12jan 10
Au moment d’installer cette note sur mon blog, j’ai appris la mort de Daniel Bensaïd. Il s’agit d’un des fondateurs de la Ligue Communiste Révolutionnaire, et du NPA. De nombreuses personnes sont très affectées par cette disparition, bien au delà du cercle des membres de ces deux organisations. En effet, il s’agit d’un intellectuel dont le travail théorique a enrichi la pensée et les manières de voir de gens extrêmement divers à gauche. En cela il était davantage qu’un homme de parti au sens strict du terme, même si son engagement militant effectif ne peut être séparé d’aucune façon de ce qu’il pensait. En ce moment, quand tant de marionnettes sans consistance saturent l’espace médiatico politique, il est angoissant de voir partir un des manieurs d’idées qui entretiennent le terreau commun de tous ceux qui essaient d’être fidèles à l’exigence d’une pensée construite. Daniel Bensaïd était marxiste et donc un contributeur actif à la pensée matérialiste. Il manquera donc à tous ceux qui s’alimentent à cette source. Le 23 janvier le NPA lui rend un hommage militant. Je m’y trouverai d'une certaine façon comme dans ma famille.
Dans cette note je parle de madame Ashton, que j’ai auditionnée avec mes collègues au parlement européen. Et d’une discussion sur le voile intégral en secrétariat du Parti de gauche. Comme le journal gratuit "Direct matin" a fait sa une avec notre meeting de lancement de campagne du Front de gauche et publié un papier reportage, l'interview que je devais y avoir a dû être bien réduite. Pourtant le travail était de qualité. Comme je pense qu'elle a de l'intèrêt au delà du jour concerné, je la publie en intégrale en fin de note
LA BARONNE EST GLUANTE
J’ai fait l’aller retour lundi à Bruxelles pour participer à l’audition de la madame Ashton, la nouvelle vice présidente de la Commission Européenne, en charge des affaires étrangères. Elle planchait devant la commission des affaires étrangères. Il y avait foule ! Photographes, journalistes super triés sur le volet, invités des autres commissions en nombre contingenté et ainsi de suite. Je suis le vice président de cette commission et je faisais donc partie des premiers intervenants autorisés à lui adresser la parole. Une minute pour moi pour une question et une seule. Deux pour elle pour répondre. Puis de nouveau une minute pour moi pour réagir et poser une autre question. Et une minute pour elle de conclusion. C’est ce que l’on appelle un débat contradictoire au parlement européen. Bon ! Pourquoi pas. Le résultat a été assez consternant. Qu’on en juge. Je lui fais remarquer qu’elle n’a rien dit du partenariat transatlantique dans son propos liminaire alors que la Commission, le Conseil et le parlement l’ont déclaré prioritaire. Je lui demande ce qu’elle compte faire pour la formation du grand marché transatlantique dont le Parlement et le conseil ont souhaité l’achèvement pour 2015. Je pousse la courtoisie jusqu’à lui préciser que je ne soutiens pas du tout ce projet pour lui éviter de faire du zèle le cas échéant. Il y a quelques rires amusés. Réponse stupéfiante. Elle dit qu’elle n’a jamais entendu parler de ce marché mais qu’elle veut confirmer que le partenariat transatlantique est prioritaire ! Je lui réplique que je suis désolé qu’elle ne connaisse pas ce projet et que je la renvoie pour le connaître aux nombreux textes de la commission, du conseil et du parlement. Elle me remercie de les lui envoyer ! Je crois qu’elle se moque de moi, tout simplement ! Mais quand je lui demande si elle peut me dire quel est, d’après elle, l’adversaire qu’affrontent les troupes européennes en Afghanistan, si elle peut le nommer, et nous dire où nous en sommes par rapport aux buts de guerre poursuivis ça devient surréaliste. Elle me dit que l’Europe fait bien son travail et que de nombreux hôpitaux ont été construits. Mais « il reste beaucoup a faire pour la population » ! A ce moment je me dis qu’en réalité elle ne connait rien aux sujets qui nous occupent. La suite me confortera dans cette impression. Quand l’italien de droite Mario Mauro lui demande à quelle position elle se rattache en ce qui concerne les nombreux points de vue à propos du siège de l’Union européenne au conseil de sécurité de l'ONU, elle répond qu’elle sèche car elle ne connaît pas le dossier ! Quand un autre dit que les tensions, avec la Moldavie, la Biélorussie, les Balkans et ainsi de suite et même la Turquie ont pour dénominateur commun l’action de la Russie et qu’elle lui demande ce qu’elle compte faire, elle répond qu’elle va aller sur place pour connaître les motifs de ces tensions. Quand on lui demande ce qu’elle pense du partenariat privilégié avec le Maroc, et ce qu’elle compte faire, elle déclare que c’est très important et qu’il faut réfléchir tous ensemble à ce sujet. A une nouvelle question sur l’Afghanistan elle rappelle que de nombreux résultats sanitaires ont été obtenus et répète qu’il reste beaucoup à faire car le pays manque souvent de l’essentiel ! Par exemple est-ce que nous savons que dans certains ministères il n’y a pas de téléphone ? Quand il lui est demandé comment elle pense que s’appliquerait la clause d’obligation d’assistance mutuelle en cas d’agression militaire contre un des membres de l’Union, elle répond en nous lisant l’article 42.7 qui le prévoit et nous affirme qu’il faut que le Conseil et la commission y réfléchissent sérieusement pour dire comment cela doit se faire selon les circonstances. En Bosnie elle dit que le vrai problème c’est que les gens veulent seulement vivre en paix. Mais comment ? Bien sûr la question est posée et nous devons y réfléchir tous ensemble ! D’une façon générale, cette femme n’est en rien une pauvre innocente qui serait bizutée par une assemblée de vieux renards. Elle ne sort pas de l’œuf davantage qu’aucun de nous. Elle a été commissaire au commerce extérieur. Elle manie donc sciemment la langue gluante de l’Europe des élites qui agissent sans contrôle. Elle manie cette langue prétexte comme personne ! Toutes ses réponses sont des esquives brodées de bonnes intentions affirmées sur le ton passionné d’une dame catéchiste. « Nous devons absolument dialoguer (prout prout !) et trouver ensemble (prout prout !) une réponse sur ce point » « Nous ne devons pas relâcher nos efforts (scrogneugneu !) en vue d’aboutir à une solution qui convienne sur ce point » « Tous ensemble (ouf !), nous avons le devoir de réfléchir (ollé !)pour dire comment continuer notre travail (ollé !) en vue de voir le succès de nos nouveaux efforts (ollé !) » etc… Jusqu'à la nausée ! J’ai fini par me lasser et je suis parti, mort d’ennui et sidéré par cette scène ou la démocratie parlementaire n’est plus qu’une comédie sans objet ni dignité. Je n’ai même pas eu l’envie de participer à la séance d’évaluation par le bureau de la commission. Je lui donne pourtant 20 sur 20. Personne n’a mieux démontré l’ineptie de sa fonction que cette femme. Sur un plan personnel je lui mets aussi 20 sur 20 car elle ne peut que nous surprendre agréablement à l’avenir parce qu’elle part de zéro et qu’il n’y pas de raison qu’elle ne finisse par apprendre quelque chose, chemin faisant.
LE VOILE EN DEBAT
Hier soir au secrétariat du parti de gauche, parmi bien d’autres sujets, il y avait la discussion de la trame de réponse à faire à la commission parlementaire qui travaille sur la question du voile intégral. J’estime que ce fut un très beau moment intellectuel et d’intelligence collective car à l’exception d’une ou deux personnes dont la conviction était faite, tous les autres s’efforçaient de réfléchir à voix haute en examinant avec minutie les arguments qui étaient mis sur la table, sans aucun des excès qui d’habitude envahissent la discussion de ce genre de thème. Quelqu’un s’est même risqué à dire qu’il se sentait capable d’être d’accord avec le dernier qui a parlé tant ce type de sujet soulève d’argumentation bien construite et passionnante ! On a ri ! Et tout le monde était d’accord pour dire qu’en effet c’était bien ce que chacun ressentait souvent ! A la fin nous sommes convenus de notre réponse. Son intérêt est dans l’ordre du raisonnement qu’elle produit. Je vais le résumer en notant les étapes, au risque de la lourdeur d’exposition.
1) Nous ne nous intéressons pas au fait en raison de sa singularité. Toutes sortes de gens portent des accoutrements étranges, y compris religieux et nombre d’entre eux sont ridicules.
2) Nous nous y intéressons parce qu’il se donne lui-même une signification particulière concernant le statut de la femme. Ce statut diminué et diminuant se manifeste notamment par le refus de permettre une identité visible à la femme. De plus il la réduit ostensiblement au statut de proie sexuelle qui se défend du regard des hommes.
3) En cela le port du voile est un traitement dégradant pour les femmes. De plus il porte atteinte à notre exigence d’égalité totale entre hommes et femmes.
4) Il détruit aussi la possibilité de vivre ensemble qui est le fondement d’une société ouverte. Il est en effet impossible de faire société quand « on ne sait pas qui est là ». En ce sens c’est le droit de tout un chacun à connaitre l’identité de la personne à qui il s’adresse ou qui s’adresse à lui qui est nié.
A ce point donc nous sommes tous d’accord sur le fait générateur du débat et la caractérisation est la même pour tous. De nombreuses interventions ont complété l’argumentaire dans des directions parfois très surprenante et originale comme lorsque quelqu’un évoque l’idée que la maitrise des images dans l’espace public et des incitations qu’ils contiennent est déjà réglementé comme pour la publicité et que la gauche a toujours préféré neutraliser cette espace notamment quand elle se montre anti-pub.
5) La loi a le droit d’intervenir sur ce sujet mais il lui faudrait alors respecter de nombreuses conditions très précises. Pourquoi en a-t-elle le droit ? Quelles seraient ces conditions ?
6) La pratique de n’importe quelle liberté peut recevoir une limite si son exercice contrevient à un droit fondamental. La déclaration universelle des droits de l’homme le prévoit et les textes de références de l’union européenne en la matière le rappellent. Le port du voile intégral en tant que traitement dégradant et en tant que négation des droits du public à connaitre l’identité des gens qui compose la société qui les entoure nie des droits essentiels de la personne humaine
7) La loi ne sanctionne pas des croyances mais des pratiques lorsqu’elles sont illicites du point de vue du droit commun.
8) une loi dont l’origine serait le port du voile intégral ne pourrait cependant être une loi sur le voile car la loi doit être égale pour tous et fixer des normes impersonnelles.
9) si une loi devait être proposée elle ne pourrait donc viser une communauté religieuse mais sanctionner un comportement du point de vue des droits fondamentaux lorsqu’ils se trouvent mis en cause. Si une loi devait être mise en débat elle devrait donc inclure l’ensemble des cas qui voient mis en en cause l’égalité des hommes et des femmes et des pratiques de discrimination entre eux. Ainsi à propos des horaires d’ouverture des établissements de sport. Ainsi des pratiques de refus d’intervention du personnel soignant en raison du sexe de ceux-ci.
10) Il existe un doute légitime sur la cohérence des motivations féministes et laïques de ceux qui proposeraient une loi sur ce sujet dès lors qu’ils seraient en même temps partisans de la « laïcité positive » prônée par le pape puisque celle-ci demande le retour du droit a la pratique en public des rites religieux. Ce doute se confirme au vu du fait que les mêmes sont responsables de la fermeture de nombreux centres d’IVG acte qui ont pour conséquence la réduction effective d’accès à l’exercice d’un droit fondamental pour les femmes.
11) Comme suite à ces prémices l’appréciation du Parti de gauche se résume ainsi : la loi serait fondée à agir à la condition qu’elle respecte scrupuleusement les conditions qui la rendrait légitime et conforme aux motifs qui la conduise elle-même à condamner certaines pratiques.
LA FAUTE AU CALENDRIER
Voici donc l'interview intégrale donnée au journal gratuit "Direct matin".
Le Front de gauche a lancé sa campagne dimanche. Pourquoi avoir mis autant de temps à conclure un accord national ?
La faute au calendrier ! Au Parti de gauche, nous avions décidé dès mi-juin de partir en liste autonome dans tout le pays et notre programme était prêt fin septembre. Le Parti Communiste a arrêté sa position fin novembre. Nos nouveaux partenaires plus tard encore. On a donc du faire en cinq semaines ce que d’autres ont fait en cinq mois. Cela aiguise les difficultés traditionnelles pour composer ce type de listes
L’Ile de France a notamment été un sujet de discorde ?
Bof ! J’avais proposé ma candidature au moment de l’affaire Jean Sarkozy. Je lançais un défi à la droite ! J’aurais aimé et su mener cette campagne car j’ai été un élu de la région parisienne durant 17 ans. Les communistes sont très attachés à la candidature de Pierre Laurent. Mon devoir est d’aider au rassemblement. Nous ne devons pas reproduire les luttes de personnes du PS. Je ne serais donc pas celui par qui la discorde arrive. Pierre Laurent est dorénavant notre premier de cordée en Ile de France! Je le félicite et je vais l’aider autant que possible. Dans cette région, trois des principaux dirigeants du Parti de gauche seront tête de liste départementale. Nous allons donc mener une campagne très ardente.
Vous ne serez donc pas candidat ?
Non, j’avais dis que ce serait l’Ile de France ou rien parce que c’est là que je maitrise la connaissance des dossiers locaux. Dès lors, mon rôle sera national. La droite va me trouver sur son chemin partout dans le pays. Et on me verra beaucoup en Languedoc Roussillon, au côté de René Revol qui y mène une liste formidable de l’autre gauche rassemblée !
Dans cette région, le front de gauche a conclu une alliance avec le NPA. Pourquoi ?
Cette région devient un symbole. Toute l’autre gauche est unie, dès le premier tour. Et un accord est conclu avec les Verts : celui des deux qui arrivera en tête mènera la liste de fusion du deuxième tour. Nous voulons faire barrage à la droite et écarter Georges Frêche. Ce n’est pas simple. La droite tire sa force de la division que Georges Frèche a installé à gauche. Le PS joue un jeu dangereux. Il croit qu’il va gagner 30 régions sur 22 en fermant les yeux sur toutes les combines.…. C’est dangereux : Nicolas Sarkozy est un chef de guerre. Il ne se laissera pas faire. Il a créé une ambiance épouvantable avec le débat sur l’identité nationale et le retour du sécuritaire. Je mets en garde solennellement toute la gauche. Entrer en campagne comme si c’était gagné d’avance est très dangereux!
Alors pourquoi ne pas avoir fait d’alliance nationale avec le NPA ?
Bien sûr, cela aurait été tellement mieux ! Mais l’union de l’autre gauche a quand même progressé depuis les européennes ! Le PCF soit autonome avec nous dans 17 régions : c’est un évènement dans la vie de la gauche. L’accord avec le NPA se fait dans 8 régions. C’est formidable ! Au total, le jeune Parti de Gauche, partout autonome et unitaire à la fois, joue le rôle de trait d’union.
Quid du second tour ?
Le Front de Gauche et le NPA disent la même chose : il y aura une fusion des listes de gauche pour battre la droite. Mais pas question de Modem là dedans: c’est un parti avec une histoire et un programme de droite.
Avez-vous déterminé un objectif global pour cette campagne ?
D’abord ramener au vote la France qui souffre, lutte, mais s’abstient. Améliorer notre score des européennes, passer devant le Modem et le Front National ! C’est possible. Les élections régionales nous rapprochent du terrain et nos militants y sont très présents.
Quels seront vos thèmes de campagne ?
Répondre à l’urgence écologique et sociale ! La vie est encore plus dure depuis la crise. Donc, la gauche routinière doit être remplacée par une gauche de combat. Certaines politiques doivent complètement changer. Exemple : il faut sortir totalement les services publics des appétits du marché. L’aide aux entreprises ne peut plus être à guichet ouvert. Elle doit être exceptionnelle et sous condition d’engagements sur l’emploi et l’environnement. Assez de cadeaux clientélistes ! L’école de tous d’abord ! Pour les établissements scolaires confessionnels, les régions doivent s’en tenir aux obligations légales, sans un centime de plus. Bref : l’intérêt général d’abord.
Réponse à « ermler ».
Je reste toujours « modéré » sur la question dans ce contexte de haine de l'Etranger alimentée quotidiennement par le gouvernement UMPFN, et il est clair que je suis contre une loi qui aurait pour effet de verbaliser une personne revétue d'une « Burka » et qui l'obligerait à payer une amende de 1500 euros. Un journaliste de France Inter a même imaginé pour mieux décrier cette image qu'il avait lui même émise, que l'amende pourrait difficilement être agrafée par des policiers directement sur une « Burka ». N'empêche, le mal est vite fait ici et on est en plein délire là. N'oublions pas qu'il y a des humours plus que douteux en temps de crise économique majeure.
Dans le contexte des guerres impériales qui mettent à genoux des peuples entiers et qui n'ont comme unique but de guerre que l'accaparement de la souveraineté nationale de leurs États et qui ne font qu'accentuer la
« montée aux extrêmes » et élargir l'aire de la Terreur Globale militarisée, il me semble raisonnable de penser qu'agiter un chiffon noir me semble oui plus que douteux. Je l'ai dit et redit et c'est là que les fondamentaux Républicains ne sont pas suffisants à penser le réel tel qu'il est maintenant et si falsifié par les puissances occupantes : Il y a bel et bien instrumentalisation par des gouvernants complices d'un épiphénomène pour mieux nous enfoncer dans le crane une mentalité de guerre ou de cours martiale et nous faire croire au mythe d'une énième « cinquième colonne ». La prudence doit nous agir maintenant au delà de ce que nous croyons bel et bon pour demain.
Il est bien triste oui, que l'art de la nuance ne soit pas acceptée par les uns et par les autres et que la passion rende ce blog soudainement très irrationnel et incendié par toutes sortes de passions obscures ou par des cris de guerre. Cependant que mes amis Républicains ne me crucifient pas tout de suite. Idéalement, oui, je pense que ce vêtement religieux intégral pose problème et que je peux me situer dans les pas d'Emmanuel Lévinas :
« Confronté à autrui, je ne suis plus un simple spectateur du monde. Dans cette rencontre de l'autre, toujours singulière, dans cette présentation d'un visage, désarmé et désarmant, se joue l'essentiel, l'absolu. Je dois apprendre à chaque fois que je ne suis pas seul au monde, et cela, seul autrui peut me l'apprendre. Je ne suis pas seul au monde, cela signifie que le monde n'est pas tout simplement mien, mon monde, ou qu'il ne l'est que dans la mesure où je peux l'offrir, le partager avec l'autre. On ne peut aborder le visage de l'autre, soutenir son regard, les mains vides ».
http://www.parutions.com/pages/1-17-28-718.html
Mais que parallèlement à l'écroulement de Wall Street, il me semble raisonnable de penser que l'instrumentalisation des valeurs de la République et des Républicains est une grossière opération de police n'ayant pour but que de servir des intérêts qui ne le sont pas - Républicains - et qu'un piège redoutable nous est tendu par nos adversaires héréditaires. La volonté est désormais affichée pour nous diviser sur une question subalterne pour mieux nous détourner de l'essentiel. C'était ma volonté de le souligner lorsque j'ai posté le texte N° 200.
Maintenant ceci étant dit et ayant tenté de penser l'actualité dialectiquement autant que faire se pouvait au vu de mes tares et talents divers, il est tout aussi clair que je ne vais pas être plus
« royaliste que le roi » non plus lorsque des personnalités comme le psychanalyste Malek Chebel nous interpelait sereinement sur la question à l'époque où l'air n'avait pas encore été vicié par deux années de règne UMPFN :
http://www.humanite.fr/2004-01-24_Medias_-Amis-de-l-Humanite-Malek-Chebel-Le-voile-est-une-regression
Quand on aura compris qu'au vu des valeurs de la République, oui, il y a sans doute un problème posé et que l'on pourrait par l'accompagnement, l'esprit de concorde civile et l'explication de ce qu'est la République Française à des membres qu'une exegèse religieuse hyperminoritaire et antediluvienne égare, il n'y aura sans nul doute aucune nécessité d'une nouvelle loi au vu des anciennes déjà constituées et surtout au vu précisément de la volonté de ne pas accentuer le trouble à l'ordre public comme le fait quotidiennement l'UMPFN aujourd'hui. N'aurons -nous pas alors fait un grand pas de géant vers un apaisement des esprits ? Et comme le dit Abdelwahab Meddeb, n'aurons nous pas la grande satisfaction de ne pas élargir « avec notre complaisance le cercle des idiots » ?
Dire que Jean-Luc Mélenchon avait produit un beau texte explicatif par sa rationalité éclairante sur ce qu'étaient les valeurs de la République et comment elles pouvaient opérer concrètement pour garantir l'expression et la protection de toutes et de tous, c'était reconnaître le talent tout particulier du propriétaire des lieux, nullement pour lui donner un blanc seing dans le contexte nauséabond de la présente actualité. Il me semble clair que certains commentateurs et bien des politiciens moins verteux cherchent actuellement à affoler le peuple pour mieux l'assommer demain. C'est ce contexte qu'il nous faut penser sans pour autant nous renier, cela va sans dire. Républicain de Gauche oui, mais pas encore demeuré pour servir la soupe à mes adversaires politiques qui eux ne sont plus Républicains bien qu'ils convoquent quotidiennement et spectaculairement tous les signes de la République. Les signes et précisément seulement les signes. Que valent les signes de la République sans les valeurs qui leur sont attachées ? Réfléchissons-y bien.
@ HU
(ouais chuis pas allée me coucher et j'ai bien fait)
Merci pour ce post apaisé, posé, nuancé et clair.
Je réfléchis. Et sans mal au crâne. Merci.
Me reste à lire les liens.
Un blog de diffusion de l'information pas de réflexion.
En lisant le post 246 de Louise, je comprends qu'il est quasi impossible de construire un débat fertile. En effet, sa réponse bien que par de multiples point de vues soit très intéressante, elle montre qu'il est difficle de créer un dialogue sans avoir fixé le cadre de référence et que ce cadre est difficilement constructible via des posts. Ainsi la "pédagogie" interactive renvoie à une école de pensée particulière en pédagogie. On se fonde sur l'idée que de situtation problème en situation problème, l'apprenant acquiert des connaissances. L'exercice pédagogique type, c'est l'atelier. Atelier lecture, atelier écriture, atelier d'instruction civique... et au final le nombre d'élèves qui savent lire et érire diminue. Par contre dans ce monde bisounoursifié les enfants s'épanouissent en apprenant de l'autre (snif comme l'aliénation est douce) qui est son égal car dans ce monde (cauchmardesque à mon avis) tout se vaut: la physique qui explique l'électricité vaut tout autant que l'expertise inaliénable d'un enfant (qu'au passage on somme d'adoper une posture d'adulte raisonné et réflexif: reproduisant et accentuant ainsi les ingéalités sociales). Désolé mais le relativisme culturel à la sauce Merieu mal lu et Dolto version femme actuelle, j'avoue que j'adhère pas.
Ce discours souvent porté par les classes moyennes aisées a des conséquences tragiques au niveau global. En effet, on remarque que les enfants d'origines populaires ont de beaucoup plus mauvais résultats lorsqu'ils sont soumis à des pédagogies de ce type. Au contraire les enfants des classes plus aisés qui décryptent l'implicite d'une situation d'atelier réussisent mieux car ils sont capables de repérer la supercherie de cette situation qui prend les allures d'une interactions peu formelle alors qu'elle constitue un moyen d'accès à un savoir dont on évaluera l'acquisition. (Lahire, Bautier, Branca-Rosoff...) En somme ces postures humanistes et cette ambiance bisounourstèque ne font qu'aggraver le problème des élèves mais assure certainement un sentiment de bonne conscience aux anciens bons élèves qui sont devenus profs.
En fait, quand Louise dit l’instituteur qui arriverait en disant moi je sais mieux que vous... MAis j'espère bien que l'instituteur de mes enfants en sache plus que mes enfants !
Ou encore quand elle dit :
" plus pour apprendre à apprendre des savoirs que pour transmettre un savoir dont il aurait la propriété". Le savoir n'appartient à personne mais apprendre à apprendre c'est bien joli mais sans contenu ça veut pas dire grand chose quand même. Quand on aura bien appris à apprendre à tout le monde, on pourra peut-être penser à enseigner quelque chose...
Le positionnement que je défend ici peut paraitre caricatural mais c'est ce qu'il faut pour faire comprendre les lignes d'affrontement qui existent aujourd'hui. En réalité rares sont les illuminés de l'interactivité totale tout comme les vieux cons adeptes du cours magitral (ou ils sont sur de s'entendre parler) n'existente (presque pas).
Voilà pourquoi je quitte ce blog sans regret. Je me suis trompé d'endroit et de support. Ce blog est un bon outil pour transmettre des informations (merci pour les infos sur les fermetures de centre IVG) mais pas pour transmettre des connaissances ou entretenir des débats politique. Merci à tous ceux avec qui j'ai eu la chance d'interagir. Je continuerai d'ailleurs à le "feuilleter" mais plus à intervenir (ce qui fera des vacances à certains et de l'espace à d'autres...)
Bon vent, bon combat et vive la république, le socialisme et l'écologie politique...ET la laicité !
malheur!
@claude2
Bon, je passe outre les caricatures et je précise mon propos.
Je pense que le "maître" au sens générique, a un rôle de passeur.
Mais bien sûr que tout "passeur" qu'il est, il doit amener des "supports",
que ce soit son propre énoncé (le cours magistral) ou d'autres supports (un livre,
une expérience de chimie etc...). Aors si Jacques Rancière parle de Jacotot en poussant la situation
à l'extrême, càd celle d'un "maître" qui doit apprendre le français à des néerlendais qui ne parlent
pas un mot de français et avec pour seul support Télémaque de Fénelon,
c'est pour montrer que de cette expérience, (les élèves ont réussi à apprendre le français) montrequ'on peut relativiser l'importance du savoir du maître PAR RAPPORT, et au support et à la capacité des élèves à construire du sens.
Mais bien sûr qu'on ne va pas rajouter des embûches aux élèves et qu'il est important qu'ils aient face à eux
des enseignant qui s'expriment dans un langage courant, lequel langage peut permettre grâce à son caractère courant, d'aborder des notions complexes et avec elles d'apprendre des mots complexes par exemple et d'enrichir son langage sa langue sa pensée.
Et qu'il est important que les enseignant aient un bagage ne serait ce que pour apporter des "Télémaques"..
Mais ça dépend de plein de choses.
Alors là il est tard mais je prends par petits bouts/
L'instituteur n'est pas astrophysicien et n'a pas le bagage d'un astrophysicien et n'en a pas absolument besoin (tant mieux s'il est érudit), mais lui va mettre l'accent sur l'observation et sur la symbolisation par des objets par exemple pour se représenter d'abord concrètement et puis de manière plus imagée (une carte) quelque savoir sur l'astronomie. Mais il va partir de ses élèves. Le soleil se lève, se couche...Bon et on peut voir que bcp de choses peuvent être prises comme ça. Il me semble que quand Charpac se déplace dans les écoles, il part de l'observation sensible: les mouches marchent au plafond...
En suite de classe en classe la symbolisation se fait plus forte, on va vers l'abstraction et avec elle on apprend un langage plus complexe. Mais toujours à partir de sa propre intelligence.
Evidemment, arrivé à l'université, il a des outils, le langage, les savoirs qu'il a construits à partir de toutes ces opérations mentales liées aux énoncés du prof ou proposés par lui, expériences de labo, etc...
La difficulté c'est d'être sensible à ce d'où part l'élève et aussi qu'il ait confiance dans ce que ça produit en lui, quitte à peaufiner, rectifier, mais toujours avec l'intelligence de l'élève. Non?
Mais là où je rejoins ton histoire de bisounours, c'est que les conditions d'un tel travail sont difficiles à mettre en place. Certains vont plus vite, d'autres ont un intérêt pour une chose moins pour une autre, celui là une sensibilité plus visuelle, ou celui là auditive, celui là parle une autre langue, et surtout, par rapport à un programme et par rapport à un temps donné, on passe à autre chose alors que ce qui est requis par les programmes n'est pas acquis.
Et là où on pourrait apprendre étape par étape, pour symboliser par exemple, on est confronté à ses lacunes.
Tel élève n'a pas acquis la compétence de la lecture donc c'est cahin caha qu'il va aborder tous les supports qui demandent de savoir lire. Et on est bien d'accord, la lecture est une priorité. Comme de savoir écouter, de savoir observer. Et à l'arrivée bam, l'orientation choisie/subie des élèves.
J'aimerais claude2 que tu me fasses la courtoisie de parier sur mon intelligence et ma possible ouverture d'esprit à essayer de comprendre où je pêche ou bien où nous pouvons nous rejoindre, plutôt que de partir comme ça en considérant qu'on est tous des imbéciles et que c'est mieux ailleurs. C'est raide.
Tu noteras aussi que je souligne l'extrême importance du savoir et des scientifiques qui produisent ce savoir dont nous pouvons tenter de nous saisir.
Tu noteras que je partage l'idée qu'on puisse être complémentaires et je pousserais cette idée pour dire que de ceux qui partent depuis un savoir d'initiés, d'autres peuvent saisir des choses et les relayer ailleurs avec des mots plus simples, et ainsi de suite et celui qui voudra en savoir plus peut cheminer dans l'autre sens. De plus, on peut être passeur dans un domaine et pas dans un autre, ce qui renforce l'importance de la complémentarité. Alors c'est un peu comme ça que je vois ce blog et que j'imagine des lieux pour adultes
De plus, je maintiens qu'on n'apprend pas QUE dans des lieux de savoirs. Car le rapport à, est la base même de l'expérience. Donc on apprend partout, tout le temps et même à notre insu (à parler notamment même si c'est pour mal parler parce que des adultes parleront mal). Et bcp des autres. Y compris quand il n'est pas passé par la fac.
Maintenant il est tard, sans doute n'ai-je pas répondu en tous points, bien sûr que ça se débat, je ne connais pas ces ateliers dont tu parles ni vraiment des situations problèmes ou peut-être veux-tu parler d'une observation dont on part avec l'élève et aussi parce qu'on l'a amené à remarquer que le soleil n'est pas au même endroit le matin que le soir, et se déplace tout au long de la journée et tiens oui pourquoi?
Moi il me semble que partir de l'observation c'est un bon levier pour apprendre, comprendre et réfléchir.
"Et je te ferais observer que"...
C'est une phrase pour dire que l'observation aussi contient ses degrés d'abstraction.
Le débat médiatique multiplie les thèmes identitaires...Tiens, oui, pourquoi?
Bon. Mais rien n'est simple, je suis d'accord. Et à ce titre mes posts sont juste des tentatives pour y comprendre un bout de quelque chose. Ou pas.
En attendant, quand je te vois quitter le blog sans persévérer davantage, bizarrement, ça me conforte dans ce que je pense de l'exclusion et du rejet.
Maintenant sache que pour ma part je fonctionne par petit bout car sinon je n'y arrive pas.
Mélenchon sur France 24, je sais pas si quelqu'un avait mis le lien :
http://www.france24.com/fr/20100114-politiques-jean-luc-melenchon-parti-front-gauche-communiste-elections-regionales
Il en démord pas, le bougre.
Dernière réponse...
Moi il me semble que partir de l’observation c’est un bon levier pour apprendre, comprendre et réfléchir. Encore faut-il décider ce qu'on leur fait observer...
Un exemple d'atelier.: pour enseigner les rudiments de savoir sur la préhistoire à l'école primaire:
Avant la mode Atelier: un instituteur faisait un cours magistral ou se servait d'un livre ou d'images voire d'une vidéo pour les plus audacieux. On complétait cela avec une sortie qui été souvent en dehors des heures de cours. Ce que nous avait dit et montré le prof se concrétisait au musée ou sur un site de fouille.
Avec l'aterlier: On enterrre des os de boeuf dans un bac à sable et on oragaise un atelier "fouille" dans la cour de récré. Chacun peut exercer ses talents même le non francophone qui ne comprend pas bien se qui se passe mais qui peut faire comme ses camarades et s'épanouir en jouant avec son rateau et sa pelle à l'école (de l'ginorance). Je prends cet exemple car IL EST VRAI. Les seuls "cours" sur le sujet correspondent à des polycopiésque les élèves collent et décorent de façon plus ou moins adroite.
Mes propos sont aussi acide que la réalité sur le terrain. Car en période de réduction du temps scolaire et d'économie de toute sorte, cette pédagogie (qui peut avoir un intérêt complémentaire) nuit à la transmission des savoirs discriminants socialement en défavorisant les plus en difficultés. Par ailleurs, cela est souvent mis en avant car cela correspond ou à une réduction des sorites scolaires ou à leur intégration dans le temps scolaire au détriment des heures d'enseignements à proprement parler (leçon, exerices de maths ou de français réalisés seuls ou en binome par exemple...).
Il ne faut pas tout confondre en rendant tout susceptible d'être équivalent:
montre qu’on peut relativiser l’importance du savoir du maître PAR RAPPORT, et au support et à la capacité des élèves à construire du sens.
NON : le but est de transmettre un savoir. Si on ne maitrise (pas possède) pas ce savoir, on aura beau disposer de support et travailler avec des élèves qui construisent aisément du sens, on n'enseigenera pas ces savoirs...
Le coeur du problème est de savoir quel est le point de départ : l'élève ou le savoir, le savoir disciplinaire ou le savoir pédago-didactique, le savoir ou le savoir faire. En réalité l'un et l'autre se renforce mais le projet politique de l'enseignement dans notre République n'est pas neutre. Il s'agit d'émanciper les hommes. Pour que tous puissent participer à la vie publique, les révolutionnaires ont eu l'idée folle que tous devraient pouvoir maitriser la langue et le savoir du pouvoir. Placer au centre l'élève revient à entretenir une lecture individualiste du monde (au sens philosophique pas moral) qui nie en quelque sorte le collectif qui se cristallise dans l'héritage que constitue le savoir. Ces contenus et ses formes sont le résultats de plusieurs siècle d'élaboration collective que l'élève doit s'approprier pour disposer des clefs du pouvoir. L'école est censé offrir un double des clefs à tous, mais pas abattre la porte...(qui en l'occurence est indissociable de la nature des savoirs.)
Apprendre, c'est hériter pour créer. Cet héritage doit être celui du peuple tout entier. L'élève doit alors sortir de lui, de sa condition, pour en prendre possession. Il ne s'agit pas d'un rite de sélection mais d'un passage obligatoire. Cette transformation réflexive de l'individu est co-substancielle à la forme des savoirs. Ils sont explicitement codifiés contrairement aux normes d'usages, ordinaires pour lesquelles personnes ne se réfèrent à des dictionnaires ou à des décrets ou à des publications d'autorité pour les respecter ou les enfreindre. (Il s'agit peut être de la "sensibilité nationale".) Si on parle de savoir dans le cadre scolaire, je crois qu'il ne faut pas masquer ce que constitue l'enjeu de l'apprentissage scolaire. On demande aux élèves une véritable transformation socio-cognitive et je pense qu'il n'est pas bon de les entretenir dans l'idée que tous les savoirs sont accessibles à partir d'un entendement naturel qu'il s'agirait d'appliquer instinctivement à une observation (qui serait elle aussi tout aussi opportune). Il faut leur transmettre les méthodologies et les résultats des expériences précédentes des hommes pour qu'ils puissent réellement créer et pas simplement réinventer l'eau tiède toute les décennies. Un exemple concret: Il faut d'abord enseigner à un enfant "rouge comme une tomate" avant de lui demander de créer des choses comme "jaune comme le soleil" et avant d'attendre de lui qu'il saisisse toute la subtitlité de "la terre est bleue comme une orange" (de P. Eluard, je crois).
Pour conclure, je crois que je n'ai pas été assez clair. Je ne pars pas parce que mes les pots ou les interventions sont inintéressantes bien au contraire d'ailleurs. Les discussions sont très stimulantes mais le cadre est difficle pour ce genre d'échange et je crois que bon nombre ppourraient être agacés de ces appartées sur des sujets qui ne sont pas directement lié au post de Jean-Luc Mélenchon.
Les discussions sony donc intéressantes mais impraticable (pour moi...)
Je continuerai à vous lire avec plaisir !
@ermler post 238 : "Je suis un peu étonné que des militants jusque là mesurés sur la question (Annie, Hold-Up, 4 août…) ont commencé – me semble -t-il – à changer de position depuis que Jean-Luc Mélenchon a exprimé la sienne. Au point de se retourner contre jennifer qui a la mauvaise grâce (parfois avec un excès de fougue, peut-être) de ne pas partager le point de vue de son chef" : ma principale divergeance avec Jennifer, c'est le côté "crier au loup" à propos de Jean-Luc Mélenchon en personne, voire du PG, parce quand on sous-entend que Jean-Luc Mélenchon glisse vers l'islamophobie, vers le sécuritaire, ou qu'on le caricatures un peu en homme "qui ne comprend pas les femmes", qu'on est presque à exiger des gages de musulmanophilie de sa part, je trouve ça déplacé, et comme je l'ai dit, limite insulant. Je trouve que ce genre de procès d'intention n'a absolument pas lieu d'être, quand on a suivi les interventions ou les écrits de Jean-Luc Mélenchon. J'essayais juste d'expliquer où -à mons avis- Jean-Luc Mélenchon se situait philosophiquement (certainement proche de Lévinas, voilà le philosophe que je recherchais, merci à Hold up post 252, mais aussi de Ricoeur rappelé par Louise post 246 qui commente joliment par Encore faut-il avoir accès à l’autre…Et donc je suis pour des valeurs et des politiques qui le garantissent cet accès.), mais aussi son attachement à la citoyenneté, passant donc par la reconnaissance mutuelle, qui fait de tous et toutes des sujets. Après tout ce qu'il dit concernant "le traitement dégradant" et tutti quanti en découle.
Tu parles de contrepieds de la part de Jean-Luc Mélenchon, et c'est un peu ce que j'avais pensé. Donc que ses partisants arrêtent de s'affoler sur une quelconque dérive islamophobe.
Ceci dit, je ne dis absolument pas que d'avoir une position fondamentalement différente de Jean-Luc Mélenchon relève de la mauvaise grâce, et j'avais déjà demandé à ceux qui défendent une sorte d'enquête préalable pour vérifier l'état de soumission réelle ou fantasmée de femmes en burqa et surtout la pédagogie, comment ils comptaient le faire concrètement.
Et personnellement, j'ai beaucoup de mal à croire que des femmes qui choisissent ce vêtement, cherchent à s'opposer radicalement au Capitalisme : personne n'a nié l'injonction d'effeuillage des femmes par la pub, mais cette forme de lutte radicale contre tout échange de regard qui ne serait donc QUE concupiscent (Lévinas ou Ricoeur concupiscents ?) a d'abord comme origine la morale religieuse. Ou alors ces femmes ont une définition du capitalisme qui n'a rien à voir avec le matérialisme historique.
@ mon frère Fabien
je te remercie pour tout ce qu tu apportes dans le débat sur la COOPERATIVE.
Tu dis que " certaines mutuelles et coopératives se comportent comme des structures capitalistes "
Je crois que c'est tout cela qu'il faudrait revoir et qui doitnous mettre en garde : la vraie coopérative appartient aux producteurs qui s'associe librement et qui développent une politique sociale (tant sur le plan de la production pour qui et pourquoi que sur le plan d'un dévelppement durable) Vu sur cet angle je pense que la coopérative, dans une transition du capitalisme au socialisme, aurait à remplir le rôle de laboratoire pour créer des nouvelles mentalités. La coopérative serait l'axe portant pour concurrencer le capitalisme et renforcer le sentiment que les outils de travail appartiennent à ceux qui travaillent.
salutations fraternelles et mes amitiés à Gilles
demetrio
@ PROLO DU BIOLO
si je t'ai traité de raciste il y a une raison.
rappelle toi : il y quelques jours, au lieu de répondre à mon post et de débattre, tu est allée faire de recherche sur mon prénom. Si j'avais signé françois serais tu allé faire des recherches sur les lieux où on fête ce saint comme tu l'a fait pour demetrio ? ta démarche, j l'avoue, m'a profondement irrité, car j'y vois un certain racisme qui ne dit pas son nom et se voile la face derrière la plaisanterie infantile.
Pour ta gouverne sache que mon prénom, Demetrio, n'a rien à voir avec l'eglise mais qui vient directement de DEMETRA, déesse de la terre, de la fecondité et des moissons,(la Cerès des latins) J'aime mieux cette filiation aux racines et à la culture grecque que tes élucubra
@ PROLO DU BIOLO
si je t'ai traité de raciste il y a une raison.
Rappelle toi : il y quelques jours, au lieu de répondre à mon post et de débattre, tu est allée faire de recherches sur mon prénom. Si j'avais signé françois serais tu allé faire des recherches sur les lieux où on fête ce saint comme tu l'a fait pour demetrio ? ta démarche, je l'avoue, m'a profondement irrité, car j'y vois un certain racisme qui ne dit pas son nom et se voile la face derrière la plaisanterie infantile.
Pour ta gouverne sache que mon prénom, Demetrio, n'a rien à voir avec l'eglise mais qui vient directement de DEMETRA, déesse de la terre, de la fecondité et des moissons,(la Cerès des latins) J'aime mieux cette filiation aux racines et à la culture grecque que tes élucubrations sur je ne sais quel villages des Abbruzes !
Je t'invite à te joindre au débat sur le rôle de la coopérative et à nous apporter tes points de vue.
Demetrio
@ tous
Monsieur Peillon a refusé d'aller débattre sur le plateau du CHAT BOTTE. c'est son droit, mais je pense que son geste aurait eu une autre portée morale s'il avait pris le soin de condamner les propos méprisants envers l'école républicaine tenus ce week end à Nanterre par Gabriel CON BIEN DIT.
Pour ma part je crois que les libéraux libertaires, les verts communautaristes et pro européens, les supporters de Tariq rama d'âne, les Royal les Valls etc, sont autant dangéreux que la clique Besson - Sarko- Le Pen
@ Ermler
"Je suis un peu étonné que des militants jusque là mesurés sur la question (Annie, Hold-Up, 4 août…) ont commencé – me semble -t-il – à changer de position depuis que Jean-Luc Mélenchon a exprimé la sienne. Au point de se retourner contre jennifer qui a la mauvaise grâce (parfois avec un excès de fougue, peut-être) de ne pas partager le point de vue de son « chef »."
Je n'ai pas changé de position: marre des religions, marre de tout ces symboles de croyance en une hypothèse qui nous communautarisent et nous pourrissent la vie comme au temps de l'inquisition, marre qu'on fasse rentrer le religieux dans le débat politique, et bien sûr marre de ceux qui nourrissent ces conneries en cherchant à louvoyer, expliquer, excuser, tolérer...dans ce climat qu'à très bien décrit Hold-up (252).
Concernant Jennifer, j'aime bien la titiller et c'est pas d'hier. Il suffit d'appuyer sur le bouton "Islam" pour la faire décoller :-) ! (Jennifer, si tu me lis, je te rappelle qu'on doit se faire une bouffe avec JM et Julie ;-))
Annie
Ma critique de Jean-Luc Mélenchon est basée sur ce que Jean-Luc Mélenchon a écrit, et non sur la personne que j'admire. Il le dit lui-même: écoutez d'abord ce que j'ai à dire avant de m'applaudir. Il me semble que tu n'as pas suivi ce conseil. Oui je pense que ce qu'il a écrit d'abord sur la nécessité d'une loi sur le voile (ça c'est le point fondamental) et ensuite sur la façon de l'argumenter (sans recul et sans mise en perspective avec d'autres pratiques très dégradantes pour les femmes qu'il n'a pas l'air de voir) pousse à la stigmatisation contre la communauté musulmane et ce quels que soient mes désaccords avec le port de la burqâ. Ce que je pense personnellement de la burqâ n'est pas la question: on peut aimer ou ne pas aimer, la question reste toujours le libre choix des gens à s'habiller comme ils veulent et en ce qui concerne les femmes, ce libre choix est une question essentielle dans leur oppression (on a toujours décidé pour elles) et en dernier le droit des musulmans à être musulmans.
On voit que sur ce blog l'islamophobie a pris de l'ampleur et la haine contre qui pourrait défendre ce libre choix de choisir la religion musulmane. Derrière cette islamophobie si répandue, cf les minarets, le débat sur l'identité nationale etc.. il y a un racisme qui n'affirme pas son nom. Il s'agit de désigner les musulmans à l'opprobe générale sous prétexte de laïcité.
Si on est prêt à me dilapider aussi vite, alors imaginons ce qui se passera pour les musulmans. Imaginons ce qui se passera pour les femmes voilées et encore plus pour celles qui portent la burqâ.
Oui j'ai critiqué vertement Jean-Luc Mélenchon parce que c'est le plus grand service que je pouvais faire, à lui et au PG. J'aurai pu décider de quitter le blog car j'ai une règle générale. Je ne discute pas avec les racistes et c'est ce qui se profile derrière toute cette islamophobie. Regardez les insultes à mon endroit. C'est juste de la haine, de la calomnie. Un lot de bêtises. Je ne vais jamais convaincre ces gens-là de toute façon et ce n'est pas mon but. Aucun argument "rationnel" ne peut convaincre des gens qui ont choisi de baser tout sur l'affectif et la haine. Le Pen gagne non pas parce qu'il avance des arguments raisonnés mais justement parce qu'il n'en amène aucun, et surtout aucun et qu'il base tout son discours sur des peurs irrationnelles. Le racisme c'est une "opinion" déjà toute tranchée et qu'on n'a pas à discuter. Entre gens convaincus déjà que l'islam est l'axe du mal, qu'on fait des croisades néocoloniales en Afghanistan pour libérer les femmes de la burqâ, et que le plus grand danger qui menace la France ce sont 370 femmes en burqâ, voire comme certains le pensent la charia. On a beau démontrer comme le fait l'article du Monde Diplo que l'islam politique diminue, que les pratiques musulmanes aussi, que les musulmans s'intègrent de plus en plus dans les partis politiques français, s'occidentalisent. Non. Ce qui compte c'est ce que eux sentent, le danger de l'islam, d'une invasion etc...que les musulmans sont inférieurs aux autres croyants, qu'ils oppriment plus leurs femmes (même si en France une femme meurt tous les 2 jours, quelque soit la religion, la classe sociale) à savoir toutes sortes de fantasmes irrationnels qui envahissent l'imaginaire. Donc les faits et les raisonnements tombent à l'eau face aux sentiments.
J'espère que Jean-Luc Mélenchon que je respecte grandement, aura vu la déchaînement de haine islamophobe que sa contribution a entraîné. La gauche y perdra son âme; les progroms ne sauraient tarder.
Si je le critique c'est parce que je l'aime bien. Effectivement j'ai eu un doute sur ses intentions mais je suis certaine que s'il voit combien tout cela génère d'islamophobie (je ne sais pas s'il admet le mot mais il voit bien le phénomène) il va re-réfléchir. Je l'espère profondément.
Alors c'est vrai que ta défense inconditionnelle de Jean-Luc Mélenchon est bizarre, toi qui nous as accusés de mélenchônatrie. J'aime beaucoup Jean-Luc Mélenchon et c'est pour cela que je le lui dis quand je suis en désaccord. J'en connais qui sont tellement choqués par son billet qu'ils considèrent qu'un tel billet, cela ne vaut même pas la peine de le discuter. Je ne suis pas d'accord parce que dans ce domaine qui ne dit mot, consent. Et Jean-Luc Mélenchon est antiraciste, ça oui, donc je pense qu'il comprendra.
@lola (#242)
Je ne saurais te dire si il est effectivement triste d’expliquer ta plaisenterie puisque je ne comprends pas ta plaisanterie.
Ok, je t'explique, mais vraiment c'est parce que tu insistes. Tu avais écrit "Bensaïd est mort, c'est dur a digérer" (mon souligné). L'utilisation du mot "digérer" dans ce contexte était comique parce qu'il lie la mort de Bensaïd avec une opération de digestion des restes du dit Bensaïd... d'où le jeu avec le mot "cannibalisme" (l'expression "la gauche cannibale" a été utilisé je ne me souviens plus par quel situationniste...).
post 265.
Où Descartes montre à beaucoup sa culture politique et sa connaissance des différents courants qui traversent et constituent la gauche française.
Ce petit post devrait en amener certains à plus de modestie sur leur savoir
@Louise (#247)
Je n’avais pas fait le lien avec l’idée que le libertarisme pouvait être perçu (à tort pour toi mais j’en sais pas assez sur le sujet) comme porteur de choses qui pouvaient conduire à adhérer à des valeurs libérales. Pour moi a priori c’est antinomique.
Et pourquoi ce serait "antinomique" ? Au contraire, les deux visions son parfaitement complémentaires. Le libéralisme et le libertarisme partagent une base idéologique commune: la méfiance envers l'Etat (et envers toute délégation de pouvoir à un corps constitué), l'affirmation de la primauté de la sphère privée sur la sphère publique, l'idée que la satisfaction des besoins et pulsions individuelles est l'objectif final de toute action politique.
Je pense que tu est victime encore une fois de la malédiction des étiquettes. Les libertaires sont classés "à gauche", les libéraux sont classés "à droite", ergo ils ne peuvent avoir quoi que ce soit en commun... mais en fait, ce n'est pas le cas. Les libertariens font partie, idéologiquement, de la grande famille libérale...
@André Assiétoi (#248)
J’aime pas trop Peillon, qu’est à la droite du PS, mais là faut reconnaître qu’il a bien joué le coup. S’il avait prévenu qu’il venait pas, à tous les coups un autre mange-m**** du PS aurait pris sa place.
Peillon a refait le "coup de Ségolène": faire parler de soi en jouant le scandale. Ca peut faire un petit succès à court terme, mais à long terme c'est dévastateur pour la gauche. Parce que les gens finissent par réaliser que la gauche refuse le débat en transformant chaque occasion d'échange en opération de communication personnelle. Peillon en avait lui même été la victime à Dijon: il avait organisé un débat (dont on peut penser ce qu'on veut) de fonds sur un sujet important, et finalement les médias n'en avaient couvert que le coup d'éclat ségolénique. Aujourd'hui c'est Peillon qui, avec le même type de sans-gêne, promet aux organisateurs d'une émission sa participation en connaissant parfaitement les termes pour ensuite à la dernière minute jouer les vierges effarouchées pour s'accaparer les projecteurs.
@Ermler
"Comme à être tentée de défendre le port de la « burqa » comme un acte de résistance « légitime »."
Non je n'ai pas jamais voulu dire cela. Oui j'ai été fougueuse surtout quand j'ai vu Hold-up changer de position après le billet si "raisonné" de Jean-Luc Mélenchon. J'ai beau démontrer que rien n'est raisonné, au contraire, que cela part d'a priori non démontrés et hypersubjectifs sur le côté dégradant etc... on me demande de construire un beau billet à la mode Jean-Luc Mélenchon. Désolée je n'écris pas aussi bien, parle encore moins bien et suis moins intelligente. Donc vous n'aurez pas de beaux arguments bien construits puisque seule une belle démonstration intello vous plairait. Je pars juste d'un certain nombre de principes.
Pour revenir à ce que tu disais Ermler, non j'expliquais comment les femmes s'en servent de la burqâ. Je ne le préconisais pas du tout! Parce que Jean-Luc Mélenchon a pris comme a priori que toutes les femmes qui le font sont soumises à leur mari et que la seule raison de cet habit c'est pour empêcher les convoitises sexuelles des hommes par le regard. Cet unilatéralisme dans sa pensée qui affirme comme s'il était sûr est vraiment dérangeante. Qu'est-ce qu'il en sait? A-t-il demandé à ces femmes? Moi les cas que j'ai vus et dont j'ai entendu parler c'était au contraire une provocation, et c'était des converties. Je parle de faits et je ne leur donne pas raison pas plus, pas moins que les punks qui portent des crêtes, les tatoués "intégraux" et autres choses du genre. Ils et elles veulent provoquer et je le constate. Et c'est vraiment un acte de volonté et de libre choix cette provocation. Ca marche ou pas, mais je ne fais que constater le phénomène. Apparemment pour Jean-Luc Mélenchon ça marche. Cela le provoque énormément ces femmes, dans ses sentiments de laïcité, d'homme qui se sent défini comme prédateur sexuel etc...Il a été provoqué et en retour il a répondu à ce même niveau. C'est difficile de ne pas répondre à la provocation par une autre provocation, à de l'insulte (qui n'est que du pulsionnel) par du pulsionnel en mirroir. Mais donc c'est de l'affectif. C'est cela qui il y a la base, même si après Jean-Luc Mélenchon enrobe cela dans de grandes explications "rationnelles" intellectuelles. Ces rationalisations (je parle ici d'un procédé de défense bien connu en psychologie) n'arrivent pas à cacher leur origine purement affective. On voit bien qu'il est purement et simplement choqué. Je ne lui reproche pas cela. C'est un fait mais cela ne constitue pas un argument.
Ma base de départ est différente. C'est
1) qu'on n'interdit pas les religions (la laïcité n'est pas l'athéisme imposé du stalinisme),
2) qu'il y a ces dernières années une croissance du rejet de la communauté musulmane (en France et de par le monde avec le choc des civilisations)= il s'agit là d'un phénomène constatable, identifiable (qu'on le nomme islamophobie ou non. Ce mot choque mais le phénomène existe. Trouvez un autre mot si vous voulez),
3) que ces sentiments sont exploités pour diviser les masses populaires et détourner la colère légitime contre la crise vers les musulmans (et justifier les nouvelles guerres coloniales du capitalisme), phénomène bien connu en temps de crise,
4) et que tout cela se fait sur le dos des femmes voilées sans leur demander leur avis, qu'on parle en leur nom.
@ Descartes
Le pire c'est qu'au final, il demande exactement ce que Sarko rumine depuis quelques temps:
"Et de demander « la démission de madame Arlette Chabot et des dirigeants de France 2 qui ont autorisé cette opération. » "
http://www.marianne2.fr/Le-Pen-Besson-France-2-sort-un-lapin-de-son-Chabot_a183491.html
@Claude2 (#255)
En lisant le post 246 de Louise, je comprends qu’il est quasi impossible de construire un débat fertile. En effet, sa réponse bien que par de multiples point de vues soit très intéressante, elle montre qu’il est difficle de créer un dialogue sans avoir fixé le cadre de référence et que ce cadre est difficilement constructible via des posts. Ainsi la « pédagogie » interactive renvoie à une école de pensée particulière en pédagogie. On se fonde sur l’idée que de situtation problème en situation problème, l’apprenant acquiert des connaissances. L’exercice pédagogique type, c’est l’atelier. Atelier lecture, atelier écriture, atelier d’instruction civique… et au final le nombre d’élèves qui savent lire et érire diminue. Par contre dans ce monde bisounoursifié les enfants s’épanouissent en apprenant de l’autre (snif comme l’aliénation est douce) qui est son égal car dans ce monde (cauchmardesque à mon avis) tout se vaut: la physique qui explique l’électricité vaut tout autant que l’expertise inaliénable d’un enfant (qu’ au passage on somme d’adoper une posture d’adulte raisonné et réflexif: reproduisant et accentuant ainsi les ingéalités sociales). Désolé mais le relativisme culturel à la sauce Merieu mal lu et Dolto version femme actuelle, j’avoue que j’adhère pas.
Bravo! 100% d'accord. Tu viens de montrer d'ailleurs que ce blog pouvait parfaitement servir à transmettre des connaissances...
@José Angel
Je n'ai pas compris ton post. Apparemment une critique de mon post 265 à ce que je vois. Tu veux dire que je n'ai pas de culture politique contrairement à Descartes? Pas compris du tout.
José Angel
Si tu considères que je n'ai pas ma place sur ce blog. Merci de le préciser. J'arrêterais de discuter car franchement dans ce désert de compréhension je ne vois pas pourquoi je perds mon temps. J'ai beaucoup de choses à faire par ailleurs. J'attends ton verdict car il m'importe. Des critiques par la bande et qui ne s'expriment pas entièrement. NON!
14 janvier 2010 - Jean Luc Mélenchon, Président du Parti de Gauche – France 24
Jean-Luc MELENCHON.- Je les trouve assez inconséquents tous ces gens, parce que ce sont eux qui ont commencé à battre la grosse caisse en annonçant que l’on allait prendre des mesures et que l’on allait voir ce que l’on allait voir. Maintenant, nous voici ramenés à une résolution. Une résolution du Parlement peut s’appliquer à des grands principes, mais, comme la loi, elle ne doit pas viser un cas particulier ; elle doit viser une norme impersonnelle. Partons du point de départ. Il y a, dans ce pays, des gens qui se travestissent toute l’année, en portant un voile intégral. En le faisant, est-ce qu’ils sont simplement dans l’exercice d’une liberté religieuse, auquel cas, nous n’avons rien à en dire ? Mais, est-ce que leur pratique de la liberté religieuse, elle, met en cause un droit humain fondamental ? C’est cela, la question à poser. Parce que dans ce pays, on n’a jamais condamné une pratique religieuse. Mais, on condamne des pratiques qui dérogent au droit commun. Par exemple, ceux qui refusent les transfusions – vous savez, je ne veux pas nommer qui – mais ceux qui refusent les transfusions sanguines sont régulièrement...
Puis le naturel pointe au galop
Jean-Luc MELENCHON.- Cela n’a guère de sens, puisque, par définition, ceux qui font cela, si vous voulez bien le regarder, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Est-ce que l’éternel dieu s’est penché sur la France et a suggéré à quelques femmes de mettre un voile intégral ? Non, bien sûr que non. Ce sont des bandes, des sectes religieuses qui ont décidé de provoquer la loi républicaine, qui ont décidé de voiler leurs femmes. Parfois, elles sont assez sottes pour le vouloir elles-mêmes, de sorte que cela exerce une pression sur toutes les autres femmes de cette confession, en disant : « Eh vous, pourquoi vous ne mettez pas un voile ? Vous êtes une pervertie, vous êtes une dévergondée ». Ces gens-là attaquent la nature républicaine de notre Etat. Donc, bien sûr que l’on doit punir et comment le fait-on ? Si vous êtes dans votre voiture avec votre téléphone portable, vous aurez une contravention ; eh ben, là, c’est pareil ! Vous vous promenez avec un voile intégral, vous aurez une contravention.
@ Jennifer
Ne t'énerves pas, je suis sûr que c'est une erreur de numérotation.
@Annie (#259)
Et personnellement, j’ai beaucoup de mal à croire que des femmes qui choisissent ce vêtement, cherchent à s’opposer radicalement au Capitalisme :
Et pourtant c'est le cas. Il y a beaucoup de manières de "s'opposer au capitalisme". On peut s'opposer au capitalisme pour aller vers l'avant, c'est à dire, vers une société qui fasse la synthèse des contradictions du capitalisme, et on peut s'opposer au capitalisme pour aller vers l'arrière, c'est à dire, pour retrouver un état antérieur (en général largement mythifié). Le premier groupe est éminemment progressiste, le second éminemment réactionnaire. Mais les deux sont "anticapitalistes": Il ne faudrait pas oublier que c'est le capitalisme qui a réduit en morceaux le modèle patriarcal et sorti la femme du foyer pour l'amener à vendre sa force de travail sur un marché "libre"...
Le problème, c'est que la gauche radicale a un réflexe pavlovien de croire que tout ce qui est "anticapitaliste" est par essence progressiste (jusqu'à choisir "anticapitaliste" comme nom... suprême injure pour un marxiste). Ce n'est pas le cas. Il y a des anticapitalistes qui rêvent de nous ramener vers un pré-capitalisme, celui des sociétés paysannes "en communion avec la nature" (versant baba cool écolo), des sociétés patriarcales/holistes (versant barbe pour monsieur et burqua pour madame), etc. etc.
vénèr la baronne du blog?
Juste un petit mot de soutien à Jennifer. Je n'ai pas vraiment le temps de me mêler des débats sur la burqa, le voile, la laïcité et l'islamophobie et je suis bien plus mal placé que toi pour le faire sur ce blog vu que je ne suis pas au PG mais n'abandonne pas la bagarre.
Franchement, ça me fait chaud au coeur qu'il y ait des gens comme toi au PG. Par contre je me disais que sur ces questions, il faudrait peut-être imaginer entre militants NPA, PG et PCF qui se retrouvent sur nos positions un travail en commun pour faire avancer les choses à la gauche de la gauche.
"C’est très joli d’appeler à une extension permanente des droits de chacun à mener sa vie comme il l’entend. Seulement, la politique est là pour essayer de garantir à chacun la plus grande part de liberté tout en empêchant la société de se désagréger. Dans un monde idéal, tout le monde aurait le droit de s’habiller comme il veut et chacun utiliserait son discernement pour que ce droit ne soit pas abusé. Mais dans la réalité, il y en a qui abusent. Et quand ces abus dépassent une certaine limite et menacent la cohésion sociale, il faut les réguler." Descartes 166
Tout à fait d'accord...sous prétexte de droits, de victimisme, une partie importante de la gauche (et même de l'autre gauche, de l'extrême gauche) s'accomode fort bien du libéralisme individualiste et de son retour en vogue depuis les années Friedman-Thatcher-Reagan.
L'individualisme ne peut être libérateur; les marxistes, au moins, devraient savoir ça cf Thèses sur Feurerbach.
Anti-individualisme radical....
"VI
Feuerbach résout l'essence religieuse en l'essence humaine. Mais l'essence de l'homme n'est pas une abstraction inhérente à l'individu isolé. Dans sa réalité, elle est l'ensemble des rapports sociaux.
Feuerbach, qui n'entreprend pas la critique de cet être réel, est par conséquent obligé :
De faire abstraction du cours de l'histoire et de faire de l'esprit religieux une chose immuable, existant pour elle-même, en supposant l'existence d'un individu humain abstrait, isolé.
De considérer, par conséquent, l'être humain [8] uniquement en tant que "genre", en tant qu'universalité interne, muette, liant d'une façon purement naturelle les nombreux individus."
et...
"X
Le point de vue de l'ancien matérialisme est la société "bourgeoise". Le point de vue du nouveau matérialisme, c'est la société humaine, ou l'humanité socialisée [12]."
@ 262 Demetrio
Mes plus plates excuses Demetrio, je croyais que ce mot était un pseudo.
Je suis donc allé chercher quel symbole tu étais allé chercher là derrière.
Pas pensé une seconde que cela pouvait être un prénom, encore moins de quelle origine géographique.
Cela dit, pseudo ou prénom, si tu ne t'étais pas montré aussi agressif en permanence je n'aurais pas éprouvé le besoin de te mettre en boîte.
Langue Rouge
Merci de ton soutien. Oui je suis d'accord qu'il y a des gens sur ma position dans les 3 organisations. Que faire? Là c'est plus difficile à organiser peut être organiser un débat public sur cette question organisé par exemple par "Islam et Laïcité" cf leur blog et où participeraient nos trois organisations
4 Août
Je suis sûre qu'il ne s'agit pas d'une erreur de numérotation. Sauf qu'on ne peut pas avancer si on procède par allusion. Il faut dire clairement les choses et le fond de sa pensée. Ce qu'il pense vraiment de moi. J'étais sur le point de laisser complètement tomber le blog il y a deux mois. Un petit coup de pouce de José Angel m'y aiderait amplement. De toute façon tout est dit puisque les gens comme le dit Ermler ont brusquement changé de position. Je l'ai aussi senti. Après autant discuter entre convaincus et donc ce n'est pas sur ce blog. Moi j'essaie d'ouvrir le débat, on m'insulte. Quel intérêt?
Descartes 277
Amusant ce pastiche descartien du Manifeste de Marx
1) Il y a surtout l'anticapitalisme de Descarte par opposition à l'anticapitalisme de Marx qu'il voudrait nous faire ignorer en s'en inspirant pour le déformer.
2) Le marxisme en visant la société communiste ne vise pas à faire la " la synthèse des contradictions du capitalisme" mais à les détruire
3) Sur la "suprême injure" pour un marxiste : Marx n'emploie pas les termes anticapitalistes machin chose, mais socialistes machin chose. Par exemple, le Socialisme réactionnaire et utopique entendant " rétablir les anciens moyens de production et d'échange, et, avec eux, l'ancien régime de propriété et toute l'ancienne société etc..." Marx le caractérise comme socialisme petit bourgeois.
4) L'anticapitalisme de Descartes qui serait, ben voyons, "éclairé et progressiste", autant qu'on peut le classer dans une des analyse de Marx, serait classé dans "Le socialisme conservateur ou bourgeois" défini ainsi : "Les socialistes bourgeois veulent les conditions de vie de la société moderne sans les luttes et les dangers qui en découlent fatalement. Ils veulent la société actuelle, mais expurgée des éléments qui la révolutionnent et la dissolvent. Ils veulent la bourgeoisie sans le prolétariat etc...", c'est à dire le capitalisme descartien "pour aller vers l’avant, vers une société qui fasse la synthèse des contradictions du capitalisme".
@ 248 - Louise
Libertaire libéral
Le père Descartes s'y met lui aussi avec ses analyses à la gomme @ 268
Les libertariens font partie, idéologiquement, de la grande famille libérale…
Et si les libertaires comme moi sont du combat anti-libéral c'est par masochisme alors ?
En fait ils refusent juste d'être esclaves.
La soumission inconditionnelle à une cause, toute bonne qu'elle soit, non merci. L'adhésion doit être librement consentie.
C'est pour cela que je supporte assez mal les adjudant-chefs qui hantent parfois ce blog et qui assomment quiconque a l'air de s'écarter du dogme.
Libertaire = libéral ?
Non. Si les libertaires refusent la tutelle imposée de l'état ce n'est pas pour accepter celle du marché !
Soudain, la France et les USA s'intéressent à Haïti. On en a déjà vu qui à la faveur d'une catastrophe humanitaire en profitent pour s'implanter et ne plus partir. Ca coûte moins cher qu'une guerre et même c'est considéré comme humanitaire!
Par ailleurs Israel veut interdire les organisations humanitaires et de droits de l'homme. Ainsi par exemple Amnesty et plusieurs autres organisations n'auraient plus le droit d'enquêter sur le massacre de Gaza et les atteintes terribles aux droits de l'homme qui se perpétuent contre les palestiniens
Merci Louise pour ton post 247
Je partage complètement ce que tu écris.
Aujourd'hui je ne suis plus enseignant car à la retraite, mais j'ai beaucoup militer dans les mouvements pédagogiques.: Freinet, école Vitruve, Les Bourseaux, les CEMEA, les Francas et j'ai terminé ma carrière avec LIintitut National de Recherche Pédagogique comme chercheur praticien dans ma classe. Je travaillais avec deux femmes qui cherchaient dans le domaine des apprentissages grâce à l'interactivité entre les enfants suite à des observations effectuées dans des crêches. Elles se sont aperçues que c'était grâce à l'interaction entre les enfants que les apprentissages se faisaient. En classe les cycles intoduit par la réforme Jospin ont permis de mettre en place de telles situations d'apprentissage car groupe hétérogène d'âges et de niveaux. En formant des groupes, hétérogènes et en mettant en situation de recherches les enfants, on a permis à tous d'être acteurs dans la recher. che et dans la retransmission aux autres de leurs découvertes. On s'aperçoit alors que les enfants dialoguent sur l'avancement de la recherche. Tout le monde y participe et le plus vieux sensé être l'expert, peut aussi découvrir une technique ou une façon de rechercher qu'un plus jeune lui apporte. Je ne veux pas m'étendre davantage. ça serait trop long.
Mais pour répondre à Claude, je pense qu'effectivement l'enseignant doit avoir des connaissances, mais qu'il n'est pas là pour uniquement transmettre celles-ci, mais qu'il est bien le facilitateur pour que les enfants ou les ados se les approprient. C'est aussi dans la façon d'apprendre qu'on construit un homme ou une femme.
Si nous apprenons, je dirais de façon coopérative, alors nous formerons des citoyens capable de travailler en équipe et de réfléchir en groupe.
L'apprentissage individualiste, basé sur la compétition, ne peut que rendre l'être qu'individualiste.
Dans l'apprentissage en groupe où chacun est actif, il n'y a pas de dominant dominé. Tout le monde est à sa place avec chacun son degré d'expertise, mais où il y a place à l'information. J'avais beaucoup appris du livre de Laborit (vers une société informationnelle) il ya quelques 30 ans maintenant où il disait que la société devait fonctionner comme le corps humain, c'est à dire sans hiérarchie et où le cerveau n'était qu'un transmetteur d'informations. Certes il y a des degrés différents de compétences mais aucune n'est dominante de l'autre. Il y a deux types d'informations. Les informations verticales pour des degrés de compétences différents et les informations horizontales pour les mêmes niveaux de compétences, et toutes ces informations sont envoyées au cerveau qui les répercutent.
Effectivement un cadre qui est dominé par les actionnaires, va dominer les contre-maîtres qui vont dominer les ouvriers qui vont dominer leur famille (femmes et/ou enfants) et le enfants vont eux-mêmes vouloir en dominer d'autres. voilà à mon avis une des causes de la délinquance et c'est dans cette voix à mon avis que nous devons réfléchir
Voilà c'était un peu pour répondre à certains qui me l'ont demandé.
Le constat est saisissant entre le début de campagne d'EE avec les voeux de Cécile Duflot, l'article de Larroutourou dans le Monde et le meeting de samedi à Montreuil et celui du Front de Gauche où après le meeting grandiose de dimanche, pas de débats, pas d'informations sur la formation des listes, pas d'article de fond dans les journaux y compris dans l'HD de cette semaine.
A-t-on enfin résolues les chamailleries de formation des listes en IDF ?
Quelles sont les mesures proposées ?
Quelles sont les grands rendez-vous de la campagne ?
Dans le dernier sondage pour l'Ile-de-France, EE est à 17% et le Front de Gauche à 6% alors que le PS est à 24% c'est à dire que le Front de Gauche ne pemettrait même pas à EE de dépasser le PS. Si elle a commandé des sondages, on comprend mieux les réticences de Cécile Duflot à rencontrer nos représentants.
On peut supposer qu'une bonne dynamique de campagne va nous faire augmenter mais on peut aussi supposer l'inverse.
Donc, voilà les militants sont près mais pour faire quoi, soutenir quels candidats ?
Je parle uniquement de l'Ile-de-France, je pense que ce n'est vraiment pas le cas dans d'autres régions comme en Languedoc-Roussillon mais sur Paris, on se cherche encore ou alors d'autres militants disposent de plus d'informations.
J'habitais peut être sur la Lune cette semaine.
@ jennifer
Haïti
J'ajoute qu'un conseil des ministres restreint autour du grand sachem agité de l'Elysées aurait examiné les possibilités de favoriser l'intervention sur place de stés comme Bouygues, Veolia, Suez, etc... dans la reconstruction de l'île.
Ou comment joindre l'utile à l'agréable...
On peut se dire aussi que si l'on voulait vraiment aider Haïti, il y aurait deux trois autres pistes à explorer.
Genre lui renvoyer l'ex-dictateur Duvalier accompagné de sa petite cassette estimée à 900 millions de dollars (plus que la dette extérieure d'Haïti) détournés des caisses de l'état.
Un type que la France héberge depuis 20 ans.
Ou dispenser Haïti du paiement de sa dette, le petit père Strauskahn est bien placé au FMI pour faire un petit quelque-chose, non ?
Une dette contractée par les pouvoirs en place à des fins d'enrichissement personnel alors que 80% de la population vit avec moins de 2 $ par jour.
Plus de détails:
http://www.legrandsoir.info/La-dette-exterieure-d-Haiti-une-hypocrisie-francaise-suivi-de-Laurent-Fabius-a-egare-son-dictateur.html
@Le prolo du biolo (#286)
Et si les libertaires comme moi sont du combat anti-libéral c’est par masochisme alors ?
Masochisme ? Non... plutôt par ignorance. Les "libertaires comme toi" ont tendance à croire que certaines attitudes sont "anti-libérales", alors qu'elles font partie en fait du crédo libéral. Et vice-versa. L'exemple le plus classique de ce contresens est la vision libertaire du féminisme. Les libertaires ont une certaine tendance à considérer ce qu'ils appellent "le combat contre le patriarcat" est partie intégrante du "combat anti-libéral". Mais l'idée que les femmes doivent sortir du cadre domestique pour vendre leur force de travail au plus offrant (comme le font les hommes) est une idée éminemment libérale, alors que l'idée que le travail des femmes doit rester dans le cadre domestique (et donc soustrait à la logique de marché) serait une idée anti-libérale...
La soumission inconditionnelle à une cause, toute bonne qu’elle soit, non merci. L’adhésion doit être librement consentie. C’est pour cela que je supporte assez mal les adjudant-chefs qui hantent parfois ce blog et qui assomment quiconque a l’air de s’écarter du dogme.
Oui, c'est bien connu. Les adjudants-chefs, c'est toujours les autres...
Non. Si les libertaires refusent la tutelle imposée de l’état ce n’est pas pour accepter celle du marché !
Un bon exemple de contresens sur l'idéologie libérale. Les libéraux non plus n'acceptent pas "la tutelle du marché". Ils considèrent au contraire que le marché est le lieu de confrontation libre des intérêts individuels. Le "marché" ne peut exercer de "tutelle" parce que ce n'est pas un être doué d'intelligence ou de volonté. C'est un pur mécanisme. Parler de "tutelle du marché", c'est comme parler de la "tutelle de la météo".
Libéraux et libertaires refusent la tutelle de l'Etat pour exactement la même raison: parce qu'ils n'ont confiance que dans l'individu, et se méfient de l'idée même d'une "volonté collective" qui lui serait supérieure et surtout qui aurait le pouvoir de le contraindre. C'est la primauté de la sphère privée sur la sphère publique...
@ Jennifer
http://www.naomiklein.org/articles/2010/01/haiti-disaster-capitalism-alert-stop-them-they-shock-again
@ Descarte et Prolo
Je ne comprend rien. Donnez une définition de "libertaire" et "libertariens".
De quel "libéralisme" parlez-vous ? Celui au sens des américains ou du notre ?
Merci...
Pour revenir à ma présence sur ce blog et aux allusions de José Angel. Soit on discute vraiment et il y a débat. Soit on m'insulte et il n'y a aucune possibilité de débat. Donc chacun reste chez soi avec ses convictions et ses insultes et haine et ils ne seront plus dérangés par Jennifer, la diablesse, baronne et toutes les insultes dont on voudrait bien m'affubler
Descarte avec un S, même s'il n'y en a qu'un...
@ Jennifer
Diablesse, ça me plait bien :twisted:
Sinon, pour les "insultes", ça dépend où on place le curseur, et aussi de la susceptibilité de celui (celle) qui la reçoit. Est-ce qu'une remarque est une insulte ? Est-ce qu'un sous-entendu, un second degré est une insulte ?...
Tu dois souvent claquer la porte lors des réus, non ? (ou alors tout le monde te ménage, mais ça fait pas avancer le schmilblick) :?
Oui je reprends la possibilité d'un débat dans toute la gauche sur la question musulmane, la laîcité. Oui on a besoin de discuter entre nous à la gauche et de s'armer. Pour l'instant Sarkozy a pris l'offensive sur cette question et encore on entre dans "son" agenda. Certains font des déclarations par ci par là. Ne serait-il pas mieux de s'unir et d'avoir tous un débat public. Où on réaffirmerait un certain nombre de choses: le contexte que Sarkozy veut occulter.
Où on expliquerait qu'on peut avoir des divergences dans la gauche mais quelques choses sont claires et nous unissent à la vraie gauche: on est anti racistes, on est laïques (mais si avec des acceptions différentes), on est contre tout centré sur une seule religion, on est contre la théorie du choc des civilisations. A l'intérieur de ce cadre, plein de divergences peuvent s'exprimer et le débat peut avancer. On serait donc à l'avant garde de ce débat, on serait écouté avec nos nuances dans les quartiers.
Islam et laïcité est une organisation qui existe:
http://www.islamlaicite.org/
Mais je trouve que cela pourrait aussi être le titre de notre colloque: l'islam et la laïcité. Soyons offensifs! N'ayons pas peur des mots! Il s'agit de débattre entre nous, dans la gauche. On peut même inviter le PS qui a des choses à dire. Caroline Fourrest est un must car même si je ne suis pas d'accord sur la façon dont elle enlève la parole à Ramadan, elle dit aussi d'autres choses intéressantes sur le sujet.
J'ai assisté à un débat de ce genre il y a plusieurs années à Londres. Cela s'appelait "le choc des civilisations". C'était organisé par Ken Livingstone et donc dans des immenses salles. Quelque chose comme 2000 à 3000 personnes ont participé: séances plénières avec écran géant, débat en ateliers pendant toute une journée. Et surtout la présence de gens qui défendaient la théorie de Huntington, un homme juif qui a écrit un bouquin là dessus etc... Dans le plus grand respect et l'écoute de l'autre. Chacun a pu se faire une opinion. Bien sûr cela ne s'improvise pas. Il faut avoir fait tout un travail dans les quartiers, antiraciste etc... pour avoir la confiance, inviter les gens etc... ce qu'a fait Livingstone inlassablement pendant son mandat.
Mais vu le non respect sur ce blog des interlocuteurs, on voit qu'un tel débat dans le respect est impossible. Vu aussi comment Fourrest traite Ramadan, lui enlevant littéralement la parole, la haine que mes propos suscitent etc... On en est loin. Mais je pense que c'est cela que la gauche devrait faire. Ce serait génial! Ca couperait l'herbe sous le pied à Sarkozy, Besson et Le Pen.
Descartes 290
Encore une montagne d'inepties (avec le s descartes)
Par ex, Keynes est un économiste libéral, pourtant il n'écarte pas pour cela l'intervention de l'Etat sur le marché. Mais il reste un théoricien de la défense des intérêts de la bourgeoisie.
Par ex, la philosophie des Lumières est libérale en ce sens quelle s'oppose à l'absolutisme.
Par ex, la loi de 1905 est libéral au sens juridique et philosophique pourtant elle intervient sur le "marché" de la réglementation de l'Eglise et l'Etat. Viendrait à l'idée de personne qu'elle est capitaliste.
Par ex, le marxisme est libéral en reconnaissant philosophiquement l'individualisme et pourtant sa théorie économique est la socialisation des moyens de production.
Confond tout, libéralisme philosophique, libéralisme économique qui n'implique pas automatiquement la négation de la régulation volontaire de l'Etat. A l'intérieur des partisans du libéralisme, il y a différentes écoles régulation, non-régulation etc...
On peut donc être libertaire et libéral sans être libéral au sens ou l'entend Descartes, libéral en économie, qui veut dire que quelque soit régulation, intervention ou non, défense du capitalisme.
Et comme toujours, les glissements ambigües, les frottements du sens qui viennent là bizarrement sans vraiment dire leur nom ou affirmer leur position : "Mais l’idée que les femmes doivent sortir du cadre domestique pour vendre leur force de travail au plus offrant (comme le font les hommes) est une idée éminemment libérale, alors que l’idée que le travail des femmes doit rester dans le cadre domestique (et donc soustrait à la logique de marché) serait une idée anti-libérale…" Descartes serait-il un anti-libéral prônant la femme au foyer par anticapitalisme synthétisant ses contradiction?
Chers amis du blog,
Quelques participants ont proposés, entre les tirs croisés déclenchés par le problème de la lutte contre la burqa, d'ouvrir un débat sur les mouvements coopératifs.
Je vous suggère de commencer un tel débat en ajoutant aux propos sur ces mouvements une comparaison avec un système, proche de la coopération : l'autogestion, qui me semble plus actuelle, parce que de nombreux exemples d'entreprises dirigées par autogestion existent de par le monde. En Wallonie, par exemple, nous connaissons les Maisons médicales, qui fonctionnent très efficacement et réduisent sensiblement le prix à payer par les malades, tout en donnant plus de liberté aux acteurs de cette entreprise.
De tels débats rapprocheraient certainement le NPA du FdG.
Simple suggestion.
CHILI : une bonne nouvelle nouvelle.
Le candidat à l'élection présidentielle Miguel Enriquez Oninami qui était arrivé en troisième position lors du premier tour vient d'appeler à soutenir Frei le candidat de la Concertation (Centre gauche). Le deuxième tour aura lieu dimanche et Frei affronte un pinochetiste milliardaire et arrogant.
Miguel Enriquez Oninami jusqu'à présent avait refusé de se positionner. Beaucoup de ses supporters de gauche avait rejoint Frei tandis que tout son staff économique ralliait Pinera... Miguel Enriquez Oninami est le fils d'un dirigeant révolutionaire du MIR (extreme gauche) assassiné pendant la dictature. Tous les anciens du MIR soutenaient sa candidature...
Le candidat de la vraie gauche, le socialiste Jorge Arrate, et l'alliance Juntos Podemos (dont la principale force est le PC Chilien) ont passé un accord en douze points avec la Concertation et soutiennent Frei pour empécher le retour de la pire des droites.
Les derniers sondages indiquent une remontée de Frei qui serait au coude à coude avec Pinera. Tout n'est pas perdu. Résultat dans la nuit de dimanche à lundi.
Il ose encore me causer l'autre trou du cul raciste, en faisant semblant de ne pas connaître les méthodes à Chabot ni comment sont organisés les faux débats à la télé.
@4 Août (#292)
De quel « libéralisme » parlez-vous ? Celui au sens des américains ou du notre ?
Le libéralisme est une doctrine politique surgie dans l'Europe des Lumières en réaction aux régimes absolutistes. La doctrine libérale est fondée sur les principes de liberté et de responsabilité individuelles, et sur l'idée que les individus ont des droits que nul pouvoir, nulle institution ne doit violer. Le libéralisme s'oppose autant aux courants absolutistes (qui revendiquent un souverain dont la puissance est sans limite) autant que les courants holistes (qui considèrent à l'individu avant tout comme membre d'une communauté aux règles de laquelle il est soumis).
La distinction que veulent faire certains entre "libéralisme politique" et "libéralisme économique" est en fait difficile à justifier, puisque le libre marché (c'est à dire, la faculté pour deux individus de vendre et d'acheter à un prix librement convenu entre les parties) est une conséquence évidente des principes de liberté et de responsabilité individuelle.
Donnez une définition de « libertaire » et « libertariens ».
Le terme "libertaire" est utilisé habituellement pour désigner ceux qui rejettent le principe d'autorité dérivé d'une hiérarchie sociale ou institutionnelle, estimant qu'un individu ne peut être contraint par une quelconque autorité. C'est une position philosophique fort ancienne: on retrouve des "libertaires" dans la grèce antique, et dans les écrits paléochrétiens.
La parenté avec la vision libérale est évidente. En fait, les "libertaires" ne font que pousser la vision libérale à l'extrême: là ou les libéraux sont prêts à admettre des compromis entre la "liberté et responsabilité individuelle" et l'autorité d'un souverain au nom d'une certaine cohérence sociale, les "libertaires" refusent tout compromis, considérant que la cohérence sociale ne peut venir que d'un accord entre les individus. Mais du point de vue par exemple du droit de libre marché, rien dans les principes inhérents à l'idéologie "libertaire" ne le limite...
Les "libertariens" (traduction de l'anglas "libertarian") sont une branche "libertaire" fondée sur le "principe de non agression", qui énonce qu'aucun être humain n'a le droit d'utiliser la force contre un autre être humain. Le mouvement "libertarien" milite pour l'affaiblissement et la suppression de l'Etat (y compris dans ses fonctions régaliennes), de l'impôt, et fait de la liberté individuelle non pas un moyen de l'épanouissement mais une fin en soi. On retrouve des "libertariens" autant à droite qu'à gauche...