22jan 10
Vendredi 22 janvier Jean-Luc Mélenchon était l'invité de Parlons net, où il a été interrogé par David Abiker et Germain Treille de France Info, Thierry Dupond de l'Express.fr et Gérald Andrieu de Marianne2.
Première partie de l'émission sur les retraites et le salaire d'Henri Proglio :
Cette vidéo a été consultée fois
Deuxième partie de l'émission sur le PS, les médias et internet :
Cette vidéo a été consultée fois
Bonjour,
je ne vous connaissais pas. Pas vraiment. Alors je vous ai écouté. J'ai trouvé que vous étiez très bon, très juste, très humain.
Une question toutefois : vous n'êtes plus jeune, et pourtant vous semblez impétueux. Qu'est-ce qui vous meut encore ?
Des propositions de réponses :
- c'est votre état naturel, et vous ne savez rien faire d'autre (à part dessiner).
- c'est ce que vous savez le mieux faire et ça ne vous coute pas.
- votre vie n'aura servie à rien si de votre vivant vous ne voyez pas les fruits de votre action.
- vous pensez pouvoir être utile aux autres et êtes persuadé qu'ils sont tellement incompétents qu'il faut les aider, au risque de freiner la nécessaire révolution naturelle et salvatrice.
Cette dernière proposition renvoie ceux qui agissent, et à tout le moins ceux qui parlent, à leur bilan. Le sacrifice d'une génération pour que crèvent les puissants (image du pommier mort rongé par un gui enfin jauni) n'aurait-il pas eu plus d'effet que 25 ans de combats au bilan inexistant (une droite dure est actuellement au pouvoir), genre cautères sur jambe de bois, effet placébo qui permet de supporter des décennies d'asservissements ?
Je vous aime bien M Mélenchon, mais je vois la mort dans les yeux de mes enfants alors que j'aurais préféré que ce soit votre génération qui se sacrifie. Je suis sûr que vous me comprenez. Vous savez que l'avenir est une impasse. Alors, les élections régionales... quelle fumisterie !
Désolé de n'avoir pu être plus positif. En d'autres temps vous auriez mérité la reconnaissance de tous. Mais aujourd'hui tout est fini.
L'habit ne fait pas le moine et l'aliénation n'est pas que dans le voile ! Les madrassa de la presse quotidienne ont autant de talents en France pour fabriquer l'opinion qu'au Waziristan du fascisme vert !
Brillante intervention !
Continues comme cela.
"Vous pensez blanc, je pense noir et le peuple décide"
Et si le peuple pense gris, rouge, vert, jaune, violet.....
Le problème c'est que vous êtes déconnecté du peuple, ce qui explique les 60% d'abstentionnistes à chaque élection.
Le débat d'idée ne se limite pas à la gauche et à la droite...ni extrême droite ou extrême gauche...
Une bonne parti du peuple ne se reconnait plus dans les acteurs politiques du systèmes.
Et vous êtes incapable de le voir.
Cordialement,
J'ai adoré cette intervention...bon c'est précher une convaincue mais ça rebooste.
Je cherchais des arguments simples pour convaincre les gens qui m'entourent de voter front de gauche aux régionales...ils ne sont pas politisés dès que j'amène le sujet ils fuient et rient de mon engagement politique. Là j'ai de quoi argumenter alors meeerrrrccciiii, vous avez tout mon soutien !
Signé : une militante de gauche ravie de voir que la vraie gauche arrive à se rassembler !
ff, purée que votre commentaire est pessimiste... ce n'est pas le fond de celui-ci qui mets mal, c'est juste le fait de voir écrit par quelqu'un d'autre ce que je pense. Ou comment prendre du recul sur sa propre vision des choses, en s'écoutant indirectement parler.
J'ai cependant une divergence rapport à vos mots, lorsque vous dites "tout est fini". Je garde le "est fini". Je retire le "tout". Parce que mon sentiment est que les 5 prochaines années vont raser énormément de choses. Donc ce que nous vivons actuellement est sur la fin. Et malheureusement, les transitions profondes ont souvent tendance à s'opérer de façon violente. J'ai le sentiment qu'un nouveau départ socio-géo-politique arrive. Ce que vous voyez dans les yeux de vos enfants, je le vois pour plus d'une personne. Je ne donne pas 5 ans avant que des têtes tombent. Au sens propre comme au sens figuré. Qu'une figure connue de la sphère politique actuelle prenne plus de place qu'il n'en a aujourd'hui, je n'en doute pas. Mais uniquement de façon temporaire.
Je sais que le genre de discours que l'on a aujourd'hui a déjà eu lieu. J'entends encore mon père dire, il y a 15 ans, "ça va péter"... Malheureusement, si on collecte les données actuelles, et ce dans tous les pans économiques ou sociaux, il s'avère qu'on est à deux doigts de la situation en 1788. La plupart des gens aujourd'hui ont encore tout de même du pain chez eux. L'époque a changée. Mais les gens aussi ont changés... et la tolérance n'est plus calée sur le même niveau qu'à l'époque...
Je vous souhaite juste beaucoup de chance pour la suite...
Bonjour,
toujours aussi agréable d'entendre un homme politique parler avec un minimum de sincérité.
Le républicain pourra apprécier l'ardeur qui maintient votre vigilance face aux attaques incessantes des technocrates et autres fanatiques libéraux.
Quelques interrogations tout de même, sur certains points :
- sur la question du progrès technique. Je ne vous ai pas trouvé très clair. Y a-t-il vraiment une ambiguïté quant à savoir si l'informatique a permis d'augmenter la productivité et que cette innovation est donc salutaire, puisque le gain de productivité permet l'opportunité de la réduction du temps de travail et donc le soulagement de la peine ? En d'autres termes, l'augmentation de la pénibilité n'a-t-elle pas rien à voir avec le progrès, mais plutôt avec les choix politiques qui sous tendent l'organisation du travail, ou encore avec l'évolution hyper consumériste et utilitaire de nos sociétés ? Alors que le progrès social est attaqué jusque dans son concept, le progrès technique semble lui aussi sur le banc des accusés aujourd'hui. J'ai trouvé triste que vous ne le défendiez que si peu, voire que vous ayez entretenu l'ambiguïté. Il n'y a pas de mauvais progrès technique, et je préférerai que les caissières soient remplacées par des machines pendant qu'elles auraient accès à des enseignements ou des formations leur permettant d'exercer un métier plus utile, et plus humain surtout ! Mais c'est la politique qui fait qu'il n'y a pas de politique de formation permettant aux progrès techniques de soulager les gens et de les élever à des fonctions plus humaines. Avant les femmes allaient au lavoir, aujourd'hui nous avons des machines à laver...
- sur la burqa. Vous dites que la burqa est un phénomène émanant essentiellement d'un petit nombre qui teste la résistance de la république face à ce genre de pratique (ou face à la manifestation publique du religieux). Plus tard vous dites que la loi ne doit pas concerner la burqa en particulier mais le fait d'avoir le visage couvert en publique. La confusion est donc assez profonde sur ce thème. La première défense de la République et la meilleure, n'est-elle pas sa capacité avérée ou à réhabiliter si elle s'est perdue, à inculquer des valeurs républicaine et laïques, à élever la conscience des gens par les vertus de la raison et de l'esprit critique conférés par un éducation de bons niveau et pour tous ? La capacité de la république à préserver la dignité des citoyens, en leur donnant d'autres horizons que le consumérisme débilitant ? Car la burqa et autres phénomènes de repli "identitaires" ne sont-ils pas comme des refuges face à l'absurdité de la pente prise par nos sociétés ? Si nos sociétés étaient si dignes et rationnelles, y aurait-ils une inquiétude à avoir face à ce genre d'excentricité ultra minoritaire ?
Enfin n'est-il pas ridicule de faire des lois en réaction à un groupe aussi restreint de pratiques et de pratiquants ?
Cachons ces maux qui génèrent de telles absurdités en faisant des lois ou combattons le terreau de leur prolifération potentielle en réaffirmant les valeurs de la République dans la réalité, et contre la société marchande et mortifère ? Et en attendant, la responsabilité du républicain qui a la chance de bénéficier d'un temps de parole et d'être écouté, n'est-elle pas d'affirmer haut et fort les principes républicains et de pointer du doigt les véritables danger qui nous menacent, c'est à dire tout sauf la burqa ?
Cordialement.
Ambiance… j'ai 49 ans demain, et franchement, je n'ai pas envie de baisser les bras ! Il n'y a pas que Mélenchon qui soit impétueux…
Dans les yeux de mes filles, c'est la vie que je vois, des projets, et l'héritage que je veux leur laisser, c'est la hargne, l'envie de se battre et le courage de vouloir changer les choses et de défendre leurs idées.
Marchera, marchera pas ? Comment le savoir sans essayer ?
La droite capitalise sur le renoncement du peuple, et pratique sans vergogne une politique de terre brûlée pour justifier tous les "à quoi bon". Nous sommes les plus nombreux, bon sang ! Notre exigence personnelle et collective doit peser sur ceux qui nous représentent quand nous les choisissons, et non point l'inverse, c'est pourtant simple.
Caramba!
Que (oui mettons de côté quelques différences) du bonheur!
The last sentence: "Réveiller l'instinct de raisonnement et de révolte"
Merci Jean Luc Mélenchon! Go on!
franchement heureusement que t'as cette fougue! ça fait du bien. Une remarque quant à ton intervention sur les parachutages: je partage l'analyse d'autant que en Midi Pyrénées que tu connais bien, les gens sont attachés à leur terroir et l'odeur de la truffe et du foie gras se partage certes mais la saveur n'est pas la même entre un parisien et un midipyrénéen...alors ce n'est pas la valeur de C.Piquet qui est en cause mais c'est quand même un parachutage! ok aussi sur l'enjeu existenciel de l'autre gauche mais les appareils restent toujours des obstacles à dépasser.
Votre intervention à "Parlons Net" est brillante.
Je n'ai jamais voté à gauche (et n'ai pas l'intention de le faire dans un proche avenir), notez que je n'ai jamais voté UMP non plus (vous avez gagné, il reste le centre) mais j'ai été particulièrement séduit par votre discours.
Cette idée de combat, tout ne se vaut pas, marquer les différences, dire les choses clairement et directement. Sur le forme, je vote pour vous demain.
Sur le fond, des points d'accord : le guignol Sarkozy (c'est malheureusement trop grave pour en rire), le scandale Proglio, le démembrement des services publics.
Et des points de désaccord : C'est plutot culotté et malhonnête de placer le tabou de l'inceste et celui de la retraite à 65 ans sur un pied d'égalité. Soyons sérieux, qu'on se place dans une perspective historique ou ethnologique, c'est une aberration. Il ne faut pas ériger des cathédrales sur du sable, en sanctuarisant les retraites (ou tout autre disposition sociale ou économique) vous nous installez dans une société de l'immobilisme. Avec une telle approche, vous ne valez pas mieux que les riches et puissants qui défendent leurs avantages.
Le monde autour de nous (et de vous aussi) change. Citons pêle mêle : la crise majeur des économies, le réchauffement climatique, l
Il faut penser le monde autrement, le faire avec des valeurs et principes forts, ne pas tout expliquer et tout excuser par cette nécessaire
Votre intervention à "Parlons Net" est brillante.
Je n'ai jamais voté à gauche (et n'ai pas l'intention de le faire dans un proche avenir), notez que je n'ai jamais voté UMP non plus (vous avez gagné, il reste le centre) mais j'ai été particulièrement séduit par votre discours.
Votre posture de combat, cette idée que tout ne se vaut pas, marquer les différences politiques, dire les choses clairement et directement. Sur le forme, je vote pour vous demain.
Sur le fond, des points d'accord : le guignol Sarkozy (c'est malheureusement trop grave pour en rire), le scandale Proglio, le démembrement des services publics.
Et des points de désaccord : C'est plutot culotté et malhonnête de placer le tabou de l'inceste et celui de la retraite à 65 ans sur un pied d'égalité. Soyons sérieux, qu'on se place dans une perspective historique ou ethnologique, c'est une aberration. Il ne faut pas ériger des cathédrales sur du sable, en sanctuarisant les retraites (ou tout autre disposition sociale ou économique) vous nous installez dans une société de l'immobilisme et de la défense des corporatismes. Vous vous mettez au même niveau que les riches et puissants qui défendent avec tant d'ardeur (et de succès) leurs avantages acquis.
Le monde autour de nous (et de vous aussi) change. Citons pêle mêle : la crise majeur des économies, le réchauffement climatique, la paupérisation de l'état, etc.
Comme je pense que ce n'est pas avec les vieilles recettes qu'on peut comprendre et réformer ce monde, Il faut trouver autre choses. On ne peut pas gouverner, agir et décider au XXIe siècle avec une matrice idéologique qui date du XIXe. Il faut penser le monde autrement, le faire avec des valeurs et principes forts, ne pas tout expliquer et tout excuser par cette nécessaire réforme de notre société mais pour autant sans tabou.
Au final, vous apportez beaucoup au débat politique en France en ces temps de domination UMP et de coma du PS. Votre analyse est hyper pertinente mais il vous manque juste une vision moderne de la société pour proposer des solutions à la hauteur de l'analyse.
bravo encore une fois c'est un plaisirs de suivre votre raisonnement, et je ne suis pas un admiratif béa de la politique,car malgré les pièges vous arrivez(pas tjrs je vs le concède) a suscite la curiosité,de la chose public,et que même si je ne sors pas de la haute sphère universitaire,je comprends qu'il faut se mêler de nos affaires ‘se battre pour la retraite a soixante durement gagné,taxer plus les riches ‘comme le transferts de 10 points de plus vers les actionnaires sans compensation pour les scimcards,les employer!C’est une honte comment vivre aujourd’hui avec moins de 1500€/mois ?ha pour une fois a cette emission ils ne vous ont pas "saucissonner la parole" et je cours vite soutenir le pg qui est un espoir a gauche. continuons le combat ! a bientot