24fév 10

Du Languedoc Roussillon et du MODEM

Carnet de Campagne

J ’ai pris le train, de nouveau, pour remonter de Perpignan. Mon périple m’a conduit de Drôme en Ardèche et Pyrénées orientales. Je remonte vers Narbonne. Le TGV, cette pure merveille, passe en frontière de rivages et nous 230220102912paraissons voler sur l’eau. Les paysages du Roussillon étalent leur splendeur. Lundi soir, c’était l’inauguration de notre permanence de campagne en plein Perpignan. Le nombre des gens venus soutenir notre liste rendait le lieu impraticable. Nous voila donc grimpés sur une chaise en pleine rue, René Revol et moi, après tous les autres, prenant la parole parmi les nôtres, mines souriantes et complices dans le bonheur de cet instant militant. Et quand tout fut dit, mangé, et bu, on fit le point René et moi entourés de la poignée de ceux qui étaient restés. Mais je commence par un portrait. Celui de René Revol, notre tête de liste en Languedoc Roussillon. Mais ce n’est pas moi qui l’ai écrit. Je raconte les dernières du coin. Ensuite je parle du MODEM. En effet je viens de mettre en ligne comme sur le site du Parti de gauche la brochure que nous venons d’éditer sur cette organisation et les prises de position de son dirigeant, monsieur Bayrou.

L’art du Portrait

Ce qui suit est tiré de «MIDI LIBRE», édition du jeudi 18 février 2010. C’est un portrait de René Revol qui m’a amusé et dont j’ai pensé qu’il serait à sa place, à cet revol_cand2instant de la campagne, sur mon blog. Cela m’évite d’avoir à le faire. Tout en me donnant le confort de la critique. René est plus profond que le montre ce papier, ayant pour lui une culture historique qui lui fait bien sentir à la fois ce que notre situation a d’exaltant, tout ce qu’elle contient d’exigences parfois hors de portée et ce qu’elle porte d’éphémère. Notre angoisse commune est d’appartenir à une génération qui pourrait se trouver coincée dans un ressac de l’histoire. Quand je lis cette phrase qui lui est attribuée «je veux qu’on m’aime», j’éclate de rire. On pourrait croire qu’il est en manque. J’atteste que ce n’est pas le cas. Cela veut dire qu’il veut se rendre aimable. Etre apprécié. Le contraire donc du narcissisme. La vérité est, en quelque sorte, pour nous, à gauche, dans le regard de ceux que l’on veut représenter. Ce regard nous met à notre place et nous permet de mesurer ce qu’il reste à faire. Nos portraits les plus aigus circulent avec ceux qui nous croisent.

«René Revol, un Rouge à l'écoute»

Biographie, parcours, atouts, faiblesses, entourage et ennemis politiques… Zoom cette fois-ci sur René Revol, tête de liste du Front de Gauche / NPA.

Bio express

Naissance: Le 22 novembre 1947 à Grenoble (Isère). Famille: marié et père de trois enfants. Profession : professeur en classe préparatoire à Normale Sup au lycée Alphonse-Daudet, à Nîmes et à l'IUFM de Montpellier.

Entourage
Avec son faux air espiègle de Robbie Williams, il a un côté prof dans le Cercle des poètes disparus. Frêche dit de lui que c'est un « gentil ». D'abord par respect pour l'agrégé de Sciences éco, dirigeant étudiant en 1968 à Grenoble, auteur d'ouvrages de référence, etc. Il fut l'éminence grise de Mélenchon, de 2000 à 2002, quand celui-ci était ministre délégué à l'Enseignement professionnel. Tous deux sont d'anciens trotskistes et peuvent se dire « a vérité». Comme Revol l'aurait dite à Frêche, refusant une vice-présidence de l'Agglo appointée, sans marge de manœuvre. Pour lui, la base prime sur le sommet. Il mobilisa les profs pour faire bouger les caciques du ministère. René Revol, 62 ans, a conquis la mairie de Grabels en 2008 avec la même stratégie. Formé à la dialectique trotskiste, il s'entend même avec les « bobos ». Rond. Rassembleur. Réfléchi. Sa cheville ouvrière, c'est Thierry Angles (PCF), concepteur de projets culturels, coordinateur de la campagne. Ses amis : le psychiatre Charles Ménard (ex-PS) et Jean-Luc Mélenchon. «René n'est pas sectaire et il sait rassembler. C'est un cas.» Ou encore Bruno Flacher, son « frère », connu en… 1965 sur les bancs de Sciences politiques.

Ennemis

Pas vraiment d'ennemis. Mais René Revol a une ligne claire, contre Frêche. Il y a presque un an, il fut le premier, avec l'ancien maire de Sète, François Liberti, Christine Lazerges (ex-députée PS) et Jean-Louis Roumégas (Verts) à lancer un appel «au respect des élus, des formations politiques et des électeurs qui ne sont pas des cons», salve visant directement Georges Frêche, «obstacle au rassemblement de la gauche».

Parcours
René Revol, père de trois enfants de 34, 21 et 13 ans, est né dans une famille de mineurs «sans savoir, ni pouvoir, ni richesse». Son père, résistant «dès 1942», est décédé en décembre dernier. Son frère, six mois avant. Études brillantissimes : major de Sciences politiques, thèse d'Histoire. 290120102679Sous l'influence de l'un des papes du trotskisme, Pierre Broué, il sera d'extrême gauche. Long apprentissage de la politique avec des mandats syndicaux. Une maxime : «La vérité prend le pas sur tout le reste». Être dans la minorité, c'est le meilleur endroit pour scruter le monde. Il fut marié avec la fille d'un ex-élu de Grenoble, remarié avec une prof des écoles. En 1980, il rompt avec le trotskisme qui n'est «plus la pointe avancée de l'union de la gauche». Arrive au PS. En 2008, après le congrès de Reims, il crée le Parti de gauche avec Mélenchon. Depuis, il s'engueule gentiment avec son fils de 13 ans, pro-Besancenot. La discussion animée est une tradition familiale. «Il faut que je le convainque avant qu'il ne soit en âge de voter», rigole-t-il. Le débat reste à l'extrême. Pas comme avec son père, gaulliste. Il lit. Il voyage. New York. Les Antilles. Il aime se souvenir de la remontée d'un fleuve en Guyane, campant et nourrissant le feu toutes les trois heures «pour éloigner les animaux». Revol se vide l'esprit en kayak de mer, à Villeneuve-les-Maguelone ou en Bretagne. Il a cette phrase, fondatrice : «J'ai le sentiment d'une dette.» René Revol se sent «redevable envers mes parents. Ils m'ont sorti de la merde. Je suis fils de pauvre et ils se sont saignés pour que je fasse des études. Tous m'ont enseigné l'authenticité.» Citant René Char, il renchérit : «Notre héritage n'est précédé d'aucun testament.»

Atouts
«Je veux qu'on m'aime.» René Revol, éternelle chemise rouge sur les épaules, est un émotif. Ses élèves le surnomment «DR»: débit rapide. A Grabels, pour les gamins, c'est René. Normal, il est resté 15 ans président local des parents d'élèves. Nombreux sont ceux qui louent son écoute. Ils ont peur qu'une fois élu, il se détourne de la commune. «Je m'occupe de toutes les petites choses qui les embêtent.» Ses proches, sa femme en tête, ajoutent : «Sa plus grande qualité, c'est son plus grand défaut : il adore gagner.» N'est-il pas l'un des rares en France à avoir rassemblé autant d'organisations d'extrême gauche sur sa liste.

Faiblesses
Ce n'est pas un chef. Plutôt un rassembleur. Son charisme se résume à son côté cabotin. «Je ne supporte pas de perdre», ajoute-t-il. Même au ping-pong avec ses enfants. «Je ne suis pas assez prudent.» On le dit exigeant. «Je veux que le travail soit fait la…veille.» Un Cassandre ? «On est entré dans l'ère des tempêtes. La crise est loin d'être finie», professe-t-il. «Les gens préfèrent qu'on leur parle du beau temps mais c'est comme ça ; c'est l'ère des tempêtes…» Pour lui, la Grèce qui s'enfonce dans ses dettes abyssales, c'est le début de la fin. «La dette privée épongée par la dette publique encore plus forte… Et par les impôts. Ça ne peut pas continuer.» Lui croit en son chemin.

RETOUR EN SEPTIMANIE

Comme j’ai choisi de donner un ton de libre commentaires à ce que je vis en déplacement, je prie les puristes de ne pas trop s’indigner quand ils ne trouveront pas dans mes notes les indications qu’ils attendent concernant notre programme en Languedoc Roussillon. Sur place j’ai 230220102915trouvé pas mal de lassitude à suivre le feuilleton quotidien des foucades socialistes. Mais aussi une attraction morbide pour ce spectacle. Avec la menace de Frèche de virer Mandroux de la municipalité de Montpellier, la nature de la guerre locale s’est élevée d’un cran. Avec la venue sur place de François Rebsamen maire de Dijon, ex numéro deux du parti socialiste et de Gérard Collomb, président du conseil national du PS et maire de Lyon, pour soutenir le cacique local, on voit se dessiner le pointillé qui va déchirer le Parti Socialiste bien au-delà de la région Languedoc Roussillon. En réalité, d’une manière imprévue et originale, la primaire au PS est commencée. Et, comme prévu, elle charrie une dose de violences d’autant plus grande qu’aucun ne dit mot sur les contenus que sa position véhicule en réalité. Les féodaux félons qui défient la direction Aubry-Bartolone-Cambadelis portent davantage qu’une solidarité de caste. Naturellement notre travail local devrait provoquer un tremblement de terre s’il aboutit. L’autre gauche passera devant le PS officiel au premier tour. Et avec le coup de collier dont nous avons besoin nous pouvons aussi prendre la région. En effet aujourd’hui les deux blocs, la gauche d’un côté, de Revol à Mandroux en passant par Roumegas et de l’autre côté Frèche, nous sommes a égalité dans les sondages ! Languedoc Roussillon peut être le cimetière d’un certain ordre à gauche !

LES BONNES QUESTIONS

Il y a maintenant plusieurs semaines de 230220102920cela, nous préparions le lancement de notre campagne des élections régionales. L’exercice consistait à récapituler les objectifs que nous visons pour les mettre en mots sous la forme la plus synthétique et percutante possible. Cette sorte de séance de travail permet surtout de mettre les idées au clair. On fait une liste donc, avec un stylo et une feuille de papier. Et, à mesure on pose les «questions à la con» parce qu’il est absolument certain qu’elles nous seront posées. Devinez par qui. Ensuite il y a les questions qu’on aimerait qu’on nous pose mais que nous n’avons aucune chance d’entendre. Celles-là il faut créer les conditions pour qu’elles arrivent. Donc on choisit un angle pour les faire venir. Par exemple agresser par un trait d’humour où un bon mot quelqu’un de nos adversaires pour déclencher une polémique. Les «questions à la con» ne sont pas toutes nuisibles. Elles conduisent parfois à des réflexions mieux ajustées que ne l’étaient nos premières formules. Ce sont des enchainements qui sont précieux pour l’esprit. Et politiquement féconds. Ecoutez bien ceci : les bonnes réponses font les bonnes questions et non l’inverse. Ainsi à propos de cette question : «quel score espérez-vous faire».

DANS l’AIR DU TEMPS

Il n’y a pas de réponse honnête à cette question. Supposons que je réponde «51%». Ce serait intellectuellement honnête. J’ai toujours fait campagne pour gagner. Mais ce ne sera pas apprécié comme une réponse crédible. Et je veux 230220102911bien l’admettre. Où mettre la barre ? Tout chiffre en dessous de la majorité est disqualifiant. Ce n’est pas le seul inconvénient de ce type de réponse chiffré. Comme elle «n’est pas crédible», cela contraindra à revenir sur le sujet. Et cette fois-ci il ne s’agira plus seulement de dire quelque chose de crédible. Il faudra dire quelque chose de croyable. C'est-à-dire qui soit conforme à ce qui est dans l’air du temps. C'est-à-dire en dessous de dix pour cent pour être conforme avec les sondages. Un esprit superficiel dira que c’est évident et honnête. Un esprit taquin demandera à quoi sert une question dont la réponse est connue d’avance. Le taquin aura sa réponse : il s’agit de mettre en difficulté.

VOUS VOUS RALLIEZ ?

Car aussitôt la question qui tue sera là: «avec qui ferez-vous alliance au deuxième tour». Là encore la réponse est connue d’avance car elle a été répétée cent fois. C’est la même depuis deux siècles d’élection : au deuxième tour la gauche se rassemble contre la droite. Alors pourquoi poser la question, si la réponse est connue ? Devinez ! Pour nous c’est alors le pire à partir de là. Car plus un mot ne sera dit du premier tour, de nos objectifs propres, de notre programme. Tout sera ramené à une question de tactique électorale très pauvre : «donc au deuxième tour vous vous rallierez» ? Tout est dans le verbe «rallier». C’est lui qui 230220102913brise toute singularité, disqualifie votre présence au premier tour et ainsi de suite. Ne rêvez pas : jamais vous n’aurez le temps d’expliquer pourquoi la « discipline républicaine » n’est pas un ralliement. D’ailleurs le plus souvent quand on indique que le NPA lui aussi fait des «fusions techniques» au deuxième tour avec les socialistes, beaucoup le découvrent. Et nombreux n’y croient pas. Peu importe. Il faut comprendre que le contenu général d’un tel ordre de questionnement est évidemment strictement moulé dans l’idéologie dominante. Un journaliste n’a pas à vous «servir la soupe». Entendez : il n’a pas  à vous aider à exprimer vos idées. Il doit au contraire vous obliger à «aller plus loin». C’est à dire là où vous ne voulez pas aller parce que c’est sans intérêt pour vous.

LA BONNE REPONSE

Mieux vaut le comprendre à temps pour éviter de perdre des opportunités. Et par conséquence, mieux vaut donc s’adapter aux normes de ce type de production «informative» plutôt que de pleurnicher sur la «malhonnêteté intellectuelle des médias» et ainsi de suite. En ayant cela à l’esprit nous avons mis au point notre réponse. «Quel score visez-vous ?» Quelle est la bonne réponse ? Celle qui permet d’installer votre paysage, de poser vos problèmes d’exposer vos solutions et d’obtenir des rebonds. Tout en répondant à la question posée. Car le type ou la fille en face est payé pour ramener quelque chose à publier ou à montrer. Il faut faire au format. Bref, clair et si possible piquant, c'est-à-dire agressif contre quelqu’un d’autre ! Quel score espérons-nous ? Celui qui nous placera devant le Modem et le Front National. Le Front national c’est pour l’honneur de lui prendre ses électeurs en leur faisant comprendre que la cause de leurs problèmes ce n’est pas l’étranger mais l’inégalité et le capitalisme. Ca tient en une phrase vous avez vu ? Et le Modem ? Pour empêcher la gauche de virer à droite en s’alliant avec le centre. Une phrase, pas davantage. Et maintenant, rajoutez un peu de sel pour relever le goût. «Le PS devra choisir au deuxième tour : c’est le Modem ou le Front de gauche !» On voit que, tout compte, fait les «questions à la con» peuvent aider à formuler des réponses utiles.

LE DEVOIR D’EXPLIQUER

Pour autant tout n’est pas réglé. Je pense au MODEM. Le nombre de ceux qui ne comprennent pas ce que nous avons contre monsieur Bayrou est plus important que le croient les militants politiques chevronnés que nous sommes. Nous avons donc fait une brochure. Un 210220102904vrai travail d’enquête. Il s’agit de fournir de façon aussi claire et complète que possible les arguments documentés qui conduisent le Parti de Gauche à refuser totalement l’alliance de la gauche avec le MODEM. Ce travail nous permet de montrer qu’il ne s’agit pas d’une opposition à la personne de monsieur Bayrou. Sur le plan humain et en ce qui concerne l’opiniâtreté il a droit à toute notre considération. Nous ne nous référons pas non plus à la longue carrière de monsieur Bayrou dans les rangs de la droite et dans ses gouvernements. Tout le monde a le droit de changer d’avis et c’est un signe de bonne santé mentale que d’être capable parfois de révision de ses certitudes. Surtout s’il s’agissait de passer de droite à gauche !

LA PREUVE PAR L’ECRIT

Notre raisonnement se réfère aux positions politiques actuelles sur lesquelles se fonde l’action de monsieur Bayrou et de son mouvement, le MODEM. Pour les connaitre notre enquête part d’abord du dernier document adopté par ce parti, le «projet humaniste», qu’il vient d’adopter en vue des élections régionales. Pour situer plus précisément les contours de sa politique dans les domaines qui ne sont pas évoqués dans ce manifeste, nous nous reportons aux déclarations et prises de position de monsieur Bayrou au cours des élections présidentielles de 2007. Ca fait loin déjà ? Oui et non. D’abord il est juste d’utiliser ces documents parce que l’intéressé ne s’en est jamais dédit. Ensuite parce que lui-même fonde encore aujourd’hui sa légitimité politique sur le résultat qu’il a obtenu à cette élection avec ce programme. Nous utilisons aussi les prises de positions de l’UDF, juste avant l’élection présidentielle de 2007. Nous le faisons parce que beaucoup semble avoir oublié que l’UDF était alors présidée par monsieur Bayrou lui-même. Cependant nous nous en sommes tenus aux seuls votes à l’Assemblée Nationale que monsieur Bayrou a personnellement fait à cette époque.

SANS DEGUISEMENT

Notre recollement montre qui est monsieur Bayrou en politique. Il est a droite. C’est bien son droit. Ce qui est condamnable à nos yeux c’est de vouloir faire croire autre chose à son sujet comme le font les dirigeants socialistes. Monsieur Bayrou n’est pas et n’a jamais été un compagnon de route de la gauche mais un adversaire politique. Son opposition actuelle à Nicolas Sarkozy n’en fait pas pour autant un allié naturel. Ce n’est pas la première fois qu’un centriste et la gauche s’opposent à un troisième personnage contre son pouvoir personnel. En 1965, Jean Lecanuet s’opposait au général De Gaulle dans l’élection présidentielle. Pour autant la gauche présenta son propre candidat, François Mitterrand, et cette candidature unitaire commença le chemin qui menait à la victoire de 1981 et à l’application du programme commun de la gauche. La comparaison est très parlante.

DES ENJEUX COMPARABLES

210220102906Déjà à l’époque il avait fallu choisir entre deux orientations à gauche : la rupture avec le système ou son accompagnement. La SFIO qui avait fait campagne avec l’UNR pour l’adoption de la Constitution de la cinquième république fut contrainte au soutien du candidat de la gauche. Elle le fut du fait de l’alliance des communistes et d’un secteur du socialisme ! Bien sur l’histoire ne se répète pas. Mais pour qui est des fondamentaux, les enjeux sont les mêmes. Le centrisme, qu’il prenne la forme d’une alliance politique ou d’un contenu programmatique est le cancer qui ronge la social démocratie européenne. La maladie a tué la gauche en Italie. Il l’a largement détruite partout dans le reste de l’Europe. Il la paralyse face aux rebondissements de la crise du capitalisme en Europe et dans le monde. Le Parti Socialistes français, d’une façon étrange, propose une alliance qu’il a toujours repoussé depuis sa refondation en 1971, chaque fois qu’elle lui a été proposée ou suggérée, de l’intérieur ou de l’extérieur. Il propose cette alliance au moment où son échec destructeur est devenu patent dans toute l’Europe. 210220102901Il le fait au prix d’un travestissement de l’identité politique et programmatique de son partenaire potentiel. Et cela alors même que celui-ci n’a jamais donné le moindre signe d’accord sur les fondamentaux de la gauche. Et alors même que toute l’autre gauche exprime son opposition absolue à cette alliance. Car alliance vaut choix. Pour le PS, ce sera le MODEM ou l’autre gauche. Le PS le sait. Ce sera le programme alternatif de la gauche ou l’arrangement avec « le projet humaniste ». C’est le contenu de cet arrangement dont notre document permet de connaitre dans quelles eaux de droite il s’ancrerait! Le PS le sait aussi. Son choix doit donc être contraint. Notre but être de tout faire pour éviter que le PS entraine la gauche dans le néant de cette alliance. Notre score aux élections vaudra mise au pied du mur. C’est pourquoi notre objectif est d’obtenir un résultat électoral supérieur à celui du MODEM. Notre travail d’enquête est donc destiné à nous aider à convaincre le plus grand nombre des électeurs de gauche que le vote pour le Front de gauche est le vote utile du premier tour. Ceux qui votent pour nous, votent pour empêcher l’alliance avec le Modem. En raison de notre programme et en raison de notre stratégie d’alliance. Et il est vrai que ce sont les deux faces d’une même orientation politique. 


160 commentaires à “Carnet de Campagne”
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  1. Descartes dit :

    @Darthé-Payan (#72)

    Je suis d’accord alors où est le problème. Les banques peuvent irriguer l’économie que si il y a des déposants et de l’argent déposé.

    C'est justement là qu'est le problème: les banques ne peuvent irriguer l'économie que s'il y a des déposants qui déposent leur argent. Mais pour que les déposant déposent leur argent, il faut les y encourager... en leur offrant une rentabilité élevée. Autrement, ils mettront leur argent ailleurs: ils l'investiront directement, ils le mettront à l'étranger, ils consommeront...

    Dans un système de marché, la banque n'est pas seulement obligée à rechercher la plus haute rentabilité pour satisfaire ses actionnaires. Elle est aussi obligée de le faire pour satisfaire ses clients, en leur offrant la meilleure rentabilité possible. Et une banque "publique" aura ce même problème aussi longtemps qu'elle aura à fonctionner dans un environnement de marché: elle sera obligée de gérer sa politique de financement en fonction de la rentabilité des projets, et non pas de leur utilité. La seule manière d'échapper à cette logique est de soustraire au marché l'allocation du capital. Mais si tu fais cela... quel mécanisme mets-tu à la place ?

    Je suis très intéressé par la politique Gaulliste en matière industrielle, d’équipements, et je trouve que la gauche devrait s’en saisir et en prendre les élements porteurs.

    Tout à fait d'accord. Seulement, il faut comprendre que ce "volontarisme industriel" (autant celui de De Gaulle que celui de Chèvenement vingt ans plus tard) s'est fracassé contre l'écueil d'une classe moyenne avide de consommation et de jouissance, comme on l'a si bien vu en mai 1968. Et qu'aujourd'hui, c'est précisément ce groupe social qui est aux manettes... surtout à gauche!

    J’appréciais beaucoup la volonté de Mitterrand qui était un président bâtisseur (le grand louvre, l’opéra bastille, etc…) tout ce qui enrichit, embelli, perennise le patrimoine.

    De Gaulle était un bâtisseur d'avenir. Mitterrand a été un bâtisseur de tombes.

    Faire en sorte que le peuple ait un droit de regard et de contrôle sur l’économie marchande. Le citoyen ne doit pas être remplacé par le client ou le consommateur. Avant d’ête clients ou consommateurs, nous sommes citoyens. C’est pourquoi, le citoyen doit maîtriser l’économie avec raison. Le pouvoir politique doit toujours être supérieur au pouvoir économique. Que voyons nous aujourd’hui, des citoyens oubliés et des politiques dépossédés de tout pouvoir sur l’économie. Il est primordial que le politique et que le citoyen soient impliqués.

    Ce qui est un peu contradictoire chez toi, c'est que d'un côté tu admires le volontarisme des constructeurs (admiration que je partage), et de l'autre tu participes au culte du "contrôle" et du "droit de regard", qui dans notre pays ont été généralement les freins les plus puissants à tout "volontarisme constructeur". L'intérêt général n'est pas l'agrégation des intérêts particuliers. C'est pourquoi, et c'est ce que ne veulent pas comprendre les partisans de la démocratie directe, l'intérêt général ne peut être dégagé par le citoyen directement: il a besoin pour cela d'une médiation, d'une institution qui fasse écran entre l'intérêt particulier et l'intérêt général. Prenons le cas de l'implantation d'une décharge ou d'un incinérateur d'ordures. Il est évident que même si tout le monde admet sa nécessité, personne ne le voudra près de chez soi. Si tu réunis "les citoyens" dans une salle, tu n'arriveras jamais à une décision puisque chaque citoyen a une bonne raison de ne pas le vouloir chez lui, et qu'aucun n'a une raison de l'accepter. Il faut donc une instance déléguée, de préférence lointaine, qui puisse prendre la décision sur des critères objectifs.

    Cette problématique de la médiation est vitale pour tout projet de gauche. Le "contrôle souverain et citoyen" est une formule vide si l'on ne précise pas comment le citoyen exerce ce "contrôle" et en quoi il consiste.

    Je dis que le pouvoir politique doit avoir les moyens politiques et législatives qui permettent t le cas échéant de fixer les prix, de bloquer les prix (ce fut fait durant de nombreuses années et je te rappelle qu’en 1982 les prix et les salaires (au delà du Smic) furent totalement bloqués durant plus de quatre mois et que la libéralisation des prix interviendra quand l’inflation baissera de manière constante.

    En d'autres termes, tu juges qu'en situation normale le marché doit fixer les prix et allouer les ressources, et que l'Etat doit intervenir seulement en situation exceptionnelle, lorsque les mécanismes de marché sont perturbés et ne fonctionnent pas normalement. Ais-je bien compris ?

    Le problème, c'est qu'à côté tu refuses de laisser au marché pour la fixation des salaires (voir le paragraphe sur ta "politique de revenu"), pour l'allocation des ressources d'investissement (voir le paragraphe sur la "planification"), les loyers, les produits de première nécessité... Ça laisse pas grande chose, finalement.

  2. marc.malesherbes dit :

    @ Descartes (post 73)

    sur les musulmans et les attaques suicides

    pour en revenir à l'origine du débat, mon objet est de montrer que les attaques suicide ne sont pas réservées aux musulmans, et pouvaient concerner (dans certaines circomstances) des personnes de culture "chrétienne", "juive" et autres.

    Sur l'article de Wikipedia (voir mon post 50), il me paraît en ressortir assez clairement que sous l'impulsion de Goering, il y a eu des attaques suicide menées par l'aviation allemande, même si elles n'ont pas été aussi nombreuses que celui-ci l'espérait et qu'il y a eu des oppositions (on peut également dire que bon nombre de musulmans sont contre les attaques suicides; j'ai souvenir de débat entre Imam sur la question, et en particulier sur les attaques suicides menées par des femmes)

    En ce qui concerne les cas Russes, Français, Anglais, il faudrait bien sûr aller dans le détail des cas, mais il me semble raisonnable d'en inférer que dans au moins une partie de ces cas, il y a eu attaque suicide au sens défini précédement.

    En ce qui concerne les combattants du Ghetto de Varsovie, la citation me paraîssait assez claire: le combattant partait sans espoir de survie (même un "martyr musulman" peut survivre par hasard: sa bombe ne marche pas, il est arrêté.. mais quand il décide son action, il part sans espoir de survivre)

    Maintenant, sur le fond, y-a-t-il dans la religion musulmane, des spécificités "propres" qui incline aux attaques suicide comme vous semblez le supposer ?

    Ma réponse personnelle va vous paraître surprenante: les religions sont d'immenses bric à brac dans lesquelles, en fonction des circomstances, des évolutions sociales, chacun met en avant ce qui lui convient.
    Un seul exemple: au départ les chrétiens refusaient le service militaire au nom du commandement "tu ne tueras point". Puis quand la christianisme est devenu la religion d'Etat romaine, cette position a disparu, et même Saint Augustin a inventé le concept de "guerre juste" (toujours abondament repris par nos partisans de la guerre en Irak et ailleurs...qui démontrent que "dans ce cas" la guerre est juste).
    Si on en revient au Coran, vu ses multiples contradictions internes, il a été inventé le concept de versets abrogeants (et abrogés). Avec cela on peut à peu prés tout faire (en règle général on se base sur la date supposée de la "révélation" pour dire que la dernière est la bonne. Curieux un dieu qui varie... Mais comme il y a peu d'attestation de la date des versets et que le Coran, écrit tardivement, n'est pas organisé par date, mais par la longueur des sourates, il y a de belles marges)
    Je ne connais pas le Talmud (à ne pas confondre avec la Torah, notre "ancien" testament), mais j'imagine que les éxégètes juifs doivent également, en fonction des circomstances faire de belles acrobaties, ne serait-ce qu'avec le commandement déjà cité "tu ne tueras point" (vous en avez d'ailleurs fait une belle pirouette sur Samson, digne d'un Rabbin! bravo!).

  3. dorant dit :

    Infos sur la campagne des régionales : sondage IFOP/Sud-Ouest en Aquitaine
    Sondage auprès de 704 électeurs :
    Intentions de vote :
    Liste Alain Rousset (PS) - 31 %
    Liste UMP (Darcos) - 24 %
    Liste Modem (Lassalle) - 12 %
    Europe-écologie (De Marco) - 11 %
    Liste FN - 8 %
    Liste FdG (Gérard Boulanger) - 7 %

    Sud-Ouest s'étonne du bon résultat promis au FdG - prudence et calcul !-
    A noter que l'UMP est ici nettement en dessous de son score national et qu'à l'inverse le Modem y est bien plus fort - effet régional à cause des implantations locales de Lassalle et de Bayrou? -.
    Mais le fait majeur est l'avance de la liste Rousset - bilan et charisme du président sortant? - ce qui l'assure d'un second tour bien plus facile qu'initialement prévu. A condition qu'il fusionne avec EE et le FdG...

    0

  4. Nipontchik dit :

    "Ma réponse personnelle va vous paraître surprenante: les religions sont d’immenses bric à brac dans lesquelles, en fonction des circomstances, des évolutions sociales, chacun met en avant ce qui lui convient."(mm)

    Certaines religions, celles des livres, sont 1 peu moins bric à brac que les autres, dans la mesure où il y a 1 texte écrit de référence, et même dans 1 pseudo-langue sacrée pour l'une d'entre elles.
    Après il peut y avoir des interprétations, suivant le caractère + ou - abscons du texte. Mais le texte est là, et si on veut critiquer la religion en question on est amené à critiquer le texte (écrit à 1 époque donnée etc...)

  5. Pulchérie D dit :

    Attentats –suicides, parlons –en !

    A nouveau, Kaboul a été le théâtre d’une série d’attentats-suicides, faisant au moins 17 morts, dont un Français de passage (France Info).
    La stratégie US espérait qu’en attaquant et détruisant au moyen de drones les chefs talibans demeurés au Pakistan, elle diminuerait le nombre des attentats. Ce n’est certes pas le cas.
    Il semble de plus en plus que ce mouvement de résistance à l’occupation soit le fait de multiples mouvements, comme en France, en 1940-45.
    Les attaques sur Kaboul constituent, à mon avis, une démonstration que la prise d’un fief Taliban ne diminue en rien l’insécurité dans tout le pays.

    Deux soldats de l’Alliance ont été tués, portant à 99 le nombre des militaires étrangers abattus depuis le premier janvier.
    « Malgré la présence de 121.000 soldats des forces internationales pour l'heure, les actions de guérilla et les attentats des talibans déciment de plus en plus de militaires étrangers. Après 520 morts en 2009, de très loin l'année la plus meurtrière en huit ans de guerre, près de 100 soldats des forces internationales ont déjà péri en Afghanistan dans les deux premiers mois de 2010 » (Le Parisien).
    ---------------------
    Les troupes de l’Union Européenne travaillent à l’édification d’un camp américain destiné à compléter l’encerclement de la Russie. L’UE n’y trouvera aucun intérêt, sinon aider les USA à entretenir l’illusion qu’elles sont la Deuxième Rome, la superpuissance imposant sa loi au monde.

  6. Pulchérie D dit :

    @ Michel Matain (96)

    Je suis entièrement d'accord avec toi. Qu'on extraie d'un article ou un discours une phrase-clé pour la commenter,
    d'accord. Mais se livrer à un simple copiage-collage est une attitude irréfléchie.

  7. langue-rouge dit :

    @dorant post 104

    Hum ! Sondage assez étrange à vrai dire même si les rapports de force qu'il révèle sont loin d'être complètement absurdes.

    704 déjà c'est très peu pour un échantillon mais ça coute moins cher à faire c'est vrai. La date n'est pas précisée. Est ce que les réponses récoltées ont été obtenues il y a une semaine ou 3 ?

    Et surtout les listes en dessous de 5 ne sont pas détaillées et elles sont mises ensemble (7%). Je suppose qu'ils n'ont pas détaillé parce que l'échantillon de 704 personnes étant trop réduits les marges d'erreurs à ce niveau ne doivent pas permettre de donner un niveau crédible pour les listes en dessous de 5.
    Je suis allé voir sur le site de Sud-Ouest et c'est assez désagréable de voir que les listes faisant moins que le FdG ne sont pas citées et donc inexistantes pour les lecteurs. Je suppose que même les plus sectaires anti-NPA ne pourront plus affirmer que le FdG est le mal aimé des médias et que le NPA est le petit chou-chou.

    Bref pour l'électeur non politisé, Sud-Ouest lui donne un choix pour son vote s'il veut voter à gauche du PS, FdG ou deux éventuellement avec Europe Ecologie.

  8. Descartes dit :

    @Marc.malesherbes (#103)

    Sur l’article de Wikipedia (voir mon post 50), il me paraît en ressortir assez clairement que sous l’impulsion de Goering, il y a eu des attaques suicide menées par l’aviation allemande,

    J'ai déjà noté l'ambiguïté de cet exemple: en particulier, parce que la difficulté que Goëring a eu à trouver des volontaires montre que la culture judéo-chrétienne contient des anticorps puissants contre ce type de comportements. Mais en lisant l'article complet je me suis rendu compte qu'il y a un autre problème avec cet exemple: est-ce que les volontaires pour ces actions avaient conscience qu'ils n'avaient aucune chance de survie ? Ce n'est pas évident, en particulier parce que sur 100 volontaires pour ce type d'action, six survécurent. Ce qui donne un taux de survie relativement élevé pour une action "suicidaire"...

    En ce qui concerne les cas Russes, Français, Anglais, il faudrait bien sûr aller dans le détail des cas, mais il me semble raisonnable d’en inférer que dans au moins une partie de ces cas, il y a eu attaque suicide au sens défini précédement.

    Il serait raisonnable au contraire d'inférer le contraire, étant donné que le taux de survie de ceux qui utilisaient cette technique est loin d'être négligéable, comme le note l'article de wikipédia "Taran": "Cette méthode pour le moins suicidaire et impressionnante fut, contrairement à une opinion largement répandue, qui n'y voyait que la marque d'un héroïsme désespéré, une tactique généralement réfléchie et préméditée ; à preuve l'exemple de plusieurs As aériens qui l'employèrent à plusieurs reprises et y survécurent". (Note amusante: les auteurs de wikipedia semblent eux aussi venir d'une culture judéo-chrétienne, puisque pour eux la preuve qu'une tactique est "réflechie et préméditée" est... le fait qu'on peut survivre!).

    En ce qui concerne les combattants du Ghetto de Varsovie, la citation me paraîssait assez claire: le combattant partait sans espoir de survie

    La citation n'est pas claire, puisque "l'issue du combat" (celle qui "ne faisait pas de doute") peut être prise tant dans le sens individuel (mort du combattant) que dans le sens collectif (défaite du ghetto). Le fait qu'un certain nombre de combattants du ghetto survécurent montre qu'il faut privilégier le deuxième sens (autrement, il eut fallu écrire "l'issue du combat ne faisait pas de doute à l'époque").

    (même un « martyr musulman » peut survivre par hasard: sa bombe ne marche pas, il est arrêté.. mais quand il décide son action, il part sans espoir de survivre)

    Pas tout à fait: la seule manière qu'un "martyr musulman" a de survivre, c'est de rater son action. En d'autres termes, sa mort est une condition absolue du succès de son acte. Ce n'est pas le cas dans aucun des exemples que tu as proposé ci-dessus: dans tous les cas, il y eut des survivants alors même qu'ils ont réussi leur action. Je ne connais aucun cas de "martyr musulman" qui ait réussi son action et ait survécu...

    Maintenant, sur le fond, y-a-t-il dans la religion musulmane, des spécificités « propres » qui incline aux attaques suicide comme vous semblez le supposer ?

    Je crois que ce n'est pas la bonne question (pour les raisons que vous détaillez plus loin): il ne faut pas parler de "religion" dans ce contexte, mais de "culture". Parce que la religion, comme vous le dites d'ailleurs, est en fait un ensemble de règles et de textes soumises à interprétation. Pour ce qui concerne le terrorisme suicidaire, c'est la manière dont la religion est "mise en scène" à un moment donné de son histoire qui est importante.

    Ma réponse personnelle va vous paraître surprenante: les religions sont d’immenses bric à brac dans lesquelles, en fonction des circomstances, des évolutions sociales, chacun met en avant ce qui lui convient.

    Je suis d'accord avec toi que les religions ont une certaine plasticité. Mais cette plasticité n'est pas infinie. On peut choisir ce qu'on met en avant, mais on ne peut pas faire dire n'importe quoi à une religion donnée. De ce point de vue, les religions (et on le voit tous les jours) ne sont pas des objets neutres. L'empreinte que laissent les religions sur le plan politique, l'influence qu'elles ont sur le plan étique à l'heure de juger de la légitimité de telle ou telle arme ou technique de combat n'est pas purement instrumentale.

    La question du "martyre" est abordée d'une manière très différente selon les religions. De ce point de vue, l'islam partage avec le christianisme primitif la croyance que nous sommes dans ce monde pour souffrir et que les "vraies" récompenses (ou punitions) se manifestent dans le monde suivant. Dans ce contexte, mourir en martyr est la promesse de quitter cette vallée de larmes avec la garantie de la jouissance éternelle dans l'autre monde. C'est donc un choix parfaitement "rationnel". Et les chrétiens qui préféraient aller au martyre plutôt que de se convertir partageaient avec les musulmans qui aujourd'hui se font sauter la conviction d'avoir fait le "bon" choix. Mais à partir de la fin du moyen-âge, le christianisme change de vision. De plus en plus, l'homme se soucie d'améliorer la vie dans ce monde et se contente de moins en moins des promesses de l'autre. La compréhension du monde aidant, on commence même à douter de l'existence de l'au delà, et du fait que mourir en martyr suffise pour vous en assurer la jouissance. Et les aspirants au martyre cessent d'être perçus comme des êtres faisant un choix logique pour être de plus en plus perçus comme des aliénés mentaux.

    L'islam n'a pas (encore ?) fait cette transition. Ou plutôt, pour être plus précis, est revenu en arrière après avoir d'une certaine façon eu une évolution assez parallèle à celle du christianisme jusqu'au XVème siècle. La religiosité qui accompagne les attentats suicides rappelle la religiosité chrétienne apocalyptique du XIIIème siècle (celle qu'Umberto Eco a si bien representée dans "Le nom de la Rose"), avec son insistance sur la purification et son mépris de la vie terrestre. C'est pourquoi elle nous est incompréhensible, à nous qui sommes les héritiers de l'humanisme (judéo-chrétien) des lumières.

  9. BA dit :

    Vendredi 26 février 2010 :

    Selon le Financial Times Deutschland, les banques allemandes ne souscriront pas aux obligations que la Grèce va émettre en février et en mars. Le plus important dans cette information, c'est ceci :

    les banques allemandes nationales ne veulent pas souscrire aux obligations grecques, mais les banques régionales ne veulent pas souscrire elles non plus.

    Lisez cet article TRES TRES inquiétant pour la Grèce :

    Les banques allemandes évitent la dette grecque.

    Eurohypo et Hypo Real Estate, les deux premières banques allemandes spécialisées dans les financements publics, ne souscriront pas aux obligations que doit émettre prochainement la Grèce, écrit le Financial Times Deutschland vendredi.

    Deutsche Postbank compte pareillement s'abstenir, ajoute le quotidien financier, citant des sources et des banques.

    La Grèce doit émettre un nouvel emprunt cette année, peut-être ce mois-ci ou début mars. Elle doit lever une vingtaine de milliards d'euros pour couvrir des échéances en avril et en mai.

    Deutsche Bank ne veut participer au placement qu'en tant que banque d'investissement, mais ne veut pas elle non plus souscrire aux obligations, écrit encore le FTD.

    Il ajoute que les plus grosses banques régionales, comme BayernLB et Landesbank Baden-Württemberg, se sont abstenues de tout commentaire. Mais selon des sources des banques régionales, il est devenu quasiment impensable d'investir dans la dette grecque, observe le quotidien.

    La Grèce est le premier pays à avoir sollicité un engagement politique de soutien depuis qu'existe l'union monétaire, les craintes entourant sa situation financière ayant déclenché une attaque des marchés, qui a plombé l'euro et provoqué une forte hausse des rendements obligataires du pays, rendant le service de la dette encore plus difficile.

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE61P08H20100226

  10. dorant dit :

    @langue rouge :
    - d'accord pour l'échantillon, même par quotas - pas assez étendu
    Je crois même, d'après l'article de Sud-Ouest, qu'il a du falloir ajouter les scores du FN et du FdG au texte initial...car d'une part c'est mentionné et d'autre part, il n'est absolument pas fait état de ces listes dans le commentaire politique du sondage.

  11. gp91 dit :

    bonjour
    le maire de Joué les Tour a mis Laïcité au fronton de sa mairie au dessous de Liberté Égalité Fraternité.
    Le préfet demande de retirer Laïcité au prétexte que ce n'est pas dans la devise de la république.
    Entendu sur France Info qu'un habitant (je n'ose dire un citoyen) le demandait aussi car ça "stigmatisait une partie de la population"!
    Vous avez bien lu : la Laïcité stigmatise une partie de la population.!
    .
    GP

  12. marc.malesherbes dit :

    Communiqué de RESF45 (22 février 2010)

    « Je veux que la France soit aux côtés de celle à laquelle son frère interdit de se mettre en jupe. À chaque femme martyrisée dans le monde je veux que la France offre sa protection, en lui offrant la possibilité de devenir française. »
    Nicolas SARKOZY

    LE PRÉFET DU LOIRET REFUSE DE PROTÉGER UNE JEUNE LYCÉENNE VICTIME DE VIOLENCES.
    PIRE ENCORE : IL AJOUTE SA PROPRE VIOLENCE EN L’EXPULSANT SANS DÉLAI ET SANS RESPECTER LE DROIT !

    Najlae a 19 ans. Elle est élève au lycée professionnel Dolto à Olivet (Loiret). Elle a été expulsée samedi 20 février vers le Maroc.
    En 2005, pour échapper à un mariage décidé par son père, elle part chez son frère en France.
    Ce frère la maltraite régulièrement. Mardi 16 février, les violences atteignent un degré extrême et Najlae se réfugie chez la mère d’une amie d’internat.
    Le jeudi 18 février, Najlae dépose au commissariat de Montargis une main courante afin de signaler qu’elle a été à plusieurs reprises frappée par le frère avec qui elle vit. Elle a un gros hématome à l’œil, le nez enflé, des hématomes importants sur le dos, l’épaule, la cuisse, la main. Elle présente un certificat médical avec une Incapacité Totale de Travail de 8 jours.
    Le vendredi 19 février au matin, elle se décide à porter plainte contre son frère à la gendarmerie de Château-Renard. Les gendarmes lui conseillent de récupérer ses affaires chez son frère et l’y accompagnent un peu plus tard. Ils en profitent pour prendre son passeport et la placent en garde à vue à 15 h 30. Vers 23 h, elle est transférée à la gendarmerie de Montargis. A ses amis inquiets, les gendarmes ne veulent même pas dire à quel endroit elle se trouve.
    C’est à 4 heures du matin que Najlae appelle ses amis pour leur apprendre qu’elle prendra l’avion pour Casablanca à 7 H 35 où elle arrive en fin de matinée.
    Najlae ne veut pas retrouver sa famille au Maroc car elle sait qu’elle est destinée à être mariée à un cousin.

    Tout dans cette affaire est ignoble. Du début à la fin les droits humains ont été bafoués. Il n’y a pas de mots assez forts pour qualifier ceux qui ont pris ces décisions. Car Najlae avait le droit de saisir la justice pour les violences subies, elle avait le droit de contester le refus de séjour du préfet devant le tribunal administratif : en précipitant son expulsion, le préfet lui a volé ces droits.

    Il est vrai que ce sont les mêmes qui avaient déjà envoyé un nourrisson de quelques jours en rétention et qu’ils sont bien connus pour essayer d’expulser les femmes victimes de violences en s’appuyant systématiquement sur les témoignages de leurs bourreaux.
    Cette fois, la gendarmerie et la préfecture font courir le bruit que Najlae ne voulait pas porter plainte ! Alors pourquoi serait-elle allée à plusieurs reprises à la gendarmerie ? Les autorités cherchent à se couvrir alors qu’elles sont en tort et qu’une jeune fille est brisée dans son élan et menacée par sa famille !

    Najlae doit revenir en France le plus vite possible et reprendre ses études.
    La justice doit donner suite à sa plainte.
    Najlae doit pouvoir vivre sa vie de femme comme elle en a décidé.
    ET La France doit la protéger !

    Manifestation de soutien à Orléans Samedi 27 février 15h Place d'Arc

  13. marc.malesherbes dit :

    @ membres du PG du blog

    Problème de contenu

    j'ai fait une copie d'un communiqué de RESF45 (post 113) parce qu'il m'a paru particulièrement significatif du mensonge en politique, qu'il concerne une situation particulièrement emblématique, et que cela se passe prés de chez moi.

    Ceci dit est-ce une démarche bien opportune dans la campagne actuelle des régionales ? En effet Il ne s'agit pas d'une lutte de salarié, mais d'une campagne "victimaire", "sociétale" (femme+immigrée) ? De plus cela ne pose pas la question de l'immigration, ni des femmes dans son ensemble, mais un cas particulier. En plus je ne connais pas les relations entre le PG, le FdG et RESF.
    Bref, ai-je contrevenu, sans le vouloir, aux règles de ce blog ?

  14. jean ai marre dit :

    Comment est perçue la décolonisation ?

    En Afrique de l'Ouest, ancienne colonie Française et Britannique, une réponse à apporter à ceux qui pensent que la colonisation a été globalement positive pour les peuples colonisés.

    L'agitation récente en Afrique de l'Ouest est due à une ingérence occidentale

    " Récemment, la situation politique en Afrique de l'Ouest semble instable et agitée, comme en témoignent le coup d'Etat au Niger, les tensions dans les élections en Côte d'Ivoire et la brouille entre la Mauritanie et le Mali. Cette agitation en Afrique de l'Ouest est expliquée dans son ensemble par le déséquilibre géo-politique de la région.

    Les pays d'Afrique de l'Ouest étaient pour la plupart des anciennes colonies françaises et britanniques. La domination et le pillage de colonisateurs durant de longues années dans le passé ont laissé des ouvrages d'infrastructure en mauvais état et un développement social arriéré. Aujourd'hui, les abondantes ressources locales suscitent la convoitise de pays occidentaux qui s'immiscent dans les affaires intérieures de pays sous le moindre prétexte. On peut dire que l'agitation récente en Afrique de l'Ouest est due à une ingérence occidentale dans les affaires intérieures locales.

    L'Occident a prêché une « démocratie pluripartite » en Afrique. Au lieu d'apporter une aide à l'Afrique, ce « remède » ne fait que compliquer davantage de multiples contradictions politiques et sociales qui étaient déjà enracinées localement. Des conflits portant sur le pouvoir et les intérêts politiques se produisent de temps à autres.

    Les Nations Unies, l'Union africaine et la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest ont toutes offert une médiation active dans les affaires de l'Afrique de l'Ouest et ont aidé à détendre la tension locale. Actuellement, la situation au Niger évolue dans un sens favorable. Et les pays concernés en Afrique de l'Ouest ont également réfléchi au moyen de se débarrasser de l'ingérence occidentale."

    Source: le Quotidien du Peuple en ligne

  15. dorant dit :

    L'islamophobie, un leurre?
    Il est désormais constamment question de cette fameuse "islamophobie", à tel point que les discutants en sont à évoquer quasiment des points de théologie (Jennifer, Darthé-Payan).
    En fait et si on était victime d'une erreur d'optique. Ce n'est pas l'islamophobie qui est en cause - terme douteux popularisé par les travaux de Vincent Geisser, La nouvelle islamophobie - mais plutôt d'une xénophobie élargie à la sphère religieuse concernant les immigrés d'Afrique du nord et progressivement d'Afrique subsaharienne.
    Mettre le débat sur la religion permet d'éviter l'accusation de xénophobie et en même temps détourne l'attention de ce qui est au fond l'important sur ce point, la question sociale et la redéfinition de la citoyenneté.
    Ce que j'écris est sans aucun doute très banal ou évident, mais manifestement le leurre islamophobe fonctionne bien à l'intérieur du camp progressiste.
    Je ne crois pas qu'une partie de la population soit "islamophobe", tout simplement parce que ça ne fait pas vraiment partie de leurs préoccupations, au sens strict, mais qu'une xénophobie latente soit exploitée par la bourgeoisie, ça je le crois.
    Un peu, comme au début de l'Empire Byzantin, la querelle des images ("la crise iconoclaste", lointain souvenir) masquait des enjeux sociaux sans doute plus fondamentaux.
    En tous cas, parler d'islamophobie me paraît bien toxique dans le cadre d'un combat politique de gauche.
    Et au diable, Vincent Geisser et consorts !

  16. Descartes dit :

    @marc.malesherbes (#114)

    Bref, ai-je contrevenu, sans le vouloir, aux règles de ce blog ?

    Certainement pas. Ce blog semble au contraire accueillir avec les bras ouverts la sensiblerie et les campagnes "victimaires"...

    Cela étant dit, le communiqué en question contrevient très sérieusement aux règles de la logique, en utilisant une citation de Sarkozy. Car il faut être cohérent: on ne peut pas attaquer Sarkozy quand il tient ses promesses de campagne (le bouclier fiscal, la réduction du nombre de fonctionnaires...) et l'accuser lorsqu'il ne les tient pas. De deux choses l'une: ou bien on estime que l'homme politique, lorsqu'il reçoit le mandat du peuple, doit faire ce qu'il a promis (et alors, faut fermer sa gueule sur le bouclier fiscal), soit on estime que les promesses n'ont rien de sacré. Mais on ne peut pas avoir les deux. D'ailleurs, les seuls qui peuvent légitimement reprocher à un homme politique de ne pas tenir ses promesses sont ceux qui ont voté pour lui.

    Et pour te le dire franchement, les communiqués pleurnichards dans le meilleur style dame patronnesse, ca finit par lasser. Est-ce que "Najlae" n'a pas de nom ? Pourquoi utiliser un prénom alors qu'il s'agit d'une personne majeure et vaccinée, et non d'un chien de compagnie ? Franchement, je ne pense pas que ce genre de méthodes soit la meilleure manière de sensibiliser les français à son cas. Les gens ne sont pas idiots, et se rendent parfaitement compte qu'on essaie de les manipuler affectivement au lieu de leur donner les faits.

  17. julie dit :

    @tous

    les commentaires de pseudo-descartes suite à un communiqué de RESF 45 p.113

    Et pour te le dire franchement, les communiqués pleurnichards dans le meilleur style dame patronnesse, ca finit par lasser. Est-ce que « Najlae » n’a pas de nom ? Pourquoi utiliser un prénom alors qu’il s’agit d’une personne majeure et vaccinée, et non d’un chien de compagnie ? Franchement, je ne pense pas que ce genre de méthodes soit la meilleure manière de sensibiliser les français à son cas. Les gens ne sont pas idiots, et se rendent parfaitement compte qu’on essaie de les manipuler affectivement au lieu de leur donner les faits.

    Question au modérateur et aux militants PG du blog: on va jusqu'où?

  18. Michel Matain dit :

    @ 116 dorant

    Il y a quelques années quand la gauche était idéologiquement plus forte, on aurait tout simplement parlé de racisme anti-immigré. On n'aurait pas parlé des difficultés des enfants d'origine musulmane des cités, on aurait parlé de l'injustice sociale dans la transmission du savoir, de l'école qui reproduit la, société de classe, etc etc,... On n'aurait pas transformé en problème religieux des problèmes sociaux.

    Il y a un siècle à Arles avait lieu un pogrom contre les ouvriers immigrés italiens. Au bilan : plusieurs morts. Le racisme anti-immigré n'est pas nouveau et avant il ne se camouflait pas derrière la religion. Il faudrait peut être re-laïciser aussi ce combat.

  19. Marcol dit :

    M. le Député,

    Je suis très en colère.

    Je bouffe du curé. Dans ma famille, c'est une tradition. Je suis poli, je dis bonjour mais il ne faut pas m'en demander plus. Et surtout, il ne faut pas qu'un curé vienne m'emm...

    Le Figaro mentionne qu'un tiers de la viande abbattue en France l'est selon des rites religieux et que tous nous sommes amenés un jour ou l'autre cette viande... sans le savoir.

    Article ici : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/02/23/01016-20100223ARTFIG00781-nous-avons-tous-deja-mange-de-la-viande-halal-ou-casher-.php

    Là, point de traçabilité ! Ce qui serait la moindre des choses dans un pays... laïque.

    Moi, bouffeur de curés qui ne crache pas sur une belle andouillette le vendredi... voilà que j'apprends que de temps en temps, dans mon assiette se trouve de la viande religieuse !

  20. Pulchérie D dit :

    @ julie (118)
    Je partage ton indignation.
    Le bonhomme gagne sa vie à mettre des bâtons dans les roues de ce blog, qui a pour mission, à mes yeux,
    de permettre à ses participants de s'informer mutuellement et de garder le contact avec le chef du parti qu'ils soutiennent.
    Le style qu'il affecte est calculé pour dégoûter le passant qui s'intéresse au PdG ou au FdG, et qui pourrait croire que les élucubrations de ce Jean-Hérold Paquis modernisé sont acceptées par les membres de ce blog.
    Que pense de ce texte Darthé-Payan, qui affirme souvent son accord avec cette espèce d'argousin ?

  21. jean ai marre dit :

    @ 96 M. Matain,
    Je partage votre regret de voir le blog tartiné de " copier-coller" . Je lis tous les posts et je dois dire que les blogueurs, croisent très souvent leur communication avec des interlocuteurs ciblés.
    En règle générale, Ils ne prennent pas en compte des posts forts intéressants qui circulent, et négligent des argumentations qui les dérangent.
    Je rends hommage aux blogueurs qui ramènent le calme, et qq fois tapent du poing.

  22. ermler dit :

    @ gp91

    Vous avez bien lu : la Laïcité stigmatise une partie de la population.!
    .

    Ce n'est pas la laïcité qui stigmatise une partie de la population.
    C'est la bêtise, le sectarisme et la mauvaise foi dissimulée derrière une lecture dévoyée de la laîcité, qui conduit à cette stigmatisation.
    La laîcité reconnait le libre exercice de toutes les religions sans en privilégier aucune, et donc sans en discriminer aucune !
    La laïcité c'est interdire que quelque doctrine, principe ou précepte religieux, quel qu'il soit, puisse imposer des lois ou des codes de vies communs à tous. C'est interdire toute dérogation à la loi commune républicaine, au nom de le religion.
    Voilà ce qu'est la laïcité. Rien de plus.

    Alors oui, pointer du doigt, jusqu'à en faire une affaire nationale, une jeune femme candidate sur une liste politique, sur l'unique critère que ses cheveux sont recouverts d'un foulard, c'est de la pure discrimination, de la pure stigmatisation ! (D'autant qu'aucune loi républicaine ne l'interdit).
    C'est non seulement ignoble, vis à vis de cette femme qu'on charge - sans rien savoir d'elle et des valeurs qu'elle défend - de tous les "pêchés du monde", mais c'est contraire au principe de l'égalité républicaine qui permet à chaque citoyen non condamné par la loi, de participer à la vie publique, y compris politique...quelques soient ses croyances religieuse ou autres....

    Exclure de la vie publique une citoyenne voilée, c'est prendre le risque de la retourner contre la république, de la livrer au "intégristes". C'est donc l'exact contraire d'une démarche républicaine et laïque. D'une démarche d'intégration.
    N'importe quelle personne de bon sens le comprendrait.

    54 % des français ("ouf..!") ont déclaré ne pas être choqués par la présence d'une femme voilée sur une liste politique. C'est top peu à mon goût, mais c'est déjà pas mal, vu l'intox médiatique qu'on leur a servi pendant des semaines !
    Allez, les jacobins de pacotille. Vous avez du boulot devant vous. 54 % de "communautaristes anti-républicains" à "rééduquer !"... A moins que ce soient vous qui alliez prendre quelques cours, histoire de vous apprendre enfin à faire une lecture intelligente de ce qu'est réellement la république et la laïcité.

  23. toto dit :

    Allah est grand et dieucartes est un argousin. Bravo Pulchérie D. (120)

    Je cherchais en vain un mot pour définir ce triste sire, j'avais pensé à olibrius dont la définition communément admise est: Individu ridicule, qui se donne des airs avantageux, qui fait des embarras.

    Chien de garde du conservatisme n'est pas mal non plus. Réflexion faite il n'y a que l'embarras du choix! Je proose ici que chacun apporte sa propre définition?

    Ecoute écoute: http://www.mediadico.com/dictionnaire/lecture.asp/definition/ARGOUSIN/parle

  24. André Assiétoi dit :

    @ Dorant (104)

    Encore une fois, ça n'a aucune signification de donner un sondage isolé, sans mentionner les conditions de réalisation.

    Sinon, à propos du commentaire, ça n'aurait rien de surprenant que Gérard Boulanger fasse un bon score. Il est très connu et c'est quasiment un notable : principal avocat des parties civiles au procès Papon, il aura le soutien des adhérents d'orgas d'anciens combattants communistes et au delà. Il a aussi été président de la Ligue des Droits de l'homme de Gironde, vice-président de l'Association des avocats de France...

  25. André Assiétoi dit :

    Sur son blog, Gérard Filoche, le frère ennemi de Mélenchon quand tous les deux étaient au PS, est en train d'avaler la couleuvre. Il est en train de nous expliquer, après avoir toujours dit que le MODEM était plus à droite que l'UMP, que c'est pas grave s'il y a de ça de là il y a des alliances contre-nature. Et de prendre pour exemple 36, lorsue les socialistes s'étaient alliés avec les radicaux. Sacré Gérard, il a un estomac indestructible !

  26. en visite dit :

    GP91
    Le problème, c'est la maîtrise du vocabulaire, et je crois que cette personne ignore ce qu'est la laïcité, qu'elle doit assimiler à l'athéisme. Elle n'est d'ailleurs pas la seule, beaucoup de gens ignorent le sens de laïcité. Ici même, des blogueurs, par exemple. Il en résulte des querelles stériles, qu'éviterait une claire mise au point concernant certains concepts.

  27. gp91 dit :

    @ermler 122
    La laïcité c’est interdire que quelque doctrine, principe ou précepte religieux, quel qu’il soit, puisse imposer des lois ou des codes de vies communs à tous. C’est interdire toute dérogation à la loi commune républicaine, au nom de le religion.
    Voilà ce qu’est la laïcité. Rien de plus.

    tout à fait d'accord avec toi.
    Quid des repas hallal dans les cantines?
    quid des horaires aménagés dans les lieux publics (piscines par exemple)
    Je ne confond pas laïcité et tolérance. Argument trop simpliste employé par les adversaires de la laïcité.
    Je me souviens d'un petit livre de Jean-Luc Mélenchon paru en 1991 qui s'appelait "jusqu'à l'os" chez Régine Deforges collection Coup de gueule. Le début du premier chapitre commence par la parabole du gros bonhomme avec un jambon sur l'épaule. C'est un peu long mais si ça t'intéresse je me ferais un plaisir de le recopier.

  28. Hold-up dit :

    @Descartes

    Ta réponse N° 99 est édifiante ! J'encourage les blogueuses et blogueurs d'aller voir la réponse de "Descartes" à mon post N° 84.

    A l'heure de la Mondialisation économique, des invasions et guerres impériales US et de leur volonté de fer de poursuivre leur main- mise sur d'autres territoires dans une visée de POUVOIR HOMOGÈNE PLANÉTAIRE A DOMINATION US, ton argumentaire " Descartes " apparait bien pauvre et soudainement à côté de la plaque.

    Ce ne sont pas les " Terroristes " qui mondialisent en premier lieu " la Terreur ", ils ne font que profiler par d'autres moyens la Terreur initialement appliquée par les USA et leurs vassaux.
    Loin de moi l'idée d'approuver les " Terroristes " étant donné que je milite pour un TROISIÈME MONDE hors Terreur capitaliste US/ Versus "Terroristes" (n'oublions pas "qu'Al quaïda" est à l'origine une créature US, machine de guerre construite contre les Russes !)... mais je ne confonds pas le maitre qui initialise la Terreur avec l'esclave qui l'a renverse. L'idéal bien sûr ait qu'il n'y ait plus de Terreur...vœu pieu... si la réalité n'est pas remise à chaque fois sur l'enclume et repensée à chaque génération (celle qui a gardée la mémoire des êtres et des choses) -

    La réalité vous échappe M."Descartes" ! Vite resserrez les boulons ! Poursuivez votre travail de sape de ce blog comme si de rien n'était...

  29. Michel Matain dit :

    @ 125 André Assiétoi

    "ça n’aurait rien de surprenant que Gérard Boulanger fasse un bon score. Il est très connu et c’est quasiment un notable : principal avocat des parties civiles au procès Papon, il aura le soutien des adhérents d’orgas d’anciens combattants communistes et au delà."

    Il y a quelques jours quand Dartigolles, porte parole du PCF, laissait la tête de liste en Pyrénées Atlantiques à une parfaite inconnue, des blogueurs ici faisait des commentaires du style les rats quittent le navire. Maintenant que les sondages sont favorables au Front de Gauche, on évolue vers le "ca n'aurait rien de surprenant"...

    Sur ce, je crois que les anciens combattants communistes ne représentent plus grand nombre aujourd'hui. Ce n'est pas eux qui feront les 7 % annoncés.

  30. André Assiétoi dit :

    @ Michel Matain

    Je me suis trompé. En fait, c'est M° Blet qui était l'avocat de L'ASSOCIATION NATIONALE DES ANCIENS COMBATTANTS DE LA RESISTANCE. Gérard Boulanger était l'avocat de 27 parties civiles (la plus grande partie des parties civiles), associé pour la plupart des cas avec M° Touzet, un homme admirable, malheureusement (pour les militants de Bordeaux qu'il défendait, souvent gratuitement lorsqu'il s'agissait de précaires) disparu en 2006.

  31. dorant dit :

    Lettre d'une "femme en noir" à la ministre de la Justice

    Liliane Kaczerginski, membre du réseau Femme en noir [www] a adressé cette lettre à Madame Alliot-Marie en réaction à ses propos, (tenus au CRIF de Bordeaux le 19-02) que voici:

    "Je n’accepte pas que des personnes, responsables associatifs, politiques ou simples citoyens, appellent au boycott de produits au motif qu’ils sont kasher ou qu’ils proviennent d’Israël. Je souhaite que le parquet fasse preuve de davantage de sévérité à ce sujet. J’ai donc adressé une circulaire aux parquets généraux, leur demandant d’identifier et de signaler tous les actes de provocation à la discrimination. J’entends que tous les auteurs d’actes soient poursuivis dès qu’ils auront été identifiés et notamment quand les appels auront été faits sur Internet. A cet égard, je salue la détermination du parquet dans l’affaire de l’individu qui avait appelé au boycott de produits israéliens par voie d’affichettes dans un centre commercial de Mérignac"

    à
    Ministère de la Justice
    Madame Alliot-Marie
    13, place Vendôme
    75042 - Paris

    Madame la Ministre,

    Vos propos sur qui et quoi est antisémite ne sont pas seulement truffés de mauvaise foi, mais aussi de fraude délibérée.

    Puisque l’on doit présenter "patte blanche" et rendre visible son pedigree, je déclare être la petite-fille et la nièce de martyrs des Nazis sur le sol lituanien et la fille de rescapés du génocide ; mon père, Schmerke Kaczerginski, était un poète en langue yiddish et a fait le maquis contre la bête fasciste. (ushmm.org).

    Suis-je antisémite ? Suis-je polluée par la "haine de soi" ? Je laisse la réponse sur ces questions à vos "experts" qui changent d’avis, en bonnes girouettes. Mais qui donc fait autorité à ce propos ? Quel est le service public chargé de délivrer des attestations de "casier judiciaire vierge" du délit d’antisémitisme ? J’aimerais bien connaître son nom et son adresse, Mme la Ministre.

    Je soutiens le boycott d’Israël comme j’ai soutenu le boycott de l’Afrique du Sud, celui contre le Chili sous Pinochet, et celui des laitues de Californie. Je soutiens le boycott, de tous les produits Made in Israël, qu’ils proviennent des territoires à l’intérieur de la ligne d’armistice de 1949 ou de ceux occupés suite à l’invasion de juin 1967. Je boycotte tous les événements auxquels des représentants officiels ou officieux de l’État raciste participent. Et je traite de criminelles les organisations sionistes dont l’objectif est de judaïser la Palestine, en expulsant ses habitants, comme le KKL, Keren Kayemet Leisrael, le Fonds National Juif (kkl.fr)

    Suis-je en train de pratiquer une incitation à la haine raciale, religieuse, culturelle, et de genre... ? NON, je fais un appel à la lucidité de mes concitoyens pour stopper leur cécité concernant le projet sioniste. L’État d’Israël ne veille pas à ma sécurité, il agit au contraire pour mon insécurité : il dit qu’il me protège, mais il me terrorise, puisque je ne pense pas comme il voudrait que je pense, parce que c’est un appareil terroriste qui n’hésite pas à voler l’identité de toute personne qu’il considère comme utile pour ses sales besognes, même si elle est juive (exemple : l’identité de Michael Bodenheimer.

    Oui, Madame la Ministre de la Justice, je boycotte les produits d’Israël et je ne suis pas seule, je le fais en compagnie d’autres concitoyens qui ont des patronymes très ou peu catholiques.

    Avec mes salutations distinguées.

    Liliane Kaczerginski

  32. guillot dit :

    @Langue rouge 108

    Il n'y a pas que "Sud Ouest" qui "zape" les listes dont les intentions de vote sont infèrieure à 5%.
    Dans son dossier sur l'Aquitainne Libé de jeudi avait rappelé les scores des Européennes en Aquitaine. Libé est descendu jusqu'au FN (4,8%), mais a "oublié le NPA (5,34%)

    D'après des infos, ce sondage donnerait le NPA à 2%, autant que LO. En 2004, la liste LCR-LO avait obtenu 4,1% et le PCF 4,3%. Je me méfie de la répartition des intentions de vote entre NPA et LO, mais le total des 2 (4%) ne serait plausible.
    La (très)grosse surprise de ce sondage est Lassalle (Modem): 12%. Devant les écolos (11%). Il a mis des sportifs connus sur sa listes (rugby, foot, basket ball) Lassalle, lui, a annoncé son maintien au 2° tour.Mais il y a aussi le Lassalle qui a fait une grève de la fin très médiatisée contre la délocalisation d'une usine japonaise

    En IDF, les résultats électoraux des listes à gauche du PS ont toujours oscillé autour de 12% depuis 2004 (Européennes,légslatives et régionales) La question à se poser est de savoir comment ces 12% vont'ils se "ventiler" entre les listes situées à la gauche du PS.

  33. marj dit :

    @Descartes

    Je ne fais pas de procès d'intention, je constate...que tu éludes souvent les questions essentielles, celles qui répondent au pourquoi et prennent en compte l'histoire et le contexte, pour faire des constats et délayer longuement les détails qui t'arrangent ! En l'occurence, tu ergotes sur le lien Islam/terrorisme dans le but à peine caché,car c'est pas nouveau sur ce blog, de relier Islam/violence.
    Pour ce qui me concerne,je pense avoir dit ce que je pensais sur l'Islam politique (et ces liens avec certains services secrets) et le fondamentalisme religieux en général, mais je refuse de tomber dans l'amalgame.

    Oui les attentats sont le plus souvent commis par des désespérés et/ou des gens qui se sentent humiliés et impuissants parce qu'ils n'ont pas trouvé de moyens autres pour agir...faut pas sortir de Saint Cyr pour comprendre ça ! Pour la bonne raison, qu'un attentat, aussi aveugle soit-il, répond à une situation (mais analyser cette situation ne t'intéresse pas)Après tu peux ergoter sur le compte en banque d'untel ou le fait qu'un autre dans une autre situation aurait agi autrement ...

    D'après toi, on a besoin de beaucoup d'études pour comprendre le pourquoi des attentats suicides en Palestine, en Irack ou en Afghanistan ?Du pourquoi certains islamistes radicaux tel ben Laden réussissent à embrigader des jeunes musulmans ?

    La propagande ? Elle n'est pas l'apanage d'un camp contrairement à ce que tu sous entends
    Tu poses la définition :
    "un acte terroriste est un acte destiné à terroriser une population civile pour l’amener à un comportement déterminé"
    Ah bon, qu'est ce que tu connais du but précis des "terroristes" ?
    Pour le savoir, il faudrait demander aux premiers concernés, dans le cas des kamikazes palestiniennes, elles étaient mues par la haine éprouvée par le colonisé à qui l'on vole ses terres et le désir de se venger de la mort d'un proche...et auraient pu aussi bien tuer un militaire (mais c'est plus difficile de les approcher).

    Je refuse ton manichéisme qui consiste à dire qu'il y a les civilisés d'un côté avec leurs guerres et leurs armes "propres" tandis que les autres seraient des barbares : là-dedans tout est barbarie, il n'y a pas de degrés !
    Les rapports de l'ONU sur les crimes de guerres sont assez accablants pour le démontrer.
    Et s'il faut légitimer ou du moins comprendre certaines violences, ce sont celles qui répondent à des injustices, permettent aux faibles de se défendre, à ceux qui sont envahis de chasser les envahisseurs, comme l'ont fait les résistants Français et tous les peuples opprimés !

    L

    "

  34. dorant dit :

    IDF
    Le dernier sondage sur l'IDF donne le FdG à 7 %. Il y a pas mal de monde aux réunions et rencontres. La tête de liste, Pierre Laurent, mène une bonne campagne - cf un article à peu près correct dans Le Monde d'avant-hier, je crois, sur sa campagne.

  35. Pulchérie D dit :

    Actualités Afghanes

    Cette guerre est un fiasco
    http://www.marianne2.fr/Afghanistan-un-silence-assourdissant_a189567.html

    « Cette guerre… concentre, sur le territoire d’un des pays les plus pauvres, les plus meurtris et les plus fragiles de la planète, tous les enjeux géopolitiques de notre époque…. aucun des buts de guerre fixés par l’Otan n’a été atteint : Ben Laden n’a pas été arrêté ; les talibans n’ont pas été défaits ; la stabilisation politique est introuvable ; la misère de la population n’a pas été réduite ; la culture de l’opium n’a pas été endiguée ; la condition des femmes n’a guère changé ; le conflit s’est étendu au Pakistan ; la corruption n’a cessé de miner l’embryon d’appareil d’Etat ;»
    Le terrorisme ne se combat pas par la guerre….
    Cette guerre n’est qu’une guerre occidentale…
    « Si vous regardez l’histoire du monde, aucune armée étrangère n’a réussi dans un pays qui n’était pas le sien. Aucune ! Quelle que soit l’époque, quel que soit le lieu ! » C’est ce que déclarait le candidat Sarkozy en avril 2007.
    Il serait temps que, l’exemple néerlandais aidant, il tire les conséquences pratiques de cette lucidité électorale : en retirant nos soldats d’Afghanistan. »

  36. dorant dit :

    à propos de l'Afghanistan
    "Personne n'aime les missionnaires armés"
    Robespierre, à l'assemblée législative

  37. Descartes dit :

    @marj (#133)

    Je ne fais pas de procès d’intention, je constate …que tu éludes souvent les questions essentielles, celles qui répondent au pourquoi et prennent en compte l’histoire et le contexte, pour faire des constats et délayer longuement les détails qui t’arrangent ! En l’occurence, tu ergotes sur le lien Islam/terrorisme dans le but à peine caché,car c’est pas nouveau sur ce blog, de relier Islam/violence.

    Je comprends... tu ne fais pas de procès d'intention... mais tu me prêtes "un but à peine caché". Sauf à pouvoir lire mes pensées, comment peux tu "constater" un but ? T'as pas l'impression qu'il y a une petite contradiction, là ?

    Oui les attentats sont le plus souvent commis par des désespérés et/ou des gens qui se sentent humiliés et impuissants parce qu’ils n’ont pas trouvé de moyens autres pour agir…

    Pourrais-tu m'indiquer sur quelles données tu t'appuies pour affirmer ceci ? Parce que la répétition ne constitue pas un argument et moins encore une preuve. Les exemples semblent au contraire montrer que les attentats sont plus souvent commis par des exaltés que par des désespérés.

    Pour la bonne raison, qu’un attentat, aussi aveugle soit-il, répond à une situation (mais analyser cette situation ne t’intéresse pas)

    Encore un procès d'intention... Bien sur que cela m'intéresse. Mais je préfère regarder les faits, et les faits montrent que les attentats ne répondent pas à la logique linéaire que tu veux désespérément leur attribuer. Il n'y a pas de véritable corrélation causale entre la misère, l'humiliation, le désespoir et le terrorisme. On a vu des vagues d'attentats commis par des gens issus des classes moyennes ou moyennes-supérieures (Action Directe, Brigades Rouges, Montoneros en Argentine ou Tupamaros en Uruguay), et on connait des situations dans lesquelles avec une misère, une "humiliation" et un désespoir bien plus grands les attentats sont restés rares et exceptionnels.

    Il n'y a pas, à ma connaissance aujourd'hui, un diagnostic véritablement fiable des "situations" qui font basculer une société dans le terrorisme. Cela semble être un mélange complexe du contexte culturel, social, politique, économique... C'est à dire, loin du stéréotype qui en ferait une réponse à "la misère, l'humiliation et le désespoir", stéréotype qui en dernière instance sert essentiellement à justifier la violence.

    D’après toi, on a besoin de beaucoup d’études pour comprendre le pourquoi des attentats suicides en Palestine, en Irack ou en Afghanistan ?Du pourquoi certains islamistes radicaux tel ben Laden réussissent à embrigader des jeunes musulmans ?

    Oui, on a besoin de beaucoup d'études. Autrement, on ne fait que plaquer sur la réalité une grille de lecture préconçue. Il est drôle que tu me reproches de ne pas "être intéresse à analyser la situation", pour ensuite soutenir qu'il n'est point besoin d'analyse puisque les raisons sont évidentes.

    En fait, même en faisant des études on arrive à peine à comprendre le pourquoi des attentats suicides en Palestine, en Irak ou en Afghanistan. Bien entendu, on peut toujours proposer telle ou telle cause. Mais pour que l'explication soit satisfaisante, on devrait retrouver les mêmes attentats dans tous les contextes ou cette cause est présente. Or, ce n'est clairement pas le cas pour la "misère, humilation et désespoir"...

    La propagande ? Elle n’est pas l’apanage d’un camp contrairement à ce que tu sous entends

    Où est-ce que j'ai sous-entendu pareille chose ?

    Tu poses la définition : « un acte terroriste est un acte destiné à terroriser une population civile pour l’amener à un comportement déterminé » Ah bon, qu’est ce que tu connais du but précis des « terroristes » ?

    Je ne "pose" rien. J'ai proposé une définition. Si tu as une meilleure, je te prie de la faire connaître...

    Clairement (du moins si l'on s'en tient à cette définition), qualifier un acte de "terroriste" implique faire un jugement sur la volonté de ses auteurs. Mais c'est le cas pour beaucoup de qualifications. Si j'écrase une personne avec ma voiture, la question de savoir si je l'ai fait avec intention ou pas est celle qui sépare l'homicide volontaire de l'accident.

    Pour le savoir, il faudrait demander aux premiers concernés, dans le cas des kamikazes palestiniennes, elles étaient mues par la haine éprouvée par le colonisé à qui l’on vole ses terres et le désir de se venger de la mort d’un proche …et auraient pu aussi bien tuer un militaire (mais c’est plus difficile de les approcher).

    Ce n'est pas tant la question de ce qui les meut que l'objectif poursuivi par l'organisation qui encadre l'exercice. Un acte purement individuel peut difficilement être qualifié de "terroriste" au sens de la définition que j'ai proposé. Mais les attentats suicides purement individuels sont relativement rares.

    Je refuse ton manichéisme qui consiste à dire qu’il y a les civilisés d’un côté avec leurs guerres et leurs armes « propres » tandis que les autres seraient des barbares :

    Encore une fois, tu as une fâcheuse tendance à m'attribuer des choses que je n'ai jamais dites, mais qui correspondent à tes fantasmagories. Comme quoi le dicton "qui veut tuer son chien l'accuse de la rage" a encore ses adeptes.

    là-dedans tout est barbarie, il n’ y a pas de degrés !

    Ravi d'apprendre que pour toi la femme kamikaze qui se fait sauter dans un marché de Jerusalem est au même "degré de barbarie" que le bombardement de Gaza...

    Les rapports de l’ONU sur les crimes de guerres sont assez accablants pour le démontrer.

    Pourrais-tu indiquer à quels "rapports de l'ONU sur les crimes de guerre" tu fais référence ?

    Et s’il faut légitimer ou du moins comprendre certaines violences, ce sont celles qui répondent à des injustices, permettent aux faibles de se défendre, à ceux qui sont envahis de chasser les envahisseurs, comme l’ont fait les résistants Français et tous les peuples opprimés !

    Comment ça ? Il y a cinq minutes tu soutenais que "la dedans tout est barbarie, il n'y a pas de degrés". Et maintenant, tu m'affirmes que certaines violences seraient moins "barbares" que d'autres ? Faudrait savoir ce que tu veux...

    Tu ne peux pas manger le cake et l'avoir entier. Si tu admets que certaines violences peuvent être "légitimes", tu ne peux pas échapper à la question de savoir quelles sont les règles de légitimité. Et le problème est bien plus complexe que tu ne sembles le penser, parce que la notion "d'oppresion" n'est pas aussi claire que tu crois. Par exemple, que penses tu de la violence de l'ETA ? Les banques en Espagne sont-ils "opprimés" ?

    Ta position est étrange. D'un côté tu m'accuses de "manichéisme"

  38. Pulchérie D dit :

    @ Hold-up (129)
    Mais qu'attendais-tu comme réponse de ce polichinelle payé pour répandre la confusion sur ce blog ?
    Argousin, polichinelle trompeur, voire sycophante, il joue tous ces rôles pour donner des réponses négatives
    aux évidences les plus criantes.
    Cela ne sert à rien d'engager une polémique avec lui : il opposera les réponses les plus biscornues aux évidences qui vont à l'encontre des décisions du Tsar Nicolas.

  39. VERGNES dit :

    Front pas très populaire

    La gauche peut et doit gagner sans le Modem, devenu secondaire

    par Gérard Filoche, PS

    vendredi 26 février 2010
    Répétons-le à nos contradicteurs, le Modem est une formation « bourgeoise » de droite (UDF), et sur certaines questions précises (l’introduction de l’impossibilité des déficits dans la constitution et la retraite à la carte) plus à droite que la droite UMP (comme l’était aussi sur certaines questions l’UDF vis-à-vis du RPR)…

    Le Parti radical qui participait du Rassemblement populaire de 1935 (dit Front populaire en 1936) était aussi une formation « bourgeoise », qui avait gouverné à maintes reprises la III° République en coalition avec le reste de la droite… Il n’y a pas là de désaccord sur la nature de classe de ces deux formations politiques… Bien qu’il y ait des différences politiques notables entre les Radicaux de 36 (qui ont ultérieurement éclaté entre leur droite et leur gauche) et le Modem de 2010.

    Si on analyse, (comme certains intervenants sous pseudo sic sur mon blog) le PS comme n’étant pas un parti de gauche, on n’a pas de raison de s’indigner qu’il s’allie avec le Modem… si on s’indigne qu’il s’allie avec le Modem, c’est qu’on pense au contraire qu’il y a là une alliance contre nature…

    Même dans le Front populaire de 1936, il y avait une alliance contre nature entre le PS et le PCF d’un côté et les radicaux de l’autre… D’ailleurs, les électeurs du 4 mai 36 ne s’y étaient pas trompés puisque en faisant (tout de même) gagner le Front populaire et sa dynamique, ils avaient « glissé » vers la gauche, faisant progresser le PCF et le PS et faisant reculer les radicaux… A l’époque même une mauvaise alliance avait quand même, indiquant la voie de l’unité et battant électoralement la droite, déclenché la grève générale…(mais la même mauvaise alliance avait joué ensuite, hélas, pour l’arrêter, grâce au célèbre « il faut savoir terminer une grève » de Maurice Thorez – qui affirmait en « Une » de l’Humanité, en juin 36, « Les radicaux ont raison ! »)

    Ceci dit, les Radicaux de 36 comptaient plus que le Modem de 2010 réduit à un groupuscule, et qui ne pèse même pas, ce qui est important, pour l’obtention de la majorité : la gauche est majoritaire sans le Modem ! Ce n’est pas une mince différence !

    Que des Modem soient adjoints, sans nécessité, sans poids réel, en queue de liste, au second tour des régionales, est certes regrettable, condamnable, on doit lutter contre, mais il faut apprécier l’enjeu, cela reste assez secondaire, ce n’est pas eux qui font le programme ni la victoire, cela restera une victoire de la gauche à souligner comme telle avec les effets que nous en espérons tous pour créer une dynamique capable de ratiboiser Sarkozy, de paralyser les suites de ses projets de fin de quinquennat…

    Gérard Filoche

  40. Pulchérie D dit :

    @ Hold-up (129)

    Au post 137, le polichinelle flicard écrit : "Tu ne peux pas manger le cake et l’avoir entier. "
    Toute sa dialectique est là.
    Il eût été plus net en écrivant : tu peux manger le caca et le chier entier.
    Parce qu'un excrément est destiné à être entièrement éliminé.
    Ce sort est réservé à ses écrits.

    A demain H-U,
    Pulchérie

  41. ermler dit :

    @ gp91 (128)

    Ta phrase :
    Je ne confond pas laïcité et tolérance. Argument trop simpliste employé par les adversaires de la laïcité.
    est un peu ambigüe. Veux tu dire que la laïcité exclue la tolérance ? Moi, en tous cas, j'évite d'employer ce terme.
    Je préfère parler de laïcité "ouverte", "intelligente"...
    J'espère que tu ne me classes pas parmi les "adversaires de la laïcité", puisque mon post disait exactement l'inverse.

    Mais je veux bien que tu me fasses parvenir ta parabole du gros bonhomme au jambon....si ça t'amuse.

  42. Hold-up dit :

    Front de Gauche :

    Régions Alsace : http://ensembleagauche.fr/accueil-alsace

    Région Aquitaine : http://ensembleagauche.fr/accueil-aquitaine

  43. Hold-up dit :

    Front de Gauche :

    Région Auvergne : http://www.lhumainavanttout.fr/

    Région Centre : http://ensembleagauche.fr/accueil-centre

  44. Hold-up dit :

    Front de Gauche :

    Région Franche Comté : http://ensembleagauche.fr/accueil-franche-comte

    Région Haute Normandie : http://www.jumel-regionales2010.fr/

  45. Hold-up dit :

    Front de Gauche :

    Région Ile de France : http://ensembleagauche.fr/accueil-iledefrance

    Région Limousin : http://www.terredegauche.fr/

  46. Hold-up dit :

    Front de Gauche :

    Région Languedoc- Roussillon : http://www.agauchemaintenant.fr/

    Région Midi – Pyrénées : http://ensembleagauche.fr/accueil-midi-pyrenees/

  47. Hold-up dit :

    Front de Gauche :

    Région Nord Pas -de -Calais : http://lhumaindabord.fr/

    Région PACA : http://ensembleagauche.fr/accueil-paca

  48. Hold-up dit :

    Front de Gauche :

    Région Rhône Alpes : http://ensembleagauche.fr/accueil-rhone-alpes

    Région Pays de la Loire : http://www.tous-ensemble-la-gauche-vraiment.fr/

  49. Darthé-Payan dit :

    "C’est justement là qu’est le problème: les banques ne peuvent irriguer l’économie que s’il y a des déposants qui déposent leur argent. Mais pour que les déposant déposent leur argent, il faut les y encourager… en leur offrant une rentabilité élevée. Autrement, ils mettront leur argent ailleurs: ils l’investiront directement, ils le mettront à l’étranger, ils consommeront. dans un système de marché, la banque n’est pas seulement obligée à rechercher la plus haute rentabilité pour satisfaire ses actionnaires. Elle est aussi obligée de le faire pour satisfaire ses clients, en leur offrant la meilleure rentabilité possible. Et une banque « publique » aura ce même problème aussi longtemps qu’elle aura à fonctionner dans un environnement de marché: elle sera obligée de gérer sa politique de financement en fonction de la rentabilité des projets, et non pas de leur utilité. La seule manière d’échapper à cette logique est de soustraire au marché l’allocation du capital. Mais si tu fais cela… quel mécanisme mets-tu à la place ?

    C'est là qu'est essentiel la volonté poliique de définir des objectifs et des moyens et de savoir à quoi sert concrètement une banque publique. Doit-elle financer la politique économique décidée ou simplement faire des affaires et rechercher la rentabilité de chacun de ses produits ? Si une banque publique a pour but de placer uniquement l'argent dans des placements juteux ou hautement profitables soit pour l'établissement bancaire soit pour le déposant, cela ne sert à rien de la nationaliser. La banque doit être au service de l'économie. Je suis partisan de scinder les établissements bancaires en trois catégories, les banques de dépots, les banques d'investissements et les banques d'affaires. Une régie publique bancaire chapeautera le tout et sera rattachéa à la banque de France. La banque des banques. Les banques seront soit publiques, soit coopératives ou soit encore mutualistes. Je suis un grand partisan d'un banque nationale d'investissements.

    Les déposants choisiront le type d'établissement qu'ils voudront et resteront libres de souscrire à tel ou tel produit ou placement bancaire.

    "Tout à fait d’accord. Seulement, il faut comprendre que ce « volontarisme industriel » (autant celui de De Gaulle que celui de Chèvenement vingt ans plus tard) s’est fracassé contre l’écueil d’une classe moyenne avide de consommation et de jouissance, comme on l’a si bien vu en mai 1968. Et qu’aujourd’hui, c’est précisément ce groupe social qui est aux manettes… surtout à gauche! "

    Mai 68 (et là je ne vais pas me faire que des amis) a entraîné la société dans le tout consommation et du rapidement consommable. Se rappeler le fameux slogan « Jouïr sans entrave » Mai 68 sonne le début de l'avènement de la société du libertarisme. Libéral en matière économique, libertaire en matière de moeurs, communautaires en matière sociale. Elle est l'orientation de cette classe « moyenne ». Cette nouvelle classe a certes confisqué le pouvoir sous Mitterrand mais le choix de rester dans l'Europe et dans le système monétaire européen en 1983 a été lourd de conséquences. Chevènement devra renoncer à ce volontarisme. Mais gauche et droite capituleront devant l'idéologie du libéralisme et de l'européisme dominant. Les choses sont encore vraies aujourd'hui ni la gauche, ni la droite n'a pour le moment la volonté de sortir du choix fait en 1983.

    " De Gaulle était un bâtisseur d’avenir. Mitterrand a été un bâtisseur de tombes."

    Diantre ! Fichtre ! Mitterrand un bâtisseur de tombes ! et bien mon cher Descartes pourquoi cette soudaine noirceur dans ton commentaire ?

    Là, je pense que nous n'avons pas le même point de vue sur la politique de patrimoine et de grands travaux de François Mitterrand.

    "Ce qui est un peu contradictoire chez toi, c’est que d’un côté tu admires le volontarisme des constructeurs (admiration que je partage), et de l’autre tu participes au culte du « contrôle » et du « droit de regard », qui dans notre pays ont été généralement les freins les plus puissants à tout « volontarisme constructeur ». L’intérêt général n’est pas l’agrégation des intérêts particuliers. C’est pourquoi, et c’est ce que ne veulent pas comprendre les partisans de la démocratie directe, l’intérêt général ne peut être dégagé par le citoyen directement: il a besoin pour cela d’une médiation, d’une institution qui fasse écran entre l’intérêt particulier et l’intérêt général. Prenons le cas de l’implantation d’une décharge ou d’un incinérateur d’ordures. Il est évident que même si tout le monde admet sa nécessité, personne ne le voudra près de chez soi. Si tu réunis « les citoyens » dans une salle, tu n’arriveras jamais à une décision puisque chaque citoyen a une bonne raison de ne pas le vouloir chez lui, et qu’aucun n’a une raison de l’accepter. Il faut donc une instance déléguée, de préférence lointaine, qui puisse prendre la décision sur des critères objectifs.
    Cette problématique de la médiation est vitale pour tout projet de gauche. Le « contrôle souverain et citoyen » est une formule vide si l’on ne précise pas comment le citoyen exerce ce « contrôle » et en quoi il consiste."

    Ton propos est aussi contradictoire. Car tout volontarisme politique dans le domaine économique et précisément industriel est une intervention directe qui affecte le marché même si cela ne l'empêche pas de fonctionner. Je suis pour une république parlementaire et pas pour un assemblée de conseils de travailleurs laquelle serait présidée par un soviet suprème; Le système conseilliste très peu pour moi. Je suis républicain et pour un régime représentatif. Le peuple délégant une part de sa souveraineté à des représentants élus. Le référendum doit pouvoir être utilisé mais pas de manière systèmatique. Je ne suis pas pour la démocratie directe dominante et exclusive. Je suis pour la démocratie parlementaire et la citoyenneté et la souveraineté populaire qui s'exprime soit directement (référendum, soit par des représentants (députés, conseillers généraux, conseillers municipaux, représentants des salariés, représentants des usagers). La république jusqu'au bout dans la cité, l'entreprise...

    "En d’autres termes, tu juges qu’en situation normale le marché doit fixer les prix et allouer les ressources, et que l’Etat doit intervenir seulement en situation exceptionnelle, lorsque les mécanismes de marché sont perturbés et ne fonctionnent pas normalement. Ais-je bien compris ?
    Le problème, c’est qu’à côté tu refuses de laisser au marché pour la fixation des salaires (voir le paragraphe sur ta « politique de revenu »), pour l’allocation des ressources d’investissement (voir le paragraphe sur la « planification »), les loyers, les produits de première nécessité… Ça laisse pas grande chose, finalement.
    "

    Je suis pour que le marché fonctionne et s'il y a des perturbations comme tu dis, l'Etat doit pouvoir intervenir. Ce fonctionnement doit être équilibré et maîtrisé sinon à quoi bon avoir une fonction étatique et un parlement qui vote des lois ? Je suis pour le marché autant que possible et je suis pour que l'Etat et le plan interviennent autant que nécessaire.

    Descartes, le SMIC est bien fixé par le pouvoir politique. En quoi cela le marché est-il empéché de fonctionner ? L'Etat intervient, affecte et finance l'Economie (subventions, exonération, Impôts etc...) en quoi cela empêche le marché de fonctionner ?

    De 1945 à 1985 il y a eu une politique de revenus et de prix faites par tous les gouvernements de droite comme de gauche. En quoi cela a t'il empêcher le marché de vivre sa vie ? Les prix des produits étaient bloqués pour beaucoup d'entre eux. Rappelle toi l'essence, les tarifs téléphoniques, le lait, etc.... C'est vrai aujourd'hui il n'y a plus d'intervention avec une politique de prix et de revenus.

    C'est clair qu'il y a une différence voire une divergence entre ton point de vue et le mien. Je trouve surprenant que tu sois pour l'interventionnisme politique (comme le proposait Chevènement et en même pour la liberté du marché. Tout acte de volontarisme économique a une conséquence, à une incidence sur le marché et les acteurs de ce marché, prix et allocations de ressources s'en trouvent affectées mais cela n'empêche en rien le marché de fonctionner. D'où mon projet d'économie d'intérêt général.


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