10mar 10

Leçons politiques de la tempête et traitement médiatique de la campagne

Carnet de campagne de Rodez à Carcassonne

Pas de bol ce matin-là il me faut revenir de Carcassonne à Toulouse d’où j’étais parti à la fraîche pour deux rendez vous avec des élus locaux. Je devais rebondir vers Lyon depuis Narbonne pour le meeting du soir. Mais ici c’est devenu la petite Sibérie et tous les trains sont bloqués. Donc : avion ! Beuark ! Fouille complète, ceinture et chaussures ôtées, plus un zélé qui m’a reconnu et qui veut absolument me faire ouvrir ma petite valise pour vérifier mon «aérosol» car, m’a-t-il répondu avec cet humour délicat qui signale sa finesse : « ce n’est pas écrit sur mon scanner que c’est votre mousse à raser, monsieur Mélenchon». C’est vrai. D’ailleurs c‘était bien la bombe avec laquelle je comptais faire sauter l’avion. Logique. Surtout ne rien répondre. Sourire et ainsi de suite. Ce genre de zélé fait de l’abus de pouvoir en moins de temps qu’il en faut pour dégainer. Ensuite voici la cabine d’Air France où je reprends mon stage "sardine en boite" là où je l’avais abandonné la dernière fois. Cette fois–ci s’y ajoute une variante bien connue des connaisseurs : «le siège de devant s’incline jusqu’à votre front combien de temps vous faut-il pour en faire autant à votre voisin de derrière ?». Bref, le voyage en avion. Hier ça faisait rêver. Maintenant ça fait trembler. De rage.

GLAÇONS PERDUS

Lundi j’étais à Rodez, puis à Decazeville et Albi. Et le soir à Toulouse pour le meeting. Le tout sous la neige et en pataugeant dans les glaçons perdus. A midi, à Decazeville on a fait une pause casse croûte assez réussie pour ce qui est de la fraternité. Ici le Front de gauche c’est le parti pris majoritaire de la gauche. Comme souvent ce sont les communistes qui ont offert le socle de départ militant et qui constituent aujourd’hui toujours le point d’appui le plus large. Mais l’amalgame avec les Pégistes et les non inscrits a formidablement élargi l’impact de la formule politique nouvelle qu’est le Front de gauche dans ce paysage. Les chiffres que me transmet l’adjoint communiste à la jeunesse de Decazeville,  Pascal Mazet, me font la démonstration de cette dynamique. Aux élections cantonales de 2008, le candidat communiste a fait 11 % à Decazeville. Aux élections européennes  de 2009, la liste du Front de Gauche  que je menais a fait  20,5 %. Le paysage politique alentour confirme cette tendance à la remobilisation sur la gauche. A Firmi, ma liste a fait un score de 26 % ! Elle est passée devant celle du PS ! Dans ce secteur donc, la dynamique est palpable et la façon d’être s’en ressent de toutes les façons possibles. Guilhem Serieys, le dirigeant du PG est la tête de liste départementale pour les élections régionales. C’est un homme de moins de trente ans qui a déjà été le directeur de la campagne pour les européennes. Son expérience, et sa connaissance du moindre recoin du lieu, forcent le respect de tout un chacun dans le secteur. Il est ici comme un poisson dans l’eau. Je m’amuse de le voir faire les toasts de début de banquet à l’ancienne, comme je les aime. Je me souviens comme je fus glacé d’effroi quand il me fallut faire cet exercice pour la première fois comme ministre. Et spécialement au cours d’une visite en Chine où l’hôte avait décidé de faire de l’humour vache. Il avait dit «nous savons qu’il est difficile de gouverner les Français, un peuple qui a trois cent cinquante fromages comme l’a dit le général de Gaulle» Ah ! Ah ! J’ai bien compris le deuxième degré : en Chine personne ne mange de fromage car c’est considéré comme aussi dégoûtant que pour nous manger des cafards. Comme on servait à ce moment des limaces de mer en potage je répliquais : «nous reconnaissons le mérite de ceux qui gouvernent un peuple capable de goûter toutes les limaces de leur pays avant de choisir celles qui sont dans la mer pour en faire des potages». Les nôtres se tenaient les côtes avec la même ostentation aimable que les autres le faisaient juste avant ! On fit la trêve des picotages polis à coup de nombreux toasts à l’alcool de riz. Ici rien de semblable. Mais juste l’art délicat de remercier sans ennuyer et de dire de la politique sans avoir l’air d’en rajouter. Guilhem s’en sort comme un dieu. D’ailleurs, c’est Guilhem qui a préparé la tournée tout au long de la journée. Et ça roule tout seul, précis comme une horloge. Le soir, à Toulouse, mon vieux frère Jean Christophe Sellin a lui aussi tout millimétré autour de moi avant, pendant et après le meeting. Ceux là, ils font tant et si bien qu’ils s’oublient eux-mêmes. Lui, Jean Christophe, s’est cassé la figure sur les marches en sortant du meeting à cause de la glace qui couvrait traîtreusement les marches. De la glace il y en avait partout ces deux jours là ! Je marchais comme un petit vieux à tous petits pas. Plutôt ça que de me faire photographier dans un vol plané comme celui que je me suis donné à la sortie de la gare de l’est le jour de neige à Paris ! Bon. Je reviens à la politique.

CHANGEMENT DE MENTALITÉ

Ce qui me frappe dans tous les contacts c’est la nature de ce qui m’est dit. Là haut dans le bassin minier, en Aveyron, avec les amis de l’hôpital de Decazeville, puis à Rodez avec les délégués syndicaux du comité d’entreprise de Bosch, et ensuite, d’une autre façon, quand je me suis trouvé à Albi pour la conférence de presse dans le Tarn, c’est la même chose. On me demande ce que nous comptons faire. Pas sur le plan de la stratégie, ni rien de tout ça. On me parle de programme. Comment on pourra relancer l’hôpital public, qu’est ce qu’on peut faire pour l’industrie, et ainsi de suite. C’est pourquoi je parle de gouvernement du Front de Gauche partout où je passe. Et que je n’hésite plus à dire comment je vois les problèmes et leurs solutions plutôt que d’en rester à des formules générales ou des débats à propos de la gauche. Je n’ai pas non plus de pudeur de gazelle pour me situer comme quelqu’un qui sait par quel bout empoigner un problème gouvernemental compliqué. Car je crois sentir dans cette façon de m’interroger un ressort important de notre temps. Les gens ont compris qu’il n’y a pas d’avenir avec le baratin des "libres et non faussés", alors que beaucoup ont cru très longtemps: "on ne peut pas faire autrement". L’arrogance des puissants, la cupidité des banques et la certitude d’être réduit au rôle de chair à canon du système a miné l’essentiel. Je ne sais pas si je le dis bien au moment où je le dis. Mais au total voici deux éléments de la psychologie du commun que je crois décisifs. D’une part la logique du système, ses fondamentaux, ses repères, ses mots, ses valeurs ont perdu leur force d’évidence et donc leur légitimité, d’autre part les gens ont envie de futur. C’est comme quand on fait beaucoup d’enfants alors même que la crise pourrait être l’éteignoir du goût du futur ! Maintenant dans la déprime, on veut quand même savoir qu’on pourra faire autrement le moment venu. Et quand bien même nous sommes donnés à sept pour cent des intentions de vote, nous, ceux du Front de gauche, devons apprendre à ne pas mettre nos ambitions à sept pour cent mais à cent pour cent de notre programme. J’essaie d’insuffler cet état d’esprit partout où je passe: "il n'y a pas de fatalité à ce tout aille de travers".

QUELQUES LEÇONS DE LA TEMPÊTE

Comme je crains d’être trop abstrait à propos de ce que je dis sur la perte de légitimité du discours libéral je vais l’appuyer sur un exemple et une démonstration. Je vais prendre l’exemple de la tempête qui vient de tuer tant de monde sur les côtes ouest du pays. Pour dire les choses simplement on dira qu’elle a montré les limites d’un urbanisme non maîtrisé, quand se produit un étalement des constructions et une gestion anarchique du foncier avançant largement jusque dans les zones hautement inondables. On sait à présent que cent mille logements ont été construits dans les zones inondables depuis la tempête de 1999. Il faut écouter la parole des officiels pour mesurer le recul de la vulgate néo libérale. Tous ne parlent que de règlements, et même, dans le cas de De Villiers de sanction des promoteurs qui devraient selon lui dédommager les gens qui leur ont fait confiance. Le gouvernement se répand donc partout pour dire qu’il faut plus de rigueur dans les règles d’urbanisme, pour éviter les constructions anarchiques. Sarkozy le 1er mars 2010, comme d’habitude en rajoute : « une réflexion va être engagée sur le plan de l'urbanisme pour qu'une catastrophe de cette nature ne se reproduise plus ». Il est temps. Et madame Jouanno, secrétaire d’Etat à l’écologie de préciser avec cette profonde pensée novatrice : « Il ne faut pas construire dans des zones qui sont derrière des digues. Il faut durcir les règles dans ce sens. ». Je ne vais pas m’amuser du degré de généralité de tels propos. Vous le ferez à ma place ! Ce qui frappe c’est qui sont ceux qui les tiennent et quelle capitulation en rase campagne ces mots contiennent. Où sont donc passées leurs certitudes libérales en matière d’urbanisme ? Il faut se souvenir de la violence et de l’arrogance qui prévalait en matière de pensée sur l’urbanisme il y a peu encore. Lisez attentivement cette citation du président Nicolas Sarkozy dans son discours sur l’urbanisme et la ville, lors de l’inauguration de l’exposition sur le Grand Paris, le 29 avril 2009. Voici : « Le problème c’est la réglementation. » Exactement le contraire de ce qu’il dit aujourd’hui. Puis il ajoutait et c’est a peine croyable : «Pour libérer l’offre il faut déréglementer, élever les coefficients d’occupation des sols et rétablir la continuité du bâti dans les zones denses, permettre à chaque propriétaire d’une maison individuelle de s’agrandir, d’ajouter une pièce ou un étage, » Puis il complétait par ces mots qui ont une résonance bien spéciale aujourd’hui, il fallait selon lui «rendre constructible les zones inondables pour des bâtiments adaptés à l’environnement et au risque, utiliser les interstices, les délaissés d’infrastructures… Il faut changer nos procédures, notre façon d’appliquer le droit, sortir du respect passif d’une réglementation de plus en plus pesante, non pour laisser le champ libre au marché mais pour que la ville vive, respire, évolue, se développe en respectant des règles fortes, compréhensibles, efficaces, écologiques. J’ai demandé que soit conduire une réflexion approfondie sur ce changement de philosophie de notre droit de l’urbanisme. » On peut penser que personne n’a entendu. Mais le fond musical de l’idéologie dominante a été celui là sur tous les sujets depuis combien d’années ? Et maintenant les gens ont sous les yeux les maisons englouties. La démonstration et le doute qu’une telle image instille après de tels discours sont terribles. Et c’est bien normal ! Chacun sent confusément que ce genre de conséquence de la gestion libérale ne fait que commencer.

LE CYCLE DES CATASTROPHES

Le manque d’entretien des digues est symptomatique de la politique de l’appauvrissement des moyens des services publics. Sous prétexte que les digues sont pour moitié des propriétés privées, l’Etat les a laissées ses dégrader. Dès 2008, un rapport de la Direction Départementale de l’Equipement (DDE) de Vendée tirait la sonnette d’alarme sur le risque de submersion du littoral vendéen, faute notamment d’entretien des digues. Mais le gouvernement s’abritait régulièrement derrière une loi de 1807 qui rend les riverains responsables de l’entretien des ouvrages de protection contre la mer, pour refuser aux communes ou aux syndicats de digues tout soutien pour renforcer ces digues. Et les gouvernements de droite ont sabré depuis plusieurs années dans les effectifs de l’équipement. Depuis 2002, ce ministère a perdu 15 % de ses effectifs. Les DDE ont notamment largement abandonné leurs missions d’assistance et d’ingénierie auprès des communes. Ces dernières sont évidemment invitées à se tourner vers des prestataires privés. Ce sont pourtant des missions particulièrement décisives en matière de risques majeurs. Contre lesquels les petites communes sont très démunies techniquement et financièrement. Les catastrophes ont ainsi une origine politique davantage que naturelles. Et les politiques libérales ont amorcé un cycle de catastrophes directement lié aux décisions politiques prises.

 LES CATASTROPHES FUTURES DU SARKOZYSME

Premier exemple, la privatisation de l’inspection et de la sécurité des navires. Il sera toujours temps de pleurer ensuite quand viendront les échouages et les naufrages de bateaux polluants. En effet, le gouvernement veut externaliser auprès de cabinets privés l’essentiel de la mission de contrôle de la sécurité des navires ! C’est aussi incroyable que ça. Alors même que l’expérience récente a démontré qu’il fallait faire exactement le contraire ! Sarkozy a oublié l’Erika ? En 1999, ce navire poubelle venait d’être inspecté et « certifié » par une société privée de classification, la RINA ! Face à cette impasse de l’inspection privée des navires, le gouvernement Jospin avait décidé d’investir massivement dans les Centres publics de sécurité des navires ! Ils sont aujourd’hui en cours de liquidation.

Deuxième exemple: le démantèlement du contrôle aérien contre lequel les aiguilleurs étaient récemment en grève. Là encore, sous couvert de coopération européenne, le gouvernement est en train de démanteler la Direction générale de l’aviation civile. Il met fin à l’intégration entre le contrôle aérien et l’inspection de la sécurité des avions. En effet le contrôle aérien doit être transféré à un organisme européen sans garantie suffisante en termes de contrôle public et de souveraineté sur l’espace aérien français.

Je finis par le plus effrayant. Les barrages mal entretenus. En 2007, une note d’EDF avait révélé que 200 barrages étaient vétustes. En dépit des efforts affichés par EDF pour relancer leur entretien, le contexte d’ouverture à la concurrence conduit au report de dépenses d’entretien. Ne pèsent-ils pas sur la sacro-sainte rentabilité. C’est le même risque que fait courir la mise en concurrence au nucléaire. Quel sera le prix à payer pour cette désastreuse astuce comptable qui a conduit à décider en 2003, pour améliorer la rentabilité, de reporter des investissements qu’EDF en allongeant de 30 à 40 ans la durée d’amortissement des centrales nucléaires ?

L’INFO QUE VOUS NE DEVEZ PAS CONNAÎTRE

La presse reste, comme on le sait, mon sujet d’amour-haine de prédilection. Pas jour où je ne regrette de ne pas appliquer un conseil donné par François Mitterrand lui-même : «ne lisez pas les journaux. Les nouvelles importantes n’ont pas besoin d’eux pour vous arriver». C’est vrai. Voyez ! Vous avez aimé la photo de Lénine ou l’on avait effacé Trotski qui se tenait au pied de la tribune ? Alors vous avez dû adorer le numéro du «Monde» où l’élection régionale en île de France est « analysée ». Le Front de Gauche n’existe pas, Pierre Laurent notre candidat non plus. Tous les autres, si. Même le MODEM que les sondages mettent dans les choux derrière nous ! Ah ! Ah ! Avant je lisais ce journal pour savoir ce qui se passait, maintenant vous l’achetez pour ne pas le savoir. Génial. Je propose des slogans aux créatifs de ces journaux : «l’info que vous ne devez pas connaître est absente de notre journal !». Et ainsi de suite. Heureusement il y a les gratuits et les chaînes de télé privées pour contourner tous ces boursouflés officiels. Direct Matin plus nous a donné deux fois la une! Toutes les chaînes de télé sauf France 2 évidemment, ont fait un portrait de campagne de notre « Front de gauche » ! Ca vous a gavé ? Alors si vous si vous ne supportez ni la photo, ni le nom, ni le moindre sondage à propos du Front de gauche, achetez les quotidiens protecteurs contre votre allergie. A part les pages dossiers régionales du « Monde», vous pouvez aussi lire « les Echos » et son cahier spécial élections régionales ou même « le Parisien », jadis libéré. Ceux là vous ont conservé des espaces libres de toute infection informative. Les masochistes pourront toujours signer bientôt des pétitions pour sauver la liberté de la presse quand tous ces canards boiteux auront bu le bouillon. D’autres iront cracher sur leur tombe. De toutes façon j’estime que ces consommateurs de subventions publiques devraient être soumis aux mêmes normes d’exigences pluralistes que le sont les télés et les radios publiques ou privées. Ouest France, monopole du grand ouest ne devrait pas avoir le droit de terminer le travail de strangulation médiatique que leurs coreligionnaires de France 3 régions organisent. Et ainsi de suite.

LES ELEGANTS ET RUSTIQUES

Vous pouvez vous offrir une partie de rigolade en lisant « le Midi Libre » dont l’hebdomadaire « l’Express » a révélé qu’il est vendu à Frèche ! Horreur ! Mais l’organe reste «indépendant», bien sûr ! Comme le disait Danton de lui-même : «acheté oui, vendu non !». Ces gens, qui n’ont pas le pourcentage de lecteurs – et loin de là – que nous avons d’électeurs, nous regardent de haut. Quelle blague ! Je me suis bien amusé en lisant l’édition où «Midi libre», couine contre ceux qui l’ont snobé, sur ce ton de moralisateur qui est toujours le charme spécial de ces tartuffes ! En effet, il se trouve que Fillon et Aubry passaient par Montpellier et qu’ils n’ont pas accordé d’interview à Midi libre. Evidemment tout le monde devine pourquoi. Qui a envie d’aller se faire prendre dans un traquenard qui est directement sous l’influence de Frèche comme l’a révélé «l’Express» ? Alors le Midi libre sort le gros violon : « quand les ténors perdent la voix » ! Waouh ! La méchante allusion ! « Ils sont en campagne. Avec une communication qu’ils entendent orchestrer. Diriger. Cadrer. C’est leur choix, c’est leur droit. C’est aussi celui de Midi Libre de révéler leur mépris. Leur condescendance ». Wee ! Vous avez vu, ils «révèlent». Ca c’est du journalisme d’investigation ! J’adore ! D’ailleurs moi aussi j’ai écrit à plusieurs reprises que l’Express avait révélé que midi libre était vendu ! Le mot révélé flatte la paranoïa ordinaire du lecteur. Je vous ai un peu manipulé pour que vous le compreniez. Et ensuite le journal pleurniche contre « l’inélégance » du procédé qui a consisté à leur refuser au dernier moment ces entretien. Pauvres chéris ! Et là ? Patatras ! La grosse ficelle fréchiste directe : « Mais il est vrai que l’ambiance ouatée des plateaux de télévision ou l’atmosphère feutrée des bureaux parisiens resteront toujours plus confortables que les interrogations rustiques de la presse locale ». Hé ! Hé ! Je suis le député du coin, j’ai participé à une dizaine d’événements militants sur place dont certains ont été relatés en long et en large sur ce blog. Pourtant, pas une fois les tintins du « Midi Libre » n’ont eu l’élégance de me proposer leurs rustiques questions. Et dans l’édition où ils avouent que tout le monde se méfie d’eux dorénavant, les rustiques continuent leurs grossiers numéros. Ainsi dans l’infographie sur le deuxième tour. On apprend que Roumégas plus Mandroux ça ferait 32 %. Notre liste et René Revol sont  tout simplement gommés. Pourtant il avait bien fallu la mentionner dans le sondage qui la place à 8%. Mais il est vrai que les rustiques avaient présenté notre liste comme « liste NPA-Front de Gauche ». C’est ça l’élégance rustique au fréchistan.


61 commentaires à “Carnet de campagne de Rodez à Carcassonne”
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  1. carlo dit :

    @ Descartes (#133 Carnet de campagne du nord au sud)

    « J’en avais conclu que pour que le manteau en question soit considéré essentiellement comme « utilitaire » en dépit de son caractère symbolique deux conditions devaient être remplies: le manteau devait « produire une utilité » très importante (quasi vitale), et aucune alternative pour produire la même utilité ne devait être disponible. »

    Un juge exigerait peut-être que ces conditions soient remplies pour accepter de « considérer » le manteau en question « essentiellement comme « utilitaire » en dépit de son caractère symbolique ». Mais ce ne sont pas du tout ces conditions qui font que la fonction utilitaire de ce manteau est prédominante. Celle-ci est prédominante si et seulement si ce manteau est utilisé avant tout pour se réchauffer. Et cela pourrait très bien être le cas, même si le besoin de se réchauffer n’était pas « quasi vital » ou s’il y avait une « alternative ».

    J’ajoute qu’il faut toujours veiller à bien distinguer deux catégories d’objets : ceux qui sont des symboles parce qu’ils sont utilisés à des fins religieuses (c’est le cas du voile) et ceux qui sont utilisés à des fins religieuses parce que ce sont des symboles (c’est le cas des croix). Les premiers ne sont que des « symboles par accident ».

    « C’est sur cette base que je réponds négativement à votre question concernant le voile. Celui-ci ne produit pas une utilité importante et encore moins vitale. »

    C’est le point que je conteste. Un rasoir possède une utilité, bien que celle-ci ne soit sûrement pas « vitale », ni même « importante ». Le voile a même une utilité certainement plus « vitale », puisque la vie dans l’au-delà en dépend. Quels que soient les effets réels du voile à cet égard, il est tautologique de dire que les femmes qui décident d’en porter un dans le but de s’acquitter d’une obligation religieuse qui leur impose de se soustraire au regard d’autrui en font un « usage utilitaire ».

    "Avec cette vision, la notion d’utilité perd toute… utilité. Dans la mesure ou tout objet « rend possible un acte », on peut dire que tout objet est « utile ». Une catégorie qui couvre l’univers entier ne sert à rien."

    Non. Tout ce qui existe ne nous est pas utile et tous les objets utiles n’ont pas la même valeur d’usage. Bien plus, ce qui est utile hic et nunc peut être inutile ailleurs ou en d’autres temps. Une automobile, par exemple, ne permet pas de se déplacer si personne ne sait la conduire ou si elle ne fonctionne plus.

    « Par exemple, se raser ne produit une « utilité » que si l’on doit se rendre dans une réunion où le fait d’être mal rasé mettrait la personne en difficulté. Et cette contrainte est objective, indépendamment des préférences personnelles de chacun. Le voile est peut-être utile pour se cacher (dans le sens ou il permet d’accomplir un acte) et se cacher est peut-être utile pour respecter une prescription religieuse qui l’exige. Mais un tel acte ne « produit une utilité » que s’il y a un dieu là haut pour récompenser l’acte en question. ».

    C’est exactement la même chose dans votre propre exemple. Je vous accorde qbien volontiers que « se raser ne produit une « utilité » que si » (ou, plus exactement, produit une utilité si) « l’on doit se rendre dans une réunion où le fait d’être mal rasé mettrait la personne en difficulté ». Mais se raser pour se faire faire accepter de ses collègues ou de ses supérieurs n’est utile que sous certaines conditions, par exemple si l’on cherche à faire carrière ou si l’on attache de l’importance au regard d’autrui. Cette contrainte n’est donc nullement « indépendante des préférences personnelles de chacun ». Encore une fois, il n’est d’utilité que relative. En dernière analyse, la notion d’utilité renvoie toujours à des fins subjectives.

    « Dans le sens ou vous l’utilisez, je n’ai pas dit que la femme voilée ait « l’intention de transmettre un message »

    Vous avez dit que les femmes voilées choisissaient de transmettre un message (« lorsque je choisis de porter un symbole (et le voile est un symbole, puisque sous nos latitudes il n’a aucune finalité utilitaire), je choisis de transmettre le message qui va avec...). C’est cette idée de choix, et la forme d’intentionnalité qui la sous-tend, que je critique depuis le début de notre discussion.

    « Il n’est pas non plus « dans nos habitudes » de porter un voile, sauf lorsqu’on veut bien marquer son appartenance religieuse et communautaire. »

    Il est en tout cas parfaitement « dans nos habitudes » de lier voile et religion alors que nous ne sommes pas accoutumés à lier l’acte consistant à « ouvr[ir] la tête [de quelqu’un] avec une hache » à l’idée de punition. J’imagine que, comme moi, vous ne préfériez pas que ce soit le contraire 8).

    Mais, en vérité, cet aspect de la discussion est dépourvu de véritable enjeu puisque ma remarque n’était destinée qu’à expliquer pourquoi votre exemple semble ne pas respecter la loi de l’action sur laquelle je m’appuie pour réfuter votre propre argumentation. Je pense en effet qu’en dépit des apparences votre exemple ne contredit pas cette loi.

    « Votre remarque montre finalement que vous n’êtes pas insensible à mon idée de base selon laquelle le voile pose problème non pas vis à vis de la laïcité per se, mais parce qu’il viole une règle du « vivre ensemble » consacrée dans nos « habitudes ». »

    J’approuve tout à fait l’idée -souvent mal comprise ici- que le voile ne pose aucun « problème vis à vis de la laïcité per se ». J’estime en revanche que le non respect de nos "habitudes" vestimentaires ne saurait suffire à justifier l’interdiction du port d’un voile, même intégral.

    « Mauvais exemple. L’expérience de Milgram repose au contraire en grande partie sur l’existence d’une autorité qui garantit (par son prestige) que la victime ne mourra pas. »

    Mauvaise réponse. L’expérience repose sur le fait que le sujet se croit autorisé à obéir quoi qu’il arrive. Ce phénomène s’explique par le prestige de l’autorité mais aussi par le fait que celle-ci endosse l’entière responsabilité de tout ce qui peut se produire au cours de l’expérience à laquelle le sujet est censé participer. L’expérience de Milgram avait d’ailleurs pour but de comprendre comment des êtres humains ordinaires ont pu devenir des criminels tortionnaires sous Hitler.

    « J’ai beaucoup de mal à imaginer une situation dans la quelle on puisse « tuer quelqu’un consciemment, quoique sans le vouloir » (au sens toujours de vouloir une situation ou la personne serait morte). »

    L’expérience de Milgram illustre parfaitement cette situation. On peut tuer quelqu’un consciemment en lui administrant une décharge de 450 volts (ou même « simplement » le torturer ou le faire souffrir atrocement) sans le vouloir.

    « Encore une fois, il y a une ambiguïté dans notre utilisation du mot « vouloir » (et dans la notion de choix): pour vous, il est possible de « vouloir » des actes d’une chaîne causale séparément, pour moi on « veut » des situations qui sont faites de chaînes causales entières. Le médecin qui euthanasie son patient « veut » une situation dans laquelle son patient ne souffre plus et est mort. La personne qui sort insuffisamment vêtue pour secourir un blessé d’urgence « veut » une situation dans laquelle le blessé est sauvé au prix de prendre froid (plutôt que la situation ou le blessé meurt et il est au chaud).»

    Le premier exemple appelle une précision. Il s’agit d’une euthanasie d’une nature très particulière dans la mesure où le but du médecin de l’exemple n’est pas de hâter la mort de son patient pour abréger ses souffrances ; son but est de soulager les douleurs de son malade même si le dosage nécessaire pour parvenir à ce résultat doit réduire son espérance de vie, voire provoquer sa mort. Il ne veut donc pas du tout « une situation dans laquelle son patient ne souffre plus et est mort ». Il veut « une situation » dans laquelle son patient cesse de souffrir tout en continuant à vivre. Sa façon de doser la sédation qu’il lui administre en témoigne.

    "Pour moi, on fait toujours le choix d’un acte et de ses conséquences (lorsqu’elles sont prévisibles, of course), pour vous on peut choisir des « morceaux »…"

    C’est en effet ce qui se produit lorsque nous refusons de prendre en considération certaines données susceptibles d’infléchir notre choix. Ne pas l’admettre implique de nier la possibilité d’une éthique de la conviction.

    "Non. Nous sommes responsables (pénalement) de ce que nous faisons (ou de ce que nous nous abstenons de faire) intentionnellement et des conséquences prévisibles, que nous ayons le pouvoir d’agir pour les prévenir ou pas. Il n’y a pas, dans notre système pénal, de responsabilité pour les actes inintentionnels: l’homicide involontaire n’est pas un acte « inintentionnel », c’est un acte intentionnel ayant entrainé des effets non voulus. On est responsable civilement des dommages causés même inintentionnellement, mais en matirèe pénale il n’y a que des actes intentionnels."

    Nous ne nous sommes pas compris. Un homicide involontaire est un acte intentionnel en tant qu’il est accompli avec la volonté consciente de commettre une infraction. Mais, par définition, un homicide involontaire n’est pas commis avec l’intention, ou dans le but, de tuer et, de ce point de vue, un homicide involontaire est donc effectivement inintentionnel. Il s’ensuit qu’en un sens nous sommes donc bien aussi pénalement responsables de ce que nous faisons inintentionnellement.
    Cette distinction -qui sous-tend d’ailleurs, me semble-t-il, la distinction entre le dol général et le dol spécial- est décisive. En effet, si l’on refuse d’admettre que l’on n’a pas l’intention de faire tout ce que l’on fait intentionnellement, il est impossible de comprendre en quel sens une femme voilée pourrait transmettre un message pour ainsi dire malgré elle.

    «Je pensais notamment à la réaction de rejet que peut provoquer cette manifestation symbolique dans l’espace public et dans la sphère publique. Réaction qui peut ou non se matérialiser par une loi d’interdiction. Dans le premier cas, le rejet peut se manifester par une discrimination justifiée (refus d’embaucher une femme voilée, de lui fournir un bien ou un service), dans le deuxième par une sanction civile ou pénale. »

    Je ne pense pas que les réactions de rejet suscitées par ce type de comportement vestimentaire puissent suffire à justifier une loi d’interdiction. Nous en avons déjà discuté. Pour autant, nul ne saurait se prévaloir de sa foi pour se dispenser de respecter des obligations légales ou professionnelles qui s’imposent à tous. Par ailleurs, on est parfaitement en droit d’exiger d’un candidat qui affiche son appartenance religieuse qu’il explique comment il entend concilier celle-ci avec l’exercice du mandat électif sollicité...et de refuser de voter pour lui si l'on estime que ses croyances religieuses sont incompatibles avec son engagement politique.

    "Le fait d’être institué modifie les éléments qui influencent ses décisions: à côté (et on l’espère, au dessus) de ses intérêts particuliers apparaissent d’autres motivations, comme sa place dans l’Histoire, la continuité avec ses «grands prédécesseurs»… Si le système est bien fait, le représentant finit par être « habité » par sa fonction."

    Tout à fait d’accord. Mais ce que vous dites des représentants du peuple est également vrai des citoyens eux-mêmes. On ne naît pas citoyen. Le citoyen doit lui aussi avoir été « institué » et « si le système est bien fait », celui-ci « finit par être « habité » par sa fonction ». Il n’y a donc aucune raison de penser que ses représentants sont plus capables que le peuple lui-même de se déterminer en fonction de l’intérêt général. Il y a même quelques raisons de penser le contraire. En effet, plus le corps électoral est important, plus le risque d’une coalition des intérêts particuliers est limité.

    "C’est pour cette raison que ceux qui demandent une « désacralisation » du pouvoir se trompent lourdement. C’est au contraire cette sacralisation qui « détache » le représentant de intérêts particuliers et lui insuffle un surmoi qui le pousse à penser d’une autre façon. La proximité, qu’on nous vante tant, tue au contraire l’institution de la représentation."

    Absolument. J’ajouterai que puisque le représentant doit transcender les intérêts particuliers, un député ne devrait pas concevoir son action comme étant au service des intérêts de sa circonscription. Pour la même raison, il faut résister à l’idée, très répandue aujourd’hui et largement relayée par les médias, selon laquelle les représentants doivent ressembler aux représentés.

    « La souveraineté ne réclame pas un exercice actif permanent. »

    Bien sûr, mais une souveraineté de plein exercice suppose que cela soit possible.

    « Le peuple souverain délègue à des personnes de son choix la gestion des affaires publics »

    C’est entendu, mais la délégation du pouvoir législatif pose un problème particulier dans la mesure où c’est en lui que réside l’essence de la souveraineté.

    « [Le peuple souverain] exerce sur ces personnes (directement ou par délégation) un contrôle permanent. C’est la permanence de ce contrôle qui garantit la souveraineté. »

    Le contrôle direct des élus par les citoyens n’est pas, lui non plus, "permanent "et celui-ci ne suffit pas, de toutes façons, à définir la souveraineté.

    "Je ne vois pas le problème. Pourquoi l’exercice direct de la souveraineté serait-il un objectif désirable ?"

    Je ne considère pas l’exercice direct de la souveraineté comme « un objectif désirable » ou comme « un bien en soi ». Les citoyens d’aujourd’hui n’ont ni la compétence, ni le temps, ni même, il faut bien le dire, le goût de la chose publique que requiert la démocratie directe. Ce qui m’apparaît en revanche souhaitable, c’est que l’exercice direct de la souveraineté soit toujours possible et que le peuple se voit donc reconnaître la possibilité d’exercer sa souveraineté autrement que par l’intermédiaire de ses représentants, ou à leur demande. Pour le dire d’une autre manière, je ne me satisfais pas d’un système qui prive le souverain de la possibilité d’exercer lui-même la souveraineté lorsqu’il le veut. Que dirait-on d’un homme qui emploierait un chauffeur pour conduire son automobile et qui ne pourrait lui reprendre le volant qu’à condition que celui-ci lui en donne l’autorisation?

    « La hiérarchie des normes est liée à la hiérarchie de légitimité des organes qui les édictent. Ainsi la Constitution, qui est l’expression directe de la volonté du peuple souverain, est supérieure aux lois, produit d’une assemblée de représentants déléguée. Et les lois sont supérieures aux décrets, qui sont le produit d’un gouvernement responsable lui même devant le parlement. Mais si demain on pouvait faire voter par le souverain directement une loi ou un décret… quelle serait la valeur de ces « lois » ou « décrets » référendaires … Une norme votée dans les mêmes termes et suivant les mêmes règles que la constitution elle même aurait une légitimité quasi-constitutionnelle. »

    La Constitution est en effet supérieure à la loi mais elle n’est pas nécessairement, elle non plus, «l’expression directe de la volonté du peuple souverain ». Par ailleurs la Constitution ne limite pas le champ d’application du référendum aux seules questions constitutionnelles.
    Pour le reste, votre argumentation est séduisante. Elle est d’ailleurs corroborée par le fait que les partisans de la démocratie directe n’admettent généralement pas l’idée qu’une norme puisse être supérieure à la loi.
    Il est néanmoins possible de maintenir une hiérarchie des normes en exigeant pour certaines d’entre elles une majorité qualifiée, comme c’est actuellement le cas pour toute réforme constitutionnelle votée par le Parlement réuni en Congrès.

    « Sans le processus de délégation (et d’institution du représentant), on ne peut sortir des intérêts particuliers. Proposez demain un référendum pour abolir l’impôt, vous verrez le résultat… »

    Ce risque existe également lorsque le peuple désigne ses représentants. Il le fait souvent avec sagesse et n’élit pas toujours des personnalités populistes.

    « Qu’est ce qui pourrait justifier que le peuple puisse exercer sa souveraineté directement ? »

    Le concept même de souveraineté.

    « Vous semblez considérer que l’exercice direct de la souveraineté est un « bien en soi » ».

    Pas du tout.

  2. carlo dit :

    @ Reykj-on-Thames (#186 Carnet de campagne du nord au sud)

    « Ne mélangez pas tout pour éviter un argument qui vous dérange. »
    « C’est sûr que ce n’est pas en répondant à côté de la question ou en refusant de répondre à certains de mes arguments que vous pouvez me prouver le contraire. »
    « Vous n’êtes vraiment pas convaincant dans la contradiction ! »
    « Bel exemple de discussion stérile et de mépris de votre interlocuteur. »
    « Je n’attends pas des conseils mais des réponses en rapport avec mes commentaires et non des diversions ou hors sujets. »

    Le ton dont vous usez pour me répondre montre à quel point cette discussion vous irrite. Je ne vois donc pas pourquoi vous vous obstinez à poursuivre cet échange.

    Pour ma part, j’estime que la possibilité d’une discussion purement intellectuelle est conditionnée par le respect d’un certain nombre de règles auxquelles vous refusez de vous soumettre.

    « Vous auriez dû dans ce cas ne jamais discuter avec moi. »

    J’aurais certainement tort de ne pas suivre un conseil aussi avisé.

  3. Pulchérie D dit :

    4 Août (46)

    Hou ! le vilain jaloux !

  4. jean ai marre dit :

    @ 40,..... @ 45 et tous les autres.

    Hold-up " Père, garde de moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge. "

    Je suis très fier et heureux de te présenter toute mon amitié, tes posts sont pertinents de précision
    Salut à toi Camarade.

  5. 36 Descartes : ton intervention technique est fort instructive et intéressante, mais tu en profites pour éviter d'aborder l'essentiel...

    L'essentiel, c'est la décision de prolonger la durée d'utilisation des centrales nucléaires au nom de considérations opportunistes et financières en dépit du risque qu'elle fait peser sur la sécurité de tous... Autrement dit, le fric passe avant la sécurité !

  6. Darthé-Payan dit :

    @ Tous ceux qui soutiennent Hold-up (menacé par les méchants Bastille et Darthé-Payan)

    A lire vos messages de soutien, j'y relève un fond d'hypocrisie et surtout une posture manichéenne qui ne cherche ni à comprendre ni à se sortir des positions binaires, manichéennes que la gauche a depuis plus de 40 ans sur la question du colonialisme, du développement et de la coopération.

    Continuez comme cela braves amis ! surtout ne vous posez pas de questions ! c'est plus simple pour vous et surtout plus facile de faire passer les Bastillle, les Demetrio et les Dathé-Payan pour pire que tout ! Continuez la vie est simple avec vous.

    Sur ce que je voulais démontrer à propos de Louise Michel, déportée en Nouvelle Calédonie et mis dans un camp pendant des années. Louis Michel, demandera à être institutrice et fut nommée à Nouméa. Elle enseigna à tous les enfants de colons, de Kanaks, de mélanésiens sans distinction d'origine, de classe, de couleur et aux garçons comme aux filles. Je posais la question à Hold-up est-ce que l'on devait considérer Louise Michel comme une colonisatrice ? Hold-up a répondu à côté en parlant des choses antérieures. Oui Louise Michel a émancipé les enfants de la terre Française de Calédonnie gràce à la colonisation. Donc, cela rentre dans ce que je définis : la colonisation fut terrible pour ce que l'on sait et aussi émancipatrice pour ce que l'on sait c'est à dire l'instruction et l'éducation comme oeuvra Louise Michel.

    Continuez à dénaturer le débat, à le simplifier, à le rendre binaire et manichéen cela n'aide personne et surtout cela maintient certains dans une posture de facilité. Le travail de réflexion doit aussi être une partie du travail de militant. Il ne peut être fait qu'avec du recul et aussi sans plaquer une vision soit manichéenne, soit binaire, soit dénaturée soit de pensée dominante du politiquement correct à gauhce. Anticolonialisme, antiimpérialisme, antiaméricanisme, antiraciste, enticapitalisme sans oontenu, ni réflexion, ni projet ou proposition. Le pablisme, le tiers mondisme et l'antiracisme que l'on assomme ou que l'on nous sert à toute les sauches sociales libertaires font que les républicains laïcs et émancipateurs deviennent des droitiers, des islamophobes et des membres du POI (à vos yeux cela doit être la supprime tare nous concernant).

  7. Bernard CHABANON dit :

    Je comprends les raisons du choix de la tête de liste en IDF même s'il fut...contraint mais je ne peux m'empêcher de penser qu'avec un certain Jean Luc Mélenchon en N°1, le Front de Gauche aurait été bien plus visible dans les médias. Et, en prime, il n'est pas sûr que Besancenot se serait porté candidat de peur de s'y frotter!

  8. Demetrio dit :

    @ Darthé - Payan
    @ JLM
    @ tous les camardes du Pg qui luttent pour le socialisme

    Je sais que vos esprits sont et vos forces sont concentés dans les élections régionales...
    mais je souhaite prendre du recul et vous parler des RETRAITEES.

    Sarkozy nous dit que les caisses sont vides. FAUX !
    Le déficit pour l'année 2008 a tété de 10,2 Mill. d'euros,
    les exonérations patronales pour la même année se sont montées à 30,7 Mill d'euros !

    Sarkozy nous dit qu'en 2050 le déficit serait de 100 Mill d'euros !
    Oui mais il oublie de nous dire que d'ici là la PNB sera multiplié par 5 ou par 6 !

    A tous ces milliards qu'on pourrait recolter pour la S.S. et les Retraites nous pourrions ajouter :
    15 MILL du bouclier fiscal !
    des millions pour l'exonération des heurs suplementaires !
    les 50 Mill d'euros d'évasion fiscale !
    les 3 Mill d'euros de la baisse de la TVA pour les restaurants !
    les quelques Mill des niches fiscales
    50 Mill d'euros si on imposait ne fût ce qu'à 10 % les 560 Milliards des entreprises du CACV 40 qui se se la coulent douce dans les paradis fiscaux !
    Et j'ignore la somme qu'on pourrait obtenir si on imposait les bénéfices du Capital comme on impose les salaires

    Faisons une simple addition : 30, 7 Mill d'exonérations+ 53 Mill de taxe sur les capitaux réfugiés dans les paradis fiscaux +3 Mill de tva perdue +50 mill de fraude fiscale +15 Mill de bouclier fiscal = 151,7 MILLIaRDS ! ! !
    Soit chaque année on récupererait 15 années de déficit actuel, en deux ans cela ferait 30 années, et j'arrête là !

    Certes on pourrait me taxer de simpliste, mais j'ai voulu donner cet exemple car il me semble opposable aux mensonges de Sarkozy qui crie au loup ! Au delà de l'attaque contre les retraites il y a une volonté de destruction de tout le système de la Sécurité Sociale : les assurances privées rêvent de mettre la main sur ce pactole !

    Quoi qu'il en soit il est certain que l'argent existe. Doit -il aller à la spéculation?
    La classe ouvrière doit-elle payer la crise financière ?

    Camarade Mélenchon, camarades du PG, il est temps de dire NON à la destruction
    de la Sécurité Sociale ! Le moment est venu de renverser la vapeur et s'opposer à cette classe de vautours qui veut nous ramener au XIX siècle !

    Le POI a lancé une grande campagne pour resister à tous ces attaques contre nos conquêtes mises en place par le CNR !
    Nous devons rejoindre tous les camarades et militants qui s'organisent pour resister !
    Voilà le combat auquel tu dois nous appeler, camarade Mélenchon ! Tu serais fidèle à ton appel de ce 28 Novembre 2008 !

    NOS RETRAITES, ON Y TOUCHE PAS !
    AUCUNE REFORME AUCUNE CONTREREFORME !

    salutations fraternelles républicaines et socialistes
    demetrio

  9. carole G dit :

    Hold up,tu as tout mon soutien.
    Darthé Payan: ce n est pas parce que tu as un désaccord,que tu es obligé de faire un procès en sorcellerie.
    "hypocriie,manichéisme,ne pas chercher à comprendre",etc,etc..
    Tu serais certainement plus crédible auprès de tous,si tu n employais pas ce ton supérieur et suffisant.Je te le dis en toute amitié"républicaine",car tu proposes souvent des points de vue intéressants.

  10. julie dit :

    @demetrio p.58
    merci pour l'info et la clarté des positons, au moins c'est clair pour tout le monde
    http://www.parti-ouvrier-independant.com/spip/?page=antepage

    @tous
    les appels téléphoniques de dernière minute ne sont pas si inutiles que ça!

  11. Darthé-Payan dit :

    @ Demetrio

    Salut mon frère républicain.

    Merci beaucoup pour ton post et tous les éléments chiffrés que tu nous apportes et qui nous montrent au combien qu'il y a des bases de revenus et des ressources disponibles pour financer notre état providence, notre sécurité sociale, nos retraites. C'est tout à fait envisageable de faire de développer la sécurité sociale et les retraites avec une toute autre politique de justice sociale, de redistribution, de partage, de solidarité et d'intérêt général. Oui comme tu dis, il y a de l'argent disponible et donc mobilisable pour la solidarité. Tu as raison de poser la question l'argent doit y aller à la spéculation et autre question que tu pose avec raison et justesse : La crise ouvrière doit elle payer la crise financière ?

    Autre question à ce poser : N'est-il urgent, vital que le citoyen, le politique s'approprie l'économie et les marchés et qu'il ait une poltiique d'intérêt général et que l'économie soit soumis à cet intérêt général ?

    Il est temps de se lever et de constituer le plus large front politique, syndical, social et citoyen contre la politique Sarkoziste et pour promouvoir et développer les outils émancipateurs et de la solidarité que sont la sécurité sociale et nos retraites. Retrouvons l'esprit et la volonté du CNR.

    Le travail des camarades du POI est judicieux et l'on devrait s'unir à eux et avec tout ceux à gauche qui veulent défendre la sécurité sociale, les retraites par répartition, la retraite à 60 ans, à taux plein, sur 37,5 années d'activité et sur les dix meilleures années. Oui relevons ce noble et vital combat à la fois social et républicain. Merci à toi, mon frère républicain d'avoir attirer l'attention et espérons que tu réussiras à sensibiliser, à convaincre et à mobiliser de plus en plus de citoyen.

    Je t'embrasse et te dis à bientôt.

    Fabien.


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