27fév 10
L’EPREUVE DU FEU
La journée en Poitou Charente commence donc avec de la barbouille au ventre. En campagne électorale, les petits aléas de santé font de gros ennuis d’organisation. On doit donc tenir bon. Autant qu’on peut. Car la cadence est sévère. Elle l’est pour tous. Chaque tête de liste départementale et davantage souvent la régionale, est aussi soumise à une cadence d’enfer. Je ne pense pas avoir la plus mauvaise part. Car on prend mieux soin de moi que ce n’est le cas souvent pour celle ou celui qui au plan départemental doit tout faire en même temps. Tenons compte du conjoint qui souvent paye cher aussi l’engagement de son partenaire de vie commune. Je vois que partout des équipes se forment et s’endurcissent à l’épreuve. Sur le plan humain, tout cela me semble d’une grande richesse et densité. Sur le plan politique, une campagne permet d’apprendre plus vite que jamais ce qu’est l’état de notre pays. Il y a tellement à faire pour ramener à l’action politique les milliers de désorientés et désemparés qui se détournent de tout parce que la seule survie dévore leur énergie ! C’est la priorité de l’action politique de gauche! C’est la notre. Au Parti de Gauche, tous improvisent, découvrent, apprennent. Je suis conscient de l’ampleur de l’épreuve que subit notre toute jeune formation. Ici où là, dans un mélange de bonheur de situation et d’épuisement, on me dit aussi l’angoisse du résultat. Il est bien certain qu’une nouvelle fois nous allons jouer l’existence politique d’un très grand projet sur une élection. Mais ce risque est la marque de notre situation. La flamme que nous animons est fragile. Mais sa contagion est évidente. Les salles pleines, les réseaux mis en mouvement, tout l’atteste. Bien sur la tache semble disproportionnée. Mais c’est un tel bonheur de l’accomplir ! Nous combinons la présence dans les luttes sociales et un intense effort d’intervention politique dans le but de regrouper sur nos listes un maximum d’électeurs. Si nous le faisons, le reste nous sera donné par surcroit. Surtout que la marche des évènements en Europe et dans le pays fait entendre de grands orages qui avancent vers nous.
LA THEORIE DU BLOCAGE
Comme vous le savez, la ligne de «la révolution par les urnes» qui résume (un peu en auto-simplification) la méthode de notre projet de refondation du pays, part d’un constat : la société est mise en impasse par la domination des intérêts particuliers. Le capitalisme et le productivisme sont deux figures à bout de souffle. Littéralement. L’image ne vise pas seulement à pointer le caractère absurde de la logique bornée que le système contient. Accumuler, accaparer, créer de la rareté ; tout marchandiser : le moteur de cette société est spécialement frustre. Mais l’idée d’impasse va plus loin. Cela veut dire que sous cet empire la société se disloque peu à peu, dans une régression générale. Des comportements individuels à ceux des rouages de la production et de l’échange «tout fou le camp» comme le dit l’expression populaire. Jusqu'à atteindre ici ou là des points de blocage, des effondrements. En géopolitique on parle de zone grise. L’équivalent moderne des « terra incognita » de jadis. Vastes territoires qui sombrent dans l’anomie. Ces zones grises se reproduisent, invariante d’échelle, à l’intérieur de nos sociétés avancées, non seulement par territoires mais par compartiment d’activité. Des services s’interrompent, des fonctions ne sont plus remplies. La fragilité de la chaine des petites choses qui font la vie tous les jours se révèle aux yeux de tous. Alors le stress qui accompagne la peur du néant gagne de partout et s’infiltre dans toute activité. Même le médiateur de la République l’écrit. Je m’ébahis de voir la puissance du système pour récupérer le résultat de ses propres turpitude. Ainsi le journal «La nouvelle république» en Poitou Charente.
LE STRESS C’EST LA FAUTE A L’ETAT
La une de la « Nouvelle République » rend compte de cette montée du stress et de l’alerte lancée par le médiateur. Il le fait avec un dessin à prétention humoristique. On voit des gens grimaçant qui font la queue devant un bureau où se tient une préposée au téléphone. Elle rétorque au plaignant « vous n’avez pas fait tamponner le formulaire B-143 bis qui atteste de l’acharnement de l’administration contre vous. » Et hop ! L’administration voila l’ennemi. L’état ! Les fonctionnaires. Tout le stress vient de là, c’est bien connu. Il est probable que le dessinateur n’en pense pas un mot. Il est juste payé pour sourire dans le sens du poil de la haute direction qui l’emploie. Mais, lui aussi, a du connaître un de ces fournisseurs voyous avec sa soi-disant « hot line » qui vous fait poireauter des heures au téléphone, vous embrouille la demande la plus simple, vous prélève arbitrairement avant de vous proposer au centième appel de protestation un « geste commercial » qui ressemble à un doigt d’honneur, vous expédie vers des plate forme téléphonique au Zanzibar pour régler le problème d’une installation défectueuse par le revendeur de votre impersonnelle grande surface ! Et ainsi de suite. Partout où je passe, les discussions avec le tout venant, à la frontière de la politique, me montrent les mêmes symptômes : entre abattement total et rage noire. En ce qui concerne le dessinateur de la «Nouvelle république», je l’invite à lire la dernière page de son journal. On y lit une enquête passionnante concernant le sort des gens qui paient des «extensions de garantie» à leurs fournisseurs et qui se trouvent marrons quand celui-ci pose la clef sous la porte et disparait. L’état, lui au moins, il est toujours là ! Et quand il fonctionne mal, on dispose d’un bulletin de vote pour sanctionner les fautifs. Ce dont rend compte à sa façon un autre dessin sur cette page. On y voit un client qui propose à son fournisseur : «vous pouvez me signer une déclaration sur l’honneur garantissant votre existence dans cinq ans ?». Non bien sur il ne le peut pas. Ca s’appelle l’économie de marché. Mais que faire ?
LE FLOU
Que faire ? La gauche plutôt que la droite ? Dans l’esprit du grand nombre, la gauche c’est la gauche visible à la télé et à la mairie. C’est surtout le PS et ses disputes de personnes. Et sinon ce sont les visages familiers de la collectivité du coin. La France est couverte de collectivités gérées à gauche. Parfois tous les niveaux sont de gauche : la mairie, le département, la région Il s’y fait de bonnes choses le plus souvent. Mais qu’est ce que ça change par rapport à l’idée qu’on pourrait tourner la page du présent angoissant que nous vivons? En quoi est-ce que cela illustre qu’on pourrait faire vivre un autre modèle de société ? Au plan local les élus ne cherchent pas du tout à faire cette démonstration. Au contraire ils veulent être consensuels.. Dans mon journal du jour, «La Nouvelle République», je découvre un article ou un élu local en épectase assumée devant Ségolène Royal déclare « je ne suis pas un ayatollah du PS ». Ah bon ? Juste un dévot de la madame. Il la célèbre avec des accents de culte de la personnalité qui prouvent que le «fréchisme» est une maladie bien répandue. Et la légende de la photo qui illumine l’article précise la pensée de ce grand audacieux. Il s’est toujours orienté d’après «le bons sens et le respect des autres». Roule bouboule, l’histoire te mord la nuque ! Leurs critiques de la droite sont techniciennes. Ils accusent les «insuffisances de financement», le «manque de concertation», « les transferts de charge non financés». C’est juste. Mais où est le contre-modèle ? Il n’y en a pas. Au plan national cela ne vaut guère mieux. La gauche social libérale, dont le parti domine la gauche, est incapable de formuler quelque solution de rechange que ce soit. Sa critique reste à la surface des problèmes, sur la forme des décisions. Sur le fond elle semble le plus souvent d’accord. On se souvient de l’épisode de la retraite à soixante deux ans. Cela accroit le sentiment de décomposition de tous les repères. Des séquences comme celles de l’ouverture, la mise sur le pavois de grandes figures de renégats type Besson, et, à présent, les nominations au Conseil Constitutionnel et à la tête de la cour des comptes achèvent de brouiller le tableau en diluant tous les traits du dessin.
L'IMPLOSION
Ce fond de scène n’est pas un à côté de la situation que nous vivons. Il en est le cœur. On a vu en Amérique latine comment cela pouvait finir par se combiner en un tout. Ici ou là un disfonctionnement bloque la machine du quotidien et par contagion la société se paralyse dans son ensemble. Alors le système politique implose lui aussi car il n’était que la seconde peau de cette organisation de la société. Une "implosion" c'est un autre processus qu'une "explosion". Je crois qu'on sent la différence pour cette description. En France, la paralysie qui a menacé venant de l’affaire de la raffinerie Total du nord, a donné une illustration de ce que peut vouloir dire le scénario du « blocage » dont j’ai parlé. Je n’en dis pas davantage ici puisque le conflit court toujours et que le choix du Parti de Gauche est de soutenir les décisions des syndicalistes dans les conflits sociaux. En tous cas, pour moi, la démonstration est faite qui permet de comprendre comment un scénario réputé impossible peut se concrétiser. C’est pourquoi je pense que le pouvoir de droite capitulera sans condition sur ce coup. Trop dangereux. Reste que je vous invite à ne pas perdre des yeux la Grèce ou l’Espagne. Là bas, c’est une certitude, le point de blocage approche. La violence de la saignée réclamée par les banques, la capacité de résistance manifestée sur le terrain par des manifestations monstres dans les deux pays sont de sacrés signaux politiques ! La vitesse à laquelle les gouvernements sociaux démocrates s’usent et se discréditent dans de telles circonstances ouvrent une brèche béante. Le point suivant de montée de température est celui ou l’on entendra le célèbre « que se vayan todos » (qu’ils s’en aillent tous) qui a été le mot d’ordre de départ de toutes les révolutions démocratiques en Amérique latine.
SYSTEMES CRITIQUES AUTO ORGANISES
Seuls demeurent totalement imprévisibles le «où» et le «comment». Une banque qui craque ? Un train qui déraille ? Un barrage qui cède ? Un manifestant malmené ? Quoi ? On ne sait pas. On sait juste que toutes les conditions sont remplies pour qu’un évènement déflagrateur ait lieu. S’il y a parmi vous des amateurs d’analogie entre sciences dures et sciences humaines je les renvoie pour la compréhension de ce que je décris à ce que l’on appelle les «systèmes critiques auto organisés». J’en donne un exemple. Imaginez un petit tas de sable sur un petit plateau.. Des grains de sable continuent à tomber dessus, un par un. A certains moments une avalanche a lieu. Une partie du tas de sable dévale la pente et des grains sont chassés hors du plateau. On ne sait pas prévoir ni quand ni de quelle ampleur sera cette avalanche. On sait juste, avec certitude, qu’elle aura lieu. On est capable de repérer l’état « sur critique » où la probabilité de l’avalanche augmente terriblement et l’état «sous critique» qui en est le contraire. De tels systèmes pullulent autour de nous. Ils ont même une «signature » qui permet de les reconnaitre disent les scientifiques. Ils sont à l’œuvre, dans leur splendide simplicité, dans des milliers de phénomènes dit complexes. Le croirez-vous : la propagation d’un incendie de forêt, la percolation de l’eau dans une roche perméable et ainsi de suite. La société fonctionne comme ce tas de sable dont tous les éléments sont corrélés les uns aux autres et qui continue à recevoir des éléments supplémentaires continuellement. Peu importe le genre d’éléments supplémentaire qu’on voudra considérer. Nombre de chômeurs ? Informations ? Dans une vision matérialiste des crises sociales, l’effet de système est déterminant. Nous y sommes ?
PLUS FORT QUE LES COTERIES.
Le soir à Niort, dans cette zone des congrès gaie comme une plaine de permafrost, la salle est pleine. Pourtant le meeting a été préparé en cinq jours. La tête de liste régionale et une femme, Gisèle jean, syndicaliste enseignante, la tête de liste départementale est une femme, Christine Antoine, militante féministe de première ligne. Dans la salle beaucoup de socialistes sont présents. Ils viendront me voir et me parler à la fin. D’aucuns ont de l’âge. Mais d’autres sont vraiment très jeunes ! Normal ce sont des MJS ! Il y a même deux candidats de la liste Royal ! Le plus remarquable de ce Front de gauche c’est qu’il est vraiment plus fort que tout. Vérification faite ici de façon spectaculaire. D’obscures raisons personnelles et d’appareil ont conduit le groupe dirigeant du PCF en Charente Maritime à quitter le Front de Gauche en dernière limite, deux jours avant le dépôt de la liste. Il faut dire alors que la colère et l’angoisse furent grandes. Puis vint aussitôt le soulagement. La colère parce que ce groupe avait eu un comportement très agressif dans la négociation préalable, contribuant largement à faire échouer la négociation avec le NPA. L’angoisse était de voir le dispositif du Front de Gauche ébranlé dans la région car ce départ de dernière minute, sans crier gare, était évidemment destiné à plomber la liste. Le soulagement c’est évidemment qu’aussitôt, dans des conditions incroyables d’énergie militante, des communistes du département ont occupé le créneau déserté par ces dirigeants. Ils ont courageusement assumé la tête de liste départementale et fourni le quota de douze candidats qui revenait au PCF, principale force militante de la coalition dans le département. La jeunesse communiste a emboité le pas. La brèche est comblée, aux applaudissements de tous et surtout des communistes des autres départements ! Au meeting, c’étaient les stars de la soirée à l’applaudimètre! Car le PCF, ici comme ailleurs est au cœur du dispositif du Front de Gauche. Depuis, piqués au vif, les sympathisants et adhérents communistes de Charente Maritime multiplient les initiatives et soutien à la liste départementale. Par contre les dirigeants félons multiplient les déclarations publiques contre la liste du Front de gauche, et parasitent les réunions publiques. Le principal résultat est de stimuler l’ardeur des nôtres. Leur défi est de faire meilleur score, ici aussi, qu’il a été fait aux européennes. J’y crois. Le mouvement et la dynamique du Front de Gauche sont plus forts que toutes les coteries. Ségolène Royal va se rendre compte elle aussi qu’il est vain de mener cette sorte de manœuvre car elles ne débouchent sur rien.
LE CAS HEULIEZ
Quand je suis arrivé sur place, le sujet du jour c’était le feuilleton de la reprise de l’équipementier automobile Heuliez. Comme on le sait, nous ne nous mêlons pas de la conduite syndicale des luttes. Donc je n’ai répondu à aucune question posée sous cet angle. Ségolène Royal venait en effet d’annoncer que la mutuelle MACIF acceptait d’entrer au capital de l’entreprise. Et le matin où j’arrivais sur place, la mutuelle démentait. Je ne voulais ni participer au cœur des railleries qui se leva aussitôt contre cet effet d’annonce, ni ajouter a l’exaspération du syndicat CFDT de l’entreprise, ni cautionner non plus la gestion médiatisée et étroitement compassionnelle de la présidente de région. Ni, non plus, lui dénier la part de solidarité appréciable de son action. Mais la vérité de fond est que nombre de gens et de syndicalistes sont très mal à l’aise devant la façon dont l’affaire est conduite. Le matin j’avais fait le point avec Gisèle Jean pour préparer l’entretien que m’a proposé la radio France Bleue. J’ai passé ensuite un bon moment à discuter avec les communistes du secteur. Ils connaissent évidemment leur affaire sur le bout des doigts. Ce qu’ils disent me parait très significatif de ce que nous pouvons craindre dans de telles circonstances. Je trouve la situation de bien des façons très exemplaire. C’est le texte de leur journal que je reprends en large extrait, à présent.
SAUVER HEULIEZ ! OUI MAIS ……
« (…) Depuis plus d’un an, la marche chaotique du sauvetage de l’entreprise Heuliez défraie périodiquement la chronique médiatique. Cette histoire mérite quelques éléments d’analyse et de réflexion.
Si l’on s’en tient aux proclamations d’auto satisfaction, l’entreprise Heuliez est sauvée. Pourtant, presque quotidiennement, des informations viennent indiquer que l’affaire est malheureusement loin d’être terminée. Pour la deuxième fois, le repreneur choisi par le tribunal de commerce « peine » à remplir ses obligations financières. Mais, il fallait être naïf pour croire que le seul objectif de ces prédateurs est de sauver une entreprise. Après Argentum Motors, voilà donc BKC (Bernard Krieff Consultant) qui repousse de mois en mois l’abondement financier permettant de recapitaliser Heuliez, élément pourtant essentiel du dossier présenté au tribunal.
Pas d’étonnement à avoir ; nous sommes face à un comportement devenu classique de ces « repreneurs » d’entreprises dont l’objectif unique demeure la prédation financière. Pour preuve, le fait que, si BKC n’a toujours pas mis les 15 millions d’€uros prévus, il a par contre déjà récupéré la même somme en vendant 10% de l’entreprise. Et aujourd’hui, on annonce la recherche d’un plan « B », dans le cas plus que probable où BKC viendrait à jeter l’éponge.
Le débat qui secoue le Landernau politique régional autour de la participation des fonds publics (nos impôts) dans le sauvetage d’Heuliez, mérite aussi réflexion. Comment peut on se lancer tête baissée dans une démarche qui, de fait, exonère totalement le principal actionnaire, la famille Heuliez, de ses responsabilités ? En voilà pourtant qui ont su se servir au passage, puisque, si l’on en croit le site Internet du journal Challenge, peu connu pour ses penchants collectivistes, la fortune de la dite famille est passée de 28 à 100 millions d’€uros entre 2003 et 2008. C’était bien là la première et la plus importante lutte à mener, plutôt que de sombrer dans la facilité de faire payer des contribuables qui n’en peuvent mais.
Nous sommes devant une situation particulière qui se traduira, si les choses vont à leur terme, par le fait que cette entreprise sera plus capitalisée par les deniers publics que par ses propriétaires. Et la question ne se poserait pas de savoir qui doit y détenir le pouvoir ? Les communistes pensent le contraire : à fonds publics, gestion et propriété publiques.
Au total, le gâchis qui se joue tout les jours devant des salariés aux abois, pris en otage de démarches qui les oublient complètement, se consomme un peu plus à chaque instant. Si nous formulons des vœux pour que l’irréparable ne se produise pas, nous en appelons aux collectivités pour qu’elles prennent leurs responsabilités, en faisant preuve envers ceux qui sont les premières et principales victimes de la situation, de la même prodigalité dont elles ont fait bénéficier l’entreprise et ses actionnaires. (…)».
L’EMBROUILLE, LA DEBROUILLE !
En Poitou Charente, la veille, il y avait déjà eu des files d’attente aux stations essence. Et il y avait eu quelques cas de rupture de stock. J’apprends que si la situation durait, un plan est prêt. Huit stations seront réquisitionnées et une hiérarchisation de priorité serait mise en œuvre pour trois catégories d’utilisateurs. Je passe les détails. J’en reste à l’intérêt que l’existence de ce genre de plan me suggère. Je vois à cela que le scénario de l’auto-blocage de la société n’est pas qu’un thème de réflexion pour le président du Parti de Gauche. C’est aussi un contre plan préfectoral. Mais c’est une chose que les dispositions matérielles pour contrebalancer un blocage d’approvisionnement énergétique et une tout autre que de parer à son équivalent politique. En faisant de sa région et de sa campagne le laboratoire de l’alliance au Centre avec le Modem, Ségolène tord tant le champ politique qu’elle le fractionne et pousse à sa dislocation. Le Modem lui-même se fractionne entre ceux qui veulent s’allier au premier tour et ceux qui veulent le faire au second seulement. Le Parti socialiste se fractionne. Deux cent socialistes signent une pétition pour protester contre cette stratégie d’alliance. Le secrétaire de la section socialiste d’Angoulême vient sur la liste du Front de Gauche. Des responsables de tous niveaux de ce parti viennent récupérer du matériel à distribuer auprès des militants du Parti de Gauche. Aussitôt d’autres radicalisent leur allégeance et entretiennent un culte de la personnalité absolument ahurissant. Pendant ce temps Europe Ecologie explose entre ceux qui vont dès le premier tour et ceux qui s’enragent au point de parler du deuxième tour comme nous le faisons nous même : « nous ou le centre mais pas les deux ». La jeune troisième de liste quitte l’attelage des Verts, adhère au Parti de Gauche et rejoins le Front de Gauche. Ségolène sait ce qu’elle fait. Cette dislocation participe de sa stratégie. Elle pense pouvoir la dominer, l’instrumentaliser. Elle n’envisage pas l’hypothèse où elle ferait tout imploser, dans des conditions où elle-même serait emportée. Elle pousse donc les feux, à fond. Ici elle refait toute une liste départementale dans son bureau pour éliminer qui lui déplait en fonction de dosage politique que forme sa seule intuition. Là, elle annonce que, s'il ya de la triche (comment n’y en aurait-il pas) pour les primaires, elle ne se laissera pas faire et il y aura des «recompositions». Cette offensive fonctionne en parallèle avec la concentration de ses moyens et hommes liges en soutien à Frèche. Lequel Frèche écrit un livre qui vient de paraitre et que pas un des amateurs de scandales médiatique n’a été lire ! Et pourtant ! Frèche y dit noir sur blanc que son modèle politique est le modèle « démocrate ». Il décrit pour se l’approprier mot pour mot ce que j’ai analysé dans mon livre «enquête de gauche». Je vous renvoie pour en savoir davantage au blog de mon ami Alexis Corbières qui en a fait l’analyse. Eux, poussent leurs pions. L’agitation médiatique n’y voit que du feu, que des questions de personne, rien de la grave affaire de fond qui se joue à gauche en France après le reste de l’Europe ! Et nous aussi, nous avançons. Parce que nous avons créé à temps le Parti de Gauche et fondé avec les communistes le Front de Gauche. Ainsi, en parallèle à la décomposition Frécho-Ségoléniste de la gauche une réorganisation complète s’opère. Je la vis comme une course de vitesse entre les deux, face à la crise et à ce qu’elle déchaine. Et à mesure que je vois les salles se remplir, les militants apparaitre, les gens jeter aux orties leurs vieux uniformes de la comédie sociale libérale pour mettre le blouson de combat, je me dis que nous sommes dans les temps. Si les urnes nous mettent en progression la dynamique ne s’arrêtera plus.
@ Jean ai marre
Je suis pour un large domaine de l'économie réservé aux entreprises sociales (coopératives, mutuelles, entreprises associatives, associations, ateliers sociaux, collectifs ruraux, collectifs locaux, entreprises autogérées) et le secteur de la banque doit ouvert à ce sytème d'entreprise sociale. Vu que je veux remplacer la propriété privée des moyens de production, d'investissements, d'échange par un secteur public important, des services publics partout et pour tous et un large secteur d'économie sociale.
Les banques mutualistes et coopératives seront comme les coopératives et leur unions soumis aux différents contrat de plan.
Je propose la création d'une banque nationale d'investissement (avec sucursales dans chaque département) chargé de financer les investissements prévus dans le cadre de la planification impérative, contractuelle, incitative et indicative. Cette BNI sera alimenté par les banques de dépots, par l'emprunt et les dotations de l'Etat dans le cadre des projets et contrats de plan et des budgets pluriannuels prévus à cette effet (loi de programmation, plan sectoriel, lois de programme du plan quiquenal...).
Il y a une séparation claire, nette entre les banques de dépots, les banques d'investissements et les banques d'affaires (chargée de faire des placements, des opérations sur les marchés boursiers et interbancaires hors du territoire etc...) Mais tout cela dans le cadre de la loi commune et du plan.
Les banques d'affaires seront soumis directement à la banque de France et au conseil supérieur du crédit et de l'échange interbancaire (à créer). Les banques de dépots et d'investissements seront partenaires et irrigueront l'économie dans le cadre des investissements et des apports de trésorerie prévus par le plan et la loi d'orientation du crédit.
Le PG (FdG) soutient-il l'augmentation des impôts locaux des plus aisés ?
F Hollande était interviewé sur LCP Dimanche soir. L'interview était longue, et je n'ai suivi qu'une petite partie.
Ce qui m'a frappé, c'est qu'après avoir dénoncé l'impasse financière de la Corrèze (augmentation des dépenses sociales, moindre participation de l'Etat, dette déjà importante, baisse des rentrées fiscales propres), il a dit "surtout ne pas augmenter les impôts locaux, car cela baisserait le niveau de vie".
Ce qui ma inquiété, c'est qu'il y avait une quasi acceptation du moindre transfert de ressources de l'Etat, et que si on n'augmente pas les impôts des plus aisés au niveau local, je ne vois pas d'issue.
Cela m'a d'autant plus inquiété, que F Hollande lors de la dernière campagne présidentielle s'était prononcé pour une augmentation des impôts des plus aisés. Que signifie ce retournement ? (si j'étais méchant, je dirai qu'il est maintenant candidat à la candidature)
Le FdG a-t-il pris position sur cette question dans une déclaration publique lors de cette campagne (je ne parle pas de ses documents internes)
JL Mélenchon, invité des "Grandes gueules" sur RMC ce Lundi 01 mars
Personnellement je l'ai trouvé très bon sur les restaurants Quick Halal,
moins convaincant (pour moi) quand il a défendu au nom de la laïcité, sa réprobation de la candidate "voilée" du NPA.
Sympa, mais à coté de la plaque, quand il a parlé de la Grèce (c'est le plus ennuyeux pour moi)
Habile, sur sa candidature aux prochaines élections présidentielles (trop habile ?)
1- sur les restaurants Quick Halal, tout ce qu'il a dit était parfait (mais "bon dieu", qu'est-ce que c'est ce cinéma des médias ? et dire que c'est un maire PS qui a lancé l'affaire!)
2- sur la candidate voilée, je n'ai pas aimé. Car, même si on partage son point de vue, il aurait pour le moins put dénoncer les candidats qui affichent leur religion juive, chrétienne. Comme il ne l'a pas fait, on pouvait ressentir une indignation sélective. De plus il a étendu sa condamnation aux speakers de la TV (en contradiction avec sa position sur les restaurants Halal)
3- sur la Grèce, c'était beaucoup plus ennuyeux. Il n'a pas dénoncé le gouvernement socialiste qui va appliquer des mesures de régression sociale (son discours: c'est la faute à Bruxelles aux marchés financiers etc...). Il n'a donné aucune piste pour se sortir d'une telle situation. Or c'est ce qui va nous arriver, en moins fort, lorsque le gouvernement, après les régionales, dira, comme il commence à le faire: "il faut bien réduire les déficits".
4- sur sa candidature à la Présidentielle, au lieu de dire que ce n'était pas le sujet et de passer à la suite, il s'est engagé dans un discours qui voulait dire "j'aimerai bien être candidat du Front de Gauche, mais je ne peux pas le dire pour ne fâcher personne". On sentait le politicien avançant ses pions. De plus il a rejeté la faute du non accord sur le NPA, qui, selon lui, sera obligé de le faire au vu de ses résultats électoraux. A mon avis, il aurait pu se passer de ce genre d’attaque, pour la réserver à l’après élection. A nouveau, la politique politicienne reprenait ses droits. (Peut-être que cela va lui rapporter quelques électeurs NPA ? J’aurai préférer qu’il les convainque sur la base du projet du Front de gauche, et qu’il utilise ses minutes d’antenne à développer son projet pour les régionales) (vis-à-vis du NPA, il a utilisé exactement la même tactique du « vote utile » que le PS utilise vis-à-vis des autres formation de gauche : voter pour le FdG, c’est le seul moyen de permettre de battre le PS … encore la politique politicienne)
Xavier - PG 22 dit:
27 février 2010 à 10h50
" En Bretagne, personne ne se satisfait de l’existence de 2 listes de gauche se reconnaissant dans le NON au TCE de 2005. Mais les désaccords, indépendamment des problèmes de formes (sur lesquels je n’interviendrai pas ici), sont politiques et ils ne sont pas seulement « bretons »."
Qu'en est il maintenant ?
Darthé-Payan
Je suis d'accord avec toi sur le fond, je suis plus réservé sur la façon.
Le maillage des établissements financiers étant complexe, ramener le système d'une manière brutale et soudaine me parait difficile.
D'autant plus que les gentilles banques Crédit agricole, Crédit Coopératif, boursicotent.
D'autre part, je renouvelle ma question :
Si l’annonce de nationalisation se fait et ensuite la décision est prise, ne risque t on pas de nationaliser un nom, un siège,sans portefeuille. ? L’écart de temps étant mis à profit pour exporter la valeur.
JL Mélenchon: appel aux électeurs du Front National
j'ai oublié de dire que lors de cette émission sur RMC, il avait lancé un appel aux électeurs du Front National à voter Front de Gauche. Pourquoi pas ?
Mais le problème, c'est que s'il veut être entendu, il va falloir qu'il dénonce sérieusement le libre échange, et pas seulement du bout des lèvres (1). En effet une grande partie des électeurs ouvriers du FN tiennent à leur emploi et comprennent très bien ce que veut dire la "concurrence libre et non faussée" avec les Chinois
(1) un exemple: rien sur ce sujet dans cette émission, ce qu'il aurait pu faire à partir du cas grec
JL Mélenchon: pourquoi un appel aux électeurs du Front National
Je me pose la question pourquoi avoir ciblé spécifiquement les électeurs du Front National ? pourquoi pas ceux du PS ? Pourquoi pas ceux de l'UMP ?
Ma seule hypothèse est que les "politiques" du FdG pensent que cet électorat est particulièrement en déshérence, que l'effort du PG est centré sur la région PACA (G Frèche) ou il y a pas mal d'électeur FN. Peut-être pensent-ils à une proximité idéologique (ancien électeurs PCF ?) qui rendrait le passage plus facile ?
Bref beaucoup de questions.
@ Claude 142
C'est que nous ne partons pas de rien. L'épargne salariale existe déjà, les assurances vie, et tout un paquet d'épargne qui ne mettent pas trop en avant le fait que par derrière, tout cet argent sert à la financiarisation de l'économie. Si un salarié épargne sur un plan d'épargne salariale d'entreprise, l'organisme de gestion de ces fonds (choisi jusqu'à aujourd'hui uniquement par le patronat) peut décider d'acheter des actions BNP. Si on nationalise par expropriation, l'épargne du salarié sera plombée par l'expropriation du titre BNP. C'est pourquoi avant de faire des discours très à gauche sur l'expropriation, il faut regarder de près ce que ça pourrait aussi signifier pour l'ensemble des salariés.
Aux USA, c'est pire : la retraite, entièrement individualisée et capitalisée de chacun, dépend directement des résultats boursiers. Il faut absolument lutter en France pour maintenir coute que coute la retraite par répartition. La chute de la bourse a provoqué directement la chute des retraites de millions d'américains qui n'ont d'autres choix que de se chercher un job pour arrrondir les fins de mois. Les anciens profs du public sont très bien cotés comme portiers des grands restaurants de Washington. De la classe, de la culture, parfois bilingue, 70 ans, présentant bien,...
C'est une des forces du capitalisme d'avoir réussi ces 20 dernières années à rendre chacun plus ou moins dépendant des résultats de la Bourse y compris par l'intermédiaire d'un plan d'épargne ou d'une assurance vie contracté au sein d'une mutuelle. Cet état de fait a été volontairement préparé, organisé, légalisé, structuré depuis près de vingt ans en France. Plus dans d'autres pays. La sortie du système financier de la Bourse va demandait de la souplesse et du doigté pour ne pas appauvrir ceux que nous prétendons défendre. C'est pourquoi je suis méfiant avec des slogans type "expropriation".
Jean-Luc Mélenchon aux grandes gueules
http://nr.proxycast.org/m/media/273073201586.mp3?c=information&p=RMC&l3=channel49&media_url=http%3A%2F%2Fpodcast.rmc.fr%2Fchannel49%2F20100301_invitegg_0.mp3
@ Jean ai marre
Oui, le sujet est complexe et je trouve que la gauche dans son ensemble n'a fort peu étudier le sujet et à fort peu chercher à l'appréhender.
Vu que la complexité du dossier, un temps nécessaire devra être pris en compte pour traiter du sujet et faire aboutir le processus de nationalisation. Pourquoi ne pas mettre les biens et comptes des établissements bancaires sous séquestre et faire gérer la gestion des capitaux par les services de la banque de France ? Pourquoi ne pas envisager une législation mettant également sous contrôle capitaux, fonds d'investissement, opération de change... ? Une forme de tutelle à caractère exceptionnelle établit par le législateur et exécuter par le gouvernement par l'intermédiaire de l'administration des finances mais également par les services de la banque de France.
Tank you 4 août.
Oups. J'aurais peut-être du le dire en français... Merci. :)
"La stratégie du choc " - Un film de Michael Winterbottom et Mat Whitecross d'après le livre de Naomi Klein
Sortie le 03 mars 2010
Synopsis : http://www.hautetcourt.com/fiche.php?pkfilms=161
@ Modérateur
Mais où sont passés les commentaires que j'avais postés ?
@ 138 Darthé Payan
Excusez-moi, mais à quel numéro et contenu de mes posts répondez-vous, parce que voyez-vous je ne vois aucun des commentaires que j'ai postés sur ce site ?
Dictature fasciste au Honduras :
Un officier révèle la feuille de route de l’armée putschiste contre le "monstre aux millions de têtes" (le peuple en révolte)...
A LIRE D'URGENCE : http://www.primitivi.org/spip.php?article256
Mobilisation nationale contre AGREXCO : Tous à Montpellier et à Sète le 6 mars !
SAMEDI 6 MARS sera une grande journée de mobilisation internationale contre AGREXCO/Carmel, entreprise israélienne qui importe des fruits, légumes et fleurs de l’occupation, de la colonisation et des crimes de guerre. En France, elle se traduira par une convergence de milliers de personnes venues non seulement du Languedoc-Roussillon, mais de toutes les régions de France pour dire non à l’implantation d’Agrexco dans le port de Sète. Inscrivez-vous dès maintenant !
http://www.europalestine.com/spip.php?article4766
Paris, le 25 février 2010
Madame la Ministre,
Vous avez déclaré récemment: « Je n’accepte pas que des personnes, responsables associatifs, politiques ou simples citoyens, appellent au boycott de produits au motif qu’ils sont kasher ou qu’ils proviennent d’Israël. Je souhaite que le parquet fasse preuve de davantage de sévérité à ce sujet. J’ai donc adressé une circulaire aux parquets généraux, leur demandant d’identifier et de signaler tous les actes de provocation à la discrimination. J’entends que tous les auteurs d’actes soient poursuivis dès qu’ils auront été identifiés et notamment quand les appels auront été faits sur Internet »
En tant que militant juif pour une juste paix et pour l’égalité des droits en Palestine, je me permets de vous faire remarquer que vos assertions sont erronées, voire mensongères, puisque les initiateurs de la campagne BDS* n’ont en aucune façon appelé au boycott des produits kasher. Je vous mets au défi de prouver le contraire. Il s’agit simplement de faire pression sur les autorités israéliennes pour qu’elles se conforment au droit international en respectant en particulier les résolutions de l’ONU en établissant un boycott économique, culturel et sportif, en demandant le désinvestissement des entreprises qui investissent illégalement dans les territoires occupés et des sanctions contre cet Etat criminel en s’appuyant notamment sur le rapport Goldstone. Pour plus de précisions, voir le site : http://www.bdsfrance.org. Vous vous rendrez compte alors j’espère que c’est bien l’Etat israélien qui «provoque à la discrimination» par sa politique à l’égard du peuple palestinien. Les associations partie prenantes de la campagne BDS, dont l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix) dont je suis membre ne font que s’opposer pacifiquement à cette même « discrimination »
Ce qui aggrave votre propos, c’est que vous associez la critique que nous estimons légitime d’une politique à une hostilité à un groupe humain pratiquant une religion. Ce faisant vous tendez à faire croire, comme Mr Prasquier président du CRIF que les juifs dans leur ensemble soutiennent l’iniquité de cette politique. Ainsi par cet amalgame scandaleux vous apportez de l’eau au moulin de cet antisémitisme que vous prétendez combattre.
Pourtant vous n’êtes pas sans savoir que de nombreuses voies juives et non des moindres s’élèvent chaque jour contre la prétention du CRIF à représenter tous les juifs tout en soutenant inconditionnellement la politique israélienne, aussi criminelle à l’égard des palestiniens que suicidaire pour les juifs, parce que voulant les enfermer dans une logique de guerre continuelle et de déni du droit.
Madame, rappelez-vous cet exhortation du premier ministre israélien de l’époque, Ariel Sharon au juifs français à partir de France immédiatement devant un prétendu déferlement de l’antisémitisme. Pensez-vous sérieusement que la France soit devenu si « antisémite » que l’on ne puisse lutter contre ce racisme et que la seule solution soit de la quitter pour soi-disant « retourner » dans « notre pays » comme le pense l’Agence juive, organe du gouvernement israélien ?
Pour ma part, de mon histoire familiale (petit fils de déporté qui n’est jamais revenu des camps d’exterminations nazis) comme de ma culture juive je tire un enseignement de profonde révolte contre l’injustice et de solidarité avec les opprimés. Et je suis d’autant plus révolté lorsque cette injustice est perpétrée en mon nom.
J’ai boycotté, je boycotte et je boycotterais Israël tant que cet Etat foule aux pieds les droits humains. J’estime de plus que c’est la meilleure façon de lutter contre ces amalgames de nature antisémite qu’hélas vous propagez.
Mais puisque vous estimez que ce boycott est condamnable, je demande à être jugé ainsi que vous le souhaitez, comme Sakina devant les tribunaux de la République.
Recevez, madame, l’assurance à la fois de mon attachement à la Justice de la République que vous représentez et de ma profonde indignation suscitée par votre déclaration
Daniel Levyne, membre du Bureau National de l'UJFP
* Boycott Désinvestissement Sanctions La réponse citoyenne et non-violente à l'impunité d'Israël
(D'autres lettres)
@marc.malesherbes
"Mais le problème, c’est que s’il veut être entendu, il va falloir qu’il dénonce sérieusement le libre échange, et pas seulement du bout des lèvres".
Absolument. De mon point de vue, Jean-Luc Mélenchon devrait reprendre le discours que tenait B. Hamon au Congrès de Reims, d'autant plus que ce dernier a désormais cessé de dénoncer le libre échange car il est prisonnier de son alliance avec MA qui y est elle-même favorable.
En critiquant le libre échange, Jean-Luc Mélenchon pourrait espérer conquérir les voix des électeurs de la gauche du PS ainsi que celles des électeurs écologistes qui ont compris que la protection de l'environnement est incompatible avec le principe du libre échange.
De toutes façons, je ne vois pas comment on peut dénoncer la concurrence libre et non faussée à l'échelle européenne et ne pas la dénoncer à l'échelle du monde.
Jean-Luc Mélenchon critique à juste titre l'action de DSK au FMI mais il me semble qu'il devrait également dénoncer systématiquement, et symétriquement, l'action de P. Lamy à l'OMC.
@ Jean Luc Mélenchon
Pas pu rester jusqu'au bout hier du meeting alors j'attends la vidéo. Mais quel chouette meeting. Les témoignages du début étaient touchants: les sans papiers, les gens en lutte etc...
Je viens d'écouter tes propos sur la religion sur RMC. D'accord sur ta position sur le quick hallal et sur ton explication sur les attaques actuelles contre les musulmans.
Sur la candidate voilée, moins d'accord. J'entends bien et tu le dis fort: c'est ta position personnelle et tu insistes que tu ne proposes pas de procès contre elle comme le FN. OK tu as le droit de penser ce que tu veux. Mais c'est sur ce que tu penses que je voudrais discuter car il y a un point qui me dérange particulièrement. Pourquoi as-tu affirmé que porter le voile comme candidate c'est du prosélytisme (pas dans cette émission)? Pourquoi ne pas penser qu'elle le fait pour elle-même, et non pas pour convaincre les autres? Pour moi, c'est une démarche personnelle qu'elle fait, soit pour des raisons culturelles au sens large (des arabes non croyants se reconnaissent comme appartenant à la communauté musulmane, certains feront le ramadan sans croire, juste pour pratiquer les us de leur entourage, comme nous fêtons noël sans pour autant croire en dieu). soit pour d'autres raisons personnelles.
Ce que je veux dire c'est qu'elle fait cela probablement comme la majorité des femmes qui portent un foulard POUR elle et non pour convaincre les autres.
Aussi quand tu dis à la fin qu'il faut être libres et égaux, je trouve que ton raisonnement contrevient à cela, car elle n'est pas libre de porter ce qui lui plaît.
Personnellement le fait que des femmes portent un voile, d'autres personnes fassent le ramadan ou la prière (quelque soit leur religion), d'autres des croix, ne m'a jamais semblé être une démarche prosélyte, ne m'a jamais non plus gênée. Ils croient en dieu, ils l'affichent avec leur croix, leur kippas, etc... c'est leur droit, ils croient en ce qu'ils veulent. Mais ça ne me convainc pas de devenir croyante. C'est ça la liberté: ceux qui veulent croire, prier à longueur de journée, aller à la messe, et bien qu'ils le fassent. Il y a assez de place sur terre pour tout le monde, toutes les idées etc... Je ne veux pas discuter avec eux de dieu, ni les convaincre de mon athéisme, et je les laisse faire ce qu'ils veulent. Qu'ils me laissent en paix et mènent leurs petites vies et moi la mienne.
Mais il faut faire attention dans ton raisonnement car on a l'impression que tu vas carrément dans un sens d'interdire maintenant la religion tout court. Il me semble que c'est la tendance vers laquelle tu pourrais aller si tu ne fais pas attention à ton raisonnement. Et ce genre d'intolérance que je perçois dans tes propos me fait froid dans le dos.
Or comme le dit très justement le 8 pages du Front de gauche:
"Les discriminations: refuser toutes les discriminations, qu'elles soient racistes, de genre, fondées sur les convictions religieuses, ou à l'encontre des LGBT, des jeunes, des immigrés, des gens du voyage, des personnes en situation de handicap."
Paule Lise (post 166)
Il faut rajouter que la mobilisation contre Agrexco fait aussi partie de la mobilisation contre Georges Frêche qui a décidé d'investir 200 millions dans cette boîte (Agrexco Carmel) dont les fruits et légumes viennent directement des colonies juives en Palestine. Consommer ces produits c'est donc soutenir directement la politique de colonisation israélienne décrétée illégale au niveau international. C'est soutenir le vol des terres que sont ces colonies de peuplement, c'est donc consommer des produits volés aux palestiniens.
L'implantation d'Agrexco au port de Sète c'est donc aussi l'affaire du Conseil Régional. Elle a été permise par Freche et se fera avec l'argent des contribuables. Voter pour Fresche c'est aussi soutenir l'expropriation et l'expulsion par la force du peuple palestinien hors de ses terres.
Symboliquement donc la marche contre Agrexco du 6 mars partira le matin du Conseil Régional à Montpellier et finira au port de Sète: 35 km de marche que des centaines de citoyens parcourront pour manifester pacifiquement leur attachement aux droits de l’homme et le refus de voir l’argent public utilisé pour financer l’installation d’une société qui participe au vol des terrres palestiniennes.
La marche veut démontrer à Georges Frêche que des milliers de citoyens du Languedoc se souviendront d’Agrexco quand il s’agira d’insérer son bulletin dans l’urne le 14 mars prochain.
Il y a des départs en car prévus dans plusieurs villes pour aller à Montpellier ce samedi 6 mars. Le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien veut en faire une marche nationale.
@ jennifer
Ce que je veux dire c’est qu’elle fait cela probablement comme la majorité des femmes qui portent un foulard POUR elle et non pour convaincre les autres.
Absolument, d'autant plus qu'un voile, contrairement à une croix, n'est qu'accessoirement un symbole religieux. Le voile a en effet une fonction essentiellement utilitaire dès lors qu'il est utilisé pour soustraire tout ou partie de son corps au regard, conformément à une prescription religieuse.
Il faut donc bien distinguer deux catégories d'objets: ceux qui sont (devenus) des symboles parce qu' ils sont utilisés à des fins religieuses (c'est le cas du voile) et ceux qui sont utilisés à des fins religieuses parce que ce sont des symboles (c'est le cas des croix). Les premiers ne sont que des "symboles par accident".
@ jennifer
"Ce que je veux dire c’est qu’elle fait cela probablement comme la majorité des femmes qui portent un foulard POUR elle et non pour convaincre les autres."
C'est en effet ce que disent la plupart d'entre elles. Or le respect de l'autre impose de toujours présumer sa bonne foi. C'est donc à ceux qui pensent que les femmes se voilent pour transmettre un message de démontrer qu'elles sont de mauvaise foi lorsqu'elles affirment se borner à suivre une prescription religieuse...
Jules Ferry : la colonisation : aspects capitalistiques
Je cède pour une fois à l'habitude du copier-coller et ai trouvé ce discours de 1885 de Jules Ferry où il évoque la colonisation et les capitaux.
lien : http://scientia.blog.lemonde.fr/2009/12/12/le-discours-de-jules-ferry-du-28-juillet-1885-i/
"M. Jules Ferry - Je disais, messieurs, que la forme première de la colonisation, c'est celle qui offre un asile et du travail au surcroît de population des pays pauvres ou de ceux
qui renferment une population exubérante.
Mais il y a une autre forme de colonisation : c'est celle qui s'adapte aux peuples qui ont, ou bien un superflu de capitaux ou bien un excédent de produits. (Approbation sur divers bancs.)
Et c'est là la forme moderne, actuelle, la plus répandue et la plus féconde, car les économistes se sont toujours demandé, avec raison, s'il y avait profit à l'émigration des individus.
Et j'ai lu dans des livres savants des calculs qui chiffrent la perte pour chaque colon qui s'en va et quitte la mère-patrie. Il y a donc une contestation possible sur ce point. Il est évident, en effet, qu'un pays qui laisse échapper un large flot d'émigration n'est pas un pays heureux, un pays riche, et ce n'est pas un reproche à faire à la France, ni un outrage à lui adresser que de remarquer qu'elle est de tous les pays de l'Europe celui qui a le moins d'émigrants. (Très bien! Très bien! au centre et à gauche.)
Mais il n'y a pas que cet intérêt dans la colonisation. Les colonies sont, pour les pays riches, un placement de capitaux des plus avantageux. L'illustre Stuart-Mill a consacré un chapitre de son ouvrage à faire cette démonstration, et il le résume ainsi : « Pour les pays vieux et riches, la colonisation est une des meilleures affaires auxquelles ils puissent se livrer. »
M. Brialou - Pour les capitalistes !
M. Jules Ferry - Eh oui! pour les capitalistes. Est-ce qu'il vous est indifférent, monsieur Brialou, que la somme des capitaux s'accroisse dans ce pays par des placements intelligents? Est-ce que ce n'est pas l'intérêt du travail que le capital soit abondant dans ce pays? (lnterruptions.) Vous savez bien que la France, qui regorge de capitaux... (Non! non! à droite! - Oui! oui! au centre et à gauche), oui, qui a toujours regorgé de capitaux depuis quarante ans. (Nouvelles interruptions à droite...)"
Pour la suite du discours voir le lien
@jennifer (169)
Je m'étonne de ton acharnement qui au fil de tes contributions met en exergue la liberté de la femme à porter ce qu'elle veut sans que nécessairement il y ait un message religieux.
Extrait de ton adresse à Jean-Luc Mélenchon....................."Ce que je veux dire c’est qu’elle fait cela probablement comme la majorité des femmes qui portent un foulard POUR elle et non pour convaincre les autres.
Aussi quand tu dis à la fin qu’il faut être libres et égaux, je trouve que ton raisonnement contrevient à cela, car elle n’est pas libre de porter ce qui lui plaît.............................
Je ne vois pas quel élément te permet de dire que probablement elle porte le foulard pour elle-même et que donc les propos de Jean-Luc Mélenchon contreviennent à sa liberté.
Il suffit de construire la phrase différemment en disant que probablement elle porte le foulard par conviction religieuse pour que la volonté de Jean-Luc Mélenchon de la protéger contre elle-même prenne tout son sens.
Comme il y a impossibilité à sonder les coeurs la seule attitude qui vaille est bien celle qui consiste à préserver la laïcité coûte que coûte en ne permettant aucune dérive réelle ou présupposée.
Tu présumes la porteuse de voile innocente, Jean-Luc Mélenchon la présume coupable et j'appuie cette posture. Même si en France en matière justice pénale le prévenu est présumé innocent jusqu'à preuve du contraire on ne peut se permettre en matière de politique une instruction qui à charge ou décharge peut durer des années.
Depuis des millénaires rien n'est tranché quand au sexe des anges!
"Suite à notre article de Une concernant la taxation arbitraire de 3% des allocataires du RSA sur leur petite épargne, nous adressons aux Présidents des groupes de gauche le courrier suivant :"
http://www.actuchomage.org/2010030110611/L-actualite-du-site/rsa-et-epargne-disponible-nous-saisissons-les-deputes.html
Pfffff.... On a beau le savoir, cela reste insupportable. 8 pages sur les régionales dans Libé, et pas une ligne sur le Front de Gauche, ni la moindre mention dans aucun des sondages! Jean-Luc Mélenchon a je crois raison d'y voir une stratégie politique d'occultation, et une chose est sûre : si le FdG gagne son pari, ce ne sera pas grâce aux médias ;-).
@marj (#92)
Tu te contredis sans cesse mon cher Descartes et il ne sert à rien de nier, il suffit aux lecteurs de ce blog de suivre les échanges …Biensûr que non, tu ne pars pas d’un préjugé à savoir que l’islam = violence puis Islam= attentats suicide …chacun jugera, comme tu dis « certaines cultures « …assumes clairement ce que tu penses !
"Il ne sert à rien de nier (...)", "assumes clairement ce que tu penses (...)"... on se croirait chez l'Inquisition espagnole, "abjurez, abjurez et vous serez sauvé". Je pense avoir été très clair sur ce que je pense, qui n'est pas ce que tu essayes désespérément de m'attribuer. Je te mets au défi de me citer un texte ou j'aurais écrit "islam=violence" ou "islam=attentats suicides". Comme tu dis, "chacun jugera" la technique qui consiste à inventer ce genre d'accusations.
Bref, moi je pense et je le dis clairement qu’une religion ne porte pas plus la violence qu’une autre,
Libre à toi. Mais aussi longtemps que tu n'auras apporté des arguments à l'appui, cela restera un ressenti personnel. Cela étant dit, si tu penses que le Bouddhisme porte autant de violence que les trois grands monothéismes, libre à toi...
je dis que ce qui peut être intéressant c’est de montrer quelles sont les conditions historico/politico/économiques qui permettent l’apparition et l’utilisation d’une forme de violences à un moment donné et je renvoie au bouquin de Mahmood Mamdani, et au texte de Daniel Bensaïd.
Avant de les "montrer", il faudrait les étudier, non ?
Mahmood Mamdani montre qu’expliquer les violences sur le registre culturel ou théologique n’est pas satisfaisant et je le rejoins.
Mamdani ne "montre" rien du tout. Il se contente d'affirmer. Et d'ailleurs, la suite de ton commentaire le montre bien:
Cette façon de penser est d’ailleurs dangereuse car elle permet de légitimer des théories comme celle du « choc des civilisations », le bien contre le mal etc
C'est drôle... en d'autres termes, même si c'était vrai il ne faudrait pas le dire car "cette façon de penser est dangereuse"... et moi qui croyait que la vérité était toujours révolutionnaire...
Cette réflexion montre à quel point l'affirmation de Mamdani est une construction ad hoc: expliquer les formes de la violence sur le registre culturel et théologique n'est pas "satisfaisant" non pas parce que c'est scientifiquement faux, mais parce que c'est politiquement dangereux.
Je conclue également que l’on ne doit pas mélanger toutes les violences au prétexte que l’auteur appartient à une religion ou un pays, faire le lien entre ceci est la violence est un raccourci que tu fais allègrement sans tenir compte encore une fois des particularités propres à la période et au contexte.
Les faits sont les faits. Et les faits n'en demeurent pas moins que des trois grands monothéismes, il n'y a qu'un seul aujourd'hui dont les membres pratiquent certaines formes de violence avec l'approbation et l'encouragement d'une partie de leur clergé. Tu as le droit de penser que l'insistance sur le martyre qui caractérise une partie de l'islam moderne ne joue aucun rôle dans ces formes particulières de violence, mais je dois dire que les faits sont contre toi...
Tu dis : « Voyons, quel est ce « tout ce qui entoure les violences » et que je ne prendrais pas en compte ? Seulement voilà, après les avoir « pris en compte » je suis obligé de constater que ce « tout » est présent dans d’autres situations ou ce type de violence est absente. Et je suis donc obligé de conclure que ce « tout » n’est pas déterminant dans l’apparition de ces formes de violence. » Je ne suis absolument pas d’accord avec toi, rien n’a été démontré de cette affirmation, je dirais même que le contraire a été démontré et c’est entre autre pour cela que ton raisonnement ne tient pas !
Je n'ai fait qu'écrire en français une des règles de base de la logique: si A est la cause déterminante de B, alors si A est présente B doit être présent, et si A est absent B doit être absent. Si je constate que A est présente sans que B le soit, ou que A st absente alors que B est présent, je peux déduire que A n'est pas la cause de B. Dans le cas présent, si je constate qu'il y a des situations ou "l'humiliation et la déposession" sont présentes sans que cela donne lieu à une forme de violence, et que dans d'autres situations cette forme apparaît alors que "l'humiliation et la dépossession" sont absentes, je peux déduire que "l'humiliation et la déposession" ne sont pas les causes déterminantes de cette forme de violence (ce qui ne veut pas dire qu'elles n'en soient pas des facteurs...).
Quant au bouquin duquel j’ai tiré un fait cité plus haut, je l’ai lu contrairement à toi et il n’a rien à cacher de paticulier même si tu essaie encore une fois de noyer le poisson, le titre complet est, pour ceux qui sont intéressés:
« Un livre noir du colonialisme : Souvenirs sur la colonisation (Poche »)
de Félicien Challaye (Auteur), Michel Dreyfus (Préface)
Si tu l'as lu, alors tu ne l'as pas fait avec beaucoup d'attention. Autrement, tu aurais remarqué que c'est un recueil de textes, et que le titre n'est pas de Challhaye.
Je crois que j’ai dis tout ce que j’avais à dire, tu ne me convaincras pas et moi non plus, assez de temps perdu, je passe à autre chose !
Chacun est esclave de ses paroles et maître de ses silences.
@ toto
Permettez-moi de m'immiscer dans votre conversation avec jennifer.
"Je ne vois pas quel élément te permet de dire que probablement elle porte le foulard pour elle-même et que donc les propos de Jean-Luc Mélenchon contreviennent à sa liberté."
Il est pourtant évident. C'est tout simplement ce que disent la plupart des femmes voilées. Le respect de l’autre impose de toujours présumer sa bonne foi. C’est donc à ceux qui pensent que les femmes se voilent pour transmettre un message de démontrer qu’elles sont de mauvaise foi lorsqu’elles affirment se borner à suivre une prescription religieuse…
"La volonté de Jean-Luc Mélenchon de la protéger contre elle-même pren[d] tout son sens."
Sauf que dans une société de liberté, l'Etat ne peut interdire que les actions qui sont nuisibles à la société, non celles qui ne sont nuisibles qu'à son auteur.
"Comme il y a impossibilité à sonder les coeurs...
Il n'y a pas à sonder les coeurs. Il y a juste à se demander si une action est ou non nuisible à la société.
...la seule attitude qui vaille est bien celle qui consiste à préserver la laïcité coûte que coûte en ne permettant aucune dérive réelle ou présupposée"
Les femmes qui portent un voile, y compris en campagne électorale, ne contreviennent en rien au principe de laïcité. Jean-Luc Mélenchon l'a d'ailleurs reconnu lui-même. Il a seulement dit qu'il ne voterait pas pour une femme voilée, ce qui est parfaitement son droit. Contentez-vous de faire la même chose.
"Tu présumes la porteuse de voile innocente, Jean-Luc Mélenchon la présume coupable "
Jean-Luc Mélenchon ne la présume absolument pas coupable. De quoi d'ailleurs puisque le port d'un voile n'est nullement interdit? Ignoreriez-vous donc que tout ce qui n'est pas interdit par la loi est autorisé?
@ jennifer
Excusez-moi d'avoir répondu à un commentaire de toto qui vous était destiné. Mais je n'ai pas pu m'abstenir de réagir face à une telle méconnaissance des principes fondamentaux de notre droit.
@Darthé-Payan (#95)
Descartes, je suis pour la nationalisation de l’ensemble des banques sauf celles qui sont d’esprit coopérateur ou mutualiste.
Là, je ne te suis plus. En quoi les capitalistes deviennent plus respectables lorsqu'ils se mettent ensemble pour faire fructifier leurs économies ? Pourquoi devrait-on permettre à certains de chercher la plus haute rentabilité et pas les autres ?
J’ai dit hier soir que j’étais pour transformer le système boursier français en un marché d’intérêt général un peu comme le marché d’intérêt national qu’est Rungis.
Ça ne veut rien dire. Rungis est un marché dont les règles ne sont pas très différentes de celles qui régissent le marché boursier.
Oui au terme du processus, l’allocation du capital sera majoritairement du domaine de la collectivité. Les règles choisies pour les projets à financer seront définis dans le cadre de l’intérêt général notamment celui fixé par les contrats de plan. Budget de l’Etat, capitaux, financement bancaire, réserves d’entreprises, emprunts seront mobilisés vers les objectifs fixés et pour réaliser les programmes selon les moyens alloués. Le politique, le citoyen doit maitriser l’économie et doit être toujours supérieurs à cette dernière.
Encore une fois, tu utilises le participe sans sujet: les règles "seront définies" par qui ? les objectifs "seront fixés" par qui ? C'est très joli de dire que "le politique, le citoyen doit maîtriser l'économie". Seulement voilà, le citoyen est une personne abstraite. Si tu donnes pouvoir au "citoyen", tu le donnes aussi au consommateur, à l'épargnant, au rentier, au travailleur... quel est le mécanisme qui te permettra d'isoler le pouvoir du citoyen des intérêts particuliers ?
Mais tout dépend de la poltiique volontariste qu’est engagée. Si par exemple, le but d’un intervention étatique est de favoriser les ententes « illégales » sur les prix ou de favoriser telle entreprise d’un secteur contre une autre ce n’est pas avoir une politique vertueuse d’intérêt général.
Mais toute intervention étatique a pour but de "favoriser des ententes sur les prix" ou telle entreprise du secteur contre une autre. Lorsque l'Etat (par l'intermédiaire des offices) garantissait les prix des produits agricoles (et donc le revenu paysan), que faisait-il si ce n'était pas "favoriser une entente sur les prix" ? Lorsqu'il maintenait des barrières protectionnistes sur tel ou tel produit, que faisait-il si ce n'est "favoriser telle entreprise du secteur" contre telle autre (celles basées à l'étranger, en l'espèce) ?
On ne put pas vouloir la fin sans vouloir les moyens. Dès lors qu'on s'autorise à intervenir sur les marchés (et je le répète, cela ne me pose aucun problème), on écarte nécessairement les prix de leur point d'équilibre, et ce faisant on "favorise" nécessairement quelqu'un contre quelqu'un d'autre. D'où l'importance des mécanismes de contrôle de ces interventions, pour empêcher qu'elles soient faites au profit d'intérêts particuliers. La "vertu" ne tient pas nécessairement aux moyens, mais aux objectifs.
Je ne sais pas s’il y avait du côté du PCF de l’époque et qui fut ton parti de l’aveuglement. Mais, ce que je crois qu’il y avait des militants communistes et socialistes sincères qui croyaient que l’on pouvairent maintenir l’appareil de production en l’état surtout devenu nationalisé.
Ce n'est pas leur sincérité qui est en cause, mais leur clairvoyance. Je pense que la gauche à l'époque s'était bouché les yeux et les oreilles (un peut comme on le fait maintenant) en adoptant une position réactive: puisque Giscard et Barre disaient que notre sidérurgie était vétuste et peu compétitive, il fallait dire le contraire. Au lieu de construire un projet sidérurgique moderne, de proposer un autre changement, on a voulu garder tout en l'état. La gauche est devenue industriellement conservatrice. Et elle a perdu, parce que les partisans du statu quo se font toujours battre par ceux du mouvement.
ll y a le choix de 1983, le maintien de la France dans l’Europe et du Franc dans le système monétaire européen qui bouleverse les schémas et renversent les convictions et fait que les militants mais aussi les travailleurs se sont sentis trahis. Les sidérurgistes et les mineurs ont morflés et la gauche du programme commun fut défaite politiquement, économiquement et socialement.
Les travailleurs ont été trahis. Mais pas en 1983, parce qu'en 1983 il n'y avait plus que des mauvais choix. Les travailleurs ont été trahis tout au long des années 1970 par une gauche qui leur avait promis ce qu'elle ne pouvait pas tenir. Par une gauche qui avait suivi le peuple au lieu de le guider, en lui disant ce qu'il voulait entendre. Par une gauche qui avait méprisé l'économie, et qui au lieu de faire sérieusement son boulot de prospective économique et industrielle s'était contenté de resservir les mêmes projets "sociétaux" comme les lois Auroux, avec la croyance naïve que l'économie allait se gérer d'elle même.
La gauche a commis à la fin des années 1970 les péchés de démagogie et de légèreté. Et le pire, c'est qu'elle continue sur la même veine. Quelle est la dernière fois qu'une organisation de gauche a pris une attitude courageuse devant ses propres électeurs, et leur a dit quelque chose que ceux-ci ne voulaient pas entendre ? Faut remonter au moins trente ans en arrière, quand le PCF prit position pour la "force de frappe" par exemple. Mais depuis ? Et il n'y a pas de pire trahison que de dire à ses amis que tout va bien lorsqu'on va dans le mur.
Je te sens un peu partagé, un peu tiraillé entre tes positions volontaristes et le maintient voir l’objectif du marché » pur et parfait ».
Tu te trompes. Je ne fais pas du marché pur et parfait un "objectif". Mais je ne peux pas ne pas voir l'efficacité du modèle du marché pur et parfait à l'heure d'allouer les ressources et fixer les prix. On n'a pas encore trouvé théoriquement un meilleur mécanisme.
C’est déjà pas mal de ce concentrer sur les questions de méthodes. J’en conviens mais cela n’est pas suffisant et je trouve – mais c’est un point de vue personnel – que le travail de recherche, d’analyse, de réflexion, de synthèse, de rédaction ne doit pas s’arrêter aux questions de méthodes il doit aussi faire éclore des fondations amenant un « chef d’oeuvre » à remettre régulièrement sur le métier. Sinon, à la longue cela risque de devenir frustrant. La conviction et l’explication comme la compréhension de ce que l’on fait est aussi déterminant. On peut le garder pour soi ou le faire partager au plus grand nombre et de manière plus épanouï dans son contenu et son expression. Un travail d’éducation populaire et de conviction est nécessaire et fort peu pratiqué depuis plus de 30 ans par les partis politiques. C’est pour cela que je fais des appels incessants à devenir les instituteurs du peuple comme le suggérait Jean-Jaurès à ces camarades socialistes un siècle et quelques années plut tôt.
Je suis d'accord avec toi sur ce point. L'éducation populaire fait pour moi partie d'une "méthode" de travail.
@marc.malesherbes (#101)
Tes propositions sur l'immigration n'ont qu'un défaut: elles sont inapplicables. Elles reposent sur une fermeture étanche des frontières, et un contrôle absolu de ceux qui rentrent avec des visas de tourisme. Puisque tu "assumes" le fait que celui qui "passe les mailles du filet" est absout, le système n'est viable que si les mailles du "filet" sont très étroites. Autrement, autant ouvrir les frontières complètement et se dispenser de contrôles.
En fait, avant de parler des moyens il serait utile de revenir sur les buts. Quel est l'objectif qu'on fixe à une politique d'immigration ?
@ toto (174)
Comme il est étrange, ton argumentaire. En réponse à jennifer sur le "prosélytisme " supposé de la candidate voilée du NPA, tu écris:
Tu présumes la porteuse de voile innocente, Jean-Luc Mélenchon la présume coupable et j’appuie cette posture. Même si en France en matière justice pénale le prévenu est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire on ne peut se permettre en matière de politique une instruction qui à charge ou décharge peut durer des années.
Bigre ! Tout en rappelant la règle élémentaire de la présomption d'innocence, tu décrètes "qu'en politique", c'est la présomption de culpabilité qui devient la règle !
Est-ce que tu te rends seulement compte de ce que tu écris-là ? Est-ce que tu imagines à quoi ce type de "posture" peut conduire, à quel type de" fonctionnement politique" il peut nous mener ?!
"l'acharnement " de jennifer t'étonne ? Ah bon ?
Moi ce qui me stupéfie, ce qui me scandalise, c'est l'insupportable acharnement dont est victime, depuis des semaines, iIham Moussaîd ! Les préjugés ségrégationnistes dont on l'accable, sans jamais se donner la peine de l'entendre, de l'écouter...
Mais il est vrai "qu'en politique", toto vient de décréter que toute victime est systématiquement présumée coupable !
Alors....
Il suffit de construire la phrase différemment en disant que probablement elle porte le foulard par conviction religieuse pour que la volonté de Jean-Luc Mélenchon de la protéger contre elle-même prenne tout son sens.
@ toto
Les deux dernières lignes de mon précédent post se sont glissées là par erreur.
ne pas en tenir compte.
@ jennifer
Réflexions d’une canadienne, Julie Lévesque.
« La diabolisation des musulmans et du monde arabe en général nourrit l’indifférence envers le sort des Palestiniens, plus particulièrement, des Gazaouis. Cette tendance est de plus en plus présente dans les médias occidentaux, qui répètent consciemment ou non la propagande véhiculée par Israël et les États-Unis. En ce qui a trait au conflit israélo-palestinien, les médias canadiens servent de porte-voix à la propagande israélienne en occultant certains sujets qui permettraient de mieux comprendre le conflit, en employant des termes péjoratifs et en prenant davantage position en faveur d’Israël. »
« La soi-disant « guerre contre le terrorisme » qui, à mesure qu’elle se radicalise, se transforme en un racisme politiquement correct envers le monde arabe et les musulmans, est devenue un écran de fumée opaque, voué à écarter la cause même du terrorisme : la politique étrangère des États-Unis et leur inflexible soutient à la politique étrangère d’Israël, « la seule démocratie au Moyen-Orient ».
Israël-Palestine : une guerre d'images et de mots 3 février 2010
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=17356
@ ermler
"Est-ce que tu te rends seulement compte de ce que tu écris-là ? Est-ce que tu imagines à quoi ce type de « posture » peut conduire, à quel type de » fonctionnement politique » il peut nous mener ?!"
Je ne crois pas et c'est même ce qui est le plus effarant.
Comme vous, je n'ai pas pu m'empêcher de réagir à ce post invraisemblable.
@carlo (#112)
pour le dire encore plus précisément, un manteau ne possède une utilité que pour autant qu’on éprouve le besoin de se réchauffer.
Non. Pour le dire précisément, le manteau est toujours "utile pour se rechauffer", mais il ne produit une utilité que lorsqu'il fait froid. Et non pas "lorsqu'on éprouve le besoin", qui est une position purement subjective. Un médicament homéopathique ou un pendule de radiesthésie ne produit jamais une utilité (comme thérapie, s'entend, il peut produire une utilité comme placebo), même lorsque le patient "éprouve le besoin" de l'utiliser.
De la même manière, un voile ne possède une utilité que pour autant qu’on éprouve le besoin de se soustraire au regard d’autrui.
Oui. Mais le fait de "satisfaire les demandes d'un dieu" n'interviennent pas dans l'affaire. Que le besoin vienne d'une prescription religieuse ou d'une laideur particulière, l'utilité sera exactement la même. Maintenant, mon point est que le fait de se soustraire au regard d'autrui n'est pas en soi une utilité suffisante pour que le caractère symbolique de l'objet passe au deuxième plan.
La République peut interdire les comportements nuisibles à la société, non ceux qui sont simplement inutiles. Collectionner de vieux flacons n’est sans doute guère utile. Mais cela n’est pas interdit. Il en est de même des comportements religieux.
Tout à fait d'accord. Mais je vous rappelle que je soutiens que le port du voile (en tant que symbole religieux et communautaire) est un comportement nuisible à la société, même si je n'ai pas de religion faite sur le fait de savoir si le niveau de nuisance justifierait une interdiction. Probablement pas pour le voile simple, certainement pour le voile intégral.
La question est de savoir si la société serait en droit d’interdire le port d’un voile comme elle est en droit d’interdire le port d’insignes nazis. La réponse est selon moi négative car le voile a une fonction essentiellement utilitaire et n’est qu’un « symbole par accident », contrairement aux insignes nazis.
Justement, je ne suis pas d'accord: je pense que le voile est loin d'être un "symbole par accident", et que celles qui le portent le portent essentiellement pour des raisons symboliques. C'est d'ailleurs pour cela qu'il est si difficile à faire enlever, contrairement à d'autres couvre-chefs.
Pas du tout. On est responsable de ses actes, comme des conséquences prévisibles de ceux-ci. Mais, si je veux faire x et que je sais que de x découle y, il ne s’ensuit pas que je veux faire y. Encore une fois, un médecin qui veut soulager les douleurs de son malade ne veut pas le tuer, même s’il sait qu’en lui administrant un sédatif il provoquera en effet sa mort.
C'est là ou nous ne sommes pas d'accord. Pour moi, dès que la conséquence est certaine (ou prévisible avec un très haut degré de probabilité), la conséquence est inséparable de l'acte lui même. Si j'ai l'intention de vous punir, et pour cela je vous ouvre la tête avec une hache, je ne peux pas sérieusement affirmer que je n'avais pas l'intention de vous tuer. Par contre, si je frappe un enfant pour le punir et qu'il meurt accidentellement (par exemple, du fait d'une malformation inconnue de celui qui administre la punition), l'intention de tuer serait mise en doute parce que la conséquence n'est pas certaine. Dans le cas du port du voile, il est clair que la conséquence en termes du message transmis est certaine.
Petite digression: il est intéressant de noter qu'on accepte plus facilement de séparer l'acte et ses conséquences lorsque l'acte est jugé positivement et la conséquence est négative (cas de l'euthanasie) alors qu'on trouve la séparation plus difficile à admettre lorsque l'acte et la conséquence sont tous deux négatifs (cas de la punition expliquée plus haut).
« Si je tue quelqu’un pour toucher son héritage, je ne peux pas me défendre sous prétexte que j’ai « choisi de toucher l’héritage », et non pas de le tuer. Lorsqu’un acte donné est le moyen unique d’un résultat, je ne peux pas dire « j’ai choisi le résultat mais pas l’acte » » (...) Reprenons votre exemple, puisque les miens ne parviennent pas à vous convaincre. Vous décidez de tuer quelqu’un pour toucher son héritage
Non. Dans mon exemple, je "tue quelqu'un pour toucher son héritage". Mais je ne décide pas de "le tuer pour toucher on héritage". Soyons précis: la question de savoir si j'ai "décidé de le tuer" ou seulement "décide de toucher son héritage" est justement celle en discussion. La manière dont vous avez repris mon exemple montre d'ailleurs que vous même faites porter la décision sur la conséquence (la mort) et non pas sur l'objectif (toucher l'héritage dans mon exemple, calmer la douleur dans le votre).
et vous savez par ailleurs que la mort de cet homme provoquera le désespoir de sa veuve. Il serait évidemment faux d’en conclure que vous avez voulu faire souffrir sa veuve et que vous avez agi dans ce but. Vous auriez en effet agi exactement de la même manière si vous aviez pensé que ce meurtre ferait plaisr à sa veuve. L’effet prévisible d’un acte n’en est pas nécessairement la fin.
Tout à fait. Mais c'est l'objet du choix. Lorsque je fais le choix de tuer quelqu'un dans le but de toucher un héritage, je décide du même coup d'infliger une souffrance terrible à sa veuve. Je ne peux pas m'y soustraire en déclarant que "je n'ai pas choisi de lui faire de la peine". Du point de vue de la responsabilité, je dois assumer, oui, la responsabilité de la souffrance de sa veuve. Et la responsabilité implique nécessairement un choix (car nous ne sommes, en principe, responsables que de nos choix). De la même manière, celle qui porte le voile assume la responsabilité pour le message que ce voile transmet.
Il me semble toutefois qu’il faudrait se demander s’il n’y aurait pas lieu de prévoir une procédure permettant de révoquer un élu pendant la durée de son mandat s’il s’avère que l’intéressé n’exerce pas ses fonctions conformément à la volonté du peuple. Les « républicains » y sont généralement opposés, considérant que le peuple délègue sa souveraineté à ses élus et qu’il n’est donc réellement souverain qu’à l’occasion d’une consultation électorale. Il s’agit là, selon moi, d’une conception illégitimement réductrice de la souveraineté populaire. J’aimerais connaître la position des républicains de la gauche de la gauche à ce sujet, notamment celle de Jean-Luc Mélenchon.
Je ne suis peut-être pas un "républicain de la gauche de la gauche", mais je me permets de vous donner mon opinion. Je suis contre le mandat impératif, parce que je pense que le mécanisme de délégation est essentiel au dégagement de l'intérêt général par rapport aux intérêts particuliers. Un élu soumis au mandat impératif serait en fait l'esclave des intérêts particuliers de ses électeurs.
Le fait de rendre l'élu révocable a tout moment est un pas vers le mandat impératif, puisque chacune de ses décisions l'exposent à la sanction de ses électeurs. Pire: comme il sera donc tenté de "coller" à la volonté de ses électeurs non pas dans l'ensemble de son action, mais à chacune de ses décisions (car chacune de ses décisions pourrait amener sa chute), il y aurait un effet de privilégier le court terme par rapport au long terme. Sauf bien entendu si les électeurs eux-mêmes étaient conscients du danger du mandat impératif et donc acceptaient d'eux-mêmes d'user de leur pouvoir avec modération et discernement... mais j'ai toujours pensé qu'il est extrêmement dangereux de faire reposer un système politique sur la sagesse et la modération des individus.
Finalement, on pourrait concevoir un système dans lequel l'élu n'est pas révocable à tout moment mais à date fixe (par exemple, tous les ans). Je ne crois pas que ce serait très productif, ça deviendrait vite un jeu de massacre.
Il n’en demeure pas moins que NS raisonne exactement comme vous.
Peut-être devrais-je penser en me rasant à me présenter à l'Elysée ? ;-)
@marc23 (#116)
La personne présentée par Royal comme communiste n’a rien à voir avec le Parti depuis au moins 10 ans
Article II.3 des statuts du PCF: Est adhérent-e du Parti communiste français, toute femme ou tout homme qui en exprime la volonté.
Il n'est donc pas nécessaire "d'avoir a voir avec le Parti" pour être adhérent. L'experssion de la volonté suffit.
Descartes, tu dérailles !
Post 186 - tu extrais un article parmi d'autres, le plus important est l'article I, 1 "peut être membre....celui qui acquitte régulièrement ses cotisations"
Ce que tu cites en tronquant est une déclaration générale en rupture avec les anciens statuts qui soumettaient l'adhésion à différentes conditions dont l'accord de la cellule, etc...
Il est bien évident puisqu'il s'agit du PCF, qu'il faut payer les cotises et participer "régulièrement" à la vie du parti.
Ce que par exemple ne font plus ni Hue ni Gayssot.
Ton post 186 est un exemple parfait de sophisme !
@ carlo (184)
Oui, j'ai lu votre réponse à toto, argumentée, pleine de bon sens.
Conscientes ou non, les "postures" politiques revendiquées par certains (plus grave : exprimées en soutien à la "ligne" Mélenchon) tournent au pure délire.
Comment expliquer un tel aveuglement ?
Je suis vraiment perplexe.
OGM: ça y est, Barroso réalise son rêve. C'était vraiment la priorité des priorités pour les peuples en 2010...
"la pomme de terre transgénique Amflora, mise au point par l’entreprise allemande BASF, a été autorisée, par la Commission européenne.
(...)
Cette autorisation, extrêmement controversée, s’accompagne de trois autres. La Commission a aussi donné son feu vert pour l’importation pour trois variétés de maïs génétiquement modifiés, les variétés Mon863xMon810, Mon863xNk603 et Mon863xMon810xNk603."
http://www.infogm.org/spip.php?article4372
Dans le gros fromage violâtre
De la tyrannie apparaît
Un autre ver : le favori.
C’est le froussard embauché pour
faire l’éloge des mains sales.
Il est rhéteur ou journaliste.
Il s’ éveille un jour au Palais
et mâchonne avec enthousiasme
les déjections du souverain,
il élucubre longuement
sur ses grimacess, troublant l’eau
afin de pêcher ses poissons
dans la lagune purulente.
Pablo Neruda
Extrait du Chant général
Traduction Claude Couffion
Concernant les constructions en zones inondables, Nicolas Sarkozy a dit ces phrases hallucinantes le 29 avril 2009 (page 8) :
"Le problème c’est la réglementation. Pour libérer l’offre il faut déréglementer, élever les coefficients d’occupation des sols et rétablir la continuité du bâti dans les zones denses, permettre à chaque propriétaire d’une maison individuelle de s’agrandir, d’ajouter une pièce ou un étage, rendre constructible les zones inondables pour des bâtiments adaptés à l’environnement et au risque, utiliser les interstices, les délaissés d’infrastructures…"
http://www.elysee.fr/documents/index.php?mode=cview&press_id=2583&cat_id=7&lang=fr
"Le problème c'est la réglementation. Pour libérer l'offre il faut déréglementer... rendre constructible les zones inondables pour des bâtiments adaptés à l’environnement et au risque"
Nicolas Sarkozy a toujours eu des idées géniales.
@marc.malesherbes (#157)
Je me pose la question pourquoi avoir ciblé spécifiquement les électeurs du Front National ? pourquoi pas ceux du PS ? Pourquoi pas ceux de l’UMP ?
Peut-être parce que Jean-Luc Mélenchon est conscient (et c'est tout à son honneur) qu'il faut aller chercher l'électorat populaire là où il se trouve. Que la politique à la remorque des classes moyennes ça va un moment, mais que si le PG veut éviter les dérives gauchistes il lui faut désespérément conquérir les couches populaires et notamment la classe ouvrière.
Depuis déjà de longues années, le FN pose un certain nombre de vraies questions (même s'il donne les mauvaises réponses). C'est le secret de son succès. Et si la gauche a perdu les classes populaires, c'est parce qu'elle s'est refusé à prendre à bras le corps ces questions. Ceux qui s'y ont essayés ont été accusés de complicité objective avec l'extrême droite et excommuniés (ex. André Gérin). Que Jean-Luc Mélenchon prenne conscience des ce problème, arrête de diaboliser cet électorat et cherche à le reconquérir montre qu'il est non seulement conscient des problèmes, mais qu'il a le courage d'affronter ses propres amis. On verra dans le temps quelle est sa détermination.
Hier soir à la mutualité, le meeting parisien était sympa et dynamique. J'ai trouvé ton discours en tous points remarquable, et j'espère que le texte et/ou la video en sera bientôt disponible sur internet. Vive le socialisme !
@dorant (#187)
Post 186 – tu extrais un article parmi d’autres, le plus important est l’article I, 1 « peut être membre….celui qui acquitte régulièrement ses cotisations »
Faudrait te mettre à jour... le texte que tu cites ne figure pas dans les statuts actuellement en vigueur, ceux approuvés par le 33ème congrès (mars 2006, consultables ici). D'ailleurs, je me suis amusé à le chercher dans les statuts antérieurs: on ne trouve pas de trace sur les statuts issus du 28ème congrès (1995), ni dans ceux du 31ème congrès (2001). Je n'ai pas ici la copie des statuts plus anciens... peut-être fais-tu référence aux statuts du Xème congrès ?
Ce que tu cites en tronquant est une déclaration générale en rupture avec les anciens statuts qui soumettaient l’adhésion à différentes conditions dont l’accord de la cellule, etc…
Ce que je cite sont les statuts du PCF votés par le 33ème congrès, et toujours en vigueur. Ils sont présentés comme tels sur le site officiel du PCF, qui doit savoir de quoi il parle. Voici l'article in extenso:
Art 3: Est adhérent-e du Parti communiste français, toute femme ou tout homme qui en exprime la volonté. Il ou elle reçoit sa carte avec les statuts du Parti communiste français. Il ou elle s’engage à payer sa cotisation.
Les droits attachés à la qualité d’adhérent-e sont :
- Choisir les réseaux, collectifs auxquels il ou elle souhaite participer, réfléchir et agir ;
- Recevoir une véritable information : données, analyses, tenues et enjeux des débats des instances du Parti et accès à l’ensemble des documents disponibles ;
- Participer, dans leur diversité, aux débats d’orientation de leur Parti ;
- Etre informé-e des ordres du jour et des éléments préparatoires à la discussion des instances du Parti, et faire connaître à celles-ci, individuellement ou collectivement, leurs analyses, opinions et propositions ;
- Etre consulté-e sur les questions politiques essentielles ;
- Saisir toute instance du Parti de toute proposition, et être informé-e de la suite qui lui aura été donnée ;
- Se voir proposer une offre diversifiée d’initiatives de formation, correspondant aux attentes, en particulier de la jeunesse, dans le but de donner à chacun-e plus d’éléments de connaissance et de réflexion pour participer aux débats du Parti et mener son activité de militant-e communiste.
Les instances du Parti doivent créer les conditions du respect de ces droits et permettre leur exercice.
Il est bien évident puisqu’il s’agit du PCF, qu’il faut payer les cotises et participer « régulièrement » à la vie du parti.
Il n'y a rien "d'évident" là dedans. Le texte du PCF ne fait pas du payement des cotisations ou de la participation régulière ou autrement à la vie du Parti une condition pour être adhérent. Il précise simplement que l'adhérent "s'engage à payer sa cotisation", ce qui n'implique pas que la qualité d'adhérent se perde pour non payement des cotisations (si c'était le cas, la moitié des adhérents du PCF ne le seraient plus). D'ailleurs, l'article 4 établit clairement une distinction entre les adhérents qui payent et ceux qui ne payent pas puisqu'il indique que "L’exercice du droit de vote est ouvert par le paiement de la cotisation". Quant à la "participation régulière à la vie du parti", c'est un droit, pas un devoir. Et encore moins une condition à l'adhésion.
C'est pas moi qui ai fait les statuts. Il n'empêche qu'ils ont été votés par une majorité de communistes. Ils ont donc force de loi. Que cela te plaise ou pas, il suffit de "manifester la volonté" pour être adhérent du PCF.
Ton post 186 est un exemple parfait de sophisme !
Si t'avais une once de décence, tu présenterais des excuses.
M'enfin Descartes, selon comment la question est formulée, tu as ta réponse: il ne s'agit donc pas des mêmes questions selon les réponses que tu donnes.
Cependant, d'accord sur la nécessité d'aller vers les couches populaires.
@Gennifer
Jean-Luc Mélenchon estime personnellement que le port du foulard par une candidate du NPA relève du prosélytisme (au même titre que le programme qu'elle défend ?) Il y a un mois, Jean-Luc Mélenchon ne disait pas autre chose lorsqu'il assimilait cette canditature à du "racolage".
Récemment une élève a été exclue temporairement de son établissement scolaire dans le Rhône : le port de son tee-shirt avec l'inscription "Palestine Libre" en classe avait été assimilé à du prosélytisme.
Faut-il en convenir que l'enceinte d'une établissement public et la campagne électorale c'est la même chose, donc interdire tout prosélytisme ? Dans ces 2 cas, il n'est nullement question de prosélytisme religieux, et même si cela était le cas, cela ne serait pas anti-constitutionnel,puisque les articles 1 et 4 de la V° Constitution, garantissent même le prosélytisme religieux ou anti religieux (ex.: les listes anti-minarets et la liste de "la ligue chrétienne" en IDF)
.
art.1)La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.
art 4)Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.
Ils contribuent à la mise en œuvre du principe énoncé au second alinéa de l'article 1er dans les conditions déterminées par la loi.
La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation.
En relisant ces articles, il est question "d'expressions pluralistes des opinions". Le port d'un tee- shirt comme support d'une opinion (personnelle) ou d'un foulard symbolisant une croyance (personnelle) peut être assimilé- je suppose car je ne suis pas constitutionnaliste- à expression d'une opinion (personnelle).
Libre à l'administration de cet établissement ou à Jean-Luc Mélenchon de parler ici de prosélytisme, c'est-à-dire faire du zèle, de la propagande dans le but de recruter des adeptes (c'est la définition)
Si votre enfant part au lycée public avec un tee shirt "che guevarra", dite lui qu'il exprime son opinion personnelle et que cela relève du prosélytisme politique, donc passable d'exclusion temporaire.
Alors, chaque fois qu'une personne exprimera dans une enceinte publique ou une campagne électorale sous une forme ou une autre une opinion personnelle, ce qui n'est pourtant pas la même chose que distriburer un tract ou parler à un public du programme défendu par son parti,se serait aussi faire du prosélytisme.
carlo, ermler,
Ne compliquons pas les choses à propos du prosélytisme supposé ou non.
Je confirme ma position qui est "dans le doute abstiens-toi". Ces femmes qui déclarent porter le voile par choix je n'ai aucune raison de les croire ne sachant pas si elles sont ou non soumises à des pressions.
Je ne veux pas qu'il y ait d'équivoque dans mon choix pour désigner mon représentant que je veux laïque dans les instances exécutives.
Ces femmes au foulard envoient donc un message équivoque c'est leur liberté, ma liberté est de penser qu'il y a peut-être supercherie. Je ne veux pas de concessions en concessions édulcorer la laïcité comme l'ineffable Sarko nous parlant d'une laïcité positive ou le curé serait un meilleur garant de moralité que l'instituteur! A la suite de quoi le pape panzer le fesait chanoine honoraire de Latran!
Jusqu'à plus ample informé c'est la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'Etat qui est la règle du jeu pour éviter les confusions. Tenons-nous y
@ dorant (187)
Surtout ne t’excuse pas alors que tu as parfaitement raison. Concernant les cotisations au PC, dieucartes n’a pas lu les statuts.
En mettant « cotisation » dans le chercheur du bas de la page contenant les statuts du PC, voici ce que j’ai récolté :
CHAPITRE II - Les droits des adhérents et des adhérentes
3. L’adhérent - l’adhérente
Est adhérent-e du Parti communiste français, toute femme ou tout homme qui en exprime la volonté. Il ou elle reçoit sa carte avec les statuts du Parti communiste français. Il ou elle s’engage à payer sa cotisation.
4. La souveraineté
4.1. Décisions et votes
Tous, toutes les adhérent-e-s reçoivent les informations et les éléments matériels pour chaque consultation. Seul-e-s les adhérent-e-s détenant la carte du Parti communiste français depuis plus de trois mois avant la date du scrutin, à jour de leur cotisation, c’est-à-dire pour les trois derniers mois, au moins, qui précédent le scrutin, peuvent participer au vote.
CHAPITRE III - Le congrès
10. L’élection des délégués
Les congrès locaux, puis les congrès départementaux élisent leurs délégué-e-s au niveau supérieur selon une base fixée respectivement par le conseil départemental et le conseil national sortants. Tous, toutes les adhérent-e-s de la section, tous, toutes les délégué-e-s au congrès départemental peuvent être candidat-e-s s’ils sont à jour de leur cotisation.
CHAPITRE IV – Les ressources financières et leur gestion
13. Le financement de l’activité des communistes Les ressources financières du Parti proviennent des cotisations des adhérent-e-s
14. La cotisation
Par la collecte de la cotisation, les instances du Parti ont, à tous les niveaux, la responsabilité de renforcer les liens politiques avec l’adhérent-e.
Le paiement de la cotisation est individuel. Elle est collectée sous les formes diverses convenues entre le trésorier de la section et l’adhérent-e en lien avec la cellule selon les réalités du terrain.
Ce bonhomme lit superficiellement des données sur la Toile. C'est ainsi qu'il tranche avec autorité dans le domaine de la chimie, parce qu'il a mal compris ce qu'il a lu.
Vous perdez votre temps à discuter avec lui; allez plutôt jouer au bonneteau.
@Tous
J'étais hier à la Mutualité pour le meeting de la liste du Front de Gauche en Ile de France.
D'abord le public. On ne peut pas dire que ce fut la foule des grands jours: entre 1500 et 2000 personnes (pour éviter les débats inutiles, la salle de la mutualité offre à peu près 1000 places assises (20 rangs de 45 sièges) plus le balcon (quelques 400 personnes assies supplémentaires). Au demeurant le balcon n'était pas plein, mais il y avait aussi des personnes debout dans la salle. En étant raisonnable, 1500. En étant très optimiste, 2000. Un peu plus de la moitié l'audience étaient des "têtes blanches", l'autre moitié était constituée de jeunes lycéens ou étudiants. La couche 25-45 étant, comme souvent dans ces meetings, très peu représentée.
Le déroulement ensuite. Malheureusement, la structure du front de gauche oblige à donner la parole à toutes les organisations participantes (et éventuellement, pour respecter les préséances, à plusieurs représentants d'une même organisation...), ce qui fait une succession d'interventions très nombreuses (une vingtaine dans le cas d'espèce). Et comme elles ne sont pas coordonnées, et qu'en plus les sujets qui intéressent les orateurs sont à peu près les mêmes et que les idées originales ne sont pas légion, inévitablement on entend vingt fois la même chose (Jean-Luc Mélenchon est comme d'habitude l'exception à la règle, j'y reviendrai). Pour casser cette monotonie, les organisateurs ont eu l'idée de panacher les interventions par des petits films allusifs et des instantanées de campagne. Malheureusement on tombe souvent dans la facilité: ainsi, le premier film consistait en une succession d'individus des "minorités visibles" criant "c'est à moi que tu parles ?" en réponse à un discours de Sarkozy. Navrant.
Ce qui m'amène à un point étrange. Le personnage de Nicolas Sarkozy semble exercer autant sur les orateurs que sur le public un pouvoir hypnotique. Il est devenu la source du Mal (avec un grand "M"). Pas une intervention qui ne lui consacre un paragraphe, pas une mention qui ne provoque une réaction dans la salle. A la longue, cela devient fatigant, d'une part parce qu'on lui attribue la responsabilité de tout (y compris des phénomènes climatiques), d'autre part parce qu'on exonère un peu vite les gouvernements socialistes de leurs responsabilités (s'il y eut un "grand privatisateur" en France, ce serait plutôt Jospin que Sarkozy, et si La Poste change de statut, c'est la conséquence de directives acceptées par le gouvernement Jospin).
Pour le reste, tous les discours (sauf celui de Jean-Luc Mélenchon) reprenaient sans discontinuer les dogmes de la "gauche radicale" dans le ton pleurnichard et misérabiliste qui sied. Tout va mal depuis trente ans (et c'est la faute à Sarkozy) et ça ira pire demain. Le seul espoir, ce sont les luttes "sociétales" (femmes battues, sans papiers, etc.). Quelques expressions de solidarité avec les travailleurs en lutte contre les suppressions d'emploi (Philips, Sanofi) mais guère de vision d'ensemble, d'analyse économique, de propositions. Tout au plus des effets de manche. Clairement, personne n'allait parler de sujets qui fâchent et la consigne était de caresser l'audience dans le sens du poil.
Seule exception: l'intervention de Jean-Luc Mélenchon. Il a été re-mar-qua-ble. Pas misérabiliste pour deux sous, conquérant, volontariste, il a vraiment crevé l'écran. Le seul qui ait parlé de "ce dont la France est capable" (je cite de mémoire, alors ne me tenez pas rigueur si les citations ne sont pas exactes). Le seul qui ait parlé de la réforme des retraites non pas pour brandir des slogans ("nous voulons garder la retraite à 60 ans, na!") mais pour expliquer combien ca coûterait et comment on pouvait le financer, en donnant des chiffres, des sources, bref, une véritable explication pédagogique. Le seul qui ait parlé de laïcité, là encore dans une approche pédagogique et non pas démagogique. Dommage qu'il ait un peu gâché la chose en faisant son habituelle tirade sur "Chavez, Morales, Correa"... mais bon, personne n'est parfait.
Et finalement, vint la clôture par Pierre Laurent. C'était la-men-ta-ble. Je le connais pourtant depuis longtemps, mais je n'avais pas idée qu'il était aussi mauvais en meeting. Voix monocorde, propos convenus... pire, à un moment il a jugé nécessaire d'interrompre son discours pour donner le micro à une "slameuse" (qu'il a dit avoir rencontré pendant la campagne) pour qu'elle récite un de ses "poèmes" dégoulinant de clichés "radicaux" et de bonne volonté (et n'est pas Aragon qui veut)... enfin, pas terrible. Mais le public a semblé apprécier, et a applaudi à tout rompre.
Fin de meeting donc. Quelques isolés essayent de chanter l'Internationale (faux). Personne ne chante ensuite la Marseillaise...