité qui sert de bouclier contre ses peurs intérieures et le rejet de l'autre - autant prétendre que "Ramadan prétend que les politiques publiques doivent être faites en « respectant la sensibilité » des croyants, expression codée derrière laquelle se cache justement le retour des religions dans l’espace public" me parait totalement exagéré.
Tu fais là de l'interprétation plus que primaire car rien ne t'autorise à penser et préjuger qu'il s'agirait d'un "langage codé". Ou alors, il faut admettre que le rejet du préservatif par le pape est une expression codée pour masquer un retour des religions dans l'espace public et que la plainte pour « discrimination » déposée par le « comité de vigilance contre l’antisémitisme » contre Omar Slaouti relève elle aussi d'une immixtion de la religion dans le domaine public. Or, je doute fort que tu l'admettes...
Quant à moi, T. Ramadan m'importe aussi peu que n'importe quel religieux : il a le droit de défendre sa foi et de la vivre comme il l'entend tant que cela ne nuit pas à l'intérêt commun. Savoir s'il est plus ou moins islamiste, proche ou non des Frères Musulmans a-t-il de l'importance ? C'est un islamologue, il défend son point de vue et sa religion et cela ne me concerne pas en tant que citoyen laïc et républicain. Point-barre ! Le jour où il remettra en cause la république, la liberté de chacun à penser comme il l'entend, je reverrai ma position mais pour le moment, je n'ai rien lu de tel et ce débat me parait totalement stérile et vide de sens... Un peu comme un autre débat sur une prétendue identité qu'on aurait perdue à force de la chercher (mais que fait la police ?).
@descartes (447)
Je suis bien d'accord : Une société laïque est celle qui pratique l'indifférence à l'égard des religions..
Et c'est bien au nom de cette indifférence, que je me fiche royalement qu'une femme, participant à l'espace républicain porte ou non un foulard sur sa tête !
Puis-je à mon tour te poser une question ? Préfères-tu que cette femme au foulard reste cloîtrée chez elle, repliée, soumise à sa communauté ? Préfères-tu qu'elle soit exclue du champs social, de l'enseignement, du droit au savoir, à l'éducation ? J'aimerais vraiment connaître ta réponse.
Mon point de vue sur la "diabolisation" de Ramadam ne signifie pas que j'adhère à la pensée de Ramadam. Je ne suis pas musulman et je pense, en "bon laïque" qu'il ne faut pas mélanger politique et religion.
Mais qui politise la question de l'islam ? Tout le monde, en ce moment !
Bon, tout cela mériterait un développement. Une autre fois peut-être.
Quels sont ces "droits particuliers" que l'on accorderait aux musulmans ? Cantine halal, heures de piscine réservée aux femmes... J'avoue que je n'ai pas d'avis définitif sur cette question. Mais je ne suis pas sûr qu'une telle organisation mettrait la laïcité en danger. Quant au refus de se faire, à l'hôpital, toucher par un homme, Ramadam lui-même a dit qu'il était contre.
Tu vois Descartes, ce qui me gène c'est que tu utilises sans cesse l'expression de "l'envahissement par l'islam de l'espace républicain". Ce mot "envahissement", déjà, me donne un peu la nausée. Quel "envahissement" ? Où sont-elles ces hordes sauvages ? En quoi tu sens-tu "envahi", lorsque tu croises dans une bibliothèque ou un cinéma une jeune femme qui porte un foulard dans ses cheveux ? Dis-moi quelle part de toi même se sent "agressée" par cette innocente jeune femme qui vient, comme toi, s'instruire dans les livres ou se divertir en regardant un film ?
Pourquoi n'arrives-tu pas à rester laïque jusqu'au bout en restant "indifférent" à ce morceau de tissu et en ne voyant en cette personne que quelqu'un avec qui tu pourrais échanger une impression de lecture ou le plaisir d'un film visionné en commun.
En quoi un minaret t'agresse-t-il plus qu'un clocher d'église ?
J'aimerais connaître ta réponse sincère.
"Je m’appelle Roger Waters. Je suis un musicien anglais vivant aux Etats-Unis. Je vous écris pour exprimer mon immense admiration et ma solidarité avec les 1360 hommes et femmes de 42 pays différents qui se réunissent en Egypte pour préparer la Marche pour la Liberté de Gaza.
Tous, nous avons observé, atterrés, l’attaque vicieuse faite il y a un an contre le peuple de Gaza par les forces armées israéliennes et le siège continu et illégal. Les ravages contre la population en souffrance de Gaza par non seulement l’invasion mais le siège sont inimaginables pour nous qui sommes hors ces murs.
Le but de la Marche pour la Liberté est d’attirer l’attention du monde entier sur la situation critique du peuple palestinien de Gaza dans l’espoir que les écailles vont tomber des yeux de tous, gens ordinaires, gens honnêtes, du monde entier, pour qu’ils puissent voir l’énormité des crimes qui ont été commis, et réclament à leur gouvernements de faire toutes les pressions possibles pour qu’Israël lève le siège.
J’utilise le mot « crime » en connaissance de cause, car et le siège et l’invasion ont été déclarés illégaux par l’ensemble des Nations Unies et les associations des droits de l’homme les plus importantes.
Si nous n’observons pas tous la loi internationale, si certains gouvernements se croient au-dessus d’elle, on est à deux doigts de sombres pas vers la barbarie et l’anarchie.
La Marche pour la Liberté de Gaza est un signal pour tous ceux d’entre nous qui croient que sous la peau, nous sommes tous frères et sœurs, qui devons nous tenir épaule contre épaule, si nous sommes prêts à faire un futur où tous aurons recours à la loi et aux droits de l ‘homme universels. Là où la vie, la liberté et la quête du bonheur ne sont pas que les chasses gardées de quelques uns. Tout le pétrole du Proche Orient ne vaut pas la vie d’un seul enfant.
Aussi à ceux d’entre vous qui marchez, je tire mon chapeau. Ce que vous faites est courageux et noble et quand vous aurez atteint votre but, s’il vous plait dites à nos frères et à nos sœurs palestiniens que nous, d’ici, loin des Murs de leur Prison, nous sommes des centaines de milliers qui sommes solidaires d’eux. Aujourd’hui des centaines de milliers, demain des millions, bientôt des centaines de millions. Nous triompherons.
Roger Waters"
@demetrio post 426 : dans certains textes du bouquin "Causes républicaines" (2003/2004), Jean-Luc Mélenchon déjà disait comment les socialos (dont lui) se sont fourfoyés sur l'UE post-Maastricht (il me semble d'ailleurs que Jean-Luc Mélenchon a voté contre le passage à l'Euro, malgré son oui en 1992) ; je trouve aussi qu'une réflexion sur la sortie de l'UE devrait être lancée au sein du PG, dans le sens reconquête de la souveraineté populaire. Dans le manifeste pour les régionales, le fait de désobéïr à l'UE est rappelé, mais après les causes sociales et écolos. Cependant, informer les électeurs que si nous sommes si impuissants, c'est à cause du transfert progressif de souveraineté orchestré depuis des décennies au profit du machin bruxellois me semble être un message plus percutant que les slogans un peu trop convenus à mon goût du genre "Les riches coûtent trop cher - vite un revenu maximum" et autres "La Poste est à nous".
J'espère que le PG aura la présence d'esprit de remettre le curseur sur ce message là, celui de susciter la reconquête de souveraineté, car c'est avec cette clé que nous pourrions enfin travailler sur le reste.
Faut se démarquer de la gôche geignarde, pour susciter l'implication populaire en informant les gens que l'UE nous a progressivement dépouillés de tous les leviers !
On va pas se raconter des craques...la concordance entre des rites religieux et des courants-structures politiques est 1 signe de profonde réaction. Ainsi il me paraït difficile à l'Etat républicain soucieux de paix civile d'accorder le même traitement aux salafistes et aux soufis. Ce qu'il n'a pas à faire c'est prendre position sur les dogmes religieux et leur interprétation.
Cela ne concerne pas que les musulmans, difficile de ne pas faire de différence entre la secte loubavitch et le judaïsme libéral (enfin cela devrait être, malheureusement les loubavitchs voient subventionées leurs écoles et crèches discriminatoires).
A diverses époques les Jésuites ont été virés de différents pays sans que cela signifie l'interdiction du culte catholique, on ne peut les comparer aux salafistes mais, comme l'Opus Dei, ils cherchent 1 rôle politique très direct. Je vois mal l'Etat interdire l'église catholique mais l'Opus Dei si.
dans mon dernier post je suis peut être + hobbesien que républicain, mais tant pis, la bonté naturelle de l'homme par l'éducation ou non ça a des limites
@ 439 - Nipontchik
En substance:
"le nucléaire assure l'indépendance énergétique de la France"
T'es sûr de ça Grand Maître ?
D'abord le nucléaire c'est 80 % de l'électricité, elle-même 44% de l'énergie totale consommée.
C'est-à-dire que le nucléaire c'est 80 % de 44%= sauf erreur 35 % du total (et non 80%)
Et où on va le chercher l'uranium nécessaire à la fabrication de cette énergie nucléaire ?
Je te le donne Emile : en Afrique et au Canada essentiellement !
Tu parles d'une indépendance énergétique...
@Annie (463):
Je reviens un instant sur la dénonciation de l'euro... que tu affectionnes particulièrement comme symbole de la sortie de l'UE ;)
A l'origine, l'euro a été "pensé" comme un outil permettant de s'affranchir des spéculations sur la monnaie... Dont on voit bien les ravages aujourd'hui encore. C'est cette même spéculation sur le dollar qui fait que les Etats-Unis peuvent continuer à se prétendre la première économie du monde alors qu'ils sont le symbole éclatant de la faillite du capitalisme. On doit penser à une sortie de l'euro mais encore ne faut-il pas se tromper de cible : ce n'est pas l'euro en soi qui est mauvais, à mon avis, même si on voit bien les tensions qu'il crée actuellement entre des économies qui étaient trop éloignées les unes des autres. En cela les critères de convergences sont également une faillite qu'on devrait méditer.
non, ce qui est entièrement à revoir, c'est la politique de la BCE, garante de la "bonne gouvernance" de la monnaie européenne et qui, de ce fait, détient le pouvoir exorbitant de dicter la politique monétaire aux Etats. Sa totale indépendance en fait un objet européen non identifié qui ne vit que par sa propre volonté et qui s'affranchit de toutes les règles démocratiques aussi bien qu'économiques. Elle a décrété que l'ennemi était l'inflation... Pourquoi ? Parce que l'inflation a toujours été suivie de la hausse des salaires réels et c'est bien de cette inflation des salaires (et non de celle des prix) que nos dirigeants de la BCE (et de l'Europe) ne veulent pas. Tout est bon pour maintenir une déflation salariale et si les salaires augmentent un peu sous la pression des luttes de tel ou tel, aussitôt la politique monétaire restrictive de la BCE se charge de "gommer" cette augmentation et de maintenir le statu quo. C'est donc la BCE la vraie cible et son indépendance (un peu fictive malgré tout ;)
Jennifer, ayé j'ai trouvé la vidéo que tu cherches http://www.dailymotion.com/video/xbgykd_vous-aurez-le-dernier-mot_news
J'ai pas vérifié si il y avait l'émission en entier, mais je me souviens qu'elle n'était pas spécialement longue.
@451 Ermier, Mon intervention ne voulait pas te blesser, j'ai noté le n° du post, car il était en accord avec ma réflexion., et surtout pas te comparer à Gilles.C'est le caratère qq peu violent qui me dérange. Tu n'y es pour rien.
Je vais me risquer sur la laicité.
" La république respecte toutes les croyances "(constitution de la 5 ° République), le terme toutes, excluant un quelconque privilège accordé à l'une d'entre elles.
Nous sommes dans un Etat de Droit, donc la question est de savoir à quels principes doit répondre l'organisation politique pour les croyants,les athées et les agnostiques aient les mêmes droits et puissent se reconnaitre dans la cité qui les voit vivre ensemble.?
Pour mieux comprendre l'autre il serait pertinent de se mettre à sa place.
La laicité, ne requiert nullement l'éffacement des différences, mais un régime d'affirmation des différences qui reste compatible avec la loi commune.
L'Ecole laique, accueille tous les enfants sans distinction de couleurs, car c'est lEcole de la République. Personne n'est étranger dans cette école. Donc l'école pourra au nom de la connaissance et du savoir,évoquer toutes les religions ou l'athéisme en lui faisant une part égalitaire entre tous. Pour le savoir et la croyeance, c'est l'élève qui fera la distinction du croire et du savoir., en vertu du propre de l'émancipation.
Amon avis il est par conséquent cohérent dans un Etat de Droit, que les religions ou l'athéisme, n'est pas d'emprise sur l'espace public.En d'autres termes plus radicaux, je ne suis pas favorable au port de la burqa, au foulard, à la soutane, à la coiffe cornette....dans l'espace public.
@ 463
" J’espère que le PG aura la présence d’esprit de remettre le curseur sur ce message là, celui de susciter la reconquête de souveraineté, car c’est avec cette clé que nous pourrions enfin travailler sur le reste.
Faut se démarquer de la gôche geignarde, pour susciter l’implication populaire en informant les gens que l’UE nous a progressivement dépouillés de tous les leviers ! "
Bien vu.
@claude post 467 : effectivement, le machin européïste sous influence atlantiste est mon obsession mono-maniaque, et je suis un peu frustrée si on parle "trop" d'écologie par rapport à cette fixation ^^.
Ce qui m'obsède c'est le transfert de souveraineté, après le reste, sortie ou pas de l'Euro (qui devait rester s'appeler l'Ecu non ?), je préfèrerai lire des avis divergeants. Mais cette réflexion manque au sein du PG, qui à mon avis devrait lancer des états généraux avec les autres partis de gauche.
La BCE n'est pas "indépendante", on utilise toujours cet adjectif valorisant pour cacher sa véritable nature : les peuples d'Europe n'ont aucun contrôle démocratique sur elle. Et n'oublions pas que la création monétaire est également privatisée, donc je pense également à la banque centrale française.
Même si je suis favorable à la sortie de l'UE, je suis internationaliste, mais franchement à 1 pays, je ne vois pas comment rediriger le machin vers plus de socialisme en y restant. Bon le PG assume une volonté de sortie du Traité de Lisbonne, c'est bien (faudrait préciser OTAN aussi), c'est déjà ça.
si les islamistes prenaient le pouvoir au Niger, resterait de l'uranium au Gabon (là bas c'est déjà + sur)
et puis si problème la france pourrait l'acheter au Kazakhstan (avec qui il est difficile d'être en conflit à condition de ne pas s'ingérer dans ses affaires intérieures) ou alors l'alliance franco-russe (les russes cherchent 1 porte hélicoptère et de la technologie sensible)
et au pire, en cas de conflit mondial généralisé, il y a des réserves stratégiques en France, des mines d'uranium qui ne sont pas actuellement les + rentables mais pourraient servir en cas de coup dur
dans l'état actuel de la recherche sur les renouvelables, en France arriver à 10 % de l'énergie avec serait déjà 1 gros exploit
@Nipontchik post 472 : tu parles des réserves d'uranium comme si elles étaient disponibles comme ça, en un claquement de doigts, pour les intérêts français. Je ne crois pas que continuer la politique de la françafrique soit digne d'une conscience de gauche. Nous n'avons pas à entrer dans la mélée des conflits archaïques de matières premières pour rester dans le nucléaire. Il y a des populations dans ces pays là, et c'est à elles de gérer leurs ressources.
Je ne suis pas nucléairophobe par principe, et si à un instant T de l'histoire, après la 2ème guerre, le nucléaire nous a permis d'affirmer notre indépendance par rapport à la main mise des USA et des britanniques sur le pétrôle, et de faire d'excellentes choses aux niveaux technique et scientifique, nous devons nous inspirer de cette velléité d'indépendance, pas en copier la lettre. Après avoir été à la pointe au nucléaire, il faut en faire le bilan, et on ne peut pas faire l'impasse sur la dangerosité et les déchets (à exporter en Sibérie ? en Indonésie ? c'est également à refuser pour une conscience de gauche).
Donc se lancer dans d'autres aventures scientifiques (géothermie par exemple) plutôt que se confiner dans les mêmes schémas avec tous les drames que ça implique vis-à-vis des pays qui sont réduits à un rôle d'extracteur de matières premières, c'est cet esprit là qu'il faut privilégier.
@Nipontchik suite : tu as évoqué brièvement les russes, je te conseille de lire de temps en temps le site dedefensa : tu parles d'un porte hélicoptère (le feuilleton du Mistral) et de la technologie sensible, mais la presse généraliste ne parle pas de ce qu'implique le Mistral (proposition qui a rendu furax les USA), et surtout de l'accord de sécurité que tente Medvedev avec l'Europe (contournant l'OTAN ?).
@Jennifer suite de mon post 468 : et la suite de la vidéo c'est http://www.dailymotion.com/video/xbgxnr_vous-aurez-le-dernier-mot-ii_news
Annie post 468
Merci beaucoup. Oui ce n'est qu'un bout de l'émission mais il est vraiment génial, notre JLM! Il dit bien que on vise que les musulmans alors que la hierarchie chrétienne fait bien des choses horribles (au Nicaragua, le pape etc..) et très marquées politiquement. Je me rallie entièrement à cette approche. D'ailleurs j'ai manifesté contre la venue du pape en France, celui qui refuse la capote, et rejette les homos.
Franchement je tire mon chapeau à Jean-Luc Mélenchon car participer à un débat sur le contenu des religions, j'ai du mal vu mon manque d'intérêt total pour les croyances irrationnelles.
Le titre de l'émission est choquant et en dit long sur les dérives islamophobes actuelles: la france est-elle islamocompatible.
J'aimerais bien voir la fin de l'émission.
@Annie (471):
Comme tu l'avoue toi-même, le transfert de souveraineté a eu lieu avant : lorsque la BDF est devenue indépendante de l'Etat ;) La BCE n'est que l'extension de ce système qui empêche dans les faits les Etats d'avoir une politique économique marquée (à travers la souplesse qui leur était permise par la création - ou la destruction - de valeur monétaire). Peut-être n'y a-t-il pas de débat là-dessus au sein du PG tout simplement parce que tout le monde en est d'accord ? Bon ok, je plaisante à moitié, je suis à peu près certain que la moitié de ses membres (au moins) ne se sont même jamais posé la question ;)
Qu'il y ait un manque flagrant de démocratie au sein de l'UE est patent et ce n'est pas l'os à ronger qu'est le parlement européen qui pourra y changer quoi que ce soit, vu les pouvoirs dont il dispose dans les faits : aucun ! Donc, pour moi il faut déjà remettre en question publiquement la gestion démocratique de l'UE. Que cela ait peu de chances d'aboutir à quoi que ce soit de concret ne doit pas nous empêcher d'essayer : qui ne tente rien n'a rien. Et ensuite, seulement, il faudra passer à la menace (peut-être suivie de sa mise à exécution) d'une sortie de l'Europe. ATTAC ou la Fondation Copernic ont dressé, au moment des élections européennes, un bilan du "machin européiste". Qu'il soit préformé pour une idéologie résolument néolibérale (ou plutôt ordolibérale, selon moi) ne doit pas nous empêcher de nous emparer du sujet et de débattre au sein du PG de ce qu'il faut y changer. Comme pour toutes choses, il y a selon moi, plusieurs niveaux de propositions et de mesures à prendre. Des mesures d'urgence pour arrêter la "casse" immédiatement et des mesures à moyen et long terme pour le réorienter dans le sens du développement humain et non plus du développement du capital et de la croissance per se.
On ne part pas de rien : les analyses existent, elles sont cohérentes et présentent déjà un certain nombre de ces mesures. Ce qui manque c'est la réflexion sur le temps : qu'est-ce qui doit être fait en tout premier lieu (mesures d'urgences) et qu'est-ce qui en découle par la suite. Le but à long terme, on l'a tous plus ou moins en vue, même si d'une organisation à l'autre, on a quelques divergences sur la forme qu'il prendra en définitive :)
Ce qui manque cruellement, ce n'est pas la réflexion, c'est le temps pris par chacun pour discuter de ce qu'on peut faire tout de suite pour changer à la fois les objectifs du "machin européiste" (et de ses ramifications nationales) mais aussi changer notre sort à tous et toutes, tout de suite... Dans le sens d'une amélioration qui ne soit pas une fuite en avant. Et là, la réflexion à l'écologie doit être prégnante : il ne s'agit pas de faire comme si la société et l'être humain étaient dénués de tout rapport à la nature ou qu'elle devrait se plier à la "volonté humaine". Dans les manuscrit de 1844 de Marx, on peut lire que "L'histoire peut être examinée sous deux aspects. On peut la scinder en histoire de la nature et en histoire des hommes. Les deux aspects ne sont cependant pas séparables ; aussi longtemps qu'existent les hommes, leur histoire et celle de la nature se conditionnent réciproquement". Pour citer Jean-Luc Mélenchon (d'où provient également la citation de Marx) : "Ce qui est en cause ce n'est que l'écosystème humain que nous défendons. C'est-à-dire les conditions de vie propices à l'espèce humaine. Car la nature, (...) ne s'arrêtera pas de tourner et ses éléments physiques d'interagir si les humains n'y sont plus. (...) Cette hiérarchie des faits a bien des conséquences pour moi. Elle modifie l'ordre des préalables à l'action politique de gauche. Ainsi ne peut-on pas dire que la question sociale est le préalable, à régler avant de s'attaquer à la crise écologique, par exemple. Il faut dire que la crise sociale doit être réglée d'après les exigences que met en scène la crise écologique. Et ainsi de suite avec toutes les conséquences que cela implique. Notamment le devoir d'examiner tout ce qui dans la crise sociale ne serait qu'une revendication liée à la nature productiviste du système et dont la satisfaction revient à en prolonger les effets désastreux.
Pour beaucoup de militants du PG (et pas seulement), c'est cette réflexion là qui manque cruellement je trouve : entre une défense de l'écologie "parce que je le vaux bien" et une réflexion en profondeur sur ce qui, dans la crise actuelle, doit être remis en cause irrémédiablement pour assurer demain une existence digne de ce nom à nos descendants, il y a un monde... un monde écologique ET socialiste :P
@Descartes
1er point : Je suis absolument contre le fait de donner de l'argent pour construire des mosquées - Il me semble que c'est une fois de plus M.le Président N.S qui a eut cette fameuse idée. C'est absurde effectivement. Ce type casse la République dans tous ses fondamentaux. En fait on peut dire qu'il a la " république" clientèliste vis à vis des églises, toutes confessions confondues. Nous sommes donc d'accord sur ce point. Mais souvenez-vous ce qu'à dit notre très cher président :
" Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé "
Soyons conséquents avec notre Président et poursuivons la démonstration
" Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer l'imam ni le rabin, ni le pûjarî, ni même le yogi ".
Ne confond-il pas tout dans tout cet homme là , ce cher suprême élu ?
http://www.simonvinkenoog.nl/beeld/Yogi%20-%20Annelies%20Rigter.jpg
2 ° point : On peut vous suivre sur ce point, j'ai manqué effectivement de rigueur intellectuelle. Que depuis une décennie les USA bombardent des pays musulmans n'est pas tout à fait vrai. L'Irak a la base était un pays laïc et il ne le restera plus très longtemps grâce à l'apport US.
Le fait aussi d'être né au sein d'une Europe " Gréco - Latine " et de me retrouver soudainement vingt ans plus tard au sein d'une Europe " Judéo- Chrétienne " ne m'a pourtant pas échappé. Y voir malice serait tout à fait inappropriée intellectuellement parlant. J'ai du changer de continent sans m'en apercevoir.
3° point " Que vient faire « la Science » là dedans ? Depuis quand « l’islamologie » est une Science ? "
Vous vous payez ma tête là, n'est-ce pas ? C'était un exemple ! J'ai cité le comité d'éthique pour vous proposer un exemple à votre question très intolérante au demeurant qui disait antérieurement " à quoi pouvait bien servir un islamologue ? " C'est pourquoi au vu de ce qu'il se pratique ailleurs, j'ai proposé cet exemple. Le comité se veut consultatif avec les religieux. Je ne m'en fais pas le porte parole, je dis simplement ce qui est pour d'autres.Et j'ai bien conscience qu'il y a sans doute une dérive aussi sur ce point au sein de la République. Pourquoi les scientifiques vont chercher des religieux pour parler de problèmes complexes plutôt que de demander leurs avis aux citoyens directement ?
Pourquoi les citoyens doivent - ils être coiffés au poteau par des religieux toute soutane confondue ? Il faudra le demander à M.Chevènement, c'est lui qui a mis en place ces fameux comités d'éthique :
" Le CCNE (Comité consultatif national d'éthique) " a depuis rendu une centaine d'avis accessibles à tous, et portants sur des sujets aussi variés et cruciaux que le statut des embryons, les diagnostics prénataux, les conditions des dons d'organes, l'obtention et l'utilisation des cellules souches, le droit à la fin de vie (...), la santé en prison, ou les prédictions fondées sur la détection de troubles précoces du comportement chez l'enfant. "
De toute façon je disais cela pour dire que puisqu'il y a des curés, des pasteurs etc... pourquoi pas des imams ? Soit toutes les confessions sont représentées, soit aucune. Vous préféreriez si j'ai bien compris qu'" aucune " n'y soit. Très bien OK. Nous ne devons pas laisser la science cependant aux seuls mains des scientifiques et des intérêts privés comme Monsanto qui contrôlent aujourd'hui une bonne part des semences mondiales et tient sous la coupe les agriculteurs de beaucoup de pays. La science et les techno-sciences concernent tout le monde, chaque citoyen et chaque citoyenne. Il y a des sujets dont il faut discuter. Je ne m'étends pas plus là dessus mais la science est aussi un objet POLITIQUE.
4° " Quel rapport avec le « racisme » ? On parle d’Islam, n’est ce pas ? Et toute personne peut voir que l’Islam n’est pas une « race »… Encore un coup de terrorisme intellectuel…"
Quand à votre dernière phrase, la malhonnêteté intellectuelle est si évidente que je ne la commente pas. Vous me prenez pour un gogo et vous faites semblant de ne pas comprendre ou alors vous feignez l'idiotie pour m'agacer.
La dernière fois que je vous ai parlé, vous divisiez l'humanité en deux catégories : "les feignants et les autres".
Je me reproche de vous avoir à nouveau répondu. Vous m'excuserez si je préfère lire dorénavant les messages de M. Michel Matain plutôt que les vôtres. Bonsoir monsieur Descartes et bien le bonjour à M.Newton.
@Jennifer post 476 : oui, le titre de l'émission était bêtement provoc'pour faire de l'audimat (comme celui où Jean-Luc Mélenchon avec Peillon et une anthropologue musulmance, face à Gollniche, Barbier et un gars UMP), mais finalement ce ne fut qu'un dialogue entre croyants et un mécréant, ce dernier représenteant la majorité ^^. Mais de mémoire, Jean-Luc Mélenchon a été meilleur ici chez Mots Croisés que chez Calvi, ne serait-ce que dégagé d'un chien méchant comme Gollniche du F-HAINE, l'air était plus respirable, et Jean-Luc Mélenchon ne donnait pas l'impression d'être à 2 doigts de sortir de ses gonds. Ici, il a rappelé des choses essentielles sur la laïcité, comme le pacte républicain s'est consrtuit au cours des siècles en France (et le massacre des protestants dans les siècles passés).
Je t'ai mis la suite en post 475, j'avais oublié de te mettre la partie 2 dans mon post 468.
Pour le Nicaragua (qui fait partie de l'Alba, que nous défendons tous), il faudrait rappeler les ambiguités du retour du vieux sandiniste Daniel Ortega au pouvoir, car beaucoup accusent le FSLN d'avoir frayé avec l'extrème-droite par exemple pour avoir cédé à l'Eglise sur ce point, l'avortement. Ici un article de LGS à propos du Nicaragua et du droit des femmes http://www.legrandsoir.info/Nicaragua-le-Front-Sandiniste-et.html ; à conseiller également le Monde Diplomatique sur les 4 vies du sandinisme http://www.alterinter.org/article3403.html
@Claude (#460)
Tu fais là de l’interprétation plus que primaire car rien ne t’autorise à penser et préjuger qu’il s’agirait d’un « langage codé ».
Oh que si! Chaque fois que Ramadan a été poussé dans ses derniers retranchements par un interlocuteur de poids, il a été obligé de clarifier cette expression dans le sens que j'ai explicité. Qu'il continue, lorsqu'il n'est pas contredit, à utiliser une expression ambigüe montre qu'il s'agit d'un "langage codé"...
Ou alors, il faut admettre que le rejet du préservatif par le pape est une expression codée pour masquer un retour des religions dans l’espace public
Si le Pape prescrivait le "rejet du préservatif" par les élèves des écoles sur leur lieu d'étude où par les fonctionnaires sur leur lieu de travail, on pourrait effectivement le dire. Seulement voilà, le préservatif n'est susceptible d'utilisation que dans la sphère privée... ce qui montre que ton exemple est particulièrement mal choisi.
et que la plainte pour « discrimination » déposée par le « comité de vigilance contre l’antisémitisme » contre Omar Slaouti relève elle aussi d’une immixtion de la religion dans le domaine public.
On voit mal le rapport entre la plainte contre Omar Slaouti et une quelconque "religion" (je te rappelle que le terme "antisémite" ne désigne pas celui qui hait la religion juive, mais la "race" juive). Encore une fois, l'exemple n'a ni queue ni tête.
Quant à moi, T. Ramadan m’importe aussi peu que n’importe quel religieux : il a le droit de défendre sa foi et de la vivre comme il l’entend tant que cela ne nuit pas à l’intérêt commun.
Totalement d'accord. Le problème, c'est que la manière dont Ramadan entend défendre et vivre sa foi nuit puissament à "l'intérêt commun" (j'imagine que tu entends par là "intérêt général", parce que je vois mal ce que peut être un "intérêt commun": "commun" à qui ?), dans la mesure ou l'intérêt général est de voir les réligions confinées au domaine privé.
Savoir s’il est plus ou moins islamiste, proche ou non des Frères Musulmans a-t-il de l’importance ?
Ca dépend pourquoi. Si on veut pouvoir interpréter son discours (et notamment les ambiguïtés, ce que j'ai appelé son "langage codé") mieux vaut savoir d'où il vient et où il voudrait aller...
Le jour où il remettra en cause la république, la liberté de chacun à penser comme il l’entend, je reverrai ma position mais pour le moment, je n’ai rien lu de tel
Relis avec attention ce qu'il a écrit, creuse les ambiguïtés qu'il exploite, et tu verras que c'est dejà fait. Pour le moment, bien entendu, il ne l'a fait que dans le discours. Mais le jour où il le fera dans les faits... ce sera trop tard.
bonne nouvelle:
Le Conseil constitutionnel annule la contribution carbone
ce qui nous permettra de rebondir sur réflexion claude p.477.
à savoir : que proposons-nous dans l'immédiat - et c'est là où je n'ai pas compris ton hésitation par rapport à la proposition transports collectif urbain gratuit qui a précisément cette fonction que tu souhaite, je cite:
"l faut dire que la crise sociale doit être réglée d’après les exigences que met en scène la crise écologique. Et ainsi de suite avec toutes les conséquences que cela implique. Notamment le devoir d’examiner tout ce qui dans la crise sociale ne serait qu’une revendication liée à la nature productiviste du système et dont la satisfaction revient à en prolonger les effets désastreux."
ensuite moyen terme, long terme etc.
p.s laisses tomber pseudo descartes, à lire sa dernière phrase
@Descartes (480):
"Qu’il continue, lorsqu’il n’est pas contredit, à utiliser une expression ambigüe montre qu’il s’agit d’un « langage codé »…" que bien sûr toi qui une ENIGMA en poche tu sais décoder mieux que quiconque :P
"Seulement voilà, le préservatif n’est susceptible d’utilisation que dans la sphère privée… ". Ah bon ? c'est marqué sur la notice d'utilisation peut-être ? Si encore tu avais dit "intime", ça aurait été moins sujet à caution :D
"(je te rappelle que le terme « antisémite » ne désigne pas celui qui hait la religion juive, mais la « race » juive)." Il n'y a qu'à voir l'amalgame constamment fait pour juger de la qualité de ta réponse... On ne parle pas de théorie mais de vie réelle, faut-il te le rappeler une fois de plus ? D'ailleurs, pour être tout à fait exact, les juifs sont une des composantes de la race sémites mais nullement ses uniques représentants : "Les Sémites sont un ensemble de peuples utilisant ou ayant utilisé les langues sémitiques. Ils regroupent plusieurs peuples différents, et dont les individus les composant sont d'origines ethniques différentes. La seule utilisation de l'adjectif « sémite » (ou « sémitique ») fondée scientifiquement se fait dans le cadre de l'étude des langues : on désigne alors sous ce vocable les langues araméenne, arabe, hébraïque et certaines langues éthiopiennes." (source wikipedia).
"
(j’imagine que tu entends par là « intérêt général », parce que je vois mal ce que peut être un « intérêt commun »: « commun » à qui ?)," pour moi, l'intérêt commun c'est celui de la race humaine, la seule qui ait un sens à mes yeux...
"Si on veut pouvoir interpréter son discours (et notamment les ambiguïtés, ce que j’ai appelé son « langage codé ») mieux vaut savoir d’où il vient et où il voudrait aller…" Comme tu le reconnait toi-même il s'agit là d'interprétations. Tes interprétations, on s'en fout totalement parce qu'elles ne recouvrent en fait que ta pensée et n'ont strictement rien à faire dans ce débat. Ou alors tout autant que les amalgames auxquels tu fais appel sans arrêt dans tes interprétations de la réalité. Quant à savoir d'où il vient et où il voudrait aller... C'est la question métaphysique qui se pose depuis l'antiquité sur la nature de l'homme. Si tu as la réponse, fort bien... Tu peux la garder pour toi ou en faire un livre, ce sera certainement très instructif sur ton mode de fonctionnement.
"Mais le jour où il le fera dans les faits… ce sera trop tard." Tu fais dans le catastrophisme millénariste maintenant ? Pas très cartésien tout ça...
Combien de fois n'ai je pas pensé depuis le coup d'état de R.Micheletti au Honduras qu'aucune image n'avait filtré sur les chaînes de télévision. Ni sur le Président Hondurien M.Zélaya, ni rien du tout sur les émeutes, la répression, les assassinats politiques commis par la junte au pouvoir.
Et bien figurez -vous que France 2 en a parlé mais par erreur ! Elle n'aurait jamais du ! Mais en fait elle sait trompé de photo. En croyant parler de l'Iran, elle a malencontreusement confondu avec le Honduras. C'est fou cette histoire.
France 2 diffuse une photo du Honduras pour illustrer l'Iran
http://www.rue89.com/2009/12/29/france-2-diffuse-une-image-du-honduras-pour-illustrer-liran-131633
Le PS a jugé mardi que l'annulation de la taxe carbone par le Conseil constitutionnel constituait "une lourde défaite pour le président de la République qui s'était personnellement engagé", a affirmé à l'AFP sa secrétaire nationale à l'environnement Laurence Rossignol.
"C'est une lourde défaite pour le président de la République qui s'était personnellement engagé. C'est à la fois la sanction d'une méthode de travail qui consiste à faire tout à la va-vite et par une série d'effets d'annonce", a-t-elle estimé.
"Ce n'était ni fait ni à faire et c'est la même inefficacité écologique qui apparait sur la taxe carbone que celle qu'il a déployée à Copenhague", dit le PS. "Beaucoup de bruit pour rien", résume Mme Rossignol.
"Cette taxe, usine à gaz qu'avait inventée Sarkozy dans une série d'annonces confuses, brouillonnes, était à la fois écologiquement inefficace et socialement injuste", déclare le PS.
"Le Conseil constitutionnel a validé cette critique puisqu'à la fois, il conteste l'efficacité écologique et d'autre part, l'usine à gaz faite d'un empilement d'exonérations aboutissait à une très grande inégalité sociale et fiscale", a ajouté le PS.
"Les deux critiques qui étaient les nôtres et qui nous avaient amenés à refuser la taxe carbone Sarkozy alors que nous étions favorables à une contribution climat énergie ont trouvé écho au Conseil constitutionnel qui aujourd'hui, vient d'annuler la disposition", ajoutent les socialistes.
http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2009-12-29/taxe-carbone-annulee-lourde-defaite-pour-le-president-de-la/917/0/409076
@julie (481):
Mon "hésitation" comme tu dis vient de ce que justement la revendication (on parlait au départ de l'exigence NPA22 et PG22 des transports gratuits) ne parle pas un instant de transports urbains gratuits ;)
Sinon, il y a quand même le financement à voir : comment s'y prend-on et dans quels délais. Ce que j'ai dit et que je maintiens c'est qu'il est totalement irresponsable de prétendre qu'on aura - en Bretagne ou dans une autre région - les transports gratuits tout de suite/maintenant parce qu'on aura voté pour une liste qui a ça dans son programme. Je veux bien que les "promesses n'engagent que ceux qui les écoutent" mais si l'on veut que les gens aillent voter (et pour nous de préférence) il vaut mieux arrêter de faire prendre des vessies pour des lanternes aux électeurs (potentiels).
@Ermler (#461)
Je suis bien d’accord : Une société laïque est celle qui pratique l’indifférence à l’égard des religions..
Et c’est bien au nom de cette indifférence, que je me fiche royalement qu’une femme, participant à l’espace républicain porte ou non un foulard sur sa tête !
D'accord, à deux points près:
Le premier est où elle le porte. Parce que "l'indifférence à l'égard des religions" exige une certaine retenue dans l'affichage de sa religion n selon les circonstances. Par exemple, il est légitime de penser qu'un fonctionnaire qui affiche ostensiblement dans l'exercice de ses fonctions sa réligion (où ses opinions politiques ou philosophiques) ne traitera pas de la même manière tous les usagers. De la même manière, il y a des endroits ou l'affichage ostensible des symboles religieux fait partie d'un contrôle social qui empêche le bon fonctionnement des institutions (c'est le cas par exemple des écoles).
Le second, est que ce voile doit être conforme aux règles de coexistence de la société. Si notre société juge que je dois pouvoir identifier les gens, il n'y a pas lieu de faire une exception pour les pratiquants d'une religion en particulier. Si la burqua est autorisée, alors nous devons tous être autorisés à circuler masqués! Est-ce là la société que nous voulons ?
Puis-je à mon tour te poser une question ? Préfères-tu que cette femme au foulard reste cloîtrée chez elle, repliée, soumise à sa communauté ? Préfères-tu qu’elle soit exclue du champs social, de l’enseignement, du droit au savoir, à l’éducation ? J’aimerais vraiment connaître ta réponse.
Mais... je ne vois aucun inconvénient à répondre. Tu poses la question comme si l'alternative était binaire: ou bien la femme peut porter le foulard dans la sphère publique, ou bien elle sera cloîtrée chez elle sous le contrôle de la communauté. Mais c'est exactement le contraire qui se passe: lorsque la République oblige les femmes à se dévoiler et à aller à l'école, les femmes se dévoilent et vont à l'école, et échappent au contrôle de leur communauté. C'est au contraire, lorsque la République tolère des "arrangements", que la communauté conserve son contrôle sur elles.
J'attire ton attention sur le fait que la question que tu poses sur le voile peut se poser aussi sur l'excision, le mariage arrangé, et toute une série de charmantes "coutumes du bled"...
Mon point de vue sur la « diabolisation » de Ramadam ne signifie pas que j’adhère à la pensée de Ramadam. Je ne suis pas musulman et je pense, en « bon laïque » qu’il ne faut pas mélanger politique et religion.
Mais qui politise la question de l’islam ? Tout le monde, en ce moment !
Tout le monde... y compris les islamistes. Justement parce qu'ils ont la prétention d'installer l'islam dans la sphère publique. Je suis d'accord qu'en "bon laïque" il ne faudrait pas mélanger politique et religion... aussi longtemps que la religion reste à sa place, c'est à dire, dans la sphère privée. Dès lors qu'une religion prétend empiéter sur la sphère publique, il faudrait être fou pour ne pas relever le défi politique.
Quels sont ces « droits particuliers » que l’on accorderait aux musulmans ? Cantine halal, heures de piscine réservée aux femmes … J’avoue que je n’ai pas d’avis définitif sur cette question. Mais je ne suis pas sûr qu’une telle organisation mettrait la laïcité en danger.
Tu te contredis. Tu as admis plus haut que la laïcité consistait dans "l'indifférence aux religions". Comment pourrait-on alors accorder des "droits particuliers" aux individus qui pratiquent une religion déterminée et en même temps se prétendre indifférent aux religions ?
Quant au refus de se faire, à l’hôpital, toucher par un homme, Ramadam lui-même a dit qu’il était contre.
Aurais-tu l'amabilité de m'indiquer où et quand Ramadan a exprimé une condamnation sans réserve de cette pratique ?
Tu vois Descartes, ce qui me gène c’est que tu utilises sans cesse l’expression de « l’envahissement par l’islam de l’espace républicain »
Moi ce qui me gène, c'est qu'on mette des mots dans ma bouche. Je ne me souviens pas d'avoir jamais parlé de "espace républicain". Les mots ont un sens, et il faut le respecter.
En quoi tu sens-tu « envahi », lorsque tu croises dans une bibliothèque ou un cinéma une jeune femme qui porte un foulard dans ses cheveux ? Dis-moi quelle part de toi même se sent « agressée » par cette innocente jeune femme qui vient, comme toi, s’instruire dans les livres ou se divertir en regardant un film ?
Lorsque je vais à l'étranger, je fais l'effort de respecter les coutumes locales. Et je comprendrais très bien que les gens du pays puissent se sentir "envahis" si je ne faisait pas cet effort. Il ne faut pas prendre les femmes musulmanes pour des idiotes. Elles savent parfaitement que le foulard n'est pas dans nos usages, et qu'en le portant elles transmettent un message, tant vers les gens de leur "communauté" que vers la communauté française en général. Pour reprendre ton exemple, cette jeune femme, sachant pertinemment qu'elle vit dans un pays où les règles de politesse demandent à ce que les gens se découvrent lorsqu'ils sont dans un lieu couvert, décide de ne pas le faire. A ton avis, quel est le message qu'elle choisit de me transmettre ?
Pourquoi n’arrives-tu pas à rester laïque jusqu’au bout en restant « indifférent » à ce morceau de tissu et en ne voyant en cette personne que quelqu’un avec qui tu pourrais échanger une impression de lecture ou le plaisir d’un film visionné en commun.
Parce que, vois-tu, j'ai beaucoup de mal à échanger avec quelqu'un qui choisit de m'imposer ses coutumes, comme si les miennes ne méritaient le moindre respect.
En quoi un minaret t’agresse-t-il plus qu’un clocher d’église ?
Je ne me sens pas "agressé" par un minaret, aussi longtemps qu'il respecte les règles d'urbanisme et qu'il n'est pas payé avec mon argent. Mais si demain j'avais l'impression que les constructeurs en font un symbole de l'Islam triomphant dans l'espace public... j'aurai certainement une autre réaction!
Et maintenant, permets moi de te poser une question à laquelle j'aprécierai, moi aussi, une "réponse sincère": Pourquoi faudrait-il que je respecte la femme musulmane au point de tolérer son voile, et elle ne doit pas me respecter au point de l'enlever ?
@hold up (#478)
1er point : Je suis absolument contre le fait de donner de l’argent pour construire des mosquées – Il me semble que c’est une fois de plus M.le Président N.S qui a eut cette fameuse idée.
Eh non. Beaucoup d'élus (de droite comme de gauche) ont eu l'idée bien avant, et l'ont mise en œuvre. Une fois de plus, vous faites comme si l'histoire avait commencé avec NS.
4° » Quel rapport avec le « racisme » ? On parle d’Islam, n’est ce pas ? Et toute personne peut voir que l’Islam n’est pas une « race »… Encore un coup de terrorisme intellectuel… »
Quand à votre dernière phrase, la malhonnêteté intellectuelle est si évidente que je ne la commente pas. Vous me prenez pour un gogo et vous faites semblant de ne pas comprendre ou alors vous feignez l’idiotie pour m’agacer.
C'est vous qui m'agacez en appelant "racisme" n'importe quoi.
Je me reproche de vous avoir à nouveau répondu. Vous m’excuserez si je préfère lire dorénavant les messages de M. Michel Matain plutôt que les vôtres.
Au risque de vous décevoir, j'en ai rien à foutre.
bonsoir claude,
j'ai bien compris que tu es dans "l'immédiat", à savoir campagne électorale ce qui n'est pas mon cas.
je me situe sur le même plan qu'annie en proposant la sortie de l'€, de l'UE etc. pour avancer, il faut mettre des choses concrètes face au déclaration.
la revendication d'un protectionnisme européen aura de lourdes implications que l'on manquera pas de nous tartiner, pour autant faut-il la mettre au placard?
je ne connais pas la situation dans votre région, je suis à 1000 lieue des tractations npa/pg22, mais tout de même n'arrêtez pas pour autant de voir plus loin que mars 2010.
@Claude (#482)
« (je te rappelle que le terme « antisémite » ne désigne pas celui qui hait la religion juive, mais la « race » juive). » Il n’y a qu’à voir l’amalgame constamment fait pour juger de la qualité de ta réponse… On ne parle pas de théorie mais de vie réelle, faut-il te le rappeler une fois de plus ?
Non, ce qu'il faudrait me rappeler, c'est un exemple ou dans la "vie réelle" on ait parlé d'antisémitisme à propos d'une discrimination purement religieuse... et tu auras du mal. On fait souvent l'assimilation entre "antisémite" et "antiisraélien", mais on utilise très rarement (sinon jamais) "antisémite" pour parler de religion. Et dans le cas de l'affaire Omar Slauti, la religion clairement ne rentre pas en ligne de compte. Donc, ton exemple était mal choisi.
»(j’imagine que tu entends par là « intérêt général », parce que je vois mal ce que peut être un « intérêt commun »: « commun » à qui ?), » pour moi, l’intérêt commun c’est celui de la race humaine, la seule qui ait un sens à mes yeux…
Et qui le détermine ? Toi, bien sur... je connais le truc!
« Si on veut pouvoir interpréter son discours (et notamment les ambiguïtés, ce que j’ai appelé son « langage codé ») mieux vaut savoir d’où il vient et où il voudrait aller… » Comme tu le reconnait toi-même il s’agit là d’interprétations. Tes interprétations, on s’en fout totalement parce qu’elles ne recouvrent en fait que ta pensée et n’ont strictement rien à faire dans ce débat.
Admettons. Mais ta compréhension de son discours, c'est aussi une interprétation. De celle-là, on s'en fout aussi ? Ou peut être as tu un moyen de lire la pensée de Ramadan pour savoir ce quelles interprétations "recouvrent sa pensée", et lequelles ne la recouvrent pas ?
« Mais le jour où il le fera dans les faits… ce sera trop tard. » Tu fais dans le catastrophisme millénariste maintenant ?
Nous verrons...
@julie post 488 : tu as bien compris où je voulais en venir : lancer des débats ambitieux sur une éventuelle sorte de l'UE et le bilan de l'Euro est à faire dès maintenant, au lieu de rester dans la posture geignarde du coup d'état de Versailles sur la ratification du TCE ; le PG a déjà posé comme solutions d'urgence contre la casse en cours la sortie des services d'intérêt général du champs de la "libre concurrence non faussée", et la désobéïssance civique aux directives du machin bruxellois. C'est bien, mais on ne peut proposer comme avenir pour le pays la simple posture du Village d'Astérix.
D'où l'idée de Emmanuel Todd dont j'ai parlé post 13 concernant le protectionnisme européen par une relance intérieure pour la remontée des salaires : il pense que c'est faisable avec l'Allemagne ; tout se discute, mais je trouve l'idée pertinente. Et pourquoi le PG ne le contacterait-il pas, vu qu'il dit dans son bouquin qu'il avait déjà élaboré un projet ? Et quelques gars lucides à droite ont même été assez intéressés, la honte pour la gauche ! Et c'est Chirac qui avait donné une fin de non recevoir. Pourquoi ne pas travailler cette idée ?
Et la dénonciation des initiatives Giscard de 1973 et 1976 qui ont privatisé la création monétaire bien avant Maastricht ?
Oui aux mesures d'urgence, mais faut aussi être ambitieux sur le long terme. Et qui dit qu'un des pays asphixiés actuellement par l'Euro au Sud ou à l'Est ne va pas se lancer le premier dans la reconquête de sa monnaie ?
Ermler : " Tu vois Descartes, ce qui me gène c’est que tu utilises sans cesse l’expression de « l’envahissement par l’islam de l’espace républicain "
Descartes : " Moi ce qui me gène, c’est qu’on mette des mots dans ma bouche. Je ne me souviens pas d’avoir jamais parlé de« espace républicain ». Les mots ont un sens, et il faut le respecter "
Tuez vous plus au travail plus pour gagner moins
Le Conseil constitutionnel a validé la fiscalisation des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale pour les accidents du travail, prévue dans le projet de loi de Finances pour 2010.
La mesure était contestée par l'opposition qui avait demandé aux juges constitutionnels de la censurer.
Les indemnités journalières pour accident du travail garantissent au salarié 60% de son revenu (plafonné) pendant les 28 premiers jours d'arrêt. Contrairement aux indemnités liées aux autres types d'arrêts de travail, celles résultant d'une maladie professionnelle ou d'un accident du travail n'étaient pas soumises jusque là à l'impôt sur le revenu.
Le produit de cette fiscalisation qui s'appliquera aux indemnités journalières touchées en 2010 (et donc imposées en 2011) a été évalué à 135 millions d'euros par Eric Woerth.
@annie
proposition de Todd pour amener l'allemagne sur le chemin du protectionnisme européen: ça va être très difficile vu le passé historique et l'impossibilité à ce jour de concevoir une politique indépendante (je ne sais pas si tu sais, je suis allemande d'origine, je suis donc l'actualité de près, Die Linke en particulier).
je pensais te répondre plus en détail après avoir fait un peu de recherche sur l'évolution des esprits, surtout après les dernières élections au Bundestag d'automne. Par ailleurs, die Linke a quelque problèmes de direction, liés partiellement à l'incertitude de l'engagement futur de oskar lafontaine (problème santé) donc wait et see, mais je n'oublie pas, même si ça va être en 2010!
@julie (488):
Non, je ne me situe pas forcément dans l'immédiat, pas plus que dans la seule campgne des régionales... Mais la question avait été posée dans ce cadre-là au départ et j'y ai donc répondu dans ce cadre. On a discuté assez longuement du sujet par ailleurs pour que tu aies compris (enfin je l'espère) que je fais une différence très nette entre ce qui peut être entrepris dans l'immédiat et ce qui relève d'une politique à plus long terme. De même que je fais la distinction entre un exécutif régional ou local et le pouvoir central : ils n'ont ni les mêmes prérogatives ni les mêmes rôles.
"je me situe sur le même plan qu’annie en proposant la sortie de l’€, de l’UE etc. pour avancer, il faut mettre des choses concrètes face au déclaration."
Tu as dû remarquer que cela fait aussi partie de mes préoccupations même si je ne suis pas d'accord sur tout avec Annie. Là aussi, je considère qu'il faut aller au-delà du slogan "sortie de l'€" ou "sortie de l'UE". d'abord parce qu'il y a des choses à entreprendre politiquement avant (ce serait un peu la voie de la "dernière chance" selon moi), ensuite parce que là aussi, il faut bien distinguer le temps long de l'immédiateté et ne pas se tromper d'échelle de valeurs.
@julie post 493 : tu fais bien de préciser, Todd parle avec sa vision de français, et ce serait bien d'avoir un avis allemand. Tout le pari de Todd tient au fait qu'il ne peut s'imaginer les gouvernants allemands sacrifier totalement leur tissu industriel à la manière des britanniques, pour poursuivre cette course effrénée vers la demande mondiale.
Il parle de Friedrich List, peux-tu développer ?
@ Descartes
Vous me dites : " Au risque de vous décevoir, j’en ai rien à foutre "...
Vous ne me décevez pas. Je ne tire pas grand chose personnellement de vos vues. Assez communes au final et véhiculées tous les soirs sur TF1.
Un seul message de Michel Matain N° 436 réélargit soudain le débat et le porte sur des fonds baptismaux tandis que les vôtres en masse paradoxalement le rétrécit.
Et si vous êtes souvent fort au niveau de la logique pour contrecarrer tout le monde ici sur une incohérence d'argumentation, où est le souffle chez vous ? Vous éteignez au lieu d'éclairer. Au final vous êtes dogmatique, le doigt sur la couture du pantalon. Et alors ? Pour quel projet ?
@claude post 494 : moi aussi, au fonds, je considère l'extrême (sortie UE) comme la "dernière chance" ou le tremblement continental à la manière de Sapir ; mais d'un autre côté, le machin bruxellois est tellement absurde et verrouillé, et les abstentions records aux élections européennes montrent bien que les gens se défient de l'Europe, et ressentent qu'elle est la source de leurs problèmes (même si ce n'est pas vraiment clair pour eux).
Donc peut être que nous subirons cette désintégration européïste, ce qui ne serait pas forcément salutaire (cf exemple de l'alcoolique-qui-tire-sur-la-douma Elstine, qui a succedé au démantèlement de l'URSS, démantèlement qui n'est pas venu d'une implication ou d'un soulèvement populaire, mais décidé par des gens "d'en haut" dont beaucoup étaient lucides mais qui sont arrivés trop tard). Il ne faudrait pas subir un démantèlement comme le cas ex-soviétique mais au contraire, être actifs dans les solutions pour "retourner l'Europe" (la désobéïssance civique et la renfondation citoyenne marquant la préservation des services publics, y compris la reconquête de ceux qui ont été privatisés, vont déjà dans ce sens).
Je dis juste qu'un seul pays -la France- aurait du mal à retourner à lui seul l'Europe vers le sens de l'intérêt général. On peut déjà chercher à récupérer notre banque centrale !
Encore merci Annie pour la deuxième partie du film. Je me retrouve tout à fait dans ce que dit Jean Luc Mélenchon.
@annie
je ne le connais pas trop, ci-dessous thèse principale:
"Une autre analyse qui va également promouvoir une démarche protectionniste, est due à l’économiste libéral allemand Friedrich LIST (1789-1846), auteur de « Système national d’économie politique », en 1841. Il constate que les États-Unis, malgré des richesses naturelles immenses, ne connaissaient pas le décollage économique qu’ils méritaient, en raison de la dépendance structurelle vis-à-vis de l’Angleterre. Il défend alors la thèse du protectionnisme éducateur, qui consiste, pour un État, à protéger, pour un temps, les industries jeunes et fragiles, les industries « dans l’enfance » qui ne peuvent supporter, à leur début, la concurrence d’industries étrangères déjà mûres. En effet, « C’est une règle de prudence vulgaire, lorsqu’on est parvenu au faîte de la grandeur, de rejeter l’échelle avec laquelle on l’a atteint afin d’enlever aux autres le moyen d’y monter après soi ».
Ces mesures, censées protéger l'appareil industriel national, doivent être temporaires et permettre aux industries naissantes de rattraper leur retard en matière de compétitivité. Il faut accepter de renoncer aux avantages à courte échéance du libre-échange, et privilégier les avantages à plus long terme que procurera un appareil productif solide. En ce sens, le protectionnisme éducateur de Friedrich LIST est qualifié de protectionnisme offensif. "
ce n'est pas tout à fait la situation allemande aujourd'hui, ces arguments sont mis en avant pour protéger les pays émergents de nos exportations et non le contraire.
quant aux gouvernants allemands qui ne voudraient pas sacrifier leur tissus industriel, ils ne le font effectivement pas du tout, au prix d'un dumping salarial scandaleux. il n'y a pas de smic en RFA!
promis, j'y reviendrais avec un peu plus de données.
gute nacht
@ Descartes
J'ai juste jeté un oeil sur tes posts et je pense qu'on ne va pas arriver à discuter parce que de nouveau tu restes au niveau très formel, par exemple quand tu refuses de voir la discrimination spécifique vis-à-vis de l'Islam. C'est difficile de discuter avec toi car on ne parle pas des mêmes choses, tu ne vois pas les mêmes choses que moi. Avec Niponchik c'est une prise de position idéologique très chevenementiste, on est dans l'idéologie.
Toi tu décortiques les idées, et répond aux bloggeurs sur le plan logique, et abstrait. Or il s'agit de réalités concrètes. C'est comme l'idée de racisme que tu récusais (je ne me souviens plus vraiment des termes). C'est un dialogue de sourds. Tu peux apparemment avoir raison sur le plan formel, sur le plan des idées qui s'enchaînent bien et pourtant ça ne correspond à rien de la réalité qu'on vit. Le dialogue semble impossible donc.
Et forcément ça mène à des clashs.
@ annie post 463
je te suis reconnaissant pour ce que tu dis sur l'europe, ainsi qu'à claude post 467 et HU post 470. Voilà enfin posé un débat qui mérite toute notre attention. Je partage vos points de vue tant sur le rôle de l'euro que sur la sortie de l'europe(même la manière dont Annie l'envisage) Comme vous j'ai cru que le PG allait au moins engager un vrai débat au sein de chaque comité. Mal m'en a pris car lorsque j'ai tenté d'ouvrir le débat sur la sortie de l'europe je n'ai trouvé que hostilité et rejet, et ce à partir de ce différent que je me suis rétrouvé expulsé par mon comité. Et chez vous comment cela se passe t-il? avez vous essayé d'en débattre? comment réagissent vos camarades ?
@ Julie
Sur le protectionnisme dans les années 30, il y a encore beaucoup de débat et il est loin d'être clos. Que ce soit aux USA ou en Allemagne. Tout le monde ne s'accorde pas là dessus. Ce n'est pas le protectionnisme qui a amené Hitler au pouvoir, mais bien par effet d'escalade les conséquence du crack de 1929, il ne faudrait pas l'oublier. Le Crack de 1929 issu des USA dû déjà à " des bulles spéculatives".
C'est parce que la misère et les révoltes grossissaient aux USA que le président Herbert Clark Hoover a retiré après toutes ses billes d'Allemagne pour soi disant les réinvestir aux USA. Mais ce fut un grave préjudice pour
l'Allemagne. Déjà que celle-ci devait payer les dommages de guerre s'élevant à 132 milliards de marks-or, ce fut le coup de grâce. Après le banquier allemand Hjalmar Schacht su qu'une " thérapie de choc " serait nécessaire au vu de la volonté des créanciers de recouvrer leur créances. Cette politique d'austérité sera assumé après par Heinrich Brüning :
Heinrich Brüning : « les salaires avaient été diminués en moyenne de 20 à 25 %, sans que se produisit une seule grève, exception faite de la grève sauvage dans l’industrie métallurgique de Berlin ». Le quatrième décret- loi prévoyait à lui seul des baisses de salaires de 10 %. Son objectif était « de ramener les salaires, les traitements et le prix de la vie au niveau de 1913 »
Le Général von Schleicher qui avait préconisé une relance par le crédit productif émit par Wilhem Lautenbach fut par la suite assassiné. Puis quelque temps après Hjalmar Schacht fut nommé ministre de l’Economie. L’Allemagne entra ainsi dans une nouvelle phase d’austérité, avec une nouvelle vague d’ordonnances mandatant des coupes salariales généralisées. Hjalmar Schacht fit marcher la planche à billets pour renflouer les banques ou pour financer une politique de conquêtes militaires...En mai 1935, Schacht fut nommé " Plénipotentiaire général pour l’économie de guerre " et nous connaissons la suite. Le seul véritable "débouché" économique ce fut la guerre.
Aujourd'hui Ben Bernanke à la tête de la Réserve fédérale aux USA est un grand admirateur d'Hjalmar Schacht.
http://www.solidariteetprogres.org/article6143.html
Grande Dépression
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_D%C3%A9pression
Les banques ont parié contre nous tous, éditorial du New York Times
"Comment une banque d’affaire peut-elle s’enrichir facilement ? Voici la recette : créer un produit financier aussi risqué que fragile, mais suffisamment sophistiqué pour qu’il en devienne incompréhensible. Le vendre à des clients en affirmant que la note AAA (achetée auprès des agences de notation) est solide comme un roc. Prendre une assurance contre la faillite des clients et/ou de ces titres. (La magie financière de Wall Street permet d’assurer la valeur d’un bien que l’on ne possède pas). Attendre quelques mois, le temps que la déconfiture des titres entraîne celle des acheteurs crédules. Encaisser les bénéfices. Est-ce le scénario qu’aurait mis en œuvre Goldman Sachs et quelques autres ? C’est la question que se pose un nombre croissant d’observateurs avertis, dont le New York Times"
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2944