24déc 09
C eci est une note en zig et zag, un peu frivole, assez angoissée. Le doux désordre de Noël! J’ai déjà commencé à taquiner les chocolats. Le néant angoissant du sommet de Copenhague, mes camarades en galère dans leurs entreprises où on les maltraite, bref, le volcan sur lequel s’agite le monde, je laisse tout de côté quelques jours. Et pour le reste, sur ce que j’aurais à dire, mieux vaut se taire, si riches que soient les enseignements que j’en tire au fil des heures. Pour l’instant il faut que tout aille à son terme avant que de conclure. Ainsi du silence radio des Verts qui refusent de répondre au téléphone pour proposer une date de rencontre, ou des déprimantes discussions en cours avec le Parti Communiste pour la constitution des listes aux régionales. Mais d’abord une nouvelle glorieuse.
BLOG D’OR
Ce blog finit l’année en fanfare. Il a reçu la plus haute récompense la moins connue : le Nicolas d’or. Attribué par un large panel de blogueurs particulièrement brillant (la preuve !) il me signale à l’intérêt de tout l’univers de la toile en tant que doré. Je n’en suis pas peu fier ! Je me demande quelle forme prendra la distinction : diplôme calligraphié, chèque avantageux, trophée symbolique ? Va savoir. J’ai acheté une épée-stylo à tout hasard et j’ai commandé au Père Noël une tenue d’académicien pour faire face à toutes les situations que ce prix pourrait me valoir.
Je reviens d’une sorte de désert. En France. Là où les téléphones portables ne se connectent que par grand vent. Oubliée la clef trois G ! Elle clignote parfois misérablement, comme un clin d’œil d’endormie. A cent bornes de Paris !!! C’étaient mes trois jours de pause silence. Avec quelques entractes à la faveur des vents portants. Ou bien de majestueuses séances avec le téléphone fixe. J’en avais oublié tous les rituels. Le combiné qu’on soulève, la tonalité, la numérotation sur les gros boutons chiffrés et ainsi de suite. Je le raconte à un correspondant du Jura : il hurle de rire. C’est son quotidien ! Il relève sa messagerie au fond du jardin a l’angle entre un piquet et une dalle. Il me demande quelle sorte de martien je suis ! Bon ! Peu importe. J’ai eu ma dose quotidienne d’adrénaline politique, au grand dam de mes proches. Ce petit « juste ce qu’il faut » de contacts avec mes compères pour suivre l’évolution des discussions sur les listes aux régionales et autres préoccupations du même acabit m’a coupé le sommeil du juste sur lequel je comptais. Autour de moi, la nature semble s’enfoncer dans une nuit sans fin. Arbres lugubres, flaques gelées, mousses agonisantes. Des oiseaux vont et viennent mais je ne les envie pas car je les trouve soucieux. Morose, je me suis cependant réconforté en voyant des lilas bourgeonner. En fait, bien des plantes entament tout doucement le nouveau cycle. On sort de la période du soleil mourant. D’ailleurs le solstice est passé. Dorénavant chaque journée, le jour l’emportera davantage sur la nuit. Je voudrai que le phénomène s’applique à nous. Pauvres perdus que nous sommes. Je dis cela parce que je n’arrive pas à oublier Copenhague. C’est tellement plus grave que le G20 et les autres mondanités mondiales sans effet ! Comment sortir de ce cycle là, celui de l’égoïsme triomphant des puissants, sourds et aveugles à tout ce qui n’est pas leur intérêt immédiat ? Comment se dégager de la « gouvernance », comme ils disent, qui s’est montré si pitoyable dans cette circonstance jusque dans le déroulement matériel de cette palinodie. Je sens que je vais y revenir. A ma campagne les mares sont à sec. la nappe sous terraine est au point bas en plein hiver. Pour la première fois depuis dix ans.
BAGAGE
Je reviens à mon séjour à la campagne. Je dois avouer que coup mon gros sac à bandoulière, une sorte de bureau transportable, n’a guère été ouvert. Mes livres du moment et quelques notes de toutes sortes sont restées sagement assoupies. Et je ne dis rien de l’ordinateur dans sa jolie sacoche noire et blanche. Je m’émerveille toujours de transporter dans un petit portable d’à peine un kilo ces milliers de feuilles que je trainais autrefois avec moi à l’époque où on faisait des couper-coller au ciseau et au bâton de colle Uhu ! J’ai tout juste survolé ma note en préparation sur l’état de l’autre gauche. Ce sera prêt à temps quand même. Il le faut. Ce que je viens de vivre tout au long du cycle des discussions avec le NPA et le Parti Communiste m’a profondément marqué. Quoiqu’il arrive, d’importantes corrections de trajectoires seront à l’ordre du jour pour tirer une leçon positive, je veux dire créatrice, de ce qui s’est passé. Aujourd’hui le trouble est partout. Au PC, au NPA, au PS, des «militants de toute une vie» se repositionnent, font des choix déchirants. Dans tous les sens. Je ne parle pas des déchirements auquel la sélection des candidats donne toujours lieu. Je parle du fond politique. Le déroulement de l’élection va accentuer ces processus. Je me dis qu’il faut ouvrir une issue, ne pas laisser se perdre les énergies disponibles pour l’action. Par conséquent il faut être à la fois stables dans nos objectifs et innovants dans nos méthodes et mouvements. En face de nous, notre adversaire est déterminé, organisé, méthodique. Je suis frappé de constater que les querelles des sommets de la droite n’empêchent rien pour ce qui est de l’offensive de la droite sociale et des manager de tous poils dans nombre d’entreprises ou se mènent une cruelle guerre sociale contre les «fortes têtes». Dans cette ambiance, pour nous, il faut, plus que tout, avancer dans la confiance des citoyens. Le reste nous sera donné par surcroit.
GUERILLA
Avant mon départ en long week end, vendredi dernier, j’étais dans un dépôt EDF avec Besancenot en solidarité avec des syndicalistes en grève de la faim pour résister à des mesures de licenciements. Il parait que la direction n’a pas apprécié. Je le comprends. C’était fait pour. Nous y sommes allés parce que notre présence fait changer le sujet de rubrique dans les médias. Seule technique pour percer le mur du silence, souvent. Au cas précis, le sujet est sorti de la rubrique sociale, où les conflits sont mal vus pour entrer dans la rubrique « politique » ou la pipolisation fait qu’on parle du sujet pour parler de nous. Changer de rubrique est un art. Si je savais comment faire, sauf à adhérer de nouveau au PS, pour ne plus être dans la rubrique «extrême gauche» du journal Paris-Match je serais heureux de m’y conformer. Mais je suis conscient que c’est beaucoup demander.
LES PRINCIPES C’EST PLUS SIMPLE
Je suis obligé d’y venir. Donc il n’y avait pas « d’affaire Dray ». On se souvient comment j’ai rappelé sur ce blog que nous ne sommes ni juge ni policier. Dans une société civilisée, ces fonctions sont dévolues à des organismes spécialisés. Donc nous n’avions pas à spéculer sur ce qui se colportait quant au « fond de l’affaire », c'est-à-dire au sujet des faits que d’aucuns prétendaient voir révélés. La connaissance du « fond de l’affaire » est précisément l’objet de l’action de justice. Je recommandais de s’en tenir à la règle du respect de la présomption d’innocence. Et je la rappelle dans les termes de la déclaration des droits de l’homme : tout accusé est innocent aussi longtemps qu’il n’est pas reconnu coupable. Au cas concret, Dray n’était même pas accusé. De toute façon dire qui est coupable et qui est innocent résulte de l’action de justice qui, comme vous le savez est rendue « au nom du peuple français ». Si les affaires sont ainsi mieux traitées que par n’importe quel autre procédé est le résultat du long cheminement du droit au droit, enfant des lumières. En face, la horde confuse des braillards, lyncheurs petits et grands, qui de tous temps ont pullulé aux abords des places ou l’on a disposé des piloris. Aujourd’hui la fonction du pilori est accomplie par les médias. Le gout du sang et celui du scandale leur fait placer des chiens d’arrêt qui hurlent à la mort aux premiers effluves d’un parfum indiscret, selon la vieille loi de la rumeur mortelle «il n’y a pas de fumée sans feu ». Ce lamentable système a déjà ses grandes pages de gloires et ses trophées : le martyr des accusés d’Outreau, l’ignominie faite à Dominique Baudis par exemple. Auparavant il y avait eu l’assassinat de Pierre Bérégovoy. Rassurons les amis des lapidations : tout cela est aussi vieux que tous les vices humains et cela durera encore longtemps. Le devoir de l’honnête homme consiste à le savoir et à se refuser d’y participer. Quel dénouement amusant à tout cela ! Dray est donc appellé à retrouver une première place en tête de liste en Essonne. Pauvres socialistes qui jouent si mal au billard à dix bandes! Car pour finir leur tête de liste régionale, condamné lui en bonne et due forme, bénéficie ainsi de quelqu’un pour l’aider qui aura été expulsé du droit au vote sur la base d’une rumeur et rétabli sur la base d’un accord familial. He oui ! C’est ça la grande blague finale. Julien Dray devient tête de liste des socialistes en Essonne. Mais il n’a jamais été élu par personne à la tête de cette liste qu’il conduit désormais. Trop fort ! Je n’en dis pas davantage car sinon on va suspecter quelque nouvelle alliance secrète entre lui et moi comme cela failli devenir l’évènement dès l’annonce du classement de son affaire.
SIGNES DE CULPABILITE
J’avais dit la même chose à propos de Frédéric Mitterrand. Pas même inculpé, lui non plus, lapidé sur la base de cinq lignes d’un roman glauque publié quatre ans plus tôt et trainé séance tenante au pilori médiatique avec obligation de dire avec qui il avait couché au cours d’un séjour en Thaïlande et quel âge avait son partenaire. La journaliste hagarde à qui l’on avait confié cette besogne voyeuriste reconnu n’avoir jamais lu le livre incriminé. Une scène à vomir. Dans l’un et l’autre cas ceux qui se crurent autoriser à poursuivre leurs harcèlements brillèrent spécialement en infamie. D’abord, à propos de Frédéric Mitterrand, ce fut Manuel Valls qui insulta tous ceux qui appelaient à la fin du lynchage par une phrase qui doit rester dans les annales et dont j’assurerai la mémoire autant de fois qu’il faudra jusqu’à ce qu’il la retire. Selon lui, en effet le refus d’accabler Frédéric Mitterrand signalait un « clivage générationnel autour de ce que doivent être la liberté et les règles ». S’agissant d’une accusation de pédophilie on mesure ce que cette formule ostensiblement euphémisante implique ! Selon Manuel Valls donc, les personnes de plus de quarante sept ans (son âge) ont une complaisance pour la pédophilie et le tourisme sexuel que la bienheureuse génération post soixante huit n’aurait pas. C’est beau comme de l’extrême droite ! En ce qui concerne Julien Dray, j’ai trouvé même parmi les commentateurs de mon blog, qui sont pourtant des nuques raides sur les principes, des dérapages nombreux. J’appelle un dérapage quelqu’un qui me dit « vous défendez Dray alors qu’il a un train de vie pareil ! ». J’ai déjà répondu sur le point de savoir ce que je défendais en la circonstance. Mais j’y reviens avec une histoire que j’ai déjà peut-être déjà raconté ici (Manuel vous dira qu’après quarante sept ans on a tendance à se répéter). Elle me vient du passé profond, les années soixante dix, quand un notaire de Bruay en Artois fut accusé d’avoir violé et assassiné une jeune femme de son coin. Pure rumeur. Mais elle vécu bien sa belle vie des semaines durant. Un jour de ce moment je diffusais des tracts d’étudiants devant l’usine Rhodia de Besançon. En même temps que nous tractaient une variété de maos car il y avait foule en ce temps là à la porte des usines. Sur le sol, ils avaient dessiné des slogans et disposés des panneaux d’explications à propos de l’affaire de Bruay. Evidemment le notaire était coupable à leurs yeux. C’était un bourgeois et la victime une prolétaire. Seuls les aveugles et les ennemis de classe pouvaient ignorer quelle conclusion judiciaire tirer de cette évidence. Parmi les nombreux arguments de cette sorte l’un m’avait frappé. Ils disaient en effet : « la veille du crime il avait mangé un beefsteak de 350 grammes. On comprenait nettement à ce détail que c’était bien un riche que ce notaire. Son aptitude à violer et à tuer était ainsi démontrée. L’âge, la condition sociale, sont les avatars délicats dans une société ou la couleur de peau et la religion n’autorise pas encore les mises à mort de principe. Ce n’est pas toujours le cas. J’y pense en me souvenant de cette exposition de brutes montrée à Arles cet été. Je dis de brutes parce qu’il n’y avait rien pour prévenir de ce qu’on allait voir. Et rien pour mettre à distance ce qu’on voyait. J’avais fini par trouver tout cela suspect. En fait ce n’est pas davantage qu’une illustration de la banalisation de l’horreur qui est une des normes esthétique les plus actives de notre temps. Là, c’était des photos de lynchage de noirs dans le sud des Etats Unis dont on pouvait se repaitre entre deux cornets glacés et deux expositions sur les cailloux japonais et les effets de lumière. Les malheureux s’y voyaient brulés, pendus, battus à mort au milieu de foules hilares et de gens faisant des signes à l’objectif du photographe pour souligner leur excitation. C’était des noirs que l’on martyrisait en foule et dans la joie dans ce pays de rêve que sont les Etats unis. C’était seulement des noirs, donc évidemment coupables des meurtres et des viols qui se produisaient dans leur voisinage. Les apparences construisent des tyrannies très puissantes. Mais ce jour là, cet été, sous le soleil de la Provence, le spectacle de leur torture n’a pas été considéré comme une offense au droit à la dignité humaine. Ici tout est répugnant, l’exposition, ce qu’elle montre et le fait qu’elle en fasse un spectacle. Le spectacle ne s’arrête jamais, n’est ce pas ?
LES APPARENCES
Ce gouvernement des apparences vient de s’appliquer à moi aussi d’une façon qui est a la fois risible et rageante. Il s’agit d’un député écolo qui tient des lignes sur un blog qu’il partage avec Karima Delli, une députée que j’estime, elle, beaucoup. Il s’agit de Pascal Canfin. Ce petit m’as-tu-vu ne s’est sans doute pas remis d’avoir voté une résolution favorable au nucléaire, et même peut être d’avoir voté l’amendement de son propre groupe reconnaissant le marché carbone, tandis que pour ma part je n’ai voté ni l’un ni l’autre. J’ai dit que je n’en voulais à personne de ses votes. Lui, m’en veut de n’être que moi et d’avoir été davantage lui que lui-même. Il ne s’explique pas sur ce sujet si bien qu’on ne saura rien de ce qu’il pense. Par contre l’euro député était là, dans l’hémicycle à l’heure d’une des nombreuses et si émouvantes manifestations qui émaillent la vie du parlement européen. La dernière fois c’était la chute du mur qui nous a rassemblés dans une longue transe d’émotion et de congratulations. Cette fois ci c’était le prix Sakharov. Je m’y trouvais moi aussi, dans cet hémicycle, depuis le matin neuf heures. Ce n’est pas le cas de tout le monde… Et notamment des députés d’Europe écologie. Sur le blog du monsieur on lit « un symbole qui n’a visiblement pas été du gout de Jean-Luc Mélenchon qui a ostensiblement refusé d’applaudir lors de la remise du prix aux membres de l’association. Un détail certes, mais certains détails ont parfois plus de poids que de long discours. » En effet, ai-je envie de dire. L’infâme dans cette affaire c’est que le sujet, le prix Sakharov, n’y est qu’un prétexte. Car le titre me montre du doigt là où il aurait du plus logiquement célébrer le prix remis si c’était vraiment le sujet : « Mélenchon a-t-il un problème avec les droits de l’homme ?». Il s’agit de me viser. Pourquoi ? Surtout sur un sujet où je suis très actif depuis tant d’années. Il est possible que des gens trouvent cela amusant. Ou que d’autres disent plus justement que l’avis de ce monsieur Schmol leur indiffère. Ce faquin aura peut-être pensé qu’il est glorieux de s’attaquer à un « Nicolas d’or » de ma trempe quitte à se faire essorer ensuite. Ca existe. Ca porte un nom. C’est le complexe d’Erostrate. C’est le nom du paumé qui a mis le feu au temple d’Artémis à Ephèse, une des huit merveilles du monde antique. Mais moi je ne peux manquer d’y réfléchir. Ainsi il aura suffit à cet homme que je n’applaudisse pas au bon moment pour pouvoir aussitôt conclure que j’ai « un problème avec les droits de l’homme ». Ou, plus perfidement pour poser la question, laissant ainsi entendre que je peux toujours démentir. Ce n’est pas rien comme accusation même si pour des «prout ! prout !» de cet acabit les mots sont aussi légers que l’air du temps où on les fait voltiger. Je suis juste abasourdi par le procédé. Et par son objet. Il doit être de la génération de Valls et avoir une autre idée de la norme et de la règle en matière d’insultes, sans doute. Quand « mémorial » est né, en France, l’historien trotskiste Pierre Broué, qui fut une référence pour nombre d’entre nous, nous invita à soutenir. On pensait que la mémoire des nôtres, les opposants de gauche assassinés par Staline et les siens serait aussi sauvée du néant. On connait la suite. Les bons morts à l’est sont de droite. Bref, nous fumes cependant nombreux à suivre le conseil de Broué, je crois. Pourquoi aurais je soudain changé d’avis ? On m’a dit que je ne devrai pas répondre à une telle bassesse. Si je le fais ce n’est pas sur le fait qui m’incrimine. Ai-je applaudis au bon moment ? Étais-je encore occupé à ma conversation avec Jacky Hénin mon voisin ? A vrai dire je ne m’en souviens pas. Et je m’en moque. Ce qui me retient, c’est la méthode qui est utilisée, ce qu’elle montre comme mœurs dorénavant en vogue. On accuse puis on voit. La rumeur fera le reste. Voit-on vraiment où l’on va avec de tels procédés ? Non, je crois que non. On ne voit pas. En tous cas Canfin, compte tenu de son pédigrée et des ses exploits de toute nature ne tardera pas à s’en rendre compte pour peu que quelqu’un ouvre la bouche. Mais Canfin pourra s’en défendre cela va de soi. Ce procédé ci s’appelle une insinuation. C’est le stade qui précède la rumeur. Je suis un modéré en quelque sorte.
TROUVER LES MOTS POUR EN PARLER
Je voudrai récompenser monsieur Canfin, qui a toujours eu un gros problème avec la vérité si j’en crois ce que m’a dit quelqu’un qui l’a entendu dire. J’estime que mon prix de blogueur d’or garantit dorénavant la qualité de mes intentions en matière d’écriture parfois provocante. Me voici donc encouragé à continuer à n’en faire qu’à ma tête ! Je suis blanchi de l’accusation d’avoir l’habitude d’infliger des notes interminables qui n’ont d’ailleurs même pas toute l’avantage d’avoir des paragraphes classés dans l’ordre chronologique. Me voici également encouragé à continuer d’illustrer mes lignes avec des photos sans rapport au sujet selon une logique du deuxième et même troisième degré qui m’a valu d’être qualifié de blogueur dadaïste par l’un de mes aimables commentateurs. De cette façon je suis aussi suffisamment protégé pour me permettre ce qu’aucun homme politique ne peut faire dans ce pays. Je vais citer Fidel Castro. Car comme vous l’expliquerait Pascal Canfin, le monde est composé de la manière suivante : d’un côté les gentils ayant à leur tête le prix Nobel de la paix monsieur Barak Obama, dieu le bénisse, et de l’autre les méchants, masse confuse et composite parmi laquelle se distingue ma méchante face de suspect et la vilaine figure de Fidel Castro, que le diable les emportent tous ! Citer Fidel Castro est donc spécialement stigmatisant. Mais voila : je cherchais comment ne pas répéter ce que j’avais lu de toute part à propos de l’échec consternant de Copenhague. Je me demandais comment exprimer sans trop d’emphase à quel point je crois que ce moment est un bon concentré de ce qui ne va pas durer dans notre nouveau siècle. J’ai acquis la certitude qu’un système qui affiche cette sorte d’impuissance ne peut tenir le choc d’aucun des évènements qui s’avancent. De tels dirigeants ont fait perdre en quelques heures l’essence de la légitimité de l’ordre qu’ils incarnent. Car la plus sophistiquée des constructions politiques ne peut s’affranchir du devoir d’assumer, peut importe comment, la part de l’intérêt général dont elle est dépositaire. Cette assemblée à Copenhague, s’est dispersée dans la confusion et la cohue après avoir donné un spectacle d’empire finissant autour d’un président des états unis politiquement bafouillant et pitoyable dans son déguisement de prix Nobel de la paix. Je ne vois pas meilleure manière de dire mon indignation qu’en confiant à Fidel Castro le soin de le faire avec le texte qu’il à publié sur le sujet.
LE COMPTE RENDU DE FIDEL CASTRO
« Ce sont les jeunes que l’avenir concerne plus que quiconque. Encore tout récemment, la discussion portait sur le type de société où nous vivrions. Aujourd’hui, l’on discute si la société survivra… Il ne s’agit pas là de phrases dramatiques. Il faut s’accoutumer aux faits réels.
L’espoir est la dernière chose que les êtres humains peuvent perdre. C’est la vérité en main que des hommes et des femmes de tous âges, mais surtout des jeunes, ont livré au Sommet de Copenhague une bataille exemplaire, offrant ainsi au monde une grande leçon. Le principal, maintenant, c’est que l’on sache le plus possible à Cuba et dans le monde ce qui s’est passé à Copenhague. La vérité possède une force qui surpasse l’intelligence médiatisée et bien souvent désinformée de ceux qui ont en main les destinées du monde.
Si quelque chose d’important a été obtenu dans la capitale danoise, c’est que l’opinion mondiale a pu observer à travers les médias le chaos politique qui s’y est engendré et le traitement humiliant infligé à des chefs d’État ou de gouvernement, à des ministres et à des milliers de représentants de mouvements sociaux et d’institutions qui, pleins d’illusions et d’espoirs, se sont rendus au siège du Sommet, à Copenhague. La brutale répression contre des manifestants pacifiques par la force publique rappelait la conduite des troupes d’assaut nazies qui occupèrent le Danemark en avril 1940. Ce que personne ne pouvait imaginer, c’est que, le 18 décembre 2009, dernier jour du Sommet, celui-ci serait interrompu par le gouvernement danois – allié de l’OTAN et associé à la boucherie afghane – pour céder la salle plénière au président Obama où celui-ci et un groupe sélect d’invités, seize au total, auraient le droit exclusif de parler. Obama y a prononcé un discours trompeur et démagogique, bourré d’ambiguïtés, qui n’impliquait aucun engagement contraignant et ignorait le Protocole de Kyoto. Il a abandonné la salle peu après avoir écouté quelques autres orateurs. Parmi les pays invités à prendre la parole, on trouvait les pays les plus industrialisés, plusieurs économies émergentes et quelques-uns des plus pauvres de la planète. Les dirigeants et représentants de plus de cent soixante pays n’ont eu que le droit d’écouter.
À la fin du discours du seizième élu, Evo Morales, fort de toute l’autorité de son origine aymara, frais réélu par 65 p. 100 des votants et jouissant du soutien des deux tiers de la Chambre et du Sénat bolivien, a demandé la parole. Le président danois n’a pas eu d’autre remède que de la lui céder à la demande des autres délégations. Quand Evo a conclu sa sage et profonde intervention, le Danois a dû la concéder ensuite à Hugo Chávez. Les deux interventions passeront à l’Histoire comme des exemples de discours brefs et opportuns. Une fois leur tâche dûment remplie, tous deux ont regagné leur pays respectif. Mais quand Obama est sorti de scène, il n’avait pas encore conclu la sienne au pays siège du Sommet.
Dans la nuit du 17 au 18, le Premier ministre danois et de hauts représentants des États-Unis s’étaient réunis avec le président de la Commission européenne et les dirigeants de vingt-sept pays pour leur proposer, au nom d’Obama, un projet d’accord à l’élaboration duquel aucun autre dirigeant du reste du monde ne devait participer. C’était là une initiative antidémocratique et virtuellement clandestine qui ignorait des milliers de représentants de mouvements sociaux, d’institutions scientifiques, religieuses et les autres invités au Sommet.
Dans la nuit du 18, alors que de nombreux chefs d’État étaient déjà partis, les représentants des pays ont attendu jusqu’à trois heures du matin du 19 la reprise des séances et la clôture de la réunion. Pendant toute la journée du 18, Obama avait soutenu des réunions et des conférences de presse. Tout comme les dirigeants européens. Puis ils sont partis.
Il s’est alors passé quelque chose d’insolite : le 19, à trois heures du matin donc, le Premier ministre danois a convoqué la clôture du Sommet. Les ministres, fonctionnaires, ambassadeur et personnels techniques étaient les seuls à représenter leur pays.
Mais un groupe de représentants de pays du Tiers-monde qui contestaient la tentative d’Obama et des plus riches de la planète de présenter comme un accord consensuel du Sommet le document imposé par les États-Unis a livré cette nuit-là une bataille étonnante.
La représentante vénézuélienne, Claudia Salerno, pleine d’une énergie impressionnante, montra le sang qui coulait de sa main droite à cause des coups qu’elle avait dû frapper sur la table pour pouvoir exercer son droit de parole. Le ton de sa voix et la dignité de ses arguments sont inoubliables.
Le ministre cubain des Relations extérieures a prononcé un discours énergique d’un millier de mots dont j’extrais plusieurs paragraphes pour les inclure dans mes Réflexions :
« Le document dont vous avez nié à plusieurs reprises l’existence, monsieur le Président, apparaît maintenant… Nous avons vu des versions qui circulent d’une manière subreptice et qui se discutent en petits conciliabules secrets.
« … je regrette profondément la façon dont vous avez conduit cette Conférence.
« …Cuba juge extrêmement insuffisant et inadmissible le texte de ce projet apocryphe. L’objectif de 2ºC est inacceptable, car il aurait des conséquences catastrophiques incalculables…
« Le document que vous nous présentez ne contient, hélas, aucun engagement de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
« Je connais les versions antérieures qui se sont négociées elles aussi à travers des procédés contestables et clandestins, en coteries fermées…« Le document que vous nous soumettez maintenant omet justement les phrases clefs déjà bien maigres et insuffisantes de cette version-là. « …pour Cuba, cet objectif est incompatible avec le critère scientifique universellement accepté selon lequel il est urgent et incontournable de réduire les émissions d’au moins 45 p. 100 d’ici à 2020 et de non moins de 80 à 90 p. 100 d’ici à 2050.
« Toute proposition de poursuite des négociations en vue d’adopter à l’avenir des accords de réduction des émissions doit inclure impérativement le concept selon lequel le Protocole de Kyoto est toujours d’actualité. […] Votre papier, monsieur le Président, est l’acte de décès du Protocole de Kyoto, et ma délégation s’y refuse.
« La délégation cubaine tient à souligner la primauté du principe des "responsabilités communes mais différenciées" en tant que concept clef des futures négociations. Votre papier n’en dit mot.
« Ce projet de déclaration omet des engagements concrets en matière de financement et de transfert de technologies vers les pays en développement dans le cadre des obligations contractées par les pays développés au titre de la Convention cadre des Nations sur les changements climatiques. […] Les pays développés qui imposent leurs intérêts par ce document interposé fuient tout engagement concret.
« …Ce que vous appelez, monsieur le Président, un "groupe de leaders représentatifs" constitue à mes yeux une violation grossière du principe de l’égalité souveraine des États que consacre le Charte des Nations Unies.
« Je vous demande formellement, monsieur le Président, de faire en sorte que ma déclaration fasse partie du rapport final sur les travaux de cette lamentable, de cette honteuse Quinzième Conférence des Parties.
On n’avait concédé qu’une heure aux représentants des États pour émettre des opinions, ce qui a provoqué des situations compliquées, honteuses et désagréables.
Il s’ensuivit un long débat durant lequel les délégations des pays développés ont exercé de fortes pressions pour que la Conférence adopte ce document comme résultats final de ses délibérations.
Un nombre réduit de pays a insisté fermement sur les sérieuses carences et ambiguïtés du document impulsé par les États-Unis, en particulier sur l’absence d’engagement de la part de pays développés en matière de réduction des émissions de carbone et de financement permettant aux pays du Sud de mettre en place des mesures d’atténuation et d’adaptation.
C’est au terme de discussions longues et extrêmement tendues que la position des pays de l’Alliance bolivarienne des peuples de Notre Amérique (ALBA) et du Soudan en tant que président en exercice du Groupe des 77 a fini par prévaloir : le document en question était inacceptable par la Conférence.
Devant le manque de consensus évident, la Conférence s’est bornée à « prendre note » de l’existence de ce document en tant que position d’un groupe d’environ vingt-cinq pays.
Une fois cette décision adoptée à 10 h 30 (heure de Copenhague), Bruno – après avoir discuté amicalement, aux côtés d’autres représentants de l’ALBA avec le Secrétaire général de l’ONU et lui avoir confirmé leur disposition de continuer de lutter de concert avec les Nations Unies pour empêcher les terribles conséquences des changements climatiques – a regagné notre pays en compagnie du vice-président cubain, Estéban Lazo, pour assister à la session de l’Assemblée nationale. Sa mission avait pris fin. Il n’est resté à Copenhague que quelques membres de notre délégation et l’ambassadeur pour participer aux démarches finales. Ils ont informé cet après-midi : « …comme ceux qui ont participé à l’élaboration du document aussi bien que ceux qui, comme le président des USA, se sont empressés d’annoncer son adoption par le Sommet… ne pouvaient refuser la décision de celui-ci de seulement "prendre note" du prétendu "Accord de Copenhague", ils ont tenté de proposer un procédé par lequel d’autres pays Parties qui n’avaient pas participé à cette manigance pourraient la seconder et y adhérer, afin de donner des dehors de légalité à cet accord, ce qui aurait pu de fait préjuger du résultat des négociations à venir. » « Cuba, le Venezuela et la Bolivie se sont opposés de nouveau fermement à cette tentative tardive, avertissant que ce document non entériné par la Conférence n’avait pas de caractère légal, qu’il n’existait pas comme document des Parties et qu’on ne pouvait établir aucune règle pour le faire censément adopter… ».« Voilà dans quel esprit que se sont conclues les sessions de Copenhague, sans adoption de ce document préparé subrepticement ces derniers jours, sous la conduite idéologique évidente de l’administration étasunienne… »
Fidel Castro Ruz
Le 19 décembre 2009
20 h 17
"Ainsi du silence radio des Verts qui refusent de répondre au téléphone pour proposer une date de rencontre, ou des déprimantes discussions en cours avec le Parti Communiste pour la constitution des listes aux régionales".
Ben, peut-être qu'il fallait privilégier l'alliance avec la gauche plutôt qu'envisager tout de suite la gouvernance avec les sociaux-libéraux. Au lieu de faire 10 % et plus, vous allez faire 7 et 3 ou 6 et 4 avec vos conneries. Suffit pas de beugler "la rupture", faut la mettre en œuvre au lieu de déjà rechercher les places. Rome ne s'est pas fait en un jour. Votre impatience vous tuera. Passer devant le PS, ça se construit, c'est pas en gérant avec les socialos sans aucun rapport de force que vous allez passer devant eux. Au contraire, vous allez suivre le chemin du PCF.
Vos disputes avec le NPA à propos des exécutifs, c'est de la fumisterie. La question de la participation aux exécutifs est nulle et non avenue puisque le PS et Europe Écologie vont s'allier avec le MODEM. Faites pas semblant de ne pas le voir.
En ce qui vous concerne personnellement, j'ai le sentiment que vous avez voulu jouer au malin en faisant votre nid au sein du PCF, en profitant de ce que les militants ont de plus en plus de mal à avaler que leur parti est toujours à la remorque du PS. Pas de bol, Marie-Georges vous a roulé dans la farine. Elle a fait semblant de vous suivre sur la question de l'autonomie avec le PS, tout en négociant des accords de 2ème tour en sous-main. Et maintenant elle vous jette à la figure que le PCF est légitime à conduire la liste en Ile-de-France vu qu'il a plus d'élus.
Continuez comme ça et demain vous retournerez au PS la queue entre les jambes.
PS : moi-aussi j'aime bien Karima, et vous avez bien mouché cette petite frappe de Canfin.
Au niveau de Pôle Emploi, c'est pas la joie. À tous ceux qui passent du côté de La Courneuve, ce serait sympa d'aller les soutenir et/ou d'en parler.
Bonjour à tous, et joyeux noel ainssis que des bonnes fêtes de fin d'année 2009/2010.
Mon souhait le plus formel pour 2010 se tient en quelques mots " tous Unis pour les Régionales comme pour le N.ON. au t.c.e. pourri de la droite libéral qui cherche partout son ministre de Vichy prénommé " lavale "
Salut et Fraternité Rosay à +
Nous sommes révoltés par l'exploitation des enfants dans les pays où sévit le tourisme pédophile. Nous souhaitons proposer une loi internationale contre la pédophilie touristique. Nous souhaitons qu'à tout voyageur à destination d'un pays infesté par ce fléau soit remis une documentation précisant les peines encourues et que ces même peines soient réellement appliquées contre ceux qui abusent des enfants, partout dans le monde. Que les poursuites pénales dépassent les frontières. Juridiquement et que les droits des enfants soient déjà et enfin respectées par les 196 pays signataires de la charte internationale... Qu'il n'existe plus de "passe-droit" financier... Que chaque touriste responsable d'actes de pédophilie sache que la loi est la même PARTOUT !... Et que cette loi INTERNATIONALE soit appliquée même et jusque dans le pays d'origine de l'auteur des faits...
Fin de soirée, la bouteille de rouge finie. C'était un vin espagnol, épuré, flamboyant, trop vigoureux cependant, trop impatient. Enfin, un peu enivré, sur le point de rejoindre ma nuit, sur ton blog, c'est avec un grand plaisir que je lis, ainsi liés, les mots frivolité et angoisse. En berne sur nos foutus idées, ils imprègnent tant les luttes, hein Léo ! Laisse un temps les oiseaux soucieux aller et venir. Reprend ton souffle. Ami, nous aurons besoin de toi pour les luttes à venir.
Le plus grand meeting pour la Palestine de l'année 2009 s'est tenu samedi 19 décembre dans la banlieue lyonnaise. La Mairie de Vaulx-en-Velin, avait gracieusement mis à disposition la salle Charlie Chaplin. Le public, jeune, familial et très divers, est venu de toute la région et même de toute la France : des convois sont arrivés de Paris, Marseille, Toulouse. De nombreux journalistes et élus de la région étaient présents. De 17h jusque tard dans la nuit, la salle n'a pas désempli, et ce sont plus de 1200 entrées qui ont été enregistrées, sans compter les nombreux enfants, les invités, et, ne les oublions pas, les dizaines de bénévoles qui se sont relayés pour assurer l'accueil, l'information et la restauration.
GAZA, un an après
La soirée s'est ouverte par un meeting qui a permis au public d'apprécier les témoignages des jeunes participants du projet 3TA (Tous Témoins Tous Acteurs), les séjours de solidarité de Génération Palestine. Le Maire, André Genin, a ouvert la soirée en exposant les liens d'amitiés qu'entretient la ville avec la localité palestinienne de Beit Sahour, encerclée par le Mur de l'Apartheid et les colonies. Après avoir entendu les messages du résistant rescapé de Buchenwald Stéphane Hessel (retenu par les perturbations du réseau SNCF) et de l'écrivaine canadienne Naomi Klein, le public a écouté avec attention les interventions de Tariq Ramadan et de Raji Sourani. Le professeur a posé les bases d'un engagement citoyen sans concession en faveur des opprimés palestiniens, et la responsabilité pour toutes les personnes de conscience de dénoncer avec rigueur les dirigeants complices des crimes de l'occupation israélienne. Le dirigeant du Centre Palestinien des Droits de l'Homme de Gaza a rappelé faits à l'appui la violence insoutenable du siège qui continue alors que les massacres restent impunis. L'assistance a été bouleversée par le récit des histoires concrètes de familles palestiniennes décimées par les bombes au phosphore, mais chacun a aussi pu apprécier la vigueur du message du peuple palestinien : demain l'occupation appartiendra au passé et la résistance fera triompher le droit et la liberté. Le président de Génération Palestine, Omar Alsoumi a conclu en posant les pistes concrètes pour mettre fin à l'impunité d'Israël : lutter pour que le rapport Goldstone soit suivi d'effet et assurer le développement unitaire de la campagne BDS pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions contre Israël.
Bonjour Jean Luc
Un grand merci et plein de courage.
Cet endroit est un bel endroit.
Un endroit salutaire.
Ecrire est une arme laïque et sacro-sainte : sous la feuille, le marbre
Ah, avant les européennes, dans un petit café lédonien, je suis ravi de t'avoir remis un pré-Blog d'Or.
mm
Le convoi de Viva Palestina avec d'autres organisations (telle Palestine Solidarity Campaign est arrivé en Jordanie après avoir atteint la Syrie où ils ont été accueillis par les palestiniens des camps de réfugiés (expulsés il y a 60 ans et vivant toujours dans des camps!)
http://www.palestinecampaign.org/Index5bwide.asp?m_id=1&l1_id=79&l2_id=87
Ce Canfin (dont j'entends parler pour la 1ère fois) aura grâce à vous, 1 micronotoriété blogographique. Vous connaissez Heine, les dragons et les puces...
Mais quelque part que les verts cherchent n'importe quoi pour vous critiquer, vous l'avez bien cherché Sénateur!
A force de leur coller aux basques (cf main tendue au libéral ouiouiste DCB), voilà ce qui arrive!
Enfin vue l'innaité du reproche à vous adresser (les applaudissements ou non à 1 prix décerné aux larbins du système, qui en a quelque chose à faire?), je doute que vous puissiez former 1 club avec Mitterrand 2 et Juju, qui même si les tribunaux ne s'en mèleront plus, doivent répondre devant l'agora des citoyens d'actes que la version moyenne du sens moral des habitants de ce pays en cette année 2009 considère comme au minimum inappropriés.
On n'entre pas comme ça sur le pilori; il faut le mériter 1 minimum! C'est pas encore demain la veille que très officiellement sera constituée 1 commission d'enquête sur la Mélenchonophobie.
Saurons-nous sortir du malaise par le haut?
De tout ce que nous dit Jean-Luc Mélenchon je ne veux retenir que l'extrait suivant
"........................Quoiqu’il arrive, d’importantes corrections de trajectoires seront à l’ordre du jour pour tirer une leçon positive, je veux dire créatrice, de ce qui s’est passé. Aujourd’hui le trouble est partout. Au PC, au NPA, au PS, des «militants de toute une vie» se repositionnent, font des choix déchirants. Dans tous les sens. Je ne parle pas des déchirements auquel la sélection des candidats donne toujours lieu. Je parle du fond politique. Le déroulement de l’élection va accentuer ces processus..................."
Pour le moins on peut dire que le fond politique est instable. Une certaine désespérance mauvaise conseillère s'installe dans tous les secteurs de l'arc politique de gauche au sens large. Il peut en sortir tout et n'importe quoi pour le meilleur comme pour le pire!
Oui, je suis contente et fière de t'avoir filé le Nicolas d'Or du blog de l'année. Parce que, contrairement à tes petits camarades de bac à sable, tu n'utilises pas ton blog pour te faire mousser ou comme outil de communication pur, tu y mets de toi, tu t'y fait un peu chier, quand même, à nous livrer un peu de ton intimité politique. Le seul truc que je peux te reprocher, c'est un certain manque de concision dans tes billets... et le pire, c'est que c'est moi qui te le dis ;-)
On ne peut pas dire que les progrès de civilisation soient fulgurants depuis la chute du mur! Vous avez eu 1000 fois raison de refuser d'applaudir au prix Sakharov!
"20:31 23/12/2009© RIA Novosti Maksim BogodvidMOSCOU, 23 décembre - RIA Novosti
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La polyandrie (polygamie des femmes) ainsi que toute discussion autour de ce sujet sont inadmissibles au sein de la société musulmane, ont annoncé mercredi les muftis russes.
Cette déclaration fait suite à la publication dans le journal égyptien al-Masri al-Youm d'un article de la journaliste saoudienne Nadine al-Bedeir appelant à introduire dans la législation islamique une fatwa (décret religieux) permettant aux femmes musulmanes d'avoir quatre maris. Selon la journaliste, l'adoption d'une telle loi accorderait aux femmes des droits égaux à ceux des hommes.
"La charia (ensemble des règles islamiques) interdit la polyandrie. En tant que croyants en dieu, nous devons respecter la loi divine. Nous y sommes catégoriquement opposés", a indiqué le premier vice-président de la Direction spirituelle des musulmans de Russie Albir Krganov.
"Il est difficile de commenter cette situation, car l'initiative avancée par la journaliste saoudienne et la possibilité de discuter ce sujet sont inacceptables", a pour sa part fait savoir le porte-parole du Conseil des muftis de Russie.
La charia autorise les hommes à avoir jusqu'à quatre épouses légitimes en même temps. Quant à la polyandrie, elle est complètement proscrite, car selon la charia elle ne permet pas d'identifier à qui appartient l'enfant né d'une telle union."
3° rencontre unitaire en Aquitaine hier soir à Bordeaux: aucun accord nouveau sur les 4 points que le NPA avait proposé de discuter (modifer l'intitulé de la liste, le programme, la constitution des liste, le fusion démocratique et technique, puisque les propos suivants du président PS Alain Rousset :" le NPA ? Jamais !"ont été rapportés dans la presse.
Sur tous ces points, le PCF et ses partenaires ont déclaré on NPA que leur réaction lui sera communiquée aprés leur rencontre programmée le 4 janvier.
Mais c'est sur le 1° point, celui de la demande de changement de l'intitulé de la liste ("qui pourrait être: "ensemble, pour une Aquitaine à gauche,..." qu'il est intéressant de se pencher.
Le NPA Aquitain a motivé notre demande ainsi: accepter cet intitulé, verrait le NPA engagé au plan national sur 2 listes concurrentes (notamment dans la circonscription "Grand Sud Ouest" des européennes, où nos camarades de Midi Pyrénées et du LR affronteront des listes "Ensemble,....").
Cela pose problème à toute la délégation du PCF, car abandonner cet intitulé-"ce cadre" affirment-ils- qui sera commun à toutes les listes FdG dans 17 régions, cela revient à leur demander de quitter celui du "Front de gauche élargi"(ce que conteste ses partenaires) Le PCF répond au NPA qu'il ne s'engagera pas ce soir sur sa demande de ne pas rejoindre leur cadre FdG élargie. Mais il affirme comprendre notre demande de recherche en Aquitaine d'un autre cadre que le leur et la respecter.
Je suis assez d'accord avec André Assiétol (commentaire 1) : commençons par asseoir les fondements du Parti de Gauche, qui se suffisent à eux-mêmes (surtout avec la venue de personnes aussi remarquables que Martine Billard et son apport décisif pour le volet écologiste). Montons dans notre visibilité et dans les adhésions (le discours de Martine Billard à Crosne a entraîné plusieurs adhésions parmi mes amis), avant de nous faire "rouler dans la farine" comme l'écrit Assiétol. Plus nous serons forts, et moins les manœuvres seront possibles de la part d'éventuels partenaires. Cela prendra plusieurs années d'être un parti qui compte. Certes, on est tous pressés de virer cette droite de m..., mais ça ne sert à rien de courir. La seule phrase de François Mitterrand à conserver ? "Il faut laisser du temps au temps..."
Monsieur Mélenchon
un peu plus important que l'imbroglio Dray:
et Jean-Luc Mélenchon l'a signée, donc cela devrait aller de soi
yves le henaff
* présomption d'innocence - évidemment --mais, combien de milliers de fois cela arrive-t-il dans la France de 2009-2010 ? pakadray, non?
donc, réformer la justice: oui --privilégier un débat nul sur un petit copain, Dray: non.
http://www.arretezcedebat.com/
voilà ce qui a sauté
sur mon article 15
Merci Jean-Luc Mélenchon d'avoir rappelé le billet de... Fidel Castro, que j'avais déjà lu ailleurs, et qui est un des meilleurs commentaires sur le Sommet de Copenhague que j'ai lus (aucune chance de lire un commentaire de ce calibre dans nos messe-médias). Sinon, très très habile votre manière de d'abord contrer les esprits à la Canfin (écolo qui vote pour le nucléaire et la taxe carbone), pour amener le billet de Castro (quand on sait comment Cuba est traitée dans nos meRdias), en sachant pertinemment que les esprits à la Canfin ne vont pas se gêner de dire que le Prix Nobel du Nicolas d'Or soutient le vieux dictateur du goulag tropical ! Ah sophismes quand vous nous tenez !
Votre agacement devant les célébrations de la chute du Mur était parfaitement justifié, et d'ailleurs très bien résumé dans votre discours à Crosnes : "A bas l'idéal de justice sociale, vive le dieu Marché !" qui était la seule signification de ces orgies médiatiques.
Les petits esprits à la Canfin n'ont pas cessé de faire mousser vos "avis polémiques" : le Tibet (alors que votre fameuse intervention radiophonique était vachement modérée), votre soi-disant racisme anti-breton (alors que vous n'avez fait que rappeler le caractère indivisible de notre République, et le danger des chartes européennes), et j'en oublie.
Par contre, que le téléphone ne réponde pas côté Verts ne devrait pas vous étonner (mais bon ce n'est pas l'étonnement que vous exprimez), et j'ai déjà dit ce qui avait foiré à mon sens dans votre dialogue avec DCB. Vous feriez mieux de leur couper l'herbe sous le pieds en interpellant médiatiquement les électeurs et militants Verts, et non pas donner le bénéfice du doute à leur Direction. Vous parlez à demis mots d'une forme de "pagaille" généralisée au sein de toutes les formations de l'autre gauche, comme dit toto post 10, d'où peut ressortir le meilleur comme le pire : je pense que côté verts, susciter cette pagaille serait plus habile, car votre improvisation avec DCB a plutôt suscité la pagaille chez nous. Il faudrait plutôt faire en sorte que les électeurs verts aient la même attitude que les électeurs communistes ont fait lors du 1er tour des présidentielles en 2007 : voter Ségo plutôt que MGB pour ne pas retrouver Le Pen au 2ème tour (i. e. faire en sorte que ces électeurs votent pour Billard plutôt que Duflot/DCB).
D'autre part, jespère que le BN a donné "l'instruction" aux PG des 5 régions où le PCF part avec le PS dès le 1er tour de faire liste commune avec toute l'autre gauche, dont le NPA. Et j'espère que le BN s'ntéresse aux régions où la motion C du NPA avait eu un bon score pour finaliser une liste du FdG élargie. Compter sur un vague vivier d'électeurs verts est une erreur, il est versatile.
Sinon, mes salutations militantes à tous ici, et d'avance, bon appétit à ceux qui réveillonnent !
le discours de HUGO Chavez à copenhague restera dans l'histoire il est à reproduire et à diffuser partout.bravo jean-luc de citer FIDEL CASTRO c'est tellement rare dans la bouche d'un élu politique fut-il du pcf.ce monsieur,qui est un héros pour les peuples d'amerique latine n'en déplaise aux médias français et aux autres partisans du capitalisme publie malgré sa grave maladie des commentaires sur les événements mondiaux.a lire sur le site "le grand soir".
La mise au pilori, c'est dégueulasse, non? D'autant que je suis sur que peu des individus dont les noms suivent ont lu les "Memoires politiques de Marcel Déat et comprennent les pages de philosophie kantienne qu'y a écrit ce brillant normalien:
http://www.lefigaro.fr/politique/2009/12/24/01002-20091224ARTFIG00346-besson-compare-a-des-collabos-par-ses-ex-camarades-du-ps-.php
c'est vrai que c'est pas donné...
http://www.priceminister.com/offer/buy/3340245/Deat-Marcel-Memoires-Politiques-Introduction-Et-Notes-De-Laurent-Theis-Livre.html
@ Descartes (sur fil précédent # 519)
I) "Par rapport à tes remarques sur mon exemple (touriste indien-skinhead), je te rappelle qu’elle répondait à ta remarque dans laquelle tu disais avoir du mal à comprendre comment un comportement vestimentaire pouvait être considéré « agressif »"
Absolument pas. Vous avez imaginé cet exemple dans le but de commenter une phrase qui précisait bien que la discussion ne portait que sur les comportements vestimentaires liés à l’appartenance religieuse. Je vous rappelle la phrase en cause : « Mais ma remarque ne concernait que les comportements vestimentaires liés à l’appartenance religieuse et je ne vois toujours pas de quelle façon le port de la burqa pourrait être décrit comme une agression ni en quoi, par conséquent, « l’effet accordéon » pourrait justifier son interdiction ».
II) </strong>« Vous faites vôtre ma distinction entre un comportement qui serait « intentionnellement » agressif et un comportement qui ne serait que perçu comme tel ».
Je ne vois pas pourquoi je refuserais de faire cette distinction, au demeurant triviale. Ce que je conteste depuis le début, c’est l’idée que cette distinction puisse permettre de justifier l’interdiction du port de la burqa. Vous l’avez d’ailleurs vous-même admis (« Vous m’accordez donc que la distinction entre acte intentionnel et acte inintentionnel n’est d’aucune utilité en la circonstance puisqu’elle ne permet aucunement de déterminer si le comportement en cause devait être ou non interdit. Dont acte ». « Dans la circonstance », effectivement, la distinction n’a pas d’intérêt »). Il est inutile d’y revenir.
III) « Disons que c’est un progrès ambigu »
J’ai parfaitement compris votre point de vue. C’est ce qui m’a amené à écrire que vous ne reconnaissez ce progrès que « du bout des lèvres » et que « vous regrettez…qu’il faille désormais « juridiciser les rapports en transformant les « interdictions coutumières » en « interdictions légales ». Vous ne pouvez donc pas laisser entendre que j’aurais trahi votre pensée au simple motif que j’ai « omis (plus exactement : que je me suis abstenu) de citer la deuxième partie de [votre] phrase (en réalité : la phrase suivante) »
IV) "Si vous avez lu attentivement ce que j’écris, vous ne pouvez pas penser un instant que je confonde « lieu public » avec « espace public »"
Je suis désolé de devoir confesser que je n’ai pas lu tous vos écrits et je vous prie de bien vouloir m’excuser de ne pas pouvoir consacrer tout mon temps à cette activité.
Vous dites que vous ne confondez pas « lieu public » et « espace public ». J’en prends note et je ne puis que m’en réjouir.
V) "Le comportement du touriste indien dans mon exemple constitue-t-il une « agression » ?"
Non, par hypothèse, si vous entendez par « agression » la transgression délibérée d’une loi. Mais en un autre sens, que vous n’avez pas écarté et que je privilégie pour ma part pour des raisons que je vais préciser, l’exhibition de symboles nazis par un touriste indien qui en ignorerait la signification a bien une dimension agressive dans la mesure où ce comportement peut être décrit comme une incitation de fait à accomplir les actes barbares auxquels ces symboles sont associés.
Il importe au plus haut point de ne pas méconnaître la composante objective des actes agressifs et de les réprimer en raison de leurs propriétés intrinsèques, et non pas simplement parce qu’ils consistent en une transgression délibérée de la loi. L’acceptation de la loi, que vous le vouliez on non, est aujourd’hui à ce prix.
VI) « Le fait de violer une interdiction légale n’est pas neutre »
Bien sûr. Qui vous le conteste ?
VII) "Si la société a le droit de décider que mourir est un « mal », et que personne n’a le droit de donner la mort même à une victime consentante, pourquoi ne pourrait-elle décider de la même façon qu’être isolée de ses semblables par un bout de tissu est un « mal », et que cela devrait être interdit même si la « victime » est consentante ?"
La mort étant considéré comme un mal, il est défendu de tuer une autre personne mais le suicide n’est pas, ou en tout cas n’est plus, interdit par la loi. C’est pourquoi dans le cas du sacrifice d’une victime consentante, l’auteur de l’immolation serait condamné, mais non la victime, toute consentante qu’elle ait pu être.
Le rapprochement entre le port de la burqa et le suicide semble s’imposer parce que, dans les deux cas, l’agresseur et la victime sont une seule et même personne, mais aussi parce que ce type de comportement vestimentaire s’apparente à une sorte de « suicide social ». Il semblerait donc logique d’appliquer à ces deux situations des principes similaires.
Nul châtiment n’est prévu à l’égard des désespérés qui tentent de mettre fin à leurs jours ; obligation est seulement faite aux tiers de les empêcher de passer à l’acte. De la même façon, le port de la burqa ne devrait pas, lui non plus, être interdit mais il pourrait être institué une obligation visant à dissuader, dans leur propre intérêt, les femmes concernées d’adopter ce type de tenue vestimentaire. Le respect des libertés individuelles commande en effet de ne pas aller plus loin.
Je note que votre remarque semble être le signe d’un changement de stratégie argumentative. Jusqu’à présent, vous aviez toujours soutenu que le port de la burqa participait d’une intention agressive et qu’il devait être interdit pour ce motif. Certes, vous étiez demeuré hésitant sur le sens que vous entendiez donner au mot « agression ».
Parfois vous avez parlé d’agression à l’égard de la loi. Je vous ai alors répondu que le port de la burqa ne constituait pas une agression de ce genre puisqu’il n’existe pour l’instant aucune loi prohibant ce type de comportement vestimentaire.
Parfois, vous avez affirmé que le port de la burqa était un comportement de nature agressive, au même titre, par exemple, que la pratique de sacrifices humains (« Un comportement « inspiré du désir de vivre sa foi » peut parfaitement être volontairement agressif. Pour donner un exemple limite, pense à une religion qui exigerait des sacrifices humains… »). Je vous ai alors fait remarquer qu’il ne suffit pas d’invoquer un vague sentiment, fût-il censé être éprouvé par un individu de sensibilité moyenne, pour se considérer comme étant effectivement agressé.
Quoi qu’il en soit, vous faisiez alors valoir l’intérêt des tiers (ou de la société) pour justifier l’interdiction du port de la burqa alors que, désormais, vous semblez invoquer l’intérêt des femmes elles-mêmes (« être isolée de ses semblables par un bout de tissu est un « mal » », et donc « cela devrait être interdit »), comme le font généralement les personnes de gauche qui sont favorables à cette interdiction.
VIII) "Dois-je comprendre que pour vous un acte « agressif » est défini comme un acte qui cause un dommage ou un préjudice ?"
Oui. Une agression suppose que quelqu’un soit agressé. Je veux bien admettre que la victime puisse être la société tout entière, ce qu’un pur libéral n’accepterait sans doute pas, mais on ne saurait soutenir sérieusement que le non respect, même volontaire, d’une coutume, notamment alimentaire, vestimentaire ou religieuse, constitue par essence une agression à l’égard de la société.
IX) "Si tel est le cas, effectivement, on parle de choses très différentes"
Je ne crois pas. Cf. le point VII de ma réponse.
X) « Je soutiens que toute restriction de la liberté doit être fondée sur des données objectives susceptibles de pouvoir être discutées et non sur un simple sentiment subjectif ». Je vous l’accorderais volontiers, si je pensais qu’un tel principe est réalisable. »
C’est le cas. Les lois votées par le Parlement doivent être motivées et la loi sur l’interdiction de la burqa, si elle voit le jour, le sera aussi. En aucun cas, et fort heureusement, le vague sentiment qu’est censé éprouver un individu de sensibilité moyenne ne saurait suffire à légitimer une interdiction. Ceci ne signifie évidemment nullement que les lois soient toujours bien motivées.
XI) "Je vous rassure, je n’ai pas de « nostalgie de cette époque », et je préfère certainement le règne de la loi à celui de la « coutume »".
Soit, mais il faut alors en tirer toutes les conséquences et ne pas mettre sur le même plan la transgression d’une loi et l’inobservation d’une coutume.
XII) "Seulement, je pense qu’on ne peut pas fermer les yeux devant les effets secondaires de ce qui est un incontestable progrès."
Nous sommes d’accord.
XIII) "Si je peux me permettre, il est d’ailleurs ironique que vous m’attribuiez une préférence pour la coutume alors que je semble être bien plus proche que vous d’une interdiction légale de la burqua…"
Le paradoxe n’est qu’apparent car l’interdiction légale de la burqa permettrait justement de garantir le respect des coutumes françaises.
Bonnes fêtes.
N’oublions pas Gaza
Alors que nous fêtons Noël, notre joie est ternie par le massacre sans précédent du 27 décembre au 18 janvier 2008 à Gaza contre le peuple palestinien enfermé dans une véritable prison à ciel ouvert. Sous le nom «opération plomb durci », l’armée israélienne a tué plus de 1400 palestiniens, et les bombes à fragmentation et au phosphore blanc ont fait plus de 5000 blessés et handicapés.
L’armée israélienne a aussi délibérément détruit les bâtiments officiels de l’ONU et des organisations internationales, où se réfugiait la population, ainsi que des écoles, hôpitaux, mosquées, laissant la bande de Gaza en ruine.
Le juge Goldstone a écrit pour l’ONU un rapport de 575 pages qui recommande de qualifier ce massacre de crime contre l’humanité. Néanmoins la communauté internationale, notamment le gouvernement français restent silencieux et passifs.
LE BLOCUS CONTINUE
Suite à ces 22 jours d’agression, les gazaouis peinent à reconstruire ce qui a été détruit. En effet le blocus contre Gaza empêche le matériel médical, les matériaux de reconstruction de parvenir à la population qui souffre donc toujours du même isolement, et d’une situation sanitaire et économique et humaine catastrophiques.
Un an, jour pour jour, après le début des frappes meurtrières sur Gaza, exigeons
- LA FIN DU BLOCUS DE GAZA
- L’APPLICATION DU RAPPORT GOLDSTONE
Manifestation : dimanche 27 décembre 2009 - Place Denfert-Rochereau à 15 h
@ Reykj-on-Thames (sur fil précédent # 559)
« Que les gouvernements aient toléré les niqab n’est justement pas en cohérence avec leur politique de surveillance accrue des citoyens ».
Je ne crois pas que le gouvernement français les tolèrera encore longtemps. L’UMP et certains socialistes (M. Valls, A. Filipetti) sont favorables à une interdiction, ainsi d’ailleurs, je crois, que Jean-Luc Mélenchon lui-même. En attendant, cette affaire rend bien service au pouvoir en place. Elle détourne l’attention des problèmes économiques, elle favorise l’acceptation par l’opinion de la politique sécuritaire du gouvernement, elle justifie le débat mal engagé sur l’identité nationale et elle peut être l’occasion de récupérer quelques électeurs retournés au FN en les renforçant dans le sentiment que leur diagnostic (l’islamisation du pays) et leurs remèdes (l’intolérance) sont les bons.
Je constate que les gouvernements sont d’autant plus enclins à vouloir régenter notre vie privée qu’ils ont renoncé à intervenir dans le domaine économique. Je préfèrerais, pour ma part, qu’ils s’occupent un peu moins de nos tenues vestimentaires -plus particulièrement d’ailleurs de celles des femmes, qui sont soit trop habillées (la burqa) soit pas assez (les shorts des lycéennes)- et un peu plus de l’économie.
« Vous ne démontrez pas que c’est un fantasme »
C’est tout à fait inutile.
Bonnes fêtes
100 % d'accord avec Jean-Luc Mélenchon sur la présomption d'innocence.
Et je persiste à dire que ce principe doit aussi être appliqué ici sur ce blog et donc attaquer ceux avec qui nous ne sommes pas d'accord de façon politique et non pas par des rumeurs de trottoir invérifiables par définition... Faisons de la politique, pas des ragots sur la soupe ou la gamelle.
Bonjour à tous,
je suis militant du PG de Lorraine et je viens vous informer un peu de ce qui se passe chez moi.
Comme vous le savez, le PCF Lorraine a décidé de faire alliance dès le premier tour avec le PS, rien de politique là-dedans, juste pour sauver ses élus et c'est clairement dit par eux-mêmes. De toute façon, le secrétaire fédéral du PCF 54 (meurthe-et-moselle), actuellement conseiller régional, avait été sur la liste PS à Nancy lors des municipales et avait appelé en direct sur France 3, le soir du premier tour, avant tout le monde (y compris les droitiers du PS) à une alliance avec le MODEM..... pour vous dire le niveau ! Bref !
Je tiens à préciser que beaucoup de camarades communistes sont en désaccord, et en fait partout où le PCF existe vraiment (comme dans le Pays-Haut où ils ont 8 conseillers généraux, des maires etc....), les communistes et leurs élus ont décidé de venir avec nous! Bravo à eux d'ailleurs!
Sinon, il y a aussi dans toute la Lorraine un militant de République et Socialime, deux militants de Gauche Unitaire, il y a un groupe d'une cinquantaine d'adhérents qui s'appelle la Gauche Alternative 54 affiliée à la Fédération et qui avait déjà fait la campagne du FdG lors des européennes (leur dirigeant est un ancien mec des verts qui a rompu pour faire la campagne Bové, et qui est conseiller régional). Le même genre de groupe, la GAUM, mais moins important existe en Moselle (57).
Du côté du PG, on est plus important que tout cela, mais sans non plus être une force de frappe ultra importante.
Depuis des mois, nous avons des discussions avec le NPA. Dans le 54, ce sont des camarades unitaires (que nous connaissons très bien, je milite quotidiennement avec eux dans mon syndicat, des amis quoi!). Mais ailleurs c'est plus sectaire. A 57%, le NPA Lorraine a voté pour la motion B, c'est vous dire... Du coup à notre réunion unitaire régionale ils nous ont proposé un protocole d'accord..... inacceptable. Je passe le fait qu'ils ont eu un comportement hégémonique que nous connaissons bien au PS ou au PCF. Ils demandaient la tête de liste (ce qui pour nous était légitime, ils ont fait un meilleur score aux européennes que le FdG), mais surtout ils demandaient 3 têtes de kistes départementales sur 4, et sur chaque liste départementale sur les 4 premiers candidats 3 devaient être du NPA. Mais la discussion n'a pas eu lieu sur cela.
En effet, forts de leur vote pour la B, ils ont marginalisé les unitaires de la C, et ont proposé un protocole d'accord qui excluait toute fusion avec les listes de gauche, et même avec la volonté de se maintenir si on faisait plus de 10%. Vous comrpendrez que c'était inacceptable pour nous, nous ne voulons pas donner la région à la droite!
Tous les camarades des autres orga étaient furax à la fois sur leur proposition mais aussi sur leur comportement! Mais avec quelques camarades, nous avons convaincus les nôtres qu'il ne fallait pas dire que els discussions étaient finis, mais leur proposer une contre proposition. Notre contre proposition était simple : fusion au second tour avec les listes de gauche (comme le NPA au niveau national l'a accepté depuis longtemps!), et pour les exécutifs nous allions plus loin qu'au niveau national, c'est-à-dire que les conditions programmatiques étaient rédibitoires. Nous avions listé cinq ou six axes importants (comme pas de subvention aux entreprises qui licencient, pas d'argent pour les écoles privées, arrêt de Bure etc...) qui s'ils n'étaient pas accepté par les autres listes, nous ne rentrerions pas dans les exécutifs. En gros cela voulait dire qu'il y avait deux hypothèses :
- soit ils acceptaient et cela voulait dire que nous avions transformé le PS, le faire devenir anticapitaliste, et cela on savait que il y avait peut de chances d'arriver.
- soit ils acceptaient pas, et on allait pas dans les exécutifs.
Cette proposition a été bien accueillie par le NPA, parce qu'honnêtement cela remplissait nos conditions (de ne pas exclure notre participation "a priori") et les leurs (puisque les conditions politiques étaient remplies).
Le NPA Lorraine nous a demandé 3 jours pour nous répondre. Nous avons accepté. Ils ont demandé un jour de plus mardi dernier, on sentait bien que ça remuait chez eux! Au final ils ont refusé car ils ne veulent en aucun cas fusionner avec les autres listes de gauche.
Nous savons que du coup c'est en train d'éclater au NPA, les unitaires sont dégoutés, même les camarades de la A voulaient accepter car nos propsiitions étaient très bonnes.
Voilà pour vous informer du comprtement du NPA chez nous, donc qu'on ne vienne pas nous donner de leçons!
"C’est le cas. Les lois votées par le Parlement doivent être motivées et la loi sur l’interdiction de la burqa, si elle voit le jour, le sera aussi." (carlo)
pas d'obligation de motivation, mais respect d'1 certain nombre de procédures parlementaires pour l'examen du projet ou de la proposition, puis 1 fois que la loi est votée éventuel contrôle de constitutionnalité de la loi avant promulgation de la loi.
La loi doit être conforme à la Constitution de 1958 (notamment ses articles 1, 34 et 37) et aussi à la déclaration des droits de l'homme et ducitoyen du 17 août 1789.
Le conseil constitutionnel n'est consulté que sur demande du pdt du Sénat, de l'AN ou de 60 parlementaires.
Ce ne sera pas forcément le cas pour 1 future loi sur la burqa car il pourrait être difficile de trouver 60 parlementaires qui devraient ensuite répondre devant les électeurs d'1 attitude munichoise face au communautarisme et à l'intégrisme (je ne crois pas me souvenir que la loi de 2004 sur le voile soit passée au CC; de toutes façon elle a ensuite été reconnue conforme aux traités internationaux par la CEDH).
@ Michel Matain
Jamais tu ne lis les réponses qu'on te fait ? Tu es si imbu de toi-même, persuadé d'être le seul à détenir la vérité ou pouvoir faire des leçons de morales ?
J'ai essayé de te montrer la différence entre s'en prendre aux personnes pour des raisons politiques et s'en prendre à elles pour un comportement qui s'est avéré dégueulasse sur le plan humain (en argumentant bien sûr). Mais tu t'en fous, bien sûr, tu fais sans doute partie des internautes qui ne lisent que leurs propres contributions. Sur un forum, il y a une notion de dialogue.
@ Mr Mélenchon, député européen,
Je ne suis pas du tout étonnée de l’échec de Copenhague.
Que cela eût pu marcher, j’aurais été renversée.
Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il faut réduire, dans les conditions actuelles, la production d’énergie sur le globe d’une manière qui est humainement impossible.
La Chine développe ses TGV, son réseau aérien ; l’Inde suit ; la Malaysie, itou. La demande d’énergie va croissant dans le monde.
Ce n’est pas parce que quelques disciples barbus d’une écologie-religion continueront à rouler en vélo, dans notre Europe occidentale, que nos pays vont réduire leur consommation d’énergie de manière sensible.
Au contraire, il va falloir plus d’énergie pour lutter contre les changements climatiques, dresser des digues, dessaler l’eau…
Rappelez-vous la flotte grecque encalminée à Aulis et le sacrifice d’Iphigénie pour obtenir du vent : Eole et ses semblables sont capricieux. Les éoliennes ne seront jamais que des énergies d’appoint. Et l’énergie solaire ? Les écolos semblent oublier la périodicité journalière de l’apparition d’Hélios. L’accumulation d’électricité se fait avec d’énormes pertes, et les activités dans la phase nocturne ainsi que le chauffage seraient fortement réduits.
L’homme doit pouvoir compter sur une fourniture d’énergie continue.
Aucun des moyens réalisables actuellement ne donne de telles garanties, sauf le nucléaire.
Voilà, c’est lâché…et cela fera plaisir à Gilles, qui a le temps de réfléchir, avec tout son bon sens, lorsque ses traitements le lui permettent, et voit l’avenir en noir, avec cette sortie du nucléaire en Europe occidentale. Il a pleinement raison !
Le nucléaire ne produit pas de gaz à effet de serre
Sortir du nucléaire ? Quitter les centrales thermiques, bien sûr !
Suite du n°28
La nuisance du nucléaire civil est une affaire de sous. Cette industrie doit être réservée aux entreprises d’état, sous contrôle de spécialistes de plusieurs pays, ayant libre accès, tant aux mines qu’aux établissements de purification de l’uranium.
Les recherches sur le réacteur à fusion ITER, considéré comme la solution nucléaire de l’avenir, et qui est basé sur l’utilisation d’isotopes de l’hydrogène et sur l’hélium, sont menées conjointement par plusieurs états, dont la France,cette dernière ayant été choisie pour l’implantation du site principal (Cadarache).
Voilà l’exemple à suivre : l’internationalisation de la recherche atomique.
Le danger de l’extraction de ce qui reste d’uranium dans le monde réside dans le fait que les mines sont confiées à des entreprises privées, qui veulent « maximiser » leurs profits et cachent soigneusement leurs agissements. Le capitalisme privé se fout de polluer l’environnement, surtout dans le Tiers-Monde.
Les gens de l’ Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) connaissent le manque de précautions dans l’industrie privée, pour obtenir le yellow cake : le profit passant avant la santé de l’humanité. L’AIEA a été créée en 1957, mais semble s’intéresser surtout à ce qui se passe en Iran.
Ce sont les gouvernements de plusieurs pays qui, sous la houlette de l’AIEA, devraient à l’avenir, prendre en main, directement, l’organisation de ces sites susceptibles de polluer. Un accès facile à des groupes de spécialistes de plusieurs nations et à la presse scientifique mondiale devrait être décrété.
Suite du n°29
La solution d’avenir : la fusion nucléaire contrôlée ?
Les réacteurs ITER demanderaient encore une vingtaine d’années avant le fonctionnement sur grande échelle de la fusion nucléaire contrôlée. Mais le projet semble en très bonne marche, malgré qu’au démarrage, deux prix Nobel de physique eussent nié la possibilité que des engins thermonucléaires fournissent de l’énergie pendant plus de 10 minutes ! Vers 1830, un membre de l’Académie des Sciences de Paris avait bien décrété qu’au delà de 40 km/h un homme ne pourrait vivre !
En attendant, les Chinois, les Russes et les Indiens ont repris la construction de surgénérateurs, réacteurs à l’uranium capables d’utiliser des combustibles nucléaires tels que l’uranium « appauvri ». Il semblerait que les Chinois aient résolu le problème de la corrosion des canalisations de refroidissement par le sodium en fusion (probablement par utilisation de céramiques). C’est ce problème de corrosion qui a forcé les pays comme la France à abandonner cette voie (Superphénix à Malville).
Il y aurait dans le monde des centaines de milliers de tonnes d’uranium 238, élément maudit considéré comme sans valeur, sauf comme partie d’arme ; il serait dès lors utilisable.
On aurait le temps d’attendre la mise au point d’ITER…ou d’usines géothermiques, celles-ci restant encore tout à fait hypothétiques.
Sortir du nucléaire achèverait de rendre la vie impossible, en Europe, aux gens non fortunés, ainsi qu’à ceux, moyennement riches, qui perdraient rapidement leur fortune.
La France en retard sur le Pakistan...Sur ce genre de questions il est des avis plus pertinents que ceux du Vatican, de l'université al Azhar ou du CFCM:
"Les eunuques, 3e genre au Pakistan
AFP
24/12/2009 | Mise à jour : 13:30 | Ajouter à ma sélection
Le président de la Cour suprême du Pakistan a ordonné au gouvernement de reconnaître les eunuques comme un genre à part, un premier pas vers la reconnaissance des droits de cette minorité de travestis et transsexuels, a-t-on appris aujourd'hui de source judiciaire.
"Le juge Iftikhar Muhammad Chaudhry a ordonné au gouvernement d'ajouter un troisième genre sur les cartes d'identité nationales", a annoncé l'avocat Mohammad Aslam Khaki, qui avait soumis une pétition en ce sens à la Cour Suprême, la plus haute juridiction du pays. Le juge a également ordonné au gouvernement de mettre en place un mécanisme pour protéger les eunuques, également appelés "hijras" en Asie du Sud, face notamment au harcèlement policier, et les aider à faire valoir leurs droits en matière d'héritage, a-t-il ajouté.
Almas Bobby, un porte-parole de la communauté eunuque au Pakistan, marginalisée au sein d'une société musulmane conservatrice, a salué cette annonce et remercié le juge Chaudhry de leur donner ainsi des droits.
En Inde, voisin et traditionnel rival du Pakistan, les eunuques (naturels ou qui ont subi une intervention chirurgicale) ont gagné cette année une bataille de longue date en obtenant le droit d'être classés comme un genre à part, distinct des hommes et des femmes, sur les listes et cartes électorales."
Jean-Luc Mélenchon comme à son habitude est prolixe voire lyrique.
Mais à l'heure où blanchi la campagne électorale, une fois encore il s'attarde longuement sur le point décisif de la situation politique: Juju!...qui lui n'aura pas de problème pour avoir la tête de liste
Auquel vient s'ajouter le gros probléme de connexion avec les Verts, peut-être un probléme de batterie à plat tout simplement, d'où la nécessité de vitaminer les Verts.
Mais toujours pas un petit de soutien contre les violences policiéres subies par Besancenot en défense du Service Public si cher au PG.
Et pourtant il a rencontré Besancenot;"’J'étais dans un dépôt EDF avec Besancenot en solidarité avec des syndicalistes en grève de la faim pour résister à des mesures de licenciements."
Et de constater que pour les Régionales, c'est plutôt mal barré. Mais qu'il se contente de voir cela d'un peu loin. A croire qu'il n'est pour rien dans cet échec annoncé et de conclure "Quoiqu’il arrive, d’importantes corrections de trajectoires seront à l’ordre du jour pour tirer une leçon positive, je veux dire créatrice, de ce qui s’est passé. Aujourd’hui le trouble est partout. ".
ll se prépare à tirer un bilan critique avant même que les élections aient lieu. Aveu d'échec? Incapacité à se remette en question? Fatalisme désespérant ?
C'est dés maintenant qu'il faut opérer les corrections de trajectoire camarade Mélenchon. Toi si habitué aux grands coups d'éclat, c'est le moment où jamais...
Au lieu d’attendre le feu vert, passes au rouge
Bonjour à tous,
Bonjour Jean-Luc Mélenchon et merci pour ce billet.
Soutien « massif » aux travailleurs sans-papiers
Dans les sondages, mais aussi financièrement, les Français soutiennent ce mouvement historique qui réunit déjà 6000 grévistes.
À l'approche de Noël, le piquet de grève des travailleurs sans papiers de la Porte des Lilas a des allures de fêtes. Des deltaplanes chatoyants ornent les arbres ; de faux tournesols égaillent les barrières et un sapin de Noël a même trouvé sa place. Depuis la mi-octobre, vingt-cinq grévistes vivent ici, jour et nuit. Anciens ouvriers du chantier du tramway, ils occupent leur lieu de travail ; une portion du trottoir sur les maréchaux.
Des conditions de grève extrêmement difficiles, qui ont été un peu adoucies par une solidarité rapidement mise en place ; le syndicat Solidaires a donné des tentes ; la mairie du 19e a posé des toilettes ; la ville de Paris un Algeco avec un chauffage. Et tous les jours, les riverains se relaient pour apporter nourriture, bois pour se chauffer, vêtements ou tout simplement quelques billets.
Casque de moto sur la tête, Michel a fait une halte en moto pour donner 10 euros : « C'est malheureux d'avoir à donner de l'argent, lâche-t-il. C'est l'État qui devrait organiser ça, c'est comme pour les Restos du cœur. » Le quinquagénaire ne cache pas que ce don représente aussi « un acte politique ». « Sarkozy construit une France à deux vitesses ; survie pour les uns, bilng-bling pour les autres. » Son billet de 10 euros arrive à point pour remonter le moral des grévistes ; ce matin, pour la première fois depuis le début du mouvement, la caisse de solidarité était vide. « Nous avions plus d'argent au début », soupire Moussa Camara, leur porte-parole, qui rappelle que cet argent leur sert chaque jour à acheter de quoi se nourrir. Plus la lutte est longue, plus le risque d'isolement s'accroît... L'aide morale est aussi décisive. « Tous les soirs, ils restent avec nous jusqu'à une ou deux heures du matin », ajoute Moussa.
La solidarité autour des travailleurs sans papiers s'organise aussi au niveau national, où une grande collecte a été lancée par les onze organisations qui soutiennent le mouvement. À ce jour, 30 000 euros ont déjà été collectés. « Les sondages et les dons le montrent, ce mouvement est bien soutenu par la population. La solidarité est massive autour des grévistes qui n'ont jamais été si nombreux : 6000 ! » Cet argent devant être intégralement reversé aux piquets de grève d'ici à la fin de l'année.
Marie Barbier
(source l'Humanité)
Bonnes fêtes à tous
@Spartacus
le discours de HUGO Chavez à copenhague restera dans l’histoire il est à reproduire et à diffuser partout.
Oui... en particulier le paragraphe suivant: "Voilà pourquoi le Christ a dit : « Il sera plus facile de faire passer un chameau par le chas d’une aiguille que de faire entrer un riche au Royaume des Cieux. » C’est ce qu’a dit le Christ, Notre Seigneur"
Lorsque Sarkozy dit "l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé", c'est un affreux réactionnaire qui menace la laïcité. Lorsque Chavez dit "c'est ce qu'a dit le Christ, notre seigneur", c'est un révolutionnaire dont le discours "rester dans l'histoire"...
Jean-Luc,je suis secrétaire d'un comité du 13 et nous nous sommes brièvement rencontrés à la Convention.
Le silence sur ton blog depuis quelques jours ne m'étonnait pas;l'energie que tu déploies n'est pas infinie et les difficultés nombreuses dans les négociations pour les régionales,usantes.Je comprends ton amertume, et en même temps, ta rage devant la mauvaise fois des uns et l'ignorance des autres parce que je les ressents moi-aussi.
Ici,dans le 13,c'est trés difficile,mais je suis sûr que notre volonté aura raison de tous les sectarismes et de toutes les petites magouilles.Merci de nous avoir donnée cette version de Copenhague et,aprés ces quelques jours de repli sur toi,je t'attends de nouveau pour nous aider à avancer dans notre démarche de restructuration d'une Gauche claire,sincère et honnête,au-delà des échéances électorales.Et j'espère que nous pourrons dialoguer plus longuement à l'occasion d'une prochaine réunion du Parti de Gauche.
P.S:à l'attention "d'André Assitoi":pourrais-tu garder tes insanités pour toi?Quant à voir Jean-Luc Mélenchon retourner au PS" la queue entre les jambes",je crois que tu n'as vraiment rien compris et,si tu veux t'occuper de politique,il me semble que tu devrais plutôt réfléchir un peu avant d'asséner des idioties de cet ordre.
@Carlo (#21)
Une petite pause dans les préparatifs du réveillon...
I) D'accord, nous nous sommes mal compris.
II) J'avais eu l'impression dans notre échange que vous considériez cette distinction inutile. Nous la considérons tous deux utile, dont acte. Pour ce qui concerne votre deuxième point, je n'ai jamais dit que l'intentionnalité justifiait l'interdiction de la burqua. Ce que j'ai dit, c'est qu'une éventuelle interdiction doit prendre en compte cet aspect et être assortie de peines différentes lorsque l'infraction est non-intentionnelle (c'est à dire, dans le cas d'une femme qui n'aurait pas conscience d'enfreindre une interdiction) et lorsqu'elle est intentionnelle. Ce qui n'est pas le cas général, puisque "nul n'est censé ignorer la loi".
III) Je pense que l'expression "du bout des lèvres" trahit bien ma pensée. En incluant la deuxième phrase, cela aurait apparu clairement. Mais je vous prie de ne pas voir en ce "reproche" plus qu'une simple clarification.
V) Vous écrivez: "Mais en un autre sens, que vous n’avez pas écarté et que je privilégie pour ma part pour des raisons que je vais préciser, l’exhibition de symboles nazis par un touriste indien qui en ignorerait la signification a bien une dimension agressive dans la mesure où ce comportement peut être décrit comme une incitation de fait à accomplir les actes barbares auxquels ces symboles sont associés".
@ Jennifer(post 607 précédent)
J écouterai la vidéo après les fetes(trop d heures de garde à noel...)
@alain TARRINI
Moi aussi secrétaire de mon comité dans le VAR,la situation en PACA est assez tendue,mais pas de trêve des confiseurs,Agissons pour l unité la plus large de la gauche anti libérale,sans sectarisme et faux semblants.
Bonne fêtes quand même à tous
@Carlo (#21)
Une petite pause dans les préparatifs du réveillon...
I) D'accord, nous nous sommes mal compris.
II) J'avais eu l'impression dans notre échange que vous considériez cette distinction inutile. Nous la considérons tous deux utile, dont acte. Pour ce qui concerne votre deuxième point, je n'ai jamais dit que l'intentionnalité justifiait l'interdiction de la burqua. Ce que j'ai dit, c'est qu'une éventuelle interdiction doit prendre en compte cet aspect et être assortie de peines différentes lorsque l'infraction est non-intentionnelle (c'est à dire, dans le cas d'une femme qui n'aurait pas conscience d'enfreindre une interdiction) et lorsqu'elle est intentionnelle. Ce qui n'est pas le cas général, puisque "nul n'est censé ignorer la loi".
III) Je pense que l'expression "du bout des lèvres" trahit bien ma pensée. En incluant la deuxième phrase, cela aurait apparu clairement. Mais je vous prie de ne pas voir en ce "reproche" plus qu'une simple clarification.
V) Je n'ai jamais dit qu'une agression était par définition la transgression d'une loi. J'ai dit que la transgression d'une loi était une agression. Je pense que vous voyez la différence.
Ensuite, vous écrivez: "Mais en un autre sens, que vous n’avez pas écarté et que je privilégie pour ma part pour des raisons que je vais préciser, l’exhibition de symboles nazis par un touriste indien qui en ignorerait la signification a bien une dimension agressive dans la mesure où ce comportement peut être décrit comme une incitation de fait à accomplir les actes barbares auxquels ces symboles sont associés". C'est précisément mon point: si l'exhibition d'un symbole associé à la dictature nazi peut être assimilé à une incitation à accomplir des actes barbares (même si la personne qui l'arbore n'en a pas conscience), pourquoi le port de la burqua ne peut pas lui aussi être considéré comme une incitation à commettre des actes tels que la lapidation des adultères ou le meurtre des apostats, "auxquels ce symbole est lié" ? Votre commentaire montre que mon analogie est juste...
Il importe au plus haut point de ne pas méconnaître la composante objective des actes agressifs et de les réprimer en raison de leurs propriétés intrinsèques,
Je n'ai pas dit le contraire. Mais on ne peut pas se limiter aux "composantes objectives". Autrement, le suicide raté devrait être puni comme la tentative de meurtre!
VII) Votre idée d'assimiler le port de la burqua à un "suicide social" est très intéressante. Cependant, il faudrait alors aller jusqu'au bout de l'analogie. La loi, comme vous le faites remarquer, punit celui qui ne ferait tout son possible pour empêcher un suicide. Si l'on reste dans cette optique, au lieu d'interdire la burqua il faudrait punir tous ceux qui ne font tout ce qui est dans leur pouvoir pour en empêcher une femme de le porter. Ainsi, celui qui s'abstiendrait d'arracher sa burqua à une femme dans la rue serait poursuivi pour "non assistance", alors que le commerçant qui accepterait de vendre une burqua serait puni d'aide à la commission d'un délit. Cela pourrait être très amusant...
Vous écrivez ensuite: "Jusqu’à présent, vous aviez toujours soutenu que le port de la burqa participait d’une intention agressive et qu’il devait être interdit pour ce motif". Cette affirmation trahit doublement ma pensée: d'une part, je n'ai jamais dit qu'il "fallait interdire la burqua" (j'ai même exprimé des doutes sur la nécessité de "juridiciser" le problème...). Et d'autre part, je n'ai jamais dit que le port de la burqua "participait d'une intention agressive". Au contraire, j'ai pris toute la peine du monde pour distinguer les cas ou le port de la burqua s'accompagnait d'une intention de violer une norme (pas nécessairement écrite) de notre société, et le cas ou la personne n'a pas conscience de le faire, et appelé à adapter la réaction sociale à ces deux cas.
VIII) Vous n'avez pas répondu à la question. Nous sommes d'accord que "pour qu'il y ait agression, il faut que quelqu'un soit agressé". Mais faut-il pour autant qu'il y ait un "préjudice" ou un "dommage" ?
Prenons par exemple le cas ou je déchirerais devant un musulman les page d'un Coran qui m'appartient et je jetterais les pages aux chiottes. Je n'aurai causé à personne un "préjudice" ou un "dommage", puisque le coran n'est qu'un objet et qu'il m'appartient. Est-ce que vous considérez un tel acte "agressif" ?
X) Les lois n'ont pas à être "motivées", et le conseil constitutionnel ne juge que leur conformité à la Constitution. Je vous ai donné un exemple de loi motivée exclusivement par la "sensibilité moyenne" (celle qui interdit une femme de se promener les seins nus dans la rue). Vous m'aviez assuré que cette loi avait une justification "objective", mais vous avez pour le moment été incapable d'en produire une, malgré mes demandes répétées...
Bon, je reviens à mes fourneaux. Permettez moi de vous souhaiter à mon tour de joyeuses fêtes.
En provenance de la Bretagne : Bonne fêtes à tous
Merci pour les échanges sur ce blog cette année (parfois un peu rudes mais tant que cela reste politique c'est utile et positif, en comparaison avec d'autres sites ou la censure est cynique et systématique...)
Ici la liste unitaire la plus large possible est à portée de main..Bretagne ? Pays de Loire ? Auvergne ? autre surprise ?
Nous attendons la réponse du NPA de Bretagne pour construire une liste qui irait des Communistes pro-FdG......jusqu'à eux. Un petit miracle mais un rude combat depuis Septembre ou la FASE a jouer un grand role pour garder la cap sur l'objectif unitaire...
Alors ce serait un beau cadeau dans les sabots !
A+
Dremwell
à Descartes, post 34...
Les références de Chavez à la religion... Replaçons en contexte: la prégnance de la religion dans beaucoup de pays d'Amérique latine et notamment la mouvance évangéliste est bien réelle dans toutes les couches de la population... L'impact de la "théologie de la libération" perdure (le pape JP II ne s'y est pas trompé en fustigeant ces prêtres progressistes qui étaient du côté des bidonvilles -dans le Chili de Pinochet-, des guerrillas -les prêtres Miguel D'escoto et Ernesto Cardenal au Nicaragua-...).
Sans compter que Chavez a été "brieffé" par des évangélistes lors de ses années de prison (suite au coup militaire avorté -le "caracazo"- au début des années 90); ses talents de communicateur et de meneur de foules puisent pour beaucoup à cette source...
La Laïcité comme principe directeur d'un Etat n'est partagée avec la France que par une petite demi-douzaine de pays dans le monde...
Joyeux noël à toi Jean-Luc ainsi qu'à vous tous camarades.
Petit papa noël,
J'aimerais une belle union des gauches pour 2010.
J'aimerais qu'on arrête de nous raconter que 17 régions sur 22 c'est une grande victoire du Front de Gauche.
J'aimerais que nos camarades cocos cessent de jouer les patrons avec leurs 2,5%.
J'aimerais aussi que les troskos cessent de taper sur les stals.
J'aimerais que les stals arrêtent de taper sur les hitléro-trotskistes, comme ça je pourrais coller des affiches avec mon copain Vergnes.
J'aimerais que cette belle union à portée de main, surtout si on arrête nos conneries, puisse botter le cul des sociaux libéraux du PS.
J'aimerais aussi que l'union pour 2010 dure plus longtemps encore pour botter le cul du Nabot.
Merci petit papa noël d'exaucer tous mes voeux.
Cher Jean-Luc,
Je suis un de tes lecteurs assidus et d'habitude je te trouve bien plus pertinent, incisif et réfléchi que dans ta tirade sur Julien Dray: celui-ci n'a pas été blanchi par un juge, mais par un procureur, alors qu'il a été approché par Sarkozy (le Canard Enchaîné) et que son "innocence" va mettre la pagaille au PS (voir déjà pour la tête de liste en Essonne).
A qui profite le non-crime?
Je signale en passant que je suis habitant de sa circonscription et que certaines lignes du rapport de Tracfin montrent des éléments de fort soupçon de corruption dont le proc soi-disant n'a pas pu trouver de preuve mais qui paraissent avérés pour qui s'intéresse à la vie locale...
Alors, serais-tu moins critique et plus indulgent avec tes vieux camarades de fac?
Bien à toi et félicitations pour tout le reste, ton blog motive ma militance.
Petit Papa Noêl,
En exauçant Lionel-PG44, vous répondrez à mes voeux les plus chers.
Petit Papa Noêl,
Apporte un peu de calme, et un zeste d'aménité
à André Assiétoi.
Il en a tellement besoin !
A Dremwell (post 40)
La réponse de la "Liste unitaire, anticapitaliste et pour une écologie radicale" a été envoyée par mél il y a moins d'une demi heure.
Bonne bûche de Noël.
NB : La cape sur l'objectif unitaire (lapsus révélateur ?).
c'est pas parce qu'il y a les régionales qu'il faudrait oublier d'où vous venez....
http://www.gaucherepublicaine.org/combat-feministe/lettre-ouverte-a-andre-gerin/1253
@pulchérie
et oui, papa noël a du boulot!
pour un peu + tard: fusion nucléaire, rêve de l'humanité depuis des décennies, mais où en sommes nous réellement?
tu sembles très sûre du résultat, j'ai plutôt compris que nous sommes toujours en phase de recherche. donc entretemps, voire si nous n'y arrivons pas, restes-tu aussi convaincue de la voie du tout nucléaire - sous les conditions énumérés bien sûr- comme solution pour tous les pays dépourvus d'autres solutions?
pourquoi se priver d'une obligation de recherche tous azimut pour trouver des sources alternatives? je reste persuadée que le tout nucléaire nous a privé de fonds pour faire ces études alternatives à une autre échelle que les malheureuses éoliennes par-ci par-là, effectivement pour faire plaisir aux écolos.
j'apprécie tes raisonnements et cette discussion est difficile, mais peut nous faire avancer.