27fév 10
L’EPREUVE DU FEU
La journée en Poitou Charente commence donc avec de la barbouille au ventre. En campagne électorale, les petits aléas de santé font de gros ennuis d’organisation. On doit donc tenir bon. Autant qu’on peut. Car la cadence est sévère. Elle l’est pour tous. Chaque tête de liste départementale et davantage souvent la régionale, est aussi soumise à une cadence d’enfer. Je ne pense pas avoir la plus mauvaise part. Car on prend mieux soin de moi que ce n’est le cas souvent pour celle ou celui qui au plan départemental doit tout faire en même temps. Tenons compte du conjoint qui souvent paye cher aussi l’engagement de son partenaire de vie commune. Je vois que partout des équipes se forment et s’endurcissent à l’épreuve. Sur le plan humain, tout cela me semble d’une grande richesse et densité. Sur le plan politique, une campagne permet d’apprendre plus vite que jamais ce qu’est l’état de notre pays. Il y a tellement à faire pour ramener à l’action politique les milliers de désorientés et désemparés qui se détournent de tout parce que la seule survie dévore leur énergie ! C’est la priorité de l’action politique de gauche! C’est la notre. Au Parti de Gauche, tous improvisent, découvrent, apprennent. Je suis conscient de l’ampleur de l’épreuve que subit notre toute jeune formation. Ici où là, dans un mélange de bonheur de situation et d’épuisement, on me dit aussi l’angoisse du résultat. Il est bien certain qu’une nouvelle fois nous allons jouer l’existence politique d’un très grand projet sur une élection. Mais ce risque est la marque de notre situation. La flamme que nous animons est fragile. Mais sa contagion est évidente. Les salles pleines, les réseaux mis en mouvement, tout l’atteste. Bien sur la tache semble disproportionnée. Mais c’est un tel bonheur de l’accomplir ! Nous combinons la présence dans les luttes sociales et un intense effort d’intervention politique dans le but de regrouper sur nos listes un maximum d’électeurs. Si nous le faisons, le reste nous sera donné par surcroit. Surtout que la marche des évènements en Europe et dans le pays fait entendre de grands orages qui avancent vers nous.
LA THEORIE DU BLOCAGE
Comme vous le savez, la ligne de «la révolution par les urnes» qui résume (un peu en auto-simplification) la méthode de notre projet de refondation du pays, part d’un constat : la société est mise en impasse par la domination des intérêts particuliers. Le capitalisme et le productivisme sont deux figures à bout de souffle. Littéralement. L’image ne vise pas seulement à pointer le caractère absurde de la logique bornée que le système contient. Accumuler, accaparer, créer de la rareté ; tout marchandiser : le moteur de cette société est spécialement frustre. Mais l’idée d’impasse va plus loin. Cela veut dire que sous cet empire la société se disloque peu à peu, dans une régression générale. Des comportements individuels à ceux des rouages de la production et de l’échange «tout fou le camp» comme le dit l’expression populaire. Jusqu'à atteindre ici ou là des points de blocage, des effondrements. En géopolitique on parle de zone grise. L’équivalent moderne des « terra incognita » de jadis. Vastes territoires qui sombrent dans l’anomie. Ces zones grises se reproduisent, invariante d’échelle, à l’intérieur de nos sociétés avancées, non seulement par territoires mais par compartiment d’activité. Des services s’interrompent, des fonctions ne sont plus remplies. La fragilité de la chaine des petites choses qui font la vie tous les jours se révèle aux yeux de tous. Alors le stress qui accompagne la peur du néant gagne de partout et s’infiltre dans toute activité. Même le médiateur de la République l’écrit. Je m’ébahis de voir la puissance du système pour récupérer le résultat de ses propres turpitude. Ainsi le journal «La nouvelle république» en Poitou Charente.
LE STRESS C’EST LA FAUTE A L’ETAT
La une de la « Nouvelle République » rend compte de cette montée du stress et de l’alerte lancée par le médiateur. Il le fait avec un dessin à prétention humoristique. On voit des gens grimaçant qui font la queue devant un bureau où se tient une préposée au téléphone. Elle rétorque au plaignant « vous n’avez pas fait tamponner le formulaire B-143 bis qui atteste de l’acharnement de l’administration contre vous. » Et hop ! L’administration voila l’ennemi. L’état ! Les fonctionnaires. Tout le stress vient de là, c’est bien connu. Il est probable que le dessinateur n’en pense pas un mot. Il est juste payé pour sourire dans le sens du poil de la haute direction qui l’emploie. Mais, lui aussi, a du connaître un de ces fournisseurs voyous avec sa soi-disant « hot line » qui vous fait poireauter des heures au téléphone, vous embrouille la demande la plus simple, vous prélève arbitrairement avant de vous proposer au centième appel de protestation un « geste commercial » qui ressemble à un doigt d’honneur, vous expédie vers des plate forme téléphonique au Zanzibar pour régler le problème d’une installation défectueuse par le revendeur de votre impersonnelle grande surface ! Et ainsi de suite. Partout où je passe, les discussions avec le tout venant, à la frontière de la politique, me montrent les mêmes symptômes : entre abattement total et rage noire. En ce qui concerne le dessinateur de la «Nouvelle république», je l’invite à lire la dernière page de son journal. On y lit une enquête passionnante concernant le sort des gens qui paient des «extensions de garantie» à leurs fournisseurs et qui se trouvent marrons quand celui-ci pose la clef sous la porte et disparait. L’état, lui au moins, il est toujours là ! Et quand il fonctionne mal, on dispose d’un bulletin de vote pour sanctionner les fautifs. Ce dont rend compte à sa façon un autre dessin sur cette page. On y voit un client qui propose à son fournisseur : «vous pouvez me signer une déclaration sur l’honneur garantissant votre existence dans cinq ans ?». Non bien sur il ne le peut pas. Ca s’appelle l’économie de marché. Mais que faire ?
LE FLOU
Que faire ? La gauche plutôt que la droite ? Dans l’esprit du grand nombre, la gauche c’est la gauche visible à la télé et à la mairie. C’est surtout le PS et ses disputes de personnes. Et sinon ce sont les visages familiers de la collectivité du coin. La France est couverte de collectivités gérées à gauche. Parfois tous les niveaux sont de gauche : la mairie, le département, la région Il s’y fait de bonnes choses le plus souvent. Mais qu’est ce que ça change par rapport à l’idée qu’on pourrait tourner la page du présent angoissant que nous vivons? En quoi est-ce que cela illustre qu’on pourrait faire vivre un autre modèle de société ? Au plan local les élus ne cherchent pas du tout à faire cette démonstration. Au contraire ils veulent être consensuels.. Dans mon journal du jour, «La Nouvelle République», je découvre un article ou un élu local en épectase assumée devant Ségolène Royal déclare « je ne suis pas un ayatollah du PS ». Ah bon ? Juste un dévot de la madame. Il la célèbre avec des accents de culte de la personnalité qui prouvent que le «fréchisme» est une maladie bien répandue. Et la légende de la photo qui illumine l’article précise la pensée de ce grand audacieux. Il s’est toujours orienté d’après «le bons sens et le respect des autres». Roule bouboule, l’histoire te mord la nuque ! Leurs critiques de la droite sont techniciennes. Ils accusent les «insuffisances de financement», le «manque de concertation», « les transferts de charge non financés». C’est juste. Mais où est le contre-modèle ? Il n’y en a pas. Au plan national cela ne vaut guère mieux. La gauche social libérale, dont le parti domine la gauche, est incapable de formuler quelque solution de rechange que ce soit. Sa critique reste à la surface des problèmes, sur la forme des décisions. Sur le fond elle semble le plus souvent d’accord. On se souvient de l’épisode de la retraite à soixante deux ans. Cela accroit le sentiment de décomposition de tous les repères. Des séquences comme celles de l’ouverture, la mise sur le pavois de grandes figures de renégats type Besson, et, à présent, les nominations au Conseil Constitutionnel et à la tête de la cour des comptes achèvent de brouiller le tableau en diluant tous les traits du dessin.
L'IMPLOSION
Ce fond de scène n’est pas un à côté de la situation que nous vivons. Il en est le cœur. On a vu en Amérique latine comment cela pouvait finir par se combiner en un tout. Ici ou là un disfonctionnement bloque la machine du quotidien et par contagion la société se paralyse dans son ensemble. Alors le système politique implose lui aussi car il n’était que la seconde peau de cette organisation de la société. Une "implosion" c'est un autre processus qu'une "explosion". Je crois qu'on sent la différence pour cette description. En France, la paralysie qui a menacé venant de l’affaire de la raffinerie Total du nord, a donné une illustration de ce que peut vouloir dire le scénario du « blocage » dont j’ai parlé. Je n’en dis pas davantage ici puisque le conflit court toujours et que le choix du Parti de Gauche est de soutenir les décisions des syndicalistes dans les conflits sociaux. En tous cas, pour moi, la démonstration est faite qui permet de comprendre comment un scénario réputé impossible peut se concrétiser. C’est pourquoi je pense que le pouvoir de droite capitulera sans condition sur ce coup. Trop dangereux. Reste que je vous invite à ne pas perdre des yeux la Grèce ou l’Espagne. Là bas, c’est une certitude, le point de blocage approche. La violence de la saignée réclamée par les banques, la capacité de résistance manifestée sur le terrain par des manifestations monstres dans les deux pays sont de sacrés signaux politiques ! La vitesse à laquelle les gouvernements sociaux démocrates s’usent et se discréditent dans de telles circonstances ouvrent une brèche béante. Le point suivant de montée de température est celui ou l’on entendra le célèbre « que se vayan todos » (qu’ils s’en aillent tous) qui a été le mot d’ordre de départ de toutes les révolutions démocratiques en Amérique latine.
SYSTEMES CRITIQUES AUTO ORGANISES
Seuls demeurent totalement imprévisibles le «où» et le «comment». Une banque qui craque ? Un train qui déraille ? Un barrage qui cède ? Un manifestant malmené ? Quoi ? On ne sait pas. On sait juste que toutes les conditions sont remplies pour qu’un évènement déflagrateur ait lieu. S’il y a parmi vous des amateurs d’analogie entre sciences dures et sciences humaines je les renvoie pour la compréhension de ce que je décris à ce que l’on appelle les «systèmes critiques auto organisés». J’en donne un exemple. Imaginez un petit tas de sable sur un petit plateau.. Des grains de sable continuent à tomber dessus, un par un. A certains moments une avalanche a lieu. Une partie du tas de sable dévale la pente et des grains sont chassés hors du plateau. On ne sait pas prévoir ni quand ni de quelle ampleur sera cette avalanche. On sait juste, avec certitude, qu’elle aura lieu. On est capable de repérer l’état « sur critique » où la probabilité de l’avalanche augmente terriblement et l’état «sous critique» qui en est le contraire. De tels systèmes pullulent autour de nous. Ils ont même une «signature » qui permet de les reconnaitre disent les scientifiques. Ils sont à l’œuvre, dans leur splendide simplicité, dans des milliers de phénomènes dit complexes. Le croirez-vous : la propagation d’un incendie de forêt, la percolation de l’eau dans une roche perméable et ainsi de suite. La société fonctionne comme ce tas de sable dont tous les éléments sont corrélés les uns aux autres et qui continue à recevoir des éléments supplémentaires continuellement. Peu importe le genre d’éléments supplémentaire qu’on voudra considérer. Nombre de chômeurs ? Informations ? Dans une vision matérialiste des crises sociales, l’effet de système est déterminant. Nous y sommes ?
PLUS FORT QUE LES COTERIES.
Le soir à Niort, dans cette zone des congrès gaie comme une plaine de permafrost, la salle est pleine. Pourtant le meeting a été préparé en cinq jours. La tête de liste régionale et une femme, Gisèle jean, syndicaliste enseignante, la tête de liste départementale est une femme, Christine Antoine, militante féministe de première ligne. Dans la salle beaucoup de socialistes sont présents. Ils viendront me voir et me parler à la fin. D’aucuns ont de l’âge. Mais d’autres sont vraiment très jeunes ! Normal ce sont des MJS ! Il y a même deux candidats de la liste Royal ! Le plus remarquable de ce Front de gauche c’est qu’il est vraiment plus fort que tout. Vérification faite ici de façon spectaculaire. D’obscures raisons personnelles et d’appareil ont conduit le groupe dirigeant du PCF en Charente Maritime à quitter le Front de Gauche en dernière limite, deux jours avant le dépôt de la liste. Il faut dire alors que la colère et l’angoisse furent grandes. Puis vint aussitôt le soulagement. La colère parce que ce groupe avait eu un comportement très agressif dans la négociation préalable, contribuant largement à faire échouer la négociation avec le NPA. L’angoisse était de voir le dispositif du Front de Gauche ébranlé dans la région car ce départ de dernière minute, sans crier gare, était évidemment destiné à plomber la liste. Le soulagement c’est évidemment qu’aussitôt, dans des conditions incroyables d’énergie militante, des communistes du département ont occupé le créneau déserté par ces dirigeants. Ils ont courageusement assumé la tête de liste départementale et fourni le quota de douze candidats qui revenait au PCF, principale force militante de la coalition dans le département. La jeunesse communiste a emboité le pas. La brèche est comblée, aux applaudissements de tous et surtout des communistes des autres départements ! Au meeting, c’étaient les stars de la soirée à l’applaudimètre! Car le PCF, ici comme ailleurs est au cœur du dispositif du Front de Gauche. Depuis, piqués au vif, les sympathisants et adhérents communistes de Charente Maritime multiplient les initiatives et soutien à la liste départementale. Par contre les dirigeants félons multiplient les déclarations publiques contre la liste du Front de gauche, et parasitent les réunions publiques. Le principal résultat est de stimuler l’ardeur des nôtres. Leur défi est de faire meilleur score, ici aussi, qu’il a été fait aux européennes. J’y crois. Le mouvement et la dynamique du Front de Gauche sont plus forts que toutes les coteries. Ségolène Royal va se rendre compte elle aussi qu’il est vain de mener cette sorte de manœuvre car elles ne débouchent sur rien.
LE CAS HEULIEZ
Quand je suis arrivé sur place, le sujet du jour c’était le feuilleton de la reprise de l’équipementier automobile Heuliez. Comme on le sait, nous ne nous mêlons pas de la conduite syndicale des luttes. Donc je n’ai répondu à aucune question posée sous cet angle. Ségolène Royal venait en effet d’annoncer que la mutuelle MACIF acceptait d’entrer au capital de l’entreprise. Et le matin où j’arrivais sur place, la mutuelle démentait. Je ne voulais ni participer au cœur des railleries qui se leva aussitôt contre cet effet d’annonce, ni ajouter a l’exaspération du syndicat CFDT de l’entreprise, ni cautionner non plus la gestion médiatisée et étroitement compassionnelle de la présidente de région. Ni, non plus, lui dénier la part de solidarité appréciable de son action. Mais la vérité de fond est que nombre de gens et de syndicalistes sont très mal à l’aise devant la façon dont l’affaire est conduite. Le matin j’avais fait le point avec Gisèle Jean pour préparer l’entretien que m’a proposé la radio France Bleue. J’ai passé ensuite un bon moment à discuter avec les communistes du secteur. Ils connaissent évidemment leur affaire sur le bout des doigts. Ce qu’ils disent me parait très significatif de ce que nous pouvons craindre dans de telles circonstances. Je trouve la situation de bien des façons très exemplaire. C’est le texte de leur journal que je reprends en large extrait, à présent.
SAUVER HEULIEZ ! OUI MAIS ……
« (…) Depuis plus d’un an, la marche chaotique du sauvetage de l’entreprise Heuliez défraie périodiquement la chronique médiatique. Cette histoire mérite quelques éléments d’analyse et de réflexion.
Si l’on s’en tient aux proclamations d’auto satisfaction, l’entreprise Heuliez est sauvée. Pourtant, presque quotidiennement, des informations viennent indiquer que l’affaire est malheureusement loin d’être terminée. Pour la deuxième fois, le repreneur choisi par le tribunal de commerce « peine » à remplir ses obligations financières. Mais, il fallait être naïf pour croire que le seul objectif de ces prédateurs est de sauver une entreprise. Après Argentum Motors, voilà donc BKC (Bernard Krieff Consultant) qui repousse de mois en mois l’abondement financier permettant de recapitaliser Heuliez, élément pourtant essentiel du dossier présenté au tribunal.
Pas d’étonnement à avoir ; nous sommes face à un comportement devenu classique de ces « repreneurs » d’entreprises dont l’objectif unique demeure la prédation financière. Pour preuve, le fait que, si BKC n’a toujours pas mis les 15 millions d’€uros prévus, il a par contre déjà récupéré la même somme en vendant 10% de l’entreprise. Et aujourd’hui, on annonce la recherche d’un plan « B », dans le cas plus que probable où BKC viendrait à jeter l’éponge.
Le débat qui secoue le Landernau politique régional autour de la participation des fonds publics (nos impôts) dans le sauvetage d’Heuliez, mérite aussi réflexion. Comment peut on se lancer tête baissée dans une démarche qui, de fait, exonère totalement le principal actionnaire, la famille Heuliez, de ses responsabilités ? En voilà pourtant qui ont su se servir au passage, puisque, si l’on en croit le site Internet du journal Challenge, peu connu pour ses penchants collectivistes, la fortune de la dite famille est passée de 28 à 100 millions d’€uros entre 2003 et 2008. C’était bien là la première et la plus importante lutte à mener, plutôt que de sombrer dans la facilité de faire payer des contribuables qui n’en peuvent mais.
Nous sommes devant une situation particulière qui se traduira, si les choses vont à leur terme, par le fait que cette entreprise sera plus capitalisée par les deniers publics que par ses propriétaires. Et la question ne se poserait pas de savoir qui doit y détenir le pouvoir ? Les communistes pensent le contraire : à fonds publics, gestion et propriété publiques.
Au total, le gâchis qui se joue tout les jours devant des salariés aux abois, pris en otage de démarches qui les oublient complètement, se consomme un peu plus à chaque instant. Si nous formulons des vœux pour que l’irréparable ne se produise pas, nous en appelons aux collectivités pour qu’elles prennent leurs responsabilités, en faisant preuve envers ceux qui sont les premières et principales victimes de la situation, de la même prodigalité dont elles ont fait bénéficier l’entreprise et ses actionnaires. (…)».
L’EMBROUILLE, LA DEBROUILLE !
En Poitou Charente, la veille, il y avait déjà eu des files d’attente aux stations essence. Et il y avait eu quelques cas de rupture de stock. J’apprends que si la situation durait, un plan est prêt. Huit stations seront réquisitionnées et une hiérarchisation de priorité serait mise en œuvre pour trois catégories d’utilisateurs. Je passe les détails. J’en reste à l’intérêt que l’existence de ce genre de plan me suggère. Je vois à cela que le scénario de l’auto-blocage de la société n’est pas qu’un thème de réflexion pour le président du Parti de Gauche. C’est aussi un contre plan préfectoral. Mais c’est une chose que les dispositions matérielles pour contrebalancer un blocage d’approvisionnement énergétique et une tout autre que de parer à son équivalent politique. En faisant de sa région et de sa campagne le laboratoire de l’alliance au Centre avec le Modem, Ségolène tord tant le champ politique qu’elle le fractionne et pousse à sa dislocation. Le Modem lui-même se fractionne entre ceux qui veulent s’allier au premier tour et ceux qui veulent le faire au second seulement. Le Parti socialiste se fractionne. Deux cent socialistes signent une pétition pour protester contre cette stratégie d’alliance. Le secrétaire de la section socialiste d’Angoulême vient sur la liste du Front de Gauche. Des responsables de tous niveaux de ce parti viennent récupérer du matériel à distribuer auprès des militants du Parti de Gauche. Aussitôt d’autres radicalisent leur allégeance et entretiennent un culte de la personnalité absolument ahurissant. Pendant ce temps Europe Ecologie explose entre ceux qui vont dès le premier tour et ceux qui s’enragent au point de parler du deuxième tour comme nous le faisons nous même : « nous ou le centre mais pas les deux ». La jeune troisième de liste quitte l’attelage des Verts, adhère au Parti de Gauche et rejoins le Front de Gauche. Ségolène sait ce qu’elle fait. Cette dislocation participe de sa stratégie. Elle pense pouvoir la dominer, l’instrumentaliser. Elle n’envisage pas l’hypothèse où elle ferait tout imploser, dans des conditions où elle-même serait emportée. Elle pousse donc les feux, à fond. Ici elle refait toute une liste départementale dans son bureau pour éliminer qui lui déplait en fonction de dosage politique que forme sa seule intuition. Là, elle annonce que, s'il ya de la triche (comment n’y en aurait-il pas) pour les primaires, elle ne se laissera pas faire et il y aura des «recompositions». Cette offensive fonctionne en parallèle avec la concentration de ses moyens et hommes liges en soutien à Frèche. Lequel Frèche écrit un livre qui vient de paraitre et que pas un des amateurs de scandales médiatique n’a été lire ! Et pourtant ! Frèche y dit noir sur blanc que son modèle politique est le modèle « démocrate ». Il décrit pour se l’approprier mot pour mot ce que j’ai analysé dans mon livre «enquête de gauche». Je vous renvoie pour en savoir davantage au blog de mon ami Alexis Corbières qui en a fait l’analyse. Eux, poussent leurs pions. L’agitation médiatique n’y voit que du feu, que des questions de personne, rien de la grave affaire de fond qui se joue à gauche en France après le reste de l’Europe ! Et nous aussi, nous avançons. Parce que nous avons créé à temps le Parti de Gauche et fondé avec les communistes le Front de Gauche. Ainsi, en parallèle à la décomposition Frécho-Ségoléniste de la gauche une réorganisation complète s’opère. Je la vis comme une course de vitesse entre les deux, face à la crise et à ce qu’elle déchaine. Et à mesure que je vois les salles se remplir, les militants apparaitre, les gens jeter aux orties leurs vieux uniformes de la comédie sociale libérale pour mettre le blouson de combat, je me dis que nous sommes dans les temps. Si les urnes nous mettent en progression la dynamique ne s’arrêtera plus.
Pendant ce temps là, " .. les dirigeants de hedge funds majeurs se sont accordés lors d’un dîner discret à Manhattan pour parier gros sur la baisse de l’euro, selon le Wall Street Journal vendredi. Parmi eux, le milliardaire américain George Soros...."
Georges Soros encore lui ! Cet enfoiré est toujours en liberté ! Incroyable ! Personne ne l'arrêtera et ne lui passera les menottes au poignet dans le dos comme on le fait avec de plus en plus de légèreté en France et en Europe pour le citoyen lambda souvent "coupable" de rien ou de pas grand chose. Il vaut mieux au vu de la "Justice Libérale" effectivement ruiner des nations entières, spéculer et paupériser des millions de citoyens de part le monde et fomenter des guerres. Leur vision de la "Liberté " ! Elle n'est décidément pas la Nôtre !
"L'accord secret des spéculateurs pour parier contre l'Euro"par Slovar/ Blogueur associé"
http://www.marianne2.fr/L-accord-secret-des-speculateurs-pour-parier-contre-l-Euro_a189586.html
@ ermler (26)
Cette adresse à messieurs les tartuffes de la laïcité : quelle énergie, quel bonheur !
Je ne t’oublierai pas, ermler.
Pulchérie, ravie
@Descartes
Encore faut-il le démontrer et ne pas balayer ce qui s'écarte de ta "démonstration"...perso, je n'ai pas de préjugés contrairement à toi, je ne sors pas les faits et les actes de leur contexte, beaucoup de choses sont en lien.
"Et bien, on progresse. Maintenant, il ne te reste qu’à prendre en compte l’évidence, et à admettre qu’elle l’est effectivement…"Là tu extrapoles ou tu manipules (mais tu es un as ds le domaine) car si tu as bien suivi, je dis exactement le contraire (Tte religion prône la violence et la non violence et c'est le contexte que tu zappes qui fait émerger et permet le développement ou pas de la violence) !
Par contre, c'est bien ce que tu t'évertues toi à démontrer: l'islam est intrinsèquement violent donc les musulmans idem.
Et tu rajoutes :
" J’essaye de montrer est que certaines formes de violence sont utilisées par certaines cultures et pas par d’autres" Quel intérêt ? ça veut dire quoi culture ? Tu as fais une thèse sur les violences dans le monde depuis la nuit des temps ?
Toujours ton postulat de départ qui t'empêche de prendre en compte tout ce qui entoure les violences et qui n'a pas de lien avec "la culture" comme tu dis !
Quant aux colonisations, je parle du XX ème siècle et de ta comparaison avec l'occupation,et je ne vois pas l'intérêt de ta démarche d'aller comparer à l'Espagne musulmane...déjà que les situations historico/politico/économiques diffèrent fortement d'un pays à l'autre au cours du XXème siècle !
Si tu ne crois pas ce que tu lis dans les livres, alors pourquoi écrit t-on l'histoire et pourquoi y a t-il des historiens, on se le demande ?Libre à toi
"je n’ai pas trouvé de « livre noir du colonialisme » dans la liste de publications de Challhaye. Est tu sur du titre ?"
ça m'étonne de toi, d'habitude tu sais te servir d'internet !
@ Jean ai marre
Je repensais à ton interrogation sur P.Jorion sur "les liquidités" - En fait ce que j'ai personnellement compris c'est qu'en temps "normal", il ne s'en ficherait pas mais l'heure est pour lui si grave qu'il se fiche encore plus de l'argument de ses adversaires économico-politiques qui usent de celui-ci pour le contrecarrer un peu trop facilement. Il y a chez P. Jorion l'extrême lucidité de l'ordre des priorités. Il faudrait voir ce qu'il entend " lui " par
"liquidité" - Comprenons-nous - "nous" - la même chose que " lui en ce qui concerne la notion de " liquidité " ? -
I don't Know...
Précision de Paul Jorion :
"Alors que faire ? Tourner les projecteurs vers la cause. Vers la combinaison mortifère des notations de la dette publique des États par les agences de notation et les positions nues des Credit–Default Swaps, ces paris faits par des gens qui ne courent aucun risque mais qui créent du risque systémique à la pelle, dans un seul but : d’énormes gains personnels.
Il est temps, Messieurs, Dames, d’envisager l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix.
Ne m’objectez pas que c’est compliqué : ce ne l’est pas, c’est déjà écrit en filigrane dans la norme comptable américaine FASB 133.
Ne me dites pas que cela va « affecter la liquidité » : à ce reproche, j’ai l’habitude de répondre que les parieurs ne créent de la liquidité que pour d’autres parieurs et que cela n’a donc aucune importance, mais aujourd’hui, j’ajouterai autre chose : « À ce stade-ci de désintégration probable de la zone euro : la liquidité, on s’en fiche ! » -
...
@Descartes
"Pour que ce « choix » ait un sens, les banques doivent conserver une autonomie suffisante pour offrir des produits différents. Si elles ont cette autonomie, alors elles seront obligées, pour attirer le client, à offrir les placements les plus rémunérateurs. Et donc, de ne financer que les projets rentables (parce que c’est la rentabilité des uns qui fait la rémunération des autres). Et dans ces conditions, quel est l’intérêt de la nationalisation ?
Tu ne peux pas avoir à la fois les avantages d’un système bancaire dirigé et ceux d’une allocation par le marché. Il s’agit de choisir soigneusement entre les uns et les autres."
Descartes, si une banque devenue publique après nationalisation fonctionne et a les même objectifs de recherche de profit ou de projets rentables à court terme, à quoi bon la nationaliser ?
Je me situe dans le cadre d'un volontarisme politique et d'objectifs d'intérêt général (service publics, recherche et développement, éducation, logement social, reconversions, financement des entreprises sociales (coopératives, ateliers sociaux, etc...), aménagement du territoire, investissements innovant, programmes et objectifs du plan, reconquête du marché intérieur, projet entrepreneurial mis en commun, programme de développement partagé et solidaire etc...) et les banques publiques doit être au service de l'économie et de cet intérêt général.
C'est pour cela que je suis un chaud partisan de scinder dés la nationalisation, les banques en trois catégories, banques de dépôts, banques d'investissements, banques d'affaires.
Si, je nationalise une banque c'est dans un but précis. C'est à dire que les objectifs de cette nouvelle entitée publique n'est pas la recherche du profit maximal et la rentabilité de ses produits mais le financement de projets économiques ou de services publics décidés au titre de l'intérêt général par la représentation nationale dans le cadre d'un processus de la planification. Banques, budget de l'Etat, emprunt seront les sources de financements de ces projets d'intérêt général dont je parlais plus haut.
"Tout à fait d’accord, sauf sur un point: ce n’est pas mai 68 qui a « entrainé ». Mai 68 n’est que le symptôme d’une transformation sociologique profonde en France mais aussi dans le reste de l’Europe et dans le monde. Celui de l’apparition, à côté du Travail et du Capital d’un nouveau groupe social, les classes moyennes."
Mai 68, n'a pas qu'était l'apparition des classes moyennes ; ce fut aussi l'évolution vers l'individu roi, le consommateur à la place du citoyen producteur et d'un répresentatif communautariste. C'est l'atomisation des pouvoirs et de la société. La fragmentation de ce qui est la collectivité nationale mais également la fragmentation de ce qui constituait la classe ouvrière et qui s'amplifie aujourd"hui.
"En ce que la fixation du SMIC ou les subventions/exonérations empêchent l’équilibre de marché de s’établir. Prenons un exemple: imaginons une usine qui fabrique des lampes a huile, et une autre qui fabrique des ampoules électriques. Ces deux entreprises se font de la concurrence sur le marché des produits d’éclairage. Il est clair que les clients iront préférentiellement sur l’éclairage qui offre le meilleur service (électrique), et que les investisseurs suivront le choix du marché en investissant leur capital dans l’éclairage électrique. Et au bout d’un certain temps, la fabrique de lampes a huile périclitera. Et c’est très bien comme cela: le marché aura alloué le capital à la technologie la plus efficiente.
Maintenant, que se passe-t-il si, sous la pression des élus locaux, par exemple, l’Etat choisit de subventionner la lampe a huile à une hauteur telle qu’elle devienne pour les clients plus intéressante que l’éclairage électrique ? Et bien, les investisseurs continueront à mettre du capital dans la fabrication des lampes et le public continuera à s’éclairer à l’huile. On aura gâché du capital dans la technologie la moins efficiente, et on aura empêché une avancée dans le niveau de vie de la population."
Le marché « pur et parfait » a cet immense avantage qu’il oriente le capital vers les investissements les plus efficients. Dans la réalité, les marchés ne sont jamais « purs et parfaits », et l’Etat est donc obligé d’intervenir pour les réguler. Mais en le régulant, on perturbe le point d’équilibre et on peut se trouver avec es absurdités comme celle décrite dans mon exemple (qui n’est qu’une stylisation de fait très réels, malheureusement…). Il faut donc étudier ces interventions avec un grand soin, et les protéger du poids des intérêts particuliers…
Descartes, le marché « pur et parfai » n'existe nulle part. L'Etat même libéral intervient. Même chacun des agents économiques affectent le marché et le perturbe. Ne crois-tu pas que lorsqu'il y a des ententes illégales par exemple dans le domaine de la téléphonie, le marché n'en soit pas affecté ? Là, les entreprises de téléphonie sont autonome, de droit privé.. Des consommateurs donc des clients, agents économiques, se regroupant en association de consommateurs et sollicitant soit l'intervention de la justice soit l'amélioration d'un produit et d'un service. Dans ce cas précis, il affecte directement le jeu du marché.
Ton exemple touche un élément qui pour moi relève de l'intérêt général.
Descartes cela fait belle lurette que l'Etat et les collectivités locales choisissent les investissement en technologies efficientes. L'abandon du charbon pour le gaz et l'électricité d'origine nucléaire en ait le plus parfait exemple. Rappelle toi les coups de gueules de tes anciens camarades communistes lorsque Mauroy a annoncé les fermetures des puits de charbon et la reconversion de la sidérurgie (à l'inverse de ce qu'annonçait le programme commun) ne furent -ils pas décidé l'une a l'autre contre les salariés, les syndicats et les élus locaux et nationaux ? Marchais, ton ancien camarade et secrétaire général du PCF, manifestera avec les salariés de la sidérurgie en 1984 répétant 1979 sauf qu'en 1979, les camarades socialistes défilaient à leurs côtés.
Je maintiens qu'il y a chez toi une contradiction que tu as du mal à résoudre. Tu me parles de marché « pur et parfait » et en même temps tu souhaites une politique volontarisme. Ce qui veut dire intervention dans le processus de fixation des prix et de l'allocation de ressources. La main invisible du politique volontaire n'existe pas comme n'existe pas la main invisible du marché.
Mon projet politique est différent du tien, si tu en as un et si tu veux bien nous en faire partager même quelques brides...Il sera le bienvenu.
Je me situe dans le cadre du processus défini et qu"annonce le Manifeste Jacobin. Je suis pour une socialisation de l'Economie. Je suis pour que le travailleur soit citoyen et souverain dans la cité mais également dans l'entreprise. Je crois fermement au rôle du politique qui doit être toujours supérieur à l'économie et que ce politique doit être impliqué. Je suis pour le marché autant que possible et pour l'intervention de l'Etat et du Plan autant que nécessaire. Je prône la rupture avec système capitalisme car je souhaite à terme la disparition de la propriété privé des moyens de production, d'investissements et d'échanges. Je souhaite comme horizon la république sociale et universelle. Je veux une refondation républicaine et laïque de la France et de la société. Je crois qu'il y a un intérêt supérieur aux intérêts privés, aux intérêts particuliers, aux intérêts de classes qui s'appelle l'intérêt général et qui est décidé par la volonté de la souveraineté populaire. Ce qui s'appelle la res publica.
@marj (#47)
Eh ben oui avant d’écrire une loi, on réfléchit et on débat, ce qui est mieux que ce que fait Sarkozy qui agit au coup par coup avec une vue trés courte !
C'est bien. L'ennui c'est qu'on en est toujours à proposer de commencer la réflexion et la "co-élaboration". On pourrait penser que s'il y avait une véritable volonté d'aboutir et un véritable projet derrière tout ça, on en saurait un peu plus au bout de quinze ans...
Et toi la crise du libéralisme et le fait que justement la France s’en sort mieux que d’autres pays d’Europe grâce et non malgré son système de protection sociale, ça ne t’a rien appris ?
En fait, j'avais appris ça bien avant, quand j'avais étudié Keynes et toute la théorie des "stabilisateurs automatiques". C'est pourquoi ça ne m'a pas surpris du tout.
Je ne sais pas d'où tu sorts que je pourrais être contre le système français de protection sociale. Au contraire, j'en suis un grand défenseur...
Les politiques libérales et la recherche du moindre coût ont empêché la crise, la dette et le chômage en Angleterre ou au USA ?
Même remarque. Je n'ai jamais défendu les politiques libérales, alors je ne vois pas trop le sens de ta question.J'ai l'impression qu'à force de répéter que je serais "de droite" ou "réactionnaire", tu est en train de t'auto-intoxiquer.
(#48)
Je vois que tu connais remarquablement l’OAS …
Je te remercie. Je trouve que si on s'intéresse à la violence politique en France, on peut difficilement faire l'impasse sur l'histoire de l'OAS. Une histoire qui reste relativement mal connue.
pour le reste,arrêtes de tout mélanger et de brouiller les cartes car il me semble que je répondais à une de tes remarques sur les violences en Algérie !
Ah bon ? J'avais pas remarqué...
@ Descartes (#35)
« Je répète: un manteau peut être « utile » dans tous les temps, mais il ne « génère une utilité » que lorsqu’il fait froid. »
Un manteau est utile pour se réchauffer ; ce point est incontestable, mais il n’est utile de se réchauffer que lorsqu’on a froid. De même un voile est toujours utile pour se voiler mais il n’est utile de se voiler que dans certaines circonstances, par exemple si l’on veut respecter une obligation religieuse qui l’impose.
Je n’en déduis nullement que le port du voile est pour autant justifié et je suis très surpris que vous sembliez me prêter une telle pensée (« je ne crois pas qu’on puisse justifier l’utilisation d’un tel manteau en été sous prétexte qu’il aurait pu être utile s’il faisait froid… »). Un poignard est utile pour tuer quelqu’un ; cela ne donne évidemment pas le droit de s’en servir de cette façon.
J’en déduis seulement qu’un voile a avant tout une fonction utilitaire et qu’il n’est donc qu’un « symbole par accident ».
« Mais pas de la même utilité. »
On est d’accord. Un foulard peut être utile à une musulmane et à une non musulmane. Mais dans ce cas, non plus, il ne s’agit « pas de la même utilité ».
« Si je sais qu’en vous donnant un coup de marteau sur la tête je vous tue, je ne peux pas dire « j’ai choisi de vous donner un coup de marteau sur la tête, mais je n’avait pas l’intention ni de vous tuer, ni de ne pas vous tuer »
Vous le pourriez, mais pour qu’on vous croie, il faudrait que vous puissez expliquer ce que vous aviez l’intention de faire en agissant de la sorte. Dans le cas des femmes voilées, c’est tout à fait possible. Si elles portent un voile, c’est pour respecter une obligation religieuse et ce n’est donc pas nécessairement pour révéler leur appartenance religieuse, ce qu’elles font néanmoins en quelque sorte malgré elles.
« Mais sommes nous d’accord qu’à partir du moment où elle connaissait les conséquences de son acte, elle a bien « choisi de révéler sa religion » ? »
Certainement pas. Je le répète « pour la dixième fois ». Le médecin qui administre des calmants à son malade sait que celui-ci va mourir. Mais il ne choisit pas de le tuer. Il choisit de soulager ses douleurs. Si vous vous précipitez hors de chez vous pour secourir un blessé et que vous ne vous couvrez pas suffisamment, vous savez que vous prendrez froid mais vous ne choisissez pas de prendre froid…
« L’élection d’un homme politique ne résulte pas forcément dans l’application de toutes les mesures de son programme. »
Je pense que nous sommes d’accord : l’élection d’un homme politique ne vaut pas approbation de toutes les mesures de son programme. C’est pourtant le raisonnement que NS avait utilisé. Les électeurs connaissaient mon programme ; j’avais dit que je tiendrais mes promesses. Donc en me choisissant, ils ont aussi validé toutes mes propositions.
Et c’est exactement le raisonnement que vous utilisez vous-même pour justifier l’interdiction du port du voile. Les femmes qui se voilent savent qu’en se comportant de la sorte elles révèlent leur appartenance communautaire. Donc en choisissant de respecter une obligation religieuse, elles choisissent aussi de transmettre un message.
@marj (#53)
Encore faut-il le démontrer et ne pas balayer ce qui s’écarte de ta « démonstration »…perso, je n’ai pas de préjugés contrairement à toi, je ne sors pas les faits et les actes de leur contexte, beaucoup de choses sont en lien.
Ok, on sait bien que tu est parfait, que tu n'as pas de préjugés... pourquoi le rapeler en tête de chaque message ?
Par contre, c’est bien ce que tu t’évertues toi à démontrer: l’islam est intrinsèquement violent donc les musulmans idem.
Pas vraiment. Encore une fois, je te mets au défi de me citer le texte ou j'aurais dit pareille chose.
» J’essaye de montrer est que certaines formes de violence sont utilisées par certaines cultures et pas par d’autres » Quel intérêt ?
Quel intérêt ? J'aurais pensé que c'était évident: de comprendre quels sont les éléments dans une culture qui font que certaines formes de violence se trouvent légitimées et d'autres pas. Ça ne te parait pas un problème intéressant ?
Toujours ton postulat de départ qui t’empêche de prendre en compte tout ce qui entoure les violences et qui n’a pas de lien avec « la culture » comme tu dis !
Comme par exemple ? Voyons, quel est ce "tout ce qui entoure les violences" et que je ne prendrais pas en compte ? Seulement voilà, après les avoir "pris en compte" je suis obligé de constater que ce "tout" est présent dans d'autres situations ou ce type de violence est absente. Et je suis donc obligé de conclure que ce "tout" n'est pas déterminant dans l'apparition de ces formes de violence. Tu vois, ma démarche est analytique la ou la tienne est dogmatique: tu décrètes que la violence suicidaire a telle ou telle cause ("l'humiliation et la déposession") et tu te refuses à confronter ta thèse avec la réalité.
Quant aux colonisations, je parle du XX ème siècle
Ah bon ? Regardons le paragraphe complet, si tu veux bien:
Ensuite je n’ai pas fait de thèses sur les formes de violence mais ce que je remarque c’est que tu essaies encore une fois de montrer qu’il y a des violences plus barbares que d’autres et que ces violences seraient préferentiellemnt perpétrées par des musulmans. Ce que toute l’histoire Européenne entre autre (cf la Shoah par ex), les guerres de colonisation, les actions de l’armée israelienne contredisent.
Que je sache les Européens n’ont jamais été colonisés même si les Français ont été momentanément occupés. (c'est moi qui souligne)
Si pour toi "toute l'histoire européenne" se réduit au XXème siècle...
Si tu ne crois pas ce que tu lis dans les livres, alors pourquoi écrit t-on l’histoire et pourquoi y a t-il des historiens, on se le demande ?
Et on se répond: parce qu'ainsi on peut confronter les différents ouvrages d'historiens entre eux, trouver les coïncidences et les contradictions, et donc savoir quels sont les faits considérés comme établis et quels sont les points douteux.
« je n’ai pas trouvé de « livre noir du colonialisme » dans la liste de publications de Challhaye. Est tu sur du titre ? » ça m’étonne de toi, d’habitude tu sais te servir d’internet !
Beh justement, "Le livre noir du colonialisme" ne figure dans aucune liste de ses publications. Et c'est logique, puisque "Le livre noir du colonialisme" n'est pas un ouvrage de Challhaye. Il s'agit d'une récopilation publiée en 2003 regroupant "Souvenirs sur la colonisation" (ouvrage que Challhaye publia en 1935) et un certain nombre de "témoignages et documents" d'autres auteurs... Comme quoi, j'avais bien raison de me méfier. Il serait intéressant de savoir si l'exemple du "noir qu'on fait sauter à la dynamite le 14 juillet pour rigoler" se trouve dans l'oeuvre de Challhaye, ou dans celle d'un autre auteur (a supposer qu'elle s'y trouve du tout...).
@ Jean ai marre
"A la lecture de tes posts, tes solutions radicales vont vers les nationalisations.
Les nationalisations interviennent lorsque le fabriquant d’un produit est en situation de monopole.. "
Pas seulement. La constitution de 1958 qui reprend le préambule de celle de 1946 dit :
" Tout bien, toute entreprise, dont l'exploitation a ou acquiert les
caractères d'un service public national ou d'un monopole de fait doit
devenir la propriété de la collectivité. La nation assure à l'individu et à
sa famille les conditions nécessaires à leur développement".
Pour moi, une banque a les caractéristiques d'un service public notamment par l'objectif premier défini dans son cahier des charges qui est de récolter et de garder en sécurité et en confiance l'argent des déposants.
"Pour le tissu bancaire, ton idée serait-elle au mieux d’établir une séparation radicale entre les banques de dépôt et les banques d’investissement ?"
Oui séparer mais avant il faut nationaliser pour que le politique, la collectivité appréhende ce secteur avec toute la puissance et les outils législatifs et budgétaires pour faire évoluer la raison d'être de ces nouvelles banques publiques.
"Ainsi les épargnants pourraient choisir de placer leur argent en banques de dépôt et ne trembleraient pas."
Oui il faut que les déposants ou les épargnants puisse déposer ou placer les argents en toute quiétude et confiance en sachant que leur argent serve à l'intérêt général et au développement équilibré de l'économie.
"Les banques d’investissement seraient dirigées vers les Industries, et les places boursières.
A mon avis il serait urgent de nationaliser les banques de dépôt.
Pour les banques d’investissement, leurs rôles seraient mieux ciblées et mieux encadrées.."
Les banques d'investissements doivent avoir comme objectifs ce que les impératifs de planification lui auront attribués et demandés d'atteindre. Elles devront également gérer dans le cadre de fonds d'investissements mutualisés les réserves des entreprises.
"Reste à gérer les spéculations boursières. Ce point est d’intérêt général car il touche au liquidité. Une mesure d’urgence est d’interdire les mouvements d’achat et de ventes rapides dit virtuel des actions.
L’ ‘action doit être détenue pendant un certains temps avant de pouvoir la vendre.
Une autre source d’intérêt général est l’empêchement de spéculer sur les fluctuations des prix.
Ces points sont pour moi des principes d’action de gouvernement de Gauche.
Qu’en penses tu ?"
La bourse devrait être un marché d'intérêt général. Un peu comme Rungis est constitutif d'un marché d'intérêt national. Il faut limiter les effets et les tendances spéculatives boursières notamment celles qu'effectuent les banques et tout le secteur des opérateurs de changes ou des traders.
Dans cette politique d'économie général, la spéculation bancaire devra être interdite. Si l'on nationalise une banque c'est pour qu'elle est d'autres objectifs que le profit immédiat, la plus value boursière, la rentabilité de ses produits au détriments des épargnants et de la collectivité nationale.
Si, demain, nous réussissons à mettre en place un système économique qui permet la socialisation de l'économie et qui à terme débouche sur l'abolition ou la disparition de la propriété privée des moyens de production, d'investissements et d'échanges, le problème de la rémunération de l'actionnaire – les dividendes – n'aura plus d'intérêt sauf pour les achats d'actions sur les marchés hors du territoire français. Là, c'est la législation et la fiscalité qui sera alourdie qui rentrera en compte.
La spéculation sur les prix soit sur des placements boursiers, soit sur des matières premières ou des produits de premières nécessité doit être combattue et susceptible de poursuite ou d'amendes bien dissuasives qui évitent la récidive. Je suis favorable à une service public du contrôle de l'économie réunissant les douanes, la direction de la concurrence et de la répression des fraudes, de la brigade financière et d'une direction du contrôle des banques et de la bourse.
Le pouvoir politique doit pouvoir intervenir dans le mécanisme du marché, dans le mécanisme de la formation des marges et des prix. Les contrôler et les bloquer le cas échéant et punir les contrevenants qui seront considérés comme spéculateurs et accapareurs. C'est de la volonté politique qu'il faut et définir collectivement l'intérêt général. Le marché autant que possible mais l'Etat et le plan autant que nécessaire !
@Descartes 46: parmi l'OAS il y avait des courants cathos intégristes (Georges Sauge et la cité de dieu néothomiste) mais aussi (soutiens en métropoles déjà quelques groupuscules de nos "amis" néopaïens
l'OAS c'est avant tout la dérive et le désespoir du petit peuple pied noir, catholique et juif séfarade,
sa forme de violence, qui était aussi en partie réponse à la violence aveugle du FLN et à quelques barbouzeries et provocs des services gaullistes (qui ont tué sciemment des civils innocents, cette fois couverts par 1 Etat), on la retrouve sans doute en Irlande (catholiques et protestants confondus) ou lors de la création de l'Etat d'Israel
il y a eu aussi des musulmans qui ont tué pour l'OAS, difficile d'y voir 1 source religieuse
@Tous
Hommage à un pédagogue de la République : Charles Renouvier (1815-1903)
Par Jonathan, Délégué du CLR pour la jeunesse.
Se souvenir des grands textes fondateurs de la pensée républicaine, c’est nous enrichir de l’héritage d’une littérature humaniste et fraternelle. Ainsi parler du philosophe Charles Renouvier, c’est commémorer la mémoire d’un homme qui a consacré sa vie à la République. Sous sa plume, elle n’est pas une idée vague, un idéal irréalisable, mais une quête visant à créer un monde de justice dont la devise est : Liberté, Egalité, Fraternité. Ainsi rendre hommage à cet auteur, à ce pédagogue officiel de la République (même à travers un seul de ses ouvrages), c’est se souvenir de l’un des nôtres, d’un citoyen, d’un frère.
Au sous-sol d’une librairie parisienne, s’est glissé un ouvrage que j’ose qualifier de chef d’œuvre de la littérature française républicaine : c’est le Manuel républicain de l’homme et du citoyen de Charles Renouvier. Je crains fort cependant que l’ouvrage comme son auteur soit ignoré de la majorité de nos concitoyens, et j’entends déjà certains se demander quel l’intérêt peut-il y avoir de se reporter à 1848 alors que nous sommes en 2010. Les Hommes ne sont-ils pas comme les arbres, s’appuyant sur leurs racines pour être, puis pour devenir ? En 1870, Léon Gambetta déclarait à ses opposants politiques : « Entre la République de 1848 et la République de l’avenir, vous n’êtes qu’un pont et ce pont, nous le franchirons. » La République fut parfois écartée en tant que régime politique national, mais sa pensée, son Idée traversait les règnes dans l’attente du seul souverain légitime : le Peuple, car la République française est démocratique. C’est justement pour le Peuple que Charles Renouvier écrit son Manuel républicain.
La Monarchie de Juillet a fait place à la République. Les élections législatives approchent et doivent légitimer le nouveau régime. Hippolyte Carnot, alors ministre de l’Instruction publique du Gouvernement Provisoire du 24 février 1848, est un fervent partisan d’une instruction jacobine, démocratique et laïque. Il charge Charles Renouvier de produire un ouvrage dont le but avéré est d’expliquer au Peuple (que l’auteur écrit avec un « P » majuscule) que soutenir la République est dans son intérêt. Il est question d’en faire connaître les principes, de la faire aimer pour ce qu’elle est. Charles Renouvier persévère dans son travail malgré la démission de son commanditaire le 5 juillet 1848 (le texte fait polémique et suscite un vote de confiance par les élus nationaux. Le renouvellement de la confiance au ministre Carnot se voit rejetée, ce qui entraîne sa démission !). C’est dans un but éducatif, à vocation électorale, que Charles Renouvier continue de rédiger son œuvre pédagogique. Pour reprendre les propos de l’historien incontournable de la République de 1848, Maurice Agulhon, l’« éducation est œuvre de longue haleine. » [1]
Au fil des pages, un instituteur répond à son élève qui est loin d’avoir sa langue dans sa poche. Renouvier ne cherche pas à écarter des questions dérangeantes. Au contraire, il y répond sans tabou à travers le personnage de l’instituteur. Le texte nous dit que si on prend au sérieux les Droits de l’Homme, la Liberté, l’Egalité et la Fraternité, l’exigence de justice sociale n’est pas loin. La propriété ne doit pas être abolie au profit du collectivisme, mais la justice exige de la part de l’Etat une intervention pour corriger ce que la seule liberté économique a de dur. L’Idée de République a une dimension morale. La politique nationale doit être le prolongement et l’application d’une morale universelle. « La République est le contrat visible, avoué, déclaré dans l’Assemblée du Peuple. Or le but de la République est de faire de la fraternité, justice. Ainsi, ce qui est fraternel selon la conscience, deviendra juste, selon les lois, au degré précis où le Peuple le proclamera obligatoire. » Renouvier ajoute plus loin que : « Le principe élémentaire du nouveau pacte social réclamé par le Peuple français s’exprime en deux formules désormais impérissables : Droit au travail, Droit à l’assistance. Ces deux droits seront inévitablement reconnus dans une République juste dont tous les membres solidaires s’imposeront le devoir réel d’assurer le travail qui fait vivre ceux d’entre les citoyens qui n’ont ni l’instrument, ni la matière de ce travail, ni les moyens présents de se les procurer, et d’assurer la subsistance à ceux qui sont hors d’état de travailler. » L’instauration du régime républicain apportera le bonheur social pour tous, ce qui justifie l’attachement que le Peuple devrait avoir envers ce régime dont la devise est « Liberté, Egalité, Fraternité ».
La fraternité ? C’« est un sentiment qui nous porte à ressentir tous les mêmes joies et les mêmes peines, comme si les hommes ne faisaient qu’un. Ainsi, ceux-là sont des frères, qui veulent partager les souffrances les uns des autres, et qui dirigent leurs forces à se rendre heureux mutuellement. » La liberté ? C’« est le pouvoir de faire tout ce qui ne nuit pas à autrui, tout ce qui n’entreprend pas sur les droits d’autrui ». La République doit garantir la liberté de conscience, la liberté de parler, la liberté d’écrire, d’imprimer, la liberté individuelle, la liberté politique et la liberté de se réunir. Elle condamne l’esclavage. L’égalité, fidèle à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, signifie que tous les hommes naissent égaux en droits. La loi, dans la République, n’admet aucune distinction de naissance entre les citoyens, aucune hérédité de pouvoir.
La liberté, l’égalité et la fraternité sont indissociables. S’il n’y avait que liberté, l’inégalité irait toujours croissant et l’Etat périrait par l’aristocratie ; car les plus riches et les plus forts finiraient toujours par l’emporter sur les plus pauvres et les plus faibles. S’il n’y avait qu’égalité, le citoyen ne serait plus rien, ne pourrait plus rien par lui-même, la liberté détruite, et l’Etat périrait par la trop grande de tout le monde sur chacun. Mais la liberté et l’égalité réunies composeront une République parfaite, grâce à la fraternité. C’est la fraternité qui portera les citoyens réunis en Assemblée de représentants à concilier tous leurs droits, de manière à demeurer des hommes libres et à devenir, autant qu’il est possible, des égaux.
Mais quelle place donnée à dieu et aux croyances ? La liberté de conscience est affirmée comme une liberté fondamentale. L’instituteur (donc Renouvier) déclare cependant aux réticents : « N’oubliez jamais que le plus sûr moyen de faire connaître combien vous aimez dieu, c’est de travailler de toutes vos forces au bien de ce prochain pour qui Jésus-Christ lui-même a donné sa vie ». Vous avez évidemment décodé le sens caché du propos, car le régime fraternel qui permet de se perfectionner avec et pour son prochain, c’est la République. Il n’y pas de contradiction entre la parole du Christ et la République. Dans un élan d’ironie, Renouvier assure que Jésus Christ lui-même aurait adhéré au régime républicain si l’occasion s’était présentée. Puis pour contredire ceux qui voient en la République, « le gouvernement de quelques monstres altérés de sang », il rappelle que « La roue, les bûchers et les autres supplices étaient une invention des rois et des prêtres d’autrefois. Si elle (la République) a condamné beaucoup d’hommes, […] elle a fait en cela pour le salut du Peuple ce que les rois ont toujours fait pour le salut des rois et l’Eglise pour le salut de l’Eglise. »
Il me reste à vous encourager à découvrir ou à redécouvrir un auteur qui a le mérite de susciter la réflexion et de nous amener à développer notre esprit critique. Il est un penseur au principe de la République valorisé par Marie-Claude Blais (Au principe de la République. Le cas Renouvier, Mesnil-sur-l’Estrée, Gallimard, 2000). Le dernier mot revient évidemment à Renouvier à travers l’instituteur du Manuel dont la première réplique est la suivante : « La religion vous enseigne comment vous devez vous conduire en cette vie pour vous rendre digne d’une félicité éternelle. Moi, je ne vous parle qu’au nom de la République, dans laquelle nous allons vivre, et de cette morale que tout homme sent au fond de son cœur. Je veux vous instruire des moyens d’être heureux sur la terre et le premier mot que j’ai à vous dire est celui-ci : Perfectionnez-vous. Vous ne deviendrez vraiment heureux qu’en devenant meilleur. »
Jonathan,
Délégué du CLR pour la jeunesse
[1] Propos de Maurice Agulhon qui signe la préface d’une réédition de 1981 (réédition par M. Agulhon lui-même).
http://www.laicite-republique.org/hommage-a-un-pedagogue-de-la.html
@Marc.malesherbes et Descartes
Je rejoins vos commentaires: depuis les dernières élections, je vote PG et vais continuer jusqu'à ce que je me lasse de ne pouvoir mettre les yeux sur un texte robuste définissant au moins les grandes orientations et options de gouvernement du PG, qu'on l'appelle Manifeste, programme ou n'importe quoi d'autre...
D'accord pour dénoncer, d'accord avec la plupart des analyses de la situation actuelle telles que dévelopées par Jean-Luc Mélenchon dans ses interventions et discours, "but from there so what now " comme dirait DSK qui se prend pour le nouveau sauveur du monde au FMI ?
Pour faire le lien... avec le lien de HoldUP, on peut penser ce qu'on veut de Paul Jorion, mais au moins il propose des principes et il remue les méninges et les reflexions sur son blog sont de plus en plus orientées vers les moyens d'actions.
Je comprends que le PG ait besoin de se démarquer des autres formations politiques, en particulier le PS et qu'il le fait pour des raisons idéologiques, mais justement, de quelles idées parlent t'on précisement, quel est le socle de croyances qui permet de bâtir un mouvement politique et quels principes de reconstruction de la société le PG veut-il mettre en oeuvre: c'est cela qui devrait être clairement exposé comme un étendard et qui permettrait, à mon sens, de fédérer nombres de citoyens au delà des clivages traditionnels. Or cet étendard, il existe peut-être mais je l'ai cherché en vain sur les sites du PG et du FG.
Alors?
Dans le dernier billet de son blog tristounet, Jean Peyrelevade s'est permis une indignation feinte mettant en cause Jean-Luc Mélenchon sur le chiffre des 8% de basculement du partage capital/travail, en défaveur du travail.
Vérification faite, Jean-Luc Mélenchon a plus que raison, surtout si l'on compte depuis le "tournant de la rigueur"... auquel JP n'est pas peu fier d'avoir contribué!
Depuis, JP s'efforce de filtrer les protestations qui lui parviennent, preuves à l'appui:
http://peyrelevade.blog.lemonde.fr/2010/02/26/actualite-7/#comments
Je vous invite tous à réagir de même...
Bel hommage MGB ! (Jean-Luc Mélenchon s'y associe ?)
L'Union Européenne finance généreusement les fabricants d'armes israéliens
@abenm****alors
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article98679
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article98665
Laisse béton -(on est en plein balayage de la 5° qui pue ! Vivement la 6° !)
Ces billets ne sont JAMAIS trop longs. Sauf pour ceux qu'ils dérangent.
Surtout qu'ils sont rédigés dans une langue, un style et un rythme vivants et accessibles.
C'est simple, mais quelle épaisseur derrière les mots! A chaque fois'faut avouer que ça m'épate! Mais plus encore, ça me rassure sur le fait que ces mots ne sont pas gratuits.
J'apprécie particulièrement ces carnets de campagne et au-delà cette étape des régionales car c'est l'occasion de faire dialoguer ces réalités particulières dans leurs logiques communes et l'occasion de découvrir plus avant les visages de ces listes.
Dommage que je sois trop fatiguée car j'aurais aussi à rebondir et partager sur quelques thématiques furtives (les questions qui ne se posent pas, le sentiment d'une dette, l'héritage, dette réelle et dette symbolique qui me questionnent par rapport à l'argent, par rapport au passé, par rapport à la loi, l'analogie du système qui m'amène à l'analyse systémique laquelle me paraît être un sacré outil pour observer, analyser, critiquer, dépasser le système socio-économique en convoquant notamment des observateurs d'horizons disciplinaires différents...nous amenant vers les vrais débats, les vraies problématiques à penser en terme de solutions pour l'avenir? Je pense à l'enfumage médiatique des Woerth et autres consors du même acabit et aux poncifs du modem. Il est temps de tourner la page...)
Bon, j'entame la lecture de La dissociété. Espérons que j'arrive jusqu'à la page 471. J'ai le trac.
Je me sens comme une écolière qui se demande si elle a les moyens de son ambition. L'éternel problème, faire l'expérience de l'échec intellectuel m'épuise, me frustre (en plus c'est écrit en tout petit!). Mais j'y vais quand même, des fois que.
Et puis ça intrigue autour de moi alors je fais d'une pierre deux coups! Si je peux entraîner quelqu'un quelqu'une dans mon sillage suivant celui de cette Gauche...Ca marche pour l'instant! Et même si je reste au bord du chemin, j'ouvre une porte pour ceux-là qui n'attendent que cette porte et qui ne le savaient pas.
Merci pour nous.
Merci pour ce post. La lecture du fil des coms est certes passionnante, mais assez éloignée de la thématique…
DONC pour les régionales, RDV le 5 mars à Clermont. Y'a du boulot…
@ Darthé-Payan (61)
Pourquoi cette manie du copier-coller, alors qu'il suffit d'indiquer l'URL, ou le lien si tu préfères.
En l'occurence, c'est :
http://www.facebook.com/note.php?note_id=287020337062&comments&ref=mf
La présentation est plus agréable, et l'impression éventuelle plus facile.
Copier-coller une phrase et la commenter, parfait.
Les longs posts à la dieucartes, on les zappent.
@Pulchérie D (67):
Un petit coucou en passant vite fait... J'abonde pour les copier-coller à rallonge : je n'ai même plus le temps de lire tous les commentaires et j'en saute la plus grande partie, faute de temps. La faute à la campagne et au manque d'investissement de certains. Alors après, c'est facile, comme Xavier (PG22) de venir raconter que personne ne se satisfait du manque d'unité en Bretagne quand on a travaillé des mois durant à diviser : des militants PG distribuent des tracts du NPA jusque devant le meeting du 25 février à Rennes (où aurait dû venir Jean-Luc Mélenchon - mais on a eu Pascale Le Néouannic) tout en refusant de s'investir dans les collages/tractages PG ! Cela prépare de belles réunions pour l'après campagne quand on fera le bilan !
Allez, un petit lien parce que je vois que personne ne l'a relevé :
France Télécom s’endette... pour payer ses actionnaires !
@Pulchérie D
Zappe-zappons-zappez !
Fais-tu de même lorsque JL Mélenchon publie une longue note argumentée et fort détaillée ?
Fais comme tu le sens !
Pourquoi cette reproche ad hominen ? Serait-ce ma position non manichéenne sur l'Afghanistan qui tu fais avoir une intervention tout en reproche pour un oui ou pour non à mon sujet ?
Pour ma part, je préfére mettre le texte intégral ou l'extrait intégral et aussi donner le lien. Chacun ensuite peut s'y retrouver. Je ne reproche à personne la longueur de leur post ou la briéveté de tel ou tel commentaire. Je me situe sur le fond par sur la forme, la longueur de lignes, le nombre de caractères !
Sur ce bon début de dimanche pour ceux qui n'ont point de soucis de santé ou point de soucis de payer le loyer et que la tempête de la nuit ne les a pas trop touchés.
Le hasard fait que les deux totos de ce blog postent quasi simultanément le 27 février.
L'un (moi toto) à 10H07 et l'autre Toto à 10H24 qui prétend, sans preuve, être le vrai Toto. Peu être s'imagine-t-il qu'il suffit de mettre une majuscule à Toto pour se prévaloir d'une certaine supériorité?
Pourtant la preuve est faite ici que c'est moi le meilleur, le plus réactif, puisque j'ai posté avant lui!
Le vrai toto c'est moi et je le prouve.
http://pierrecormary.hautetfort.com/media/00/01/1112787122.jpg
@tous: Pardon d'avoir pris un peu de votre temps pour lire des niaiseries qui n'ont pour but que de mettre une pointe d'ironie dans un océan de réflexion pertinentes (sauf celles de dieucartes) que sont vos contributions.
jérome (6)
Je te cite:............"Et qu’il respire un grand coup avant de s’emporter à l’oral................
Tu soulignes fort justement un des travers de Jean-Luc Mélenchon qui fait à la fois partie de son "charme" et est un handicap face aux journalistes souvent rancuniers pour avoir été ridiculises lors d'interviews précédents.
oh! Descartes lâche nous un peu la grappe.tu as des idées sur tout,est-tu militant et ou? surement pas au pcf.mais alors ou est-tu! toi le grand théoricien pourquoi ne pas créer ton propre parti.le parti des dècartomanciens.si tu n'as pas assez d'adhérents tu pourra toujours leurs tirer des cartes.
@carlo (#57)
Un manteau est utile pour se réchauffer ; ce point est incontestable, mais il n’est utile de se réchauffer que lorsqu’on a froid.
Ou pour le dire plus précisement, il est "utile pour se réchauffer", mais ne produit une utilité que lorsqu'il fait froid. Et de la même manière, le voie est "utile pour satisfaire les demandes d'un dieu", mais ne produirait une utilité que si ce dieu existait effectivement et accordait des bienfaits à celui qui suit ses règles.
Dans la mesure où la laïcité consiste justement à une indifférence à l'existence ou l'inexistence des dieux, la République ne peut reconnaître, sous peine de violer les règles de la laïcité, que le voile produise une quelconque "utilité".
Je n’en déduis nullement que le port du voile est pour autant justifié et je suis très surpris que vous sembliez me prêter une telle pensée (« je ne crois pas qu’on puisse justifier l’utilisation d’un tel manteau en été sous prétexte qu’il aurait pu être utile s’il faisait froid… »).
J'ai utilisé dans cette expression le terme "justifier" au sens juridique du terme, dans le cadre de l'exemple du manteau frappé des symboles nazis. Malgré le fait que la législation interdise le port d'un tel manteau, celui ci serait certainement considéré comme "justifié" si son port était la seule manière pour une personne de ne pas mourir de froid. Je vous rappelle que nous avions utilisé cet exemple pour analyser à quel moment dans un objet "à double usage" symbolique et utilitaire, l'aspect symbolique prend le pas sur l'utilitaire et vice-versa.
J’en déduis seulement qu’un voile a avant tout une fonction utilitaire et qu’il n’est donc qu’un « symbole par accident ».
C'est là ou nous ne sommes pas d'accord. Pour moi, l'utilité produite par le voile est (du moins dans un cadre laïque) une illusion, puisque je m'interdit de juger qu'il y a un dieu là haut qui regarde le geste du croyant. La seule "utilité" produite par le voile est le plaisir du croyant à le porter, au même titre qu'une sucrerie provoque du plaisir à celui qui le mange. Une "utilité" de cet ordre n'est pas suffisante pour faire de lui un objet "utilitaire" plutôt que "symbolique": un manteau frappé du symbole nazi serait considéré un symbole par les tribunaux quelque fut le plaisir que son propriétaire éprouve à le porter.
Vous le pourriez, mais pour qu’on vous croie, il faudrait que vous puissez expliquer ce que vous aviez l’intention de faire en agissant de la sorte. Dans le cas des femmes voilées, c’est tout à fait possible. Si elles portent un voile, c’est pour respecter une obligation religieuse et ce n’est donc pas nécessairement pour révéler leur appartenance religieuse, ce qu’elles font néanmoins en quelque sorte malgré elles.
Là encore, nous devons constater un point de désaccord. Pour vous, il semble possible de vouloir une cause sans assumer les effets (et cela, quand bien même ces effets seraient certains). Pour moi, les choix sont intégraux (c'est à dire, il faut assumer les conséquences certaines, et dans certains cas même celles prévisibles) de ses choix. Je ne pense pas me tromper en disant que notre droit retient plutôt ma vision que la votre.
« Mais sommes nous d’accord qu’à partir du moment où elle connaissait les conséquences de son acte, elle a bien « choisi de révéler sa religion » ? » Certainement pas. Je le répète « pour la dixième fois ». Le médecin qui administre des calmants à son malade sait que celui-ci va mourir. Mais il ne choisit pas de le tuer.
En d'autres termes, vous soutiendriez que la qualification correcte d'un tel acte est "homicide involontaire" ? Franchement, ce n'est pas de la mauvaise volonté, mais je n'arrive pas à comprendre la logique de votre raisonnement. Si je tue quelqu'un pour toucher son héritage, je ne peux pas me défendre sous prétexte que j'ai "choisi de toucher l'héritage", et non pas de le tuer. Lorsqu'un acte donné est le moyen unique d'un résultat, je ne peux pas dire "j'ai choisi le résultat mais pas l'acte"...
Je pense que nous sommes d’accord : l’élection d’un homme politique ne vaut pas approbation de toutes les mesures de son programme.
Mais cela seulement aussi longtemps qu'il n'y a pas de mandat impératif, c'est à dire, que l'homme politique a la possibilité de ne pas tenir son programme. D'ailleurs, la plupart des gens qui exigent le mandat impératif (particulièrement nombreux dans la "gauche de la gauche") sous diverses formes ne se rendent en général pas compte que l'effet de leur demande serait justement de donner à l'homme politique une légitimité absolue pour appliquer son programme...
Et c’est exactement le raisonnement que vous utilisez vous-même pour justifier l’interdiction du port du voile. Les femmes qui se voilent savent qu’en se comportant de la sorte elles révèlent leur appartenance communautaire. Donc en choisissant de respecter une obligation religieuse, elles choisissent aussi de transmettre un message.
Le parallèle est faux, précisément pour la raison expliquée ci-dessus: L'homme politique n'est en rien obligé à appliquer son programme. Et ce fait crée une ambiguïté fondamentale, puisqu'il est impossible de savoir si l'électeur, lorsqu'il vote, croit que les promesses seront tenues. Dans beaucoup de cas, on peut soutenir au contraire que certains électeurs n'ont voté NS parce qu'ils étaient persuadés que certaines promesses ne seraient pas tenues, mais n'auraient pas voté pour lui dans le cadre d'un mandat impératif.
Dans le cas du choix du voile, par contre, la conséquence (la révélation de l'appartenance communautaire) est une conséquence nécessaire et inévitable de l'acte. On ne peut donc pas se dégager de sa responsabilité en proclamant qu'on avait voulu l'acte, et non la conséquence.
Sondage IFOP - régionales, IdF
Premier tour - 985 personnes interrogées, 25-26 février.
Intentions de vote pour le 14 mars :
Liste Pécresse : 32 %
Liste Huchon (PS) : 25 %
Liste Europe-Ecologie : 15 %
Liste FN : 7,5 %
Liste FdG : 7 %
Liste Modem : 5 %
Liste NPA : 3 %
Liste Debout la République : 2,5 %
En regardant l'ensemble des sondages, ça bouge assez peu ici comme ailleurs, tout au moins pour les principales listes...
A noter que EE semble incapable d'être un rival efficace auprès de l'électorat PS - l'effet du vote utile?
- que le Modem est bien en deça de ses aspirations initiales. Il ne jourait pas, si ce sondage se confirmait le 14 mars, aucun rôle marquant pour la suite du premier tour.
@Darthé-Payan (#69)
@Pulchérie D
Zappe-zappons-zappez !
Franchement, mon frère républicain, pourquoi tu perds ton temps à des polémiques inutiles ? Faut se résigner: dans ce monde il y a des gens intéressants, avec qui ça vaut la peine d'établir un échange, même s'il est rude, même si l'on sait qu'aucun ne convaincra l'autre, parce ça donne l'opportunité au moins d'entendre des idées qui sortent de notre cadre à nous et de comprendre qu'il y a des gens qui pensent différent, et pourquoi.
Et puis, il y a des gens inintéressants, avec qui l'échange n'a aucun intérêt. Ceux qui veulent jouer aux chefs en décrétant qui a le droit de parler et qui ne l'a pas, ceux qui jouent avec les appellatifs et les anathèmes orduriers. Voici ce qu'écrivait Pulchérie (#140, fil du 24/2/2010)
Au post 137, le polichinelle flicard écrit : « Tu ne peux pas manger le cake et l’avoir entier. »
Toute sa dialectique est là.
Il eût été plus net en écrivant : tu peux manger le caca et le chier entier.
Parce qu’un excrément est destiné à être entièrement éliminé.
Ce sort est réservé à ses écrits.
Est-ce que tu crois vraiment que quelque chose d'intéressant peut sortir d'un échange avec une personne de ce calibre ? Personnellement, je ne le pense pas. Mieux vaut la laisser divaguer et cracher sa haine... et se mettre hors-jeu d'elle même.
D'ailleurs, je constate que ce message ordurier n'a donné lieu à aucun commentaire, dans un blog ou l'on est rapide pour demander la "censure" lorsqu'un message déplait. Doit-on conclure que ce genre de scatologie a, pour les participants, toute sa place dans un blog "de gauche" ? Mais peut-être il faut déduire plus simplement que plus personne ne lit les délires de Pulchérie ?
@ Descartes
"Au post 137, le polichinelle flicard écrit : « Tu ne peux pas manger le cake et l’avoir entier. »
Toute sa dialectique est là.
Il eût été plus net en écrivant : tu peux manger le caca et le chier entier.
Parce qu’un excrément est destiné à être entièrement éliminé.
Ce sort est réservé à ses écrits."
Ce type d'arguments fait peut-être parti du manuel "manichéen" du parfait petit antirépublicain et antilaïque ?
Avec qu'eux on sait jamais... Ils décrivent bien les Talibans Afghans ou étrangers comme des résistants alors peut-être est-ce le nouvel argumentaire pour faire valoir leur posture ?
@ membres du PG45 PCF45
manifestation à Orléans du Samedi 27 février contre une expulsion
j'ai participé à cette manifestation contre une expulsion particulièrement choquante (malheureusement ce n'est pas la seule)
Ma question concerne la "non visibilité" du PCF dans cette manifestation. Le PCF faisait partie des organisations appelant à la manifestation. Et pourtant il n'était quasiment pas visible.
- pas de banderolle
- seulement 2 drapeaux (il y avait beaucoup de drapeaux de la CGT, de la FSU)
- pas de badge (du moins je n'en ai pas vu)
- un vendeur d'Humanité (là un bon point: le seul vendeur de journaux)
Donc je m'interroge sur ce "profil bas". Quelle raison politique? Avait on peur de "déplaire" à l'électeur ?
S’iil y a des réponses, Merci.
nb1: je remarque que c'était la même chose pour le PS qui appelait, mais qui était lui totalement invisible au niveau des "badges, drapeaux, banderoles". Mais dans son cas, c'est plus habituel, je crois.
nb2: je ne connais pas suffisamment les personnes pour savoir si les candidats têtes de liste aux régionales, les membres du conseil régional, participaient à la manifestation en tout ou partie. Le sénateur PS JP Sueur, était là, bien visible, en tête de cortège. Un bon point pour lui (à noter qu'il n'est pas candidat).
Voici un CR de Libération
Dans le cortège, on pouvait voir de nombreux anonymes, mais aussi des militants associatifs (RESF, ASTI...), politiques (PS, PC, Verts, EE, NPA...) et des élus tels Jean-Pierre Sueur, Corinne Leveleux-Teixeira ou Marc Brynhole. «C’est une belle démonstration du refus de quelque chose d’inacceptable», a déclaré François Bonneau. Le président de région en campagne a indiqué […]
nb3: pour les membres du PG, je signale avoir vu 4 ou 5 militants avec le badge "Parti de Gauche" bien visible. Ce qui n'est pas mal compte tenu des forces en présence.
nb4: sur les tracts, le "Front de Gauche n'apparaissait pas comme appelant à la manif. Oubli ? Volonté politique ?
nb5: quelques observations "sociologiques": c'était une manifestation très majoritairement de "tempes grises", 50 ans et plus. Plus préoccupant, très peu de personnes originaires d'Afrique du Nord (l'expulsée était une jeune Marocaine, lycéenne de 19 ans) ou d'Afrique Subsaharienne. Et pourtant, dans certaines circonstances, ils savent se mobiliser sur Orléans (ex: manifestation pour Gaza). Je m'interroge sur les raisons de cette absence (cette jeune femme avait "désobéie" à un mariage forcée, et refusait d’être maltraitée par son frère, deux raisons qui expliquent, peut-être, que cela l'ai rendue peu sympathique à beaucoup d'entre eux)
Vous êtes fous les gars! Des complicités se nouent avec Descartes?
N'importe quoi!
Puldichérie tiens bon, je ne suis pas trop vos échanges
pardon car j'ai lâché du leste avec ce blog mais quand en
passant je vois ça! Ca me fait le même effet que s'il existait
une complicité entre un militant du FdG et Sarkozy pour critiquer
les autres militant du FdG, fussent-ils en désaccord.
Darthe tu te discrédites en faisant ça, tiens t-en à tes arguments,
pas besoin de descartes pour les convoquer, si?
Allez, les foudres de Zeus vont me tomber dessus dans pas longtemps...
@Darthé-Payan (#55)
Descartes, si une banque devenue publique après nationalisation fonctionne et a les même objectifs de recherche de profit ou de projets rentables à court terme, à quoi bon la nationaliser ?
Précisément. Seulement, une banque publique qui fonctionne au milieu d'autres banques privées peut-elle avoir d'autres objectifs tout en conservant les dépots des épargnants ? Si la banque d'à côté offre une rémunération de 5% grâce à sa "recherche du profit ou de projets rentables" et la banque publique offre seulement 2% parce qu'elle investit dans des projets utiles mais pas forcément rentables, où ira à ton avis l'argent des épargnants ?
Ton système ne peut marcher qu'avec la nationalisation totale du système bancaire. C'est à dire, avec une quasi-disparition du marché des capitaux. Ce qui veut dire que l'allocation de capital sera pour une large part administrée. Quelles seront alors les règles pour choisir les projets à financer ?
Mai 68, n’a pas qu’était l’apparition des classes moyennes ; ce fut aussi l’évolution vers l’individu roi, le consommateur à la place du citoyen producteur et d’un répresentatif communautariste. C’est l’atomisation des pouvoirs et de la société. La fragmentation de ce qui est la collectivité nationale mais également la fragmentation de ce qui constituait la classe ouvrière et qui s’amplifie aujourd »hui.
Les deux phénomènes sont liés. L'individu roi, le consommateur plutôt que le producteur, la communauté d'appartenance plutôt que la Nation, l'atomisation de la société et l'arrêt de l'ascenseur social républicain, c'est l'idéologie des classes moyennes.
Descartes, le marché « pur et parfai » n’existe nulle part. L’Etat même libéral intervient.
C'est bien ce que j'ai dit. Relis mon commentaire... le problème est de fixer les règles de l'intervention de l'Etat, et de comprendre que ces règles modifient le point d'équilibre des marchés. Et pas toujours en mieux.
Descartes cela fait belle lurette que l’Etat et les collectivités locales choisissent les investissement en technologies efficientes. L’abandon du charbon pour le gaz et l’électricité d’origine nucléaire en ait le plus parfait exemple.
Quelquefois oui, et quelquefois non. En France on a souvent subventionné des activités économiques qui n'avaient pas grand sens pour des raisons sociales ou de politique locale. C'est particulièrement vrai en matière agricole, ou souvent les subventions ont servi à l'achat de voix plus qu'à une organisation rationnelle de la filière. La tentation de brûler les métiers Jacquard reste très forte...
Rappelle toi les coups de gueules de tes anciens camarades communistes lorsque Mauroy a annoncé les fermetures des puits de charbon et la reconversion de la sidérurgie (à l’inverse de ce qu’annonçait le programme commun) ne furent -ils pas décidé l’une a l’autre contre les salariés, les syndicats et les élus locaux et nationaux ? Marchais, ton ancien camarade et secrétaire général du PCF, manifestera avec les salariés de la sidérurgie en 1984 répétant 1979 sauf qu’en 1979, les camarades socialistes défilaient à leurs côtés.
Tout à fait. Ce fut une réaction sentimentale compréhensible, mais dans laquelle il y avait une grande part d'aveuglement politique. Que la gauche a payé d'ailleurs très, très cher. Si l'on avait compris plus tôt que les charbonnages et la "vieille" sidérurgie étaient condamnées, si on avait préparé un plan alternatif et qu'on avait utilisé l'argent rationnellement pour reconstruire une puissante filière industrielle, la gauche aurait pu sortir de cette histoire la tête haute. Ce ne fut pas le cas: au lieu d'essayer de guider la classe ouvrière, de lui faire prendre conscience des réalités, on l'a suivie, on l'a encouragée alors qu'elle allait dans le mur. Glorieusement, certes, dans la chaleur de la lutte et de la camaraderie ouvrière, mais dans le mur. De cette époque datent mes meilleurs souvenirs de lutte... mais je dois reconnaître aujourd'hui qu'on s'est planté, et j'assume ma part de responsabilité d'avoir (avec la meilleure bonne volonté, mais le chemin de l'enfer est toujours pavé de bonnes intentions) trompé la classe ouvrière.
C'est de cette défaite que date ma conviction qu'il est dangereux de se laisser bercer par la "vox populi" de la "gauche radicale". Qu'il faut aller au fond des choses, donner quelques coups de pied aux vaches sacrées, et ne pas avoir peur de mettre en cause nos idées reçues. Que l'étude de l'histoire et de l'économie doivent être la base de toute activité militante.
Je maintiens qu’il y a chez toi une contradiction que tu as du mal à résoudre. Tu me parles de marché « pur et parfait » et en même temps tu souhaites une politique volontarisme. Ce qui veut dire intervention dans le processus de fixation des prix et de l’allocation de ressources. La main invisible du politique volontaire n’existe pas comme n’existe pas la main invisible du marché.
Il n'y a aucune contradiction. Je suis pour le volontarisme (parce que je crois que l'optimum économique du marché ne correspond pas nécessairement l'optimum social), mais pour un volontarisme qui tienne compte d'un certain nombre de réalités. La capacité du marché "pur et parfait" à trouver un optimum économique (ou de s'approcher, dans le cas des marchés réels) est une réalité abondamment vérifiée au cours de l'histoire humaine. Si l'on veut faire "mieux que le marché" (et je persiste à croire que c'est possible), il faut proposer des mécanismes de fixation de prix et d'allocation de ressources qui soient encore plus performants. C'est cela un véritable "volontarisme", et non pas la croyance naïve qu'une fois le marché aboli on sera dans le meilleur des mondes.
Mon projet politique est différent du tien, si tu en as un et si tu veux bien nous en faire partager même quelques brides…Il sera le bienvenu.
Comme je l'ai dit ici (tu peux lire autrement le texte sur mon blog), je n'en suis pas à proposer un "projet politique". Je me concentre plutôt sur les questions de méthode. Parce qu'à mon avis ce qui manque à la "gauche radicale" ce sont les méthodes de travail et de réflexion. Et ce sont ces méthodes qui produiront un "projet". Qui pour moi ne peut se réduire à une liste de valeurs et d'objectifs plus ou moins généraux, mais qui doit aussi expliquer concrètement et de manière réaliste comment une telle société pourrait fonctionner.
manifestation à Orléans du Samedi 27 février contre une expulsion (suite post 77)
je participe rarement aux manifestations, et j'avoue que je me suis encore interrogé cette fois-ci.
Quel sens cela a-t-il ? "trois peits tours et puis s'en vont"
Tout paraissait "balisé": nous étions même précédés par des motards "flics", comme des ministres ! Nous avons gentillement défilé, puis "au revoir" ! Nous n'avons même pas terminé devant la préfecture, ou l'on aurait pu lancer des oeufs pourris, détruire... Je n'ai vu aucun manifestant avec un gros bâton et une petite pancarte au bout... Pas de service d'ordre "à nous".
D'ailleurs la police a été très gentille: ni gazés, ni embarqués.. cela m'inquiète toujours quand elle ne réagit pas...Serions nous devenu de la pub Benneton ?
Ma question: ce type de manifestation: quel sens ?
@marc.malsherbes (#77)
nb5: quelques observations « sociologiques »: c’était une manifestation très majoritairement de « tempes grises », 50 ans et plus. Plus préoccupant, très peu de personnes originaires d’Afrique du Nord (l’expulsée était une jeune Marocaine, lycéenne de 19 ans) ou d’Afrique Subsaharienne. Et pourtant, dans certaines circonstances, ils savent se mobiliser sur Orléans (ex: manifestation pour Gaza). Je m’interroge sur les raisons de cette absence (cette jeune femme avait « désobéie » à un mariage forcée, et refusait d’être maltraitée par son frère, deux raisons qui expliquent, peut-être, que cela l’ai rendue peu sympathique à beaucoup d’entre eux)
Oserais-tu insinuer qu'une majorité de "personnes originaires d'Afrique du Nord ou d'Afrique subsaharienne" sont partisanes des mariages arrangées et de laisser maltraiter les femmes par leurs grands frères, au point de trouver "peu sympathique" celles qui cherchent à s'y soustraire ? Tu vas te faire des amis sur ce blog... Fais gaffe, Jennifer veille...tu ne serais pas un peu "raciste" et "islamophobe", par hasard ?
En fait, ton excellente observation ne fait que confirmer une constante: la défense des immigrants en situation irrégulière n'est pas une cause qui intéresse les immigrés et les personnes issues d'une immigration récente. Et cela pour une raison économique évidente: l'immigrant clandestin est pour l'immigrant légal ou pour la personne issue d'une immigration récente le plus sérieux compétiteur sur le marché du travail, sur celui du logement, sur celui des services. Quant on est professeur, fonctionnaire ou retraité, on peut s'apitoyer facilement sur le sort du clandestin, parce que ce clandestin ne risque pas de te piquer ton boulot. Quand on est manœuvre, plongeur ou femme de ménage, ce n'est plus du tout la même chose. Et ceux qui ont fait l'effort de légaliser leur situation n'ont pas forcément envie de se faire piquer la place dans la queue par ceux qui n'ont pas fait cet effort. Il est d'ailleurs révélateur de constater que les immigrés clandestins qui étaient à la pointe du combat pour la régularisation quittent la scène militante dès qu'ils ont obtenu des papiers...
Les communautés immigrées sont pleinement conscientes du tort que leur fait dans l'opinion la figure du clandestin. C'est pourquoi elles ne se mobilisent que très rarement sur cette question, alors qu'elles savent le faire pour des questions qui leur tiennent à cœur, comme Gaza...
Actualités afghanes
L'Afghanistan n'est pas un sujet de polémique en France. Pourquoi ?
Le Monde 26.02.2010
Pierre Jaxel-Truer s’ étonne.
Alors que les populations des USA et de l’UK estiment que leurs pays sont réellement en guerre, les Français, eux, semblent indifférents, alors que 3.750 soldats de leur pays sont engagés là-bas, et que l’on déplore jusqu’à présent 40 morts. Pour Didier Billion, de l’ IRIS, c’est une absence de débat politique sur le sujet. Timidité du PS.
Le 16 décembre 2009, il y eut un simulacre de débat, dans un hémicycle
« largement vide », selon l’expression de Noël Mamère, qui demande le retrait de nos troupes. http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/02/26/l-afghanistan-n-est-pas-un-sujet-de-polemique-en-france-pourquoi_1311694_823448.html#ens_id=1191850
La question demande réflexion et devrait être approfondie.
@ Claude 68
Juste un détail :
Une entreprise peut, une année, distribuer plus de dividendes qu'il n'y a de bénéfices net après impôts sans s'endetter si (et seulement si) elle avait dans l'année ou les années précédentes mis en "réserves" une partie de ses bénéfices. Et que les dividendes distribuées ne dépassent pas le total des bénéfices de l'année plus les réserves précédemment constituées. Dans ce cas, il n'y a pas d'endettement nouveau. Est-ce le cas de France Telecom : sont-ils en train de piocher dans les réserves ? Du point de vue de l'entreprise, ce n'est pas génial. Les réserves pourraient servir à beaucoup d'autres choses. Ce qui serait en cause dans cette distribution serait plus la stratégie de l'entreprise qu'un nouvel endettement qui comptablement n'existerait pas.
@Louise post 78, tu demandes : Darthe tu te discrédites en faisant ça, tiens t-en à tes arguments
Euh mais il ne fait pratiquement que ça... Là je vais me faire l'avocate du diable, mais Darthé et ses camarades du "Triumverat" sont à peu près les seuls membres qui se réclament du PG et sympathisants de Jean-Luc Mélenchon ici qui proposent des pistes et se sont lancés dans un manifeste global abordant de front les questions structurelles, économiques et financières. Après on peut être d'accord avec lui, le contredire sur certains points, contre-proposer des choses pour polir leurs propositions, mais au moins ils proposent des choses.
Ceux qui font des appels du pieds moralisant à se "resaisir" (?) et ne cessent de dire "qu'il faut parler de choses plus importantes" sont les premiers à peu aborder les questions "vraiment importantes" autrement que par des slogans (englobant donc les questions structurelles, économiques et financières pour régler la quadruplue crise actuelle) pour batir un programme du PG.
Pour ma part, les interventions sis http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/02/carnet-de-campagne/all-comments/#comment-58598 http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/02/carnet-de-campagne/all-comments/#comment-58680 http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/02/carnet-de-campagne-poitou-charente/all-comments/#comment-58748 sont plus utiles pour le PG, comme une discussion précédente concernant les SCOP (où il y a eu de mémoire d'autres intervenants comme claude) bien plus que les appels à se "resaisir". De plus, il nous épargne les interprétations policières des précédentes administrations socialistes comme quand il parle des tentatives de Chevènement et certaines actions de Mittérand sur certains points (et pourtant je suis la première à disqualifier le PS).
Pourquoi descartes est pratiquement le seul à reprendre certains points de son "manifeste" pour demander des précisions ou pour le contredire ? Pourquoi certains des autres membres du PG ou gauchistes ici ne le font pas au lieu de revenir sans cesse sur le "trauma" 2 mois après la position de Jean-Luc Mélenchon sur la non-dissimulation de visages dans l'espace public ?
Pour ma part, j'avoue être ignorante de certains sujets (SCOP, expériences des luttes sociales passées que je ne "connais" qu'en différé, résultats des nationalisations sous certains gouvernements, etc) et qu'avant je n'ai jamais été adhérente à aucun parti, donc je préfère m'abstenir mais lis avec intérêt.
Toutes ces postures morales me rappellent ce que pointait fort justement Jean Bricmont ici à propos de la "Gauche morale" http://www.dailymotion.com/video/xb65xq_jean-bricmont-de-la-gauche-morale_news et qui rejoint ce que disait Jean-Luc Mélenchon dans "en quête de gauche": la 2ème partie de l'intervention de Bricmont sur le sionisme and Co m'intéresse moins (même si je suis globalement d'accord), mais la première est très lucide sur l'état de la Gauche européenne, qui par une cinglante ironie de l'histoire, a récupéré le discours sur les "valeurs" qui était ordinairement une dialectique de droite (et l'est toujours), là où historiquement, elle cherchait à démystifier et éclairait sur les structures.
En tout cas, merci au Triumverat pour ses efforts pour aider à l'élaboration d'un programme politique du PG, même si je peux regretter parfois le ton employé contre certains contradicteurs, mais qui est plus du au fait que vous ne supportez pas les procès d'intention, et donc vous fait réagir un peu vivement et pas poliment. Et faut continuer la bataille contre la bureaucratie euro-bêlante et que le PG se décide une bonne fois pour toutes à placer le curseur de son message sur entre autre la récupération de la souverainté nationale.
@ 54 Hold-up
A la relecture je partage ton sentiment, il s'agit de l'analyse globale et " de tourner les projecteurs vers les causes ". Effectivement, il hiérarchise les priorités et place les " liquidités " en seconde zone.
Je souhaiterais connaitre le volume en argent que représente les liquidités.
La Réserve fédérale a annoncé qu'elle allait enquêter sur les activités boursières spéculatives de Goldman Sachs et à d'autres sociétés concernant leurs accords sur les dérivés du crédit conclu avec la Grèce.
L'enquête vise le fameux Crédit Défaut Swaps, ces instruments financiers qui permettent de s'assure sur tout, mais surtout de gagner de l'argent en cas de défaut de paiement d'un Etat.
Je ne suis pas économiste, mais avec un peu de sens logique, on pourrait penser, que le fait d'aider à présenter un budget faussé, et étant au courant, on peut par conséquent miser sur le futur et empocher une jolie cagnotte.
Dans ce type d'économie capitaliste, rien ne m'étonnerait !
@ Claude PG35 (68)
Merci pour le bonjour ; cela fait toujours plaisir.
Et le petit lien est édifiant.
@ Darthé-Payan (69)
Ce n’est pas un reproche « ad hominem » ; il s’adresse à tous ceux qui font des posts interminables, sans les fragmenter en paragraphes distincts, et surtout, lorsqu’ils ne font que des copier-coller sans aucun commentaires.
Les textes de Mélenchon sont agrémentés de photos ; il titre ses paragraphes et possède un réel talent de conteur. Bref, il est attachant.
Sans rancune, j’espère ☺.
Pulchérie
@ Louise (78)
Un merci très sincère pour tes encouragements.
J’espère bien que Darthe ne se laisse pas pêcher comme un simple goujon par les hameçons traîtres du sbire de Nicolas 1er.
A bientôt, j’espère
Puldichérie
@ Annie,
ben oui justement, ce serait dommage que ce travail d'argumentation
soit discrédité par quelque accointance avec descartes ce qui à mes yeux risque
de rendre Darthé encore plus inaudible.
Pour ma part je suis larguée sur bien des points donc mal
assurée pour prendre parti intelligemment sur des arguments.
Alors si Descartes s'en mêle et qu'on articule ses arguments sur les siens...
C'est la poisse ce type!
Je ne me prononce pas sur les autres sujets n'ayant pas de commentaire avisé à faire,
j'essaie de suivre mais j'avoue qu'en ce moment je décroche faute de pouvoir suivre
tout à fait. Fatigue.
@Pulchérie D
"Zappe-zappons-zappez !
Fais-tu de même lorsque JL Mélenchon publie une longue note argumentée et fort détaillée ?
Fais comme tu le sens ! "
Si tu ne fais pas la différence entre un billet original et un copier-coller d'un texte que tu voudrais qu'on avale alors qu'il suffit de donner un extrait + le lien, c'est vraiment que tu n'as rien compris du fonctionnement d'un forum de discussion. Ça montre aussi un certain état d'esprit. J'espère pour les mômes que tu n'es pas de ce genre d'enseignants qui pétrissent les petites cervelles molles et les remplissent avec un entonnoir de ton prêt-à-penser, prêt à digérer...
P 84 : Annie, citer Bricmont ! Danger
" la 2ème partie de l’intervention de Bricmont sur le sionisme and Co m’intéresse moins (même si je suis globalement d’accord)".
Le problème ici est que J. Bricmont se situe aux confins des positions de l'extrême-droite et de Dieudonné en considérant par exempleque le gouvernement israélien est "juif" - ce qui est la position de Dieudonné et de Lieberman en Israël.
Cf les analyses de Danielle Bleitrach, sociologue et communiste sur le site juif.org, entre autres critiques de Bricmont.
La pente de l'antisionisme est glissante et attention à ne pas écrire n'importe quoi.
Du même Bricmont, un pamphlet "Le nouvel impérialisme humanitaire".. Les Haïtiens apprécieront...
La collusion rouge-brun n'existe pas que dans les fantasmes sionistes - elle est malheureusement réelle comme l'attestent les délires de Dieudonné, le club informel structuré autour de la librairie "La Vieille Taupe".
@Descartes
Tu te contredis sans cesse mon cher Descartes et il ne sert à rien de nier, il suffit aux lecteurs de ce blog de suivre les échanges...Biensûr que non, tu ne pars pas d'un préjugé à savoir que l'islam = violence puis Islam= attentats suicide...chacun jugera, comme tu dis "certaines cultures "...assumes clairement ce que tu penses !
Bref, moi je pense et je le dis clairement qu'une religion ne porte pas plus la violence qu'une autre, que ce que tu appelle culture (sans le définir non plus), c'est flou, c'est vague et bourré d'amalgames...je dis que ce qui peut être intéressant c'est de montrer quelles sont les conditions historico/politico/économiques qui permettent l'apparition et l'utilisation d'une forme de violences à un moment donné et je renvoie au bouquin de Mahmood Mamdani, et au texte de Daniel Bensaïd.
Mahmood Mamdani montre qu'expliquer les violences sur le registre culturel ou théologique n'est pas satisfaisant et je le rejoins. Cette façon de penser est d'ailleurs dangereuse car elle permet de légitimer des théories comme celle du "choc des civilisations", le bien contre le mal etc
Je conclue également que l'on ne doit pas mélanger toutes les violences au prétexte que l'auteur appartient à une religion ou un pays, faire le lien entre ceci est la violence est un raccourci que tu fais allègrement sans tenir compte encore une fois des particularités propres à la période et au contexte.
Tu dis : "Voyons, quel est ce « tout ce qui entoure les violences » et que je ne prendrais pas en compte ? Seulement voilà, après les avoir « pris en compte » je suis obligé de constater que ce « tout » est présent dans d’autres situations ou ce type de violence est absente. Et je suis donc obligé de conclure que ce « tout » n’est pas déterminant dans l’apparition de ces formes de violence."
Je ne suis absolument pas d'accord avec toi, rien n'a été démontré de cette affirmation, je dirais même que le contraire a été démontré et c'est entre autre pour cela que ton raisonnement ne tient pas !
Quant au bouquin duquel j'ai tiré un fait cité plus haut, je l'ai lu contrairement à toi et il n'a rien à cacher de paticulier même si tu essaie encore une fois de noyer le poisson, le titre complet est, pour ceux qui sont intéressés:
"Un livre noir du colonialisme : Souvenirs sur la colonisation (Poche")
de Félicien Challaye (Auteur), Michel Dreyfus (Préface)
Je crois que j'ai dis tout ce que j'avais à dire, tu ne me convaincras pas et moi non plus, assez de temps perdu, je passe à autre chose !
@Michel Matain (83):
Oui, il s'agit bien d'une stratégie qui vise à séduire l'actionnaire car l'endettement de FT est suffisamment kolossal pour justifier les ventes d'actifs (Pages jaunes, filiales web, téléphonie et internet un peu partout en Europe)... Enfin, d'après la com'des dirigeants.
N'oublions pas non plus que FT refuse d'investir dans la fibre optique parce que cela risquerait de favoriser Free par la suite. Le même Free auquel les 3 opérateurs de téléphonie nationaux font un procès au niveau européen pour l'empêcher d'obtenir la 4ème licence (faut protéger le gâteau : pour le prix d'un abonnement minimum, FT/orange offre généreusement 2H en France alors qu'en Autriche, pour le même tarif, c'est 16H : cherchez l'erreur).
Comme tu le dis, il y a moyen de trouver comment employer ces bénéfices autrement. Par exemple, ici en Bretagne, il y a des communes en procès avec FT qui refuse de mettre en place une boucle locale filaire (pas assez rentable) et qui couvre (mal) en WiMax : résultat, des coupures sans arrêt, des abonnés qui payent pour un service qu'ils n'ont pas... Merci FT et merci l'actionnaire majoritaire !
Autre gisement d'investissements : les rapports humains au sein de l'entreprise. Parce qu'au lieu de sponsoriser des études sur la gestion du stress, ce serait tout de même mieux de le faire disparaître. Sauf à considérer (comme c'est malheureusement le cas) que le stress est un élément de l'amélioration des performances individuelles.
@ermler40
"Oui. je te confirme que Descartes est un réactionnaire de droite pur jus. Ce que j’ai constaté depuis des mois.
Ca n’en fait pas un « pestiféré » pour autant. On peut même essayer de dialoguer avec lui (Ca m’est arrivé quelquefois)… mais au bout d’un moment, la mauvaise foi comme outil systématique de l’esquive, « ça use ».., comme tu viens de t’en apercevoir. "
Effectivement, surtout que personnellement j'ai autre chose à faire que de passer mon temps à tourner en rond sur internet !
Figures toi, qu'en tant que fonctionnaire et donc feignasse par nature, je vais passer mon après midi de dimanche à préparer des réunions et corriger des bilans !
"Précisément. Seulement, une banque publique qui fonctionne au milieu d’autres banques privées peut-elle avoir d’autres objectifs tout en conservant les dépots des épargnants ? Si la banque d’à côté offre une rémunération de 5% grâce à sa « recherche du profit ou de projets rentables » et la banque publique offre seulement 2% parce qu’elle investit dans des projets utiles mais pas forcément rentables, où ira à ton avis l’argent des épargnants ?
Ton système ne peut marcher qu’avec la nationalisation totale du système bancaire. C’est à dire, avec une quasi-disparition du marché des capitaux. Ce qui veut dire que l’allocation de capital sera pour une large part administrée. Quelles seront alors les règles pour choisir les projets à financer ?"
Descartes, je suis pour la nationalisation de l'ensemble des banques sauf celles qui sont d'esprit coopérateur ou mutualiste. J'ai dit hier soir que j'étais pour transformer le système boursier français en un marché d'intérêt général un peu comme le marché d'intérêt national qu'est Rungis. Oui au terme du processus, l'allocation du capital sera majoritairement du domaine de la collectivité. Les règles choisies pour les projets à financer seront définis dans le cadre de l'intérêt général notamment celui fixé par les contrats de plan. Budget de l'Etat, capitaux, financement bancaire, réserves d'entreprises, emprunts seront mobilisés vers les objectifs fixés et pour réaliser les programmes selon les moyens alloués. Le politique, le citoyen doit maitriser l'économie et doit être toujours supérieurs à cette dernière.
"Les deux phénomènes sont liés. L’individu roi, le consommateur plutôt que le producteur, la communauté d’appartenance plutôt que la Nation, l’atomisation de la société et l’arrêt de l’ascenseur social républicain, c’est l’idéologie des classes moyennes."
Là nous somme d'accord. Les précisions que chacun toi d'un côté, moi de l'autre a apportées permettent de tomber sur un constat partagé. j'entends les cris de certains...
"C’est bien ce que j’ai dit. Relis mon commentaire… le problème est de fixer les règles de l’intervention de l’Etat, et de comprendre que ces règles modifient le point d’équilibre des marchés. Et pas toujours en mieux."
C'est encore mieux en le redisant. Mais tout dépend de la poltiique volontariste qu'est engagée. Si par exemple, le but d'un intevention étatique est de favoriser les ententes "illégales" sur les prix ou de favoriser telle entreprise d'un secteur contre une autre ce n'est pas avoir une politique vertueuse d'intérêt général. Si l'on a défini les objectifs puis s'être donné les moyens budgétaires ou financiers pour mener à bien les programmes d'action. Il faut y aller mais c'est au départ qu'il faut faire les bons choix avec les moyens pour atteindre les objectifs fixés. Le marché sera affecté certes dans son équilibre ou dans la fixation du prix et de l'attribution de l'allocation de ressources. Mais, le marché par lui même comme nous le constatons n'est pas parfait. Trop d'intérêts particuliers ont intérêt à fausser le jeu. L'intervention publique est soit pour remettre de l'ordre soit pour se "dispenser" du marché dans le cadre des services publics ou des programmes avec objectifs décidés dans le cadre de la planification.
"Tout à fait. Ce fut une réaction sentimentale compréhensible, mais dans laquelle il y avait une grande part d’aveuglement politique. Que la gauche a payé d’ailleurs très, très cher. Si l’on avait compris plus tôt que les charbonnages et la « vieille » sidérurgie étaient condamnées, si on avait préparé un plan alternatif et qu’on avait utilisé l’argent rationnellement pour reconstruire une puissante filière industrielle, la gauche aurait pu sortir de cette histoire la tête haute. Ce ne fut pas le cas: au lieu d’essayer de guider la classe ouvrière, de lui faire prendre conscience des réalités, on l’a suivie, on l’a encouragée alors qu’elle allait dans le mur. Glorieusement, certes, dans la chaleur de la lutte et de la camaraderie ouvrière, mais dans le mur. De cette époque datent mes meilleurs souvenirs de lutte… mais je dois reconnaître aujourd’hui qu’on s’est planté, et j’assume ma part de responsabilité d’avoir (avec la meilleure bonne volonté, mais le chemin de l’enfer est toujours pavé de bonnes intentions) trompé la classe ouvrière.
C’est de cette défaite que date ma conviction qu’il est dangereux de se laisser bercer par la « vox populi » de la « gauche radicale ». Qu’il faut aller au fond des choses, donner quelques coups de pied aux vaches sacrées, et ne pas avoir peur de mettre en cause nos idées reçues. Que l’étude de l’histoire et de l’économie doivent être la base de toute activité militante."J
Je ne sais pas s'il y avait du côté du PCF de l'époque et qui fut ton parti de l'aveuglement. Mais, ce que je crois qu'il y avait des militants communistes et socialistes sincères qui croyaient que l'on pouvairent maintenir l'appareil de production en l'état surtout devenu nationalisé. Il y a le choix de 1983, le maintien de la France dans l'Europe et du Franc dans le système monétaire européen qui bouleverse les schémas et renversent les convictions et fait que les militants mais aussi les travailleurs se sont sentis trahis. Les sidérurgistes et les mineurs ont morflés et la gauche du programme commun fut défaite politiquement, économiquement et socialement. On a ouvert la fameuse parenthèse libérale et européiste qui n'est pas refermée depuis et on continue de l'extrème gauche à l'Ump a aller dans ce sens européiste. La défaite cuisante sur le grand service public unifié et laïc de l'Education est le couronnement de la descente idéologique et politique de la gauche du programme commun. Du choix de 1983 et de la défaite laïque de 1984 ont amené la gauche dans la perdition de ce qui faisait d'elle sa force. Quelque chose me dit que là nous alons diverger ?
"Il n’y a aucune contradiction. Je suis pour le volontarisme (parce que je crois que l’optimum économique du marché ne correspond pas nécessairement l’optimum social), mais pour un volontarisme qui tienne compte d’un certain nombre de réalités. La capacité du marché « pur et parfait » à trouver un optimum économique (ou de s’approcher, dans le cas des marchés réels) est une réalité abondamment vérifiée au cours de l’histoire humaine. Si l’on veut faire « mieux que le marché » (et je persiste à croire que c’est possible), il faut proposer des mécanismes de fixation de prix et d’allocation de ressources qui soient encore plus performants. C’est cela un véritable « volontarisme », et non pas la croyance naïve qu’une fois le marché aboli on sera dans le meilleur des mondes."
Je te sens un peu partagé, un peu tiraillé entre tes positions volontaristes et le maintient voir l'objectif du marché " pur et parfait". Comme, je suis un républicain conséquent, je pense que ce qui constitue l'intérêt général par exemple l'aménagement des transports sur le territoire (schéma directeur d'aménagement des transports) que décideraient l'Etat et le parlement dans le cadre de la planification serait représentatif du nouveau mécanisme permettatn la fixation des prix de se service public collectif et de l'allocation de ressources. Le tout de manière performantes et financés par la mobilisation du budgets, des banques et de l'emprunt.
Je pense que le marché en tant que tel ne sera jamais aboli. A moins que même pour 3 patates et 1 poule au pot, le pouvoir poltiique fixe le prix donc je ne suis pas favorable à la disparition du marché. Il y a des produits et des services qui doivent échappés aux mécanismes du marché et de la simple loi de l'offre et de la demande.
"Comme je l’ai dit ici (tu peux lire autrement le texte sur mon blog), je n’en suis pas à proposer un « projet politique ». Je me concentre plutôt sur les questions de méthode. Parce qu’à mon avis ce qui manque à la « gauche radicale » ce sont les méthodes de travail et de réflexion. Et ce sont ces méthodes qui produiront un « projet ». Qui pour moi ne peut se réduire à une liste de valeurs et d’objectifs plus ou moins généraux, mais qui doit aussi expliquer concrètement et de manière réaliste comment une telle société pourrait fonctionner."
C'est déjà pas mal de ce concentrer sur les questions de méthodes. J'en conviens mais cela n'est pas suffisant et je trouve - mais c'est un point de vue personnel - que le travail de recherche, d'analyse, de réflexion, de synthèse, de rédaction ne doit pas s'arrêter aux questions de méthodes il doit aussi faire éclore des fondations amenant un "chef d'oeuvre" à remettre régulièrement sur le métier. Sinon, à la longue cela risque de devenir frustrant. La conviction et l'explication comme la compréhension de ce que l'on fait est aussi déterminant. On peut le garder pour soi ou le faire partager au plus grand nombre et de manière plus épanouï dans son contenu et son expression. Un travail d'éducation populaire et de conviction est nécessaire et fort peu pratiqué depuis plus de 30 ans par les partis politiques. C'est pour cela que je fais des appels incessants à devenir les instituteurs du peuple comme le suggérait Jean-Jaurès à ces camarades socialistes un siècle et quelques années plut tôt.
@dorant post 88 : je te conseille tout de même de visionner la 1ère partie de l'intervention sur la Gauche Morale et de me dire ce que tu penses de son avis sur l'abandon par la gauche d'un éclairage sur les structures et la démystification de manière générale. Je l'ai postée uniquement pour ça. Après j'ai vaguement entendu parler d'oppositions Bricmont/Bleitracht, mais j'ai plutôt lu de sa part tout ce qui a trait à ses échanges avec Chomsky et le Cahier de l'Herne, qui m'intéressent bien plus.
Narcissisme du psychopathe:
Citation:................."Les psychopathes sont toujours très arrogants, mais certains parviennent à dissimuler ce trait de personnalité déplaisant sous une fausse modestie. Ils ont une vision grandiose de leur propre importance. Ils ont l’impression d’être des surhommes, des individus à part, des bienfaiteurs, des sauveurs. Ils se perçoivent comme le soleil de la scène sociale. Leurs démarches, toujours intéressées, seront souvent présentées comme des faveurs. Dans leur esprit, tout leur est dû car ils sont exceptionnels ; par conséquent, ils se servent. On parle souvent de leur « mégalomanie » ou de leur « égocentrisme »..................
Ce copié-collé me fait penser à quelqu'un en particulier qui sévit sur ce blog. Pas vous? Allez devinez.
http://www.bradfitzpatrick.com/weblog/wp-content/files/061220_descartes_blogger.gif
C'est bien à lui que vous pensiez n'est-ce pas. La meilleure façon de le combattre c'est de l'ignorer, c'est pour lui très jouissif que de se faire remarquer en tentant de s'imposer.
Allez oublions Descartes il y a mieux à faire
http://www.gauche-unitaire.fr/wp-content/uploads/2009/12/aff_meeting.jpg
@59 Darthé-Payan dit:
27 février 2010 à 22h14
Les nationalisations peuvent se faire soit en par indemnisation soit par sanction.
Dans les cas des banques : Comment les indemniser ? par l'achat de toutes leurs actions ?
Sinon reste la sanction.
Le fait de nationaliser les banques, on en réduit le nombre et le reste que fait on ?
Et pour les banques étrangères, on les reconduit aux frontières ?
Le fait de nationaliser et de privatiser les moyens de production présente un intérêt évident, mais la mise en pratique relève de la stratégie. Et là nous tombons dans la méthode.
Ne vaut il pas mieux dans un premier temps séparer radicalement (aucune communication entre) les banques d'investissement et les banques de dépôt ?
Ensuite nationaliser les banques de dépôt.
Encadrer et orienter les banques d'investissement.
Gérer les spéculations et même les interdire.
Le risque si " on laisse faire " ce capitalisme financier, c'est que les grands opérateurs privés deviennent les copains de nos gouvernants, qu'ils dominent les ministères et influent dans les décisions de l'Etat.
@ Pulchérie D (52)
Merci pour ton petit message.
Ton "je ne t'oublierai pas" me touche beaucoup, mais sonne de façon un peu étrange. Généralement c'est ce qu'on dit à quelqu'un qui va s'en aller et qu'on ne reverra plus. Je ne suis pas encore parti. (J'espère que ce n'est pas toi qui envisage de quitter le blog. Tu nous as déjà fait le coup ! ;-))
Je lis assez régulièrement tes "informations afghanes" et te remercie de me nourrir sur un sujet que je connais mal, (ou peut-être que je ne veux pas trop connaître ?). J'avoue, en effet, mon malaise à articuler une pensée politique "juste" face à ce conflit. Dans cette apparente réduction à l'alternative : impérialisme occidental / retour au pouvoir des Talibans.... Peut-il exister une autre alternative ?....