24jan 10
M on sujet, ces jours ci a été évidemment l’affaire des retraites. J’ai eu la chance de pouvoir m’exprimer sur plusieurs médias. «France culture», «parlons net» avec l'Express, France info et marianne 2, "le Talk" du Figaro-Orange et sur France cinq, «Revu et Corrigé», avec Paul Amar. Je place tous les liens correspondants. J’ai préparé cette note en reprenant quelques un des arguments que j’ai développés à l’oral. En fait il s’agit du cadre d’ensemble dans lequel penser le problème posé. Une opération de décontamination en quelque sorte. Elle consiste à commencer par mettre en cause les prétendues évidences par quoi est balisé «le débat». Je n’en publie pas trop pour ne pas gaver le lecteur. Et je garde une partie de mes munitions pour les prochains échanges publics. A mesure, je produirai des argumentaires, bien sur. Pour la détente j’ai alimenté aussi la rubrique « les pipoles de la popol ». C’est le dessert. Suivi d'un pousse-café: le gagnat du concours des "gros bourrins" bidonneurs de citation, gagné cette semaine par le journal "Marianne" pourtant premier prix de dénonciation du journalisme désinvolte. Mais avant il faut faire honneur au plat principal ! Retraites!
La population active devait diminuer ! Elle augmentera !
On nous dit que le ratio actifs/retraités est passé de 3 à la fin des années 1970, autour de 2 aujourd’hui. Horrible ! Et il va descendre à moins de 1,5 en 2050. Catastrophe ! De toutes les façons il faut bien se garder de croire sur parole ceux qui brandissent des arguments démographiques. Dans les années 2000, les très savants nous jetaient à la figure l’inéluctable baisse de la population comme argument massue. Le taux de fécondité permettait d’annoncer un effondrement de la population active future. Pschitt ! C’est le contraire qui se produit. Pourtant aucun de ces importants n’a cru bon de réviser ses chiffres et de présenter des excuses. Le démographe Hervé Le bras fut mis au pilori pour avoir rappelé que tous ces chiffres ne valaient rien parce que la fécondité finale des femmes n’était pas prise en compte. Autrement dit ces grands modernes et réalistes continuaient à mesurer le nombre d’enfant par femme au même âge que celui de la génération précédente de femmes, avant la pilule la pilule et le travail de masse des femmes ! Bravo les intellos de connivence ! Les femmes font tout simplement leurs enfants plus tard ! Les gros malins n’étaient pas au courant !
Le nombre de retraités baissera !
Et le nombre des retraités ? Autre tableau d’apocalypse ! Selon l’INSEE il devrait augmenter de près de 63 % entre 2006 et 2050. On passerait de 13 millions de retraités en 2007 à 21 millions en 2050. Bigre ! Ils finiraient par nous faire regretter de voir les gens ne pas mourir utilement à l’âge où leur présence ne pèse pas sur les comptes. Restons zen ! L’augmentation du nombre des retraités vient de deux sources d’égale importance. D’abord l’arrivée à l’âge de la retraite de la génération du baby-boom, c'est-à-dire les personnes nées entre 1945 et 1975. Le papy boum ! Peut-on faire remarquer que cet effet est hélas nécessairement limité dans le temps ? Il faut bien mourir et personne n’y échappe. Pour l’instant. Donc suivez la bosse démographique dans le temps et vous verrez que pour finir bientôt la mort la dégonfle. Par contre, entre 2036 et 2040 commenceront à arriver à la retraite les classes « creuses », enfants des baby boomers, conçus après l’arrivée de la pilule en France en 1974 ! Le nombre de nouveaux retraités diminuera alors fortement et d’un coup.
L’allongement de la durée de la vie ralentira.
Le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) de 2007 a quand même commencé à relativiser certaines déclarations péremptoires. Pour lui, « la mortalité baisserait moins, conduisant en 2050 à une espérance de vie à la naissance inférieur à celle des anciennes projections, de 2 ans pour les femmes et de 0,5 ans pour les hommes ». L’espérance de vie progresserait de 1,1 ans tous les 10 ans, soit 0,44 trimestres tous les ans. En 2050, il y aurait alors 650000 retraités de moins que dans les prévisions du début des années 2000. Total, entre 2006 et 2050, la population en âge de travailler ne diminuerait pas de 4,1 millions comme annoncé par les affoleurs publics ! Elle resterait stable.
Espérance de vie, et âge de la retraite : repère bidon !
On nous dit : « l’âge de la retraite doit être relevé parce que l’espérance de vie augmente ». Et ca passe comme si c’était la preuve d’un fait inéluctable. Pourquoi ? Quel rapport entre la durée de vie et l’obligation de travailler ? Ca n’a jamais été le cas jusqu’à présent. Au contraire. C’est le phénomène inverse, qui s’est produit en continu depuis le 19ème siècle. L’âge de la retraite n’a cessé de baisser là où l’espérance de vie augmentait. En 1910, quand le droit à la retraite à 65 ans est affirmé pour la 1ère fois, l’espérance de vie est à peine de plus de 50 ans. En 1983, quand a été instaurée la retraite à 60 ans, l’espérance de vie approchait 75 ans ! Donc, baisse de population, augmentation du nombre de retraités, allongement de la durée de vie, les trois arguments massue du terrorisme intellectuel sont des réalités discutables et bien plus ambigües que ne le disent d’habitude les manieurs de d’évidences non démontrées. Pour moi le problème est bien mal posé. En vérité où est le problème ? Comme d’habitude il contourne la question centrale de la vie en société : le partage des richesses produites.
Moins nombreux mais plus productifs
Les comparaisons des faiseurs de panique ne tiennent pas compte de la hausse de la productivité des actifs. Un actif de 1983 produisait bien moins de richesses qu’un actif de 2010 n’en crée à présent. Depuis 1983 et l’instauration de la retraite à 60 ans, la richesse créée par chaque actif a augmenté de 30 % en euros constants. Cela signifie que 2 actifs d’aujourd’hui produisent quasiment autant de richesses que 3 actifs de 1983. Le bon repère n’est donc pas la baisse du nombre d’actifs par retraité. Mais la valeur de la richesse produite et l’affectation de son produit. Car de 1983 à aujourd’hui la part des retraites dans le PIB n’a augmenté que de deux points, passant de 10,3 % à 12,8 % du PIB. Et elle a donc augmenté moins vite que la productivité des actifs. Ce repère personne ne le cite jamais. Tout se passe comme si la quantité de richesses produite dans le pays allait stagner. Alors il faudrait calculer à montant de richesse constant au cours des 40 prochaines années! C’est absurde ! Dans les 40 années à venir, avec un taux de croissance moyen de 1,7 % par an, la richesse de notre pays passera à 3 400 milliards d’euros. Et il s’agit d’euros réels, constants, hors inflation. C’est une masse fantastique. Pour faire face à l’augmentation du nombre de retraités tout en annulant les réformes de la droite, il faudrait transvaser 6 % supplémentaire de la part du PIB pour le financement des retraites. Inutile de s’évanouir ! C’est un transfert tout à fait jouable. En 2050, une fois financés les 204 milliards liés à ce transfert, il restera chaque année près de 1 200 milliards d’euros de richesse nouvelles créés ! ca laisse largement de quoi financer les augmentations de salaire direct et les investissements !
Le partage des richesses, clef du financement
Le problème du financement des retraites se résume donc à un problème de partage de la richesse créée. Les gains de productivité ont été massivement captés par le capital alors qu’ils devraient contribuer à financer les retraites et à faire progresser les salaires. C’est la contraction de la masse salariale qui compromet le financement des retraites. Depuis 1982, les salaires ont perdu 10 points dans le partage de la richesse créée passant de 70 % environ à 60 %.Si ces 10 points n’avaient pas été perdus par les salariés on n’aurait aucun mal à financer aujourd’hui les retraites, compte tenu de la masse de cotisations supplémentaires que génèrerait une hausse de la masse salariale. On peut se demander si l’obstination a toujours faire des comptes pour le futur en oubliant l’augmentation de la richesse n’est pas une autre façon d’annoncer que cette richesse supplémentaire est destinée a devenir des profits plutôt que des salaires ou des pensions !
Le recul de l’âge de la retraite : inefficace et injuste
Le recul de l’âge de la retraite par le report de l’âge légal du départ ou le relèvement de la durée de cotisations ne résout nullement le problème financier. Le COR a calculé en 2008 que le report de l’âge légal à 61,5 ans ne couvrirait que le tiers des besoins de financements supplémentaires en 2020 et à peine 9 % en 2050 ! Cette inefficacité, payée si cher par ceux qui souffrent en étant maintenu au travail, est confirmée par le bilan de la réforme Balladur de 1993. Quel est ce bilan sur lequel personne ne demande jamais aucun compte ? L’allongement de la durée de cotisations, de 37,5 à 40 annuités, n’a permis que 4 % des économies obtenues à la suite de cette réforme ! 4% ! Tout ça pour ça ! Le passage des 10 aux 25 meilleures années représente 16 % de l’économie. 80 % de l’économie est venu de l’indexation des retraites sur les prix et non plus sur les salaires ! Ces chiffres permettent de mesure la portée réelle de chacun des aspects de la saignée qui a été opérée par Balladur ! On mesure mieux aussi ce que valent les airs d’outrage au bon sens de ceux qui moquaient la revendication du maintien des 37,5 annuités de cotisation ! Le passage à 40 annuités n’a servi à (presque) rien pour l’équilibre des comptes mais il a massacré combien de gens ?
LES PIPOL DE LA POPOL (2)
Rachida ne dépasse pas Alors figurez vous que, jeudi j’étais rentré en catastrophe de Strasbourg pour pouvoir participer à la manifestation de la fonction publique. Je n’ai pas perdu grand-chose vu l’ordre du jour nullissime de nos travaux pour la journée concernée. J’ai couru pour arriver à la gare à temps pour prendre le bon train. Il était bondé comme un œuf ! Habile, Rachida Dati avait une place assise dans un siège isolé. Ma parole, cette femme est vraiment menue : elle dépasse à peine du siège ! Pour un peu je lui passais devant sans la saluer. La vérité c’est qu’elle a un sourire qui tue ! Ce genre de faiblesse signale à mes lecteurs révolutionnaires le faible bourgeois que je suis. Mais avaient-ils besoin de cela pour le deviner !
José pétule!
Un que je n’avais pas manqué, c’est José Bové, dans l’enceinte du parlement. Ce type est inoxydable ! De retour de Calédonie, avec 11 heures de décalage horaire dans le nez, il est frais et allant comme une brebis du Larzac un matin où ça broute bien ! Son bilan sur place, en Calédonie, est très bon. Joddar, le syndicaliste, a eu sa libération anticipée. On n’oubliera pas le nombre de mois qu’il a passé au placard. Placard est un mot aimable pour désigner l’état de la prison de Nouméa. José Bové vous en dit des choses qui vous tirent des larmes des yeux. Il y avait là bas une délégation des Verts et on doit dire qu’ils ont fait du bon boulot. Et comme le sénateur Jean Deséssart ne comprend rien à la tarification téléphonique, au contraire de ses petits camarades, ces derniers l’ont convaincus de m’appeler et se sont passés son portable pour discuter avec moi ! J’ai senti qu’il était blême quand je lui ai dit qu’il était drôlement généreux !
Jean Vincent est trop cool
J’en viens à la manifestation. Les rats de la direction centrale du ministère de la surveillance et de la comptabilisation des émeutes anti nationale annoncent deux manifestants ! Impossible ! Car il y avait un gros déploiement de force du Parti de Gauche le long du cortège. Et nous sommes déjà deux selon la police et plusieurs chroniqueurs ! Donc il y avait au moins trois personnes. Mais je suis obligé de dire qu’avec le Front de gauche, votre serviteur, Marie Georges Buffet, Pierre Laurent et nos huit têtes de listes en Ile de France, en rang pour saluer les manifestants, plus les gars qui tenaient les deux ballons du parti et du Front, plus les deux camarades qui font le guet autour de moi, plus les trente camarades qui faisaient signer les comités de soutien, ca fait déjà davantage. D’autant que j’ai rencontré chemin faisant Jean Vincent Placé, l’homme fort de la direction des Verts. Un manifestant de plus ! Il ne m’a pas cassé la figure et moi non plus. Tout le contraire ! Il m’a invité à déjeuner ! On va donc tourner la page de notre petite passe d’armes. Je le mentionne pour lui rendre hommage car il a été extrêmement affable et courtois et pas du tout aussi prétentieux que je l’en accusais ! Je raconterai le moment venu ce qu’on aura mangé !
Benoit et Razzi monte dans un bateau avec Angela Et voila que j’oubliais: j’ai croisé aussi Benoit Hamon et Razzi Hamadi. Siiii! Ca été filmé ! C’est sur Daily motion ! Il parait que je suis paternaliste. J’en suis capable, j’en conviens. Mais là je voulais juste que ce soit détendu. Je n’étais pas là pour me taper avec eux. Les pauvres ! Ils vont s’en avaler une bien mure cette fois ci encore ! En plus du MODEM, l’abandon d’une conquête centrale de la gauche ! Qui a bu la mer doit aussi digérer les poissons, dit le proverbe kanak ! Je pense que quelques uns vont pourtant recracher le breuvage. Pas beaucoup. Hélas ! La joie de servir la Merkel de gauche est trop forte ! A leur âge, moi, je servais François Mitterrand. Mais, à l’époque, personne ne se serait risqué à dire que c’était le Kohl de gauche ! Il est vrai que lui créait la retraite à soixante ans.
Marianne a osé le dire! Et c'est n'importe quoi!
On se souvient que j'avais pointé du doigt comment Associated Press avait cru intelligent de résumer une de mes réponses à une question du "Parisien" en prétendant que je me demandais si "Sarkozy est vraiment français". Le journal "Marianne" fait mieux. Sous la pompeuse rubrique "il a osé le dire", le plumitif de la page dite "Repères" (waouh!) m'attribue avec des guillememets, s'il vous plait, la citation suivante: "Avec les lois qu'il a fait voter, Nicolas Sarkozy ne pourrait pas être de gauche". Et pan sur la tête! Qu'il est bête ce Mélenchon! Ha! Ha! La source est citée: le parisien du 17 janvier 2010. ca fait documenté non? Ca c'est un journal sérieux, qui est en totale vigilance et démasque sans pitié les sottises des autres. Manque de bol le petit malin qui publie ça n'a pas lui même lu le journal cité. Sinon il aurait lu que j'ai jamais dit le commencement du début de ça. J'ai dit…. Mais qu'est ce que j'ai dit? Vas voir toi même, pauvre naze!
Pierre L dit:
30 janvier 2010 à 21h12
à carole G (30 janvier 2010 à 20h57)
Ta soumission m’ interpelle, femme.
Je te pardonne.
Jennifer va te lapider. T'aimes ça, hein !
Apres tous ces propos,je propose une thérapie collective:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89criture_automatique
@ 4 Août (487)
Hydrophile, hydrophile !
Jamais dans le vin, lachedeuzo.
Réouverture de Superphénix ?
Attendons les résultats des Chinois. Le sodium liquide à 1000°C, c’est difficile à manœuvrer.
Pulchérie (#785):Les physiciens planent au-dessus des contingences terrestres, comme la nécessité de l’eau pour l’isolement del’uranium 235.
Pulchérie (#803): Réouverture de Superphénix ? Attendons les résultats des Chinois. Le sodium liquide à 1000°C, c’est difficile à manœuvrer.
Pulchérie (#785):Je ne suis pas physicienne, mais chimiste avec un certif de sciences nucléaires.
Pour ceux qui ne connaissent rien à ces questions: "l'isolement de l'uranium 235" nécessite une séparation isotopique, qui se fait en phase gazeuse avec l'uranium sous forme d'UF6 (hexaflurure d'uranium) et sans aucun besoin en eau. Et le sodium sur Superphénix n'était pas à 1000°C, mais autour de 550°C.
Conclusion: de nos jours, les certifs de sciences nucléaires, on les trouve des fois dans les paquets bonux...
Carole G
Super l'intermarseillaise!
Pour continuer sur le thème du facisme abordé par Lola. Ce n'est pas seulement en Italie qu'il croît avec les progroms anti immigrés, ou en Autriche, c'est aussi en Grande Bretagne. Ainsi depuis l'élection de 2 députés fascistes anglais aux européennes, ils ont fait une ascension vertigineuse, exprimant de plus en plus ouvertement leur racisme et leur rejet particulièrement de la communauté musulmane, et des homosexuels, et commencent à s'emparer des rues pour terroriser les gens.
Ainsi samedi dernier, le EDL (English Defence League), un groupe de footballeurs hooligans lié au British National Parti (on peut donc dire la branche armée du BNP dont 12% des membres nient l'holocauste et dont le leader, élu au parlement européen a un passé antisémite) a été à dans la petite ville de Stoke, faire une manifestation anti musulmane.
Cette manif a terminé dans la violence: les membres de EDL s'en sont pris aux magasins indiens et paskitanais.
http://www.youtube.com/watch?v=NxIhXIJxkTk
@ Lola
Tu devrais bien renseigner car Jean-Luc Mélenchon apprécie beaucoup Zemour et le Figaro.
Il a répété, il y a pas longtemps. Et stp invite de dire que Causeur est un site identitaire et l'extrème droite car il y a des camarades du PG qui contribuent sur le site de Causeur. A moins que tu considères que le PG est un parti d'extrème droite. Mais bon avec toi et conseur Jennifer, Milena, maintenant Carla (j'espère que ce n'est pas la Carlita;...), Ermler, et les grossiers au verbe amalgameux sans intérêt que sont Dorant et Assietoi, on peut s'attendre à tout. Continuer à vous enfoncer. J'adore. Votre équipe de pieds nicklés sans cervelle et sans culture politique et historique me fait rire beaucoup et en fait rire beaucoup. Continuez rien que mon plaisir de lire vos bêtises.
Pour info, sur la burqâ
Boycotté par le PS et rechigné par certains UMP, le rapport Gerin, remis mardi 26 janvier au président de la République, a été de justesse adopté par les membres de la mission sur le port de la burqa. Et c'est donc pour une interdiction dans les services publics que la mission parlementaire s'est prononcée. Si la majorité des parlementaires est favorable à une loi d'interdiction étendue à tout le territoire, beaucoup ont été freinés par sa légitimité constitutionnelle improbable.
Pour la juriste Lila Charef, chargée du pôle juridique du CCIF (Collectif contre l'islamophobie en France), le choix des parlementaires de recourir à une résolution, par définition non contraignante, accompagnée de dispositions législatives (interdictions dans les services publics, les transports et tous les lieux accueillant du public) favoriserait la transition vers une loi d'interdiction globale, « à la méthode française ».
Entretien.
Saphirnews : Loi ou résolution ? Pourquoi une résolution ?
Lila Charef : Les partisans de la loi contre le voile intégral se sont rendu compte qu'une interdiction totale de cette étendue serait difficile à valider. La meilleure solution restait donc la résolution parlementaire. Cela leur laissera évidemment plus de temps pour réfléchir à la définition des contours d'une interdiction législative, dans l'attente également de l'avis du Conseil d'État.
Une loi interdisant le voile intégral dans l'espace public, c'est faisable ?
L. Ch. : En droit français, vous ne pouvez pas émettre d'interdiction aussi large et visant une communauté précise. Le principe est la liberté. Lorsqu'il y a restriction, il doit y avoir des circonstances très strictes qui la valident. Le champ d'application de l'interdiction est donc très restreint ; le risque d'inconstitutionnalité et condamnation par la Cour européenne des droits de l'homme est très élevé.
Évoquer une menace à la « sécurité publique », n'est-ce pas légitime ?
L. Ch. : Ce débat est un faux débat : ses fondements étaient dès le départ erronés. La première excuse avancée était la sécurité publique. Or, nous disposons déjà d'un cadre législatif, de textes de loi qui réglementent les devoirs en matière de sécurité, comme celui d'être identifiable lors d'un contrôle de police, etc. Il suffit de les mettre en œuvre.
Deuxièmement, on crie à l'égalité des sexes et à la liberté de disposer de son corps. La liberté, c'est justement de pouvoir s'habiller comme on veut, dans le cadre de la loi, comme le prévoit la législation actuelle. C'est assez risible d'entendre certains parler de l'égalité des sexes, comme Elisabeth Badinter, présidente de Publicis, régulièrement condamnée pour ses affiches sexistes. Sans parler de l'égalité salariale, de la parité au Parlement ! Quand on sait que l'UMP préfère payer des amendes plutôt que de respecter cette parité, il y a de quoi rire... Nos donneurs de leçons ne sont pas crédibles.
Quant à la possibilité d'une loi interdisant le voile intégral, vous savez, il y a un grand décalage entre la théorie et la pratique, et c'est une méthode très franco-française : on use d'artifices juridiques pour légaliser des dispositions. Si la loi sur le foulard à l'école est passée, c'est parce qu'elle fait semblant de viser toutes les confessions, sans en cibler aucune de particulière.
Une commission « Stasi bis » ?
L. Ch. : C'est le prolongement de la commission Stasi. C'en est l'épisode 2, contre une autre expression religieuse. Le chiffre extravagant avancé de 1 900 femmes qui le porteraient est très au dessus de la réalité. C'est une pratique très minoritaire, et il y a des sujets beaucoup plus importants et urgents à traiter. Ce faux débat est un stratagème pour réduire la liberté d'une partie de la population.
http://www.islamophobie.net/art_read.php?ai=256
@ Pierre L
Darwin a étudié les pinsons des Galapagos qui utilisaient des outils. Jane Goodall a étudié les chimpanzés du Gombe national park en Tanzanie qui utilise des brindilles ou des brins d'herbes pour attrape des fourmis sur dans une branche ou dans un tronc d'arbre ou encore dans une crevace du sol. Moi, je veux étudier ton cas, qui utilise ces dix petits doigts - à moins que tu fasses cela avec tes dix petits orteils - pour tapper toujours les mêmes bêtises mais j'hésite ton cas relève t-il de l'éthologie ou de la psychiatrie ? A moins que cela soit une addiction quelconque.... aux réverbères....
Les réverbères sont très utiles outre qu'ils éclairent les artères de nos villes, ils servent surtout de receptacle à l'urine de nos amis de l'espèce canine (canis lupus lupus) et accessoirement de lieu de rendez-vous nocture pour plaisir payant. Tu vois ce que je veux dire...
Sur ce bonne nuit et à demain si le coeur vous en dit.
@ darthé-payan
Mais bon avec toi et conseur Jennifer, Milena, maintenant Carla (j’espère que ce n’est pas la Carlita;…), Ermler, et les grossiers au verbe amalgameux sans intérêt que sont Dorant et Assietoi, on peut s’attendre à tout.
Oh, merci D-P ! J'avais peur que tu m'aies oublié ! Content de voir que je fais toujours partie de la liste !
Mais je ne vois plus Pulchérie et Pierre L... auraient-ils été graciés par le CdSP ? Ne relâchez pas votre vigilance !
Au fait, j'ai lu votre petit manifeste. C'est pas mal. Y'a des trucs intéressants là-dedans. Sincèrement.
A propos de culture historique, t'es allé regardé dans ton dico qui était Jacques Roux ?
Si tu ne trouves pas, demande-moi. Je te raconterai qui c'était. (il a un peu connu Robespierre).
Salut et fraternité à toi cher Darthé-Payan !
(Vous trouvez pas que Darthé-Payan ça sonne un peu comme Fouquier -Tinville ?)
@Darthé-Payan (764):
Je me suis permis quelques menues modifications de style et corrections de coquilles (ou qui m'ont semblé telles) :
A gauche pour la République et le Socialisme
786 Descartes
Tu es vraiment trop top mon grand.
En somme tu es là juste pour nous rendre service ?...
Décidément c'est sans espoir je crois bien...
Allez, je te laisse à tes constructions audacieuses et oniriques en tous genres.
Mais incroyable cette ressemblance entre ce cher Frédéric Lefebvre et toi.
Notamment cette dialectique si particulière qui ne recule devant aucun arrangement avec la réalité des choses et des arguments, juste pour le plaisir d'emberlificoter les gens.
Porte-parole UMP ça te plairait comme nouveau boulot ?
Envoie un C.V., tu feras merveille.
Darthée nous dit que " Jean-Luc Mélenchon apprécie beaucoup Zemour "
Sur quoi repose ce jugement?
Aussi, nous savons que le FN apprécie beaucoup Zemour
Oû Darthée veut conclure?
Est-ce que Darthée "apprécie beaucoup Zemour"?
Que pense Darthée du FN qui apprécie beaucoup Zemour ?
Oû l'on comprend de plus en plus clairement que du communisme au national communisme, il est indispensable et urgent de mettre en garde.
Darthé-Payan dit:
31 janvier 2010 à 0h35
"@ Pierre L
Les réverbères sont très utiles outre qu’ils éclairent les artères de nos villes, ils servent surtout de receptacle à l’urine de nos amis de l’espèce canine (canis lupus lupus) et accessoirement de lieu de rendez-vous nocture pour plaisir payant. Tu vois ce que je veux dire…"
Je vois en effet de mieux en mieux pourquoi vous vous inspirez des "Lumières publiques".
@ Descartes
"J’attends donc toujours un exemple ou j’ai été « mouché sur une question factuelle ». En fait, il y en a deux, et dans les deux cas j’ai présenté mes excuses, comme je le fais toujours lorsque je me trompe."
Non. Pas toujours.
Lorsque vous m'avez répondu :" Et oui, j’ai beau « être pris en flagrant délit d’erreur sur tout », moi au moins je lis les documents que je commente" (744), c'est à Carla (post 722) que vous vous adressiez. Vous m'avez donc confondu avec elle, mais vous ne vous êtes pas excusé 8.
@ Descartes (786)
@Carla (je commence à avoir une idée de qui se cache derrière ce pseudo…) (#770)
Moi non. Mais ça m'interesserait de le savoir...
Descartes, pas René. L'Autre en 804
Ô mon étoile, mon astre brillant.
Toi mon idole, toi si savant.
Ta magnificence m'éblouit
Ô toi mon hexafluorure d'uranium.
Mon superphenix, mon sodium
Ton ver luisant.
http://boutique.chouettalors.com/free_ver-luisant_image.gif
L'article de Libé qui critique Mélenchon sur la retraite, je trouve vraiment que c'est de la pinaillerie. Car au fond ce que dit Jean Luc est clair même si quelques détails seraient à corriger. Pas de quoi faire tout un article soit-disant polémique. Il n'y a même pas matière à polémique. Si nos retraites étaient bonnes cela se saurait. La tendance générale et elle est la même dans tous les pays (en Espagne ils annonçaient hier qu'elle serait à 67 ans) c'est de forcer les gens à travailler plus pour soit-disant avoir une retraite correcte ou sinon elle sera diminuée. En Allemagne ainsi on s'aperçoit que les retraités sont maintenant les nouveaux pauvres. De toute facon quoi qu'il en soit la tendance est donc de nous rabiotter nos retraites. Ils essaient de toutes les façons possibles de trouver un moyen pour nous faire payer la crise qu'eux ont créée.
Alors je me demande pourquoi Libé a jugé bon de faire tout un article sur cela. Soit c'est une chasse aux sorcières, soit en tout cas cela se retournera contre eux car de toute façon on parlera encore plus de Jean Luc et de nos retraites qui s'effritent de plus en plus...
http://www.liberation.fr/politiques/0101616462-retraites-et-pauvrete-melenchon-melange
@ Descartes
« J’attends donc toujours un exemple ou j’ai été « mouché sur une question factuelle ». En fait, il y en a deux, et dans les deux cas j’ai présenté mes excuses, comme je le fais toujours lorsque je me trompe. » (786)
Non. Pas toujours.
Lorsque vous m’avez répondu : " Et oui, j’ai beau « être pris en flagrant délit d’erreur sur tout », moi au moins je lis les documents que je commente " (#744), c’est à Carla (# 722) que vous vous adressiez. Vous m’avez donc confondu avec elle. Je vous l'ai fait remarquer (#749). Mais vous ne vous êtes pas excusé (# 756) 8)
Mon post 815 n'était pas suffisamment explicite. Merci de ne pas en tenir compte.
Pour seulement 2,70 euros on voit beaucoup de gens qui ont des choses à dire.
Il y a même Olivier Besancenot.
http://www.humanite.fr/IMG/pdf/HD196.pdf
@ FABIEN post 764
salut et fraternité,
je viens de lire avec beaucoup d'attention et d'enthousiasme
ta contribution sur la REPUBLIQUE. Je l'ai enregistrée
car j'entends en faire un document de base pour les batailles futures
qui nous attendent.
Nous continuerons notre chemin sans se soucier des critiques infantiles
de tous ces bobos nourris au lait de Libération ou du Journal du soir;
Amitiés à Gilles
fraternellemnt
demetrio
@ Claude Pg 35
j'ai continué à étudier ton texte sur les COOPERATIVES;
dans l'ensemble je suis d'accord avec toi, ainsi qu'avec d'autres
camarades qui ont voulu prendre au débat comme Michel Matain,
et d'autres encore.
Concernant le financement je pense pour ma part qu'il faudrait nationaliser
les crédit agricole, les banques populaires etc, pour en faire une banque
coopérative dont la tâche serait vouée à soutenir les futures coopératives.
Je ne reviens pas sur la Région et le Département, notre camarade Fabien
explique assez bien les raisons de leur disparition, et je me trouve d'accord avec lui.
Des camarades et toi même avez soulévé le problème de l'éducation poupulaire
visant à encourager les travailleurs à choisir cette forme de production.
C'est à cela qu'il faudra réflechir à l'avenir.
Si des camarades ont des idées à ce propos...
salutations partisanes
demetrio
@Darthé-Payan : merci!
@Carla (#812)
Tu es vraiment trop top mon grand.
Merci beaucoup, cela faisait longtemps que personne ne me disait rien de gentil sur ce blog...
En somme tu es là juste pour nous rendre service ? …
Eh oui. Un service public, en quelque sorte. Quand on n'est pas convaincu de rendre un service aux autres, mieux vaut ne pas faire de politique.
Mais incroyable cette ressemblance entre ce cher Frédéric Lefebvre et toi. Porte-parole UMP ça te plairait comme nouveau boulot ?
Encore une qui joue au jeu des étiquettes. Mon dieu, que c'est fatiguant...
@carlo (#819)
Je pourrais faire de la dialectique et vous signaler que dans le cas de la dualité Carla-Carlo je n'ai pas été "mouché" sur une question factuelle, puisque vous n'avez pas apporté la preuve que Carla et Carlo sont deux personnes différentes... bien entendu, vous affirmez que vous n'êtes pas Carla, mais une affirmation ne constitue pas un "fait"...
Mais pour vous être franc, j'ai écrit mon explication (#756) avec l'intention de m'excuser. Si cela n'est pas apparu clairement, j'en suis désolé et je vous prie d'accepter mes plus plates et sincères excuses.
@ Demetrio
Salut mon frére républicain
Oui, ce manifeste Jacobin est une première mouture. Il en débouchera un texte plus complet qui sera construit par la réflexion et les apports de tous les intervenants qui sont Jacobins.
Tu as raison, je laisse Lola et consoeurs incultes qui enfilent des perles d'inepties à leurs passe temps infantiles et puériles. Mais, je me marre car, Lola comme ces copines je les amènes ou je veux les amener ça trop me forcer. Elles se ridiculisent constamment ce qui ne me déplait pas...
Salut fraternel à toi Demetrio
Fabien
@ Claude PG 35
Merci d'avoir publier le manifeste. Merci d'avoir relever les coquilles ou petites erreurs et d'avoir rectifier.Il en est que plus cohérent maintenant.
Bien fraternellement à toi.
Fabien
Descartes 799
A glisser, prendre garde à ne pas tomber dans le hors piste.
« Tu parlais d’un « principe de non-discrimination ». Pourrais-tu indiquer explicitement dans quel article la CEDH fait référence à un tel principe ? En fait nulle part… mais dans ta réponse on voit un glissement fort habile qui « oublie » le « principe » en question pour se référer à l’article 14, qui est bien plus restrictif »
et « En d’autres termes, les discriminations sont interdites, mais seulement lorsqu’ils concernent les « droits et libertés reconnus dans la présente Convention ». Il s’ensuit encore une fois que les discriminations qui ne concernent pas les « droits et libertés reconnus par la CEDH sont parfaitement possibles. »
Le Protocole n° 12, entrée en vigueur en 2005, à la Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales (CHED) fait référence au principe de non-discrimination.
Le Protocole n° 12 intègre à la Convention, l'article 1 suivant du protocole :
« Article 1 – Interdiction générale de la discrimination
1- La jouissance de tout droit prévu par la loi doit être assurée, sans discrimination aucune, fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions, l'origine nationale ou sociale, l'appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance ou toute autre situation. 2 - Nul ne peut faire l'objet d'une discrimination de la part d'une autorité publique quelle qu’elle soit fondée notamment sur les motifs mentionnés au paragraphe 1. »
Le Commentaire de cet article par le Conseil de l'Europe est le suivant : « Le Protocole n°12 interdit de manière générale toute forme de discrimination. Les dispositions actuelles de la Convention en matière de protection contre la discrimination (Article 14) sont de portée limitée du fait qu’elles interdisent la discrimination seulement lorsqu'elle s'applique à l'un des droits reconnus par la Convention. Le nouveau protocole lève cette limitation et garantit que personne ne doit faire l’objet d'une quelconque forme de discrimination par aucune autorité publique et sous quelque motif que ce soit. »
« Interdiction générale de la discrimination ». Les termes ne peuvent être plus clairs.
Pour te paraphraser, « Il s’ensuit encore une fois que les discriminations qui ne concernent pas les « droits et libertés reconnus par la CEDH sont parfaitement impossibles » puisque la CEDH lève elle-même la limitation des discriminations.
Quant à l'article 14, contrairement à mon « glissement fort habile qui « oublie » le « principe » en question pour se référer à l’article 14, qui est bien plus restrictif », voici ce que dit le Conseil de l'Europe :
« Il est rappelé que la Cour européenne des Droits de l’Homme a déjà appliqué l’article 14 à l’égard de motifs de discrimination qui ne sont pas mentionnés dans cette disposition » ou encore « La liste des motifs de discrimination figurant à l'article 1 est identique à celle de l'article 14 de la Convention (...) parce qu'une telle inclusion a été considérée comme inutile d'un point de vue juridique, puisque la liste des motifs de discrimination n'est pas exhaustive » (Conseil de l'Europe - Rapport explicatif au Protocole n° 12).
Toujours en clair, l'article 14 n'était et n'est pas « restrictif » puisque sa liste n'épuise pas, ne limite pas les motifs de discriminations.
Maintenant venons en à « Pourrais-tu indiquer explicitement dans quel article la CEDH fait référence au principe de non-discrimination ».
La réponse, c'est l'article 1 du Protocole n°12, « Interdiction générale de la discrimination ».
Le Conseil de l'Europe dans son rapport explicatif a donc explicité en vertu de quel principe du droit il fondait l'article 1 du Protocole n°12 :
« L'article 1 de la Déclaration universelle des droits de l'homme proclame: « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Le principe d'égalité et de non-discrimination constitue un élément fondamental du droit international en matière de droits de l'homme » ou encore « Bien que le principe d'égalité n'apparaisse pas explicitement dans le texte de l'article 14 de la Convention ni dans l'article 1 du présent protocole, il convient de noter que les principes de non-discrimination et d'égalité sont étroitement liés » ou encore et plus « L'article 1 [du Protocole n°12] prévoit une clause générale de non-discrimination et ainsi la portée de la protection qu’il offre va au-delà de « la jouissance des droits et libertés reconnus dans la [présente] Convention ».
Dit autrement, l'article 1 est l'équivalent du principe de non-discrimination.
Quelque part, profitant du flot des post, tu fais penser que je parle d'un « principe général de « non discrimination », reportant l'adjectif « général » dans l'expression « loi général et impersonnel » au mot « principe ». Péremptoire, tu affirmes « Il n’y a pas de principe général de « non discrimination ».
Ce n'est pas moi qui emploie l'expression mais la CEDH : « L'article 1 [du Protocole n°12] prévoit une clause générale de non-discrimination ». Vas tu affirmer qu'il n'y a pas de clause générale de non-discrimination, clause étant ici l'équivalent de principe actif de non-discrimination?
« La CEDH, contrairement à ce que tu crois, ne fait partie du droit européen, mais du droit international public. »
Réflexion assez oiseuse d'un imbécile heureux. Ce n'est pas parce que la CEDH provient de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948 que la CEDH ne fait pas partie du droit européen. La CEDH se déclare issue de « gouvernements d'Etats européens ». Sa surface de compétence, c'est l'Europe. La CEDH est une institution du droit européen. Ce n'est pas La cour internationale de justice (CIJ).
La CEDH fait partie du droit européen à double titre. Elle est la source du droit de la Cour de Justice des Communautés Européennes (CJCE) dans le domaine des droits de l'homme et de sa jurisprudence.
L'interpénétration du droit a fait entrer la CEDH dans le Traité de l'Union Européenne
Traité de l'Union Européenne - Article 6.2 et 6.3 du : « L'Union adhère à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales. » et « Les droits fondamentaux, tels qu'ils sont garantis par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales et tels qu'ils résultent des traditions constitutionnelles communes aux États membres, font partie du droit de l'Union en tant que principes généraux. »
Chartes des Droits Fondamentaux - préambule : « La présente Charte réaffirme (...) les droits qui résultent notamment (…) de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (...) ainsi que de la jurisprudence de la Cour de justice des Communautés européennes et de la Cour européenne des droits de l’homme.
Le formalisme de ton nœud papillon ne peut cacher la rigidité cadavérique de ton pantalon.
C'est aussi futile que de distinguer le droit européen de l'UE par rapport au droit national. Le droit avance au même rythme que la « concurrence libre et non-faussée » quand il ne lui ouvre pas la voix.
« Et encore une fois, ton « principe de non-discrimination » (que tu as défini, je te le rappelle, comme « interdisant qu’une législation s’applique seulement à une catégorie de la population ») est battu en brèche. Pour la Charte, seules les discriminations fondées sur les motifs figurant sur une liste limitative sont interdites, les autres sont parfaitement légales… »
A l'appui de ton affirmation tu cites une partie de la citation que je fais du « Document de l’Union Européenne : Droits fondamentaux à l’intérieur de l’union européenne ». Ce que tu veux retenir, c'est : « L’article 21 de la charte interdit la discrimination fondée notamment sur les six motifs de discrimination mentionnés à l’article 13 du traité CE et à sept motifs de discrimination supplémentaires ».
Le document en question dit autre chose : « La liste de motifs est ouverte ». A cause de l'interpénétration du droit entre la CEDH et l'UE, c'est la traduction de « la liste des motifs de discrimination n'est pas exhaustive» formulée plus haut par le Conseil de l'Europe.
Il n’y a rien à faire, « pauv gars » épisode 3… il va falloir admettre que contrairement à tes « certitudes », il existe un « principe de non-discrimination ».
Tout cela a d’ailleurs à voir avec la burqua: une loi qui interdirait d’une manière « générale et impersonnelle » tout citoyen de porter la burka ne serait qu'une loi « particulière et personnelle » établissant une discrimination.
Mais le droit n'empêche pas le vote d'une « loi particulière et personnel ». En politique, on appelle ça l'Arbitraire.
824 Darthé-Payan
Quel homme ce Darthé.
Il est fort, il sait tout.
@Jennifer post 818 : j'allais réagir sur cet article du torchon mal nommé "Libération", qui pinaille effectivement sur des queues de cerise, mais bon tu m'as devancée. En ce qui concerne la synthèse de Jean-Luc Mélenchon, il s'agit d'abord de sa part de décontaminer les esprits des prétendues évidences (on vit plus longtemps, sous entendu donc on devrait travailler plus longtemps, etc), de rééclairer sur des domaines comme les gains de productivité en 30 ans et la réduction de la part de la richesse créée affiliée aux retraites. Ce travail préalable de débroussaillage (toujours très cohérent et pédagogique de la part de Jean-Luc Mélenchon) est salutaire en ces temps d'idéologie dominante.
C'est une première étape importante, parce qu'on n'est plus que dans des batailles en défensives. Ensuite, pour proposer quelquechose de nouveau, là il faudra reprendre les points concernant la productivité, en gardant mordicus le principe de solidarité intergénérationelle, pour redynamiser l'idée de retraite par répartition.
823 Descartes
Pourquoi "le jeu des étiquettes" ?
La ressemblance est frappante, c'est tout.
cf. 825 Mazan
Et te voilà mouché une nouvelle fois mon grand...
Allez cher Descartes, pour une fois rend-toi utile. Ramasse tes cubes et ta réthorique, et va jouer ailleurs.
Ca nous donnera un peu d'air.
@ toto 810
Dans cet excellent numéro de l'Humanité Dimanche, en plus des interventions de Besancenot et de beaucoup d'autres, je signale aussi :
- une très bonne interview de l'écrivain portugais Saramago où il défend un point de vue laïc de combat,
- la reproduction du discours de Louis-Pierre Dufay, député de Saint-Domingue à la Convention le 4 février 1794, jour du vote de la première abolition de l'esclavage. Louis-Pierre Dufay a été un des principaux artisans de l'abolition. Ce qui est frappant dans son discours, c'est que lorsqu'il répond à ses adversaires, on a l'impression que ceux-ci sortaient en 1794 les mêmes discours que la droite aujourd'hui dès qu'on envisage une quelconque mesure sociale. Finalement ce sont toujours les mêmes contre les mêmes
,
@Darthé-Payan post 807 et @Lola post 813 : à propos de Zemmour et du Figaro, et de Jean-Luc Mélenchon ; il vous suffit juste d'écouter réellement ses mots pour juger de sa position.
Pour le Figaro, il a loué la rubrique internationale (car factuelle), par rapport aux rubriques analogues des concurrents ; par contre, il a déjà mouché le même Figaro sur d'autres points, mais Jean-Luc Mélenchon a toujours l'honnêteté intellectuelle de reconnaître quand il y a de bons articles. Il est vrai qu'à gauche, on considère le Figaro comme étant un média dominant (donc un "ennemi"), mais Jean-Luc Mélenchon n'est pas aussi manichéen, et revisionnez l'intervention récente de "Parlons net", il axe à la fin la critique des médias sur les conditions de production de l'information (ce qui revient à exprimer sa solidarité avec les journalistes précaires, dans le droit fil d'un Serge Halimi à propos des "Chiens de garde", et donc ça rejoint ses préoccupations socialistes), et non sur les dénonciations poujadistes du genre "tel média appartient à tel marchand d'armes, donc tout ce qui s'y écrit est suspect" (c'est un peu le discours des gôchistes infantiles).
Par exemple, Jean-Luc Mélenchon dans cette émission a très bien su mixer son discours sur la productivité de manière générale, l'évolution des conditions de travail des journalistes, et la critique des médias, parce que lui-même a été journaliste. Il fait le lien entre le travail de journaliste d'antan, et celui actuel qui allie en fait le travail que faisait 4 personnes autour du journaliste grâce à l'informatisation (écho avec ce qu'il dit sur la productivité, propos des retraites). Jean-Luc Mélenchon parle à 4 journalistes plus jeunes que lui, et j'ai senti qu'il essayait d'exprimer une forme de complicité, mais pas dans le sens "je me mets les journaleux dans ma poche" (un peu comme De Sarnez ou Ségo qui jouent les gentilles), mais dans le sens Solidarité : "mon discours sur les travailleurs précaires mais pourtant si productifs s'applique aussi à vous les journalistes, il faut que vous en preniez conscience, et je vous le démontre en vous parlant de l'évolution de votre métier".
Mais ça ne marche pas forcément, il y en a un des 4, jeune coq arrogant qui fait de la bébête contradiction stérile : "Mais je constate que vous n'avez pas répondu à ma question !", et là Jean-Luc Mélenchon fait le remake de la réplique culte de Georges Marchais : "Quand vous avez posé une question, si ma réponse vous déplait, tant pis pour vous" (ce qui revient à moucher les journaleux qui considèrent qu'on ne leur a répondu que si on a donné la réponse que l'idéologie dominante attendait).
Pour ce qui est de Zemmour, il le respecte, je pense même qu'il y a respect mutuel, mais ça ne veut pas dire qu'il y a convergeance idéologique. ça me rappelle presque ses remords exprimés chez "Arrêts sur Image" d'avoir eu une quasi-empoignade physique avec Guetta après l'avoir traité de propagandiste du TCE. Il ne regrette pas du tout de l'avoir traité de propagandiste, et maintient qu'il en a été un, mais se considérant comme un lettré, et parce qu'il le respecte en tant que personne, il regrette ce qui s'est passé off the record.
Donc, ces jeux d'étiquettes, comme avec NDA, Zemmour et le Figaro, alors qu'à mon sens, l'attitude et les mots de Jean-Luc Mélenchon sont très clairs, n'ont pas lieu d'être.
@ 804 De aqua, natrio, etc.
De même que pour faire du pain, il y a un stade obligatoire qui est le passage au moulin des grains de blé pour obtenir de la farine, de même pour extraire de l’uranium naturel son isotope 238, afin de faire croître sa teneur en 235 U, il faut d’abord extraire le minerai brut de la mine et
séparer les oxydes d’uranium des autres minéraux, afin de réduire le poids de la matière qui sera transportée parfois très loin pour les purifications isotopiques. Cette première phase, qui conduit à l’obtention sur place du yellow-cake, est incontournable et exige beaucoup d’eau pour préparer les bains acides ou les lessives alcalines. Et les arrosages pour faire tomber la poussière !
Dans un pays aux ressources aquifères limitées, cela peut devenir catastrophique. Et le devenir de ces quantités d’eau polluée ? Risque de contamination des nappes phréatiques. C’est tout le problème du Niger et d’autres pays.
Rien à faire, il faut de l’eau au commencement du traitement du minerai d’uranium.
La température du sodium utilisé comme calporteur est effectivement aux alentours de 500°C en régime normal, mais peut monter à près de 1000°C et constituer alors un danger supplémentaire pour les canalisations conduisant le calporteur. Cela a pu se produire lors de l’accident de Monju, au Japon, où une température de 1500° a été relevée, mais qui pouvait provenir aussi de la combustion du Na : des structures métalliques ont fondu.
C’était ce danger que j’évoquais avec les 1000°C. Quant à être aussi précis en indiquant 550°,
ce souci de précision traduit une certaine naïveté profane..
J’ai évoqué les Chinois qui ont peut-être trouvé un calporteur de section efficace, vis-à-vis des neutrons rapides, aussi basse que celle du sodium, mais non inflammable et non corrosif pour les conduites réfrigérantes. Oh ! je sais, sur Internet, on en indique plusieurs, de calporteurs, mais ils ont tous leurs défauts. La surgénération reste quand même la technique d’avenir, le temps de rendre la fusion nucléaire pratiquement utilisable.
Tout ceci dit, je considère ce post comme une tentative d’éloigner le blog de sa vraie fonction, qui est l’information politique. Je ne répondrai à aucun essai de continuation d’un débat qui n’en n’est pas un.
Il y a déjà la burqa qui casse les pieds de la majorité des « blogueurs », les injures immotivées que s’échangent deux factions, alors qu’il y a un sujet comme les coopératives qui est passionnant, mais auquel je ne puis participer, vu mon ignorance totale dans ce domaine.
Je me contente d’apprendre, lorsque les débateurs ne s’engueulent pas.
827 Annie / Jennifer 818
l'article débile de Libé
D'accord avec toi, Jean-Luc a raison sur l'essentiel.
Au 19ème siècle, les bourgeois disaient que les "ouvriers" devaient absolument travailler le dimanche, sinon ils allaient sombrer dans l'alcool par oisiveté...
Il fallait sauver leurs âmes et la morale, en somme...
Et que le progrès social allait tuer les "usines".
Chanson reprise de nos jours sous couvert de "compétitivité internationale"...
Ces gens-là se sont toujours cherché ailleurs des excuses "présentables" et acceptables par le plus grand nombre (droit de vote oblige...).
Alors que la réalité est juste qu'ils ne veulent pas partager.
Dans la mesure où ils accaparent la richesse de ce pays, il n'y a évidemment plus assez pour assurer ensuite le minimum vital au reste de la population.
Qu'il s'agisse des retraites, comme du reste.
On nous parle d'allongement de la durée de la vie, de crise économique, et autres salades à gogos.
Il ne s'agit en fait et surtout de l'accaparement du bien public par une minorité.
@Michel Matain post 829 : lien avec ce que je dis post 830, Jean-Luc Mélenchon après avoir mouché l'Humanité Dimanche il n'y a pas si longtemps ici http://www.jean-luc-melenchon.fr/2009/12/je-fais-la-valise-et-one-rentre/ devrait cette fois-ci être rassuré que le HD ait rapporté fidèlement ses mots ;)
838 Pulchérie D.
Et bien voilà qui est clair et positif.
-Pour ce qui est de l'extraction de l'uranium.
("Descartes, pourquoi tu te mouches ?")
-Pour ce qui est de l'intérêt général du débat sur ce blog.
Un grand merci.
Actualités afghanes
Les trois étasuniens tués vendredi l’ont été par un interprète.
D’autre part, alors que Karzai « tend la main » aux insurgés de bonne volonté, leur offrant même une place dans le gouvernement, Radio-Canada déclare qe les talibans restent inflexibles.
« Les talibans ont nié samedi avoir participé à des pourparlers de paix avec le chef de la mission de l'ONU en Afghanistan, Kai Eide, comme l'ont rapporté plusieurs médias la semaine dernière. »
« Selon plusieurs experts, le plan de Karzaï (de réconciliation) a peu de chance de fonctionner à court terme, puisque les insurgés ont le sentiment d'être en voie de gagner la guerre sur le terrain. »
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/01/30/002-talibans-rencontre-ONU.shtml
@Michel Matain (774):
- à moyen terme, dans le cadre d’un gouvernement de gauche agissant dans le cadre du système capitaliste, quelles mesures anti-capitalistes pourraient faire avancer le mouvement coopératif ?
La question du moyen terme, qui se posera effectivement dans un système à dominante capitaliste (et même totalement capitaliste dans les premiers temps) ne peut s'envisager, à mon avis, sans une vision claire de la structure que prendra la République. Doit-on rester (ou revenir, compte-tenu des changements majeurs que va introduire la RGPP) dans le cadre actuel avec des régions, départements, pays et communes (agglomérations de communes) ? Ou faut-il remettre tout cela à plat ?
Ainsi, par exemple, Demetrio, Gilles ou Dathé-Payan sont partisans des seuls départements et de la suppression des régions (je n'ai pas eu de réponse pour ce qui concerne les pays ;) Pour ma part, sans être pour ou contre, je pense que cela doit être examiné très sérieusement : quels avantages / inconvénients y a-t-il dans l'empilement de compétences actuelles et quelles conséquences à suivre leur préconisation ?
Quoi qu'il en soit, cela n'ira pas - certainement - sans conséquences sur l'environnement économique, ne serait-ce que pour l'attribution de subventions ou les interlocuteurs face aux SCOP et autres entreprsies du secteur social(isé). Or, comme je l'ai dit dans un autre commentaire, l'environnement et sa stabilité (au moins prévisible) est essentielle dans les décisions d'investissement et donc de production.
"Les 3 niveaux ne s’opposent pas. Mais il ne faut pas attendre d’être arrivé au troisième niveau sinon on ne fera rien." : A la réflexion ci-dessus près, j'adhère complètement à ton propos et à la hiérarchie temporelle telle que tu l'as posée, avec les questions qui en découlent.
"Si on attend que chacun ait été formé au travail en équipe, à l’idée de partage, de coopération, on ne fera jamais rien. Ca ne veut pas dire qu’il ne faut pas avoir une réflexion sur le modele coopératif dans l’éducation, mais ça ne peut pas être un préalable pour commencer."
Oui, l'éducation n'est pas un préalable, mais à l'heure actuelle, l'école est devenu une machine à individualiser (en opposition au développement individuel qui est son rôle premier), à préparer à être un "bon consommateur" et un futur salarié "employable". Bref, l'école "fabrique" des futurs consommables pour l'entreprise, uniformes et remplaçables : des salariés "kleenex". C'est pourquoi on ne peut éluder le terrain de l'éducation et la nécessaire reconquête idéologique qu'il faut y mener. Au contraire de la réforme des lycées qui entend supprimer aussi bien l'enseignement de l'histoire / géographie que les SES, il faudra imposer un enseignement renforcé de l'histoire /géo, assis sur les valeurs républicaines et l'introduction dans les SES de l'ESS en général et de l'organisation des coopératives, entreprises autogestionnaires et autres : les formes économiques alternatives au capitalisme doivent impérativement faire partie du bagage intellectuel des étudiants, sinon comment peut-on leur expliquer ensuite notre volonté de "dépasser" le capitalisme et de mettre en place le socialisme (ou le communisme, je ne suis pas sectaire sur les mots - même si je n'ignore pas qu'ils ne recouvrent pas la même chose ;)
Sur ta dernière proposition et l'idée de mécanismes différents, oui là aussi mais encore faut-il distinguer deux cas de faillites : celui où l'entreprise a réellement des problèmes et celui où la faillite provient d'erreurs de gestion (mauvais investissements, mauvais choix de production, fraude ou détournement de biens sociaux...) Le second cas (erreurs de gestion) me semble assez similaire à celui d'une entreprise en bonne santé que les salariés souhaiteraient reprendre et les mesures - à quelques détails près - pourraient être les mêmes.
Là aussi, il faudra commencer par un audit indépendant et le veto suspensif des conseils régionaux (ou généraux, voir, pourquoi pas, des communes) et des CE. La reprise d'une entreprise "dans l'urgence" ne devrait pas exister : c'est la quasi-assurance de prendre des décisions sans s'être donné les moyens d'examiner toutes les possibilités et leurs conséquences (surtout qu'en l'espèce, elles sont souvent désastreuses pour les les salariés, ou une partie d'entre eux).
@Darthé-Payan et Gilles post 764 : j'ai lu votre contribution et vous remercie de vos efforts (je regrette un peu les réactions à l'emporte-pièce comme sur votre emploi du mot "vertu", mais qui à mon sens ne sont que des manifestations du genre "rendre la monnaie de la pièce"). J'ai besoin de la lire à tête reposée. Je reviens juste sur le point 2 : il faudrait à mon sens le compléter par des discours offensifs sur la récupération de la souveraineté nationale et notre pouvoir régalien, qui seront les outils macros indispensables : n'oublions pas la dénonciation et l'abolition des mesures Giscard de 1973 et 1976 ainsi que la nationalisation et démocratisation de la Banque de France.
Et les médias ? Il me semble que Jean-Luc Mélenchon dans "Parlons Net" proposait l'élection du Président de l'audio-visuel public par un suffrage universel direct.
Un article amusant par sa vacherie dans Politis de ce samedi ::
La Drone De Guerre (Don’t Be A Liberal Pussy, Buddy)
http://www.politis.fr/La-Drone-De-Guerre-Don-t-Be-A,9408.html
Recommandé à toto et Pierre L
Pour aller vite, le manifeste jacobin souffre d'une grave erreur originale.
Au lieu de faire partir leurs réflexions et propositions d'un état de fait, la France diverse, pluriculturelle, mais aussi la France des travailleurs exploités, ils projettent la reconstruction et le prolongement d'un modèle qui n'a plus lieu d'exister. Celui de la République des deux derniers siècles.
En fait, leur démarche s'efforce de faire plier la réalité à une construction politique - qui a plus ou moins bien fonctionné - mais qui, aujourd'hui est en décalage avec la société actuelle.
Un ou deux exemples : les régions existent depuis plus d'un quart de siècle désormais. Leur création et leur fonctionnement ont modifié un état précédent. C'est ainsi. Plutôt que de les supprimer, mieux vaudrait en faire des collectivités plus démocratiques et plus interventionnistes au bénéfice des citoyens et de l'activité économique. De toute façon, la proximité est un avantage, puisqu'elle rapproche les citoyens des décideurs.
Autre exemple : l'exemple funeste de l'URSS a clairement montré que construire le socialisme dans un seul lieu est une très grave erreur. C'est à l'échelle de l'Europe, à celui des liens avec les pays du Sud, que peuvent s'élaborer des nouveaux projets. Et sans modèle pré-établi. La France n'a pas de monopole là-dessus. Il vaut mieux inventer et s'inspirer de...que d'aller chercher dans le grenier les pages jaunies des constitutions de jadis et les appliquer sans discriminer.
Vous voulez que la France jacobine "rayonne", - certes, mais j'ai l'impression que c'est l'Albanie d'Enver Hoxha qui nous attend, si jamais ce manifeste recevait un début de commencement.
@Pierre L (792):
Ben pourquoi tu dis ça ? Elle est super bien la version d'Oberkampf (ils en ont fait plusieurs d'ailleurs, mais j'aime moins ;)
@ 839 - Dorant
C'est vrai que vouloir à tout prix limiter la République à la France sonne assez bizarre.
Comme s'il n'y avait pas de républicains ailleurs.
Le syndrôme d'Astérix peut-être ?
Y-a des limites parterre qui empêchent les idées de passer ?
Ils n'ont pas les bons chromosomes les types d'à côté ?
Faut pas croire, l'Europe, c'est pas forcément le fatras du petit père Barosso.
On doit pouvoir imaginer autre chose.
@Dorant pst 839 : moi j'ai besoin de relire le Manifeste en question. Mais je réagis juste sur ton "exemple" de l'ex-URSS : l'idée d'une France Républicaine et Jacobine n'est pas du tout comparable avec l'expérience soviétique, qui était un impérialisme, avec 1 état totalitaire et des satellites. L'UE actuelle est une entité oligarchique supranationale qui brise les pays souverains en en faisant des satellites.
Et la position du PG est d'aller vers une VIème république, pas de remettre à jour les 4ème et 5ème.
La critique de Darthé, Gilles et d'autres envers les régions n'est pas si dénuée d'intérêt : la construction euro-atlantiste est une forme de régionalisation de l'ensemble du continent qui brise les souverainetés nationales. On a 2 exemples softs avec la Belgique (toujours en crise) et l'Espagne (les revandications indépendantistes, mais là c'est plus profond), et l'exemple hard, l'ex-Yougoslavie, avec aujourd'hui des tas de micro-états dont un a accuelli la plus grosse base militaire US d'Europe.
Cependant, comme Claude post 836, je n'ai pas d'avis tranché. Actuellement, les régions pourraient être un point d'appui à la Résistance contre les directives bruxelloises, or il s'avère que c'est loin d'être le cas.
Mais comme tu sembles le dire à la fin, je suis pour des collaborations solidaires, d'égal à égal, libres, entre états réellement souverains (donc expulsion de toutes les bases militaires étrangères des pays qui en ont), et une démocratisation de l'ONU. Il me semble que c'est également le cas du Manifeste exprimé post 764, donc finalement vous vous rejoignez.
@le Prolo du Biolo post 841 : il faudra que tu me dises comment concrètement tu comptes retourner l'Europe, à l'heure actuelle. Tu as vu la portion du groupe GUE/NGL dans le camenbert du Parlement Européen (Parlement "élu" avec 60 % d'abstention, et aux pouvoirs si limités) ?
Si Gilles and Co sont favorables à la sortie de l'UE, ou un Sapir de mettre sur la table la menace de sortie, c'est également pour lancer un signal aux autres pays afin justement de miroiter à l'échelle européenne que le continent pourrait être autre chose que Barroso and Co. Il ne s'agit pas de jouer à Astérix.
Et des révolutionnaires français ou les résistants du groupe Manouchian avaient une vision de la République comme internationaliste à l'intérieur de la nation. Je reposte l'un des derniers textes du grand résistant et historien Marc Bloch (extrait de "L'Etrange Défaite") :
Pourquoi je suis républicain
Me demander pourquoi je suis républicain, n'est-ce pas déjà l'être soi-même ? N'est-ce pas admettre, en effet, que la forme du pouvoir peut être l'objet d'un choix mûrement délibéré de la part du citoyen, que la communauté ne s'impose donc pas à l'homme, qu'elle ne le constitue pas par l'éducation et la race jusque dans ses dispositions les plus intimes et de façon nécessaire, qu'il peut sans sacrilège examiner le groupe dont il fait partie parce qu'enfin la société est faite pour lui et doit le servir à atteindre sa fin.
Pour tous ceux qu'unit cette croyance, il est en effet des principes communs en matière politique. La cité étant au service des personnes, le pouvoir doit reposer sur leur confiance et s'efforcer de la maintenir par un contact permanent avec l'opinion. Sans doute cette opinion peut-elle, doit-elle être guidée, mais elle ne doit être ni violentée ni dupée, et c'est en faisant appel à sa raison que le chef doit déterminer en elle la conviction. Aussi doit-il avant tout distinguer les aspirations profondes et permanentes de son peuple, exprimer en clair ce que celui-ci dénie parfois bien confusément et le révéler pour ainsi dire à lui-même. Un tel débat ne peut être mené à bien que dans la sécurité. L'État au service des personnes ne doit ni les contraindre ni se servir d'elles comme d'instruments aveugles pour des fins qu'elles ignorent. Leurs droits doivent être garantis par un ordre juridique stable. La tribu qu'une passion collective soude à son chef est ici remplacée par la cité que gouvernent les lois. Les magistrats soumis eux-mêmes à ces lois et tenant d'elles leur autorité s'opposent au chef, lui-même loi vivante et dont l'humeur et les passions donnent à la communauté toutes ses impulsions.
Mais suit-il de là que la cité réglée par les lois soit nécessairement de forme républicaine et ne peut-on concevoir une monarchie légitime, où sur le roc solide de la monarchie héréditaire puisse être construit un ordre politique stable ? Bien des peuples étrangers, nos voisins anglais, notamment, n'ont-ils pas réussi une oeuvre de ce genre et n'y aurait-il pas avantage à les imiter ? Telles sont les questions que se posent, paraît-il, encore un certain nombre de Français. Il convient d'y répondre et de montrer pourquoi, dans la France de 1943, un ordre politique digne de ce nom ne peut se fonder en dehors d'une forme républicaine.
Qu'on s'en réjouisse ou qu'on s'en plaigne, qu'on le blâme ou qu'on le loue, le passé est acquis et il ne dépend pas de nous de le refaire. L'histoire de ce pays l'a marqué et de telle sorte qu'il est impossible de le refondre.
C'est un fait que la monarchie pour faire l'unité de la France a contraint à la soumission les innombrables pouvoirs locaux surgis à l'époque féodale. C'est un fait que contente de les avoir soumis, elle n'a pas cherché à les détruire. Deux conceptions opposées du pouvoir royal s'affrontaient dans les esprits : l'un faisait du roi le serviteur de l'intérêt général, placé au dessus de tous parce qu'au service de tous et chargé par suite de faire disparaître toute exception à la loi, tout privilège. L'autre voyait, au contraire, en lui le gardien de tous les droits acquis, la clé de voûte de l'édifice social et de ses innombrables organismes aux diverses fonctions, le pouvoir qui échappant à l'élection consolidait par sa seule présence le principe de hiérarchie dans l'État, bref le protecteur même du privilège.
Entre ces deux conceptions, la monarchie ne sut jamais choisir. Son inertie même la livra aux privilégiés qui surent la compromettre à force de l'entourer. Populaire aux temps lointains où le peuple voyait en elle une protection contre les féodaux, elle avait déjà vers la fin du XVIIIe siècle perdu une grande part de la confiance de la nation. Lorsque, au cours d'une crise décisive, la France prit conscience d'elle-même et voulut fonder sur la base de l'égalité devant la loi un ordre social nouveau, la monarchie tomba du côté où elle penchait ; elle prit parti pour les privilégiés contre son peuple et n'hésita pas dans cette intention à faire appel à l'étranger. Entre le pouvoir royal et la souveraineté de la nation, la question était désormais posée et le couperet qui trancha la tête de Louis XVI tranchait par là même ce tragique débat. C'est un fait que dès ce moment un retour de la monarchie ne se trouvait qu'en proclamant la culpabilité de la France, et que reconnaître la souveraineté nationale obligeait en revanche à reconnaître aussi la justice du châtiment qui avait frappé la trahison du roi.
C'est sans doute une lourde épreuve pour le peuple français que d'avoir été contraint à un tel choix. Encore un coup, il ne dépend plus de nous d'y échapper. Force nous est bien de reconnaître que la nation, dans son ensemble, a choisi et qu'elle s'est prononcée pour l'égalité devant la loi et pour la souveraineté nationale. Une minorité, par malheur, a refusé de s'incliner devant cette décision. Certains persistaient à revendiquer à tout prix les privilèges d'une classe supérieure. D'autres en plus grand nombre pensaient que l'ordre social fondé sur le privilège avait un caractère sacré et qu'on ne pouvait s'en affranchir sans impiété. Ainsi se formait en France un parti hostile à tout le cours de l'histoire de France, parti sans cesse vaincu et qui, aigri par ses défaites, prenait peu à peu l'habitude de penser et de sentir contre la nation, au point de ne plus attendre d'autres succès que les désastres de la France. Dès 1814 et 1815, il avait salué dans l'invasion étrangère l'occasion de rétablir la monarchie et l'ordre social qu'elle symbolisait pour lui, et il s'efforçait ensuite de soutenir cet ordre par une politique si directement contraire à l'opinion que trois jours suffisaient à renverser la monarchie restaurée, sans que nul dans tout le pays se levât pour la défendre.
Le désastre de 1870, rendant le pouvoir une fois de plus vacant, permit de poser plus nettement que jamais la question. Le prétendant au trône, le comte de Chambord, lia l'idée monarchique de façon inoubliable à la tradition contre-révolutionnaire : société hiérarchisée fondée sur la volonté divine en dehors de tout appel à la nation. C'est sur cette affirmation qu'il joua et perdit la couronne ; par un débat long et paisible, en dehors de toute violence, la nation se prononça pour la République et de telle façon qu'il n'est pas de décision plus claire et mieux délibérée. Le temps dès lors a pu passer, bien des illusions ont pu naître. On a pu croire que maîtresses de l'armée et des grandes administrations d'État, les classes dirigeantes françaises avaient prétendu confisquer à leur profit le patriotisme et qu'il ne leur restait plus rien du passé de trahison. Il a suffi de bien peu pour dissiper cette erreur. Le patriotisme des aristocrates s'est révélé une attitude destinée à obtenir du peuple la soumission à l'État, tant qu'elles en tiendraient la direction. Du jour où en 1932 elles craignirent de la perdre, du jour où en 1936 leurs craintes se confirmèrent, elles se retrouvèrent d'instinct prêtes à en appeler à l'étranger contre leur peuple. Leur manque de désir de la victoire créa dans tout le pays une atmosphère propice à la défaite et, venue enfin la débâcle, c'est avec une sorte de soulagement qu'elles se préparèrent à exercer le pouvoir sous la tutelle et au profit de l'ennemi.
Il n'est pas possible de supprimer d'un trait de plume ce passé. Qu'on le veuille ou non, la monarchie a pris aux yeux de toute la France une signification précise. Elle est comme tout régime, le régime de ses partisans, le régime de ces Français qui ne poursuivent la victoire que contre la France, qui veulent se distinguer de leurs compatriotes et exercer sur eux une véritable domination. Sachant que cette domination ne serait pas acceptée, ils ne la conçoivent établie que contre leur peuple pour le contraindre et le soumettre, et nullement à son profit. Ce n'est pas un homme, si ouvert et si sympathique soit-il, qui peut changer un tel état de choses.
La République, au contraire, apparaît aux Français comme le régime de tous, elle est la grande idée qui dans toutes les causes nationales a exalté les sentiments du peuple. C'est elle qui en 1793 a chassé l'invasion menaçante, elle qui en 1870 a galvanisé contre l'ennemi le sentiment français, c'est elle qui, de 1914 à 1918, a su maintenir pendant quatre ans, à travers les plus dures épreuves, l'unanimité française ; ses gloires sont celles de notre peuple et ses défaites sont nos douleurs. Dans la mesure où l'on avait pu arracher aux Français leur confiance dans la République, ils avaient perdu tout enthousiasme et toute ardeur, et se sentaient déjà menacés par la défaite et dans la mesure où ils se sont redressés contre le joug ennemi, c'est spontanément que le cri de « Vive la République ! » est revenu sur leurs lèvres. La République est le régime du peuple. Le peuple qui se sera libéré lui-même et par l'effort commun de tous ne pourra garder sa liberté que par la vigilance continue de tous. Les faits l'ont aujourd'hui prouvé : l'indépendance nationale à l'égard de l'étranger et la liberté intérieure sont indissolublement liées, elles sont l'effet d'un seul et même mouvement. Ceux qui veulent à tout prix donner au peuple un maître accepteront bientôt de prendre ce maître à l'étranger. Pas de liberté du peuple sans souveraineté du peuple, c'est-à-dire sans République.
Que certains méditent bien sur les velléïtés d'arracher aux français leur confiance en la République.
@ 842 - Annie
D'un autre côté on a les contre-exemples de la Suisse et de l'Allemagne.
Ensemble de régions, gérées sur le mode fédéral. Et qui sauf erreur ne posent pas de problème de fonctionnement démocratique.
Si la Belgique fonctionne mal, n'est-ce pas justement parce-que c'est une confédération (chacun dans son coin, comme tu le souhaites je crois) plus qu'une fédération ?
@Le Prolo du Biolo post 844 : la Suisse ne fait pas partie de l'UE. Quant à l'Allemagne, c'est effectivement un état fédéral, mais jeune (et réunie très récemment). Alors que la France républicaine a une plus longue histoire,'ets pour ça que j'ai mis le texte de Bloch qui rappelle très bien ce "choix" français. Je n'ai pas accusé les états fédéraux d'être moins démocratiques (quoique les USA sont une démocratie limitée), je voulais dire que la construction européenne amène à la régionalisation du continent par des transferts de souverainetés nationales ! A bas les états souverains, vive le dieu Marché ! Ce sont contre ces transferts que je m'insurge. Et que ce soit des états fédéraux ou des républiques censées être indivisibles, ces transferts ont lieu. Mais je ne vois pas en quoi la fédéralisation serait une solution contre ces transferts de pouvoir régalien.
Et je ne souhaite aucun "chacun dans son coin", je n'ai jamais exprimé ça.
@ Annie
Merci d'avoir lu notre contribution Manifeste Jacobin.
C'est une première mouture. Un texte plus épais, plus profond, plus charpenté est en préparation au fil de la réflexion et des apports de chacun des intervenants Jacobins.
Sur l'Europe, il est clairement revendiqué la sortie de l'Union Européenne, des différents traités, du grand marché transatlantique, de l'OTAN. Le manifeste sera plus précis et ira un peu plus dans le détail - pas trop quand même car ce n'est un programme électoral - avec notamment le rétablissement de la souveraineté monétaire, du crédit par la France et le retour de la Banque de France dans le giron direct de l'Etat sous contrôle du parlement et des citoyens. Le pouvoir donner à l'Etat de battre monnaie et de gérer le crédit.
Le manifeste n'a pas encore abordé d'autres domaines comme le logement, les quartiers urbains en abandon et la création d'un établissement public dans chaque quartier (il n'y a pas que la Défense qui devrait avoir un établissement public d'aménagement. Cet établissement fonctionnerait avec des régies de quartier et des financements via la caisse des dépôts ou un établissement de crédit municpal à créer.
Il n'aborde pas les questions relatives à l'émancipation par l'apprentissage d'un savoir, d'une cutlure générale, d'un savoir faire, d'un métier (science pratique). Nous aborderons ces sujets comme également la place du travail, du métier ou tout le domaine international (suppression de l'OMC, du FMI, de la Banque Mondiale, remplacement par une banque de développement mutuel et partagé, monnaie commune alternative au dollar....), dans des prochains apports qui s'ajouteront aux existants. Rien n'est figé.
Merci de ton regard et de ta reflexion utiles au débat.
Egalement merci à toi d'avoir préciser les choses sur Jean-Luc Mélenchon, Zemour, Le Figaro, le site Causeur...
Tu ne fais pas l'amalgame comme certains...
Oui Mélenchon et Zemour s'apprécient. Mais contrairement à ce que Lola essaie de me faire dire et que je ne dis pas (par exemple que Jean-Luc Mélenchon et Zemour sont d'accord) ou que moi je suis d'accord avec ce que dis Zemour.
La GS à l'époque a travaillé avec différents intervenants dans une fondation Marc Bloch (fin des années 90) (qui fut rebaptisée après sous le nom de la fondation du 21 mars si ma mémoire est bonne). Ces intervenants - dont faisait partie Zemour (à l'époque il était à Marianne) - venaient de différents horizons, de la LCR, en passant par le PCF, le PS (GS, notamment Jérome Guedj...), le MDC (aujourd'hui MRC) de Chevènement, il y avait des gaullistes de gauche, des proches de Seguin et de Dupont Aignant (qui pointé le bout de son nez). Il y avait aussi des républicains de gauche en provenance d"IR et des journalistes, professeurs etc... Tous se retrouver sur les valeurs républicaines.
Zemour n'était pas le moins républicain et aujourd'hui, sur la république, sur des questions économiques ou européennes il est plus prêt des positions de la gauche républicaine de Jean-Luc Mélenchon ou de la droite gaulliste NDA que de celle de Straus Khan et Sarkozy (ces deux sont bien proches l'un de l'autre).
Aller dire comme le fait Lola par des extrapolations qui n'ont ni queue ni tête que l'on passe alègrement du communisme au national communiste (au moins elle en connait la définition ?) c'est vraiment du n'importe quoi !
Je préfère lire Le Figaro à Libération sans aucun doute. Libé le journal bobo de la gauche bien pensante lib-li banti gauche républicaine et surtout pro-usa. Après voir lu l'Huma et la presse régionale, je lis le Figaro bien plus républicain que Libé ou le Monde.
Vollà Annie et encore merci pour ton point de vue.
Bien amicalement
Fabien
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@ 843 - Annie
C'est vrai que si on part du fait que les rapports de force sont éternellement figés dans leur état actuel, ça devient difficile.
Mais on peut aussi se dire qu'il n'y a pas qu'en France que les choses peuvent changer.
Que la tension monte partout.
Que l'Allemagne ce n'est pas que Merkel, que l'Angleterre ce n'est pas que G.Brown, etc...
Comme la France n'est pas que Sarkozy.
Et le signe à donner me semblait plus devoir être celui de la solidarité avec nos camarades des autres pays, en vue de construire une autre Europe ensemble, plutôt que le replis sur soi et chacun pour soi, dont on ne sait pas trop à quelles extrémités il pourrait mener.
Chaque pays taillant la route de son côté, on se retrouverait je crois bien dans une espèce de jungle des intérêts divergents et mal-compris, alors qu'il faudrait plutôt de la coopération face aux dangers qui menacent.
J'ai toujours un peu peur que l'on confonde deux choses: ce que pourrait être l'Europe (après tout la France que tu décris est elle aussi un regroupement de peuples) et ce qu'elle est devenue en version Barosso.
Et je crains qu'en rejetant le principe même de l'Europe juste parce-que la version actuelle est mauvaise on n'ait plus ensuite que la solution et la tentation du nationalisme.
Quand tu parles de préserver notre souveraineté, je me demande si la préserver ne passe pas plus par l'union avec d'autres que par une défense à la mohican seuls sur notre rocher avec nos petits bras musclés.
Mais je ne suis sans doute pas très objectif.
Ma famille et mes amis s'égaillent sur toute l'Europe, et j'ai un peu de mal à me dire que je vais "faire la révolution" sans eux, là dans mon petit pré-carré...
@Mazan (#825)
Je te réponds brièvement, parce que je trouve que ta mauvaise foi rend inutile de longs développements. Tu as invoqué un "principe de non-discrimination" dont tu est incapable de donner la moindre référence. Car les termes ont un sens: ce n'est pas la même chose de trouver ici ou là des textes interdisant telle ou telle discrimination (avec des définitions souvent différentes), et une autre de trouver un "principe [général] de non-discrimination".
Tu peux continuer à faire semblant de croire que l'interdiction dans un texte suffit à créer un "principe", tu te trompes. Un principe est, en droit, un concept bien plus général qu'une simple interdiction.
Réflexion assez oiseuse d’un imbécile heureux.
Lorsque je tombe sur ce genre de remarques, je passe au message suivant.
@Carla (#828)
Pourquoi « le jeu des étiquettes » ?
C'est un jeu qui semble plaire à beaucoup par ici. Quand on se trouve à court d'arguments, on commence à comparer l'interlocuteur avec un homme de droite ou à lui proposer des postes à l'UMP. Comme si ce genre d'enfantillages démontrait quelque chose... Moi, franchement, ça me fait plus rien, suis vacciné. Mais il semblerait qu'il y ait encore des gens avec qui ça marche.
cf. 825 Mazan Et te voilà mouché une nouvelle fois mon grand…
Je suis persuadé d'ailleurs que tu arrives à la conclusion que Mazan m'a "mouché" sans avoir lu son texte, et sans avoir compris la moitié de ce qu'il a écrit. Mais à partir du moment qu'il m'attaque, pour toi, il a sûrement raison... Désolé pour toi (et pour lui), mais pour me "moucher", faut quelque chose de plus que quelques insultes et une recopie de textes qui ne répond en rien à la question posée.
Allez cher Descartes, pour une fois rend-toi utile. Ramasse tes cubes et ta réthorique, et va jouer ailleurs.
T'es pas ma maman ni ma nounou, et je n'ai pas besoin de ton autorisation pour jouer ou ça me chante. Alors, tes ordres tu peux te les mettre là ou je pense.