20jan 10
On entend monsieur Zapatero ce matin au Parlement européen. Il présente le programme de la présidence tournante de l'Union européenne. J’écoute, j’en parle. Mais j’ai la tête ailleurs. Les yeux sur la presse du matin qui reprend sur les suites de la capitulation de Martine Aubry sur les retraites. Quel désastre!
Pluie de truismes
C’est un art. Le parler européen est un art raffiné. Mercredi matin parlait le premier ministre espagnol Zapatero. Puis Barroso et enfin le président Busek. Pluie de truismes ! Un méli mélo de phrases tièdes et de refrains usés jusqu'à la corde. Mais la façon de faire compte plus que tout. Il faut bouger les bras avec vigueur, froncer les sourcils, enfoncer le doigt dans l’air avec énergie. Ce qui est comique c’est de rapprocher le son et l’image. Imaginez une phrase aussi brillante que « nous devons travailler avec en vue de fournir des efforts soutenus pour parvenir a des objectifs portés avec la méthode communautaire ! » proférée en faisant des moulins avec les bras et les poings martelant l’air. Martin Schultz, le président du groupe des socialistes et démocrates est aussi très bon dans ce style. Il vocifère des phrases catégoriques du type « vous avez pris le bon chemin dans l’objectif de faire des efforts et pour cela nous saluons votre résolution » en hurlant comme un type mis hors de lui par je ne sais quelle indignation. Ce qui est remarquable est que la liste des accolades rituelles s’est considérablement allongée dans les salamalecs coutumiers. Aux congratulations et compliments au président de la commission et à la présidence tournante il faut à présent rajouter pour mémoire le président du conseil («présidence permanente») la «haute représentante» ce qui fait du commencement de toute intervention rituelle un torrent de miel et sucrerie écœurants. Donc l’Espagne prend la présidence tournante de l’union européenne. Devant un hémicycle à moitié vide, le socialiste Zapatero nous a évidemment régalé d’un discours excitant sur les petites entreprises et la compétitivité indispensable des entreprises en général et en particulier, sans un mot sur les droits sociaux ni un soupir sur la situation sociale des victimes de la crise. Mais (ouf !) il nous a rassurés avec des projets aussi formidables qu’un marché commun de l’énergie en Europe et un marché commun du commerce en ligne. Un marché, des marchés. Et aussi des voitures électriques. La totale. Fermez le ban. Ce que monsieur Zapaterro appelle «innover l’Europe». Et en réponse à la droite il déclare « je suis un partisan du pacte de stabilité et de la réduction des déficits, c’est ma conviction politique ». C’est noté.
UNE BALLE DANS LE PIED
Ce matin la presse vibre du sujet des retraites et de la capitulation de Martine Aubry. La digue est tombée. Elle mégote sur des nuances dans la meilleure tradition des effaceurs de pistes dans les bons westerns, juste après l’attaque de la banque. Je déplore autant le moment de cette annonce que son contenu. Pourquoi ? Quelle que soit ses intentions, Martine Aubry a porté un mauvais coup au mouvement social et donc à toute la gauche. Elle nous a tiré une balle dans le pied. Il est désastreux, quand on est partisan comme elle de la négociation avec les syndicats comme méthode de régulation sociale, d’agir comme elle le fait. Car avant que la discussion commence Martine Aubry donne à voir un « front des politiques » qui isole toute résistance sociale face à Sarkozy. Commencer une négociation en annonçant qu’on est d’accord avec l’objectif de la partie adverse est désastreux pour le rapport de force syndical. Je lui fais le crédit de croire qu’elle ne le voulait pas. Mais après tout est-elle aussi naïve que cela ? C’est peut-être moi qui le suis à son sujet.
UNE BALLE DANS LE DOS
Elle devait évidemment savoir aussi qu’aussitôt les chiens seraient lâchés. C’est sans surprise qu’on trouve l’ultra droite du PS sur la muraille de combat dès ce matin. Voici donc une fois de plus dans le rôle de tireur dans le dos Manuel Valls. Evidemment pour lui, «la gauche ne doit pas avoir de tabous». On avait compris. Et la CFDT qui se tenait dans l’ombre sort aussitôt du bois pour porter un mauvais coup cette fois ci contre les fonctionnaires. Elle veut rapprocher les régimes publics et privés. Evidemment le rapprochement ne se fait pas dans le sens du mieux placé mais du moins disant. Evidemment il faut y réfléchir « sans tabou » dit la CFDT. Quel type formidable ce Tabou ! Dès qu’un coup tordu est en vue, une trahison ou une infamie, les fourbes disent que tabou ne doit pas être là et que ça doit se faire sans lui. J’avais déjà un a priori favorable avec Tabou. Depuis la nuit des temps et le tabou de l’inceste, on sait que les sociétés ont besoin de tabous. Mais c’est sans doute parce que comme l’a dit Valls j’appartiens à une génération qui n’a pas le même sens que lui de la règle et de la loi en ce qui concerne les interdits.
Elections Régionales :
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La langue de bois consiste dabord à proférer des truismes, ou tout au moins ce qui semble évident à une génération. Et encore, on peut perfectionner l'ébénisterie de cette langue en la drapant de voiles qui lui ôtent tout.
sens réel.
Le Parlottement européen est soumis à la Commission, laquelle ne dépend que d'une poignée discrète d'oligarques qui l'ont conçue dans un grand hôtel hollandais, dans les années cinquante.
Merci, Jean-Luc Mélenchon, de nous faire constater la superficialité de cet organisme.
Correction : d'abord
Syndicalisme d'accompagnement et gauche de renoncement se retrouvent une fois encore pour favoriser une réforme né-libérale de régression sociale.... On en parle ici...
A quand une argumentaire détaillé sur la sauvegarde su sytème de retraite par répartition, moyens, coûts, etc ? On l'attend avec impatience.
Merci pour vos billets !
J'ai 30ans. Ma génération a toujours entendu leur parent dire : "Nous, on ne sait pas si on aura une retraite, alors pour vous...".
Et maintenant que cette idée est bien entendue, les politiques se jettent dans la brèche savamment préparée. Où est le courage ?
Il faut absolument des contre-propositions de notre parti pour redonner confiance aux générations dans le système par répartition.
Pour ma part, taxer les banques, les assurances, et les autres entreprises, pendant les phases de déficit démographique (chacun doit être solidaire du système) : l'État les aident quand leur système libéral connaît des dysfonctionnements, qu'ils ont eux-mêmes induis, qu'ils renvoient l'ascenseur quand une partie du système de l'État va mal.
A partir du post 438 (Annie), dans le chapitre "La baronne me saoûle", combien de fois a-t-on demandé des précisions sur le kémalisme. Jusqu'à l'intervention de l'omniscient de ce blog (n°828), qui a omis le caractère dictatorial d'Atatürk.
N'étant pas historien, et me méfiant de Wikipedia, je me suis adressé d'abord à l'Encyclopédie Larousse. J'ai trouvé un texte abondant que je résume :
Kemal était un chef militaire de grande envergure, qui défit les Alliés dans les Dardanelles en 1915 (la Turquie était allié aux états centraux, durant la première guerre mondiale).
Kemal entra en conflit avec le sultan Mehmet VI, son chef, lorsque celui-ci accepta, à la fin de la première guerre mondiale, le traité de Sèvres (1920), très dur pour la Turquie, ce qui provoqua un sursaut de fierté nationale.. Kemal se rebella, défit successivement les Kurdes révoltés, chassa les Français et les Italiens qui occupaient des régions turques, et triompha par deux fois des Grecs. En 1923, Kemal avait rendu le traté de Sèvres complètement caduc. Il déposa alors le sultan de Turquie et pris le gouvernement en main. Il se proclama alors Atatürk (père de tous les Turcs.
Voici quelques phrases éclairantes :
« Il créa dans un cadre géographique limité, une nation turque de type occidental….. Les massacres de Kurdes et d’Arméniens continnuèrent. La laïcisation fut totale : séparation de l’Eglise et de l’Etat ; suppression des écoles coraniques, des tribunaux religieux et des derviches. Il fit adopter en 1926 le droit civil occidental, émancipa la femme, procéda à un recensement (1927), imposa l’usage du calendrier grégorien et celui du système occidental des poids et mesure ; enfin il contraignit les Turcs à s’occidentaliser jusque dans leur vêtement ((substitution du chapeau au fez), et dans leur écriture (adoption de l’alphabet latin). » (1)
Ses nombreux ennemis furent exterminés, et il établit le régime du parti unique.. Atatürk mourut craint et respecté en 1938.
Que pense d'Atatürk Hobsbawn, l'historien marxisant ?
« La Turquie tomba au début des années 1920 entre les mains d’un militaire modernisateur
et progressiste, Kemal Atatürk, qui n’était pas homme à s’encombrer d’élections » (2)
« …l’arabe classique que la révolution d’Atatürk jeta dans les poubelles de l’histoire, avec le fez et le voile des femmes… »(3)
« Kemal Atatürk brisa les liens entre l’Islam, l’Etat et la Loi. » (4)
(1)Encyclopédie Larousse en X volume (1963) vol VII, p. 612
(2) Eric J Hobsbawn, L’Age des Extrêmes p. 156
Editions complexes, 1994
(3) Id. p.254
(4)Ibid. p.277
Une balle dans le pied et burka
Mélenchon : "Ce matin la presse vibre du sujet des retraites et de la capitulation de Martine Aubry. La digue est tombée. Elle mégote sur des nuances dans la meilleure tradition des effaceurs de pistes dans les bons westerns, juste après l’attaque de la banque. Je déplore autant le moment de cette annonce que son contenu. Pourquoi ? Quelle que soit ses intentions, Martine Aubry a porté un mauvais coup au mouvement social et donc à toute la gauche. Elle nous a tiré une balle dans le pied. Il est désastreux, quand on est partisan comme elle de la négociation avec les syndicats comme méthode de régulation sociale, d’agir comme elle le fait. Car avant que la discussion commence Martine Aubry donne à voir un « front des politiques » qui isole toute résistance sociale face à Sarkozy. Commencer une négociation en annonçant qu’on est d’accord avec l’objectif de la partie adverse est désastreux pour le rapport de force syndical. Je lui fais le crédit de croire qu’elle ne le voulait pas. Mais après tout est-elle aussi naïve que cela ? C’est peut-être moi qui le suis à son sujet."
En transposant ce paragraphe, ne pourrait-il pas s'appliquer intégralement au PG et au déclaration de Mélenchon sur la burka. Sans doute, presse et télé ont moins vibré au discours de Mélenchon mais elles ont vibré en proportion de la place occupé par le PG et des invitations que Mélenchon n'a pas déclinées.
Y'a pas un proverbe là-dessus?
" On ne va pas jouer les ouaf-ouaf derrière un micro, c’est un peu facile ! » Il n’empêche, Henri Emmanuelli a tenté de montrer les crocs ce matin face à Jean-Michel Aphatie. À commencer contre cette idée de reculer l’âge du départ à la retraite à « 61 ou 62 ans » avancée par Martine Aubry ce dimanche : « C’est un très mauvais signal, un très mauvais symbole ». Un « très mauvais signal » d’autant plus que dans moins d’un mois, Nicolas Sarkozy doit recevoir les partenaires sociaux pour élaborer l’agenda social.
Et le député des Landes de s’en prendre dans la foulée à Michel Rocard qui s’est empressé de saluer « le courage » de la Première secrétaire du PS : « [Michel Rocard] a fait un rapport en 1991 qui faisait des prévisions pour 2007 qui s’avère totalement fausses. Donc, à sa place, je ferais preuve d’un peu d’humilité et je lui demande d’avoir pour les salariés français autant de compassion qu’il en a pour le Pôle Nord » !
Mais à peine Emmanuelli a-t-il sorti les crocs contre ses camarades favorables à un allongement de la durée de cotisation qu’il décide de changer de registre. Et de mordre une autre proie : « On essaie de fabriquer une zizanie parce que le pouvoir est en difficulté », lâche-il. Et en premier lieu, d’après lui, Le Figaro qui a fait sa « une » hier sur la sortie inattendue de Martine Aubry : « [Le Figaro] a intérêt dans une période où l’UMP se trouve mal en période électorale à agiter des chiffons. Le Figaro ferait mieux de faire des titres sur le million de chômeurs qui va sortir du régime d’indemnisation. »
« Fabriquer une zizanie » ? Apparemment Henri Emmanuelli a très bien reçu le message délivré, hier soir, en Bureau national, par Martine Aubry. Un message qui pourrait se résumer de la sorte : « Il n’y aurait pas eu de polémique si vous n’aviez pas tous immédiatement réagi. Il y aura une discussion collective sur le sujet la semaine prochaine. »
Et il devrait y avoir aussi une Convention nationale sur le sujet, à l'automne ou en mai, personne ne sait... En somme, s’il a décidé de ne pas s’appesantir sur les contradictions du camp socialiste sur le dossier des retraites et préfère s’en prendre à la droite et au Figaro, c’est qu’il a intégré qu’avoir un tel débat en place publique en pleine campagne des régionales est pour le moins malvenu. Oui mais dans ce cas, pourquoi la Première secrétaire du PS s'est-elle précipitée au secours de Sarkozy pour l'approuver sur ce dossier ?
http://www.marianne2.fr/Retraites-Emmanuelli-contredit-gentiment-Aubry_a183549.html
Chers amis,
Un coup de main SVP sur les retraites. J'ai remarqué que beaucoup ici étaient plutôt doués pour dégoter d'excellents liens vers des sites d'informations argumentées et qui changent du bla bla habituel des médias dominants.
Où pourrais je trouver un bel argumentaire contre le discours dominant sur les retraites ?
Ce que prépare la CFDT ou ce que dit martine Aubry ne sont pas pour moi des surprises.
Nous sommes dans la continuité de cette dérive sociale libérale qui consiste à s’adapter au libéralisme ambiant et triomphant.
Ce qui m’inquiète davantage sur ce sujet des retraites, c’est ce silence assourdissant dont les raisons résident dans l’absence totale dans le débat politique de propositions alternatives.
La bataille de la communication est lancée depuis longtemps à ce sujet et pourtant les forces syndicales et politiques qui s’opposent à cette réforme s’expriment très peu.
La gauche de gauche ou l’autre gauche qui devrait être très présente, ne l’est pas.
Il est temps de concrétiser le « tous ensemble dans les luttes et dans les urnes », de contribuer au rassemblement de toutes ces forces syndicales et politiques.
Un rassemblement qui soit vraiment audible, qui défende la retraite à 60 ans et qui soit porteur de propositions alternatives de financement.
L’autre gauche doit oser tenir sa place, c’est une occasion à ne pas manquer.
C’est urgent, la résignation guette
@ Roland
http://www.monde-diplomatique.fr/2008/09/CONCIALDI/16299
Et le Monde diplo de ce mois-ci
@Roland
M’PEP - Tract : Retraites - halte aux mensonges
http://m-pep.org/spip.php?article794
@ Hold up
Je ne trouve plus celui de Jean-Luc (issu du COR), qui démontrait qu'avec une hausse de 0.3% par ans, on pouvait revenir à 37 ans et demi. (c'est la formule préférée des français selon le fameux sondage). T'as un lien ?
Recréation poétique. (Je fais bcp de fautes en général mais celle là est volontaire)
Il paraîtrait que la poésie, antre de subjectivité subversive, soit à proscrire à l’âge des premiers apprentissages. En effet j’ai lu qu’il fallait d’abord apprendre à nos petites têtes « blondes » que les tomates étaient rouges avant de lire des choses affreuses comme « la terre est bleue comme une orange » (Paul Eluard).
C’est vrai quoi, ça existe pas la terre bleue comme une orange. C’est impossible ! Ouah l’aut’ hé !
Et une petite tête « blonde » pas si blonde que ça me faisait partager il y a peu son goût pour les licornes et les contes de fées…Et les sorcières aux pouvoirs maléfiques qui vont avec.
Ca c’est sûr que les licornes et les sorcières maléfiques non plus ça existe pas. C’est impossible ! Ouh la menteuse euh elle est amoureuse euh !
Mais alors, quel goût, quel plaisir, quel intérêt à se représenter « l’impossible » ?
Il paraît, mais j’ai dû lire ça forcément dans un magasine féminin, que les contes de fées servent de supports culturels pour aider les enfants à gérer leurs angoisses face à une réalité présente et des épreuves à venir qu’ils ne peuvent se représenter et que le jeu des symboles prépare à affronter. Le conte fait office de jeu de représentations symboliques. Comme les dessins animés, Albator, Goldorak (ouais je fais avec mes souvenirs), avec l’héritage culturel qu’on peut ou qu’on veut et qui me laisse pensive (Et c'est là où nous avons une responsabilité en termes d'héritages et de messages culturels). Je pense à Candie, la blonde niaiseuse et ingénue qui nous a donné à ma génération une assez piètre opinion des filles ‘faut dire mais bon, ‘faut vivre avec son époque. Et je me demande tout soudain quelle valeur symbolique peuvent avoir les sorcières de nos contes ? Au fait les sorcières, en existe-t-il des blondes parfois ? J’ai plutôt du brun ou du roux dans la rétine…
Mais la poésie me direz-vous ? Création, voilà ce que signifie le mot « poésie ». Peut-être dans le langage poétique se représente-t-on un ailleurs où ce qui n’est pas possible le devient ?
Et peut-être bien que ce que fait la poésie c’est nous donner à voir ce que nous ne voyons pas et que pourtant nous avons sous les yeux ? Et peut-être bien que si elle nous arrache à nos réalités objectives, logiques et rationnelles, peut-être bien que c’est pour nous y ramener ? Avec le bénéfice du voyage en symbolie? Pour nous porter plus loin ? Peut-être bien…Plus loin où ? Je ne sais, c’est mystérieux. En nous-mêmes ? Dans le monde ? En l’autre ?
Et j’observe que le monde de l’enfance est très proche de la « pensée » poétique. Cette fantaisie à l’intérieur de laquelle quelque chose de nous et de notre rapport aux autres et au monde peut-être se construit, se crée. « On met longtemps à devenir jeune » disait Picasso.
Bref la culture comme le lieu de toutes nos subjectivités ? Je cherche l’étymologie de « subjectif » mais peu probant, et je ne lis pas le grec. Un rapport entre subjectif et « sujet » ?
Bref, je sais ô combien la valeur de l’objectivité que je défends ardemment mais je me méfierais d’un discours qui nierait que la subjectivité n’a objectivement pas sa place dans…ben dans l’éducation des têtes blondes pour commencer.
Ah tiens ça me fait penser à cette didacticienne qui s’occupe notamment de s’interroger sur les difficultés d’apprentissage de la lecture, une certaine Catherine Tauveron, qui dit de la réforme scolaire engagée pour les programmes de l’école primaire et qui s’inscrit dans le BO du 19 juin 2008 je cite :
"[…] Que dirait-on d’un ministre de la santé qui, visant la diminution de la mortalité, imposerait aux médecins le retour à la saignée et au bain de siège ?" C'est la question que pose Catherine Tauveron à la lecture des nouveaux programmes de français du primaire. Son analyse est sévère. Elle estime qu'ils "renforcent les attitudes précisément pointées dans PIRLS comme à l’origine des difficultés (des élèves français)… Comment pense-t-on former des enfants près à entrer en 6ème et, au-delà, à devenir des citoyens autonomes et avisés en ne sollicitant en eux que le copieur, le répétiteur, le régurgiteur, en les mettant constamment en sous-régime, autour de basses œuvres, tout en les forçant, paradoxalement, à digérer un programme grammatical démentiel…, alors même qu’on n’a jamais pu démontrer une quelconque liaison entre enseignement grammatical classique et performances langagières orales ou écrites ?[…]"
Site du Café pédagogique
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2008/programmes_Tauveron.aspx
Ah la vilaine sorcière !
Mais je retourne à mes lectures d’ Elle et Marie Claire, c’est là ma condition.
Je l’avais oublié, heureusement qu’ « on » me l’a rappelé.
Au fait, il paraîtrait que les sorcières soient des sortes de fées en réalité…Mais chut !
Sinon j’ai de l’humour si si et je sais le reconnaître quand je le vois (seulement quand je le vois mais c’est le problème d’être « blonde ») et ça me fait hurler de rire ! ! C’est pas bien je sais.
Allez, j’ai bouffé de la vache enragé aujourd’hui alors je vous livre de la vache engagée.
Ou tout ce que ça dit est à prendre comme vous le comprendrez ! C’est vous qui choise !
Ou comment ça peut donner une image assez juste de la perspective de nos retraites.
Ou rusticité poétique sylvestre.
Ou comment le « vieillot » et le « ringard » s’échappent heureusement des plateaux télé spectacles dégoulinants de sourires racoleurs de jeunesses et beautés trompeuses et me consolent parfois de la bêtise ambiante.
Martine ! Ca va pas DU TOUT !
La vache engagée, Anne Sylvestre, piste 22.
http://www.deezer.com/fr/#music/anne-sylvestre/les-pierres-dans-mon-jardin-une-sorciere-comme-les-autres-42323
Il n'y a que notre Jean-Luc Mélenchon national pour trouver l'expression ironique qui convient tout en parlant de choses sérieuses.
En cela la pluie de truismes me plait bien ainsi que le méli mélo de phrases tièdes appuyées par des mouvements de bras vigoureux avec en conclusion une indignation feinte.
C'est très parlant sauf que on est largement habitués avec ce genre de pantomime avec N.S. Je veux dire Notre Seigneur qui est aussi notre saigneur qui va faire couler l'hémoglobine pour "l'ajustement" des retraites.
Ca va saigner d'autant plus qu'avec une balle dans notre pied lâchée par Titine notre saigneur voit tout un boulevard s'ouvrir devant lui.
Une question toute simplette me taraude: pourquoi ne pas faire travailler tout le monde jusqu'à 60 ans, voire moins, au lieu d'en laisser des millions sur le carreau. Qui travaille cotise et du même coup on boucherait le trou de la sécu.
Faisons travailler tout le monde moins longtemps mais tout le monde tout le temps. Est-ce là un truisme?
Une chronique de Gérard Filoche avant que Titine nous tire une balle dans le pied!
http://www.filoche.net/2010/01/19/vive-la-retraite-a-60-ans-a-taux-plein-et-les-35-h-hebdomadaires/
Un voyage cosmique au dessus de la croûte du pain, ou décoller du réel pour mieux y revenir.
Martine, ça va pas DU TOUT!
Le pain (de Francis Ponge, dans le Parti pris des choses, 1942, Gallimard) :
« La surface du pain est merveilleuse d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne : comme si l'on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes. Ainsi donc une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses… Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, - sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente. Ce lâche et froid sous-sol que l'on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable… Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation. »
Petit quiz à propos du "tabou" évoqué par Jean-Luc Mélenchon.
Qui était le "camarade Tabou" et qu'est-il devenu?
toutes les soit -disant réformes,qui s'apparentent plus à des régressions, que la droite ne peut pas faire passer seule.soit elle demande un appui de la social démocratie libérale,soit elle laisse le pouvoir à cette gauche caviar en faisant semblant de le perdre le dit pouvoir politique, mais ne perdant pas le pouvoir économique.pour que cette gauche caviar fassent le job.et ça marche.voir le gouvernement jospin qui est le dernier en date dans la liste des sociaux libéraux au pouvoir,gouvernement qui a le plus privatisé de services publics entre autres et aussi inclure les glissements d'échelons dans les augmentations annuelles des traitements des agents des fonctions publiques, même à droite il n'y avait pas penser,c'est pas beau ça!
@4 aôut et Pierre L
Merci pour le bulletin, basique mais si juste!
@ Roland (8)
Avenir des retraites
Le mouvement Attac a publié en 2007 une sérieuse mise au point sur le régime des retraites en France :
L'avenir des retraites sacrifié
Sommaire
• 1. Quelle est la nouvelle donne démographique ?
• 2. Quel sera l’avenir de nos retraites ? Comment les financer ?
• 3. Comment concevoir un système injuste et inefficace ? En reculant l’âge de la retraite (...)
• 4. Est-ce la fin des menaces ? Non, il y a des « mesures additionnelles » en réserve (...)
• 5. Où est l’équité ? Introuvable !
• 6. La pénibilité est-elle prise en compte ? Travaillez, prenez de la peine (...)
• 7. Nos propositions
• Références
http://www.france.attac.org/spip.php?article7951
@ Pierre L
Tu sais quoi, je pensais que je n'utiliserais jamais ton bulletin de vote PS… Pourtant, il me plaisait beaucoup et j'ai toujours jubilé à l'idée de leur envoyer ça dans la gueule… Mais je ne voulais pas… Faire gagner la gauche et tout le tralala, quoi…
Cependant, au train où vont les choses, et puisque le BN du PS a de toute façon voté à l'unanimité l'alliance avec le Modem au second tour… Il se pourrait bien que je l'imprimasse un de ces jours pour le remiser par devers moi en vue d'une prochaine utilisation — voire d'une utilisation prochaine.
L'idée, c'est de faire gagner la gauche. Pas de voter comme un seul mouton pour la patte blanche du loup.
Là, il y a comme une sorte de petit ras-le-bol quand même ! Ya basta, hein.
@ Roland:
http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2052
@Vindicte (#23 fil antérieur, ça va vite en ce moment...)
Désolé, mais tu ne réponds pas à la question. Le lien que tu proposes conduit au même texte que tu as affiché ici, mais ce texte ne propose aucune alternative précise à une loi pour lutter contre la burqua.
Je réponds à ton commentaire sur l'économie financiarisée. Il faut bien comprendre que le système financier n'est qu'un système de répartition de la valeur. Il n'en crée pas. C'est pourquoi, comparer le volume des échanges sur les bourses avec la production réelle n'a aucun sens. Le fait que je vende un morceau de papier les secondes paires et que je le rachète les secondes impaires peut faire un énorme volume de transactions... mais ne produit rien en termes de valeur.
Mon raisonnement macroéconomique était fondé sur une analyse de la valeur. Il s'agit d'enlever de la valeur (c'est à dire, de l'argent qui se transforme en choses, pas des papiers) au premier décile, et de le donner au dernier décile. Or, la valeur que tu enlèves au premier décile, c'est celle qui se transforme en équipements productifs, alors que celui du dernier décile sert à consommer. Et la question est: comment satisfaire une plus grande demande de biens de consommation alors qu'on a moins de machines pour les fabriquer ?
Tu fais une erreur quand tu sépares "investissement financier" de "l'investissement productif". Seul l'investissement productif produit de la valeur. Les marchés financier ne peuvent donc rapporter de la valeur que s'ils investissent dans la production. Tous les autres processus financiers sont des jeux à somme nulle: ce qu'un acteur gagne, un autre doit le perdre. Et si c'est toujours le même qui perd... pourquoi jouerait-il ? Les marchés financiers sont en fait des machines complexes qui d'abord cherchent les investissements productifs les plus rentables, et ensuite partagent les revenus de ces investissements.
Quant à ton dernier commentaire, il tient plus de l'article de foi que d'une analyse raisonné. D'où sors-tu qu'on ait "des marges de manœuvre considérables ? Ton idée aussi de "limiter les artifacts" suppose qu'il existe une autorité qui décide ce qui est un besoin "légitime" et ce qui est un besoin "illégitime". Or, tous les systèmes économiques bâtis sur cette idée se sont cassés la gueule. En fait, en dehors de quelques biens de première nécessité, tous les autres sont "produits pour créer une consommation"...
@ Mazan : Je comprends où tu veux en venir mais ta remarque n'est pas justifiée selon moi. C'est à la Gauche de défendre les intérêts des travailleurs, leur condition de travail, en lien avec les syndicats, et de construire une société plus égale pour qu'ils ne soient plus subordonnés à un patronat qui les exploite. C'est cela qu'il s'agit d'une trahison !
Pour autant, ça n'a jamais été à la Gauche de défendre la soumission des femmes, leur réduction à un simple objet de consommation qu'un possèderait et garderait des yeux des autres. Ce n'a jamais été à la Gauche de défendre l'obscurantisme religieux qui se manifeste par cette pratique, matérialisant la brume opaque qui aveugle toute une partie de la population...
Que tu sois pour ce genre de pratique, c'est ton avis, mais en quoi est-ce un coup de poignard dans le dos ?
Merci Carole G, il y a dans ton lien ce que je cherchais:
"Jamais la troisième option présentée par le COR n’a été soumise au débat public alors que c’était de loin la solution la plus acceptable par l’ensemble de la population. 15 points d’augmentation en un peu moins de 40 ans, cela représentait 0,40 point d’augmentation par an. Qui pourrait prétendre qu’une augmentation de 0,25 point de la part patronale des cotisations retraites et de 0,15 point de la part salariale n’est pas préférable à un allongement de 9 ans de la durée de cotisation ou à une baisse de 25 points du montant des retraites ?"
La retraite à 62 ans ? UNE CONNERIE
elle a pété un Plomb ou quoi..........
Pragmatiquement, tant que n'est pas réglé le problème du chômage des jeunes et des séniors, ça n’a pas de sens de s’attaquer à l’âge de départ en retraites.
@Vindicte (#27)
il y a un hic: Beaucoup de problèmes qui fachent SONT de faux problèmes.
J'aurais tendance à dire que cette affirmation est auto-contradictoire: du moment qu'un problème "fâche", on peut conclure qu'il y a derrière un conflit lourd. Sinon, pourquoi serait-il si difficile d'en parler ? Et s'il y a un conflit lourd, si le sujet est si explosif, on peut difficilement dire que ce soit un "faux problème"...
Le trou de la sécu par exemple est un faux problème (le seul vrai problème, c’est une petite réorganisation par rapport aux technologies les plus honéreuses dans les hopitaux)
Et qu'est ce qui te permet de dire cela ? Que les dépenses les recettes de plusieurs milliards, c'est toujours un vrai problème pour une organisation. Et si la solution du problème était simple et indolore, n'importe quel gouvernement l'aurait déjà fait. On peut donc conclure que c'est un problème sérieux, pour lequel il n'existe pas de solution simple et indolore. Et c'est ça pour toi un "faux problème" ?
Je crois que ton exemple est excellent pour illustrer la manière dont on évite d'aborder les questions délicates sous prétexte que ce sont des "faux problèmes". Le trou de la sécu est au contraire un vrai problème, qu'on ne peut pas résoudre "avec une petite réorganisation". Le problème du trou de la sécu est qu'on a un système qui fournit un bien (les soins) pour lequel la demande est potentiellement illimitée, sans qu'il y ait un mécanisme pour la limiter. Tous les acteurs professionnels (le médecin, le pharmacien, le fabriquant d'équipements, l'entreprise pharmaceutique) ont un intérêt à augmenter la consommation, et notre système fait que le patient n'a individuellement aucun intérêt à dire "non". D'une part, il aurait du mal à décider si les examens et les médicaments qu'on lui prescrit sont véritablement indispensables, et d'autre part, dans la plupart des cas il ne paye directement qu'une infime partie du coût. Dans ces conditions, le système ne peut que dériver vers des dépenses de plus en plus élevés pour des gains en termes de santé publique de plus en plus faibles.
Il n'y a pas mal de grain à moudre dans ces affaires pour la gauche. Par exemple, imaginer une réforme de la sécurité sociale qui permette d'utiliser l'argent qu'on consacre à notre santé de la manière la plus efficace possible. Mais bien sur, cela implique admettre qu'il faut mettre des limites à la dépense et débattre sérieusement sur ces limites... et ça, c'est envoyer à l'abattoir une des pires vaches sacrées de la gauche, celle qui consiste à croire que dans n'importe quel domaine on peut dépenser "à caisse ouverte". C'est pourquoi on prefère de dire "c'est un faux problème", et comme ça tout le monde est content.
Il y a un certain masochisme à gauche je crois (et dans la population en général, ce qui est peut être un élément à prendre en compte pour comprendre la victoire de Sarkozy) qui consiste à croire que des mesures que l’on n’aime pas, qui ne seraient pas adossés à de nobles idéaux, serait plus efficaces ou « réalistes » précisément parce qu’elles nous déplaisent. La souffrance politique ou idéologique que l’on s’infligerait serait alors un gage de rédemption économique et sécuritaire.
Le mécanisme est un peu différent: les citoyens, qui dans notre pays sont plein de bon sens, se disent que si l'on pouvait résoudre un problème avec des mesures agréables et plaisantes, cela aurait déjà été fait depuis longtemps. Il faut donc conclure que si les problèmes qui nous regardent dans les yeux depuis des décennies n'ont pas été résolus, c'est que les solutions ne sont ni agréables, ni plaisantes. Il est donc assez normal que l'on ait plus confiance en celui qui dit "j'ai une solution, mais elle va vous faire mal" que celui qui dit "vous en faites pas, tout ira bien, il suffit d'une petite réforme qui ne fera de mal a personne".
C’est faux, et dans le cas que j’ai regardé le plus en profondeur (la recherche), c’est l’inverse.
Ah bon ? Vas-y, explique moi comment tu résous le problème de la recherche avec des reformes agréables et plaisantes. Mais d'abord, il faudrait s'entendre sur quel est le problème. La recherche publique est financée par l'argent de tous pour produire de la connaissance dans les domaines que le peuple, par l'intermédiaire de ses élus, juge prioritaire. Voilà son but. Ce n'est pas de fournir des emplois à vie a des gens qui ne savent pas faire autre chose...
Quid des retraites ?
Pour les retraites, il faut bien poser le problème: quelque soit le système (capitalisation ou répartition) en fin de compte nous travaillons un certain nombre d'années, et une partie de notre revenu sert à payer notre retraite (dans un système de capitalisation c'est évident, dans un système de répartition l'effet est différé). Plus la durée de notre retraite est importante par rapport à nos années de travail, plus il faudra prendre une part importante de notre revenu d'activité pour nous garantir un certain niveau de retraite. Avec une augmentation de l'espérance de vie qui est du même ordre que l'augmentation de la productivité, cela signifie que, pour maintenir le niveau des retraites sans toucher à l'age de départ, il faudrait que tous les gains de productivité aillent au financement des retraites, c'est à dire, que le niveau de vie des actifs n'augmente plus.
Et là, il y a des choix à faire en jouant sur trois paramètres: l'age du départ, le niveau de prélèvement, le taux de couverture des retraites. Il y a aussi des pistes à explorer en termes de différentiation: ainsi, à même âge de départ, un ouvrier jouit de sa retraite moins longtemps qu'un cadre. Avec le même taux de cotisation et le même âge de départ, il pourrait alors bénéficier d'un meilleur taux de couverture. Ou alors avoir le même taux de couverture et partir plus tôt. Il y a plein de compromis possibles.
Ah oui, pour être complet, il y a aussi la solution de notre ami hold up: on nationaliste tout, semaine de trente heures, départ à 55 ans... le bonheur complet, quoi. Reste à montrer comment on ferme les comptes...
Réaction de Pierre Laurent à l'annonce de la candidature d'O. Besancenot en IdF
"En s'engageant personnellement, il confirme malheureusement le choix qui est d'enfoncer le NPA dans une stratégie d'isolement, au lieu du rassemblement que nous lui avons proposé. Je pense que c'est une décision regrettable par rapport au besoin d'unité de la gauche de transformation sociale"
cf "Rue 89"
On ne peut dire mieux, non ?
@ermler (#34 dernier fil)
Je confirme. Comme toi, je n’ai AUCUN regret d’avoir voté Chevènement en 2002.
Et en 2007, tu as fait quoi, toi ? (Histoire de mesurer à quel moment nos chemins se sont séparés)
Au premier, je me suis abstenu, puisqu'aucun candidat ne m'a paru à la fois républicain et sérieux.
Au deuxième, j'ai beaucoup hésité à voter Sarkozy, parce que je ne voulais à aucun prix que la Madone des Sondages passe. En fin de comptes, je me suis dit que Sarkozy passerait bien sans mon aide... mais je n'hésite pas à le dire: si c'était ma voix qui faisait la différence, j'aurais voté Sarkozy.
"Et je serais le plus heureux des hommes si « gauche » et « droite » reprenaient du sens".
Ah bon ? Quand même ! « Le plus heureux des hommes si … » Alors, c’est pas définitif ton histoire de « plus de gauche, plus de droite ? »..
Rien n'est définitif dans ce monde, pas même nous...
Et si le Parti de Gauche devenait ce creuset qui permettait de repenser tout ça ?
Tu as bien vu que sur le voile intégral c’est avec toi que Mélenchon est d’accord, pas avec moi.
Alors …?
Mais le voile ne fait pas tout. Je vois le PG dangereusement dériver sur la pente gauchiste, que ce soit sur le nucléaire, sur des questions graves comme le vote des immigrés, sur la politique économique... et je ne parle même pas du discours sur les "révolutions latinoaméricaines", qui est directement délirant. Mais je ne ferme pas la porte. Je suis même allé à plusieurs débats internes invité par des amis. Je dois dire que je n'ai pas été très impressionné, un petit mélange de gauche socialiste et de gauchisme étudiant façon UNEF-ID.
Le vrai clivage :
Apparemment tu penses que je vis dans le monde des « bisounours. »…
Pas toi en particulier... la "gauche radicale" en général.
Et moi je pense que tu vis dans le monde des « croquemitaines »
Le monde réel, quoi... ;-)
@Jennifer (#59 dernier fil)
D’après Hélène, une interdiction du voile intégral serait contre productive. En 2004, elle avait déjà interrompu sa scolarité en classe de première, car elle ne pouvait plus porter de voile à l’école. Cette fois, elle menace carrément de ne plus sortir de chez elle (interview). « Une prison construite par la France », c’est une vision plutôt radicale, d’autant que le mari d’Hélène, arrivé en fin d’entretien, renchérit : si la loi est votée, ils déménageront en Angleterre.
En d'autres termes, si nous voulons que les intégristes restent chez nous, nous savons ce qui nous reste à faire...
@ descartes (26)
Le monde réel, quoi… (celui des "croquemitaines").
Pas faux.
Encore faut-il savoir distinguer les "vrais" croquemitaines... des faux épouvantails à moineaux !
XD
..."si la loi est votée, ils déménageront en Angleterre"...
Et les riches en Suisse ou en Belgique.
Et Renault en Turquie...
(Moi je reste)
Question à un député du PG
Si un député PG lit ce blog, peut-il me renseigner sur l'investissement de l'Etat Français à l'expo universelle de Shangaï en 2010 ?
Et quelle est la part des industriels Français.?
A partir de quel % d'investissement, doit-on considérer que le rapport "" Etat / industriels " est scandaleux ?
Merci pour votre réponse
Romain Jammes post 21
Je suppose que tu fais allusion au post 6.
« Je comprends où tu veux en venir mais ta remarque n’est pas justifiée selon moi. C’est à la Gauche de défendre les intérêts des travailleurs, leur condition de travail, en lien avec les syndicats, et de construire une société plus égale pour qu’ils ne soient plus subordonnés à un patronat qui les exploite. »
Où ai-je écrit que ce n'est pas à la « Gauche de défendre etc...», encore que au sens de la défense des intérêts de la classe ouvrière ce terme générique ou fétichiste, avec un G majuscule, est délibérément galvaudé et ne donne pas un certificat automatique de « gauche » au partis qui s'en réclament comme le montre la prise de position d'Aubry ou Chérèque?
« Pour autant, ça n’a jamais été à la Gauche de défendre la soumission des femmes, leur réduction à un simple objet de consommation qu’un possèderait et garderait des yeux des autres. Ce n’a jamais été à la Gauche de défendre, matérialisant la brume opaque qui aveugle toute une partie de la population… Que tu sois pour ce genre de pratique, c’est ton avis»
Je ne suis pour aucun « genre de pratique », la mienne me suffit, sans que je l'impose aux autres ou que les autres m'imposent leurs pratiques si je ne la consens pas, quelque soit mon degré de raisonnement, d'inconscient, de phantasme ou de conscience libre et laïque par rapport à telle ou telle pratique, y compris femmes avec ou sans burka. Les partisans de l'interdiction confondent tout. Vais pas revenir là-dessus.
Quand même la pratique de la burka serait ou est le signe de « l’obscurantisme religieux » ou de « simple objet de consommation » ou, les partisans de l'interdiction ne voyant que d'un côté du voile, son contraire exacte, m'importe peu. Toutes ses raisons ne justifient pas l'interdiction du droit de circuler comme tout un chacun librement, habillé comme on l'entend, sur la voie public, la voie public n'étant pas les institution publiques au sens de la séparation de l'Etat et de l'Eglise de la loi de 1905.
D'autres comme Jaurès ou Briand pensaient ça. Moi à leur suite. Personne sur ce blog n'aurait l'idée d'aller dire à Jaurès et Briand que leur prise de position sur la robe de curée, aussi troublante que la burka à la vue d'autrui par les connotations que chacun veut y trouver, voulait dire qu'ils défendaient « l'obscurantisme religieux ».
Si l'on se réfère au combat laïc, l'Histoire leur a donné raison, je le répète, le libre choix comme principe a été éducatif et a fait tomber la soutane dans l'indifférence de l'opinion et la désuétude.
Le billet de Mélenchon adressé à Aubry sur les retraites est applicable, mot pou mot, à lui-même sur la burka. A sa mesure, il a participer à « lâcher les chiens ».
@Descartes
Héhé nous y voilà, je vais te renvoyer pour la santé à lien par exemple. Il faudrait être un peu plus concret parce que ce type de raisonnement qualitatif et vague n'a aucune forme d'objectivité.
Après s'il s'agit de critiquer la question du lobying des industrits sur les medecins, pas de problème...
Mais pour la recherche, là, je m'en occupe tout seul comme un grand.
Vas-y, explique moi comment tu résous le problème de la recherche avec des reformes agréables et plaisantes. Mais d’abord, il faudrait s’entendre sur quel est le problème. La recherche publique est financée par l’argent de tous pour produire de la connaissance dans les domaines que le peuple, par l’intermédiaire de ses élus, juge prioritaire. Voilà son but. Ce n’est pas de fournir des emplois à vie a des gens qui ne savent pas faire autre chose…
Haha!
Je rie!
Visiblement tu n'y comprends rien.
Est-ce que la question philosophique des fondements des mathématiques (grand thème de recherche du début du XX ième siècle) est du genre à être, je te cite, "dans les domaines que le peuple, par l’intermédiaire de ses élus, juge prioritaire".
Et la question des axiomes d'Euclide?
Est ce que la question de la vitesse de la lumière serait du même ordre? Du périhélie de mercure? Et la question du spectre d'émission des atomes, c'est prioritaire?
Bon la première question a donné l'informatique (au bout de 50 ans).
Les 3 suivantes ont donné la relativité (avec beaucoup d'applications).
Le spectre d'émission des atomes, ça a donné la physique quantique. La masse d'applications est colossale: implémentation physique de l'informatique, laser, chimie, nanotechnologies, fluorescence,...
Tiens et pour rire, la question de la racine carré de -1? Utile à la société ou pas?
Ce qu'il faut comprendre c'est que la recherche fondamentale conduit à des résultats et des conséquences imprédictibles en terme d'innovation (c'est évident, puisque l'on ne sait pas et quelque fois pas du tout ce que l'on va trouver, si l'on trouve quelque chose, alors les applications...).
Ce que tu proposes est une vision américaine des choses, ce n'est pas mauvais en soit, mais il faut en voir les conséquences. Les voici par un exemple (la santé, tiens, justement). lien.
"Ce n’est pas de fournir des emplois à vie a des gens qui ne savent pas faire autre chose…"
Le fait est que le système français, alors même qu'il n'obligeait pas à produire quantité d'articles, est (était) l'un des meilleur du monde en terme de productivité, pris en temes bibliométriques.
Le fait est aussi qu'il faudrait m'expliquer pourquoi, avec la vision du monde qui est la tienne, ces gens travail dans le public alors qu'il pourraient gagner 2 à 10 fois plus à l'étranger ou dans le privé (pas tous mais beaucoup), monsieur anti-bisounours.
Après la question de l'innovation c'est autre chose, mais sans recherche fondamentale qui va explorer l'inconnu sans savoir ce qu'il y a à y trouver (parfois rien, parfois rien d'utile pour la société, parfois des choses utiles au bout de 50 ou 100ans), il n'y a plus d'innovation. Pour se faire la stabilité de l'emploi est nécessaire (ben oui, des recherches un peu profonde prennent 5, 10, 15 ans voir plus.
La question centrale de la politique de recherche n'est pas de savoir comment controler les chercheurs, mais au contraire de savoir comment favoriser leur objectivité (et donc leur indépendance vis à vis des différents pouvoirs, le statut de fonctionnaire est une réponse qui est plutot bonne voir très bonne (ça remonte à Bacon)).
haiti:
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2961
Mélenchon joue bien sûr les faux naïfs au sujet de Martine Aubry. Car il connait sa carrière au service du grand patronat (Péchyney, par exemple). Mais il ne peut pas le dire trop fort car lorsqu'il était au PS on ne l'a jamais entendu sur le sujet.
Juste quelques mots, pour dire mon indignation et ma colère devant ce spectacle lamentable de la connivence (comment appeler cela ?) entre la gauche libérale et la droite Sarkozyste !
Une avancée sociale comme la retraite à 60 ans remise en cause par la droite et les représentants du capitalisme c'est logique et habituel... la "gauche" qui flirte avec le MoDem est en train de trahir les classes populaires !
Sachons voter pour la vraie gauche (anticapitaliste, alternative ou antilibérale) à l'occasion des élections régionales !
à vindicte (20 janvier 2010 à 18h07)
Et la connaissance des phénomènes relativistes permet le bon fonctionnement du GPS.
Et la physique quantique, en particulier les travaux sur le spin de l'électron a permis de réduire le rapport taille/capacité des disques durs...
Sinistres actualités afghanes
Mourir pour un idéal de défense de la justice chez les peuples opprimés.
C’est par dizaines que l’on déplore la mort de soldats français en Afghanistan. Le Président les honore et cela porte
un baume d’une douceur inexprimable aux veuves, parents et enfants.
Avant, on glorifiait ceux qui mouraient pour la défense de la patrie, pour la libération des peuples opprimés.
Aujourd’hui, on meure pourquoi, en pays afghan ?
Un terrible rapport de l’ONU vient de dénoncer l'"état de corruption avancé dans lequel se débat le peuple afghan".
« It was less corrupt under the Taliban, say Afghan » titre The Independent, le 20 janvier 2010
http://www.independent.co.uk/news/world/asia/it-was-less-corrupt-under-the-taliban-say-afghans-1873169.html
. IL y avait moins de corruption sous les talibans, disent les Afghans.
Cet article a été traduit et paraît dans Contre Info :
Afghanistan, un Etat failli et corrompu, constate une agence de l’ONU
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2962
La corruption en Afghanistan est devenue tellement endémique que la population est forcée de payer l’équivalent d’un quart du PIB du pays en pots de vin, selon un rapport de l’ONU publié hier.
« Selon ce rapport, les policiers, les juges, les procureurs et les députés sont parmi les plus enclins à solliciter des pots de vin." « Malheureusement, ceux qui sont censés protéger les gens de cette sorte d’anarchie sont eux-mêmes considérés comme les plus coupables de violations de la loi ».
Sursum corda, braves Européens !
Versons notre sang pour Karzai... et surtout pour le maintien d'une tête de pont US en Asie centrale.
Pour protéger quoi ?
Je laisse cette question à votre sagacité.
à vindicte (20 janvier 2010 à 18h07)
"Tiens et pour rire, la question de la racine carré de -1? Utile à la société ou pas?"
Très grandes applications en électricité, via les nombres complexes...Sans ça, pas de 220 volts qui sort de la prise électrique...
@BA post 7 et toto post 12 : ces 2 là (Filloche et Emmanuelli) existent encore au Péèsse ? Et ils trouvent leur pieuse indignation crédible ?
@Pierre L. post 1 : comme je te l'ai dit dans le billet précédent, il faut en faire un autocollant !
J'ai Bac + 7 ou 8, je me suis payé 6 ans d'études pour exercer 3 métiers, j'ai travaillé dans le privé, le public commercial, la territoriale et la fonction publique d'état, j'ai passé et réussi 2 concours, je n'atteindrai jamais le dernier échelon de ma carrière, Fillon et Chérèque m'ont grugé en 2003 (5 années de plus pour avoir droit à la même retraite) je travaille 1900 heures par an dont 450 devant des élèves (certains ne savent pas ce que c'est).
Je suis heureux, j'adore mon métier, j'ai le bonheur d'être apprécié, ma vie privée familiale et associative me comble…
MAIS CE SOIR JE N'AIMERAIS PAS RENCONTRER UN SOCIALISTE
É. A. ( écrit après : je ne peux plus écrire P.…)
un petit espoir ? j'ai enregistré 2 adhésions au Parti de Gauche aujourd'hui.
à Annie (20 janvier 2010 à 21h00)
Oui.
Je verrais aussi des photocopies déposées dans les isoloirs.
Ce que je ferai, d'ailleurs.
http://www.uam93.com/news/radio-france-paroles-de-femmes-qui-portent-le-niqab-9217.html
Pourquoi Aristide ne rentrerait-il pas chez lui ?
http://www.claude-ribbe.com
Par Claude Ribbe
Jean-Bertrand Aristide vient d'exprimer son intention de rentrer chez lui après 6 ans d'exil forcé en Afrique du sud sous la protection de la Caricom et de l'OUA. Des "journalistes", qui me semblent confondre information et propagande raciste, ont immédiatement ressorti les calomnies préparées en 2004 dans les officines de MM. Bush et de Villepin. Sous leur plume, l'enlèvement d'un président démocratiquement élu par les forces spéciales devient une "démission". La déstabilisation et le coup d'Etat organisé par 40 mercenaires pour 2 millions de dollars (dont deux seulement ont été versés par les pingres commanditaires, ce qui a sauvé la vie du président) deviennent une "victoire de l'opposition". M. Eric Bosc, "diplomate" français spécialisé dans les basses-oeuvres, qui vient d'être expulsé de son poste au Togo pour ingérence dans les affaires du pays et qui servait précédemment à Port au Prince dans le rôle peu glorieux de manipulateur de la presse française, pourrait certainement apporter un témoignage intéressant sur le rôle de Paris dans cette sale affaire. Véronique Albanel, née de Villepin, actuellement dame patronnesse à Sciences Po, pourrait également nous éclairer sur la partie qu'elle a jouée, envoyée qu'elle était chez les "nègres" par son frère telle une nouvelle Pauline Bonaparte. Le plus répugnant était certainement Régis Debray, aujourd'hui apôtre de la fraternité et conférencier, pour vendre sa prose nulle et ampoulée, dans les obédiences maçonniques, naguère petit mercenaire chiraquien chargé de rallier au coup d'Etat les "intellectuels" haïtiens qui allaient accepter de cracher sur leur pays pour quelques misérables contrats d'édition, quelques visas, quelques postes dans l'université française, quelques déjeuners dans l'hôtel particulier de Mme Véronique Rossillon, rue Las Cases à Paris, où se croisait, sous la houlette de l'ambassadeur de France à Port-au-Prince, M. Thierry Burkard, terrorisé par les prétendus "sortilèges vaudous" et les "messes noires", la fine fleur de ces apprentis-comploteurs. Aux côtés de ces gens de peu, on trouvait un Marcel Dorigny, un Jacky Dahomay, "nègre de service" censé représenter la Guadeloupe. Le coup d'Etat a été préparé par M. de Villepin chez Edouard Glissant, en Martinique, lors de la Noël 2003. Glissant, récompensé ensuite par une sinécure, était chargé de mettre en contact les békés de la Martinique dont l'épouse de M. de Villepin faisait partie, avec Aimé Césaire. On redoutait les réactions de ce dernier, mais, du fait de son grand âge, il ne comprit rien à ce qui se passait et donna au coup d'Etat une apparence de bénédiction. Pouah ! Pour les analyses, on se reportera au livre majeur de Peter Hallward : Damming the Flood (Versobooks) et à celui de Randall Robinson, "An Unbroken Agony"qui sera bientôt traduit en français. J'ai assisté aux péripéties de ce coup d'Etat qui n'avait pour autre but que d'éviter la célébration du bicentenaire d'Haïti et d'écarter un homme qui voulait sincèrement sortir son pays de la misère et de la dépendance internationale. Le coup d'Etat de 2004 a fait 50 000 morts. Autant que le tremblement de terre de 2010. M. Aristide, calomnié par ceux qui ont peur de son retour, ne fait à ma connaissance l'objet d'aucune condamnation ni d'aucune procédure. Les lettres de cachet, qui permettaient, sous l'ancien régime en France, de condamner et d'exiler sans jugement ont été abolies en 1789. Jean-Bertrand Aristide, comme tout citoyen haïtien, a le droit de rentrer chez lui si bon lui semble. S'il a besoin d'une autorisation, il a celle de 9 millions d'Haïtiens. S'il veut apporter son aide à la reconstruction de son pays en arrivant à Port-au-Prince avec un avion chargé de vivres et de médicaments, quoi de choquant ? Et s'il veut continuer à participer à la vie politique de son pays, cela ne peut déranger que ceux qui craignent sa popularité. Je ne pense pas qu'un pays puisse se reconstruire en écartant le parti dominant, en manipulant les élections et en tirant à l'arme automatique, comment on le fait depuis six ans, sur les partisans d'un homme politique. Ces partisans, ce sont les plus pauvres et il est peu probable que les misérables 500 millions de dollars promis, mais non versés, par la "communauté internationale", alors qu'il faudrait au moins 10 milliards pour relever le pays, fassent diminuer leur nombre.
Avec ce genre de déclaration de Martine Aubry, je ne suis plus sur du tout que le PS fasse un bon score aux régionales et conserve ses positions. Bien que désireux de voir que le Front de Gauche passe devant le PS (eh, oui, on a droit de rêver un peu), je ne me réjouirais de voir un PS affaibli car mécaniquement, ca pourrait faire perdre la gauche, non ?
@Prolo du Biolo, Dathé-Payan, Demetrio et les autres que j'oublie :
Je viens de mettre en ligne le résultats de nos cogitations sur les SCOP. S'il y a des ajouts, commentaires, critiques ou des choses que j'ai oublié, n'hésitez-pas :)
« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites. » Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 - Article 18