12jan 10
Au moment d’installer cette note sur mon blog, j’ai appris la mort de Daniel Bensaïd. Il s’agit d’un des fondateurs de la Ligue Communiste Révolutionnaire, et du NPA. De nombreuses personnes sont très affectées par cette disparition, bien au delà du cercle des membres de ces deux organisations. En effet, il s’agit d’un intellectuel dont le travail théorique a enrichi la pensée et les manières de voir de gens extrêmement divers à gauche. En cela il était davantage qu’un homme de parti au sens strict du terme, même si son engagement militant effectif ne peut être séparé d’aucune façon de ce qu’il pensait. En ce moment, quand tant de marionnettes sans consistance saturent l’espace médiatico politique, il est angoissant de voir partir un des manieurs d’idées qui entretiennent le terreau commun de tous ceux qui essaient d’être fidèles à l’exigence d’une pensée construite. Daniel Bensaïd était marxiste et donc un contributeur actif à la pensée matérialiste. Il manquera donc à tous ceux qui s’alimentent à cette source. Le 23 janvier le NPA lui rend un hommage militant. Je m’y trouverai d'une certaine façon comme dans ma famille.
Dans cette note je parle de madame Ashton, que j’ai auditionnée avec mes collègues au parlement européen. Et d’une discussion sur le voile intégral en secrétariat du Parti de gauche. Comme le journal gratuit "Direct matin" a fait sa une avec notre meeting de lancement de campagne du Front de gauche et publié un papier reportage, l'interview que je devais y avoir a dû être bien réduite. Pourtant le travail était de qualité. Comme je pense qu'elle a de l'intèrêt au delà du jour concerné, je la publie en intégrale en fin de note
LA BARONNE EST GLUANTE
J’ai fait l’aller retour lundi à Bruxelles pour participer à l’audition de la madame Ashton, la nouvelle vice présidente de la Commission Européenne, en charge des affaires étrangères. Elle planchait devant la commission des affaires étrangères. Il y avait foule ! Photographes, journalistes super triés sur le volet, invités des autres commissions en nombre contingenté et ainsi de suite. Je suis le vice président de cette commission et je faisais donc partie des premiers intervenants autorisés à lui adresser la parole. Une minute pour moi pour une question et une seule. Deux pour elle pour répondre. Puis de nouveau une minute pour moi pour réagir et poser une autre question. Et une minute pour elle de conclusion. C’est ce que l’on appelle un débat contradictoire au parlement européen. Bon ! Pourquoi pas. Le résultat a été assez consternant. Qu’on en juge. Je lui fais remarquer qu’elle n’a rien dit du partenariat transatlantique dans son propos liminaire alors que la Commission, le Conseil et le parlement l’ont déclaré prioritaire. Je lui demande ce qu’elle compte faire pour la formation du grand marché transatlantique dont le Parlement et le conseil ont souhaité l’achèvement pour 2015. Je pousse la courtoisie jusqu’à lui préciser que je ne soutiens pas du tout ce projet pour lui éviter de faire du zèle le cas échéant. Il y a quelques rires amusés. Réponse stupéfiante. Elle dit qu’elle n’a jamais entendu parler de ce marché mais qu’elle veut confirmer que le partenariat transatlantique est prioritaire ! Je lui réplique que je suis désolé qu’elle ne connaisse pas ce projet et que je la renvoie pour le connaître aux nombreux textes de la commission, du conseil et du parlement. Elle me remercie de les lui envoyer ! Je crois qu’elle se moque de moi, tout simplement ! Mais quand je lui demande si elle peut me dire quel est, d’après elle, l’adversaire qu’affrontent les troupes européennes en Afghanistan, si elle peut le nommer, et nous dire où nous en sommes par rapport aux buts de guerre poursuivis ça devient surréaliste. Elle me dit que l’Europe fait bien son travail et que de nombreux hôpitaux ont été construits. Mais « il reste beaucoup a faire pour la population » ! A ce moment je me dis qu’en réalité elle ne connait rien aux sujets qui nous occupent. La suite me confortera dans cette impression. Quand l’italien de droite Mario Mauro lui demande à quelle position elle se rattache en ce qui concerne les nombreux points de vue à propos du siège de l’Union européenne au conseil de sécurité de l'ONU, elle répond qu’elle sèche car elle ne connaît pas le dossier ! Quand un autre dit que les tensions, avec la Moldavie, la Biélorussie, les Balkans et ainsi de suite et même la Turquie ont pour dénominateur commun l’action de la Russie et qu’elle lui demande ce qu’elle compte faire, elle répond qu’elle va aller sur place pour connaître les motifs de ces tensions. Quand on lui demande ce qu’elle pense du partenariat privilégié avec le Maroc, et ce qu’elle compte faire, elle déclare que c’est très important et qu’il faut réfléchir tous ensemble à ce sujet. A une nouvelle question sur l’Afghanistan elle rappelle que de nombreux résultats sanitaires ont été obtenus et répète qu’il reste beaucoup à faire car le pays manque souvent de l’essentiel ! Par exemple est-ce que nous savons que dans certains ministères il n’y a pas de téléphone ? Quand il lui est demandé comment elle pense que s’appliquerait la clause d’obligation d’assistance mutuelle en cas d’agression militaire contre un des membres de l’Union, elle répond en nous lisant l’article 42.7 qui le prévoit et nous affirme qu’il faut que le Conseil et la commission y réfléchissent sérieusement pour dire comment cela doit se faire selon les circonstances. En Bosnie elle dit que le vrai problème c’est que les gens veulent seulement vivre en paix. Mais comment ? Bien sûr la question est posée et nous devons y réfléchir tous ensemble ! D’une façon générale, cette femme n’est en rien une pauvre innocente qui serait bizutée par une assemblée de vieux renards. Elle ne sort pas de l’œuf davantage qu’aucun de nous. Elle a été commissaire au commerce extérieur. Elle manie donc sciemment la langue gluante de l’Europe des élites qui agissent sans contrôle. Elle manie cette langue prétexte comme personne ! Toutes ses réponses sont des esquives brodées de bonnes intentions affirmées sur le ton passionné d’une dame catéchiste. « Nous devons absolument dialoguer (prout prout !) et trouver ensemble (prout prout !) une réponse sur ce point » « Nous ne devons pas relâcher nos efforts (scrogneugneu !) en vue d’aboutir à une solution qui convienne sur ce point » « Tous ensemble (ouf !), nous avons le devoir de réfléchir (ollé !)pour dire comment continuer notre travail (ollé !) en vue de voir le succès de nos nouveaux efforts (ollé !) » etc… Jusqu'à la nausée ! J’ai fini par me lasser et je suis parti, mort d’ennui et sidéré par cette scène ou la démocratie parlementaire n’est plus qu’une comédie sans objet ni dignité. Je n’ai même pas eu l’envie de participer à la séance d’évaluation par le bureau de la commission. Je lui donne pourtant 20 sur 20. Personne n’a mieux démontré l’ineptie de sa fonction que cette femme. Sur un plan personnel je lui mets aussi 20 sur 20 car elle ne peut que nous surprendre agréablement à l’avenir parce qu’elle part de zéro et qu’il n’y pas de raison qu’elle ne finisse par apprendre quelque chose, chemin faisant.
LE VOILE EN DEBAT
Hier soir au secrétariat du parti de gauche, parmi bien d’autres sujets, il y avait la discussion de la trame de réponse à faire à la commission parlementaire qui travaille sur la question du voile intégral. J’estime que ce fut un très beau moment intellectuel et d’intelligence collective car à l’exception d’une ou deux personnes dont la conviction était faite, tous les autres s’efforçaient de réfléchir à voix haute en examinant avec minutie les arguments qui étaient mis sur la table, sans aucun des excès qui d’habitude envahissent la discussion de ce genre de thème. Quelqu’un s’est même risqué à dire qu’il se sentait capable d’être d’accord avec le dernier qui a parlé tant ce type de sujet soulève d’argumentation bien construite et passionnante ! On a ri ! Et tout le monde était d’accord pour dire qu’en effet c’était bien ce que chacun ressentait souvent ! A la fin nous sommes convenus de notre réponse. Son intérêt est dans l’ordre du raisonnement qu’elle produit. Je vais le résumer en notant les étapes, au risque de la lourdeur d’exposition.
1) Nous ne nous intéressons pas au fait en raison de sa singularité. Toutes sortes de gens portent des accoutrements étranges, y compris religieux et nombre d’entre eux sont ridicules.
2) Nous nous y intéressons parce qu’il se donne lui-même une signification particulière concernant le statut de la femme. Ce statut diminué et diminuant se manifeste notamment par le refus de permettre une identité visible à la femme. De plus il la réduit ostensiblement au statut de proie sexuelle qui se défend du regard des hommes.
3) En cela le port du voile est un traitement dégradant pour les femmes. De plus il porte atteinte à notre exigence d’égalité totale entre hommes et femmes.
4) Il détruit aussi la possibilité de vivre ensemble qui est le fondement d’une société ouverte. Il est en effet impossible de faire société quand « on ne sait pas qui est là ». En ce sens c’est le droit de tout un chacun à connaitre l’identité de la personne à qui il s’adresse ou qui s’adresse à lui qui est nié.
A ce point donc nous sommes tous d’accord sur le fait générateur du débat et la caractérisation est la même pour tous. De nombreuses interventions ont complété l’argumentaire dans des directions parfois très surprenante et originale comme lorsque quelqu’un évoque l’idée que la maitrise des images dans l’espace public et des incitations qu’ils contiennent est déjà réglementé comme pour la publicité et que la gauche a toujours préféré neutraliser cette espace notamment quand elle se montre anti-pub.
5) La loi a le droit d’intervenir sur ce sujet mais il lui faudrait alors respecter de nombreuses conditions très précises. Pourquoi en a-t-elle le droit ? Quelles seraient ces conditions ?
6) La pratique de n’importe quelle liberté peut recevoir une limite si son exercice contrevient à un droit fondamental. La déclaration universelle des droits de l’homme le prévoit et les textes de références de l’union européenne en la matière le rappellent. Le port du voile intégral en tant que traitement dégradant et en tant que négation des droits du public à connaitre l’identité des gens qui compose la société qui les entoure nie des droits essentiels de la personne humaine
7) La loi ne sanctionne pas des croyances mais des pratiques lorsqu’elles sont illicites du point de vue du droit commun.
8) une loi dont l’origine serait le port du voile intégral ne pourrait cependant être une loi sur le voile car la loi doit être égale pour tous et fixer des normes impersonnelles.
9) si une loi devait être proposée elle ne pourrait donc viser une communauté religieuse mais sanctionner un comportement du point de vue des droits fondamentaux lorsqu’ils se trouvent mis en cause. Si une loi devait être mise en débat elle devrait donc inclure l’ensemble des cas qui voient mis en en cause l’égalité des hommes et des femmes et des pratiques de discrimination entre eux. Ainsi à propos des horaires d’ouverture des établissements de sport. Ainsi des pratiques de refus d’intervention du personnel soignant en raison du sexe de ceux-ci.
10) Il existe un doute légitime sur la cohérence des motivations féministes et laïques de ceux qui proposeraient une loi sur ce sujet dès lors qu’ils seraient en même temps partisans de la « laïcité positive » prônée par le pape puisque celle-ci demande le retour du droit a la pratique en public des rites religieux. Ce doute se confirme au vu du fait que les mêmes sont responsables de la fermeture de nombreux centres d’IVG acte qui ont pour conséquence la réduction effective d’accès à l’exercice d’un droit fondamental pour les femmes.
11) Comme suite à ces prémices l’appréciation du Parti de gauche se résume ainsi : la loi serait fondée à agir à la condition qu’elle respecte scrupuleusement les conditions qui la rendrait légitime et conforme aux motifs qui la conduise elle-même à condamner certaines pratiques.
LA FAUTE AU CALENDRIER
Voici donc l'interview intégrale donnée au journal gratuit "Direct matin".
Le Front de gauche a lancé sa campagne dimanche. Pourquoi avoir mis autant de temps à conclure un accord national ?
La faute au calendrier ! Au Parti de gauche, nous avions décidé dès mi-juin de partir en liste autonome dans tout le pays et notre programme était prêt fin septembre. Le Parti Communiste a arrêté sa position fin novembre. Nos nouveaux partenaires plus tard encore. On a donc du faire en cinq semaines ce que d’autres ont fait en cinq mois. Cela aiguise les difficultés traditionnelles pour composer ce type de listes
L’Ile de France a notamment été un sujet de discorde ?
Bof ! J’avais proposé ma candidature au moment de l’affaire Jean Sarkozy. Je lançais un défi à la droite ! J’aurais aimé et su mener cette campagne car j’ai été un élu de la région parisienne durant 17 ans. Les communistes sont très attachés à la candidature de Pierre Laurent. Mon devoir est d’aider au rassemblement. Nous ne devons pas reproduire les luttes de personnes du PS. Je ne serais donc pas celui par qui la discorde arrive. Pierre Laurent est dorénavant notre premier de cordée en Ile de France! Je le félicite et je vais l’aider autant que possible. Dans cette région, trois des principaux dirigeants du Parti de gauche seront tête de liste départementale. Nous allons donc mener une campagne très ardente.
Vous ne serez donc pas candidat ?
Non, j’avais dis que ce serait l’Ile de France ou rien parce que c’est là que je maitrise la connaissance des dossiers locaux. Dès lors, mon rôle sera national. La droite va me trouver sur son chemin partout dans le pays. Et on me verra beaucoup en Languedoc Roussillon, au côté de René Revol qui y mène une liste formidable de l’autre gauche rassemblée !
Dans cette région, le front de gauche a conclu une alliance avec le NPA. Pourquoi ?
Cette région devient un symbole. Toute l’autre gauche est unie, dès le premier tour. Et un accord est conclu avec les Verts : celui des deux qui arrivera en tête mènera la liste de fusion du deuxième tour. Nous voulons faire barrage à la droite et écarter Georges Frêche. Ce n’est pas simple. La droite tire sa force de la division que Georges Frèche a installé à gauche. Le PS joue un jeu dangereux. Il croit qu’il va gagner 30 régions sur 22 en fermant les yeux sur toutes les combines.…. C’est dangereux : Nicolas Sarkozy est un chef de guerre. Il ne se laissera pas faire. Il a créé une ambiance épouvantable avec le débat sur l’identité nationale et le retour du sécuritaire. Je mets en garde solennellement toute la gauche. Entrer en campagne comme si c’était gagné d’avance est très dangereux!
Alors pourquoi ne pas avoir fait d’alliance nationale avec le NPA ?
Bien sûr, cela aurait été tellement mieux ! Mais l’union de l’autre gauche a quand même progressé depuis les européennes ! Le PCF soit autonome avec nous dans 17 régions : c’est un évènement dans la vie de la gauche. L’accord avec le NPA se fait dans 8 régions. C’est formidable ! Au total, le jeune Parti de Gauche, partout autonome et unitaire à la fois, joue le rôle de trait d’union.
Quid du second tour ?
Le Front de Gauche et le NPA disent la même chose : il y aura une fusion des listes de gauche pour battre la droite. Mais pas question de Modem là dedans: c’est un parti avec une histoire et un programme de droite.
Avez-vous déterminé un objectif global pour cette campagne ?
D’abord ramener au vote la France qui souffre, lutte, mais s’abstient. Améliorer notre score des européennes, passer devant le Modem et le Front National ! C’est possible. Les élections régionales nous rapprochent du terrain et nos militants y sont très présents.
Quels seront vos thèmes de campagne ?
Répondre à l’urgence écologique et sociale ! La vie est encore plus dure depuis la crise. Donc, la gauche routinière doit être remplacée par une gauche de combat. Certaines politiques doivent complètement changer. Exemple : il faut sortir totalement les services publics des appétits du marché. L’aide aux entreprises ne peut plus être à guichet ouvert. Elle doit être exceptionnelle et sous condition d’engagements sur l’emploi et l’environnement. Assez de cadeaux clientélistes ! L’école de tous d’abord ! Pour les établissements scolaires confessionnels, les régions doivent s’en tenir aux obligations légales, sans un centime de plus. Bref : l’intérêt général d’abord.
Descartes 301
ne pas confondre écrits paléochrétiens et écrits paléolithiques de Descartes à jouer.
Mon ami Fontenelle à propos de la burqua :
http://www.politis.fr/Vivement-Dimanche,9257.html
PS : croyez pas les conneries que balance le trou du cul raciste à propos des libertaires qui n'ont rien, mais absolument rien à voir avec les libertariens. Ce menteur de métier est capable de parler des libertaires sans dire un mot du fédéralisme. Ils (les libertaires) "s'organiseraient entre eux" de façon magique. C'est vrai que les cons, ça ose tout. Si vous n'avez pas encore compris que ses calomnies répétées montrent qu'on a affaire à un gros beauf de droite avec un vernis culturel qui est là, visiblement, en service commandé... continuez à nourrir le troll, comme on dit.
Tout chez lui n'est qu'approximations, sophismes et syllogismes foireux.
@ Demetrio
Coopératives
Je suis assez d'accord avec le post de Fabien (230 de Darthe-Dayan) sur le sujet.
Et notamment sur le passage:
Dans le domaine de l’agriculture, dans le domaine de petit commerce (je suis un farouche partisan des anciens économats coopérateurs, dans le domaine de l’artisanat, du transports, ou des reprises d’entreprises par des salariés associés dans le cadre d’autogestion ou de coopération. LIP, l’Argentine, les entreprises autogérées au Vénézuela, les villages autogérées en Tanzanie. On a beaucoup à découvrir et en apprendre et à s’en inspirer.
Un peu surpris aussi qu'il parle d'autogestion alors que jusqu'ici il me semblait que pour lui c'était la loi de la République qui descendait d'en haut et s'appliquait sans partage jusque dans tous les recoins.
Comme quoi je l'ai sans doute mal jugé.
De mon côté j'ai fait partie pendant 3 ans d'une imprimerie organisée en scop.
Les salaires étaient strictement identiques pour tous, mais sans doute impraticable à long terme en réalité, vu qu'il y a des engagements et des responsabilités différentes.
Nous étions tous des militants et motivés par cette expérience, donc ça a pu fonctionner.
Mais difficile peut-être d'appliquer à Mr et Mme Tout le Monde, hors cas particulier ou période de crise dans l'entreprise, des choses comme le salaire unique, l'obligation de s'intéresser à la gestion, etc... ?
Sont survenus ensuite des problèmes d'égo, le délégué qui se fait chef, le type qui se démotive et laisse les copains assumer à sa place, les majorités de décision qui changent sans prévenir et rendent la gestion délicate, etc...
Personnellement ce qui m'a décidé à quitter le navire.
Mais au-delà des travers dus à la nature humaine, et même s'il y avait donc beaucoup à rectifier dans le mode de fonctionnement pour compenser ces accrocs, je reste aujourd'hui politiquement très attaché sur le principe à cette forme d'organisation économique qui transforment les sujets en acteurs.
Juste un truc: les structures ça aide, mais ne change pas forcément les individus.
Donc ne pas trop faire confiance non plus au Père Noël pour nous livrer un système idéal.
303 -Assietoi
Je suis effectivement également partisan du fédéralisme.
Me semble être le seul système dans lequel on peut être à la fois libre de ses actes et associé avec d'autres.
Et je sens que ça ne va pas te plaire...
Un petit calmant peut-être ?
@ 290 - Descartes
Si tu n'existais pas, il faudrait t'inventer...
@ hold-up (253)
Oui, moi aussi, comme Louise (254) je trouve ton post apaisé, nuancé et clair.
Je ne sais pourquoi tu l'intitules " réponse à ermler ", puisque il te contredit en rien mon post précédent (et vice - versa).
Je n'ai jamais dit que le port de la burqa "ne posait pas problème". j'ai même dit, en d'autre temps, que cela me choquait à tître personnel.
J'adhère à ce que dit Lévinas et veut bien considérer que des musulmans eux-mêmes reconnaissent que c'est une "régression". Et je m'en réjouis.
Ce qui me met en colère c'est le débat interminable et absurde engagé depuis des mois par certains politiques dans l'idée de légiférer (c'est à dire interdire !) le port de la burqa.
Tu me dis que tu es contre une loi. J'ai cru comprendre que Mélenchon, lui, était pour. Ou alors, si je n'ai rien compris qu'on m'explique et qu'on l'explique à tous les histrions "interdictionnistes" du blog qui poussent des hourrah de victoire depuis que Jean-Luc Mélenchon a déposé son billet !
Ce qui me pose problème à moi, c'est qu'un homme de gauche comme Jean-Luc Mélenchon, après tout un sinueux parcours de saines réflexions républicaines (ceci dit, parler d'"accoutrement ridicule " est un sentiment personnel qu'on peut avoir mais qui n'a pas sa place dans un débat politique !)... en arrive... à la même conclusion
(légiférer contre la burqa) que ceux qui s'appuient sur de fausses, malsaines et hypocrites "réflexions républicaines.
Ce qui me pose problème, c'est que Jean-Luc Mélenchon, au moment où la gauche anti-libérale s'efforce de se rassembler, prenne une position qui ne pouvait pas manquer de la diviser, voire de la fracturer. Y a qu'à voir ce qui est en train de se passer sur son blog !
Je maintiens qu'une loi interdisant la burqua serait une loi contraire à la liberté individuelle, imbécile et improductive, qui serait forcément perçue comme une stigmatisation de certaines personnes et comme une victoire pour les " islamophobes" de tout poil.
Je regrette que Jean-Luc Mélenchon soit allé mettre ses sabots dans cette flaque-là, quelle que soit la noblesse de ses intentions.
Un dernier mot. Même si la burqua me choque, je réclame pour les femmes qui la portent le droit à
la présomption d'innocence !
Qu'elle soit donc présumées innocente de
- Prosélytisme
- Propagande islamo-fasciste
- Provocation agressive vis à vis de l'autre
- Insoumission aux règles de la république
- Soumission volontaire ou contrainte à la dictature masculine
... et autres procès d'intention délirants lus sur ce blog qui, décidément, est en train de devenir un peu fou.
"Jean-Luc Mélenchon, réveille-toi !"...
@hold up 231
Ton post sur la Célanese tombe bien pour rappeler quelques vérités sur l'attitude d'Olivier Dartigolles, qui n'a pas attendu de s'autoproclamer dans les médias locaux tête de liste pour le Front de gauche dans le 64 dès le 6 janvier, 5 jours avant dernière rencontre unitaire en Aquitaine.
Et le jour même où elle se tenait à Bordeaux, "Sud Ouest" édition 64 publiait une interview de ce syndicaliste de la Célanèse, en rappelant qu'il acceptait de figurer sur cette liste conduite par O Dartigolles !
Dans le domaine de la provocation, le PCF Aquitain n'était pas à son premier coup d'éssai ! Aprés les résultats de cette rencontre unitaire de lundi où le PCF s'était retrouvé à la fin isolé face au NPA, la FASE et même face ses 2 partenaires du FdG, nous avons eu droit à une nouvelle provocation du FdG 2 jours après, signée cette foix-ci par les représentants des 3 composantes avec l'envoi au NPA et la FASE d'une offre publique inacceptable pour eux (rien sur le programme unitaire, faire de la figuration sur les listes départementales pour le NPA et rien pour la FASE)
Jeudi soir, la FASE appelait à une rencontre unitaire entre les 4 organisations qui se retrouvaient sur les points essentiels d'un accord autour du NPA. Mais juste avant celle-ci le PG a envoyé un message au NPA et signé par tous ses responsables départementaux Aquitains. Dans son message, le PG regrette que le PCF n'ait pas été invité ce soir. Le PG se déclarait à la fois "soudé" et solidaire de l'offre publique de FdG faite NPA et n'ira pas au délà de celle-ci. Le PG confirmait ainsi sa signature à l'offre publique faite par le FdG. Un représentant du FdG avait fait connaître la veille son regret de cette situation et l'impossibilité pour lui de remettre en cause en Aquitaine un accord national du FdG.
Dès l'annonce et la lecture du message adressé par le PG aux participants, il n'y avait plus grand chose à dire. Embarrassée, une représentante de la GU informait la réunion que celui-ci se posait la question de quitter ou non le FdG. Les représentants de la FASE ont fait part de leur déception face à ce constat d'échec et réservent leur réponse quant à une alliance électorale avec le NPA. Il y aura donc 2 listes en concurrence en Aquitaine.
Fin de la démarche unitaire en Aquitaine, initiée par le NPA Aquitain depuis le 7 décembre.
suite p.291 4 août
Haiti - Naomi Klein
l'illustration vidéo (en américain) de la thèse de la choc-thérapie.
http://www.democracynow.org/2010/1/14/naomi_klein_issues_haiti_disaster_capitalism
@ermler 303
pour aller dans ton sens, je reposte le point n° 11 du présent billet de JLM:
11) Comme suite à ces prémices l’appréciation du Parti de gauche se résume ainsi : la loi serait fondée à agir à la condition qu’elle respecte scrupuleusement les conditions qui la rendrait légitime et conforme aux motifs qui la conduise elle-même à condamner certaines pratiques.
comment tu traduis ça?
@ Prolo du Biolo
... oublions les égratignures qu'on s'est faites mutuellemnt et laissons place au débat. Venons en donc à la coopérative dont l'expérience que tu possedes nous est fort utile, au moins pour nous éclairer et nous faire avancer.
Quelques remarques :
-concernat l'autogestion, pour moi le mot me semble vide de sens, car il s'agit de propriétaires coopérateurs qui gerent leur entreprise.
- tu penses que Fabien, d'autres et moi-même, avons l'idée d'une république qui descend du haut de son jacobinisme, je crois que tu te trompes, en tout cas pour moi, la république est là pour assurer, dans le cas qui nous occupe, le respect de la loi que les copératives se sont donnée.(une autre fois je te dirais comment je vois la république socialiste et jacobine...)
- tu dis " les salaires étaient strictement identiques pour tous mais..." Tu semble regretter cette condition de parité. On peut avoir des engagements et des responsabilités différentes et toucher le même salaire. Je le crois tout en étant obligé de prendre en compte ce que tu soulignes " le problème de l'ego, le délégué qui se fait chef ".
Tu mets le doigt sur l'apsect le plus délicat de la construction du socialisme... car il s'agit là de la nature humaine et Freud nous a donné, à son propos, quelques belles leçons dont nous devrons tenir compte si nous voulons éviter les pièges... du stalinisme.
-Je disais dans mon dernier post que je voyais la coopérative comme un creuset où pourrait se former l'esprit collectif. Il est évident qu'elle ne peut pas exister dans un désert "capitaliste". Il faut donc un gouvernement républicain et socialiste qui,au début, en nationalisant le système bancaire et certaines grosses entreprises, crée ainsi un environnement économique plus propice au développement de la coopérative...
- Enfin une question : dans ton expérience comment les bénéfices étaient distribuées ?
Je souhaite que nous puissions, avec d'autres, développer ce débat et sortir enfin de cette burqa qui nous étouffe.
demetrio
Pour remettre un pied dans le plat de Jean-Luc Mélenchon (qui reste toujours, et de loin !, mon homme politique préféré) et pour passer à autre chose :
J'ai lu hier un article qui tîtrait " Mélenchon rêve d'un "grand chelem" pour toute la gauche !" (Aux Régionales).
Désolé de ne pouvoir vous envoyer le lien. J'ai perdu l'article en route.
Voici donc de quel "grand chelem" rêve à présent Jean-Luc Mélenchon. Pour, dit-il en substance, mettre Sarkozy et l'UMP par
terre !
Moi le grand chelem dont je rêvais c'était : :
Des listes unitaires PC-PG-NPA dans TOUTES les régions !
Moi mon grand chelem rêvé c'était :
Le front de Gauche en tête de la gauche dans TOUTES les régions !
Quitte à choquer : j'échangerais volontiers 5 régions gagnées par la droite contre cinq régions où le Front de gauche serait majoritaire à gauche.
Il se trouve que je vis dans la seule région non-insulaire où le CR est dirigé par la droite. Pour être très franc, je n'ai pas l'impression de vivre sous un politique plus "capitaliste-libérale" qu'elle ne le serait si c'est le PS qui était au commande. (Si je m'en réfère à ma propre commune qui a connu plusieurs fois l'alternance).
Bon j'arrête là mon exercice de franchise, sinon je vais me faire taxer de "troll" de l'UMP.ou m'attirer les éloges suspects des anti-unitaires du NPA.
Je sais bien que "mon" rêve, Jean-Luc Mélenchon le partageait.
Hélas, les appareils du PC et du NPA étant ce qu'ils sont (et malgré les héroîques efforts de certains militants des deux partis) ce rêve ne semble plus qu'une lointaine utopie.
Malédiction !
Alors on se met à rêver de la même chose qu'Aubry et Cohn- Bendit : Ecraser la droite !
La belle affaire ! Il y a six ans, la droite était "écrasée" aux Régionales.
Ca nous a apporté quoi ?...
Sarkozy !
Allez, pour une fois je me lâche aussi:
Le "grand chelem" du PS et de EE aux Régionales (surtout avec un FdG à 7%...) : je m'en tape !
@ Julie (311)
pour aller dans ton sens, je reposte le point n° 11 du présent billet de JLM:
11) Comme suite à ces prémices l’appréciation du Parti de gauche se résume ainsi : la loi serait fondée à agir à la condition qu’elle respecte scrupuleusement les conditions qui la rendrait légitime et conforme aux motifs qui la conduise elle-même à condamner certaines pratiques.
comment tu traduis ça?
Comment je le traduis ?
Comme toi !
(Je fais abstraction des "conditionnels précautionneux" qui font passer la pilule).
@ermler p.313
c'est au Figaro
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/01/14/01011-20100114FILWWW00792-regionales-grand-chelem-melenchon.php
et tu devrait lire les commentaires, peut-être tu t'en taperais un peu moins.
ne nous refait pas le bonnet blanc / blanc bonnet. l'ennemi, c'est la droite. si tu es chez les alsacos, tu sais très bien que le FdG n'a aucune chance de passer devant qui que ce soit, désolée.
"le libre marché (c’est à dire, la faculté pour deux individus de vendre et d’acheter à un prix librement convenu entre les parties) est une conséquence évidente des principes de liberté et de responsabilité individuelle."(descartes)
non, c'est exactement l'inverse...
@ demetrio (312)
Intéressante, ta contribution.
Sujet au quel j'ai peu (ou mal) réfléchi jusqu'alors mais qui semble ouvrir une piste de débat intéressante sur la relation entre un pouvoir républicain de gauche et une approche coopérative "égalitaire" de l'entreprise.
Merci pour ton bon sens : Sortons, en effet, de "cette burqua qui nous étouffe".
Salutations républicaines.
Dans mon post 181 jévoquais cette jeune collégienne vitriolée dans mon quartier il y a une quinzaine d'années.. Aujourdh'ui l'actrice Rayhana est victime du même genre d'agression et ça n'a pas l'air d'émouvoir grand monde sur le blog
@Nipontchik (#316)
« le libre marché (c’est à dire, la faculté pour deux individus de vendre et d’acheter à un prix librement convenu entre les parties) est une conséquence évidente des principes de liberté et de responsabilité individuelle. »(descartes)
non, c’est exactement l’inverse…
C'est à dire que pour toi ce sont les principes de liberté et de responsabilité individuelle qui découlent du libre marché ? Franchement, je trouve cette affirmation plutôt intrigante... c'est la liberté de commerce qui est un cas particulier de la liberté individuelle, et non l'inverse...
@ Julie (315)
Je l'avais déja lu cet article.
Il ne change rien à ma position.
OUI, l'ennemi c'est la droite et sa politique libérale.
Mais le PS n'est PAS l'antidote à ce poison-là. Les 25 dernières années de notre histoire nous le prouvent assez.
Pour moi, ce n'est pas " bonnet blanc - blanc bonnet".
Ce serait plutôt " bonnet blanc - bonnet d'âne "...
Ras le bol d'attribuer au PS le crédit d'"opposant alternatif" principal à la droite. Titre qu'il est incapable de mériter !
Cessons de vouloir nous fédérer uniquement sur notre détestation commune de Sarkozy. (Un élu régional UMP n'est pas forcément un clone de Sarkozy....)
Actons enfin que, politiquement, l'écart entre l'UMP et le PS actuel est beaucoup plus faible qu'entre le PS et NOUS !....
(Et Jean-Luc Mélenchon le sait parfaitement...).
Désolé de te décevoir, Julie.
En Alsace, et à défaut d'un Front de Gauche suffisamment puissant pour influencer un autre politique:
Je voterai FdG au premier tour.
Je m'abstiendrai (sans fierté aucune) au second tour.
C'est ma position toute personnelle de citoyen libre et en accord avec ses convictions.
Position non prosélyte.
Si tu fais un autre choix que moi, je le respecte...
Actualités afghanes
Discours d’obsèques nationales d’Hervé Morin
Rappelant le "lourd tribu que la France a payé en Afghanistan", Hervé Morin a rendu hommage aux deux hommes devenus "désormais pour l'éternité la figure de la France qui s'engage pour servir la paix et aider les peuples à prendre en main leur destin" (AFP)
Pour l’éternité…
No comments
@ 247 Louise, c'est toujours très intéressant de vous lire, même si qq fois c'est compliqué.
Ne pensez vous pas que l'apprentissage est intuitif, que grâce à l'observation le savoir prend forme et se confirme?
Je sais que je ne sais pas.
A l'époque, j'ai été sensibilisé par le livre de " libres enfants de Summerril ". Le savoir par la découverte.
Dans votre propos, vous avez occulté les enfants différents, les autistes par exemple.
Au contact de ces enfants, j'ai compris que tous les enfants (différents et ordinaires) avaient le droit de ne pas comprendre, que la pédagogie employée devrait être malléable et adaptée.
C'est dans cette réflexion qu'intervient la formation des maîtres, la recherche dans le comment enseigner, comment faire passer mes savoirs.
@ 258 Claude 2, Puisque " apprendre, c'est hériter pour créer " partir de ce blog, c'est renoncer à faire apprendre aux autres.
Ouf, ça parle plus chiffons...
Un blog pour suivre les Philips de Dreux:
http://cgt-egp-dreux.over-blog.com/categorie-11023695.html
Régionales: Mélenchon "pour un grand chelem de toute la gauche"
(AFP) – Il y a 21 heures
PARIS — Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche (PG), s'est prononcé jeudi "pour un grand chelem de toute la gauche" aux élections régionales de mars afin de faire "trébucher le quinquennat de Nicolas Sarkozy".
"Nous pouvons faire plus que trébucher le quinquennat de Nicolas Sarkozy", a affirmé l'eurodéputé, lors de la première soirée de voeux du PG, fondé en novembre 2008.
"Il faut que la droite prenne une tannée" aux régionales. "Nous sommes pour un grand chelem de la gauche dans tout le pays", a-t-il ajouté, reprenant les propos de la patronne du PS, Martine Aubry, jugés "très prétentieux" par François Fillon jeudi.
"Si nous les faisons chuter, il y aura un grand chambardement dans le pays", a prédit M. Mélenchon pour qui "la droite, l'UMP ne tiennent que par la peinture personnaliste de Nicolas Sarkozy".
Qui est ce nous sinon le FdG-EE et le PS (éventuellement le NPA?)
Plus question de "rapport de force" au premier tour, de centre de gravité Vert au second, des conditions du 28 novembre 2009. Mélenchon en est directement au désistement systématique et à la fusion des listes implicitement reconnu dans ce "nous" et "le grand chelem de la gauche".
Bref pour Mélenchon les jeux sont faits.
@ ermler posts 313 et 317
je tiens à te dire que je souscris ligne par ligne, mot par mot, tout ce que tu dis dans le post 313. Je crois que l'autre jour tu me demandais (si j'ai bonne mémoire) pkoi j'avais quitté le PG. Dans ton post il y a en filigrane toutes les raisons qui m'ont conduit à partir. J'ai eu peut être tort, mais qui sait, un jour je pourrais revenir si les choses se clarifiient après les régionales ! ! ! j'ai toujours dit à mes camarades du comité de Savoie qu'une lutte pour l'interdiction des licenciements(j'ai participé et participe aux comités départementaux contre les licenciements avec des camarades du POI) était toujours préférable à un élu régional dont l'impuissance (et tu le dis) n'est plus à démontrer.
A Chambéry nous avons l'actuelle maire (ou mairesse ?) socialiste, ex élue à la région et adjointe à la culture de Rhônes Alpes qui, non seulement n'a jamais fait rien pour la culture, mais devenue maire de Chambery a privatisé les transports en commun les donnant à VEOLIA!
Des socialistes de cette trempe je n'en veux pas !
demetrio
@ andré curtillat
salut mon camarade
ce que tu dis sur l'agression de l'actrice algérienne a soulévé mon indignation, mais j'ai evité d'en parler sur le blog de peur de provoquer le tollé des certains adorateurs du tariq rama d'âne !
j'ai, par 2 fois, dénoncé les propos du Gabriel CON BIEN DIT contre l'école républicaine, et tu connais l'amour de NINUZZU pour l'école, mais personne n'a réagi ! Le jour où je pourrais entendre Jean-Luc Mélenchon condamer avec force les propos du provocateur en question que je n'ose plus qualifier, alors je pourrais revenir au PG !
salutations fraternelles
demetrio
Vous avez voté non au référendum 2005 ?
Ça vous a plu que les députés PS (+UMP+MODEM) adoptent quand même le traité de Lisbonne en 2008 ?
Vous voulez que le PS comprenne qu'il peut continuer à vous baiser la gueule en 2010 ?
Alors une solution :
Votez PS au deuxième tour.
C'était un communiqué du Cercle des Amis de Sacher-Masoch.
aïe !
ça sa gâte pour moi !
Demetrio souscrit "ligne par ligne" à ce que j'ai écrit et voici que, moi-même, je me sens (pour une fois) en accord avec ce qu'écrit Mazan (324).
Il semble en effet que, pour Jean-Luc Mélenchon, les jeux "soient faits".
Le rapport de force à gauche, il n'y croit plus trop et l'axe autour des Verts semble être passé à la trappe.
Le mot d'ordre réajusté : "Tout pour battre la droite !"
Recentrage stratégique de Jean-Luc Mélenchon, lié à la triste débandade de la dynamique unitaire de l'autre gauche.
Comment lui en vouloir ?
Bon. On votera ce qu'on pourra à ces p... de Régionales; il sera toujours tant de régler l'addition après.
En attendant, continuons à débattre "chez Jean-Luc" et ne renonçons pas au combat unitaire pour une "vraie" gauche alternative !
@ermler
"Je ne sais pourquoi tu l’intitules " réponse à ermler", puisque il te contredit en rien mon post précédent (et vice – versa)."
?
Post N° 238 :
"Je suis un peu étonné que des militants jusque là mesurés sur la question (Annie, Hold-Up, 4 août…) ont commencé – me semble -t-il – à changer de position depuis que Jean-Luc Mélenchon a exprimé la sienne."
Tu m'as interpelé. J'ai donc tenté une réponse qui noue dialectiquement du mieux que j'estimais pouvoir le faire les valeurs auxquelles je peux souscrire et au vu de la situation actuelle des plus douteuses. Et on n'a pas besoin obligatoirement d'être en divergence pour pouvoir se répondre, du moins j'ose l'espérer.
Ceci étant dit tu ne peux pas faire dire à Jean-Luc Mélenchon non plus n'importe quoi (désolé Ermler). Une loi n'est pas seulement prohibitive pour certaines personnes, elle est aussi protectrice pour d'autres. Il ne faudrait pas l'oublier. C'est la juste mesure qui est dans le meilleur des cas recherchée - en théorie - et la loi règle la vie en société pour la garantie de toutes et de tous. Cela sans qu'une des parties en présence ne se sente soudain " pousser des ailes " contre une ou d'autres parties ce qui ouvrirait sur des conflits à répétition. C'est un juste équilibre qui devrait être recherché. Mais évidemment pas dans le contexte saturé de suspicion qui par calcul électoraliste à environ deux mois d'échéances électorales braque soudain le projecteur sur une minorité particulière. C'est évidemment un " coup médiatique " auquel l'UMPFN nous a largement habitué depuis maintenant deux années. Hier le "Karcher" et aujourd'hui la "Burka ". Fadela Amara en rajoute dans le "Karcher " aujourd'hui parce que son énième " plan pour les banlieues" est un échec politique patent et qu'elle ne trouve plus sa raison d'être au gouvernement à part celle d'être la caution tant attendue.
Alors quand ces gens là, font faillite dans toutes leurs entreprises avec quasiment 5 millions de chômeurs, qu'ils détruisent la Justice Républicaine avec la suppression du juge d'instruction, se couchent devant les banquiers et actionnaires divers, sans prendre le contrôle des conseils d'administration, sont impuissants à enrayer (par exemple) l'augmentation des péages autoroutiers tandis que les Françaises et les Français ont payé la construction de ces mêmes autoroutes il y a déjà fort longtemps et qu'ils devraient dans ces conditions en être les seuls propriétaires, etc....etc... il est bien évident que dans la tourmente, il n'y a plus que le chiffon rouge qu'ils peuvent encore agiter. En l'occurrence : noir.
Pour le reste, il est évident que cela n'a rien à voir avec la mode vestimentaire quelle qu'elle soit, et que l'on a pas nous, à nous faire l'écho d'exégèses religieuses (!) - Cela concerne individuellement les personnes de faire avec leur règles qu'elles se sont mis névrotiquement dans la tête et pas à la République de palier à la névrose de chacun ou de chacune. Cela vaut individuellement pour tout le monde. Après il y a les lois que le peuple s'est donné à un moment donné de son histoire. Les lois en démocratie ne viennent pas d'" en haut "
(théocratie) ni d'en bas (?), elles viennent du peuple par voie délibérative parlementaire. La République, c'est l'intérêt général et la laïcité, le soucis de l'équilibre entre les différentes confessions et leur interdiction de faire pression dans l'espace public d'une manière ou d'une autre.
Il est cependant clair que dans ces conditions présentes et si certains concoctaient une nouvelle loi, tandis que l'on aurait pu trouver des moyens d'accompagnements, d'explication de ce qu'était la République Française et le principe de laïcité (en cas d'échec actionner les anciennes lois, sans pour autant - comme
l'UMPFN le fait à chaque fois - troubler l'ordre public plus que cela)... il est donc clair qu'il serait dès lors normal et urgent d'en appeler à la dissolution de la Scientologie en France au vu des agissements divers et variés de cette organisation lucrative totalitaire : Inepties dogmatiques, lavage de cerveaux des adeptes, déstabilisation des sujets afin de capter leurs fortunes et leurs héritages, quand certains ne se suicident pas, escroqueries en tous genres etc...
Nous nous souvenons comment l'UMP a sauvé in extrémis la Scientologie l'été dernier pas un tour de passe passe parlementaire et une coïncidente erreur étonnement survenue bien à propos tandis que la Scientologie était menacée de dissolution par la Justice. Certains veulent une nouvelle donne législative ? Commençons alors par l'entreprise de " Scientologie " afin qu'elle n'ait plus jamais pignon sur rue en République Française, au pays de Voltaire et de Denis Diderot. Présentement, le nôtre.
@claude2 258
Tu oublies que le système Finlandais est justement basé sur apprendre à apprendre et qu'il obtient les meilleurs résultats d'Europe et même du monde.
La meilleure façon d'apprendre que ça te plaise ou non c'est bien en réalisant un projet et si possible le plus concret possible. C'est ce qui se passe en BTS ou en IUT avec des réalisations techniques COLLECTIVES où il y a échange et participation de chacun.
Je te conseille vivement de te pencher sur ce qu'a fait Vitruve en ce qui concerne la pédagogie du projet.
@Pulchérie D - Post N° 321
Oui. No comment. (de mieux en mieux...!)
http://rue-affre.20minutes-blogs.fr/
Demetrio est le frère de Gilles et de Fabien.
Gilles est le père de Fabien.
Je trouve que ça cloche un peu, mon neveu !
Désolé, j'ai pas pu n'empêcher...
Ermier, Hold-up, Annie, Louise, Pulchérie, et d'autres,
Une question me chiffonne sur la burqa :
Le rapport est-il avec la laicité en tant que principe Républicain ou bien avec une certaine culture (comme continuité d'une tradition) qui ne supporte pas, qui se sent agressé ?
La Commission Européenne veut que Sarkozy n'empêche pas Renault d'aller produire la nouvelle Clio IV en Turquie.
Le diktat de la Commission Européenne s’explique par l’idéologie de l’Union Européenne. Cette idéologie est celle de la concurrence libre et non faussée.
Je recopie quelques articles du traité de Lisbonne, qui montrent que la concurrence libre et non faussée est une obsession, un dogme, une religion. La Commission Européenne est composée de fanatiques de la concurrence libre et non faussée.
Le traité de Lisbonne est lisible à cette adresse :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i0439.pdf
1- « Sont incompatibles avec le marché intérieur et interdits tous accords entre entreprises, toutes décisions d'associations d'entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d'affecter le commerce entre États membres et qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur du marché intérieur »
Page 93.
2- « Sauf dérogations prévues par les traités, sont incompatibles avec le marché intérieur, dans la mesure où elles affectent les échanges entre États membres, les aides accordées par les États ou au moyen de ressources d'État sous quelque forme que ce soit qui faussent ou qui menacent de fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions. »
Page 96.
3- « Au cas où la Commission constate qu'une disparité existant entre les dispositions législatives, réglementaires ou administratives des États membres fausse les conditions de concurrence sur le marché intérieur et provoque, de ce fait, une distorsion qui doit être éliminée, elle entre en consultation avec les États membres intéressés. »
Page 100.
4- « Aux fins énoncées à l’article 3 du traité sur l’Union européenne, l'action des États membres et de l’Union comporte, dans les conditions prévues par les traités, l'instauration d'une politique économique fondée sur l'étroite coordination des politiques économiques des États membres, sur le marché intérieur et sur la définition d'objectifs communs, et conduite conformément au respect du principe d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre. »
Page 102.
5- « Parallèlement, dans les conditions et selon les procédures prévues par les traités, cette action comporte une monnaie unique, l'euro, ainsi que la définition et la conduite d'une politique monétaire et d'une politique de change uniques dont l'objectif principal est de maintenir la stabilité des prix et, sans préjudice de cet objectif, de soutenir les politiques économiques générales dans l’Union, conformément au principe d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre. »
Page 102.
6- « Les États membres et l’Union agissent dans le respect du principe d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre, favorisant une allocation efficace des ressources, conformément aux principes fixés à l'article 4. »
Page 102.
7- « Le Système Européen de Banques Centrales agit conformément au principe d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre, en favorisant une allocation efficace des ressources et en respectant les principes fixés à l'article 3 du traité sur l’Union européenne. »
Page 107.
8- « Article 347 :
Les États membres se consultent en vue de prendre en commun les dispositions nécessaires pour éviter que le fonctionnement du marché intérieur ne soit affecté par les mesures qu'un État membre peut être appelé à prendre en cas de troubles intérieurs graves affectant l'ordre public, en cas de guerre ou de tension internationale grave constituant une menace de guerre, ou pour faire face aux engagements contractés par lui en vue du maintien de la paix et de la sécurité internationale.
Article 348 :
Si des mesures prises dans les cas prévus aux articles 346 et 347 ont pour effet de fausser les conditions de la concurrence dans le marché intérieur, la Commission examine avec l'État intéressé les conditions dans lesquelles ces mesures peuvent être adaptées aux règles établies par les traités. »
J’hallucine ! En cas de guerre, la France pourra donc prendre les mesures nécessaires pour mener cette guerre, mais à condition de respecter la règle de la concurrence libre et non faussée ! C’est ça, le plus important !
9- « PROTOCOLE SUR LE MARCHÉ INTÉRIEUR ET LA CONCURRENCE.
LES HAUTES PARTIES CONTRACTANTES,
COMPTE TENU du fait que le marché intérieur tel qu'il est défini à l'article 3 du traité sur l'Union européenne comprend un système garantissant que la concurrence n'est pas faussée,
SONT CONVENUES que à cet effet, l'Union prend, si nécessaire, des mesures dans le cadre des dispositions des traités, notamment l'article 352 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Le présent protocole est annexé au traité sur l'Union européenne et au traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. »
Page 228.
@ Jean ai marre
Tu parles de quoi là ? Tu fais allusion à " La Scientologie" ... ?
Je ne saisis pas.................................
http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10066
@Claude2
@jcmig
@jeanaimarre
@prolo du biolo
Vite en passant, j'ai pris note de vos posts,
je suis trop occupée ce WE à commencer par ce soir,
dc je ferai des réponses plus tard.
Pour ce qui est d'éducation je pense à Benasayag qui relativise la question de l'utilité.
Et pour l'autisme je connais pas bien mais je pense à Howard Butten qui a bcp travaillé avec les autistes
pour créer des sortes d'espaces de rencontre, de communication je crois, par le biais du clown, mais bon à creuser.Et l'idée que certains autistes parviennent à trouver une place, un rôle dans la société. On n'est pas tenus d'être pareils le tout étant d'avoir une place qui nous convienne.
Et pour la laïcité, je verrai plus tard car vite fait comme ça je risque de dire des bêtises.
Sinon j'ai aussi en tête lycée des métiers pour ces histoires d'éducation.
Et puis l'idée que oui, on apprend y compris dans notre manière d'apprendre, à vivre ensemble.
Jouer au ballon, c'est pas seulement maîtriser la technique du ballon, c'est aussi avoir une place dans le jeu et le je.
A toute
@ prolo
je vais me pencher un peu sur la philosophie libertaire.
A toute
à335 hold-up Je pense à la burqa en particulier, à toutes les religions en général.
@ jean ai marre
Tant que les espaces de croyances restent à leurs places, c'est à dire dans des espaces de croyances... Tout va bien. C'est lorsqu'ils s'imaginent être des espaces de savoir que le bât commence à blesser. Et lorsqu'une fois grisés ils occupent tout l'espace, là on peut dire que ça commence à sentir le roussi. Mais on ne va pas revenir vers des débats éculés tout de même..
@Descartes post 277 : tu dis "Et pourtant c’est le cas. Il y a beaucoup de manières de « s’opposer au capitalisme ». On peut s’opposer au capitalisme pour aller vers l’avant, c’est à dire, vers une société qui fasse la synthèse des contradictions du capitalisme, et on peut s’opposer au capitalisme pour aller vers l’arrière, c’est à dire, pour retrouver un état antérieur (en général largement mythifié). Le premier groupe est éminemment progressiste, le second éminemment réactionnaire. Mais les deux sont « anticapitalistes »: Il ne faudrait pas oublier que c’est le capitalisme qui a réduit en morceaux le modèle patriarcal et sorti la femme du foyer pour l’amener à vendre sa force de travail sur un marché « libre »…"
En réponse à mon "Et personnellement, j’ai beaucoup de mal à croire que des femmes qui choisissent ce vêtement, cherchent à s’opposer radicalement au Capitalisme" -j'aurais peut être du préciser : lutter de manière consciente, et sous réserve qu'on se mette d'accord sur la définition du mot capitalisme- ;
En fait j'ai dis ça en souvenir de la fin du port 57 de Lola "L’islam, qui pour lui ignore le monachisme peut à son tour déroger à la règle capitaliste ordinaire du « tout montré »: la burqa comme une objection intolérable aux vendeurs de nudité. Une telle dissidence ne peut pas déplaire à Jean-Luc Mélenchon !"
C'est pour cela, que j'ai compris que pour lui, il s'agit d'une forme de lutte "radicale" de personnes de culture musulmane face au capitalisme. Mais j'invite lola à développer cela comme promis, car je suis étonnée que lui s'étonne que Jean-Luc Mélenchon ne soit pas emballé par ce genre de dissidence : Jean-Luc Mélenchon aurait principalement comme conseil dissident "République Sociale !" pour contrer le capitalisme dégradant les femmes, et la lutte pour des droits collectifs plus efficace, plus progressite, que les "rebellions" de type burqa ou l'esprit d'une Camille Paglia.
Je suis surtout gênée en fait de lire des raccourcis menant "capitalisme" à "nudité", parce que comme je l'ai écrit post 67, beaucoup d'islamistes savent reprendre à leur compte la dialectique d’extrème-gauche sur le capitalisme, pour rendre leur discours "subtil et scientifique" (là où il n'est fait que de dogmes).
Si je me sens proche de ce qu'a exprimé par exemple Louise post 48 sur le repli de manière générale, c'est parce qu'elle ne fait pas ce genre de mélange (même si elle aborde le totalitarisme marchand), et je pense qu'elle exprime mieux les mobiles qui pourraient pousser certaines femmes à refuser qu'on voit leur visage, et cette tentation ou manifestation de repli vis-à-vis de toute la société, j'ai encore une fois du mal à le lier au seul capitalisme (allô Dr Marx, c'est quoi la définition ?). La marchandisation des corps féminins (que je ne nie absolument pas) est une conséquence du capitalisme et du libéralisme, mais l'accusation générale de concupiscence de tous les regards et de tous les hommes, ça a à mon sens une origine bien plus religieuse. Donc je me retrouve parfaitement dans Louise quand elle dit "Je pense qu’il faut défendre le cadre républicain parce qu’à travers lui on défend des femmes et des hommes de la tentation du repli, et on défend la possibilité de la rencontre et donc du lien social qui permet de trouver à créer et se créer pour échapper à un espace où on disparaît dans le totalitarisme marchand." Voilà où est la différence : le lien social avec tous, là où la religion sensée lier ne vise -pour les exrémistes- que des liens dans une même secte uniformisatrice.
Sinon, j'attend toujours qu'on me réponde sur la pédagogie, car ceux qui préfèrent passer par là (et c'est une position tout à fait légitime), ont finalement le même but que Jean-Luc Mélenchon : susciter le dévoilement des visages, permettant la reconnaissance mutuelle, le fait de s'habituer à tous les regards, la socialisation et la citoyenneté.
Maitenant, pour ce que dit Descartes à propos du capitalisme qui aurait abbatu le patriarcat, qui a suscité une réaction furibarde de Mazan post 298, alors là, je ne peux pas être d'accord. La femme sortie du foyer "grâce" au capitalisme n'a pas tant changé sa condition d'être humain prolétaire ou d'exploitée. Les femmes ont toujours travaillé ailleurs que dans le gynécée, de tout temps, et partout dans le monde, la différence c'est qu'on a enfin accepté qu'elles deviennent salariées. Affirmer que le modèle patriarcal a été réduit en morceaux grâce au capitalisme, c'est comme si tu décrivais des sociétés pré-révolutions industrielles où la moitié de l'humanité n'était confinée qu'au seul gyncée. Or que ce soit dans les campagnes, les marchés, certains métiers, etc, elles participaient quand même à la production marchande (sauf qu'elles n'avaient pas forcément de statut ni de salaire).
Comme tu as pu adopter une position de fétichiste de la productivité, il me semble que leur entrée "massive" au travail (salarié doit-on préciser) est liée à l'augmentation de la productivité. Maintenant avec la quadruple crise du capitalisme, et la crise financière depuis 30 ans, elles servent essentiellement à niveller les salaires vers le bas et de variable d'ajustement (effet de système).
Mais en ce qui concerne le patriarcat, il n'y a pas eu de réduction en miettes à on sens : on a toujours la double journée de travail, la moindre reconnaissance salariale du travail des femmes, le couple gynécée/maternité comme définition essentialiste de la féménité, l'exploitation de la plus glauque à la plus subtile. Il y a bien évidemment eu des améliorations, mais pour ce qui est du patriarcat, il me semble qu'il se porte très bien dans le capitalisme.
@ Curtillat
"Dans mon post 181 jévoquais cette jeune collégienne vitriolée dans mon quartier il y a une quinzaine d’années.. Aujourdh’ui l’actrice Rayhana est victime du même genre d’agression et ça n’a pas l ‘air d’émouvoir grand monde sur le blog"
Mais qu'est-ce qu'on en sait de ce qui est arrivé à cette comédienne ? On peut s'en émouvoir, comme pour toute agression odieuse, mais de là à laisser supposer que les barbus du quartier sont derrière, comme je l'ai lu dans pas mal de titres. Personne n'en sait rien et tout le monde la ramène comme dans l'affaire du RER D. Rayhana était menacée en Algérie et elle est arrivée en France comme réfugiée politique. Je connais au moins un cas de réfugié algérien qui a été traqué y compris en France. Alors, comme dirait Coluche, quand on n'en sait pas plus que ça y-a qu'à... vous connaissez la suite.
pour ceux que l'autogestion interresse,faire un petit retour en arriere,sur le psu de michel ROCARD.
@jean ai marre post 333 : tu demandes "Le rapport est-il avec la laicité en tant que principe Républicain ou bien avec une certaine culture (comme continuité d’une tradition) qui ne supporte pas, qui se sent agressée ?"
J'avoue que je ne saisis pas bien la 2ème partie de la question.
Pour la première partie : le rapport pour moi est la laïcité, la socialisation de tous et la citoyenneté (et philosophiquement, la reconnaissance d'autrui comme défini par Lévinas ou Ricoeur rappelés plus haut par HU ou Louise).
Maintenant en ce qui concerne la "culture" : tu parles de quelle culture ? Jamais je n'ai argumenté dans le sens "défense de la culture française", ni Jean-Luc Mélenchon, ni ceux qui se sont déclarés membres du PG et qui sont plutôt favorables au billet de Jean-Luc Mélenchon du 07/10/2010. Que ce soit bien clair, j'avoue que je sature avec ces "subtiles" injonctions à prouver qu'on débat dans un cadre républicain et non civilisationnel.
Si par l'emploi de "culture (...) qui se sent agressée" tu voulais du côté musulman : je tiens à rappeler que la burqa est anté-islamique, donc la poignée de musulmans qui se sentirait éventuellement agressée si on est contre la burqa défendrait une tradition non musulmane... Les musulmans ne sont pas agressés par la République, ni la laïcité, car les deux sont incluants et émancipateurs. Ils le sont beaucoup plus par l'occupation militaire et barbare de certains de leurs pays, par leurs gouvernants marionnettes, par le capitalisme uniformisateur qui cherche à les transformer en crouaillants-cons-sommateurs (ex : du McDo pourvu qu'il soit hallal).
@ Annie
"Que ce soit bien clair, j’avoue que je sature avec ces « subtiles » injonctions à prouver qu’on débat dans un cadre républicain et non civilisationnel."
Merci Annie. (ça commence à me gonfler moi aussi).
Un petit rappel des règles du jeu des Régionales. C'est pour l'Aquitaine, mais ça vaut pour toutes les régions.
J'ouvre les paris concernant l'Ile-de-France. Je parie que le FdG ne dépassera pas 5 %. Autrement dit, une candidature pour rien. Aucun de mes copains qui sont au PG ne veut coller pour ce triste sire de Laurent (la plupart l'auraient fait pour Braouzec). Eh oui, c'est malheureux, mais les têtes de gondole, ça compte...
Madiha Abada, biologiste ; Mohamed Abdi, secrétaire national de Ni putes ni soumises ; Karima Agmir, responsable associative ; Méziane Aguercif, pédiatre ; Séverine Aït-Kacemi ; Nadia Aït Si Slimane, infirmière retraitée ; Taous Aït Si Slimane, médiatrice scientifique ; Sanhadja Akrouf, éducatrice, militante associative ; Mehdi Allal, consultant ; Tewfik Allal, militant syndical ; Zaki Allal, ingénieur du son ; Mohammed-Ali Allali, chômeur ; Slimane Amara, responsable associatif ; Soumya Ammar-Khodja, écrivain ; Farid Ammar-Khodja, universitaire ; Nadia Amiri, infirmière, chercheuse ; Hakim Arabdiou, salarié ; Alima Arouali, cinéaste ; Ahmed Assemouh, architecte ; Salim Bachi, écrivain ; Réda Belkhodja, ingénieur retraité ; Kamel Benabdessadok, correcteur ; Ahmed Benallègue, ingénieur ; Mustapha Benallègue, enseignant retraité ; Souraya Benammar, chirurgien ; Louisa Benazzoul, animatrice radio ; Chérif Benbouriche, responsable associatif ; Djamel Eddine Bencheikh, enseignant, écrivain ; Farah Bendada, lycéenne ; Fewzi Benhabib, physicien, enseignant ; Salim Benhabib, ingénieur ; Djamel Benmerad, journaliste ; Farid Bennour, sociologue ; Mohamed Benrabah, enseignant ; Aziz Bensadek, enseignant ; Zouina Bensadek, enseignante ; Fethi Benslama, écrivain, psychanalyste ; Zahia et Mohamed Benslimane, enseignants ; Fadila Bent Abdeslam, médiatrice juridique ; Fatima Besnaci-Lancou, éditrice ; Mohammed Bokhamy, consultant ; Saïda Boukhemal, réalisatrice ; Nadir Boumendjel, médecin ; Nadia Châabane, enseignante ; Chahla Chafiq-Beski, écrivain ; Sérénade Chafik, écrivain ; Mamia Chérif, chanteuse ; Zohra Chorfa ; Rebeha Chougui, informaticienne ; Rachid Chougar, médecin, militant associatif ; Zakya Daoud, écrivain ; Ahmed Debbouze, conseiller municipal ; Tassidit Debec, animatrice ; Zineb Doulfikar, assistante sociale ; Mohamed El-Baki, militant syndical, conseiller municipal ; Nadia El-Fani, réalisatrice ; Ahmed El-Kaladi, chercheur, enseignant ; Hassan El-Khabir, enseignant ; Nabile Farès, écrivain, psychanalyste ; Latifa Gadouche, juriste ; Hafid Gafaïti, enseignant chercheur ; Laïla Garnier, militante associative ; Claudine Ginet-Bencheikh, médecin ; Bachir Hadjadj, ingénieur retraité ; Haider Hadjadj, chirurgien ; Ghania Hammadou, journaliste, écrivain ; Mohammed Harbi, écrivain, historien ; Idir, chanteur ; Safia Iftissen, militante associative ; Kébir Jbil, président du mouvement des Maghrébins laïques de France ; Houria Kaci Ighilahriz, enseignante ; Hadj Ahmed Khélil, économiste ; Salima Kheloufi, metteur en scène ; Hakim Khoubzaoui, salarié ; Hala Kodmani, attachée de presse ; Mustapha Krimat, chargé de médiation scientifique ; Fatima Lalem, sociologue ; Zineb Laouedj, poète, enseignante ; Waciny Laredj, romancier, enseignant ; Jémia Le Clézio, écrivain ; Nadia Liassine, médecin ; Naoual Lledo, ingénieure ; Mourad et Sherazad Louanchi, monteurs cinéma ; Lotfi Madani, sociologue ; Farouk Mansouri, consultant ; Claudie Martinez-Médiène, enseignante ; Nabil Mehdioui, enseignant ; Nazim Mekbel, fonctionnaire ; Sahra Mekboul, universitaire ; Mohand-Saïd Meklat, retraité ; Karim Messaoudi, militant associatif ; Samia Messaoudi, journaliste ; Arezki Metref, écrivain ; Mohand Mohammedi, statisticien ; Arezki Mokrane, journaliste ; Dalila Morsly, enseignante ; Nabila Nachi, ingénieur ; Abderrahim Nejjarine, militant syndical ; Rabah Rabah, mathématicien, enseignant ; Michel Renard, ancien directeur de la revue Islam en France ; Rachid Ridouane, linguiste ; Nourredine Saadi, écrivain ; Mohammed Safri, employé ; Leïla Sebbar, écrivain ; Sid Ahmed Settouti, avocat ; Meriem Sidhoum Böe, journaliste ; Ali Silem, peintre ; Nasséra Si Mohamed, cadre administratif, militante associative ; Zora Sinclair, enseignante ; Aziz Tabouri, cadre ; Karima Tabouri, enseignante ; Zineb Tamène, avocate ; Nourredine Taouch, ingénieur ; Nadia Tazi, philosophe ; Aziz Tiberguent, médecin ; Louisa Touati, fonctionnaire ; Houria Yahya-Saouchi, directrice d'association ; Malek Yazid, coordinateur cyber-base ; Hassane Zerrouky, journaliste.
"Retrouver la force d'une laïcité vivante" [Tribune 16/02/2004]
http://www.liberation.fr/tribune/0101478509-retrouver-la-force-d-une-laicite-vivante
http://info.francetelevisions.fr/video-info/?id-video=limo_1134894_00000B9B_150120101727_F3&id-categorie=EVENEMENT_REGIONALES_2010
@ Raphael Q
Passés les plantages, ramages, l'intro, la pub, etc... j'ai fini par pouvoir enfin voir la vidéo. Ca devient n'importe quoi les "services" publics. Faut vraiment qu'on prenne le pouvoir :-)
Merci Raphaël. C'est une bonne nouvelle. Si l'Aquitaine pouvait en faire autant (quelqu'un a des nouvelles ?). Comme j'arrivais pas à lire ton lien (j'ai un vieux Mac), j'ai trouvé un autre lien qui permet de voir la vidéo.
Je sais pas ce qu'il en est dans vos télés mais à la radio (france intox, france infaux, france qq) le moindre chien français est dûment compté, son maître interviewé par les inutiles journaleux les accompagnant qui se répandent ensuite en hosannah sur l'aide de la France, des USA etc etc, qui font les comptes de tous les généreux donateurs des mêmes clans (fédeeration française de foot (200 000€ mazette...) ligue de hockey, de foot US etc etc) bref tout le monde il est trop beau trop gentil, mais pas au point de mettre CUBA dans le lot : pas un mot.
Alors que, comme tout le monde, ils participent, et ont même été les premiers...
Même en cas de catastrophe planétaire la radio de Hees-Val n'oublie pas l'ennemi principal...
le pape et la burqa
Un éditorial de Denis Sieffert, de Politis, que Mélenchon ferait bien de prendre en compte avant de continuer à suivre la piste initiée par Sarkozy, Hortefeux et Besson.
"Le Sarkozysme est-il un pétainisme, comme l’affirme le philosophe Alain Badiou ? A-t-il quelques traits communs avec le fascisme, comme le dit sans ambages le démographe Emmanuel Todd ? Ces questions sont tout sauf stériles. Des réponses que l’on propose dépendent notre niveau d’éveil social et de vigilance. Elles conditionnent nos mobilisations. L’énorme manifestation anti-Front national du 1er mai 2002 l’avait démontré : notre pays n’est pas prêt à se donner à un parti qui s’inscrit ostensiblement dans la continuité idéologique du fascisme. Il est probable qu’un affichage de même nature provoquerait, huit ans après, une réaction aussi forte. Le danger avec le Sarkozysme, c’est le camouflage. Les défenses immunitaires qui nous protégeaient, dans une large mesure, du lepénisme, n’agissent plus contre celui qui fait précisément profession de prévenir ce péril. Quand bien même les idées étaient confuses, les principes flageolants, et les tentations fortes, il y avait encore chez beaucoup de nos concitoyens de la honte à être catalogué comme sympathisant ou adhérent du Front national. Aujourd’hui, il faut se demander si Nicolas Sarkozy, en fait de « décomplexer » la droite, n’a pas surtout libéré une certaine extrême droite, et si nous ne sommes pas en train de tolérer au pouvoir ce que nous avons vigoureusement rejeté il y a huit ans.
Que l’on se comprenne bien : « fasciste » ou « pétainiste » ne sont pas pour nous des insultes d’automobilistes que l’on s’enverrait au visage après une embardée. Il serait insupportable de galvauder ces mots chargés d’une histoire trop tragique pour qu’ils servent de vecteurs à la colère et au sentiment d’impuissance que l’on peut éprouver devant la politique d’un gouvernement.
L’abus de langage n’est pas permis. Il n’existe évidemment ni chez Badiou ni chez Todd. Dans l’entretien qu’il avait accordé à Politis en juin dernier (voir n° 1058), le philosophe énumérait soigneusement, et de façon fort convaincante, les analogies thématiques avec le pétainisme, que l’on pourrait résumer ainsi : la répression de tout ce qui n’appartient pas à la norme supposée consensuelle de notre société, aussi bien dans le rapport au travail qu’aux mœurs, ou à la morale. Depuis le mois de juin, cette norme s’est encore resserrée. C’est l’objectif du sinistre débat sur l’identité nationale. Les domaines de la culture, au sens large, et de la religion, et derrière cela de l’origine ethnique, sont clairement visés. Et avec un tel acharnement que cette définition évidemment chimérique ne peut se dessiner que dans la haine et l’exclusion. Mais Emmanuel Todd a raison de souligner que le Sarkozysme, c’est aussi et peut-être surtout une politique de classe extrême. Une politique antisociale qui ne tente même plus de faire illusion dans le rôle arbitral que la tradition démocratique confère à l’État, et qui cherche à étouffer toute conflictualité. D’où la violence de ce que Nicolas Sarkozy appelle ses « réformes », et qui vont toutes dans le sens de la destruction des structures sociales. Les attaques contre la Fonction publique qui seront à l’ordre du jour des prochaines semaines illustreront hélas cet aspect. Cela aussi évoque quelques parentés avec le pétainisme. Autant que la référence permanente à l’enracinement identitaire dans le terroir.
On a donc peine à croire que lorsqu’il invoque (dans son discours de vœux) la « fraternité », et appelle au « rassemblement », Nicolas Sarkozy est saisi par le remords. On serait plutôt tenté d’y voir un supplément de cynisme. L’opération « identité nationale » aurait en partie échoué, et il faudrait se replier en bon ordre. Dans un bilan d’étape, lundi, Éric Besson s’est lui aussi efforcé d’atténuer les effets déplorables du débat qu’il a initié. Il a trouvé admirable que 15 % « seulement » des contributions écrites représentent du « déchet », « hors sujet » ou contenant des propos « racistes ou xénophobes ». Nonobstant le fait que cette proportion est énorme, Éric Besson nous prend pour des sots lorsqu’il nie que le débat se focalise sur l’islam et sur l’immigration, et lorsqu’il se félicite que, pour la plupart des contributions, être Français, c’est « respecter des normes », « adhérer à des valeurs », « partager un même patrimoine ». Il est si manifeste que ces « normes », ces « valeurs » et ce « patrimoine » (le clocher plutôt que le minaret), suggérés sinon avoués, visent à exclure les mêmes populations !
Certes, le contexte n’est pas au fascisme. Il ne l’est pas encore. Il ne le sera peut-être jamais. Puisque c’est l’heure des vœux, formons au moins celui-là ! Et nul ne peut dire comment tourneraient ces gens en cas de malheur. Après tout, le colonel de La Rocque, chef des Croix-de-Feu, a bien choisi la Résistance en août 1940 ! Dans le meilleur des cas, cette équipe de politiciens sans principes joue les apprentis sorciers. Ils devraient se souvenir des derniers mots du poème de Goethe du même nom : « Quel malheur ! Les esprits que j’ai réveillés ne veulent plus m’écouter. » On ne manipule pas impunément l’opinion."