04mar 10
Cette semaine est dense comme du béton pour ce qui est de l’emploi du temps. Je ne compte d’ailleurs plus en lieux où je me trouve mais en haltes militantes pour me faire une idée de l’effort à fournir et du nombre de fiches à avaler entre les séquences. Dans cette note je survole mon parcours. J’entrerai dans les contenus à mesure que j’aurais le temps d’écrire. Ici je veux aussi et surtout parler de ce qui se passe en Grèce. Et dire un mot à propos de la reculade de Vincent Peillon face à madame Chabot.
DE SEQUENCE EN SEQUENCE, OSMOSE.
Ca doit être l’équivalent politique du syndrome de Stockholm. En campagne on s’identifie à tout ce qu’on voit. L’osmose n’est pas forcément mauvaise conseillère. On a le sentiment de vivre de l’intérieur ce qu’on découvre. On apprend donc plus vite et mieux. J’ai eu mon compte. Donc lundi une séquence Meeting à la Mutualité. Difficulté : éviter de se répéter alors qu’il n’y a pas de coordination du thème des prises de parole. Puis mardi sept haltes au salon de l’agriculture. Pur bonheur idéologique de voir l’incroyable glissement des paysans vers la critique du système du libre échange. La conférence de presse permet de faire constater le sérieux de notre travail de préparation programmatique sur les questions agricoles. Laurent Levard notre secrétaire national a fait un travail de fond avec sa commission et le cheminement du texte parmi les gens du terrain fait merveille. Au stand de la confédération paysanne nous recevons le plus beau des compliments : «peu de partis ont autant travaillé que vous sur la question ces temps ci ». On casse la croute au stand du Limousin. Nous sommes une trentaine de membres du Parti de Gauche et sept têtes de liste départementales du Front de gauche sont là. Rien n’y fera pour ce petit malin du « Républicain Lorrain ». Je ne l’ai pas vu sur place. Mais lui affirme que je suis venu au salon pour la première fois et que je fais ça à cause de 2012 ! Il est fort, le malin ! Il a tout compris. Admirable travail d’investigation. Tant pis pour le fait que nous étions déjà là l’an passé et que nous sommes venus présenter notre programme. Le lecteur du «Républicain Lorrain» ne pourrait pas comprendre. On lui sert la mouise qui est dans la tête du pisse copie qui décrit depuis son bureau des évènements auxquels il ne participe pas. C’est ça le respect du lecteur, coco !
GENS DU METIER
Départ en train pour Creil et diffusion sur le parvis de la gare. Forte délégation de sans papier à la situation inextricable depuis que leurs dossiers ont été dispersés entre les préfectures des lieux de résidence. Tiens ! Il y a France trois ! C’est la Picardie. Le Front de gauche est confronté à la dissidence de Maxime Gremetz. Tant pis. Le travail de recomposition de la gauche est ralenti mais il ne sera pas stoppé. Le temps travaille pour nous. Maxime a ses mérites mais c’est le passé. Enfin meeting le soir à Amiens. Notre tête de liste régionale, Thierry Aury, a le pas tranquille et le cœur serein. Le reste lui sera donné par surcroit. Mes camarades du parti de gauche ont le sourire. A Amiens, nouvel accueil en gare par le comité des camarades. Le parti de gauche est ici un parti ouvrier. Une bonne équipe dans le style posé et méthodique de cette contrée. Les camarades sont jeunes. Ceux qui me pilotent sont de jeunes agents de maitrise à la production. L’une dans une coopérative laitière ce qui me permet de reprendre le fil des questions du matin cette fois-ci sous l’angle des incroyables performances de rendement de l’agro alimentaire. L’autre dans le conditionnement de légumes. Ils aiment tous les deux leur boulot. Ils doivent trouver un peu étrange leur président de parti qui s’intéresse aux techniques de leur métier qui sont pour eux d’une totale banalité puisque c’est leur quotidien. Comme d’habitude les gens ne se rendent pas compte de ce qu’ils m’apprennent. On arrive sur place. Un signe : la salle est mieux remplie que pour les européennes. Sur le parvis de la réunion je serre la main à François Ruffin, l’inventeur du « fakir », le journal «local» qu’il vend avec d’autres à la porte du meeting. J’achète. Une chorale des jeunes de la gauche unitaire chante pour accueillir les participants. L’oratrice étudiante de cette formation est particulièrement brillante. Marie Georges Buffet est en forme. Comment fait-elle ? Je n’entendrais pas la suite. En effet, je suis le troisième intervenant et sitôt fini de parler je quitte la tribune. En effet il faut courir pour attraper le train du retour, le dernier, la nuit venue. Total neuf séquences pour la journée.
L’HORLOGE COMTOISE
Mercredi matin, train pour la descente vers le sud. La lecture de la presse et des fiches pour la journée dévore mon temps et j’ai à peine le temps d’écrire. A l’arrivée le comité des camarades a le sourire un peu crispé car il va falloir rallier très vite le point de rendez vous et tout le monde sait que j’ai horreur de la voiture et de la vitesse. Moi j’aurai mauvaise grâce à raller car tous ont un métier et prennent sur leur temps pour accomplir toutes ces taches avec la précision d’horloge comtoise que mon équipe parisienne s’efforce de mettre en tout. Il est vrai que le désordre épuise. Et pour moi, l’enjeu numéro un est de tenir le coup le plus longtemps possible. On fonce vers le marché Pissevin de Nîmes. Un quartier populaire dans lequel je reconnais tant de banlieues ! Il y a une conférence de presse à propos de la manifestation qui aura lieu samedi contre l’installation de l’entreprise Agrexco qui commercialise des produits agricoles venus des territoires occupés en Palestine. C’est un plan signé Georges Frèche. Le PS Mandroux vient de rallier le collectif qui s’y oppose. Il est vrai que la situation est étrange. Les produits importés sont en concurrence directe avec l’agriculture locale. C’est donc le contraire exact de la politique de relocalisation de l’agriculture. De plus leur compétitivité repose sur le fait qu’ils sont produits à vil prix social parce qu’ils viennent des territoires occupés. Par conséquent le label « produit d’Israël » qui permet à Agrexco de bénéficier des droits d’entrée privilégiés reconnus par la communauté européenne à Israël est usurpé. En effet l’union européenne restreint les facilités accordées à Israël lorsqu’il s’agit de produits issus des zones occupées. Il s’agit là d’une pratique constante du droit international : on n’encourage pas une occupation que l’ONU déclare illégitime. Evidemment ces arguments rationnels sont immédiatement instrumentalisés par les frèchistes qui aimeraient bien se donner le beau rôle dans un procès en antisémitisme. Ici on lève les yeux au ciel et on passe à autre chose quand les agents fréchistes essaient d’amener la discussion sur ce terrain. Avant cette conférence de presse, il y a eu une rencontre avec des travailleurs d’une boucherie en lutte. Cinq camarades de galère que leur patron maltraite et exploite de façon lamentable les exposant pour un salaire de misère à aller et venir en chambre froide sans aucun vêtement de travail adapté. Leur courage et leur détermination sont émouvants. La discussion est si prenante que je n’ai pas réalisé qu’il pleuvait un petit crachin glacial. Je dois rentrer d’urgence à l’intérieur du café. France trois et le midi libre ne sont pas venus. Tant pis pour eux. On remonte en voiture.
La prochaine halte est au village à Montignargnes. Le maire et les adjointes m’accueillent. Le buffet campagnard regroupe une trentaine d’amis souriant. Ici terres communistes. On a cartonné aux élections européennes. Car depuis Nîmes, je suis ici chez moi. Je suis le député européen du coin. Ah ! Voila France trois ! C’est bon pour nous. Ils vont faire quelques images de mon camarade Revol à propos de la viticulture. En 2008, le revenu net moyen par actif agricole a chuté de 61 % en Languedoc-Roussillon, soit le record de France de baisse Dans le Gard c’est ahurissant : -76 %. C’est la plus forte baisse de revenu par actif des départements français. Cette baisse s’ajoute aux baisses de la période 2004-2007 où le revenu net moyen par actif s’était déjà contracté de – 13 % pour la région Languedoc-Roussillon, avec une baisse de – 16 % dans le Gard. Résultat : le revenu net moyen par actif agricole est descendu à 8 000 euros par an en Languedoc-Roussillon, soit le plus bas de France (65 000 euros en Ile de France, et entre 10 et 15 000 euros dans la plupart des régions). Cela signifie qu’une majorité de viticulteurs de la région a désormais des revenus sous le seuil de pauvreté (908 euros mensuels). C’est à peine croyable mais le revenu moyen, en euros constants, est inférieur de 70 % à ce qu’il était en…. 1990 ! Donc l’étape suivante à la coopérative viticole à Montagnac est un moment particulièrement dense. On y conditionne le vin dit de pierre bleue. J’aurais mon carton de trois bouteilles pour me faire une idée. N’oublions jamais : ici c’est la première région viticole de France, en volume et en surface : 260 000 hectares. Mais il n’y a que 40 000 hectares classés en appellation contrôlée (AOC). L’essentiel de la production est donc encore en vin de pays ou de table. La région est ainsi concentrée sur les vins à petits prix et faible valeur ajoutée. Pour autant la mesure du problème posé ne se comprend qu’en comprenant que 60 % des exploitations agricoles de la région sont des vignobles, qui occupent 30 % des surfaces agricoles de la région. Pour un Frèche, c’est trop, beaucoup trop. Il l’a dit. Pour lui deux caves sur trois doivent disparaitre. Un peu comme la pêche. Pour lui la côte à vocation à construire des «marinas pieds dans l’eau». C’est le modèle bien connu de reconversion des territoires qui conduit au désastre écologique et économique dont se régale actuellement l’Espagne ! Mais il ya aussi une dimension politique. Ici la paysannerie vigneronne est très solidaire. 70 % de la production s’effectue en coopératives ! C’est le record de France ! Environ 300 coopératives pour 3 500 caves particulières. Et derrière cette réalité politique une autre qui ne l’est pas moins, la viticulture génère ici 25 000 emplois directs. Le vin et la lutte de classe marchent ensemble. Et de même la lutte contre l’Europe libérale et Georges Frèche, l’autre calamité agricole après le capitalisme. Le président de la coopérative et les membres de son bureau qui nous ont accueillis nous font visiter. Puis on s’installe dans une petite pièce coude à coude. Le président a préparé un discours sobre et argumenté. Son débit de parole est tranquille et souriant comme toute sa personne. Mais à mesure sa voix se noue quand il dit ce qu’il a à dire de la misère qui menace. Et ses derniers mots sont pour dire qu’ici on a su faire du vin avant que l’écriture n’arrive. Tout le monde comprend que le savoir faire est un savoir. Et qu’il peut se perdre aussi. Je dis mon mot et René Revol de même avec une égale gravité. On se touche la main. Hop, c’est l’heure presque dépassée. On repart ! Le train n’attendra pas. On s’embrasse avec René et Martine et salut, chacun de son côté.
MARSEILLE MET LE FEU !
Je saute dans le train après qu’on a fait un mini crochet pour ramener à domicile Paulette, une figure historique du communisme viticole et rural qui nous accompagnait pendant toute cette séquence. Puis c’est le train et ensuite le métro pour aller au meeting à Marseille. Sur place Jean-Marc Coppola est impérial. Sa partie est rude dans ce secteur. Mais la mobilisation est orchestrée au millimètre. Ca va payer. Les socialistes n’ont rien à dire à part le vote utile et Vauzelle qui a une bonne tête et des pratiques tranquilles ne soulève pas davantage de passion contraire que partout ailleurs. De toute façon les socialistes sont certains de gagner et leur principal souci est de ne déclencher aucune vague. On occupe donc le terrain tous seuls. Marie George Buffet qui conclut le meeting est en phase avec son petit monde si nombreux dans la salle qui boit ses paroles. Total cinq séquences dans la journée. Retour au pas de course pour être sûr de dormir sept heures cette nuit.
RETOUR RAPIDE
Le train encore ! Merveilleuse campagne de France qui défile à ma fenêtre ! Mes amis, l’hiver n’est pas fini, je vous le dis! Ca reste bien mouillé et froid de partout. Même dans le sud où il tombe une eau glacée qui gicle sur les vitres du train ! Le diable l’emporte ! Aujourd’hui jeudi, travail au siège du parti, note de blog et courses pour la maison car il n’y aura pas de pause cette fin de semaine. Pour l’instant la fatigue est effacée par les bons échos de campagne. S’il y a ici ou là quelques ratés je trouve que c’est un petit miracle d’être encombré de si peu de blocages alors que tout cela est si nouveau et que l’attelage des organisations unies dans notre coalition est si divers. Le fait est que ça carbure. En Languedoc Roussillon, René Revol m’explique que nous en sommes à deux cent réunions. J’ai trouvé René métamorphosé. Complètement dans le rôle et même dans la fonction. Il fera un président de région convaincant. Il n’y a plus un sujet qui lui échappe. Et en situation la poignée de main vient simplement, la blague facilement et le discours cadre bien ramassé vient comme un gant sur la main. Dans le Gard, la poigne tranquille de Martine Gayraud, la fédérale du Parti Communiste fait merveille. Les communistes coupent le souffle. Ils sont partout à la fois, village par village, rue par rue. En Provence Alpes côte d’azur il ya des paires de gifles qui se perdent vu la quantité de fachos au mètre carré ! Mais la gauche a tenu bon. Si bien que les rangs ne se sont pas rompus en face du Front national. Il y a donc ici un capital de combativité que le Front de Gauche incarne sans discussion possible. C’est le parti des travailleurs. On peut dire qu’on aura été cherché le score avec les dents !
LA DETTE, CETTE MAUVAISE BLAGUE
Cette semaine au fil des hasards de mes lectures je pêche ici et là les bonnes blagues à propos de la dette publique des Etats dans la presse. Palme d’or du mariole à monsieur Balladur, fraichement extrait de la naphtaline pour faire connaitre sa profonde pensée sur le sujet. Selon « le Figaro », grâce auquel nous sommes régalés de ce beau morceau, l’important appelle à avoir le courage d’affronter l’explosion de la dette publique. Je comprends bien qu’il s’agit d’un coup de pied de l’âne à Nicolas Sarkozy. Mais je m’ébahis que le journaliste n’ait pas pensé à faire le travail d’aller vérifier les titres de gloires de sa splendeur, Edouard le courageux, du temps qu’il était le premier ministre. Il aurait alors mesuré le culot de fer du monsieur ! Car c’est sous son autorité de premier ministre, entre 1993 et 1997 que la dette publique de la France a progressé de vingt points de PIB. Ses successeurs de droite ont vidé les caisses avec une même efficacité. Messieurs Raffarin et Villepin entre 2002 et 2007 ont fait grimper la dette de dix points. Seuls les actuels Fillon Sarkozy ont fait mieux en moins de temps puisqu’entre 2007 et 2010, trois petites années, ils ont augmenté la dette de 17 points de PIB. Je ne mentionne ces chiffres que pour attirer une nouvelle fois l’attention sur le fait que les libéraux appliquent une stratégie méthodique d’appauvrissement de l’Etat. L’explosion de la dette publique ne figure pas comme une calamité subie dans la stratégie libérale mais comme un outil délibéré. La racine de cette explosion est un programme délibéré de diminution des ressources. L’addition en France, dans ce domaine, est prodigieuse ! Trente milliards d’allégement de cotisations sociales à la charge de l’Etat, trente autre milliards de baisses d’impôts cumulés pour les hauts revenus, soixante treize milliards de niches fiscales dont quatre vingt cinq pour cent bénéficient aux dix pour cent des foyers les plus riches. La liste est loin d’être close. Mais il y en a déjà pour plus de deux fois le déficit annuel de l’Etat.
LE CAS GREC
C’est en partant de ce genre de constat là que l’on comprend mieux quelle honte est à l’œuvre dans le cas de ce qui se passe en Grèce où les mêmes mécanismes ont fonctionné à plein régime. L’écœurement s’accroit quand on constate que le montant en cause est un besoin d’emprunt de vingt milliards d’euros de l’Etat grec ! C’est pour cette somme que les soit disant «marchés» ont déclenché un assaut pour prendre à la gorge des millions de retraités et fonctionnaires grecs ! Rien ou presque. Pour prendre un repère dans l’ordre des sommes concernées notons que c’est moins que la somme consacrée par le groupe Total au rachat de ses propres actions pour augmenter leur rendement boursier. Mais le comble est que dans le même temps, les Etats unis d’Amérique lèvent sans histoire deux mille milliards de dollars d’emprunts alors que leurs comptes publics sont dans un état cent fois pire que celui des grecs. Et s’il fallait encore ajouter au tableau de ces turpitudes, on constatera que «les marchés» qui ont parait-il sanctionné le mauvais état de santé des compte publics grecs sont composés des même personnes qui ont aidé cette Etat à présenter ses comptes et qu’ils ont de surcroit spéculé eux-mêmes sur la chute de crédit de ces comptes ! Tel est le libéralisme et sa soi-disant main invisible bienfaisante ! Une main de voleur, rien de plus.
UN BON TEST
Ici ou là je lis que cette affaire grecque serait un test. Je le crois. Pour «l’ordre globalitaire» mondial c’en est un. Les grecs ainsi pris à la gorge peuvent-ils parer le coup qui leur est porté ? Si c’est non l’opération sera reproduite en Espagne, puis en Italie et inéluctablement en France. Il faut donc lire les évènements grecs comme un moment majeur de politique à l’intérieur de la séquence ouverte par la crise du système financier mondial. De notre côté la question posée par ces évènements ne met pas seulement au défi notre capacité à penser correctement ce qui se passe mais à nous projeter en nous demandant ce que nous ferions en situation de responsabilité. Pour moi c’est une composante incontournable du moment. Car une première analyse permet de constater que comme prévu ce système est capable de s’enrichir à partir des conséquences de ses propres turpitudes. La finance ne trébuchera pas sur ses propres dégâts. Elle ne peut recevoir de coups que par la politique. Soit les Etats se défendent et frappent soit ils baissent la tête et se soumettent. Dans ce dernier cas ce sera une punition sans fin pour les peuples concernés.
DENT POUR DENT
Sous un gouvernement du Front de Gauche, si le pays faisait l’objet d’une attaque de cette sorte, il ne faudrait pas considérer qu’il s’agit d’un problème économique mais d’un problème politique de rapports de force. Cela veut dire qu’il faudrait frapper à la tête, c'est-à-dire le système bancaire et les super profits. Dent pour dent œil pour œil ! La loi du talion ! En le disant à l’avance on prévient et on s’épargne bien des souffrances. Cela s’appelle la dissuasion. C’est une affaire de souveraineté nationale. Les Grecs ont consacré trop d’argent à s’armer contre les Turcs et pas assez à s’organiser pour frapper la cyber finance. Leur souveraineté nationale est davantage menacée par les banques et spéculateurs que par les Turcs ! Si les Turcs avaient violé l’espace grec comme les banques l’ont fait les Grecs auraient répliqué. Là ils ont été frappés et c’est le gouvernement lui-même qui transmet le coup sur chaque tête de citoyen ! Dans cette situation il aurait dû au contraire rendre les coups pour dissuader l’adversaire d’avancer davantage. Deuxième conséquences de ce que nous voyons. J’ai dit et répété que l’Europe du traité de Lisbonne n’était pas la solution mais le problème. A présent on voit que cette Europe là est non seulement le problème du fait de son ouverture sans entrave et par principe mais l’aggravation garantie du problème que rencontrerait un de ses Etats membres. La Grèce a eu la tête enfoncée dans l’eau par les commentaires et exigences sans fin de la Commission, et elle est empêchée de recevoir de l’aide des autres Etats à cause du traité de Lisbonne qui l’interdit. Par conséquent dans un nouvel épisode de crise qui arriverait à notre pays, nous disposerions d’une situation où l’évidence nous permettrait de remettre en cause le traité et de proposer aux Français d’en sortir, ce qui serait beaucoup plus difficile à réaliser à froid. Troisième leçon de choses. Selon moi, compte tenu de l’état de délabrement de l’Etat grec du fait des politiques libérales de ces dernières décennies, constat qui vaut pour l’Espagne, le Portugal et l’Italie, la nouvelle saignée fragilise ces pays d’une manière qui les conduit à une situation de type latino américaine. Un bug mineur peut conduire à un blocage total.
ATTENTION A LA DENIERE LIGNE DROITE
Dans la dernière ligne droite de la campagne électorale, attention au coup de Trafalgar. Et spécialement dans la dernière semaine. C’est là que va sortir l’affaire, le truc, «l’évènement de la campagne». Classique. En fin de campagne un os est jeté aux chiens. Des mois de travail sont anéantis par une émotion fabriquée sur un plateau de télé et gonflé à dessein pour des raisons d’audimat. Pendant les européennes, deux jours avant la fin ce fut le fameux plateau de France deux avec le merveilleux système de la machine à faire des incidents mis en place par madame Arlette Chabot. Passant d’un ring à l’autre comme une toupie, la prétendue arbitre poussait au crime, sans relâche, avec ses matchs opposant quatre séries de «face à face». Bayrou y a laissé sa chemise. Le coup monté pour faire de l’audience à n’importe quel prix avec de l’information réduite au spectacle était magistral. Avant même la diffusion de l’émission, qui avait été enregistrée en début d’après midi, sur France 2 le soir, toutes les autres rédactions avaient déjà reçu une tranche de steak saignant. Et je me vis comme les autres priés de commenter, deux heures avant la diffusion, sur une autre antenne, l’affrontement qui avait été sélectionné pour racoler les passants. Je dis bien «sélectionné» car il y avait eu plusieurs séquences « spécial chiens enragés», comme par exemple cette grosse mise en cause par Marine Le Pen et Philipe de Villiers des instituts de sondages et une altercation sur le plateau avec l’homme qui les représentait tous en quelque sorte.
VINCENT PEILLON A TORT DE S’HUMILIER DEVANT CHABOT
Pour ma part, pour avoir dit « allez au diable » à Madame Chabot sur ce plateau, incroyable attentat contre sa magnificence, je fus traité comme je le méritais : non seulement elle m’accabla ensuite de ses grands airs de duègne offensée sur le plateau de "Canal Plus" où je ne pouvais répondre, non seulement elle confirma sa détestation très peu professionnelle à l’occasion d’un déjeuner que je lui avais offert pour sceller la paix des braves, mais elle me rangea au mitard médiatique dont elle garde la clef dans sa cave. J’ai disparu de cet écran de, comment dites vous, «service public», et je suis bien obligé de dire que sans les chaines privées je n’aurais accès à rien. Compte tenu des mauvais traitements et indignités qui nous sont faites sur le réseau des chaines de « France 3 » dans maintes régions il va de soi que ce n’est plus à mon adresse qu’il faut chercher quelqu’un pour défendre ce machin. Et je n’ai pas peur. Je dis à Vincent Peillon d’en faire autant ! Il gémit et se tortille pour obtenir le pardon des vaches sacrées ! Au point que le journal "le monde" lui-même rend compte de son abjuration et repentance! Quel évènement! Il devrait savoir que ça ne sert à rien, en plus d’être indigne d’un élu national ! Au cas particulier ce sera en vain. Et comme nombre de professionnels ont une pauvre estime de la madame et n’hésitent pas à le dire, on se discrédite doublement en s’humiliant pour lui complaire. Il faut tenir tête. Et taper ! D’autant qu’à force de taper dessus, de rencontre en rencontre, de post en post, de faire huer dans chaque meeting nominalement ceux qui nous agressent et se croient hors de portée, on construit leur image dans l’esprit public. Et ça paye dans le rapport de force ! J’estime que j’ai bien participé à la pression qui nous a permis d’obtenir que nous soyons présents sur France 2 non seulement à « Mots croisés » où Marie Georges Buffet nous a brillamment représenté lundi soir, mais même au journal de vingt heures samedi prochain où Marie Georges nous représentera de nouveau. Comme cette préférence de Chabot pour la femme de notre tandem du Front de gauche m’a été présentée comme une forme de représailles à mon endroit, je m’amuse de cette intimidation à deux balles. En fait je me réjouis de voir comment la sottise vient en renfort des exigences du CSA pour permettre que les communistes soient enfin reconnus par les griots qui voulaient les faire disparaitre des écrans. Le fait que « les quatre vérités » de France 2 du matin aient annulé ses rendez vous avec moi à quatre reprises depuis un an, et que je n’ai été invité nulle part sur «France 2» pendant cette campagne ne m’impressionne pas pour un gramme. Vincent Peillon a tort de baisser les yeux. Est-il privé de parole ? Par qui sinon par ses «camarades» de parti ? Il faut tenir tête. Si l’on n’assume pas ses propres revendications quel genre de responsabilité est-on capable d’assumer ?
ELIRE LE PATRON
Vincent Peillon écrit que son fils est "meilleur que lui en politique" parce que ce dernier lui aurait recommandé de ne pas dire qu’il demandait la démission de Chabot ! Quelle dôle d’idée ! Si le député Peillon a demandé la démission de Chabot on doit penser que c’est au nom de l’intérêt général qu’il l’a fait. S’il change d’avis c’est qu’il a des raisons de le faire et il doit dire lesquelles. La peur du vide médiatique n’est pas un motif d’action politique ou alors c’est le pire. Pour ma part j’ai soutenu Vincent Peillon plantant l’émission de promotion de Marine Le Pen parce que ses arguments et notamment sa présentation de la longue série d’émissions tendancieuses sur la présence de l’islam en France organisée sous l’autorité de madame Chabot m’avait convaincu. Ces arguments sont-ils faux ? Y a-t-il eu du neuf depuis ? L’énormité du procédé de Peillon plantant le déroulement d’une émission était à mettre en rapport avec l’énormité de ce qu’il mettait en lumière. Sinon il aurait été inacceptable. Pour autant je ne l’ai pas soutenu dans sa demande de démission d’Arlette Chabot et j’avais dit pourquoi. Sûrement pas par faiblesse pour la dame ! J’estime que nous n’avons pas à nous mêler des nominations dans le service public, même pour remplacer des gens qui sont en état de forfaiture avancée. Ce système médiatique du service public est vicié dans son principe même. L’art des gens de cette sorte est de créer des incidents parallèles avec tantôt la droite et tantôt la gauche pour se victimiser et se draper des oripeaux du «juste milieu» : «la preuve que je ne suis ni de droite ni de gauche c’est que les deux me tapent dessus ». Habile manière de se situer hors du champ de toute critique, et de droit à la critique. La preuve de la divinité de la vache sacrée c’est justement qu’elle décide seule de s’arroger le droit de ruminer en travers de la rue. La pagaille qu’elle crée, sans conséquence pour elle, est la preuve de son statut. Pour ma part je suis partisan du fait que le directeur des chaines publiques, et son équipe, soit élu par les citoyens téléspectateurs inscrits au rôle de la redevance, qu’ils la paient effectivement ou qu’ils en soient exemptés. Je suis certain que le respect du public passera alors avant la complaisance à l’égard des puissants du moment, les règlements de compte personnels ou le noir corporatisme en vigueur. Et du moins le mandat serait-il clair, et chacun saurait à quoi s’en tenir. Quand à moi, les foucades de la matinale de «France Deux» ne m’impressionnent pas davantage que l’ostracisation permanente par Arlette Chabot. Car, de toute façon, heureusement, j’ai accédé honnêtement aux autres matinales télévisées, celles où les responsables de l’information ne règlent pas de comptes personnels. Ceux qui s’intéressent à ce que j’ai à dire me retrouvent sans difficulté là où l’on m’invite. Par exemple dimanche soir prochain sur BFM avec Olivier Mazerolle. Pour une demi-heure. BFM est une télé où l’information monte en audience. Comme le Front de gauche. Mais pas comme les émissions de Chabot sur les minarets, les femmes voilées, et tutti quanti sur "France 2".
Les illustrations photos de cette note sont faites avec des photos transmises par face book par des amis et camarades divers qui me les ont adressées séance tenante. Si vous avez envie d'en faire autant, n'hésitez pas. Mais de grace, assez de photo de moi, notamment à la tribune! Photographiez plutôt les gens dans la salle, les scénettes étonnantes ou émouvantes. C'est cela qui est intéressant et non pas la sempiternelle image de gesticulations que l'art du tribun (c'en est un) impose! Merci d'avance à tous!
@ Descartes
"J’ai lu ton long message. Personnellement, je trouve que des listes de « il faut que » et « je suis pour ceci ou cela » n’apportent pas grande chose. Il faut d’abord comprendre le réel, et ensuite faire des propositions qui s’articulent avec ce réel. Autrement, cela devient un catalogue de bonnes intentions."
Descartes, s'il te plaît évite de simplifier mon propos. Il y a en eu que trop ici sur ce blog qu'il l'on fait. Ne les imite pas ! Non ce n'est pas un catalogue de bonnes intentions. Ce que je propose c'est une ligne politique volontariste en matière économique. Je tiens compte du réel et le réel de l'économie de la France montre que notre pays n'a plus industrie lourde et que son industrie parcelaire est en danger comme son agriculture. Si tu t'arrêtes qu'a l'emploi des mots que j'utilise et pas à l'idée qui les soutend c'est que tu te situes uniquement par rapport à la forme et le fond n'intéresse pas.
"Je ne prends qu’une exemple, pour continuer le débat sur le protectionnisme. Ainsi, tu écris: « Je suis pour la reconquête de notre marché intérieur ». Si tu établis une telle règle, on peut supposer que ce qui est bon pour nous l’est pour les autres aussi. Chacun devrait donc chercher à « reconquérir son marché intérieur ». Et si toutes ces politiques de reconquête étaient efficaces… et bien l’aboutissement logique serait l’autarcie pour chacun. Est-ce notre objectif ?"
Sur l'idée de reconquête de notre marché intérieur, oui, cette idée fait partie des objectifs d'une politique économique volontairiste notamment dans le domaine industriel dans le cadre de ce qui défini au titre de l'intérêt général et dans le cadre du plan et de l'objectif de socialisation de l'économie. Je te rappelle que je suis républicain socialiste.
Pour ce qui concerne notre pays, la France républicaine, nous devons définir les objectifs de cette reconquête du marché intérieur et mettre en place les programmes adaptés et allouer les financiements nécessaires pour mener à bien les programmes afin d'atteindre les objectifs.
Je suis un développementiste. c'est à dire que je suis pour la croissance la plus forte possible faite de manière maïtrisée et équilibrée et aussi pour l'élevation de la condition humaine. Notamment sans déséquilibre exterieur, ni dépendance économiqie accrue, qui si l'industrie française (pour ce qu'il en reste) soit en mesure de faire face à la demande nouvelle qui se manifestera du fait de l'augmentation du pouvoir d'achats et des revenus (je te rappelle que je suis pour une poltique de revenus), et d'entreprendre l'indispensable reconquête du marché intérieur. L'effort devra porter sur un retour de l'industrie lourde, de la relocalisation d'unités dans l'industrie, les services mais également dans le domaine agricole. µSur les biens d'équipements par exemple où notre dépendance technologique est inquiétante. (A quand la reconstitution d'une filière électronique industrielle ou grand public ? A quand une filière informatique ? A quand une filière meubles ? A quand une filière machine outils ? A quand une filière textille ? Bien sur pour tout cela ces filières doivent être digne de son nom pas de semblant de petit plan. Dans tout ces secteurs, l'industrie française est soit dépourvue, soit tellement pénétrée et enfoncée que le patrimoine industriel du pays risque de fondre comme neige au soleil. Etre acheté par la concurence et en être dépossédé ce qui amène à terme à un affaiblissement de notre pays et la disparition de sa patrimoine.
Ma politique économique volontariste et d'itntérêt général doit pouvoir s'appuyer sur un puissant secteur public, sur des services publics de qualité partout et pour tous, par des objectis et moyens planifiés, par le financement des investissements et du soutien aux secteurx (plans sectoriels, contrats de plan, loi d'orientation) par des banques publiques et la Banque nationale d'investissement. Egalement par la mise en place d'un protectionnisme raisonne et vertueux notamment avec l'utilisation des taxes, droits et mise en place de normes sociales, environnementales en matière de commerce. De plus le politique, le parlement, le citoyen doivent reprendre le pouvoir sur l'économie et s'y impliquer fortement. La réappropriation collective et sociale des moyens de production, d'investissement, d'échange doit nous y aider, la sortie de la France de l'Europe, de la BCE et du GMT doit également nous permettre d'organsier cette reconquête du marché intérieur. Le contrôle public du commerce extérieur en fait partie également. Cette nouvelle politique appréhendera la question des délocalisations et des fermetures de sites. En premier, une mise sous séquestre des livres de comptes, des avoirs et des biens de l'entreprise et des dirigeants sera faite, ensuite une commission locale de pilotage étudiera les pistes possibles, nationalisation, reprise par les salairiés, coopératives, acquisition par une entreprise française, synergie locale et partenariat, reconversion. Le but c'est que le patrimoine industriel notamment français ne disparaissent pas ou ne fiche pas le camp à l'étranger par la seule volonté des actionnaires quelqu'ils soient. C'est le retour du politique ! Développons un patriotisme et souverainiste économique, monétaire, industriel.
La situation de l'emploi est trés préoccupatne, l'avenir de notre industrie risque d'être la mort lente et si le projet funeste de GMT était porté à terme alors cela en serait fini de la république et de l'économie française.
"J’ai dans un autre message rappelé la théorie des avantages comparatifs. Théorie qui montre que l’autarcie est toujours la solution la moins rationnelle du point de vue économique. Cette théorie est, je te l’accorde, contre-intuitive, et pourtant logiquement incontestable. La « reconquête du marché intérieur » est un non-sens économique. Est-on prêt à sacrifier notre niveau de vie à un objectif politique de cet ordre ? Je n’en suis pas convaincu. En tout cas, il faudrait un débat."
Qui te parle d'autarcie ? Moi, je te parle de volontarisme économique, de reconquête du marché intérieur, de réppropriation par le poltique, le citoyen de l'économie et des marchés. Je te parle d'intérêt général, de patriotisme et de souverainisme éoonomique notamment industriel.
Est-ce raisonnable de laisser la concurence libre et non faussée réduire comme une peau de chagrin l'industrie françaie ? Est-ce que c'est raisonnable de laisser le chômage de masse perdurer, les délocalisations continuaient, la commission de Bruxelles dictait sa loi et les politiques démissionnaient face à tout cela ? Oui, Descartes, Est-ce bien raisonnable ? Je te pose la question. Et toi que proposes-tu pour changer la donne et faire en sorte que la France redevienne la puissance industrielle qu'elle n'aurait jamais cessée d'être ?
La crise économique, l'offensive mondialiste et européïste, le libre échange, la baisse des salaires et des revenus de transfert, le chômage de masse, la précarité, le démantèlement de l'industrie, la fermeture des sites, les délocalisations, l'abandon de l'intérêt général, le démantèlement des services publics, la démission du politque, la démoralisation du citoyen, etc... ne sont ils pas les tendances de la situation d'aujourd'hui ? Le niveau vie n'est-il pas entrain de baisser ?
Le développementiste que je suis veut la plus forte croissance maîtrisée et équilibrée mais également des services publics de qualité partout et pour tous, l'investissement dans l'éducation, la recherche, les métiers, secteurs prioritaires, la répartition et la redistribution des richesses, l'émancipation du citoyen etc.. Je suis pour un développement économique, social, humain, scientifique et universel. Et toi Descartes où tu te situes ?
@Pulchérie D
Sur le coup tu m'as un peu effrayé sur J.A. Gobineau. Mais à la lecture, j'ai vu que tu avais plutôt raison même s'il faut rester prudent. Ce sont plutôt les ayant-droit qui ont travesti ses vues et en ont fait effectivement ce que nous savons. Comme pour d'autres penseurs, ils en ont trafiqué la pensée et en ont fait ce qu'il voulait bien en faire. Des crapules doublées d'imbéciles. Donc à lire pour mieux se faire une idée même si l'invention de concepts ont fait des dégâts après coup. Une pensée d'époque dans le contexte de l'impérialisme capitalisme colonial. Que tout cela semble d'un autre temps cependant, bien heureusement ! Mais on voit qu'il y encore des fous pour rallumer la pensée fasciste. Au gouvernement ici, ou ailleurs aux USA ou en Russie. Donc vigilance.
Joseph Arthur de Gobineau:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Arthur_de_Gobineau
En fait c'est à partir de ce sinistre personnage que tout semble prendre une tournure fasciste :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Houston_Chamberlain
Une ville californienne décide de facturer les appels aux urgences médicales
"Il y a deux d'options. Les résidents peuvent payer une taxe volontaire de 48 $ pour l'année qui leur permet d'appeler le 9-1-1 [ Numéro d'urgence (!)] autant de fois que nécessaire.
Ou bien, il ya la possibilité de ne pas signer pour la cotisation annuelle. Au lieu de cela, ils seront facturés 300 $ si elles font un appel au secours.
...Comme c'est beau le " libéralisme "... - Vite passons à autre chose !
Article en anglais : http://cbs13.com/local/tracy.911.calls.2.1502690.html
Pays de la Loire
Liste " Tous ensemble, la gauche vraiment!"
FdG, Alternatifs, Fédération, R et S, NPA
Meeting Régional Mercredi 10 mars 20H
Au Piano'cktail à Bouguenais (Nantes)
Avec Mélenchon (PG), Grond (NPA), Boislaroussie (Alter), Martin (PC), Sittel (GU)
La presse s'empresse de peu parler de cette région où de la gauche de la gauche a fait l'unité sans tambours ni trompettes.
Mais même sans presse, à chaque meeting la foule s'y presse.
Alors rendez-vous Mercredi 10 à Bouguenais, il se passe quelque chose en PDL, il faut en être.
@103 Darthé-Payan
Tout d'abord, je te remercie d'avoir relancé ce blog sur une note économique cruciale et avec une écriture conviviale.
Je m'attacherais à reprndre tes idées maitresses de ton long message, sans m'étendre sur l'emploi des mots.
La concurrence libre et non faussée, n'existe pas.
Trop de règles dans les domaines de la sécurité, de méthode de production, d'écologie, de salaires etc.. sont différentes pour pouvoir parler de concurrence non faussée.
Le produit proposé au marché est différent dans son élaboration. Donc pour parler de concurrence libre il faut mettre en opposition des produits identiques. Ce n'est presque jamais le cas.
Tu définis le comment faire, peut être pourrait on parler du pourquoi ?
Le débat de fond réside entre : Rester dans l'Europe et peut on faire une nouvelle politique ?
ou : Sortir de l'Europe et agir seul.
Dans la première hypothèse, si on reste dans l'Europe, mettre en place une nouvelle politique diffrente suppose tellement de transformations, d'accords entre les 27 que ce sera impossible et surtout trop long !
Reste donc la solution de sortir de l'Europe seul.
@ 111Pulchérie D nous fait part d'un avis de Bernard Cassen
http://www.legrandsoir.info/Grece-euro-le-carcan-des-traites.html
La réponse à cette question est donnée par le lien d'Annie :@ 121:http://www.medelu.org/spip.php?article342
Au passage je remercie Annie d'avoir donné ce lien que je ne connaissais pas.
Sapir écrit : "Il faut récuser toute politique qui ne donnerait que l'Europe comme solution à la crise de l'Europe "
J'engage tout ceux qui sont intéressés à lire ces écrits.
Suite un clic maladroit et hop !
Darthé je partage ta réflexion " il faut sortir de l'Europe " j'ajouterais, qu'à la réflexion l'Europe ne changera pas sans un affrontement.
L'éclatement sera le meilleur moyen pour mettre tout à plat. Prendre ce risque un certain temps d'être tout seul, d'avancer seul, avant que d'autres nous rejoignent.
Donc d'accord avec toi sur l'urgence et la nécessité de sortir de l'Europe et de reconquêrir notre marché intérieur.
C'est peut être catalogué de protectionniste et alors et après ?
Il faudra être vigilant, tu n'en dis mot, que notre politique devra s'assurer que la dépense que l'on fait bénéficie aux entreprises employant de la M.O. nationale.
L'exemple du modèle Chinois, socialiste, est une piste de réflexion.
Un bémol sur notre industrie
Sur le développement de notre industrie,il faut être réaliste, il est obligatoire de se tourner en premier lieu vers les nouvelles technologies. Je ne partage pas ton point de vue de la nécessité de retrouver l'industrie lourde.
La métallurgie : c'est finie, la voiture : c'est finie,. Ca ne génèrera plus d'emplois !
Donc se doter de plan de relance de notre industrie en réfléchissant sur le quoi, le comment et le pourquoi.
Reste le citoyen et le politique.
Le politique a un rôle à jouer très important dans la bataille des idées. Avec l'aide d'Experts économiques, son boulot sera, non, est car c'est maintenant que ça commence, d'amener les classes moyennes à une prise de conscience. Pas une classe sociale n'est épargnée.C'est seulement une échelle de temps.
Tu n'en parles pas C'est aussi le pb de fond
En tout, il faut avoir les moyens de ses ambitions.
C'est pourquoi je suis satisfait de la prise de conscience de Jean-Luc Mélenchon qui dit dans son dernier billet "
" il faut donc lire les évènements grecs comme un moment majeur de politique à l’intérieur de la séquence ouverte par la crise du système financier mondial. De notre côté la question posée par ces évènements ne met pas seulement au défi notre capacité à penser correctement ce qui se passe mais à nous projeter en nous demandant ce que nous ferions en situation de responsabilité. Pour moi c’est une composante incontournable du moment."
Un tableau comparatif intéressant pour comparer les programmes (Bretagne)
http://www.lesdemocrates35.fr/docs/Comparatif_programmes_regionales2010.xls
136
@ marc.malesherbes
Oui, je suis membre fondateur du PG. Le problème c'est que le PG n'a pas défini une ligne politique cohérente, encore moins un corpus idéologique et le projet et le programme sont à l'avenant. S'il y a un sursaut républicain sur l'affarie du voile intégral, etc.... Les propositions qui sont en cours en matière économique sont trop efféodé à des idées sociales libertaires et écolo obsessionneles. C'est un peu le "retour" de l'ancien PSU avec un versant républicain et laïque. La cohérence de l'ensemble n'existe pas. Refaire le PSU ne m'intéresse pas et ce n'est pas ce qu'était prévu à l'origine le 29 novembre 2008. Mais j'y reviendrai après les régionales.
Jacques Généreux avance des propositions intéressantes mais tant sur la socialisation de l'économie (appropriation collective et sociale, satisfaction des besoins du plus grand nombre, etc...) il ne va pas assez loin. Jacques Généreux accèlère et d'un seul coup met le frein à main. Pourquoi ? peut-être parce comme beaucoup à gauche, notamment la gauche radicale et au sein du PG on se veut radical mais s'en assumer les conséquences et sans vouloir concrètement les ruptures avec le capitalisme. Sa proposition de séparer le capital (l'actionnariat) de l'activité de l'entrepise ou de l'ientreprise elle même souffre d'insufisance et de superficialité. Vouloir séparer le capital et l'entrerprise c'est quoi que l'on recherche ? C'est compliqué la tâche de socialisation. Je préfère l'appropriation collective et sociale des moyens de production, d'investissements et d'échanges, le vaste secteur d'économie sociale (coopératives, mutuelles, ateliers sociaux, entreprises autogérées etc;..) qui remplacera à terme la propriété privée des moyens de production, d'investissements et d'échange. Après socialisons la gestion, mettons l'intérêt général, la citoyenneté et la souveraineté au centre de l'économie. Il y a aussi le volontarisme politique en économie que je trouve fort absent à gauche notamment dans ceux qui veulent reprendre en main l'économie. Sans parler de l'Europe on y reste ou on en sort. On décide l'une ou l'autre mais on fixe une position claire.
Sur le fait que JL Mélenchon, M. Dolez, M. Billard parlent fort peu de tout cela en public. Je ne sais pas. Il faudrait leur poser la question. Ils ou elles parlent de choses fort intéressantes notamment sur la crise, les banques ou sur la la¨ciité républicaine. Mais, il y a toujours cet obssession écologiste dans tout leur propos moins présente chez Marc Dolez. Le résultat des régionales confirmeront ou invalideront la ligne en cours. A moins que l'on se contente de dire qu"avec 6 oun 7% c'est une grande victoire. Si le PS est à près de 30 % et l'UMP idem, est-ce que ce sera une victoire ? A moins que l'on se contente d'avoir 3 ou 4 points d'avance avec le NPA !
Non, non, je ne serais pas le Filoche du PG. Je me bats sur mes idées, mon projet et je les faits avancés au sein du PG, de la Gauche et auprès de mes concitoyens; Avec d'autres, j'ai pris part à la rédaction du Manifeste Jacobin.
Si, je vois qu'au sein du PG, cela devient stérile comme au tant du PS (j'ai quitté le PS avec d'autres à la fin de 2005), j'en tirais les conclusions et les conséquences. Je suis un homme libre.
Merci pour ton post. Bien amicalement à toi;
Fabien
@ Darthé Payan
Ravie de voir qu on est sorti des brquas et autres divisions...
Oui...le PG doit absolument se doter d un corpus économique,solliciter des économistes de l autre gauche,afin d évaluer,ce que voudrait dire en termes concrets pour notre pays:
1) sortir de l Europe
2) nationaliser les banques
Quelles pourraient etre les rétorsions des marchés,comment y faire face.
Bref,élaborer un véritable programme économique,et l expliquer à la population.
Avanti...
@ carole G
Beaucoup d'idées ici
Très bonne impression après votre passage ce soir à C Politique qui vient de s'achever. Vos réponses ont étét claires et percutantes...comme toujours. Par contre je constate que contrairement à ce que vous aviez annoncé dans votre agenda, ce n'est pas vous que BFM-TV a reçu dans l'émission La Tribune animée par Olivier Mazerolle.
@ 4 Août
Il est destiné à qui ce tableau où n'apparait pas le Front de Gauche ni même le NPA ?
Je trouve que du point de vue de la communication politique, et à condition bien sûr que les propositions
du Front de Gauche apparaissent clairement en première position, ce serait un bon outil comparatif pour informer les personnes de nos propositions. Un tract " comparatif " et la vision globale qui anime le Front de Gauche
permettrait à des personnes non averties ou moins averties de notre programme de bien voir notre différence
et notre vision radicale de transformation sociale, économique, politique et culturelle.
A débattre pour l'avenir...
@ Hold Up
"A débattre pour l’avenir …"
Tu as tout compris ;-)
Dans toutes les bonnes librairies / Presse : Le Monde diplomatique
L’urgence du contre-choc par Frédéric Lordon
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/03/LORDON/18924
Dans cet article, Fréderic Lordon montre toutes les solutions économiques possibles et cohérentes pour reprendre la main sur le fascisme financier. A lire en achetant et en soutenant la presse indépendante.
"Il faudra être vigilant, tu n’en dis mot, que notre politique devra s’assurer que la dépense que l’on fait bénéficie aux entreprises employant de la M.O. nationale."
"Machine outil nationale" vous êtes sûr qu'elle existe encore!
Ayant cotoyé ce milieu dans le domaine de l'usinage, je peux témoigner qu'il ne reste pas grand chose. Et lorsque vous souhaitez acheter "Français", c'est très dur sur le plan technique. Tant qu'au investissement de "coupe", il n'y a plus rien de français! Sachez que l'investissement dans la "coupe" et la "préemption pièce" représente entre 15-20% de l'investissement total.
Pour revenir sur le problème des "Nationalisations"... Avant toutes choses, faisons l'analyse de celles qui ont été effectuer en 1945 et ensuite en 1981.
Leur principal défaut est qu'elles étaient étatisées, c'est-à-dire aux mains de technocrates "gouvernemantaux"touchant les "jetons de présence" même s'il y avait des élus du personnel dans les C.A. Certains, ici, ont donnés des louanges à G. Besse, pdg de la RNUR. Il a redressé Renault parait-il sur le plan comptable mais à quel prix, combien de licenciment à la clé et de sacrifices sociaux. J'ai vécu cette période de l'intérieur, pas drôle du tout... du tout...Si la Régie était dans cette état, c'était du aux gouvernements successifs qui avaient mis des "irresponsables" en place sans plan industriel que ce soit dans le poids lourds - autocars ou l'automobile. C'était aussi l'époque où nous devions investir au E.U, notre "solution gagnante"!
RÉSULTAT = PERTE Qui a payé les salariés/es et le contribuables! Tient, ce fût aussi la période de l'abandon du "Secteur AUTOMATION Renault" M.O... J'arrête là, la liste est très longue en gachis humain, financier, et technologique!
Pour continuer sur les nationalisations, s'il s'agit d'étatiser, non merci nous avons donné! Lorsque la privatisation de la RNUR est venue à l'ordre du jour, il y avait une grande majorité de salariés/es, je dirai,..PASSIFS/VES sur ce sujet (De guerre, làs). Et même les salariés/es ont acheté des actions "RENAULT"
Demandez à ceux d'EDF-GDF ect...
Avant toute décision sur ce problème, qu'en pensent les intéressés/es, leurs O.S? Quels avantages humains, sociaux, professionels pour eux/elles? Sinon toutes décisions, fut-il issus du suffrage universel, sera voué à l'échec!
"Ne jamais vouloir faire le bonheur des individus malgré eux", s'appelle aussi DÉMOCRATIE
@ 160 VCLR "ce n’est pas vous que BFM-TV a reçu dans l’émission La Tribune animée par Olivier Mazerolle"
? Ben si, ou alors il lui ressemblait drôlement, l'invité.
@ 4 Août
OK ! Bien joué.
Salut et Fraternité !
@ Michel D. (PG11)
A moins qu'il ressemblait vachement à Olivier Mazerolle...d'où la confusion -
@ Jean ai marre
@ Tous
Je viens de voir et d'écouter JL Mélenchen sur la Cinq à l'émission C politique. Il a tenu un langage volontariste dans le domaine d'une politique industrielle notamment les aciers spéciaux qui rentrent dans la fabrication des centrales géothermiques, il a parlait de Renault qui s'installe des usines à Tanger au Maroc (sa ville natale et aussi la ville natale de mon père Gilles) et en Inde, de Eads et de sa gestion managementale en pleine déconfiture, de l'Europe et du programme Eurocopter, de la souveraineté alimentaire. Des régionales.
Il abonde dans mon sens. Les aciers spéciaux c'est de l'industrie lourde et c'est Mital qui est propriétaire de la sidérurgie de Lorraine. Je serais pour nationaliser ce groupe.
Je prends l'exemple de l'automobile; L'air est au véhicule propre et bien il va fallloir en produire des automobiles donc il faut relocaliser, renationaliser et produire des véhicules. C'est de la reconquête du marché intérieur.
Je prends l'exemple suivant si l'on va vers une politique de ferroutage, il va falloir construire des trains, des wagons, construire des gardes de frêt, des gares de ferroutages, des plateformes modulaires. C'est de l'industrie lourde. La planification aura tout son rôle.
Je prends l'exemple de l'informatique ou de l'électronique ce sont des filières à haute technologie et pourtant ellss sont décimées. Ce n'est pas de l'industrie lourde mais là aussi on ne fait rien. On laisse tout à la concurence.
Je soutiens JL Mélenchon sur son volontarisme industriel, son rappel à la souveraineté alimentaire, son refus de l'Europe du traité de Lisbonne et le rappel de la souveraineté du peuple.
Mais sur l'Europe, il ne doit pas s'arrêter en si bon chemin, il doit dire clairement que la France doit se réaproprier sa souveraineté politique, monétaire et citoyenne. Sortir de l'Europe, de la BCE, des différents traités, du GMT. Préparer la reconquêdte du marché intérieur et les programmes de dévelppement de l'économie dans le cadre de l'intérêt général et de la planification. Relocaliser, redevenir souverain aller comme dit Carole G : avanti !
Par contre sur les régionales. Bof bof.
@ Jean ai marre
Je suis pour que le politique, le parlement, le citoyen se réapproprie l'économie et le marché. Je suis pour qu'ils soient impliqués et que l'économie soit toujours soumis à l'intérêt général. L'appel à des experts pourquoi pas mais dans tout les cas c'est le citoyen qui doit avoir le dernier mot par le suffrage universel.
@ 146 Pulchérie D
@ 152 Hold Up
À propos de Gobineau, je trouve l'article de Wikipédia extrêmement complaisant. Vous devriez faire un tour derrière la vitrine et consulter les discussions à ce sujet (chercher aussi d'autres sources). Gobineau n'était pas seulement un savant qui écrivait sur la différence des races, c'était un véritable raciste dont les théories ont inspirés ceux qui ont mis en avant la supériorité de la race aryenne.
Wikipédia, c'est souvent très utile, mais c'est pas pas la bible, et je me demande toujours, à propos de certains articles, qui a le dernier mot ? Il m'est arrivé d'essayer de corriger certaines erreurs flagrantes. Et à chaque fois les corrections étaient effacées.
C'est les limites d'une encyclopédie contributive. Certains sujets sont fortement empreints d'idéologie et il n'y a pas la transparence que peut avoir un comité scientifique.
@164 dudu87
7 mars 2010 « Machine outil nationale » vous êtes sûr qu’elle existe encore!
Je suis de votre avis, il ne faut pas faire de mauvais choix.
Ce n'est pas moi qui veut développer l'industrie lourde..
@ Hold-up (151)
Merci d’avoir été vérifier mes références.
Gobineau n’était pas plus raciste que bien d’autres, qu’on n’a jamais considérés comme racistes, durant le XIXe siècle.
Pour bien comprendre la mentalité qui a prévalu chez les « Blancs », jusqu’à la fin de la deuxième guerre mondiale, il faut absolument lire Olivier Le Cour Grandmaison : Coloniser, exterminer, publié chez Fayard en 2005. C’est effrayant.
L’introduction est consacrée à la conquête de l’Algérie.
Nous savions que Tocqueville était un homme de droite. Mais le rapport qu’il a rédigé avant 1830 pour justifier la campagne commencée en 1830 en fait un précurseur du délire paranoïaque qui a poussé la France à exterminer les Arabes au nom de sa supériorité et de l’arriération des Arabes qui devaient leur céder la place.. Louis Blanc (le leader des blanquistes !) se montre, en 1848, ardent partisan de la colonisation en rejoignant les opinions et en approuvant les méthodes inhimaines de Bugeaud, son ennemi juré en métropole. Les révolutionnaires de 1830 etbde 1848 sont partisans de mater les Arabes. Il faut leur faire une « chasse furieuse »(p. 10). Lamartine oublie la douceur de son Lac en déclarant : « Messieurs, voilà la colonisation !Elle ne crée pas immédiatement de la richesse, mais elle crée le mobile du travail ». (p.13). Et cette citation de Renan : « Une nation qui ne colonise pas est irrévocablement vouée au socialisme ». (p.15)
Michelet constate : « Le travail d’exterminationv se poursuit rapidement » (p.19)
Nous apprenons que les pires écrits racistes du XIXe siécle furent rédigés pour démontrer l’infériorité intellectuelle et morale des « Arabes », absolument non civilisables.. Lamartine encore : « On peut exterminer certains peuples, on ne peut les changer ».(p. 31) L’Arabe est fourbe, fainéant, razzieur, rien d’autre.
Le pire, pour nous marxistes, est d’apprendre que Friedrich Engels a écrit, dans le Northern Star du 22 janvier 1848, qu’il se félicitait de la soumission de l’Algérie, synonyme de progrès de la civilisation. (p. 40)
Dans son fameux « Traité de l’inégalité des races » , rédigé dans ce climat moral, Gobineau n’a jamais appelé à la domination ni au massacre des peuplades inférieures par les supérieures. Etudiant ce qu’il considère une race à part, les colonisateurs anglo-saxons de l’Amérique du Nord, il est loin d’approuver l’anéantissement des Peaux-Rouges. Pour lui, ces colonisateurs ne sont pas des militaires, mais des guerriers !
Le traité de Gobineau aurait voulu démontrer que toutes les races dégénèrent et que la fin de l’homme n’est pas tellement loin. Pas plus scientifique que Vacher de la Pouge, le chevalier de l’angle facial, on ne parlerait plus de cet écrivain malchanceux, s’il s’était borné à écrire ces ennuyeuses sottises à vocation anthropologique.
Parfaitement vu, Hold-up, : c’est cet hyperthyroïdien à moitié fou, l’oncle de Chamberlain (l’homme au parapluie) qui a écrit un traité, « Die Grundlagen des XIX. Jahrhundert », monument de haine raciale, qui fut le livre de chevet de Hitler et de son « philosophe », Rosenberg, à qui on peut imputer une grosse part de responsabilité dans le développement du nazisme.
Bonne nuit à tout le monde,
il me faut dormir.
Pulchérie
Beaucoup de mal à se faire entendre dans la presse régionale (Bretagne) pour ceux qu'ils appellent les petites listes.........alors cette annonce pour la réunion du Mardi 9 Mars à Saint-Brieuc de la liste " Ensemble pour une Bretagne à Gauche, solidaire, écologique et citoyenne " soutenue par le Front breton de Gauche (Communistes pro FdG, Parti de Gauche, Gauche Unitaire) et la FASE, les Alternatifs, le M'pep, les Rouge et vert 35, Rep. et Soc.
RDV à partir de 18h00 (salle de Robien) Accueil, restauration, musiques, échanges militants..
et avec la participation de Alexis Corbière (Parti de gauche) Etienne Adam (FASE) et Gérard Perron, maire communiste d'Hennebont et tête de liste régionale
@ 169 Darthé-Payan
Je préfère ton éloquence lorsqu'elle est précise, pas dans le lyrisme.
@164 dudu87 est réaliste, si nous voulons avancer et il est urgent car l'austérité nous guette,il faut un programme précis.
"Je suis pour que le politique, le parlement, le citoyen se réapproprie l’économie et le marché. Je suis pour qu’ils soient impliqués et que l’économie soit toujours soumis à l’intérêt général. L’appel à des experts pourquoi pas mais dans tout les cas c’est le citoyen qui doit avoir le dernier mot par le suffrage universel."
J'ai déjà entendu ça, je suis fatigué d'attendre.
Celui qui ne fait pas expérience du passé est condamné à re- écrire l'histoire.
En clair :
- un million de chômeurs arriveront en fin de droits cette année ;
- 170 000 obtiendront l’Allocation spécifique de solidarité (ASS), soit 450 euros par mois ;
- 230 000 obtiendront le Revenu de solidarité active (RSA) ;
- 600 000 se retrouveront sans rien.
Mais un million de chômeurs qui arriveront en fin de droits, c’est aussi un million de chômeurs qui n’apparaîtront plus dans les statistiques du chômage.
Sarkozy a raison : “Les chiffres du chômage vont baisser.”
Article à lire :
Emplois détruits, chômeurs volatilisés
http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/2010/01/28/emplois-detruits-chomeurs-volatilises/
@ Jean ai marre
@ Dudu 87
Qu'est ce qui vous gène dans mon projet d'industrie lourde ? Jean-Luc Mélenchon en proposant les aciers spéciaux ou les centrales hydrothermiques et géothermiques ne propose pas des investissements et des projets d'industrie lourde ?
Et puis que proposez vous ? Cela fait des mois et de mois que des Demetrio, des Bastille, des Curtillat, des Claude PG 35, des Gilles, des Annie formulent des idées, des projets et vous que faites vous à part ironiser ou essayer de faire référence à celui qui n'apprend rien du passé ? J'attends vos propositions au lieu de condamner ce qui réflechissent et rédigent quelque chose. Le manifeste Jacobin qu'en pensez-vous et que proposez-vous en échange ?
50 minutes d'antenne pour l'ancien motard M. Christian Estrosi devenu par cooptation ministre de l'Économie de droite et...........
10 minutes pour M.Jean Luc Mélenchon, député Européen, ancien sénateur et ancien Ministre de l'Éducation Professionnelle. (et aussi professeur de Français dans l’enseignement technique, correcteur dans l'imprimerie, ouvrier d'entretien, journaliste, puis directeur de cabinet municipal en banlieue parisienne)....
Vite, Vite, Vite ! clamait M. Nicolas Demorand à M.Jean -Luc Mélenchon à l'émission " C Politique " sur France 5 pour qu'il abrège et réduise sa parole au vu de la fin de l'émission et de l'heure déjà tardive.
Quelle étrange émission du service public qui donne 50 minutes à la Droite et 10 minutes à la Gauche. Quelle bien étrange " démocratie " celle qui donne quasiment tout le temps d'antenne à ceux qui ont déjà tous les pouvoirs.
Oui, c'est vraiment "Politique " comme volonté médiatique ! Tout un programme...Émission à voir à partir de la 50 ° minutes : Jean-Luc Mélenchon s'en sort très bien dans
un minimum de temps. Bravo. Quelle performance !
"C Politique" - France 5
http://www.france5.fr/c-politique/index.php?page=article&numsite=4097&id_article=12215&id_rubrique=4100
Je ne sais pas si c'est vrai et il faudrait vérifier mais si c'est vrai, ce serait une bien grande nouvelle. Une manif de milliers à Jérusalem Est contre l'expulsion des familles pour donner leurs maisons aux colons (dans le quartier de Sheik Jarrah) alors que jusqu'à présent c'était plutôt de l'ordre de centaines.
Et puis le PC israélien qui se mobiliserait sur cette même question! Oui il est temps que la gauche israélienne réagisse. On ne peut que s'en féliciter! (sauf que je ne vois pas la signature du PC dans son communiqué!)
http://www.en.justjlm.org/
Communiqué du PC israélien:
"RIEN NE NOUS ARRETERA !
Le samedi 6 mars, rejoignez nous pour exiger l’arrêt des colonies à Jérusalem-Est !
A 19h : meeting à Sheikh Jarrah contre :
l’expulsion de familles palestiniennes de leur logement à Sheikh Jarrah
les colonies israéliennes à Jérusalem est
les attaques anti-démocratiques contre les mouvements de protestation
50 Palestiniens se sont déjà fait expulser de Jérusalem-Est. 500 autres sont sous cette menace. Si les colons et leurs alliés politiques parviennent à leurs fins, tous les Palestiniens de Jérusalem-Est seront menacés d’expulsion. Si on les en empêche à Sheikh Jarrah, on pourra les en empêcher ailleurs !
Nous appelons tous les groupes qui soutiennent le combat pour les droits des Palestiniens et pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens à tenir des rassemblements de solidarité et de protestation le 6 mars près des consulats et ambassades israéliens à l’étranger."
Le comité de Sheikh Jarrah, Just Jerusalem – the Israeli Coalition for a just solution in Jerusalem
http://www.jpost.com/Israel/Article.aspx?id=170358
Ca a l'air d'être vrai! cf la photo. Des milliers dans la rue! une nouvelle gauche est en train de se former composée des palestiniens en lutte et de la gauche israélienne
Le journal Hareetz dit qu'ils étaient 5000. C'est énorme!
http://www.haaretz.com/hasen/spages/1154448.html
LR : toujours Frêche
L'un des derniers sondages régionaux en Languedoc, publiés par le Midi Libre, donne toujours les listes Frêche en tête avec 32 %.
Suivraient :
Liste UMP : 21,5 %
Liste PS (Mandroux) : 12 %
Liste EE : 11 %
Liste Revol (Fdg-NPA) : 8 %
Liste FN : 8 %
Liste Drevet : 2 %
Le vent semble tourner en faveur du PS- Mandroux pour conduire au deuxième tour la bataille contre Frêche et la droite !
@ 12 Bardy Dominique
Ce que les partis politiques auraient dû faire suite à l’augmentation de l’abstention aux élections, c’est écouter les citoyens et communiquer honnêtement i.e. échanger avec eux.
Que les élus soient au service des électeurs et donnent la parole aux citoyens plus souvent à travers des referenda au lieu de tout décider eux-mêmes sans avoir la connaissance et les compétences dans les domaines où ils prennent des décisions et vous aurez plus de chance de mobiliser.
Aux prochaines élections, mettez un bulletin de vote de non confiance du type « Aucun candidat ne me convient » comme le suggérait un blogueur dans un courrier des lecteurs d’un journal anglais et l’abstention et les bulletins non valides seront probablement moins élevés.
@ 13 -4 août
Je crois que pour qu’il y ait efficacité, c’est une action à l’échelle internationale qu’il faudrait, pas seulement la modification d’une loi française.
@ 15 marc.malesherbes
Je suis d’accord sur ce que vous dîtes concernant la concurrence des produits étrangers nuisible aux produits locaux. Mais je rajouterai que les prix des produits locaux doivent être abordables pour tous, ce qui n’est pas le cas. Tant que ce ne sera pas le cas, les consommateurs aux revenus modestes ne pourront pas se permettre d’acheter local.
Concernant Agrexco, elle commercialise des produits fabriqués par qui ? Des colons Israeliens occupant des territoires qui avaient été cédés quand Sharon était au pouvoir ou bien par des Palestiniens qui ont besoin de vendre le fruit de leur travail pour vivre ? Il ne faut pas oublier aussi qu’Israel fait travailler pas mal de Palestiniens sur son territoire.
@ 15 - marc.malesherbes et Descartes - 87
Concernant le capitalisme et le libre échange : n’est-ce pas plutôt la mondialisation excessive qui est à remettre en cause ? L’altermondialisme ne semble pas davantage s’être imposé comme une option valable pour tous les peuples et l’équilibre mondial (article sur ce sujet dans Le Monde mais que je n'ai pas encore retrouvé).
Descartes dit “…Ou encore mieux, un panachage des deux, une protection sectorielle pour des industries ou activités jugées stratégiques (que ce soit pour des raisons politiques ou sociales), et le libre-échange avec redistribution dans les autres activités…”
J’ai l’impression qu’il faudrait avant tout des échanges entre pays occidentaux, émergents et moins développés limités aux denrées, ressources naturelles et technologies que les pays ne possèdent pas, et en plus favoriser les échanges entre pays proches de façon à réduire les coûts de transport et la preserver l’environnement.
@ Descartes commentaire # 134, merci pour votre explication de texte. Je suis aussi d'accord avec #135.
@ 120 – Dorant
Les Islandais ont connu un boom économique grâce à qui et comment ? L'argent placé chez Icesave n'a t-il pas permis le boom économique de leur pays. N'oublions pas non plus que l’Islande bénéficie de prêts du FMI qui sont apportés par les autres pays.
Les gouvernements britanniques et néerlandais ont volé au secours de leurs concitoyens clients de la banque Icesave . Autrement dit, ce sont les contribuables britanniques et travailleurs migrants européens et étrangers en Grande Bretagne qui ont remboursé ! Ce non islandais majoritaire (bien que si ma mémoire est bonne, 54% seulement des Islandais ont voté) vous paraît-il juste envers les contribuables de GB ?
Il y a quelque temps sur le site de la BBC, un blogueur Islandais disait que la plupart des Islandais ne refuseraient pas de payer la dette, ce qu’ils contestaient c'était les conditions de remboursement, le taux d’intérêt qu’ils jugaient injustement élevé.
http://news.bbc.co.uk/1/hi/talking_point/8438338.stm
Voir les commentaires de citoyens islandais“Tverhaus, Reykjavik” ou “ Gudmundur R. Bjornsson, Hafnarfjordur”.
@ Tous
Sur le site de notre camarade Alexis Corbière.
Haïti, Chili, Vendée : Catastrophes naturelles, sectes, Etat et laïcité
dimanche 7 mars 2010.
Source : http://www.alexis-corbiere.fr/index.php?post/2010/03/05/Seisme-au-Chili-en-Haiti-catastrophe-naturelle-en-Franceet-notre-besoin-universel-de-laicite
Depuis une semaine, le terrible tremblement de terre au Chili qui s’est produit le 27 février m’obsède. Les lecteurs réguliers de ce blog savent combien ce pays m’est cher. Je m’y trouvais encore il y a quelques semaines, et durant ces six derniers mois j’y ai fait plusieurs allers-retours suivant de manière attentive l’élection présidentielle qui s’est terminée le 10 janvier dernier. Nombre de gens qui me sont chers habitent là-bas et ma famille la plus proche vient d’y vivre six mois. Etrange sensation, mélange de grande proximité et d’un immense éloignement provoquant un sentiment de malaise permanent que l’on pourrait résumer ainsi : l’impuissance face aux évènements tragiques.
En écrivant cela, je ne perds pas de vue qu’à Haïti ce sont plus de 220 000 personnes qui ont perdu la vie. 220 000… L’horreur. Mais, je reviens au Chili. Là-bas, il y a près de 800 morts. S’il y a fort à parier que ce chiffre va hélas augmenter encore, le total sera moindre que dans les Caraïbes. C’est heureux. Mais, pourquoi ? Pourtant, le séisme qui a frappé le Chili fut beaucoup plus fort que celui d’Haïti. 8,8 sur l’échelle de Richter en ce qui concerne le Chili et 7,3 pour Haïti. J’ai lu que cela signifiait une secousse 5 à 6 fois plus violente (ou 501 fois plus d’énergie dégagée). Premier constat donc, ce qui tue le plus, ce ne sont pas les seules « catastrophes naturelles » qu’il faudrait accepter comme une fatalité, mais bien les inégalités de développement de chaque pays qui caractérisent si tristement le nouvel ordre globalitaire forgé par le néo libéralisme. Dans ce monde, notre monde, du 21ème siècle, où les trois personnes les plus riches de la planète ont une fortune personnelle équivalente au 58 pays les plus pauvres (soit plus de 660 millions d’êtres humains), comment s’en étonner encore ?
Cette inégalité se retrouve aussi dans les détails du drame chilien. Et cela commence maintenant à être raconté par tous les médias qui décrivent l’enchaînement des évènements. La secousse, très brutale, s’est produite samedi 27 février vers 3h34 du matin et n’a immédiatement provoqué la mort « que » d’une centaine de personnes. Les bâtiments construits dans les agglomérations répondent aux normes anti-sismiques et ceux qui se sont effondrés sont aussi victimes de malfaçons dont les promoteurs, ou les concessionnaires qui ont encore récemment construits les routes et ponts qui se sont rompus, devront peut être s’expliquer devant la justice si cette dernière existait vraiment au Chili (ce dont je doute, je l’avoue). Mais globalement, pourrait-on dire, sans cynisme, au vu de la force de la secousse, le nombre de morts étaient alors assez faible.
L’essentiel du drame humain s’est produit quelques heures plus tard. Un tsunami, conséquence du tremblement de terre, a frappé les côtes chiliennes plusieurs heures après, détruisant des villages entiers que personnes n’avait évacués, et c’est à ce moment là que la catastrophe la plus grave s’est produite. Faut-il rappeler que c’est la fin de l’été actuellement dans l’hémisphère sud et que beaucoup de gens étaient en vacances sur les côtes ? Les forces armées de Marine qui avaient la responsabilité d’assurer la sécurité maritime et de prévenir les autorités n’ont rien perçue, rien anticipé. Les populations civiles qui sont restées sur place n’ont pas été prévenues du danger. Ironie de l’histoire, c’est cette même Marine militaire, aristocratie de l’armée chilienne, qui était en 1973 le fer de lance du coup d’Etat sanglant. Condition pour « lâcher » le pouvoir en 1990, le budget de l’armée chilienne est constitutionnellement de 10 % des bénéfices produit par l’exportation du cuivre, et cela le place parmi les plus conséquents de l’Amérique latine. Dans « l’idéologie officielle » répandue par le pouvoir, l’armée actuelle est donc compétente et dotée du matériel le plus perfectionné. Cet épisode risque toutefois d’ébranler le mythe entretenu, même dans les milieux les plus réactionnaires. Qui sait ? Aujourd’hui, les pouvoirs publics n’ont d’autres solutions que de présenter « leurs excuses ».
Mon opinion est donc que, contrairement à ce qu’affirme Sébastian Edwards, un universitaire chilien libéral trés écouté, en poste aux Etats-Unis, dans un article dans la Tercera (Journal chilien populaire très réactionnaire, propriété d’El Mercurio qui a soutenu la dictature, traduit cette semaine dans Courrier International) sous le titre "Un Etat solide qui a bien résisté", l’Etat chilien est apparu, parce qu’affaibli par les années de dictature et la politique économique de la Concertacion, bien peu efficace. Les solutions que propose Sébastian Edwards : "Reconstruite le Chili coûtera cher, et il faut l’assumer. L’Etat devra payer une partie non mégligeable des coûts sans hésiter". Certes. Mais, comment ? Réponse : "contracter des dettes à peu de frais sur les marchés financiers". Autrement dit, pour ceux qui n’auraient pas bien compris. L’Etat doit payer surtout sans taxer les entreprises privées qui se sont pourtant enrichies de manière colossalle et éhontée ces vingts dernières années et doit s’endetter, alors que toute idée d’endettement pour améliorer les conditions de vie de la population pauvre a toujours été refusée jusque là au nom de l’orthodoxie budgétaire chère aux libéraux. Partager les richesses, pas question. Pour défendre le capitalisme abandonnons momentanément nos règles. A l’Etat les dépenses, au privé les profits.
C’est donc là, sur ces côtes océaniques, deux à trois heures après la secousse du séisme, que la plupart des victimes ont perdu la vie. Dans ce chaos, où j’insiste les pouvoirs publics ont démontré une réelle incompétence, où ils sont apparus comme débordés par les évènements tragiques, la réalité crue de ce pays a jailli à la figure de ceux qui s’obstinent à le présenter comme un modèle de développement économique alors qu’il n’est que le masque grossier d’un libéralisme sauvage et où l’Etat, dans ses missions les plus élémentaires, est concrètement réduit à peu de choses. Je renvois le lecteur aux nombreux articles que j’ai déjà écrit il y a quelques mois sur ce blog lorsque je faisais le récit de la campagne présidentielle et d’autres articles que j’ai rédigés pour l’Humanité, Marianne 2 ou Bakchich. Si le Chili est riche, s’il a connu une croissance record dans les années 90 (+ 96,4 % pour son PIB) il est surtout une terre d’inégalité sociale caricaturale. Selon le classement de l’ONU, il est considéré comme l’un des pays du monde ayant la plus injuste répartition des richesses.
Cette vérité est donc remise à nue. Les chiliens les plus riches ont peu subi les conséquences du séisme, alors que les plus modestes, 2 millions de personnes sur un total de 17 millions d’habitants, sont à présent dans le dénuement le plus total, sans logement, sans aide de l’Etat. Pour se nourrir, pour remplacer leur matériel détruit, pour récupérer quelques objets dont ils pourront faire commerce à l’avenir, des habitants des quartiers les plus populaires se sont rués vers les supermarchés effondrés pour se servir. Lequel d’entre nous, dans une telle situation n’aurait pas la tentation de réagir ainsi ? Pourtant, immédiatement, la machine à décervelage s’est remise en route. A la TV, organisant une psychose nationale, des images présentées comme étant du « pillage » sont montrées en boucle. Dans ces reportages, les « salauds » ce sont les pauvres, encore eux, toujours eux. Les présentatrices vedettes partagent des émissions accompagnées de prêtres pour dire combien « c’est mal » de faire cela. Tous les puissants et leurs griots répètent ce cri : « Ne touchez pas à la propriété privée ! ». En écrivant cela, je ne fais pas d’angélisme facile. Mais, je répète que, pour la totalité des images que j’ai pu voir sur Internet, ce sont toujours des grandes surfaces qui sont prises d’assaut par les plus démunis et non des maisons de particuliers. Il semble même, au sujet de ces dernières, que de réelles chaînes de solidarité dans les quartiers populaires se soient établies entre les habitants. Mais, amalgamant le terme de « pillage » à celui d’une réquisition spontanée de pauvre gens affolés et démunis, le gouvernement a décrété l’état d’urgence et le couvre-feu dans plusieurs villes du pays. 17 000 soldats ont été sur le champ envoyés pour protéger les bien privés de grands groupes qui ont pourtant réalisé des bénéfices colossaux durant les dernières décennies. Et cela ne se fait pas la douceur. J’ai pu voir à la TV de pauvres bougres, les bras chargés de flacons de shampoing ou de nourritures, se faire rudement arrêtés par des militaires qui les frappaient encore lorsque ces derniers étaient plaqués au sol.
Le trouble qui traverse le pays est aussi décuplé par le fait que ce drame se produit dans un moment de transition politique. Depuis le 10 janvier, Sebastian Pinera le candidat de la droite ultra libérale a été élu et c’est le 11 mars qu’il prendra officiellement ses fonctions. L’autorité politique du pouvoir central est donc particulièrement affaiblie dans cette période d’entre deux. Nul doute que pour reconstruire le pays (on estime à 22 milliards d’euros le prix des dégâts), les potions les plus libérales vont être appliquées pendant toute la mandature de Pinera. Le prochain gouvernement, déjà présenté, rassemble aux postes les plus importants (économie, finances..) les hommes les plus ultra libéraux. Le travail de sape idéologique continuera à se mettre en œuvre. Exemple symptomatique, le prochain Ministre de l’Education nationale sera Joachim Lavin, qui fut conseiller d’Augusto Pinochet et qui est un membre influent de l’Opus Déi.
C’est là que j’en viens à la seconde partie de mon propos. En Haïti comme au Chili, dans ce long travail de reconstruction, profitant de la faiblesse (voire de l’inexistence de l’Etat) les sectes et religions reprennent la main. En Haïti, l’Eglise de scientologie a envoyé des moyens importants envahissant le les hôpitaux de Port-aux-Princes. Alors que nombre d’avions apportant de l’aide humanitaire, interdite par l’armée US, n’ont pas pu atterrir (ce fut le cas pour un avion envoyé par la France), les scientologues avec l’aide de l’acteur John Travolta ont curieusement pu s’installer sans problèmes. Ils auraient débloqué plus de 400 000 dollars. On évoque la présence d’au moins 800 Ministres volontaires, ces hommes et femmes portant des tee-shirts jaunes, agissant sur place. Leurs présences gênent bien souvent les secours sur place. Des témoignages grotesques sont nombreux montrant ces illuminés envahissant les hôpitaux pour soigner les blessés par apposition des mains sur des fractures. Le quotidien québecois Le Devoir raconte « qu’auprès des amputés, ils expérimentent le procédé d’assistance par le toucher, histoire de rétablir la communication avec les parties du corps blessées ou malades ». Ces forces sont là, elles agissent, elles s’installent, elles occupent la place laissée vacante par des pouvoirs publics inexistants.
Schéma classique, le vecteur de pénétration des sectes et des religions est toujours relié à l’absence d’Etat régulateur et redistributeur. Au Chili, la puissante église catholique est à l’œuvre. Comme toujours sa fonction est duale. Des témoignages familiaux me racontent que les Eglises sont prioritaires dans la reconstruction car il est considéré par la population que c’est là que s’effectuent les premières opérations de solidarité. Je devine que très rapidement d’autres groupes religieux vont se mettre en action. J’ai pu voir sur leur site que les scientologues prévoient d’envoyer du monde au Chili.
Je termine là ce billet sur ces catastrophes. Ce week-end, la France aussi fut frappé par une tempête. Près de 65 personnes ont perdu la vie. Ici, c’est le service public qui fait face, comme lors de la tempête de 1999 durant laquelle par exemple, des jeunes retraités d’EDF étaient venus prêter main forte à leurs collègues pour que le rétablissement de l’électricité se fasse au plus vite. C’est un acquis qu’il faut défendre. Affaiblir l’Etat, c’est ouvrir la porte à des intérêts privés qui vont toujours de pair avec une idéologie globale justifiant leur intervention. Je rajoute, que si je partage la douleur de ceux qui ont été frappé en France, je ne comprends pas la présence du Premier Ministre de la France François Fillon à la messe d’hommage rendue hier aux victimes. Ce n’est pas sa place. L’hommage civil que la France doit rendre ne doit pas se faire dans un édifice religieux. Sinon, où est rendu l’hommage indispensable de notre Etat laïque ? Et moi par exemple, qui ne suit pas croyant, qui rend hommage aux victimes en mon nom ?
Allant toujours plus loin dans cette confusion des genres, le Président du Conseil Général de Vendée, Philippe de Villiers, a même demandé aux Eglises que le glas soit sonné dans tout le département. Ce n’est pas son rôle. J’ai même lu qu’une messe serait organisée à Paris à la Cathédrale Notre Dame dimanche en présence de membres du gouvernement. Quelle que soit les croyances de ceux qui dirigent actuellement la France, et ils ont bien entendu le droit d’être catholiques pratiquants et de participer à une messe à titre privé, il n’est pas bon qu’ils mélangent les responsabilités de chacun. Ce n’est pas cela la laïcité.
« L’Etat chez lui, l’Eglise chez elle ». Les malheurs qui frappent notre monde nous démontrent que ce principe n’a rien perdu de sa force. Mais, pour cela, encore faut-il que l’Etat républicain soit encore une réalité. En cohérence avec sa politique de suppression de fonctionnaires et de diminution de dépenses publiques, force est de constater que le gouvernement actuel s’emploie à le diminuer. Il est temps que cela change.
@Tous
Cycle de conférence sur la République
République, Etat, institutions
Paris le 5 mars 2010
Module République sociale : République, Etat, institutions
par Frédéric Dupin, le 9 mars
PROGRAMME COMPLET DU CYCLE DE CONFERENCES - RENTRANSCRIPTIONS DES SEANCES PASSEES
Les séances précédentes ont pu dégager les principes politiques permettant de penser la spécificité du lien politique instauré par l’idée républicaine, c’est-à-dire son irréductibilité à toute communauté de fait ou de foi. Nous avons également pu voir que ces principes formels n’étaient pas sans conséquence institutionnelle directe. Car que la République constitue au sens fort une idée n’en fait en rien une chimère illusoire, sans prise sur la réalité collective. Bien au contraire.
En effet, concevoir, par exemple, le lien civil à partir de l’individualité libre, usant de son sens critique afin de déterminer les lois communes, implique nécessairement que cette singularité soit protégée et défendue par un ensemble de services publics, c’est-à-dire véritablement communs, assurant l’exercice effectif de ces libertés. La République ne se veut donc pas sociale par hasard, et moins encore par surcroît. De même, le principe de laïcité, qui exclut toute « valeur » au fondement de l’ordre politique, suppose qu’existe alors en quelque manière une école, et même un mode spécifique de culture pour l’intelligence, qui hisse le citoyen à la hauteur de sa vocation critique et délibérante. L’école, sous ce rapport, n’est ni un luxe, ni un service ayant ses usagers : elle est un organe vital de la République elle-même puisqu’elle mûrit les facultés qui rendent seules possibles l’exercice du jugement.
Au regard de ces résultats, ne pourrait-on pas alors se demander ce que l’idée républicaine « fait » à l’art politique lui-même, c’est-à-dire à l’exercice du pouvoir ? En d’autres termes, y a-t-il un mode de gouvernement spécifiquement républicain ? Nous soutiendrons que le travail initié dans les séances précédentes permet justement de développer une conception républicaine de l’Etat et de l’exercice du pouvoir politique, dans son rapport aux différentes institutions sociales, privées comme publiques. Ce faisant, nous développerons une critique argumentée de la fréquente réduction de cette politique républicaine à la centralisation administrative. Nous souhaiterions en effet montrer en quoi l’idée fédéraliste, souvent méconnue ou ignorée, vient achever le concept de République en permettant de saisir les conditions réelles de l’égalité civile, et même sociale, contre les illusions du centralisme et du gouvernementalisme. Nous croyons en effet que ces illusions ne sont pas sans éclairer certains des mécomptes les plus criants des démocraties sociales modernes.
Cette caractérisation du principe fédératif voudrait ainsi prolonger le travail de philosophie politique entrepris jusqu’ici, et contribuer à une réflexion plus large sur le concept de « services publics ». Elle s’appuiera sur des textes de Proudhon et de Comte que nous distribuerons en cours.
Les cours auront lieu à Paris (XIè) au lycée Dorian, 74 avenue Philippe Auguste, métro Nation ou Alexandre Dumas, de 20h à 22h en salle des devoirs (salle fléchée).
Union des Familles Laïques - 27 rue de la Réunion, 75020 PARIS - 01 46 27 09 25 - http://www.ufal.org
La M.O (par enlévement de copeaux) n'a jamais été une industrie lourde, la sidérurgie et ses dérivés, oui, le nucléaire (chaudronnerie, turbines hydraulique ou électro-hydraulique), oui...aéraunautique, oui...les forges, oui
Tu vois Darthé, des propositions, il en a été faites (y compris par moi) ici même si nous ne sommes pas rentrés aussi loin dans le détail, estimes-toi heureux, pour la 1° fois il y a débat
@ 122 Carlo
1 - Il se trouve que c’est avec vous que je discute. Or, si vous êtes défavorable au port du voile, c’est parce que vous estimez que l’importation de coutumes étrangères constitue une menace pour la civilisation occidentale et non parce que ce type de comportement représente un danger pour les femmes concernées.
J’observe par ailleurs que les questions de santé publique ne vous intéressent guère puisque vous semblez ignorer à quel point sont préoccupantes certaines pratiques alimentaires actuellement très répandues.
Vous éludez tout simplement une question dérangeante et vous discutez non pas seulement avec un interlocuteur mais avant tout sur des arguments. Je discuterais des pratiques alimentaires (autre débat et vaste sujet) quand il se présentera sur ce blog. Ne mélangez pas tout pour éviter un argument qui vous dérange.
Je vous redis que c’est un argument sérieux car c’est un fait identifié et documenté par des professionnels de santé (sources fournies) et il est directement lié au port du voile. Ce n’est pas parce que cela n’a pas encore fait l’objet de nombreuses publications du fait qu’il y a encore peu de recul, que cette observation médicale n’est pas valable.
Je n’accepte pas non plus que l’on laisse des enfants exposés à un risque dans le pays où je vis pour le pretendu respect de croyances religieuses. Et en tant qu’assurée sociale, je refuse aussi de payer pour des pathologies dues à des croyances religieuses. Cet argument renforce donc la nécessité de légiférer sur le voile.
Quant à mon 1er argument qui est d’une autre nature, il est un argument valable pour tous les aspects du problème, pas seulement le port du voile, et pour cette raison occupe la 1ère place. . Pour moi, le problème auquel l’Europe est confronté dépasse celui du voile (qui n’est qu’une manifestation visible), ce qui explique que le problème de rachitisme chez les femmes voilées n’est pas le 1er argument que je mets en avant mais il n’en est pas moins solide.
Si je vous prouvais le contraire, vous ne cesseriez d’ailleurs pas d’être hostile au port du voile.
C'est sûr que ce n'est pas en répondant à côté de la question ou en refusant de répondre à certains de mes arguments que vous pouvez me prouver le contraire.
Je considère dans ces conditions que ce nouvel argument n’est pas sérieux, du moins sous votre plume, et j’estime en conséquence pouvoir me dispenser de le discuter.
Il n’est pas sérieux parce qu’il vient de moi ! Alors vous auriez dû dans ce cas ne jamais discuter avec moi. Pensez-vous que vos propos sont plus sérieux que les miens ? Vous n’êtes vraiment pas convaincant dans la contradiction !
2 - Mon post : "Qu’est-ce qui vous permet en plus d’affirmer que certains comportements alimentaires (et lesquels) sont plus dangereux que le port du voile en Europe ? »
Votre réponse : Eh bien, je vous conseille une nouvelle fois de vous renseigner et de cesser de vous croire autorisée à nier l’existence de tout ce que vous ignorez.
Je ne me crois pas autorisée à nier l’existence de ce que j’ignore, je vous demande d’étayer ce que vous avancez et vous m’envoyez ballader ! Bel exemple de discussion stérile et de mépris de votre interlocuteur.
3 – Mon post #1 « En refusant de respecter les convictions, valeurs, codes, etc en vigueur dans un pays et sur un continent, elles violent les droits fondamentaux des autochtones »
Votre réponse 1 : Tout ce qui n’est pas interdit par la loi est autorisé.
Mon post #2 « Certains comportements ne sont pas interdits par une loi mais font partie du savoir être et savoir vivre dans nos sociétés, et doivent être adoptés par tous si l’on veut éviter les conflits et préserver l’harmonie. »
Votre réponse : "Les simples normes sociales sont plus souples que les normes juridiques ; toutes ne s’appliquent pas à l’ensemble de la société et certaines sont à l’évidence dénuées de justification rationnelle. Il ne faut donc pas les mettre sur le même plan que les normes juridiques ni souhaiter leur transformation systématique en normes de droit."
J’illustrerai votre dernier propos, (qui explique aussi mon 1er argument en faveur de la loi), par une anecdote récente rapportée dans la presse anglaise. Il paraît qu’un musulman a soudain arrêté le bus londonien qu’il conduisait pour satisfaire non pas une envie pressante de p***** mais un besoin urgent de prier. Il a quitté son siège et tout en laissant le moteur tourner, il s’est dirigé vers la porte de sortie située au milieu du bus et après avoir retiré ses godillots et s’être agenouillé sur une veste fluorescente en guise de tapis, il s’est mis à entonner une petite prière. Certains passagers ont craint qu’il s’agisse d’un attentat car ils avaient entendu dire que les terroristes priaient avant de perpétuer un attentat.
http://www.dailymail.co.uk/news/article-1249335/Bus-delayed-Muslim-driver-pulls-pray-aisle.html
4 - « Vous n’avez toujours pas expliqué votre idée de pédagogie à la place d’une loi à laquelle vous êtes opposé »
Ce n’est évidemment pas au simple citoyen que je suis d’expliciter dans le détail les modalités pratiques que serait susceptible de revêtir une action pédagogique destinée à faire prendre conscience aux femmes voilées de l’intérêt qui s’attache à ce qu’elles modifient leur comportement vestimentaire.
Non mais les grandes lignes seulement...développer juste un tout tout petit peu...avec le même enthousiasme que vous mettez à soutenir les femmes voilées sur le continent européen.
5 - « Vous semblez en outre oublier que ces droits de l’Homme s’appliquent aussi aux autochtones d’un pays et que les individus n’ont pas que des droits mais aussi des obligations. »
Je ne vois pas ce qui vous permet d’affirmer cela.
Eh bien parce que les Droits de l’Homme s’appliquent paraît-il à tout être humain. Les immigrés ont choisi d’abandonner leur pays et leur peuple et de s’installer sur le territoire d’un autre peuple, par conséquent ils se doivent de le respecter et de ne pas heurter ses convictions, ses codes, etc.
6 - « La Déclaration des droits de l’Homme, la Convention européenne des droits de l’Homme et même le Pacte international aux droits civils et politiques ne sont pas adaptés au monde actuel »
J’avais déjà pressenti que « vous aviez un problème » avec la Déclaration des droits de l’homme. Je suis d’ailleurs étonné de constater que vous vous présentiez comme étant animée par le souci de défendre les valeurs de l’Occident, qui seraient menacées, selon vous, par l’importation de coutumes étrangères, alors que vous ne vous reconnaissez manifestement pas dans un texte qui définit pour une large part les fondements de la civilisation occidentale contemporaine.
Je vous redis que la Déclaration n’a véritablement d’intérêt qu’au travers des pactes, traités et droits national et international. Parmi ceux-ci figure le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et je note en particulier la 2ème partie avec l’article 4 / l’article 18-3 / et l’article 19-3-b. Je proposerais volontiers un amendement concernant l’article 18-4 car il ne me paraît pas compatible avec la protection de l’enfance et l’égalité de droits et traitement des enfants vivant sur le même territoire. Certains parents confondent en effet simple éducation religieuse (qui devrait en fait signifier toutes les religions) et endoctrinement/pratique ; l’enfant n’a pas la maturité pour choisir d’avoir ou de ne pas avoir de croyance religieuse, et éventuellement de choisir sa religion. Des évènements récents concernant l’éducation scolaire en GB le prouvent.
Vous ne commentez pas le contenu des pactes et traités qui se sont inspirés de cette Déclaration.
Les sociétés ont évoluées depuis la Déclaration et les données géo-politiques et menaces ne sont plus les mêmes. Je crains que la Déclaration ne soit à revoir pour préserver certains peuples car les immigrés et ceux qui les soutiennent ont démontré qu'ils savaient en abuser.
7 - De la même façon, puisque c’était une erreur, selon vous, de comparer des comportements vestimentaires à l’accomplissement des tâches ménagères, il était absurde d’essayer de montrer que l’inégale répartition des travaux domestiques entre les hommes et les femmes ne s’explique absolument pas par la persistance de certaines traditions.
Pour moi ce n’est pas un simple comportement vestimentaire : "... contrairement au voile (manifestation d’un comportement colonisateur, contraire aux convictions et valeurs d’une population autochtone) et aux tâches ménagères (fonctions nécessaires et susceptibles d’être accomplies par les hommes et les femmes occidentaux aussi bien au sein d’un couple que d’un groupe social, et faisant aussi l’objet d’emplois rémunérés)".
8 - Permettez-moi, pour terminer, de vous donner un conseil. Vous voulez souvent trop prouver en sorte que votre argumentation se retourne parfois contre vous. Vous me faites penser à cet homme à qui un de ses voisins reprochait de lui avoir rendu un seau troué. Pour se justifier, cet homme avait répondu à son voisin 1) qu’il ne lui avait jamais emprunté de seau, 2) que lorsqu’il le lui avait rendu, le seau ne comportait pas de trou, 3) que le seau était déjà troué lorsqu‘il le lui avait emprunté. Pris séparément, ces trois arguments sont valables. Assemblés, ils s’annulent.
Je n’attends pas des conseils mais des réponses en rapport avec mes commentaires et non des diversions ou hors sujets. Avec votre histoire de voisins et de seau percé, vous n’avez en rien démontré que mes arguments s’annulaient.
@ Jennifer 130
Eh oui Jennifer dans chaque pays du monde il y a des codes et règles de savoir vivre et savoir être. Si vous adoptez certains comportements occidentaux sur d’autres continents, vous ne serez pas non plus bien perçue et vous choquerez la majorité des autochtones, et pour certains comportements vous risquez même d’être emprisonnée et exécutée !
Vous vous rappelle aussi cet exemple illustrant pour moi le refus de la colonisation de peuplement, c'était cette actualité parue dans Le Monde : Heurts entre Algériens et immigrés Chinois.
http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1093513&clef=ARC-TRK-NC_01
“Une pétition circule parmi les habitants de la capitale pour exiger le départ des Chinois. Des centaines de Chinois sont restés reclus, mercredi 5 août, dans leurs maisons à la cité Boushaki, à Bab Ezzouar, dans la banlieue est d'Alger, au lendemain de violents affrontements opposant des membres de la communauté chinoise à des Algériens. Le quartier, d'ordinaire très animé, était déserté, et les nombreuses boutiques chinoises, fermées. Les services de sécurité quadrillaient le quartier et en limitaient l'accès aux seuls diplomates chinois venus aux nouvelles. C'est une altercation banale, le lundi 3 août, entre un commerçant chinois et un commerçant algérien, à propos d'un stationnement qui a dégénéré.”
Pourtant les Chinois ne sont paraît-il que quelques milliers et non quelques millions ! Des Algériens se plaignaient aussi que certains Chinois buvaient...L’article n’est hélas plus disponible en entier.
A propos de ce que certains appellent aujourd’hui la colonisation de la Palestine, ci-joint quelques extraits d’un article du Monde lors du décés de Yitzhak Aharonovitch
http://www.lemonde.fr/carnet/article/2009/12/29/yitzhak-aharonovitch_1285772_3382.html
“...Immortalisé par le roman de Leon Uris et le film d'Otto Preminger (1960) avec Paul Newman, l'Exodus est ce bateau rempli de survivants de la Shoah qui fut arraisonné en 1947 par la marine britannique au large des côtes de la Palestine, futur Israël, où les passagers espéraient recommencer leur vie. Les images de rescapés des camps nazis, agglutinés sur le vieux vapeur, eurent un énorme retentissement dans l'opinion publique occidentale. Ce qui contribua à convaincre les Nations unies de la nécessité de partager la Palestine mandataire, alors sous tutelle britannique, en deux Etats, l'un juif et l'autre arabe...”
Dans le meme article encore, on rapporte que les Britanniques avaient essayé de freiner l’immigration juive pour ne pas provoquer la colère des Palestiniens d’autant plus qu’il y avait déjà eu une révolte en 1936-39 qui avait été difficile à maîtriser.
Pour moi, il démontre d’une part que l’ingérence internationale de citoyens, organisations et gouvernements qui ne vivent pas un conflit peut être nuisible, et d’autre part qu’il y a un curieux paradoxe à vouloir défendre les Palestiniens colonisés contre finalement un peuple d’ex-immigrés, les Israeliens et en même temps refuser de voir l’immigration massive dans certains pays d’Europe comme une colonisation.
Un autre article intéressant sur ce sujet dans le Figaro, du 02/05/2008, Le vieil homme, l'«Exodus» et la mer. http://www.lefigaro.fr/international/2008/05/02/01003-20080502ARTFIG00221-le-vieil-homme-l-exodus-et-la-mer.php
Je constate aussi que vous lisez ma prose adressée à d’autres blogueurs mais que vous ne semblez pas voir celle qui vous sont adressée. Je vous reposte donc mon dernier post.
Il n’est pas question de se comprendre ni de pratiquer une guerre des mots, il est question de discussion sur le contenu de commentaires !
Ce genre de guéguerre ne m’intéresse pas. Pas assez de temps et surtout pas assez d’intérêt pour un tel niveau de débat..
Il m’a semblé pourtant que vous êtiez très présente et prolixe sur ce blog.
Quel est l’intérêt de venir sur un blog s’il n’y a pas d’interactivité i.e., si des militants viennent uniquement pour exprimer avec véhémence leur idéologie mais refusent de débattre (parce que c’est d’un niveau trop bas pour eux !) tout en qualifiant de racistes, d’intolérants, d’islamophes et de malfaisants des intervenants qui ne partagent pas leur idéologie ? C’est une attitude qui permet en tout cas d’éluder les questions qui dérangent.
En l’espace de plusieurs semaines j’ai plus appris sur les militants et sympathisants du parti de gauche que je n’en aurais appris via les discours de leurs leaders dans la presse ou via la propagande pré-électorale. Les échanges que j’ai pu lire sur ce blog sont révélateurs car en totale contradiction avec les discours tenus dans la presse ou les meetings par les leaders, et les belles idées contenues dans le commentaire que m’a envoyé un autre membre de votre parti, Darthé-Payan.
Je pense que tout lecteur conséquent jugera de lui-même à te lire
C’est à moi que vous vous addressez ou à un public que vous prenez à témoin ?!
Je n’ai rien à dire à quelqu’un qui me dit: ai-je envoyé du fric aux afghans etc…
Je n’ai pas parlé d’argent, mais d’aide, de prise en charge, ce qui engage bien plus et est bien plus contraignant !
Quand des militants du PG tiennent des propos agressifs envers une blogueuse qui désapprouve l’accueil d’hommes Afghans tout en donnant ses raisons, il faut que ces militants assument et défendent leur opinion en faisant notamment des propositions réalistes concernant la prise en charge de ces immigrés, s’impliquent et assurent le suivi.
@marc.malesherbes (#141)
Ceci dit, revenons au fond.
Exiger des Islandais qu’ils remboursent les déposants qui ont « spéculé » je ne vois vraiment pas pourquoi. Quand un quidam prend un produit indexé sur la bourse, ou tout autre mécanisme financier risqué, pourquoi le rembourser ? Il a espéré gagner, trés bien pour lui si il réussit. Il a perdu. Tant pis pour lui (c’est exactement comme au casino, à la loterrie …).
Tout à fait d'accord. Mais justement, Icesave n'offrait pas "des produits indexés sur la bourse". En Grande Bretagne, la banque offrait des "immediate access savings accounts" (sortes de livrets d'épargne), des "individual savings accounts" (livrets d'épargne bloqués) et des bons à taux d'intérêt fixe. Le rendement de ces placements était de l'ordre de 6%, ce qui dans le climat de l'époque est relativement modéré (les OAT françaises étaient autour de 3%). Faut-il considérer les livrets d'épargne à taux fixe comme des "produits financiers risqués" ?
D'autre part, le gouvernement islandais a annoncé lors de la faillite de Landsbankii (qui opérait Icesave) qu'il garantissait les dépôts des citoyens islandais, mais pas ceux des citoyens étrangers. Ce qui contredit les traités signés par l'Islande. Trouves-tu normal qu'on garantisse les investissements des "spéculateurs" locaux ? Pourquoi tous ces gentils Islandais, si rapides à défendre leurs impôts contre les méchants spéculateurs, n'ont pas exigé que la garantie des spéculateurs locaux soit elle aussi résiliée ?
Faut s'en tenir aux faits: pendant les "années folles", les banques islandaises ont cherché l'argent des épargnants hollandais et britanniques pour pouvoir le jouer au casino. Elles l'ont perdu, et maintenant elles ne peuvent pas rembourser. Mais ce n'est pas la faute des épargnants en question, qui ont eux mis leurs économies dans des investissements raisonnables et garantis.
Maintenant, le fait que les Islandais aient voté libéral, les rend-il « coresponsables » des décisions néfastes de leurs gouvernements passés et présent ? La question est intéressante, car elle pourrait également s’appliquer aux Français: sont-ils coresponsables des décisions prises par leurs gouvernement successifs (PS, UMP) ?
Tout à fait. Le raisonnement est exactement le même. Toi tu réponds à la question négativement:
Premièrement, tout le monde ne vote pas pareil; On ne peut donc englober tous les Irlandais (tous les Français; je parlerai désormais des Français).
Cet argument n'a pas de sens. La règle démocratique permet au gouvernement élu par une majorité de prendre des engagements pour l'ensemble des français. Si je prête de l'argent à un gouvernement de gauche, le gouvernement de droite suivant ne peut pas refuser de me rembourser sous prétexte qu'il était dans l'opposition à l'époque.
Mais qu’en est-il des autres ? Ils ont en fait voté sur des engagements (promesses) électorales. Et si ces engagements n’ont pas été tenus, on ne peut leur en tenir rigueur. Ceux qui sont à blâmer sont ceux qui leur ont tenus ces discours, ces promesses.
Un peu trop facile... la citoyenneté n'entraine pas seulement des droits, elle entraîne aussi des devoirs. Et l'un de ces devoirs est de contrôler les gouvernements. On ne peut pas se contenter de "voter pour des promesses électorales" et après se laver les mains sous prétexte que le gouvernement n'a pas tenu ses promesses. Le peuple islandais a montré qu'il était capable de renvoyer un gouvernement lorsqu'il n'est pas content avec son action. Pourquoi ne l'a-t-il pas renvoyé pendant les années ou le casino financier était gagnant ?
Qui plus est, les gouvernements libéraux ont tenu leurs promesses. Car un programme politique est un engagement de moyens, et non pas un engagement de résultats. Un homme politique peut s'engager à prendre telle ou telle mesure, mais ne peut pas s'engager sur l'efficacité de la mesure en question (puisque personne ne peut raisonnablement s'engager sur ce qui échappe à son contrôle). Les gouvernements libéraux ont fait la politique pour laquelle ils ont été élus.
Tout à fait d’accord pour qu’en fin de mandat, il y ait un tribunal qui donne quitus aux élus sur la manière dont ils ont tenu leur engagement (plutôt compliqué à faire de manière équitable, mais ok pour essayer).
Non. C'est trop facile de chercher les coupables à postériori. Le peuple doit contrôler ses gouvernants en permanence. Je répète ma question: quand les islandais ont été mécontents de leur gouvernement après la crise, ils sont sorti dans la rue avec des casseroles et l'ont renversé. Sont-ils sortis avant la crise pour exiger que le gouvernement empêche les banques de spéculer ? Non ? Bon, alors, il en assume la responsabilité. Ceux qui n'ont pas sorti les casseroles quand le "casino" était gagnant ne peuvent pas se plaindre quand le jeu leur est défavorable.
vous parlez souvent de classes moyennes. Qu’entendez-vous par là ? Avez-vous une définition américaine des classes moyennes, définies par le niveau de revenu du ménage, et non du salarié (ils distinguent d’ailleurs la « lower » middle » « upper » middle class en fonction des revenus).
Non, je ne prends pas une définition fondée sur le revenu. Je dirais que pour moi la classe moyenne est celle qui a suffisamment de capital (sous forme monétaire ou culturelle) pour ne pas être exploitée mais pas assez pour exploiter les autres.
Super papier, surtout sur les médias !
Cà m'a toujours fait "marrer" d'entendre les « grands » journalistes-stars dire qu'ils jouissent d'une liberté totale pour exercer leur métier. Forcément, ils sont nommés dans les nantis-chambres du pouvoir en raison de leur adhésion aux principes du libéral-mondialisme. Ils sont donc effectivement totalement libre... de promouvoir la socitété libérale et servir leurs patrons de presse qui les nourissent. Exemple, on voit mal Monsieur Bouygues censurer un journaliste choisi par lui, et qui prêche la bonne parole Sarkoziste. On voit mal le maître renvoyer son chien docile...
Gilles LANGOUREAU.
Reikj
Alors là vous vous trompez. Les débats sur ce blog ne sont pas du tout représentatifs du PG. Oui des membres du PG y écrivent mais pas toujours. Par exemple cette poussée souverainiste qu'on voit ces derniers jours n'est pas du tout représentative des débats au sein du PG ou même de l'importance de cette composante dans le PG (bien qu'elle existe, elle reste très, très minoritaire).
La seule personne dont je considère les propos racistes et islamophobes c'est vous sur ce blog. Je n'ai pas lu entirèement Descartes et je pense que ce qu'il dit mène à cela mais je ne pense pas que ces propos soient directement racistes et islamophobes. Je fais une différence entre les 2: une position qui entraîne de la xénophobie par exemple sur le protectionisme (bien qu'en soit cette idée n'a rien de raciste, évidemment!) et des propos qui sortiraient de la bouche de Le Pen, comme les vôtres. Par ailleurs je ne sais pas si vous êtes personnellement raciste ne vous connaissant pas. Peut être vous aimez les arabes et les noirs? C'est encore une autre chose.
Immigrer et coloniser n'a rien à voir. Coloniser c'est avoir le pouvoir, y compris militaire pour s'implanter et prendre le contrôle d'un pays. C'est ce qui se passe avec les colons israéliens qui prennent avec la force de leurs armes les terres palestiniennes.
Bon voilà ma réponse mais je trouve qu'il n'y aura pas de dialogue car on est dans deux visions du monde trop opposées pour qu'il y en ait. A quoi ça sert de discuter? Juste pour voir qu'on ne va jamais se convaincre? Ca c'est sûr!
Bien à vous
Jennifer