30déc 09
J’ai dit : « je fais la valise, on rentre ». Je suis écœuré par cette négociation sans fin pour les régionales. Autant revenir pour être sur place. Pourtant on se croirait chez les gauchistes de la grande époque : palabres sans fin, convocation à des dates extravagantes en pleine pause de noël et du jour de l’an, coups fourrés, mensonges en miroir, suaves cécités et ainsi de suite. J’en parle à la fin de cette note. Mais comme je me suis mis en route je ne vais pas me limiter à ces palinodies de théâtre de marionnettes. Les camarades de GRDF entrent dans la phase dangereuse de leur grève de la faim. Ce matin devant le palais de justice, à Paris, une petite manifestation a regroupé les militants présents et disponibles. Je suis fier de la petite dizaine de membres du PG qui se sont retrouvés autour de leur drapeau et de Martine Billard, député PG de Paris aux côtés des syndicalistes qui organisaient l'action. J’ai bien noté que notre négociateur des régionales, Eric Coquerel, lui, était là aussi. Et c’était son anniversaire. Moi, je n’ai pas couru assez vite pour y être à temps ! J’ai l’air malin ! Mais je l’ai retrouvé une heure après en rencontre avec les représentants du parti des Alternatifs. Encore les listes aux régionales. Ce sont des militants avec lesquels nous partageons beaucoup de choses et c’est un peu une tradition d’échanger quand ça va mal. Et ca va mal. Juste avant j’avais pris le temps de lire la liasse de papier qu’on m’a remis à propos de l’annulation de la taxe carbone. J’ai pitié de mes lecteurs addicts. Je n’en mets qu’un paragraphe ici.
BULLETIN DE SANTÉ
Ceci est le rapport établi le 28 décembre 2009 par les docteurs Patrick Silberstein et Laurent Lecoin, de Paris. C’est le bulletin de santé officiel de Yann Cochin et René-Michel Millambourg, grévistes de la faim pour la défense de leur camarade, licencié par abus de pouvoir, Noredine, lui-même occupant symbolique du site GRDF…. dans le local syndical. Voici le bulletin des deux médecins : « MM. Yann Cochin et René-Michel Millambourg nous ont demandé d'assurer leur suivi médical au cours de la grève de la faim qu'ils ont entreprise le 14 décembre 2009. Ce jour, au 14e jour de leur jeûne, nous avons procédé à un nouvel examen médical. Les deux hommes nous sont apparus à la fois très affaiblis sur le plan physique et parfaitement conscients des risques encourus – que nous leur avons rappelés – par la poursuite de leur refus de s'alimenter. Ils nous sont aussi apparus très déterminés à obtenir l’ouverture de négociations avec la direction de leur entreprise.
En tant que médecins, nous ne nous prononcerons pas sur les motivations de leurs actions, mais la situation nous a paru suffisamment grave pour rendre publics, avec leur accord (seule condition pour que soit levé le secret médical), les éléments suivants.
Yann Cochin (âgé de 59 ans) est actuellement installé dans un local chauffé de la rue Pétrelle. Son poids est de 60 kilos pour un poids de départ de 71 kg, soit une perte de 11 kilos en 14 jours. Il se plaint de vertiges, d'asthénie importante, de crampes musculaires, d'insomnies nocturnes et de somnolences diurnes, de sueurs et de quelques céphalées. L'interrogatoire auquel nous avons procédé ne montre aucun trouble de la conscience, ni de désorientation. La conversation est fluide bien que ralentie. L'examen clinique montre un homme aux traits tirés, au teint grisâtre. L'auscultation cardiaque relève quelques extra-systoles, le pouls est à 62/mn, la TA est à 120/60 mm de Hg pour un patient qui poursuit son traitement anti-hypertenseur habituel. La diurèse est abondante, il n'y a aucun œdème. La BU révèle la présence de corps cétoniques dans les urines. Le reste de l'examen est sans particularité. La station debout lui est extrêmement pénible.
René-Michel Millambourg (âgé de 48 ans) est actuellement installé sous une tente dans la rue de Maubeuge (Paris 75009). La tente est chauffée, mais l'installation rudimentaire l'expose au froid (à noter que l’installation d’un chauffage à pétrole pourrait être la cause d’émanations toxiques).
Il se plaint de troubles de l'équilibre, de douleurs musculaires, d'asthénie et de céphalées importantes. Son poids est de 82 kilos pour un poids de départ de 91 kg, soit une perte de 9 kilos.
L'interrogatoire auquel nous avons procédé ne montre aucun trouble de la conscience, ni de désorientation. La conversation est fluide. L'examen clinique montre un homme amaigri, pâle, avec un subictère conjonctival. L'auscultation cardiaque montre un pouls rapide à 90/mn, sans trouble du rythme perceptible. La TA est à 100/60 mm de Hg et M. Millambourg présente des épisodes de lipothymies aggravées par la station debout. La diurèse est abondante, il n'y a aucun œdème. La BU révèle la présence de corps cétoniques dans les urines. Le reste de l'examen est sans particularité.
Au stade où nous en sommes, chacun doit savoir qu’il est extrêmement difficile sur la base de simples examens cliniques de faire des pronostics fiables. Nous ajouterons que l’âge des deux grévistes de la faim et les traitements médicamenteux associés compliquent encore plus la surveillance et les prévisions médicales.
Sans nous immiscer, nous le répétons à nouveau, dans le confit en cours, nous nous sentons obligés d’attirer l’attention sur le fait que, à ce stade d’une grève de la faim, chaque jour pèse très lourd.
Au terme de cet examen, nous pouvons donc conclure qu'il y a à notre sens une urgence particulière à ce que MM. Yann Cochin et René-Michel Millambourg puissent se réalimenter dans les délais les plus brefs avant que des complications graves ainsi que des séquelles irréversibles ne surviennent.
Nous avons évidemment informé MM. Yann Cochin et René-Michel Millambourg de l'ensemble de nos conclusions. »
SARKOZY VERT … (de RAGE?)
Cette annulation de la loi sur la taxe carbone nous rend justice. Je me souviens trop encore de la tête de ceux qui nous regardaient comme des coupeurs de cheveux en quatre, ergoteurs jamais contents et ainsi de suite. La lecture de la décision du Conseil Constitutionnel tranche. Nous avions raison. Un point c’est tout. Notamment quand nous expliquions que la loi Sarkozy exonérait en fait la très grande majorité des émissions d'origine industrielle tandis que dans le même temps bon nombre de ces industries polluantes ne seront pas soumises aux quotas de carbone fixés au niveau européen avant 2012. Et pareil pour l’exonération du transport routier et aérien, pourtant grand émetteur de gaz à effets de serre. Au total dans le style et les motifs qui sont les siens, le Conseil Constitutionnel annule la loi pour des raisons qui correspondent à un grand nombre des critiques portées par le Parti de Gauche lors du débat parlementaire. Pour nous ce n’est pas rien. Car c’est bien le système que nous avions mis à nu qui est montré du doigt. Exemptions arbitraires d’un côté égale charges indues de l’autre. Le cœur de l’injustice créée c’est donc bien celle qu’auraient subie les ménages puisqu’ils sont les principaux contributeurs pour cette nouvelle taxe. Et cela alors même qu’ils sont ceux qui ont le moins de possibilités de modifier leur comportement du fait des choix contraints auxquels ils sont soumis, par exemple en matière de mode de transport ou de chauffage. Les députés du Parti de Gauche, autour de Martine Billard et Marc Dolez avaient d'ailleurs défendu des amendements de suppression de nombre des exonérations pointées par le Conseil Constitutionnel. Ici j’avais repris leurs arguments. Nous n’étions pas les seuls dans ce registre. Le gouvernement et Nicolas Sarkozy se gargarisaient aux applaudissements des hallucinés de l’industrie du spectacle et de la communication : le grand jour du capitalisme moral et vert s’était levé ! Pschitt ! Pschitt et repschitt ! Bien sur ça ne change rien au fond. Il est là. Il va recommencer. Mais la guerre de guérilla juridico politique est aussi notre arme depuis que les grandes armées sont encalminées. A chaque jour suffit sa peine. Il faut que chaque jour qui passe permette à chacun de comprendre que ces gens et leur système ne savent rien faire d’autres que du mal à ceux qui ne peuvent pas se défendre et des bruits avec leur bouche pour tous les vrais problèmes d’intérêt général ! Après l'échec de la méthode Sarkozy à Copenhague, après l'échec de cette taxe carbone, injuste socialement et inefficace en ce qui concerne l’intégrité de l’environnement, les esprits finiront par s’ouvrir à l’idée que la réponse au défi du changement climatique est ailleurs. Oui, il faut changer de modèle économique. Mais cela dépend de la définition ferme d’une politique volontariste. Comment y parvenir sans planification écologique ? Notre proposition de loi sur ce thème a été votée a l’assemblée nationale par tous les partis de gauche. C’est de ce côté qu’est l’alternative.
LES ABEILLES
Les négociations sont mal en point au Front de Gauche. Je fais la part qui revient aux intrigues byzantines qui traversent les rangs de nos partenaires et compliquent leur prise de décisions. Mais à ma place je ne m’intéresse qu’aux effets généraux que produit un système. Et le fait qu’il échappe à peu près complètement à ceux qui sont censés le contrôler n’y change rien. Le Front de gauche est une formule unique en Europe. Ce n’est pas la seule. Je les ai toutes en vue parce que je ne suis pas un dogmatique. Nous devons déclencher une dynamique ou bien nous ne servons à rien. Réduire le Front de gauche à une bonne vieille alliance à l’ancienne avec son centre et sa périphérie est la formule magique avec laquelle le parti communiste espagnol a tué « izquierda unida ». Je mets en garde contre la tentation d’oublier l’expérience des amis. Déjà, j’ai les abeilles en lisant « l’Humanité », journal dont j’ai mille fois fait la publicité et dont je suis un abonné. Mon quotidien parle sur les questions qui concernent le Front de gauche la langue de la fée clochette. Un univers magique ou tout va mieux grâce au PCF. Pourquoi pas. Ca donne en légende de photo « le PCF lance l’idée de Front de gauche dynamique ouvert aux contestataires du système et pour construire une politique à gauche. » Wee ! Wee ! Evidemment, ca n’a rien avoir avec les faits. Mais à Noël règne la guirlande d’apparat. C’est mieux que « l’Huma dimanche » qui, elle, me taille un costard à propos de ma proposition aux Verts. Passe encore! Un journal peut aussi aider les ruses d'une organisation, je n'y nai pas d'objections. Mais qu’il me prête des raisonnements aussi faibles à propos du PS qui ne sont pas les miens voila qui est le comble. Mais heureusement, « L’huma dimanche » aussi avait rassuré tout le monde : « le Front de gauche avance grâce aux communistes » Ouf ! Ca redonne le moral En fait et en réalité les communistes ont voté en congrès qu’ils voulaient faire « des » fronts, élections par élection, lutte par lutte. Quand nous décidâmes de nommer « Front de gauche » notre alliance aux européennes cela fut finalement accepté en y adjoignant la mention « pour changer l’Europe ». Nous n’avons aucune difficulté avec tout cela. Nous sommes parfaitement d’accord pour qu’une stratégie soit d’abord vérifiée avant d’en faire une ligne définitive. Mais le fait demeure. Non de notre initiative mais du fait que les portes parole communistes y reviennent sans cesse chaque fois qu’ils veulent « remettre le compteur à zéro ». C’est tellement vrai que, comme en témoignent les rapports de Pierre Laurent et de Marie Georges Buffet devant le conseil national du PCF et reproduit dans le supplément « communistes » de « l’humanité », cette définition « des Fronts » est celle qui justifia la stratégie à géométrie variable sur laquelle débouche la pratique de notre partenaire telle que des régions font alliance avec le PS au premier tour, deux hésitent encore à la date d’aujourd’hui et dix sept autres partent dans la formule du Front de Gauche. Le concept « d’un » front est la proposition du PG. Nous sommes heureux qu’elle soit devenue un patrimoine commun. Mais il est d’une toute autre nature. Il implique une dynamique collective. C’est le mot « collective » qui compte. Cela signifie qu’il n’y a pas de parti guide ni aucune de ces vieilleries du siècle précédents. Le dire n’efface ni les différences de taille et d’influence (personne ne conteste la primauté en nombre des communistes), ni non plus les autres réalités qui composent un champ politique en mouvement. Pas la peine de faire un dessein. Ma candidature en Ile de france n' a pas pour objet mon ambition mais ma contribution. Quoiqu'il en soit, pour nous le Front de gauche est destiné à évoluer. Comme le disent d’ailleurs les communistes eux-mêmes « il ne doit pas nous enfermer ». L’objectif doit rester d’y inclure tous ceux qui en comprennent la nécessité pour être crédibles devant nos concitoyens. Oui, crédibles, si nous voulons réellement leur proposer de prendre en main les affaires du pays. Donc il ne peut être question de renoncer à s’entendre avec le NPA si rude que soit la piste qui y conduit. Ni avec les autres partenaires de l’autre gauche. Ni avec les Verts, dernière force de gauche disponible pour faire une majorité de Gauche sans le Modem. Si les Verts écartent le Modem, compte tenu du rapport de force électoral, ils ont vocation à mes yeux à être le centre de gravité de la recomposition générale de la gauche dont le pays a besoin. J’assume ce que j’écris à condition qu’on le lise tel que je l’écris. Vous avez bien lu, cher rédacteur de « l’Humanité Dimanche » ? En majuscule? « SI LES VERTS ECARTENT LE MODEM ». Est-ce bien lu ? Je vais expliquer. Cela signifie: s’ils sont d’accord pour faires des majorités sans le Modem. Ou autrement dit: s’ils ne veulent pas du modem. Ou autrement dit: s’ils refusent l’accord avec le modem au deuxième tour. Je pense que tout le monde a compris cette fois ? Je me demande pourquoi je me donne ce mal! Car tout cela a déjà été dit et conservé en vidéo. Et de plus écrit sur ce blog. Mais bien sur personne n'est obligé de regarder tout ça. A "L'huma dimanche" non plus. Ni même de respecter ses amis. Quand on en a autant! Un de plus un de moins, quelle différence? Je suppose que c'est ça le raisonnement qui conduit à ce genre de prose. N'empêche! Moi, ce que je voudrai comprendre c’est ce que préparent ceux qui ne disent rien sur le sujet. Et quel genre de commentateurs peut être sérieux en contournant cette question ? Que veut dire ce fait que « l’Humanité » quotidienne, dans son papier agiographique sur le protectorat bienveillant du PCF, voit Martine Aubry « n’écartant pas, par ailleurs, des alliances avec le Modem ». N’écartant pas ? On ne regarde pas la télé à « l’Humanité » ? On n’écoute pas la radio ? Alors qu’on lise mon blog et qu’on vérifie si mes citations sont inexactes sur ce sujet ! Martine Aubry ne se contente pas de « ne pas écarter l’alliance avec le modem » ! Elle a dit qu’elle souhaitait cette alliance ! Cette bienveillante indulgence a-t- elle un sens politique ? En fait le papier de « l’Huma dimanche », pour y revenir, a troublé l’image de ce journal. C’est son affaire. Mais il trouble surtout l’identité du Front de gauche. Ce front n’est pas une combine électorale. Ni un brevet de pureté que délivrerait un comité de saintes personnes. C’est une formule politique mise au service exclusif d’un but politique. Ce but c’est la construction d’une nouvelle majorité électorale (oui, électorale !) de gauche dans ce pays sur la base de la rupture avec le capitalisme et le productivisme. Comment y parvenir ? Je ne cesse de faire des propositions concrètes et non sectaires sur ce sujet. Il m’y est répondu par des formules de suspicion. Comment allons-nous faire pour constituer cette majorité ? Comment ? Ca c’est le débat, concret, pratique, réel. C’est de cela dont il faudrait parler dans "l’humanité dimanche" plutôt que de m’y faire des procès en sorcellerie. D’autant que jusqu'à ce jour, ce sont des élus communistes qui sont allés rejoindre Europe écologie, sans condition politique !Et jusqu'à affronter comme Stéphane Gatignon en tête de liste d’Europe Ecologie du 93, Marie Georges Buffet tête de liste dans le même département. Cela trouble l’image du PCF. D’autant qu’il reste muet sur le sujet. Et sa presse aussi, si prompte, pour le reste, à me chercher pouilles, de même.
Gaza:
Certains restent et essaient encore d'entrer dans Gaza assiégée pour protester contre le blocus. Comme Leila:
http://degrenobleagaza.over-blog.com/
Langue Rouge
OK les critiques envers le PCF mais toujours en restant courtois. La critique des idées est une vraie arme pour avancer, mais dans le respect de l'autre. Le pinaillage, et l'insulte ne servent à rien sauf à se faire plaisir à soi-même, à se défouler. Essayons de construire plutôt et de faire avancer les idées dans la clarté, c'est-à-dire en enlevant tout ce qui brouille le message, à savoir insultes et agressivité inutiles. Sinon moi-même je ne m'y retrouve plus. Il faut passer son temps à "trier" ce qui ressort de la forme, de la mauvaise foi et ce qui est du domaine du contenu, à savoir d'une vraie divergence de fond.
Vergnes,
je n'ai pas trouvé ta réponse à ma question: en quoi le programme du FdG n'est pas un programme de rupture? Peux-tu donner des exemples? merci
@André Assiétoi post 239 : tu attribues, très élégamment, la chute électorale inexorable du PCF au seul fait de persister à coller au PS ; Descartes post 213 pointe l'OPA de Mittérand sur le PCF il y a 30 ans, ou précédemment, dans d'autres billet, sur le non-renouvellement de leur pensée (nuance, il existe des courants peu médiatisés comme le PRCF) ; on peut également penser aux puissants acteurs exogènes qui a mis tout ce qui avait étiquette "communiste" sur la défensive (même l'ex-LCR devenue NPA a enlevé le mot "communiste" de son nom) ; tout ça forme un tout, où beaucoup de choses justes ont été dites.
Mais contrairement à toi, je ne *souhaite* pas la disparition du PCF, je suis favorable à une aide discrète, indirecte (par le résultat des élections) et diplomatique pour pousser vers la sortie "hueoïste" des éléments contre lesquels tu t'insurges parfois si violemment (éléments qui ne sont pas représentatifs de l'ensemble, qui a voté à +70 % pour la poursuite de l'aventure entammée par le FdG), afin de les aider à se renouveller.
En ce qui concerne le PCF, je reste uniquement sur les années post-2000 et ce que je disais post 185, sur l'attitude de l'électorat communiste, et le fait de demander au PCF de méditer sur ses 2 échecs cuisants de 2002 et 2007 : dans le difficile travail à réunir l'autre gauche, il s'agit de méditer sur l'échec d'une candidature unique de la gauche hors PS rassemblée autour du Non au TCE en vue des présidentielles de 2007. Or j'ai bien l'impression qu'on s'y redirige une nouvelle fois, car ce qui avait fait foirer, c'est sans doute des questions de programme commun, mais également une question de personnalités (candidature autour de Bové ? Besancenot ? Buffet ?).
La demande que j'ai faite aux communistes ce n'est pas pour faire leur procès et leur faire porter à eux seuls l'échec d'une candidature unique autour du nom dans la période 2005 à 2007, c'est juste qu'on parlait des communistes, et que je voulais évoquer leur électorat habituel. Méditer cet échec est aussi une demande que je ferais aux autres forces de l'autre gauche (le NPA aussi ne doit pas surestimer l'a priori positif de Besancenot auprès des électeurs, et le PG le trèèèèèès relatif succès "grandissant" de Jean-Luc Mélenchon -je répète que je suis en IDF pas coupée du monde médiatique, entourée d'ignares totaux de l'existance même du PG-).
Le non à la Constitution Européenne de 2005 n'était pas forcément un non de gauche, nous dit-on ; c'est vrai (et c'est l'erreur qu'un journal comme l'Humanité a fait), mais les classes populaires qui ne sont pas abstenues ont massivement voté contre (ouvriers, employés, précaires) ; l'autre gauche avait raté le coche pour la période 2005/2007, et refait le même coup, alors qu'un projet de Grand Marché Atlantique (encore pire que le TCE) est lui en cours...
Conclusion : il s'agit d'abord de renforcer et finaliser une unité de l'autre gauche (un mariage de raison, pour reprendre l'image de Descartes, avec au bout, une possibilité de gain global pour toutes les boutiques), unité même accouchée dans la douleur et à la carte pour les régionales. Jean-Luc Mélenchon, pris aussi dans le feu de l'actualité (la confirmation de Aubry pour le Modem), dans l'exapération des réunions unitaires qui n'en finissent plus depuis l'été 2009, a donné l'impression de d'abord s'intéresser au 2ème tour, alors même que dans son dialogue si "polémique" avec le toutes-couleurs-sauf-le-rouge-révolutionnaire DCB (ou ailleurs), il disait qu'"on" est en train de terminer le travail (i. e. de finaliser le premier tour). Ne parlons même pas de la tête de liste en IDF. Résultat : il s'en prend plein la poire, aussi bien des éléments du PCF, du NPA, et du PG ! Ce sera lui LE fautif de la non-unité, vous en faites pas ;-)
@langue rouge (#240)
Ou alors cela signifie que le pcf garde ses fidèles électeurs mais qui vieillissent pour la plupart alors que le NPA arrive à convaincre les plus jeunes qui en vieillissant resteront peut-être fidèles au NPA comme les jeunes d’hier convaincus par le pcf le sont restés au parti communiste. Qui sait ?
C'est bien possible. Si tel était le cas, la moyenne d'âge des militants du PCF devrait gagner près d'un an chaque année (ce qui ne correspond pas aux observations des dernières années, justement...), et la moyenne d'âge du NPA devrait augmenter elle aussi dans la même proportion (et là, on n'a pas encore de données). Cependant, j'attire ton attention sur le fait que les groupes d'extrême gauche en France se sont toujours distingués toujours par des effectifs stables et une moyenne d'âge relativement jeune, ce qui montre une certaine incapacité à retenir leurs militants lorsque ceux-ci cessent d'être djeunes...
Attention cependant à ne pas sous-estimer l’importance de la jeunesse quand on prétend vouloir changer la société et non la conserver en l’état pour ne la modifier qu’à la marge. Il n’y a pas de processus de transformation sociale en profondeur sans la jeunesse
Tu crois ça ? Et bien, c'est très discutable. Si l'on se place dans une perspective matérialiste, la capacité à "changer la société" dépend fortement du fait d'être inséré dans le processus de production. C'est donc dans les usines et dans les bureaux que se font les véritables révolutions, pas dans les universités. Or, justement, la jeunesse se distingue par le fait qu'elle est peu ou pas insérée dans la production. C'est pourquoi la jeunesse est souvent "révolutionnaire" sur les questions de moeurs, mais rarement sur les questions économiques ou sociales.
Il faudrait voir à éviter le "djeunisme" ambiant, surtout lorsqu'il est alimenté par des dirigeants de mouvements de jeunesse qui ont un intérêt évident à raconter que "rien ne se fera sans la jeunesse". Mais c'est archi-faux. Dans les grandes révolutions de l'histoire européenne, la jeunesse a joué un rôle marginal (et quelquefois directement contre-révolutionnaire). Il est d'ailleurs piquant de constater que la plupart des dirigeants révolutionnaires dont l'histoire retient le nom étaient loin d'être "djeunes": même la révolution cubaine, avec son image de "révolution jeune", fut l'affaire de trentenaires (Castro avait 32 ans en 1959, Guevara en avait 31). La révolution russe, une affaire de quadras (Lénine avait 47 ans en 1917, Trotsky 38, Staline 39). La révolution française aussi (il faut en plus tenir ompte du fait qu'à l'époque on était adulte bien plus tôt: Mirabeau avait 40 ans en 1789, Lafayette et Danton 30, Robespierre 31. Des jeunes adultes, si l'on veut. Des "djeunes" ? Non.
Quant à ce qu’écrit Aragon en 1956, c’est déjà un vieux stalinien qui écrit, même s’il commence alors à réaliser ce qu’était Staline. Et il ne comprends déjà rien à la jeunesse turbulente qu’il rêvait alors de voir plus disciplinée plus « raisonnable » et donc moins révolutionnaire à l’image de son parti le PCF.
Au contraire. Je crois qu'il a très bien compris la "jeunesse turbulente", c'est à dire cette jeunesse oisive qu'avait fabriqué l'extraordinaire développement économique des "trente glorieuses". Une jeunesse prolongée (grâce à la prolongation des études et à l'entrée de plus en plus tardive dans le monde du travail), débarrassée de la préoccupation du lendemain (puisque le plein emploi garantissait à tous un travail relativement bien payé) et de la guerre (c'est la première génération qui échappe à cette malédiction séculaire depuis la Révolution). Aragon (et d'autres avec lui) avaient très bien compris que cette "jeunesse turbulente" n'avait rien de révolutionnaire. Et les faits lui ont donné raison: il suffit de voir ce que sont devenus les meilleurs exposants de cette "jeunesse turbulente" pour le constater. Quoique disent les légendes savamment entretenues, cette "jeunesse turbulente" était foncièrement petit-bourgeoise et individualiste. C'est elle qui a ouvert les portes au libéralisme triomphant.
Et je ne serai pas méchant en citant les odes à Staline ou ses écrits vantant le système concentrationnaire stalinien en URSS à la fin des années 30.
C'est drôle... on pardonne à Badiou sa défense du régime de Pol Pot, on ne pardonne rien à Aragon. Une coïncidence, certainement...
Ce qui frappe le plus c’est d’abord que l’électorat du NPA est plus prolo que celui du FdG (plus d’ouvriers, plus d’employés, plus de salariés précaires et du privé) et ça à la place du PCF et du PG je me poserais des questions en particulier si ça se confirme.
Ca, c'est un véritable sujet. Il serait intéressant d'avoir des chiffres fiables sur cette question. Je suis de ceux qui pensent que le véritable problème du PCF est la perte de son rôle de représentant de la classe ouvrière, qui tient notamment à son recentrage dans les années 1980 et 90 vers les classes moyennes, avec la reprise des questions "sociétales", le "djeunisme" et tout ce qui s'ensuit. Alors qu'il aurait fallu coller aux évolutions de la classe ouvrière et veiller à garder le rôle tribunitien que le PCF assumait depuis 1945.
Ce rôle, le NPA l'assume jusqu'à un certain point, et ce n'est donc pas étonnant qu'il arrive à attirer les ouvriers un peu mieux que le FdG (mais nettement moins bien que le FN, il faut le noter). Le problème, c'est qu'à mon avis le NPA est génétiquement incapable de sortir de la protestation pour assumer la gestion (ce que le PCF fut capable de faire avec le "communisme municipal"). Il est donc condamné à rester dans la tour d'ivoire du "seul contre tous".
@Vergne
Non je ne demande rien a Jean-Luc Mélenchon.
Filter ? Mais c'est déjà fait et j'en sais quelque chose puisque plusieurs de mes commentaires ne sont pas passés ! Quant aux messages anti PCF, ils passent !
Je dis simplement que le PG aurait mieux fait de creer un autre blog ou tous les anti PCF aurait pu s'en donner a coeur joie ! Plutot de de le faire sur le site de Jean-Luc Mélenchon qui n'est pas anti PCF !
On sait Bien que c'est une tactique des anti PCF de bloguer partout pour faire croire qu'il y a beaucoup d'anti PCF et tenter ainsi de briser l'union !
Arretez de voir la main de Fabien partout des qu'un commenatire n'est pas hostile au PCF !
L'acte II de l'avant-garde (source site du PG)
L'irruption d'un nouveau parti sur la scène politique est un phénomène exceptionnel. Surtout en dehors des périodes de vaste mobilisation populaire. Les premiers pas réussis du PG témoignent donc d'une réalité politique inédite. Les organisations traditionnelles de la gauche n'apparaissent pas comme une réponse à la crise du capitalisme. L'état d'urgence politique du pays appelle un nouveau chemin. Dans ce maquis, il suffit de quelques marcheurs pour ouvrir un sentier.
Actualités afghanes
Le secret (de Polichinelle) des bases de la CIA
Figaro du 1er janvier
C'est l'heure de la détente juste avant le dîner ce mercredi à la base secrète de Chapman, à quelques kilomètres de la ville de Khost (à l'est du pays), lorsqu'un Afghan en cours de recrutement pour devenir informateur pénètre dans l'enceinte. Il n'est pas fouillé, car les Américains essaient d'établir une relation de confiance avec lui. Mais, à l'entrée du gymnase, l'homme vêtu d'un uniforme de soldat et équipé d'une ceinture bourrée d'explosifs se fait sauter et tue sept agents parmi les plus expérimentés, en plus d'un Afghan. Il blesse grièvement six autres membres de la CIA. C'est le coup le plus dur porté à l'agence depuis un attentat qui avait coûté la vie à huit agents à Beyrouth en 1983.
C’est ça la nouvelle stratégie US pour l’Afghanistan ?
@Descartes
J'ai gardé ce souvenir du 1° forum social européen (FSE) qui s'est tenu à Florence en octobre 2002: énormément de jeunes, un trou générationnel entre 30 et 50 ans et des "cheveux gris", genre ancien soixante huitard ou militants, comme moi, des années 70. Et ce trou générationnel correspondait aux années 1980-2002, années de la gauche au gouvernement en France et des années de plomb en Italie. comme il le répète, Besancenot fait partie de cette génération qui a grandi sous cette gauche "aux affaires", une véritable gauche éteignoir des luttes sociales, et qui avait fait le lit du FN pendant toutes ses années. Alors, à quoi servait le PCF dans ses années là ?
Et quoi a-t-il servi en mai-juin 68, alors qu'il y avait une des plus formidables grèves générales que l'Occident ait connu ?. Réponse : jouer le rôle du plus fidèle relais de la diplomatie soviétique, préfèrant soutenir Gaulle à la "chienlit".
Et qu'ont cautionné MGB et le PCF en participant et soutenant un gouvernement dit de "la gauche plurielle ?
Et que propose MGB et le PCF dans les colonnes de l'Humanité dans la perspective des régionales ? "Il faut travailler avec le PS", dixit MGB.
Et avec qui va travailler le PS en lisant Jean-Luc Mélenchon sur son blogue ? Réponse: avec le Modem ! Pourquoi n'écrivez vous que comme le fait ici Jean-Luc Mélenchon, insister sur le tournant de la direction du PS, c'est faire le jeu des "anticommunistes" du NPA ?
236 VERGNES
Mon pauv'camarade, ça fait des mois que je demande qu'on te censure et ça ne vient pas... c'est à désespérer d'Anastasie qui me censure quelques fois !
Je viens de relire le message de Jean-Luc Mélenchon et la partie sur Les Verts.
Bien! Il propose de faire des Verts le point de convergence de plusieurs forces de gauche dans le cadre de la recomposition politique au nom du principe "des rapports de force". C'est une nouveauté que l'on ne doit qu'à lui même et qui mérite des éclaircissements.
Mais alors, quelle est l'ambition de Jean-Luc Mélenchon pour le Front de Gauche?
Nous avons tous fait ici l'expérience du siège de Gaza
Étonnant, le JL Mélenchon qui joue les naïfs. Je veux être candidat en Ile de France... mais ce n'est que pour la cause !
La friction avec le PCF, c'est le PCF qui en est responsable : ce n'est pas plutot la volonté du PG d'avoir le maximum de têtes de listes et d'élus ?
5000 adhérents au PG contre 130000 au PCf. 185 élus pcf sortants aux régionales (combien au PG ?) et le PG voudrait que le PCF et le PG joue à 50/50 dans les listes Front de Gauche. Il ne s'agit pas pour le PCF de tout vouloir pour lui mais de ne pas être sous représenté. L'offre du PCF était déjà plus qu'hônète.
Avec ce petit jeu le PG a fait prendre beaucoup de retard dans le départ de la campagne.. au détriment bien sur du score réalisé au final.
Et Mélenchon s'épanche dans les médias, sur son blog... juste pour mettre la pression au PCF et obtenir un peu plus avec la date butoir du 10 qui avance.
De plus en plus de militants PCF remettent en cause le Front de Gauche avec cette attitude. Ont-ils vraiment tort ?
@ le marteau 255
S'il te plait, n'en rajoute pas, sur ce site même si c'est loin d'être la majorité, ceux de culture communiste (pour faire large) peuvent s'exprimer.
Nous, la vraie gauche, c'est à dire nous tous très différents, devons apprendre à nous parler, à nous accepter, à nous respecter... Il y a trois origines, ceux qui viennent de la mouvance socialiste, ceux de la mouvance communiste, ceux de l'extrème-gauche (j'ai failli écrire "gauchiste" mais écrire ça déjà aurait été polémique...). Nous avons des histoires et des cultures différentes. Nous sommes comme des témoins d'un même évènement qui donnent des versions différentes. C'est une réalité incontournable qu'il faut apprendre à dépasser autrement qu'en imaginant la victoire d'une tendance sur les autres. Dans les fondateurs du Front de Gauche se retrouvent ces trois cultures autour du PG, du PCF, de GU. J'apprécie que dans ce blog les points de vue très différents trouvent leur place. Y compris ceux qui ne se retrouvent pas (pas encore ?) dans le Front de Gauche. Nous n'avons pas le choix : ou nous acceptons de nous parler et travailler ensemble, ou nous ferons comme la gauche italienne : dispercée, impuissante, invisible (sur ce une bonne nouvelle, en décembre les deux partis communistes italiens Refundazione et PDCI ont fait un Congrés de réunification et vont se fondre dans une nouvelle entité unitaire. Premier pas vers une reconstruction de la gauche italienne).
C'est tout sauf facile ! et c'est que là réside l'urgence si on veut avancer.
Pour information sur la réalité des Régions.
En Auvergne, les militants NPA ont voté à plus de 80% pour la motion C. Plusieurs réunions unitaires ont eu lieu. A chaque fois c'est le PCF qui a fait capoter la possibilité de liste unitaire. A la dernière réunion, 6 organisations sur 7 étaient d'accord sur texte commun. Le PCF a refusé et lancer une attaque personnelle contre Alain Laffont, figure historique de la LCR puis du NPA à Clermont-Ferrand. Résultats des courses : le PG ne voulant casser le FdG est parti avec le PCF. Les AlterEkolos vont faire une liste avec le NPA retrouvant ainsi la configuration des municipales de Clermont qui avait donné plus de 15% au deuxième tour à la liste d'union. Mais attention, pas d'illusion, la Ville de Clermont-Ferrand et la Région Auvergne ce n'est pas la même chose. On verra...
Quant aux autres organisations (Alternatifs...) ils sont dans la nature. sauf bien évidemment la GU qui porte bien mal son nom et qui dans cette affaire a joué un jeu très trouble. Récompense pour celle-ci : elle obtient la 2e place sur la liste du PCF (bien mal appelée Front de Gauche) alors qu'elle a très peu de militant par rapport au PG.
Que les autres Régions donnent des nouvelles. Ça peut servir.
Bien à Vous.
Jean Vallessin
Langue Rouge:248
Tu m'interroges:"....................Mais une petite question cependant: qui sont tes amis dont tu dois te garder toto, vu que les adhérents du NPA et en particulier ceux qui interviennent sur ce blog sont tes ennemis ?"
Cyrano:
Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... oh ! dieu !... bien des choses en somme...
En variant le ton, —par exemple, tenez :
Agressif : « moi, monsieur, si j'avais une telle mauvaise foi vis avis du PCF
Il faudrait sur le champ qu'on me botta les fesses.
Tu n'es pas mon ennemi Langue Rouge, tu es bien pire: Un faux ami.
Une Bosnie pas si multiethnique que ça.
Stupeur et consternation ! Si l’information avait été davantage mise en évidence dans les médias, beaucoup de Français se seraient frottés les yeux en lisant cette nouvelle : la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg vient de condamner la Bosnie pour avoir proscrit la candidature de citoyens juifs ou roms à certaines élections.
Ce jugement fait suite à deux plaintes, la première de Dervo Sejdic, président d’une association rom, et la seconde de Jakob Finci, ex-président de la communauté juive de Sarajevo.
En effet, la Chambre des peuples de l’Assemblée parlementaire (la chambre haute) et la présidence de la Bosnie-Herzégovine sont composées uniquement de personnes appartenant aux trois « peuples constituants », à savoir les Bosniaques musulmans, les Croates et les Serbes.
Par quelle ruse de l’Histoire, la Bosnie, dont le caractère pluriethnique et multiculturel enthousiasmait une grande partie de la gauche française, se voit aujourd’hui condamnée pour discrimination envers les Juifs et les Roms, les deux communautés les plus stigmatisée par le nazisme autrefois ?
En 1995, les accords de paix de Dayton avaient abouti à la création de la République serbe, et à celle de la fédération de Bosnie-Herzégovine réunissant Croates et Musulmans.
A l’époque, ce sont les Serbes qui avaient imposé l’obligation de définir les trois « peuples constituants » de la Bosnie, laquelle débouchait de fait sur la création d’une citoyenneté à deux vitesses entre les « élus » et les autres. D’où l’exclusion des « minorités dans la minorité » que constituent les Juifs et les Roms. Les premiers sont de moins en moins nombreux dans le pays, et les seconds y sont rarement bien acceptés comme dans le reste de l’ Europe.
Tout en reconnaissant le legs constitutionnel généré par la guerre, la Cour de Strasbourg a notifié aux Bosniaques qu’ils s’étaient néanmoins engagés à réviser la loi électorale lors de l’adhésion du pays au Conseil de l’Europe, en 2002.
Contrairement à ce qui avait été « vendu » à l’époque à l’opinion publique occidentale, le jugement de Strasbourg confirme que la partition de la Yougoslavie s’est bel et bien effectuée sur une base essentiellement ethnique.
Ironie de l’histoire qui mériterait commentaire des intellos médiatiques si mobilisés en 1994 : le jour même de la condamnation de la Bosnie, la Serbie qu’ils avaient tant démonisée déposait sa candidature à l’Union européenne...
http://www.marianne2.fr/Une-Bosnie-pas-si-multiethnique-que-ca_a183321.html
Nous attendons la réaction de Bernard-Henri Levy.
Nous attendons la réaction de tous les intellectuels français qui nous ont raconté la merveilleuse histoire de la gentille Bosnie multiethnique.
@ Mohamed 245
Je partage ton interrogation concernant la vision de Jean-Luc Mélenchon sur la politique du PC d'Espagne
L'échec d'Izquierda Unida autour du PCE a beaucoup de raisons profondes qui ne sont pas du au fait que le PC espagnol a voulu phagocyter ses partenaires. La première raison en est la profonde division des communistes entre eux depuis des années. Il est difficile d'avoir un discours porteur quand c'est la cacophonie au sein même de ceux qui sont censés porter ce discours. Il y a d'autres points qui interviennent. Le retour à la démocratie en Espagne s'est effectuée d'un façon très différente de tout ce qu'avait imaginé le PCE : pendant des années, il a expliqué qu'il fallait préparer la grève générale à travers les luttes quotidiennes... sauf que la transition démocratique s'est réalisée sans grève générale mais par un compromis au sommet de l'état entre les différentes forces en présence. Il était en porte à faux. Il a continuer à l'être plus tard quand il était à la fois dans l'opposition tout en soutenant plus ou moins les gouvernements socialistes. Enfin, en Espagne, l'Europe a été assimilée au retour à la démcratie. Il n'y a jamais eu de débat sur les orientations profondes de la construction ultra-libérale de l'Europe. Le PCE s'est aussi trouvé très isolé sur ces questions. On pourrait continuer...
Alors résumer l'échec d'Izquierda Unida en Espagne à une tentative hégémonique du PCE est vraiment un peu court.
266 Michel Matain
Je connais quelques fédés communistes (5 au moins) où on ne peut pas dire qu'il y eut unité de positions...
En Pays de Loire où certains, ne t'en déplaise Michel, ont choisi la gamelle au premier tour.
post 261 Paule Lise
Je suis en train de lire les conclusions du rapport Goldstone. C'est tout simplement édifiant. Je rappelle que Goldstone est un juge sud africain, juif et sioniste donc on ne peut l'accuser a priori d'hostilité au gouvernement d'Israel!
Quelques exemples: "Le moment choisi pour la première attaque israélienne, un jour de semaine à 11 h 30, alors que les enfants rentraient de l’école et que les rues de Gaza étaient envahies de gens vaquant à leurs affaires, a visiblement été calculé pour susciter le plus grand désordre et une panique généralisée dans la population civile. Le traitement infligé à de nombreux civils arrêtés, voire tués, alors qu’ils essayaient de se rendre..."
"Il ressort clairement des éléments recueillis par la Mission que la destruction d’installations destinées aux approvisionnements alimentaires, systèmes d’épuration d’eau, fabriques de béton et logements était le fruit d’une politique délibérée et systématique des forces armées israéliennes. Ces objets ont été détruits, non pas parce qu’ils présentaient un danger ou une occasion du point de vue militaire, mais pour rendre le déroulement quotidien de l’existence et une vie dans la dignité plus difficiles à la population civile."
"Les graffiti sur les murs, les obscénités et souvent les slogans racistes sont autant d’éléments illustrant l’humiliation et la déshumanisation générales de la population palestinienne."
http://www.france-palestine.org/article13010.html
Quelqu'un me demandait de définir ce que c'est qu'un comportement stalinien. Ce serait vraiment long parce que c'est fait de mille et une petites choses comme cet exemple, donné par ce bon connaisseur en la matière :
"J’apprécie que dans ce blog les points de vue très différents trouvent leur place. Y compris ceux qui ne se retrouvent pas (pas encore ?) dans le Front de Gauche".
Ça, cette façon de vouloir à tout prix que des partenaires éventuels s'intègrent au Front de gauche, sans autre choix, c'est ce qu'on retrouve dans les régions où des forces qui ne sont pas parties prenantes du Front de gauche veulent construire des listes unitaires avec le FdG. Quasiment systématiquement, le PCF exige que ces partenaires potentiels rejoignent le Front de gauche. Ça s'appelle le caporalisme et c'est ce que dénonce d'une certaine façon Mélenchon en personne dans son billet, quand il explique l'acte de naissance du FdG. Le Front de gauche, je ne sais pas comment il faut le dire (en Chinois, en Javanais, dans la langue du Kremlin ?), c'est trois composantes : le PCF, le PG et les amis de Picquet (qui s'appellent la GU). Point barre. On ne peut obliger personne à rejoindre le Front de gauche, qui a ses caractéristiques et ses spécificités élaborées entre les 3 partenaires. S'il devait y avoir une alliance plus large, rien n'oblige à ce qu'elle s'appelle Front de gauche. C'est démocratiquement, tous ensemble, que les composantes de cette alliance doivent décider de la forme et de l'appellation.
Je vous renvoie à la partie du texte de Mélenchon qui s'appelle "les abeilles".
je suis un peut nouveau sur se cite et j'aime avoir l'occasion de pouvoir donner mon avis, comme pour parler des verts (les bobos écolos) comme je les appelles et cette secte en générale aime le "fric" aussi, ils aimes rester dans leurs bulles de protection et se foute a essayer de voir la misère qui se trouve autour d'eux du moment que sa ne les touchent pas (je suis sur qu'il sont tous vacciné contre la grippe A). Se qui est bien avec eux s'est qu'ils paye du moment qu'ils peuvent consommer, mais surtout, surtout il ne faut pas les froisser car leurs vengences et térribles pas de pitié, tu marche ou tu créve.
Sur un communiqué de Martine Billard sur le site du PG : Annulation de la taxe carbone : sanction d'un bricolage (Jeudi, 31 Décembre 2009) :
« Les motifs d'annulation de la taxe carbone par le Conseil Constitutionnel correspondent à un grand nombre des critiques portées par le Parti de Gauche lors du débat parlementaire (…) Les députés du Parti de Gauche avaient d'ailleurs défendu des amendements de suppression de nombre des exonérations pointées par le Conseil Constitutionnel. Mais le gouvernement et Nicolas Sarkozy se sont obstinés pour faire croire à leur volonté de lutter contre le réchauffement climatique. »
Maintenant, rendons nous à l'Assemblée Nationale.
Projet de loi de finances pour 2010 - Séance du 23 octobre 2009
Article 5 créant la taxe carbone et propositions d'amendements.
M. le président. Je suis saisi de trois amendements, nos 418, 419 et 420, qui peuvent faire l'objet d'une présentation commune.
La parole est à Mme Martine Billard pour les soutenir.
Mme Martine Billard. Ces amendements concernent les exonérations de taxe carbone couvertes par la directive européenne. Il conviendrait que la France soit plus dynamique et volontaire sur l’évolution de cette directive au niveau européen. Certes, tout n’est pas possible au niveau strictement français, mais ce qui se passe au niveau de l’Europe dépend aussi de ce que font les gouvernements européens. Il est facile de dire que c’est la faute de l’Europe, mais le Conseil européen est tout de même formé de représentants des gouvernements !
Il y a une bataille à mener. Oui pour la taxe carbone aux frontières – c’est l’une des solutions mais, je le répète, il faut faire évoluer la directive européenne. Si l’on veut pouvoir faire quelque chose, notamment dans certains secteurs où il peut y avoir un problème de concurrence, il faut se battre pour que l’Europe prenne ces questions à bras-le-corps. On ne peut pas se contenter de dire que l’on va faire de la fiscalité incitative. Parfois, il est nécessaire d’aller plus loin et plus vite, parce qu’il y a urgence. (…) C’est pourquoi je voulais axer le débat sur la directive européenne.
Cela étant, toutes les dispositions contenues dans la directive ne sont pas obligatoires. Il existe différentes possibilités. Ainsi, l’article 14 concerne les produits énergétiques et l’électricité utilisée pour maintenir la capacité de produire l’électricité. Néanmoins, il est indiqué que les États membres peuvent taxer ces produits pour des raisons ayant trait à la protection de l’environnement, sans avoir à respecter les niveaux minima de taxation prévus par la précédente directive.
Il y a donc, dans cette directive, des possibilités que la France – comme sans doute tous les autres pays européens – n’utilise pas. Je le regrette, car il faut, selon moi, aller beaucoup plus loin.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Gilles Carrez, rapporteur général. Défavorable, dans la mesure où ces exonérations sont explicitement prévues par la directive. L’article 2 de ladite directive prévoit en effet des exonérations pour les produits énergétiques destinés à des usages autres que ceux de carburant et de combustible, les produits énergétiques à double usage, l’électricité utilisée principalement pour l’adduction chimique et l’électrolyse.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
Mme Christine Lagarde, ministre de l’économie. D’abord, je me réjouis que Chantal Jouanno nous ait rejoints à ce stade du débat.
Madame Billard, on ne peut pas remettre en doute la détermination du gouvernement actuel pour faire avancer, au niveau tant national qu’européen, ces questions qui sont de véritables enjeux pour la planète, comme vous l’avez indiqué.
La conclusion du paquet Climat-énergie, grâce à l’implication de l’ensemble du Gouvernement, en particulier de Jean-Louis Borloo et du Président de la République …
M. Jean-Pierre Brard. C’est la neuvième fois que vous le citez ! (Sourires.)
Mme Christine Lagarde, ministre de l’économie.…a été déterminante pour faire avancer une question cruciale. Vous pouvez, madame Billard, compter sur nous.
M. le président. La parole est à Mme Martine Billard.
Mme Martine Billard. Je retire les trois amendements.
(Les amendements n° 418, 419 et 420 sont retirés.)
@ 269 André Assietoi
André,
Souhaiter que le Front de Gauche s'élargisse (quitte à changer de nom, je ne suis pas fétichiste), souhaiter que se créée l'alliance la plus large possible pour un changement profond en France, souhaiter que dans d'autres pays les forces vraiment à gauche soient capables de s'unir,... ça à rien à voir avec du stalinisme ! Je ne veux pas surtout pas t'envoyer dans un camp ni te fusiller, j'espère juste que nous pourrons continuer à discuter sur ce blog...
Bonne année à tous
Les difficultés pour les régionales ne m'étonnent pas. Tout se passe exactement comme fin 2006 : le retrait du NPA laisse un front de gauche déséquilibré au profit du PCF, puis le comportement hégémonique de celui-ci provoque l'explosion du mouvement à l'issue d'une "course à la lenteur" dans les discussions.
En 2006, le front de gauche et le NPA s'appelaient respectivement "collectifs antilibéraux" et LCR, mais le scénario a été exactement le même.
Le dénouement sera identique :: les forces antilibérales partiront divisées aux régionales et deviendront inaudibles, le "vote utile" jouera à plein, tout le monde se prendra une gamelle (à commencer par le PC) et les idées néo-libérales écoblanchies en sortiront renforcées. Quels idiots !
Pour sortir de ce scénario catastrophe récurrent, je ne vois qu'une chose à faire : que J-L Mélenchon annonce sa candidature à la présidentielle dés le lendemain des régionales, en précisant que celle-ci est indépendante des partis, ferme et définitive, puis que tous ceux qui s'y retrouvent, libérés des tractations politiciennes, commencent à BOSSER sur un programme lisible (et pas un catalogue de 120 propositions pharaoniques).
Deux ans ne seront pas de trop pour élaborer et populariser un projet cohérent,
@ André Matain
Tu n'as décidément aucun sens de la psychologie je me demande si tu comprends le sens des mots. Ou alors tu prends les gens pour des cons. Parce que bien entendu je ne t'ai jamais reproché de souhaiter "que se crée l’alliance la plus large possible pour un changement profond en France". Il faut être de bonne foi quand on discute. Tu ne t'es pas rendu compte que parmi les partenaires possibles d'une alliance unitaire il y a des gens de culture libertaire, qu'il ne faut pas traiter comme si c'était des supplétifs. Quand je lis, ici ou là, que ça bloque parce qu'on "appelle à rejoindre le Front de gauche" et qu'il n'est pas question de changer l'étiquette, c'est l'exacte vérité. Et c'est pas parce que tu fais maintenant du rétropédalage en écrivant entre parenthèses "quitte à changer de nom, je ne suis pas fétichiste" que ça change la réalité des choses. J'ai lu tes posts précédents et bien d'autres qui ne parlent que de "rejoindre le Front de gauche" ou "d'intégrer le Front de gauche", aux conditions bien sûr du PCF qui a tendance à phagocyter le Front de gauche.
D'où la colère de Mélenchon avec qui je suis, pour une fois d'accord (et je serai encore plus d'accord avec lui quand il fera les efforts qu'il n'a pas faits jusqu'à présent pour que le NPA rejoigne partout l'alliance unitaire).
"Alors résumer l’échec d’Izquierda Unida en Espagne à une tentative hégémonique du PCE est vraiment un peu court."
Tout à fait; le Sénateur nous raconte des craques....L'échec d'IU c'est largement du à toutes les composantes d'IU et à leur politique opportuniste. C'est vrai que par rapport à la France la question est compliquée par la fédéralisation moins que rampante de l'Espagne et par le caractère répandu des préjugés xénophobes/régionalistes dans de larges couches de la petite bourgeoisie.
Ces petits bourgeois qui font bcp de bruit pour en fait accepter le libéralisme culturel et économique. Il y a aussi certes le souvenir du franquisme et le poids du thème du "moindre mal" pour éviter 1 gvt PP (PP héritier direct du franquisme, ce que n'est pas l'UMP, nonobstant le débat sur l'identité nationale).
André,
Il est vraiment difficile de dialoguer avec toi !
Je peux juste te promettre que je n'insulterai personne ici, n'emploierai pas de langage ordurier qui bloque les discussions et crée de vaines polémiques, ne dénoncerai personne au KGB ou à la STASI,... Je suis contre toutes les tortures et contre la peine de mort. Je n'essaierai pas non plus de te convaincre que le qualificatif injurieux de "stalinien" est complètement à côté de la plaque. Lorsque je réponds à un post, j'essaie d'argumenter, pas d'agresser ni d'injurier.
Projet de loi de finances pour 2010 – Séance du 24 octobre 2009
CE QUE VEUT DIRE LA LUTTE DES CLASSES POUR MARTINE BILLARD
Article 5 créant la taxe carbone et propositions d’amendements.
M. le président. La parole est à Mme Martine Billard, pour soutenir l’amendement n° 408 rectifié.
Mme Martine Billard. Cet amendement tend à instaurer le mécanisme du revenu maximum autorisé.
J’ai bien entendu M. le ministre et le remercie de reconnaître la cohérence de mes propositions. Il est indéniable que nous défendons des projets politiques différents et même des projets de civilisation différents.
Je n’ai pas accusé ceux qui disposent de très hauts revenus, souvent acquis indépendamment du travail d’ailleurs, d’être des voleurs. Ils font simplement fructifier leur capital, même si quelques-uns, pour obtenir autant de bénéfices, doivent sans doute exploiter un certain nombre de personnes.
(...)
Il faut inverser l’ordre des choses : ce n’est plus à ceux qui ont le moins de se serrer toujours plus la ceinture, comme c’est le cas depuis plus d’un siècle, c’est maintenant aux autres de le faire – il leur restera de toute façon encore beaucoup pour vivre très correctement.
@Guillot (#258)
J’ai gardé ce souvenir du 1° forum social européen (FSE) qui s’est tenu à Florence en octobre 2002: énormément de jeunes, un trou générationnel entre 30 et 50 ans et des « cheveux gris », genre ancien soixante huitard ou militants, comme moi, des années 70. Et ce trou générationnel correspondait aux années 1980-2002, années de la gauche au gouvernement en France et des années de plomb en Italie.
En d'autres termes, énormément de jeunes (qui peuvent se permet de sécher quelques cours) et de cheveux gris (retraités qui ont du temps libre), et un "trou générationnel" qui, étonnante coïncidence, se trouve être celui des gens qui ont un boulot et des charges de famille, et qui ne peuvent se permettre d'aller faire le beau une semaine à un forum social... Alors, pourquoi aller chercher des explications compliquées genre "la gauche au gouvernement et les années de plomb", quand il y a une explication bien plus simple ? Le rasoir d'Occam, il n'y a que ça de vrai...
Et quoi a-t-il servi en mai-juin 68, alors qu’il y avait une des plus formidables grèves générales que l’Occident ait connu ?. Réponse : jouer le rôle du plus fidèle relais de la diplomatie soviétique, préfèrant soutenir Gaulle à la « chienlit ».
Et ils ont eu raison. La guerre civile est une chose bien trop sérieuse pour s'embarquer les yeux fermés. Mais j'aimerais connaître ta vision: qu'est-ce qu'il se serait passé à ton avis si, comme tu sembles le souhaiter, le PCF avait choisir de ne pas "soutenir De Gaulle" ?
Et qu’ont cautionné MGB et le PCF en participant et soutenant un gouvernement dit de « la gauche plurielle ?
Et que propose MGB et le PCF dans les colonnes de l’Humanité dans la perspective des régionales ? « Il faut travailler avec le PS », dixit MGB.
Beh oui. C'est quoi l'alternative ? Une gauche protestataire à 20% (et encore, je suis généreux) qui gueulera ad secula seculorum pendant que la droite gouvernera ? Parce qu'il faut regarder la réalité en face: il n'y a pas en France de majorité pour une solution de rupture franche avec le capitalisme. C'est triste, mais c'est comme ça. Alors, sauf à croire au "grand soir" organisé par une minorité éclairée (ce qui me paraît, dans la France de 2010, un rêve), on voit mal comment du déloge la droite du pouvoir sans "travailler avec le PS".
Tu détestes le PS. Je vais t'avouer quelque chose, moi aussi. Seulement voilà, les choses sont comme elles sont, et pas comme on voudrait qu'elles soient. On peut toujours se réfugier dans le rêve, mais alors on ne fait plus de politique. Si l'on veut changer quelque chose, il faut partir des rapports de force réels. C'est ce que fait la direction du PCF depuis au moins 1945. Ce qu'on peut lui reprocher, c'est de ne pas assumer ses choix, en essayant à chaque fois de nous faire croire que l'alliance tactique avec le PS est un mariage d'amour, alors que c'est une affaire d'intérêt.
Il faut faire des calculs: on ne gagnera pas une élection présidentielle sans les électeurs socialistes et une partie du centre. Alors faut tirer les conclusions: ou bien on reste purs dans l'opposition, ou alors on se donne les moyens de virer l'UMP du pouvoir. Les deux choix sont respectables, mais il faut les assumer.
@jean Vallessin
Merci pour tes infos sur l'Auvergne. J'ai trouvé cette info que j'ai résumée sur un blogue concernant la région Centre:
"Pour info la région Centre bascule d'une liste à l'autre (le NPA ira donc à peu près seul). Et pas du fait du NPA.
Comme sans doute ailleurs le le PC n'est jamais venu aux réunions unitaires, a retourné le PG (qui lui participait) et a même lancé la campagne du Front de Gauche sans prévenir le PG. Faut le faire Il y en a qui font la gueule (au PC comme au PG, et chez les Alter),..... DR"
Il faudra attendre encore quelques jours pour savoir comment cela va évoluer en Aquitaine, en Poitou Charentes, en Languedoc Roussillon, en PDL (et j'en oublie)
@Annie (#253)
Descartes post 213 pointe l’OPA de Mittérand sur le PCF il y a 30 ans,
Annie, achète toi des lunettes ! Je n'ai jamais parlé d'une "OPA de Mitterrand sur le PCF", mais d'une OPA de Mitterrand sur la SFIO...
Bonne année à tous, vous les intellectuels qui alimentez en continu et aussi magistralement ce blog,à la lecture duquel j'ai tant appris tout au long de l'année écoulée. Tant de culture, de connaissances, de souvenirs, de capacité d'analyse et à défendre son point de vue chez tant d'intervenants m'impressionnent. Je ne suis moi qu'un citoyen lambda - tellement lambda que la présente sera probablement jugée inapte à être publiée ici - mais un citoyen dont tf1 n'est pas encore parvenu (et pour cause : j'ai viré ma télé depuis longtemps) à ramollir le cerveau au bénéfice de coca-cola. Et bien, voyez-vous, je dirais presque : malheureusement ! Autour de moi, ils sont innombrables, ceux qui ne savent rien de rien, rien sur rien, qui n'ont jamais entendu parler de Mélenchon, du Parti de Gauche, du Traité de Lisbonne, d'un certain Barroso, alors un Van Rompuy, pensez un peu ! La crise ? Une fatalité, comme l'orage en juillet, mais patience : après la pluie le beau temps. Et bien, voyez-vous, tous, ils sont bien moins déprimés que moi : y-a qu'à voir les caddies qu'ils remplissent au supermarché pour les fêtes. Ah, il y tout juste un an, combien j'avais la pêche, combien j'y ai cru au nouveau parti, le Parti de Gauche, et à la stratégie proposée, celle du Front de Gauche, réunissant TOUTE l'autre gauche, c'est à dire la vraie, la seule, puisqu'il y a longtemps que le PS nous a tous cocufiés. Depuis un an, je parcours assidûment ce blog, j'observe les déclarations, les discours, le prises de positions de chacun des groupuscules concernés :PG, PC, NPA, et même de ces mini groupuscules dont aucun de ceux qui m'entourent n'a jamais entendu parler : Alternatifs, Fédération, etc...Je vous l'ai dit : j'ai beaucoup appris, en particulier que le rassemblement de la gauche de la gauche ne se fera pas. Il ne se fera pas pour diverses raisons, dont l'une fort justement citée ici par un certain Descartes (pas étonnant que les débats ici volent si haut !) : « le NPA est génétiquement incapable de sortir de la protestation pour assumer la gestion. Il est donc condamné à rester dans sa tour d'ivoire, seul contre tous ». J'imagine que cette affirmation rend fous furieux les incorruptibles sympathisants, ou encartés, du NPA qui sévissent ici, mais ils auront tout le temps de s'apercevoir eux-même de sa pertinence, quelques décennies encore à nous tenir en haleine par la pureté de leur combat et de leurs discours!
Donc !
-Vu que c'est pas la présence des communistes dans le Front qui va provoquer le ralliement des foules votantes (je constate tous les jours que ce serait plutôt le contraire, et combien il faut expliquer que non, les communistes c'est pas ce que vous croyez, mais que faire contre l'histoire ?),
-vu que c'est pas le NPA, dont les foules votantes ne connaissent que son facteur et n'en veulent que pour amuser la galerie mais certes pas au gouvernent, auquel lui justement il veut pas y aller,
-vu que le PG, comme dit l'autre, n'a pas la base sociologique sur laquelle s'appuyer,
ben il va falloir trouver autre chose pour espérer se débarrasser du démolisseur que 53% d'entre nous ont jugé bon de placer à la tête de notre pauvre République qui n'en avait pas besoin. Oh, ça ne sera pas le grand soir ! On n'abolira pas tous les privilèges ! On ne boutera pas hors de France le méchant capitalisme. Mais déjà, si on pouvait ne plus voir la tête à Sarkozy, ou entendre ce nom prononcé 50 fois par minute chaque fois qu'on allume sa radio ! Or si on compte sur vous autres, les intellos, les purs, c'est pas un Sarko, qu'on va se farcir, mais toute une dynastie !
Allez ! Continuez bien de discuter, argumenter, de vous opposer, vous invectiver, vous étriper ! Rendez-vous ici dans 25 ans !
D'ici-là, on fera ce qu'on pourra. Sans vous. Merci quand même à vous, M. Mélenchon, qui avez essayé !
Le FdG ne veut pas d'unité, c'est clair!
Les seuls qui résistent comme en Bretagne se font désavouer par les instances nationales.
Cette fois-ci, ce leur sera très difficile de nous refaire le coup du "NPA pas unitaire"!
C'est vraiment dommage, le NPA se sera démené s'arrache-pied pour au final décrocher une fin de non recevoir.
Heureusement que le NPA est un parti responsable et qu'il continuera à prôner l'unité, malgré le sectarisme évident de nos partenaires....
Par LILIAN ALEMAGNA
Libé+
Accords en vue dans trois régions entre le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot et le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon. Des alliances pour les régionales de mars entre les deux formations et d’autres petits partis de la gauche radicale sont proches d’être signées en Champagne-Ardenne, Bourgogne et Basse-Normandie. Trois des cinq régions où les communistes ont décidé de partir avec le PS au premier tour. En Basse-Normandie, les listes devraient s’intituler «Pour une gauche unitaire, anticapitaliste, antilibérale et écologiste». En revanche, l’union a pour l’instant échoué en Lorraine et en Bretagne.
@descartes, @dom974
Il me semble qu'en Italie, il ya déjà eu une expérience d'une coalition allant de Rifundazione jusqu'à la Marguerite.
J'aimerai savoir quel bilan vous en tirez
Pour ma part, une victoire d'une coalition "rouge-rose-verte-orange "en 2012 se terminera par un FN à un bon niveau et un retour de la droite. On a déjà donné il me semble
@guillot (#282)
Pour ma part, une victoire d’une coalition « rouge-rose-verte-orange « en 2012 se terminera par un FN à un bon niveau et un retour de la droite. On a déjà donné il me semble
Admettons. C'est quoi l'alternative ? Quelle est la "coalition" dont tu crois possible la victoire en 2012 ? Outre la coalition UMP-NC, j'ai du mal à voir... mais peut-être vaut-il mieux continuer avec Sarkozy pour éviter "le FN à un bon niveau" que tu nous promets ?
Descartes post 276 répondant à guillot post 258 à propos de De Gaulle :
Et quoi (le PCF) a-t-il servi en mai-juin 68, alors qu’il y avait une des plus formidables grèves générales que l’Occident ait connu ? Réponse : jouer le rôle du plus fidèle relais de la diplomatie soviétique, préfèrant soutenir Gaulle à la « chienlit ».
Et ils ont eu raison. La guerre civile est une chose bien trop sérieuse pour s’embarquer les yeux fermés. Mais j’aimerais connaître ta vision: qu’est-ce qu’il se serait passé à ton avis si, comme tu sembles le souhaiter, le PCF avait choisi de ne pas « soutenir De Gaulle » ?
N'étant pas née à l'époque, en quoi le PCF aurait soutenu De Gaulle ? C'est juste pour mon information, je ne comprends pas très bien la réaction de Guillot. Le PCF aurait condamné la grève générale ?
Pour le coup du "relais de la diplomatie soviétique", je comprends mieux guillot, Krivine avait déjà divorcé d'avec les communistes.
Avec la droite de m**** atlantiste bornée et anti-républicaine au possible qu'on subit, De Gaulle m'apparait rétrospectivement comme un original difficile à rentrer dans un seul moule. Mais son divorce définitif d'avec les français à la fin des années 1960 (marquées par son audace géopolitique, très visionnaire et très lucide) vient de sa méfiance envers eux, d'où le fait qu'on l'interprète comme l'Architecte du coup d'état permanent qu'est à la Vème république.
@Descartes
J'aurais dû écire un "haut" niveau et préciser aussi un trés "haut" niveau d'abstention, surtout dans les classes populaires,ce qui était déjà le cas en 2002.
C'est quoi l'alternative ? Une gauche de rupture, anticapitaliste, écologique et sociale et non une gauche libérale qui "gauchit" son discours pendant la campagne électorale et applique l'inverse de ce qu'elle a promis arrivé au pouvoir.
Contrairement à ce que bave les médias le NPA veut bien se coltiner le pouvoir, conformément à ce qui a été voté lors de son congrés fondateur, avec ceux qui partagent la volonté de mettre en oeuvre des mesures d'urgence anticapitalistes, écologiques et sociales dans un gouvernement de coalition.
Mais, le "vilain petit canard" a beaucoup d'ennemis, autant à gauche qu'à droite.
j'ai lue un peut se qui se dit sur cette page (29) c'est très enrichissant historiquement, mais je pense qu'il faudrait peut être parler un peut de l'avenir ou même du présent pour faire avancé le "schmilblick"je pense que maintenant on se fou de De gaule il n'est plus pour répondre a vos commentaire on est pas sur "nostalgie blog" se qui me préoccupe s'est 2012 et de virer "Sarko"et sa clics sa s'est de l'urgence absolue
@Descartes post 278 : effectivement, j'ai écrit trop vite ; l'association d'idée que j'avais compris de ton post 200, c'était OPA de FM sur SFIO, ex micro-parti qui est devenu le PS soit LE parti de la Gauche dans les années 1980/1990, au nez et à la barbe du PCF (d'où OPA indirecte sur le PCF).
@Guillot post 282 : tu as des conclusions trop lapidaires, avec tes accusations indirectes sur les sociaux-traitres qui favoriseraient la montée du F-HAINE par leurs coalitions honteuses : il faut être lucide, le parti du borgne fait de bons scores parce qu'il "sait" parler aux classes ouvrières (je rejoindrais le mot de Descartes post 254 sur ce point).
Le PS par exemple qui a sur ce point un discours moralisateur et culpabilisant, en conviant des people qui s'insurgent contre le racisme, est à côté de la plaque. ça avait marché dans les années 1980, mais avec la prolétarisation générale, le dumping social véritable parachèvement de l'UE, le FN (bien aidé par Sarko) a encore plus d'ouvriers désorientés à conquérir.
Oui Annie, en 68 le PCF (et la CGT parce qu'à l'époque il y avait un lien viscéral) a eu terriblement peur d'être débordé. Et puis c'est Moscou qui donnait les ordres. Que les militants PCF d'aujourd'hui osent dire le contraire. Donc, au plus fort du mouvement, la CGT est rentrée dans le rang. Il y a eu les accords de Grenelle, 30 % d'augmentation des salaires d'un coup ! Mais cette augmentation a vite été bouffée par l'inflation.
"Et puis c’est Moscou qui donnait les ordres". ah, c'est bin vrai ça; y avait même un téléphone rouge dans le bureau du secrétaire général du PCF (Waldeck Rochet) et Waldeck était appelé toutes les heures par Brejnev pour lui donner les consignes...Et puis Jean Jérôme c'était l'oeil de Moscou à Paris, c'est lui qui faisait passer les chèques...
Vision caricaturale de l'histoire qu'on pourrait croire extraite de Minute ou de tout autre torchon d'extrême-droite.
LOI DE FINANCE 2010 - Article 47 - séance du vendredi 13 novembre 2009
L'article 47 concerne le malus automobile. L'amendement n° 232, déposé par le député UMP Alfred Trassy-Paillogues, sur les conséquences de cet article liées à l'emploi. Au cours de la discussion parlementaire Alfred Trassy-Paillogues va abandonner cet amendement mais Jean-Paul Lecoq, député de la Gauche démocrate et républicaine, va le reprendre et le soutenir contradictoirement à Martine Billard.
A partir du même projet de loi relative à la planification écologique de l’économie, pour le plus grand bonheur du gouvernement, ça donne ça :
M. le président. La parole est à M. Jean-Paul Lecoq.
M. Jean-Paul Lecoq. Pour ma part, je comprends l’amendement d’Alfred Trassy-Paillogues et s’il me l’avait proposé, je l’aurais co-signé.
Il faut rappeler que l’usine de Sandouville fabrique la Laguna, qui subit un malus.
M. Gilles Carrez, rapporteur général. Elle est au-delà des 162 grammes ?
M. Jean-Paul Lecoq. Monsieur le rapporteur, la Laguna, de même que la Vel Satis et l’Espace, elles aussi produites à Sandouville, font l’objet d’un malus (...)
Juste au moment de son lancement, la Laguna, excellente voiture par ailleurs, a subi un handicap. Renault a dû trouver des compensations en adaptant la production. Les voitures de marques françaises éligibles au bonus sont pour une très grande majorité d’entre elles fabriquées à l’étranger.
L’augmentation des ventes entraînée par le bonus a ainsi profité aux usines étrangères. Il convient donc de ne pas aggraver le dispositif du malus et, pour le moins, de tenir la promesse qui a été faite.
Pour Sandouville, il s’agissait de tenir jusqu’en 2012 de manière à pouvoir adapter l’outil de production, avec la mise au point de nouveaux modèles notamment (...)
L’article 47 repose, j’en suis bien conscient, sur de bonnes intentions en matière d’écologie, dans l’esprit du Grenelle de l’environnement. Mais il faut aller au-delà. Le 3 décembre, dans le cadre de la niche parlementaire réservé à notre groupe, Martine Billard et moi-même allons défendre une proposition de loi relative à la planification écologique de l’économie. Les trois mots ont leur importance : économie, inutile d’y insister en cette période ; écologie dans l’économie – c’est le dispositif du bonus-malus ; planification, ce sont les délais posés par le Gouvernement, qui a proposé aux industriels de réformer leur outil de production et d’adapter leurs modèles aux exigences de l’écologie dans l’économie selon un calendrier préétabli.
Comme le propose l’amendement, il faut pour le moins respecter ces délais puisque tous les acteurs de l’industrie automobile – directions, salariés, syndicats – se sont mobilisés pour se conformer à cette exigence.
M. le président. Retirez-vous l’amendement n° 232 rectifié, monsieur Trassy-Paillogues ?
M. Alfred Trassy-Paillogues. (…) Je retire donc mon amendement à condition toutefois d’être associé aux simulations et évaluations en tant que président du groupe d’études sur l’automobile.
M. Jean-Paul Lecoq. Je le reprends, monsieur le président.
(…)
M. le président. La parole est à M. Jean-Paul Lecoq.
M. Jean-Paul Lecoq. Je comprends que l’industrie automobile soutienne cette accélération, car elle a réussi à vendre davantage de petites voitures bénéficiant du bonus. Mais l’enjeu n’est pas seulement de lui permettre d’augmenter ses ventes, il est également de préserver l’emploi en France.
Pour que ces petites voitures aient un prix concurrentiel, correspondant au marché, l’industrie automobile a délocalisé leur production. Nous nous battons aujourd’hui pour relocaliser en France quelques activités, ce qui permettrait de répondre aux besoins d’emplois. Mais pour l’heure, ce sont les modèles des gammes les plus élevées, pour lesquels la valeur ajoutée est la plus importante, qui font l’emploi dans notre pays.
Il ne s’agit que d’une année, monsieur le ministre. Certes, cela a des incidences pour le budget de l’État, mais il faut aussi prendre en compte les exigences de la défense de l’emploi dans l’automobile. Tout le monde le comprendra : chacun de mes collègues ici présents a certainement dans sa circonscription une entreprise sous-traitante de l’industrie automobile.
C’est la défense de l’emploi qui est en jeu à travers cet amendement.
M. le président. La parole est à M. le ministre.
M. Éric Woerth, ministre du budget. Si je défends le dispositif du Gouvernement, c’est qu’il me paraît bon. Je remercie Alfred Trassy-Paillogues, qui sera bien évidemment associé au travail sur ce dispositif, d’avoir bien voulu retirer son amendement (...)
(L'amendement n° 232 rectifié n'est pas adopté.)
M. le président. Je suis saisi d'un amendement n° 50.
La parole est à Mme Martine Billard.
Mme Martine Billard. Je comprends les arguments de mon collègue Jean-Paul Lecoq s’agissant du problème de l’emploi (…) Toutefois, le marché a changé : selon les chiffres d’août 2009, les véhicules vendus émettent en moyenne 133 grammes de CO2 par kilomètre contre 149 grammes de CO2 par kilomètre à la fin de 2007. L’instauration du dispositif du bonus-malus a eu indéniablement des effets positifs sur l’évolution des gammes automobiles. Il n’a malheureusement pas conduit les constructeurs français à relocaliser la production des véhicules les moins polluants en France. La question est de savoir s’il est possible de mettre en place des instruments incitant ces constructeurs à relocaliser au lieu de délocaliser.
Reste que, eu égard aux enjeux du réchauffement climatique, il est difficile de ralentir cette évolution qui aboutit à une réduction des émissions de gaz à effet de serre. En tant qu’écologiste, il me semble qu’il faut aller dans le sens des tendances observées sur le marché, autrement dit accélérer le durcissement du malus (...)
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Gilles Carrez, rapporteur général. Avis défavorable.
L’amendement de Mme Billard va exactement en sens inverse de l’amendement de M. Trassy-Paillogues repris par M. Lecoq.
M. Jean-Paul Lecoq. C’est comme ça chez nous ! (Sourires.)
M. Gilles Carrez, rapporteur général. Cela tend à prouver que la proposition du Gouvernement est équilibrée.
@ 288 dorant @ 287 andré assietoi
Et moi qui avais toujours cru que c'était en liquide dans des valises portées par Gaston Plissonnier ! André Assietoi qui connait bien le dessous des cartes va trancher cette cruciale question : Jean Jerome en chèque ou Gaston Plissonnier en liquide ?
J'ai eu un facteur qui était anar. Avec lui, on refaisait la guerre d'Espagne, la Résistance, Mai 68,.. Tous combats que nous n'avions pas connus parce que trop jeunes dans ces époques. On a discuté pendant des années, on n'était jamais d'accord évidemment, personne n'a convaincu l'autre. Mais c'était sympa, on s'aimait bien et on discutait.
Et si on revenait au présent ? Histoire de voir ce sur quoi on peut se mettre d'accord ici et maintenant. J'ai pas envie que mes enfants discutent avec leurs facteurs des combats que nous aurions été incapables de gagner aujourd'hui. Depuis que Robespierre a été arrété, dans ce pays, la gauche mène des combats glorieux, mais, finalement, est toujours dans l'opposition. Ca fait plus de deux siècles que ça dure. Sauf les 100 jours de la Commune. 100 jours en deux siècles. Et si on décidait de faire plus que 100 jours ? Et de ne pas attendre encore deux siècles dans l'opposition ?
@Alan C post 239 : il s'agit de 2ème tour et de rester dans la cohérence de l'accord national des réunions unitaires de l'autre gauche du 28/10/2009 (où tout le monde est d'accord pour une fusion technique soit avec le PS ou EE au deuxième tour). Par contre, comme beaucoup, je trouve l'intervention de Jean-Luc Mélenchon avec DCB mal ficelée de sa part (Jean-Luc Mélenchon surestime parfois sa "maitrise" des médias), et il a oublié de passer plus de paumade au NPA les semaines précédentes (d'un autre côté, il devait attendre la fin de la consultation interne du PCF, pour avoir la confirmation de la volonté unitaire des communistes, et donc ne pas afficher le moindre reproche).
Pour ce qui est du rôle généreusement dévolu aux Verts par Jean-Luc Mélenchon d'être le "centre de gravité de la recomposition générale de la gauche dont le pays a besoin" (s'ils écartent réellement le Modem - ou plutôt qu'ils arrêtent la transfusion), ça fait sursauter, mais soit c'est un aveu d'impuissance ou de lucidité de voir le PG le devenir à court terme, soit c'est juste pour... draguer les Verts (en leur faisant miroiter un "beau rôle" à remplir).
Par contre, quand tu dis : "En outre au PG nous sommes des jacobins convaincus, des héritiers de la Révolution, des partisans de la République une et indivisible" je ne peux qu'acquiesser, d'où le fait que je reste intimement persuadée que si le PG mettait principalement son message (et sa com') dans l'idée de reconquête de souveraineté populaire (vis-à-vis des institutions françaises actuelles, de l'UE), il décollerait. Je ne dis pas que l'écologie est à jeter au placard, et je suis à fonds pour une planification écologiste (qui est également un défi scientifique pour les français très stimulant), mais faut se démarquer des Verts.
@Annie (#285)
N’étant pas née à l’époque, en quoi le PCF aurait soutenu De Gaulle ? C’est juste pour mon information, je ne comprends pas très bien la réaction de Guillot. Le PCF aurait condamné la grève générale ?
Non. Mais le PCF a utilisé tout son poids (notamment à travers ce bras armé qui était à l'époque la CGT) pour trouver à la grève générale une issue négociée avec le pouvoir gaulliste et d'éviter tout débordement qui aurait pu conduire à une situation de guerre civile.
Les gauchistes qui avaient confondu la prise de l'Odeon avec celle du Palais d'Hiver n'ont jamais pardonné au PCF cette position. Pour ceux pour qui le plus grand succès de mai 68 a été "d'avoir fait marcher les staliniens derrière le drapeau noir", ce fut l'échec d'une stratégie de débordement du PCF par sa gauche. Mais ce qui est le plus révélateur, c'est que tu trouves encore des gens qui vouent aux gémonies le PCF pour son choix sans se demander un instant où auraient pu conduire d'autres choix... D'où ma question à Guillot: quelle aurait été la suite de l'histoire si le PCF n'avait pas cherché une issue négociée ? Se rend-t-il compte que l'alternative était la guerre civile ? Croît-il que cela valait la peine ?
Avec la droite de m**** atlantiste bornée et anti-républicaine au possible qu’on subit, De Gaulle m’apparait rétrospectivement comme un original difficile à rentrer dans un seul moule.
Sans doute. Je te recommande l'opuscule de Régis Debray "A demain, De Gaulle". Il pose très bien la problématique de l'époque, et montre d'une manière impeccable combien les "étudiants révoltés" de mai 68 ont joué le rôle de cheval de Troie du libéralisme débridé contre le jacobinisme gaulliste, qui était certes plutôt de droite, mais qui gardait beaucoup de valeurs issues de la Résistance. Je ne résiste pas à la tentation de te citer un paragraphe:
Je me souviens de la khâgne de Louis-le-Grand en 1960. Les communistes donnaient le "ton", et seuls deux ou trois timorés s'avouaient "mendésistes". Je me souviens qu'un jour une rumeur nous transporta de fierté. Le "cacique" [major d'une promotion de l'Ecole Normale Supérieure] d'une promotion précédente avait refusé, en sa qualité de représentant des élèves, de serrer la main du général-président lors d'une cérémonie à l'Ecole Normale où il avait osé se rendre en personne - encore une provocation du grand capital. Effarement des officiels, scandale dans le rectorat. Cela me sembla sublime, comme une barricade du 2 décembre. "Vous allez voir comment on meurt pour 25 francs". Vrai ou faux, je me souviens d'avoir redoublé d'efforts en Latin-Grec pour devenir "cacique" à mon tour, afin de répéter ce fait d'armes à la prochaine apparition du représentant de la Bourgeoisie dans notre forteresse. Pari tenu, guet inutile. Personne ne vint, l'ennemi nous snobait.
Ainsi remercia-t-on De Gaulle pour sa visite, qui fut la dernière rendue par un président de la Republique française à la Rue d'Ulm. Ni Pompidou, parce que 68 et quoique archicube, ni Giscard parce que d'Estaing, ni Mitterrand parce que Séguéla n'ont daigné honorer de leur présence ce temple de la ringardise et des petits profs. Comment l'aurions nous déviné ?
Toujours dans la série des amendements PG à la loi de finance 2010
Si le PG était au gouvernement, les jeunes, les moins fortunés, ceux qui n'ont pas les moyens de se payer une bagnoles neuves passeraient au bassinet
LOI DE FINANCE 2010 - Article 47 - Amendement n° 51 - séance du vendredi 13 novembre 2009
M. le président. Je suis saisi d'un amendement n° 51, portant article additionnel après l’article 47.
La parole est à Mme Martine Billard.
Mme Martine Billard. Si vous le permettez, monsieur le président, je défendrai également les amendements nos 59, 60, 62 et 61.
M. le président. Je vous en prie, madame Billard.
Mme Martine Billard. Ces amendements reprennent des propositions qui figurent dans la proposition de loi, que j’ai déposée avec Marc Dolez et Jacques Desallangre, instituant une autre fiscalité écologique, afin d’accélérer la marche vers des véhicules moins polluants.
L’amendement n° 51 prévoit le durcissement du malus annuel pour la détention de voitures individuelles immatriculées à partir de 2010, c’est-à-dire qu’une personne possédant un véhicule polluant n’est évidemment pas concernée mais qu’une personne qui achèterait un véhicule d’occasion polluant à partir de 2010 serait concernée par cette mesure.
@Annie, @Dorant
J'étais encore lycéen en Mai 68 (mais j'ai profité de la campagne présidentielle du bidas Krivine en 69 pour contacter la ligue communiste)
Aprés la grève générale du 13 mai 68 appelé par les syndicats, cela a été le début d'une déferlante, une véritable lame gréviste de fond qui allait paralyser toute la France. Et puis Pompidou appelle les syndicats pour négocier. ce fut les "accords de de Grenelle", dont les transistors allaent donné un large écho, y compris de l'évènement qui a suivi : Georges Séguy,secrétaire du principal syndicat, la CGT avait voulu présenter le l'endemain au 10000 grévistes de l'usine Renault à Billancourt un "compte rendu objectif des acquis de Grenelle". On entendit dans les transistors une vague puissante de sifflets au début, puis une huée à la fin. Et....le silence de Séguy, ne tirant aucune conclusion sur le coup de ce refus des grévistes de se contenter de ces "accords ni de reprendre le travail.
La poursuite aprés ces "accords" de Grenelle du 17 mai du plus puissant mouvement de grève que la France ait connu (9 millions de grévistes au plus fort du mouvement) prenait une véritable dimension politique. l'état d'esprit, la conscience poliitque de la majorité population se transformait au contact des circonstances, tout devenait possible. Le régime gaulliste était contesté dans la rue, dans les AG, dans les facset dans les boites.Mais la CGT resta ce qu'elle était : la courroie de transmission du PCF et n'alla pas au delà des "accords" .Le PCF était la principale force politique d'opposition.Il ne fit pourtant rien pour ouvrir des perspectives politiques nouvelles remettant en cause le régime gaulliste, même au plus fort moment de sa crise fin Mai. 2008 a célébré les 40° anniversaire de Mai 68 et avec le recul, des témoignages et des documents sont revenus avec plus de détails sur le rôle joué par les soviétiques dans leur relation avec le PCF et dans le maintien du régime gaulliste. C'est à cause de ces liens de subordination de sa direction avec la diplomatie soviétique que le PCF enterra en 68 une magnifique occasion d'ouvrir des perspectives politiques nouvelles en France alors qu'un régime vacillait sur ces fondations. C'est à partir de ces liens de subordination que le courant trotskyste qualifiait le PCF soi disant révolutionnaire de stalinien.
Je pensais que le PCF était revenu sur les heures sombres de son histoire pour en tirer un bilan critique, et je m'aperçois sur ce blogue, que cela ne concerne que l'URSS.
Pourtant, son alignement sur les méandres de la diplomatie soviétique ne datait pas de Mai 68. Le pacte germano soviétique Staline- Ribbentrop en Aout 1938, qui vit en juillet 40 le PCF négocier la parution légale de l'Huma auprés des autorités allemande, par exemple.
Pour ceux qui arrivent un peu à se décentrer de la France et à s'intéresser au reste du monde,
Manif contre le mur de séparation, hier, dans un petit village de Cisjordanie, près de Bettlehem, et pour la levée du blocus à Gaza. S'y fêtait aussi les 45 ans de la création du Fatah
http://www.youtube.com/watch?v=9Y3VJpgFBXI