19fév 10

Des nouvelles de la loi LRU

Carnet de campagne à Nanterre

180220102871J e me trouvais ce jeudi matin à l’Université de Nanterre avec Pierre Laurent, notre chef de file régional, en région parisienne, et Pascale Le Néouannic notre tête de liste sur place, dans les Hauts de Seine! Ambiance militante, au beau fixe, compte tenu des sondages qui nous sourient par rapport à ceux publiés par CSA en début de semaine. Donc dans cette note, il est question de sondages et d’Université.

 

 

LES HAUTS JE LES MEPRISE, LES BAS JE LES REPRISE !

Les copains sont incorrigibles et continuent de regarder ce que dit CSA  comme si c’était autre chose que du CSA! C’est pourtant le grand spécialiste de la sous évaluation du Front de Gauche. Souvenons nous qu’il nous avait placés nettement en dessous de 5 % pendant les européennes, jusqu’au dernier jour !  On attend toujours l’explication depuis qu’on a fait 6,5% ! Je me souviens de mon interview publiée dans «Vingt Minutes », avec un encadré à côté qui donnait un sondage CSA à 4%, deux semaines avant le vote ! C’est étudié pour, les gars ! D’ailleurs cette fois-ci aussi, à Dimanche Plus madame Lapix ne m’a pas raté : « avec 4%, vous n’êtes pas déçu ? » Elle est bonne, hein, celle-là ! Deux jours avant on était côté à six pour cent, mais ça le faisait moins pour madame Lapix. Et la question ? Génialement cruelle ! On imagine le pauvre type en train de ramer en partant de 4% ! «  non 140220102795madame, c’est six ! » «On ne va pas faire des histoires pour si peu pas vrai ! ah ! ah ! ah !» Tant pis pour les malheureux camarades qui guettent chaque apparition comme un moment de visibilité qui les aide ! Ah la la ! Le pire c’est que ces gens là ne comprennent même pas pourquoi on est révolté. Notons que 4% c’est plus que les parts de marché de bien des narquois télévisuels et passons à autre chose. 

PROBLEME DE COMPTES

D’une façon générale les sondeurs ont un problème avec nous. Je parle des gens sérieux. Pas de CSA. Le problème est le suivant : comment compter les trois listes où le Front de gauche est allié au NPA. Croyez-le si vous voulez: elles sont comptées "à part". Le résultat est alors reporté sur vingt deux régions. Et ça vous donne dans le résultat final « liste de l’autre gauche : 0,5 % ! Ca pas du c’est du sérieux ça ? Les boites sérieuses elles nous évaluent donc à partir des 16 régions où nous existons comme Front de Gauche. Ce cirque va durer jusqu’au dernier jour. Notamment le soir des résultats quand le ministère de DSC_0057l’intérieur va additionner les seize régions et les reporter sur vingt deux. On voit le prix que nous coûte la pleutrerie des communistes qui sont partis en liste avec le PS et nous interdisent donc de nous appeler Front de Gauche dans ces régions ! Bon. Jeudi 18 février, «Le Monde», titre sur les régionales en Ile de France. Trois listes apparaissent en "une" du journal, avec photo du candidat. Trois. Pas quatre. Parce que si c’était quatre, il aurait fallu y mettre la photo de Pierre Laurent ! A la une du «Monde», un communiste, vous rêvez ? Et pourquoi pas l’inviter à un débat sur les régionales à France 2 pendant que vous y êtes ! Heureusement il n’y a pas de débat sur les régionales à France 2 ! La une du « Monde » c’est sérieux ! Si ca avait été le Modem, l’Obama à la française et gna-gna-gna,  alors là oui ! Mille fois oui ! Mais un 120220102769communiste ! Jamais. C’est déjà assez déprimant pour toutes les belles personnes que la quatrième force en Ile de France ce soit le Front de gauche ! Et que dire quand on fait le total Front de gauche plus NPA ! Horreur ! Ca nous met à deux chiffres, sur les talons d'Europe Ecologie. Rassurez vous brave gens, on ne fera pas d’addition. L’Ile de France n’est pas le Limousin, ni le Languedoc ni Pays de la Loire ! Hélas !

LA TÊTE A CLAQUE

Retour à Nanterre. C’est la tête à claque de la droite cette université. Juste à côté il y a la fac Léonard de Vinci, gouffre à pognon public et à contre performance universitaire. La droite cajole son coûteux jouet tout en serrant à la gorge Nanterre à qui elle coupe les vivres. Sans doute à cause du symbole. On a les « mai soixante huit à l’envers » qu’on peut ! En janvier 2010, le Conseil général du 92 a décidé de supprimer la subvention annuelle de 900 000 euros qui était jusque là versée à l’université publique de Nanterre et ses 32 000 étudiants. Argument avancé par Devédjian, ministre président du Conseil Général : Nanterre ne développe pas assez les formations aux métiers exercés à la Défense et dans les Hauts de Seine. Ca ne s’invente pas ! A l’inverse le Conseil général continue de verser 10 millions d’euros par an à la Fac privée Léonard de Vinci et ses 3 000 étudiants … Dix fois moins d’étudiants qu’à l’université publique ! Ce petit gouffre privé a déjà reçu comme ça 431 millions d’euros en 10 ans. 216 millions d’investissements et 215 millions de subventions de fonctionnement !  

TRISTE ETE

Bon. Donc nous voila tous en rangs serrés pour aller tenir cette réunion en amphi. Je n’y suis pas resté jusqu’au bout car je prenais le DSC_0222train pour le meeting de Bordeaux. C’est dans le train que j’ai décidé de faire ce point de situation sur la loi Liberté et Responsabilité des Universités (LRU), deux ans et demi après qu’elle a été votée et que je m’y suis opposé, longtemps bien seul, au groupe socialiste du Sénat dans lequel je siégeais. La moitié du groupe était pour. L’autre voulait s’abstenir ! Nous étions trois contre. Trois. A la fin du débat, l’abstention était devenue intenable. La majorité du groupe socialiste passa donc au vote "contre". Mais la droite évidemment a eu le dernier mot ! Elle venait de gagner la présidentielle. L’université était un test de son « mai soixante huit à l’envers ». La loi a été votée en plein été 2007. Quasi sans résistance détectable pendant ce mois de juillet déprimant au lendemain d’une défaite.  

BÊTE A PLEURER !

Depuis, 18 universités sont passées à l’autonomie en 2008 et 2009. Et 21 universités le font en 2010. Cela signifie donc 39 établissements en régime d’autonomie sur 81 universités en France. Le système est donc en place. Et sa conséquence aussi : désengagement de l’Etat et universités à plusieurs vitesses. Parmi les gros malins qui s’y voyaient, plusieurs ont déchanté dès la première vague de 18 universités « autonomes » en 2008. Le désengagement financier de l’Etat sous couvert e « nouvelles marges de manœuvre de « gestion » accordées aux établissements » est proprement bestial. 900 postes ont ainsi été supprimés dans le budget 2009 de l’enseignement supérieur. AberrationDSC_0110 : le nouveau système de répartition des moyens « à la performance », a conduit à un sous financement généralisé et pénalise en particulier les universités à fort potentiel de recherche ! Les chercheurs sont assez solitaires il est vrai ! Alors là où ils sont nombreux et actifs l’établissement est considéré comme moins performant, puisque le même nombre de gens produit moins d’heures de cours par élève ! Bête à pleurer ! Ce système vise à pousser les présidents d’universités à moduler le service des enseignants –chercheurs. La loi le leur permet ainsi que le nouveau décret statutaire des enseignants chercheurs. Objectif : leur faire faire plus d’heures d’enseignements et moins d’heures de recherches. Pas besoin de faire un dessin sur ce que ça va produire. Au final, cette logique d’économies à courte vue va amputer lourdement la capacité de recherche des universités. 

UN HABILE MAQUILLAGE

Voyons de près cette histoire de moyens en baisse spectaculaire. Pour le masquer en affichage on insiste sur le bond extraordinaire des sommes allouées par l’Etat. Comment est-ce possible ? Facile, il s’agit du transfert des sommes correspondant aux salaires qui sont dorénavant à la disposition et à la discrétion de chaque chef d’établissement. Ce transfert permet d’afficher un gonflement extraordinaire des sommes venant de l’Etat. Et par la même occasion DSC_0144se trouve masquées les diminutions de postes opérées au passage. Par exemple, l’université Paris 6 Jussieu, passée à l’autonomie en 2008-2009 et première université scientifique de France a ainsi perdu 5 millions d’euros de dotations en 2009. Et il lui manque 400 postes. Si les scientifiques sont traités de cette façon on imagine ce qui arrive, par principe, aux universités de lettres et sciences humaines ! Conséquence immédiate, une hausse des frais d’inscription spectaculaire. Et généralisée. C’est ainsi que  40 % des universités pratiquent désormais des sur-frais d’inscription. Bien sûr c’est illégal. Mais ça ne le restera pas longtemps, vous verrez parce que c’est l’objectif et la logique de la création du marché du savoir que vise cette loi LRU. En tous cas dans 6 universités, les frais d’inscription dépassent déjà les 1 500 euros pour certaines filières. C’est tendance ! En 2010, l’université Paris Dauphine a décidé d’augmenter les droits d’inscription de ses 40 masters les plus prestigieux pour les faire passer entre 1 500 à 4 000 euros selon les revenus des parents des élèves. Jusqu'à présent il en coûtait 232 euros de droits d’inscription, tarif  légal et national. Et pour bien enfoncer le clou, l’université a transformé ces 40 masters de diplômes nationaux en diplômes d’université. Car pour qu’il y ait un marché il faut qu’il y ait des producteurs concurrents (les universités autonomes) vendant une marchandise différente (des diplômes particuliers). Bien sûr cette transformation a été validée par le ministère.  

ET MAINTENANT LA FINANCE ! 

C’est le moment d’en venir au dernier volet actuel de cette grande mutation de l’enseignement supérieur en France en voie de normalisation anglo saxonne. C’est au moment où il a été question du volet universitaire du grand emprunt que ca s’est mis à puer particulièrement l’odeur de fric qui caractérise toute américanisation de la vie en général. Sur les 11 milliards d’euros du « grand emprunt » dédiés à l’enseignement supérieur, 8 milliards seront versés à « une dizaine de campus d’excellence ». Souvenons nous qu’il y a 81 universités ! La hiérarchisation de « l’offre de formation » sans laquelle il n’y a pas de marché vient bien d’en haut. En proportion du total de l’enveloppe universités du grand emprunt, cela représente 73 % des DSC_0208moyens pour 13 % des universités ! Toujours sur le modèle américain, ces dotations, environ 1 milliard par « campus d’excellence », seront versées en « capital ». Tiens, tiens ! Et pourquoi cette soudaine liquidité ? Ce milliard, emprunté et déjà payé par des intérêts sera placé par les universités. Les banques voient donc revenir en placement l’argent qu’elles ont déjà prêté.  Les universités, elles, installeront ces fonds dans les Fondations prévues par la loi LRU. Des fondations à créer en lien avec des entreprises et leurs projets de formations et de recherches évidemment ! Les revenus annuels de ce « capital » abonderont les budgets des universités, à hauteur de 400 millions par an environ. Soit 40 millions environ par campus d’excellence ! Ce modèle américain, d’ « universités acteurs financiers » a conduit à un véritable désastre aux Etats-Unis. Avec la crise financière : les universités américaines ont perdu 90 milliards de dollars ! Dont 12 milliards rien que pour Harvard, la plus prestigieuse d’entre elles ! Elle a dû supprimer 275 postes en juin 2009 et geler tous ses salaires. Bien fait pour les petits génies de la finance et du business qui sont formés là dedans et qui ont été incapables de prévoir le désastre que leurs théories économiques fumeuses ont déclenché.


109 commentaires à “Carnet de campagne à Nanterre”
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  1. Hold-up dit :

    A propos "des petits génies de la finance et du business qui ont été incapables de prévoir le désastre que leurs théories économique fumeuse ont déclenché"...

    "Les Islandais n’ont pas dit leur dernier mot"... par J. Duval/ O. Bonfond - Site Contreinfo.

    « Après avoir plongé dans la misère les peuples du Sud en endettant leurs États, le FMI (Fond Monétaire International) s’attaque maintenant aux peuples européens, frappés de plein fouet par la crise capitaliste internationale. Les Agences de notations, outils au service de l’oligarchie financière, jouent quant à elles pleinement leur rôle dans la course à la rentabilité sur le marché de la dette, en n’hésitant pas à sanctionner financièrement les moindres faux-pas des pays affaiblis par la crise. Mais les islandais, en imposant un referendum sur une loi irresponsable et dangereuse, ne comptent pas se soumettre aussi facilement. Le combat est certes déséquilibré, mais il n’est pas fini... »

    Islande : Un modèle néolibéral qui s’écroule et un peuple en colère qui manifeste et hurle :« la crise, qu’ils la payent EUX » :http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2985
    [cela ressemble à ce qui s'est passé en Argentine en 2002 du moins dans ses conséquences premières - " QUE SE VAYAN TODOS ! : http://questionscritiques.free.fr/edito/Naomi_Klein/emeutes_capitalisme_crise_070209.htme

  2. Hold-up dit :

    "Le monde ne se soulève pas seulement contre les élites qui gouvernent – mais aussi contre le modèle du capitalisme dérégulé dans son ensemble. En regardant les Islandais taper sur des pots et des casseroles jusqu’à ce que leur gouvernement tombe, je me suis souvenue d’un slogan populaire des cercles anticapitalistes de 2002 : « Vous êtes Enron. Nous sommes l’Argentine. "
    ¡Que se vayan todos! – voilà ce qui dit le mécontentement mondial

  3. Hold-up dit :

    Aux USA, les 1% les plus riches détiennent 70% des actifs financiers - 400 personnes possèdent au total une fortune de 1570 milliards, dépassant celle de 155 millions d’américains(David de Graw, Alternet/ Site contreinfo) (en anglais) : http://www.informationclearinghouse.info/article24738.htm

  4. Alain Le Vot dit :

    A propos des sondages et du comportement de la presse à l'égard du front de gauche, voici une anecdocte significative qui m'est arrivée :
    Dimanche dernier 14 février, je prends connaissance, sur la version électronique du journal le Parisien (j'y suis abonné) d'un article qui commente un sondage sur les intentions de vote en Île-de-France aux prochaines régionales du 14 mars. Comme d'habitude, l'article ne fait nullement mention du front de gauche. Je profite de la possibilité de s'exprimer pour envoyer un court commentaire au journal disant ceci : « il aurait été intéressant d'avoir les résultats pour le front de gauche et de connaître sa position pour le second tour ». J'ai reçu quelque temps après un courriel du « modérateur », je cite : «Votre message et/ou contenu n’a pas été publié. En effet, après relecture et avant la mise en ligne, l’équipe du Parisien/Aujourd’hui en France a considéré qu’il était contraire à la ligne de conduite de notre site internet. Cordialement ». J'en conclus donc que parler du front de gauche c'est contraire à la ligne de conduite de ce journal ! !
    Faut-il rajouter quelque chose ? Oui : avec nos 4, 5, 6, 7%, les puissants nous craignent vraiment, ils craignent que nous fassions bientôt beaucoup plus. Nous sommes donc sur la bonne voie même si le chemin sera peut-être long.

  5. BA dit :

    Elections Régionales : l’extrême-droite avec Xavier Darcos.

    Le candidat à la Région Xavier Darcos dispose depuis peu d’un site Internet de campagne, intitulé « Notre Aquitaine », présentant son actualité et les candidats de l’UMP dans chaque département.

    Un lien permet, dans de nombreuses pages, de visionner les photos que poste le compte « Notre Aquitaine – Xavier Darcos » sur un le site Flickr. Diaporama d’un parti en campagne, et d’un candidat faisant le siège du bastion PS, au fil de rencontres ainsi immortalisées. L’une d’elle, mise en ligne le 22 décembre, est présentée dans la série « Convention Régionale avec les jeunes populaires d’Aquitaine ».

    Xavier Darcos, accompagné du maire de Bordeaux Alain Juppé, y est entouré d’une cinquantaine de ces « jeunes populaires d’Aquitaine », parmi lesquels cet adepte du « white power » arborant l’un des emblèmes de prédilection des mouvements néonazis qui se sont succédés depuis les années 40.

    Un signe distinctif plutôt visible, qui a sauté aux yeux de Pays Basque Info, et dont on imagine mal qu’il ait pu ne pas interpeller les participants à ce rendez-vous politique. Car la question n’est pas tant de savoir si les personnalités politiques présentes assumeront pleinement cette croix écourtée, cerclée d’un soleil. Plutôt de comprendre les raisons qui poussent un facho à s’épanouir dans la joviale assemblée de jeunes UMP acclamant Xavier Darcos.

    Dans ce registre, il faut dire que le ministre traîne derrière lui une tenace suspicion de libertinage avec la droite extrême.

    L’ouvrage « Main basse sur l’école publique » du syndicaliste Eddy Khaldy et de la journaliste Muriel Fitoussi, pointait déjà des liens avec le Front national, l’Opus Dei ou le club de l’Horloge, groupe de réflexion de droite et d’extrême-droite, auquel participa d’ailleurs Alain Juppé.

    Pour cette élection qui s’annonce particulièrement difficile pour l’UMP en Aquitaine, donnée perdante face au PS, il faut croire que tout est bon pour braconner des voix au Front National.

    http://www.paysbasqueinfo.com/component/zine/article/377-regionales-extreme-droite-avec-darcos.html

  6. un membre du PCF dit :

    Ma copine avait raison de dire que 200 en Amphi à Nanterre pour des candidats est un exploit que Jean-Luc pensait pas bon... si, si, si... et Bordeaux en une semaine avec plus de 1000 personnes... Mélenchon ne voit plus la réalité déformé par les médias qui nous accablent. On ne sait plus quoi penser de sérieux. 4% puis 6,5% puis 7% puis 8% puis 16% dans le Limousin ou 2 en Alsace... On ne sait plus sauf le nombre de vote pour nous.

    Les cantonales sont un rêve éveillé bien joué qui ne se fera pas. On vote pour un parti, des acteurs locaux. Le PG n'a ni les forces, ni l'implantation local et le PCF a des bilans très positifs dans les conseils généraux. On ne triche pas avec la solidarité même quand on est socialiste.

    Le PCF n'a vraiment aucun intérêt à faire des cantonales "Front de Gauche" mais soutenir Mélenchon à la Présidentielle, c'est autre chose. Marxiste, c'est aussi s'adapter en fonction des conditions objectives. Le PCF a des conditions objectives à présenter Mélenchon pour les présidentielles mais aucunes pour les cantonales en 2011.

  7. Un ancien membre du PCF dit :

    @ "un membre du PCF"
    Elle est marrante ta vision des choses : ainsi, pour toi, l'aspiration unitaire du Front de Gauche n'est qu'une vision tactique. Tous les beaux discours sur la posture "naturelle" des communistes qui tend à l'unité de la gauche radicale n'est que pour amuser la galerie !
    Rassure-toi, je le savais, malheureusement. J'admire le courage de Jean-Luc Mélenchon qui, tout en le sachant également, se bat pour que ce rassemblement s'inscrive durablement et offre à notre peuple une réelle alternative politique, crédible, forte et en capacité de peser sur les choix économiques et sociaux de notre pays.
    Ta réaction synthétise la raison pour laquelle, après 20 ans d'engagement militant, j'ai quitté le PCF. Elle me confirme que l'avenir de le transformation sociale se situe sans doute autour du PG et de son aspiration unitaire et que je devrais sans doute finir par sauter le pas...

  8. Pulchérie D dit :

    Actualités afghanes

    1. Chute du gouvernement néerlandais sur la question de la participation à l’occupation de l’Afghanistan. « Le gouvernement hollandais s'est disloqué samedi matin en raison du différend entre les partis de la coalition au pouvoir sur la question de l'extension de la mission militaire hollandaise en Afghanistan » (Chine Nouvelle, 20 février). Cette guerre a déjà coûté la vie à 21 soldats néerlandais.
    2. « Sur place, les insurgés ont repris leur souffle et opposent une résistance accrue. » (Euronews 19 février)

  9. Lisée PG dit :

    à Alain Le Vot (post 6)

    J'espère cher monsieur, que la censure du parisien à votre encontre, sur un détail presque anodin, et sa formulation non agressive, leur vaudra une réponse bien sentie de votre part, du genre : suite à votre censure, j'ai considéré que mon réabonnement chez vous était contraire à la ligne de conduite que je me suis fixée en matière d'honnêteté journalistique et non d'organe de propagande.
    Bien amicalement.

  10. Descartes dit :

    @Hold-up (#3)

    « Le monde ne se soulève pas seulement contre les élites qui gouvernent – mais aussi contre le modèle du capitalisme dérégulé dans son ensemble. En regardant les Islandais taper sur des pots et des casseroles jusqu’à ce que leur gouvernement tombe, je me suis souvenue d’un slogan populaire des cercles anticapitalistes de 2002 : « Vous êtes Enron. Nous sommes l’Argentine. »
    ¡Que se vayan todos! – voilà ce qui dit le mécontentement mondial

    Le parallèle vaut la peine d'être creusé. Dans les deux cas (Argentine et Finlande) une classe moyenne a profité pendant une décennie d'un niveau de vie et de consommation sans proportion avec sa productivité réelle, grâce à l'endettement "souterrain" du pays. Avec des mécanismes différents (la "convertibilidad" en Argentine, le casino financier en Islande), on a fait ce qu'on appelle en droit pénal de la "cavalerie financière", c'est à dire, on a distribué le capital sous forme de profits. Et un jour, bien entendu, on s'aperçoit forcément que le capital, qu'on croyait en sécurité, on l'a consommé.

    Pendant une dizaine d'années donc, ces classes moyennes ont "joui sans entraves" et sans se poser des questions. Personne ne s'est dit "c'est trop beau pour être vrai". Personne n'a exigé du gouvernement qu'il explique comment marchait la recette de la richesse infinie. Vrai, toutes les "voix autorisées" leur ont dit "dormez tranquilles, braves gens". Mais ces classes moyennes ont aussi été complices, en fermant les yeux. Et tout à coup, lorsque le système s'effondre, c'est le cœur des vierges séduites et abandonnées: "mais... comment... on ne savait pas... on nous a dit... on a fait confiance... on nous a escroqués...". Pour aboutir au célèbre "que se vayant todos". Sous entendu: nous n'y sommes pour rien, c'est "leur" faute, le "leur" pouvant être les politiques, les banquiers, les financiers... enfin, n'importe qui sauf moi.

    De manière récurrente les classes moyennes ont développé un comportement de receleur: on tire profite du vol (tant que ça marche) et on prend l'air innocent quand le vol est découvert. On danse, on mange et on boit à la fête, mais quand la facture est présentée on fait comme si on nous avait promis d'être des invités gratuits. Ce n'est pas un comportement adulte. Ces couches sociales (qui ne sont pas, et loin de là, les plus misérables) doivent payer leurs additions. Autrement, ils continueront à faire le même coup. Le vote n'est pas seulement un droit, c'est aussi une responsabilité. "Que se vayant todos" est une manière de fuir cette responsabilité, comme si ces "todos" n'avaient pas été choisis par celui qui aujourd'hui demande leur départ.

  11. Descartes dit :

    @un membre du PCF (#8)

    Le PCF n’a vraiment aucun intérêt à faire des cantonales « Front de Gauche » mais soutenir Mélenchon à la Présidentielle, c’est autre chose. Marxiste, c’est aussi s’adapter en fonction des conditions objectives. Le PCF a des conditions objectives à présenter Mélenchon pour les présidentielles mais aucunes pour les cantonales en 2011.

    Ah bon ? Quelles "conditions objectives" ? A part le fait d'être incapable de dégager un dirigeant qui ait un minimum de charisme, je n'en voit aucune. Et ce n'est pas le genre de considération qui doit être dominante dans la sélection d'un candidat. Il faudrait vraiment que le "candidat Mélenchon" accepte de mettre de l'eau dans son vin sur beaucoup de sujets (notamment le nucléaire) pour en faire un candidat acceptable pour l'électorat du PCF. Et ce n'est pas près d'arriver.

    @un ancien membre du PCF (#9)

    Elle est marrante ta vision des choses : ainsi, pour toi, l’aspiration unitaire du Front de Gauche n’est qu’une vision tactique. Tous les beaux discours sur la posture « naturelle » des communistes qui tend à l’unité de la gauche radicale n’est que pour amuser la galerie !

    Il ne faut pas mépriser la tactique, ça fait partie de la vie. Les partis politiques ne sont pas des organisations philanthropiques, elles aspirent à faire avancer une certaine vision de la société. Et c'est dans ce cadre là qu'elles recherchent "l'unité". C'est donc une considération purement tactique, puisque le jour ou "l'union" ne serait pas le meilleur outil pour faire avancer ces idées, il est raisonnable de la jeter par dessus bord. L'union n'est pas un bien en soi, et il n'y a pas de postures "naturelles" en politique. Faut arrêter avec ces visions claniques qui finissent par faire perdre de vue les objectifs politiques.

  12. alain93 dit :

    @descartes (12)

    Et donc si je comprends bien, ces infames receleurs qui ont profité doivent payer. Allez pourquoi pas. et même chiche, c'est déjà ce que nous devons faire, lorsque nos amis les banquiers ont des vapeurs. (mais c'est bien sur de notre faute...)
    Mais cependant, monsieur le donneur de leçon, quid des gentils menteurs, quid des gentils voleurs ?
    Mais non, idiot que je suis, la loi du marché, libre et non faussée doit continuer, et finira par arranger les choses.
    Ne changeons rien, tout va bien...
    Désolé Descartes, j'avas oublié de prendre ma dose de pub ce matin...
    (Descartes, prière de ne pas répondre, je risque de faire une rechute)

  13. Julien K dit :

    Très bonne analyse de la situation dans les facs en ces quelques lignes. Vous êtes sur la bonne voie, M. Mélanchon. Continuez à vous battre !

  14. Pierre Lespoir dit :

    En réponse au fil précédent sur les projections électorales et à Alexis Corbières
    (cité par 40 Darthé-Payan 19 février 2010 à 20h22 dans :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/02/jour-de-la-liberte/all-comments/#comments

    Ça suffit comme ça! (pour reprendre une expression utilisée au moment de la fondation du Parti Gauche).

    La seule vraie réponse à apporter sur les projections de pourcentages en voix dans la situation électorale actuelle est que la gauche de gauche, la gauche « radicale », « alternative », « anti-capitaliste », comme on voudra, fait 10% et même plus selon les endroits, car il faut additionner ses deux composantes essentielles, le « Front de Gauche » et le NPA.

    Tout le reste n’est qu’argutie et comptes d’apothicaire. La division entre partis, « sectes » aurait peut-être dit Marx en fonction du vocabulaire de l’époque, ne doit pas masquer le fait que le « Parti » des empêcheurs de tourner et de penser en rond; celui de ceux qui essayent de trouver le véritable fil du socialisme, de l’ »alternative sociale et écologique », du « communisme » d’aujourd’hui, que ce Parti donc (au sens du Manifeste du « Parti » communiste) est bien là parmi nous, entre nous, minoritaire, mais massif; il aurait même pu véritablement peser sur une bonne partie de ces assemblées locales s’il avait su s’unir partout comme à Montpellier ou ailleurs.

    Sa division, largement artificielle, et même si elle a des bases réelles, entretenue par des chefs de chapelles, petites et moins petites, doit donc être combattue par tous les moyens. Il faut impitoyablement rejeter tout ce qui détourne du combat nous opposant à l’ennemi commun qui n’hésite pas à avoir recours au poison insidieux d’une forme perverse de « Kulturkampf » pour mieux diviser ses adversaires.

    De ce point de vue, il est inacceptable de voir des camarades relayer sans grands états d’âme les attaques médiatiques répétées contre le NPA perpétrées par les factions les plus réactionnaires de la bourgeoisie et de la gauche de collaboration. On peut exprimer des désaccords tactiques à l’égard de cette formation (et je serais le premier à le faire par rapport à sa frilosité évidente à intégrer les institutions de façon intelligemment contestataire). En revanche il est scandaleux de voir des camarades hurler au loup parce qu’une jeune candidate de ce parti porte un fichu.

    La laïcité est un concept trop sérieux pour être galvaudé de la sorte. On voit apparaître depuis quelques années dans notre pays de véritables traités savants de laïcité qui transforment ce qui est un principe de combat et de protection contre toutes les formes d’oppression spirituelle en une casuistique quasi « jésuitique » qui entend instaurer des principes soi disant républicains là où le simple bon sens suffit. Une jeune femme originaire d’un pays arabo-musulman porte un fichu y compris dans son apparence publique de candidate? Ce serait forcément, même à son corps défendant, si l’on veut bien croire de façon condescendante à son ingénuité, du prosélytisme islamiste, ce serait arborer un symbole religieux réactionnaire, ce serait incompatible avec son féminisme affiché ! Qui croyez-vous convaincre ainsi, sinon les plus obtus des islamophobes ? Ne voyez-vous donc pas que vous faites le jeu des authentiques islamistes réactionnaires, si tant est qu’ils soient vraiment votre cible, en assimilant étroitement fichu, voile, religion et contrôle des femmes ? Ce sont eux qui voudraient figer cette équation ! On applaudit en Iran les manifestantes démocrates qui portent le voile, certaines « forcées » d’autres non, mais ici on voudrait cantonner les centaines de milliers de femmes de notre pays qui sont ainsi vêtues à un pur rôle social passif, tant qu’elles n’auraient pas été proprement « émancipées » ?

    La vie sociale est éminemment complexe et mouvante. Réduire l’identité d’une personne à des stéréotypes sur la base de signes extérieurs est complètement réducteur. Je suis un citoyen profondément laïc, donc je m’efforce de ne tirer aucune conclusion sur la pensée et les options sociales des personnes sur la base de leur apparence extérieure, de soi-disant « signes » plus ou moins clairs. Une croix, une cravate, un fichu, un voile, un crâne masculin ou féminin rasé, des anneaux dans le nez ? Cela peut éventuellement me « heurter », pour telle ou telle raison consciente ou inconsciente, m’interroger, en aucun cas cela n’autorise qui que ce soit à instaurer à ma place des interdictions ou des tabous « politiques » au nom de la restriction de la religion à une sphère soi-disant privée… Il ne faut pas confondre les nécessaires barrières institutionnelles qui doivent nous préserver des empiètements du religieux avec l’illusoire promotion d’une neutralité « laïque » où tous les chats sont gris..

    Le combat laïc, ce n’est pas éliminer le moindre signe soi-disant religieux des accoutrements de nos élus ou de nos candidats, ça c’est de la tartufferie « laïque » (« cachez ce voile que je ne saurais voir, montrez vos cheveux ! »), c’est lutter contre toutes les formes d’oppression « spirituelle » qui nous emprisonnent de leurs tentacules : la religion du libre marché, de la concurrence de tous contre tous, de la publicité sans entrave, de l’illusion technologique, du contrôle sécuritaire … Quant à la religion proprement dite, j’espère que chacun ici s’accordera à reconnaître que ses manifestations les plus sournoises dans le monde contemporain sont plutôt à chercher du côté des hommes en complet veston gris de l’Opus Dei, complices des pires dictatures et des entreprises d’aliénation les plus perverses, qui passent eux totalement inaperçus sous nos radars visuels ! Pas plus que l’habit ne fait le moine, le vrai moine n’est fait par l’habit mais par la discipline auquel il s’astreint.

    On se gargarise à l’occasion dans nos rangs (les rangs des 10% et plus évoqués plus haut…) en évoquant la figure de Gramsci et son concept de lutte pour l’hégémonie, notamment culturelle. Celle-ci est mal partie si ce qui devrait être considéré comme un succès partiel (avoir gagné à notre cause commune des jeunes femmes issues de la diversité culturelle de notre prolétariat et leur offrir la possibilité d’enrichir notre combat commun) est immédiatement considéré comme un péché presque mortel par les tenants d’une soi-disant orthodoxie « républicaine » qui sent la naphtaline.

    Par ailleurs, malgré des dénégations gênées, ces signes de faiblesse « culturelle » laissent entrevoir la possibilité de consensus mou ou de compromissions embarrassées avec des forces bourgeoises au nom de la préservation du socle républicain, comme ce fut déjà le cas en 2004 avec l’infortunée loi scolaire « anti-foulardière » ou maintenant avec les grandes manœuvres « anti-burqas ». Comment peut-on combattre efficacement la sournoise campagne raciste et islamophobe qui se déroule sous nos yeux, si l’on passe la moitié de son temps à dénoncer de fantasmatiques concessions à la religion et à l’oppression des femmes dans nos propres rangs ?

    Pour en revenir à l’unité de la gauche alternative, celle-ci mérite mieux que ces basses manœuvres. On a parfaitement le droit d’avoir des vues tactique sou stratégiques divergentes (portant par exemple sur l’opportunité tactique de présenter une telle candidature, même si ce la ne fait pas problème pour moi) sans pour autant menacer d’excommunication des camarades qui ont au moins le mérite d’avoir un début d’implantation sérieuse dans certains quartiers populaires. Un « Die Linke » à la française ne pourra pas naître sur des bases aussi sectaires.

    Camarades républicains, encore un effort pour être authentiquement révolutionnaires !

  15. VERGNES dit :

    Quand Melle Ilham Moussaid se prononce pour le libre choix des femmes à disposer de leur corps et de la possibilité d'avoir recours à l'IVG...c'est pas très catholique, ni même très musulman...c'est tout simplement féministe.

    Mais toutes les 100% pur féminisme, ne voient que son foulard sur les cheveux et non sur la bouche, ce qui lui permet de dire clairement ses engagements laiques, féministes et anticapitalistes....Mais là ce sont les féministes qui n'entendent plus rien à croire qu'elles ont un foulard sur les oreilles... Hein elle dit quoi la foulardée?

  16. BA dit :

    La deuxième vague de la crise financière arrive.

    Lisez cet article :

    Grèce : craintes pour les banques allemandes.

    La crise financière grecque pourrait précipiter une réaction en chaîne d’autres pays européens et mettre en difficulté le secteur bancaire allemand, estime le Bafin, l’autorité de tutelle du secteur financier allemand, cité par le magazine Spiegel.

    « Le plus grand danger pour le secteur financier allemand provient des difficultés collectives des PIIGS », (Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne, ‘Spain, en anglais’), selon un mémorandum interne du Bafin.

    La Grèce pourrait « éventuellement être à l’origine d’une dislocation » de l’ensemble du système, selon le mémorandum cité par l’édition du Spiegel à paraître lundi.

    « Des problèmes graves de turbulences dans les marchés pourraient être provoqués par des spéculations et des problèmes financiers touchant l’ensemble des PIIGS », selon le Bafin, qui estime que ces pays détiennent pour 522,4 milliards d’euros d’obligations émises par des banques allemandes.

    Par ailleurs, plusieurs banques allemandes sont particulièrement exposées en Grèce, dont la Hypo Real Estate (HRE), à hauteur de 9,1 milliards d’euros, selon le Bafin.

    HRE, qui a déjà subi des pertes massives du fait de la crise financière mondiale, a dû être nationalisée en juin.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/02/20/01011-20100220FILWWW00552-grece-les-banques-allemandes-en-danger.php

  17. Nipontchik dit :

    la pleutrerie des................... ah ça ! mais s'il n'y avait que ça...au point où en sont les choses (mais il y aura des surprises pas forcément venant du FG) le MRC de JPC aura + de conseillers que le PG et M.Aubry aura (bip bip) d'1 coup Frêche, Ségolène, le FG et peut-être même les verts...

    pas mal la réunion à Tolbiac hier soir avec Victoria Donda, députée argentine jeune et très simplement vêtue, dont la parti a fixé 1 règle: le salaire des élu(e)s ne doit pas dépasser celui d'1 instit...(1 instit au salire argentin bien sur, qui n'est pas supérieur à celui d'1 ouvrier qualifié)
    donc cette charmante dame, qui a bien du courage par ailleurs, reverse 60% de ses indemnités
    de quoi gagner en crédibilité politique, non?

  18. Darthé-Payan dit :

    @Jean-Luc Mélenchon
    @ Notre frère républicain Demetrio
    @ Tous

    Ci-joint le point de vue républicain de notre camarade Henri Pena Ruiz paru dans le journal Le Monde et consultable sur le site le monde.fr.

    Bonne lecture.

    Gilles et Fabien

    Il n'est pas acceptable de sacrifier l'émancipation laïque à la libération sociale, par Henri Pena-Ruiz
    LE MONDE | 19.02.10 | 13h20  •  Mis à jour le 19.02.10 | 13h20

    ans le contexte actuel d'une crise dont les milieux populaires sont les seuls à faire les frais, une solidarité de résistance peut se construire. Elle doit s'attaquer à tous les types d'aliénation, qui d'ailleurs vont de pair, et promouvoir tous les registres d'émancipation. L'émancipation sociale et économique, par la justice sociale, n'est pas opposable à l'émancipation laïque, précieuse pour l'émancipation des femmes comme pour l'instruction publique aujourd'hui menacée de privatisation.

    On ne peut pas à la fois militer pour l'égalité des sexes et consacrer une tenue qui est instrument et symbole de soumission de la femme. C'est le cas du voile, qui ne répond d'ailleurs à aucune obligation religieuse. Il est donc surprenant que, dans une République laïque, on puisse présenter une candidate voilée alors qu'on dénonce tous les types d'aliénation.
    Cela étant dit, j'aimerais soumettre aux dirigeants du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) quelques remarques amicales concernant les luttes qu'ils jugent prioritaires. Nous sommes d'accord sur un point essentiel, à savoir la nécessité de lutter contre un capitalisme dévastateur et son idéologie ultralibérale. Mais faut-il pour autant renoncer à défendre la laïcité, gravement menacée aujourd'hui ? Ce n'est pas un hasard, camarades, si cette menace va de pair avec la dérive ultralibérale du capitalisme.
    D'abord, mon accord avec vous sur la lutte anticapitaliste. Les principes républicains de liberté et d'égalité risquent en effet de rester lettre morte si des rapports de force économiques et sociaux privent les exploités des moyens concrets de leur donner chair et vie. Marx dénonçait, dans le Capital, l'"Eden des droits de l'homme" dont l'incantation n'empêche nullement les rapports de domination de s'exercer, avec les conséquences ravageuses que l'on constate en matière de chômage, de précarité, et d'inégalités qui se creusent chaque jour davantage.
    Il faut donc combattre ensemble l'idéologie ultralibérale qui entend déconstruire l'Etat social de droit, privatiser les services publics, détruire la solidarité redistributrice de l'impôt, briser le code du travail, généraliser la précarité des travailleurs pour les rendre encore plus aisément exploitables.
    Maintenant, mon désaccord. Il serait erroné de considérer l'aliénation économique comme la seule qui compte et, partant, la seule qui doive être combattue. Jaurès militait pour une République à la fois laïque et sociale : il refusait, à juste titre, de disjoindre les deux exigences, leviers complémentaires d'émancipation. L'idéologie que nous combattons substitue la charité à la justice sociale, et cherche à rétablir les privilèges publics de la religion, en aggravant par la loi Carle la loi Debré de financement public des écoles privées, voire en remettant en cause la loi de séparation laïque de 1905 entre l'Etat et l'Eglise pour subventionner à nouveau des lieux de culte.
    L'Etat, trop "pauvre" pour financer les services publics qui sont d'intérêt général, est assez riche pour financer des écoles privées religieuses alors que l'école publique, ouverte à tous, manque cruellement de moyens et de postes (14 000 suppressions de postes en 2009). L'Etat est aussi assez riche pour aider les banques qui ont joué au loto et provoqué la crise actuelle. S'agit-il de revenir à la formule d'un capitalisme sauvage doté du "supplément d'âme d'un monde sans âme"(Marx, Critique du droit politique hégélien) ?
    La flatterie politique à l'égard des religions est rarement innocente. Elle les instrumentalise à des fins de compensation illusoire et mystifiante. Ce n'est pas la religion comme telle que la laïcité combat, mais cette instrumentalisation. La laïcité, c'est l'égalité de traitement de toutes les convictions, sans discrimination entre athées et croyants. La religion ne doit engager que les croyants et eux seuls. Il faut donc rétablir un principe de simple bon sens : l'argent public pour les services publics. Le pouvoir actuel bafoue régulièrement la laïcité, tout en s'inscrivant dans une dangereuse logique de choc des civilisations.
    Il est clair que le débat sur l'identité nationale, assorti de la formulation contestable du président de la République ("la burka n'est pas bienvenue en France") constitue un contexte suspect et déplorable qui risque de disqualifier une cause juste (la laïcité) en la détournant vers un nationalisme d'exclusion qui joue un rôle évident de diversion par rapport à la gravité humaine et sociale de la crise en cours. Mais le détournement d'une cause juste invalide-t-il celle-ci ? Non, à l'évidence.
    On doit donc contrer cette tentative de diversion, et mener le combat laïque en termes justes, aux antipodes d'une territorialisation nationaliste. L'opposition du national et de l'étranger est nauséabonde. Cela veut dire qu'il n'y a pas à rejeter une tenue parce qu'"elle n'est pas de chez nous", mais parce qu'elle est incompatible avec le droit et la liberté des femmes. Si c'est le cas du voile intégral ou du voile partiel, ce n'est pas seulement en France qu'il n'est pas "bienvenu". C'est partout dans le monde.
    Nous avons un devoir de solidarité à l'égard des femmes qui, en Iran et partout dans le monde, refusent le voile. Il en va de nos responsabilités internationalistes. Que diront ces courageuses militantes si la République laïque à laquelle elles se réfèrent comme à un exemple consacre le port du voile qu'elles combattent ?
    Nous leur devons notre soutien, et nous faillirions à notre devoir de solidarité en acceptant pour des personnes qui prendront part à la conduite des affaires publiques une tenue aliénante. Un pays laïque représenté par des élues voilées ? Quelle étrange façon de soutenir l'émancipation des femmes et la laïcité, ou de combattre l'exclusion sociale !
    Quelle désolidarisation à l'égard de ces personnes qui risquent leur vie pour l'émancipation laïque ! Nul sacrifice d'une émancipation au nom d'une autre n'est en l'occurrence acceptable. Marianne ne porte pas le voile de la soumission, mais le bonnet phrygien des esclaves affranchis.

    Henri Pena-Ruiz est philosophe, ex-membre de la commission Stasi, membre du Parti de gauche, dernier ouvrage "La Solidarité, une urgence perpétuelle" (Ed. Rue des Ecoles).

    Article paru dans l'édition du 20.02.10
    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/02/19/il-n-est-pas-acceptable-de-sacrifier-l-emancipation-laique-a-la-liberation-sociale-par-henri-pena-ruiz_1308484_3232.html

  19. alain93 dit :

    Bon on va pas recommencer avec le foulard. C'est bon !

    Il est clair que :
    1° c'est une erreur politique (allez voir sur les marchés les réactions des femmes notamment, je suis bien content d'être du PG)
    2° c'est un erreur, un point c'est tout, et je n'irai pas plus loin pour ne pas relancer ce débat et d'être taxé de raciste d'islamophobe, et pourquoi pas d'anti feministe.
    "le Camarades républicains, encore un effort pour être authentiquement révolutionnaires !" de @Pierre lespoir est "amusant"....
    Cordialement.

  20. VERGNES dit :

    @ alain 93

    Bon on va pas recommencer avec le foulard. C’est bon !

    Il est clair que :
    1° c’est une erreur politique
    2° c’est un erreur, un point c’est tout,

    Voila bien un jugement sans appel...Circulez il n'y a rien à voir, le PG détient la vérité absolue.

    1° Participer aux exécutifs PS est une erreur politique
    2° C'est une erreur, un point c'est tout

    Et maintenant, une fois ces vérités assenées, on fait quoi?

  21. Darthé-Payan dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    Je reviens à propos de l'une de tes précédentes notes qui parlait des retraites.

    Oui, le gouvernement avec l'appui non dissimulé du Medef, organise patiemment la remise en cause non seulement de la retraite à 60 ans mais également de la retraite par répartition. Il fait entrer petit à petit dans les têtes des français que la retraite du travailleur est un quasi privillège et que petit à petit il faudra plus ou moins le supprimer. Comme d'ailleurs devient un quasi privillège l'allongement de la durée de la vie.

    Les retraites ce sont nos salaires différés patiemment individuellement et collectivement financées par les cotisations. C'est aussi la propriété de ceux qui n'ont rien. La propirété du peuple citoyen.

    Nous devons défendre, promouvoir, améliorer et perenniser notre système solidaire entre générations et nos retraites par rrépartion. Nous devons faire de même pour tout ce qui est le fondement même de la démocratie sociale, la solidarité nationale, l'état providence qui sont issus du CNR et qui s'appelle la Sécurité sociale.

    Nous devons défendre et remettre en perpective poliitique et sociale et dans notre programme PG la retraite à 60 ans, pour 37,5 années de cotisations, avec une retraite calculée sur le salaire des dix meilleures années.

    Je précise 37,5 années et par 40 années comme tu le dis Jean-Luc dans l'une de tes précédentes notes. Ne pas oublier que les réformes Balladur-Veil de 1993 et 1994 annoncent avec les 40 années pour le privé, la remise en cause continuelle de la retraite à 60 ans.

    Nous devons remettre au gout du jour l'ordonnance de 1983.

    Finançons nos retraites par une diversification des sources de cotisations : salaires (part salariale, part patronale), machine, revenus du capital, de la rente, du foncier et également financement par le budget de l'Etat au titre de la solidarité nationale. Supprimons les exonérations de charges. Egalement mettre en place une politique active de lutte contre le chômage de masse (politique de revenu, politique économique vertueuse et de développement, réduction du temps de travail, politique de partage et de redistribution des richesses et des revenus : Devenons des partageux pour faire des Egaux), contrôle collectif sur l'économie etc..., politique de valorisation des métiers et carrières, professionnalisation continue et durable etc...).

    Les Jacobins avec Robespierre avaient lancé le Grand livre de bienfaissance. Première ébauche d'une sécurité sociale et de la solidarité nationale. Puis, il y a eu sous la troisième République (tant décriée ici et là alors qu'elle fut fortement émancipatrice !) avec les premières caisses de secours et de retraites. Sans parler un avant les années de 1930 les assurances sociales et les premières prestations familiales. N'oublions l'oeuvre émancipatrice, solidaire et ouvrière de la mutualité. Jaurès défendra à la Chambre les pensions versés aux vieux travailleurs (j'ai vu qu'ici certains reproché la position de Jaurès !). Jean-Luc Mélenchon en signalant la position de Jaurès de 1910 sur les premières caisses de retraite, tu rends hommage au grand républicain socialiste que fut Jaurès (n'oublions pas que cela se passe en 1910).

    @ Jean-Luc Mélenchon
    @ Tous

    Je recommande le livre récemment paru qui s'intitule "Une loi pour les retraites" Débats sccialistes et syndicalistes autour de la loi de 1910. Cet ouvrage de Gilles Candar (historien) et Guy Dreux (économiste) est sorti aux Editons du Bord de l'Eau.

    Je le recommande à tous pour éviter les mauvais procés et les erreurs d'analyse et d'interprétation sur la position de Jaurès et sur la synthèse jauressienne.

    Bien fraternellement à toi.

    Fabien

  22. alain93 dit :

    @vergnes

    Et bien on discute, mais revenir sur le foulard, et revoir toujours les mêmes arguments des défenseurs du voile et vice-versa me gonfle. J'ai lu les arguments des pro foulard, je n'ai pas changé de position.
    Concernant le fait de participer aux executifs, j'ai débattu en interne (93) pour ne pas participer aux exécutifs.
    J'aurai aimé que nous soyons ensemble dans cette élection, cependant je n'aurai pas accepté pour des elections une personne portant une kippa, une croix, un foulard.
    Et le point c'est tout, c'est que depuis 2 mois, un tiers des écrits du blog concerne le thème du foulard. c'est bon non ?
    Cordialement.

  23. Darthé-Payan dit :

    @ Tous

    Sur l'Afghanistan. Je renvoie dos au dos les forces occupantes Etats-uniennes-OTAN et tous les fossoyeurs de la démocratie et du peuple Afghan qui comptes parmi eux les obscuantistes et fanatiques Talibans Afghans ou Pakistanais, les représentants du pouvoir Kazaï, corrompus juqu'à la moelle, les seigneurs (saigneurs) de la guerre que sont les seigneurs locaux (le féodalisme est très présent), les mafieux. Surtout ne pas faire de ces talibans, chefs locaux, seigneurs et autres petits chefs (et leurs sbires) des insurgés ou des résistants ou encore des défenseurs de la liberté et de la démocratie. Ceux ne sont que des fossoyeurs des lbertés, de la démocratie, des droits de la femme et font régner terreur, racket et essaiment en bons criminels qu'ils sont. Ils veulent que rien ne change la guerre.

    Les Etats unis et leurs bagages accompagnées à l'éffigie de l'Otan ne sont pas plus les défenseurs de la liberté et de la démocratie. Ils ne sont que par leurs agissements de meurtriers des fossoyeurs de la démocratie, de la liberté et du peuple afghan. Ils ne veulent que rien ne change.

    Le retrait des USA-OTAN amènent guerre encore et toujours. Le maintient des USA-OTAN amènent guerre encore et toujours.

    Ce qui faut surtout pas c'est le retour du pouvoir fanatique des religieux Talibans. Ce serait ajouter encore plus de guerre et d'obscurantisme (qui se surpassent chaque jour) dans ce malheureux peuple qui n'a rien demandé aux Soviétiques, ni aux USA, ni aux Talibans, ni au Pakistan, ni à l'Otan.

    Le pétrole et le gaz dans la région est les objectifs économiques et politiques des forces occupantes avec un zeste de guerre de civilisation. L'opium sent bon les appétits extèrieurs comme celui des chefs locaux et mafieux. Le pire est à venir pour le petit peuple Afghan.

    Nous devons faire tout pour que nos compatriotes et concitoyens soldats embarqués dans cette guerre moyennâgeuse et sans issue rentrent au plus vite à la maison commune de la république française.

    Nous devons aider les militants, les politiques laïcs (que faisons nous pas grand chose ? A part dénoncer les menées impérailistes Etats-uniennes et Otannesques ? Que faisons nous ? Et pourquoi nous ne disons rien sur les Talibans (mis en place par les USA et qu'aujourd'hui ces derniers seraient prêts à les y remettre) ? Oui pourquoi nous disons rien sur les seigneurs de guerres et les chefs locaux ? Oui pouquoi nous ne condamnons pas leurs agissements meurtriers ?
    Et l'obscurantisme qui règnent et les atteintes aux droits des femmes qui sont emmurées, exploitées et aliénnées par un pouvoir "Mâle" religieux, tribal ou obscurantiste ? Oui pourquoi ne disons rien à ce sujet ?

    Soutenir les lueurs d'espoir des militants politiques, civiques, syndicalistes laïques Afghans. Aider à améliorer par les apports coopératifs et solidaires (santé, éducation, génie civile, agronomie....) au plus prêt de la population meurtrie. C'est ce que l'on peut faire aujourd'hui car les issues Usa-Otan OU "insurgés" mènent le peuple Afghan à l'abime.

    En Afghanistan, il est minuit dans le siècle.

    Je n'ai point de solution car rien n'est maîtrisable mais de gràce dénoncçons ce que perpétuent Etats-Unis et l'Otan mais aussi Kazaï, les seigneurs de guerre, les clans locaux, les talibans, les mafieux et aussi le double jeu du Pakistan et le l'Iran. En rester à la condamnation que des USA c'est ce préparer à des lendemains qui seront cruels et seul le peuple Afghan subira dans sa chair notre position ou notre politique de courte vue.

    Fabien

  24. Darthé-Payan dit :

    21 février 1795 : La révolution française pose les bases d’une séparation de l’Eglise et de l’Etat (Henri PENA RUIZ)

    Extraits de dieu et Marianne - Philosophie de la laïcité (in Chapitre II, L’émancipation laïque) 2005 (première édition en 1999)

    La Révolution française esquisse la refondation laïque du droit politique en assumant deux exigences radicales : la séparation de la puissance temporelle et des religions, l’abolition de toute mise en tutelle de la conscience humaine. Sera tentée alors, dans un geste mémorable d’émancipation, une redéfinition institutionnelle propre non seulement à libérer, sans ambiguïté, la conscience de chaque homme et le champ d’expression qui en est inséparable, mais aussi à éradiquer toute menace de remise en cause d’une telle libération.

    Tentative seulement, puisque le Concordat de 1801 reviendra en partie sur l’affranchissement révolutionnaire, en restituant à l’Église certains des privilèges perdus. Mais l’essentiel demeurera, au moins dans cette culture de la liberté que la reconnaissance des principes enrichit sans retour.

    Tout d’abord, il y a la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789. [...] L’instance qui les proclame n’est autre que le peuple lui-même, constitué en nation : la proclamation n’a plus pour objet une sorte d’autorisation donnée à d’autres, mais une simple affirmation, par le laos, des droits dont la conscience vive et l’explicitation sont requises à la fois par le souvenir des injustices passées et par le souci d’une refondation durable. [...] Ainsi s’établit une étroite solidarité entre l’article

    III et l’article X. Le premier pose la souveraineté populaire ; le second affranchit la conscience de façon radicale. Le rappel de ces textes fondateurs est ici essentiel.

    Article III : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation ; nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »

    Article X : « Nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. »

    L’article III éradique le principe du cléricalisme, puisque l’unité souveraine de la nation destitue tout corps qui ne tiendrait pas d’elle sa légitimité. Aucune partie ne peut s’imposer au tout, ni le normer. La Révolution française - et non le concordat napoléonien de 1801 - ouvre donc le chemin de la laïcisation. Les formulations qu’elle propose peuvent paraître encore ambiguës en ce qui concerne le principe de la liberté de conscience, que Rabaut de Saint-Etienne aurait voulu voir figurer explicitement dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen d’août 1789, mais elles ont le mérite de conférer aux droits énoncés un caractère premier et inaliénable.

    La liberté d’opinion ne concerne pas les seules confessions religieuses, mentionnées malgré tout spécialement : sans doute faut-il comprendre, à la fois que toute conviction a droit de s’exprimer et que les convictions religieuses ne jouissent à cet égard ni du privilège de leur valorisation différentielle, ni d’un statut d’infériorité qui ressortirait à une dévalorisation discriminatoire. Une longue période s’achève par cette déclaration des droits, qui affranchit d’autant mieux la conscience de chacun qu’elle stipule explicitement, dans l’article XI, « la libre communication des pensées et des opinions ».

    Pour parachever l’oeuvre libératrice, la dimension républicaine est affirmée avec force, une fois encore, contre toute captation du pouvoir politique par des préférences particulières. L’article XII stipule en effet : « La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l’avantage de tous et non pour l’utilité particulière de ceux à qui elle est confiée. » L’Église perd son bras séculier, et les monarques la possibilité de rançonner la sphère publique à leur seul profit.

    Il faut noter en y insistant qu’une telle émancipation ne signifie aucunement appel à la persécution religieuse, mais au contraire respect de la libre adhésion aux convictions, et non plus à la seule conviction officiellement admise, ainsi que liberté de culte.

    Six ans plus tard, la Convention nationale esquissera une véritable séparation institutionnelle de l’Église catholique et de l’État, permettant de concevoir la liberté de toutes les convictions, religieuses ou non, et de leur expression commune, sur la base de leur réassignation à la sphère privée. Ce nouveau statut sera la garantie de l’égalité des droits des différentes religions, puisque aucune d’elles ne pourra plus jouir de l’hégémonie que procure l’emprise sur l’État. Protestants et juifs, entre autres, seront les premiers à jouir de l’égalité et de la liberté qu’une telle amorce de séparation rendra possible.

    Il faut relire ici le décret du 3 ventôse, an III de la première République :

    « Article 1 : Conformément à l’article 7 de la Constitution, l’exercice d’aucun culte ne peut être troublé.

    Article 2 : La République n’en salarie aucun.

    Article 4 : Les cérémonies du culte sont interdites hors de l’enceinte choisie pour leur exercice. »

    A peine mis en place, l’édifice juridique de la séparation du culte catholique et de l’État républicain sera mis en cause, par le Concordat de 1801. [...]

    (Le peuple françuis semble avoir devancé de deux mille ans le reste de l’espèce humaine. >

  25. Descartes dit :

    @alain93 (#14)

    Et donc si je comprends bien, ces infâmes receleurs qui ont profité doivent payer.

    Tu as tout compris. Et comme ça, l'Etat peut consacrer ses moyens pour protéger ceux qui ont été victimes de l'effondrement du casino financier sans avoir profité de lui quand il était debout, c'est à dire, ceux à qui la crise a coûté leur boulot (et possiblement, par effet domino, leur maison). Il faut choisir: chaque centime qu'on consacre à protéger les dépôts des classes moyennes est un centime de moins qu'on peut consacrer au soutien de l'économie. C'est la principale leçon de la crise argentine: ceux qui ont mis leur argent dans la spéculation doivent perdre, autrement ils recommenceront la prochaine fois. Le "corralito" fut une œuvre de génie, sans lequel le rebond de l'économie sous la première présidence de Kirchner aurait été impossible.

    Allez pourquoi pas. et même chiche, c’est déjà ce que nous devons faire, lorsque nos amis les banquiers ont des vapeurs. (mais c’est bien sur de notre faute …)

    Si je mets mon argent sur des actions qui rapportent 20% l'an, et que je perds tout à la fin, oui, c'est ma faute. Parce qu'avec deux doigts de jugeote je ne peux pas ignorer qu'aucun investissement productif ne peut rapporter un tel rendement. Seul le casino spéculatif peut le faire, et le casino est ainsi fait que ce qu'on gagne aujourd'hui on peut le perdre demain. L'Etat n'a pas à garantir les dépôts sur les tables de jeu. Ceux qui ont choisi de jouer tant qu'ils gagnaient doivent payer lorsqu'ils perdent.

    Mais cependant, monsieur le donneur de leçon, quid des gentils menteurs, quid des gentils voleurs ?

    C'est drôle... quand la bourse et l'immobilier montaient tous les jours, personne ne les traitait de "menteurs" ou de "voleurs". Au contraire, les foules se précipitaient aux portes de leurs établissements pour leur confier leurs économies. Que faisaient a cette époque là (et ça ne date après tout que de deux ans... comme quoi la mémoire de certains est bien courte) ceux qui aujourd'hui tapent sur les casseroles ? Mais depuis que les choses vont mal, on a tout à coup on a découvert que c'est tous des menteurs et des voleurs. Jusqu'à la prochaine fois.

    Mais non, idiot que je suis, la loi du marché, libre et non faussée doit continuer, et finira par arranger les choses.

    Tu crois ça toi ? En tout cas, ce n'est certainement pas ce que j'ai dit. Cela étant dit, je n'a pas remarqué que ceux qui frappent sur les casseroles demandent un retour à une économie administrée. Tu n'as qu'à voir: les islandais avaient refusé d'adhérer à l'UE, maintenant ils le demandent à corps et a cri. Crois-tu vraiment que ce soit l'attitude de gens qui se méfient de "la loi du marché libre et non faussée" ?

    Faut pas se tromper: ce que les tapeurs de casseroles veulent (et il n'est pas inutile de se souvenir que le concert de casseroles est le mode traditionnel de protestation des classes moyennes...) c'est pouvoir continuer à jouer au casino du "marché libre et non faussé" aussi longtemps qu'ils gagnent, mais avoir la protection de l'Etat quand ils perdent. Et cela, ce n'est pas possible. Comme je t'ai dit, je préfère voir l'Etat protéger ceux qui n'ont pas joué au Casino mais qui sont des victimes collatérales de son effondrement. Et laisser crever ceux qui dînent au champagne mais refusent de payer l'addition.

    Ne changeons rien, tout va bien …

    Au contraire, il faut changer beaucoup de choses. Mais il faut bien savoir lesquelles. Si le but du "changement" est de protéger les intérêts d'une classe moyenne prédatrice, compte pas sur moi.

    (Descartes, prière de ne pas répondre, je risque de faire une rechute)

    Tu est maître de tes réponses, pas des miennes.

  26. Darthé-Payan dit :

    Cours d’islam : le Parti de gauche désapprouve la tête de liste Front de Gauche en Alsace
    samedi 20 février 2010.
    Source : http://www.rue89.com/2010/02/17/cours-dislam-le-parti-de-gauche-desapprouve-sa-tete-de-liste-138995

    L’islam doit-il être enseigné en Alsace comme le sont le catholicisme, le judaïsme et le protestantisme ? Oui, nous avait répondu Jean-Yves Causer, tête de liste du Front de gauche. Le Parti de gauche nous a fait parvenir un droit de réponse à Rue89, se désolidarisant de la tête de liste du Front de gauche en Alsace sur la question.

    Le 14 février, Rue89 s’interrogeait : « Faut-il enseigner l’Islam à l’école en Alsace-Moselle ? » Cet article répertoriait les positions des candidats aux élections régionales d’Alsace (et de Lorraine, pour Lutte ouvrière) sur le souhait de la communauté musulmane locale d’avoir des cours sur l’islam dans les écoles et collèges publics. Et ce au même titre que le catholicisme, le judaïsme et le protestantisme, cultes reconnus par le Concordat encore en vigueur dans les départements de Moselle, du Haut et du Bas-Rhin.

    Jean-Yves Causer pour

    Interrogé, Jean-Yves Causer, issu du courant Les Alternatifs, tête de liste du Front de gauche en Alsace et maître de conférence à Mulhouse, expliquait ne pas être « sectaire » :

    « Je suis non seulement favorable à l’introduction de cours d’islam à l’école mais aussi à la création d’une faculté d’État de religion musulmane. À Strasbourg, il y a une faculté d’État catholique, une faculté d’État protestante…. C’est absolument anormal qu’il n’y ait pas de fac d’État musulmane. »

    Le Parti de Gauche se désolidarise

    Le Parti de gauche (PG), composante du Front de gauche, a fait parvenir un « communiqué/droit de réponse » à Rue89. Soutien de la liste « Ensemble pour une Alsace à gauche, solidaire, écologique et citoyenne » menée par Jean-Yves Causer, le PG se désolidarise pourtant de ses propos :

    « En Alsace aussi la laïcité est un fondement de la République… La laïcité vise à garantir que l’espace public appartient bien à tous les citoyens sans exception, sans distinction d’origine ou de croyance, égaux pour faire et respecter la loi….

    Il ne s’agit donc absolument pas, ni en Alsace ni ailleurs, d’élargir le Concordat ou d’ouvrir d’autres facultés de théologie, comme le dit au nom du Front de gauche et par erreur Jean-Yves Causer dans une interview à Rue89, mais bien de préparer à l’école de la République, l’exercice sans crainte des droits que la démocratie laïque reconnaît à l’Homme. L’argent des citoyens ne doit pas être utilisé pour l’enseignement des religions, quelles qu’elles soient.

    La laïcité est l’une des garanties de la paix civile : “La laïcité garantit ma liberté de respecter la loi morale ou religieuse que je choisis mais m’interdit de l’imposer aux autres. Comme citoyen appelé à participer à la formation de la loi, je ne puis donc envisager le bien de tous d’après mes impératifs singuliers mais d’après la seule exigence de l’intérêt général. Celui-ci ne saurait être la conclusion d’une vérité révélée, source d’arbitraire et de violence”.

    Le Parti de gauche est donc partisan de la suppression de ce particularisme mosellan et… alsacien. »

    Financer seulement l’enseignement de trois religions, c’est injuste

    Joint par téléphone, Jean-Yves Causer explique que le Parti de gauche lui reproche son analyse, perçue comme un « soutien actif au maintien du Concordat ». Expliquant avoir exprimé un « engagement personnel », Jean-Yves Causer récuse ce raccourci :

    « Je suis de gauche, laïc, fils de communiste breton. Je suis contre le financement de l’enseignement privé. Mais à partir du moment où le droit local organise des cours de catholicisme, de judaïsme et de protestantisme, pourquoi les musulmans n’auraient pas les mêmes droits ? C’est injuste. Nos camarades musulmans n’ont pas à être marginalisés. »

    Soutenu par Les Alternatifs, la tête de liste « persiste et signe » :

    « J’irais même plus loin que les cours de religion. Je pense qu’il faudrait des cours de culture religieuse dans toute la France. Nos jeunes sont de plus en plus incultes sur cette question. Après, il ne faut pas s’étonner de la montée de l’intégrisme. »

    Précisant sa position, Jean-Yves Causer ajoute qu’il faudrait consulter les musulmans d’Alsace sur cette question :

    « Faire de la politique autrement, c’est demander leur avis aux gens et les écouter. Surtout lorsqu’ils sont vulnérables. »

    Le Parti de gauche, mené par Jean-Luc Mélenchon, est un membre « historique » du Front de gauche, créé à l’occasion des élections européennes de 2009, avec le Parti communiste français (PCF) et Gauche unitaire, issue du NPA.

    Reconduit pour les élections régionales de 2010, le Front de gauche a été rejoint, à cette occasion, par Les Alternatifs, République et Socialisme, la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), le Mouvement politique d’éducation populaire (M’Pep), et le Parti communiste des ouvriers de France (Pcof).

    Par Emmanuelle Bonneau

  27. jean ai marre dit :

    Pulchérie D Afghanistan

    Le conflit va certainement prendre une autre tournure. L'OTAN et le Américains intensifient les combats.
    Une nouvelle donne, l'attitude de la chine dans ses rapports avec l'Iran, le Pakistan et l'Inde.
    Il faut y ajouter, le rapport financier entre chine et Etats -Unis.

    ""La Chine réduit fortement ses avoirs en dette américaine La Chine a fortement réduit ses avoirs en dettes du gouvernement américain en décembre dernier, laissant de ce fait le Japon reprendre la première place en tant que plus grand détenteur étranger de bons du Trésor américain. D'après des chiffres du Trésor américain publiés mardi 18 février, la Chine a vendu pour plus de 34 milliards de dollars de bons à court et long terme, ses avoirs totaux atteignant désormais 755,4 milliards de dollars. La Maison Blanche a publié le 1er février dernier un plan de budget annonçant pour cette année un déficit record de 1 560 milliards de dollars US, dépassant ainsi celui de l'année dernière qui était de 1 400 milliards de dollars, réveillant les craintes de la Chine au sujet de ses avoirs en dollars. Pour Eswar Prasad, professeur en politique commerciale à l'Université Cornell et ancien responsable de la division Chine du Fonds Monétaire International, les ventes chinoises de bons du trésor américain ces mois derniers pourraient être porteuses d'un message voilé à l'intention des Etats-Unis, tant économique que commercial."

    Source: le Quotidien du Peuple en ligne

    Si on y ajoute, la rencontre d'Obama avec le dalaï lama jeudi à Washington, malgré l'opposition ferme et répétée de la Chine., qui fait resurgir le spectre de la guerre froide.
    " C'est parce que la carte du Tibet reste toujours dans la manche des dirigeants américains, encore influencés par la mentalité de la Guerre Froide dans leurs relations avec la Chine. Il y a également d'autres cartes similaires."

  28. VERGNES dit :

    @ Alain 93

    J’aurai aimé que nous soyons ensemble dans cette élection, cependant je n’aurai pas accepté pour des elections une personne portant une kippa, une croix, un foulard.

    Mais saches qu'en Pays de la Loire, nous sommes ensemble et qu'aucun de nos partenaires n'a polémiquer sur ce bout de tissus.
    L'erreur politique est le fait que FdG n'ait pas accepté que chaque partenaire soit libre de participer ou non aux exécutifs. En PdL chaque partenaire garde sa liberté de participation ou non. Ce qui est possible ici, aurait parfaitement pu l'être dans l'ensemble des régions et alors les scores à 2 chiffres possibles auraient modifié les rapports de force à gauche.
    Mais une chose est sûre, aucune personne portant foulard ou tout autre signe, n'osera se présenter aux portes du PG, elles sont prévenues qu'elles ne sont pas les bienvenues.

    Et voici 2 exemples très concrets pour refuser une participation aux exécutifs PS.

    Le Conseil régional des Pays de la
    > Loire vient de voter une subvention de 2000,00 Euros à
    > l'association "Alliance Biblique" pour une exposition fin juillet au
    > Croisic dont le but est la promotion et la vente de la Bible.

    Il y a une semaine il y a eu une gréve des éboueurs sur Nantes, il sont salariés de la Régie Publique de Nantes, et pourtant ils ont été assignés en justice....
    Malgré que le NPA fasse liste commune avec les Alternatifs et une partie du PC (l'autre partant directement avec le PS), nous avons sorti le tract suivant:

    ...Non seulement la majorité PS-PCF-Alternatifs-Verts de Nantes Métropole veut casser la solidarité et les acquis sociaux, mais en plus elle traite comme des chiens ceux qui osent contester.
    En intimidant les grévistes, en traînant les syndicalistes aux tribunaux pour empêcher à tout prix de bloquer le dépôt, en refusant de payer des heures supplémentaires pour rattraper le travail en retard, les élus se sont comportés comme les pires patrons de droite.
    Du point de vue capitaliste, c’est tout bénef’ ! La même quantité d’ordure sera ramassée avec une semaine de salaire en moins pour les grévistes, punis d’avoir voulu défendre le service public et les acquis sociaux....

    C'est cela aussi l'indépendance vis à vis du PS/PC/Verts avant, pendant et après les élections. Nous sommes la seule organisation politique à avoir ainsi pris position., et voila pourquoi la participation ou non aux exécutifs est une question décisive si nous voulons proposer une véritable rupture à tous ceux et celles qui se résolvent de voter PS, plus par vote "utile" que par conviction. Plus pour faire barrage à la droite que pour soutenir la poltique d'accompagnement du PS.

  29. Descartes dit :

    @Pierre Lespoir (#16)

    Tout le reste n’est qu’argutie et comptes d’apothicaire. La division entre partis, « sectes » aurait peut-être dit Marx en fonction du vocabulaire de l’époque, ne doit pas masquer le fait que le « Parti » des empêcheurs de tourner et de penser en rond; celui de ceux qui essayent de trouver le véritable fil du socialisme, de l’ »alternative sociale et écologique », du « communisme » d’aujourd’hui, que ce Parti donc (au sens du Manifeste du « Parti » communiste) est bien là parmi nous, entre nous, minoritaire, mais massif;

    Je pense que tu fais ici une erreur. Il n'y a pas de "véritable fil du socialisme", comme il n'y a pas une "alternative sociale ou écologique", ou un communisme. Il y a plusieurs "fils", plusieurs "alternatives" possibles, plusieurs visions du communisme. Les divisions de la "gauche radicale" ne sont pas purement artificielles, des simples querelles d'égos ou de chappelles (même s'il y en a). Les courants qui traversent la "gauche radicale" représentent de véritables différences non seulement sur le plan de la tactique politique, mais aussi dans leur vision du projet politique, de leur vision de l'homme, de la société, de l'Etat.

    Un "Parti" ne peut regrouper tous ces courants qu'en faisant l'impasse sur les questions qui divisent. Le problème, c'est que comme toutes les questions un tant soit peu sérieuses divisent dès qu'on entre dans le concret, un tel "Parti" ne peut que tenir un langage vague, elliptique, inconsistant. Ce n'est pas comme cela qu'on avancera.

    Il faut au contraire dans la gauche radicale des partis idéologiquement forts, capables chacun de proposer une vision cohérente du monde tel qu'il est et un projet de monde à construire. Et ensuite, au citoyen de choisir. La voie inverse, celle des partis idéologiquement faibles et sans véritable ligne directrice autre que quelques "valeurs" qui finissent par sacrifier aux "coups" électoralistes, conduit dans le mur.

    De ce point de vue, il est inacceptable de voir des camarades relayer sans grands états d’âme les attaques médiatiques répétées contre le NPA perpétrées par les factions les plus réactionnaires de la bourgeoisie et de la gauche de collaboration.

    Mais voyons... on ne veut pas de chapelles mais on défend la sienne. Quand le PCF est la cible d'attaques médiatiques répétées par les factions les plus réactionnaires de la bourgeoisie et de la gauche de collaboration, le NPA se fait un plaisir d'ajouter sa voix au chœur (relisez les commentaires sur l'expulsion de Bagnolet...). Pourquoi se priverait-il alors de rendre la pareille ?

    En revanche il est scandaleux de voir des camarades hurler au loup parce qu’une jeune candidate de ce parti porte un fichu.

    Désolé, mais elle ne porte pas un "fichu". Elle porte un voile, dont elle dit bien clairement que le but est de manifester son attachement religieux. Tu peux penser que cela n'a pas d'importance, ce n'est pas le cas de tous. Et tu ne peux pas appeler chacun à respecter l'opinion des autres et ensuite te faire l'arbitre des convenances. Pour beaucoup de militants de la gauche radicale, présenter une candidate voilée équivaut à capituler en rase campagne devant les islamistes. Ces militants, ont-ils le droit d'exprimer cet avis ? Ou faut-il se taire dans l'intérêt de "l'unité" ? S'il faut se taire, alors cela veut dire qu'on s'interdit de critiquer ce que font les autres, et il faut aussi se taire concernant l'expulsion de Bagnolet.

  30. Descartes dit :

    @Vergnes (#17)

    Quand Melle Ilham Moussaid se prononce pour le libre choix des femmes à disposer de leur corps et de la possibilité d’avoir recours à l’IVG…c’est pas très catholique, ni même très musulman…c’est tout simplement féministe.

    C'est tout à fait vrai. Et lorsqu'elle apparaît voilée sur une liste, elle se prononce en tant que partisane d'une vision réactionnaire et communautariste de la politique. Pourquoi prendre un compte un seul des messages ?

  31. Pulchérie D dit :

    @ D-P (25)
    Le problème afghan

    Ou on n'a pas de solution, et on se tait, ou en en a quand même une, et on la souligne.
    Dans ce long exposé, une solution pratique est pourtant donnée :
    "Nous devons faire tout pour que nos compatriotes et concitoyens soldats embarqués dans cette guerre moyennâgeuse et sans issue rentrent au plus vite à la maison commune de la république française."
    Voilà une première étape réaliste.
    Les pays européens compromis dans cette sinistre gabegie doivent en faire autant.
    Ce sera un premier pas.
    Entre temps, il faut continuer à dénoncer les massacres inutiles et la corruption, car c'est une raison pour déterminer les puissances prêtant leur concours aux USA à suspendre celui-ci.

    @ jean ai marre

    C'est bien aussi mon avis; il n'est pas possible que les States continuent cet effort de guerre.
    Ils n'auront pas plus la victoire que l'URSS, ou qu'eux -mêmes ne l'ont remportée au Viet-Nam.
    L'Europe doit à ses citoyens de ne plus se mêler des affaires qui ne concernent que la stratégie US.
    Déjà, des politiciens européens exigent l'enlèvement de leur continent des charges nucléaires que les USA y ont
    dispersées : le Traité de l'Atlantique Nord n'a plus de raisons d'être depuis la chute de l'URSS.
    Cela bouge, mon cher "jean ai marre".
    La Nouvelle Rome se meurt.

  32. Descartes dit :

    @Nipontchik (#19)

    dont la parti a fixé 1 règle: le salaire des élu(e)s ne doit pas dépasser celui d’1 instit…(1 instit au salire argentin bien sur, qui n’est pas supérieur à celui d’1 ouvrier qualifié) donc cette charmante dame, qui a bien du courage par ailleurs, reverse 60% de ses indemnités de quoi gagner en crédibilité politique, non?

    Beh... pas vraiment. J'ai beaucoup de mal à croire qu'un député ne gagne que 60% de plus qu'un instituteur...

  33. Descartes dit :

    @Alain93 (#21)

    1° c’est une erreur politique (allez voir sur les marchés les réactions des femmes notamment, je suis bien content d’être du PG)

    Mais non, Alain: ce n'est pas une erreur. C'est un acte voulu, organisé, accepté (sinon encouragé) par les dirigeants du NPA. Et qui devrait donc nous dire quelque chose sur la vision qu'ont les dits dirigeants de la stratégie politique, de la laïcité, de la manière dont ils conçoivent la société. Et ce sont les dirigeants du NPA eux mêmes qui le disent...

  34. Nipontchik dit :

    @35 descartes: c'est en Argentine, pays aux grandes ressources mais lessivé par Menem, Dela Rua et surtout le FMI
    je connais bien ce pays, la paupérisation de l'appareil d'Etat ça fait 1 moment qu'ils connaissent

  35. Darthé-Payan dit :

    @ Descartes

    Tout à fait d'accord avec ton post en réponse à Pierre Lespoir.

    Oui, il y a plusieurs fils. Il y a plusieurs visions du socialisme et du communisme. Le débat ici en est la preuve.

    Oui, il y a une guerre "de chapelles" comme tu dis à gauche et dans toute l'autre gauche. Cela ne fait aucun doute et en plus s'il n'y avait que cela, il y a aussi les égos, les appétits et les ambitions sans parler des opportunités et opportunismes électoraux. Sans parler que le résultat du Front de Gauche et du NPA risquent d'être un peu misérable aux régionales. De nombreux ont annoncé la chose mais personne n'a voulu entendre depuis septembre 2009 !

    La gauche radicale ou l'autre gauche compte plusieurs points de vue et positions partagés notamment la constestaion du capitalisme ou de la politique libérale de l'actuel gouvernement.

    Mais dès qu'on précise, les divergeances ou les différences sont là : rupture ou dépassement du capitalisme; démocratie communautaire ou république une et indivisible et laïque ; socialisation ou simplement aménagement de l'économie, souveraineté et citoyenneté populaire ou soviets ; Europe sociale et démocratique ou Europe des coopérations d'Etats nations, le patriotisme et l'interantionalisme; république universelle ou tiers mondisme; le social républicain ou le sociétal anticapitalisme etc...

    Sur la république à gauche, dans la gauche radicale ou l'autre gauche rien n'est clair ! Le voile, le jacobinisme, la colonisation tout cela le démontre fort bien et fort clairement.

    Tes réponses ou tes arguments frappent justes et incitent à la réflexion. A gauche déjà on ne lit plus guère mais réfléchis t-on ? La preuve que non vu les propos incendiares à mon egard sur ce que je développais sur la colonisation qui fut à la fois terrible et aussi émancipatrice.

  36. Descartes dit :

    @Nipontchik (#37)

    C’est en Argentine, pays aux grandes ressources mais lessivé par Menem, Dela Rua et surtout le FMI

    Mais bien sur... C'est fou comment deux hommes et une banque peuvent obliger un pays de 30 millons d'habitants à faire ce qu'ils veulent, non ? Rappelle moi... ce Menem, qui a "lessivé" le pays... n'a-t-il pas été élu et réélu à la présidence ? Comment cela se fait, qu'un homme qui a "lessivé le pays" soit ainsi élu et réélu ?

    Allons, Nipontchik... si tu connais bien l'Argentine, tu sais que c'est un pays où une classe moyenne hypertrophiée a toujours défendu ongles et dents des avantages et privilèges, a toujours refusé de payer des impôts, a voté n'importe qui pourvu qu'il maintienne le dollar bas (ce qui veut dire importantions et voyages à l'extérieur bon marché) et la classe ouvrière sous contrôle, et qui a été la première à "frapper à la porte des casernes" quand elle voyait ses intérêts menacés. C'est cette classe parasitaire qui a applaudi Martinez de Hoz ou Menem pendant qu'ils vendaient le pays au FMI ("plata dulce", ça te dis quelque chose ?), et qui est sorti battre les casseroles non pas contre Menem (qui était déjà parti) mais contre De La Rua quand il a été évident que la "convertibilité" était insoutenable et qu'il allait falloir payer la facture des "années folles".

    Je connais bien ce pays, la paupérisation de l’appareil d’Etat ça fait 1 moment qu’ils connaissent

    En effet. Et c'est les classes moyennes qui l'ont organisé et chéri pendant trente ans. La GCU qui dénonce la corruption... mais à qui cela ne viendrait pas l'idée de payer un artisan avec TVA. Qui pleurniche en permanence sur les services publics qui tombent en morceaux, mais qui pense que l'impôt sur le revenu ça ne concerne que les gogos.

  37. Hold-up dit :

    « Femmes ! Femmes outragées ! Femmes brisées ! Femmes martyrisées ! Mais Femmes libérées ! Libérées par elles-mêmes, libérées par leur propre volonté avec le concours d’autres femmes alliées de la cause féministe du monde entier, avec l’appui et le concours de la France minoritaire, de la France qui se bat, de la vraie France, de la France éternelle ».
    http://www.chateaubourg.info/?La-Trahison-des-Images&var_mode=calcul

  38. Descartes dit :

    @Darthé-Payan (#38)

    La gauche radicale ou l’autre gauche compte plusieurs points de vue et positions partagés notamment la constestaion du capitalisme ou de la politique libérale de l’actuel gouvernement.

    Une opposition partagée ne veut rien dire. Sur le TCE, la position négative était partagée par la gauche radicale, mais aussi par certains sociaux libéraux, par l'extrême droite, par les gaullistes... cela ne veut rien dire.

    Mais dès qu’on précise, les divergeances ou les différences sont là : rupture ou dépassement du capitalisme; démocratie communautaire ou république une et indivisible et laïque ; socialisation ou simplement aménagement de l’économie, souveraineté et citoyenneté populaire ou soviets ; Europe sociale et démocratique ou Europe des coopérations d’Etats nations, le patriotisme et l’interantionalisme; république universelle ou tiers mondisme; le social républicain ou le sociétal anticapitalisme etc…

    Je n'aime pas trop poser le problème de cette manière. D'abord, le fait de poser des alternatives laisse penser qu'il faut choisir entre l'une et l'autre. Cette conception manichéenne aboutit fatalement au "celui qui n'est pas avec moi est contre moi" d'Arturo Ui. Le monde est beaucoup trop complexe pour penser qu'on peut le résumer à des choix binaires.

    Ensuite, je ne crois pas qu'il faille se limiter à trouver les différences dans ce qu'on veut. Ces différences ne sont en fait que des conséquences. La racine des différences se trouvent dans la vision qu'on a du monde tel qu'il est. Avant de discuter sur les remèdes, il faut discuter les diagnostics.

    Enfin, il y a des différences qui sont plus "métaphysiques" dont tu ne sembles pas tenir compte. Celles qui ont a voir avec la conception qu'on a de l'homme et de son rapport avec le collectif, de la liberté, de la responsabilité...

  39. Darthé-Payan dit :

    @ Pulchérie D

    Oui Pulchérie mais dénoncer ce que font les USA, l'OTAN, oui ! mais pas seulement ! Il faut aussi dénoncer avec la même force le pouvoir corrompu de Kazaï (Régime islamique ploutocrate à très très faible assise), les méfais et attrocités sanguinaires des Talibans Afghans et Etrangers (Pakistanais et là ce sont aussi des occupants !, des seigneurs de guerre, des chefs locaux, des chefs de clans mafieux.

    Les massacres sont du fait des USA et des autres pays de l'OTAN embarqués dans l'aventure Afghane mais aussi de tous ceux à l'intérieur qui ne sont en aucun des libérateurs mais au contraire des oppresseurs et des fossoyeurs au même titre que les USA : Talibans, chefs locaux, mafieux tout ce beau monde'insurgés" sent de très loin : Argent, pétrole, racket, religion, drogue et meurtres.

    Oui, le retour de nos soldats compatriotes et concitoyens doit se faire au plus tôt.

  40. Darthé-Payan dit :

    @Descartes

    Une opposition partagée ne veut rien dire. Sur le TCE, la position négative était partagée par la gauche radicale, mais aussi par certains sociaux libéraux, par l’extrême droite, par les gaullistes… cela ne veut rien dire.

    Descartes c'est pas l'ooposition qui est partagée mais la même condamnation de la politique libérale du gouvernement ou du sytème capitaliste.

    Sur le TCE, il y avait une majorité de non au résultat du referendum. Donc, ce vote non provient de la gauche (en grande majorité) mais aussi des centriste, des gaullistes, et aussi l'extrème droite. Pour des raisons parfois clairemement différentes. Il n'y a pas identité de vue !

    Je n’aime pas trop poser le problème de cette manière. D’abord, le fait de poser des alternatives laisse penser qu’il faut choisir entre l’une et l’autre. Cette conception manichéenne aboutit fatalement au « celui qui n’est pas avec moi est contre moi » d’Arturo Ui. Le monde est beaucoup trop complexe pour penser qu’on peut le résumer à des choix binaires.

    Ensuite, je ne crois pas qu’il faille se limiter à trouver les différences dans ce qu’on veut. Ces différences ne sont en fait que des conséquences. La racine des différences se trouvent dans la vision qu’on a du monde tel qu’il est. Avant de discuter sur les remèdes, il faut discuter les diagnostics.

    Enfin, il y a des différences qui sont plus « métaphysiques » dont tu ne sembles pas tenir compte. Celles qui ont a voir avec la conception qu’on a de l’homme et de son rapport avec le collectif, de la liberté, de la responsabilité…

    Le fait qu'il y a des alternatives peut entraîner la possibilité de choisir ou de ne pas choisir ou de choisir ici quelque chose là quelque chose. C'est la démocratie et le rôle propositionnel des partis politiques ou des hommes politiques de proposer quelque chose. Le citoyen souverain dispose.

    Cela est parfois manichéen. C'est humain et aussi un peu la conséquence de la passion militante ou partitaire. Cela est aussi la conséquence -et tu le dis très bien - de la vision du monde, de la vision des choses que l'on a. La preuve sur la colonisation et mes propos précédemment interprétés.

    Tu connais mon argumentation, tu as du lire le manifeste jacobin qu'avec d'autres on a rédigé et que l'on soumet au débat. Je partage volontiers la démarche républicaine de Nicolas Dupont Aignan même si je suis opposé à son projet économique et sociale, sur l'Europe on se rapproche etc.. Pour être clair, le républicain socialiste jacobin membre du PG est plus proche sur la république, la laïcité, l'Euroope, de Nicolas Dupont Aignan que d'Olivier Bessancenot ou de Cécile Dufflot.

    Je sais, j'encoure les diatribes des couroussé(e)- qui sont puriste que quand cela les arranges ! - mais je peux dire librement que je suis un républicain socialiste de gauche qui partage des points de vue ou une vision commune avec NDA sur la république, la laïcité, l'Europe ou sur l'affaiblissement de la vertu civique.

  41. Demetrio dit :

    @ Darthé -Payan

    salut et fraternité mon très cher frère Fabien

    Je passe en vitesse sur le blog de Mélenchon car en ce moment mes engagements
    laïques et républicains (je pense tu comprendras) me prennent beaucoup de temps,
    jusqu'au 3 mars. Certains devoirs m'imposent un travail de réflexion et de redaction
    pendant encore 10 jours.
    Toutefois, même une lecture rapide de tes posts, me fait apprécier ta valeur de
    militant et de partisan pour cette République que nous appelons de nos voeux.
    Le poème d'Aragon "L'affiche Rouge" me donne toujours les mêms frissons que lors de ma
    première lecture. Le camarade Manoukian reste un exemple à suivre. L'intervention de Marc Dolez
    sur le tryptique commune- département -etat vaut son pesant d'or. Chacun de nous doit s'en emparer
    pour défendre l'unité de la République contre les attaques europénnes et sarkozistes !
    Alexis Corbière fait une excellente analyse de la confusion qui règne au NPA concernant
    leure position sur la religion. Mais il a raison de souligner que des perspectives d'union
    doivent nous guider malgré les divergences. En effet Pena Ruiz affirme brillamment que la
    laïcité ne doit pas être sacrifiée sur l'hôtel de la crise économique. ce que cherchent à faire tous les communautaristes manipulés par un sarkozisme diabolique....
    Mais malheuresement ton dernier post nous rappelle qu'il suffit d'un Yves Causeur
    en Alsace pour tout foutre en l'air. Au début de l'année dernière, dans le cadre de
    la campagnes pour les européennes, j'avais participé à des rencontres aves la Fase
    les Alternatifs et autre groupuscules. Je me suis vite aperçu qu'il ne pouvait sortir rien
    de bien des discussions avec "ces coupeurs de cheveux en quatre". Je te le dis en
    toute liberté et en toute fraternité : je crois que parmi ces "minoritaires" beaucoup sont
    ceux qui se sont abreuvés au petit lait de Libération ou du Monde, et ils sont souvent
    imbus d'antirépublicanisme, voire même d'antisocialisme primaire, en plus certains sont favorables à l'UE.
    Ce qui me fait dire que le Pg devait se torner resolument vers le POI.
    Je continuerais à te lire, même rapidement, dans les jours qui viennent.
    Continue ton combat pour la République jacobine, républicaine, laïque, socialiste,
    patriote et internationaliste ! !

    salutations fraternelles pour toi et pour Gilles
    demetrio

  42. André Assiétoi dit :

    Jean-Marie Bockel était un ardent républicain, porte-parole de Jean-Pierre Chevènement. On sait où il a fini ! Bien d'autres qui se disaient républicains et de gauche ont fini par oublier la dimension lutte de classe pour terminer avec les affameurs. C'est bien joli de mettre les vertus républicaines en avant... mais si c'est pour mieux s'allier avec la droite, la raie publique, je lui pisse dessus. On sait où tu finiras, Darthé-Payan, à force de fricoter avec les droitistes comme Dupont-Aignan...

  43. les trolls du NPA sont assez pénibles... J'espérais qu'ils mettraient les voiles, mais non ils remettent toujours le couvert... On va finir par penser qu'ils n'ont pas trop la conscience tranquille dans cette histoire !

  44. Christophe P. dit :

    Sur la loi LRU et le passage aux responsabilités et compétences élargies, je me permets de renvoyer à l'analyse suivante : Pour un refus républicains des responsabilités et compétences élargies.
    Je pense que c'est un thème important de la campagne, tout comme la calamiteuse réforme de la formation des maîtres.

  45. jean ai marre dit :

    @ 34 Pulchérie D Afghanistan

    Oui, ça bouge, les conflits d'intérêt vont apparaitre. L chine est en train de reformuler ses " attitudes " face à Obama.
    Elle prend de la distance, elle commence à affirmer ses positions.
    La chine parle d'ingérence américaine dans son pays, elle se veut l'allié des pays émergents.....

    Je commencerais à sourire lorsque les leaders de la Gauche monterons au créneau.
    Le PG par ce que j'y crois,doit proposer des idées de solutions, tant le pb est complexe

  46. jean ai marre dit :

    34 Pulchérie D suite

    Je vois bien à l'Assemblée nationale un député PG demander ;
    La sortie de la France de l'OTAN et récupérer nos soldats
    Demander à l'Europe une commission spéciale Afghanistan, indépendante, neutre, pas sous tutelle des américains...

  47. guillot dit :

    J'ai lu aussi le point de vue d'Henri Pena Ruiz dans Le Monde. Mais où -t-il vu que le NPA trouvait "acceptable de sacrifier l’émancipation laïque à la libération sociale" ? Même ceux qui défendent le droit à Ilham Moussaïd d'être une candidate portant un fichu sur la tête ne se reconnaîtrons pas dans ce qu'affirme votre camarade du PG.

    Nous pouvions lire d'autres points de vue opposés dans le dossier du Monde, notamment celui de l'anglo-pakistanais de Tariq Ali ("Si la religion est l'opium du peuple,elle est aussi le soupir des oprimés". Tariq Ali nous lance dans la figure "la face sombre des Lumières", notamment chez Voltaire ("Les blancs sont supérieurs à ces Nègres comme les Nègres le sont aux singes". En rappelant cette "face sombre" des Lumières, Il aurait pu s'étendre aussi sur une autre face sombre, celle de la mission civilatrice" de "République coloniale" de Jules Ferry.

    Les marxistes du NPA favorable à cette candidature peuvent s'appuyer sur Lénine, pour qui la lutte contre l'oppression économique restait déterminante pour lutter contre "l"opium du peuple" : s'attaquer à la racine de ce "soupir".

    Un autre extrait montre sa conception de la laïcité:
    « Si un prêtre vient à nous pour militer à nos côtés et qu’il s’acquitte consciencieusement de sa tâche [...] nous pouvons l’admettre dans les rangs de la social-démocratie, car la contradiction de l’esprit et des principes de notre programme avec les convictions religieuses du prêtre, pourrait, dans ces conditions, demeurer sa contradiction à lui, [...] si, par exemple, un prêtre entrait au parti social-démocrate et engageait à l’intérieur de ce parti, comme action principale et presque exclusive, la propagande active de conceptions religieuses, le parti devrait nécessairement l’exclure de son sein » [Lénine, De l'attitude du parti ouvrier à l’égard de la religion, mai 1909]


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