30déc 09
J’ai dit : « je fais la valise, on rentre ». Je suis écœuré par cette négociation sans fin pour les régionales. Autant revenir pour être sur place. Pourtant on se croirait chez les gauchistes de la grande époque : palabres sans fin, convocation à des dates extravagantes en pleine pause de noël et du jour de l’an, coups fourrés, mensonges en miroir, suaves cécités et ainsi de suite. J’en parle à la fin de cette note. Mais comme je me suis mis en route je ne vais pas me limiter à ces palinodies de théâtre de marionnettes. Les camarades de GRDF entrent dans la phase dangereuse de leur grève de la faim. Ce matin devant le palais de justice, à Paris, une petite manifestation a regroupé les militants présents et disponibles. Je suis fier de la petite dizaine de membres du PG qui se sont retrouvés autour de leur drapeau et de Martine Billard, député PG de Paris aux côtés des syndicalistes qui organisaient l'action. J’ai bien noté que notre négociateur des régionales, Eric Coquerel, lui, était là aussi. Et c’était son anniversaire. Moi, je n’ai pas couru assez vite pour y être à temps ! J’ai l’air malin ! Mais je l’ai retrouvé une heure après en rencontre avec les représentants du parti des Alternatifs. Encore les listes aux régionales. Ce sont des militants avec lesquels nous partageons beaucoup de choses et c’est un peu une tradition d’échanger quand ça va mal. Et ca va mal. Juste avant j’avais pris le temps de lire la liasse de papier qu’on m’a remis à propos de l’annulation de la taxe carbone. J’ai pitié de mes lecteurs addicts. Je n’en mets qu’un paragraphe ici.
BULLETIN DE SANTÉ
Ceci est le rapport établi le 28 décembre 2009 par les docteurs Patrick Silberstein et Laurent Lecoin, de Paris. C’est le bulletin de santé officiel de Yann Cochin et René-Michel Millambourg, grévistes de la faim pour la défense de leur camarade, licencié par abus de pouvoir, Noredine, lui-même occupant symbolique du site GRDF…. dans le local syndical. Voici le bulletin des deux médecins : « MM. Yann Cochin et René-Michel Millambourg nous ont demandé d'assurer leur suivi médical au cours de la grève de la faim qu'ils ont entreprise le 14 décembre 2009. Ce jour, au 14e jour de leur jeûne, nous avons procédé à un nouvel examen médical. Les deux hommes nous sont apparus à la fois très affaiblis sur le plan physique et parfaitement conscients des risques encourus – que nous leur avons rappelés – par la poursuite de leur refus de s'alimenter. Ils nous sont aussi apparus très déterminés à obtenir l’ouverture de négociations avec la direction de leur entreprise.
En tant que médecins, nous ne nous prononcerons pas sur les motivations de leurs actions, mais la situation nous a paru suffisamment grave pour rendre publics, avec leur accord (seule condition pour que soit levé le secret médical), les éléments suivants.
Yann Cochin (âgé de 59 ans) est actuellement installé dans un local chauffé de la rue Pétrelle. Son poids est de 60 kilos pour un poids de départ de 71 kg, soit une perte de 11 kilos en 14 jours. Il se plaint de vertiges, d'asthénie importante, de crampes musculaires, d'insomnies nocturnes et de somnolences diurnes, de sueurs et de quelques céphalées. L'interrogatoire auquel nous avons procédé ne montre aucun trouble de la conscience, ni de désorientation. La conversation est fluide bien que ralentie. L'examen clinique montre un homme aux traits tirés, au teint grisâtre. L'auscultation cardiaque relève quelques extra-systoles, le pouls est à 62/mn, la TA est à 120/60 mm de Hg pour un patient qui poursuit son traitement anti-hypertenseur habituel. La diurèse est abondante, il n'y a aucun œdème. La BU révèle la présence de corps cétoniques dans les urines. Le reste de l'examen est sans particularité. La station debout lui est extrêmement pénible.
René-Michel Millambourg (âgé de 48 ans) est actuellement installé sous une tente dans la rue de Maubeuge (Paris 75009). La tente est chauffée, mais l'installation rudimentaire l'expose au froid (à noter que l’installation d’un chauffage à pétrole pourrait être la cause d’émanations toxiques).
Il se plaint de troubles de l'équilibre, de douleurs musculaires, d'asthénie et de céphalées importantes. Son poids est de 82 kilos pour un poids de départ de 91 kg, soit une perte de 9 kilos.
L'interrogatoire auquel nous avons procédé ne montre aucun trouble de la conscience, ni de désorientation. La conversation est fluide. L'examen clinique montre un homme amaigri, pâle, avec un subictère conjonctival. L'auscultation cardiaque montre un pouls rapide à 90/mn, sans trouble du rythme perceptible. La TA est à 100/60 mm de Hg et M. Millambourg présente des épisodes de lipothymies aggravées par la station debout. La diurèse est abondante, il n'y a aucun œdème. La BU révèle la présence de corps cétoniques dans les urines. Le reste de l'examen est sans particularité.
Au stade où nous en sommes, chacun doit savoir qu’il est extrêmement difficile sur la base de simples examens cliniques de faire des pronostics fiables. Nous ajouterons que l’âge des deux grévistes de la faim et les traitements médicamenteux associés compliquent encore plus la surveillance et les prévisions médicales.
Sans nous immiscer, nous le répétons à nouveau, dans le confit en cours, nous nous sentons obligés d’attirer l’attention sur le fait que, à ce stade d’une grève de la faim, chaque jour pèse très lourd.
Au terme de cet examen, nous pouvons donc conclure qu'il y a à notre sens une urgence particulière à ce que MM. Yann Cochin et René-Michel Millambourg puissent se réalimenter dans les délais les plus brefs avant que des complications graves ainsi que des séquelles irréversibles ne surviennent.
Nous avons évidemment informé MM. Yann Cochin et René-Michel Millambourg de l'ensemble de nos conclusions. »
SARKOZY VERT … (de RAGE?)
Cette annulation de la loi sur la taxe carbone nous rend justice. Je me souviens trop encore de la tête de ceux qui nous regardaient comme des coupeurs de cheveux en quatre, ergoteurs jamais contents et ainsi de suite. La lecture de la décision du Conseil Constitutionnel tranche. Nous avions raison. Un point c’est tout. Notamment quand nous expliquions que la loi Sarkozy exonérait en fait la très grande majorité des émissions d'origine industrielle tandis que dans le même temps bon nombre de ces industries polluantes ne seront pas soumises aux quotas de carbone fixés au niveau européen avant 2012. Et pareil pour l’exonération du transport routier et aérien, pourtant grand émetteur de gaz à effets de serre. Au total dans le style et les motifs qui sont les siens, le Conseil Constitutionnel annule la loi pour des raisons qui correspondent à un grand nombre des critiques portées par le Parti de Gauche lors du débat parlementaire. Pour nous ce n’est pas rien. Car c’est bien le système que nous avions mis à nu qui est montré du doigt. Exemptions arbitraires d’un côté égale charges indues de l’autre. Le cœur de l’injustice créée c’est donc bien celle qu’auraient subie les ménages puisqu’ils sont les principaux contributeurs pour cette nouvelle taxe. Et cela alors même qu’ils sont ceux qui ont le moins de possibilités de modifier leur comportement du fait des choix contraints auxquels ils sont soumis, par exemple en matière de mode de transport ou de chauffage. Les députés du Parti de Gauche, autour de Martine Billard et Marc Dolez avaient d'ailleurs défendu des amendements de suppression de nombre des exonérations pointées par le Conseil Constitutionnel. Ici j’avais repris leurs arguments. Nous n’étions pas les seuls dans ce registre. Le gouvernement et Nicolas Sarkozy se gargarisaient aux applaudissements des hallucinés de l’industrie du spectacle et de la communication : le grand jour du capitalisme moral et vert s’était levé ! Pschitt ! Pschitt et repschitt ! Bien sur ça ne change rien au fond. Il est là. Il va recommencer. Mais la guerre de guérilla juridico politique est aussi notre arme depuis que les grandes armées sont encalminées. A chaque jour suffit sa peine. Il faut que chaque jour qui passe permette à chacun de comprendre que ces gens et leur système ne savent rien faire d’autres que du mal à ceux qui ne peuvent pas se défendre et des bruits avec leur bouche pour tous les vrais problèmes d’intérêt général ! Après l'échec de la méthode Sarkozy à Copenhague, après l'échec de cette taxe carbone, injuste socialement et inefficace en ce qui concerne l’intégrité de l’environnement, les esprits finiront par s’ouvrir à l’idée que la réponse au défi du changement climatique est ailleurs. Oui, il faut changer de modèle économique. Mais cela dépend de la définition ferme d’une politique volontariste. Comment y parvenir sans planification écologique ? Notre proposition de loi sur ce thème a été votée a l’assemblée nationale par tous les partis de gauche. C’est de ce côté qu’est l’alternative.
LES ABEILLES
Les négociations sont mal en point au Front de Gauche. Je fais la part qui revient aux intrigues byzantines qui traversent les rangs de nos partenaires et compliquent leur prise de décisions. Mais à ma place je ne m’intéresse qu’aux effets généraux que produit un système. Et le fait qu’il échappe à peu près complètement à ceux qui sont censés le contrôler n’y change rien. Le Front de gauche est une formule unique en Europe. Ce n’est pas la seule. Je les ai toutes en vue parce que je ne suis pas un dogmatique. Nous devons déclencher une dynamique ou bien nous ne servons à rien. Réduire le Front de gauche à une bonne vieille alliance à l’ancienne avec son centre et sa périphérie est la formule magique avec laquelle le parti communiste espagnol a tué « izquierda unida ». Je mets en garde contre la tentation d’oublier l’expérience des amis. Déjà, j’ai les abeilles en lisant « l’Humanité », journal dont j’ai mille fois fait la publicité et dont je suis un abonné. Mon quotidien parle sur les questions qui concernent le Front de gauche la langue de la fée clochette. Un univers magique ou tout va mieux grâce au PCF. Pourquoi pas. Ca donne en légende de photo « le PCF lance l’idée de Front de gauche dynamique ouvert aux contestataires du système et pour construire une politique à gauche. » Wee ! Wee ! Evidemment, ca n’a rien avoir avec les faits. Mais à Noël règne la guirlande d’apparat. C’est mieux que « l’Huma dimanche » qui, elle, me taille un costard à propos de ma proposition aux Verts. Passe encore! Un journal peut aussi aider les ruses d'une organisation, je n'y nai pas d'objections. Mais qu’il me prête des raisonnements aussi faibles à propos du PS qui ne sont pas les miens voila qui est le comble. Mais heureusement, « L’huma dimanche » aussi avait rassuré tout le monde : « le Front de gauche avance grâce aux communistes » Ouf ! Ca redonne le moral En fait et en réalité les communistes ont voté en congrès qu’ils voulaient faire « des » fronts, élections par élection, lutte par lutte. Quand nous décidâmes de nommer « Front de gauche » notre alliance aux européennes cela fut finalement accepté en y adjoignant la mention « pour changer l’Europe ». Nous n’avons aucune difficulté avec tout cela. Nous sommes parfaitement d’accord pour qu’une stratégie soit d’abord vérifiée avant d’en faire une ligne définitive. Mais le fait demeure. Non de notre initiative mais du fait que les portes parole communistes y reviennent sans cesse chaque fois qu’ils veulent « remettre le compteur à zéro ». C’est tellement vrai que, comme en témoignent les rapports de Pierre Laurent et de Marie Georges Buffet devant le conseil national du PCF et reproduit dans le supplément « communistes » de « l’humanité », cette définition « des Fronts » est celle qui justifia la stratégie à géométrie variable sur laquelle débouche la pratique de notre partenaire telle que des régions font alliance avec le PS au premier tour, deux hésitent encore à la date d’aujourd’hui et dix sept autres partent dans la formule du Front de Gauche. Le concept « d’un » front est la proposition du PG. Nous sommes heureux qu’elle soit devenue un patrimoine commun. Mais il est d’une toute autre nature. Il implique une dynamique collective. C’est le mot « collective » qui compte. Cela signifie qu’il n’y a pas de parti guide ni aucune de ces vieilleries du siècle précédents. Le dire n’efface ni les différences de taille et d’influence (personne ne conteste la primauté en nombre des communistes), ni non plus les autres réalités qui composent un champ politique en mouvement. Pas la peine de faire un dessein. Ma candidature en Ile de france n' a pas pour objet mon ambition mais ma contribution. Quoiqu'il en soit, pour nous le Front de gauche est destiné à évoluer. Comme le disent d’ailleurs les communistes eux-mêmes « il ne doit pas nous enfermer ». L’objectif doit rester d’y inclure tous ceux qui en comprennent la nécessité pour être crédibles devant nos concitoyens. Oui, crédibles, si nous voulons réellement leur proposer de prendre en main les affaires du pays. Donc il ne peut être question de renoncer à s’entendre avec le NPA si rude que soit la piste qui y conduit. Ni avec les autres partenaires de l’autre gauche. Ni avec les Verts, dernière force de gauche disponible pour faire une majorité de Gauche sans le Modem. Si les Verts écartent le Modem, compte tenu du rapport de force électoral, ils ont vocation à mes yeux à être le centre de gravité de la recomposition générale de la gauche dont le pays a besoin. J’assume ce que j’écris à condition qu’on le lise tel que je l’écris. Vous avez bien lu, cher rédacteur de « l’Humanité Dimanche » ? En majuscule? « SI LES VERTS ECARTENT LE MODEM ». Est-ce bien lu ? Je vais expliquer. Cela signifie: s’ils sont d’accord pour faires des majorités sans le Modem. Ou autrement dit: s’ils ne veulent pas du modem. Ou autrement dit: s’ils refusent l’accord avec le modem au deuxième tour. Je pense que tout le monde a compris cette fois ? Je me demande pourquoi je me donne ce mal! Car tout cela a déjà été dit et conservé en vidéo. Et de plus écrit sur ce blog. Mais bien sur personne n'est obligé de regarder tout ça. A "L'huma dimanche" non plus. Ni même de respecter ses amis. Quand on en a autant! Un de plus un de moins, quelle différence? Je suppose que c'est ça le raisonnement qui conduit à ce genre de prose. N'empêche! Moi, ce que je voudrai comprendre c’est ce que préparent ceux qui ne disent rien sur le sujet. Et quel genre de commentateurs peut être sérieux en contournant cette question ? Que veut dire ce fait que « l’Humanité » quotidienne, dans son papier agiographique sur le protectorat bienveillant du PCF, voit Martine Aubry « n’écartant pas, par ailleurs, des alliances avec le Modem ». N’écartant pas ? On ne regarde pas la télé à « l’Humanité » ? On n’écoute pas la radio ? Alors qu’on lise mon blog et qu’on vérifie si mes citations sont inexactes sur ce sujet ! Martine Aubry ne se contente pas de « ne pas écarter l’alliance avec le modem » ! Elle a dit qu’elle souhaitait cette alliance ! Cette bienveillante indulgence a-t- elle un sens politique ? En fait le papier de « l’Huma dimanche », pour y revenir, a troublé l’image de ce journal. C’est son affaire. Mais il trouble surtout l’identité du Front de gauche. Ce front n’est pas une combine électorale. Ni un brevet de pureté que délivrerait un comité de saintes personnes. C’est une formule politique mise au service exclusif d’un but politique. Ce but c’est la construction d’une nouvelle majorité électorale (oui, électorale !) de gauche dans ce pays sur la base de la rupture avec le capitalisme et le productivisme. Comment y parvenir ? Je ne cesse de faire des propositions concrètes et non sectaires sur ce sujet. Il m’y est répondu par des formules de suspicion. Comment allons-nous faire pour constituer cette majorité ? Comment ? Ca c’est le débat, concret, pratique, réel. C’est de cela dont il faudrait parler dans "l’humanité dimanche" plutôt que de m’y faire des procès en sorcellerie. D’autant que jusqu'à ce jour, ce sont des élus communistes qui sont allés rejoindre Europe écologie, sans condition politique !Et jusqu'à affronter comme Stéphane Gatignon en tête de liste d’Europe Ecologie du 93, Marie Georges Buffet tête de liste dans le même département. Cela trouble l’image du PCF. D’autant qu’il reste muet sur le sujet. Et sa presse aussi, si prompte, pour le reste, à me chercher pouilles, de même.
Taxe carbone et PG
Mélenchon : « Les députés du Parti de Gauche, autour de Martine Billard et Marc Dolez avaient d'ailleurs défendu des amendements de suppression de nombre des exonérations pointées par le Conseil Constitutionnel. »
Mélenchon se réjouit de la décision du Conseil Constitutionnel d'annulation de la taxe carbone mais que veut dire « défendre des amendements de suppression de nombre des exonérations » sinon revendiquer une nouvelle mouture de la taxe carbone comportant moins d'exonération ou pas d'exonération du tout.
C'est ce point de vue qu'a développé Martine Billard lors de la discussion parlementaire de la loi de finance 2010 instituant la taxe carbone (Dolez n'intervient pas lors de ce débat) : « je dirai que si, chaque fois qu’on essaie de mettre en place des dispositifs pour réduire les gaz à effet de serre, on commence par en exclure, pour des raisons de compétitivité, les secteurs les plus émetteurs comme les transports routiers ou les industries, autant renoncer tout de suite et choisir d’aller tous au suicide, en se disant : finalement quelques-uns survivront, tant mieux pour eux !
De plus, votre dispositif a un très gros défaut : votre refus d’inclure l’électricité va permettre un report total sur cette énergie. D’ailleurs, certains l’assument au prétexte que l’électricité émet moins de gaz à effet de serre que le gaz ou le fioul. » (M Billard – article 5 création taxe carbone – loi de finance 2010 – 23 octobre 2009)
Que personne ne se trompe. Exiger la non-exonération des industriels, des transports routiers et de l'électricité, c'est exiger la taxation de la consommation électrique des ménages au même titre que la consommations d’énergies fossiles, l’essence, le fioul, le gaz et le charbon utilisés ou destinés à être utilisés comme carburants ou combustibles.
La taxe carbone recalée prévoyait un financement principalement supportée par les ménages pour 2,6 milliards d’euros contre 1,9 milliard d’euros par les entreprises. A combien se soldera l'addition pour les ménages avec la taxation de la consommation électrique?
Voilà où conduit le raisonnement écologique et l'idéologie politique du PG sur « l'intérêt général », à mettre à égalité responsables et non-responsables de la situation en accentuant les inégalités pour les seconds.
Que personne ne se trompe. Martine Billard prend des précautions oratoires sur « la taxe carbone injuste socialement ». Mais en assumant la décision du Conseil Constitutionnel motivant l'annulation de la taxe carbone, elle et le PG assument les considérants 79 et 80 de la décision dont la substance est qu'au nom du « principe d'égalité » et de « l'intérêt général » tout le monde sans distinction est redevable de la taxation.
Martine Billard ne sait qu'enfoncer le clou contre les couches sociales les plus démunies quand elle demande à propos de l'article 47 de la loi de finance 2010 « le durcissement du malus annuel » pour « une personne qui achèterait un véhicule d’occasion polluant à partir de 2010 ».
Il n'y a pas « d'intérêt général » commun entre la bourgeoisie et le salariat. IL n'y a que « l'intérêt général » de la bourgeoisie à faire supporter au salariat des charges dont elle est en totalité responsable. « L'écologie » est une idéologie bourgeoise correspondant à la nécessité de sauvegarder autant que possible le taux de profit.
A croire le PG, le Conseil Constitutionnel serait une institution progressiste. Le PG en fait la promotion alors que c'est une institution réactionnaire d'une république réactionnaire. Dans ce cas d'espèce, le Conseil Constitutionnel se veut le garant de la « concurrence libre et non faussée ». En réalité, il vole au secours de Sarkozy en but à certaines difficultés pour aller plus loin et plus vite dans la restructuration de l'appareil productif de la bourgeoisie.
Que veut dire cette valorisation du Conseil Constitutionnel par le PG, Martine Billard et Mélenchon quand le Conseil Constitutionnel dans le même avis décerne un brevet de « sincérité » à la loi de finance 2010, qu'il donne son aval à la suppression de la taxe professionnelle, qu'il déclare constitutionnel l'imposition des indemnités journalières d'accident du travail etc...?
Le « parti creuset » prend la décision du Conseil Constitutionnel comme une espèce de reconnaissance de son existence et de ses analyses. Ce faisant, en donnant la priorité à l'idéologie écologique, le PG entre dans le jeu des institutions réactionnaires qui est de creuser la tombe de la lutte des classes.
Martine Billard a réussi son OPA sur le PG.
@Michel Matain (#348)
Il y avait toute une idéologie du Parti unique. Le socialisme stalinien excluait tout pluralisme. Le Parti Communiste était LE représentant de la classe ouvrière. Il ne pouvait y en avoir deux. Le stalinisme c’était aussi une façon religieuse de faire de la politique.
C'était surtout une manière religieuse de faire de la politique. Et sur d'autres plans que le très resacé "culte de la personnalité": c'était faire de la politique une eschatologie, avec un sens de l'histoire, les lendemains qui chantent comme terre promise, et une "communauté des croyants" construite comme une contre société.
Le problème, c'est que c'est la seule manière de faire de la politique qui soit révolutionnaire: qui ira risquer sa famille, ses biens, sa vie même sans être persuadé d'avoir raison, d'être le "seul représentant de la classe ouvrière" ? Est-il possible de s'engager sans croire "religieusement" ? C'est là le paradoxe du stalinisme (pour ceux qui peuvent se le procurer, je vous recommande "Pour un dernier hommage au camarade Staline" de François George
Le stalinisme a été le cancer du mouvement ouvrier, il a été sa pourriture.
Facile à dire. Seulement voilà: en soixante-dix ans, personne n'a réussi à faire mieux que les "staliniens". trotskystes, maoïstes, libertaires de toute espèce, autogestionnaires de tout poil... où sont leurs oeuvres ? Qu'ont ils construit ? A part écrire dans les revues et organiser des AG universitaires enflamées, pas grande chose. Sans parler de ceux qui se sont reconvertis dans des lucratives carrières médiatiques ou dans la kermesse humanitaire. Quand ils n'ont pas fini par glorifier les Gardes Rouges ou pire encore, le gouvernement de Pol Pot. Badiou, ça vous dit rien ?
Je partage le commentaire 342 de JPR78370 presque à 100% (sauf que je ne suis pas adhérent du PCF, ni du 78) et que j'ai des doutes supplémentaires sur Jean-Luc Mélenchon depuis que j'ai lu ce qui ce passe au PG du 92 !
http://www.pg92centre.org/?p=741
348
Michel Matain
Voila un commentaire sage !
Le début d'année semble être l'occasion de faire un petit retour historique. Dommage que je n'ai pas vraiment le temps actuellement de me mêler de cette conversation.
Rapidement quelques précisions:
1. Sur Mai 1968, j'ai lu notemment de la part de Jennifer quelques analyses qui m'ont faites sursauter, voilà ce que disait Bensaid sur ce qu'était la position de la LCR à l'époque et que je trouve bien plus fidèle à la réalité que ce qu'en raconte Jennifer: Pour remettre les choses dans les bonnes proportions, la JCR, c’était trois cents gamins dont le grand frère, Krivine, qui avait vingt-cinq ans ! À partir de là, on peut dire que c’était pour nous un exercice intellectuel politique. Par ailleurs, nous venions du communisme et savions bien que le rapport du parti avec le mouvement ouvrier avait des racines historiques. À la différence de Cohn- Bendit qui parlait de « crapules », ou de certaines formes du maoïsme, nous avions donc une relation différente avec le PC et la CGT. Des trucs gauchistes, on en a fait. Mais quelle était notre ligne politique ? À Charléty, le 27 mai, il y a eu l’opération Mendès France. Le lendemain, Mitterrand estimait qu’il y avait vacance du pouvoir et annonçait sa candidature à la présidence, en lançant le mot d’ordre d’un « gouvernement populaire sans exclusive et sans dosage ». Par rapport à cela, notre mot d’ordre était très algébrique : « Gouvernement populaire, oui, Mitterrand-Mendès France, non ! » Pour nous, ils étaient les symboles d’une récupération au centre. Mais en même temps, nous ne pensions pas que tout était possible, mais qu’autre chose était possible. D’un côté, on connaissait très bien la légitimité de la CGT et du PCF. De l’autre, on avait des indices : pas de rébellion importante dans l’armée, pas de mouvement féministe – il est né de 68. Certes, il y a eu les soviets à Saclay et la commune de Nantes, mais nous étions conscients que tout cela était minoritaire. Dans ce contexte-là, Mai 68 nous semblait être une répétition et non une révolution. Et notre ligne avait plus une valeur pédagogique que pratique. À notre échelle, finalement, je pense que l’on n’a pas fait énormément de conneries. Pour moi, la connerie, on l’a faite après : on a cru réellement que Mai 68 était une répétition générale et donc que la vraie « première » aurait lieu à brève échéance, dans les cinq ans. Et c’est là que l’on a réellement connu une phase gauchiste. Et d’autant plus après le coup d’État au Chili, qui nous faisait craindre un scénario similaire en cas de victoire de la gauche en France. Nous nous préparions donc pour ne pas subir le même sort !
Toujours sur mai 68, si tout n'était pas possible, ceux qui prétendent que rien d'autres n'était possible devraient en tirer toutes les conclusions et considérer d'une part que Lénine a eut tort de croire qu'il ne fallait pas attendre que le fruit mur tombe de l'arbre en octobre 17 et d'autre part que si dans une telle situation, il n'était pas possible d'espérer un peu mieux que ça, alors il faut abandonner tout espoir d'un changement réel du système et se contenter de l'améliorer à la marge. Bref, rejoignez la sociale-démocratie et tentez de l'influer de l'intérieur.
2. Sur le PCF, je ne pense pas que tout dépendait de lui en mai 68 mais il aurait pu jouer un autre rôle et ne pas tenter systématiquement de ramener ce mouvement social si particulier à une grève générale classique qui devait se terminer par l'obtention de revendications platement catégorielles dont la principale, l'augmentation importante des salaires était bouffée par l'inflation 2 ans après. Je ne suis pas de ceux qui pensent que ce n'était qu'un obstacle. C'était tout à la fois, la solution et le problème.
Le PCF c'était aussi une culture ouvrière, une véritable contre-société, c'était le vecteur de la culture marxiste de la classe ouvrière française et sans ce terreau l'extrême-gauche de l'époque n'existerait pas ou serait réduite à ce qu'elle était dans de nombreux pays occidentaux ou il n'existait pas de pc forts.
3. Comme le rappelle Bensaid dans l'extrait que j'ai mis au dessus, l'essentiel des JCR début mai 68 venait essentiellement du pcf et ils n'y étaient pas entré comme certains vieux du PCI pour faire de l'entrisme, ils étaient de jeunes militants convaincus de l'UEC avant de rompre avec le PCF pour un certain nombre de raisons. Krivine était l'un des meilleurs vendeurs de l'Huma à l'époque. Il y croyait dur comme fer au pc et il y a fait ses classes avant de rompre. Il s'est nourrit d'une culture ouvrière matinée de marxisme qui a joué un rôle non négligeable pour arriver à faire durer une organisation comme la LCR dans des conditions compliquées.
4. La solution pour la reconstruction du mouvement ouvrier passe inévitablement par la confrontation des cultures militantes qui existent au NPA, au PG et au PCF entre autre. Encore faut-il que chacun soit persuadé que les autres organisations ne soient pas seulement des réserves d'électeurs, de militants ou d'élus mais aussi une culture politique particulière qui au delà de tous ses défauts a quelque chose à apporter à nos débats stratégiques dans la mesure ou on est prêt à être à l'écoute de ce que les autres ont à apporter.
La confrontation est nécessaire, inévitable. Elle ne se fera pas à coups de sourires hypocrites, de poignées de mains polies mais de confrontation des cultures, des idées et des positions des uns et des autres.
@ Roolinat 347
De l'utilité à l'utilisation des sondages ?
SI 40% voulaient vraiment en finir avec le capitalisme, l'heure ne serait surement pas à se contenter d'un FdG affirmant faire alliance au 2éme tour avec le PS/EE avant même de connaître les résultats du 1er tour.
La nature et l'alliance d'une liste unitaire se ferait sur la base d'un programme clairement anticapitaliste en écho à un niveau de lutte correspondant à ces 40%.
Que le sentiment anticapitaliste soit en progression est une réalité, de là à laisser croire que le FdG dans sa configuration actuelle et sans programme de rupture claire avec le PS/EE, puisse dépasser les scores cumulés de PS/EE tient plus de la méthode Coué que d'une analyse objective des rapports de force.
Etre devant électoralement, peut effectivement traduire un profond sentiment anticapitaliste, mais pour cela faut-il encore que le programme proposé soit anticapitaliste et pas assimilable par les sociaux-libéraux et ne pas se cantonner à correspondre à la ligne "Hamoniste" qui par ailleurs soutient Aubry.
345 Descartes
Tu pousses un peu loin le bouchon, camarade. S'il est vrai que l'apogée de l'influence du PCF était au temps du stalinisme, dire que la déstalinisation et le déclin datent de Hue, faut pas pousser.
@ 345 Descartes @358 Lionel PG44
L'apogée du PCF c'est entre 45 et 56 et c'est plus lié à l'héritage et au prestige de la Réistance qu'au stalinisme lui-même. Et dès 1956 de nombreux intellectuels prenanitent leurs distances avec le PCF. Le processus de déstalinisation au sein du PCF a commencé dans les années 60 et s'il est vrai qu'il s'est achevé avec Robert Hue, celui-ci n'est intervenu que très tardivement. Le déclin électoral a commencé dès 1958 après le coup de force gaulliste en Algérie (recul de 25 % à 18 % des voix). Ensuite il y a eu stabilisation des votes entre 20/22 %. Le déclin électoral a connu une deuxième étape à partir de l'élection présidentielle de 81 avec Georges Marchais avec un recul à 16 %. Robert Hue n'y était personnellement pour rien, sauf en tant que membre du Comité Central. La suite est connue. Robert Hue a terminé la déstalinisation, il faut lui en rendre hommage. Par contre il n'y avait pas obligation de lier cette déstalinisation à une dérive social-démocrate. Les deux évènements (déstalinisation et dérive vers le PS) n'ont pas de rapports entre eux. On peut tout à fait être anti-stalinien et rester fermement à gauche. (Même si ce n'est pas ma culture et mon penchant, il faut reconnaitre que les trotkystes ont su le faire).
Vergnes (357)
La nature et l’alliance d’une liste unitaire se ferait sur la base d’un programme clairement anticapitaliste en écho à un niveau de lutte correspondant à ces 40%.
C'est à dire ? Où se situe la ligne de partage entre ce que serait "clairement" anticapitaliste et ce qui ne serait pas assez "clairement" anticapitaliste ? J'imagine que les réponses peuvent varier.
Quant à moi, et dans un premier temps, une ligne clairement "anti-libérale" me conviendrait déja !.
Redistribution des richesses, renforcement des services publics, interdictions des licenciements pour les entreprises bénéficiaires, renationalisation du secteur banquaire... etc. Pour la fin définitive du capitalisme et surtout "par quoi le remplacer", on verrait plus tard....
Une question : Les mesures sociales du Front populaire ou celles de la Libération te semblaient-elles suffisamment anti-capitalistes ? Aurais-tu été prêt à contribuer à les mettre en oeuvre ?
L’heure ne serait surement pas à se contenter d’un FdG affirmant faire alliance au 2éme tour avec le PS/EE avant même de connaître les résultats du 1er tour.
Où as-tu vu qu'un Front de gauche "se contenterait" de cela ?
Un Front de gauche ne peut se contenter que d'une chose : devenir la première force de la gauche !
Si ce n'est pas le cas, il ne peut que espérer un rapport de force suffisant pour influencer une majorité PS - EE dans un sens positif.
Si, divisé, il fait 6% +4 %.... il pourra juste aller se rhabiller ! Et laisser ses électeurs naturels (et désespérés) sous la coupe des sociaux-libéraux. Roses ou verts.
J'ai bien peur, Vergnes, que ton parti n'a toujours pas compris ce que signifie participer à un Front populaire électoral; et les compromis que cela implique.
Ceci dit, c'est votre droit (et dans votre culture et votre histoire, hélas) de refuser ce type de Front, de "compromis". Mais alors cessez vous proclamer unitaires, même sous le couvert d'une motion C qui, d'ailleurs, représente à peine un tiers de vos militants.
Je reconnais que "les" directions du PC portent, sans doute, une lourde responsabilité dans l'échec annoncé (sauf par l'Huma) du Front de Gauche.
Mais présenter, comme toi et quelques autres le faîtes sur ce blog depuis des semaines, le NPA comme étant le seul parti qui a vraiment fait des efforts pour créer l'unité, c'est un peu fort de café !
Au mieux une grande naïveté.
Au pire une intox et une manipulation !
Désolé si cela heurte tes convictions que je veux bien croire " unitaires ".
Mais faudrait pas non plus essayer de nous vendre n'importe quoi !
@Guillot (#349)
Et sur la question du pouvoir qui était ou n’était pas posé, je renvoie à Descartes à sa propre réponse: » La « question du pouvoir » n’a jamais été posée en mai 1968 tout simplement parce que personne n’était foutu de proposer une alternative crédible au pouvoir en place ». Parce que personne dans la gauche traditionnelle n’a tenté d’y répondre?
Non: beaucoup de monde a "tente de répondre", mais personne n'a réussi à offrir une réponse crédible. Ni le tandem Mendes-France/Mitterrand, qui sentait à plein nez la IVème république réchauffée, ni les gauchistes qui proposaient des trucs délirants, ni le PCF qui avait bien compris dès le départ le risque de guerre civile. Tu veux voir la "main de Moscou" dans toutes les décisions du PCF, mais c'était loin d'être le cas: j'ai bien connu un certain nombre d'acteurs de cette époque, je peux t'assurer que la crainte de voir basculer la situation dans la violence (comme ce fut le cas par exemple en Italie plus tard) était la motivation essentielle. Des deux côtés d'ailleurs: communistes et hauts fonctionnaires gaullistes "de gauche" ont piloté le bateau pour qu'il n'y ait pas de casse.
Pour qu'une "alternative" se dégage, il faut être dans une situation révolutionnaire. Et ce n'était pas le cas en mai 1968. Les "trente glorieuses" avaient construit un consensus sur le fait que la classe ouvrière pouvait tout de même très bien vivre sous un régime capitaliste modéré par un Etat fort et colbertiste. Il n'y avait que les gauchistes pour croire que la classe ouvrière était en 1968 prête à s'embarquer dans une aventure...
Il y a bien eu quelques jours de flottement dans le pouvoir gaulliste fin Mai, une France paralysée dans tous les secteurs (économique, éducation, administratif) mais le vide à gauche a finalement permis au pouvoir gaulliste de reprendre la main.
Je crois que tu confonds "pouvoir" et "gouvernement". Certains ministres ont certainement pris peur. Mais dans l'appareil d'Etat, le danger a été apprécié à sa juste dimension. Relis les mémoires de Maurice Grimaud ("En mai, fais ce qu'il te plait"): le "pouvoir" était tellement sûr de lui même qu'il pouvait se permettre de réprimer modérément et dans la légalité... De Gaulle et Pompidou ont même respecté leur agenda internationale: le premier effectue mi-mai un voyage en Roumanie, le second en Iran et Afghanistan. Franchement, est-ce que cela donne l'impression d'un "pouvoir" aux abois ?
La question pour Pompidou et De Gaulle n'a jamais été la possibilité d'une révolution communiste. Aucun des deux n'y a cru un instant. La question était comment sortir du désordre avec un minimum de casse. Le PCF avait à ce moment-là la même analyse et le même souci. Voila pourquoi tout ce monde s'est pas trop mal entendu.
Bien entendu, il y a plusieurs « récits » sur Mai 68, comme le prouve ce blog. Mais croire à un complot gauchiste ou un gigantesque chahut universitaire …
"Complot gauchiste" ? Sans aucun doute. Seulement, les gauchistes n'avaient pas beaucoup de troupes pour le mettre en œuvre. Ce n'est pas l'envie qui leur manquait, c'était la substance. Mai 68 fut un "gigantesque chahut" des jeunes des classes moyennes, qui s'est couplé avec une véritable revendication ouvrière d'un meilleur partage de la richesse produite par le capitalisme industriel des "trente glorieuses". Dès que le pouvoir a admis ce partage en octroyant d'importantes conquêtes, la grève s'est dégonflée. Il n'est resté que le chahut, dont l'université française ne s'est jamais relevé...
Ou bien sous pretexte que que tout ce chambardement a débouché sur une défaite cuisante de la gauche aux élections législatives (alors que la droite ne gouvernait qu’avec une voix de majorité à l’assemblée, 244 contre 243 pour la gauche traditionnelle depuis mars 67 !), des millions de grévistes auraient paralysé le pays encore plusieurs semaines aprés les « accords » de Grenelle seulement pour le plaisir !
Je pense qu'il serait plus intéressant si tu cherchais à répondre aux arguments, plutôt que ce genre de "fausse réfutation" qui consiste à présenter l'argument sous une forme ridicule. Il faut tout de même se demander comment se fait-il que cette France qui était prête à la révolution en mai ait renvoyé une majorité bleu horizon aux élections de juin. Un mois a-t-il suffit pour leur faire changer d'avis ? Est-ce qu'il n'est pas plus raisonnable de penser qu'il n'y a jamais eu de majorité "révolutionnaire", et que c'est le bruit que faisait une minorité qui a donné l'illusion d'un rapport de force qui en fait n'existait pas ?
Quant à ton affirmation selon laquelle "des millions de grévistes auraient paralysé le pays plusieurs semaines après les accords de Grenelle", lorsqu'on lit l'histoire des différents conflits on se rend compte que la reprise du travail s'amorce dès le 2 juin, et que si la reprise est retardée dans certains secteurs (mines, automobile, RATP) c'est essentiellement avec l'espoir de faire aboutir des revendications locales ou de branche. On est loin du mythe gauchiste qui voudrait que la classe ouvrière ait rejeté les accords de Grenelle parce qu'elle voulait la révolution.
Contrairement à ce que tu affirmes, il y a eu des morts en juin 68.(le lycéen Gilles Tautin, en se jetant dans la Seyne afin d’échapper à une charge de flics; le 11 juin, une des balles tirées contre des ouvriers grévistes tua Pierre Beylot ouvrier de 24 ans chez Peugeot Sochaux et au même endroit, c’est Henri Blanchet fut touché par une grenade offensive et se tua en tombant.
Je ne vais pas rentrer dans le débat de savoir si la faute de la mort d'une personne qui se jette dans la Seine pour échapper à la police doit être imputée à celle-ci. Tu m'accorderas tout de même qu'avoir réussi à passer la crise de mai avec seulement trois morts, c'est un exploit remarquable pour ceux qui avaient à gérer l'ordre public.
Ne pas (vouloir) voir des opportunités pouvant déboucher sur une vraie crise révolutionnaire ou une crise sociale, politique, économique, financière … pour un parti qui se disait révolutionnaire, eh bien c’est arrivé !
Je t'ai demandé déjà plusieurs fois d'expliciter en quoi consistaient précisément ces "opportunités". Tu n'as pour le moment apporté aucune réponse. J'en déduis que toi non plus, tu ne (veux) pas les voir... Je te demande encore une fois: si le PCF avait suivi tes conseils, à quoi cela aurait abouti ?
Nous n’avons pas ici une analyse qui face consensus entre nous sur événement historique dont la longueur d’onde, on le voit encore aujourd’hui, continue son rayonnement
Bof. Comme "évènement", mai 1968 n'intéresse que ses anciens combattants. Une fois que Cohn-Bendit, July et compagnie mangeront les pissenlits par la racine, on l'aura oublié.
Alors pourquoi une divergence de vue (au sens propre) sur la plus grande grève générale d’une classe ouvrière, son bilan, sa portée qu’ait connue une puissance capitaliste ne pourrait pas en engendrer d’autres aujourd’hui et demain ? Cette divergence ne se retrouverait-elle pas aujourd’hui sur la stratégie ?
J'ai pas très bien compris la question. Engendrer d'autres "quoi" demain ? D'autres grèves générales ? Pour cela, il faudrait qu'on se retrouve dans un contexte de plein emploi, avec un Etat colbertiste fort et une économie en forte croissance. Crois-tu probable qu'une telle conjoncture se répète ?
Dans les faits, il est incontestable que le NPA a fait des efforts énormes pour parvenir à l'unité.
Hélas, le sectarisme du front de Gauche a des racines politiques très précises: le refus de rompre avec le social libéralisme.
C'est à cause de cela que le FdG ne veut pas d'unité avec ceux qui veulent créer une vraie gauche totalement indépendante du PS et de EE.
Mais cette fois-ci, personne, à part les apparatchiks de mauvaise foi, ne pourra accuser le NPA de ne pas avoir été unitaire.
La seule solution pour convaincre ces apparatchiks, c'est de montrer dans les urnes que nous ne voulons plus continuer ce jeu de dupes qui consiste à faire croire au premier tour qu'on est indépendant, pour rejoindre au second et troisième tour le social libéralisme!, Il faudra donc voter pour le NPA, quelque soient les divergences que l'on peut avoir avec ce parti.
Un faible score du NPA, ce serait conforter les dirigeants du FdG dans leur compromission devant le PS.
Le vote utile, ce sera celui du NPA. Ne nous dispersons pas bêtement sur des listes qui nous conduisent à ce qui a échoué dans le passé: une gauche plurielle, avec en prime le Modem dans ses bagages!
Le débat sur Mai 68 est très intéressant. Mais il devrait surtout nous servir à envisager comment intervenir à présent, comme exemple (peut-être, avec toutes ses limites) de ce que pourrait être une crise révolutionnaire dans un pays capitaliste développé. D'où une question à Descartes : comment envisages-tu la prise du pouvoir par des forces politiques anticapitalistes ? Uniquement par les élections comme au Venezuela (même si Chavez avait fait une tentative de coup d'état quelques années auparavant) ? Suite à une poussée gréviste ? Personne n'a de schéma tout prêt bien sûr, mais je pense important d'essayer d'envisager les possibles.
à post 51
merci pour votre "mise au point" en ce début d'année y a de quoi avoir le moral dans les chaussettes en lisant le blog, hélas !
Oui faisons confiance à Jean Luc.
«Rien, depuis vingt ans, n’a été recouvert de tant de mensonges commandés que l’histoire de mai 1968. D’utiles leçons ont pourtant été tirées de quelques études démystifiées sur ces journées et leurs origines ; mais c’est le secret de l’État.»
@ Rollinat
Je ne vais pas polémiquer avec toi, sur les compromis réels que le NPA a fait. Tout observateur averti peut le reconnaître. Libre à toi de le nier.
Mais lorsque que l'on part du postulat que 40% de la population ne veut plus du capitalisme, on ne peut se contenter de déclarer comme tu le fais;"Quant à moi, et dans un premier temps, une ligne clairement « anti-libérale » me conviendrait déja !". Ce serait en deçà de la situation supposée par ce sondage.
Elaborer des stratégies électorales sur la base du 1er sondage venu se traduit toujours par des alliances et un programme à géométrie variable. Et c'est bien cette confusion ainsi créée qui raméne l'électorat déçu du PS à revoter pour le PS ou EE, voire s'abstenir.
Si le FdG affirme vouloir (il ne le dit plus vraiment) dépasser le PS, il faut qu'il s'en donne les moyens. Et ce n'est pas en voulant contraindre le NPA à participer aux exécutifs qu'il y parviendra.
Cela devient même un peu lassant de le répéter.
D'autant plus que si une liste unitaire "FdG/NPA" passait devant le PS, le problème de la participation aux gouvernements des régions serait,de fait,résolu, comme il le sera si le FdG seul fait moins de 5% ou si le PS ou EE font alliance avec le Modem.
En conclusion, refuser de laisser la liberté à chaque composante de participer ou non à des exécutifs PS/EE demeure la meilleure façon de ne pas réaliser un score supérieur au 1er tour au PS ou à EE.
Ce qui laisse supposer que même le FdG ne croit pas à cette possibilité, qui pourtant sous-tend toute sa stratégie (d'un point de vue propagandiste). Certes celà créer de l'enthousiasme mais va créer de grosses désillusions dont bien entendu le NPA sera tenu comme responsable puisque caricaturé comme anti-unitaire.
On arrive ainsi à ce paradoxe, il faut passer devant le PS, mais sans le NPA ce n'est pas possible. Et pourtant on veut le contraindre à participer aux exécutifs, ce qu'il ne peut politiquement accepter et ne peut donc prendre toute sa place dans une liste unitaire qui aurait pu alors concurrencer le PS, objectif prétendu du FdG.
Trouvez l'erreur !?
Mais une chose est sûre, le coupable de cet échec annoncé est tout trouvé, c'est le NPA qui refuse de co-gérer avec ceux-là mêmes dont il dénonce (comme le fait FdG également) leur politique d'accompagnement du capitalisme.
Le NPA a le mérite de la cohérence. Au FdG d'être cohérent dans son ambition de passer devant le PS. Et cela ne peut que passer que par la levée de l'exclusive de la participation aux exécutifs PS/EE.
Allez chiche, FdG lèves l'exclusive des exécutifs!
Thibault,
Ok avec vos précisions mais n'oubliez pas la proposition de Jean-Luc Mélenchon à Cohn-Bendit en direct sur FI il y a quelques semaines d'alliance dès le 1er tour !
J'entends parfaitement l'argument de Jean-Luc Mélenchon sur le poids électoral d'EE (il s'agit bien d'EE aux Européennes de juin dernier), mais dans ce cas pourquoi avoir quitté le ps ? Je rappelle que Cohn-Bendit a soutenu le TCE et le traité de Lisbonne et que c'est quelqu'un en qui on ne peut avoir confiance.
Et au-delà, sur le fond, je serais toujours prudent avec l'écologisme sous-tendu par un anti-humanisme (cela ne signifie pas que tous les écolos soient d'affreux réac ou qu'il ne faille pas tenir compte de l'impact des activités humaines sur "l'environnement"). Seulement ni "la croissance jusqu'où ?", ni "la décroissance jusqu'où ?" ne sont satisfaisants !
euh en réponse au post 5
Est-il normal qu’Eric Woerth soit à la fois trésorier de l’UMP et ministre du Budget ? C’est la question qui suscite une polémique en ce début d’année.
Le député PS Claude Bartolone dénonce "une confusion des genres", soulignant que "la France est le seul pays d’Europe où le ministre du Budget est en même temps officiellement collecteur de fonds pour le parti qui détient la majorité".
Le proche de Martine Aubry souhaite mettre un coup de projecteur sur cette double casquette d’Eric Woerth, sachant que le groupe PS à l’Assemblée avait déjà annoncé, à la mi-décembre, le dépôt d’une proposition de loi sur ce cumul de fonctions.
Eric Woerth a répondu à ces critiques, dénonçant des "insinuations profondément injurieuses" du PS, ce dimanche matin lors du Grand Rendez-vous Europe 1/ Le Parisien/ Aujourd’hui en France.
"Il n’y a pas de confusion possible. Je ne confonds rien, je ne fais aucun chevauchement", a assuré le ministre.
"Avoir ce type d’insinuations profondément injurieuses à mon égard, c’est au fond considérer que la France est une république bananière", a-t-il encore déploré.
Contacté par Le Post, le député PS de Meurthe-et-Moselle, Hervé Féron, trouve "totalement anormal, anti-républicain et profondément injuste qu’Eric Woerth occupe ces deux fonctions". Il indique que le groupe PS à l’Assemblée va "légiférer" pour "arrêter cette confusion des genres".
Lepost.fr : Dénoncez-vous également, comme Claude Bartolone, la double casquette d’Eric Woerth ?
Hervé Féron : "Il est totalement anormal, anti-républicain et profondément injuste qu’Eric Woerth occupe ces deux fonctions. C’est très grave. Mais le pire, c’est que j’ai l’impression qu’au gouvernement, ils finissent par ne plus être outrés par cette confusion des rôles. D’une manière générale, c’est une façon de gouverner la République qui dérape de plus en plus..."
Lepost.fr : Pourquoi le PS n’a-t-il pas dénoncé avant ce cumul des fonctions ?
Hervé Féron : "Ce qui a ravivé les choses, c’est quand le président de la République s’est rendu au Bristol, le 7 décembre dernier, avec Eric Woerth à ses côtés, pour dire aux financeurs de l’UMP : ’On ne touchera pas au bouclier fiscal’. Vous imaginez un peu la scène ? Que faisait le ministre du Budget à cette réunion privée ? Pour moi, c’est clair, cela ne relève que de la tricherie !"
Lepost.fr : Que doit faire Eric Woerth, d’après vous?
Hervé Féron : "Il doit démissionner de ses fonctions de trésorier de l’UMP."
Lepost.fr : Sinon, que va faire le groupe PS à l’Assemblée, dont vous faites partie ?
Hervé Féron : "Nous allons essayer de légiférer, en déposant une proposition de loi, car il y a matière à arrêter cette confusion des genres. En décembre, nous avons d’ailleurs commencé à travailler sur cette proposition de loi."
http://www.lepost.fr/article/2010/01/03/1868479_un-depute-ps-eric-woerth-doit-demissionner-de-ses-fonctions-de-tresorier-de-l-ump.html
A Stack....
"Dans les faits, il est incontestable que le NPA a fait des efforts énormes pour parvenir à l’unité."
N'importe quoi ! tu rigoles..j'espère
Pour les présidentielles (Besancenot annoncé tout seul candidat d'emblée) ?
Pour les européennes (le NPA a refusé de faire liste commune avec le Front de Gauche pourtant pas de problème d'éxécutif pour cette élection) ?
Pour les régionales (le NPA a quitté les discussions unitaires nationalement) ?
Le NPA est sur la trajectire de L.O avec qui il ne peut même pas faire une liste commune cette fois et Besancenot sur la trajectoire télévisuelle d'Arlette.....RDV au musée Grevin !
362
stack
Voilà le genre de position qui amène directement la droite aux commandes des régions !
A écouter Stack, c'est le FdG qui refuse l'unité et le NPA qui a fait tous les efforts ! On croit réver !
Alors comme ca le FdG réussirait à faire l'unité, presque partout en France (à l'exception d'une poignée de région), du PCF, du PG, de GU, du Mpep, de la Fédération, des alternatifs, d'alternative citoyenne, et personnalités progressistes, avec le soutien dans certains départements de membres unitaire du NPA) mais c'est le NPA qui serait unitaire ?
Je pense que le NPA n'a pas encore totalement tiré les leçons des élections européennes ! Mais ne désesperons pas ! Ca viendra....peut être !
Précision : je ne suis pas un aparatchik (insulte suprême) de mauvaise foi de surcroit et je ne retournerais pas l'insulte à son auteur !
La vie tranchera !
@dorant post 346 à propos de mon post 309 : on dirait que tu n'as pas compris pourquoi j'ai mis l'avis de Fidel Castro à propos de De Gaulle, et pourquoi j'ai employé cette litote "le PCF n'a pas été trop con alors" (ce qui voulait dire que rétrospectivement, il a bien manoeuvré, dans le sens où il a évité toute dérive qui aurait pu terminer par un bain de sang).
Fidel dit qu'il a beaucoup d'estime pour le Général CDG (alors qu'il devrait le haïr, ne serait-ce qu'à cause de l'Algérie), mais n'est pas dupe (tout en louant la pertinence de ses écrits de stratège militaire). Ceux qui sous-entendraient que le pouvoir gaulliste en 1968 était vacillant se fourfoient complètement : certes De Gaulle avait divorcé d'avec les français, mais ces derniers, pas forcément avec le pouvoir en place ; et Castro de rappeler comment la France a eu son indépendance nucléaire au nez et à la barbe du Royaume-Uni, des USA, de l'Allemagne (ce serait donc ça, un pouvoir défaillant ? Une puissance nucléaire qui rugit et se permet de faire la politique de la chaise vide en Europe ?), et que CDG était allé voir ses troupes en Allemagne. Il sous-entend que ce dernier n'aurait pas eu d'états d'âmes pour mater les grévistes. D'où la question de Descartes à Guillot : mais quelles perspectives ? On ne base pas de perspective politique sur le seul désamour d'avec le Général de l'appel de juin 1940.
Quand Descartes post 298 parle des étudiants bourgeois révoltés qui furent des chevaux de Troie du libéralisme, il a raison, il suffit de lire la lettre ouverte à ceux qui sont passée du Col Mao au Rotary de Guy Hocquenghem, dans laquelle on trouve déjà Daniel Cohn Bendit. Mais ça, même Guillot sera d'accord, c'est, si j'ai bien compris, sur la question de savoir si les 3 conditions pour une révolution étaient réunies, qu'il y a litige avec ses contradicteurs.
Rétrospectivement encore, je répète ma litote : sur ce point, le PCF n'a pas été "trop con" dans le sens où, par ses "compromis" avec le pouvoir de l'époque, il a retardé le plus possible l'avènement de ces chevaux de Troie dès 1968. Effectivement, dans le meilleur des mondes, on préférerait tout de suite une meilleure société, plutôt que le retardement du déferlement de ceux qui seront les complices de bien pire 30 ans plus tard. Mais le "tout de suite" ne pouvait se faire dès 1968, car les conditions pour une révolution dès ce moment là n'étaient pas réunies. Castro lui rajouterait qu'une guerilla ne marche que si elle est courte (avec prise de pouvoir réel au bout) et si elle est intensément soutenue pas la population. Sinon, le prix humain à payer est trop lourd.
Quand Jean-Luc Mélenchon nous conte la fable de l'âge d'or de la gauche en 1981, et qu'il justifie les acquis sociaux provenant du mittérandisme comme étant des amortisseurs en France de ce que nous tombe aujourd'hui sur la figure (le thatchéro-réganisme avec 30 ans de décalage) -ce en quoi il a raison-, il est aussi un peu dans la justification de ce schéma du "retardement".
Sinon, je ne pensais pas que mon interrogation sur la fureur de Guillot sur l'attitude du PCF en 1968 soulèverait un débat si intéressant, donc je remercie personnellement les participants de l'avoir élargi et enrichi.
Ceux qui disent, c'est du passé construisons l'avenir, je ne suis pas d'accord : un bon éclairage du passé nous permet de mieux réfléchir sur le présent (mais à condition de ne pas faie ce éclairage sous un aspect partisant et manichéen).
En parlant du passé, j'en profite donc pour rappeler mon post 217 sur la conférence de Lacroix-riz concernant la construction européenne, qui DES LE DEPART, était prévue pour niveller les salaires vers le bas. Nouvel appel du pieds (en toute camaraderie) au PG : revoyer votre copie pour l'UE, et cessez d'entretenir l'illusion d'une bifurcation de l'Europe vers "plus de social".
@ Lemarteau 370
Décidemment tu es incorrigible et caricatural
Voter NPA,amène directement la droite aux commandes des régions !
Voilà tout est dit, le NPA est l'allié objectif de Sarkozy...et donc tous ceux à gauche du PS qui ne ne votent pas FdG font le jeu de la droite. Ils sont donc des ennemis qu'il faut combattre sans relâche. Désolé mais là on retrouve bien tout le discours du PC d'antan.
Mais je te rassure tu n'es pas le seul a avoir proclamé de telles c....... Jean-Luc Mélenchon lui même s'est fendu d'une fine analyse sur la responsabilité du NPA à l'élection de députés d'extrême-droite aux Européennes. Et çà je ne suis pas prêt de l'oublier.
La situation en Bretagne
La liste unitaire s"est réunie ce Samedi à Hennebont :
"Pour donner suite au processus initié le 14 novembre à Saint Brieuc, complété le 12 décembre par l’appel de Gâvres et poursuivi à Hennebont le 21 décembre afin d’aboutir à une liste unitaire de la gauche de transformation sociale et écologique aux élections régionales en Bretagne, les communistes favorables au Front de Gauche en Bretagne, le Parti de Gauche (PG), la Gauche unitaire (GU), la FASE, les Alternatifs, République et Socialisme se sont réunis à Hennebont le 2 janvier.
Les organisations ont pris connaissance de la réponse du NPA à leur proposition de construire ensemble l’unité sur la base d’un accord commun. Avec regret elles constatent que le NPA en Bretagne ne conçoit l’union que comme un ralliement à sa liste. Cette position n’est pas susceptible, en l’état, de permettre le regroupement de toutes les forces de la gauche de transformation sociale et écologique. Elles ne se satisfont pas de cette situation de division et garderont la porte ouverte à toutes les forces et mouvements qui souhaitent l’unité dans le respect de la diversité des composantes.
Elles ont continué à travailler sur le programme, la campagne, les initiatives publiques et composition de la liste, pour décliner au plan de la Bretagne l’accord national du 17 décembre pour construire une liste
« Ensemble, pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes »
Une nouvelle réunion est prévue le 18 janvier pour conclusion de l’accord. "
Les Alternatifs, la Fase, République et Socialisme, le Front de Gauche (GU, PG et les communistes favorables à la démarche initiée nationalement par leur organisation).
@annie : entendu sur 68.
comme tu le sais sans doute, A. Lacroix, que tu cites souvent, est une ardente militante du PCF et du Sne-sup - qui enseigne à Paris-VII, si je me souviens bien - et qui a eu à faire face à une douloureuse cabale dans son précédent poste à Toulouse.
Donc elle n'est "pas trop con" aussi ? lol
@Vergnes post 372 : sur ta très rancunière dernière ligne : Jean-Luc Mélenchon fait une fixation sur le FN du fait qu'en tant qu'ex-socialiste, il a toujours 2002 au travers de la gorge.
Pour dire où en est la gauche aujourd'hui, elle (une de ses composantes, le FdG) en arrive à soupirer de soulagement pour être DEVANT le FN dans une élection européenne avec 60 % d'abstention, je pense que son intervention exprime plus ce sentiment qu'un procès du NPA le soir des élections européennes. Il est vrai qu'il aurait pu passer plus de paumade au NPA, parce qu'il a repris cette remarque sur le siège de Gollniche dans un billet après les européennes.
Moi je pense qu'au lieu de manifester de la rancune, on devrait tous réfléchir TRES SERIEUSEMENT sur :
- D'une part, le côté "petit bras" d'être soulagé d'être devant le F-HAINE,
- Et d'autre part, la capacité au F-HAINE à mieux parler aux classes ouvrières que nous la gauche (mieux que le PG et le NPA).
Donc la rancune sur les impolitesses des uns et des autres me semble devoir être laissée de côté, à côté de ce vrai problème que pose cette capacité du parti du borgne à nous soutirer un électorat de plus en plus facilement (alors même que cet électorat potentiel n'est pas forcément raciste). On peut faire remarquer, si on est au NPA, en toute camaraderie à Jean-Luc Mélenchon, qu'on n'apprecie pas d'être traités de manière indirecte de promoteur de sièges européens du F-HAINE, mais qu'on comprend sa fixation sur le danger de ce parti, qu'on comprend ce qu'il ressent par rapport à l'humiliation des socialistes en 2002, et qu'on la partage ; s'il persiste, là tu peux être plus méchant.
Mais pour moi, c'est totalement dérisoire face à cette vraie problématique que représente la capacité de "séduction" du F-HAINE, et nous l'autre gauche, nous devons tous la regarder en face au lieu de gaspiller de l'énergie à dire que c'est l'autre qui promeut ses sièges.
Vergnes !
Je n'ai pas écrit que voter NPA c'était donner les commandes des régions à la droite ! Désolé si c'est ca que tu as compris !
Je disais simplement que ce genre d'argument de Stack "voter NPA pour faire voir au FdG qu'on ne veut plus d'alliance avec le social libéral" c'est oublier l'enjeu de ces élections régionales que la droite veut gagner !
Moi je voterai FdG non pas pour faire voir "quelque chose" à Stack mais, premièrement, pour battre la droite car c'est elle et le Medef mes ennemis et 2 pour peser plus à gauche vers un antilibéralisme et plus de social !
Je te précise et je l'écris donc que Besancenot et ses amis de motion du NPA ne sont pas mes ennemis ! Cependant je persiste à dire, que selon moi, ils font fausse route ! Ca va comme ça ou faut que je l'écrive en MAJUSCULE S ? (comme le dirait Jean-Luc Mélenchon ;-)
plus exactement au PRCF (pôle pour la renaissance du communisme en France) dirigé par Georges Hage - je ne sais pas si elle est encore militante du PCF - mais elle en a été membre à Toulouse. La section du 15 ème arrondissement de Paris s'inscrit dans cette mouvance.
En 2007, ce pôle a publié un numéro d'hommage à Georges Marchais pour le dixième anniversaire de son décès.
@ Annie 372
Je ne demande pas Jean-Luc Mélenchon de passer de la pommade au NPA
Je lui demande d'arrêter de faire des analyses à l'emporte-piéce, d'improviser des demandes d'alliances aux détours d'émission radio, d'arrêter de jouer au fier à bras pour finalement céder aux exigences du PC, d'arrêter de se prendre pour un grand statége incompris par ceux qui s'interrogent sa ligne plus que zig-zagante et enfin de se préoccuper un peu plus de ce que pensent la base militante de son propre parti.
Nous ne faisons pas de la politique pour passer de la pommade à qui ce soit, mais pour en toute franchise faire le point sur nos divergences et surtout sur ce qui nous rapproche. Mais pour cela, il faut un minimum de cohérence et de constance. La flatterie c'est pour les naïfs, et au NPA nous ne sommes pas des naïfs. Pas de pommade, des engagements fermes sur le long terme! Finies les improvisations médiatiques et déclarations tonitruantes de tribune.
@Vergnes post 377 : effectivement, j'aurais pas du utiliser le mot pommade (qui est négatif), alors que l'idée pour moi n'était pas la flatterie, je voulais juste dire dans les actes et les paroles, de ne jamais préjuger de la réponse du NPA avant même le vote des 3 motions (même si au fonds, on est persuadé que le NPA restera dans sa "tour d'ivoire" pour reprendre une expression utlisée plus haut). Mais je te ferais remarquer que le PG dans ses éditos a toujours laissé la porte ouverte au NPA pour les réunions unitaires.
Mais sinon, tu ne réponds pas sur la problématique sur la capacité de "séduction" du FN, qui est commune à tous les partis de l'autre gauche. Je pense que notre énergie doit se concentrer sur ça.
Langue Rouge
Tout à fait d'accord avec Bensaïd: mai 68 n'était pas une répétition générale (comme 1905 le fut pour 1917 en Russie) et la révolution donc n'était pas au coin de la rue. Je suis contente qu'il tire ce bilan car oui la LCR a connu un tournant gauchiste après. Mille fois d'accord avec lui, c'est exactement ce que je pense. J'aimerais bien le lui dire de vive voix.
Cette capacité de reconnaître ses erreurs fait qu'on peut mieux aller de l'avant et ensemble après.
http://www.legrandsoir.info/+Jean-Ziegler-jugeons-les-predateurs-de-la-finance-pour-crime-contre-l-humanite+.html
J'ai découvert ce site au cours de ma sérendipité quotidienne.
@ Annie 378
"Mais je te ferais remarquer que le PG dans ses éditos a toujours laissé la porte ouverte au NPA pour les réunions unitaires."
Oui, mais qui est le vrai portier?
Et au-delà des éditos, il y a les faits.
Effectivement je ne réponds pas à la capacité de séduction du FN
Surtout lorsque le député-maire PCF André Gerin, a jugé opportun et prioritaire à l'approche ds Régionales de présider la mission d'information parlementaire sur le voile intégral alors que Sarko impose le débat sur l'identité nationale.
A jouer aux apprentis-sorciers, on joue sur des ressorts qui n'ont rien à voir avec les priorités sociales pour des réponses concrètes aux raisons profondes du chômage et de la précarité grandissante, terreau fertile pour l'extrême-droite.
Ce n'est pas la capacité de séduction du FN qui doit nous interroger, mais l'incapacité de la gauche à séduire un électorat populaire sans perspective d'avenir collectif et contraint à se replier sur lui-même et donc à exclure l'autre.
@JPR78370 post 342 répondant apparemment à Jean-Luc Mélenchon post 45 : ah tu as trouvé l'expression que je cherchais à propos des récentes initiatives déroutantes de notre hôte "faire preuve d’impatience en voulant y aller à marche forcée", parce que c'est précisemment ce que je ressens. D'autres parlent de machiavélisme, de copycat mittérandien, moi je pense que tu as bien résumé.
Je rajouterai aussi : excès de confiance en soi dans la maîtrise des médias, parce que j'avais lu sans recul le post 45, où je viens de m'apercevoir qu'il est notifié que "Il y avait un million sept cent mille auditeurs ce soir là. Il faut vivre avec son temps !"
Et c'est là que je voudrais rebondir sur ce que dit JPR78370 à propos de la complicité dérangeante entretenue sur le plateau avec Daniel Cohn Bendit (d'autres plus méchants diraient "copinage") : en toute camaraderie, Jean-Luc, sur les 1 700 000 auditeurs, je doute qu'il y en ait eu tant qui aient saisi votre volonté de donner un retentissement à votre proposition aux Verts, je doute qu'il y en ait eu tant qui fassent la différence entre EE et Verts, je doute que certains aient bien saisi votre effroi de voir la confirmation du PS par la voix de Martine Aubry pour le Modem comme vous l'aviez prédit dans votre livre "L'autre gauche" (raison principale de votre improvisation). Je ne dis pas qu'il y ait 1 700 000 abrutis qui écoutaient, mais toutes ces nuances ne sont perceptibles que chez les initiés (et encore, on a vu ici que les initiés s'entredéchirent sur la pertinence de votre improvisation).
Le problème est le ton de votre dialogue avec DCB, vous êtes exactement sur le même, et la majorité des 1 700 000 auditeurs n'a à mon avis retenu que ça. Et je trouve que DCB, aux oreilles d'un non initié, s'en est très bien tiré, et a enfoncé le clou par l'exibition de sa carte de bon ami allemand qui ne cherche pas du tout le pouvoir en France, ben voyons ! Pas une fois, il ne donne l'impression d'être mis au pieds du mur aux oreilles d'un non-initié.
Donc oui, faut "vivre avec son temps" mais pas calquer sur les modes médiatiques. Et faut vivre avec son temps, mais jamais oublier que certes une radio très écoutée peut donner une certaine portée à un "message", mais que les militants convaincus et non pris au dépourvu sont les meilleurs atouts pour faire perdurer ledit message.
Et dans le post 45, je lis la phrase "Depuis deux mois les Verts ne répondaient pas à notre demande de rendez vous. Le silence total.", parce que c'est précisément ce qu'il aurait fallu dire courtoisement face à DCB : "Comme la Duflot nous snobe, je l'enjambe et comme je t'ai en face, je te fais la proposition.". La Duflot aurait sans doute été vexée qu'on dise ouvertement qu'on passe au dessus d'elle pour parler à El Hombre, mais tant pis pour elle, cette vexation féminine l'aurait peut être amenée à justement accepter un RdV ! Pas une fois, il n'est mentionné de tentatives aux Verts d'avoir un RdV avant votre dialogue avec DCB, d'où une telle sensation d'improvisation tous azimuts.
Bon allez, on va pas faire continuer à couper les cheveux en 4, on apprend beaucoup de ses erreurs ou approximations si on fait l'effort d'écouter ses contradicteurs (même les plus virulents dont on sent, pour certains, qu'ils aiment bien au fonds Jean-Luc Mélenchon), et de garder toujours en tête le fait que les non-initiés sont à des kilomètres de nos "subtilités".
1/Prix du gaz : ça va faire mal !
L’État se désengage en toute discrétion... par Olivier Bonnet
http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1315
2/ "Sans tambours ni trompettes, ou plutôt sans fleurs ni couronnes, le tarif du gaz fixé par l’État a disparu le 10 décembre dernier !"...
"Veolia, EDF, GDF, comment ils se gavent dans les caisses de l'état" par Superno
http://www.marianne2.fr/Veolia,-EDF,-GDF,-comment-ils-se-gavent-dans-les-caisses-de-l-etat_a183322.html
3/ « La lutte des classes existe, et c’est la mienne qui est en train de la remporter. » Warren Buffet, milliardaire.
"Surtout lorsque le député-maire PCF André Gerin, a jugé opportun et prioritaire à l’approche ds Régionales de présider la mission d’information parlementaire sur le voile intégral alors que Sarko impose le débat sur l’identité nationale. A jouer aux apprentis-sorciers, on joue sur des ressorts qui n’ont rien à voir avec les priorités sociales pour des réponses concrètes aux raisons profondes du chômage et de la précarité grandissante, terreau fertile pour l’extrême-droite. Ce n’est pas la capacité de séduction du FN qui doit nous interroger, mais l’incapacité de la gauche à séduire un électorat populaire sans perspective d’avenir collectif et contraint à se replier sur lui-même et donc à exclure l’autre."
Merci Vergnes ! Cette histoire est vraiment lamentable. Pauvre M.Gérin !
Salut les alter égaux.
J'ai un post tout près à vous envoyer sur Jacques Rancière.
Mais l'enthousiasme me fait défaut.
Je suis déprimée!
Je suis écoeurée.
J'en ai vu du monde ces treize derniers jours.
Une seule a daigné signer la pétition des grévistes d'ERDF GRDF.
Une seule!
J'en pleure de rage!
J'ai le coeur à rien du tout.
Je vois pas comment on peut s'en sortir si on fait pas l'effort de regarder
les choses en face.
Chez les miens les problèmes sont là aussi mais je sais pas.
Si, je sais une chose: la parole est verrouillée. La parole est la chose la plus
difficile à faire circuler qui soit. Je me fais l'effet d'un lanceur de grenade à l'affût de la moindre
occasion de faire sauter les verrous. Et je n'en retire aucune satisfaction.
Je hais les gens qui vous poussent à crier plutôt qu'à parler.
La où il devrait y avoir du sens, il n'y a plus que du bruit.
Déni? Dénégation? Sidération? Préjugés? Autisme? Cécité? Alors quoi?
J'insiste. Avec la fausse sérénité qui me caractérise. Mais
mes mots se brisent sur un mur d'indifférence ou de méfiance, que sais-je.
J'ai le coeur à rien.
2010 ou le bal des victimes consentantes.
Oui voilà, ce qui me manque c'est la confiance des miens dans la capacité et l'intelligence
qui sont les miennes. Et aussi les leurs. Si je bénéficiais de ce crédit de confiance, on pendrait le temps de s'écouter et de parler. Donc de se comprendre. Donc d'être d'accord, ou pas, mais aussi.
Alors que là...
"On" a peur de signer des pétitions pour dire son indignation contre quelque chose
qui demande juste d'avoir un peu d'humanité. C'est si difficile que ça?
Derrière eux, c'est nous qui sommes visés!
Je ne pleure plus. Poser des mots m'aide.
Mais j'ai le coeur gros.
@Descartes
je réponds à tes reamrques
" Il faut tout de même se demander comment se fait-il que cette France qui était prête à la révolution en mai ait renvoyé une majorité bleu horizon aux élections de juin. Un mois a-t-il suffit pour leur faire changer d’avis ? Est-ce qu’il n’est pas plus raisonnable de penser qu’il n’y a jamais eu de majorité « révolutionnaire »...
La composition des députés de la gauche institutionnelle est passée de 49% de l'Assemblée Nationale en février 67 à....14% en juin 68 Et les voix communistes de 5,5 milions à 3,9 millions. Et je n'ai jamais cru que l'AN était constitué de députés "révolutionnaires", ni en février 67, ni en juin 68. Cette majorité bleu horizon était celle de la frousse Le député gaulliste Sanguinetti avait même déclaré dans une émission politique de la télé que j'avais écouté,que s'il avait présenté son chien aux élections en juin 68, il aurait été élu ! Il y a eu beaucoup d'abstentions populaires aux élections de juin 68, pénalisant fortement le PCF Face à de Gaulle le recours, c'était le vide politique, l'opposition de gauche et ces 244 députés (contre 243) s'était volatilisé, et avait fondu comme neige au soleil aux élections de juin
Un mois avant mai 68, "la France s'ennuyait" selon un éditorial du journal Le Monde. et un mois après, il y avait 9 millions de grévistes,qui, comme tu le remarques toi même posait des questions à certains :" La question était comment sortir du désordre avec un minimum de casse. Le PCF avait à ce moment-là la même analyse et le même souci[que de Gaulle et Pompidou]. Voila pourquoi tout ce monde s’est pas trop mal entendu"
Dans ses voeux de nouvel an 2010, Sarkozy a tenu à remercier "les partenaires sociaux pour leur attitude responsable face à la crise économique". Vous avez vu, même la direction de CGT n'a pas changé depuis 68 !
Pour la foule d'autres questions que tu me poses, Je serais tenté de clôre sur ce proverbe sénégalais : "lorsque la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît."
C'est une évidence ,Nous ne partageons pas la même grille de lecture et ce me sera difficile d'apporter des réponses satisfaisantes. Exemple : lorsque des millions de grévistes prennent conscience de leur force collective, d'autres exigences que salariales peuvent naître, des droits nouveaux et exigences plus politiques. Or je n'ai pas l'impression que tu me suis sur ce terrain.
Le FdG se veut une réponse à la nécessité d'offrir un débouché politique aux luttes et aux exigences populaires d'aujourd'hui (Le NPA par, contre, refute toute possibilité qu'une majorité de gestion dominée par le PS et EE réponde à ces exigences populaires). Cela voudrait-il dire qu'en mai 68,cette exigence d'une alternative politique n'avait pas aussi été ressentie par des millions de grévistes ? Et que son absence a aussi été ressentie au point de créer un sentiment généralisé de déception, de vide et de peur ?
« Mai 1968 et ses vies ultérieures », par Kristin Ross
"En 1978, Robert Linhart se souvient (3) : « Il y a une quinzaine d’années, les usines étaient un monde fermé, et il fallait être à l’affût des témoignages » ; une autre militante qui travaillait à la chaîne dans une usine écrit qu’avant son arrivée et celle d’autres intellectuels, « les ouvriers travaillaient dans les faubourgs de Paris, et les usines semblaient aussi lointaines, aussi inapprochables que l’Algérie ou le Viêtnam (4) ".
http://www.monde-diplomatique.fr/2005/03/ROSS/11990
http://books.google.fr/books?id=OXjpAWn9O6oC&dq=%C2%AB+Mai+1968+et+ses+vies+ult%C3%A9rieures+%C2%BB,+par+Kristin+Ross&printsec=frontcover&source=bn&hl=fr&ei=HzxBS-_iCNKr4Qb4lpyqCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CBMQ6AEwAw#v=onepage&q=&f=false
Traduit de l’anglais par Anne-Laure Vignaux
Une coédition Complexe / Le Monde diplomatique, Bruxelles / Paris, 2005
250 pages, 19,90 euros
"Le cadeau de Noël offert aux banquiers par le Trésor américain accélérera l’hyperinflation mondiale et prouve que les institutions « too-big-to-fail » (trop grand pour faire faillite) peuvent continuer à croire qu’elles seront toujours renflouées, peu importe leurs errements ".
"Cette administration emploie des méthodes d’"exécutif unitaire", empruntées à Dick Cheney et au juriste officiel du régime Nazi Carl Schmitt, pour imposer par la force une escroquerie hyperinflationniste qui détruira les Etats-Unis".
"Le Trésor américain opte pour l’hyperinflation et la dictature"
http://www.solidariteetprogres.org/article6176.html
Bonne année, pleines de forces et de convictions !
Que les pays de Loire deviennent l'exemple à suivre.
A Annie qui écrit : « Maxime, tu ne devrais pas être surpris que Jean-Luc Mélenchon « ait pris le risque de citer Cuba », je suis sûre qu’il connaît ou a entendu parler d’une certaine… Danièle Mitterrand »
C‘était un peu ironique à l’égard des autres hommes politiques. Auparavant, j’ai écrit :
« Dans ce contexte, c’est avec bonheur que j’ai entendu Jean-Luc Mélenchon citer Cuba dans un de ses premiers discours du parti de Gauche. Surprise ! un chef de parti français connaissait le point d’équilibre entre la détestation bornée qu’exprime notre classe politico-médiatique à l’égard de cette île et l’adoration sans limite que lui portent la plupart des pays du tiers monde, tous les chefs d’Etats progressistes d’Amérique latine et tous les peuples du sous-continent ».
Je rentre du Venezuela où j’ai passé un mois pour les besoins d’écriture d’un livre sur les médias. J’avais un ordinateur et un coin de bureau à disposition dans une chaîne de télé alternative (Vive TV) que Jean-Luc connaît bien. J’étais déjà venu en mai 2007, et c’est de là, que nous sommes entrés pour la première fois en contact. Lui en Europe et moi en Amérique, nous avons travaillé à faire connaître la vérité sur l’affaire de RCTV, une télévision putschiste dont les médias du monde entier prétendaient qu’elle avait été fermée. J’ai découvert à l’occasion que Jean-Luc Mélenchon avait une vision de l’Amérique latine que ses concurrents auront dans 5, 10 ou 20 ans. Ou jamais pour les plus nuls.
Danielle Mitterrand dont tu parles, visionnaire et courageuse aussi, a raconté qu’elle a dit à son président de mari à propos du traitement fait par notre classe médiatico-politique et les USA à Cuba : « François, tu ne peux pas laisser faire ça ! » Ce à quoi, dit-elle, il a répondu : « Mais Danielle, ce n’est pas moi qui commande, c’est le FMI » (je cite de mémoire).
Meilleurs vœux à tous les lecteurs de ce blog.
@Vergnes post 381 : ben si tu réponds ;-)
Effectivement, en rappelant le cas lamentable de Guerin qui en tant que représentant de la gauche concentre ses forces sur une commission voile, tu donnes une des raisons indirectes de "l'attraction" du FN chez les classes populaires.
Des gens de gauche qui laissent tomber le vrai combat et se bombent le torse pour ce genre de Commission (que même Fadela Amara ne s'est pas proposée de piloter, à ma connaissance) c'est un signe qu'ils baissent les bras.
Proposer un avenir collectif crédible pour enrayer puis renverser le dumping social impitoyable que nous subissons doit être notre priorité N° 1, dans le cadre d'une unité (même un peu bancale) de l'autre gauche.
@Hold-up post 388 : sur l'escroquerie hyperinflationniste par les USA imposée par la force, l'image d'Obama en tant que Manchurian Candidate du nom original du film "Un crime dans la tête" de Frankheimer comme dans cet article délirant http://www.wnd.com/index.php?pageId=79411 n'est pas si mal, sauf qu'au contraire de ce dit l'auteur, c'est pour des raisons sociales qu'il est le destructeur potentiel des USA (pas pour les délires paranos des républicains).
"Voilà tout est dit, le NPA est l’allié objectif de Sarkozy…" (Vergne 372)
Un éclair de lucidité ? Non pas vraiment : le NPA est "l'idiot utile de l'Aubrisme"…
http://www.marianne2.fr/Regionales-le-PS-peut-dire-merci-a-Besancenot_a182743.html
- sur André Gérin : le PCF étant désormais plus ou moins organisé en courants, il est représentant d'un des courants les plus passéistes (selon moi) et a été proche du PRCF dont j'ai déjà parlé. Lors des Européennes, il a fortement contesté le choix du Front de Gauche et n'a pas réellement fait campagne pour la liste FdG, mettant même en cause la tête de liste, MF Vergeat... cf le site de son "courant".
Sur la "burqa", son initiative a été purement personnelle, jamais reprise par le CN du parti. Il est vrai qu'il aurait été bien plus clair de le désavouer ouvertement plutôt que de laisser les journalistes de l'Huma le critiquer, ce qu'ils ont d'ailleurs fait sans se gêner.
Alors par pitié, "Annie" et consorts, ne l'utilisez pas trop dans vos exercices quotidiens d'anticommunisme sur ce blog; ça vous arrive de soutenir la presse d'opinion et de lire de temps en temps l'Humanité?
- les contre-vérités de Guillot s'accumulent sur mai 68.
J'en reprends seulement une sur la composition de l'assemblée nationale de 1967-68.
Il n'y a jamais eu 243 députés de gauche sur 487 !
En mars 1967 ont été élus 117 députés FGDS (Sfio, Cir et radicaux) 4 députés PSU, dont Mendès-France, et 74 communistes, soit 195.
S'il est vrai que l'UNR et les Républicains indépendants avaient juste la majorité absolue (244) il y avait aussi une quarantaine de centristes (Lecanuet) et des non-inscrits, plutôt de droite... Donc à moins de mettre les centristes de l'époque à gauche, ce que ne faisait pas Mitterrand....la gauche était loin du compte...
J'en reste là pour les erreurs de Guillot. Le reste relève plutôt de l'interprétation clairement droitiste qu'il donne généralement.
"Descartes",que certains d'entre vous vilipendent sans arrêt, est bien plus rigoureux que vous, Guillot, Vergnes et Annie, qui n'arrêtent pas de surinterpréter selon vos propres représentations sociales.
Vous voulez l'unité de la gauche de transformation? Soit. Alors essayez de mieux comprendre vos partenaires communistes au lieu de reprendre sans arrêt des clichés. A-propos, vous avez déjà discuté (pas polémiqué) avec des communistes? Vous avez des communistes dans votre entourage?
louise,pleure pas ma puce,ils ne sont tout simplement pas près à s'impliquer,comme pendant la guerre face aux premiers résistants,ils pensent pouvoir passer à travers et sauver leur peau.alors après moi je pense qu'il faut un leader charismatique comme peut l'être jlm parce que son honnêteté intellectuelle transparait et que sa proposition de révolution par les urnes peut rassembler.le rassemblement pour la révolution dans la rue je n'y crois pas même s'il faudra y aller dans la rue pour le faire respecter,parce qu'autour de moi c'est vrai que c'est abyssal le vide politique,c'est comme disait "dom974"(c'est comme les cyclones,faut attendre que ça passe!).dans le même registre quasimystique j'aime bien les allusions de chavez à dieu,(même si je ne suis pas croyant),en partant de l'idée comme je l'avais lu une fois que les croyances sont nées du fait que l'idée de la mort est insupportable,c'est une façon de dire à tous ces puissants qui peuvent peut-être tout s'acheter ici-bas y compris les courbettes du pape mais pour ce qui est de l'au delà et la paix de leur âme, vu les critères d'entrée au paradis, vous allez cramer en enfer.
Langue Rouge
Dans ton post tu écris "Toujours sur mai 68, si tout n’était pas possible, ceux qui prétendent que rien d’autres n’était possible devraient en tirer toutes les conclusions et considérer d’une part que Lénine a eut tort de croire qu’il ne fallait pas attendre que le fruit mur tombe de l’arbre en octobre 17 et d’autre part que si dans une telle situation, il n’était pas possible d’espérer un peu mieux que ça, alors il faut abandonner tout espoir d’un changement réel du système et se contenter de l’améliorer à la marge. Bref, rejoignez la sociale-démocratie et tentez de l’influer de l’intérieur."
Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire sur le fruit mûr. Pourrais-tu préciser?
Guillot
Il me semble que tu persistes à croire que mai 68 était une crise prérévolutionnaire, cependant Bensaïd, cité par Langue Rouge remet les pendules à l'heure:
"Certes, il y a eu les soviets à Saclay et la commune de Nantes, mais nous étions conscients que tout cela était minoritaire. Dans ce contexte-là, Mai 68 nous semblait être une répétition et non une révolution. Et notre ligne avait plus une valeur pédagogique que pratique. À notre échelle, finalement, je pense que l’on n’a pas fait énormément de conneries. Pour moi, la connerie, on l’a faite après : on a cru réellement que Mai 68 était une répétition générale et donc que la vraie « première » aurait lieu à brève échéance, dans les cinq ans. Et c’est là que l’on a réellement connu une phase gauchiste. Et d’autant plus après le coup d’État au Chili, qui nous faisait craindre un scénario similaire en cas de victoire de la gauche en France. Nous nous préparions donc pour ne pas subir le même sort !"
Premièrement les soviets il n'y en avait pas dit Bensaid. Rien à voir avec les dizaines (peut être centaines?) de milliers de gens en Russie. C'était minoritaire, dit-il. C'était juste de la pédagogie dit-il, à savoir j'imagine qu'ils ont promu ces "soviets", pour montrer que c'était ça l'autre pouvoir qu'ils souhaitaient, pour défendre l'idée d'une autre société, la démocratie à la base etc... Mais la véritable connerie est venue rétrospectivement, justement d'en faire une répétition générale rétrospectivement, d'avoir théorisé que mai 68 avait été une phase pré-révolutionnaire. En gros mai 68 n'a jamais été une répétition générale dit Bensaïd maintenant. L'erreur c'est de l'avoir cru après et donc il ne restait plus qu'à attendre le passage à la révolution qui allait sans nul doute venir et à s'y préparer. Evidemment on voit l'énorme différence avec 1905 où l'immense majorité des ouvriers avaient fait l'expérience des soviets, la paysannerie s'était révoltée contre les nobles, brûlant leurs maisons, les marins s'étaient révoltés en masse cf le cuirassé Potemkine et toutes ces expériences étaient restées gravées dans la tête des gens si bien que dès 1917, les soviets sont réapparus immédiatement. Oui ça c'était une répétition générale. Bensaïd dit qu'ensuite ils ont été gauchistes et je suis vraiment d'accord avec lui. Puisqu'il y avait eu une grève générale, partie comme cela brusquement d'un feu de paille, il s'agissait d'attendre qu'une prochaine grève générale, ce qui devait forcément arriver et la LC serait prête.
Merci à Langue Rouge de m'avoir fait connaître ce texte. Il mérite d'être étudié et médité!
@ dorant
Tu ecris : « Descartes »,que certains d’entre vous vilipendent sans arrêt, est bien plus rigoureux que vous, Guillot, Vergnes et Annie, qui n’arrêtent pas de surinterpréter selon vos propres représentations sociales.
Ne soit pas si dur avec elle et eux ! Je pense qu'ils ne font que traduire, inconsciemment peut être, ce qu'ils ont lu ca et là sur 68 ! Et il y en a des contre vérités écritres sur Mai 68 ! (je précise que je ne parle du bouquin de Bensaid afin de ne pas avoir d'histoire avec Vergnes, Langue rouge et autres)
En ce qui concerne Gerin c'est bien sur une initiative personnelle de sa part et il est faux de dire que la direction du PCF ne dit rien sur le sujet ! Il y a peu de temps sur une télé (BFM je crois) Marie George Buffet disait son désaccord complet avec cette initiative et annoncait que les députés PCF ne voteraient pas de loi sur ce sujet.
Un article à charge sur la burqa : Islam : combattre l’enfermement des femmes mais dont la conclusion montre bien que ce n'est pas si simple :
"Reste à trouver une sanction adéquate, qui n’enfermerait pas une seconde fois les femmes portant la burqa, mais dissuaderait les teneurs de purdah. Il s’agit d’un enjeu crucial parce qu’une sanction qui ne dissuaderait pas les maris exigeant de leurs épouses qu’elles portent la burqa, ni les épouses quand elles le font « volontairement », viderait évidemment la loi de son sens et ridiculiserait la République. Que pourrait-on envisager ? Pas une peine de prison, bien entendu. Une privation de liberté, comme une limitation de la liberté d’aller et venir de la femme en burqa est aussi inenvisageable, parce que certainement anticonstitutionnelle. Une amende ? De combien ? Adressée à l’épouse, qui n’a aucune indépendance financière, ou bien au mari ? Au mari, sur quel fondement juridique : ce n’est pas lui qui aurait violé directement la loi. Même en admettant cette hypothèse, qui subirait les conséquences d’un refus de paiement de sa part ? Et dans le cas où il accepterait de payer pour sa femme, pourra-t-elle continuer à porter la burqa à condition de payer ? Ou bien une privation de droits civiques ? En s’adressant à l’épouse, cette sanction participerait de son enfermement. Le mari, si cette sanction devait s’adresser à lui, choisirait peut-être de se passer de ses droits civiques pour que sa femme se recouvre.
Encore une fois, cette apparente impasse (difficulté de sanctionner ne signifiant pas ouverture à l’impunité) nous prouve que tant que le combat contre le purdah n’est pas pleinement engagé, celui contre la burqa s’annoncera difficile. Il est grand temps qu’on commence à débattre, en France, du scandale de cet enfermement des femmes musulmanes qu’est le purdah, et que la lutte soit menée par le CFCM."
Dans ma boîte aux lettres ce matin divine surprise un mail unitaire!
Il n'y a pas que de faux frères tels que Vergnes et Langue Rouge au NPA
.............................
Le courant "Convergences et Alternative" du NPA demande à participer en tant qu'observateur aux réunions d"Ensemble..."
A l'attention des différentes forces composant la coalition « Ensemble, pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes »
Front de Gauche (Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Gauche Unitaire), les Alternatifs, la Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE), le Mouvement Politique d’Éducation Populaire (M’PEP), le Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), République et Socialisme.
De la part de «Convergences et Alternative», courant du NPA.
Demande de participation en tant qu'observateurs aux réunions nationales de la coalition « Ensemble, pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes »
« Convergences et Alternative », courant du NPA, a défendu depuis plusieurs mois la nécessité d'un rassemblement de la gauche de transformation sociale à l'occasion des élections régionales de mars prochain. A l'approche de cette échéance, cette union apparaît de plus en plus nécessaire. Si l'on veut vraiment s'opposer à la politique de Sarkozy et offrir une alternative aux politiques d’acceptation du libéralisme et aux alliances avec le Modem, telles que le défendent les listes du Parti Socialiste et d'Europe Ecologie, il est urgent de créer une véritable dynamique de rassemblement. Les électeurs et les militants acteurs des mouvements sociaux attendent un sursaut d’unité de la part des formations politiques concernées.
Le courant «Convergences et Alternative» regrette que le NPA n'ait pas pris la place qui aurait dû être la sienne au sein de la coalition nationale «Ensemble, pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes», même s'il laisse latitude de décisions à ses fédérations dans chaque région.
«Convergences et Alternative» souhaite participer aux réunions de la coalition nationale, avec un statut d'observateur, le courant n'étant pas une formation politique en tant que telle, et ne prétendant pas représenter le NPA à sa place.
Si une dynamique unitaire large est au rendez-vous, un élargissement du rassemblement est possible, notamment aux forces militantes du NPA qui voudront s'impliquer dans les coalitions unitaires en région.
Veuillez recevoir nos salutations fraternelles et unitaires.