12jan 10
Au moment d’installer cette note sur mon blog, j’ai appris la mort de Daniel Bensaïd. Il s’agit d’un des fondateurs de la Ligue Communiste Révolutionnaire, et du NPA. De nombreuses personnes sont très affectées par cette disparition, bien au delà du cercle des membres de ces deux organisations. En effet, il s’agit d’un intellectuel dont le travail théorique a enrichi la pensée et les manières de voir de gens extrêmement divers à gauche. En cela il était davantage qu’un homme de parti au sens strict du terme, même si son engagement militant effectif ne peut être séparé d’aucune façon de ce qu’il pensait. En ce moment, quand tant de marionnettes sans consistance saturent l’espace médiatico politique, il est angoissant de voir partir un des manieurs d’idées qui entretiennent le terreau commun de tous ceux qui essaient d’être fidèles à l’exigence d’une pensée construite. Daniel Bensaïd était marxiste et donc un contributeur actif à la pensée matérialiste. Il manquera donc à tous ceux qui s’alimentent à cette source. Le 23 janvier le NPA lui rend un hommage militant. Je m’y trouverai d'une certaine façon comme dans ma famille.
Dans cette note je parle de madame Ashton, que j’ai auditionnée avec mes collègues au parlement européen. Et d’une discussion sur le voile intégral en secrétariat du Parti de gauche. Comme le journal gratuit "Direct matin" a fait sa une avec notre meeting de lancement de campagne du Front de gauche et publié un papier reportage, l'interview que je devais y avoir a dû être bien réduite. Pourtant le travail était de qualité. Comme je pense qu'elle a de l'intèrêt au delà du jour concerné, je la publie en intégrale en fin de note
LA BARONNE EST GLUANTE
J’ai fait l’aller retour lundi à Bruxelles pour participer à l’audition de la madame Ashton, la nouvelle vice présidente de la Commission Européenne, en charge des affaires étrangères. Elle planchait devant la commission des affaires étrangères. Il y avait foule ! Photographes, journalistes super triés sur le volet, invités des autres commissions en nombre contingenté et ainsi de suite. Je suis le vice président de cette commission et je faisais donc partie des premiers intervenants autorisés à lui adresser la parole. Une minute pour moi pour une question et une seule. Deux pour elle pour répondre. Puis de nouveau une minute pour moi pour réagir et poser une autre question. Et une minute pour elle de conclusion. C’est ce que l’on appelle un débat contradictoire au parlement européen. Bon ! Pourquoi pas. Le résultat a été assez consternant. Qu’on en juge. Je lui fais remarquer qu’elle n’a rien dit du partenariat transatlantique dans son propos liminaire alors que la Commission, le Conseil et le parlement l’ont déclaré prioritaire. Je lui demande ce qu’elle compte faire pour la formation du grand marché transatlantique dont le Parlement et le conseil ont souhaité l’achèvement pour 2015. Je pousse la courtoisie jusqu’à lui préciser que je ne soutiens pas du tout ce projet pour lui éviter de faire du zèle le cas échéant. Il y a quelques rires amusés. Réponse stupéfiante. Elle dit qu’elle n’a jamais entendu parler de ce marché mais qu’elle veut confirmer que le partenariat transatlantique est prioritaire ! Je lui réplique que je suis désolé qu’elle ne connaisse pas ce projet et que je la renvoie pour le connaître aux nombreux textes de la commission, du conseil et du parlement. Elle me remercie de les lui envoyer ! Je crois qu’elle se moque de moi, tout simplement ! Mais quand je lui demande si elle peut me dire quel est, d’après elle, l’adversaire qu’affrontent les troupes européennes en Afghanistan, si elle peut le nommer, et nous dire où nous en sommes par rapport aux buts de guerre poursuivis ça devient surréaliste. Elle me dit que l’Europe fait bien son travail et que de nombreux hôpitaux ont été construits. Mais « il reste beaucoup a faire pour la population » ! A ce moment je me dis qu’en réalité elle ne connait rien aux sujets qui nous occupent. La suite me confortera dans cette impression. Quand l’italien de droite Mario Mauro lui demande à quelle position elle se rattache en ce qui concerne les nombreux points de vue à propos du siège de l’Union européenne au conseil de sécurité de l'ONU, elle répond qu’elle sèche car elle ne connaît pas le dossier ! Quand un autre dit que les tensions, avec la Moldavie, la Biélorussie, les Balkans et ainsi de suite et même la Turquie ont pour dénominateur commun l’action de la Russie et qu’elle lui demande ce qu’elle compte faire, elle répond qu’elle va aller sur place pour connaître les motifs de ces tensions. Quand on lui demande ce qu’elle pense du partenariat privilégié avec le Maroc, et ce qu’elle compte faire, elle déclare que c’est très important et qu’il faut réfléchir tous ensemble à ce sujet. A une nouvelle question sur l’Afghanistan elle rappelle que de nombreux résultats sanitaires ont été obtenus et répète qu’il reste beaucoup à faire car le pays manque souvent de l’essentiel ! Par exemple est-ce que nous savons que dans certains ministères il n’y a pas de téléphone ? Quand il lui est demandé comment elle pense que s’appliquerait la clause d’obligation d’assistance mutuelle en cas d’agression militaire contre un des membres de l’Union, elle répond en nous lisant l’article 42.7 qui le prévoit et nous affirme qu’il faut que le Conseil et la commission y réfléchissent sérieusement pour dire comment cela doit se faire selon les circonstances. En Bosnie elle dit que le vrai problème c’est que les gens veulent seulement vivre en paix. Mais comment ? Bien sûr la question est posée et nous devons y réfléchir tous ensemble ! D’une façon générale, cette femme n’est en rien une pauvre innocente qui serait bizutée par une assemblée de vieux renards. Elle ne sort pas de l’œuf davantage qu’aucun de nous. Elle a été commissaire au commerce extérieur. Elle manie donc sciemment la langue gluante de l’Europe des élites qui agissent sans contrôle. Elle manie cette langue prétexte comme personne ! Toutes ses réponses sont des esquives brodées de bonnes intentions affirmées sur le ton passionné d’une dame catéchiste. « Nous devons absolument dialoguer (prout prout !) et trouver ensemble (prout prout !) une réponse sur ce point » « Nous ne devons pas relâcher nos efforts (scrogneugneu !) en vue d’aboutir à une solution qui convienne sur ce point » « Tous ensemble (ouf !), nous avons le devoir de réfléchir (ollé !)pour dire comment continuer notre travail (ollé !) en vue de voir le succès de nos nouveaux efforts (ollé !) » etc… Jusqu'à la nausée ! J’ai fini par me lasser et je suis parti, mort d’ennui et sidéré par cette scène ou la démocratie parlementaire n’est plus qu’une comédie sans objet ni dignité. Je n’ai même pas eu l’envie de participer à la séance d’évaluation par le bureau de la commission. Je lui donne pourtant 20 sur 20. Personne n’a mieux démontré l’ineptie de sa fonction que cette femme. Sur un plan personnel je lui mets aussi 20 sur 20 car elle ne peut que nous surprendre agréablement à l’avenir parce qu’elle part de zéro et qu’il n’y pas de raison qu’elle ne finisse par apprendre quelque chose, chemin faisant.
LE VOILE EN DEBAT
Hier soir au secrétariat du parti de gauche, parmi bien d’autres sujets, il y avait la discussion de la trame de réponse à faire à la commission parlementaire qui travaille sur la question du voile intégral. J’estime que ce fut un très beau moment intellectuel et d’intelligence collective car à l’exception d’une ou deux personnes dont la conviction était faite, tous les autres s’efforçaient de réfléchir à voix haute en examinant avec minutie les arguments qui étaient mis sur la table, sans aucun des excès qui d’habitude envahissent la discussion de ce genre de thème. Quelqu’un s’est même risqué à dire qu’il se sentait capable d’être d’accord avec le dernier qui a parlé tant ce type de sujet soulève d’argumentation bien construite et passionnante ! On a ri ! Et tout le monde était d’accord pour dire qu’en effet c’était bien ce que chacun ressentait souvent ! A la fin nous sommes convenus de notre réponse. Son intérêt est dans l’ordre du raisonnement qu’elle produit. Je vais le résumer en notant les étapes, au risque de la lourdeur d’exposition.
1) Nous ne nous intéressons pas au fait en raison de sa singularité. Toutes sortes de gens portent des accoutrements étranges, y compris religieux et nombre d’entre eux sont ridicules.
2) Nous nous y intéressons parce qu’il se donne lui-même une signification particulière concernant le statut de la femme. Ce statut diminué et diminuant se manifeste notamment par le refus de permettre une identité visible à la femme. De plus il la réduit ostensiblement au statut de proie sexuelle qui se défend du regard des hommes.
3) En cela le port du voile est un traitement dégradant pour les femmes. De plus il porte atteinte à notre exigence d’égalité totale entre hommes et femmes.
4) Il détruit aussi la possibilité de vivre ensemble qui est le fondement d’une société ouverte. Il est en effet impossible de faire société quand « on ne sait pas qui est là ». En ce sens c’est le droit de tout un chacun à connaitre l’identité de la personne à qui il s’adresse ou qui s’adresse à lui qui est nié.
A ce point donc nous sommes tous d’accord sur le fait générateur du débat et la caractérisation est la même pour tous. De nombreuses interventions ont complété l’argumentaire dans des directions parfois très surprenante et originale comme lorsque quelqu’un évoque l’idée que la maitrise des images dans l’espace public et des incitations qu’ils contiennent est déjà réglementé comme pour la publicité et que la gauche a toujours préféré neutraliser cette espace notamment quand elle se montre anti-pub.
5) La loi a le droit d’intervenir sur ce sujet mais il lui faudrait alors respecter de nombreuses conditions très précises. Pourquoi en a-t-elle le droit ? Quelles seraient ces conditions ?
6) La pratique de n’importe quelle liberté peut recevoir une limite si son exercice contrevient à un droit fondamental. La déclaration universelle des droits de l’homme le prévoit et les textes de références de l’union européenne en la matière le rappellent. Le port du voile intégral en tant que traitement dégradant et en tant que négation des droits du public à connaitre l’identité des gens qui compose la société qui les entoure nie des droits essentiels de la personne humaine
7) La loi ne sanctionne pas des croyances mais des pratiques lorsqu’elles sont illicites du point de vue du droit commun.
8) une loi dont l’origine serait le port du voile intégral ne pourrait cependant être une loi sur le voile car la loi doit être égale pour tous et fixer des normes impersonnelles.
9) si une loi devait être proposée elle ne pourrait donc viser une communauté religieuse mais sanctionner un comportement du point de vue des droits fondamentaux lorsqu’ils se trouvent mis en cause. Si une loi devait être mise en débat elle devrait donc inclure l’ensemble des cas qui voient mis en en cause l’égalité des hommes et des femmes et des pratiques de discrimination entre eux. Ainsi à propos des horaires d’ouverture des établissements de sport. Ainsi des pratiques de refus d’intervention du personnel soignant en raison du sexe de ceux-ci.
10) Il existe un doute légitime sur la cohérence des motivations féministes et laïques de ceux qui proposeraient une loi sur ce sujet dès lors qu’ils seraient en même temps partisans de la « laïcité positive » prônée par le pape puisque celle-ci demande le retour du droit a la pratique en public des rites religieux. Ce doute se confirme au vu du fait que les mêmes sont responsables de la fermeture de nombreux centres d’IVG acte qui ont pour conséquence la réduction effective d’accès à l’exercice d’un droit fondamental pour les femmes.
11) Comme suite à ces prémices l’appréciation du Parti de gauche se résume ainsi : la loi serait fondée à agir à la condition qu’elle respecte scrupuleusement les conditions qui la rendrait légitime et conforme aux motifs qui la conduise elle-même à condamner certaines pratiques.
LA FAUTE AU CALENDRIER
Voici donc l'interview intégrale donnée au journal gratuit "Direct matin".
Le Front de gauche a lancé sa campagne dimanche. Pourquoi avoir mis autant de temps à conclure un accord national ?
La faute au calendrier ! Au Parti de gauche, nous avions décidé dès mi-juin de partir en liste autonome dans tout le pays et notre programme était prêt fin septembre. Le Parti Communiste a arrêté sa position fin novembre. Nos nouveaux partenaires plus tard encore. On a donc du faire en cinq semaines ce que d’autres ont fait en cinq mois. Cela aiguise les difficultés traditionnelles pour composer ce type de listes
L’Ile de France a notamment été un sujet de discorde ?
Bof ! J’avais proposé ma candidature au moment de l’affaire Jean Sarkozy. Je lançais un défi à la droite ! J’aurais aimé et su mener cette campagne car j’ai été un élu de la région parisienne durant 17 ans. Les communistes sont très attachés à la candidature de Pierre Laurent. Mon devoir est d’aider au rassemblement. Nous ne devons pas reproduire les luttes de personnes du PS. Je ne serais donc pas celui par qui la discorde arrive. Pierre Laurent est dorénavant notre premier de cordée en Ile de France! Je le félicite et je vais l’aider autant que possible. Dans cette région, trois des principaux dirigeants du Parti de gauche seront tête de liste départementale. Nous allons donc mener une campagne très ardente.
Vous ne serez donc pas candidat ?
Non, j’avais dis que ce serait l’Ile de France ou rien parce que c’est là que je maitrise la connaissance des dossiers locaux. Dès lors, mon rôle sera national. La droite va me trouver sur son chemin partout dans le pays. Et on me verra beaucoup en Languedoc Roussillon, au côté de René Revol qui y mène une liste formidable de l’autre gauche rassemblée !
Dans cette région, le front de gauche a conclu une alliance avec le NPA. Pourquoi ?
Cette région devient un symbole. Toute l’autre gauche est unie, dès le premier tour. Et un accord est conclu avec les Verts : celui des deux qui arrivera en tête mènera la liste de fusion du deuxième tour. Nous voulons faire barrage à la droite et écarter Georges Frêche. Ce n’est pas simple. La droite tire sa force de la division que Georges Frèche a installé à gauche. Le PS joue un jeu dangereux. Il croit qu’il va gagner 30 régions sur 22 en fermant les yeux sur toutes les combines.…. C’est dangereux : Nicolas Sarkozy est un chef de guerre. Il ne se laissera pas faire. Il a créé une ambiance épouvantable avec le débat sur l’identité nationale et le retour du sécuritaire. Je mets en garde solennellement toute la gauche. Entrer en campagne comme si c’était gagné d’avance est très dangereux!
Alors pourquoi ne pas avoir fait d’alliance nationale avec le NPA ?
Bien sûr, cela aurait été tellement mieux ! Mais l’union de l’autre gauche a quand même progressé depuis les européennes ! Le PCF soit autonome avec nous dans 17 régions : c’est un évènement dans la vie de la gauche. L’accord avec le NPA se fait dans 8 régions. C’est formidable ! Au total, le jeune Parti de Gauche, partout autonome et unitaire à la fois, joue le rôle de trait d’union.
Quid du second tour ?
Le Front de Gauche et le NPA disent la même chose : il y aura une fusion des listes de gauche pour battre la droite. Mais pas question de Modem là dedans: c’est un parti avec une histoire et un programme de droite.
Avez-vous déterminé un objectif global pour cette campagne ?
D’abord ramener au vote la France qui souffre, lutte, mais s’abstient. Améliorer notre score des européennes, passer devant le Modem et le Front National ! C’est possible. Les élections régionales nous rapprochent du terrain et nos militants y sont très présents.
Quels seront vos thèmes de campagne ?
Répondre à l’urgence écologique et sociale ! La vie est encore plus dure depuis la crise. Donc, la gauche routinière doit être remplacée par une gauche de combat. Certaines politiques doivent complètement changer. Exemple : il faut sortir totalement les services publics des appétits du marché. L’aide aux entreprises ne peut plus être à guichet ouvert. Elle doit être exceptionnelle et sous condition d’engagements sur l’emploi et l’environnement. Assez de cadeaux clientélistes ! L’école de tous d’abord ! Pour les établissements scolaires confessionnels, les régions doivent s’en tenir aux obligations légales, sans un centime de plus. Bref : l’intérêt général d’abord.
Je repose la question à Jean-Luc Mélenchon. Seule sa réponse m'apaisera quelque peu. Lors d'un débat avec BHL, alors que vous devisiez paisiblement, cette crapule de BHL a accusé Bensaïd, Badiou, Bourdieu, Wackant de se ranger derrière la bannière du "penseur nazi" Carl Schmitt (pour la gouverne des ignorants, effectivement, il avait adhéré au nazisme, mais il est étudié en tant que constitutionnaliste).
L'extrait de ce débat peut être chargé ici :
http://dl.free.fr/g4ohHDoxa
Je vous en ai voulu, M. Mélenchon, d'avoir laissé dire cette ignominie. Mais je me suis aperçu qu’après le propos indigne de BHL il y avait une coupe de montage. Est-ce que vous l’avez vraiment laissé dire cette horreur sans répliquer ? Cette question m'obsède. Comment faites-vous pour échanger aussi paisiblement avec pareille crapule ? Et quel est l'intérêt ?
Bien entendu, c'est la mort de Bensaïd, pour qui j'ai la plus haute estime (sans minorer le fait que la même ignominie concerne les 3 autres) qui m'a fait me replonger dans les affres des cet échange surréaliste entre vous et chemise blanche.
" Il détruit aussi la possibilité de vivre ensemble qui est le fondement d’une société ouverte. Il est en effet impossible de faire société quand « on ne sait pas qui est là ». En ce sens c’est le droit de tout un chacun à connaitre l’identité de la personne à qui il s’adresse ou qui s’adresse à lui qui est nié. "
Voilà bien un argument spécieux : voir la figure de quelqu'un ne vous renseigne pas sur qui il est; quand vous téléphonez à quelqu'un que vous connaissez, vous ne le voyez pas, ce qui ne vous empêche pas de lui parler.
Il faudra essayer de trouver mieux.
Par ailleurs, je ne vois pas l'intérêt de se porter au secours de la Droite sur ce sujet en laissant entendre qu'il est pertinent de se poser cette question en ce moment. Laissez-les se dém****r avec leurs boules puantes! J'imagine que le secrétariat du PG a bien d'autres sujets de réflexion en ce moment.
Qui sont les diviseurs, dans l'affaire ?
Régionales : le PCF contraint et forcé de se présenter
Il y aura vraisemblablement une liste communiste aux régionales. Le PCF ne veut pas d’un Front de Gauche incluant le NPA de Besançenot.
67% des militants communistes de Franche-Comté ont voté pour la constitution d’un Front de Gauche aux régionales avec, notamment, le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon. « Cela se passe bien ailleurs, mais en Franche-Comté le Parti de Gauche a décidé de s’allier au NPA et nous ne souhaitons pas cette alliance », a expliqué ce mardi à Besançon Evelyne Ternant qui se présente déjà comme la tête de liste régionale et du Doubs du PCF entouré de Pascal Jeanmougin pour le Jura, Frédéric Bernabé pour la Haute-Saône et Marie-France Couqueberg pour le Territoire de Belfort.
Le refus du PCF d’intégrer le parti d’Olivier Besançenot repose sur le fait que le NPA ne veut pas négocier avec le reste de la gauche entre les deux tours pour constituer une majorité de gestion. Une stratégie rédhibitoire aux yeux des communistes qui, grâce à un accord avec le PS et Europe-Ecologie, escomptent revenir aux affaires régionales pour faire valoir leurs idées.
Le PCF laisse encore la porte ouverte, mais sans trop y croire. «On reste ouverts jusqu’au dernier moment et nous exerçons de fortes pressions pour que le Parti de Gauche revienne sur son alliance avec le NPA. Des revirements sont toujours possibles », a insisté Evelyne Ternant tout en annonçant l’ouverture de listes communistes. La tête de liste a également dévoilé une partie de son programme qui tourne autour de la défense du développement industriel et de la reconquête des services publics.
Elle a également évoqué la création d’une maison régionale de l’eau, la gratuité des transports pour une partie de la population et la création de 4000 emplois associatifs.
Monsieur JL Mélenchon,
Du 7 janvier 22 h 51 au 12 janvier 18h 15, 185 " posts " ont été émis sur la burqa, sur un total de 621.
En tant que sympathisant du P G je suis déçu du contenu de la trame de la réponse.
« Nous devons absolument dialoguer (prout prout !) et trouver ensemble (prout prout !) une réponse sur ce point
M'sieur Jean-Luc, munissez-vous de ça la prochaine fois.
De rien, à vot'service M'sieur Jean-Luc.
Pierre Le Fayot.
Bravo pour la connotation gluante de la baronne qui, je l'imagine, est pour l'ouverture de la circulation fluviale au Sultan de Turquie... une sacrée boutre en train
"LA BARONNE EST GLUANTE"
C'est con, ça rime pas...
@Bernard Samson (post 3)
Il me semble pourtant que l'argument le plus pertinent est celui là ! C'est d'ailleurs celui qui a emporté ma conviction sur un sujet qui, comme pour tous j'imagine, draine bien plus que ce qu'il contient réellement.
Le droit à être vu en tant qu'individu différent des autres n'est il pas en effet ce qui caractérise la possibilité d'être citoyen ? Apparaître comme individu c'est être un sujet politique et pas seulement un atome dans une masse d'atomes. Que l'on puisse dans certaines circonstances précises ne pas être identifié comme tel ne change rien à l'affaire. Car fondamentalement, ce que vise le voile intégral c'est le fait d'apparaître ou non dans l'espace public comme un individu. Les tenants de cette pratique postulent donc que seul l'homme peut être un sujet politique, car seul lui a la possibilité d'être reconnu, et d'être celui dont on peut dire : "il a fait cela", "il a dit cela".
Cela me paraît absolument essentiel
Alors au secrétariat national Jean-Luc Mélenchon a du parler le dernier...
à André Assiétoi (12 janvier 2010 à 19h04)
Merci pour l'info.
Dommage qu'il n'y ait pas le PC.
Je suis content quand même, je comptais voter NPA, je voterai NPA+PG.
Ouaiiiiiiis !
Comtois rends toi, nenni ma fois !
9 Pierre L : oui mais c'est de la poésie...
J'ai bien aimé les règles pour organiser le débat, très instructif...
Salut.
Mission locale en danger !
Halte au démantèlement du service d’aide à l’emploi des jeunes L’antenne de la Mission Locale Sud 93 en péril.
Signez la pétion:http://www.mesopinions.com/detail-petition.php?ID_PETITION=6c5dce27998d91b7b90b5c0ff8cf1a96#signer-petition
Une semaine d'action est en marche(sans pouvoir vous donnée plus de détail pour le moment).
Le groupe facebook
http://www.facebook.com/profile.php?ref=profile&id=1673828542#/group.php?gid=280927446336&ref=mf
Une interview de Bensaïd à lire (ou relire), republiée par la revue Mouvement. C'est intéressant parce qu'il y parle des sujets abordés ces derniers temps sur ce blog : la question des alliances, le voile, Ramadan, etc :
http://mouvements.info/Quand-l-histoire-nous-desenchante.html
@ Pierre L
De rien. Le problème, c'est que le PCF va faire une liste à côté du PG et du NPA. Remarque, s'il se prend une gamelle, ça montrera encore plus clairement où est l'avenir.
@Jean-Luc Mélenchon
Bensaïd s'en est allé...
Un militant fidèle à la cause révolutionnaire. Son humanisme et sa grande culture est une immense perte pour toute l'autre gauche, pour toute la gauche et pour le mouvement social. Il est un pédagogue et un vulgarisateur de la pensée marxiste. Il restera malgré les divergeances un camarade luttant pour un monde meilleur qui sorte du système oppresseur qu'est le capitalisme. Salut fraternel à toi Daniel et pensées amicales à ces proches.
Pour toi Daniel : Un poing levé de révolte et d'espoir !
Son histoire de la baronne gluante, ça me fait penser à celle de la baronne et du colonel, qui se retrouvent au club, à l'heure du tea (éloignez les enfants) :
- Colonel, mon vieux complice !
- Ah, baronne, la peau de mes couilles aussi...
@ Jean-Luc Mélenchon
Tout à fait d'accord avec le contenu de ta note et sur la position du Secrétariat du PG sur le voile intégral. Laïcité, égalité des droits, égalité hommes-femmes, dignité humaine, respect des droits de l'homme, loi commune, intérêt général, objectif d'une vie démocratique et sociale. Bref, une position républicaine et humanisme dans la suite de la note de Jean-Luc Mélenchon. Merci aux camarades partisans du SN et du BN pour leur travail collectif, fécond à forte teneur républicaine, laïque et universaliste.
A diffuser partout, par courriel, par édition imprimée, sur tout site et à distribuer dans les comités, les cercles, sur las marchés, dans les quartiers populaires et auprès de collectivité enseignante, étudiante et les associations.
Diffusons cette position claire et humaniste ce qui permettra d'éviter les inepties, les amalgames douteux et les comparaisons sonnant la manipulation.
Salut et fratenité à toi Jean-Luc et peut-être à bientôt dans le cadre de formation sur la laïcité et la république.
L'UFAL organise une conférence "Qu'est ce que la République" ce serait excellent que tu viennes y faire un tour et y apporter la richesse de ta vie militante et de tes positions d'un républicain socialiste laïque jacobin consèquent.
Salut et fratenité
Fabien
Je suis très ému par la disparition de Daniel Bensaïd et je tiens également à m'associer à l'hommage que les militants de la gauche radicale se doivent de rendre à une figure, révolutionnaire et intellectuelle, qui aura marqué les dernières décennies.
Au-delà de désaccords portant essentiellement sur la surestimation de l'importance du camp retranché organisationnel, je considère qu'il a été un des meilleurs "passeurs" de l'histoire contemporaine, sachant le mieux mettre en lumière les choix moraux et politiques d'une époque trop souvent désespérante.
Je me souviens, du temps de sa grande vitalité, d'un orateur hors pair, pourfendant avec fiel. les "petits marquis" de la politique à la Michel Rocard. Puis, sa mise en rapport des choix de stratégie politique avec la pensée philosophique a permis de prendre le recul nécessaire en période de basses eaux.
L'entretien (donné en 2006) que publie à nouveau la revue Mouvements témoigne de sa capacité à analyser de façon aussi subtile que certains des dilemmes des engagements contemporains, sans condamnation abrupte et sans démagogie facile :
http://mouvements.info/Quand-l-histoire-nous-desenchante.html
Je pense à toi Daniel, à qui je n'ai jamais pu parler. Le dialogue citoyen et révolutionnaire doit se poursuivre, pour "passer le temps", au-delà de ta disparition.
@ Jean-Luc Mélenchon, Pdt du Parti de Gauche,
Je cite :
Alors pourquoi ne pas avoir fait d’alliance nationale avec le NPA ?
Bien sur, cela aurait été tellement mieux ! Mais l’union de l’autre gauche a quand même progressé depuis les européennes ! Le PCF soit autonome avec nous dans 17 régions : c’est un évènement dans la vie de la gauche. L’accord avec le NPA se fait dans 8 régions. C’est formidable ! Au total, le jeune Parti de Gauche, partout autonome et unitaire à la fois, joue le rôle de trait d’union.
Quid de la région Bretagne après les décisions du Secrétariat National des 21 Décembre 2009 (cf. communiqué de presse sur la "situation" en Bretagne) et 06 Janvier 2010 ?
Question subsidiaire : Peut-on avoir la liste des 8 régions dans lesquelles le PG fait alliance avec le NPA ?
1) Nous ne nous intéressons pas au fait en raison de sa singularité. Toutes sortes de gens portent des accoutrements étranges, y compris religieux et nombre d’entre eux sont ridicules.
Franchement ce genre de jugement n'a aucun sens. En quoi les habits religieux sont ridicules? Ils sont ce qu'ils sont. C'est pas très respectueux vis-à-vis de la religion et sur quel critère décider qu'ils sont ridicules? J'imagine qu'ils suivent des principes religieux. C'est sans doute cele-ci que la commission juge ridicule, à savoir la religion. Mais si on commence par dire aux croyants la religion c'est ridicule ça ne va pas. Ce n'est pas ma compréhension de la loi de 1905 qui permet la liberté de culte. Si on permet la liberté de culte pour insulter les religions c'est que profondément on préfèrerait sans doute interdire toute religion.
Je ne crois pas, personnellement mais je respecte que des gens le fassent et je n'écris pas un texte public en disant que c'est ridicule (même si je le pense), de même que les épis des punks, je ne dis pas c'est ridicule, ni les capuches des jeunes. On ne peut pas commencer sur des prémisses comme cela. Les gens s'habillent comme ils veulent, et plein de choses peuvent être taxées de ridicule: la cravate par exemple mais tout cela c'est subjectif et on ne va pas se mettre à établir des normes sur ce qu'il faut ou non porter.
S'il y a bien quelque chose de ridicule c'est que la commission ait dit cela et le porte publiquement à notre connaissance. C'est le PG qui se couvrirait de ridicule en le proclamant.
Quant au reste je verrai plus tard si j'ai le temps. C'est certainement moins agressif que le 1er billet de Jean Luc mais c'est encore bourré de préjugés. Pour l'instant je suis triste pour Bensaïd et c'est la chose essentielle de la journée.
@Descartes
Tu juges "plus que positifs" les résultats de la loi sur les signes ostentatoires (en fait sur le voile) à l'école.
C'est un peu comme déclarer qu'une guerre est gagnée parce que l'ennemi est vaincu.
Force est restée à la loi, c'est tout. Les voiles ont été retirés tandis que les esprits ont été davantage troublés.
Ce bilan pour moi n'est pas positif. Mais concentrons-nous sur notre affaire du voile dans la rue, pour faire bref.
Répondant à ma question sur l'opportunité d'interdire le voile, tu la déclares conditionnée au principe de la république. Ce que je comprends aussi c'est qu'à tes yeux, cette interdiction n'est pas à cette heure, justifiée.
Donc que le voile, n'est pas un problème ou un problème suffisant pour la république l'interdise.
Ma position est que le voile en tant que tel ne saurait jamais être unilatéralement réduit à une provocation antirépublicaine et quand bien même s'il il l'était nous ne pourrions en conclure par ce fait qu'il faille l'interdire.
S'il faut interroger les comportements antirépublicains, nous pourrons en repérer souvent et de toute sorte.
Les spéculateurs de la finance ont-ils été très républicains? Allons-nous interdire le costume cravate?
Il faut bien voir que l'accusation de provocation est compliquée tant elle repose largement sur un jugement sur l'intentionnalité de la voilée.
Plus que tout c'est de nous même, de la peur et de la paranoïa dont nous devons nous garder.
@Jennifer post 22 : dans la phrase "Toutes sortes de gens portent des accoutrements étranges, y compris religieux et nombre d’entre eux sont ridicules", il me semble évident que l'emploi de "nombre d'entre eux sont ridicules" concerne "accoutrement étranges" ; Jean-Luc Mélenchon a mis "y compris" pour désigner les habits religieux à l'intérieur des accoutrements étranges, mais il n'a pas écrit "tous les accoutrements religieux sont ridicules".
Et la fin de la note sur le débat du SN est limpide : la loi serait fondée (note l'emploi du conditionnel hein, un conditionnel n'est pas une obligation de loi) à agir à la condition qu’elle respecte scrupuleusement les conditions qui la rendrait légitime et conforme aux motifs qui la conduise elle-même à condamner certaines pratiques.
Franchement, tu devrais dépassionner ta déception du billet précédent.
Sinon, le plus intéressant, c'est l'audition totalement surréaliste de la Baronne ! Il y a vraiment matière à réaliser un "Dr Folamour" sur l'Union Européenne : Baroness Ashton : Or how she learnt to stop worrying and love NATO, UE, Transatlantic Market, and Co
@des pas perdus
Je dis que c'est la laïcité négative qui stigmatise ou interdit le religieux, la laïcité véritable ni n'encourage ni n'attaque le religieux.
La politique ne saurait tu as raison, être même de loin normée par le religieux ou une conception révélée et transcendante. La politique est production immanente de sa propre norme.
Et je ne vois pas en quoi la pratique de sa religion, confinée dans la sphère privée, rue comprise, est une attaque faite à la sphère publique.
L'espace de la religion est illimité dans la sphère privée en même temps qu'il est banni de la sphère publique.
Même un député de la république, dans sa fonction, existe en tant que personne privée, faut-il dans ce cas l'obliger à invisibiliser son appartenance privée?Par précaution...possible, je laisse ce point pour le moment.
@ Démetrio
Merci de ton message que tu as posté sur la note précédent de Jean-Luc Mélenchon.
OUi ! Il faut continuer ardemment le combat, l'instruction du peuple, la formation des militants (vu les inepties, les amalgames douteux, les mélanges, les cris de celles ou de ceux qui se sentent éffarouchés par le contenu républicain laïque et universaliste de Jean-Luc Mélenchon et du SN du PG). Il y a quelques jours certains ou certains disaient que la position de Jean-Luc Mélenchon n'était en aucun cas celle du PG. S'il y avait un vote interne de tous les militants dans chaque comité, dans chaque cercle la position de Jean-Luc Mélenchon et du SN seraient ultra majoritaire. Certains pour essayer "de sauver la face" essaient de dire qu'il y a une différence entre la note de Jean-Luc Mélenchon et la position du SN. A bien lire, la position du SN insiste encore plus sur les atteintes à la dignité humaine et le respect des droits de l'homme. Elle parle même de l'agression publicitaire etc... chose que l'on retrouve dans le livre de Jean-Luc Mélenchon "pour une école globale" et dans le projet de manifeste (mercantilisme etc...).
Je vais envoyé un courrier postal à Jean-Luc Mélenchon pour qu'une session de formation sur :
- la laïcité,
- la république,
- le jacobinisme,
- le patriotisme,
- l'internationalisme,
- l'intérêt général.
j'espère que tu vas bien et que le blanc des cimes illuminent au soleil les maisonnées et chalets de Chambéry.
A bientôt Cher Demetrio. Je transmets à mon père ton message. Il en a besoin du soutien.
Salut et fraternité
Fabien
@ Toutes et tous ceux qui sont membres du PG, il y a des brochures document de formation sur le site du PG après cette connecté à l'intranet du PG. Cela aidera certains et certaines à réfléchir et à éviter de dire des inepties sur les périodes de l'Histoire et sur la position de Jean-Luc Mélenchon comme celle du SN du PG.
Fabien
@ Pierre Lespoir
Merci du lien.
Entrer dans la pensée de Bensaïd par
le retour qu'il fait sur ses expériences
m'aide à mieux saisir les enjeux de stratégie
politique pour lesquels je me sens assez démunies.
Pas de réponse alors sur des questions de droit?
Bon, pas grave, j'irai chercher ailleurs.
Sinon pour ce qui est de celles qui refusent le monde extérieur
et s'y refusent en se glissant sous un voile.
Qu'elles expriment par là un choix ou que ce soit le choix exprimé par
d'autres. Il me semble qu'une des réponses à leur faire c'est pour nous de tenir bon
sur le terrain de la reconquête du territoire économique, pour que la culture
capitaliste ne dynamite pas définitivement le lien social.
Car c'est par lui non qu'on se donne la possibilité de la rencontre?
En tout cas c'est la seule chose tous comptes faits
qui me donne de l'espoir.
@André Assiétoi posts 1&2 : effectivement, il y a coupure...
Ta relance me fait soudainement rappelé l'émission "Arrêts sur images" d'octobre 2009 où Anne Sophie Jacques parlait justement de ce passage avec le filosôfe chev'lu et justement de la réaction des blogueurs qui sont majoritairement tous tombés sur Jean-Luc Mélenchon avec un ton "Ben alors ? Ils (sous-entendu le mari de la chose liftée qui enlaidit la beauté du Crazy Horse) ont dit que des conneries, et vous zavez rien dit !", et là la réaction de Jean-Luc Mélenchon est assez habile, car il ne répond pas sur ce passage en particulier (il me donne l'impression de s'esquiver), mais de manière générale sur les réactions de ses blogueurs : entre les excessifs "Ya plus que toi !", et les Gardiens du Temple qui hurlent "Comme TU n'as pas dit ci ? TU n'as pas dit ça ? DONC t'es (sous-entendu Jean-Luc Mélenchon) suspect !".
La façon qu'il a de répondre à AN Jacques en réorientant sur les interventions générales, et non sur cette intervention "polémique" avec la chose à mèche rebelle, pourrait donner l'impression qu'il range les réactions concernant sa passivité devant les conneries débitées durant cette émission avec celles sur les Gardiens du Temple.
Et c'est là que, même si j'ai trouvé l'émission bonne (et parfois très révélatrice), les 3 animateurs principaux, Daniel Schneiderman, AS Jacques et Dan Israël m'apparaissent clairement un cran en dessous de Jean-Luc Mélenchon (surtout Jacques, qui fait limite groupie, hum). Il est vrai que AS Jacques précise qu'elle n'a pas pris la peine de voir l'émission avec le bonhomme qui usurpe le titre de Montaigne, qu'elle a juste retenu la réaction unanime des blogueurs sur la "passivité" de Jean-Luc Mélenchon.
Prend la peine de voir l'émission, qui est en haut gauche dans la rubrique vidéo http://www.jean-luc-melenchon.fr/2009/10/invite-d%e2%80%99arret-sur-images/, c'est de mémoire plutôt dans le dernier tiers, et dis moi ce que tu penses du passage avec AS Jacques, et de ce qui m'apparait être de l'esquive de part de Jean-Luc Mélenchon. Mais il y a aussi ce qu'il dit autour du "donc t'es suspect !" qui semble l'irriter, et je crois que tu as une partie de la réponse à tes attente...
Un autre passage dans cette émission m'a assez étonnée, et qui pourrait rentrer dans cette histoire de "passivité" face aux horreurs dites par le machin entartré spécialiste en rien et qui s'exprime sur tout : c'est quand il dit un truc comme, il a de l'estime pour "ces gens" (i. e. ses adversaires politiques comme de Sarnez, ou les institutions journalistiques comme Guetta ou Duhamel, même si ça peut tourner à la foire d'empoigne), en fait qu'il estime ce que ça représente (ce qui ne veut pas dire qu'il est d'accord), additionné au fait qu'il dise qu'il a un sentiment de revanche sociale très fort, peut aussi éclairer sur son éventuelle passivité. On en revient toujours à ce "Donc t'es suspect !", qui est presque la position de Jennifer sur son billet précédent. Bon là j'admets que j'extrapole, voire fait de la psychologie de bazar, c'est juste que ta relance m'a rappelé tous ces petits trucs que j'avais remarqué dans cette émission.
A mon avis, il faudrait que tu réussisses à choper un jour Jean-Luc Mélenchon et lui poses calmement la question.
Mais baser ton soutien ou pas, ton estime ou non au PG, à Jean-Luc Mélenchon, ses tactiques, sur la base de cette seule émission qui a été montée, c'est un peu lui faire ce genre de procès en sorcellerie gratuit, qui semble l'agacer quand il parle de certains "gardiens du temple" qui fliquent toutes ses interventions.
Même s'il a pu faillir un jour (et il y a des tas de facteurs qui rentrent en compte : la fatigue, l'inattention due à des tas de raison, etc -d'ailleurs dans cette émission, les journalistes comparent les 3 interventions de Jean-Luc Mélenchon une même journée, et il est surtout en forme dans la 2ème), on est quand même loin du moutachu soi-disant expulsé du goulag tropical castriste qui fait son Robert Ménard...
@Jennifer
Généralement je me retrouve assez bien dans tes commentaires, et notamment sur tes rappels quant à l'ignominie (le mot est faible) qui subsiste dans la bande de Gaza. Mais sur la question de la burqa, je ne te suis pas.
La religion est strictement de l'ordre privé et les femmes en burqa sont comme des hommes-sandwich qui diraient aux autres femmes: "Vous êtes des putes! La femme, tentation éternelle, doit se cacher: elle est le péché incarné!" La burqa est simplement un accoutrement indécent qui n'a finalement que l'intérêt de montrer jusqu'à quel point les religions peuvent tomber dans le sinistre et le ridicule. Ces femmes n'ont absolument aucune once de liberté en la portant. Les religieux ont longtemps dominé les sphères de pouvoir et leur pseudo-respect de la république ne constitue en fait pour eux qu'une façon d'entériner leur perte d'influence. Qu'une brèche se rouvre et ils s'y rueront. Il suffit de voir la manière dont la prélature catholique s'empresse en général pour entériner le premier dictateur de droite venu en Amérique du Sud. Il suffit de voir ce que se permettent actuellement les musulmans rue Myrha et rue des poissonniers dans le 18ème. Bloquant des rues pendant des heures en toute impunité pour faire leur prière. Une insulte directe à la république dont ils testent en fait les limites. Alors le respect envers les religions, je m'en fous sincèrement. Dès qu'on leur laisse la bride un peu lâche, c'est à tout de suite retrouver le bon fanatisme dans lequel, par leur manière même de concevoir l'idée de vérité et de liberté, elles retombent forcément. Il est essentiel de bien faire comprendre à chacun que la religion n'est après tout qu'une manière (souvent débilitante) de penser la vie et la mort, et qu'elle n'a d'aucune manière le droit de s'imposer par rapport aux lois républicaines.
@ Henry Brosse
Je cherchais ton deuxième poème enfin je crois me souvenir que c'est toi qui écrit des poèmes, dans le
billet précédent et j'ai pas trouvé et devant le nombre de page...
JL Mélenchon dit
"Il [le port du voile]détruit aussi la possibilité de vivre ensemble qui est le fondement d’une société ouverte. Il est en effet impossible de faire société quand « on ne sait pas qui est là ». En ce sens c’est le droit de tout un chacun à connaitre l’identité de la personne à qui il s’adresse ou qui s’adresse à lui qui est nié."
Ouais, et dans les entreprises la Direction connait les adresses, numéros de téléphone, situation familliale, curiculum vitae de tous les salariés.
Et moi je connais quoi de mon patron ? Sa tronche et son nom !
Ah, il est beau, là, le "vivre ensemble"! "la socièté ouverte" !
Il va légiférer la-dessus le Copé et sa famille démago ?
Heureusement qu'elle est là la burka, elle ne sert pas qu'à dissimuler les femmes !
Et puis on a Hortefeux et ses plaisanteries sur les arabes, Le Besson qui se vante d'avoir expulsé 20 000 étrangers, la racaille UMP/FN et assimilés qui se réjouit de l'interdiction des minarets en Suisse, l'autre crapule qui enfume avec son "identité nationale" et maintenant la burka ?
Alors désolé, mais quand je met tout ça bout-à-bout une conclusion s'impose :
Enfonce-toi la profond, Copé, ta loi sur la burka.
Pour un citoyen de gauche il y a opposition flagrante entre la notion de liberté individuelle, conformément à la déclaration universelle des droits de l'homme qui nous imposerait de laisser faire la femme qui désire porter une burqua, et cette même déclaration qui nous oblige à l'empécher, dans la mesure ou l'on pressent que derrière le port du voile ou de la burqua, la mesure sexiste imposée par l'homme à la femme, qui ressemble à s'y méprendre au marquage imposé aux esclaves dans l'antiquité, au fer à marquer sur les bétails du far-west, ou au marquage des bagnards lorsque ce type d'incarcération existait.La femme étant considérée comme un bien qui appartient à son maître.
à Louise (12 janvier 2010 à 22h30)
Peut-être ici : http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/01/je-parle-du-voile-integral/all-comments/#comment-53273
commentaire 535 du 11 janvier 2010 à 23h00
Le Voile en Débat au Secrétariat du PG : "On a ri !" Mais le rire jaune, c'est pour les femmes voilées
Point 1 : Sur « la singularité » : parmi tous « les accoutrements », c'est pourtant la singularité du voile intégrale qui se distingue et se signale dans sa particularité à la vindicte de la morale des secrétaires du PG. Celui-ci et pas un autre. On comprend pourquoi le PG veut lui ôter le caractère de singularité. Au nom de la singularité, il serait inattaquable. Il n'empêche, ce raisonnement de la non-singularité du voile intégral est discriminatoire à partir où le PG le classe dans « les accoutrements ».
Point 2 et 3 : Il est non singulier au 1 mais, contradictoirement et synonimement, « particulier » au 2, « il se donne lui-même une signification particulière ».
Tout le reste du point 2 n'est que morale déguisé en raisonnement avec l'argument intimidant en vous classant dans la catégorie des grosses brutes machiste ou de femme aliénée et dominée si vous avez un point de vue qui n'entre pas dans la pensée unique du PG, «le statut de la femme », réduit, comiquement et débilement, au « refus de permettre une identité visible à la femme ».
Personnellement, je ne sais pas quel est « le statut de la femme », sans doute volontairement confondu ici dans un non-dit significatif si l'on considère le but poursuivi par le PG, à la notion d'égalité hommes-femmes qui passe par la lutte pour des droits égaux réels et le libre choix pour les femmes de se déterminer par rapport à leurs relations aux hommes mais je ne vois pas en quoi le voile intégral serait un schisme contradictoire avec la lutte pour l'égalité des droits et la libre détermination des femmes.
La dernière phrase du point 2 en dit long sur les fantasmes qui agitent le secrétariat national du PG.
Point 4 : n'importe quoi. « Il détruit aussi la possibilité de vivre ensemble qui est le fondement d’une société ouverte » : les termes du raisonnement sont inversé de façon perverse pour empêcher de comprendre qu'une société ouverte doit permette à des femmes voilées de vivre comme vous et moi. Ça va devenir dur les relations sociales avec le PG et anti-naturelles. Franchement, si vous vouliez parler à une femme voilée ou « pour savoir qui est là », jusqu'à présent c'était simple, il suffisait de lui parler. Maintenant, il faudra tenir tout le raisonnement foireux du PG. C'est une atteinte au libre arbitre.
Point 5,6,7,8,9 : Le PG se rend compte de la difficulté juridique du problème et ça donne ça : « si une loi devait être proposée elle ne pourrait donc viser une communauté religieuse mais sanctionner un comportement du point de vue des droits fondamentaux lorsqu’ils se trouvent mis en cause »
L'aveu du coeur hypocrite et odieux des curés laïcs. Comme il est évidemment impossible de « viser une communauté religieuse », il faut trouver un angle d'attaque qui paraisse plus noble en camouflant la cible, c'est à dire en s'en prenant à son maillon le plus vulnérable.
Cette perle : « les textes de références de l’union européenne en la matière le rappellent »
S'appuyer sur les texte de l'UE, c'est accepter la « concurrence libre et non faussée » puisque tous les textes de référence de l'UE n'en sont que la traduction juridique.
A quand dans la bouche du PG, sur l'ouverture à la concurrence de la Poste : « les textes de références de l’union européenne en la matière le rappellent ».
On a envie de répondre au PG par cette charité chrétienne : « Pardonnez leur, il ne savent pas ce qu'ils disent »
Les points 9 et 10 signifie que le PG se met à disposition pour légiférer en déblayant les difficultés juridiques, en donnant des conseils et en posant les conditions possibles d'une alliance idéologiquement neutre avec la droite.
Et paraît-il qu'on a bien ri au secrétariat du PG.
Le rire jaune, c'est pour les femmes voilées.
A Daniel
Un intellectuel et un militant respecté
@lola post 560 dans le billet précédent http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/01/je-parle-du-voile-integral/all-comments/#comment-53298 : tu répondais à le Prolo du biolo post 556 qui parlait d'une émission avec Ardisson et une femme sous burqa apparamment, et son malaise (je n'ai pas vu l'émission et je déteste cet animateur). Quelqu'un avait posté un billet de l'excellent blog Article XI succuleusement titré Copé vs Ben (burqa) Laden : Allah est pas si akbar que ça, Jean-François lui a mis sa race… http://www.article11.info/spip/spip.php?article666
Tu parles de "courage" de la part de cette femme chez Ardisson, et que ce dernier aurait parlé de ses sanglots post-émission, or si j'execre tellement cet animateur (et la forme du "débat" avec Nicolas Copé cité par article XI qui m'a l'ai bien pipé), c'est bien parce que le format est fait pour obtenir ce genre de réactions. Tu devrais critiquer le format de cette scène médiatique si tu es solidaire des femmes en burqa, et non parler de courage de la femme en question (celle avec Copé m'a tout l'air d'être une simulatrice, en peu comme les applaudisseurs de Sarkoléon qui sont payés pour faire clap clap devant ses conneries). Si Ardisson ne ment pas sur les sanglots, et si la témoin qu'il a invitée est bien une de ces femmes qui ont choisi la burqa, elle me semble surtout bien masochiste, et totalement ignorante des règles du jeu de ce type d'émission, où l'animateur est un genre de vautour payé pour picorer des larmes. En venant à cette émission, elle fait preuve d'une bien grande naïveté : ben comme en France on peut tout dire vu que c'est un pays libre, je viens candidement, mais en fait je m'aperçois que la scène médiatique cherche surtout à provoquer certaines réactions chez les spectateurs ! C'est comme ça que j'intrepréterais ces sanglots (oui, je sais, j'ai pas vu l'émission...).
Comme ne cesse de le demander Jennifer, je suis tout à fait favorable à ce qu'on fasse une enquête honnête ou une émission avec ces femmes : mais pas avec des Ardisson ! Mais avec quelqu'un qui prendra la peine d'accompagner ses interlocutrices.
Pour le billet de Article XI, pas une fois l'auteur ne donne SON point de vue sur la légitimité de légiférer sur le voile intégral ; sa finesse c'est d'analyser la scène médiatique et critique surtout la prétention du pseudo-chevalier blanc galant JF Copé. Tu seras d'accord avec moi que la position de Jean-Luc Mélenchon n'a rien à voir avec ce qui motive celle du clone du Roitelet Elyséen.
Pour un citoyen de gauche, face à la burqua, il ya évidemment une réfléxion qui s'instaure, en fonction de la liberté individuelle dont tous les citoyens jouissent en vertu de la déclaration universelle et droits de l'homme, et la contracdiction à cette liberté que semble représenter, le port imposé à la femme par l'homme, de ces attributs qui se révèlent plutôt, être du ressort de l'asservissement,que de la volonté de traduire una appartenance religieuse,à l'islam. Cette tenue est comparable à la coutume du marquage des esclaves, dans l'antiquité ou des bagnards, sous l'ancien régime, au marquage du bétail au far-west, ou à l'immatriculation obligatoire des véhicules ou des bateaux.
je n'arrive pas à terminer mon message donc je refais un essai.
Je disais donc que notre esprit laïc nous fait redouter tout signe extérieur pouvant se traduire par l'affichage obstensible de convictions religieuses.
@Louise
Je crois que tu perçois sans doute avec acuïté un des aspects du phénomène qui nous occupe ou nous préoccupe tous ici en écrivant "celles qui refusent le monde extérieur et s’y refusent en se glissant sous un voile".
Même s'il est malheureusement plus que probable que certaines soient plus qu'"incitées" à le faire, cela doit nous rappeler qu'un voile, pour criticable que soit son port, n'est en tous cas pas une insulte aux autres ou à un concept abstrait de la dignité humaine.
Car enfin qu'est-ce qui insulte authentiquement la dignité humaine? Les rapports d'exploitation, de sujétion, d'asservissement, la marchandisation qui peuvent éventuellement se traduire jusque dans l'anéantissement, le massacre... Dans le "lancer de nain", ce qui est condamnable, c'est la marchandisation d'une particularité physique du corps, son exploitation par des forains pervers improvisés, la "spectacularisation" du corps transformé en objet "sportif". C'est un corps qui tombe dans des rapports sociaux pervers où la valorisation ne connait plus aucune limite.
"Se voiler" plus ou moins entièrement, c'est un forme de retrait que l'on peut considérer comme excessive, hystérique, inepte, régressive etc. Ce n'est pas en soi une atteinte à la dignité humaine, pas plus que les opérations de modification plastique du corps pratiquées par les membres de telle ou telle tribu. Cela peut nous surprendre, nous choquer, cela peut nous conduire à réagir, politiquement, culturellement, socialement, cela ne doit pas nous amener à en appeler à je ne sais quelle "police des bonnes moeurs républicaines et féministes".
La république que nous appelons de nos voeux doit lutter contre les formes de domination patriarcales et sexistes avérées, donc contre toutes les formes de contrainte, vestimentaires, si elles le sont, ou autres. Certainement pas en s'engageant dans la voie plus que périlleuse de la règlementation des accoutrements quels qu'ils soient...
On sent souvent de fait ici la volonté d'en "découdre" avec la religion (les religions?). C'est faire fausse route. La laïcité, c'est la neutralisation des espaces publics, c'est refuser l'intrusion de la religion en tant que valeur ou argument dans la vie publique, ce qui ne veut pas dire expulser le fait religieux. Lutter contre les courants réactionnaires issus de la religion ou l'exploitant? Oui, plutôt deux fois qu'une, mais ne pas rater sa cible, ne pas faire le jeu des adversaires de tout poil et surtout élaborer des positions qui se défendent quel que soit le contexte national.
Quelle est la lutte fondamentale, quel que soit le pays, par rapport aux "voiles"? La liberté pour les femmes de les porter ou non, le libre choix, point barre. En Afghanistan, à Téhéran, en Algérie, en France ou ailleurs...
Sinon, on tombe dans le piège du communautarisme "à la française" qui consiste à se voiler la face (désolé) et à ne pas voir que l'on construit des remparts définissant de fait de façon illusoire une "identité" qui n'est plus républicaine mais inconsciemment culturelle.
La "guerre des civilisations" est une dynamique insidieuse par rapport à laquelle n ous devons nous prémunir.
La prise de position du Parti de Gauche sur cette question me semble prématurée, précipitée et irréfléchie. Elle engage de fait le Parti, au-delà des précautions rhétoriques d'usage sur la légitimité des uns ou des autres à condmaner la soi-disant "burqa", dans la voie d'un "consensus national" de fait des plus pernicieux. La République, le Socialisme et la Laïcité méritent mieux!
Merci Louise, de m'avoir poussé à approfondir ma réflexion. Je continue en écrivant à penser à Daniel Bensaïd, mais aussi à par exemple à Jean-Marie Vincent qui nous a quittés trop tôt il y a quelques années, ainsi à tous les autres penseurs et militants de la révolution socialiste qui se sont engagés "corps et âme" pour un monde nouveau. Hardi camarades! Laissons les habits au vestiaire!
Salut à toi Bensaïd ! " Dany " le vrai, le seul, le Rouge. Je t'aimais bien ! J'aimais ta voix et ce qui par elle se prononçait. Il y avait comme un rabot de menuisier qui passait sur ta langue. Et la tienne pourtant n'était pas de bois. Quelque chose de rapeux et de caverneux en même temps. Comme si tu parlais à coup de gouges en raflant un morceau de chêne ou d'hêtre. Peut-être étais-tu en train de confectionner un violon quant ainsi tu parlais de si belle façon, si proche, si profonde et si feutrée. Mais quel est le bois exactement dont on fait les violons ? A part le tien ? Un violon dont on entendait déjà la belle sonorité mais pas encore tout à fait la musique. T'avais bien la partition mais Il y fallait encore plus de musiciens. On essaiera d'en jouer, demain. A tour de rôle en oubliant les trois huit. Avec ou sans gants de boxe. Rouge toujours. Un son revenu de loin.
Toujours @lola pour continuer mon post 34 : en fait ce genre d'émission est de montrer des freaks, de les mettre en scène, et c'est ce qu'il faut attaquer en priorité (attention : je ne dis pas que des femmes en voile intégrale sont des elephant-women, je dis que telles qu'elles ont invitées, c'est pour faire du Tod Browning ou du Lynch en beaucoup moins inspiré).
La position de Jean-Luc Mélenchon concernant un principe général de non dissimulation du visage dans l'espace public participe à cette dé-monstrualisation de ces personnes -pardon pour le néologisme lourdingue- (encore une fois, le caractère freak relève du constructionnisme, et n'est pas mon ressenti personnel sur une quelconque déshumanisation), car elle est basée sur la socialisation générale de tous, et l'affirmation du sujet.
En pensant aux "freaks" créés de toutes pièces dans nos sociétés, je bifurque complètement en repensant au texte de Jean-Luc Mélenchon de 2003 que tu as reposté dans le dernier billet, car dans le même livre "Causes républicaines", il y avait un texte sur le PACS que j'avais trouvé inspiré car toute la justification de l'auteur sur le PACS est basée sur le socialisme et non sur une compréhension des options sexuelles des homosexuels. Il commence pourtant en parlant de ses premiers contacts avec l'underground gay, et de son empathie, mais en tant que sénateur, il ne justifie par le PACS par l'empathie, ou la tolérance. Le PACS est pour lui du socialisme à toute petite échelle, qu'il faut même étendre, et c'est pour ça que sa position sera toujours plus forte et progressiste que celle de libertaires à la Camille Paglia, parce qu'elle se permet en plus le luxe de l'indifférence aux options sexuelles. Il ne part pas de devenirs minoritaires, mais toujours de droits collectifs. Et à la fin, il s'amusait du côté petit bourgeois des couples homosexuels qui rêvent du mariage bourgeois cette fois-ci.
La justification de Jean-Luc Mélenchon sur le PACS permettait de neutraliser le côté "freak" des couples homosexuels, bien mieux que les appels à la tolérance.
@Annie
Avant de répondre à ton post sur l'autre fil, deux mots sur ton post 34.
Je ne suis pas exactement "solidaire des femmes en burqa", je suis "solidaire des femmes en burqa" dès lors qu'elles sont injustement et collectivement attaquées.
Ce principe de solidarité vaut pour n'importe qu'elle autre groupe remarquable: les jeunes, les chauves, les chinois, les prostituées...
Pour le reste je saisis mal ton propos: oui Ardisson fait de la mauvaise télé, tout est fait pour le spéctacle et rien pour l'intelligence.
C'est une mauvaise règle du jeu médiatique mais c'est la règle, Jean-Luc Mélenchon connait bien tout ça et à l'occasion peut en souffrir et envoyer Chabot au diable.
Mais quelle alternative s'offre à celles qui sincérement veulent exposer leurs motivations dans ces conditions?
Déserter les médias? Ou y aller en connaissance de cause et risquer les sanglots?Il n'y a pas de bonnes solutions.
Ces sanglots n'ont pas été mis en scène bien sûr puisqu'ils arrivent après l'émission, alors quoi?, peut-être a-t-elle sous-estimé la dureté de la circonstance.
Mais nous n'allons pas lui faire le repproche de s'être essayée à défendre sa liberté chez Ardisson, Jean-Luc Mélenchon lui même est passé sur le même grill il y a quelques mois...
Le résultat fut d'ailleurs assez mauvais en dépit du talent de l'invité.
Si le PG continue comme ça, il va rapidement partir en couille comme le parti de Chevènement. Le miraculé de l'anesthésie, à la fin, a oublié qu'il était de gauche et privilégiait sa proximité nationalo-poujado avec le Vendéen plutôt que la défense des valeurs sociales.
@lola post 38 : je pense qu'effectivement la femme chez Ardisson a totalement sous-estimé le repère en question. Je ne voulais pas dire qu'elle ne doit pas essayer (en sachant qu'elle essaie sans avoir les armes rhétoriques, et sans avoir été apparemment briefée sur les mobiles des producteurs de ces émissions), mais juste rappeler à quoi amène ce genre de télé-poubelle : elle continuera à se soustraire, et les gens à la considérer comme un monstre. Donc on tourne en rond pour leur donner la parole ; à l'écrit, on pourrait compter sur un travail universitaire, mais on revient toujours au fait que ça a peu de chance d'être diffusé.
@37
En effet, il serait monstrueux de déclarer monstrueuses les femmes en burqa: c'est ce que disent Le Pen ou Morano. Laide à se cacher et habillée en belphegor.
L'argument de Jean-Luc Mélenchon sur le visage est central chez lui et mérite d'être correctement déconstruit car je le crois assis sur un affect identitaire. Je disais ethnocentré.
Pour bourgeoise que puisse apparaître l'institution du mariage ou de l'union par une procédure étatique, il était antirépublicain que tous n'aient pas le même droit. Les homos comme les autres ont bien le droit aux institutions bourgeoises (à supposé que le mariage relève de cette catégorie).
Avec la Burqa, il n'est pas question d'égaliser les droits, tout au contraire, de retirer un droit dont seront privés ceux qui souhaitent se couvrir le visage.
@lola post 41 : alors c'est vraiment une question de perception, car je ne ressens pas du tout cet "affect identitaire", mais une volonté de socialisation de tous, par reconnaissance mutuelle.
Oui Annie (post 23) j'ai bien vu le conditionnel et c'est très positif.
Un spectre hante le pouvoir Sarkozyste: celui d'un mouvement de chômeurs.
Entendons nous bien: un mouvement de chômeurs, c'est un mouvement de
mauvais chômeurs. Le "bon" chômeur n'est plus un « chômeur », c'est un
demandeur d'emploi (D.E.), "public-cible" du Pôle du même nom. Il ne
tient pas à se faire remarquer, hormis, bien sûr, par un employeur. Le
"demandeur d'emploi" se construit à l'envers de l'image repoussoir du
mauvais chômeur, ce glandeur qui mène une vie de pacha avec ses 454
euros par mois, et qui ne se sent pas redevable à la société qui lui
concède, d'ailleurs temporairement et sous conditions, le droit de
survivre, là où les loyers sont encore accesssibles. Le "demandeur
d'emploi" modèle travaille donc, sans cesse: il refait cent fois son CV,
il envoie des milliers de lettres de motivation, il "enquête" pour mieux
"cibler" les "gisements d'emplois", il accepte de bonne grâce les
ateliers CV, les simulations d'entretien, les bilans de compétences, les
stages gratuits, les Evaluations en Milieu de Travail (70 h de travail
bénévole), il en redemande. Il apprend grâce aux ateliers de "coaching"
qu'un ami est un partenaire, que rencontrer quelqu'un se dit tisser un
réseau, qu'un savoir-faire est une compétence, et que ce qui fait la
dignité d'un être c'est la valeur et le potentiel d'expansion de son
capital-compétences. Bref, il travaille à son employabilité; il
travaille à devenir l'employé idéal, l'exploité qui n'a pas d'autre
exploiteur que lui-même, et se charge de remettre au pas l'indolent, le
récalcitrant, le chômeur qui sommeille en lui. Un employé idéal, c'est à
dire un auto-entrepreneur, un homme économique intégral.
Bien sûr, comme avec tout modèle, il y en a qui feront semblant : les
uns qui joueront à incarner ce rôle, pour renvoyer incessamment à leurs
subordonnés à quel point ils ne sont pas à la hauteur ; les autres, qui
feront juste assez de grimaces convenues (de « démarches ») pour qu’on
leur fiche la paix. Bien sûr, il y aura, comme dans toute compétition,
des gagnants et des perdants. Certains deviendront cadres, golden boys,
managers, et accepteront les "responsabilités" qui placeront toute leur
vie sous le signe de l'évaluation monétaire; et d'autres accepteront ou
se feront imposer par Pôle Emploi des boulots de larbin qui, au
contraire de les aider à monter dans l'échelle sociale, les
maintiendront à vie dans ce triste rôle de main d'oeuvre précarisée,
qu'il faudra encore mériter parce que d'autres-attendent-à-la-porte.
D’autres, enfin, trouveront la « bonne planque » que tous les autres
vont leur envier (Privilégiés de fonctionnaires ! etc…).
Ce qui importe au pouvoir par dessus tout, c'est de nous occuper, c'est
de nous voler notre temps. Partout, il y a des « mauvais chômeurs » qui
étudient, qui créent, qui animent des associations, qui se mêlent de
politique, qui expérimentent d'autres manières de vivre, de travailler,
d'enseigner sans exploiter ni les hommes ni la nature, de manière
égalitaire et coopérative, des « mauvais chômeurs » pour qui le boulot
signifie d’abord mettre de côté ses attachements. Des gens pour qui le
salariat et le marché sont inséparables des catastrophes sociales et
écologiques actuelles, et qui, autant que possible, préfèrent s'y
soustraire. Ces gens-là, il faut pour le pouvoir les empêcher de
travailler, parce que leur travail véhicule une manière de penser qui si
elle se diffusait, donnerait confiance aux innombrables qui, parce
qu'ils se sentent isolés, hésitent encore à entrer en conflit ouvert
avec les institutions telles que Pôle Emploi, et se contentent
d'esquiver leurs attaques.
Un mouvement de chômeurs et précaires n'est pas un mouvement
corporatiste, pas même un mouvement des "exclus" ou de toute autre
catégorie médiatico-sociologique. La crise a appris à ceux qui
l'ignoraient encore que bien peu pouvaient se targuer d'une situation
garantie, hormis les dirigeants des banques, des entreprises, des
médias, des partis politiques et des syndicats institutionnels. Le
chômeur, au fond, ce n'est pas tant le "privé d'emploi" que celui qui
refuse, au sein de la firme globale qu'est cette société, d'être affecté
à telle ou telle tâche selon les exigences du patronat, ou du
gouvernement, ou du Pôle Emploi qui veut "faire du chiffre". La lutte
des chômeurs intéresse directement celle des travailleurs. Refuser un
job pourri ou un stage intensif de coaching, empêcher la radiation ou la
suppression d’allocations n'est pas différent de refuser une
augmentation des cadences, des licenciements ou des baisses de salaire.
Notre mot d'ordre est simple: grève des chômeurs. Faisons grève de notre
supposée évidente condition de demandeurs d'emploi,
d'auto-entrepreneurs. Assumons-nous comme des travailleurs produisant
des relations humaines différentes, coopératives, non marchandes,
alternatives au monde de l'entreprise. Nous savons aussi que notre
travail, associatif, coopératif, écologique, le tissage de liens
amicaux, les formes de solidarité sont d'ores et déjà exploitées par un
nouveau capitalisme "vert" qui rêve de tirer un profit maximal de la
réparation des désastres accumulés par le capitalisme industriel, et qui
a besoin de puiser parmi les contestataires la manière plus
"respectueuse" et "humaine" de nous faire travailler demain dans leurs
bio-entreprises durables. La grève des chômeurs, c'est une grève de
l'exploitation: non seulement nous ne voulons pas de leurs sales
boulots, mais nous ne voulons pas qu'ils exploitent le nôtre, celui qui
a pour nous du sens, pour faire survivre leur système en déroute.
La grève des chômeurs, cela signifie trois choses. Premièrement,
s'organiser pour empêcher l'application des politiques gouvernementales
de gestion du chômage et de la précarité, qui se traduiront notamment
par la suppression de tout revenu aux chômeurs qui refuseront deux
offres dites raisonnables ou la moindre "action" prescrite par le Pôle
Emploi, ou encore rateront un rendez vous. Cela implique qu'à chaque
problème « individuel » de dossier, il soit répondu promptement et
efficacement par l'action collective, et non par d'interminables et le
plus souvent inutiles recours. Deuxièmement, agir collectivement contre
les voleurs de temps, les exploiteurs de l'attention que sont Pôle
Emploi, mais également toutes les entreprises privées qui prospèrent de
la saturation préméditée de ce dernier: il s'agit des boîtes d'intérim,
de placement privé, de coaching et de consulting, des associations
d'insertion, qui disposent également d'un pouvoir souverain sur les
revenus des chômeurs. Troisièmement, affirmer une idée positive,
politique du travail, par laquelle nous cherchons à nous organiser de
manière égalitaire et coopérative pour accroître notre autonomie à
l'égard du marché, en renforçant nos liens avec les travailleurs en
lutte, tant à partir de la réappropriation commune de gestes de travail
que de gestes politiques. (On mentionnera à ce sujet les ouvriers de
Philips à Dreux qui viennent, face à la menace de fermeture de l'usine,
de décider en assemblée générale de relancer la production en autogestion.)
Il n'y aura pas de mouvement en dehors d'une grève des chômeurs, d'une
suspension de l'atomisation des situations individuelles, d'un désir
partagé par le salarié ou le cadre licencié, l'étudiant-sans-débouché,
le fatigué de l'intérim, l'ouvrier au chômage technique, le militant
associatif, le demandeur d'asile, le cinéaste indépendant, le paysan non
productiviste, de reprendre en main tout le temps volé par un système
qui veut nous occuper à ravager les mondes sensibles comme à dessécher
l'intelligence. Pas de plein emploi, merci; plutôt une pleine
réappropriation de la vie.
Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes, 22, rue de
Bellevue, 35700 Rennes, mcpl2008@gmail.com (pour tout problème de
dossier, connaître les heures de réunion ou de permanence, écrivez-nous
à cette adresse mail)
Rendez-vous :
MANIFESTATION SAMEDI 16 JANVIER 15 H PLACE DE LA MAIRIE pour la grève
des chômeurs et le soutien aux inculpés de la manifestation du 5
décembre, suivie d’une ASSEMBLEE GENERALE
RASSEMBLEMENT LUNDI 18 JANVIER 15 H 30 CITE JUDICIAIRE, pour soutenir
les inculpés à l’occasion de leur procès.
@ Pierre lespoir
Malheureusement, étant un petit être parmi d'autres petits êtres
je suis à ce titre nécessairement décevante. Et pour toi peut-être dans ce qui suis mais avec toute mon amitié:
Je trouve qu'il y a dans le voile un refus du monde. Et pas que dans le voile, le repli.
Et ça m'interpelle sur ce monde qui inspire le repli.
Mais attention, il y a des femmes qui veulent du monde, qui veulent des autres,
qui veulent d'elles-mêmes et qui à ce titre ne veulent pas du voile. Parce que le monde a ses espaces de respiration, de créations, de perspectives, de lieux et de gens qui luttent pour l'ouvrir ne serait-ce que parce qu'ils restent vivants et font vivre de la culture, comme quelque chose qui bouge, de joyeux, de multiple...
Par ailleurs, si le refus du monde est comme une réponse à une incapacité
de ce monde à l'échelle d'une famille, d'un quartier, d'une campagne, d'une ville, d'un pays, etc
à inspirer de la vie dans ce qu'elle a de pluriel, de multiple, de libre, de joyeux, de rencontres,
de création, de poésie et parce qu'il est injuste à l'endroit de notre humanité,
si ce refus du monde est comme une réponse à cette incapacité, il n'est pas un choix je pense, il est comme une réaction. Alors bon, je ne me fais aucune illusion sur l'avenir de l'intégrisme ou du fondamentalisme que je vois comme des constantes de repli. Le repli comme faisant partie du côté obscur de nous-même, mais non moins signifiant.
Mais je pense qu'on a raison de ne pas considérer le voile comme un choix.
C'est là où je diverge de ta façon de voir.
Je pense qu'il faut défendre le cadre républicain parce qu'à travers lui on défend des femmes et des hommes de la tentation du repli, et on défend la possibilité de la rencontre et donc du lien social qui permet de trouver à créer et se créer pour échapper à un espace où on disparaît dans le totalitarisme marchand.
Il faut vraiment remettre en cause le système capitaliste car il a cette perversité culturelle qui est d'atomiser et l'individu et le sien social. A mon sens.
Donc une loi sur le voile a quelque chose d'insuffisant si elle vient comme seule réponse, comme si c'était juste une question de respect du cadre.
C'est pour moi me semble-t-il la question du repli. Pourquoi se repli-t-on?
A chaque époque ses raisons, à chaque situation ses raisons sans doute.
Mais face à cette idée de choc des civilisations, je vois ce modèle économique imposé
et qui inspire du repli. Comme une réaction. Pas comme un choix. Le choix de l'intégrisme me laisse perplexe.
Et je crois que la religion (qui veut dire religuere, relier en latin) peut proposer et a pu proposer autre chose que de l'intégrisme. Sans compter que l'intégrisme peut avoir des raisons politiques et des prétextes religieux.
Pour autant, je reste profondément pour un cadre républicain à l'intérieur duquel le religieux n'a pas plus de place que d'autres manières de penser le monde et le rapport aux autres, et parce qu'il propose que la loi dans la Cité soit celle des hommes.
@ Pierre L (12 janvier 2010 23H03 page 4)
Gracias!
Mr le Député européen Mélenchon,
J'ai lu mais je n'en ai rien retiré. Vous portez un jugement sur Mme Ashton mais on apprend rien sur l’essentiel. C’est quoi au juste le contenu du projet trans-atlantique ? Quels sont les différents points de vue au PE ? Tant pis ce n'est pas grave, on ira s'informer ailleurs.
Une chose est sûre, contrairement à vous, Mme Ashton se consacre à temps plein à sa fonction européenne, je ne l’ai pas entendue dans les débats nationaux de son pays.
Enfin, votre ton et vos propos sur Mme Ashton - pour qui je n'ai pourtant aucune sympathie - sont un brin rudes et méprisants.
Jean-Luc Mélenchon nous raconte l'horreur de la période des vœux et on se bidonne comme naguère en compagnie de Pierre Desproges. Jean-Luc Mélenchon, décidément en verve, nous en repasse une nouvelle couche avec une baronne dont on ne saura pas si elle avait des morpions comme celle de Brassens mais qui lui a aussi prodigieusement brouté le pistil que l'oiselle demandant au père Georges de déclamer du Claudel lors d'actions fornicatoires caractérisées.
Tout ça pour dire qu'on peut très bien causer intelligemment du fond sans se priver d'utiliser une forme qui nous fait travailler agréablement des muscles zygomatiques fort coincés habituellement par la lecture des politiciens prout-prout.