10fév 10
Cette note parle de Frèche, du parlement européen, de Nancy, de Charles le téméraire, du froid, du train et de l’industrie automobile. Ca fait quand même beaucoup. Mais quand j'écris, j'écris pour de bon.
NERON ET LES ELEPHANTS
Je n’ai pas vu mais on m’a raconté. Frèche en majesté sur la Quatre ! Il joue sa partie avec pugnacité. Il parait qu’il va faire le tour des plateaux de télé et radio. Les médias ont décidé que ce serait le match Mandroux/Frèche. Le reste n’existe pas pour eux. Toute la vie politique, péniblement reconstruite en dehors du cirque local, est ravagée en quelques jours ! Tout ça par ce que Frèche a trouvé avec Mandroux pire éléphant que lui pour circuler dans les magasins de porcelaine ! Saluons l’immense talent des stratèges de la rue de Solferino ! Depuis qu’ils ont décidé de faire la liste Mandroux, Frèche a gagné cinq points dans les sondages et toutes les listes de gauche sont rabattues à la limite de la barre des dix pour cent. Seuls de graves paranos diraient que de tels stratèges sont en train d’assurer la réélection de Frèche. Ils auraient alors empêché qui que ce soit d’autre qu’eux d’ouvrir une alternative. Ainsi ne seraient-ils pas privés demain de l’accès au pouvoir régional. Des gens normaux diront juste que c’est une manœuvre particulièrement mal conçue. Il est vrai qu’en faisant campagne contre une personne on ne va pas bien loin. Mais le PS n’a rien à perdre dans cette affaire. Pile ses mandroutistes sont élus, face ses fréchistes sont élus. En effet dans cette histoire pas un des membres de la liste Frèche, c'est-à-dire les 90 % du PS réel de la région, n’est exclu du PS. A tous les coups on gagne ! Nous tous qui avons des années de lutte contre ce système nous serions alors sacrifiés sur l’autel de l’image de Martine et des autres pures bonnes consciences certes un peu tardives et poussives de la rue de Solférino. Le fétiche pantelant de Mandroux sera abandonné des stratèges solfériniens aussi vite qu’ils l’ont lancé dans le jeu de quilles ! Bien sur, chaque jour qui passe, les grands esprits qui sont en train de créer ce gâchis nous pressionnent pour que nous courrions tous nous inscrire sur la liste de «la seule qui, peut gagner», celle là même qui est en train de faire perdre tout le monde ! Mais nous sommes pugnaces et méthodiques. La campagne avance, les soutiens s’affirment. Revol a de bons nerfs d’acier. Son attitude tranquille et sa patience à décliner dans tous les registres son programme sont entendues et appréciées. Le reste nous sera donné par surcroit.
NANCY DANS LE FROID
Il y avait déjà quelque temps que je n’avais pas senti cette sorte de bise glaciale sur le visage. Avec quelques flocons qui virevoltent le tableau est complet qui me ramène à ces jours de Jura ou je courais la campagne avec le chien. Le froid n’a pas la même qualité dans l’est de la France et à Paris. Ici c’est Nancy. Je me doutais que cette sorte de froidure donnerait de la neige. Je me souviens soudain que Charles le téméraire fut tué ici dans au cours d’une bataille à peine livrée où les siens étaient déjà mi-morts avant d’avoir commencé. Il faisait très froid. Autant qu’à présent sans doute. On retrouva la dépouille du grand duc d’Occident à demi mangée par les loups. Sa superbe avait été vaincue par la longue patience à la manœuvre du roi Louis XI. Et par sa propre bêtise et fatuité. A Nancy, je suis venu soutenir le Front Lorraine de gauche. C’est un nid de rebelles. En plus des miens, des écolos alternatifs (dont la tête de liste régionale), gauche unitaire, m’pep et ainsi de suite, il y a les communistes du bassin sidérurgique qui ont décidé de faire équipe avec le «Front Lorraine de gauche», sept conseillers généraux communistes sur huit en Meurthe et Moselle, la jeunesse communistes et bien d’autres. On ne sait pas ce que ça donnera sur le plan électoral. Mais tout ce qui est gagné en fraternité n’est pas près de se perdre.
LORRAINNE CŒUR D’ACIER
J’ai fait le saut ici, à Nancy, depuis Strasbourg. Par la même occasion je découvre les militants locaux du Parti de Gauche venus en délégation des quatre départements de la région. Ceux-là ne montent jamais à Paris. Et ils sont si loin des circuits de transport rapide ! Puisque j’y suis, je dois mentionner, à l’intention des amoureux du rail comme je le suis moi-même, que j’ai découvert aussi la gare «lorraine TGV». Une merveille avec une enseigne lumineuse gigantesque, pas écolo pour un rond! Mais elle est installée en plein champs selon la tradition des coins de France où l’on n’a pu s’accorder entre villes pour l’arrêt du train. Comme en Picardie ou à Montchanin en Saône et Loire ! Dans ce coin sinistre, battu par une bise sibérienne, il faut donc venir en voiture, pour prendre le train. Hum ! Dans l’obscurité gelée l’imagination va son chemin. Peut-être est-ce là que gisait le cadavre du téméraire et peut-être y a-t-il des loups qui dévorent encore les voyageurs assommés par le froid. On poireaute avec Brigitte, Rémy son couteau suisse, et François. Pas de buvette à l’horizon ! Un hall de gare. Mais un cadre somptueux qu’illuminent d’improbables lustres. 180 kilos pièces ! De toute beauté, il est vrai. Un écriteau m’apprend qu’ils ont été fabriqués par l’entreprise Saint Louis et je me promets d’y faire un saut, la prochaine fois que je reviendrai dans ces parages, si on m’y invite. Le chef de gare, que je croise tandis qu’il prépare l’arrivée du train, d’entrée m’appelle Jean-Luc. Je ne le connais pas et lui non plus. Je suis ému par cette familiarité qui n’était nullement irrespectueuse, bien au contraire. Je reviens au Parti de gauche en Lorraine. Ici pas de querelle de personnes pour les places, pas de geyser de discours fielleux sur la démocratie tenus par les battus des investitures, pas de trotskistes infiltrés qui terrorisent du verbe de maigres cohortes d’aigres coupeurs de cheveux en quatre. Le parti de gauche en Lorraine est une petite troupe opiniâtre et militante, composée d’élus de base, conseillers généraux et municipaux, de prof retraités ou pas et de responsables syndicalistes cégétistes, du textile notamment et du transport. Il ya aussi, plus un groupe de jeunes, étudiants et dirigeants de l’UNEF, et de jeunes ouvriers. Surprise agréable, les jeunes sont tous marxistes (marxien précise un étudiant !) Un bol d’oxygène intégral !
LE PERE PEINARD
J’ouvre le journal et je tombe sur le portrait de mon ancien ami et collègue sénateur, Jean-Pierre Masseret que j’ai connu partisan d’Henri Emmanuelli avant de le trouver groupie de Ségolène royal. Aujourd’hui il prétend « unir du NPA au Modem » ! Je déplore qu’il ne mentionne pas le Père Noël et la fée Clochette pour son projet car l’un et l’autre suivront surement aussi le mouvement derrière Masseret le jour où ses trouvailles stratégiques auront un sens concret. Les nôtres ici sont en bataille pour empêcher la gauche de finir en pantoufles politiques ! Car la dynamique impulsion du président Masseret est celle dont le journal du coin annonce qu’elle crée une campagne « peinarde » ! Pas pour dire qu’il se la coule douce puisqu’il est certain de gagner comme tous les socialistes, mais pour dire qu’il est à la peine parce que personne ne vient à ses réunions. Ni supporters ni opposants, que des obligés réunis dans une ambiance ouateuse de semi coma politique ! Moi, pour être entendu dans la salle comble du bistrot où l’on se réunissait, j’ai du grimper sur un banc aux côtés de Philippe Leclerq notre tête de liste et de Serge de Carli le président de notre comité de soutien, un communiste grand teint, président du groupe communiste au conseil général de Meurthe et Moselle. Les deux ont fait le tour des questions politiques du coin dans leurs discours. Et moi ? Le reste. Ici, dans cette salle, c’est Lorraine cœur d’acier. On se remplit les poumons de l’air de la lutte implacable et du salariat à tête de pioche. Je recharge les batteries !
BOUILLIE EUROPEISTE
A présent je suis écœuré ! Et pourtant je suis blindé ! Dans l’hémicycle du parlement de Strasbourg, viens de parler le lamentable Martin Schultz, grand chef de « l’alliance progressistes des socialistes et des démocrates ». Beuark ! Il vient d’annoncer sa capitulation sans condition à la commission qui vient chercher son investiture. Il ne faut pas que « l’idéologie bloque l’Europe» caquète-t-il dressé sur ses ergots de pseudo réformiste! On a bien ri sur les bancs de gauche ! Et il a conclu «vous avez notre confiance pour les cinq ans qui viennent» après avoir rappelé que trois des sept vices présidents sont sociaux démocrates ! Ce que Cohn Bendit a qualifié d’un mot : « nous avons assisté à la coalition des hypocrites » Brocardant les pauvres sociaux démocrates, il lance « ils sont incapables de dire pourquoi ils soutiennent cette Commission mais moi je vais vous le dire : c’est parce qu’ils soutiennent leurs commissaires ». Ce que le Martin Schultz confirme lamentablement : «quand on exige 100% de résultat et qu’on obtient 50% notre tache n’est pas de voter contre… Même dix pour cent c’est bien !» avec des adversaires pareils la droite n’a pas besoin d’amis ! Car je rappelle qu’il s’agit de participer à une commission totalement dominée par les néo libéraux ! Et que même dans cet attelage contre nature les sociaux démocrates sont très loin de former 50% du collège !
LE VER SE TORTILLE SUR L’HAMECON
Inutile de préciser que la droite n’a pas finit de rire de ce genre de palinodie. Le Martin Schultz se tortillait comme un vers sur son hameçon au cours d’une allocution ponctuée de ricanements et d’éclats de rire. Si bien que, au nom du PPE, la droite européenne, l’UMP Joseph Daul a pu déclarer moqueur : « le PPE était le seul à présenter un candidat à la présidence de la commission avec monsieur Barroso ! La prochaine fois les autres groupes devraient aussi en présenter un, ce serait mieux pour la démocratie et ça éviterait à certains de faire une campagne « stop Baroso » et de voter pour sa commission après ! » C’est exactement ce que j’ai moi-même dit ! Sauf que ce n’est pas «la prochaine fois» qu’il faudrait présenter un candidat, mais cette fois ci ! On se souvient que les sociaux démocrates ne se sont évidemment pas précipités pour présenter une alternative à Baroso. De leur côté les socialistes français qui avaient d’abord juré par la voix de Martine Aubry qu’il y aurait un candidat ont ensuite disparus du paysage sans autre forme d’explication! Pourtant les sociaux démocrates dirigent trois gouvernements. Ils sont donc en état de proposer un candidat. Et ils sont ici le deuxième groupe de députés. Le bilan est nul ! Les trois chefs de gouvernement sociaux démocrates ont soutenus la candidature de Baroso !
BAVARDAGES SOCIALISTES
Dans ce contexte le reste des interventions venant de ces bancs notamment celles des socialistes français est tellement en dessous de la main que c’est à pleurer. Ainsi quand Catherine Trautmann s’indigne : « les auditions ont confirmé nos craintes » Ah ! Mais quelles craintes ? La politique sociale, l’atlantisme ? Non ! Rien de tout cela. Son indignation est totalement formelle : «les auditions ont confirmé nos craintes : la seule priorité de ce collège sera de ne pas gêner le conseil ». Travailleurs de tous les pays, mobilisez vous pour que la commission ne soit pas au service des gouvernements que vous avez élu, c’est le nouveau drapeau de lutte que vous propose les socialistes français. Sans oublier la mise en garde d’Harlem Désir qui condamne l’approbation « d’une commission faible qui ne sortira pas l’Europe de la crise ». Plus politicien tu meurs ! Ne pleurons pas trop, les socialistes français ont voté contre Baroso et sa commission. Au contraire de tous les autres socialistes européens. Je pourrais moquer leur isolement, leurs hypocrisies et le reste. Mais je ne le ferai pas et je pense qu’il ne faut pas le faire. En effet, tant qu’ils conservent cette distance avec la capitulation pure et simple de leurs homologues sociaux démocrates européens, l’avenir de la gauche reste ouvert en France. Décrocher le Parti socialiste français du bloc européiste social démocrate est un objectif politique en vue de la refondation de la gauche en France.. Bon après cela, que sauront les français de tout cela ? Rien, comme d’habitude. Le dégout est général, il est vrai ! Le Quotidien «Les dernières nouvelles d’Alsace» appelle cela « la guéguerre des étoiles » et folklorise ce débat. Ce qui signifie que les grands champions du bourrage de crane européiste eux-mêmes pensent que tout cela est une mauvaise plaisanterie. « Le parisien », autre journal populaire y consacre une brève de dix lignes.
UN RUDE MOMENT
Je voudrai revenir sur le grand jury «RTL-Le figaro-LCI» Finalement il a été moins question de ce qui avait été prévu et davantage de sujet étaient totalement imprévus. Ce n’est pas grave mais frustrant pour ce qui a été préparé sans venir sur la scène. C’est risqué quand on vient sur des sujets que l’on a moins préparé ou pas du tout. Il faut alors improviser. Ce n’est rien quand il s’agit de dossiers thématiques car il est bien rare qu’il y en ai d’absolument neuf et qui n’ai pas déjà donné à travailler dans un passé récent. Mais quand on vient sur des questions à la frontière des personnes et de la politique, c’est plus périlleux. Par exemple si la première dépêche qui est tombée portait sur ce que j’ai dit a propos de Strauss Kahn, je peux avouer que cela a été totalement improvisé quand aux formules utilisées. Je suis assez satisfait de la réplique et je n’y changerai rien s’il fallait y revenir. Mais je le signale pour la gourmandise des lecteurs de ce blog.
UN BON MOMENT
Mais ce « Grand Jury » RTL Le Figaro LCI a été un moment que j’ai apprécié parce qu’on y a pas mal parlé du fond. En particulier j’ai été ravi de pouvoir enfin une fois parler de politique industrielle grâce aux questions de Revel de LCI ! J’ai donc apprécié l’émission en dépit des erreurs que je me reproche d’y avoir fait : termes erronés, mots oubliés, raisonnements inachevés. Et en dépit des sujets que l’on n’a pas eu le temps de traiter comme la crise financière en Europe ou la question de la dette en France. Ce qui est réconfortant c’est le nombre des échos, mails et sms reçus en retour. Mais je reste sur ma faim a propos d’une question. Je veux donc y revenir. Il s’agit de la question de l’automobile. Je trouve que je n’ai pas su me donner le temps de développer mes arguments. Je refusais de me dire « d’accord avec Estrosi » pour la raison que cette façon de formuler ma pensée sur le sujet aurait dénaturé ma façon de voir les choses. Et comme je savais qu’il n’y avait plus le temps de venir sur le fond du dossier, j’ai botté en touche. Quand Aphatie me demande si les voitures françaises doivent être fabriquées en France, « comme le dit Estrosi » je réponds « ca se discute ». Mais justement on n’a pas eu le temps d’en discuter. Ce qui se discute c’est ce que dis monsieur Estrosi. J’y viens donc.
FAITS ET MOUVEMENTS DE MENTONS
Ici je mets de côté le modèle de civilisation que portent l’automobile et son impact écologique. Je m’en tiens à la logique interne du dossier Commençons par rappeler l’enjeu de ce secteur sur l’emploi. La France est le quatrième producteur automobile mondial. La Chine vient en effet de nous prendre la troisième place. Ce secteur génère 2,5 millions d’emplois soit 10 % du total des emplois du pays. On décompte 700 000 emplois dans la production automobile en général entre les constructeurs et les équipementiers. A ceux là il faut ajouter 1,8 millions d’emploi qui en dépendent directement dans les garages, routes etc. On comprend pourquoi Estrosi se sent tenu de dire quelque chose, dans le style des mouvements de menton familiers à l’équipe Sarkozy. La réalité aurait mérité qu’on s’y arrête. A en croire l’UMP, Sarkozy et Estrosi auraient empêché la délocalisation de la production de la Clio IV vers la Turquie. Que vaut cet engagement ? Ce que valent les paroles de patrons et de d’UMP en général. Pas grand-chose. Car la production de la Clio 4 ne devrait commencer que dans 3 ans. D’ici là, Renault a donc le temps de changer d’avis. Comme l’avait fait Mittal en dépit de ses promesses à Sarkozy de sauver l’emploi à l’aciérie de Gandrange. D’autant que la délocalisation de la production des Clio (génération 3 actuellement) est déjà bien avancée. 60 % des Clio sont déjà fabriquées à Bursa en Turquie. Il s’y produit 175 000 voitures par an. Et il ne reste plus à Flins que 40 % de la production 125 000 voitures par an. Ce qu’ont obtenu Sarkozy et Estrosi, c’est donc juste le statu quo sur cette situation déjà très dégradée. Voila pourtant comment Claude Guéant sur Europe 1 le 16 janvier 2010 a présenté les choses : « La décision prise par Renault nous donne tous les apaisements. »Apaisés de tous les pays réjouissez-vous.
SARKOZY INVENTE L’EAU CHAUDE et FROIDE
Ce n’est pas tout. Sarkozy aurait aussi obtenue davantage de Renault selon le même Claude Guéant toujours sur Europe 1 le 16 janvier 2010. Une prouesse pour celui qui avait oublié de prendre des actions et des sièges au conseil d’administration des banques quand il était en train de les gorger d’argent. Cette fois ci, changement de tableau. Il aurait obtenu « la proposition que désormais un représentant de l'Etat siège au comité stratégique de Renault » ! Quel exploit ! Malheureusement pour la crédibilité de monsieur Guéant: un tel comité stratégique existait déjà chez Renault. Il s’appelle Comité de stratégie internationale et il compte déjà un représentant de l’Etat en la personne de Catherine Bréchignac ! La pauvre ! Son patron l’a oublié ! 2videmement le ridicule était très grand. C’est sans doute pourquoi, histoire de jouer le jeu de la communication de l’Elysée, Renault a annoncé la création d’un nouveau comité stratégique … Mais attention, une précision fondamentale a été donnée : ce comité sera certainement rattaché ou fusionné avec celui qui existe déjà. Ouf ! On a frôlé la dépense inutile. De toute façon à quoi bon s’énerver. Renault a en effet précisé qu’il n’aurait qu’un rôle d’ « information et consultation ». Et nullement de décision. Les décisions sur la stratégie industrielle de Renault sont en effet prises ailleurs … aux Pays-Bas où se tient chaque mois le directoire de la holding Renault-Nissan. Sans l’Etat français qui n’est représenté que dans le conseil d’administration de Renault SA qui entérine ce que décide la holding mère.
ET LES AUTRES DELOCALISATIONS DE RENAULT
Cette affaire concernant la Clio n’est que l’arbre qui cache la forêt des délocalisations organisées par Renault, et sur lesquelles Sarkozy et Estrosi n’ont rien dit. En attestent deux exemples récents. Au Maroc d’abord. En 2008, Renault a signé un accord avec le Maroc pour construire une gigantesque usine sur 300 hectares à Tanger, pour 600 millions d’euros d’investissements. L’objectif étant de passer de 30 000 véhicules produits au Maroc à 200 000 puis 400 000 par an. Mais ces voitures ne seront pas destinées aux marocains. 90 % de la production, centrée sur la gamme économique Logan, sera destinée à l’exportation hors du Maroc. Renault a présenté ce projet comme ayant vocation à devenir « le site le plus compétitif du monde » pour le groupe. Ce n’est pas tout. Voici l’Inde ! Toujours en 2008, Renault a finalisé avec l’Inde un accord industriel pour construire une grande usine à Chennai pour sa filiale Nissan. Pour 780 millions d’euros d’investissements et un objectif de 400 000 véhicules produits par an. Et ces voitures ne sont pas seulement destinées au marché indien comme l’a indiqué le n°1 de Nissan lui-même : « l'Inde sera une nouvelle base d'export qui permettra à Nissan d'être compétitif dans la chaîne d'approvisionnement internationale. » Les premières voitures sont sorties de l’usine en janvier 2010. Estrosi ment donc ouvertement quand il affirme : « une voiture française, destinée à être vendue en France, doit être fabriquée en France ! » On comprend pourquoi je ne pouvais accepter, même pour une simplification de fin d’émission de me dire d’accord avec l’idée que les voitures françaises doivent être produites en France, « comme le dit monsieur Estrosi ».
L’EUROPE ? UNE NUISANCE PERMANENTE
De toutes les façons, quelques soit le mauvais coup, l’union Européenne, «qui protège » gnagni gnaga n’est jamais loin pour donner le coup fatal. La commission est le meilleur allié des délocalisateurs à la direction de la régie Renault. Dès l’annonce du Plan français d’aide à l’automobile, la Commission avait déclaré le 10 février 2009 que « toute obligation de garder une unité de production en France rendrait ces aides illégales ». Et à l’issue du Sommet européen du 2 mars 2009, la Commission s’était réjouie d’avoir obtenu de la France que « les conventions de prêt avec les constructeurs automobiles ne contiennent aucune condition relevant de la localisation de leurs activités en France. » En clair : au nom de la libre concurrence, les constructeurs doivent avoir le droit de délocaliser. C’est ce que Nelly Kroes, la commissaire à la concurrence a encore rappelé à la France début janvier 2010. Un zèle libéral qui lui vaut d’être promue vice-présidente dans la nouvelle commission Baroso. Celle que viennent d’investir… les députés européens de l’UMP !
LES FRANCAIS ONT DES DROITS SUR RENAULT !
L’argent public des français est fortement mis à contribution dans Renault. Cela nous donne des droits. L’Etat possède encore 15 % du capital de Renault et il dispose de 18 % des droits de vote. Deux administrateurs de l’Etat siègent pour cela au Conseil d’administration de Renault. L’Etat est donc le premier actionnaire de Renault. Pour mémoire, la part de l’Etat était majoritaire jusqu’en 1996. Là, l’excellent monsieur a bradé les avoirs de l’Etat en le faisant passer de 54 % à 46 %). Puis les gouvernements de droite ont encore réduit la part de l’Etat en 2002 et 2003 en la faisant alors descendre de 28 % à 15 %. Par contre, 4 milliards d’euros d’aides ont été versés par l’Etat en 2009, sous forme d’avances remboursables à Renault. L’entreprise et ses actionnaires privés peuvent encore dire merci pour les 500 millions d’euros de primes à la casse payées par l’Etat en 2009 puisque Renault en est un des principaux bénéficiaires. Surement aussi qu’ils auront une pensée émue pour les braves gens qui vont payer à leur place les 300 millions d’euros que Renault va économiser en 2010 grâce à la suppression de la taxe professionnelle.
LE PILLAGE DES FRANCAIS
En dépit de toutes ces participations publiques, l’influence stratégique de l’Etat sur Renault est quasi nulle, alors qu’elle devrait contribuer à réorienter ses productions. Notamment pour tenir compte de la crise écologique. Et ce serait l’occasion de voir un vrai débat a propos du véhicule individuel de l’avenir. Sans autre forme de procès il semble convenu que ce soit la voiture électrique qui ait les faveurs de l’Etat et de la firme… Le moins qu’on puisse dire c’est ça se discute. Pourtant l’Etat a subventionné la future voiture électrique de Renault, la Zoé. Une fois de plus sans avoir aucune garantie à propos de la localisation de l’activité. Et pas de petites sommes ! 100 millions d’euros en capital, 150 millions pour la chaîne de fabrication des batteries, sans parler du bonus fiscal de 5 000 euros qui sera offert à l’achat. Or même si la Zoé doit être assemblée à Flins, Renault avait prévu de produire l’essentiel de ses composants en dehors de France. Et Estrosi n’a obtenu qu’un engagement pour que 60 % des composants viennent de France … ce qui veut dire que près de la moitié seront produits à l’étranger ! Un comble pour un projet subventionné par les français.
LE DUMPING DE RENAULT
Les aides de l’Etat n’ont rien changé à la stratégie de dumping de Renault. Le plan de 6 000 suppressions d’emplois annoncé en 2008 n’a pas été remis en cause, alors même que l’entreprise est bénéficiaire ! Sournoisement, Renault considère qu’il n’a aucun compte à rendre à l’Etat sur sa mise en œuvre car officiellement le plan a été lancé avant que Renault reçoive les aides. Rusé, non ? Pire, Renault a provisionné 600 millions d’euros de stocks options dans ses comptes 2008, à distribuer à ses plus hauts cadres et dirigeants, alors que les salaires ouvriers de l’entreprise ont chuté en moyenne de 15 % en 2008 du fait du chômage partiel. Et l’entreprise exige par-dessus le marché des syndicats le gel des salaires pour 3 ans, l’allongement du temps de travail et de nouvelles mesures de flexibilité. Le tout pour remplir l’objectif d’être «être le constructeur généraliste européen le plus rentable ». Face à cela quel crédit donner à ce que promet Etrosi ? Aucun bien sur.
Ca ne passe pas?
bizarre
Je disais que j'avais reçu un courrier d'RESF, témoignage d'une militante du Nord Ouest
de Paris sur la garde à vue qu'elle vient de passer aujourd'hui.
Je ne crois pas être autorisée à publier ce courrier.
Quelqu'un sait si c'est possible?
#
551
Louise dit:
16 février 2010 à 0h52
"bizarre
Je disais que j’avais reçu un courrier d’RESF, témoignage d’une militante du Nord Ouest
de Paris sur la garde à vue qu’elle vient de passer aujourd’hui.
Je ne crois pas être autorisée à publier ce courrier.
Quelqu’un sait si c’est possible?"
Ça dépend si ce témoignage a été publié sur une liste interne ou sur une liste publique.
@ Louise (551)
Si c'est du témoignage ci-dessous qu'il s'agit, il est maintenant public, on le trouve sur plusieurs sites. Très inquiétant, en effet :
Objet : [Resf] Hélène; garde à vue
Voici le témoignage ahurissant de Hélène du RESF de Paris nord ouest qui
n'a de crimes à son actif que que de gérer la liste des alertes rafles
Date : 15 février 2010 23:38
Objet : Hélène; garde à vue
A 6H10, 4 hommes et une femme ont frappé à ma porte, ont dit que c'était la
police. j'ai ouvert. ils portaient des gilets par balle. je ne me souviens
plus si ils m'ont montré un papier dès leur arrivée. Je sais que j'en ai
signé un après mais ne me rappelle plus quoi. ils m'ont parlé des "mes
engagements politiques de gauche". tout ce moment reste très flou,
j'étais surprise et je me demandais ce qu'il se passait.au bout d'un moment
ils m'ont dit cherché des bombes de peinture et m'ont parlé de destruction
de DAB distributeur automatique de billets. ils ont cherché de la
littérature subversive. ils ont pris en photos des livres (le dernier de
RESF, de la désobéissance civile...). ils ont fouillé partout. ils ont voulu
voir les photos de mon appareil photos, m'ont demandé si j'avais des photos
de manif. ils ont photographié des notes sur l'occupation des grévistes. ils
ont emmené deux ou trois papiers qu'ils m'ont rendu. ils ont embarqué mon
CV. ils ont voulu prendre mon ordi mais je leur ai expliqué que je n'avais
plus internet depuis deux ans. ils l'ont fouillé quand meme sans l'emporter.
ils m'ont demandé mon portable et mon chargeur, qu'ils ont emporté. je ne
les ai pas récupéré. ils m'ont dit que je pourrais le récupérer demain. dans
l'appartement ils m'ont parlé du centre de rétention de vincennes. ensuite
nous sommes descendus dans ma cave. ils y ont jeté un rapide coup d'oeil.
j'ai été emmené ensuite au 36 quai des orfèvre. j'y suis arrivée vers 8h. là
j'ai eu le droit aux photos antopométrique, prise d'empreinte et m'ont fait
me deshabiller, m'accroupir et tousser. j'ai des marques reconnaissables sur
le corps qu'ils ont prises en photos. je leur ai expliqué que c'était une
maladie génétique. ils ont fait des commentaires se demandant si ce n'était
pas contagieux.... ensuite, vers 11 h, j'ai été interrogé pour ce qu'ils
appellent l'interrogatoire d'identité (je plus trop sur du terme) par un
commandant de police. ils sont remonté de ma scolarité primaire à mon
diplome professionnelle, m'ont interrogé sur mes voyages et ensuite sur mes
opinions politiques. ils m'ont questionné sur mes activités militantes. je
suis remontée en cellule. j'ai été ensuite changée de cellule car
j'étouffais dans celle où j'étais (en gros 4 mètres carrés, pas d'aération
pas d'ouverture). j'ai demandé à voir un médecin que j'ai vu une heure après
environ. il m'a été demandé de faire un test ADN. avant j'avais dit que
j'avais le droit de refuser. il m'a été répondu que je pouvais être jugé
pour ça et que de le faire été le meilleur moyen de prouver mon innocence.
je l'ai donc fait. vers 16h30 j'ai été vu à nouveau "pour les besoins de
l'enquête". Mon téléphone portable a été évoqué à nouveau. il m'a été dit
qu'effectivement c'était pour cela que j'étais là. on m'a demandé si j'avais
participé à des actes de violences destruction de DAB, investir la
préfecture ou la caf, m'ont interrogé sur mes connexions internet, les sites
que je visite, mes moyens d'informations et si je connaissais des gens qui
avaient commis des actes de violence (ai répondu pas à ma connaissance) ou
entendu parler
d'actes de violence. ils ont beaucoup insisté pour savoir ce que savais des
banques qui dénoncent les sans papiers, ce que j'en pensais et ce que je
pensais des actes violents. la fin de ma garde à vue a été prononcé à 19h35.
je suis sortie après 13h20 de garde à vue.
hélène
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ZPAJOL liste sur les mouvements de sans papiers
@Descartes 521
On peut faire l'historique de la délinquance si tu veux, mais alors il va falloir aller sérieusement chercher dans les archives avant de balancer n'importe quoi...
Car la criminalité et la délinquance ne sont pas nées d'aujourd'hui, les brigands des grands chemins sans foi ni loi prêts à vendre père et mère sévissaient déjà au moyen -âge !
Au cours du 20 ème siècle, la société n'a eu de cesse de pointer du doigt les jeunes issus des milieux populaires vécus comme des dangers et de les punir (on les enfermait déjà bien avant guerre dans des institutions religieuses ou autres pour les redresser...)
Mais la crise actuelle qui sécrète tant de violence est sans précédent sur la durée, dans les années 30, la crise a accouché du front populaire et malgré tout, il y avait l'espoir...aujourd'hui, les jeunes générations vivent plus mal que leurs parents et rien n'est fait pour leur redonner cet espoir : plus de 20% de chômage pour les jeunes (et encore dans certains endroits c'est 50%), l'école, le travail, n'ont plus de sens pour beaucoup et en plus, les liens familiaux se délitent. A quoi peuvent-ils bien s'accrocher ?Malheureusement, nous sommes dans une phase du capitalisme qui ne permet pas cet espoir à moins, à moins de changer de système !
Malheureusement, nous sommes dans une phase du capitalisme qui ne permet pas cet espoir à moins, à moins de changer de système !
Car, le paradoxe c'est que la société n'a jamais été aussi riche, les inégalités aussi importantes, ça aussi c'est une grande différence : de combien le PIB a t-il augmenté depuis les années 30 ?
Biensûr que tous les individus ne sont pas pour autant des délinquants,et heureusement, mais ça prouve quoi ?
Que la société n'y est pour rien ? Qu'est ce que ça veut dire responsabilité individuelle ? Que c'est génétique ? Que c'est la faute aux parents ? Je retourne la question, si c'était le cas, tous les enfants de délinquants seraient délinquants, tous les enfants "mal élevés" le seraient aussi...ce qui n'est heureusement pas le cas...
Non, pour répondre , il faut comprendre que l'homme est un être bio/psycho/social, c'est à dire qu'il ne nait pas comme ceci ou comme cela, il se construit dans et par l'intéraction avec les autres et n'est donc pas imperméable à l'état et aux valeurs de la société qui l'entoure à travers les parents, institutions, les médias, le travail etc etc .
Renvoyer à la responsabilité individuelle ne veut rien dire car ça n'explique rien...ça permet de fliquer et d'enfermer en se bouchant les yeux et les oreilles !
Et effectivement on enferme 10 délinquants, il en sort 100...pas forcément de prison mais la société en sécrète 100 ! La preuve :la réussite du gouvernement et de tous les gouvernements ici et ailleurs qui ont agi dans ce sens !
Je n'absous pas pour autant l'individu, je le replace juste dans son environnement...ça permet par ex de ne pas traiter des malades mentaux comme des criminels, de ne pas traiter des enfants comme des adultes , et de replacer l'homme ou il est : dans la société,qui a donc une responsabilité et une réponse collective à donner.
Quant à l'Italie, c'est la mafia qui la gangrène et la mafia,t avant d'être "collective", c'est le règne du fric...donc pas tout à fait déconnectée des "valeurs" de la société occidentale capitaliste. Comme les petits délinquants ou ceux en cols blancs, elle en est le reflet extrême !
538
Annie : Merci pour ces intéressants rappels historiques, notamment le discours visionnaire de Mendès France. Sur ce sujet, on peut lire un petit bouquin qui démontre que l'UE a dès l'origine été conçue pour n'être qu'un grand marché néo-libéral : l'Europe sociale n'aura pas lieu.
Par contre, je suis contre la politique du boycott. On a besoin de témoins, d'élus pour dire comment les choses se déroulent de l'intérieur... Si des élus de gauche ne retournent pas leurs vestes... C'est toujours intéressant de savoir que les députés d'Europe Ecologie ont voté pour le nucléaire le 25 novembre dernier.
Actualités afghanes
Les dommages collatéraux s’étendent en dehors de la zone d’offensive.
Cinq civils tués par erreur dans le sud par bombardement.(Le Monde).
Deux soldats britanniques tués (Figaro).
Je croyais qu'en Afghanistan ils allaient juste pour donner de l'aide et remettre de l'ordre dans les affaires... Tiens, tiens il y aurait des dommages collatéraux! Quelle surprise!
Le langage glisse de plus en plus vers celui de la conquête guerrière. Au début c'était pour trouver Ben Laden qui, s'était sûr était en Afghanistan, après c'était pour qu'ils se réorganisent (mission civile) mais depuis le déploiement de troupes incroyable, le voile se lève: c'est une guerre pour s'emparer de la terre afghane et contrôler ou asservir sa population.
Louise, bonjour
Demande à la personne ou au réseau qui te l'a envoyé. J'ai reçu de tels messages aussi qui spécifiaient "à diffuser sans modération". Parfois c'est justement le but de la personne de faire vraiment connaître son histoire.
Marj
Sur la violence dans les écoles du 94. J'ai déjà donné des chiffres effarants de l'augmentation du chomage de 50% en 6 mois dans les quartiers populaires et 100% pour les métiers qualifiés. Or quand les parents sombrent, les enfants vont mal aussi. C'est ce qui se passe dans ma commune où des violences sont de plus en plus recensées dans les écoles du primaire et de maternelle, et des cas d'enfants qu'on signale aux psy etc... Or quand on interroge, on retrouve des mères qui dépriment etc... Ce processus de dégradation à un point "explosif" (terme utilisé par les professionnels de l'enseignement) où on retrouve des profs en larmes etc... s'est brusquement accentué depuis la rentrée scolaire en septembre. Les professionnels se sentent dépassés et la question est d'abord sociale et non éducative. Alors ils nous font bien rire de faire toutes leurs réunions sur l'éducation au gouvernement. Qu'ils donnent du boulot d'abord aux pères et mères et qu'ils arrêtent de casser nos services publics!
@Jennifer
Tout à fait au courant sur ce qui se passe actuellement et d'accord...pour la bonne raison que je suis psychologue éducation nationale dans une "zone sensible"...
@jennifer
En ce moment, c'est l'horreur, nous avons à gérer des situations explosives, des gamins de plus en plus mal avec de moins en moins de moyens: pas de places dans les instituts spécialisés, délais d'attente de 6 mois dans les CMPP, suppression de postes (un poste pour des milliers d'élèves), profs dépassés qui se dépatouillent avec des situations inextricables , personnel précaire et mal payé qui n'a ni l'envie ni les compétences pour s'impliquer...etc etc Bref, on nage dans le bonheur !
@Descartes post 544
Il y en a que la haine anti npa étouffe. Il est vrai que le FN très curieusement (vu notre niveau dans les sondages) dans son nouveau journal nous considère presque comme un de ses adversaires principaux. Et vu la proximité de Descartes avec certaines idées réactionnaires de droite, ça ne m'étonne pas qu'on soit une cible pour Descartes. J'avoue même que c'est un honneur vu les idées défendues par l'énergumène Descartes.
Maintenant en PACA, il n'y a aucun enjeu pour le NPA. 3% aux européennes, 2% dans les sondages avant cette affaire, 1% après. Mais si la liste est annulée, cela mettra le NPA régional dans une situation compliquée vu qu'il ne sera pas en mesure de faire campagne et qu'il disparaitra totalement du débat local.
Mais je ne vois pas comment cette liste pourrait être annulée ou alors il faudrait annuler l'élection municipale de Sarcelles (pour les kipas de certains colistiers PS), d'Echirolles pour l'élue communiste portant le hijab (alors que Ilham porte un simple foulard) ainsi qu'une liste de gauche de Mantes-la-Jolie je crois qui comprend une élue portant le hijab et je ne parle pas de la maire d'aix en provence avec sa grosse croix.
A moins qu'il ne s'agisse d'un prétexte pour affaiblir encore plus le NPA. On ferme les yeux sur ce que font le PS, le PCF ou l'UMP mais on tire à boulets rouges sur le NPA qui présente en plus une candidate qui n'est même pas en position éligible.
@ hold-up post 410
" LES FOUS SONT LÂCHÉS SUR FRANCE CULTURE ! " (suite)
Si on y réfléchit bien, le sujet portait sur l’économie, et il n’y a pas grande différence sur le fond du PS à l’UMP, en passant par les Verts; en gros pour le libre échange, la mondialisation. Les nuances portent sur le degré de « régulation ». Mais là non plus, en dehors de la présentation, un accord général sur la réduction des « avantages » conquis autrefois par les salariés : moins de garanties, moins de salaires (un exemple récent : le paiement des heures le Dimanche dans les zones « touristiques »), moins d’avantages sociaux (un exemple récent sur la retraite, M Aubry). Le SPD allemand à montré la voie (à noter que je n’ai jamais entendu des dirigeants du PS dénonçant le SPD. Pire ils ont fait cause commune lors de la dernière campagne pour les élections européennes). Ce qui arrive en Grèce en est encore une illustration, bien que les « socialistes » soient au pouvoir.
Moralité, « les fous » représentent actuellement environ 80% des votants
nb 1: je ne suis d’ailleurs pas bien sûr que le point de vue du PG soit très clair, quoique j’ai noté quelques accents non libre échangiste (J Généreux certainement, JL Mélenchon rarement, Mme Billard, je ne sais pas) (à noter que je prends en compte les textes, mais surtout la manière dont ces personnalités s’expriment publiquement, car si elles ne reprennent pas les textes, c’est qu’ils n’y croient pas). Ceci dit, si ces accents sont faibles quand on est dans l’opposition, cela ne va guère durer une fois au pouvoir. Se rappeler Jospin : à peine élu, il a tourné casaque sur ses engagements sur l’Europe (Chirac avait persévéré un mois après son élection sur la réduction nécessaire de la « fracture sociale » ; Jospin une semaine sur l’Europe ; on comprend pourquoi tous les médias déroulent le tapis rouge à Jospin)
nb2 : je dois dire que le discours du PS est globalement « plus social » « plus républicain » que celui de l’UMP. Mais quand on ne se donne aucun moyen de tenir ses engagements, une fois au pouvoir on est conduit à faire de la rigueur (voir le tournant de la rigueur en 1983). Un exemple récent : celui de la Grèce. Le PS Grec ne s’est pas fait élire sur le programme qu’il va appliquer. Néanmoins je vote PS au deuxième tour (et seulement quand il y a un « risque » qu’il ne passe pas, ou une « chance » qu’il passe, car je crois qu’il met en œuvre la rigueur plus intelligemment et plus hypocritement que l’UMP ; c’est d’ailleurs pour cela qu’il est choisi par les institutions internationales ; ex : il a mis en route les stocks options ; les niches fiscales pour œuvre d’art …)
nb3 : à ma connaissance le NPA n’est pas plus clair sur ce sujet que le PG ou le PS. Son grand mérite est de défendre les salariés, comme il le peut. Mais comme il n’a pas de propositions économiques cohérentes, il se condamne à ce rôle restreint, mais très utile.
@langue-rouge (#564)
Il y en a que la haine anti npa étouffe. Il est vrai que le FN très curieusement (vu notre niveau dans les sondages) dans son nouveau journal nous considère presque comme un de ses adversaires principaux. Et vu la proximité de Descartes avec certaines idées réactionnaires de droite, ça ne m’étonne pas qu’on soit une cible pour Descartes. J’avoue même que c’est un honneur vu les idées défendues par l’énergumène Descartes.
Une fois encore, je suis surpris par le raisonnement de certains militants politiques. Un parti, ce n'est pas un club qui réunit seulement ceux qui sont dignes d'appartenir. C'est une organisation dont le but est de gagner des gens à sa cause. Et de gagner des gens qui, au départ, ne partagent pas ses idées voire ont les idées contraires. Dans ces conditions, être fier de ne pas être compris ou écouté est de la pure idiotie. Chaque fois que tu renonces à convaincre quelqu'un, chaque fois que tu lui mets l'étiquette "irrécupérable", tu te prives d'une voix.
Maintenant en PACA, il n’y a aucun enjeu pour le NPA. 3% aux européennes, 2% dans les sondages avant cette affaire, 1% après. Mais si la liste est annulée, cela mettra le NPA régional dans une situation compliquée vu qu’il ne sera pas en mesure de faire campagne et qu’il disparaitra totalement du débat local. Mais je ne vois pas comment cette liste pourrait être annulée
Précisément. Il n'y a aucune chance que la liste soit annulée... et pourtant, il se trouve une organisation pour perdre son temps à essayer d'obtenir une annulation. Étonnant, non ? C'est à se demander qui a quelque chose à gagner dans l'affaire... "A qui profite le crime", première question que se pose tout enquêteur.
A moins qu’il ne s’agisse d’un prétexte pour affaiblir encore plus le NPA. On ferme les yeux sur ce que font le PS, le PCF ou l’UMP mais on tire à boulets rouges sur le NPA
Ah, la Grande Conspiration a encore frappé...
(...) le NPA qui présente en plus une candidate qui n’est même pas en position éligible.
Peut-être se sont-ils fatigués d'attendre que le NPA présente un candidat en position éligible ?
@jennifer
A voir comment les jeunes sont traités, tous les jeunes, mais plus encore ceux qui sont stigmatisés d'avance, je pense que nous entrons dans une phase critique : en attendant de déboucher sur une révolution post capitaliste qui ne se fera pas du jour au lendemain, le pire est à craindre et est entrain de se produire : repli vers le religieux avec ses composantes sectaires, développement de la criminalité et de la délinquance...
j'ai regardé une fois encore le film "le souper" hier. J'en ai retenu,entre-autre, une phrase de Talleyrand:
"Vous savez ce qu'est un mécontent Fouché : c'est un pauvre qui réfléchit.
Interrogations sur l"autre gauche.
Celles-ci ne sera crédible, selon moi, que si elle apparait, très vite, comme une réelle alternative de gouvernement à l'axe UMP/PS. Celle qui enfin, proposera et appliquera "réellement" une autre politique.
Mélenchon est celui qui incarne le mieux ce projet là. Le seul qui ose dire "Nous voulons être majoritaires. Nous voulons gouverner !". Le seul qui a l'air d'y croire vraiment. Contrairement à un PC, pas encore sorti de la fatalité de n'être que le force d'appoint, "la vitamine" du PS. Contrairement au NPA, pas encore sorti de la fatalité de l'impossibilité de "réformer" ce système de l'intérieur, de sa fatalité à n'être indéfiniment qu'une force d'opposition.
Le grand défi du Front de des gauches, c'est de rendre crédibles certaines ruptures radicales. D'oser ce que tous les "experts", depuis trente ans, considèrent comme impossible, irréalistes, insensés... inimaginables !
D'oser poser cet "impossible", non seulement comme un possible, mais comme une urgence rapidement applicable.
Retourner la rhétorique des "tabous" contre les libéraux ! Contre la régression sociale : Le progrès social et pas seulement la conservation des avantages acquis !
Ca fait 25 ans que toutes les luttes sociales (parfois victorieuses) ne sont QUE des luttes de "conservation" et non de "conquêtes". C'est ça le grand problème de la gauche radicale.. De n'avoir su au mieux que freiner le libéralisme, jamais d'en inverser le mouvement !
Rompre radicalement avec les fausses évidences du libéralisme.. Oser proposer et être prêts à appliquer ce que les fous du libéralisme dénoncent comme une "folie" Quoi, par exemple ?
- Le smic à 1500 euros net ?!
- La renationalisation des banques ?!
- Sortir de l'Europe ?!
- Fermer la bourse ?! (Comme le suggère F.Lordon dans le" monde diplo")...
- etc....
"Folies suicidaires ? Utopîes ?... Non mesures urgentes de salut public !"
Il ne s'agit pas seulement de" combattre" le libéralisme. Il faut "l"assommer" !
Faudra oser. Mais si l'alter-gauche n'a pas cette audace-là, l'alter-gauche ne sera rien !
@Langue rouge:
Il faudra aussi interdire cette liste "déposée aujourd’hui « La Liste Chrétienne » à la préfecture de Paris" (http://www.solidarite-france.fr/spip/spip.php?article75)
Sommet social Sarkozy/Organisation syndicales
Pas un mot dans le communiqué sur la retraite à 60 ans et le nombre d'années de cotisations.
A quoi sert l'unité CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA si les questions et les exigences minimales du refus du recul au-delà de 60 ans de l'âge légal de départ en retraite et le refus de l'augmentation du nombre d'années de cotisations n'est pas au centre de l'unité?
Que veut dire, cette phrase ambiguë : "Les organisations syndicales affirment leur volonté d’agir pour que le débat sur les retraites, prenne en compte l’ensemble des questions tant au niveau du privé que du public"?
COMMUNIQUE COMMUN CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA
Lors du sommet social qui s’est tenu aujourd’hui, le président de la République s’est limité à annoncer une série de rendez-vous. Les organisations syndicales continuent de manifester leur profonde inquiétude sur l’emploi, le pouvoir d’achat et les retraites.
Le gouvernement n’a apporté aucune réponse concrète sur l’emploi, les salaires, le pouvoir d’achat, les conditions de travail et les politiques publiques. Il renvoie la question des chômeurs en fin de droits à une concertation avec le secrétaire d’Etat à l’emploi.
Alors que les organisations syndicales ont récemment dénoncé les atteintes au statut général des fonctionnaires, le gouvernement ne dit rien non plus sur le malaise dans la Fonction publique. Au nom de la révision générale des politiques publiques, il supprime des emplois au détriment des missions des services publics.
La dégradation des conditions de travail et de l’emploi touche les salariés du privé comme du public.
Concernant les retraites, avec un projet de loi annoncé dès septembre 2010, le calendrier reste très serré. Les organisations syndicales affirment leur volonté d’agir pour que le débat sur les retraites, prenne en compte l’ensemble des questions tant au niveau du privé que du public, notamment le niveau des pensions, l’emploi, le financement, la pénibilité, le code des pensions et la réduction des inégalités.
Les rendez-vous fixés par le président de la République et les négociations avec le patronat doivent être l’occasion d’apporter des solutions favorables aux salariés. La situation économique et sociale nécessite l’intervention convergente des salariés du public comme du privé, des retraités, des privés d’emplois, pour porter avec force leurs attentes et défendre leurs intérêts communs.
C’est pourquoi les organisations syndicales décident d’une mobilisation inter-professionnelle unitaire afin de peser sur ces différents rendez-vous. Elles décident ensemble d’une journée qui donne lieu à des grèves et des manifestations dans tout le pays le 23 mars.
Les organisations syndicales réaffirment que la sortie de crise passe par des mesures en faveur de l’emploi, des salaires et pensions, une fiscalité plus juste, des politiques publiques en faveur d’une relance économique respectueuse des impératifs écologiques.
Le 15 Février 2010
[Mélenchon commentant le sommet social : "PARIS — Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) a estimé lundi que le fait que Nicolas Sarkozy propose aux partenaires sociaux que les discussions sur la réforme des retraites commencent "début avril" était "le signe qu'il battait en retraite" à un mois des régionales.
"C'est le signe qu'il bat en retraite", "il veut débarrasser le débat des régionales d'un de ses éléments les plus forts" car "il a compris que le rapport de force lui est défavorable", a déclaré à l'AFP le président du Parti de gauche. Pour l'eurodéputé, le "comportement d'évitement" du chef de l'Etat montre que "le Sarkozy triomphant est fini".
Où a t-il pu voir que c'était le signe que Sarkozy battait en retraite, qu'il a compris que le rapport de force lui est défavorable et que le Sarkozy triomphant est fini?!]
A voir sur LCP Sénat :
"Le Débat", sujet : "Les Fermetures d'usines"
Prochaines diffusions : dimanche 21/02 à 10h (tant pis pour la messe, lol) ; lundi 22/02 à 02h00
Se base sur le cas de Samsonite à Hénin-Beaumont (Nord). Pour une fois, pas de représentant du Medef, je crois (je n'ai pu voir que la fin, ce matin) !
On y apprend qu'en France (droit du travail), une entreprise qui fait des profits n'a pas le droit de licencier ; les salariés peuvent se battre ; c'est qu'ils/elles ont fait. Pour leur dignité, et pour que d'autres suivent leur exemple.
------------------------------Michel D. (PG11)
"On y apprend qu’en France (droit du travail), une entreprise qui fait des profits n’a pas le droit de licencier ; les salariés peuvent se battre ; c’est ce qu’ils/elles ont fait. Pour leur dignité, et pour que d’autres suivent leur exemple"
Donc quand ces entreprises licencient en masse quand même au mépris des lois et tandis qu'elles font des profits conséquents (bonus, parachutes dorés, etc...) , on doit proposer un seuil de tolérance et proposer un deal sous forme d'ultimatum : Paiements d'amendes conséquentes avec avertissements gradués avant réquisition pure et simple de l'entreprise par un administrateur public afin de garantir ce fameux " Ordre Public" généralement tant promu ailleurs. On peut imaginer un dédommagement pour un Euro Symbolique aussi. En attendant d'étudier par la suite la possibilité de transformer juridiquement l'entreprise en Scop ou sous d'autres statuts liés à l'Économie Sociale...Les moyens de production à ceux qui y travaillent comme la terre à ceux qui la cultivent. Il faut reconvertir l'Économie Capitaliste en Économie Socialiste et se donner les moyens juridiques et éthiques pour cette reconversion. Le Peuple ne pourra qu'être d'accord. Il l'est déjà. Je parle des entreprises qui ne respectent pas les lois. Il faut commencer par le début...Méthodiquement et sans détours. Ce qui renvoie à un changement de Constitution et aussi à l'évènement d'une autre République. Sixième du nom sans aucun doute...http://www.scop.coop/P193_FR.htm
@ 508 Langue rouge
@ 547 Jennifer
Jennifer, je suis étonnée que vous n’en pensez rien alors que vous avez démontré votre engagement pour le conflit israelo-palestinien par ex dont vous ne connaissez certainement pas tous les tenants et aboutissants puisque vous ne le vivez pas.
A Langue rouge et Jennifer
Ma perception de la situation n’est pas la même que la vôtre.
Dans leur pays, des Algériens rejettent la communauté Chinoise comme elle a rejeté les Français. Les Chinois apportent une contribution au développement du pays par leurs investissements mais, étant de plus en plus nombreux semble t-il, ils finissent par être perçus comme des intrus, des colons par certains Algériens.
L’ex-députée Afghane Malalai Joya a elle aussi dit à propos des Afghans qu’ils ne se laisseront jamais assujettir. Avec un certain nombre de ses compatriotes, elle veut que les Afghans règlent leur problème entre eux et exige depuis longtemps le départ des troupes étrangères.
Il se trouve qu’aux yeux de certains (notamment sur ce blog) ce qui est considéré légitime en Algérie, Afghanistan ou aussi en Palestine ne l’est pas pour les peuples européens. Que des Français et d’autres peuples de l’UE ait un sentiment d’appartenance à une culture nationale (et européenne pour certains) et veulent pouvoir se déterminer, choisir l’orientation de leur société, à savoir une société qui n’est pas progressivement dominée par une ou d’autres cultures, ou par le multiculturalisme, est jugée inacceptable. C’est assimilé à de la xénophobie et du racisme.
Pour moi, il y a un manque de cohérence de la part de ceux qui défendent l’indépendance, la souveraineté nationale et le droit de se déterminer sans ingérence étrangère pour des peuples d’autres continents mais en même temps nient ce même droit aux Français ou autres peuples européens.
Concernant certains Sikhs et Hindous vivant en GB, ils se disent Britanniques, revendiquent leur appartenance à la GB sans avoir pour autant délaissé les coutumes respectives de leur pays d’origine. Ils ont exigé le droit de poursuivre leurs coutumes dans le pays où ils ont migré mais paradoxalement refusent l’implantation de la religion et culture d’autres immigrés. Là aussi, c’est la même incohérence.
Concernant le BNP, il ne me paraît pas non plus cohérent de fustiger ses idées tout en exigeant qu’il admette des gens de couleur ou des immigrés. Pourquoi vouloir en effet développer un parti dont on clame que les idées sont odieuses et dangereuses ?
D’autre part, pourquoi ne pas avoir les mêmes revendications envers des associations ou organisations qui se sont constituées en discriminant, en défendant les intérêts de certaines ethnies contre toute une population autochtone (Cran, etc) ou une partie d’une profession comme en GB avec l’association des policiers noirs et asiatiques par ex. Ces associations sont de parti pris, elles partent du principe que la discrimination n’est le fait que d’une catégorie de la population, et elles se comportent comme des lobbies. Elles ne font que créer ou renforcer la division, et compromettre la cohésion sociale.
Tout comme les gouvernants, certains medias, la classe politique et leurs sympatisants, ces organisations exigent la diversité, le brassage multiculturel au sein d’une population. On doit se mélanger de gré ou de force. Mais la classe politique montre bien en ce moment que la diversité, le brassage culturel, c’est uniquement pour le peuple ; les beaux discours de générosité, de tolérance, fraternité, etc, volent en éclats.
@ 534 / 546 Gregoire
Pour éviter d’interdire le hors sujet (qui peut parfois être un suivi d’info ou une réponse à un commentaire sur un blog précédent fermé), il est aussi possible de décider de publier un message en rapport avec le texte dans une couleur X et un message hors sujet dans une couleur Y, chaque couleur étant bien sûr définie à l’avance de façon à être utilisée par tous les blogueurs. Pour cela, il faut rajouter l’option couleur à la barre d’outils.
@ 527 Descartes
L’ignorant qui grâce au « lateral thinking » trouve des idées nouvelles là ou les savants n’en trouvent pas est une vieille légende, alimentée en particulier par les irrationnalistes et les ennemis de l’éducation…
La dialectique entre action et discussion (ou toute autre activité de réflexion) est une question complexe. Certaines discussions s’avèrent importantes pour l’action des années voire des siècles après avoir été tenues. C’est un peu comme la recherche fondamentale…
Les connaissances évoluent et elles sont parfois remises en question grâce à l’évolution de connaissances dans d’autres domaines. Certaines découvertes ne peuvent-elles pas aussi être faites par inadvertance ? Cela ne remet nullement en cause les recherches et l’acquisition de connaissances par l’éducation et les formations.
Grâce à la pensée latérale, en s’appuyant sur des connaissances dans d’autres domaines ou tout simplement sur son intelligence (sous toutes ses formes) et son bon sens, je pense que tout un chacun peut apporter une contribution à la réflexion et qui plus est chacun peut en tirer un bénéfice en travaillant et améliorant sa réflexion.
Il y a toujours une possibilité que les candides dans un domaine de connaissances contribuent pas leur raisonnement et leur questionnement à faire avancer une discussion. La discussion sur un blog d’intérêt général ne doit pas être une conversation entre experts ou initiés pendant que ceux qui n’ont pas la connaissance se contentent de recevoir passivement. L’interaction me paraît essentielle. On a aussi le droit de douter, de ne pas être convaincu.
Mais je suis bien d’accord que l’on doit admettre avoir tort quand quelqu’un(e) apporte des connaissances vérifiées et admises et fait la démonstration qu’il(elle) a raison.
Enfin, les connaissances ne servent à rien si elles ne sont pas mises en application, testées, évaluées…si elles ne sont pas exploitées à bon escient. Ce qui m’amène à l’action du chanteur Bragg en représailles de l’inaction des gouvernements et de l’intimidation du milieu de la finance et des banques, et à votre réponse :
“Avec des « si », on mettrait Paris en bouteille.”
Cette réponse me déçoit quelque peu. Bien sûr qu’avec des “si” on peut aussi refaire le monde. Il n’en demeure pas moins que dans la vie politique, il y a un temps où il faut savoir passer à l’action sinon c’est le désintérêt de la part des citoyens et la perte de crédibilité pour la classe politique.
Avec des discours non suivis d’actions, une attitude passéiste, on ne change pas non plus des conditions qui nous sont défavorables.
Différer le paiement des impôts sur le revenu comme veut le faire Bragg est un bon moyen de pression sur les gouvernements dans la mesure où l’action est collective. Les gouvernements eux n’ont pas hésité à injecter une somme considérable d’argent public pour sauver les banques.
L’un des leaders de l’opposition en GB avait réclamé que les banques soient poursuiviesen justice mais le reste de la classe politique dans le pays et en Europe n’a pas réagi. En revanche, on vilipende toujours les banques et rien n’a véritablement changé dans le système. On est donc dans une situation absurde et terriblement injuste.
Donc, à la distribution scandaleuse de bonus, les citoyens sont en droit de ne pas redistribuer à l’Etat une partie des revenus de leur travail (qui n’est pas de la spéculation ou de l’investissement) via les impôts.
Par ailleurs, les gens pourraient retirer l’argent de leurs comptes qu'ils ont dans les banques traditionnelles si l’on mettait en place un système bancaire parallèle qui exclurait la spéculation et les investissements risqués.
Grégoire. Reyjk-on-thames,
Y'en a qui voudraient nous faire retourner à l'école ou la FAC !
Bannir le "hors-sujet". Rester dans la thématique du cours "imposée" par le prof.
Et la fin du fil, on ramasse les copies ?
Pas sûr que Jean-Luc Mélenchon voient les choses ainsi.
Un forum politique ouvert à tous n'est pas un atelier de travail. Rien n'est "hors sujet" dans un espace démocratique ouvert. Ce qui serait, selon moi, "hors sujet", ce sont les débats réservés aux "experts savants" et autres professeurs improvisés.... (Ce qui n'exclut nullement la transmission d'informations, bien sûr...)
Ce n'est pas la multiplicité des thèmes de débat qui pose problème. C'est le ton employé et la "manière" de débattre.
Grâce à la pensée latérale, en s’appuyant sur des connaissances dans d’autres domaines ou tout simplement sur son intelligence (sous toutes ses formes) et son bon sens, je pense que tout un chacun peut apporter une contribution à la réflexion et qui plus est chacun peut en tirer un bénéfice en travaillant et améliorant sa réflexion.
Je pense que tout ça est une légende. Si le "bon sens" et l'intelligence pouvaient remplacer la connaissance, alors l'avancement dans les sciences ne serait pas un processus cumulatif: qu'est-ce qui empêche Aristote avec son "bon sens" de trouver la théorie de la relativité ? Qu'est-ce qu'il a de moins qu'Einstein, mis à part l'accumulation des connaissances pendant deux mille ans ?
Il y a toujours une possibilité que les candides dans un domaine de connaissances contribuent pas leur raisonnement et leur questionnement à faire avancer une discussion.
Sans doute. A condition que le "questionnement" trouve devant lui quelqu'un qui sait y répondre. Un ignorant peut poser les bonnes questions (et encore...), mais pas apporter des bonnes réponses.
Cette réponse me déçoit quelque peu. Bien sûr qu’avec des “si” on peut aussi refaire le monde. Il n’en demeure pas moins que dans la vie politique, il y a un temps où il faut savoir passer à l’action sinon c’est le désintérêt de la part des citoyens et la perte de crédibilité pour la classe politique.
Tout à fait. Mais je ne pense pas que des "actions" de pur témoignage, comme celle que vous citez soient très "crédibles". Ce genre d'actions sont d'ailleurs profondément "apolitiques", dans le sens où elles présupposent que les politiques savent comment résoudre les problèmes, et qu'il suffit de leur "mettre la pression" pour qu'ils les mettent en œuvre.
L’un des leaders de l’opposition en GB avait réclamé que les banques soient poursuiviesen justice mais le reste de la classe politique dans le pays et en Europe n’a pas réagi.
Et elle a raison. On ne peut "poursuivre" avec succès que s'il y a un délit défini dans une loi antérieure à l'acte poursuivi. Or, qu'est-ce que les banques ont fait d'illégal ? Est-ce que ces leaders de l'opposition sont capables de le prouver ? Non ? Alors a quoi ça sert de faire un procès, à part de faire croire aux gogos qu'on s'occupe d'eux ?
Donc, à la distribution scandaleuse de bonus, les citoyens sont en droit de ne pas redistribuer à l’Etat une partie des revenus de leur travail (qui n’est pas de la spéculation ou de l’investissement) via les impôts.
On voit mal le rapport. Les citoyens ne payent pas les impôts, l'Etat n'aura plus d'argent pour payer les infirmières et les instituteurs. Que fera-t-il ? Soit il empruntera plus (encore des bonnes affaires pour les banques), soit il réduira les services publiques. Qu'est-ce qu'on aura gagné ?
L'action de Bragg est ridicule parce qu'elle traite l'Etat comme si c'était une personne, qu'on peut "punir". Comme si en refusant son argent à l'Etat on punissait les politiciens. Mais les politiciens s'en foutent. L'argent des impôts sert avant tout et surtout à financer les services publics.
Par ailleurs, les gens pourraient retirer l’argent de leurs comptes qu’ils ont dans les banques traditionnelles si l’on mettait en place un système bancaire parallèle qui exclurait la spéculation et les investissements risqués.
Mais je t'en prie, fais, fais... si tu trouves des gens qui sont prêts à déposer de l'argent dans une "banque parallèle" qui rémunère leurs dépôts à 1% quand la banque privée d'en face offre 5%, rien ne t'en empêche.
@ermler (#569)
Rompre radicalement avec les fausses évidences du libéralisme.. Oser proposer et être prêts à appliquer ce que les fous du libéralisme dénoncent comme une « folie » Quoi, par exemple ?
- Le smic à 1500 euros net ?!
- La renationalisation des banques ?!
- Sortir de l’Europe ?!
- Fermer la bourse ?! (Comme le suggère F.Lordon dans le » monde diplo »)…
- etc….
« Folies suicidaires ? Utopîes ?… Non mesures urgentes de salut public ! »
Il serait peut-être plus intéressant, au lieu de répéter en boucle ce genre de propositions, de montrer sérieusement qu'elles sont possibles. Fermer la bourse ? Pourquoi pas... mais quel mécanisme propose-t-on alors pour réaliser l'allocation du capital ? Sortir de l'Europe ? Pourquoi pas... seulement, est-ce qu'on a une estimation de ce que cette "sortie" coûterait ?
J'ai demandé plusieurs fois sur ce forum la question suivante aux militants du PG: "quel mécanisme proposez vous pour fixer les prix des biens et des services, on garde le marché, ou bien proposez vous autre chose" ? J'attends toujours la réponse...
@ descartes (579)
Il serait peut-être plus intéressant, au lieu de répéter en boucle ce genre de propositions, de montrer sérieusement qu’elles sont possibles. Fermer la bourse ? Pourquoi pas… mais quel mécanisme propose-t-on alors pour réaliser l’allocation du capital ? Sortir de l’Europe ? Pourquoi pas… seulement, est-ce qu’on a une estimation de ce que cette « sortie » coûterait ?
D'accord avec toi, cette fois-ci.
Hélas, ce n'est pas moi, pauvre citoyen lambda, même pas encarté, qui suis en état de fournir ce genre de réponses.
Je ne peux que pointer certains "tabous" libéraux. Donner des exemples de ruptures réellement radicales, décrétés "irréalistes" par les "experts " dominants. Aux partis politiques, leurs militants, leurs experts, leurs partenaires de plancher sur la question, d'évaluer l'implication économique de telles mesures....
Il n''y a pas que toi qui attendes la réponse. Tout le monde l'attend.
Certains, même, l'espèrent.
@marj (#556)
On peut faire l’historique de la délinquance si tu veux, mais alors il va falloir aller sérieusement chercher dans les archives avant de balancer n’importe quoi …
Je vois pas l'intérêt de chercher dans les archives sérieusement si c'est pour balancer n'importe quoi quand même ;-)
Car la criminalité et la délinquance ne sont pas nées d’aujourd’hui, les brigands des grands chemins sans foi ni loi prêts à vendre père et mère sévissaient déjà au moyen -âge !
C'est certainement vrai. Mais c'est pas pour cela qu'il faut "aller chercher dans les archives avant de balancer n'importe quoi". J'ai du mal à saisir le rapport, franchement...
Au cours du 20 ème siècle, la société n’a eu de cesse de pointer du doigt les jeunes issus des milieux populaires vécus comme des dangers et de les punir (on les enfermait déjà bien avant guerre dans des institutions religieuses ou autres pour les redresser…)
J'ose espérer que tu as été chercher dans les archives avant de balancer cette information. Pourrais-tu m'indiquer combien de jeunes "issus de milieux populaires" ont été "enfermés dans des institutions religieuses ou autres (?) pour les redresser" ? J'ai l'impression que tu prends quelques cas particuliers pour une généralité.
En fait, la société a toujours pointé du doigt les jeunes (qu'il soient "issus des milieux populaires" ou pas, d'ailleurs) comme des populations ayant une plus grande probabilité de transgresser les règles ou de commettre des actes délinquants. Et ce pointage n'a rien d'absurde, puisqu'on peut constater historiquement qu'elle bien fondée sur des faits: qui ira nier que les jeunes ont une perception des règles sociales et pénales bien plus "flexible" que les adultes rangés ayant à faire face à des responsabilités sociales et familiales ? Mais contrairement à ce que tu crois, la société n'a jamais cherché à punir particulièrement les jeunes. Au contraire: il a de tous temps existé une tolérance pour les débordements de la jeunesse: "il faut bien que jeunesse se passe" ou "c'est un péché de jeunesse" sont des expressions passées aujourd'hui dans le langage commun. Il suffit de fréquenter un tribunal correctionnel pour voir combien la jeunesse est considéré comme une circonstance atténuante dans le procès pénal (et combien la jeunesse de la victime est une circonstance aggravante). Sans compter sur l'excuse de minorité, qui, elle, est directement inscrite dans le droit. Tout dans tout, la société tend a excuser la jeunesse et à la protéger plutôt qu'à la punir...
Mais la crise actuelle qui sécrète tant de violence est sans précédent sur la durée, dans les années 30, la crise a accouché du front populaire et malgré tout, il y avait l’espoir …aujourd’hui, les jeunes générations vivent plus mal que leurs parents
Analysons tes propositions l'une après l'autre. D'abord, la crise actuelle serait "sans précédent dans la durée"... mais de quelle "crise" parle-t-on ? Regarde les chiffres de l'INSEE: entre 1970 et 2007, le niveau de vie en euros constants a doublé (que ce soit en moyenne ou en médiane, voir tableau ici). Mais, me diras-tu, l'augmentation ne vaut qu'en moyenne, alors que les riches s'enrichissent et les pauvres s'appauvrissent ? Encore raté: l'augmentation est vérifiable sur tous les déciles sans exception, et cela chaque année depuis 2002 (voir tableau ici). Alors, ou est cette crise "sans précédent dans la durée" ?
Ensuite, il est vrai que la crise des années 1930 a accouché du Front Populaire. Elle a aussi accouché du nazisme et de la guerre. Tout dans tout, je ne sais pas si les perspectives des jeunes d'aujourd'hui ne sont pas bien plus roses que celles de la génération de 1930. Au moins, elles ont la quasi-certitude de ne pas devoir aller à la guerre. C'est déjà pas si mal, comme progrès.
Enfin, tu affirmes: "les jeunes générations vivent plus mal que leurs parents". J'aimerais savoir sur quelles données tu te bases pour affirmer une pareille chose. Encore un truc que tout le monde dit mais personne ne vérifie jamais. Est-ce que l'espérance de vie de la génération jeune aujourd'hui sera inférieure à la notre ? Certainement pas. Est-ce qu'elle a accès à moins de produits culturels, à moins de voyages, à moins de connaissances ? Au contraire, la jeunesse n'a jamais autant voyagé et consommé qu'aujourd'hui. Est-ce qu'ils iront moins longtemps à l'école ? Non plus: jamais on n'a autant accédé au lycée et à l'université. Alors je voudrais qu'on m'explique: qu'est-ce qui permet de dire que "les jeunes générations vivent plus mal que leurs parents" ?
et rien n’est fait pour leur redonner cet espoir : plus de 20% de chômage pour les jeunes (et encore dans certains endroits c’est 50%), l’école, le travail, n’ont plus de sens pour beaucoup et en plus
Ca veut dire quoi "l'école, le travail n'ont plus de sens" ? Quel "sens" avait le travail pour les enfants obligés à descendre à la mine dès 14 ans ? Beaucoup de gens connaissent une situation difficile. Mais faire comme s'il y avait eu dans le passé un "age d'or" ou tout le monde était heureux, c'est vraiment une falsification de l'histoire. Chercher à expliquer la montée de la délinquance sur la base d'une dégradation absolue des conditions de vie ne tient pas, parce que les chiffres montrent clairement que cette "dégradation" massive est le produit de l'imagination. En fait, on assiste à une dégradation relative des conditions de vie. Après 30 ans de forte croissance ininterrompue et d'une inflation qui laminait les inégalités, on est revenu a une croissance plus faible et à une faible inflation. Du coup, des parents qui voyaient leur niveau de vie augmenter très vite constatent que celui de leurs enfants augmentera beaucoup plus lentement. Mais en conclure qu'ils "vivront moins bien que leurs parents", c'est une absurdité.
, les liens familiaux se délitent. A quoi peuvent-ils bien s’accrocher ?
Faut savoir ce qu'on veut. Mai 1968 nous avait convaincu que la famille c'était une invention bourgeoise. On proclamait "familles, je vous hais". Et maintenant on regrette que "les liens familiaux se délitent" ? Faut savoir ce qu'on veut. Si tu veux dire qu'il faudrait renforcer la structure familiale, je ne suis pas contre...
Malheureusement, nous sommes dans une phase du capitalisme qui ne permet pas cet espoir à moins, à moins de changer de système !
Je refuse ce discours de la désespérance. Des gens ont réussi à créer de l'espoir même pendant les deux guerres mondiales.
Car, le paradoxe c’est que la société n’a jamais été aussi riche, les inégalités aussi importantes, ça aussi c’est une grande différence : de combien le PIB a t-il augmenté depuis les années 30 ?
Encore une fois, le niveau des inégalités aujourd'hui n'a rien d'exceptionnel en termes historiques. La société des "années folles" ou celle des années 1930 était bien plus inégalitaire que la notre. En fait, les grands systèmes de redistribution sociale et fiscale rendent pratiquement impossible le genre d'inégalités qui était considéré normal en 1900.
Bien sûr que tous les individus ne sont pas pour autant des délinquants,et heureusement, mais ça prouve quoi ?
Ça prouve que le raisonnement selon lequel l'individu est déterminé moralement par son environnement est faux. Ça prouve que le délinquant est responsable de sa délinquance, et non une simple victime des circonstances.
Non, pour répondre, il faut comprendre que l’homme est un être bio/psycho/social, c’est à dire qu’il ne nait pas comme ceci ou comme cela, il se construit dans et par interaction avec les autres et n’est donc pas imperméable à l’état et aux valeurs de la société qui l’entoure à travers les parents, institutions, les médias, le travail etc etc.
D'accord. Et alors ?
Renvoyer à la responsabilité individuelle ne veut rien dire car ça n’explique rien…ça permet de fliquer et d’enfermer en se bouchant les yeux et les oreilles !
Au contraire, cela explique pas mal de choses. Faut savoir ce que tu veux: soit tu penses que l'homme est libre (et donc responsable de ses actes), soit qu'il est déterminé par son environnement. Dans ce deuxième cas il n'est pas responsable... mais pas libre non plus. Liberté et responsabilité vont de pair. Si j'enlève l'un, j'enlève l'autre. Et si j'enlève liberté et responsabilité, quelle est la différence entre un homme et un chat ?
Et effectivement on enferme 10 délinquants, il en sort 100 …pas forcément de prison mais la société en sécrète 100 ! La preuve :la réussite du gouvernement et de tous les gouvernements ici et ailleurs qui ont agi dans ce sens !
Donc, si tu arrivais au pouvoir demain tu ouvrirais le jour même toutes les prisons. Ais-je bien compris ?
Je n’absous pas pour autant l’individu, je le replace juste dans son environnement …
Là je ne comprends plus rien. Tu me dis qu'on ne peut pas invoquer la responsabilité individuelle (qui pour toi n'est qu'un recours pour fliquer et d'enfermer). Mais tu "n'absous pas pour autant l'individu" ? Comment fais-tu, une fois rejetée l'idée de responsabilité individuelle, pour ne pas absoudre l'individu ? Comment peut-on être "responsable" si l'on est déterminé par son environnement ?
ça permet par ex de ne pas traiter des malades mentaux comme des criminels,
Ce que tu proposes en fait c'est de traiter les criminels comme des malades mentaux: des victimes, et non des responsables...
et de replacer l’homme ou il est : dans la société,qui a donc une responsabilité et une réponse collective à donner.
Mais quid de l'individu. A-t-il une responsabilité personnelle ? Oui ou non ?
Tu tombes depuis le début dans le même problème. D'une part, tu as l'air de croire profondément que le délinquant est une "victime des circonstances", un jouet de facteurs sur lesquelles il n'a aucun contrôle (le chômage, le "délitement des liens familiaux"). Mais d'un autre côté, je pense que tu réalises les conséquences sociales d'une vision dans laquelle l'individu n'a aucune responsabilité sur ces actes.
Quant à l’Italie, c’est la mafia qui la gangrène et la mafia,t avant d’être « collective », c’est le règne du fric…donc pas tout à fait déconnectée des « valeurs » de la société occidentale capitaliste.
Je crois que tu mélanges tout. D'abord, le phénomène maffieux est plus fondé sur des mécanismes de type féodal et clanique que véritablement capitalistes. Les maffieux sont liés entre eux par des liens familiaux, claniques, qui ne doivent rien au "libre marché". Faut pas voir du capitalisme partout. Mais tu ne réponds du coup pas à mon argument: les systèmes maffieux sont profondément familiaux, collectifs, et pas du tout "individualistes" ou "consuméristes". Et pourtant, cela ne leur empêche pas d'être extraordinairement violents. Ce qui suggère que le lien que tu établis entre violence et "valeurs capitalistes" est loin d'être évident.
Un appel qui circule sur des listes militantes. Il est un peu tard pour aller au RV, mais le contenu du texte me semble intéressant (en tout cas beaucoup plus que les programmes électoraux des "révolutionnaires" qui vont s'allier avec les socialopes au 2ème tour au lieu du premier) :
LE 12 NOVEMBRE 1938, la très républicaine et démocrate IIIe République
impose par décret l’internement administratif des étrangers «indésirables»
dans des «centres spécialisés». Un an après, le 18 novembre 1939, ce même
Etat généralise la mesure pour interner dans des «centres de séjour
surveillé» tous «les individus dangereux pour la défense nationale et la
sécurité publique». Avec ou sans papiers, étrangers ou «Français», de la
IIIe République à aujourd’hui, l’Etat organise la mise en camps de tous
les indésirables (centres de rétention, prisons, asiles psychiatriques,
EPM), lorsqu’ils ne sont pas directement éliminés sous les balles des
keufs, accidentés au travail ou détruits par les camisoles chimiques.
MARDI 9 FEVRIER 2010, un bourreau quelconque, procureur de son état, a
réclamé des années de prison ferme contre 10 sans-papiers accusés de
l’incendie du camp pour étrangers de Vincennes en juin 2008. Lundi 15
février 2010, la Brigade criminelle est venue perquisitionner et
séquestrer dans ses locaux, pour au moins 48h, 5 camarades suspectés de
dégradations de distributeurs de billets de banques à Paris, revendiquées
anonymement dans la rue les semaines précédentes par des autocollants
«contre la machine à expulser».
MULTIPLICATION DES CAMERAS de surveillance à tous les coins de rue (plus
de 1000 nouvelles prévues à Paris), construction incessante de prisons de
toutes sortes, accroissement du nombre de tabasseurs en uniforme dans les
quartiers, contrôles sans fin des chômeurs dans les administrations et
écrasement continu de ceux qui taffent avant de les dégager, bombardements
humanitaires en Afghanistan, le terrorisme d’Etat voudrait que nous soyons
tous soumis, esclaves ou résignés.
POURTANT CETTE FOUTUE PRISON pour sans-papiers de Vincennes a entièrement
cramé et beaucoup s’en sont réjouis. Pourtant des banques ont été
attaquées en décembre et janvier derniers dans de nombreuses villes, et il
ne serait venu à personne l’idée saugrenue de pleurer sur leur sort.
Et on n’a pas oublié non plus la gigantesque révolte de novembre 2005
lorsque des centaines de commissariats, écoles, entreprises et
administrations ont été incendiées par les flammes de la colère pendant
trois semaines. On n’a pas oublié les manifestations sauvages, les
sabotages et les affrontements lors du «mouvement anti-CPE» en 2006 et
après l’élection de Sarkozy. On n’a pas oublié non plus les séquestrations
de patrons, les menaces de faire sauter l’usine à la bonbonne de gaz ou le
saccage de la sous-préfecture de Compiègne par les ouvriers de Continental
depuis.
PARCE QU’ILS VOUDRAIENT NOUS CONDAMNER à «travailler» (c’est-à-dire tenter
de survivre) pour continuer à engraisser des bourgeois aux quatre coins de
la planète ou à «mendier» (des aides sociales, un aménagement de peine, un
logement de m****) auprès des gestionnaires quotidiens de notre misère...
PARCE QUE CETTE PAIX SOCIALE qui exige notre collaboration est une guerre
menée contre nous au nom du fric...
PARCE QUE LES RAFLES, l’internement et l’expulsion des sans-papiers c’est
aussi un contrôle et une exploitation accrus qui nous retombent tous sur
la gueule...
...les sabotages de distributeurs de billets ou de l’outil de travail, de
serrures ou de voies de chemin de fer, les blocages d’usines ou des rues,
les incendies de prisons ou d’ateliers, les occupations d’administrations
ou d’écoles, les saccages de magasins ou de sièges sociaux, et toutes les
autres actions sans médiation contre l’Etat et le capitalisme que chacun
invente dans la lutte sont employés depuis toujours par les rebelles de
partout.
NOUS NE NE GOBERONS PAS leurs fantasmes sur d’imaginaires «ultra-gauche»
et «anarcho-autonomes» en énième ennemi intérieur, nous n’avalerons pas
leurs salades sur ces dix sans-papiers de Vincennes condamnés d’avance,
bouc-émissaires d’une révolte collective. L’aspiration à la liberté dans
un monde débarrassé de toute domination sera toujours bien plus vaste que
leurs cerveaux étroits de flics ne peuvent l’imaginer.
Détruisons ce qui nous détruit.
Liberté pour tous, avec ou sans papiers.
Solidarité avec les révoltes des insoumis de la pacification sociale.
Rassemblement aujourd’hui à Paris au métro Château-Rouge à 17h30
@ermler (#580)
D’accord avec toi, cette fois-ci.
Mmh... le "gâtisme patriotique" te guette, je vois... ;-)
Hélas, ce n’est pas moi, pauvre citoyen lambda, même pas encarté, qui suis en état de fournir ce genre de réponses. Je ne peux que pointer certains « tabous » libéraux. Donner des exemples de ruptures réellement radicales, décrétés « irréalistes » par les « experts » dominants.
Certes... mais comment sais-tu que ces "experts dominants" n'ont pas raison ? C'est une pure question de foi, puisque tu me dis toi même que tu attends que quelqu'un "planche sur la question" et montre que ces mesures sont réalisables.
Aux partis politiques, leurs militants, leurs experts, leurs partenaires de plancher sur la question, d’évaluer l’implication économique de telles mesures… Il n’ ‘y a pas que toi qui attendes la réponse. Tout le monde l’attend.
Moi j'attends pas, en tout cas. J'essaye de travailler ces sujets, et lorsqu'il y a une opportunité de travailler avec des "experts" pour construire un projet, je réponds toujours présent. Le problème, c'est que les partis politiques qui pourraient m'intéresser ne trouvent pas ce genre de réflexion prioritaire. Pire, ils sont empêtrés dans une idéologie "anti-expert" qui prétend qu'à l'heure d'élaborer un projet, il vaut mieux écouter Mme Michu qu'un énarque. Même un type comme Généreux, pour qui j'ai la plus grande estime, confond le rôle de l'expert et celui de l'homme politique.
Émission intéressante : Sur les docks par Jean Lebrun / A la Paillade (2/4) - 2ème partie : Le bled ?
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture/emissions/sur_docks/
Con gran modestia, hay que reconocerlo Senador, la papusa de la Rosada tiene c... y una gran inteligencia tactica.
Por aca mucha gente no le llega ni a los tobillos:
"El Gobierno pone límites al tránsito marítimo entre los puertos del país y de las Islas Malvinas
La Presidenta firmó un decreto que establece que "todo buque que transite entre la Argantina y las islas deberá solicitar una autorización previa"; así lo informó Aníbal Fernández
Se recrudece la tensión bilateral con Gran Bretaña por la exploración hidrocarburífera en las Islas Malvinas. Hoy la presidenta Cristina Kirchner firmó un decreto que establece que "todo buque que intente transitar entre puertos argentinos continentales y puertos de las islas, o atravesar los espacios marítimos hacia un puerto de las islas deberán solicitar autorización al gobierno argentino para hacerlo".
Así lo anunció el jefe de Gabinete, Aníbal Fernández, que agregó que la decisión del Poder Ejecutivo es "en defensa de los intereses argentinos" y que la administración nacional está obligada "a ir a un punto que garantice la defensa de la soberanía y de todos los recursos que pudieran existir en ella".
Tags: Aníbal Fernández, Casa Rosada"
@Nipontchik (#585)
Con gran modestia, hay que reconocerlo Senador, la papusa de la Rosada tiene c… y una gran inteligencia tactica. Por aca mucha gente no le llega ni a los tobillos:
Esto muestra mas bien que la "papusa" anda desesperada. En la Argentina, cuando los gobiernos empiezan a sacar del ropero el conflicto de las Islas, es que las cosas van mal. El ejemplo de Galtieri no me deja mentir...
@ andré assietoi (582).
Eh ben !
Je ne sais pas où tu l'as dégoté, ton "appel", mais il me fait plutôt gerber.
Quel salmigondis ! Un mélange de tout avec du n'importe quoi qui sent bon le groupe "anar" noyauté par les flics.
Avec de tels "militants", la république bourgeoise peut dormir tranquille.
Témoignage garde à vue RESF/andréassiétoi jennifer
Oui c'est bien de ce témoignage là qu'il s'agit. POST 555)
Et je vois qu'il y en a eu au moins aujourd'hui 4 autres cas recensés.
(mais non mentionnés nominativement)
...
Rekj-on-Thames @ 486
Je répond à ta seconde question :
2 – Qu’est-ce qui permet de dire d’un citoyen s’exprimant sur un blog quelconque qu’il est un imposteur ou un provocateur ?
Lorsque qq pour répondre à tes dires, reprend systématiquement les écrits en les détournant de leur pensée originale, les interprète pour donner sa réponse, les dénature, essaie de ridiculiser l'autre ou en fin de parcours, invective.
Ceci avec pratiquement tous les intervenants, et d'une façon systématique.
- imposteur ou provocateur, lorsque le correspondant ne propose jamais rien prend le contre pied de tout ce qui est dit
A cela, il faut ajouter la manière de débattre et le ton employé @577 Ermier
Par exemple, Descartes dernier poste @512 :
Jean : Je n’ai pas ta culture politique, ton sens du contre pied, et je m’en réjouis.
Descartes : Tu te réjouis de ne pas avoir de culture politique ? « Where ignorance is bliss, it’s folly to be wise ».
Jean : J’ai confiance à ce jeune parti de Gauche, et oui, et tu vas dire : encore une profession de foi et alors?
Descartes : Moi ça me dérange pas. J’ai toujours défendu la liberté des cultes.
Jean : Choisi ton camp, fais le gagner,
Descartes : Tu m’encourages donc à militer activement au FN ?
@ermler (587)
Eh ben ! Je ne sais pas où tu l’as dégoté, ton « appel », mais il me fait plutôt gerber. Quel salmigondis ! Un mélange de tout avec du n’importe quoi qui sent bon le groupe « anar » noyauté par les flics.
Deux fois d'accord en une seule journée ? Décidément, le "gâtisme patriotique" fait des progrès...
Le texte (et le fait qu'André l'ait reproduit sur ce blog) sont cependant très significatifs du niveau de confusion idéologique atteint par la "gauche radicale", et sa disponibilité pour gober n'importe quoi pourvu que cela ait l'air authentique. Même un texte qui justifie "le sabotage de l'outil de production" ou celui des voies ferrées...
@jean ai marre (#589)
Je n'ai qu'une chose à te répondre: si tu veux être pris au sérieux, alors comporte toi comme quelqu'un de sérieux. Si tu te comportes comme un clown, ne te plains pas si on te prend avec un brin d'humour.
Envois 527 et 575 : Le divin dialogue entre dieucartes et Reykj-on-Thames
Oh ! Délices du Plaisir solitaire,
Dialogues insensés de la perpétuelle entente,
Indicible Harmonie des échanges intérieurs.
Harmonieuse MOI, différente d’un songe,
Femme flexible et ferme aux silences suivis
D’actes purs !... Front limpide, et par ondes ravis,
Si loin que le vent vague et velu les achève
Longs brins légers qu’au large un vol mêle et soulève,
Dites !... J’étais l’égale et l’épouse du jour,
Seul support souriant que je formais d’amour
À la toute-puissante altitude adorée...
@Descartes
J'ai remarqué que souvent tu fais semblant de ne pas comprendre ou tu délaye pour avoir le dernier mot...
Tu dissèques, tu dissèques mais il suffisait de comprendre de ma première partie que la délinquance n'est pas née d'aujourd'hui et qu'il faudrait des chiffres et des statistiques précises pour affirmer qu'avant, par ex dans les années 30, les jeunes étaient des anges et les maisons de correction des exceptions...
La société Française,par essence, n'est pas plus sympathique et indulgente envers sa jeunesse qu'une autre, le travail des enfants au fond des mines 12h par jour, ça a existé, et de nos jours dans certains pays, ça existe encore, la prostitution infantile aussi...non, ce qui protège la jeunesse et les plus faibles en général, c'est la loi, et notamment les ordonnances de 1945.
Ensuite, tu oses : "Quelle crise ?"...mais dans quel monde tu vis mon pauvre Descartes ? Sur Mars ?
Le chômage massif qui n'a cessé d'augmenter depuis les années 70, c'est une vue de l'esprit ? Les licenciements en masse aussi ? L'augmentation exponentielle des emplois précaires depuis la même période, un rêve éveillé ?
Tu vois, j'ai entendu plus d'une fois, mon arrière grand père vigneron dans le midi raconter que lorsqu'un patron le faisait "chier", il lui disait bye bye et en trouvait un autre sans problème, et ben, aujourd'hui, on ferme sa gueule et on serre les fesses !
Et le paradoxe c'est que nous n'avons jamais été aussi riches (je veux dire le pays), les biens de consommation s'étalent certes, les loisirs sont à portée mais tout le monde n'en profite pas autant que nous le permet la richesse du pays. Nous avons les miettes par rapport à l'augmentation de la productivité du travail et l'accumulation des richesses qui a suivi.
Biensûr qu'après la guerre et pendant les 30 glorieuses, en pleine phase d'expansion du capitalisme, il y a eu une part de redistribution, un compromis arraché par les luttes sociales et les gouvernements progressistes mais nous faisons machine arrière depuis les années 80 avec une baisse de la part salariale dans la valeur ajoutée.De plus, pour continuer à générer toujours plus de profit, le capitalisme doit se réfugier dans la spéculation et la financiarisation entrainant les entreprises, les états et les ménages dans l'endettement.
A part ça tout va trés bien sur la planète Descartes...
La difficulté à se loger, la flambée des prix des loyers, tu sais ce que c'est ? Les mecs qui bossent et couchent dehors ou dans leur voiture, t'as pas entendu parlé par hasard ?
Quant à la guerre, qu'est ce qui te fais dire qu'elle nous sera épargnée quand on sait que "le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage " dixit Jaurès..pour l'instant, on se contente de l'exporter la guerre et même figures toi il y a des morts !
La cellule familiale ?
Si c'est pour revenir à une certaine hypocrisie avec maman au foyer contrainte de se taire et papa dehors qui ramène la paie, non merci, par contre, aider et soutenir les mères seules au lieu de les laisser se dépatouiller dans leur coin entre un boulot précaire à temps partiel et des factures à payer, éduquer les hommes pour qu'ils prennent leurs responsabilités et partagent les tâches...pourquoi pas, ça résoudrait bien des conflits !
Enfin qu'est ce qu'un homme ? C'est bien la grande question à laquelle tu ne réponds pas car tu te contentes d'invoquer la "responsabilité individuelle", c'est normal c'est la thèse des libéraux donc des hommes de droite:
on a ce qu'on mérite ("travailler plus pour gagner plus ")...ce qui leur permet à moindre frais de justifier toutes les injustices et les inégalités !
Or, je répète que l'homme est un être bio/psycho/social qui se construit en fonction du milieu qui l'entoure, on a statistiquement moins de chance de réussir à l'école lorsque l'on sort d'un milieu social défavorisé qu'un milieu favorisé comme on a plus de chance de devenir délinquant (je veux dire la petite délinquance) lorsqu'on est pauvre et mal entouré...c'est le BABA de la psychologie et de la sociologie ! Au cas ou tu l'aurais pas remarqué, c'est plus dangereux d'habiter dans les favellas que les quartiers chics !
Ce qui ne veut pas dire que tous les pauvres sont des délinquants, je suppose que tu es assez intelligent pour saisir la nuance et que tu sais ce qu'est une statistique...
La responsabilité individuelle est donc relative, c'est d'ailleurs pour cela qu'il y a des experts psychologues et des circonstances atténuantes en justice...
D'ailleurs,une bonne justice ne doit pas se contenter d'enfermer les gens en prison (y compris les malades mentaux comme c'est fréquent) mais essayer de mettre les moyens sur la réinsertion et les soins s'ils sont utiles.
Toutefois c'est en amont qu'il faut agir, il y a une dicton qui dit "quand tu fermes une école, tu ouvres une prison ", tout est résumé...
Enfin, si je ne croyais pas en l'homme et n'avais pas d'espoir, je ne serais pas marxiste, je dis simplement que nous traversons une phase critique porteuse de désespérance et qui dure et s'amplifie (mais c'est vrai que nous en avons traversé d'autres) dont l'issue est incertaine.
Essai d’ontothéologie sur dieucartes.
Prolégomènes à un Discours sur l’Essence de la Pensée Créatrice de cette Divinité.
Proposition à analyser :
« Je m'aime moi-même, tel que je suis.
Je n'ai rien à changer.
Je ferai toujours de mon mieux.
Je veux juste évoluer.
Je suis magnifique et j'ai le pouvoir d'être qui je suis vraiment.
Je m'aime moi-même tel que je suis. »
Je suis Moi, et deviens Dualité par force,
Pour rencontrer mon égale(e) dans mon divin débat.
@des pas perdus post 538 : et toi merci de m'avoir signalé le livre Denord et Schwartz ;-)
Quand tu dis "je suis contre la politique du boycott. On a besoin de témoins, d’élus pour dire comment les choses se déroulent de l’intérieur" : quand j'ai évoqué le Parlement Fantôche avec un certain dédain, je parlais de l'institution, pas justement des élus qui tiennent la tranchée comme Jean-Luc Mélenchon. Mais au vu de leurs infos et de leur impuissance, j'en conclue, à la lecture du texte de Sapir, qu'il faut prendre des initiatives unilatérales. je voulais juste dire aux partisants des "négociations" que pour faire bouger les institutions, il faudrait déjà réussir à mettre d'accord 27 pays aux intérêts divergeants. Alors que prendre le taureau par les cornes et lancer un signal aux populations des PIGS pour qu'ils nous rejoignent a plus de chance de les faire bouger. Je pense surtout qu'il faut éviter de subir l'histoire.
Sinon tu ajoutes que "C’est toujours intéressant de savoir que les députés d’Europe Ecologie ont voté pour le nucléaire le 25 novembre dernier" : et les pitoyables justifications de Daniel Cohn-Bendit dans son débat avec Jean-Luc Mélenchon en décembre (en gros il disait que c'est mieux que rien). Il a beau s'être distingué récemment par son "Ta gueule !" à Martin Schultz, il faut voir ses votes et pas son cabotinage parfois exaspérant.
Pour notre ami Descartes, celui que la crise n'atteint pas car vivant sur Mars :
Délinquance des mineurs : la pauvreté, le logement et l’école d’abord
Les Dossiers d’études de la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) publient une étude sous la direction de Sebastian Roché (Pacte, Cnrs, IEP de Grenoble Pôle sécurité et cohésion) titrée « La famille explique t-elle la délinquance des jeunes ? ».
Une question ressassée ces derniers mois pour justifier la seule mise en responsabilité des familles, pouvant aller jusqu’au retrait des allocations familiales.
L’étude – qui prend en compte les liens entre famille et délinquance sur l’ensemble de la hiérarchie sociale, les familles aisées aussi bien que défavorisées – compare le poids de la variable famille face aux autres facteurs de la délinquance des mineurs.
Elle s’appuie sur des enquêtes menées chez les 13/19 ans en 1999, 2003, 2004. Avec plusieurs « échantillons » de jeunes, dont certains « judiciarisés ».
Pour Cyprien Avenel, directeur des statistiques, des études et de la recherche de la Cnaf, « la structure familiale n’offre un terrain favorable à la délinquance que dans la mesure où elle est caractérisée par d’autre variables, telles que l’environnement et l’habitat, le parcours scolaire, l’insertion du jeune dans un groupe de pairs délinquants, le manque de ressources. C’est l’environnement, plus que la famille, qui explique le mieux la propension à la délinquance des jeunes ».
Et de conclure que « cette enquête sur la délinquance conduit à déplacer notre regard : ce n’est pas la famille qui « fait » la société ; c’est bien la société qui « fait » la famille ».
Analyse qui est aussi celle des auteurs dans leurs conclusions : « les enfants placés par la justice dans des centres fermés ou foyers […] appartiennent plus souvent au bas de l’échelle sociale (presque aucun n’a un parent appartenant aux professions intermédiaires ou cadres), ont des parents qui résident plus souvent dans un habitat défavorisé, et sont plus souvent issus de familles dissociées, ont une taille de fratrie plus large, sont plus souvent en retard à l’école (et se perçoivent comme « mauvais »)[...] Les dimensions économiques, scolaires, familiales se combinent pour déterminer le profil de ces jeunes délinquants réitérant ».
Ce travail « précieux et fort utile » pourrait servir espère Cyprien Avenel à déterminer « des réponses politiques et institutionnelles à la délinquance des jeunes, notamment dans l’articulation des politiques de prévention […] et des politiques de répression.
[10.03.08]
L’étude complète (115 pages) est sur le site de la Cnaf :
http://www.caf.fr
@ Descartes dit:
à 19h12
Mon brave, j'avais oublié qu'à cette heure là tu buvais l'apéro, ton humour est excusé...
Les Français n'ont jamais autant regretté le franc.
L'euro est-il un bouc émissaire en ces temps de crise ? Près de 69 % des Français disent regretter le franc, selon un sondage Ifop pour Paris Match publié ce mardi.
Surtout, 47 % des personnes interrogées disent le regretter «beaucoup», 22 % le regrettent «un peu» et 31 % «pas du tout».
La nostalgie n'a jamais été aussi forte depuis l'introduction de l'euro, le 1er janvier 2002.
En février 2002, seuls 39 % regrettaient le franc, et en juin 2005, 61 %, selon les sondages Ifop.
"Soi et l'autre avec Raphaël Draï "---------------------" Les racines du ciel "par Frédéric Lenoir
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/racines-du-ciel/?PHPSESSID=4529d05997beb8b29b99e1532acb2c33
The Frontier Post (Pakistan)
Mater les talibans, un beau rêve
http://www.thefrontierpost.com/News.aspx?ncat=ed&nid=353
Les forces de l’OTAN et l’armée afghane ont lancé, le 13 février, une opération militaire conjointe dans la province du Helmand. Malgré le battage médiatique et l'optimisme de Washington, la victoire n'est pas à portée de main.
i les déclarations des talibans sont à prendre avec des pincettes, les reportages des médias et surtout ceux des Occidentaux sur les forces de coalition qui occupent actuellement l'Afghanistan ne sont pas paroles d'Evangile non plus. La plupart des informations diffusées viennent de journalistes intégrés dans l'armée. Depuis que ces reportages constituent la principale fenêtre par laquelle le monde extérieur voit ce qui se passe dans le pays occupé, la communauté internationale reçoit une désinformation volontaire sur l'Afghanistan post-talibane. C'est le cas de l'offensive de Marjah [appelée opération Mushtarak], lancée conjointement, le 13 février, par les troupes américaines et les forces de l'OTAN en coopération avec l'armée afghane. Le fait même que cette opération soit présentée comme une étape importante de la stratégie de lutte anti-insurrectionnelle du président Obama en Afghanistan est d'une totale malhonnêteté. Certes, Marjah est un fief taliban. Tout comme l'est le Helmand, la province où se trouve Marjah. Cette région n'est elle-même que l'une des 30 provinces sur 34 contrôlées par les talibans qui y ont installé une administration parallèle.
Et puis, les talibans ne sont pas des inconnus venus de nulle part. Cette terre est la leur. Une chose que les reportages - dont les sources sont militaires - ont délibérément occultée, afin de donner l'impression trompeuse que les insurgés n'appartiennent pas à la société tribale traditionnelle mais à une frange de parias qui maintient les tribus sous son joug en recourant à la contrainte, à l'intimidation et à la peur. En réalité, pour les tribus, les talibans ne sont pas des ennemis. Leurs véritables ennemis, ce sont les occupants étrangers et leurs collaborateurs locaux. De plus, les tribus savent se battre. Les talibans eux-mêmes ne sont pas de tendres bleus non plus. Pendant des années, ils ont combattu leurs adversaires tadjiks, ouzbeks et hazaras [les trois minorités ethniques qui composent, avec les Pachtounes, la population afghane]. Qu'ils n'aient enregistré jusqu'ici aucune désertion dans leurs rangs malgré l'incroyable blitz médiatique monté par les alliés avant l'offensive de Marjah en dit aussi long sur leur combativité que sur leur attachement à leur foi et à leur idéologie.
Il est fort possible que les troupes de la coalition et l'armée afghane prennent le contrôle des zones prévues afin d'installer environ 700 bases, dans le cadre de la nouvelle stratégie d'Obama. Mais les forces d'occupation établiront au mieux un contrôle fragile de ces zones situées dans la campagne afghane, comme le firent les envahisseurs soviétiques. Ces derniers n'en avaient retiré aucun avantage.
(Repris et traduit par le Courrier International, 16 février 2010)
Bonne nuit à tous.
Pulchérie