27fév 10

Des nouvelles sur les nouvelles

Carnet de campagne Poitou-Charente

 C et épisode de mes carnets de campagne se situe en Poitou Charente. J’ai commencé sa rédaction dans le train qui me conduisait à Niort. J’avais commencé la journée par un entretien avec Radio France Bleue à huit heures. Avant ça il y avait eu un efficace coup 250220102931de fil  avec la tête de liste régionale, Gisèle Jean, pour me mettre à la page des rebondissements locaux. Du coup comme j’étais vaseux je me suis demandé si c’était d’avoir commencé la journée sur les chapeaux de roue et l’adrénaline ou bien si je devais craindre l’attaque de quelques microbes vendus à la réaction. Dans le train, j’ai le luxe de pouvoir lire mon tas de journaux sans être dérangé. L’esprit court donc du général au particulier et vice versa. Ca se sent si on me lit jusqu’au bout. Mais c’est long. En fait ça parle de la façon dont "tout fout le camp"

L’EPREUVE DU FEU

La journée en Poitou Charente commence donc avec de la barbouille au ventre. En campagne électorale, les petits aléas de santé font de gros ennuis d’organisation. On doit donc tenir bon. Autant qu’on peut. Car la cadence est sévère. Elle l’est pour tous. Chaque tête de liste départementale et davantage souvent la régionale, est aussi soumise à une cadence d’enfer. Je ne pense pas avoir la plus mauvaise part. Car on prend mieux soin de moi que ce n’est le cas souvent pour celle ou celui qui au plan départemental doit tout faire en même temps. 130120102477Tenons compte du conjoint qui souvent paye cher aussi l’engagement de son partenaire de vie commune. Je vois que partout des équipes se forment et s’endurcissent à l’épreuve. Sur le plan humain, tout cela me semble d’une grande richesse et densité. Sur le plan politique, une campagne permet d’apprendre plus vite que jamais ce qu’est l’état de notre pays. Il y a tellement à faire pour ramener à l’action politique les milliers de désorientés et désemparés qui se détournent de tout parce que la seule survie dévore leur énergie ! C’est la priorité de l’action politique de gauche! C’est la notre. Au Parti de Gauche, tous improvisent, découvrent, apprennent. Je suis conscient de l’ampleur de l’épreuve que subit notre toute jeune formation. Ici où là, dans un mélange de bonheur de situation et d’épuisement, on me dit aussi l’angoisse du résultat. Il est bien certain qu’une nouvelle fois nous allons jouer l’existence politique d’un très grand projet sur une élection. Mais ce risque est la marque de notre situation. La flamme que nous animons est fragile. Mais sa contagion est évidente. Les salles pleines, les réseaux mis en mouvement, tout l’atteste. Bien sur la tache semble disproportionnée. Mais c’est un tel bonheur de l’accomplir ! Nous combinons la présence dans les luttes sociales et un intense effort d’intervention politique dans le but de regrouper sur nos listes un maximum d’électeurs. Si nous le faisons, le reste nous sera donné par surcroit. Surtout que la marche des évènements en Europe et dans le pays fait entendre de grands orages qui avancent vers nous.

LA THEORIE DU BLOCAGE

Comme vous le savez, la ligne de «la révolution par les urnes» qui résume (un peu en auto-simplification) la méthode de notre projet de refondation du pays, part d’un constat : la société est mise en impasse par la domination des intérêts particuliers. Le capitalisme et le productivisme sont deux figures à bout de souffle. Littéralement. L’image ne vise pas seulement à pointer le caractère absurde de la logique bornée que le système contient. Accumuler, accaparer, créer de manif conti 2la rareté ; tout marchandiser : le moteur de cette société est spécialement frustre. Mais l’idée d’impasse va plus loin. Cela veut dire que sous cet empire la société se disloque peu à peu, dans une régression générale. Des comportements individuels à ceux des rouages de la production et de l’échange «tout fou le camp» comme le dit l’expression populaire. Jusqu'à atteindre ici ou là des points de blocage, des effondrements. En géopolitique on parle de zone grise. L’équivalent moderne des « terra incognita » de jadis. Vastes territoires qui sombrent dans l’anomie. Ces zones grises se reproduisent, invariante d’échelle, à l’intérieur de nos sociétés avancées, non seulement par territoires mais par compartiment d’activité. Des services s’interrompent, des fonctions ne sont plus remplies. La fragilité de la chaine des petites choses qui font la vie tous les jours se révèle aux yeux de tous. Alors le stress qui accompagne la peur du néant gagne de partout et s’infiltre dans toute activité. Même le médiateur de la République l’écrit. Je m’ébahis de voir la puissance du système pour récupérer le résultat de ses propres turpitude. Ainsi le journal «La nouvelle république» en Poitou Charente.

LE STRESS C’EST LA FAUTE A L’ETAT

La une de la « Nouvelle République » rend compte de cette montée du stress et de l’alerte lancée par le médiateur. Il le fait avec un dessin à prétention humoristique. On voit des gens grimaçant qui font la queue devant un bureau où se tient une préposée au téléphone. Elle rétorque au plaignant « vous n’avez pas fait tamponner le formulaire  B-143 bis qui atteste de l’acharnement de l’administration contre vous. » Et hop ! L’administration voila l’ennemi. L’état ! Les fonctionnaires. Tout le stress vient de là, c’est bien connu. Il est probable que le dessinateur n’en pense pas un mot. Il est juste payé pour sourire dans le sens du poil de la haute direction qui l’emploie. Mais, lui aussi, a du formulaire a de la nrconnaître un de ces fournisseurs voyous avec sa soi-disant « hot line » qui vous fait poireauter des heures au téléphone, vous embrouille la demande la plus simple, vous prélève arbitrairement avant de vous proposer au centième appel de protestation un « geste commercial » qui ressemble à un doigt d’honneur, vous expédie vers des plate forme téléphonique au Zanzibar pour régler le problème d’une installation défectueuse par le revendeur de votre impersonnelle grande surface ! Et ainsi de suite. Partout où je passe, les discussions avec le tout venant, à la frontière de la politique, me montrent les mêmes symptômes : entre abattement total et rage noire. En ce qui concerne le dessinateur de la «Nouvelle république», je l’invite à lire la dernière page de son journal. On y lit une enquête passionnante concernant le sort des gens qui paient des «extensions de garantie» à leurs fournisseurs et qui se trouvent marrons quand celui-ci pose la clef sous la porte et disparait. L’état, lui au moins, il est toujours là ! Et quand il fonctionne mal, on dispose d’un bulletin de vote pour sanctionner les fautifs. Ce dont rend compte à sa façon un autre dessin sur cette page. On y voit un client qui propose à son fournisseur : «vous pouvez me signer une déclaration sur l’honneur garantissant votre existence dans cinq ans ?». Non bien sur il ne le peut pas. Ca s’appelle l’économie de marché. Mais que faire ?

LE FLOU

signer cinq ansQue faire ? La gauche plutôt que la droite ? Dans l’esprit du grand nombre, la gauche c’est la gauche visible à la télé et à la mairie. C’est surtout le PS et ses disputes de personnes. Et sinon ce sont les visages familiers de la collectivité du coin. La France est couverte de collectivités gérées à gauche. Parfois tous les niveaux sont de gauche : la mairie, le département, la région Il s’y fait de bonnes choses le plus souvent. Mais qu’est ce que ça change par rapport à l’idée qu’on pourrait tourner la page du présent angoissant que nous vivons? En quoi est-ce que cela illustre qu’on pourrait faire vivre un autre modèle de société ? Au plan local les élus ne cherchent pas du tout à faire cette démonstration. Au contraire ils veulent être consensuels.. Dans mon journal du jour, «La Nouvelle République», je découvre un article ou un élu local en épectase assumée devant Ségolène Royal déclare « je ne suis pas un ayatollah du PS ». Ah bon ? Juste un dévot de la madame. Il la célèbre avec des accents de culte de la personnalité qui prouvent que le «fréchisme» est une maladie bien répandue. Et la légende de la photo qui illumine l’article précise la pensée de ce grand audacieux. Il s’est toujours orienté d’après «le bons sens et le respect des autres». Roule bouboule, l’histoire te mord la nuque ! Leurs critiques de la droite sont techniciennes. Ils accusent les «insuffisances de financement», le «manque de concertation», « les transferts de charge non financés». C’est juste. Mais où est le contre-modèle ? Il n’y en a pas. Au plan national cela ne vaut guère mieux. La gauche social libérale, dont le parti domine la gauche, est incapable de formuler quelque solution de rechange que ce soit. Sa critique reste à la surface des problèmes, sur la forme des décisions. Sur le fond elle semble le plus souvent d’accord. On se souvient de l’épisode de la retraite à soixante deux ans. Cela accroit le sentiment de décomposition de tous les repères. Des séquences comme celles de l’ouverture, la mise sur le pavois de grandes figures de renégats type Besson, et, à présent, les nominations au Conseil Constitutionnel et à la tête de la cour des comptes achèvent de brouiller le tableau en diluant tous les traits du dessin.

 L'IMPLOSION

Ce fond de scène n’est pas un à côté de la situation que nous vivons. Il en est le cœur. On a vu en Amérique latine comment cela pouvait finir par se combiner en un tout. Ici ou là un disfonctionnement bloque la machine du quotidien et par contagion la société se paralyse dans son ensemble. Alors le système politique implose lui aussi car il n’était que la seconde peau de cette organisation de la société. Une "implosion" c'est un autre processus qu'une "explosion". Je crois qu'on sent la différence pour cette description. En France, la paralysie qui a menacé venant de l’affaire de la raffinerie Total du nord, a donné une illustration de ce que peut vouloir dire le scénario du « blocage » dont j’ai parlé. Je n’en dis pas davantage ici puisque le conflit court toujours et que le choix du Parti de Gauche est de soutenir les décisions des syndicalistes dans les conflits sociaux. En tous cas, pour moi, la démonstration est faite qui permet de comprendre comment un 011120091789scénario réputé impossible peut se concrétiser. C’est pourquoi je pense que le pouvoir de droite capitulera sans condition sur ce coup. Trop dangereux. Reste que je vous invite à ne pas perdre des yeux la Grèce ou l’Espagne. Là bas, c’est une certitude, le point de blocage approche. La violence de la saignée réclamée par les banques, la capacité de résistance manifestée sur le terrain par des manifestations monstres dans les deux pays sont de sacrés signaux politiques ! La vitesse à laquelle les gouvernements sociaux démocrates s’usent et se discréditent dans de telles circonstances ouvrent une brèche béante. Le point suivant de montée de température est celui ou l’on entendra le célèbre « que se vayan todos » (qu’ils s’en aillent tous) qui a été le mot d’ordre de départ de toutes les révolutions démocratiques en Amérique latine.

SYSTEMES CRITIQUES AUTO ORGANISES

Seuls demeurent totalement imprévisibles le «où» et le «comment». Une banque qui craque ? Un train qui déraille ? Un barrage qui cède ? Un manifestant malmené ? Quoi ? On ne sait pas. On sait juste que toutes les conditions sont remplies pour qu’un évènement déflagrateur ait lieu. S’il y a parmi vous des amateurs d’analogie entre sciences dures et sciences humaines je les renvoie pour la compréhension de ce que je décris à ce que l’on appelle les «systèmes critiques auto organisés». J’en donne un exemple. Imaginez un petit tas de sable sur un petit plateau.. Des grains de sable continuent à tomber dessus, un par un. A certains moments une avalanche a lieu. Une partie du tas de sable dévale la pente et des grains sont chassés hors du plateau. On 011120091793ne sait pas prévoir ni quand ni de quelle ampleur sera cette avalanche. On sait juste, avec certitude, qu’elle aura lieu. On est capable de repérer l’état « sur critique » où la probabilité de l’avalanche augmente terriblement et l’état «sous critique» qui en est le contraire. De tels systèmes pullulent autour de nous. Ils ont même une «signature » qui permet de les reconnaitre disent les scientifiques. Ils sont à l’œuvre, dans leur splendide simplicité, dans des milliers de phénomènes dit complexes. Le croirez-vous : la propagation d’un incendie de forêt, la percolation de l’eau dans une roche perméable et ainsi de suite. La société fonctionne comme ce tas de sable dont tous les éléments sont corrélés les uns aux autres et qui continue à recevoir des éléments supplémentaires continuellement. Peu importe le genre d’éléments supplémentaire qu’on voudra considérer. Nombre de chômeurs ? Informations ? Dans une vision matérialiste des crises sociales, l’effet de système est déterminant. Nous y sommes ?

PLUS FORT QUE LES COTERIES.

Le soir à Niort, dans cette zone des congrès gaie comme une plaine de 240220102923permafrost, la salle est pleine. Pourtant le meeting a été préparé en cinq jours. La tête de liste régionale et une femme, Gisèle jean, syndicaliste enseignante, la tête de liste départementale est une femme, Christine Antoine, militante féministe de première ligne. Dans la salle beaucoup de socialistes sont présents. Ils viendront me voir et me parler à la fin. D’aucuns ont de l’âge. Mais d’autres sont vraiment très jeunes ! Normal ce sont des MJS ! Il y a même deux candidats de la liste Royal ! Le plus remarquable de ce Front de gauche c’est qu’il est vraiment plus fort que tout. Vérification faite ici de façon spectaculaire. D’obscures raisons personnelles et d’appareil ont conduit le groupe dirigeant du PCF en  Charente Maritime à quitter le Front de Gauche en dernière limite, deux jours avant le dépôt de la liste. Il faut dire alors que la colère et l’angoisse furent grandes. Puis vint aussitôt le soulagement. La colère parce que ce groupe avait eu un comportement très agressif dans la négociation préalable, contribuant largement à faire échouer la négociation avec le NPA. L’angoisse était de voir le dispositif du Front de Gauche ébranlé dans la région car ce départ de dernière minute, sans crier gare, était évidemment destiné à plomber la liste. Le soulagement c’est évidemment qu’aussitôt, dans des conditions incroyables d’énergie militante, des communistes du département ont occupé le créneau déserté par ces dirigeants. Ils ont courageusement assumé la tête de liste départementale et fourni le quota de douze candidats qui revenait au PCF, principale force militante de la coalition dans le département. La jeunesse communiste a emboité le pas. La brèche est comblée, aux applaudissements de tous et surtout des communistes des autres départements ! Au meeting, c’étaient les stars de la soirée à l’applaudimètre! Car le PCF, ici comme ailleurs est au cœur du dispositif du Front de Gauche. Depuis, piqués au vif, les sympathisants et adhérents communistes de Charente Maritime multiplient les initiatives et soutien à la liste départementale. Par contre les dirigeants félons multiplient les déclarations publiques contre la liste du Front de gauche, et parasitent les réunions publiques. Le principal résultat est de stimuler l’ardeur des nôtres. Leur défi est de faire meilleur score, ici aussi, qu’il a été fait aux européennes. J’y crois. Le mouvement et la dynamique du Front de Gauche sont plus forts que toutes les coteries. Ségolène Royal va se rendre compte elle aussi qu’il est vain de mener cette sorte de manœuvre car elles ne débouchent sur rien.

LE CAS HEULIEZ

Quand je suis arrivé sur place, le sujet du jour c’était le feuilleton de la reprise de l’équipementier automobile Heuliez. Comme on le sait, nous ne nous mêlons pas de la conduite syndicale des luttes. Donc je n’ai répondu à aucune question posée sous cet angle. Ségolène Royal venait en effet d’annoncer que la mutuelle MACIF acceptait d’entrer au capital de l’entreprise. Et le matin où j’arrivais sur place, la mutuelle démentait. Je ne voulais ni participer au cœur des railleries qui se leva aussitôt contre cet effet d’annonce, ni ajouter a l’exaspération du syndicat CFDT de l’entreprise, ni cautionner non plus la gestion médiatisée et étroitement compassionnelle de la présidente de région. Ni, non plus, lui dénier la part de solidarité appréciable de son action. Mais la vérité de fond est que nombre de gens et de syndicalistes sont très mal à l’aise devant la façon dont l’affaire est conduite. Le matin j’avais fait le point avec Gisèle Jean pour préparer l’entretien que m’a proposé la radio France Bleue. J’ai passé ensuite un bon moment à discuter avec les communistes du secteur. Ils connaissent évidemment leur affaire sur le bout des doigts. Ce qu’ils disent me parait très significatif de ce que nous pouvons craindre dans de telles circonstances. Je trouve la situation de bien des façons très exemplaire. C’est le texte de leur journal que je reprends en large extrait, à présent.   

SAUVER HEULIEZ ! OUI MAIS ……

« (…) Depuis plus d’un an, la marche chaotique du sauvetage de l’entreprise Heuliez défraie périodiquement la chronique médiatique. Cette histoire mérite quelques éléments d’analyse et de réflexion.

Si l’on s’en tient aux proclamations d’auto satisfaction, l’entreprise Heuliez est sauvée. Pourtant, presque quotidiennement, des informations viennent indiquer que l’affaire est malheureusement loin d’être terminée. Pour la deuxième fois, le repreneur choisi par le tribunal de commerce « peine » à remplir ses obligations financières. Mais, il fallait être naïf pour croire que le seul objectif de ces prédateurs est de sauver une entreprise. Après Argentum Motors, voilà donc BKC (Bernard Krieff Consultant) qui repousse de mois en mois l’abondement financier permettant de recapitaliser Heuliez, élément pourtant essentiel du dossier présenté au tribunal.

Pas d’étonnement à avoir ; nous sommes face à un comportement devenu classique de ces « repreneurs » d’entreprises dont l’objectif unique demeure la prédation financière. Pour preuve, le fait que, si BKC n’a mlotoujours pas mis les 15 millions d’€uros prévus, il a par contre déjà récupéré la même somme en vendant 10% de l’entreprise. Et aujourd’hui, on annonce la recherche d’un plan « B », dans le cas plus que probable où BKC viendrait à jeter l’éponge.

Le débat qui secoue le Landernau politique régional autour de la participation des fonds publics (nos impôts) dans le sauvetage d’Heuliez, mérite aussi réflexion. Comment peut on se lancer tête baissée dans une démarche qui, de fait, exonère totalement le principal actionnaire, la famille Heuliez, de ses responsabilités ? En voilà pourtant qui ont su se servir au passage, puisque, si l’on en croit le site Internet du journal Challenge, peu connu pour ses penchants collectivistes, la fortune de la dite famille est passée de 28 à 100 millions d’€uros entre 2003 et 2008. C’était bien là la première et la plus importante lutte à mener, plutôt que de sombrer dans la facilité de faire payer des contribuables qui n’en peuvent mais.

Nous sommes devant une situation particulière qui se traduira, si les choses vont à leur terme, par le fait que cette entreprise sera plus capitalisée par les deniers publics que par ses propriétaires. Et la question ne se poserait pas de savoir qui doit y détenir le pouvoir ? Les communistes pensent le contraire : à fonds publics, gestion et propriété publiques.

Au total, le gâchis qui se joue tout les jours devant des salariés aux abois, pris en otage de démarches qui les oublient complètement, se consomme un peu plus à chaque instant. Si nous formulons des vœux pour que l’irréparable ne se produise pas, nous en appelons aux collectivités pour qu’elles prennent leurs responsabilités, en faisant preuve envers ceux qui sont les premières et principales victimes de la situation, de la même prodigalité dont elles ont fait bénéficier l’entreprise et ses actionnaires. (…)».

L’EMBROUILLE, LA DEBROUILLE !

En Poitou Charente, la veille, il y avait déjà eu des files d’attente aux stations essence. Et il y avait eu quelques cas de rupture de stock. 250220102927J’apprends que si la situation durait, un plan est prêt. Huit stations seront réquisitionnées et une hiérarchisation de priorité serait mise en œuvre pour trois catégories d’utilisateurs. Je passe les détails. J’en reste à l’intérêt que l’existence de ce genre de plan me suggère. Je vois à cela que le scénario de l’auto-blocage de la société n’est pas qu’un thème de réflexion pour le président du Parti de Gauche. C’est aussi un contre plan préfectoral. Mais c’est une chose que les dispositions matérielles pour contrebalancer un blocage d’approvisionnement énergétique et une tout autre que de parer à son équivalent politique. En faisant de sa région et de sa campagne le laboratoire de l’alliance au Centre avec le Modem, Ségolène tord tant le champ politique qu’elle le fractionne et pousse à sa dislocation. Le Modem lui-même se fractionne entre ceux qui veulent s’allier au premier tour et ceux qui veulent le faire au second seulement. Le Parti socialiste se fractionne. Deux cent socialistes signent une pétition pour protester contre cette stratégie d’alliance.  Le secrétaire de la section socialiste d’Angoulême vient sur la liste du Front de Gauche. Des responsables de tous niveaux de ce parti viennent récupérer du matériel à distribuer auprès des militants du Parti de Gauche. Aussitôt d’autres radicalisent leur allégeance et entretiennent un culte de la personnalité absolument ahurissant. Pendant ce temps Europe Ecologie explose entre ceux qui vont dès le premier tour et ceux qui s’enragent au point de parler du deuxième tour comme nous le faisons nous même : « nous ou le centre mais pas les deux ». La jeune troisième de liste quitte l’attelage des Verts, adhère au Parti de Gauche et rejoins le Front de Gauche. Ségolène sait ce qu’elle fait. Cette dislocation participe de sa stratégie. Elle pense pouvoir la dominer, l’instrumentaliser. Elle n’envisage pas l’hypothèse où elle ferait tout imploser, dans des conditions où elle-même serait eDSC_0197mportée. Elle pousse donc les feux, à fond. Ici elle refait toute une liste départementale dans son bureau pour éliminer qui lui déplait en fonction de dosage politique que forme sa seule intuition. Là, elle annonce que, s'il ya de la triche (comment n’y en aurait-il pas) pour les primaires, elle ne se laissera pas faire et il y aura des «recompositions». Cette offensive fonctionne en parallèle avec la concentration de ses moyens et hommes liges en soutien à Frèche. Lequel Frèche écrit un livre qui vient de paraitre et que pas un des amateurs de scandales médiatique n’a été lire ! Et pourtant ! Frèche y dit noir sur blanc que son modèle politique est le modèle « démocrate ». Il décrit pour se l’approprier mot pour mot ce que j’ai analysé dans mon livre «enquête de gauche». Je vous renvoie pour en savoir davantage au blog de mon ami Alexis Corbières qui en a fait l’analyse. Eux, poussent leurs pions. L’agitation médiatique n’y voit que du feu, que des questions de personne, rien de la grave affaire de fond qui se joue à gauche en France après le reste de l’Europe ! Et nous aussi, nous avançons. Parce que nous avons créé à temps le Parti de Gauche et fondé avec les communistes le Front de Gauche. Ainsi, en parallèle à la décomposition Frécho-Ségoléniste de la gauche une réorganisation complète s’opère. Je la vis comme une course de vitesse entre les deux, face à la crise et à ce qu’elle déchaine. Et à mesure que je vois les salles se remplir, les militants apparaitre, les gens jeter aux orties leurs vieux uniformes de la comédie sociale libérale pour mettre le blouson de combat, je me dis que nous sommes dans les temps. Si les urnes nous mettent en progression la dynamique ne s’arrêtera plus.

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376 commentaires à “Carnet de campagne Poitou-Charente”
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  1. Hold-up dit :

    @ Pulchérie D

    Ouf ! On est rassuré désormais. On attend plus que l'équivalent venant des églises chrétiennes qui condamneront sans plus d'hésitation le néofascisme US et le fondamentalisme " néo - baptiste - christo- born- again " pour ses décennies de guerre impériales et ses millions de morts et tout rentrera dans l'ordre.....(no comment) -

  2. Hold-up dit :

    Merci Charlie !

  3. Claude PG35 dit :

    @Carol DEBY (344):

    On a les socialistes que l'on mérite :D

  4. carole G dit :

    Social démocratie:la fin d un cycle:
    http://www.medelu.org/spip.php?article351

  5. Darthé-Payan dit :

    @ Descartes

    "Admettons. Cela expliquerait pourquoi il l’a acceptée. Mais il reste à expliquer ce qui a poussé Pétain et ses ministres à proposer la francisque à Mitterrand… car avant de l’accepter, il fallait bien que quelqu’un la lui propose, non ? A moins qu’il n’ait trouvé la francisque dans un paquet Bonux…

    "C’est drôle: ni les Aubrac, ni Moulin, ni d’Estienne d’Orves, ni Paul, ni Krasucki, ni… n’ont eu besoin de savoir s’ils devaient accepter ou refuser la francisque. Parce que personne ne leur avait même proposé. Quelqu’un dans le gouvernement de Vichy a pensé que les services rendus par Mitterrand méritaient cette insigne décoration. Car c’était une décoration insigne. Rappelons qu’elle a été instituée comme « une marque personnelle d’estime du maréchal Pétain » (arrêté du 26 mai 1941, acte dit loi du 16 octobre 1941). Elle était conférée par le Maréchal lui même ou par un « conseil » de douze personnalités présidé par le Chancelier de l’ordre de la Légion d’honneur. Il fallait être « parrainé » par deux membres de l’ordre (on aimerait savoir qui ils étaient dans le cas de Mitterrand…) et ne fut accordée qu’à quelque 2500 individus. C’était donc loi d’être une formalité…"

    Et alors ?! Mitterrand a eu un passé et il a évolué. Il fut fonctionnaire à Vichy. Puis entra dans la résistance. De Gaulle le site même dans ses mémoires de guerre. Mitterrand unifia les réseaux des prisonniers de guerre et déportés entrés dans la résistance. Il fut sécrétaire général aux prisonniers de guerre et déportés dans l'éphèmère gouvernement des secrétaires généraux juste après la libération de la ville de Paris. Ils ne s'apprréciaient pas les deux hommes mais se respectaient. De Gaulle citera Mitterrand comme un grand résistant dans son ouvrage et c'était peu dire car De Gaulle était plutôt avare en compliment y compris pour ceux de son camp.

    "Et dans les deux cas, cette évolution l’amena à quitter le bateau des vaincus et à monter dans le bateau des vainqueurs. On peut dès lors se demander jusqu’à quel point ces évolutions répondaient à des convictions profondes autres que son amour pour le pouvoir."

    Là mon brave Descartes tu interprétes l'Histoire et tu imagines la chose selon ton propre argument. à la mi 1943, qui prédisait que la Résistance intérieure et les forces libres à l'extérieur allaient l'emporter ? Je te rappelle que la direction du CNR a été décapitée par l'arrestation de son chef Jean-Moulin et qu'il y aura peu après des conflits durs entre les diffèrents groupes et réseaux. Rappelle toi un peu la position et les méthodes de "Combat".

    Le cheminement de Mitterrand passant de l'action française, à un centre gauche puis au socialisme est peut être plus sincère que tu ne le crois. Sans être naïf et connaissant bien les turpitudes des hommes politiques, Mitterrand a évolué vers la gauche et cela est indéniable. Je préfère un Mitterrand qui évolue d'une droite d'action française vers le socialisme que l'inverse. Je préfère l'itinéraire de Mitterrand avec parfois des contorsions que celui des mao soixante huitard qui sont tous passé au mieux au centre au pire à la drotie dure consevatrice sans parler ceux qui deviendront d'éminent chefs du patronat comme Kesler. Je n'oublie pas aussi le militant troskiste Molinier qui fera une intervention au congrès du Parti de Marcel Déat. Sans parler des évolutions de militants de la gauche de la SFIO vers la collaboration et l'extrème droite. D'ailleurs, ils ne reviendront jamais à gauche. Moi, je préfère l'évolution de Mitterrand. Ne t'en déplaise !

    "Personne ne conteste « l’immense culture » de Mitterrand (même si elle avait des « lacunes » assez révélatrices, mais enfin, passons). Mais « Humanisme » ? Quel « humanisme » ? Celui de faire mousser le Front National pour emm****r la droite ? Toute la carrière de Mitterrand est au contraire parsemée d’actes et de réflexions bien loin de l’esprit humaniste. C’était un homme qui détruisait tout ce qu’il touchait. Il n’y a qu’à voir le nombre de ses amis disparus dans des circonstances troublantes: Bousquet (assassiné peu avant d’être entendu par un juge), de Groussouvre (suicidé à l’Elysée), Roger-Patrice Pelat (mort d’une crise cardiaque providentielle lui aussi avant d’être entendu par un juge), Bérégovoy (encore un suicidé…). C’était un manipulateur, un homme qui n’aimait personne et pour le dire en un seul mot, une ordure. Un homme qui ne mérite aucun respect. Cela n’empêche pas qu’il puisse être intéressant de « réfléchir sur l’époque et l’évolution du bonhomme » comme on peut le faire pour Laval, Pétain ou Bousquet lui même, par exemple. Mais en faire une référence ? Beurk!"

    C'est les conséquences de la destruction de l'outil industriel et le renvoi de la classe ouvrière vers la chômage et les laisser pour compte.crois-tu sincèrement que Mitterrand était l'ordure que tu décris ?Comment ne pas voir dans ton propos excessif et "très poltiiquement correct" (j'attends cela des gens de droite, de certains socialistes, de chez les Verts et je te passe le langage et le vocabulaire fleuris qu'emploi l'extrème gauche que l'extrème droite) une pensée et une critique faciles. Je trouve ces postures antimitterrandiennes ou antimitterrandistes très significatives de l'évolution bobo et moraliste de la société soumis à la dominance pensée médiatique et le rejet de l'homme qui évoluera de l'extrème droite vers le socialisme. Je suis même persuadé que si Mitterrand avait été socialiste dans sa jeunesse et qu'il aurait évolué vers l'extrème droite on lui tiendrait moins rigueur. Le petit bourgeois qu'il était nargué la bourgeoisie et le socialiste narguait ses anciennes familles politiques de jeunesse.

    "Heureusement !"

    Descartes, Un peu court là ton argumentation. Aller développe un peu...

    "Promulguer ne suffit pas. Moi je regarde la France avant, et je regarde la France après. Et j’établis un bilan. Les lois symboliques qui n’ont rien changé (comme les lois Auroux), les lois qui ne faisaient que rendre législatif ce qui était avant conventionnel (39 heures, 5ème semaine de congés), les lois symboliques qui ont changé la vie de dix personnes par an (abolition de la peine de mort, des tribunaux d’exception), c’est très joli mais ça nourrit pas son homme. Et le reste, on l’a payé du chômage de masse et de la « libéralisation », de la destruction de l’Etat (lois de décentralisation, corruption galopante, privatisations), de l’ecole publique, l’arrêt des programmes industriels, la réintégration de fait de l’OTAN et la subordination stratégique aux USA et le sacrifice de la souveraineté en Europe. Le bilan est donc largement négatif."

    C'est le choix de rester dans l'Europe et le système monétaire européen qui fixera la poltiique économique et notamment industrielle. L'heure était au libéralisme et à l'union européenne. Ce fut un très mauvais choix mais qui veut le remettre en cause aujourd'hui ? Même JL Mélenchon malgré quelques évolutions hésite à franchir ce pas.

    Mitterrand n'est en rien dans la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'Otan. Au contraire, il était sur la position de De Gaulle qui décida de se retirer du commandement intégré de l'Otan.

    "Je le dit très nettement: tout candidat qui se réclamerait d’une quelconque filiation avec Mitterrand n’aura jamais ma voix."C'est du déclamatoire pas de l'argumentaire. Expression, raisonnement, aller fait un effort Descartes !

    "Si pour toi Mitterrand est un « maître », on est mal barrés."

    Oui. Je n'oublie pas qu'il fut celui qui nous apporta de belles avancées sociales malgré la crise et le renoncement des politiques. Déjà que la gauche radicale soit capable de se rassembler et ensuite de proposer un projet socialiste et ensuite d'être majoritaire après on pourra discuter.

    "Bien meilleur qu’avant, je dirais. Si le seul espoir pour la gauche d’arriver au pouvoir est de continuer dans la ligne de Mitterrand… alors je vote à droite."

    Ah bon ? Quels résultats ? Quelles avancées pour le peuple ? Quelles victoires idéologiques et culturelles ?

    Mais Descartes tu es libre de voter à droite comme moi je suis libre de ne pas voter pour une liste front de gauche aux régionales à part celle de Défense de la républiique une et indivisible qui aura mon soutien. Au second une enveloppe vide sera mon expression civique de citoyen.

  6. charlie dit :

    @ hold-up post 353
    avec plaisir, hold-up
    " JEUNESSE LEVE-TOI !" Damien Saez
    http://www.dailymotion.com/video/x5duc3_saez-jeunesse-lève-toi_music
    Ecoutez, regardez, laissez votre coeur et vos tripes interpréter...

  7. Hold-up dit :

    Carole G & others friends...

    Les deux textes qui suivent te fera sans doute sourire ainsi qu'à d'autres personnes. Moi aussi tant les titres paraissent vouloir rattraper un train en marche déjà bien loin. La conclusion d'un des articles est cousue de fil blanc et l'on ne s'y trompera pas. En tentant de minimiser une alliance au " tout petit centre " son auteur se signale tapageusement. Mais qui est -il donc ?
    Ne pouffez pas : C'est Jacques Julliard. Soyons honnête, les lectures ne sont pas si indigestes que ça au final. Et puisqu'il nous donne en quelque sorte raison à 1000 % sur l'essentiel, on ne va pas bouder son plaisir. Sans doute à son corps défendant et la mort dans l'âme, il tente encore de reprendre raison et d'en faire part à ses amis " Zombies ". Qu'importe !
    Et même si personnellement je n'ai pas besoin de Jacques Julliard pour penser par moi-même, ce qui me frappe dans cette proposition de lecture que je vous fais, c'est que 1% de ce qu'il dit - lui Jacques Julliard grand bourgeois de Gôche du Nouvel Obs'- et bien oui même ce petit 1% de l'ensemble... le PS n'en dira mot.
    Je trouve cela complètement hallucinant oui, que le PS ne reprenne même pas - au moins - 1% de ce que dit leur pote J.J. C'est ça que je trouve fou et dont j'avais envie de vous faire part.
    C'est que pour le PS, un type comme Jacques Julliard est presque devenu persona non grata : quasiment un dangereux " révolutionnaire" au yeux du PS !
    Oui, c'est dire si ce parti est en dessous du 1% artistique et du minimum syndical. Ce n'est plus du K.O idéologique à ce niveau là, c'est du "trépassé profond". Car si même un type comme Julliard parvient - LUI, le patron du nouvel Obs pour bobos V.I.P " suçioliste " - arrive tant bien que mal à tenter l'analyse politique des temps post-modernes - voire même oser quelques idées sans qu'il n'y ait un quelconque répondant à la tête du PS, je m'interroge.
    Si je vous les donne à lire, c'est moins pour corroborer tous ses dires que pour mesurer le canyon qui sépare le PS de.......Jacques Julliard (!) - C'est dire ce qu'il doit en être avec l'électorat de Gauche " traditionnel " vis à vis du PS. Vous allez me dire : on s'en fout. Certes. Mais alors il faut nous préparer au sol qui s'ouvre sous nos pas et l'effet de propulsion concomitant qui fait pousser des montagnes.

    Si j'écoute la radio, on me dit que le PS est à 30 %... et que Hollande y pense le matin quand il s'épile. Soit le peuple a été complètement lobotomisé dans la nuit, soit je me plante ou soit les montagnes poussent.
    30 % ? Mon oeil !

    Textes sur la Social - démocratie de " J.J " (alimenter le débat pour mieux se situer et ne pas se faire bouffer en un rien de temps- Vous aurez j'espère compris que je ne cautionne pas tous les propos de l'auteur...je préfère préciser à nouveau on ne sait jamais sur ce blog depuis quelque temps... ) :

    1 - Vingt thèses pour repartir du pied gauche
    http://www.liberation.fr/politiques/0101614214-vingt-theses-pour-repartir-du-pied-gauche

    2 - Pour une social-démocratie de combat....................(!)
    http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2332/articles/a405571-.html

  8. Hold-up dit :

    - "Les deux textes qui suivent te feront "... Ok (rectificatif)

  9. Hold-up dit :

    Avec une image pareille en pleine page, certains risquent de se la prendre en pleine tronche :

    Le drapeau Européen avec un trou au milieu brulé par 10 000 manifestants à Athènes...
    Là je pense que nous avons franchi un seuil symbolique fort. Une pareille image en charrie bien d'autres.
    Nous sommes bien à un nouveau carrefour de l'Histoire Européenne. Les virages vont être en angles droits maintenant et il faudra attacher ses ceintures. Ou s'acheter un drôle de surf.

    Grèce: une veille de grève très tendue
    http://lci.tf1.fr/economie/conjoncture/2010-03/grece-une-veille-de-greve-tres-tendue-5758922.html

    POURQUOI LES SYNDICATS OU LES PARTIS DE Gauche N'APPELLENT PAS A UNE GRÈVE DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE GREC ? UNE MANIFESTATION DE MASSE ?

    (Sans déconner) -

  10. Annie dit :

    Jean-Luc Mélenchon chez vendredi.info :

    http://reversus.fr/2010/03/04/melenchonmedias/

  11. jennifer dit :

    Marc Malesherbes 311

    Tu dois te tromper de personne. Je n'ai jamais dit que Jean-Luc Mélenchon ne dénonçait pas le libre échange. Ce n'est pas mon propos. Je ne vois pas pourquoi tu dis qu'il ne le dénonce pas d'ailleurs. C'est vraiment bizarre de dire cela. Il passe son temps à dénoncer le capitalisme et le libre échange n'est-il pas la loi du capitalisme?

  12. Claude PG35 dit :

    @Descartes (348):

    Merci de lire les posts en entier... J'ai bien précisé que je parle de comptabilité et pas d'artifices boursiers. Mais évidemment, il faudrait que tu sois comptable pour comprendre un tant soit peu de quoi je parle. La preuve, tu fais référence à des normes qui ne s'appliquent qu'aux entreprises côtées en bourse (et encore, je ne suis même pas certain qu'elles s'appliquent à celles qui ne sont pas cotés aux EU, et franchement je n'ai ni le temps ni l'envie de perdre mon temps à rechercher des références pour prouver que tu racontes n'importe quoi).

    Pour ton information la DGI c'est la Direction Générale des Impôts, chose que tu devrais savoir même si tu ne cherches que via google et wikipedia comme d'habitude.

  13. jennifer dit :

    Descartes a fort bien corrigé mon propos trop rapide. Bien évidemment que je parlais des immigrés ouvriers et des immigrés sans papiers. Je suis sûre que les bloggers auront corrigé mon erreur sans avoir à me taxer de misérabilisme comme le fait toujours Descartes avec son arrogance habituelle.

    Ce post s'adresse bien sûr aux bloggers de bonne foi qui essaient de comprendre le propos et ne cherchent pas sans arrêt la petite bête comme Descartes ou certains autres malveillants.

  14. jennifer dit :

    Pulchérie post 326
    Merci beaucoup de nous faire comprendre cette bataille. Donc ils (les étatsuniens) voulaient couper les talibans des afghans, isoler les talibans? Mais si j'ai bien compris tes propos antérieurs, de plus en plus la population devient résistante et par conséquent aux côtés des talibans. En l'occurence dans cette bataille-là, ils ont encore lamentablement foiré, eux les touts puissants qui se sentent capables d'écraser toute guerre de guerilla d'autant plus si c'est en ville.

  15. jennifer dit :

    Charlie Merci pour el pueblo unido jamas sera vencido. Un ami chilien m'a dit que c'est la chanson qu'ils chantaient dans les manifs au chili sous Allende. C'est une très belle chanson, émouvante et pleine d'histoire!

  16. jennifer dit :

    Hold-up
    Oui ce serait bien mais déjà nos syndicats n'arrivent pas à appeler à mobiliser la population contre la casse des services publics qui avancent à une vitesse V, la destruction de l'hôpital public, le soutien aux chômeurs.

    J'espère que le peuple grec va se révolter et qu'ils nous montreront l'exemple et nous insuffleront l'énergie pour se battre, nous aussi. J'ai bien peur que certaines couches ne soient déjà en train de se résigner.

    Pourtant j'ai de plus en plus un bon accueil au fur et à mesure que je distribue notre matériel pour les régionales. des gens qui s'arrêtent pour discuter, qui ont envie de discuter. C'est encourageant. Je ne sais pas si ils auront été convaincus d'aller voter le 14... Bon il nous reste une semaine pour les convaincre. Ou convaincre de nouvelles personnes car c'est sûr on ne convaincra pas tous les abstentionistes!

  17. Reykj-on-Thames dit :

    @Darthé-Payan # 138

    1 - Qu’est ce qu’un homme politique en premier un citoyen comme toi et moi.

    Hélas les faits démontrent le contraire. Les hommes politiques vivent sur une autre planète que celle des citoyens
    .
    Pour moi, un homme politique c’est un citoyen privilégié en position de dominant, qui ignore les remarques et questions des citoyens, qui n’est jamais affecté par les crises économiques et qui peut rester actif jusqu’à la fin de sa vie…

    2 - Qu’est ce que les militants et les sympathisants des citoyens impliqués dans des organisations politiques, associatives, syndicales, d’éducation populaire.

    Pour moi ce sont des groupies qui aident les hommes politiques à gagner des élections par la propagande, les petites manoeuvres et les alliances. A l'échelle locale et régionale, fréquenter des hommes politiques cela donne un certain pouvoir et éventuellement ouvre certaines portes.

    3 - Ecarter les hommes politiques, les militants, les sympathisants fait que la mobilisation civique que je souhaite ne soiit pas au rendez-vous.

    C’est en fait les écarter comme ils écartent les citoyens tout en profitant de leurs impôts, en les abreuvant de leurs discours coupés des réalités. Des citoyens qui se prendraient en charge et s’opposeraient activement aux hommes politiques permettrait sans doute de faire prendre conscience à ces derniers que les citoyens ne sont pas que bulletins de vote, et qu’avec la volonté ils peuvent s’organiser en contre-pouvoir efficace de la classe politique.

    4 - Que les hommes politiques soient parfois déconnectés des réalités des citoyens cela arrive régulièrement mais c’est aussi le cas des citoyens qui sont déconnectés de la res publica, la chose publique et qui ne si intéresse pas. L’intérêt général est un mot inconnu de beaucoup de citoyens et parfois de militants politiques.

    Certes il y aura toujours des citoyens qui n’auront jamais de conscience politique ou d’intérêt pour la vie civique ou politique, et qui ne voudront jamais s’informer avant de voter. Mais vous oubliez que nombreux sont les citoyens qui ne peuvent s’intéresser à la politique parce que leurs besoins vitaux ne sont pas satisfaits. C’est aussi occulter le taux d’abstention aux élections qui n’a cessé de croître : les électeurs se sont détournés des bureaux de vote car ils ont realisé que leur vote ne faisait aucune différence, que les politiques ne défendaient pas les intérêts des citoyens, n’avaient pas de vision et de stratégie efficace.
    Comment les citoyens pourraient-ils se sentir motivés pour aller voter quand les candidats qu’on leur propose ont été choisis par les militants et adhérents de partis. Les électeurs ne peuvent voter que pour un candidat déjà sélectionné et donc imposé.

    5 - Je sais que les hommes et les femmes citoyens et souverains de notre belle république doivent être mobilisés par le bien commun de cette belle construction humaine et politique qu’est la république. Etre acteur et actif de son destin et de son devenir, se transcender pour être acteur et actif pour le destin et le devenir collectif de notre collectivité nationale qu’est la république. C’est une belle perspective si l’on y ajoute que la finalité c’est l’émancipation de la pesonne humaine par la citoyenneté et la souveraineté.

    Je crains que ce soit un peu trop lyrique et éloigné de la réalité !

    6 - Robespierre fit voter la rétribution des sectionnaires de la Commune insurrectionnelle de Paris. Cette somme allouée aux dépens de la nation permis la plein mobilisation du peuple citoyen de la Ville de Paris. Aucun rapport avec les anciens pays communistes. Le projet du Manifeste Jacobin n’est pas de recruté mais de sensibiliser les citoyens pour qu’ils se mobilisent autour de beau projet de république sociale et universaliste.

    La gauche et ses militants ne peuvent s’empêcher de s’exprimer avec des références historiques ou philosophiques qui les maintiennent en dehors de la réalité. A l’époque de Robespierre, les citoyens n’avaient pas les opportunités de s’informer et de se former que nous avons en 2010.

    Désolée, mais ces ateliers ne sont pas une priorité et par conséquent évoquent les anciennes dictatures communistes et je ne suis pas du tout en faveur de leur financement publique. De plus, comment les citoyens pourraient-ils être réceptifs à un enseignement dispensé par des partis politiques et des sympathisants appartenant à un système en lequel ils n’ont pas confiance et qu’ils rejettent.

    En proposant ces ateliers, vous sous-entendez également que ce sont les citoyens qui sont responsables de leur désaffection pour la chose politique et donc que c’est sur eux qu’il faut agir.

    7 - Le but des ateliers civiques ce n’est pas pour endoctriner tel ou tel citoyen. C’est la réunion d’assemblée primaire qui permettra au peuple citoyen et souverain de faire évoluer la loi, de changer la loi, d’améliorer la loi. Ces ateliers civiques se dérouleront au niveeau des communes et des circonscriptions du chaque département. Je suis pour l’engagement politique, l’engagement citoyen, l’engagement civique de chacun et tous et de permettre à la république de fonctionner de la meilleure manière démocratique et émancipatrice.

    Le Traité de Lisbonne donne déjà aux citoyens de l’UE la possibilité de faire des propositions de loi s’ils se mobilisent et obtiennent un certain nombre de signatures.

    Manipuler, endoctriner, c’est bien le but inavoué de ces ateliers. Avant de décider de mettre en place des ateliers, avez-vous consulté tous les citoyens français, y compris ceux travaillant dans le reste de l’UE ou sur d’autres continents pour savoir ce qu’ils souhaitaient ?

    Avant de vouloir éduquer les citoyens à la chose civique ou politique, il faudrait d’abord les écouter.
    Personnellement, je préfèrerais de loin plus de referenda précédés d’info-débats. Je crois qu’il serait plus honnête qu’il y ait un véritable débat, une mise à plat de ce qui ne va pas dans la société entre la classe politique et les citoyens.

    Cette semaine, un lecteur du journal Metro a suggéré que les électeurs aient une option de bulletin de vote où serait inscrit “aucun candidat ne me convient”. Je pense que ce serait une excellente initiative car cela permettrait de :
    -chiffrer le mécontentement de l’électorat
    - mobiliser tous les électeurs désabusés et mécontents du choix des candidats
    - ne plus avoir à compter les bulletins blancs ou invalidés

  18. Reykj-on-Thames dit :

    @ Jennifer

    Voir commentaire # 245. Merci !

  19. Descartes dit :

    @Claude PG35 (#363)

    Merci de lire les posts en entier… J’ai bien précisé que je parle de comptabilité et pas d’artifices boursiers. Mais évidemment, il faudrait que tu sois comptable pour comprendre un tant soit peu de quoi je parle.

    Ce n'est pas parce que toi tu ne comprends pas de quoi tu parles et que tu n'est pas comptable qu'il faut en déduire une règle générale. Et la meilleure preuve est ce qui suit:

    Pour ton information la DGI c’est la Direction Générale des Impôts, chose que tu devrais savoir même si tu ne cherches que via google et wikipedia comme d’habitude.

    Assené comme d'habitude avec autorité et mépris... et comme d'habitude t'as tout faux. Pour ton information... la DGI a été supprimée par décret du 3 avril 2008, lors de la création de la Direction Générale des Finances Publiques par fusion de la DGI et de la Direction Générale de la Comptabilité Publique. Ce qui rend très amusant ton commentaire selon lequel "sur le net et le site de référence en la matière [des règles comptables] est la DGI".

    C'est précisément la raison pour laquelle je t'avais demandé de préciser le site de la DGI, ce "site de référence" selon toi. Ce site, tu l'avais inventé de toutes pièces, puisqu'il n'existe plus depuis deux ans. Et au lieu d'avoir la prudence de vérifier, tu t'est étalé avec une réponse méprisante style "t'as qu'à aller voir sur wikipédia"...

    Avec des militants aussi pointus, aussi au courant que toi de l'actualité, et surtout aussi rigoureux, le PG est sauvé...

  20. Claude PG35 dit :

    @Descartes (370):

    Lorsqu'on ne sait pas de quoi on parle on se tait... J'ai été comptable de 1981 à 1993 avant de choisir un autre métier. Que la DGI n'existe plus ne change strictement rien aux règles de la comptabilité.

  21. 4 Août dit :

    CDS/CASINO: Jorion lève un lièvre:

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=8779

  22. jennifer dit :

    Merci Reykj j'avais lu mais que répondre à ce que tu écris? Pas grand chose de mon point de vue. On ne part pas des mêmes prémisses et donc le gouffre entre nous est énorme. Je ne pense pas qu'on puisse se comprendre. Désolée. Je n'ai rien à dire à quelqu'un qui me dit: ai-je envoyé du fric aux afghans etc... Si tout ton argument se situe à ce niveau et que tu crois que c'est un argument qui pèse, qui est convaincant... Franchement je ne sais pas quoi te dire. Désolée...

    Je dis cela au cas où tu penserais qu'un dialogue est possible entre nous. Mais peut être veux-tu engager une petite guéguerre entre nous où on compterait les points de celle qui dit les choses les plus intelligentes? Sur cela, franchement, je vais te laisser seule avec tes certitudes que tes arguments portent, si c'est cela que tu penses.
    Ce genre de guéguerre ne m'intéresse pas. Pas assez de temps et surtout pas assez d'intérêt pour un tel niveau de débat. Je pense que tout lecteur conséquent jugera de lui-même à te lire.

    Bien à toi

    Jennifer

  23. marc.malesherbes dit :

    @ jennifer (362)

    tu écris :
    Je ne vois pas pourquoi tu dis que [JL Mélenchon] ne dénonce pas [le libre échange] C’est vraiment bizarre de dire cela. Il passe son temps à dénoncer le capitalisme et le libre échange n’est-il pas la loi du capitalisme?

    Un homme politique insiste publiquement sur ce qui lui paraît important pour rassembler des suffrages, et parfois, rarement, pour indiquer ses intentions réelles si il accédait au pouvoir (à prendre avec beaucoup de réserves bien sûr, voir N Sarkozy).
    Il me paraît évident que JL Mélenchon n'a pas pour projet d'abolir le capitalisme, mais de le "réguler". Toute la question est celle de la nature des régulations qu'il veut mettre en place. Or il existe de multiples régulations possibles, celle de l'OMC, du FMI, de N Sarkozy, des socialistes, des communistes, du NPA...
    Or pour la défense de l'emploi, qui est un objectif prioritaire pour moi, quelque soit les réformes démocratiques que l'on fasse, quelque soit les réformes des banques que l'on fasse, quelque soit la meilleure répartition des richesses que l'on fasse (toutes choses que je ne néglige pas), si on ne s'attaque pas au libre échange intégral actuel, les ouvriers, les agriculteurs et beaucoup des emplois de services (ceux qui ne sont pas de "proximité") sont condamnés à disparaître. Certes on peut espérer garder quelques emplois "haut de gamme", mais cela ne sera pas suffisant.
    Aussi, l'homme politique qui n'indique pas clairement vouloir s'attaquer au libre échange n'a pas ma confiance. Certes il ne suffit pas qu'il le dise pour le faire, mais si il ne le dit pas, aucune chance.

  24. Reykj-on-Thames dit :

    @ 373 Jennifer

    Il n'est pas question de se comprendre ni de pratiquer une guerre des mots, il est question de discussion sur le contenu de commentaires !

    Ce genre de guéguerre ne m’intéresse pas. Pas assez de temps et surtout pas assez d’intérêt pour un tel niveau de débat..

    Il m'a semblé pourtant que vous êtiez très présente et prolixe sur ce blog.
    Quel est l'intérêt de venir sur un blog s'il n'y a pas d'interactivité i.e., si des militants viennent uniquement pour exprimer avec véhémence leur idéologie mais refusent de débattre (parce que c'est d'un niveau trop bas pour eux !) tout en qualifiant de racistes, d'intolérants, d'islamophes et de malfaisants des intervenants qui ne partagent pas leur idéologie ? C'est une attitude qui permet en tout cas d'éluder les questions qui dérangent.

    En l'espace de plusieurs semaines j'ai plus appris sur les militants et sympathisants du parti de gauche que je n'en aurais appris via les discours de leurs leaders dans la presse ou via la propagande pré-électorale. Les échanges que j'ai pu lire sur ce blog sont révélateurs car en totale contradiction avec les discours tenus dans la presse ou les meetings par les leaders, et les belles idées contenues dans le commentaire que m'a envoyé un autre membre de votre parti, Darthé-Payan.

    Je pense que tout lecteur conséquent jugera de lui-même à te lire
    C'est à moi que vous vous addressez ou à un public que vous prenez à témoin ?!

    Je n’ai rien à dire à quelqu’un qui me dit: ai-je envoyé du fric aux afghans etc…

    Je n'ai pas parlé d'argent, mais d'aide, de prise en charge, ce qui engage bien plus et est bien plus contraignant !

    Quand des militants du PG tiennent des propos agressifs envers une blogueuse qui désapprouve l'accueil d'hommes Afghans tout en donnant ses raisons, il faut que ces militants assument et défendent leur opinion en faisant notamment des propositions réalistes concernant la prise en charge de ces immigrés, s'impliquent et assurent le suivi.

  25. Michel Tanis dit :

    Bonjour,
    Région : Picardie
    Département : Aisne
    Petite joie dans l'usine où je travaille, sur une table à l'entrée des vestiaires, une pile de tracts de la liste Front de Gauche pour les régionales "Ensemble pour une Picardie à gauche, solidaire, écologique et citoyenne."
    Pour l'ancien militant politique et syndicaliste que je suis, une bonne surprise sur la liste beaucoup de militants syndicalistes et associatifs dont une ancienne camarade de l'union locale CGT de Laon.
    Bon courage à tous et espérons un bon résultat.


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