30déc 09
J’ai dit : « je fais la valise, on rentre ». Je suis écœuré par cette négociation sans fin pour les régionales. Autant revenir pour être sur place. Pourtant on se croirait chez les gauchistes de la grande époque : palabres sans fin, convocation à des dates extravagantes en pleine pause de noël et du jour de l’an, coups fourrés, mensonges en miroir, suaves cécités et ainsi de suite. J’en parle à la fin de cette note. Mais comme je me suis mis en route je ne vais pas me limiter à ces palinodies de théâtre de marionnettes. Les camarades de GRDF entrent dans la phase dangereuse de leur grève de la faim. Ce matin devant le palais de justice, à Paris, une petite manifestation a regroupé les militants présents et disponibles. Je suis fier de la petite dizaine de membres du PG qui se sont retrouvés autour de leur drapeau et de Martine Billard, député PG de Paris aux côtés des syndicalistes qui organisaient l'action. J’ai bien noté que notre négociateur des régionales, Eric Coquerel, lui, était là aussi. Et c’était son anniversaire. Moi, je n’ai pas couru assez vite pour y être à temps ! J’ai l’air malin ! Mais je l’ai retrouvé une heure après en rencontre avec les représentants du parti des Alternatifs. Encore les listes aux régionales. Ce sont des militants avec lesquels nous partageons beaucoup de choses et c’est un peu une tradition d’échanger quand ça va mal. Et ca va mal. Juste avant j’avais pris le temps de lire la liasse de papier qu’on m’a remis à propos de l’annulation de la taxe carbone. J’ai pitié de mes lecteurs addicts. Je n’en mets qu’un paragraphe ici.
BULLETIN DE SANTÉ
Ceci est le rapport établi le 28 décembre 2009 par les docteurs Patrick Silberstein et Laurent Lecoin, de Paris. C’est le bulletin de santé officiel de Yann Cochin et René-Michel Millambourg, grévistes de la faim pour la défense de leur camarade, licencié par abus de pouvoir, Noredine, lui-même occupant symbolique du site GRDF…. dans le local syndical. Voici le bulletin des deux médecins : « MM. Yann Cochin et René-Michel Millambourg nous ont demandé d'assurer leur suivi médical au cours de la grève de la faim qu'ils ont entreprise le 14 décembre 2009. Ce jour, au 14e jour de leur jeûne, nous avons procédé à un nouvel examen médical. Les deux hommes nous sont apparus à la fois très affaiblis sur le plan physique et parfaitement conscients des risques encourus – que nous leur avons rappelés – par la poursuite de leur refus de s'alimenter. Ils nous sont aussi apparus très déterminés à obtenir l’ouverture de négociations avec la direction de leur entreprise.
En tant que médecins, nous ne nous prononcerons pas sur les motivations de leurs actions, mais la situation nous a paru suffisamment grave pour rendre publics, avec leur accord (seule condition pour que soit levé le secret médical), les éléments suivants.
Yann Cochin (âgé de 59 ans) est actuellement installé dans un local chauffé de la rue Pétrelle. Son poids est de 60 kilos pour un poids de départ de 71 kg, soit une perte de 11 kilos en 14 jours. Il se plaint de vertiges, d'asthénie importante, de crampes musculaires, d'insomnies nocturnes et de somnolences diurnes, de sueurs et de quelques céphalées. L'interrogatoire auquel nous avons procédé ne montre aucun trouble de la conscience, ni de désorientation. La conversation est fluide bien que ralentie. L'examen clinique montre un homme aux traits tirés, au teint grisâtre. L'auscultation cardiaque relève quelques extra-systoles, le pouls est à 62/mn, la TA est à 120/60 mm de Hg pour un patient qui poursuit son traitement anti-hypertenseur habituel. La diurèse est abondante, il n'y a aucun œdème. La BU révèle la présence de corps cétoniques dans les urines. Le reste de l'examen est sans particularité. La station debout lui est extrêmement pénible.
René-Michel Millambourg (âgé de 48 ans) est actuellement installé sous une tente dans la rue de Maubeuge (Paris 75009). La tente est chauffée, mais l'installation rudimentaire l'expose au froid (à noter que l’installation d’un chauffage à pétrole pourrait être la cause d’émanations toxiques).
Il se plaint de troubles de l'équilibre, de douleurs musculaires, d'asthénie et de céphalées importantes. Son poids est de 82 kilos pour un poids de départ de 91 kg, soit une perte de 9 kilos.
L'interrogatoire auquel nous avons procédé ne montre aucun trouble de la conscience, ni de désorientation. La conversation est fluide. L'examen clinique montre un homme amaigri, pâle, avec un subictère conjonctival. L'auscultation cardiaque montre un pouls rapide à 90/mn, sans trouble du rythme perceptible. La TA est à 100/60 mm de Hg et M. Millambourg présente des épisodes de lipothymies aggravées par la station debout. La diurèse est abondante, il n'y a aucun œdème. La BU révèle la présence de corps cétoniques dans les urines. Le reste de l'examen est sans particularité.
Au stade où nous en sommes, chacun doit savoir qu’il est extrêmement difficile sur la base de simples examens cliniques de faire des pronostics fiables. Nous ajouterons que l’âge des deux grévistes de la faim et les traitements médicamenteux associés compliquent encore plus la surveillance et les prévisions médicales.
Sans nous immiscer, nous le répétons à nouveau, dans le confit en cours, nous nous sentons obligés d’attirer l’attention sur le fait que, à ce stade d’une grève de la faim, chaque jour pèse très lourd.
Au terme de cet examen, nous pouvons donc conclure qu'il y a à notre sens une urgence particulière à ce que MM. Yann Cochin et René-Michel Millambourg puissent se réalimenter dans les délais les plus brefs avant que des complications graves ainsi que des séquelles irréversibles ne surviennent.
Nous avons évidemment informé MM. Yann Cochin et René-Michel Millambourg de l'ensemble de nos conclusions. »
SARKOZY VERT … (de RAGE?)
Cette annulation de la loi sur la taxe carbone nous rend justice. Je me souviens trop encore de la tête de ceux qui nous regardaient comme des coupeurs de cheveux en quatre, ergoteurs jamais contents et ainsi de suite. La lecture de la décision du Conseil Constitutionnel tranche. Nous avions raison. Un point c’est tout. Notamment quand nous expliquions que la loi Sarkozy exonérait en fait la très grande majorité des émissions d'origine industrielle tandis que dans le même temps bon nombre de ces industries polluantes ne seront pas soumises aux quotas de carbone fixés au niveau européen avant 2012. Et pareil pour l’exonération du transport routier et aérien, pourtant grand émetteur de gaz à effets de serre. Au total dans le style et les motifs qui sont les siens, le Conseil Constitutionnel annule la loi pour des raisons qui correspondent à un grand nombre des critiques portées par le Parti de Gauche lors du débat parlementaire. Pour nous ce n’est pas rien. Car c’est bien le système que nous avions mis à nu qui est montré du doigt. Exemptions arbitraires d’un côté égale charges indues de l’autre. Le cœur de l’injustice créée c’est donc bien celle qu’auraient subie les ménages puisqu’ils sont les principaux contributeurs pour cette nouvelle taxe. Et cela alors même qu’ils sont ceux qui ont le moins de possibilités de modifier leur comportement du fait des choix contraints auxquels ils sont soumis, par exemple en matière de mode de transport ou de chauffage. Les députés du Parti de Gauche, autour de Martine Billard et Marc Dolez avaient d'ailleurs défendu des amendements de suppression de nombre des exonérations pointées par le Conseil Constitutionnel. Ici j’avais repris leurs arguments. Nous n’étions pas les seuls dans ce registre. Le gouvernement et Nicolas Sarkozy se gargarisaient aux applaudissements des hallucinés de l’industrie du spectacle et de la communication : le grand jour du capitalisme moral et vert s’était levé ! Pschitt ! Pschitt et repschitt ! Bien sur ça ne change rien au fond. Il est là. Il va recommencer. Mais la guerre de guérilla juridico politique est aussi notre arme depuis que les grandes armées sont encalminées. A chaque jour suffit sa peine. Il faut que chaque jour qui passe permette à chacun de comprendre que ces gens et leur système ne savent rien faire d’autres que du mal à ceux qui ne peuvent pas se défendre et des bruits avec leur bouche pour tous les vrais problèmes d’intérêt général ! Après l'échec de la méthode Sarkozy à Copenhague, après l'échec de cette taxe carbone, injuste socialement et inefficace en ce qui concerne l’intégrité de l’environnement, les esprits finiront par s’ouvrir à l’idée que la réponse au défi du changement climatique est ailleurs. Oui, il faut changer de modèle économique. Mais cela dépend de la définition ferme d’une politique volontariste. Comment y parvenir sans planification écologique ? Notre proposition de loi sur ce thème a été votée a l’assemblée nationale par tous les partis de gauche. C’est de ce côté qu’est l’alternative.
LES ABEILLES
Les négociations sont mal en point au Front de Gauche. Je fais la part qui revient aux intrigues byzantines qui traversent les rangs de nos partenaires et compliquent leur prise de décisions. Mais à ma place je ne m’intéresse qu’aux effets généraux que produit un système. Et le fait qu’il échappe à peu près complètement à ceux qui sont censés le contrôler n’y change rien. Le Front de gauche est une formule unique en Europe. Ce n’est pas la seule. Je les ai toutes en vue parce que je ne suis pas un dogmatique. Nous devons déclencher une dynamique ou bien nous ne servons à rien. Réduire le Front de gauche à une bonne vieille alliance à l’ancienne avec son centre et sa périphérie est la formule magique avec laquelle le parti communiste espagnol a tué « izquierda unida ». Je mets en garde contre la tentation d’oublier l’expérience des amis. Déjà, j’ai les abeilles en lisant « l’Humanité », journal dont j’ai mille fois fait la publicité et dont je suis un abonné. Mon quotidien parle sur les questions qui concernent le Front de gauche la langue de la fée clochette. Un univers magique ou tout va mieux grâce au PCF. Pourquoi pas. Ca donne en légende de photo « le PCF lance l’idée de Front de gauche dynamique ouvert aux contestataires du système et pour construire une politique à gauche. » Wee ! Wee ! Evidemment, ca n’a rien avoir avec les faits. Mais à Noël règne la guirlande d’apparat. C’est mieux que « l’Huma dimanche » qui, elle, me taille un costard à propos de ma proposition aux Verts. Passe encore! Un journal peut aussi aider les ruses d'une organisation, je n'y nai pas d'objections. Mais qu’il me prête des raisonnements aussi faibles à propos du PS qui ne sont pas les miens voila qui est le comble. Mais heureusement, « L’huma dimanche » aussi avait rassuré tout le monde : « le Front de gauche avance grâce aux communistes » Ouf ! Ca redonne le moral En fait et en réalité les communistes ont voté en congrès qu’ils voulaient faire « des » fronts, élections par élection, lutte par lutte. Quand nous décidâmes de nommer « Front de gauche » notre alliance aux européennes cela fut finalement accepté en y adjoignant la mention « pour changer l’Europe ». Nous n’avons aucune difficulté avec tout cela. Nous sommes parfaitement d’accord pour qu’une stratégie soit d’abord vérifiée avant d’en faire une ligne définitive. Mais le fait demeure. Non de notre initiative mais du fait que les portes parole communistes y reviennent sans cesse chaque fois qu’ils veulent « remettre le compteur à zéro ». C’est tellement vrai que, comme en témoignent les rapports de Pierre Laurent et de Marie Georges Buffet devant le conseil national du PCF et reproduit dans le supplément « communistes » de « l’humanité », cette définition « des Fronts » est celle qui justifia la stratégie à géométrie variable sur laquelle débouche la pratique de notre partenaire telle que des régions font alliance avec le PS au premier tour, deux hésitent encore à la date d’aujourd’hui et dix sept autres partent dans la formule du Front de Gauche. Le concept « d’un » front est la proposition du PG. Nous sommes heureux qu’elle soit devenue un patrimoine commun. Mais il est d’une toute autre nature. Il implique une dynamique collective. C’est le mot « collective » qui compte. Cela signifie qu’il n’y a pas de parti guide ni aucune de ces vieilleries du siècle précédents. Le dire n’efface ni les différences de taille et d’influence (personne ne conteste la primauté en nombre des communistes), ni non plus les autres réalités qui composent un champ politique en mouvement. Pas la peine de faire un dessein. Ma candidature en Ile de france n' a pas pour objet mon ambition mais ma contribution. Quoiqu'il en soit, pour nous le Front de gauche est destiné à évoluer. Comme le disent d’ailleurs les communistes eux-mêmes « il ne doit pas nous enfermer ». L’objectif doit rester d’y inclure tous ceux qui en comprennent la nécessité pour être crédibles devant nos concitoyens. Oui, crédibles, si nous voulons réellement leur proposer de prendre en main les affaires du pays. Donc il ne peut être question de renoncer à s’entendre avec le NPA si rude que soit la piste qui y conduit. Ni avec les autres partenaires de l’autre gauche. Ni avec les Verts, dernière force de gauche disponible pour faire une majorité de Gauche sans le Modem. Si les Verts écartent le Modem, compte tenu du rapport de force électoral, ils ont vocation à mes yeux à être le centre de gravité de la recomposition générale de la gauche dont le pays a besoin. J’assume ce que j’écris à condition qu’on le lise tel que je l’écris. Vous avez bien lu, cher rédacteur de « l’Humanité Dimanche » ? En majuscule? « SI LES VERTS ECARTENT LE MODEM ». Est-ce bien lu ? Je vais expliquer. Cela signifie: s’ils sont d’accord pour faires des majorités sans le Modem. Ou autrement dit: s’ils ne veulent pas du modem. Ou autrement dit: s’ils refusent l’accord avec le modem au deuxième tour. Je pense que tout le monde a compris cette fois ? Je me demande pourquoi je me donne ce mal! Car tout cela a déjà été dit et conservé en vidéo. Et de plus écrit sur ce blog. Mais bien sur personne n'est obligé de regarder tout ça. A "L'huma dimanche" non plus. Ni même de respecter ses amis. Quand on en a autant! Un de plus un de moins, quelle différence? Je suppose que c'est ça le raisonnement qui conduit à ce genre de prose. N'empêche! Moi, ce que je voudrai comprendre c’est ce que préparent ceux qui ne disent rien sur le sujet. Et quel genre de commentateurs peut être sérieux en contournant cette question ? Que veut dire ce fait que « l’Humanité » quotidienne, dans son papier agiographique sur le protectorat bienveillant du PCF, voit Martine Aubry « n’écartant pas, par ailleurs, des alliances avec le Modem ». N’écartant pas ? On ne regarde pas la télé à « l’Humanité » ? On n’écoute pas la radio ? Alors qu’on lise mon blog et qu’on vérifie si mes citations sont inexactes sur ce sujet ! Martine Aubry ne se contente pas de « ne pas écarter l’alliance avec le modem » ! Elle a dit qu’elle souhaitait cette alliance ! Cette bienveillante indulgence a-t- elle un sens politique ? En fait le papier de « l’Huma dimanche », pour y revenir, a troublé l’image de ce journal. C’est son affaire. Mais il trouble surtout l’identité du Front de gauche. Ce front n’est pas une combine électorale. Ni un brevet de pureté que délivrerait un comité de saintes personnes. C’est une formule politique mise au service exclusif d’un but politique. Ce but c’est la construction d’une nouvelle majorité électorale (oui, électorale !) de gauche dans ce pays sur la base de la rupture avec le capitalisme et le productivisme. Comment y parvenir ? Je ne cesse de faire des propositions concrètes et non sectaires sur ce sujet. Il m’y est répondu par des formules de suspicion. Comment allons-nous faire pour constituer cette majorité ? Comment ? Ca c’est le débat, concret, pratique, réel. C’est de cela dont il faudrait parler dans "l’humanité dimanche" plutôt que de m’y faire des procès en sorcellerie. D’autant que jusqu'à ce jour, ce sont des élus communistes qui sont allés rejoindre Europe écologie, sans condition politique !Et jusqu'à affronter comme Stéphane Gatignon en tête de liste d’Europe Ecologie du 93, Marie Georges Buffet tête de liste dans le même département. Cela trouble l’image du PCF. D’autant qu’il reste muet sur le sujet. Et sa presse aussi, si prompte, pour le reste, à me chercher pouilles, de même.
Sur le Chili:
sans doute utile de rappeler que l'UP (unité populaire) n'a jamais été majoritaire : 37 % à la présidentielle de 1970 et 44 % aux législatives de mars 1973.
Allende a été élu président par le Congrès chilien grâce aux députés démocrates-chrétiens qui reprenaient la tradition locale d'élire président celui qui arrivait en tête de l'élection populaire.
L'UP préconisait avant tout une politique de réformes sociales et économiques indispensable au développement du Chili et absolument pas le passage au socialisme pour le mandat présidentiel 1970-76.
C'en était sans doute beaucoup trop pour les Etats-Unis et la bourgeoisie locale, qui se sont progressivement projetés dans une solution putschiste.
Mais plusieurs "maladresses" des alliés de l'UP ont donné l'impression que l'UP et Allende allaient dépasser leur mandat. Et ont permis aux démocrates-chrétiens de se réunifier sur une ligne d'opposition de plus en plus dure.
- un trop long séjour de Fidel Castro qui a contribué à exaspérer et à radicaliser les démo-chrétiens.
- l'aventurisme du MIR, qui pensait que la situation était "révolutionnaire".
Mais les Etats-Unis avaient de toute façon condamné le régime Allende (Plan Condor).
Les leçons n'ont pas à en être tirées pour la France, même post-68 tant la société et l'économie française étaient foncièrement différentes de celle d'un Chili qui n'avait que l'apparence d'un pays "développé".
En revanche, Chavez, Morales et Correia, eux, en ont bien retenu les leçons et c'est cette critique qu'ils en ont fait qui explique en partie leur réussite actuelle par une stratégie politique différente, plus réfléchie et plus ancrée sur la conquête durable des classes populaires et moyennes.
399
toto
Voilà une bonne nouvelle de la part des unitaires du NPA !
(Comme je le disais dans des commentaires précédents, qui m'ont valu une volée de bois vert de la part de certains, des RDV sont dèjà pris dans des départements et des villes)
Bonne année à tous.
@ Louise
Allez,du courage,releve toi...
@toto
Je vois. Tu n'apprécies donc que ceux qui pensent comme toi et en particulier ceux qui rangent dans leur poche les critiques qu'ils peuvent avoir envers les directions du PCF et du PG pour se mettre à leur remorque.
Convergences et Alternatives est très divisé sur cette question comme leur dernière réunion nationale juste avant Noël l'a montrée. Une chose est sûr, la direction de C&A ne représente qu'une minorité des camarades qui ont voté comme moi le texte C et au sein même de ce courant minoritaire auquel je n'appartiens pas, la très grande majorité des camarades vont faire la campagne du NPA ou au pire ne faire aucune campagne pour ne se consacrer qu'aux luttes pendant cette période.
Contrairement à toi toto, mes vrais frères ce ne sont pas ceux qui pensent comme moi, font la même campagne que moi ou sont dans la même organisation que moi. Ce sont aussi ceux et celles avec qui je me dispute parfois certes mais avec qui je ne désespère pas un jour de faire campagne commune (et plus même si affinité) pour une alternative à gauche. C'est ça pour moi l'esprit unitaire. Il va au delà de l'esprit de boutique et il fait en sorte que même en ne faisant pas campagne pour la même liste ou le même candidat on continue à s'estimer, à se parler à lutter côte à côte et à voir en l'autre plus un partenaire dans l'élaboration d'une alternative qu'un adversaire comme tu sembles trop souvent le considérer.
Le droit à l'expérimentation a toujours plus ou moins été accepté à la LCR et au NPA et ces camarades comprendront donc en faisant leur propre expérience que sans le poids et la légitimité de leur organisation avec eux ils ne seront que des faires-valoirs pour le Front de Gauche et qu'ils ne pourront qu'être à la remorque du PCF et du PG.
@ Pierre L (365)
Merci, grand merci, pour le lien avec le texte de Guy Debord
Langue rouge, voilà maintenant que t'en prends même à tes camarades de parti qui selon toi "rangent dans leur poche les critiques qu’ils peuvent avoir envers les directions du PCF et du PG pour se mettre à leur remorque" sous le simple prétexte qu'ils veulent bien "assister en observateurs aux réunions de la coalition nationale" !
Moi tout cela me donne espoir ! L'unité de la vraie gauche va se renforcer de la sensibilté de ces miltants ! C'est une très bonne nouvelle !
http://iranenlutte.wordpress.com/2010/01/02/le-peuple-diran-a-depasse-le-cadre-de-lopposition-interne-au-systeme/#more-5098
A mes yeux, "l'Huma" a raté une mutation récente.
Au "siècle dernier", l'Huma était l'organe centrale du PCF. Aujourd'hui, ce n'est plus, ou du moins, ce ne devrait plus être le cas. Le rôle de ce journal devrait être celui d'être le journal d'une gauche anticapitaliste, de toute la gauche anticapitaliste.
Ce journal "prend parti", et sert les intérêts du PCF au sein des "intrigues byzantines" des couloirs de la gauche anticapitaliste. Ce n'est pas son rôle. Il devrait être le journal de toute la gauche anticapitaliste, mettant en lumière autant le PCF que le PG, que les mouvements syndicaux et associatifs, et même le NPA, et pas servir de porte voix au PCF.
Je suis extrêmement déçu par ce positionnement de l'Huma.
Le coup de l'annulation de la taxe carbone doit vraiment mettre le moral des équipes qui l'ont pondue à 0.
Mais comment est ce possible d'arriver à cela sans aucune anticipation des journalistes et des hommes politiques ?
@ propos de Lacan.
[…]
Descartes et le cogito "Je pense donc je suis" :
"...Ce je pense, donc je suis se heurte à cette objection, et je crois qu'elle n'a jamais été faite, c'est que je pense n'est pas une pensée..."
"...Bien entendu, Descartes nous propose ces formules au débouché d'un long processus de pensée, et il est bien certain que la pensée dont il s'agit est une pensée de penseur. Je dirai même plus, cette caractéristique, c'est une pensée de penseur, n'est pas exigible pour que nous parlions de pensée. Une pensée, pour tout dire, n'exige nullement qu'on pense à la pensée. Pour nous particulièrement, la pensée commence à l'inconscient. On ne peut que s'étonner de la timidité qui nous fait recourir à la formule des psychologues quand nous essayons de dire quelque chose sur la pensée, la formule de dire que c'est une action à l'état d'ébauche, à l'état réduit, le petit modèle économique de l'action..."
"... J'entends par là qu'à notre avis, on n'a justement pas assez usé de la fameuse aporie d'Épiménide, qui n'est qu'une forme plus développée de ce que je viens de vous présenter à propos de Je mens, que : « Tous les Crétois sont des menteurs, ainsi parle Épiménide le Crétois », et vous voyez aussitôt le petit tourniquet qui s'engendre..."
"...Pour éclairer mon propos, je pointerai ceci que je pense, pris tout court sous cette forme, n'est logiquement pas plus sustentable, pas plus supportable que le je mens, qui a déjà fait problème pour un certain nombre de logiciens, ce je mens qui ne se soutient que de la vacillation logique, vide sans doute mais soutenable, qui déploie ce semblant de sens, très suffisant d'ailleurs pour trouver sa place en logique formelle. Je mens, si je le dis, c'est vrai, donc je ne mens pas, mais je mens bien pourtant, puisqu'en disant je mens, j'affirme le contraire. Il est très facile de démonter cette prétendue difficulté logique et de montrer que la prétendue difficulté où repose ce jugement tient en ceci : le jugement qu'il comporte ne peut porter sur son propre énoncé, c'est un collapse..."
Un rapport entre Lacan et Rancière ?
@ propos de Rancière et d’éducation populaire : le maître ignorant. Rencontre posthume avec Jacotot.
http://209.85.229.132/search?q=cache:akMuaunjJpIJ:institut.fsu.fr/nvxregards/28/28_ranciere.htm+le+ma%C3%AEtre+ignorant+p%C3%A9dagogie+active&cd=3&hl=fr&ct=clnk&gl=fr&client=firefox-a
Un rapport entre Rancière et les favelas au Brésil ?
@ propos d’une favela au Brésil : « la cité des hommes », épisode 1 saison 1.
« La cité des hommes ».
Présentation :19 épisodes d’une série brésilienne (qui fait suite au film La cité de dieu, primé aux Oscars en 2002 et que je n’ai pas vu. Les autres épisodes non plus, pas encore.) L’action se déroule au cœur d’une favela de Rio et raconte l’histoire de deux adolescents (acteurs locaux), Acerola et Laranjinha (la petite orange) qui grandissent entre pauvreté et tentation du trafic de drogue.
L’épisode 1 de la saison 1, donne le ton.
Une salle de classe.
De jeunes adolescents.
Une professeure qui catapulte des diapositives au rythme frénétique du récit qu’elle fait de l’histoire du Brésil vis-à-vis des rapports entretenus avec l’Europe du début du XIXème et avec la détermination de l’enseignant/mitraillette qui tente de frayer le chemin du savoir dans l’agitation ambiante des pensées, paroles et remarques vagabondes de ses élèves.
Il s’agit de les préparer ainsi à une excursion visant à voir la fameuse Couronne de l’Empereur…
Le cours suivant, l’enseignante dit vouloir annuler l’excursion. Car ayant voulu vérifier ce que ses élèves ont retenu du cours précédent, elle fait le constat amère de la confusion et de l’ignorance récalcitrantes de ses élèves…’Y sont pas réceptifs aurait dit Finkielkraut.
Mais c’était sans compter sur Acerola, qui négocie l’excursion contre un exposé de ce qu’il a retenu de son cours et qui, au grand étonnement de son professeur, restaure l’essence de cette histoire (certes c’est une fiction mais souvent la réalité dépasse la fiction). Jugez plutôt.
Je vous mets en regard le récit du professeur et celui d’Acerola.
Episode 1, saison 1.
« La couronne de l’Empereur »
[…]
-L’indépendance du brésil est liée à l’histoire de l’Europe au XIXème, Napoléon veut conquérir l’Angleterre.
- Madame, c’est quoi X ?
- C’est pas un X on a déjà vu ça. C’est 19 en chiffre romains. Napoléon attaque mais est vaincu à Trafalgar en 1805.
- Combien de morts ?
- C’est pas le sujet continuons.
- Madame !
- Quoi ?
- Pourquoi les Romains…
- Y’a pas de Romains. L’Angleterre résiste bien, c’est une île
- Napoléon était romain ?
- Non, il était français il a conquis l’Europe, sauf l’Angleterre et la Russie.
- Il avait quoi comme armes ?
- J’ai pas fini. Il n’arrive pas à…
- Des Huggers des 38, des pistolets, des fusils 762, des AR-15, des mitraillettes Uzi ?
- Mais non !
- Même pas des 3O ?
- Non ! Diapo suivante ! Il interdit donc aux autres de commercer avec les Anglais, même aux Portugais.
- Et aux Romains ?
- Y’a pas de Romains dans cette histoire ! Napoléon était français et n’a pas réussi à conquérir l’Angleterre. Marie 1ère, reine du Portugal était surnommée la folle parce qu’elle criait tout le temps dans le Palais comme une folle.
[Un plan sur la feuille d’Acelora qui a dessiné des frégates anglaises et françaises. On voit le mouvement des tirs de canons sur le dessin. Chuchotis d’Acerola. Il se rejoue mentalement une bataille navale de papier.]
- Lui c’est Jean son fils. Pour sauver la Couronne, le 29 novembre 1807, il part pour le brésil avec une flotte de 36 navires et 15000 personnes, nobles et hauts fonctionnaires.
- Pourquoi ces 15000 ?
- Pour escorter la Couronne au Brésil.
- Tout ça pour une couronne ?
- Laissez-moi continuer le cours. Doucement ! Du calme ! Attendez, il y a une excursion... J’ai encore des diapos à vous montrer. Ca c’est la couronne portugaise. Elle est au musée de Petropolis. On va pouvoir la voir de près. Ca coûte 6,5R$, d’accord ? Et il faut l’autorisation des parents. […]
Présentation du fonctionnement de la favela, des conflits de territoire entre bandes pour le contrôle du trafic de drogue. QG de l’un d’eux. Péripéties. Récits de « guerre ». Trouver 6,5R$ pour l’excursion.
Retour en classe. Agitation.
[…]
- V’là la prof !
- Bonjour. On peut commencer le cours ? Qui se rappelle de ce que j’ai dit la dernière fois ?
- On va faire une excursion.
- Oui mais vous avez retenu quoi du cours ?
- Les Romains voulaient se battre avec les Grecs …
- Qui d’autres ? [Agitations, réponses tous azimuts] Arrêtez ça suffit ! Il y aura pas d’excursion ! A quoi bon, puisque vous ne savez rien ? [Mouvement de déception, mécontentement] Je rembourserai.
- Madame ? Si je répète ce que vous nous avez expliqué, on ira voir la couronne ?
- Si tu y arrives. Je t’écoute.
[Acelora se rend au tableau devant une carte de l’Europe qu’il prend le temps d’examiner longuement. La classe retient son souffle.]
- Voilà, ça c’est la favela France contrôlée par un fou, un certain Napoléon. Il a changé sa façon de faire et a décidé que les favelas voisines devaient fonctionner comme la sienne. Avant les Anglais contrôlaient cette zone et vendaient leur camelote par ici. Mais Napoléon s’est infiltré et a interdit aux autres de faire leurs affaires avec l’Angleterre. Les Anglais furax ont dérouillé l’autre bâtard à Trafalgar. Il a envahit la favela Espagne, fermé le QG anglais et massacré la favela Allemagne. Les nouvelles favelas étaient gérées par ses proches car ça faisait beaucoup de QG. Léon couillon a envahit la zone gelée et son armée a morflé. Il allait envahir la favela Portugal qui a dû s’enfuir.
- Où ?
- Ici madame. Vers la favela Amérique qui était à eux.
- Pourquoi ?
- L’Angleterre voulait ce marché. C’est un continent immense. Les Portugais ont donc demandé de l’aide aux Anglais.
- Pour quoi ?
- Sauver leur couronne.
- La sauver ?
- Comment ils l’ont sauvée ?
- Ca je ne m’en rappelle plus.
- Laisse je vais continuer.
[L’enseignante reprend le fil du récit mais, cette fois-ci, les diapos parallèles représentent des instantanés de la favela, portraits d’enfants, d’adolescents en armes. Le portrait de l’un d’eux qui finit derrière des barreaux. Puis les rues, les enseignes des commerces, Acerola et Narinjinha dans les dédales de la favela qui cherchent à en rejoindre les hauteurs pour retrouver mamie dont ils s’inquiètent qu’elle soit morte car ils étaient censés depuis la veille lui ramener ses médicaments mais le quartier étant noyauté par le clan ennemi, les « Allemands », ils n’avaient pu le faire. Retour aux images en mouvement sur nos deux compères.] Napoléon fait l’erreur de partager ses possessions entre ses proches qui s’avèrent être de bien piètres dirigeants. En 1813 les troupes de Napoléon sont attaquées par les puissances européennes. Napoléon rentre en France, mais est attaqué par les Russes et les Prussiens. Après la chute de Paris, l’empereur abdique et c’est finalement en 1815 qu’il subit sa dernière grande défaite lors de la bataille de Waterloo. Il est alors exilé à Sainte-Hélène où il meurt dans la solitude la plus totale. Jusqu’en 1817, l’Angleterre est le plus grand négrier du monde. Les Anglais sont responsables des deux tiers du trafic. Ils veulent maintenir le commerce avec l’Amérique et décident donc d’escorter la flotte portugaise Ils envoient quatre frégates fortement armées, la Malborough, la London, la Betford et la monarch pour accompagner la couronne au Brésil. Le voyage est long et difficile. Imaginez la cour, habituée à l’étiquette européenne rigide, qui doit tout à coup faire face à une invasion de poux, obligeant les dames de la cour à se raser la tête. Finalement, le 7 mars 1808, ils arrivent à bon port. Leur arrivée est saluée par des salves d’artillerie depuis les forteresses de la ville, des tirs de canons depuis les navires dans le port des feux d’artifice des habitants et par le carillonnement des cloches d’église. La ville reste éclairée toute la nuit. Dans les maisons même les plus modestes, on accroche des lampions et on fait la fête. [Mamie est retrouvée vivante. Diapos à nouveau. Une volée d’adolescent dans une cour, suivie de leur professeure. Sortie à Petropolis. Film. Une élève glisse en patin sur le parquet d’un couloir. La couronne rutilante sous une protection vitrée. Commentaire d’Acerola : « la couronne était chouette, je l’ai trouvée un peu kitsch » …]
Bonne Année au fait... Merci Carole. A toi aussi.
Je ne fais pas de commentaires.
Juste des liens.
Je laisse les commentaires à ceux qui ont des vraies choses à dire.
@ Sacamuelas.
Oui.
Mais je continue d'exiger d'eux qu'ils se questionnent. Et je pense que sur un plan médiatique,
il faut encourager les gens à se saisir de ces questions. J'ai bien des idées sur la manière.
Et la démarche de Jean-Luc Mélenchon me plaît à ce titre car il apporte de la lisibilité (ou du moins s'efforce de le faire).
Lisibilité en mettant Cohn Bendit devant ses paradoxes. Un proche à moi a voté EE aux Européennes et l'"image" libertaire qu'il a de DCB a beaucoup joué. Il était avec moi quand Jean-Luc Mélenchon dans une émission de Ruquier a présenté DCB comme de centre droit ou un truc du genre. Ben, il a tendu l'oreille car c'est pas exactement ce qu'il avait compris de lui...Eh oui chez les miens on vote mais comme au PMU. Sans analyse approfondie. Et pour cause! DCB fait le contraire de Mélenchon. Il brouille les repères. Libertaire de droite. Elu mais pas trop etc. Ca me rappelle les méthodes de Sarko. Bien que je ne pense pas que DCB relève de la pathologie.
Lisibilité en explicitant le programme du Modem. A quoi ressemble une politique de droite même sans Sarkozy? Points par points. Il y a des votes PMU aussi de ce côté là. C'est joli le orange non? Je vous jure que ça existe!
Lisibilité en explicitant ce que sont les valeurs républicaines et ce qu'elles ne sont pas. Il y a des Républicains qui s'ignorent, càd qu'ils profitent d'un cadre sans avoir conscience du cadre ni même conscience qu'on est en train de le perdre. Et là, à mon avis, il y a un véritable levier électoral. (A vue de nez chez les miens).
Lisibilité en explicitant un discours anticapitaliste et antiproductiviste. Bien qu'à mon sens, il ne le fait pas assez sur des points d'actualité économique. Un peu sur le grand emprunt. Un peu sur la question écologique. Mais il y a là beaucoup de potentiel à exploiter. J'aimerais assez que Généreux intervienne plus avant sur la scène médiatique à ce sujet. Même s'il n'a pas été élu. Ne pas se contenter de ses livres ou de ses conférences ou d'articles. Chez les miens, pas de telles implications intellectuelles. Enfin j'ai bien conscience que pour être invité ou accueilli sur un plateau télé, mieux vaut être un élu. Mais je ne sais pas, ils pourraient venir à deux? Avec l'idée qu'un mouvement ce n'est pas un seulement un élu mais aussi des acteurs moins visibles et pourtant moteurs...Et je crois aux fenêtres médiatiques en terme de réflexion populaire. Des choses se déposent dans nos esprits, des liens se font mine de rien, petit bout par petit bout. A condition d'être lisible, mais ça Généreux, il sait faire. Alors quoi?
Lisiblité sur la non politique européenne. Non, au Parlement Européen, on fait dans le consensus mou, pas dans le débat démocratique. Combien ont une vision idéalisée de l'UE à ce titre? Les mêmes qui ne comprendront pas qu'on puisse voter non au traité de Lisbonne. Ils n'ont pas d'intérêts dans des grandes multinationales ceux-là (je parle des miens toujours), ils ne sont pas même "libéraux". Ils sont peace and love. Ils ont fait Erasmus. Ils ont des potes façon auberge espagnole. Ils ont des parents ouvriers même!
Sur le site collectif pcf 17 sur les calculs divers et variés des copains de Bob
lettre de la Section du Sud-Saintonge du PCF
Depuis plusieurs années, les dirigeants de la fédération ont une ligne politique qui diverge de la majorité nationale. En ce qui concerne les élections, ils sont pour une alliance systématique avec les socialistes. C'est leur droit. Mais à partir de là, ils sont contre tout rassemblement à gauche du PS, dès qu'il en est question, sans en attendre la construction, et la dynamique qu'il peut créer.
C'est le cas pour le Front de Gauche, proposé pour les élections européennes et renouvelé pour les régionales. C'est un problème politique de fond: le PS, qui soutient le traité européen de Lisbonne, qui ne souhaite qu'un aménagement du système capitaliste, n'est pas le parti qui assurera à long terme une vie meilleure pour tous. Quand on entend les propositions de Ségolène Royal envers le MODEM, on se demande si, en fait, les socialistes ne se contenteraient pas d'une bipolarisation à l'américaine, dans laquelle, la droite remplace la droite.
Pour la préparation des élections, la conférence régionale fut houleuse. Vu le nombre de délégués (juste ou pas juste, on peut en douter, comparé au nombre de votants, ensuite), la Charente Maritime a fait passer un bulletin de vote ambigu. Au lieu de parler franchement d'un accord avec le PS dès le premier tour, ils ont évoqué un « grand rassemblement à gauche jusqu'au PS », alors qu'ils savaient cela impossible, étant données les conditions politiques décrites ci-dessus, et les positions des autres partis et organisations de gauche.
Quant aux résultats du vote, là aussi, on peut s'interroger. Dans les « Nouvelles » il n’y a pas eu de résultats par section et c’est une autre fédération qui nous les a procurés : officiellement, pour le Sud Saintonge, sur 14 votants, 9 auraient voté pour l’option 2. Mais des contacts rapides avec quelques camarades inscrits sur les listes de cotisants nous ont amenés à un minimum de 21 votants, et non 14.; et parmi eux, 16 affirment avoir voté pour l'option 2 (Front de Gauche), soit plus de 76%. Pourquoi une telle différence, qui permet tous les doutes sur les résultats globaux du département?
Aujourd'hui, après avoir utilisé Les Nouvelles pour son seul point de vue, le Conseil Départemental envoie un courrier à tous les camarades évoquant un scénario - catastrophe pour le Parti. Qu'en est-il exactement, à ce jour?
Pour avoir quelques compléments d'informations, il nous faut prendre des contacts à l'extérieur de la fédération 17.
Quand on veut travailler à un rassemblement, ce n'est pas toujours facile, et les dirigeants de notre fédération le savent bien: En 2004, la mise en place d'une liste avec le seul PS avait été difficile et c'est seulement à la mi-janvier qu'un accord avait été signé.
Au niveau national, 5 têtes de liste ont été proposées au Parti de Gauche, dont le Poitou-Charentes ; les responsables des fédérations étaient au courant. Aussi, quand Brahim déclare, au cours d'une réunion, que le PG réclame la tête de liste de notre région, c’est faux ; et contrairement à ce qu'il affirme dans son courrier, les 4 conseils départementaux n'ont pas "demandé" une tête de liste régionale membre du PCF, puisque dans le compte rendu de la réunion du 10 décembre, Paul Fromonteil déclare: "Les 4 conseils départementaux suggèrent que la tête de liste régionale soit un communiste......Naturellement, nous prendrons en compte les orientations qui sortiraient des négociations nationales dans la répartition des têtes de liste."
N'y a-t-il pas contradiction à évoquer ensuite le "dirigisme de la direction nationale?
Le Parti de Gauche n'ayant pas d'adhérent prêt à prendre une telle responsabilité, a proposé une sympathisante, Gisèle Jean, directrice de l'IUFM de Poitiers, qui fut présidente du comité départemental du Front de Gauche pour les élections européennes.
Cette candidature a d'ailleurs recueilli 6 voix sur 8 lors d'une réunion Front de Gauche le 23 décembre dernier. Seuls Brahim Jlalji et Alain Girard (République et Socialisme) ont soutenu la candidature de Michelle Carmouse, proposée par le Conseil départemental (et non les Communistes du département, comme l'indique un communiqué de presse). Michelle, fondamentalement anti- Front de Gauche, prête à mener la liste au niveau régional ?... N'y a-t-il pas contradiction?
Dans ce même courrier, on oublie de mentionner la "déclaration d'intention" signée par sept organisations et partis de gauche, dont le NPA : Ils se prononcent pour la constitution d'une liste unitaire en Poitou-Charentes, et s'engagent résolument à battre la droite en proposant une fusion démocratique avec le PS et EE au 2e tour (sauf si le PS se tourne vers le MODEM). Alors pourquoi notre secrétaire départemental parle-t-il de refus d'accord au 2è tour?.
Si cette liste large, jusqu'au NPA, voyait sa concrétisation, elle permettrait de créer une dynamique, et si nous nous mettons tous dans la campagne, on peut espérer un score honorable. Une telle démarche peut conduire à une prise de conscience dans la possibilité de rupture avec le capitalisme, et un Parti Communiste toujours très actif, ce qui ne sera pas le cas s'il est "noyé" derrière un Parti Socialiste glissant vers la droite.
Maintenant la campagne doit commencer sur un programme clair, à gauche, dans les domaines de l'emploi, la formation professionnelle, l'éducation, l'écologie, l’agriculture, les services publics, les transports, le logement, la santé, la fiscalité...... sans oublier un réel contrôle des salariés dans les entreprises et des citoyens dans des "assemblées participatives".
Comme répétait inlassablement Lucie Aubrac: "résister se conjugue au présent"
Nous sommes désolés d'avoir été très longs, mais ne connaissant pas les objectifs précis des dirigeants de la fédération, ces mises au point nous ont paru nécessaires.
Même si la conjoncture n'est pas réjouissante, recevez nos meilleurs vœux pour 2010, pour vous et vos familles.
Sur le même site ce rappel utile concernant nos amis huistes :
La fédé du 17 essaie de cacher son jeu. Meilleur défenseur du Parti Communiste Français qu’elle, tu meurs ! Pourtant, M
Allons donc... le réchauffement climatique tout comme la grande peur de la grippe A relève des mêmes intentions et sont pilotés par le même organisme l'ONU.
Objectif : imposer un "état d'urgence mondiale"
Vous Monsieur Mélenchon, qui vous êtes distingué en voulant bien représenter ce courant d'opinion qui refuse que notre constitution française soit bafouée au nom d'une prétendue nécessité de concurrence libre et non faussée, allez-vous tomber dans un piège plus grand encore ?
Brader les nations et la démocratie au nom de prétendues catastrophes planétaires qui nécessiteraient des mesures d'urgence... la ficelle n'est-elle pas assez grosse ?
Que les écologistes soient tombés sous hypnose croyant leur grand soir arrivé, on veut bien... mais vous Monsieur Mélenchon... Pas vous n'est-ce pas ?
Il serait temps de se ressaisir...
@Lemarteau
Dans 5 régions, le PCF n'a pas seulement choisi d'être "observateur" avec le PS pour le 1° tour. dans une interview donnée à l'Huma voici ce que déclarait, Paul Lauent
Question: Dans certaines régions, les communistes ont décidé de reconduire des listes d’union avec le PS dès le premier tour. Comment le PCF va-t-il animer cette campagne avec des stratégies différentes ?
Pierre Laurent.
"Dans cinq régions sur vingt-deux, les communistes ont jugé que le rapport des forces politiques ne permettait pas la construction de listes de Front de gauche au premier tour. Il faut respecter ce choix, comme il le sera dans les dix-sept régions en Front de gauche. Les communistes porteront partout les mêmes objectifs de transformation. Simplement, ils le feront dans des conditions différentes dans certaines régions."
Ce sont bien des" fronts" à géometrie variable, comme le dénonce Jean-Luc Mélenchon. Comme quoi, le contenu du programme du FdG est fonction du rapport des forces aussi, mais ici, pour partir avec le PS dès le 1° tour ! Bonjour le programme !
Je suppose que les camarades "observateurs" du NPA ne feront pas que tapisserie. l'ex LCR a dejà connu cela avec la campagne Bové. Ils seront minoritaires et reviendront ensuite, la queue basse, après avoir fait la courte échelle à cette coalition pour rentrer dans les exécutifs régionaux
@ guillot
euh..... Paul Laurent dans l'Huma ?
Oui et alors tu veux me dire quoi ? Je préfère, comme Pierre Laurent, et de loin, les 17 régions pour le FdG que les autres 5 (encore que je crois que dans les 5 ça ne se passe pas aussi bien que le souhaiteraient les partisans de l'union des le 1er tour avec le PS et qu'il pourrait aussi y avoir des surprises de ce coté Là).
En tout cas toi t'es vraiment "unitaire" quand tu souhaites que tes camarades unitaires du NPA reviennent la queue basse !
Non Guillot, c'est seulement qu'à l'intérieur du PCF les choses ne sont pas si faciles et que le temps du monolitisme est révolu. La direction a proposé et oeuvré pour le Front de gauche, celui-ci a été amplement validé par les militants et les élus communistes. Et les électeurs communistes. Dans les régions où la majorité n'a pas été pour le Front de gauche, ce furent des courtes minorités. Dans ces régions, des sections entières si ce n'est des fédérations font bande à part pour rejoindre coute que coute le Front de gauche. Ce qui n'est pas le cas dans les régions à majorité Front de Gauche : on n'y voit pas des sections entières du PCF faisant campagne pour des listes avec le PS. Seulement quelques individus isolés. Il n'y a pas géométrie variable, il y a un virage pris par le PCF qui n'est pas suivi à la même vitesse par tous ses adhérents. Et la volonté de la part de la direction de maintenir l'unité du PCF, de ne pas déclencher une scission. Saluons le positif !
Message à l'attention de tous les gauchistes : par pitié ! Apprenez à lire ! Si Jean-Luc Mélenchon s'est adressé aux verts (pas europe écologie, aux verts, il l'a suffisamment rappelé), c'est parce qu'ils restent le seul parti de gauche (officiellement, du moins) qui n'a pas clairement énoncé qu'il partirait avec le Modem. Je rappelle que le BN du PS a voté à l'unanimité pour l'alliance avec le Modem. Le but de s'adresser aux verts est de pousser leurs vrais militants de gauche à s'interroger et à se prononcer, afin de mettre les Verts en face de leurs responsabilités.
@Jennifer post 397 puis pour finir à tous les autres
Pour te répondre, un extrait encore d’un texte de Bensaid qui tente d’expliquer et d’actualiser l’apport théorique de Lénine en rompant avec sa caricature stalinienne : "En attendant de s’être renforcé et d’avoir atteint la majorité sociale et électorale, le mouvement ouvrier naissant devrait alors laisser à la bourgeoisie le rôle dirigeant et se contenter de jouer les forces d’appoint de la modernisation capitaliste.
Cette confiance dans le sens de l’histoire, où tout viendrait en temps et en heure à qui sait attendre, sous-tend les positions orthodoxes de Kautsky au sein de la Iie Internationale : il faut parcourir patiemment les « chemins du pouvoir » jusqu’à ce que ce dernier tombe comme un fruit mûr. »
C’est évidemment une attaque en règle contre les bases du réformisme historique celui dont Jaurès a été un des plus digne représentant et celui qu’à mon sens tente de réanimer un parti comme le PG.
Certains sur ce blog se sont laissés à dire que rien d’autre n’était possible à l’époque vu que le PCF et les autres organisations souvent groupusculaires à gauche de la sociale-démocratie n’avaient pas encore atteint la majorité sociale et électorale. Ils ne se rendent même pas compte que cette logique appliquée à la russie de février-octobre 1917 les auraient amené à s’opposer férocement à Lénine comme les menchéviks de l’époque.
Ils ne se rendent pas compte non plus que cette logique revient à renoncer purement et simplement à faire de la politique, c'est-à-dire à tenter de faire tomber le fruit de l’arbre sans attendre qu’il pourrisse et tombe de lui-même. Un parti comme le parti communiste se devait d’essayer, de prendre des initiatives, de mener une bataille de l’opinion pour convaincre les 10 millions de travailleurs en grève qu’ils pouvaient prendre en main leur destin, s’auto-organiser avec et sans les syndicats, former partout des comités de grèves, élire des délégués, pour former une coordination nationale regroupant travailleurs syndiqués et non syndiqués, encartés ou non encartés, au pcf ou ailleurs et négocier directement aux côté des dirigeants syndicaux qu’ils jugent représentatifs avec le gouvernement pour imposer un changement radical de la situation. Bien sûr ça aurait pu échouer mais dans le pire des cas, le mouvement ouvrier aurait pu faire un bond en avant dans l’expérience de ses propres forces.
Il n’est pas certain que même dans ce cas cette crise sociale aurait pu déboucher sur une situation révolutionnaire, il est même probable que non. Sauf qu’en octobre 1917 sans le parti bolchévique et sans en particulier la clairvoyance de Lénine, il n’y aurait pas eu de prise du palais d’hiver et certains auraient pu alors dire des dizaines d’année après que puisqu’il n’y a pas eut de révolution en octobre c’est que la situation n’était plus révolutionnaire après février 1917 et qu’on ne pouvait donc rien faire de plus qu’attendre les élections d’une assemblée parlementaire bourgeoise en attendant que le prolétariat russe soit mûr, ce qu’il n’était pas puisqu’il n’avait pas pris spontanément l’initiative de renverser le gouvernement provisoire.
Il ne suffit pas que la situation soit mûre pour que le fruit tombe de l’arbre et ce n’est pas parce que le fruit ne tombe pas de l’arbre qu’il n’est pas mûr. Si personne ne prend la peine de prendre l’initiative de secouer l’arbre s’il juge le fruit mûr, plutôt que d’attendre éternellement que les conditions objectives (le murissement du fruit, le vent, la pluie et je ne sais quoi encore) le fassent tomber, le plus probable est que le fruit pourrisse et qu’on doive tout reprendre à 0.
Certes comme l’écrit Bensaid, une situation révolutionnaire ce n’est possible que "lorsque ceux d’en-haut ne peuvent plus gouverner comme avant ; lorsque ceux d’en-bas ne supportent plus d’être opprimés comme avant ; et lorsque cette double impossibilité se traduit par une soudaine effervescence des masses". Mais cela ne suffit pas. Lénine précise :« La révolution ne surgit pas de toute situation révolutionnaire, mais seulement dans le cas où, à toutes les changements objectifs énumérés vient s’ajouter un changement subjectif, à savoir la capacité pour la classe révolutionnaire de mener des actions assez vigoureuses pour briser complètement l’ancien gouvernement qui ne tombera jamais, même à une époque de crise, si on ne le fait choir ». Par classe révolutionnaire, il entend essentiellement la classe organisée dans le parti révolutionnaire.
Le drame en mai 1968 c’est que le seul parti qui était en mesure de faire cela, de vérifier jusqu’où il était possible d’aller avec le soutien d’une majorité active de travailleurs en grève c’était le pcf. Or il freinait des 4 fers par peur peut-être de se faire déborder, de lâcher la proie (un réseau d’élus, de syndiqués, d’associations) pour l’ombre, la crise révolutionnaire et le risque de tout perdre.
Quelle conclusion en tirer aujourd’hui ?
La principale pour moi, c’est la remise en cause de la stratégie purement électoraliste qui est celle à mon sens du Front de Gauche. Le renversement du rapport de force social en faveur du mouvement ouvrier est censé naitre à l’entendre de l’émergence d’une alternative électorale et l’alternative électorale dépend simplement de notre capacité à nous unifier sur les bases stratégiques posées aujourd’hui par le Front de Gauche. Je pense que notre capacité à faire émerger une alternative électorale et politique crédible en rupture avec le social-libéralisme dépend aussi de notre capacité à intervenir activement sur le terrain des luttes en rupture s’il le faut mais pas nécessairement avec les directions syndicales pour permettre une meilleure coordination des travailleurs en luttes, la survie d’un syndicalisme de lutte et non d’accompagnement, et servir de relai dans des moments d’agitation sociale pour convaincre les travailleurs d’aller au-delà de simples escarmouches, des journées d’action isolées et sans perspectives.
Sans luttes sociales d’ampleur, sans résistances sociales concrètes, il n’y aura pas de changements d’ampleur même en faisant 12-13% comme Die Linke en Allemagne. Or nous ne cherchons pas simplement à faire 10, 15 voir 20% (le pcf le faisait jusqu'au début des années 80) mais à arrêter les contre-réformes, imposer des mesures d'urgence face à la crise pour une autre répartition des richesses entre autre et reposer les bases d'une alternative globale au capitalisme.
Maintenant, les luttes ne suffisent pas et il faut être en mesure aussi de converger électoralement pour contester sur le terrain des élections l’hégémonie du social-libéralisme. Encore faut-il que ce soit en rupture avec ce faux pragmatisme qui consiste à accepter de cautionner les politiques sociales-libérales en participant à des exécutifs dominés par les sociaux-libéraux, nous réduisant à des faires-valoirs voir au mieux à des aiguillons que les électeurs utiliseront ponctuellement pour inciter le PS ou EE à glisser un peu plus vers la gauche.
Je tire aussi une autre conclusion de ce petit retour en arrière sur Mai 68 mais celle là est moins évidente. Renoncer à bousculer les évènements en s'appuyant sur un mouvement de masse et ne pas se contenter d'attendre et de soutenir passivement c'est aussi cela faire de la politique quand on est anticapitaliste. Ce n'est pas uniquement à coups de campagnes électorales et de soutiens sur le bord des manifestations ou à la télé mais en proposant au mouvement social des solutions qu'il peut d'ailleurs refuser.
Le NPA a essayé parfois maladroitement entre janvier et juin 2009. Mais seul et avec un nombre insuffisant de militants, et avec trop peu d'expérience il n'avait aucune chance d'y arriver sans le PCF et le PG entre autre qui eux se sont contentés de suivre les directions syndicales et d'appeler comme seule alternative les travailleurs à voter en masse pour le FdG.
Encore une fois la solution viendra de la confrontation des différentes cultures militantes et des différentes approches politiques des uns et des autres à gauche du PS. Certains s'imaginent qu'ils peuvent faire l'économie d'une alliance en bonne et du forme avec les autres organisations et se contenter de quelques pièces rapportées. Il est clair pourtant que des morceaux de FdG faisant campagne avec le NPA ou des morceaux de NPA faisant campagne avec le Front de Gauche, ce n'est pas ainsi que l'unité se construira même si c'est peut-être ainsi que les uns ou les autres pourront marquer des points face aux autres "nains".
Comme le montre l'expérience de la Gauche Unitaire, la rupture de quelques militants ne suffit pas à apporter au Front de Gauche les spécificités de la LCR d'hier. Comme les adhérents de la LCR du début des années 80 entrés au PS, ceux allés à l'OCI, ceux entrés au FdG oublient très vite d'où ils viennent et se font digérer avant même d'avoir pu apporter ce qu'ils ont de spécifiques.
Bref l'unité la vrai pas la lutte fratricide pour s'arracher les uns les autres quelques adhérents. Mais si àa doit se faire sur ce terrain alors je ne serai pas le dernier à "tirer".
@ Tous ceux et celles qui mettent sur le même plan stalinisme et nazisme, je soumets
ce texte du prix Nobel de littérature 1929, l'Allemand Thomas Mann, écrivain d'ascendance bourgeoise, protestant pratiquant, exilé en 1933, réfugié aux USA ou il enseigna à Princeton dès 1938. Il obtint la nationalité US.
Cette déclaration est tirée d'une lettre qu'il écrivit aux USA en 1946, à David McCoy:
La révolution russe est, comme le fut jadis la grande révolution française, un processus historique qui procède par phases dont la dernière s’amorce seulement. Il est tout aussi déraisonnable de vouloir faire fi de toutes les phases en en écrasant une sous les sarcasmes, qui qu’il serait déraisonnable de croire que le stalinisme constitue la phase finale immuable du processus révolutionnaire. Mettre sur le même plan le communisme russe et le fascisme nazi en arguant qu’ils sont totalitaires tous les deux c’est dans le meilleur des cas faire preuve de superficialité, c’est dans le pire des cas du fascisme. Les différences entre socialisme russe et fascisme dans leur rapport à l’humanité et à l’idée de l’homme et de son avenir sont incommensurables. La paix qui ne se divise pas ; le travail comme activité constructive et l’équité des salaires ; une jouissance commune des biens de la terre ; plus de bonheur, moins de souffrance inévitable causée par l’homme ; l’élévation du peuple par la culture - tels sont les buts qui sont diamétralement opposés à ceux de la misanthropie fasciste, du nihilisme fasciste, du besoin fasciste d’humilier et de la pédagogie fasciste visant à l’abêtissement.
Le communisme, tel qu’essaie de le réaliser la révolution russe dans des conditions humaines données, est malgré toutes ses manifestations sanglantes qui peuvent égarer les esprits, au fond -et en opposition radicale au fascisme-, un mouvement humaniste et démocratique.
Tyrannie ? C’est est une. Mais une tyrannie qui élimine l’analphabétisme ne veut pas dans son cœur, qu’elle le sache ou non, rester une tyrannie. Le socialisme russe ne veut de toute évidence pas d’esclave, car il forme des hommes qui pensent. Ainsi il est irrévocablement sur le chemin de la liberté.
Extrait de Thomas Mann Etre écrivain allemand à notre époque, publié chez ARCADES (Gallimard) 1996, pp. 336-337.(ISBN 2 07-073256-8)
En 1953, Mann subit comme Chaplin et bien d'autres, l'épuration McCarthy, car suspect d'idées communistes.
Il n'alla pourtant jamais au delà des considérations citées ci-dessus.
Il revint habiter la Suisse, malgré les offres que les deux Allemagnes lui faisaient de lui réserver un poste d'enseignant.
Langue Rouge ta parole est d'or.
Je reprends un paragraphe de ton post 405. Il suffit de remplacer le pseudo toto par Langue Rouge et le texte est parfaitement réversible
..................Contrairement à toi (toto) Langue Rouge, mes vrais frères ce ne sont pas ceux qui pensent comme moi, font la même campagne que moi ou sont dans la même organisation que moi. Ce sont aussi ceux et celles avec qui je me dispute parfois certes mais avec qui je ne désespère pas un jour de faire campagne commune (et plus même si affinité) pour une alternative à gauche. C’est ça pour moi l’esprit unitaire. Il va au delà de l’esprit de boutique et il fait en sorte que même en ne faisant pas campagne pour la même liste ou le même candidat on continue à s’estimer, à se parler à lutter côte à côte et à voir en l’autre plus un partenaire dans l’élaboration d’une alternative qu’un adversaire comme tu sembles trop souvent le considérer....................
Comment se fait-il que ça ne marche pas entre nous? Es-tu bien sur de n'avoir pas une certaine propension au sectarisme en tirant à boulets rouges sur le PCF que tu accables de tous les maux. Es-tu bien sur ne pas être submergé par l'esprit de boutique?
Je ne vois que contradiction entre ce que tu écris ci-dessus frappé au coin du bon sens et la perfidie de tes écrits par ailleurs.
Il y a entre nous comme un facteur de division. Oui, je sais, c'est facile mais je ne peux pas m'en empêcher!
@Jennifer, Annie,,
Peut être, me suis-je mal exprimé sur Mai 68. Mais entre une situation potentiellement ou pré-révolutionnaire, difficile parfois de faire la diffèrence et je remercie Langue Rouge d'apporter sa contribution. Lénine décrivait bien ce que devait être une politique révolutionnaire, restant à l'affut pour saisir toutes les opportunités pouvant jouer le rôle de détonateur d'une crise nationale (il cite même l'exemple de l'affaire Dreyfus dans sa "Maladie Infantile" !(Lorsque l'on connaît l'attitude de la majorité des groupes d"extrême gauche- excepté Jaurès- au moment de l'affaire du "bourgeois" Dreyfus !) D'aprés Daniel Bensaïd, une formule utlisée par Napoléon : "on s'engage puis on voit" s'appliquerait aussi à la politique de Lénine. Avec lui, Il n'était pas question d'attendre qu'une société libérée de l'exploitation, de l'oppression, tombe comme un fruit mur ! Malheureusement, une autre conception du politique a ses défenseurs à la gauche du PS: rééquilibrer "la gauche", peser électoralement sur sa composante libérale afin de "gauchir" son programme.Ou est la gauche de rupture ?
Mais un mot sur un passé ultra gauche. J'ai vécu cette période ultra gauche à la ligue jusqu'à sa dissolution en juin 73 par Raymond Marcellin, ministre de l'intérieur de G Pompidou qui voyait des comploteurs gauchistes partout (J'en ai fait les frais en 71 après une visite de la DST dans mon école) Dans son mental de premier flic de France, les gauchistes de toute obédience (la GP faisait beaucoup parler d'elle) ne pouvaient qu'être instrumentalisés par l'URSS via la RDA ! Daniel Bensaïd influençait beaucoup nos analyses de la conjoncture et pensait sérieusement que l'Histoire nous mordait la nuque (en 74 éclatait la révolution portugaise, ensuite en 76 la chûte du Franquisme en Espagne...)
En 81, l'"effet différé de mai 68" , beaucoup à la LCR - raisonnaient et j'en étais aussi -inconsciemment ou pas-dans le schéma de juin 36 (et non d'octobre 17): une victoire de la gauche ne pouvait que stimuler les mobilisations sociales. Grave erreur en 81 ! D'autant plus que la 5° semaine de congés payés,la retraite à 60 ans, les 39 heures payés 40, les revalorisations substantielles du SMIC, des allocations durantles 2 premières années étaient acquises sans mobilisation ! Et le tournant vers la Rigueur en 1983 qui durent depuis !) ne changea rien sur le niveau des luttes, mais la sanction électorale arriva en 1986. Le peuple de gauche n'acceptant (et toujours pas) les politiques de rigueur, l'abstention et le vote FN prenaient leur envolée I
ll a fallu attendre les mobilisations de nov-décembre 95 pour retrouver un fond de l'air social moins frais et des couleurs à l'extrême gauche, aussi bien dans les luttes et -ce qui est nouveau-dans les urnes.
Nous en sommes là depuis avec le dilemne suivant: comment réaliser l'unité sans sacrifier un programme de rupture anticapîtalsite, et vice versa ? La stratégie électoraliste du FdG ne convainc pas le NPA et celui-ci, à peine né, doit déjà chercher un consensus sur sa tactique électorale. Et sans doute aussi "travailler "sa statégie.
"Comment se fait-il que ça ne marche pas entre nous? Es-tu bien sur de n’avoir pas une certaine propension au sectarisme en tirant à boulets rouges sur le PCF que tu accables de tous les maux. Es-tu bien sur ne pas être submergé par l’esprit de boutique?"
Je pourrais te renvoyer le compliment. Pour l'esprit de boutique, depuis que je suis à la LCR puis au NPA, j'ai passé plus de temps dans l'opposition interne à ma direction que dans la majorité donc tu repasseras. Et j'ai été à 2 doigts de quitter la lcr à une époque.
"Je ne vois que contradiction entre ce que tu écris ci-dessus frappé au coin du bon sens et la perfidie de tes écrits par ailleurs."
Faut-il être d'accord avec la direction du pcf pour trouver grâce à tes yeux ? Faut-il faire campagne avec le PCF sans son propre parti pour que tu trouves mes arguments acceptables et non perfides ?
Contrairement aux camarades du NPA qui décideraient éventuellement de faire campagne avec le Front de Gauche, je ne crois pas que cela leur permettra de faire vivre au sein du FdG l'apport du NPA. Ils seront inévitablement à la remorque de la direction du PCF et du PG comme ceux qui au PCF choisiraient individuellement de participer à la campagne du NPA seraient inévitablement à la remorque de la direction du NPA sans véritablement avoir leur mot à dire dans la campagne.
"Il y a entre nous comme un facteur de division. Oui, je sais, c’est facile mais je ne peux pas m’en empêcher!"
Il y a plus qu'un Besancenot entre nous mais ce n'est pas cela qui est un obstacle insurmontable à ce qu'un jour on fasse campagne ensemble. Une condition cependant pour que les polémiques ne dégénèrent pas en débats stériles, concentrons nous sur le fond et évitons de systématiquement chercher le complot derrière les positions explicites défendues.
@ Maxime Vivas (oui, je sais, je reviens très en arrière)
Comme toi, José Bové m'a déçu. Bon d'accord, il est un peu mythomane, on le sais maintenant et c'est pas joli joli ce qu'il a dit sur Cuba. Mais décrire Cuba systématiquement comme le paradis terrestre, comme le faisait ma prof d'Espagnol à l'IUT de journalisme de Bordeaux (je la cite parce que tu dois peut-être connaître, elle était correspondante de l'Huma en Amérique du Sud), tu crois pas que c'est un peu too much ? (oui, je sais, le blocus, blah, blah, mais tout de même ?)
La fortune des 300 plus riches de Suisse atteint 449 milliards de francs suisses.
Les 300 plus grosses fortunes de Suisse totalisent 449 milliards de francs, selon l'évaluation 2009 de "Bilan". Répartie sur l'ensemble de la population, cette somme représenterait 58 300 francs par personne. Ingvar Kamprad est en tête du palmarès, pour la 8e année de suite.
Le bas de laine du fondateur d'Ikea domicilié dans le canton de Vaud atteint 35 à 36 milliards de francs. A quelques longueurs suivent la famille Hoffmann et Oeri (Roche) avec 15-16 milliards, la famille Bertarelli (ex-Serono) avec 10-11 milliards, et la famille Brenninkmeijer (C&A), mentionnent les magazines économiques.
A noter que le nombre de fortunes dépassant le milliard de francs a reculé à 133 contre 138 en 2008, un effet de la crise. Ces milliardaires n'en détiennent pas moins 84 % de la richesse totale des 300 plus grosses fortunes recensées, dont la richesse cumulée a toutefois baissé de 10 milliards de francs sur un an, et est nettement en dessous du record historique de 529 milliards calculé en 2007.
En Suisse romande, le bassin lémanique continue à attirer les nantis. Genève abrite ainsi 42 fortunes supérieures à 100 millions de francs, et le canton de Vaud 33. A titre de comparaison, "Bilan" n'en a recensé que 3 dans le canton de Fribourg, 2 en Valais comme à Neuchâtel, et aucune dans le Jura.
L'attrait de la Suisse sur les détenteurs français de grosses fortunes ne se dément pas. Selon les renseignements réunis par "Bilan", il aurait même tendance à se renforcer face à un fisc qui a clairement montré les crocs durant l'année écoulée.
En tête de liste de ces Français de Suisse figurent la famille Wertheimer (Chanel) avec une fortune estimée entre 4 et 5 milliards de francs, la famille Castel (vins, eaux, bière) avec 3 à 4 milliards, les familles Primat (services pétroliers) et Peugeot (automobile), ainsi que Benjamin de Rotschild (finance) avec 2 à 3 milliards.
http://www.romandie.com/infos/ats/display2.asp?page=20091203221451860172019048000_brf093.xml
Pendant la Révolution française, on appelait les Français qui fuyaient à l'étranger "les Emigrés".
Aujourd'hui, les Emigrés sont la famille Wertheimer, la famille Castel, la famille Primat, la famille Peugeot, Benjamin de Rotschild, etc.
Aujourd'hui, les Emigrés ne veulent pas payer d'impôts.
Les Emigrés ne méritent plus d'être français.
Les Emigrés doivent être déchus de leur nationalité française.
J'apprécie toujours les billets de BA, comme le n°420 : concis, généralement objectifs, et très intéressants. Pas de faux syllogismes et encore moins de sophismes. Et des références.
Bonjour à tous,
bravo, vous menez une superbe campagne électorale pour les élections régionales. Vivons nous en 1920 ou 2010, j'avoue qu'en vous lisant j'en doute ?
Je suis un adhérent communiste et j'ai encore jamais tué personne ?
Et je vous demande pardon, pour les méfaits qu'ont commit mes aïeux.
Donc, voilà, je me présente M.... adhérent au pcF et je suis pour l'union et la réussite d'un accord pour un Front de gauche UNI.
@Ifig (#363)
D’où une question à Descartes : comment envisages-tu la prise du pouvoir par des forces politiques anticapitalistes ? Uniquement par les élections comme au Venezuela (même si Chavez avait fait une tentative de coup d’état quelques années auparavant) ? Suite à une poussée gréviste ? Personne n’a de schéma tout prêt bien sûr, mais je pense important d’essayer d’envisager les possibles.
Voilà une question qu'elle est bonne!
D'abord, je te dirais que je n'envisage pas "la prise de pouvoir par des forces politiques anticapitalistes". Je ne sais pas ce que c'est qu'une "force anticapitaliste". Pour moi, une force politique se définit en positif, par son projet, son programme et les intérêts qu'elle défend. Et non pas par ce qu'elle ne veut pas. Une organisation politique qui se définit comme "anti-..." est pour moi une contradiction dans les termes.
Cela étant dit, j'essaye de répondre à ta question. Je n'ai pas, et je pense que personne ne peut avoir, la moindre idée sur quelle sera finalement la voie vers le pouvoir. Elle sera certainement différente dans chaque pays, parce qu'elle dépendra de la culture politique locale. Et elle dépendra aussi de la situation, des forces en présence, des hommes aussi. Rien à mon avis n'est écrit dans ce domaine.
Ce qui pour moi veut dire qu'il faut laisser de côté le "fétichisme des moyens" qui affecte sérieusement la gauche (et encore plus l'extrême gauche), qui consiste à faire du moyen de la conquête du pouvoir le critère de qualification d'un mouvement politique. Comme si le fait de conquérir le pouvoir par les armes était "plus révolutionnaire", par exemple, que le faire par la voie électorale.
D'une manière générale, ma position est pragmatique: ce qui importe n'est pas le moyen, mais l'objectif. Certes, la voie démocratique est préférable, non pas pour des raisons métaphysiques mais parce qu'elle est moins coûteuse en vies et en biens. Mais si dans un contexte déterminé on peut faire avancer nos objectifs par un coup d'Etat ou par une "grève générale insurrectionnelle", faut-il se l'interdire ? C'est le contexte qui commande...
Ce qui m'amène aussi à me méfier des étiquettes, et en particulier des étiquettes "droite" et "gauche". Si à un moment particulier nos objectifs peuvent avancer avec une alliance avec des gens classés "à droite", faut-il se l'interdire ? Au nom de quoi ? Le PCF a-t-il eu tort de s'allier avec un général maurassien pour buter les allemands hors de France ? Il faut tout de même être lucide: il est arrivé souvent à des gens classés "à gauche" de se tromper, et à des gens classés "à droite" d'avoir eu raison. Les conquêtes sociales de la Libération sont le résultat non pas d'une alliance "à gauche", mais d'un accord entre les jacobins de droite (les gaullistes) et les jacobins de gauche (le PCF). Il y a une gauche qui a soutenu tous les traités libéraux européens depuis celui de Rome, et une droite qui s'y est opposée. Il y a une gauche qui s'est opposée à l'entrée en guerre contre l'allemagne nazie, et une droite qui s'est battue pour. Alors, là encore, il faut être pragmatique: les alliances doivent se faire en fonction d'objectifs politiques, et non pas d'étiquettes...
@Guillot (#388)
La composition des députés de la gauche institutionnelle est passée de 49% de l’Assemblée Nationale en février 67 à….14% en juin 68
Je crois que tu fais une erreur. La
@ 424 BA
Je ne proposerai pas de retirer la nationalité mais de chercher à faire payer ces familles.
Leur retirer la nationalité à ces riches empêcherait de leur chercher des ennuis fiscaux et juridiques.
On se retirerait une quelconque possibilité de retrouver nos sous.
Retirer la nationalité c'est assez rare historiquement en France à part Pétain et c'est très connoté politiquement en général à l'extrème-droite. Plutot ne pas créer de précédents.
Enfin, si on retirait la nationalité à tous les français qui ne vivent pas ou plus ou n'ont jamais vécu en France, ça poserait d'autres problèmes. Pendant les périodes de dictature, avoir la double nationalité a contribué à sauver un certain nombre de personnes en Amérique Latine.
Je garderai ton texte en entier qui est très bien et supprimerai juste les deux dernières lignes.
@ Armageddon à 11h47
Objectif : imposer un « état d’urgence mondiale »
En effet, on a réussi à nous faire paniquer sur une hypothétique éventualité (appelons ça "religion du GIEC", avec pour adulateurs les "réchauffistes") d'un réchauffement d'ici 100 ans. Bravo les artistes. Pendant ce temps, les réels problèmes écologiques passés et présents sont étouffés.
Ca me gonfle que Jean-Luc Mélenchon soit tombé dans le panneau.
@Guillot (#388)
La composition des députés de la gauche institutionnelle est passée de 49% de l’Assemblée Nationale en février 67 à….14% en juin 68
Je crois que tu fais une erreur. L'UDR avait dans la chambre dissoute en 1968 201 députés, les Républicains Indépendants 42 et les centristes 41, soit 284 députés de droite. En face, la FGDS avait 121 députés et les communistes 73, soit 194 députes de gauche en tout. A la législature suivante, le PCF conserve 37 députés et la FdGS 57. En d'autres termes, la gauche perd uniformément la moitié de sa représentation. Si les électeurs avaient sanctionné le seul PCF, on comprend mal la déroute de la FGDS.
Cette majorité bleu horizon était celle de la frousse
Admettons. Cela signifierait qu'une grande majorité des électeurs ont eu peur. Mais qu'est-ce qui a pu bien leur faire peur, puisqu'ils étaient selon toi en grande majorité "révolutionnaires" ?
Sauf à admettre que les gens ont changé diamétralement d'opinion en quelques semaines, il te faut bien admettre qu'une majorité écrasante des français était loin de vouloir une quelconque "révolution". Et dans ces conditions, comment mai 68 aurait-il pu déboucher sur un changement de pouvoir, quelque fut la position du PCF sur la question ?
Il y a eu beaucoup d’abstentions populaires aux élections de juin 68,
Une fois encore, je me vois obligé de te demander d'où tu sors une pareille affirmation. L'abstention aux élections législatives de juin 1968 a été de 20% au premier tour et 22,2% pour le second tour (contre 18,9% et 20,3% pour les élections de mars 1967). Soit une différence de moins de 2%... ce n'est pas "l'abstention populaire" qui explique le résultat, mais bien le fait que l'immense majorité de l'électorat, loin de le souhaiter, craignait un bouleversement des institutions.
» La question était comment sortir du désordre avec un minimum de casse. Le PCF avait à ce moment-là la même analyse et le même souci[que de Gaulle et Pompidou]. Voila pourquoi tout ce monde s’est pas trop mal entendu » Dans ses voeux de nouvel an 2010, Sarkozy a tenu à remercier « les partenaires sociaux pour leur attitude responsable face à la crise économique ». Vous avez vu, même la direction de CGT n’a pas changé depuis 68 !
Excuse moi si je suis brusque, mais cette comparaison est stupide. C'est un amalgame idiot, parce qu'il n'y a aucun rapport entre les deux situations: Sarkozy n'est pas De Gaulle, et on ne se trouve pas au bord d'une guerre civile. Franchement, si tu veux débattre rationnellement d'un point d'histoire, ça m'intéresse. Si ton but c'est de faire de la propagande en employant ce genre de méthode, va te faire cuire un oeuf.
C’est une évidence,Nous ne partageons pas la même grille de lecture et ce me sera difficile d‘apporter des réponses satisfaisantes.
Si tu as des difficultés à "apporter des réponses satisfaisantes", peut-être qu'une révision de ta position serait indiquée, ne trouves-tu pas ?
Exemple : lorsque des millions de grévistes prennent conscience de leur force collective, d’autres exigences que salariales peuvent naître, des droits nouveaux et exigences plus politiques. Or je n’ai pas l’impression que tu me suis sur ce terrain.
Je ne te suis pas sur ce terrain parce qu'il n'y a pas de terrain pour te suivre. Oui, "lorsque des millions de grévistes prennent conscience de leur force collective, d’autres exigences que salariales peuvent naître". Mais de la même manière, elles "peuvent ne pas naître". Ce genre d'affirmations ne veulent rien dire. La question intéressante serait de savoir sous quelles conditions elles naissent effectivement. Il ne semble pas que ça ait été le cas en mai 1968, puisque ces mêmes "millions de grévistes" ont voté majoritairement UDR un mois plus tard.
Le FdG se veut une réponse à la nécessité d’offrir un débouché politique aux luttes et aux exigences populaires d’aujourd’hui (Le NPA par, contre, refute toute possibilité qu’une majorité de gestion dominée par le PS et EE réponde à ces exigences populaires). Cela voudrait-il dire qu’en mai 68,cette exigence d’une alternative politique n’avait pas aussi été ressentie par des millions de grévistes ? Et que son absence a aussi été ressentie au point de créer un sentiment généralisé de déception, de vide et de peur ?
Encore faudrait-il s'entendre sur ce que veut dire "alternative" dans ce contexte. Il est clair que les Français, en 1968, ne voulaient pas d'une "alternative" qui mette en danger l'ordre. Et clairement, ils ont plébiscité en juin 1968 l'état de droit et la légitimité institutionnelle. La comparaison avec le FdG n'a ni queue ni tête, puisqu'on ne se trouve pas dans une situation de rupture institutionnelle. Pourquoi vouloir transposer 1968 en 2010 sans prêter la moindre attention au contexte ?
@Hold Up (#390)
« Le Trésor américain opte pour l’hyperinflation et la dictature »
http://www.solidariteetprogres.org/article6176.html
Dis moi... est-ce que tu sais qui est derrière l'article que tu cites si complaisamment ? Et bien, c'est l'activiste d'extrême droite paranoïaque américain Lyndon LaRouche, dont Jacques Cheminade est le représentant en France. Dis moi qui tu cites, et je te dirai qui tu est...
@Dorant (#402)
En revanche, Chavez, Morales et Correia, eux, en ont bien retenu les leçons et c’est cette critique qu’ils en ont fait qui explique en partie leur réussite actuelle par une stratégie politique différente, plus réfléchie et plus ancrée sur la conquête durable des classes populaires et moyennes.
Chavez, Morales et Correa (et non pas "Correia", n'en déplaise à Jean-Luc Mélenchon) font aujourd'hui ce que Peron a fait en Argentine entre 1945 et 1955: distribuer une rente. Ce n'est pas par hasard si les trois sont à la tête de pays dont une partie disproportionnée du revenu est liée aux gisements pétroliers et gaziers. Leur "succès" durera ce que durera la rente en question. Ne vous faites aucune illusion...
Dites donc il est pas bavard le camarade Mélenchon ces jours ci !
C'est pas son habitude pourtant !
Le 30 il a fait la valise mais vous ëtes surs qu'il est bien arrivé là ou il voulait aller ?
Communiqué de presse
Pour donner suite au processus initié le 14 novembre à Saint Brieuc, complété le 12 décembre par l’appel de Gâvres et poursuivi à Hennebont le 21 décembre afin d’aboutir à une liste unitaire de la gauche de transformation sociale et écologique aux élections régionales en Bretagne, les communistes favorables au Front de Gauche en Bretagne, le Parti de Gauche (PG), la Gauche unitaire (GU), la FASE, les Alternatifs, République et Socialisme se sont réunis à Hennebont le 2 janvier.
La suite
@ Descartes 17h16
"Et bien, c’est l’activiste d’extrême droite paranoïaque américain"
C'est tout ? Tu n'as pas oublié 2 ou 3 autres qualificatifs dénigratoires à tartiner?
Rien de tout ça dans sa biographie, au fait. Et si le bonhomme déclare que le soleil est jaune, on fait quoi ? On est quoi si on dit pareil ?
Le patronat évite la taxe seniors à bon compte, pour échapper à une pénalité financière, nombre d'entreprises ont négocié à la va-vite, fin 2009, des accords non contraignants sur l'emploi des salariés âgés.
Les entreprises françaises se distinguent en Europe par leur propension à évincer les salariés âgés de leurs effectifs. La France se retrouve ainsi dans le bas du tableau des pays l'UE pour le taux d'emploi des seniors (55-64 ans) : 38 %, alors que la moyenne des 27 pays membres est de 45,6 %. Depuis, conférences, plans d'action... depuis quelques années, les pouvoirs publics se sont emparés du sujet. Sans résultat significatif. Une impuissance quelque peu problématique pour la crédibilité de nos gouvernants, au moment où, parallèlement, ils entendent, en guise de solution au problème des retraites, retarder l'âge du départ. C'est ce qui a conduit le gouvernement, l'an dernier, à se montrer un peu plus déterminé en brandissant la menace du bâton : les entreprises de plus de 50 salariés étaient ainsi invitées à conclure avant le 1er janvier 2010 un accord, ou, à défaut d'entente avec les représentants du personnel, à définir unilatéralement un plan d'action visant à favoriser l'emploi des seniors, sous peine de devoir payer une taxe, représentant 1 % de la masse salariale. À en croire les ministres concernés, l'avertissement aurait été suivi d'effet.
Depuis septembre dernier, les entreprises auraient ainsi soumis quelque 8000 textes sur l'emploi des seniors, pour validation, auprès de la Direction générale du travail. La plupart des entreprises de 300 salariés et plus seraient couvertes. Et bon nombre de celles dont les effectifs sont compris entre 50 et 300 personnes seraient concernées par les 80 à 90 % accords de branche conclus sur le sujet. « Cela revient à dire que les trois quarts des salariés de ce pays sont aujourd'hui couverts par un accord sur l'emploi des seniors », se félicite Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi. Il se contente de peu.
Car si, après avoir tergiversé pendant des années, les directions d'entreprises ont mis les bouchées doubles pour échapper à la pénalité annoncée, rien ne permet d'en tirer la conclusion que la cause de l'emploi des seniors a effectivement avancé. D'une part, parce que, si les entreprises étaient tenues de fixer des objectifs chiffrés et de définir des actions sur une série de thèmes, aucune sanction n'est prévue en cas de non-atteinte de ces buts. D'autre part, il restera à apprécier le contenu de ces accords signés à la va-vite. D'ores et déjà, la CGT de la métallurgie a décidé de ne pas signer le texte négocié dans cette branche, en raison notamment de son manque « d'ambition » en matière de formation professionnelle et de tutorat, deux dispositifs susceptibles de favoriser le maintien des seniors dans l'emploi. L'accord prévoit par exemple de porter de 31 % à 35 % seulement la part des salariés de plus de quarante-cinq ans bénéficiant d'un dispositif de formation. Pour la confédération CGT, « il faut contraindre les entreprises à assurer l'emploi des salariés jusqu'à ce qu'ils aient fait le choix de partir en retraite » et « faire cesser l'exclusion des plus de cinquante ans du marché du travail ». « Pour cela, il faut pénaliser fortement » les entreprises qui licencient les seniors, et dans le même tempe, mettre en place pour les salariés usés par la pénibilité du travail, un dispositif de départ anticipé. À défaut, les entreprises auront, certes, échappé à la « taxe seniors » mais aussi à leurs responsabilités vis-à-vis de ces salariés.
Yves Housson
@langue-rouge (#418)
Un parti comme le parti communiste se devait d’essayer, de prendre des initiatives, de mener une bataille de l’opinion pour convaincre les 10 millions de travailleurs en grève qu’ils pouvaient prendre en main leur destin, s’auto-organiser avec et sans les syndicats, former partout des comités de grèves, élire des délégués, pour former une coordination nationale regroupant travailleurs syndiqués et non syndiqués, encartés ou non encartés, au pcf ou ailleurs et négocier directement aux côté des dirigeants syndicaux qu’ils jugent représentatifs avec le gouvernement pour imposer un changement radical de la situation. Bien sûr ça aurait pu échouer mais dans le pire des cas, le mouvement ouvrier aurait pu faire un bond en avant dans l’expérience de ses propres forces.
Noël est passé, mais il y en a toujours qui croient au bonhomme barbu en rouge...
Laissons de côté l'histoire d'un parti qui irait "convaincre les gens qu'ils peuvent s'auto-organiser" (si les gens pouvaient s'auto-organiser, ils n'auraient besoin de personne pour les "convaincre"). Le problème, c'est que tu réduis à bien peu de chose les conséquences d'un échec: ce qui était dans la balance, ce n'était pas simplement que "ça ne marche pas". C'était la perspective d'une véritable guerre civile. Et ce n'était pas une perspective théorique, c'est quelque chose qui s'est effectivement réalisée dans plusieurs pays. Alors, un parti a-t-il le droit de précipiter les gens dans une action alors qu'elle ne croit pas à ses chances de succès au risque de provoquer un massacre ?
La grande différence entre les Marchais, Krasucki et Seguy (mais aussi Grimaud, Pompidou et De Gaulle) d'un côté et les "enragés" de l'autre est que les premiers avaient vécu une vraie guerre, avec des morts, des blessés et des déportés, et pas les seconds. Les premiers savaient jusqu'où les choses pouvaient aller, les seconds n'en avaient qu'une vision théorique et romanesque. Hamon et Rotman ("Génération", tome 2, "les années de plomb") décrivent d'ailleurs très bien la prise de conscience par la "gauche prolétarienne" de ce que pouvait être la violence et jusqu'où elle pouvait conduire (et leur fait crédit d'avoir su arrêter l'engrenage à temps).
Il n’est pas certain que même dans ce cas cette crise sociale aurait pu déboucher sur une situation révolutionnaire, il est même probable que non. Sauf qu’en octobre 1917 sans le parti bolchévique et sans en particulier la clairvoyance de Lénine, il n’y aurait pas eu de prise du palais d’hiver et certains auraient pu alors dire des dizaines d’année après que puisqu’il n’y a pas eut de révolution en octobre c’est que la situation n’était plus révolutionnaire après février 1917 et qu’on ne pouvait donc rien faire de plus qu’attendre les élections d’une assemblée parlementaire bourgeoise en attendant que le prolétariat russe soit mûr, ce qu’il n’était pas puisqu’il n’avait pas pris spontanément l’initiative de renverser le gouvernement provisoire.
Ce raisonnement du "pourquoi pas" contient un petit problème: pourquoi l'appliquer à la décision du PCF de ne pas faire la révolution en mai 1968 et non à la décision du NPA de ne pas attaquer le Palais de l'Elysée demain matin ? Si le génie de Lénine a pu créer ex nihilo une situation révolutionnaire sans attendre, pourquoi le génie de Besancenot ne peut faire la même chose demain matin ?
Si Lénine a pu faire une révolution en 1917, c'est que les conditions objectives étaient réunies. Son seul génie a été d'analyser correctement la situation et de le comprendre. Nous savons aujourd'hui qu'en 1968 la situation n'était pas révolutionnaire, et le "génie" de la direction du PCF de l'époque a été d'analyser correctement la situation et d'agir en conséquence. Croire que si au lieu de Marchais ça avait été Lénine, il aurait fait la révolution quand même est croire à la toute puissance de l'homme providentiel.
Il ne suffit pas que la situation soit mûre pour que le fruit tombe de l’arbre
Soit. Ce n'est pas une condition suffisante. Mais c'est tout de même une condition nécessaire, n'est-ce pas ? Et en 1968, le fruit n'était même pas vert... il n'existait même pas.
Si personne ne prend la peine de prendre l’initiative de secouer l’arbre s’il juge le fruit mûr, plutôt que d’attendre éternellement que les conditions objectives (le murissement du fruit, le vent, la pluie et je ne sais quoi encore) le fassent tomber, le plus probable est que le fruit pourrisse et qu’on doive tout reprendre à 0.
Certes. Mais si chaque secousse de l'arbre coûte quelques centaines de morts, il vaut mieux être raisonnablement sûr qu'il y a un fruit mur dessus avant de commencer à secouer, tu ne trouves pas ? Je crois que tu as du mal à te placer dans le contexte: il ne s'agit pas d'une question théorique, mais d'un moment concret de l'histoire. En mai 1968, "secouer l'arbre" c'était risquer la guerre civile. A la place de la direction du PCF, tu l'aurais fait ?
Le drame en mai 1968 c’est que le seul parti qui était en mesure de faire cela, de vérifier jusqu’où il était possible d’aller avec le soutien d’une majorité active de travailleurs en grève c’était le pcf. Or il freinait des 4 fers par peur peut-être de se faire déborder, de lâcher la proie (un réseau d’élus, de syndiqués, d’associations) pour l’ombre, la crise révolutionnaire et le risque de tout perdre.
Loin d'être "le drame de mai 1968", ce fut au contraire ce qui a sauvé la fête de mai de tourner à la tragédie. Si les gauchistes avaient été en mesure "de vérifier jusqu'où il était possible d'aller", on se serait trouvé avec un guerre civile sur les bras. D'ailleurs, les dirigeants gauchistes qui ont essayé d'emprunter ce chemin en on compris vite les limites et se sont auto-dissous (comme la gauche prolétarienne) ou ont fini dans la folie meurtrière (comme Action Directe).
Quelle conclusion en tirer aujourd’hui ?
Je ne vais pas commenter ta longue conclusion, mais je voudrais juste faire une remarque: toute ta conclusion vise aux moyens, comme si les buts allaient de soi. Mais justement, l'une des grandes difficultés de la gauche en mai 1968 (et aujourd'hui aussi) était de proposer une alternative à la fois crédible et attractive non pas en termes électoraux, mais en termes de vision d'avenir. Or que propose aujourd'hui la gauche radicale, en dehors de quelques valeurs vagues ("écologie", "féminisme") ou de définitions négatives ("anticapitalisme") ?
Il serait peut-être avisé de travailler un peu moins sur les alliances, et un peu plus sur les projets...
@Lionel PG44 (#358)
Tu pousses un peu loin le bouchon, camarade. S’il est vrai que l’apogée de l’influence du PCF était au temps du stalinisme, dire que la déstalinisation et le déclin datent de Hue, faut pas pousser.
Mais... je n'ai jamais dit que le "déclin date de Hue". J'ai dit que l'effondrement date de Hue, et je peux le prouver !
La "destalinisation" du PCF date bien de Robert Hue. Oui, c'est vrai, on a critiqué Staline avant, on a condamné tout ce qu'il y avait a condamner. Mais dans son fonctionnement, le PCF n'avait guère changé. C'est l'abolition du Centralisme Démocratique en 1995 qui a véritablement "destalinisé" l'appareil du PCF. Et qui a transformé le "déclin" très graduel du PCF en effondrement. On se focalise un peu trop dans ce domaine sur les résultats électoraux, mais on oublie un peu vite l'activité militante. Je me suis amusé à étudier un indicateur très révélateur de l'activité des militants: les chiffres de vente de la vignette de la fête de l'Humanité. Le chiffre reste pratiquement stable entre 1973 et 1994 (avec une tendance légère à l'augmentation, d'ailleurs) autour des 600.000. Entre 1994 et 1995, on perd un tiers, et encore un tiers l'année suivante. En 2000, il n'y a plus que 120.000 vignettes vendues... et cela continue à baisser jusqu'à ce que le PCF arrête de publier des chiffres vers 2005. J'ai bien entendu les chiffres exactes, si cela t'intéresse...
bon début d'année... en languedoc-roussillon
http://www.midilibre.com/articles/2010/01/04/CARCASSONNE-Vers-l-39-union-entre-NPA-et-Front-de-gauche-1058893.php5
on compte sur vous!
@pseudo descartes
quel entrain!
@ Descartes
Et quand j'envoie un article du Figaro, je deviens instantanément de droite -extrême et ma carte de l'UMP me pousse dans les cheveux ? Pour un type comme toi qui sépare l'humanité en deux parties : "les feignants et les autres " (dixit "Descartes" / Novembre 2009) en ce qui concerne la philosophie d'extrême -droite, t'en connais visiblement un rayon. Ta réhabilitation insensée du stalinisme depuis plusieurs jours sur ce blog ne t'autorise pas à m'injurier. Merci. Je précise cependant que tes analyses sur 1968 me semblent les plus cohérentes et je les ai apprécié même si les dimensions internationales semblent niées au profit d'un regard trop " franco-français". Ainsi que les dimensions de domination de tous ordres. Dire que lorsque Serge July bouffera les pissenlits par la racine, on ne parlera plus jamais de 1968, me semble un peu léger comme vision critique. Réduire 1968 à la caricature publicitaire que l'on en fait maintenant n'est pas recevable et c'est proprement confondre
l'Histoire avec sa récupération idéologique et son désamorçage complet par la classe dominante contemporaine qui en fait une grande ineptie ou une simple partouze. Au choix. Circulez il n'y a plus rien à voir.
Bon, mais en ce qui concerne le mouvement "Larouchien", je n'arrive pas vraiment bien à le situer, c'est vrai. Une sorte de Républicanisme américain qui n'aurait rien à voir avec le mouvement " républicain " existant qui est lui militariste, impérialiste, raciste, suprématiste, créationniste et ultralibéral. Les Larouchiens eux n'hésitent pas à emprunter au marxisme et se font l'écho parfois de Rosa Luxembourg. Ils appellent à cesser les guerres impérialistes, sont pour un développement économique partagé, des accords de codéveloppement entre pays, sont antifascistes à tout crin, alors je m'interroge. Je les vois plutôt comme des Gaullistes en fait. Des Gaullistes sociaux. Il est clair cependant qu'ils sont farouchement antiécologistes et hyperproductivistes. Pour eux le réchauffement climatique n'est pas lié au dégagement industriel de CO2. Ils refusent de croire les conclusions du GIEC et dénoncent le projet de gouvernement mondial totalitaire qu'appellerait de leurs vœux l'oligarchie mondiale qui se voit de plus en plus contestée de partout. Pour eux l'écologie n'a pas lieu d'être, tout va bien. Celle-ci est systématiquement dénoncée comme une récupération ou une invention idéologique de la couronne britannique et de la City pour empêcher l'ascension des pays en voie de développement...Bref ce sont toujours des modernistes heureux et critiques. Un nationalisme américain au sens de la souveraineté du peuple américain en quelque sorte contre l'emprise de Wall street, de la Fed et contre la City de Londres. Avec un écho français ici avec Jacques Cheminade. A l'écoute de ses vidéos, nul trace d'extrême droite, bien au contraire. Une lucidité sur le monétarisme fondamentaliste et la dénonciation du " fascisme financier ", cette économie casino qui ruine les économies
" physiques ". Bon, mais je ne suis pas Larrouchien, hein, ni abonné au Figaro. Je crois aussi qu'il faut garder son calme en ce qui les concerne et juger en toute conscience ce qui s'écrit sur leur site.
Se réclamer des analyses de Rosa Luxembourg ne m'apparait pas comme vraiment être
" d'extrême -droite " - Évidemment, maintenant que Sarkozy se fait l'écho de Gramsci, c'est sûr qu'il faut se méfier. Je croise les lectures et je me fais une idée. Un peu comme quand je lis " Descartes " sur le blog de Jean-Luc Mélenchon. Faut pas voir le mal partout.
" La grève de masse de Rosa Luxemburg et son actualité aujourd’hui " :
http://www.solidariteetprogres.org/article6025.html
@ Lemarteau 434
Oui, Jean-Luc Mélenchon est bien silencieux… Il faut dire qu'un accord sur les listes doit être trouvé pour dimanche et que, semble-t-il, ça bloque. Je crains qu'il n'ait entamé un bras de fer avec le PCF pour la tête de liste idf : en tout cas, le PG montre une totale intransigeance, même après la contreproposition du PCF, assez proche de ses exigences. Il faudra que l'accord se fasse, le FG ne peut pas s'arrêter là… mais je crains que ce jeu de surenchère ne laisse des traces difficiles à oublier dans la mémoire des militants, ce n'est en tout cas pas un bon gage pour l'avenir, d'autant que les inévitables harpies anticommunistes feront porter la responsabilité des difficultés sur le PCF, comme d'habitude - et avec la mauvaise foi habituelle : il lui reprocheront éternellement de ne pas s'effacer totalement !
@hold-up
LaRouche = pas bon!
regarde juste la photo, ça donne une idée:
http://www.lymfrance.org/Reforme-de-la-sante-Les-Americains.html
@Descartes
"Chavez, Morales et Correa (et non pas « Correia », n’en déplaise à Jean-Luc Mélenchon) font aujourd’hui ce que Perón a fait en Argentine entre 1945 et 1955: distribuer une rente. Ce n’est pas par hasard si les trois sont à la tête de pays dont une partie disproportionnée du revenu est liée aux gisements pétroliers et gaziers. Leur « succès » durera ce que durera la rente en question. Ne vous faites aucune illusion…"
Juan Domingo Perón SANS la dictature et SANS les actionnaires ça change tout ! Quand la rente engraissait outrancièrement des rentiers privés qui écrasaient leurs peuples et l'emprisonnaient, on aurait pu dire aussi : " Leur « succès » durera ce que durera la rente en question. Ne vous faites aucune illusion…"
Heureusement que le peuple les a foutu dehors ! Qu'une majorité d'individus en profite n'est pas tout à fait la même chose que lorsqu'une minorité extrême s'engraisse au détriment de toutes et de tous. On ne peut pas confondre les deux ! Pour ce qui est de la suite, on voit aussi que la mise en mouvement de la société par l'offre gratuite d'éducation prévoit l'avenir et ne se contente pas de rester assis sur les rentes du pétrole en attendant que les réserves s'épuisent. Morales, Chavez et consort ouvre le destin de leurs pays et de leur continent par des accords participatifs de coopération régionales. D'autres logiques que celles de la guerre et de la compétition aveugle sont mis en œuvre. Rien à voir avec l'autoritarisme de Perón qui a terminé dans le fascisme pur et l'abolition de la démocratie. C'est tout le contraire aujourd'hui. La démocratie partout !
Sur Juan Domingo Perón :
"Campora démissionne en juillet 1973 ouvrant la voie à de nouvelles élections. Celui-ci (Perón) revint dans son pays en juin 1973. De fête espérée, son retour se transforme en tragédie, avec le massacre d'Ezeiza durant lequel l'extrême-droite péroniste tire sur la foule réunie pour accueillir le caudillo. Celui-ci devient président pour la troisième fois en octobre 1973 avec son épouse Isabel comme vice-présidente. Le nouveau régime de Perón a été perturbé par le conflit qui opposait ses partisans de gauche et ses partisans de droite. Lui-même se tournant de plus en plus vers une politique de droite, les actes terroristes ont commencé à se multiplier. "
http://fr.wikipedia.org/wiki/Juan_Per%C3%B3n
@ 382 LAURET Gilbert
http://www.legrandsoir.info/+Jean-Ziegler-jugeons-les-predateurs-de-la-finance-pour-crime-contre-l-humanite+.html
Je reviens sur ce message de Gilbert Lauret et je conseille d'aller jeter un coup d'oeil sur le lien.
Jean Ziegler, député socialiste suisse, fait sienne la proposition de juger les responsables de la faim et de la misère dans le monde ; il propose que ce soit qualifier de crime contre l'humanité ; la proposition de juger les responsables du FMI, de la Banque Mondiale et de l'OMC fait son chemin.
Est-ce que ça ne pourrait pas être repris par des mouvements comme ATTAC ou le MPEP ? Je verrai bien le présidentiable potentiel du PS Dominique Strass-Kahn, dans le boxe des accusés !
@Descartes.
Je reviens sur la composition de l'AN après la déroute de la gauche parlementaire (source Wikipédia)
-mars 67: 187 députés (PCF: 71 et FGDS 116), mais la majorité gaulliste n'était que d'une voix (244)
-juin 68: 91 députés (PCF 34 et FGDS: 57) soit 19% de la composition de l'AN, et non 14% suite à la lecture d'un renseignement errroné.
La majorité UDR-RI totalisant : 358 députés sur 487, le reste étant le Modem du Bayrou de l'époque (le PDM de Lecanuet),
Sinon, il y a bien 36 lectures de Mai 68, dont la tienne. Il y en a une qui est cependant intéressante et que je découvre en ce moment en lisant "La pensée anti-68" C'est celle de Raymon Aron, soit disant le "père" de la pensée anti 68. Son point de vue sur Mai 68 reste paradoxalement nuancé car il était sensible au discours anti-hierarchique, antistalinien, "libertaire"; il voulait débattre avec des intellectuels qu'il respectait avec Edgar Morin, Claude Lefort au Castoriadis.Sans suivre leurs espoirs sur Mai 68, Raymond Aron partageait en effet avec eux leur antitotalitarisme.
Le livre de Serge Audier cite cette phrase du philosophe C. Lefort sur ces évènements: "il a sufift de quelques jours pour que se déchire le mythe de la rationalité du système présent et de la légitimité des détenteurs du pouvoir".
Ton discours "anti-68"que tu tiens ici aurait sa place dans ce livre qui dénonce cette entreprise de liquidation de Mai 68.
@ Julie
Mais Julie, il faut savoir pourquoi ils font ce montage ! Les "Larouchiens" demandent pour les USA une Couverture Médicale UNIVERSELLE comme en France (avant que les politiques de droite ne commencent à entamer cette couverture universelle). Hors, que fait B.Obama ? Il refuse le système Français. Il ne veut absolument pas en entendre parler et s'inspire directement du système britannique du NICE (National Institute for Health and Clinical Excellence) dont d'ailleurs Sarkozy et Bachelot s'inspirent de plus en plus aussi. Une restriction de soin et une privatisation de plus en plus poussée de l'hôpital public. Bonjour la fracture sociale !
Pourquoi une telle imagerie ?
"En réalité, comme lors de la montée de l’Hitlérisme, on cache, derrière des critères fumeux de
« bioethique » et d’efficacité, une politique visant à priver de soins les patients qui, vu leur âge et leur état, " ne méritent plus de telles dépenses ". Alors ? Qu'en penses-tu ? Faire des économies en triant les malades les plus rentables ?
Que disent-ils encore ?
"L’hôpital public n’est pas fait pour être rentable. Il est fait pour soigner tout le monde et le mieux du monde. Si chaque citoyen devrait se penser dans la vie publique comme s’il était le président, il a aussi le droit d’être soigné comme le serait le président. "
Et puis franchement, Obama te fait encore illusion ? Ce type qui poursuit les programmes de torture en délocalisant les actions hors des USA dans des pays autoritaires, le type qui refuse de fermer le camp de concentration de Guantanamo, qui poursuit les guerres d'Irak, d'Afghanistan et fomentent les futures au Pakistan, au Yemen et demain en Iran ? Le type qui renfloue à fonds perdus les banques et ne change rien à l'expulsion de masse des citoyens américains ? Un président indépendant ? Vraiment ?
Pour au moins prendre connaissance des argumentaires des personnes concernées :
"En ce début du XXIème siècle, l’hôpital public est menacé de démantèlement, le droit à la santé pour tous n’est plus la priorité des gouvernements" (...) " Rappelons que la réforme de la santé prônée par le président Obama et la clique d’économistes comportementalistes qui l’entoure, se base explicitement, non pas sur un modèle de solidarité comme en France, mais sur celui du tri sélectif des patients instauré par le NICE. "
http://www.solidariteetprogres.org/article5816.html
http://www.solidariteetprogres.org/article5701.html?var_mode=calcul
"Le droit à la santé, une révolution républicaine"
http://www.solidariteetprogres.org/article5701.html?var_mode=calcul
@ Julie
Attention à l'image Julie (sourire amical) sur le site du "Grand soir" :
Obama est habillé en soldat américain impérialiste. Un peu plus et il aurait pu être représenté en mercenaire de Blackwater : horde fasciste de paramilitaires utilisés par Obama via la C.I.A et le Pentagone pour déstabiliser les États souverains et ouvrir les marchés de ces pays par la guerre après pillage généralisé.
"2010 : Bienvenue dans le monde d’Orwell ".
http://www.legrandsoir.info/2010-Bienvenue-dans-le-monde-d-Orwell.html
"Afghanistan : Obama et La Der des Der…"
http://www.legrandsoir.info/Afghanistan-Obama-et-La-Der-des-Der.html
@ Hold-up message 390
Cher ami,
je n'interviens que rarement, mais aujourd'hui, ma curiosité me pousse à demander des éclaircissements sur un acteur politique des débats franco-français : Jacques Cheminade.
Je me souviens qu'il y a plus de dix ans, le fait de le citer déclenchait,chez certains intervenants, une réaction de répulsion, comme si ce personnage sortait de travaux forcés ou avait été incriminé dans des affaires qu'il valait mieux ne pas nommer.
Très intrigué, j'avais consulté Alta Vista, qui à l'époque, jouait le rôle de Google, et j'avais appris qu'il représentait en Europe le courant d'un candidat malheureux aux élections présidentielles américaines, Lyndon Larouche.
En 2010, tu as cité un écrit de Cheminade et tu as déclenché l'éternelle réaction : "Est-ce que tu sais qui est derrière l’article que tu cites si complaisamment ? Et bien, c’est l’activiste d’extrême droite paranoïaque américain Lyndon LaRouche...".
Quelles sont les références pour affirmer avec autant de certitude que ce sont des gens d'extrême-droite ?
Qu'ils le sont plus que la bande à Bush ?
Attention, je ne romps pas une lance en faveur de Cheminade; les voix de gauche se dispersent suffisamment comme cela.
Mais cette réaction qui vient de loin sent sa vieille école, comme autre fois, on pouvait sentir l'élève des jésuites.
Curieux !