12jan 10
Au moment d’installer cette note sur mon blog, j’ai appris la mort de Daniel Bensaïd. Il s’agit d’un des fondateurs de la Ligue Communiste Révolutionnaire, et du NPA. De nombreuses personnes sont très affectées par cette disparition, bien au delà du cercle des membres de ces deux organisations. En effet, il s’agit d’un intellectuel dont le travail théorique a enrichi la pensée et les manières de voir de gens extrêmement divers à gauche. En cela il était davantage qu’un homme de parti au sens strict du terme, même si son engagement militant effectif ne peut être séparé d’aucune façon de ce qu’il pensait. En ce moment, quand tant de marionnettes sans consistance saturent l’espace médiatico politique, il est angoissant de voir partir un des manieurs d’idées qui entretiennent le terreau commun de tous ceux qui essaient d’être fidèles à l’exigence d’une pensée construite. Daniel Bensaïd était marxiste et donc un contributeur actif à la pensée matérialiste. Il manquera donc à tous ceux qui s’alimentent à cette source. Le 23 janvier le NPA lui rend un hommage militant. Je m’y trouverai d'une certaine façon comme dans ma famille.
Dans cette note je parle de madame Ashton, que j’ai auditionnée avec mes collègues au parlement européen. Et d’une discussion sur le voile intégral en secrétariat du Parti de gauche. Comme le journal gratuit "Direct matin" a fait sa une avec notre meeting de lancement de campagne du Front de gauche et publié un papier reportage, l'interview que je devais y avoir a dû être bien réduite. Pourtant le travail était de qualité. Comme je pense qu'elle a de l'intèrêt au delà du jour concerné, je la publie en intégrale en fin de note
LA BARONNE EST GLUANTE
J’ai fait l’aller retour lundi à Bruxelles pour participer à l’audition de la madame Ashton, la nouvelle vice présidente de la Commission Européenne, en charge des affaires étrangères. Elle planchait devant la commission des affaires étrangères. Il y avait foule ! Photographes, journalistes super triés sur le volet, invités des autres commissions en nombre contingenté et ainsi de suite. Je suis le vice président de cette commission et je faisais donc partie des premiers intervenants autorisés à lui adresser la parole. Une minute pour moi pour une question et une seule. Deux pour elle pour répondre. Puis de nouveau une minute pour moi pour réagir et poser une autre question. Et une minute pour elle de conclusion. C’est ce que l’on appelle un débat contradictoire au parlement européen. Bon ! Pourquoi pas. Le résultat a été assez consternant. Qu’on en juge. Je lui fais remarquer qu’elle n’a rien dit du partenariat transatlantique dans son propos liminaire alors que la Commission, le Conseil et le parlement l’ont déclaré prioritaire. Je lui demande ce qu’elle compte faire pour la formation du grand marché transatlantique dont le Parlement et le conseil ont souhaité l’achèvement pour 2015. Je pousse la courtoisie jusqu’à lui préciser que je ne soutiens pas du tout ce projet pour lui éviter de faire du zèle le cas échéant. Il y a quelques rires amusés. Réponse stupéfiante. Elle dit qu’elle n’a jamais entendu parler de ce marché mais qu’elle veut confirmer que le partenariat transatlantique est prioritaire ! Je lui réplique que je suis désolé qu’elle ne connaisse pas ce projet et que je la renvoie pour le connaître aux nombreux textes de la commission, du conseil et du parlement. Elle me remercie de les lui envoyer ! Je crois qu’elle se moque de moi, tout simplement ! Mais quand je lui demande si elle peut me dire quel est, d’après elle, l’adversaire qu’affrontent les troupes européennes en Afghanistan, si elle peut le nommer, et nous dire où nous en sommes par rapport aux buts de guerre poursuivis ça devient surréaliste. Elle me dit que l’Europe fait bien son travail et que de nombreux hôpitaux ont été construits. Mais « il reste beaucoup a faire pour la population » ! A ce moment je me dis qu’en réalité elle ne connait rien aux sujets qui nous occupent. La suite me confortera dans cette impression. Quand l’italien de droite Mario Mauro lui demande à quelle position elle se rattache en ce qui concerne les nombreux points de vue à propos du siège de l’Union européenne au conseil de sécurité de l'ONU, elle répond qu’elle sèche car elle ne connaît pas le dossier ! Quand un autre dit que les tensions, avec la Moldavie, la Biélorussie, les Balkans et ainsi de suite et même la Turquie ont pour dénominateur commun l’action de la Russie et qu’elle lui demande ce qu’elle compte faire, elle répond qu’elle va aller sur place pour connaître les motifs de ces tensions. Quand on lui demande ce qu’elle pense du partenariat privilégié avec le Maroc, et ce qu’elle compte faire, elle déclare que c’est très important et qu’il faut réfléchir tous ensemble à ce sujet. A une nouvelle question sur l’Afghanistan elle rappelle que de nombreux résultats sanitaires ont été obtenus et répète qu’il reste beaucoup à faire car le pays manque souvent de l’essentiel ! Par exemple est-ce que nous savons que dans certains ministères il n’y a pas de téléphone ? Quand il lui est demandé comment elle pense que s’appliquerait la clause d’obligation d’assistance mutuelle en cas d’agression militaire contre un des membres de l’Union, elle répond en nous lisant l’article 42.7 qui le prévoit et nous affirme qu’il faut que le Conseil et la commission y réfléchissent sérieusement pour dire comment cela doit se faire selon les circonstances. En Bosnie elle dit que le vrai problème c’est que les gens veulent seulement vivre en paix. Mais comment ? Bien sûr la question est posée et nous devons y réfléchir tous ensemble ! D’une façon générale, cette femme n’est en rien une pauvre innocente qui serait bizutée par une assemblée de vieux renards. Elle ne sort pas de l’œuf davantage qu’aucun de nous. Elle a été commissaire au commerce extérieur. Elle manie donc sciemment la langue gluante de l’Europe des élites qui agissent sans contrôle. Elle manie cette langue prétexte comme personne ! Toutes ses réponses sont des esquives brodées de bonnes intentions affirmées sur le ton passionné d’une dame catéchiste. « Nous devons absolument dialoguer (prout prout !) et trouver ensemble (prout prout !) une réponse sur ce point » « Nous ne devons pas relâcher nos efforts (scrogneugneu !) en vue d’aboutir à une solution qui convienne sur ce point » « Tous ensemble (ouf !), nous avons le devoir de réfléchir (ollé !)pour dire comment continuer notre travail (ollé !) en vue de voir le succès de nos nouveaux efforts (ollé !) » etc… Jusqu'à la nausée ! J’ai fini par me lasser et je suis parti, mort d’ennui et sidéré par cette scène ou la démocratie parlementaire n’est plus qu’une comédie sans objet ni dignité. Je n’ai même pas eu l’envie de participer à la séance d’évaluation par le bureau de la commission. Je lui donne pourtant 20 sur 20. Personne n’a mieux démontré l’ineptie de sa fonction que cette femme. Sur un plan personnel je lui mets aussi 20 sur 20 car elle ne peut que nous surprendre agréablement à l’avenir parce qu’elle part de zéro et qu’il n’y pas de raison qu’elle ne finisse par apprendre quelque chose, chemin faisant.
LE VOILE EN DEBAT
Hier soir au secrétariat du parti de gauche, parmi bien d’autres sujets, il y avait la discussion de la trame de réponse à faire à la commission parlementaire qui travaille sur la question du voile intégral. J’estime que ce fut un très beau moment intellectuel et d’intelligence collective car à l’exception d’une ou deux personnes dont la conviction était faite, tous les autres s’efforçaient de réfléchir à voix haute en examinant avec minutie les arguments qui étaient mis sur la table, sans aucun des excès qui d’habitude envahissent la discussion de ce genre de thème. Quelqu’un s’est même risqué à dire qu’il se sentait capable d’être d’accord avec le dernier qui a parlé tant ce type de sujet soulève d’argumentation bien construite et passionnante ! On a ri ! Et tout le monde était d’accord pour dire qu’en effet c’était bien ce que chacun ressentait souvent ! A la fin nous sommes convenus de notre réponse. Son intérêt est dans l’ordre du raisonnement qu’elle produit. Je vais le résumer en notant les étapes, au risque de la lourdeur d’exposition.
1) Nous ne nous intéressons pas au fait en raison de sa singularité. Toutes sortes de gens portent des accoutrements étranges, y compris religieux et nombre d’entre eux sont ridicules.
2) Nous nous y intéressons parce qu’il se donne lui-même une signification particulière concernant le statut de la femme. Ce statut diminué et diminuant se manifeste notamment par le refus de permettre une identité visible à la femme. De plus il la réduit ostensiblement au statut de proie sexuelle qui se défend du regard des hommes.
3) En cela le port du voile est un traitement dégradant pour les femmes. De plus il porte atteinte à notre exigence d’égalité totale entre hommes et femmes.
4) Il détruit aussi la possibilité de vivre ensemble qui est le fondement d’une société ouverte. Il est en effet impossible de faire société quand « on ne sait pas qui est là ». En ce sens c’est le droit de tout un chacun à connaitre l’identité de la personne à qui il s’adresse ou qui s’adresse à lui qui est nié.
A ce point donc nous sommes tous d’accord sur le fait générateur du débat et la caractérisation est la même pour tous. De nombreuses interventions ont complété l’argumentaire dans des directions parfois très surprenante et originale comme lorsque quelqu’un évoque l’idée que la maitrise des images dans l’espace public et des incitations qu’ils contiennent est déjà réglementé comme pour la publicité et que la gauche a toujours préféré neutraliser cette espace notamment quand elle se montre anti-pub.
5) La loi a le droit d’intervenir sur ce sujet mais il lui faudrait alors respecter de nombreuses conditions très précises. Pourquoi en a-t-elle le droit ? Quelles seraient ces conditions ?
6) La pratique de n’importe quelle liberté peut recevoir une limite si son exercice contrevient à un droit fondamental. La déclaration universelle des droits de l’homme le prévoit et les textes de références de l’union européenne en la matière le rappellent. Le port du voile intégral en tant que traitement dégradant et en tant que négation des droits du public à connaitre l’identité des gens qui compose la société qui les entoure nie des droits essentiels de la personne humaine
7) La loi ne sanctionne pas des croyances mais des pratiques lorsqu’elles sont illicites du point de vue du droit commun.
8) une loi dont l’origine serait le port du voile intégral ne pourrait cependant être une loi sur le voile car la loi doit être égale pour tous et fixer des normes impersonnelles.
9) si une loi devait être proposée elle ne pourrait donc viser une communauté religieuse mais sanctionner un comportement du point de vue des droits fondamentaux lorsqu’ils se trouvent mis en cause. Si une loi devait être mise en débat elle devrait donc inclure l’ensemble des cas qui voient mis en en cause l’égalité des hommes et des femmes et des pratiques de discrimination entre eux. Ainsi à propos des horaires d’ouverture des établissements de sport. Ainsi des pratiques de refus d’intervention du personnel soignant en raison du sexe de ceux-ci.
10) Il existe un doute légitime sur la cohérence des motivations féministes et laïques de ceux qui proposeraient une loi sur ce sujet dès lors qu’ils seraient en même temps partisans de la « laïcité positive » prônée par le pape puisque celle-ci demande le retour du droit a la pratique en public des rites religieux. Ce doute se confirme au vu du fait que les mêmes sont responsables de la fermeture de nombreux centres d’IVG acte qui ont pour conséquence la réduction effective d’accès à l’exercice d’un droit fondamental pour les femmes.
11) Comme suite à ces prémices l’appréciation du Parti de gauche se résume ainsi : la loi serait fondée à agir à la condition qu’elle respecte scrupuleusement les conditions qui la rendrait légitime et conforme aux motifs qui la conduise elle-même à condamner certaines pratiques.
LA FAUTE AU CALENDRIER
Voici donc l'interview intégrale donnée au journal gratuit "Direct matin".
Le Front de gauche a lancé sa campagne dimanche. Pourquoi avoir mis autant de temps à conclure un accord national ?
La faute au calendrier ! Au Parti de gauche, nous avions décidé dès mi-juin de partir en liste autonome dans tout le pays et notre programme était prêt fin septembre. Le Parti Communiste a arrêté sa position fin novembre. Nos nouveaux partenaires plus tard encore. On a donc du faire en cinq semaines ce que d’autres ont fait en cinq mois. Cela aiguise les difficultés traditionnelles pour composer ce type de listes
L’Ile de France a notamment été un sujet de discorde ?
Bof ! J’avais proposé ma candidature au moment de l’affaire Jean Sarkozy. Je lançais un défi à la droite ! J’aurais aimé et su mener cette campagne car j’ai été un élu de la région parisienne durant 17 ans. Les communistes sont très attachés à la candidature de Pierre Laurent. Mon devoir est d’aider au rassemblement. Nous ne devons pas reproduire les luttes de personnes du PS. Je ne serais donc pas celui par qui la discorde arrive. Pierre Laurent est dorénavant notre premier de cordée en Ile de France! Je le félicite et je vais l’aider autant que possible. Dans cette région, trois des principaux dirigeants du Parti de gauche seront tête de liste départementale. Nous allons donc mener une campagne très ardente.
Vous ne serez donc pas candidat ?
Non, j’avais dis que ce serait l’Ile de France ou rien parce que c’est là que je maitrise la connaissance des dossiers locaux. Dès lors, mon rôle sera national. La droite va me trouver sur son chemin partout dans le pays. Et on me verra beaucoup en Languedoc Roussillon, au côté de René Revol qui y mène une liste formidable de l’autre gauche rassemblée !
Dans cette région, le front de gauche a conclu une alliance avec le NPA. Pourquoi ?
Cette région devient un symbole. Toute l’autre gauche est unie, dès le premier tour. Et un accord est conclu avec les Verts : celui des deux qui arrivera en tête mènera la liste de fusion du deuxième tour. Nous voulons faire barrage à la droite et écarter Georges Frêche. Ce n’est pas simple. La droite tire sa force de la division que Georges Frèche a installé à gauche. Le PS joue un jeu dangereux. Il croit qu’il va gagner 30 régions sur 22 en fermant les yeux sur toutes les combines.…. C’est dangereux : Nicolas Sarkozy est un chef de guerre. Il ne se laissera pas faire. Il a créé une ambiance épouvantable avec le débat sur l’identité nationale et le retour du sécuritaire. Je mets en garde solennellement toute la gauche. Entrer en campagne comme si c’était gagné d’avance est très dangereux!
Alors pourquoi ne pas avoir fait d’alliance nationale avec le NPA ?
Bien sûr, cela aurait été tellement mieux ! Mais l’union de l’autre gauche a quand même progressé depuis les européennes ! Le PCF soit autonome avec nous dans 17 régions : c’est un évènement dans la vie de la gauche. L’accord avec le NPA se fait dans 8 régions. C’est formidable ! Au total, le jeune Parti de Gauche, partout autonome et unitaire à la fois, joue le rôle de trait d’union.
Quid du second tour ?
Le Front de Gauche et le NPA disent la même chose : il y aura une fusion des listes de gauche pour battre la droite. Mais pas question de Modem là dedans: c’est un parti avec une histoire et un programme de droite.
Avez-vous déterminé un objectif global pour cette campagne ?
D’abord ramener au vote la France qui souffre, lutte, mais s’abstient. Améliorer notre score des européennes, passer devant le Modem et le Front National ! C’est possible. Les élections régionales nous rapprochent du terrain et nos militants y sont très présents.
Quels seront vos thèmes de campagne ?
Répondre à l’urgence écologique et sociale ! La vie est encore plus dure depuis la crise. Donc, la gauche routinière doit être remplacée par une gauche de combat. Certaines politiques doivent complètement changer. Exemple : il faut sortir totalement les services publics des appétits du marché. L’aide aux entreprises ne peut plus être à guichet ouvert. Elle doit être exceptionnelle et sous condition d’engagements sur l’emploi et l’environnement. Assez de cadeaux clientélistes ! L’école de tous d’abord ! Pour les établissements scolaires confessionnels, les régions doivent s’en tenir aux obligations légales, sans un centime de plus. Bref : l’intérêt général d’abord.
Argumenter sur "je parle du voile intégral" ne me servira à rien. D'autres, qu'il faudrait pouvoir identifier plus facilement dans cet espace public, Bas les masques ! l’ont bien fait ! Alors le BN a pondu 11 oeufs ! C’est la réponse travaillée du BN ! No comment.
Merci pour la présentation de la Baronne ! C'est affligeant !
Je n'ai entendu parler du grand marché transatlantique que sur ce blog!
Alors il est temps de faire un dossier...qui aurait du êtrefit pour les Européennes. Or on a pu s'en passer même avec nos "alliés" qui n'ont pas eu à se prononcer. Mais où va t'on ?
Pour les effarouchés, je ne fais aucune allusion à une hypothétique feignantise des amis de Jean-Luc Mélenchon quand je parle de dossier.
Merci à tous ceux qui ne parleront plus de la burqua !
Proies sexuelles. Manifestement ils ne baisent pas assez au BN ! Je dis cela (qui peu s'avérer faux) pour ne rien dire d'autre qui ne servirait à rien.
Mais nous touchons peut-être là au coeur du problème, la politique, serait en fait loin du débat rationnel, ce qui expliquerait tous les MATUVU du monde politique.
Et si on jouait 2012 au poker ! Remarquez il me vient l'idée que s'il y a des primaires avec 4 candidats du PS pour 4 millions de votants. On va pouvoir aller à la pêche aux voix en cognant bien sur les défenseurs des trois autres...
Pourvu que tous les anges qui pensent que l'on a perdu en 2007 car trop méchants pendant la primaire interne ne se suicident pas après la division des prochaines primaires externes
.
Oui je suis triste ! c'est sûrement les sondages le FdG ou Le PG 6% et le NPA 4%. Ça fout les boules !
Et on ne peut pas en imputer la responsabilité à Jean-Luc Mélenchon !
Le Combat continue.
AGaucheToute.
J'ai envie de m'associer à l'hommage à Daniel Bensaïd qu'hélas je ne connais pas ou si vaguement que je ne suis pas sûr.
Sans chercher à me rassurer, je m'interroge parfois sur les communautés fermées des acteurs de la politique.
Combien de français ont entendu parler de Daniel Bensaïd ?
Je continue mon commentaire du texte de Jean-Luc Mélenchon sur la discussion au secrétariat
point 3: En cela le port du voile est un traitement dégradant pour les femmes.
J'imagine que Jean-Luc Mélenchon a oublié le mot "intégral" sinon, on est passé encore à un autre stade dans le rejet des musulmanes. J'objecterai qu'il y a d'autres habits plus dénudés qu'on pourrait considérer comme tout à fait dégradants pour la femme. Je ne porte pas ce jugement mais je remarque que maintenant on fait de la politique avec toute une batterie de jugements moraux et normatifs qui ressortent plus du préjugé que de l'analyse "scientifique". En fait certes il faut de la morale en politique, je ne nie pas cela mais là on est dans autre chose qui ressemble plus à l'histoire des minarets qu'autre chose.
Point 4: ça me fait bien rire cette phrase "Il est en effet impossible de faire société quand « on ne sait pas qui est là ». En ce sens c’est le droit de tout un chacun à connaitre l’identité de la personne à qui il s’adresse ou qui s’adresse à lui qui est nié" juste du point de vue psychanalytico etc... Qui est l'Autre? C'est le plus grand inconnu. On ne sait rien de l'autre et c'est pas l'illusion de "transparence" qui peut changer cette opacité fondamentale. Un petit tour vers Lacan aiderait. Mais je ne discuterai pas de ce point qui me semble tellement hors propos et impossible à argumenter dans un débat dit politique.
Points 5 et 6
5) La loi a le droit d’intervenir sur ce sujet mais il lui faudrait alors respecter de nombreuses conditions très précises. Pourquoi en a-t-elle le droit ? Quelles seraient ces conditions ?
6) La pratique de n’importe quelle liberté peut recevoir une limite si son exercice contrevient à un droit fondamental. La déclaration universelle des droits de l’homme le prévoit et les textes de références de l’union européenne en la matière le rappellent.
Ca c'est tout à fait juste. Mais il faut justement prouvé que cela contrevient à un droit fondamental. Et franchement on est loin du compte avec toutes les considérations dites ci-dessous qui relèvent plus d'opinions peu fondées, peu solides justement au regard du droit. En particulier, la phrase qui suit, n'a aucune valeur aux yeux de la loi, c'est un ramassé de trucs hypersubjectifs et non démontrés: "Le port du voile intégral en tant que traitement dégradant et en tant que négation des droits du public à connaitre l’identité des gens qui compose la société qui les entoure nie des droits essentiels de la personne humaine Ca ne constitue pas une démonstration. Ce sont des pétitions de principes au mieux, au pire basé sur des préjugés
Le reste des points est juste et vraiment remet les choses en ordre sauf que l'histoire de la non mixité n'est pas vraiment démontrée aussi.
Je rappelle que ceci n'est qu'un résumé d'une discussion au secrétariat à un moment donné et non un manifeste sur la burqâ. Donc oui cette discussion disons "spontanée" a rétabli un certain équilibre par rapport à ce qu'a défendu publiquement Jean Luc. Mais c'est loin pour moi d'être un texte qui pose un vrai fondement à cette question. Ce sont les opinions de personnes qui ont certes une expérience politique et une certaine réflexion, personnes que je respecte, mais c'est loin d'être un débat pointu d'experts en la matière avec des points de vue éclairés. En tout cas cette discussion est intéressante car spontanément on voit que l'équilibre est revenu par rapport aux excès de l'opinion trop vite tranchée de Jean-Luc Mélenchon. Comme quoi nous sommes avant tout une pensée collective.
@ Louise 134
Merci de "frémir" à l'idée de m'oublier ! ;-)
@ Prolo du biolo
Le cas Kokopelli est typique de la voracité des multinationales pour s'emparer du vivant.
@ Claude PG35
Les semences doivent être inscrites dans un "catalogue", mais ça a un coût...
http://www.semencespaysannes.org/reglement_especes_vegetales_cultivees_questio_117.php#question8
Jennifer, tu rentres à la maison maintenant !
@ 143 (Reijktralla)
Les mêmes propos que dieukartz. C'est la Sainte Dualité.
Extrêmement heureuse de constater que je les emm****.
@ Louise
Merci pour toutes tes interventions. Elles sont humaines et elles témoignent d'un désir de participer fraternellement à une discussion commune, pour s'informer mutuellement, au delà des médias habituels.
Toutes mes amitiés.
@ mon frère Fabien poste 120
merci pour te précisions que tu apportes à la critique que je faisais hier de 2 frères CON BIEN DIT.
Je t'en suis reconnaissant car, si j'ai une nature d'imprécateur, avec tes arguments plus pointus tu viens l'ajouster
et la rendre, par tes apports, plus pédagogique.
dans le même sujet de l'école je viens de lire ce matin sur le bulletin de l'UFAL un article paru le 9 janvier 2010 sur l'Humanité qui montre comment ce gouvernement d'extrême droite s'apprête à détruire l'école républicaine et laïque.
Assure ton père de mes pensées fraternelles
salut et fraternité
demetrio
@ JENNIFER pour tous ses posts
@ PROLO DU BIOLO pour tous ses posts
cela fait un bon moment que j'evite de vous répondre, maintenant vous commencez à me courrir sur le haricot,
vos bêtises, vos basses attaques contre Gilles et Fabien, j'en ai marre ! ! ! Même un enfant de 10 ans a depuis longtemps compris la profondeur de votre ignorance et les contradictions qui sont les vôtres. Il est temps pour vous de montrer un peu plus d'humilité (surtout la Jennifer qui se dit militante du PG) et d'admettre que vos poses de faux intéllos ne sont que masturbations inutiles !
A part LOLA,personne se laisse impressioner par vos élucubrations à quatres sous la douzaine ! A chaque ligne que vous écrivez on peut y déceler une tonne de contradiction !
Et maintenant vous pouvez m'insulter !
demetrio
Depuis hier soir tard, la liste FdG-NPA à vue le jour en limousin ! Ce n'est pas sans efforts. Le PG a été le maître d'oeuvre qui a porté à bout de bras toutes ces rencontres depuis plus d'un mois. BRAVO
Actualités afghanes
Le compte des militaires tués depuis dimanche devient compliqué.
D’après le Monde, quatre Etasuniens et 1 français ont péri, dans l’est et le sud de cet infortuné pays. Ce serait le troisième Français tué en trois jours.
Depuis le 1er janvier, 20 militaires de l’OTAN ont été tués !
Du côté civil, selon LESINFO.com, le bilan s’alourdit de plus en plus. Mais ce serait les talibans qui seraient responsables, évidemment.
Cependant, un article de Bill Van Auken nous apprend que les drones américains ont massacré 700 civils pakistanais en 2009.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=16899
Savez-vous qu’il existe une association « Vétérans d’Iraq contre la guerre » ?
Voir la vidéo sur le site
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=16858
(sous-titres en français).
Merci à JL Mélenchon d’avoir cité publiquement (ce dimanche) la cessation de la participation française à la guerre d’Afghanistan comme un des buts du FdG.
Fort heureusement je viens de lire jcmig (109) et maxou (94) et me voilà de bonne humeur pour toute la journée! Leur expression est celle du bon sens.
Dans un post antérieur j'avais exprimé la même idée en parlant des sodomiseurs de drosophile et je pense que bien peu se sont reconnus comme tels.
http://techno-science.net/illustration/Autres/Biologie/drosophiles.jpg
@Mazan (#105)
Si si, intellectuellement ça me semble normal, je m’excuse pour « avoir inventé une « occultation ».
Dont acte...
Par contre, ne m’excuse pas pour ta propre « ocultation » sur les « signes discrets »
Et encore une invention... je me permets de te faire remarquer qu'une telle "occultation" n'aurait de sens, dans le cadre d'un débat sur la burqua, que si on pouvait distinguer entre les burquas "discrètes" et les burquas "ostensibles". Or, on voit mal à quoi pourrait ressembler une burqua "discrète"...
Mais surtout, dans ton obsession de me condamner, tu oublies complètement dans quel cadre j'avais fait mention de la loi du 15 mars 2004. Voici le paragraphe complet (#605 fil précédent):
Il n’est jamais « bon » de devoir interdire. Mais quelquefois, c’est nécessaire. Si le voile islamique « simple » devait un jour être perçu comme une provocation contre la République et comme un refus d’accepter les règles du vivre ensemble qui ont cours dans notre société, alors je crains fort qu’on soit obligé de l’interdire. Comme on l’a fait dans les établissements éducatifs, avec des résultats plus que positifs.
La loi était donc donné en exemple d'une situation où l'on a été obligé d'interdire par la loi quelque chose qui auparavant se réglait dans le cadre de chaque établissement devant l'attitude d'un groupe qui entendait utiliser le symbole d'une manière provocatrice. Il n'était pas utile de rappeller la distinction faite à l'époque entre "signes ostensibles" et "signes discrets" tout bêtement parce que dans le cas de al burqua cette distinction n'a pas de sens.
Par contre ne m’excuse pas pour « Il ne s’agit pas, contrairement à ce que dit Mazan, de la loi…. » puisqu’il s’agit bien de cette loi.
Tu n'as toujours pas compris (ou tu fais semblant de ne pas comprendre) qu'alors que tu me reprochais d'avoir été imprécis, tu t'est trompé sur l'intitulé de la loi. Oui, c'était bien la loi du 15 mars 2004. Non, ce n'était pas la loi "sur les signes religieux dans les écoles publiques". Mais bon, je vais pas insister sur un point qui somme toute est mineur. Si tu veux pas comprendre, c'est ton affaire.
Par contre ne m’excuse pas sur le raisonnement : appliquer et transposer sur l’espace public entendu comme la rue, l’interdiction laïque des signes « ostensibles » est réduire à néant ce que l’école publique fait pédagogiquement sur cette question pour la rue. C’est semer les germes de la division civile et, on le voit avec l’info donné par Demetrio post 97, c’est rouvrir la guerre scolaire contre la loi de 1905.
Où est le "raisonnement" là dedans ? Une suite d'affirmations ne constitue pas un "raisonnement". Mais en plus, tu te bats contre des moulins à vent, puisque tu sembles me reprocher des choses que je n'ai jamais dites (ça t'arrive des fois de lire ce que les autres écrivent ?) Tu contestes ainsi le fait de "appliquer sur l'espace public l'interdiction laïque des signes ostensibles" alors que j'ai toujours soutenu sans ambiguïté que pour moi la question de la burqua n'avait rien à voir avec la laïcité. L'interdiction de la burqua n'a absolument rien avec l'école... et on voit donc mal comment elle pourrait "rallumer la guerre scolaire contre la loi de 1905".
Au risque de me répéter, la référence à la loi du 15 mars 2005 n'était un exemple de comment la République, lorsqu'elle gère les provocations d'une minorité avec fermeté, est bien comprise par l'immense majorité, y compris les membres de la communauté que les provocateurs disent défendre. Pas comme un dispositif qu'il faudrait "étendre à la rue"....
Deux émissions d'hommage à Daniel Bensaïd sur le site "là-bas si j'y suis" de Daniel Mermet.
http://www.la-bas.org/
@jcmig (#109)
En effet on a tous à apprendre des autres plus jeunes ou plus vieux, on a tous à apprendre de celui qui sait et de celui qui en sait moins.
J'aimerais que tu nous expliques comment tu arrives à cette conclusion...
@Nipontchik (#93)
Tout à fait d’accord là dessus. Le PG vient de faire un grand progrès en commençant à nettoyer les écuries d’augias différentialistes-communautaristes, ce qui en plus est courageux, car ça ne va pas arranger ses affaires immédiates avec ses « camarades » du PCF et du NPA
Je pense que c'est l'un des grands problèmes de la "gauche de la gauche": il faut qu'elle comprenne que la politique est un compromis permanent entre les "principes du droit" et les "principes de gouvernement". C'est très joli d'appeler à une extension permanente des droits de chacun à mener sa vie comme il l'entend. Seulement, la politique est là pour essayer de garantir à chacun la plus grande part de liberté tout en empêchant la société de se désagréger. Dans un monde idéal, tout le monde aurait le droit de s'habiller comme il veut et chacun utiliserait son discernement pour que ce droit ne soit pas abusé. Mais dans la réalité, il y en a qui abusent. Et quand ces abus dépassent une certaine limite et menacent la cohésion sociale, il faut les réguler. Et on peut en même temps être pour le principe du droit (en ce qu'il a d'idéal) et admettre que cet idéal doit être limité pour sauvegarder la notion d'ordre public (une notion avec laquelle la gauche bobo est fâchée, à tort), sans être pour autant un traître à la cause.
@Reykj on Thames (#143)
@ 69 Pulchérie D
Sortie théâtrale du blog et retour fracassant !
Fracassant, fracassant... elle n'a pas fracassé grande chose. Mais tu sais comment sont les divas... on fait ses adieux les yeux embrumés, pour apitoyer le public...
Je veux mieux m'en aller
Du temps que je suis belle
Qu'on ne me voie jamais
Fanée sous ma dentelle
Et puis, très vite, "vous comprenez, le public ne peut pas se passer de moi"... et on remonte sur scène pour se faire encore admirer. Si Chantal Goya peut le faire, pourquoi pas Pulchérie ?
A jennifer, entre autres.
Ashton : Wait and see.
Info-Palestine.net, samedi 19 décembre 2009
La nouvelle Ministre des affaires Etrangères européenne fustige « l’occupation israélienne »
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7822
Extraits
Catherine Ashton a élevé mardi une critique virulente de l’ « occupation israélienne » dans son premier discours comme première haute représentante de l’Union Européenne pour les Affaires étrangères et la politique sécuritaire.
Mme Ashton a réclamé qu’Israël lève immédiatement son blocus de la bande de Gaza et a rappelé que l’UE s’oppose à l’existence de la barrière de séparation comme aux démolitions de maisons et aux expulsions de Palestiniens de leurs foyers à Jérusalem-est.
Après sa déclaration, plusieurs députés de l’aile Libérale du parlement ont appelé à des mesures punitives contre Israël, y compris la suspension de l’accord d’association avec l’EU. Le membre Irlandais de centre-gauche Proinsias De Rossa, qui a visité la Cisjordanie le semaine dernière, a qualifié le traitement des Palestiniens par Israël de forme d’ "apartheid”.
Pas mal, non ?
Durant la fameuse séance où elle a englué notre Jean-Luc Mélenchon, elle tirait assurément une sale gueule. Mais qu'est-ce qu'elle a du endurer comme sarcasmes depuis ses déclarations du 19 décembre ! Cette femme était en position défensive.
Sur le site que je vous recommande ci-dessus, vous constaterez que, tout en n'étant pas un prix de beauté, elle a l'air moins con que certaines femmes d'état sévissant dans d'autres pays de l'UE.
Salut,
à tous
et surtout à 163 Descartes,
Constitution française de 1958 et Préambule de 1946 : article 5, texte exact :
Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi...
Explication de texte :
Le préambule de la constitution française, s'applique à tous les citoyen(e)s français(es)
Chacun=chaque citoyen en âge et en capacité de le faire
Cette phrase comporte 2 propositions qui sont INDISCOCIABLES l'une de l'autre (que l'on se place au niveau de la logique, ou du contexte historique-la crise de 29 et le chômage des années 30 étaient encore dans toutes les mémoires)
Le devoir de (et non le droit de, comme vous l'écrivez, Descartes)
travailler associé au droit d'obtenir un emploi ne peut signifier qu'une chose : LE PLEIN EMPLOI
Et si ma mémoire est bonne, c'est bien cette différence entre le droit AU travail inscrit dans la constitution française et le simple droit DE travailler de la constitution européenne qui a permi au NON de l'ermporter.
Et c'est bien l'abandon de cette notion (entre autre) dans les années 70, au nom de la "concurrence", qui a permis l'explosion du chômage dans les années suivantes...
Bien cdt.
YOUPI! Unité dans le limousin FdG-NPA (plus de 17% réunis aux européennes).
C'est bon ça!
"Correspondant "NPA Limousin:
Après une réunion marathon de SEPT Heures!
Les points programmatiques faisant obstacle ont été réglés : la liste défendra un moratoire sur la LGV (avec arrêt du financement par la région), refusera toute aide au secteur privé susceptible de concurrencer le secteur public, etc.
Sur la composition des listes, nous aurions une tête de liste départementale (femme, en Corrèze) et obtiendrions une représentation des élus proche du 60/40 (le nombre dépendra de la dynamique de campagne et des résultats obtenus).
On ne peut que se réjouir de ce progrès de l'Union.
dieukartz, dans sa très Sainte Dualité, peut être drôle.
Voici le poème complet de l'air chanté par Barbara.
A mourir pour mourir
Je choisis l'âge tendre
Et partir pour partir
Je ne veux pas attendre
Je ne veux pas attendre
J'aime mieux m'en aller
Du temps que je suis belle
Qu'on ne me voit jamais
Fanée sous ma dentelle
Fanée sous ma dentelle
Et ne venez pas me dire
Qu'il est trop tôt pour mourir
Avec vos aubes plus claires
Vous pouvez vous faire lanlaire
J'ai vu l'or et la pluie
Sur des forêts d'automne
Les jardins alanguis
La vague qui se cogne
La vague qui se cogne
Et je sais, sur mon cou
La main nue qui se pose
Et j'ai su, à genoux
La beauté d'une rose
La beauté d'une rose
Et tant mieux s'il y en a
Qui, les yeux pleins de lumière
Ont préféré les combats
Pour aller se faire lanlaire
Au jardin du bon dieu
Ça n'a plus d'importance
Personnellement, je n'ai nulle envie de défuncter et de toute façon, j'ai très largement dépassé l'âge tendre : j'ai plus de trois fois vingt ans !
Et j'aime la vie, et j'adore démasquer les rhèteurs en mal de plaidoiries qui viennent défendre sur ce blog les opinions gouvernementales (ce qui explique son continuel changement de cap.
Correction : leurs continuels changements de cap
@Yves 93 (#167)
Ton "explication de texte" à propos de l'article 5 du préambule de la Constitution de 1946 soulève quelques problèmes intéressants. Ainsi, tu décides (on ne sait pas pourquoi) que dans la formule "Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi", le terme "chacun" désigne "chaque citoyen en âge et en capacité de le faire". Admettons. Voilà donc un "droit" et avec contrepoids une "obligation". Si l'Etat est responsable de faire en sorte que chaque citoyen puisse exercer effectivement ce droit, il s'ensuit qu'il devrait faire en sorte de faire respecter l'obligation... Est-ce que tu te proposes de mettre en prison ceux qui, étant en age et en capacité de travailler, ne le feraient pas ? Ca promet... pour commencer, ça viderait les universités.
En fait, il faut s'entendre sur ce que veut dire un "droit". Dans la conception classique, le "droit" est une possibilité protégée par la l'Etat. En d'autres termes, dire que le citoyen a le droit de faire telle ou telle chose implique que l'Etat protège le citoyen contre tous ceux qui voudraient lui empêcher de faire la chose en question. Mais pas que l'Etat doit lui donner la possibilité effective de le faire. Ainsi, par exemple la "liberté d'aller et venir" nous donne le droit de voyager partout dans le territoire. Mais cela ne veut pas dire que l'Etat doive rendre tout point du territoire accessible par rail ou route, et encore moins qu'il doive nous payer le billet. Le droit de vote n'oblige pas l'Etat de transporter l'électeur depuis chez lui jusqu'à son bureau de vote. L'Etat a tout au plus une obligation générale de faire en sorte, chaque fois qu'il le peut, de permettre au plus grand nombre d'exercer effectivement ses droits. Mais pas plus.
De la même manière, le "droit d'obtenir un emploi" s'interprète comme le fait pour l'Etat de ne mettre aucune entrave à l'obtention d'un emploi. D'ailleurs, la deuxième partie de l'article 5 du préambule de 1946 va dans ce sens: "Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances". On voit bien que l'article, dans ses "deux propositions indissociables", va dans le d'une interprétation classique de ce qu'est un "droit".
Que les constituants de 1946 aient considéré le plein emploi comme un état désirable, et que le rôle de l'Etat était de mettre en oeuvre des politiques tendant au plein emploi est indiscutable. Mais, comme tu le dis, la mémoire des crises des années 1930 était trop présente pour que les constituants aient songé à faire du plein emploi une "obligation" de l'Etat. Après tout, les seuls régimes qui en Europe occidentale ont réussi à atteindre le plein emploi dans les années 30 sont... le fascisme et le nazisme!
Et si ma mémoire est bonne, c’est bien cette différence entre le droit AU travail inscrit dans la constitution française et le simple droit DE travailler de la constitution européenne qui a permi au NON de l’ermporter.
Pas vraiment. Cette question n'a pas été véritablement un axe de campagne. C'est plutôt la question de la "concurrence libre et non faussée" et la question de la circulation de la main d'œuvre (directive Bolkenstein) qui a "permi au NON de l'emporter". La différence entre "droit au travail" et "droit de travailler" a été au mieux marginale.
Et c’est bien l’abandon de cette notion (entre autre) dans les années 70, au nom de la « concurrence », qui a permis l’explosion du chômage dans les années suivantes…
Tu donnes trop d'importance aux idées. En fait, la "notion" en question n'a jamais été interprétée comme tu le fais. Elle a toujours été considérée comme un principe constitutionnel, pas comme une obligation formelle pour ce qui concerne les politiques publiques. Mais surtout, ce n'est pas "l'abandon de cette notion" (en fait jamais abandonnée) qui a "permis l'explosion du chômage": le chômage a "explosé" lorsque s'est épuisé le mouvement continu d'augmentation de la productivité qui avait permis les "trente glorieuses". Le mouvement était perceptible depuis le début des années 1970, et le choc pétrolier de 1974 a provoqué la crise de ce modèle de développement. La "concurrence" n'a rien à voir là dedans.
@ Raphaël Q.
"Après une réunion marathon de SEPT Heures!"
C'est ça le secret ! Il faut les enfermer en conclave jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose.
Les commentaires tendant à disqualifier le point de vue (argumenté) de Jean-Luc Mélenchon sur le port du voile intégral au motif que certains socialistes et des membres de l'UMP seraient favorables à une interdiction me revoient très désagréablement à l'épisode de la campagne du referendum sur le TCE.
Toute la classe politique bien-pensante (les belles personnes.. et DCB!) nous taxaient de suppôts de Le Pen et de xénophobes (vous vous souvenez ?).
La loi sur les signes religieux dans les établissements scolaires fut aussi l'occasion de joutes délicates avec nombre socialistes de ma région l'Alsace demandant l'extension du modèle concordataire (rien de moins!) et les militants d'"Une école pour toutes " (plus proches des verts ou de feue la LCR) qui exhibaient des jeunes filles voilées devant l'inspection académique de Strasbourg et traitaient les laïques de (même pas crypto-) racistes. Eternel recommencement puisque ce même vocabulaire est utilisé par certains sur ce site.
On peut bien sûr, chercher dans le vécu et les tripes de chacun ce qui nous rendraient sensibles à ces remarques destinés à culpabiliser et tenter une mise à distance. Qu'avons nous opposé à ces accès de bile: notre calme, notre capacité à analyser, argumenter, peser et réaffirmer des principes et notre sincérité. Nous (citoyens ordinaires mais attentifs) n'avions pas de visées électoralistes (valable aussi bien pour Copé que Buffet...).
Le PG n'est pas n'importe quel parti de gauche, son histoire le place directement dans le prolongement de la République Sociale et Laïque. Nous sommes nombreux au PG à être attachés à cette identité (vous avez dit identité!).
La houle passe...
@ 170 Raphaël Q
Est-ce que dans le Limousin, cette nouvelle donne amène l'ADS (membre de la FASE) à évoluer et rejoindre la vraie gauche plutôt que de rester coller au PS ?
@4Août post 156
Hum ! Humour plus que que douteux.
@Roro19 post 160
Rien à dire sur le rôle qu'a joué le PG mais il faudrait éviter de trop tirer la couverture à soi. Le NPA local s'est au moins autant battu que le PG pour arriver à l'unité. Et pour les mêmes raisons que quand il y a un échec, la responsabilité n'en incombe jamais qu'à un seul des protagonistes quoi qu'en disent certains sectaires, quand il y a succès des négociations, c'est que chacun des protagonistes y a joué un rôle à sa manière (du PCF au NPA en passant par le PG).
J'en profite pour ajouter que la direction nationale du NPA tout en maintenant une orientation d'indépendance stricte par rapport au PS en refusant la participation aux exécutifs sous domination du PS et donc en rejettant les conditions imposées par le FdG pour un accord national a décidé partout où les sensibilités régionales internes le permettaient d'encourager les accords unitaires avec comme seule ligne rouge la non-participation des élus NPA aux exécutifs dominés par le PS et/ou par EE.
On pourra donc vérifier localement un certain nombre d'hypothèses sur les bienfaits de l'unité sur une dynamique militante et électorale et on pourra aussi mais plus difficilement vu les accords à géométrie variable mesurer les influences électorales respectives du FdG élargi et du NPA.
Sur ce point, même s'il est bien trop tôt pour en juger, les sondages IdF parus dernièrement ne laissent pas entrevoir pour l'instant de dynamique côté FdG en IdF (6% FdG contre 6.32% aux européennes et 4% NPA contre 3.48% aux Européennes).
Donc cela fait 9 régions où NPA et PG partent ensemble ? 4 avec le PCF et 5 sans le PCF, c'est cela ?
Encore un effort et on est à la moitié ! L'Aquitaine peut-être ? Ou l'Auvergne, m**** l'Auvergne çà fout les boules quand même de pas trouver un terrain d'entente...
Cela commence à ressembler à quelquechose. Car il ne faut pas se leurrer, l'événement pouvant changer quelquechose au comportement des electeurs c'est çà : l'union de toute l'autre gauche comme en Languedoc-Roussillon ! Le reste n'est que tripatouillage incomprehensible pour le commun des électeurs...
@jcmig : à moi aussi cela m'a fait du bien de te lire ! Merci.
"La baronne est gluante" Extrait :
"...Elle manie donc sciemment la langue gluante de l’Europe des élites qui agissent SANS contrôle..."
on pourrait dire aussi :
Elle manie donc sciemment la langue gluante de l’Europe des élites qui agissent SOUS contrôle.
y'en a marre de cette europe !
Juste un petit éternuement au passage mais ça fait du bien !
Au sujet de la burqa, "on" dénombrerait 2000 femmes sous Burka en France.
Je ne me souvient plus du nombre exact mais il a été annoncé avec une précision surprenante.
2000 personnes c'est peu, combien de personne dans notre pays ont rencontré, en chair et en os si j'ose dire,
une ou des femmes sous burqa ? très peu non ?
Cela m'est arrivé plusieurs fois, dans un centre commercial.
Trois femmes toujours ensemble, TOTALEMENT COUVERTES, corps, tête, pied et mains. EN NOIR !
Il est totalement justifié de s'interroger sur la dignité de la femme qui sort dans cette tenue.
Il serait aussi intéressant de s'interroger sur le problème de sécurité que pose une telle tenue.
Qui se trouve dessous : femme ? enfant ? homme ?
Mais je peux vous assurer, qu'au delà de tout jugement moral, laïc, religieux ou d'ordre public,
une pareille rencontre provoque un grand malaise chez toutes les personnes qui en sont témoins.
faut moins boire !
Rosay à +
@Jennifer.Dans un post précédent je te faisais remarquer que nombre de Palestiniennes menaient autant le combat contre le patriarcat voire l'intégrisme de leur propre société que contre l'occupant (post 83 Jean-Luc Mélenchon "je parle du voile") Et comme tu continues d'argumenter sans fin sur le sujet j'observe que tu fais peu de cas d'un siècle de combat féministe avec ses conquètes toujours difficiles et sans cesse contestées Et les voix d'aujourd'hui Chahdortt Djjavan (son livre "Bas les Voiles"), Ayann Hirsi Ali,Shirin Ebadi,Taslima Nassreen..,n'ont guère l'air de t'inspirer. Pour ma part,quand en poste dans L'Est de la France il y a une quinzaine d'années, je croise tous les jours une de mes voisines,jeune collégienne étrangère qui va être vitriolée par des membres de sa famille parce qu'elle avait été surprise main dans la main avec un jeune de son âge, je sais à quoi m'en tenir sur les combats à mener. Rien à voir avec la Burqua diront les ergoteurs qui tiennent le haut et le bas du blog ! Fraternellement au service des Femmes Palestiniennes.
FdG .Presque cinq mois pour trouver un accord au forceps.Alors qu'en deux temps,trois mouvements,l'accord avait été trouvé aux Européennes nécessité faisant loi.Sans accord partout ni Jean-Luc Mélenchon ni Le Hyarric n'eussent été élus !.Depuis les funestes ateliers de Septembre nous sommes allés de Charybde en Scilla (clin d'oeil à l'ami Démetrio qui dans sa jeunesse vivait en face!) avec un FdG souvent réduit aux acquêts et cahotant sur ses trois pattes jusqu'au meeting de Dimache " embrassons nous Folleville " Fin d'une séquence politique désastreuse pour la belle idée de Front De Gauche fortement amochée. Heureusement il y a le Languedoc et quelques autre régions qui sauvent une certaine idée de la Politique.Rendez vous aux Ides de Mars.Les électeurs -et ils auront du mérite -reconnaîtront peut-être les leurs.
Jennifer, et G. Brassens " Mourir pour des idées, mais de mort lente " Rassurez nous.
@jcmig 109 : Je suis d'accord avec ce que vous dites globalement sauf lorsque vous l'appliquez à votre pratique professionnelle d'enseignant. Au risque de me faire rouer de posts, je suis en désaccord avec la façon que vous avez de présenter (ou de penser) votre mission.
"Comme enseignant dans le primaire, j’ai fini par appliquer une pédagogie inter-active."
=>Il est effectivement essentiel que les élèves soient le plus souvent possible initiateurs des interactions notamment verbales. Ceci leur permet de développer leur capacité à construire des cadres énonciatifs. (A mon sens le cours magistral n'est pas beaucoup plus efficace qu'une video. même si les "moments" magistraux sont toujours nécessaire pour fixer une régle en mémoire par exemple)
"C’est à dire ou chacun apprend de l’autre quelque soit son âge, ses connaissances."
Là j'ai un peu plus de mal à comprendre la logique qui inspire cette réflexion si généreuse soit-elle ! Que peut-on enseigner quand on a pas les connissances à transmettre. JE crois que vous avez beaucoup plus à leur apprendre que l'inverse. C'est d'ailleurs ce qui motive nomination à cette fonction. (Il s'agit peut être d'un positionnement REAC d'un enseignant qui prèfère tenir au centre de son action le savoir plutôt que l'apprenant.) Car il me semble essentiel de distinguer ce qu'on apprend de ses expériences sociales, (et de ce point de vue, ce que vous dites est juste: tout le monde profite d'une interaction avec son semblable quelle que soit son age ou ses connaissances), et ce qui correspond à un enseignement programmé et explicite. Votre charge me semble -t-il est avant tout de tansmettre des connaissances, si en plus vous pouvez vous enrichir des interactions que vous avez, c'est encore mieux (et malheureusement de plus en plus rares) mais vous n'avez pas le simple staut d'acccompagnant d'un apprenant sur sa route vers le savoir. Vous êtes et ce de façon socialement instuté une figure de l'autorité qui est réputée maitriser de façon réflexive les connaissances qu'on la charge de transmettre. En d'autres termes, dans une classe l'enseignant n'est pas un élève comme les autres...
Quant au principe d'école mutuelle (cf L'école mutuelle: une pédagagoie trop efficace ? Anne Querrien) qui repose sur la complémentarité des élèves et le développement de la compétence à enseigner chez les élèves: Je trouve cela particulièrement intéressant. L'élève bon en math peut ainsi aider le bon en frnçais et vice-versa=c'est vieux comme le monde! Mais pour que cela soit efficace, il faut distinguer celui qui sait en maths et celui qui sait en français. Il y a donc encore des détenteurs de la norme (même s'ils sont plus nombreux et de statut mixte) et des apprenants de celle-ci. La situation d'enseignement est par principe assymétrique. (Par contre il y a une vrai problèmatique autours de la mixité sociale à l'école et sur le territoire qui assurerait d'avoir localement une hétérogénité des niveaux et globalement une homogénétié des résultats.)
Donc : dans la vie de tout les jours, l'expérience sociale et humaine que l'ont acquiert par nos interactions avec nos semblables n'est effectivement pas corréleée à un âge, une expertise, si ce n'est à notre capacité à leur donner sens
Mais: en tant qu'enseignant vous avez la charge de transmettre, une norme, un modèle, un standard dont vous êtes réputés avoir la maitrise. Le contenu (et l'appropriation par une classe sociale) de ce standard peut-être parfois discutable mais sa transmission est essentielle puisqu'il et question de donner à tous les clefs de la résussite sociale et surtout de l'émancipation intelectuelle. Fusse t elle instituée et formatée par une élite bourgeoise, cette norme doit appartenir à chacun pour que tous dispose des moyens de la réformer. L'école a ceci de transgressif et de révolutionnaire qu'elle se propose de donner à tous un accès au patrimoine culturel des dominants.
"En effet on a tous à apprendre des autres plus jeunes ou plus vieux, on a tous à apprendre de celui qui sait et de celui qui en sait moins. AZlors j’aimerais bien qu’ici cela puisse être la même chose et que les dominants cessent de dominer les autres car ils ont aussi à apprendre d’eux."
Transmettre une connaisance ou un point de vue, quelque soit la nature de cette interaction met toujours en jeu un rapport de domination. Celle-ci peut se manifester dans un style pompeux ou prendre l'apparence d'une non-chalente distance sous couvert de "sagesse populaire". Dans les deux cas, la forme en elle-même ne peut être tenu comme une tentative d'aliénation de l'autre. Que celui qui utilise des phrases compliquées car il a du mal en faire des simples et qui fait des pavés par ce qu'il ne sait pas bien faire court (même sil'ne fait pas bien long non plus) bénéficie de la présomption d'innocence dans ce procès pour tentative d'aliénation. Qu'il puisse être entendu que lui aussi est susceptible d'être piégé par ses pratiques quotidiennes. Pas plus que l'approximation ou l'allusion qui caractèrise les messages courts doit être par principe associée à une volonté vicieuse de manipulation, la longueur et le développement, s'ils peuvent sembler rebutant est ennuyant sont tout aussi intéressants dans la mesure où l'un comme l'autre apportent une réflexion nouvelle...
En m'excusant du pavé :-)
@ 94 Maxou
Voici deux propositions économiques et sociales pour les régions.
Actuellement, les régions aident leurs entreprises de façons diverses et pas toujours très efficaces. Par ailleurs, il y a peu de controle réel ; en même temps, les régions disent n'aider que les entreprises qui vont créer des emplois alors que dans le même temps, vu la conjoncture, si elles ne licencient pas c'est déjà un miracle...
Première proposition : que l'aide des régions soit conditionnée à un audit social de l'entreprise ; avant même de lui demander de créer des emplois, vérifier la politique sociale qui y est pratiquée (salaire, prise en charge de la mutuelle, 35 h, intéressement, emploi précaire...). Attribuer les aides en fonction directe de la politique sociale de l'entreprise. Dans les commissions qui attribuent les aides, les syndicats de salariés devraient avoir des représentants (aujourd'hui on ne retrouve dans ces commissions que des"institutionnels" et des fonctionnaires). En même temps, exiger (et se donner les moyens de le vérifier ou de le faire directement) que dans chaque entreprise aidée l'ensemble des salariés soient informés de ces aides, de leur montant, des objectifs,... Il faut savoir que beaucoup des aides distribuées par les régions concernent des PME ou des TPE : les syndicats y sont généralement absents. Lier l'aide à la politique sociale et imposer l'information des salariés changerait déjà la donne dans beaucoup de ces sociétés. Ce serait des points sur lesquels les salariés de ces entreprises pourraient s'appuyer.
Deuxième proposition : que les régions aident les salariés à reprendre leurs entreprises. Concrètement : à les racheter. Aujourd'hui on ne se pose ces questions que lorsque l'entreprise est en faillitte ou en voie de délocalisation... Là il s'agirait d'aider les salariés à s'organiser en SCOP, coopératives,... lorsque la situation économique de l'entreprise est bonne. Beaucoup de PME changent de mains chaque année : elles sont achetées/vendues comme toute marchandise. En général actuellement, ces changements se font dans le dos des salariés. ils apprennent un jour le nom du nouveau propriétaire. Dans les années à venir, avec le vieillissement de la population et donc aussi des patrons, beaucoup de PME ou TPE vont changer de main. Ce sont souvent des entreprises qui marchent bien. Pourquoi ne pas aider les salariés à reprendre leur propre boite ? Le rachat des entreprises se fait généralement sur 7 ans et ce sont les bénéfices mêmes de l'entreprise qui paient le rachat des parts. Ce dont les salariés qui racheteraient leurs boites ont le plus besoin, c'est d'une garantie auprès des banques qui financent le rachat. Cette garantie serait amenée par la région. La région (ou les régions vraiment à gauche) pourrait négocier collectivement avec les banques coopératives et obtenir de meilleures conditions (rachat en 8 à 10 plus qu'en 7 ans,...). Pour la région le cout serait nul (il s'agit d'une garantie) tant que l'entreprise fonctionne et rembourse les prêts.
Clairement, il ne s'agit pas de faire la révolution ; il s'agit d'aider les salariés dans leurs entreprises et de les aider jusqu'à devenir propriétaire de leurs boites sous forme de SCOP,... lorsque c'est possible.
* SCOP : société coopérative qui appartient majoritairement à ses salariés sous le principe d'1 travailleur = 1 voix
TPE : Très Petites Entreprises (jusqu'à 10 ou 20 salariés)
En Aquitaine, le NPA et la FASE ont reçu hier une "offre publique" du FdG (et signées par leurs 3 représentants). Elle a été accueillie comme une véritable provocation par les intéressés (retour au seul texte qui avait fait consensus, celui de la déclaration d'intention qui avait gardé l'intitulé "Ensemble,..;" aucune réponse sur les propositions programmatiques que le NPA avait envoyées par courrier le 26/12 ; 1 porte parole et 2 /12 places éligibles (sans tête de liste) pour le NPA, alors qu'il peut exiger la même clé de répartition qu'en LR (ou en Limousin) : 2/5 têtes de listes dept et 40% des places éligibles au final ; rien pour la FASE).
Interrogé là dessus, un représentant du PG a répondu être désolé, mais l'accord national du 8 janvier entre le PCF et le PG (qui met fin à la lutte des places) les lie.
Toujours est-il que la FASE, qui se retrouve sur en accord sur les points essentiels avec lui, demande à rencontrer le NPA ce soir dans son local de Bordeaux.Et nous avons des échos sur une consultation de la base du PG, celle-ci renâclerait à lâcher le NPA. On verra bien ce soir si le PG et la GU lâchent aussi le PCF, malgré leur signature accordée à une "offre publique" du FdG véritablement provocatrice .
Plus con que Jennifer, sur le blog, il n'y a pas. Elle ne comprend rien à la laïcité, ni aux argumentations, elle me gonfle un max, et je vois avec soulagement que je ne suis pas la seule!
Elle a si peur d'être taxée de racisme qu'elle est prête à défendre les pires dérives des intégristes musulmans.
Cotisons-nous pour lui offrir une burqa!
@ Michel Matain - N° 184
- Post 104 / Très poignante Emission (France Culture) à écouter :Royaume-Uni : mineurs, Gallois et autogestionnaires de Tower Colliery : http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture/emissions/sur_docks/?PHPSESSID=fb4e4b25bd29c7df35e3921033469f85
- Pour info :
"Un préfet refuse qu'une société ayant licencié recrute à l'étranger "
"L'usine d'Autoliv-Isodelta, groupe suédois qui produit des volants, voulait faire venir une trentaine d'ouvriers tunisiens sur son site de la Vienne. Hors de question, dit le représentant de l'Etat. Motif: l'an passé, l'entreprise avait licencié une centaine d'employés. "
http://www.liberation.fr/economie/0101613372-un-prefet-refuse-qu-une-societe-ayant-licencie-recrute-a-l-etranger
Burqa,
Je ne résiste pas à vous livrer ce commentaire d'un internaute :
" Il faut distinguer la femme qui enfile sa burqa par défi, qui est une cone, et la femme qui enfile la burqa par crainte de son mari, qui et une victime "
Faut-il faire un sondage pour connaitre le nombre de chaque femme dans chaque cas, pour en déduire une loi ?
@ Vive la Laïque
Des arguments lumineux seraient sans doute mieux venus que des insultes "ad pseudominem". Convaincre cela n'a jamais voulu dire vaincre sous les crachats, la lapidation verbale ou les coups de crosses nominaux. Les laïcs ne sont pas les voyous de la République ! Un peu plus de courtoisie à défaut d'amour courtois pour ses représentants seraient de bon aloi pour éclairer et non pas pour incendier les esprits. La République pas la guerre !
@ demetrio (159)
Ayant été, voici peu, moi aussi, jeté " à la poubelle" par "ton frère en incantations pesudo-républicaines ", je tiens à m'associer solidairement à l'opprobre dont tu couvres jennifer, et prolo du biolo !
A part ça, je crois que tu as bien fait de quitter le PG...
Michel Matain
Tes 2 propositions (post 184) me semblent bien sympathiques
Pour la deuxième, il y a déjà un précédent, c'est les locataires qui peuvent acheter leur logement quand le propriétaire veut vendre; mais attention, la jungle des propriétaires d'entreprises est plus dangereuse que celle des propriétaires d'appartements
Descartes 163
Descartes : « je me permets de te faire remarquer qu’une telle « occultation » n’aurait de sens, dans le cadre d’un débat sur la burqua, que si on pouvait distinguer entre les burquas « discrètes » et les burquas « ostensibles ». Or, on voit mal à quoi pourrait ressembler une burqua « discrète »… »
Sur cette question et en même temps pour montrer comment certains s'ingénient, notamment sur la mixité, à empoisonner le problème pour faire croire qu'ils innovent politiquement, retour sur la loi n°2004-228 du 15 mars 2004.
La loi du n°2004-228 du 15 mars 2004 dans son article 1 a crée l'article L141-5-1 du code de l'éducation ainsi rédigé : « Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. Le règlement intérieur rappelle que la mise en oeuvre d'une procédure disciplinaire est précédée d'un dialogue avec l'élève. »
Le BO (Bulletin Officiel) du ministère de l'éducation du 27 mai 2004 a explicité la loi du 15 mars 2004 l'article L 141-5-1 du code de l'éducation, c'est à dire l'article 1 de la loi du 15 mars 2004: « Les signes et tenues qui sont interdits sont ceux dont le port conduit à se faire immédiatement reconnaître par son appartenance religieuse tels que le voile islamique, quel que soit le nom qu’on lui donne, la kippa ou une croix de dimension manifestement excessive. La loi est rédigée de manière à pouvoir s’appliquer à toutes les religions et de manière à répondre à l’apparition de nouveaux signes, voire à d’éventuelles tentatives de contournement de la loi. La loi ne remet pas en cause le droit des élèves de porter des signes religieux discrets. »
Le BO étend son champ d'application aux personnels de l'éducation nationale, des parents d'élèves, des examens et à la mixité.
Ainsi « Les agents contribuant au service public de l’éducation, quels que soient leur fonction et leur statut, sont soumis à un strict devoir de neutralité qui leur interdit le port de tout signe d’appartenance religieuse, même discret. (…) La loi ne concerne pas les parents d’élèves. Elle ne s’applique pas non plus aux candidats qui viennent passer les épreuves d’un examen ou d’un concours dans les locaux d’un établissement public d’enseignement et qui ne deviennent pas de ce seul fait des élèves de l’enseignement public. Ceux-ci doivent toutefois se soumettre aux règles d’organisation de l’examen qui visent notamment à garantir le respect de l’ordre et de la sécurité, à permettre la vérification de l’identité des candidats ou à prévenir les risques de fraudes (…) Les convictions religieuses des élèves ne leur donnent pas le droit de s’opposer à un enseignement. On ne peut admettre par exemple que certains élèves prétendent, au nom de considérations religieuses ou autres, contester le droit d’un professeur, parce que c’est un homme ou une femme, d’enseigner certaines matières ou le droit d’une personne n’appartenant pas à leur confession de faire une présentation de tel ou tel fait historique ou religieux (...) Les élèves doivent assister à l’ensemble des cours inscrits à leur emploi du temps sans pouvoir refuser les matières qui leur paraîtraient contraires à leurs convictions (...) Les convictions religieuses ne peuvent justifier un absentéisme sélectif par exemple en éducation physique et sportive ou en sciences de la vie et de la Terre. Les consignes d’hygiène et de sécurité ne sauraient non plus être aménagées pour ce motif. »
Sur l'hôpital public, le dispositif légal est quasiment identique.
Tu vois « mal à quoi pourrait ressembler une burqua « discrète ». Eh bien, va chez l'oculiste de la loi, une « burka discrète », c'est un signe religieux discret faisant fonction d'équivalent à la burka.
L'islam ne se résume pas à la burka. Pour répondre à ton assertion comique, « Il n’était pas utile de rappeler la distinction faite à l’époque entre « signes ostensibles » et « signes discrets » tout bêtement parce que dans le cas de al burqua cette distinction n’a pas de sens », tu devrais savoir qu'il existe des symboles religieux « discrètement ostensibles ».
Par exemple, la couleur verte est un symbole religieux de l'islam ou "des groupes" que tu désignes à la vindicte populaire. Comme signe substitutif, on pourrait considérer qu'elle est le signe équivalent et ostensible de la burka, et que donc « à cette époque », sauf pour les daltoniens de la pensée sournoise, la distinction dont tu parles avait et a bien un sens.
Ce qui est réjouissant, comme tout les français et de préférence les laïcs sarcastiques, c'est que tu as dû toi-même t'islamiser inconsciemment, sans le savoir comme Monsieur Jourdain, par le port de cette couleur ou sa vue « troublant et offensant l'ordre public » dans la rue.
Je ne prends que ce seul exemple pour montrer parfaitement l'absurde et le ridicule de la position de ceux qui veulent légiférer. Cela ramène au débat de la séance parlementaire du 26 juin 1905 sur la soutane et la réponse de bon sens de Briand.
Pour paraphraser Briand expliquant que l'interdiction serait contournée par « une coupe spéciale, qui ne le cèdent en rien à la burka comme signes distinctifs du caractère de ceux qui les portent », faudra t'il dorénavant interdire le port et la vue de la couleur verte de la mini-jupe ou du string islamique à cause de l'effet religieux qu'il produirait contre l'ordre public et l'atteinte au droit de bander de tous les faux moralistes de ton acabit?
Descartes : « Tu contestes ainsi le fait de « appliquer sur l’espace public l’interdiction laïque des signes ostensibles » alors que j’ai toujours soutenu sans ambiguïté que pour moi la question de la burqua n’avait rien à voir avec la laïcité »
Ta raison, au moins c'est clair. La laïcité n'est pas ton problème. Toi, c'est au nom de la République sans la laïcité. C'est quoi la République sans la laïcité? La République rétablissant la souveraineté chrétienne? La République sans contenu, décorée du néant liberticide de l'obsession de l'ordre moral et public?
Mais oui, bon sang c'est bien sûr, toi, c'est la République contre « les provocations d’une minorité ». Expression que tu voudrais tellement neutre et inattaquable de toute visée suspecte que tu ne peux t'empêcher de la désigner en permanence comme islamique (« Si le voile islamique », « un groupe qui entendait utiliser le symbole d’une manière provocatrice »).
Descartes : « L’interdiction de la burqua n’a absolument rien avec l’école » mais c'est la législation sur l'école que tu prends pour justifier son extension hors du champ de l'école, la rue, qui n'est pas de même nature.
Mon « raisonnement là dedans » est que je t'approuve totalement quand tu dis qu'«une suite d’affirmations ne constitue pas un « raisonnement » puisque mon non-raisonnement est vérifié par l'affirmation, que tu énonces toi-même remarquablement à propos du voile, selon laquelle « Comme on l’a fait dans les établissements éducatifs, avec des résultats plus que positifs. »
Avec cette remarque que ça t'empêcherait de dormir du sommeil du juste de désigner « les établissements éducatifs » comme étant ceux de l'école publique et laïque. Mais ton « Plus que positifs » est la preuve que la clé du dévoilement, combinée à l'arrachement de la misère matérielle qui enchaine la raison, passe prioritairement par l'école publique et laïque.
Voilà toute la différence avec ton affirmation caverneuse que « l’interdiction de la burqua n’a absolument rien avec l’école ». En ouvrant l'accès au raisonnement, l'école éduque le sens de l'interdiction. En fermant le libre choix dans la rue, légiférer ferme l'accès au raisonnement, laissant la rue dans l'enfermement des passions et la stigmatisations sous un voile qui a défaut d'être intégral n'en est pas plus sain.
Ou plutôt ou plus tard, le retour du refoulé politique.
Je vois que sur le blog, on est prêt à dresser un bûcher pour moi. Au nom de la laïcité, des droits de l'homme et de la révolution française j'imagine! Elle est belle la liberté d'expression: on n'arrive pas à me convaincre, alors on m'insulte à qui mieux mieux pour essayer de me fermer la bouche!
Ceux qui m'ont ainsi insultée doivent ne pas avoir trop confiance en leurs idées pour avoir à utiliser de l'intimidation. Quand je pense que ces gens-là se disent laïques, ça me fait frémir d'imaginer la société qu'ils préconisent.
@Mazan (#192)
J'ai un peu du mal à suivre ton argumentation, et notamment l'intérêt que peut avoir ta citation du BOEN (qui d'ailleurs, contrairement à ce que tu sembles croire, "n'étend" rien du tout et se contente simplement de donner une interprétation du texte de loi).
Ensuite tu écris: "Tu vois « mal à quoi pourrait ressembler une burqua « discrète ». Eh bien, va chez l’oculiste de la loi, une « burka discrète », c’est un signe religieux discret faisant fonction d’équivalent à la burka.". En d'autres termes, une "burqua discrète" serait un dispositif cachant l'intégralité du corps de la femme (c'est la "fonction" de la burqua) mais qui serait "discret". Merci de cette explication, qui clarifie tout à fait le problème...
Tu écris ensuite dans la même veine: L’islam ne se résume pas à la burka. Pour répondre à ton assertion comique, « Il n’était pas utile de rappeler la distinction faite à l’époque entre « signes ostensibles » et « signes discrets » tout bêtement parce que dans le cas de al burqua cette distinction n’a pas de sens », tu devrais savoir qu’il existe des symboles religieux « discrètement ostensibles ». L'idée de symboles "discrètement ostensibles" fait penser un peu aux villes à la campagne d'Alphonse Allais... mais en fait, la contradiction montre que tu n'as pas tout à fait compris ce qu'est un symbole.
Ainsi, tu affirmes que "la couleur verte est un symbole religieux de l'Islam". Ce n'est pas le cas: un arbre n'a pas une valeur symbolique du seul fait de sa couleur verte. De la même manière que le point de croix n'est pas un symbole chrétien du seul fait que sa forme ressemble à celle d'un symbole chrétien. Pour qu'il y ait symbole, il faut qu'il y ait symbolisation, c'est à dire, qu'il y ait un processus qui investit un objet (ou un comportement) d'un contenu symbolique. On ne peut pas, comme tu le penses, faire du symbole comme M. Jourdan faisait de la prose. L'explorateur polaire qui couvre complètement son corps pour se protéger du froid ne porte pas une burqua.
Descartes : « Tu contestes ainsi le fait de « appliquer sur l’espace public l’interdiction laïque des signes ostensibles » alors que j’ai toujours soutenu sans ambiguïté que pour moi la question de la burqua n’avait rien à voir avec la laïcité » Ta raison, au moins c’est clair. La laïcité n’est pas ton problème.
Si, la laïcité est mon problème. Mais tout n'est pas dans tout et réciproquement: la question de la burqua n'a pour moi aucun rapport avec une question de laïcité. Ce n'est pas la même chose.
Toi, c’est au nom de la République sans la laïcité. C’est quoi la République sans la laïcité? La République rétablissant la souveraineté chrétienne? La République sans contenu, décorée du néant liberticide de l’obsession de l’ordre moral et public?
Vraiment n'importe quoi... tu te relis, des fois ?
Descartes : « L’interdiction de la burqua n’a absolument rien avec l’école » mais c’est la législation sur l’école que tu prends pour justifier son extension hors du champ de l’école, la rue, qui n’est pas de même nature.
Pas du tout. Je prends la législation sur les signes religieux à l'école comme un exemple ou l'on a légiféré pour faire face à la provocation d'une minorité contre les institutions de la République, et où la législation a résolu le problème. Et cela malgré tous les commentaires alarmistes sur la "loi liberticide" qui allait confiner les jeunes filles musulmanes chez elles et stigmatiser la communauté musulmane. C'est tout. Je n'en fait pas une "justification", et ne prétend pas "étendre" quoi que ce soit.
Encore une fois, si tu mettais à essayer de comprendre ce que les autres disent la moitié de l'effort que tu mets à écrire ce genre de diatribe, le débat se porterait nettement mieux.
Séisme en Haïti: «Envoyez même un ou deux dollars» demande Bill Clinton.
Les milliards ont déjà été donné aux banques...
Toussaint Louverture ; Réveille-toi !
http://www.lagauche.com/lagauche/spip.php?article791
http://www.marianne2.fr/Les-catastrophes-naturelles-sont-elles-apolitiques_a183468.html
Séisme ravageur en Haïti
Appel aux dons par Le Secours populaire français :
http://www.secourspopulaire.fr/actualite.0.html?&cHash=7634916e70&id_actu=3293
Avant de répondre un peu plus tard j'espère à Annie et Prolo qui ont eu l'amabilité de réagir à mon post 57, je voudrais en deux mots intervenir sur une affaire inhabituelle chez Jean-Luc Mélenchon.
Chez france 24, Jean-Luc Mélenchon nous dit au sujet de sa position sur le voile intégral: "Ce que je dis n'est ni de gauche, ni de droite, c'est Républicain. C'est le respect de la personne humaine".
Jamais je n'avais entendu dans sa bouche l'argument du "ni droite ni gauche".
Après tout, Jean-Luc Mélenchon aurait pu dire "c'est parce que je suis de gauche que ma position est ce qu'elle est".
Mais il n'a même pas dit ça.
Or, sa formule introduit une question tout à fait cruciale:
La politique est-elle même partiellement soustraite au partage gauche/droite?
Ou bien est-elle intégralement sous l'empire de ce partage?
Une politique ni de droite ni de gauche mais "républicaine", quel sens ça a?
Je remarque que c'est sur cette question de voile que Jean-Luc Mélenchon déclare ne pas être de gauche.
Ne pas être de gauche sans être de droite? Ca mérite réflexion, ja vais le faire car les conséquences d'une telle hypothèse me semblent fort importantes.
@ 190 - Ermler
Si ça se trouve il nous prépare un charter le petit père Démétrio...
Merci à toi pour ton soutien de principe. Nous nous reste plus qu'à faire un club des rénégats de la République...
Comme tu le sais, ceux qui gueulent le plus fort sont en général ceux qui sont le moins sûrs de leurs arguments.
Confondent décibels et argumentation.
Donc, bof...
En fait j'aime bien les discussions un peu toniques. Mais là j'ai un peu de mal à distinguer les arguments des insultes gratuites.
Dure la vie sur le blog de Jean-Luc Mélenchon...
@ jennifer (193)
Solidaire avec toi.
Garde tes convictions et ta dignité.
Certains commentaires commencent à me donner la nausée sur ce blog.
Je crois que je vais finir par faire comme d'autres.... Prendre un peu l'air ailleurs.
Pas glorieux, votre gros pavé dans la marre, monsieur Mélenchon.
Regrets républicains.
La Burka capitaliste en quelque sorte...
"Edito: IDENTITES REMARQUABLES" par " Combat Républicain "
"Depuis la rive gauche de la République, nous avons vu passer un grand
arbre, foudroyé, emporté par le courant. Des grands arbres, il n’en pousse plus
guère dans nos contrées ; l’époque est à la végétation rase, quand ce n’est pas
aux espèces naines…
Toute disparition ravive les mémoires. Ainsi nous souvenons-nous
aujourd’hui du 5 mai 1992, jour où Philippe Séguin prononça à l’Assemblée
Nationale un vibrant réquisitoire contre le Traité de Maastricht, soumis à
référendum en septembre de la même année. Écoutons encore un instant cette
voix alors prophétique, quelles que soient ses dissonances que nous avons dû
déplorer par la suite :
« Non, foin d’arguties ! Il me faut dire avec beaucoup d’autres, au nom de
beaucoup d’autres, qu’il est bien temps de saisir notre peuple de la question
européenne. Car voilà maintenant trente-cinq ans que le traité de Rome a été
signé, et que d’Acte unique en règlements, de règlements en directives, de
directives en jurisprudence, la construction européenne se fait sans les peuples,
qu’elle se fait en catimini, dans le secret des cabinets, dans la pénombre des
commissions, dans le clair-obscur des cours de justice.
" Voilà trente-cinq ans que toute une oligarchie d’experts, de juges, de
fonctionnaires, de gouvernants prend, au nom des peuples, sans en avoir reçu
mandat, des décisions dont une formidable conspiration du silence dissimule les
enjeux et minimise les conséquences. Que l’on m’entende bien : je ne viens ici
donner de leçon à personne ; mais que l’on veuille bien, en retour, respecter ma
propre démarche ! Je me serais d’ailleurs bien passé d’être là. Il eût mieux valu,
à l’évidence, que des voix plus fortes que la mienne engagent le combat."
" Mes chers collègues, que l'on ne s'y trompe pas : la logique du processus
de l'engrenage économique et politique mis au point à Maastricht est celle d'un
fédéralisme au rabais fondamentalement anti-démocratique, faussement libéral
et résolument technocratique. L'Europe qu'on nous propose n'est ni libre, ni
juste, ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale et les
grands principes issus de la Révolution : 1992 est littéralement l'anti-1789.
Beau cadeau d'anniversaire que lui font, pour ses 200 ans, les pharisiens de
cette République qu'ils encensent dans leurs discours et risquent de ruiner par
leurs actes ! "
« Faussement libéral » : la suite a hélas montré que cette Europe l’était au
contraire beaucoup trop…Par ce propos transparaît l’homme de droite, dont
nous respectons cependant la force des convictions.
Puisque dans la société du spectacle, tous les morts sont bels et bons,
l’auteur du discours iconoclaste de 1992 eut droit lundi à des funérailles en
grandes pompes. Et à être encensé par ces « pharisiens qui ruinent la
République ». Ceux-là mêmes qui entendent maintenant camoufler leur funeste
politique derrière le nauséabond « débat sur l’identité nationale». Un débat
lancé par les fossoyeurs de la nation, par les négateurs de la souveraineté
populaire, les emberlificoteurs du traité de Lisbonne qui foulent sans vergogne
l’expression du suffrage universel !
Regardez les, ceux qui font rimer débâcle de 40 avec Cac 40, ceux qui
ramènent la France dans l’OTAN mais laissent son industrie foutre le camp, ceux
qui financiarisent, ceux qui privatisent, qui appauvrissent l’Etat à coup de
« réformes » fiscales ou territoriales : les voilà, pour faire diversion, prêts à
désigner l’immigré, le travailleur étranger, comme responsable de tous les
maux !
Vive la Nation, s’écriaient à Valmy les soldats républicains, la nation qu’ils
identifiaient avec la communauté citoyenne, la souveraineté populaire,
fondement du nouveau régime : la République. Vive la France, s’écrièrent
devant leurs bourreaux Manouchian et ses camarades de l’ « Affiche Rouge »,
immigrés antifascistes pour lesquels la seule identité qui
vaille était définie par la liberté, l’égalité, la fraternité. De ce
grand combat de la France libre naquit le programme du
Conseil National de la Résistance, ciment du pacte
républicain qui régit notre pays pendant un demi-siècle. Ce
même programme que Sarkozy est en train de détruire
systématiquement, comme s’en est réjoui naguère dans la
presse Denis Kessler, ancien numéro 2 du Medef.
Un grand arbre est passé. Sur l’autre rive ne pousse plus
que la mauvaise herbe. "
@ prolo du biolo (198).
C'est exactement ce que je viens de dire à jennifer.
Salutations à toi.
@Descartes 87
Il me plairait de répondre à ton post 87 mais il y a un post antérieur dans lequel tu me parles de canibalisme au sujet de Bensaïd. De quoi parlais-tu?
Je reproduis notre échange pour mémoire:
Moi: "Bensaid, mort? Pas facile à digérer!"
Toi: "Ça doit être l’extrême gauche cannibale…"