24jan 10
M on sujet, ces jours ci a été évidemment l’affaire des retraites. J’ai eu la chance de pouvoir m’exprimer sur plusieurs médias. «France culture», «parlons net» avec l'Express, France info et marianne 2, "le Talk" du Figaro-Orange et sur France cinq, «Revu et Corrigé», avec Paul Amar. Je place tous les liens correspondants. J’ai préparé cette note en reprenant quelques un des arguments que j’ai développés à l’oral. En fait il s’agit du cadre d’ensemble dans lequel penser le problème posé. Une opération de décontamination en quelque sorte. Elle consiste à commencer par mettre en cause les prétendues évidences par quoi est balisé «le débat». Je n’en publie pas trop pour ne pas gaver le lecteur. Et je garde une partie de mes munitions pour les prochains échanges publics. A mesure, je produirai des argumentaires, bien sur. Pour la détente j’ai alimenté aussi la rubrique « les pipoles de la popol ». C’est le dessert. Suivi d'un pousse-café: le gagnat du concours des "gros bourrins" bidonneurs de citation, gagné cette semaine par le journal "Marianne" pourtant premier prix de dénonciation du journalisme désinvolte. Mais avant il faut faire honneur au plat principal ! Retraites!
La population active devait diminuer ! Elle augmentera !
On nous dit que le ratio actifs/retraités est passé de 3 à la fin des années 1970, autour de 2 aujourd’hui. Horrible ! Et il va descendre à moins de 1,5 en 2050. Catastrophe ! De toutes les façons il faut bien se garder de croire sur parole ceux qui brandissent des arguments démographiques. Dans les années 2000, les très savants nous jetaient à la figure l’inéluctable baisse de la population comme argument massue. Le taux de fécondité permettait d’annoncer un effondrement de la population active future. Pschitt ! C’est le contraire qui se produit. Pourtant aucun de ces importants n’a cru bon de réviser ses chiffres et de présenter des excuses. Le démographe Hervé Le bras fut mis au pilori pour avoir rappelé que tous ces chiffres ne valaient rien parce que la fécondité finale des femmes n’était pas prise en compte. Autrement dit ces grands modernes et réalistes continuaient à mesurer le nombre d’enfant par femme au même âge que celui de la génération précédente de femmes, avant la pilule la pilule et le travail de masse des femmes ! Bravo les intellos de connivence ! Les femmes font tout simplement leurs enfants plus tard ! Les gros malins n’étaient pas au courant !
Le nombre de retraités baissera !
Et le nombre des retraités ? Autre tableau d’apocalypse ! Selon l’INSEE il devrait augmenter de près de 63 % entre 2006 et 2050. On passerait de 13 millions de retraités en 2007 à 21 millions en 2050. Bigre ! Ils finiraient par nous faire regretter de voir les gens ne pas mourir utilement à l’âge où leur présence ne pèse pas sur les comptes. Restons zen ! L’augmentation du nombre des retraités vient de deux sources d’égale importance. D’abord l’arrivée à l’âge de la retraite de la génération du baby-boom, c'est-à-dire les personnes nées entre 1945 et 1975. Le papy boum ! Peut-on faire remarquer que cet effet est hélas nécessairement limité dans le temps ? Il faut bien mourir et personne n’y échappe. Pour l’instant. Donc suivez la bosse démographique dans le temps et vous verrez que pour finir bientôt la mort la dégonfle. Par contre, entre 2036 et 2040 commenceront à arriver à la retraite les classes « creuses », enfants des baby boomers, conçus après l’arrivée de la pilule en France en 1974 ! Le nombre de nouveaux retraités diminuera alors fortement et d’un coup.
L’allongement de la durée de la vie ralentira.
Le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) de 2007 a quand même commencé à relativiser certaines déclarations péremptoires. Pour lui, « la mortalité baisserait moins, conduisant en 2050 à une espérance de vie à la naissance inférieur à celle des anciennes projections, de 2 ans pour les femmes et de 0,5 ans pour les hommes ». L’espérance de vie progresserait de 1,1 ans tous les 10 ans, soit 0,44 trimestres tous les ans. En 2050, il y aurait alors 650000 retraités de moins que dans les prévisions du début des années 2000. Total, entre 2006 et 2050, la population en âge de travailler ne diminuerait pas de 4,1 millions comme annoncé par les affoleurs publics ! Elle resterait stable.
Espérance de vie, et âge de la retraite : repère bidon !
On nous dit : « l’âge de la retraite doit être relevé parce que l’espérance de vie augmente ». Et ca passe comme si c’était la preuve d’un fait inéluctable. Pourquoi ? Quel rapport entre la durée de vie et l’obligation de travailler ? Ca n’a jamais été le cas jusqu’à présent. Au contraire. C’est le phénomène inverse, qui s’est produit en continu depuis le 19ème siècle. L’âge de la retraite n’a cessé de baisser là où l’espérance de vie augmentait. En 1910, quand le droit à la retraite à 65 ans est affirmé pour la 1ère fois, l’espérance de vie est à peine de plus de 50 ans. En 1983, quand a été instaurée la retraite à 60 ans, l’espérance de vie approchait 75 ans ! Donc, baisse de population, augmentation du nombre de retraités, allongement de la durée de vie, les trois arguments massue du terrorisme intellectuel sont des réalités discutables et bien plus ambigües que ne le disent d’habitude les manieurs de d’évidences non démontrées. Pour moi le problème est bien mal posé. En vérité où est le problème ? Comme d’habitude il contourne la question centrale de la vie en société : le partage des richesses produites.
Moins nombreux mais plus productifs
Les comparaisons des faiseurs de panique ne tiennent pas compte de la hausse de la productivité des actifs. Un actif de 1983 produisait bien moins de richesses qu’un actif de 2010 n’en crée à présent. Depuis 1983 et l’instauration de la retraite à 60 ans, la richesse créée par chaque actif a augmenté de 30 % en euros constants. Cela signifie que 2 actifs d’aujourd’hui produisent quasiment autant de richesses que 3 actifs de 1983. Le bon repère n’est donc pas la baisse du nombre d’actifs par retraité. Mais la valeur de la richesse produite et l’affectation de son produit. Car de 1983 à aujourd’hui la part des retraites dans le PIB n’a augmenté que de deux points, passant de 10,3 % à 12,8 % du PIB. Et elle a donc augmenté moins vite que la productivité des actifs. Ce repère personne ne le cite jamais. Tout se passe comme si la quantité de richesses produite dans le pays allait stagner. Alors il faudrait calculer à montant de richesse constant au cours des 40 prochaines années! C’est absurde ! Dans les 40 années à venir, avec un taux de croissance moyen de 1,7 % par an, la richesse de notre pays passera à 3 400 milliards d’euros. Et il s’agit d’euros réels, constants, hors inflation. C’est une masse fantastique. Pour faire face à l’augmentation du nombre de retraités tout en annulant les réformes de la droite, il faudrait transvaser 6 % supplémentaire de la part du PIB pour le financement des retraites. Inutile de s’évanouir ! C’est un transfert tout à fait jouable. En 2050, une fois financés les 204 milliards liés à ce transfert, il restera chaque année près de 1 200 milliards d’euros de richesse nouvelles créés ! ca laisse largement de quoi financer les augmentations de salaire direct et les investissements !
Le partage des richesses, clef du financement
Le problème du financement des retraites se résume donc à un problème de partage de la richesse créée. Les gains de productivité ont été massivement captés par le capital alors qu’ils devraient contribuer à financer les retraites et à faire progresser les salaires. C’est la contraction de la masse salariale qui compromet le financement des retraites. Depuis 1982, les salaires ont perdu 10 points dans le partage de la richesse créée passant de 70 % environ à 60 %.Si ces 10 points n’avaient pas été perdus par les salariés on n’aurait aucun mal à financer aujourd’hui les retraites, compte tenu de la masse de cotisations supplémentaires que génèrerait une hausse de la masse salariale. On peut se demander si l’obstination a toujours faire des comptes pour le futur en oubliant l’augmentation de la richesse n’est pas une autre façon d’annoncer que cette richesse supplémentaire est destinée a devenir des profits plutôt que des salaires ou des pensions !
Le recul de l’âge de la retraite : inefficace et injuste
Le recul de l’âge de la retraite par le report de l’âge légal du départ ou le relèvement de la durée de cotisations ne résout nullement le problème financier. Le COR a calculé en 2008 que le report de l’âge légal à 61,5 ans ne couvrirait que le tiers des besoins de financements supplémentaires en 2020 et à peine 9 % en 2050 ! Cette inefficacité, payée si cher par ceux qui souffrent en étant maintenu au travail, est confirmée par le bilan de la réforme Balladur de 1993. Quel est ce bilan sur lequel personne ne demande jamais aucun compte ? L’allongement de la durée de cotisations, de 37,5 à 40 annuités, n’a permis que 4 % des économies obtenues à la suite de cette réforme ! 4% ! Tout ça pour ça ! Le passage des 10 aux 25 meilleures années représente 16 % de l’économie. 80 % de l’économie est venu de l’indexation des retraites sur les prix et non plus sur les salaires ! Ces chiffres permettent de mesure la portée réelle de chacun des aspects de la saignée qui a été opérée par Balladur ! On mesure mieux aussi ce que valent les airs d’outrage au bon sens de ceux qui moquaient la revendication du maintien des 37,5 annuités de cotisation ! Le passage à 40 annuités n’a servi à (presque) rien pour l’équilibre des comptes mais il a massacré combien de gens ?
LES PIPOL DE LA POPOL (2)
Rachida ne dépasse pas Alors figurez vous que, jeudi j’étais rentré en catastrophe de Strasbourg pour pouvoir participer à la manifestation de la fonction publique. Je n’ai pas perdu grand-chose vu l’ordre du jour nullissime de nos travaux pour la journée concernée. J’ai couru pour arriver à la gare à temps pour prendre le bon train. Il était bondé comme un œuf ! Habile, Rachida Dati avait une place assise dans un siège isolé. Ma parole, cette femme est vraiment menue : elle dépasse à peine du siège ! Pour un peu je lui passais devant sans la saluer. La vérité c’est qu’elle a un sourire qui tue ! Ce genre de faiblesse signale à mes lecteurs révolutionnaires le faible bourgeois que je suis. Mais avaient-ils besoin de cela pour le deviner !
José pétule!
Un que je n’avais pas manqué, c’est José Bové, dans l’enceinte du parlement. Ce type est inoxydable ! De retour de Calédonie, avec 11 heures de décalage horaire dans le nez, il est frais et allant comme une brebis du Larzac un matin où ça broute bien ! Son bilan sur place, en Calédonie, est très bon. Joddar, le syndicaliste, a eu sa libération anticipée. On n’oubliera pas le nombre de mois qu’il a passé au placard. Placard est un mot aimable pour désigner l’état de la prison de Nouméa. José Bové vous en dit des choses qui vous tirent des larmes des yeux. Il y avait là bas une délégation des Verts et on doit dire qu’ils ont fait du bon boulot. Et comme le sénateur Jean Deséssart ne comprend rien à la tarification téléphonique, au contraire de ses petits camarades, ces derniers l’ont convaincus de m’appeler et se sont passés son portable pour discuter avec moi ! J’ai senti qu’il était blême quand je lui ai dit qu’il était drôlement généreux !
Jean Vincent est trop cool
J’en viens à la manifestation. Les rats de la direction centrale du ministère de la surveillance et de la comptabilisation des émeutes anti nationale annoncent deux manifestants ! Impossible ! Car il y avait un gros déploiement de force du Parti de Gauche le long du cortège. Et nous sommes déjà deux selon la police et plusieurs chroniqueurs ! Donc il y avait au moins trois personnes. Mais je suis obligé de dire qu’avec le Front de gauche, votre serviteur, Marie Georges Buffet, Pierre Laurent et nos huit têtes de listes en Ile de France, en rang pour saluer les manifestants, plus les gars qui tenaient les deux ballons du parti et du Front, plus les deux camarades qui font le guet autour de moi, plus les trente camarades qui faisaient signer les comités de soutien, ca fait déjà davantage. D’autant que j’ai rencontré chemin faisant Jean Vincent Placé, l’homme fort de la direction des Verts. Un manifestant de plus ! Il ne m’a pas cassé la figure et moi non plus. Tout le contraire ! Il m’a invité à déjeuner ! On va donc tourner la page de notre petite passe d’armes. Je le mentionne pour lui rendre hommage car il a été extrêmement affable et courtois et pas du tout aussi prétentieux que je l’en accusais ! Je raconterai le moment venu ce qu’on aura mangé !
Benoit et Razzi monte dans un bateau avec Angela Et voila que j’oubliais: j’ai croisé aussi Benoit Hamon et Razzi Hamadi. Siiii! Ca été filmé ! C’est sur Daily motion ! Il parait que je suis paternaliste. J’en suis capable, j’en conviens. Mais là je voulais juste que ce soit détendu. Je n’étais pas là pour me taper avec eux. Les pauvres ! Ils vont s’en avaler une bien mure cette fois ci encore ! En plus du MODEM, l’abandon d’une conquête centrale de la gauche ! Qui a bu la mer doit aussi digérer les poissons, dit le proverbe kanak ! Je pense que quelques uns vont pourtant recracher le breuvage. Pas beaucoup. Hélas ! La joie de servir la Merkel de gauche est trop forte ! A leur âge, moi, je servais François Mitterrand. Mais, à l’époque, personne ne se serait risqué à dire que c’était le Kohl de gauche ! Il est vrai que lui créait la retraite à soixante ans.
Marianne a osé le dire! Et c'est n'importe quoi!
On se souvient que j'avais pointé du doigt comment Associated Press avait cru intelligent de résumer une de mes réponses à une question du "Parisien" en prétendant que je me demandais si "Sarkozy est vraiment français". Le journal "Marianne" fait mieux. Sous la pompeuse rubrique "il a osé le dire", le plumitif de la page dite "Repères" (waouh!) m'attribue avec des guillememets, s'il vous plait, la citation suivante: "Avec les lois qu'il a fait voter, Nicolas Sarkozy ne pourrait pas être de gauche". Et pan sur la tête! Qu'il est bête ce Mélenchon! Ha! Ha! La source est citée: le parisien du 17 janvier 2010. ca fait documenté non? Ca c'est un journal sérieux, qui est en totale vigilance et démasque sans pitié les sottises des autres. Manque de bol le petit malin qui publie ça n'a pas lui même lu le journal cité. Sinon il aurait lu que j'ai jamais dit le commencement du début de ça. J'ai dit…. Mais qu'est ce que j'ai dit? Vas voir toi même, pauvre naze!
Suite Languedoc-Roussillon
Communiqué de René Revol, suite aux déclarations de Martine Aubry.
Depuis plusieurs mois nous nous sommes mobilisés avec d'autres à gauche pour dire que Georges Frêche ne pouvait plus rassembler la gauche car il en bafouait les valeurs fondatrices. C'est ce qui nous a amené à construire une alternative en rassemblant la gauche anti-libérale, désormais unie dans la liste «A gauche maintenant» que je conduis.
Je prends acte que Martine Aubry ne soutien plus Georges Frêche. Je prends acte de la déclaration d'Hélène Mandroux. Cela démontre qu'une majorité de gauche sans Frêche est possible en Languedoc Roussillon. Quant à nous, nous nous présenterons au premier tour en rassemblant tous les gens de Gauche (y compris socialistes) qui se reconnaissent dans une démarche de transformation sociale et écologique. Comme nous l'avons dit et répété, nous sommes prêts à fusionner au second tour avec toutes les listes de gauche sans Frêche. D'ores et déjà Europe Ecologie a pris la même position. Si une liste socialiste indépendante de Frêche se constituait, nous serions prêt à une fusion démocratique rassemblant notre liste, Europe Ecologie et la liste socialiste sans Frêche au second tour.
A Montpellier, le 27 janvier 2010 à 18h00. René Revol.
Languedoc-Roussillon: le NPA demande au PCF que Gayssot quitte la liste Frêche
(AFP) – Il y a 2 heures
PARIS — Le NPA a souhaité vendredi que le PCF demande à l'ex-ministre Jean-Claude Gayssot de quitter la liste de Georges Frêche en Languedoc-Roussillon, jugeant que ce serait "un comble" que des communistes soient sur cette liste alors que "les socialistes en sortent".
"On est en droit de demander au PCF de demander à Jean-Claude Gayssot (vice-président PCF du Conseil régional de Languedoc-Roussillon, ndlr) de quitter la liste de Frêche", a déclaré à l'AFP Pierre-François Grond, porte-parole national du NPA.
"Il y a des communistes sur la liste de Georges Frêche, ce serait un comble que les socialistes en sortent et qu'il reste des communistes", a-t-il ajouté, à quelques heures d'un meeting commun entre NPA, PCF et Parti de gauche à Montpellier, avec Marie-George Buffet et Jean-Luc Mélenchon mais sans Olivier Besancenot qui a décliné l'invitation pour mener sa campagne en Ile-de-France.
Alors que le PS propose une liste de rassemblement gauche-Verts, le NPA se dit "en situation de défense absolue de la liste +A gauche vraiment+", conduite par René Revol (Parti de gauche) qui réunit l'ensemble de la gauche radicale. "On est pour le maintien de cet accord politique comme une relève de la gauche, la vraie gauche en Languedoc-Roussillon", a assuré M. Grond.
"Au deuxième tour, on est pour un accord anti-Frêche et anti-droite", a-t-il ajouté, se disant favorable à des "accords techniques", mais pas de gestion, avec Europe-Ecologie et le PS.
Pour le NPA, "tout le système Frêche se rajoute aux critiques qu'on fait traditionnellement du PS" sur le libéralisme. "Le fait d'être anti-Frêche c'est bien, mais être complètement indépendant du PS, c'est encore mieux".
@Jennifer (#637)
En fait on voudrait légiférer pour juste une catégorie de la population et cela contrevient au principe même d’une loi qui doit par essence revêtir un caractère général.
Pas du tout. Il faudrait que tu révises ton droit: les lois sont tenues d'être "générales et impersonnelles", mais le terme "général" n'a pas du tout le sens que tu lui donnes. Rien n'interdit de faire une législation qui s'applique à "juste une catégorie de la population": l'impôt sur les grandes fortunes ne s'applique qu'aux gens qui ont des grandes fortunes, la réglementation du métier de détectives privés ne s'applique qu'aux détectives privés, le statut de la fonction publique ne s'applique qu'aux fonctionnaires. Rien n'interdit en droit de faire des lois qui ne s'appliqueraient qu'aux femmes portant burqua, pour autant que cette loi respecte les règles posées par le "bloc de constitutionnalité".
Je trouve drôle la manière dont les anti-interdiction mélangent les arguments de droit avec les arguments de fonds. La moitié du temps il ne faut pas faire une loi parce qu'elle serait impossible en droit (inconstitutionnelle, inapplicable, etc.), l'autre moitié du temps parce qu'elle viole des principes sacrés. Faudrait se décider: ce "panachage" d'arguments montre en fait que les anti-interdiction se rendent compte de la faiblesse de chacun des arguments pris séparément. Si chacun de ces arguments était suffisant, il ne serait pas nécessaire d'avoir recours à l'autre... "Deux arguments sont généralement plus faibles qu'un seul" (Aldous Huxley)
Suite PCF Languedoc-Roussillon
Le PCF invite Mandroux à le rejoindre
AFP
29/01/2010 | Mise à jour : 13:22 | Ajouter à ma sélection
Marie-George Buffet (PCF) a proposé à Hélène Mandroux, maire PS de Montpellier qui compte conduire une liste gauche-Verts en Languedoc-Roussillon face à George Frêche, de rejoindre la liste "A gauche maintenant" qui réunit PCF, Parti de gauche et NPA. "Je reste sur la motivation première de la création des listes Front de gauche et de la liste "A gauche maintenant" en Languedoc-Roussillon", a déclaré à l'AFP la secrétaire nationale du Parti.
Cette liste, "c'est la volonté de vitaminer la gauche, faire en sorte que nous portions un projet audacieux pour qu'au deuxième tour, la gauche gagne sur des bases nouvelles", a-t-elle ajouté, avant de rejoindre Montpellier où un meeting de soutien à la liste de gauche radicale se tient vendredi soir avec Jean-Luc Mélenchon (PG).
"Ce soir, on va réaffirmer que cette liste a toute sa place, toute sa nécessité pour faire avancer toute la gauche" en Languedoc-Roussillon et ailleurs, a-t-elle assuré. "A la limite, j'ai envie de dire à Hélène (Mandroux) et aux autres : venez avec nous sur les bases du Front du gauche", a lancé Mme Buffet, tout en "prenant acte d'une liste PS-écologie".
Selon le site internet de Marianne, la mission sur la burqa proposerait le financement public des lieux de culte!
Catherine Kintzler écrit à ce sujet: "Tout se passe comme si la Mission voulait compenser ses préconisations contre le port du voile intégral par des mesures de rédemption auprès des religions : au fond, on n'est pas si méchants que cela, on vous demande humblement (juste par une résolution solennelle où on fait les gros yeux - maman j'ai peur) de ne pas porter de voile intégral ici et là, et en échange on vous propose des lieux de culte financés par le contribuable."
C Kintzler est philosophe. C'est une spécialiste de la laïcité. Elle est elle-même favorable à l'interdiction du port de la burqa, mais non pour des raisons liées à la défense de la laïcité puisque le port de la burqa ne viole nullement le principe de laïcité, contrairement à ce que certains croient, ou feignent de croire, ici.
Cette information devrait laisser songeurs les ultra-laïcistes qui pensent qu'en interdisant les signes religieux dans l'espace civil, on combat nécessairement l'influence des religions sur les consciences.
@ 657 Mazan
Quelles sont les relations entre François Liberti et Gayssot ?
Ceci explique t il cela ?
Bref, le remède pourrait être pire que le mal.
@ 564 Ermier
Et si une des réponses était dans la redistribution des richesses produites ?
Et poser la question de cette façon : Le socialisme, est-il une manière particulière de gérer le capitalisme ?
L'intégralité du débat avec Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de gauche, jeudi 28 janvier 2010
MarieT : Comment réagissez-vous aux derniers propos de Georges Frêche à propos de Laurent Fabius ? La gauche peut-elle être "incarnée" en Languedoc-Roussillon par une personnalité qui a multiplié les "dérapages" ?
Jean-Luc Mélenchon : Je ne suis pas surpris. Georges Frêche n'en est pas à son coup d'essai. Mais il faut faire très attention avec lui : c'est un système de communication. Il fonctionne à la Le Pen. Les provocations lui permettent de repousser les frontières de l'admissible pour être le roi dans un espace de mots qu'il fabrique.
Evidemment, la gauche ne peut pas être représentée par un tel individu, et c'est pourquoi il y a une liste du Front de gauche et l'homme qui la conduit, René Revol, maire de Grabels, est un résistant de longue date au système Frêche. Mais encore une fois, attention, même si c'est d'une façon extrêmement particulière, Georges Frêche n'en représente pas moins un système largement répandu. Politiquement, il est sur une ligne sociale-libérale et, dans la pratique, c'est un autocrate. Il n'est pas le seul qui corresponde à ces deux critères. Par conséquent, le rassemblement non seulement du Front de gauche, mais du NPA, dans le Languedoc-Roussillon, incarne de manière quasi pure l'autre gauche comme je la rêve.
lol93 : Faut-il faire un front anti-Frêche dès le premier tour à Montpellier ?
Jean-Luc Mélenchon : Tout dépend du contenu. Pour notre, part, on y a travaillé pendant des mois, et sans exclusive. Pour finir, les écologistes tenaient à leur tête de liste spécifique, et le Parti socialiste ne discutait de rien avec personne. Je pense qu'on ne gagne rien à réduire un débat politique à une confrontation de personnes, même dans le cas où cette personne a un comportement de Néron provincial, comme ce M. Frêche.
Guest : Pourquoi Pierre Laurent, très peu connu des Français, se présente-t-il en tête de liste, une place que vous auriez eu la légitimité d'occuper ?
Jean-Luc Mélenchon : Le rassemblement de l'autre gauche est une chimie délicate. Il faut que toutes les composantes y trouvent leur compte. Et l'investissement symbolique que chacun y met doit être toujours considéré avec beaucoup de délicatesse si l'on veut réussir. Les communistes considèrent l'Ile-de-France comme une des régions où ils sont les mieux implantés et où ils ont la plus grande capacité de mobilisation. Franchement, c'est vrai, même si nous, le PG, nous sommes bien implantés, nous sommes très loin de disposer du même réseau.
A partir de là se pose une deuxième question qui concerne davantage les communistes eux-mêmes, qui est le choix de leur tête de liste. Je pense que j'aurais gravement compromis les chances du Front de gauche en faisant de ma candidature un enjeu ou si j'étais intervenu dans une discussion entre communistes. Pour finir, je dirai que je supporte assez mal une certaine condescendance que j'observe à l'égard de Pierre Laurent. C'est un intellectuel, c'est un dirigeant du principal parti de l'autre gauche, il écrit et parle bien, il est bien entouré pour cette campagne, cela doit suffire à le considérer avec respect. De toute façon, les scores sont toujours des résultats collectifs.
Pib : On dit que, dans certaines régions, le Front de gauche se résume aux militants du PCF, qui affirment regretter l'absence de tout allié. Que pouvez-vous dire à ce sujet ?
Jean-Luc Mélenchon : Notre parti est très inégalement développé, c'est sûr. Nous avons un an d'existence à peine. Je comprends que les communistes se sentent parfois un peu seuls. C'est souvent d'ailleurs la raison pour laquelle ce sont eux qui jouent le premier rôle.
Sylv : Comment réagissez-vous au récent rétropédalage de Martine Aubry sur la question de l'âge de la retraite ? Existe-t-il une vraie proposition de gauche, et réaliste, au problème du financement des retraites ?
Jean-Luc Mélenchon : Ce rétropédalage m'a réjoui. Je ne crois naturellement pas du tout à la sincérité personnelle de Martine Aubry sur le sujet. Mais ce n'est pas la question qui nous est posée. Si le PS était resté sur la proposition de déplacer l'âge de la retraite à 61 ou 62 ans, c'eût été un désastre, politique et social. Politique parce que cela aurait creusé un fossé insurmontable entre les partis de gauche, notamment avec nous, l'autre gauche. Social parce que les syndicats qui résistent à Sarkozy se seraient retrouvés quasi totalement isolés dans l'arène politique. C'est le principal reproche que je lui avais adressé : celui d'avoir déséquilibré la négociation des syndicats. En ce qui concerne le financement réaliste d'un système de retraite honorable, cela ne présente aucune espèce de difficulté.
Le simple maintien de l'acquis actuel serait financé si les cotisations sociales étaient étendues aux stock-options et aux autres revenus d'épargne salariale. Encore ne fais-je ici qu'évoquer l'actualité. Sur la longue durée, la démonstration est encore plus facile à faire. Les trois actifs qui finançaient l'inactif des années 1980 n'ont plus besoin que d'être deux pour produire la même quantité de richesses. Toute la question est de savoir où passent les gains de productivité. Il est absurde de calculer à richesse constante. Dans les quarante prochaines années, le PIB du pays devrait atteindre 3 600 milliards d'euros. Une progression de 40 %, en supposant un progrès de 1,7 par an. Maintenir la situation actuelle capterait 6 points de l'actuel PIB. Il est tout à fait facile d'en déduire que le "choc" est totalement absorbable.
Je finis en pointant le ridicule qu'il y a à ne tenir compte sur cinquante ans que du déplacement de la bosse démographique du baby-boom sans tenir compte du fait que les gens finiront par mourir, et que leur succèdent des classes creuses. Le rapport entre actifs et inactifs, dans quarante ans, ne sera absolument pas celui qui est mis en scène aujourd'hui. Et moi je dis : hélas, car j'aimerais bien qu'on vive tous beaucoup plus vieux si c'est pour vivre beaucoup mieux.
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Farid Bey : Je vote NPA et voterai cette fois-ci encore pour eux. J'aimerais évidemment une union de la gauche de gauche, mais je n'ai pas confiance dans le PCF qui mange à tous les râteliers pour sauver ses élus et assurer sa survie. Comment pouvez-vous faire alliance avec eux ?
Jean-Luc Mélenchon : Je ne suis pas d'accord avec cette description du Parti communiste français. D'abord parce qu'on vient de constater qu'il est capable d'autonomie politique, contrairement à ce que beaucoup annonçaient. Dans 17 régions sur 22, il participe à des listes autonomes au premier tour. Deuxièmement, parce qu'il n'est pas juste d'aborder la question de la place du Parti socialiste en le considérant comme une mangeoire. Que cela nous plaise ou non, il faudra se rassembler au deuxième tour, sauf si on décide de donner toutes les régions à la droite. La compétition avec le Parti socialiste doit absolument sortir du registre de l'invective et des postures. Il s'agit de prendre la majorité à gauche, et cela est radicalement impossible si l'on se contente d'ânonner des slogans extrêmistes anti-tout et anti-tout le monde en se montrant incapable de s'entendre avec qui que ce soit dans quelques conditions que ce soit.
Pour ma part, je suis très déçu par les positions successives prises par le NPA. Dans un premier temps, il accepte la discussion et admet sans ambiguïté que toutes les listes de gauche devront se rassembler au deuxième tour, inclus celle du PS. C'était en juin dernier.
A partir de fin octobre, les discussions qui commencent avec le PC, qui a fait le choix de l'autonomie au premier tour, sont enlisées par les négociateurs du NPA dans le débat absurde sur la participation ou non aux exécutifs.
Comme nous refusons les exclusives prononcées et que nous préférons établir une liste de conditions pour participer éventuellement, je dis bien éventuellement, à ces exécutifs, le NPA décide de partir tout seul. Puis, sur le terrain, c'est encore autre chose qui se passe, suivant les régions, et on aboutit à des accords d'union où l'on échoue sur des motifs aussi peu idéologiques que des questions de nombre de têtes de liste.
Enfin, là où l'on s'accorde, là où les communistes eux-mêmes, et les premiers, mettent la barre le plus haut, comme en Languedoc-Roussillon, qu'il n'y aura d'alliance avec Frêche ni au premier ni au deuxième tour, Olivier Besancenot trouve le moyen d'annuler sa participation au meeting de lancement de la campagne. Pour moi qui ai passé mon temps à expliquer qu'on pouvait convaincre Besancenot et s'entendre avec le NPA, c'est un lourd échec. Mais peut-être est-ce le but visé par certains. Il s'agirait de discréditer toute tentative et toute personne qui fait le pari de l'union. Tout cela pour la construction d'une hypothétique avant-garde ? Moi, je veux rester un optimiste de principe. Mais c'est vrai qu'il y a des jours où je commence à me lasser.
Albert : Que pensez-vous de la liste des Verts en Ile-de-France ? Un "casting" un peu surprenant, non ?
Jean-Luc Mélenchon : Je suppose que le mot "casting" signifie liste ? Je ne comprends pas la question. La liste écologiste est très diverse, la nôtre aussi. Celle des socialistes est plus classique puisqu'elle est composée à 90 % de professionnels de la politique. Croyez-moi, les électeurs ne sont pas les naïfs que certains croient. Ils ne jugent pas les listes seulement d'après les personnes qui les composent.
Nils : Que pensez-vous de l'épilogue de l'affaire Julien Dray ?
Jean-Luc Mélenchon : Absolument rien, conformément aux principes que j'ai énoncés en refusant de participer à sa lapidation. Je ne suis ni juge ni magistrat, je n'y connais rien à la vie privée de Julien Dray. D'ailleurs, je m'en fous. Je voudrais vous rappeler une très belle phrase de Malraux qui s'applique à l'amitié : "Mes semblables ne sont pas ceux qui me jugent mais ceux qui m'aiment, parfois malgré moi." C'est dans La Condition humaine.
Brbr : Que pensez-vous de la réponse de M. Cohn-Bendit à votre proposition d'alliance avortée avec son parti ? Il n'a pas voulu fermer la porte au MoDem, pensez-vous que Cohn-Bendit se compromet idéologiquement et, qu'en fin de compte, en se comportant comme cela il fait du mal à la gauche ?
Jean-Luc Mélenchon : Vous me donnez l'occasion de renouveler une mise au point que j'ai eu pourtant cent fois l'occasion de faire sans être entendu. Dans le studio de France Inter, comme en témoignent la vidéo et le script, je m'adressais aux Verts et non à Europe Ecologie. D'ailleurs, Cohn-Bendit se sentait obligé, chaque fois que j'évoquais les Verts, d'ajouter "Europe Ecologie". En effet, pour moi, le parti Vert et l'association Europe Ecologie, ce n'est pas la même chose.
C'est tellement évident que ce n'est pas la même chose ! Il s'agit de deux organisations qui sont d'ailleurs sur le terrain assez largement en compétition. Le parti Vert a une longue histoire qui l'a conduit à se séparer de l'ancienne doctrine d'une ligne ni droite-ni gauche. Le parti Vert est clairement positionné à gauche, depuis de nombreuses années. Ses dirigeants ont participé aux gouvernements de gauche, aux majorités parlementaires, et ils sont partout membres des exécutifs de gauche au niveau local. Ils sont donc directement concernés par tous les débats qui traversent la gauche. Or, la gauche mondiale s'est engagée au cours des dix dernières années dans une stratégie d'accompagnement du capitalisme jusqu'à d'absurdes gouvernements de coalition avec la droite, comme en Allemagne, ou l'auto-dissolution de son parti central comme en Italie. Les Verts au niveau européen hésitent. En Allemagne, ils gouvernent plusieurs Länder avec la droite. C'est contre cette pente que se sont constituées des forces comme Die Linke en Allemagne, le Front de gauche en France, et d'autres ailleurs. Il faut donc sortir du nombrilisme franco-français et des querelles de casting pour penser le futur de la gauche.
Seuls des gauchistes invétérés peuvent se réjouir de voir les Verts et le Parti socialiste s'enfoncer dans le néant de l'alliance avec le centre, qui détruit les partis de gauche et creuse des fossés infranchissables avec l'autre gauche.
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suite et fin:
XXX : Pensez-vous que le MoDem puisse conduire une politique de gauche ? Est-il un partenaire potentiel pour conduire vers l'alternance en 2012, comme le pense une partie du PS ?
Jean-Luc Mélenchon : Bien sûr que non. C'est pourquoi j'interpelle avec autant d'insistance le Parti socialiste et les Verts. Même quand la cause semble déjà perdue. Mais si je me résigne, je fais le jeu de la catastrophe. Il est tout de même incroyable que personne n'aille lire le programme du MoDem.
Tous ceux qui en parlent font comme s'il suffisait d'être dans l'opposition à Sarkozy pour devoir être aussitôt considéré comme un partenaire naturel. Quelle sottise ! Lecanuet aussi s'est opposé au général de Gaulle en 1965. Pourtant, c'est pour François Mitterrand qu'il fallait voter, parce que c'était l'Union de la gauche en construction. Quel genre de programme commun croyez-vous qu'on puisse faire avec le MoDem ? Savez-vous que le MoDem est pour l'inscription de l'équilibre budgétaire dans la Constitution ? C'est le rêve des monétaristes. Savez-vous qu'ils proposent de boucher le déficit par l'augmentation de la TVA ? Vous m'imaginez en train de discuter pour savoir si l'on augmente la TVA de 11 points pour combler le déficit de 2009 ou si l'on se contente de 7 points pour combler celui de 2008 ? Savez-vous que M. Bayrou veut exempter de charges sociales les deux premiers emplois de toute entreprise, et que cela coûte 8 milliards, à ajouter aux 32 milliards d'exemptions déjà jetés par la fenêtre, comme l'a montré la Cour des comptes ?
Ivan : Pensez-vous vraiment qu'il existe un autre modèle économique que le capitalisme ? Le socialisme est-il seulement un capitalisme qui porte une attention plus accrue aux problèmes sociaux ?
Jean-Luc Mélenchon : Bien sûr que j'y crois. L'organisation économique des sociétés humaines a changé tant de fois dans l'histoire. Quelle superstition étrange peut conduire à penser que le modèle capitaliste est indépassable ? D'ailleurs, lui-même connaît de telles évolutions que c'est à peine si l'on peut dire que la même chose est désignée par le même mot. Le capitalisme financier transnational de notre époque a les mêmes caractéristiques de base que le capitalisme monopolistique d'Etat des années 1970, mais il a développé des tendances en son sein qui en sont en même temps la négation totale. Le socialisme n'est pas seulement du capitalisme qui donne la priorité aux bonnes intentions sociales. C'est une contestation du contenu de la production, de son échange et de la répartition de la richesse.
Quoi que nous voulions, et quelque idée qu'on se fasse du futur, nous avons pourtant une certitude : le modèle actuel d'accumulation, productiviste, nous condamne tous à mort. La question que je me pose est donc la suivante : comment se fait-il qu'il y ait encore des gens qui doutent du fait qu'il faut absolument changer de système ?
Larsen : Que pensez-vous des nombreuses dérives de ces deux personnes dont vous vous réclamez souvent, Chavez et Morales ? Par exemple que pensez-vous du contrôle des médias que préconise Morales ?
Jean-Luc Mélenchon : En effet, le modèle de la révolution démocratique en Bolivie et au Venezuela inspire beaucoup ma réflexion. Je note que les programmes politiques des présidents Chavez et Morales sont régulièrement confrontés au suffrage universel, et que contrairement à ce qui se passe dans nos soi-disant démocraties exemplaires, où l'on vote de moins en moins, là-bas, on vote de plus en plus.
Je note que Chavez a gagné 11 élections sur 12. Morales, 4 sur 5. Et ainsi de suite. Je demande qu'on note bien ces points avant de se lancer dans l'habituel numéro européo-centré de donneur de leçons. Il n'y a pas de politique de contrôle des médias au Venezuela, où 99 % de la presse appartiennent à des groupes privés qui mènent des campagnes quotidiennes incessantes contre le gouvernement Chavez. En Bolivie, les partis, associations, mouvements favorables à Evo Morales, qui vient d'être réélu au premier tour avec plus de 60 % des voix, ne disposent d'aucun quotidien, aucune chaîne de télévision, aucune radio.
A l'inverse, les médias en place mènent des campagnes quotidiennes dont vous n'avez certainement pas idée de la violence. Imaginez-vous le journal Le Monde titrant, à propos de Nicolas Sarkozy : "Le nain est de retour" ? En Bolivie, le premier journal du pays a titré : "Le singe est en visite" à propos d'un déplacement d'Evo Morales à Santa Cruz. Et ainsi de suite. Cette presse appelle à la sécession des régions du pays et incite en permanence aux émeutes. Ce qui est plutôt admirable, c'est qu'aucun journaliste, aucun média n'ait jamais été poursuivi dans ces pays.
Vincent : Mélenchon 2012 ?
Jean-Luc Mélenchon : J'aurai 61 ans, j'espère être en aussi bonne santé qu'à présent, et aussi productif.
Kahouette : Pensez-vous à un avenir présidentiel en vous rasant le matin ?
Jean-Luc Mélenchon : Je crois qu'il y a dans ce domaine une grande confusion des genres. Me demandez-vous si j'aimerais être président de la République ? C'est nouveau. Personne ne m'a jamais posé cette question. Pour l'instant, la question qu'on me pose, c'est de savoir si je veux être candidat. Je ferai remarquer que ce n'est pas du tout la même chose.
Vouloir ou non être candidat, c'est la question qui tue. Si on répond oui, on s'expose comme cible trop tôt ; si on répond non, on annonce qu'on n'a pas sa place sur la scène. Dans tous les cas, on est perdant. C'est aussi la question qui rend fou. Les candidats se prennent pour des élus, ils sont aussitôt grotesques.
Au fond, on ne me propose que des rôles ridicules, et vous voudriez que je participe à cette comédie ? Vous verrez bien le moment venu ce qu'il en est. D'ailleurs, moi aussi.
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@4 août:
Tu l'as certainement lu déjà ;)
La Grèce a placé sa dette souveraine. Tout le monde est soulagé, mais pas nous
par Simone Wapler
Vendredi 29 Janvier 2010
▪ Nous pressentons une tragédie grecque plutôt qu'un conte de fées. On expliquait récemment dans le Financial Times que la Grèce "se débat pour placer sa dette". Puis, un peu plus loin, on apprend que les cinq milliards d'émission ont été sursouscrits, avec quatre fois plus d'acheteurs que nécessaire. Sans avoir l'esprit spécialement tordu, avouez qu'il est étrange que les acheteurs se bousculent pour quelque chose qui se vend mal. Cherchez l'erreur...
▪ Les émissions dépassent l'épargne : étrange
Il faut rapprocher les émissions de dettes souveraines et les taux d'épargne. L'Europe, par exemple, va émettre cette année 2 200 milliards d'euros. Le PIB de la Zone euro est de 12 000 milliards d'euros. L'émission de dettes représente 18% du PIB. Parallèlement, le taux d'épargne est inférieur. En France il a atteint un taux record de 17%, le plus élevé depuis 1983. Mais en moyenne, il serait plutôt de 10% en Europe. Conclusion : l'épargne ne suffit pas à absorber les émissions obligataires. C'est pourquoi, la Grèce est contrainte d'envoyer des émissaires de Goldman Sachs pour placer sa dette en Chine.
▪ Les mystérieuses "sur-souscriptions"
Trois hypothèses sont possibles. Je vous livre d'abord la plus présentable. Les investisseurs délaissent les marchés actions et se tournent vers l'obligataire. Cela présage mal du comportement des Bourses en 2010, puisque tout l'argent disponible se tournerait vers l'obligataire.
Deuxième hypothèse : tout est absorbé par les réserves de change des pays émergents. La Chine se serait donc ruée sur la dette grecque dès que le taux l'aurait satisfaite. Avouez quand même que c'est peu crédible. Elle a déjà fort à faire pour éponger les émissions en dollar.
Troisième hypothèse : la monétisation de la dette (quantitative easing et rachat en sous main par les banques centrales des émissions) se poursuit à un rythme bien plus grave qu'on veut le dire.
▪ Les banques centrales "tricheraient" ?
Pourquoi la Fed refuse-t-elle un audit ? Pourquoi Fitch met-il en garde contre les risques de marché sur la dette à court terme ? Nous nous insurgeons contre l'idée fausse que les banques centrales maîtrisent leurs taux directeurs. Ce sont les acheteurs de dette qui vont fixer les taux longs et les taux courts devront suivre. C'est le prix à payer quand on vend sa dette à l'étranger.
carole G
Mazan dit marrant : l'article du Monde, c'est la contribution du PG et de Jean-Luc Mélenchon a l'imbroglio politique de la gauche de la gauche en Languedoc-Roussillon? Cours, camarade, le vieux monde est devant toi!
C'est pas Jean-Luc Mélenchon qu'avait dit que le Languedoc-Roussillon serait le véritable laboratoire de la gauche de la gauche. L'opération va se faire sans anesthésie...
@ descartes (651).
Ben voyons !
Je connais quelqu'un qui dirait que tes "nuances" "dégoulinent d'hypocrisie".
Heureusement, je n'utilise pas ce genre de vocabulaire..
@Claude PG35
Peut-être que France et Allemagne se sont juste portés "caution" ? (pour 5 milliards, ça va).
Par contre, ils ont 18 milliards à rembourser en juin. Va y'avoir du sang et des larmes. :-(
@Mazan (666)
Pourrais-tu développer ton commentaire sur l'’imbroglio politique de la gauche de la gauche en Languedoc-Roussillon" et le rôle du PG dans ce cadre? Je crains de ne pas tout comprendre... C'est un peu trop allusif pour initiés.
@Nipontchik (#646)
Mais tu auras noté que je cite plus souvent Gardel que Discepolo. Je ne me sens pas obligé de citer le tango de gauche (mais j’aime bien évidemment Pugliese) ou très social.
Les préoccupations sociales ne sont pas absentes chez Gardel mais il représente plutôt l’élément le plus lumpen et parasite de cette musique/culture.
En fait c'est bien plus compliqué. Lorsque le tango exprime des inquiétudes sociales ou politiques, il le fait avec le langage du "lumpen", mais avec la vision des classes moyennes. Il n'y a qu'à citer Cambalache: ce n'est pas un "lumpen parasite" qui pourrait s'inquiéter que "cualquiera sea un señor, cualquiera sea un ladron" (sauf par crainte de la concurrence). C'est plutôt l'artisan, le petit commerçant, la profession libérale qui essaye de gagner sa vie "honnêtement".
"Que vachaché" est dans la même logique. C'est la femme qui reproche à son mari "idéaliste" de ne pas gagner assez d'argent. Or, ce genre d'idéaliste, ce n'est pas chez le "lumpen" ou dans la classe ouvrière qu'on le trouve...
@ermler (#667)
Ben voyons !
Je connais quelqu’un qui dirait que tes « nuances » « dégoulinent d’hypocrisie ».
Heureusement, je n’utilise pas ce genre de vocabulaire..
Ce que j'adore chez toi, c'est la grâce que tu mets à t'excuser quand tu as fait une erreur. Parce que c'était une erreur, n'est ce pas ?
Pierre Lespoir
voir postes
562 où je posais la question suite annonce liste PS contre Frêche : "La perspective d’une liste PS/EE pose la question suivante : non sur la liste Frêche mais sur les conséquences qui peuvent en résulter sur la cohésion de la liste PCF-PG-GU-NPA?"
et postes 655 et 657 qui laisse apercevoir le développement de cette question (= nouveaux problèmes politiques et nouvelles configurations)
pour ce qui est de : "le rôle du PG dans ce cadre? Je crains de ne pas tout comprendre… C’est un peu trop allusif pour initiés". La réponse c'est carole G qui la détient...pour être allusif, pas moi
Si ce qui suit n'est pas caractéristique du lumpen.....Sans doute faut-il considérer le tango avant et après l'avènement du péronisme, phénomène populiste qui permit (sur la base de l'enrichissement pendant la 2ème guerre mondiale) une vraie politique d'inclusion de secteurs populaires et d'ascension sociale vers la classe moyenne de catégories paupérisées par la crise des années 30 et la "Decada infame":
"Segui Mi Consejo
Carlos Gardel
Rechiflate del laburo, no trabajs pa los ranas,
Tirate a muerto y vivila como la vive un bacan,
Cuidate del surmenage, dejate de hacer macanas,
Dormila en colchn de plumas y morfala con champan.
Atorra las doce horas cuando el solo este a la vista,
Vivila siempre de noche porque eso es de gente bin,
Tirale el lente a las minas que ya esten comprometidas
Pa que salgan de arriba y no te cuesten tovn.
Si vas a los bailes, parate a la puerta,
Campanea a las mozas que sepan bailar,
No saqus paquetes que dan pisotones...
Que sufran y aprendan a fuerza e planchar.
Aprend de mi que ya estoy jubilado,
No vays al puerto, te pueden tentar,
Hay mucho laburo, te rompes el lomo,
Y no es de hombre pierna ir a trabajar.
No vayas a lecherias a pillar caf con leche,
Morfate tus pucheretes en el viejo Tropezon,
Y si andas sin medio encima, cantale "Fiao" a algn mozo
En una forma muy digna pa eviterte un papeln.
Refrescos, limones, chufas, no los toms ni aun en broma,
Piantale a la leche, hermano, que eso arruina el corazn
Mandate tus buenas caas, hacete amigo del whisky,
Y antes de morfar rociate con unos cuantos pernos."
@Mazan
...?...
@jean ai marre (647):
"Le secrétaire du CCE peut poser au travers de la commission économique de l’entreprise, toutes les questions qui lui semblent pertinentes. et après ? Rien.
C’est aussi ce vide qu’il faudrait combler."
C'est exactement le problème que je soulignais... Il existe un droit de regard, un droit de suivi mais aucun pouvoir effectif qui est indispensable. Cependant, il y a quelques (trop rares) cas où le CE a déposé une plainte en justice pour des manquements graves. Ce qui est coûteux, aléatoire (jurisprudences un peu incohérentes parfois), long et surtout, le plus souvent non suspensif. Dans les faits, comme l'avait résumé un de mes collègues élus au CE de la SG : "Vous voulez notre avis, parce qu'une fois que vous avez un vote, peu importe qu'il soit pour ou contre, vous avez remplis vos obligations et vous pouvez faire ce que vous voulez ! Alors nous, notre seul moyen de lutte est de faire une commission économique dans les services pour y rencontrer le personnel et relever les contradictions entre la situation vécue et votre restructuration à venir. On vous pose les questions du personnel et les notres, vous ne pouvez pas y répondre alors on fait une nouvelle réunion. Vos réponses ne sont pas satisfaisantes donc on refait une commission économique qui suscite de nouvelles questions auxquelles vous ne pouvez toujours pas répondre. D'où nouvelle réunion... 6 mois après, dans le meilleur des cas, vous finissez par avoir un avis qui est systématiquement défavorable mais vous êtes content, vous pouvez restructurer à votre guise." Faut dire qu'on se retrouvait avec des ordre du jours avec plus de 40 points à traiter entre 9H et 18H (1H pour déjeuner le midi)... Dans le meilleur des cas, on arrivait au point 3 ou 4 mais rarement à plus d'un vote ;)
Pour les assemblées d'actionnaires, là aussi, je suis d'accord d'où la nécessité de mettre en place des organes de surveillance externes et indépendants, par la publication de la totalité de la comptabilité, etc.
sur la notion de banques d'affaires / banques d'investissements, je ne suis pas sûr d'être complètement d'accord : tu n'aurais pas inversé les deux dans le raisonnement que tu tiens ? Sinon, une distinction entre banques de dépôts / banques d'affaires (investissements) calqué sur le glass steagall act me parait indispensable pour éviter les dérives. On pourrait admettre des passerelles entre les deux, à condition qu'elles soient très strictement surveillées et taxées en conséquence.
Dans une structure coopérative, le rapport investissement / profit ne peut pas vraiment se répartir comme tu le dis : "Le profit est généré par le travail grâce au gain de productivité." A mon sens, pas vraiment. Ce dont tu parles est le sur-profit ;) Le profit résulte de la différence entre le prix de revient d'un objet produit (salaires, matières premières, amortissement du matériel, etc.) et son prix de vente. Les gains de productivité ne sont donc pas une obligation à production et ventes égales. Ils n'entrent en ligne de compte que si le prix de vente diminue ou si le coût de revient augmente puisque cela se traduira par un profit moindre.
Par contre, le profit se divise (une fois les impôts réglés) entre investissements, réserves propres, hausse des salaires et, s'il y en a, rémunération des actionnaires (sociétaires). L'arbitrage doit se faire en fonction de la situation de l'entreprise et de son environnement.
La question de l'environnement est essentielle puisque, comme tu le dis, il est concurrentiel. Pour que l'arbitrage penche en faveur de l'investissement, il est rigoureusement nécessaire que l'environnement soit le plus stable possible et c'est le rôle de l'État et des collectivités locales (régionales) de mettre en place les filets juridiques qui permettront cette stabilité. Je suis en train de lire un livre de J. Sapir sur le sujet (Quelle économie pour le XXIème siècle - Odile Jacob) qui traite de cette question au travers d'une analyse des théories de l'information. Quand j'aurais fini ce livre, promis, je me lance dans la lecture que tu m'as conseillé sur l'économie circulaire ;)
"C’est aussi poser la question sur la production du superflu, c’est considérer le citoyen en tant que personne libre et responsable et non en tant que consommateur."
Sur cepoint aussi, je suis d'accord mais cela nécessitera beaucoup d'éducation populaire pour désintoxiquer le "temps de cerveau disponible" :D
Bon, ça sent mauvais du côté du LR
Je viens de lire ça dans l'Huma " Olivier Besancenot s’est finalement décommandé du meeting de la liste Front de gauche-NPA auquel vous participez demain, en Languedoc-Roussillon. Pourquoi s’allier dans cette région si vous n’êtes pas d’accord ? MARIE-GEORGE BUFFET. Le Front de gauche est ouvert à tous ceux qui partagent l’ambition politique que je viens de rappeler. Ce n’est pas l’orientation choisie par le NPA, j’en prends acte. Mais je me félicite que, dans cette région, des hommes et des femmes se référant à cette organisation se retrouvent sur les objectifs du Front de gauche. En Languedoc- Roussillon, c’est un appel à se rassembler qui est lancé à toute la gauche pour donner à cette région une majorité porteuse de valeurs et de propositions réellement à gauche."
Ce qui est malhonète c'est que Buffet laisse entendre que des individus du NPA rejoindraient le FdG sur sa ligne ce qui est évidemment faux. D'une part, le NPA national soutient pleinement la liste, mais c'est tout le NPA de LR avec sa direction et non quelques individus qui font la campagne sur un compromis qui laisse à chacun le choix de participer ou non aux exécutifs (voir le site notamment du NPA 34: http://www.resistons.net/) d'autres part si Besancenot ne vient pas Myriam Martin (tête de liste Midi-Pyrénées) et de l'exécutif du NPA sera là sachant qu'un comuniqué de soutien polémique d'OB et de la direction nationale du NPA non a été envoyé:
Déclaration d'Olivier Besancenot.
Georges Frêche prend ses désirs pour des réalités. (à propos d'une déclaration de Frèche exprimant sa satisfaction sur la non venue d'OB)
En campagne à Argenteuil avec la liste que je conduis en Ile-de-France, je ne peux, hélas, me rendre au meeting de Montpellier, le 29 janvier, en soutien à la liste « A gauche maintenant » conduite par René Revol, François Liberti et David Hermet.
Georges Frêche prend donc ses désirs pour des réalités. Sa récente déclaration est une motivation supplémentaire de ne pas se tromper de vote en donnant son bulletin à la seule liste 100% à gauche.
C'est ma camarade Myriam Martin, membre du Comité exécutif, qui représentera le NPA à cette initiative marquant ainsi l'engagement national du NPA en soutien à cette liste.
Bravo à toutes celles et tous ceux qui ont permis un accord unitaire large de toute la gauche anticapitaliste et antilibérale, basé sur un programme radical sur le plan écologique et social, en toute indépendance vis-à-vis du PS.
Je continuerai, au nom de notre parti, comme je viens de la faire dans trois médias nationaux, de soutenir cette liste.
J'appelle à lui donner le maximum d'écho : ce sera la meilleure réponse à donner à une droite toujours plus agressive dans cette région et à un Georges Frêche dont la politique et les déclarations n'ont plus rien à voir avec les valeurs de gauche les plus élémentaires.
Le 27 janvier 2010.
Mélenchon n'était donc pas obligé d'en rajouter au delà de la déception de ne pas parler aux côtés d'Olivier et de déformer les positions du NPA dans le dernier chat du Monde (voir post 663)
Quand on voit que le PCF propose une alliance de 1er tour à Hélène Mandroux prenant de fait ses distances avec le protocole d'accord et que la direction du NPA demande au PCF d'exiger de Gayssot de quitter la liste Frêche, je commence à me dire que finallement le fait que Besancenot n'y aille pas ce n'est pas si mal.
C'est le bordel, personne n'y comprend plus rien et les électeurs doivent être encore plus paumés que nous.
Quand on voit en plus que Gayssot avec les autres élus communistes de la liste Frêche Jean Paul Boré Josiane Collerais Henri Garino défendent leur copain Frêche, on se demande ce qu'attend la direction du PCF pour exclure ces élus. 4 élus en moins même pas sûrs d'être réélus ce n'est pas si catastrophique.
Je voulais évidemment écrire "communiqué de soutien non polémique" d'OB.
J'invite tous les gens que le problème des retraites intéressent à aller faire un tour sur le site:
http://www.sauvegarde-retraites.org/qui-est-sauvegarde-retraite.php
@Nipontchik (#673)
Si ce qui suit n’est pas caractéristique du lumpen…
C'est plutôt caractéristique de la vision que les classes moyennes ont du "lumpen"... mais c'est quand même un très beau tango!
@ izarn dit:
"Mais pourquoi les gens se laissent faire à ce point? "
"Les Gens" moins une personne = Izarn. Bienvenue sur ce blog Izarn ! Oui, à ta question il y aurait beaucoup à répondre. Toi, au moins tu as compris et c'est précieux. Tu dois faire passer le message autour de toi le mieux que tu peux, comme nous ici...tant bien que mal.
En rapport avec le Post N° 629
« La marche vers l’individualisation complète des droits sociaux n’est pas prêt de trouver sa buttée. » (Jean-Luc Mélenchon)
Il y a plusieurs mois j'ai mentionné un livre capital à lire si l'on veut avancer et ne pas retomber sur les mêmes obstacles et autres ornières. Il y a une communication politique qui ne fonctionne plus aujourd'hui et il s'agit de le comprendre. Nous vivons depuis une trentaine d'année dans une société (post-moderne) qui culturalise tout pour évincer LE POLITIQUE et les questions politiques. Aujourd'hui " tout est culturel " et tout est différencié comme à " la carte ". Les gros malins de l'UMP et de la droite en général, comprennent qu'en passant par le
" culturel " la culturalisation de toute chose, cela permet de mettre à bas les dernières conquêtes sociales obtenues dans le sang, les coups, la peine et la sueur par le mouvement ouvrier COLLECTIVEMENT.
L'hystérisation des caractères, l'individualisation à outrance des goûts, l'enflure des styles, de toutes ces pseudo-personnalités (vu sur M6) narcissiques complètement fabriquées par les médias ne sont que la tête avancée du matraquage idéologique qui fera demain aveuglément accepter la tactique patronale de la différenciation salariale à la tête "du client " - Le salarié aura son contrat de travail " personnalisé " pour le meilleur et pour le pire. Oui, c'est déjà bien parti. Le mal est déjà bien engagé, il se poursuit sous prétexte que chacun est "différent ".
Cela signe la Fin du Principe d'Égalité Républicaine et celui de l'Égalité en droit devant la loi et en regard des conventions dites "collectives". Oui, Izarn c'est le retour du moyen-âge, de la re-féodalisation du monde et sans doute aussi demain du droit de cuissage. Sous prétexte de différenciation, on injecte de la concurrence exacerbée dans les contrats de travail de plus en plus différenciés eux-mêmes pour attiser les jalousies, les divisions pour administrer les inégalités et les " re- naturaliser " avec délits de faciès à la clé ou délit de sale gueule, etc... et on désolidarise les salariés entre eux. Le règne de la méfiance et de la haine entre salariés comme horizon "indépassable ". La "fin de l'Histoire " à la sauce libérale, une farce de plus, jetée à la gueule des dépossédés.
La haine du collectif sera ainsi demain la ruine des individus eux-mêmes devenus simple "cellule" isolée à la merci de n'importe quel enfoiré d'exploiteur qui n'aura comme seule soucis que de faire marcher son petit " bizeness." Ainsi en passant par " le culturel ", on fait mieux passer la pilule du déclassement, de la déchéance et de la paupérisation et on " normalise " la nouvelle donne. Tout cela n'a plus rien à voir avec le CONTRAT SOCIAL mais bien avec le retour de l'Abus de Pouvoir, des Princes ou des Rois. On matraque d'abord les têtes, on leur fait miroiter leur accès à la DISTINCTION (valeur bourgeoise par excellence et jalousement gardée - voir Bourdieu) qui n'est en fait qu'un leurre commercial pour prolétaire naïf afin de l'isoler et d'éteindre toute revendication salariale collective et toute velléité d'unité entre les travailleurs et tous ceux qui n'ont pas accès au travail. Si nous ne comprenons pas comment fonctionne la ruse capitaliste dans sa médiatisation idéologique, on rate le coche et on aura beau revendiquer, gueuler etc...on arrivera à rien ou à pas grand chose.
L'atomisation est déjà arrivée à un tel point que plus personne ne se sent vraiment concerné par autrui tandis que pourtant une grande majorité de salariés voient leurs conditions sociales dégringoler et se dégrader à vitesse grand " V " mais chacun s'imagine dans son coin que cela n'arrive qu'à lui-même. Il n'est pas étonnant que Sarkozy ait fait référence à Gramsci (Penseur de Gauche) et l'ait annexé pour défendre des vues à l'opposé du combat du philosophe marxiste. Cette vaste opération de détournement et de brouillage des frontières idéologiques comme en temps de guerre l'on parasite les ondes des voies de communication de l'ennemi, est fait pour encore plus déstabiliser le prolétariat et les individus désocialisés.
Gramsci montrait bien que le renforcement des institutions capitalistes venait du fait que la bourgeoisie domine par la force mais aussi par le consentement, notamment par son hégémonie culturelle qui fait que le prolétariat adopte les intérêts de la bourgeoisie.
Sarkozy enfonce le clou. Il a bien compris que le "Capital Culturel" dans la reconquête des privilèges princiers capitalistes était le premier des capitaux à faire fructifier pour asseoir son pouvoir et régner sur les masses atomisées. L'oligarchie a tout fait pour que les prolétaires aient honte d'eux-mêmes, (on appelle ça la Haine de soi) pour démembrer les collectifs de tous ordres. Elle renforce par sa presse, ses télévisions, ses intellectuels- à- la- manque et grassement payés pour la servir, son hégémonie culturelle et son échelle de valeurs (consommation, démesure, guerre, pillage, exploitation, concurrence, luxe, rareté, inégalité, etc...) pour mieux régner encore longtemps sur les corps et les esprits et conserver le gâteau créée par les travailleurs eux-mêmes.
Un livre à lire : Alain Brossat : " Le Grand Dégoût culturel" - Le Seuil, 2008.
Je suis complètement d'accord avec ce qui est dit sur les SCOP. Je pense que c'est une des solutions pour que les femmes et les hommes soient parties prenantes de leurs production. Mais attention, tout cela suppose qu'il y ait un état d'esprit coopératif et je pense qu'il faut déjà y préparer les hommes et les femmes dès le plus jeune âge. Et ça commence à l'école où les apprentissages doivent être abordés de manière coopérative, ou la notation, critère d'élitisme qui mène à l'individualisme, doit être bannie. Les SCOP ne pourront fonctionner qu'avec une formation en amont de ce type de production. Or si le système scolaire reste ce qu'il est, je ne donne pas cher de la pérennité de celles-ci malheureusement.
N'ayant pas oublié le tournant de la rigueur de 1983 et sa trahison du Programme Commun, n'ayant pras oublié le livre blanc de Rocard sur les retraites, publié sous Mitterrand, je suis un peu lasse de votre "mitterrandolâtrie" qui peut faire craindre une éventuelle infidélité à vos présentes analyses. Espérons simplement que votre fidélité à Mitterrand ne vous mènera pas aux mêmes reniements qu'aux siens. Quant à vos considérations esthétiques sur le regard "qui tue" de Mme Dati, je ne vois pas leur pertinence politique, en effet, ce qui tue chez elle c'est plutôt sa politique carcérale (voir les suicides en prison). J'apprécie en revanche votre analyse de la question des retraites qui constitue une antidote puissante au discours entendu et péremptoire parrainé par Rocard, constamment distillé par les économistes bien pensants et relayé complaisamment par les médias.
Retraites:
http://www.bastamag.net/spip.php?article859
@ langue rouge
Quand on voit que le PCF propose une alliance de 1er tour à Hélène Mandroux prenant de fait ses distances avec le protocole d’accord
Ou as tu vu ca ?
et que la direction du NPA demande au PCF d’exiger de Gayssot de quitter la liste Frêche,
Gayssot se presente avec Freche contre l'avis du PCF, tu le sais tres bien, et ne peut pas utiliser le sigle PCF.
Et les adherents du PCF, dans leur immense majorité, sont pour le Front de Gauche.
En fait on voit bien pourquoi tu es ici sur ce blog !
4 Août dit:
29 janvier 2010 à 7h39
« Milena dit:
29 janvier 2010 à 1h36
Darthe-Payan
Cel;a fait quelques jours que je ne suis pas venue sur le blog, pas vraiment eu le temps a vrai dire. Je viens juste de chercher parmi les commentaires le mot ‘burqa’ pour voir les dernieres commentaires sur le sujet. »
Décidément, la bien-pensance, un brin schizo-parano-délirante, a décidé d’organiser une chasse aux sorcières sur ce blog ! Peut-on parler de chasse à cours ?
Bein 4 Aout, decidement, c'est tout ce que tu trouve a repondre dans mon commentaire. Biensur que je ne vais pas lire les 600 commentaires laisses sur le blog! C'est insultant de comparer une recherche simple sur le blog a la chasse aux sorcieres! Vraiment nulle comme attitude!
Si tu as quelque chose a contribuer au debat, fais-le, au lieu d'etre superficiel.
@jcmig (#681)
Mais attention, tout cela suppose qu’il y ait un état d’esprit coopératif et je pense qu’il faut déjà y préparer les hommes et les femmes dès le plus jeune âge.
En d'autres termes, les formatter ?
Tous les systèmes qui ont voulu fonctionner en imposant aux hommes un "état d'esprit" ont lamentablement échoué. Parce qu'on ne peut pas conjuguer l'idée de liberté avec cet "état d'esprit" préformaté. Si l'homme est libre, alors il est libre de ne pas faire ce que son propre bien - du moins tel qu'il est défini par d'autres - lui commande.
Et ça commence à l’école où les apprentissages doivent être abordés de manière coopérative, ou la notation, critère d’élitisme qui mène à l’individualisme, doit être bannie.
Le problème, c'est qu'on ne peut pas parler d'éducation ou d'apprentissage sans notation. Imaginons une école où la notation serait interdite. Dans une telle école, l'enseignant à qui l'élève présente un travail ne pourrait pas dire "c'est bien", "c'est moins bien" ou bien "c'est mal fait". Parce qu'une telle expression implique clairement un jugement et donc une notation. Que la notation se fasse sur une échelle de 21 nuances ("0 à 20") ou sur une échelle binaire ("c'est bien", "c'est pas bien"), cela reste une notation.
Maintenant, comme l'élève pourrait-il progresser si, quelque soit le travail qu'il présente, la réponse de l'institution est la même ? Comment par exemple lui transmettre cet "état d'esprit coopératif" si l'on s'interdit de l'encourager chaque fois qu'il va dans cette direction et de le décourager chaque fois qu'il va dans la direction opposée ?
En fait, dans ces deux remarques (sur "l'état d'esprit" est sur l'éducation) se trouve la contradiction qui limite l'intérêt des coopératives. Le problème, c'est que le système coopératif lui même n'a pas de mécanisme de rappel pour s'assurer que les gens font leur boulot. Pour cela, il est obligé de se reposer dans "l'état d'esprit" des coopérateurs. Le système ne peut fonctionner qu'au prix d'une extraordinaire aliénation des coopérateurs, puisque le système n'a aucune réponse à apporter au problème du "passager clandestin" (c'est à dire, du coopérateur qui ne travaille pas correctement)...
En l'absence d'une solution à ce problème, l'enthousiasme pour le coopérativisme est un peu comme l'enthousiasme pour le paradis céleste: l'admiration pour l'inatteignable.
Position très claire de Jean-Luc Mélenchon au journal de 18 heures sur France Inter : pas question pour lui de revenir sur l'accord entre PC, PG et NPA. Attendons la position des autres parties de l'accord et ne faisons pas de procès d'intention.
@ jean ai marre
Et si une des réponses était dans la redistribution des richesses produites ?
Et poser la question de cette façon : Le socialisme, est-il une manière particulière de gérer le capitalisme ?
La redistribution des richesses (question capitale) ne peut nous dispenser de nous interroger sur la manière dont ces richesses seront produites.
'Le socialisme, manière particulière de gérer le capitalisme'?
Si ça veut dire que " le socialisme" se contenterait de "redistribuer" les richesses produites pas le capitalisme, on est, me semble-t-il dans le schéma classique de la social-démocratie.
Or, celle-ci, comme le démontre sans relâche Jean-Luc Mélenchon, a fait faillite partout dans le monde, étant, depuis trente ans, devenue incapable de remplir sa mission "redistributive". (J'entends dans un sens du progrès social).
Devant cette faillite avérée, il faut bien réinventer quelque chose, à gauche.
Ce qu'on oublie parfois de souligner, c'est que la décennie 1979 (début de l'ère Thatcher)) - 1989 (chute du mur de Berlin) a consacré l'échec simultané des deux modèles socialistes qui rivalisaient entre eux depuis 70 ans. Le modèle soviétique comme le modèle social -démocrate !
C'est bien ce double échec qui a ouvert un boulevard aux politiques de droites libérales et qui à créé le désarroi récurrent, non seulement des électeurs de gauche, mais aussi de l'ensemble des citoyens sincèrement attachés à l'idée de progrès social.
Face à ce vide comment créer une nouvelle alternative ? Des gens comme Descartes, par exemple, en déduisent qu'il faudrait abolir toute distinction entre gauche et droite. Au profit de quelle alternative ? Mystère.
Or, ce qui est en cause, selon moi, c'est bien la logique capitaliste. Si cette logique n'est pas radicalement inversée, aucun retour au progrès social n'est possible.
Si le capitalisme n'est plus compatible avec le progrès social, la capitalisme doit disparaître !
Il y a donc forcément un autre "socialisme" à inventer comme alternative au capitalisme. Or le socialisme est un projet de gauche ! D'où l'ineptie politique à vouloir nier la distinction droite-gauche.
Comment, dans quel processus, cet autre socialisme se dessinera-t-il ? C'est là que mon pauvre discours atteint ses limites.
Alors c'est là qu'il me faut bien investir ma confiance (vigilante) en des Mélenchon, des milliers de Mélenchon, qui; contrairement à moi, connaissant les dossiers, et les contraintes de l'exercice du pouvoir, sauront me proposer un axe politique compatible avec mes attentes de citoyens.......
(Fin provisoire d'une réflexion de simple citoyen "engagé" et qui mériterait, j'en conviens, bien des approfondissements !)
@le marteau post 683
Tu démarres au quart de tour. Je sais bien que le PCF ni nationalement ni localement n'est coupable d'un soutien politique à ces élus un peu trop conciliants avec Frêche. N'empêche, ces élus maintenant leur participation, la question se posera tout de même de savoir si le PCF acceptera qu'ils représentent le parti une fois élus et qu'ils reversent une parti de leur salaire d'élus au parti. Parce que dans ce cas, ce serait un peu trop facile.
En théorie on se désolidarise mais une fois l'élection faite, on oublie et ils reviennent comme si de rien n'était participant en tant qu'élus pcf aux délibérations du conseil régional.
Ce serait des élus NPA, j'aurais demandé leur exclusion du parti, non pas parce qu"ils participeraient à une autre liste mais parce qu'ils soutiennent un facho.
Quant à la proposition d'accord avec Mandroux, je l'ai vu sur ce blog post 657
Le PCF invite Mandroux à le rejoindre
AFP
29/01/2010 | Mise à jour : 13:22 | Ajouter à ma sélection
Marie-George Buffet (PCF) a proposé à Hélène Mandroux, maire PS de Montpellier qui compte conduire une liste gauche-Verts en Languedoc-Roussillon face à George Frêche, de rejoindre la liste « A gauche maintenant » qui réunit PCF, Parti de gauche et NPA. « Je reste sur la motivation première de la création des listes Front de gauche et de la liste « A gauche maintenant » en Languedoc-Roussillon », a déclaré à l’AFP la secrétaire nationale du Parti.
Cette liste, « c’est la volonté de vitaminer la gauche, faire en sorte que nous portions un projet audacieux pour qu’au deuxième tour, la gauche gagne sur des bases nouvelles », a-t-elle ajouté, avant de rejoindre Montpellier où un meeting de soutien à la liste de gauche radicale se tient vendredi soir avec Jean-Luc Mélenchon (PG).
« Ce soir, on va réaffirmer que cette liste a toute sa place, toute sa nécessité pour faire avancer toute la gauche » en Languedoc-Roussillon et ailleurs, a-t-elle assuré. « A la limite, j’ai envie de dire à Hélène (Mandroux) et aux autres : venez avec nous sur les bases du Front du gauche », a lancé Mme Buffet, tout en « prenant acte d’une liste PS-écologie ».
@ermler (687)
Dans les années 1980, les sociaux démocrates d'Europe occidentale se proclamaient les "honnêtes gérants" du capitalisme. Dans les années 1990, l'adjectif "honnête" a du être abandonné.
Que restait-il de la "sociale"-démocratie ?
Un parti de domestiques des grands nantis, essayant de faire danser l'anse du panier !
@ermler (#387)
La redistribution des richesses (question capitale) ne peut nous dispenser de nous interroger sur la manière dont ces richesses seront produites.
De la musique pour mes oreilles... comme disent nos amis anglo-saxons. Oui, et s'interroger sur la "manière", c'est aussi s'interroger sur la productivité des facteurs.
Ce qu’on oublie parfois de souligner, c’est que la décennie 1979 (début de l’ère Thatcher)) – 1989 (chute du mur de Berlin) a consacré l’échec simultané des deux modèles socialistes qui rivalisaient entre eux depuis 70 ans. Le modèle soviétique comme le modèle social -démocrate !
Oui, enfin, tu vas un peu vite: tu oublies l'échec d'un troisième modèle, celui du "socialisme autogestionnaire" yougoslave. C'est curieux combien ce modèle, qui était encensé par l'extrême gauche avant la chute du mur est aujourd'hui oublié. Ca doit être l'Alzheimer...
Face à ce vide comment créer une nouvelle alternative ? Des gens comme Descartes, par exemple, en déduisent qu’il faudrait abolir toute distinction entre gauche et droite. Au profit de quelle alternative ? Mystère.
dieux du ciel! Ca devient fatigant, de devoir à chaque fois rétablir la vérité... je n'ai jamais dit qu'il faille "abolir toute distinction entre droite et gauche". J'ai simplement constaté que la "distinction" en question s'est abolie d'elle même, sans mon intervention. Qu'aujourd'hui "droite" et "gauche" sont devenues des étiquettes qui nous disent tout au plus d'où les gens viennent, mais rien sur ce qu'ils sont et où ils veulent aller. Tu l'as toi même reconnu lorsque tu t'est toi même dit plus proche d'un homme "de droite" (Dupont-Aignan) que d'un homme "de gauche" (DSK). Alors ?
Je trouve aussi intéressante ton idée que je proposerais "d'abolir droite et gauche" au profit d'une "autre alternative". Pourquoi formuler les choix politiques en termes manichéens ? Droite vs. Gauche, Bien vs. Mal, Fromage vs. Dessert ? Il y a plein de choix, en politique, et plein de curseurs que l'on peut avancer plus ou moins. Je crois avoir été clair sur ce que je propose comme "alternative": Raison contre Irrationnalité, pour commencer. Après, on verra.
Or, ce qui est en cause, selon moi, c’est bien la logique capitaliste. Si cette logique n’est pas radicalement inversée, aucun retour au progrès social n’est possible.
Soit. Mais c'est quoi, exactement, pour toi la "logique capitaliste" ? Parce qu'avec des expressions aussi vagues, ta remarque peut vouloir dire tout et n'importe quoi. Par exemple, pour toi l'utilisation du marché comme mécanisme de formation des prix et d'allocation du capital fait-il partie de la "logique capitaliste" ? Et si oui, qu'est ce que tu proposes comme alternative pour "l'inverser radicalement" ?
Si le capitalisme n’est plus compatible avec le progrès social, la capitalisme doit disparaître !
Bravo! Tu admets enfin que le capitalisme peut être compatible avec le "progrès social", puisque si le capitalisme "n'est plus compatible", cela veut nécessairement dire qu'il l'a été à un moment...
Fais gaffe, Ermler... le "gâtisme républicain" te guète... ;-)
Il y a donc forcément un autre « socialisme » à inventer comme alternative au capitalisme. Or le socialisme est un projet de gauche ! D’où l’ineptie politique à vouloir nier la distinction droite-gauche.
"le socialisme est un projet de gauche" ? Peut-être c'était le cas pour l'ancien "socialisme", mais cet "autre socialisme"... qu'est ce qui te garantit qu'il sera un projet "de gauche" ? En fait, ton raisonnement est tautologique: pour toi, le socialisme est un projet de gauche par définition. Et à partir de cette définition, tu aboutis à la conclusion que la distinction droite-gauche a un sens, puisque le socialisme est un projet "de gauche"...
En fait, qu'est ce qui te permet de dire que "le socialisme est un projet de gauche" quelque soit le type de socialisme dont on parle ? Le "national-socialisme", par exemple, était il un "projet de gauche" ? Si l'on se tient à ton idée que ce qui fait "la gauche" c'est l'adhésion à certaines valeurs, il est évident que le socialisme, qui est avant tout un mode de production, n'a aucune raison d'incorporer ces valeurs. Il y a des "socialismes" de droite, et des "socialismes" de gauche...
Comment, dans quel processus, cet autre socialisme se dessinera-t-il ? C’est là que mon pauvre discours atteint ses limites.
Merde! Juste quand on arrivait à la partie intéressante du film, coupure de courant...
@ langue-rouge (n° 676 et 688)
Moi aussi je trouve que le PCF abuse un peu au niveau de la comm'. Déjà je ne vois pas trop en quoi l'absence de Besancenot à ce meeting serait un gage de désaccord, et je ne comprends pas que M.G. Buffet, au lieu de rectifier les propos du journaliste de l'Huma, ait répondu en donnant limite l'impression que la liste "A gauche maintenant" se réduisait au seul Front de Gauche. C'est peut-être simplement du pinaillage de ma part, mais en tant que sympathisant PG je suis fier que le Front de Gauche et le NPA aient su trouver un terrain d'entente dans cette région, et je trouve dommage que la participation du NPA à cette liste soit camouflée de la sorte (à moins bien sûr qu'il en ait été question plus tôt dans l'article, au quel cas je fais mon mea culpa). Ce n'est pas la première fois que je constate ce genre de procédé dans les communiqués, que ce soit pour mettre en valeur le Front de Gauche quand il y a litige avec le NPA, ou pour mettre en valeur le PCF quand il y a de légers désaccords avec le PG. C'est bien de mettre en valeur le rôle de son parti mais il ne faut pas systématiquement occulter les efforts des autres quand ils en font, sinon on n'arrivera jamais à rien... Pour ce qui est de l'annulation de sa participation au meeting par Besancenot c'est dommage, bien sûr, mais à mon avis il n'y a pas de quoi en faire un fromage.
Tu prends tout de même quelques raccourcis en affirmant « que le PCF propose une alliance de 1er tour à Hélène Mandroux prenant de fait ses distances avec le protocole d’accord »... D'après ta propre citation, cette proposition n'a pas été faite avec grande conviction (« à la limite »). M.G. Buffet sait très bien que la réponse sera forcément négative ; d'ailleurs elle a bien précisé « sur les bases du Front du gauche », donc dans tous les cas pas avec une tête de liste et un programme PS.
@toto post 638 : moi-même je n'apprécie guère Monsieur CPE ; ceci dit, sa relaxe dans "l'affaire" lui permettra peut être de torpiller l'UMP (la frange des ex-RPR), avec peut être plus de résultats que les gauchistes, la honte pour nous. Comme le rappelait Jean-Luc Mélenchon à propos de la "formation" UMP, celle-ci n'a aucune cohérence, et son "unité" n'est maintenue artificiellement que par la poigne de Nickoléon et ses courtisants meRdiatiques. Du fait de son discours à l'ONU de 2003, DDV a un a priori relativement positif chez les bobos, il faut reconnaitre que sur ce coup là il avait eu du flair politique, discours qui ne fut pas prononcé dans l'esprit d'un "compte épargne" politique pour le futur et qui peut aider à le maintenir aujourd'hui, alors même que DDV n'a jamais été élu !
Comme tu le suggères, profitons de la discorde chez l'ennemi.
Gérin au dîner du CRIF...
Agapes :
Le député communiste du Rhône André Gerin au dîner du CRIF (avec Besson en guest star)
Source : http://www.leprogres.fr/fr/region/l-ain/ain/article/2630913,179/Besson-au-Crif-une-partie-de-la-gauche-boycotte.html
Bon appétit...
@ tous
Ci-après un texte sur "La Marseillaise", notre hymne national de la république française. De Rouget de Lisle à Jules Grévy. Le président de la république qui oeuvra avec Jules Ferry à l'universalité de la république et de l'école publique et laïque. La patrie républicaine aura son hymne en prenant source dans notre grande révolution française 1789-1793 et l'avènement de la république.
Merci à Bastien et Frédéric de la commission Histoire du PG de nous avoir rédigé ce texte. Cela nous change de la diarhée "pro voile intégral" et anti républicaine et laïque qui s'est déversée dans certains post qui ne sont que là pour occuper le terrain et ne sont que de la posture sur ce blog depuis quelques semaines.
Un air frais nous est apporté et c'est pour cela que je poste ce texte rédiger nos deux jeunes camarades républicains et socialistes.
Salut et fraternité à eux.
Fabien
Maintenant le texte :
L'Assemblée Nationale fait de la Marseillaise l'hymne national de la République restaurée. Ce vote a lieu deux jours après la démission de la présidence de la République du monarchiste Mac Mahon et l'élection du républicain Grévy qui marque l'affermissement de la IIIème République en France. Le choix de ce chant n'est pas anodin. Son histoire est celle des idées révolutionnaire au XIXe siècle.
Rédigé le 26 avril 1792 par Rouget de Lisle, officier en poste à Strasbourg, à la suite de la déclaration de guerre de la France à l'Autriche, il se diffuse massivement par l'intermédiaire des volontaires marseillais. Ceux-ci entonnèrent ce chant lors de leur marche vers Paris et le reprirent lors de leur entrée triomphale à Paris le 30 juillet 1792. La foule parisienne nomma immédiatement ce chant la Marseillaise.
Ce chant connaît un grand succès pendant la Révolution et obtient le statut de chant national en 1795. Mais son contenu révolutionnaire étant jugé dangereux, la Marseillaise est interdite sous l'Empire et la Restauration. La Révolution de 1830 la remet à l'honneur, mais il faut attendre la restauration républicaine pour qu'elle devienne hymne national. Elle le reste jusqu'à nos jours. Ce statut occulte d'une certaine manière le caractère révolutionnaire de cette œuvre.
Pourtant, la Marseillaise est un hymne profondément subversif qui a été perçu comme tel par de nombreux révolutionnaires à travers le monde. Ainsi, la chute de la République des doges, à Venise en 1797, a été célébrée par une version italienne. C'est au son de cet air que Lénine est accueilli lors de son retour à Petrograd. Il n'est donc pas étonnant que les bolcheviks, après leur prise du pouvoir, fassent de la Marseillaise, leur premier hymne avant qu'il ne soit remplacé par l'Internationale. De même, l'avènement de la seconde République espagnole fut salué par une version espagnole de l'hymne français.
Si la Marseillaise est un symbole fort de la République, au même titre que Marianne, elle est également un symbole révolutionnaire important qui résonne des combats menés pour installer la constitution démocratique et sociale de l'an II.http://www.lepartidegauche.fr/education-populaires/copie-de-un-mot-un-jour/1786-le-1er-fevrier-1879
@ langue rouge 688
Non ces élus dont tu parles, Gayssot et compagnie, ne sont pas "un peu trop conciliant" avec Frèche, ils sont complices de Frèche, et condamnés par 99% des adhérents du PCF lequel se mobilise dans la liste du Front de gauche, NPA et autres justement pour que Frèche et Gayssot ne soient pas élus ! Gayssot est complètement discrédité aux yeux des adhérents PCF (tout comme Robert Hue d'ailleurs)
Alors tes allusions sur les reversement de Gayssot au PCF apres le 2ème tour, tu vois ça fait vraiment politicard de ta part !
Après, comme tu n'es pas idiot, tu as très bien compris que MGB conseillait à Mandroux, la maire PS de Montpellier de rejoindre la liste Front de Gauche, NPA et autres comme, je crois, au moins un responsable socialiste l'a déjà fait avant, tout en sachant très bien qu'elle ne le fera pas.
Tout le reste est de l'enc........ de mouche !
Quand à Besancenot, c'est vrai qu'il a fort à faire en région parisienne pour convaincre les adhérents du NPA du courant "Convergences et Alternatives" qui ont décidés de soutenir la liste "Ensemble à gauche...." du Front de Gauche, des alternatifs, d'Alternative Citoyenne, de République et Socialisme, de la Fase et de citoyens engagés.
Trop a faire pour........ se montrer sur une estrade a coté de MGB et de Mélenchon à Monptellier.!
@ 693 - Darthé Payan
Personnellement je n'aime pas trop les reliques, qu'elles soient religieuses ou "républicaines".
Je ne suis pas fétichiste.
Un bout de tissu à la rigueur, noir ou rouge, comme signe de ralliement.
Mais de là à en faire un truc sacré...
Descartes post 656
« @Jennifer (#637)
En fait on voudrait légiférer pour juste une catégorie de la population et cela contrevient au principe même d’une loi qui doit par essence revêtir un caractère général.
Pas du tout. Il faudrait que tu révises ton droit: les lois sont tenues d’être « générales et impersonnelles », mais le terme « général » n’a pas du tout le sens que tu lui donnes. Rien n’interdit de faire une législation qui s’applique à « juste une catégorie de la population »
La France « burkanisée » regrettera à jamais que le plus grand juriste de son pays, Descartes, n'ai pas été auditionné par la mission d’information sur la pratique du port du voile intégral sur le territoire national.
S'il est vrai que rien n'interdit de proférer n'importe quelle nigauderie, selon cet illustre inconnu du droit « Rien n’interdit de faire une législation qui s’applique à « juste une catégorie de la population ».
Aussi infâme, tortueuse, misérable, avant tout principalement dirigé contre la loi de 1905, qu'elle soit, ces adjectifs allant souvent avec la prudence des pleutres, la mission d’information sur la pratique du port du voile intégral n'a qu'une hantise : que les mesures qu'elle préconise soit entachées et frappées du sceau de la « discrimination ».
Tout le problème est là. Et tout le travail, tout l'acharnement de la mission est d'examiner comment contourner et sortir de cette difficulté insurpassable en droit.
S'il y a une certitude qui dément et contredit notre grand juriste, c'est que le principe de non-discrimination implique que tout n'est pas possible, qu'il est interdit de faire une législation qui s’applique à « juste une catégorie de la population ». En d'autres termes que la loi doit avoir un « caractère général et impersonnel ».
Concernant le voile intégral, la mission se résume à ça, par ex énoncée à la fin de la proposition n°13 : « En tout état de cause, l’interdiction qui serait faite à une personne portant le voile intégral de pénétrer dans un lieu ouvert au public ne devrait pas apparaître comme discriminatoire ».
C'est si vrai que parmi tous les motifs possibles et inimaginables d'interdiction du voile intégral, la mission les élimine tous. Sauf un, celui de l’ordre public, dont elle s'oblige à dire lâchement qu'elle est « la piste la moins risquée » juridiquement.
Il faut suivre le développement « raisonné » de la mission pour voir que l'interdiction du voile intégral pour motif d'ordre public devient illico-presto « une proposition de loi interdisant de dissimuler son visage », formulation générale et générique, le voile intégral n'en étant qu'une sous catégorie juridique.
La patate est tellement brulante que la mission s'empresse de s'en débarrasser aussitôt pour refiler le paquet à la jurisprudence :
« Il serait illusoire de tenter de dresser une liste d’exceptions, tellement celle-ci serait susceptible de comprendre des circonstances diverses. On peut, en effet, également penser à la pratique de certains sports, qui nécessitent de revêtir un casque ou au fait de porter certains habits dissimulant le visage, tels que la cagoule. Le renvoi à un décret pour l’établissement de cette liste ne serait pas d’un plus grand secours.
Dès lors, il semble préférable de privilégier une notion générique dont les contours seraient progressivement précisés par la jurisprudence. Exemple pourrait être pris à cette fin sur l’article R. 645-14 du code pénal créé par le décret n° 2009-724 du 19 juin 2009 relatif à l'incrimination de dissimulation illicite du visage à l'occasion de manifestations sur la voie publique. Ce dernier prohibe la dissimulation du visage dans certaines conditions mais une exception a été prévue puisque ces dispositions « ne sont pas applicables aux manifestations conformes aux usages locaux ou lorsque la dissimulation du visage est justifiée par un motif légitime. » La notion de « motifs légitimes » devrait permettre au juge d’appliquer une éventuelle interdiction avec discernement. »
La mission sur la burka, c'est Ponce Pilate se lavant les mains à l'eau bénite « d'une notion générique ».
(Pour ceux qui veulent vérifier : http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i2262.asp#P1491_379683
Partie : III.– INTERDIRE ? - c) L’ordre public, la piste la moins risquée et b) Quelles exceptions prévoir ?)
Quelques mots enfin pour dire le degré d'ignominie de cette mission.
Un seul exemple suffira.
Dans c) L’ordre public, la piste la moins risquée, on peut lire : « On pourrait estimer que le voile intégral est un vêtement qui autorise la dissimulation d’armes et facilite la perpétration d’attentats. Il constituerait alors une atteinte potentiellement directe à l’ordre public. M. Denys de Béchillon a pointé cette possibilité : « on peut aussi vouloir se prémunir contre le risque de dissimulation, sous un vêtement très ample, d’armes ou d’explosifs. On me dit que dans certains pays, comme l’Inde ou le Pakistan, la burqa est regardée avec inquiétude sous ce rapport, parce qu’elle permet assez facilement de commettre des attentats suicides. » (351), a-t-il indiqué. »
Vous avez bien lu. « Le voile intégral » pourrait donc dissimuler, au niveau du visage donc, « des armes, des explosifs ». Ridicule, débile, démagogique, fantasmatique et sans commentaire.
Vous avez bien lu. S'il s'agit maintenant selon M. Denys de Béchillon d'un « vêtement très ample », donc sans qu'il y ai nécessairement voile intégral, tous les vêtements sont susceptibles d'être visés par la notion « d'ordre public » au cas où la loi passerait sur ce motif.
Et la mission de conclure jésuitiquement : « Cependant, une interdiction sur ce fondement serait très certainement jugée comme discriminatoire si elle ne visait que le voile intégral puisque d’autres vêtements amples présentent les mêmes caractéristiques et comme disproportionnée (...) »
Mais « l'ordre public », qui n'est ici que le paravent de l'ordre public de la bourgeoisie, est toujours « disproportionné ». Si la loi est votée pour ce motif, l'ordre public ne s'embarrassera pas de faire la différence.
Et pour ceux qui protestent de leur bonne foi, cet avertissement d'André Gérin, en bon député PCF qui vous dit "dormez tranquille braves gens", ce n'est pas le communisme qui hante le monde mais l’intégrisme fondamentaliste :
"Le débat n’est donc pas clos et, pour tout dire, j’ai le sentiment qu’il ne fait que commencer dans notre pays mais aussi au-delà de nos frontières. Ce débat va d’ailleurs prendre une dimension plus large encore car, derrière la question du voile intégral, c’est une réalité beaucoup plus inquiétante qui transparaît. La burqa, le niqab et tout autre voile intégral ne sont que la partie immergée de cet iceberg que constitue l’intégrisme fondamentaliste."
André Gérin, le Frêche du PCF, et sur quelle liste?
Deux jours avant le meeting de Montpellier le pôv Olivier se frappe la tête et dit j'avais oublié j'ai une bouffe avec des copains à Argenteuil le même soir et comme c'est un garçon très gentil qui n'aime pas mettre ses copains dans la peine il se dit Montpellier c'est pas important y se passe rien à Montpellier ya aucune chance de rien à Montpellier pourquoi que j'irai à Montpellier ce qui compte c'est la capitale yen a marre de la province qui veut donner des leçons d'unité à tout le monde. Ce pôv garçon travaille trop, il devrait se ménager ou s'acheter un agenda pour ne plus se prendre les pieds dans deux rendez-vous à la fois.
Certains ironisaient sur le fait que sans le médiatique Besancenot, le NPA ce n'était pas grand chose, et maintenant les voila chagrin quand Besancenot se présente en IDF et ne peut se rendre à Montpellier et en arrivent à exiger sa présence.
Mais voilà au NPA, nous n'avons pas le culte de la personnalité et d'autres "Besancenot" composent le NPA, et ce sont sont eux et elles qui occupent les tribunes au nom du NPA, il faudra vous y faire. La politique c'est d'abord l'affaire des militants, ce n'est pas un casting.
Mais l'unité c'est aussi des choses trés concrétes
En Pays de la Loire, la campagne unitaire débute. FdG/ Alternatifs/ Fédération/ R et S/ NPA
Constitution de comités locaux de soutien à la liste
"TOUS ENSEMBLE, LA Gauche VRAIMENT !"
Anticapitaliste, écologiste,solidaire,féministe et citoyenne
Meeting de lancement sur la Loire-Atlantique (Tête de liste NPA) Mardi 2 Février 20 H salle Bretagne rue Villebois-Mareuil Nantes.
Il n'y aura ni Buffet, ni Mélenchon, ni Besancenot mais il y aura l'unité
@ 697 Vergnes
Il devait y avoir Mélenchon-Buffet-Besancenot sur une même estrade pour lancer la campagne en Languedoc Roussillon. Un symbole extraordinaire de ce qui devrait être partout. Une campagne qui a une très forte répercussion nationale vu l'enjeu et vu comment ça évolue vite en Languedoc-Roussillon. Une des campagnes régionales les plus importantes sinon la plus importante (je ne suis pas chauvin, moi je suis de Provence). Alors si l'un des trois leaders d'une des trois grandes formations fait faux bond à la dernière seconde, c'est tout sauf apolitique. Quelle est la vraie raison politique de la non-venue au tout dernier moment de Besancenot ? Pourquoi le NPA décide à la dernière seconde de ne pas envoyer Olivier Besancenot son porte parole emblématique à Montpellier à ce meeting ? (Une vraie réponse sans langue de bois et raisonnement tarabiscoté serait la bienvenue mais vous n'êtes pas obligé ou peut être que vous ne pouvez pas)
La BCE souhaite le secret pour certains sauvetages de banques.
La Banque centrale européenne (BCE) a plaidé pour que la future directive européenne sur la transparence financière autorise les banques centrales à garder le secret sur des plans de sauvetage bancaire lancés en urgence.
Dans un avis juridique publié sur son site internet vendredi 29 janvier, la BCE estime qu'"il y a lieu de maintenir la confidentialité des informations portant sur les prêts ou les autres facilités de liquidité accordés par une banque centrale, y compris l'aide d'urgence en cas de crise de liquidité, afin de contribuer à la stabilité du système financier dans son ensemble et de préserver la confiance du public en période de crise".
Elle ajoute "qu'une évaluation de la nécessité de divulguer l'information au cas par cas est susceptible de mener à une impasse lorsqu'une réaction rapide s'impose".
(dépêche Reuters du vendredi 29 janvier 2010)
En clair :
- La BCE souhaite le secret pour certains sauvetages de banques.
- La BCE souhaite le secret pour certains sauvetages de pays de la zone euro. Exemple : la BCE a violé tous les traités européens pour sauver la Grèce de la faillite. La BCE a elle-même acheté les obligations émises par la Grèce.
- La question est la suivante : la BCE a-t-elle acheté directement les obligations émises par la Grèce ? Ou alors la BCE a-t-elle acheté en sous-main les obligations émises par la Grèce ?
- Pour répondre à cette question, le Parlement Européen doit maintenant procéder à un audit de la BCE.
- Comme aux Etats-Unis avec la Fed, seul un audit de la BCE pourra révéler les mensonges et les manipulations du bilan de la BCE.
- La balle est dans le camp des parlementaires européens : quels euro-députés oseront réclamer un audit de la BCE ?
Les euro-députés de la GUE ?
Jean-Luc Mélenchon ?
Un article à lire absolument :
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100129-2461.html
à Michel Matain (698)
Une réponse a été fournie par Besancenot et le NPA. Si elle ne te plait pas, qu'y faire ?
Et si je te demandais pourquoi, sur l'agenda publié par Mélenchon sur ce blog, le nom de Besancenot n'a pas été remplacé par le nom de la porte-parole du NPA, connu depuis longtemps ? Réponse sans langue de bois, s'il te plait.
Je crois qu'il serait temps d'arrêter de jouer au con. Si le jeu du plus con, ça t'amuse, moi je veux bien te laisser gagner, sans problème.