Je suis aussi très touché par la mort de Ferrat que j'écoute depuis 50 ans sans me lasser, comme Ferré, Brel ou Brassens. J'adore "Ma France" et les autres. Mais qu'avez-vous besoin d'un Hymne?
Qu'avez-vous besoin d'en faire un Hymne et de vous l'approprier? Se l'approprier, c'est aussi exclure les autres. Laissez "Ma France" à Jean Ferrat (Aurait-il aimé qu'on en fasse un "hymne"?) et au peuple français dans son ensemble et sa diversité. Vous n'en êtes pas propriétaire.
Je suis mort de rire quand je lis que Ferrat avait choisi la chanson, pas la politique.
Quand il appelait à ue candidature unique de la gauche, bien avant l'heure, aux côtés de Georges Conchon, qu'est-ce que c'était sinon un engagement politique fort. Ferrat a fait de la politique toute sa vie. Même son retrait du circuit, quand la chanson est devenue une industrie, avait une dimension politique.
Ferrat a fait de la politique au sens noble du terme comme maints citoyens ordinaires, pas comme la classe politique et sa cour. Quand certains citoyens votent, ils le font en fonction de leur conception de la société, de leurs convictions "politiques" sans être pour autant membres ou sympathisants d'un quelconque parti.
Une demande de vote de non confiance ou censure est actuellement un acte politique citoyen et responsable. Un citoyen responsable ne peut cautionner par son vote des candidats malhonnêtes et/ou incompétents, sans programme réaliste ou adapté à la situation économique et sociale d'un pays et à sa place dans la mondialisation.
Et je suis d'ailleurs tout à fait d'accord avec le commentaire de Mica #201.
@ 198 Georges PG 69
Je ne commenterai pas sur cette énième association dont je n'ai pas entendu parler. Je rapporterai seulement un exemple donné dans un ouvrage consacré au développement international et en particulier à l'aide internationale à l'Afrique. [Dead Aid, par D. Moyo]
Cet exemple est celui du don de moustiquaires par une ONG à un pays africain qui cause la banqueroute du fabricant local de moustiquaires (qui ne vend plus parce que l'on distribue gratuitement ce qu'il fabriquait), c'est ainsi que la prétendue générosité occidentale peut nuire au développement de l'économie locale.
Je rajouterai que cette ONG a sûrement fait gonfler le profit d'une compagnie étrangère tout en donnant bonne conscience à de petits bourgeois occidentaux.
Par ailleurs, si lesmembres du "charity business" étaient réellement sincères, pourquoi existe t-il autant d'associations et ONGs ? Pourquoi en effet, pour être plus efficaces, ne mettent-elles pas en commun leurs ressources ?
@ 196 Marj
Je ne retiens pas ce qui m'arrange, je retiens ce qu'il était aux yeux d'une majorité de Français quel que soit leur âge et ce qui lui a permis de gagner sa vie et de se faire connaître du public, à savoir ses textes, ses mélodies et sa voix. Il a tout simplement chanté avec talent bien des thèmes sur lesquels il avait en outre une opinion tranchée. Rien à voir avec la politique avec un petit "p" à laquelle nous a habitués la classe politique ces dernières années.
Il n'était pas le seul artiste à avoir des idées politiques tout comme en ont maints citoyens.
"...chacun est libre d’en prendre ce qu’il veut mais respectons sa mémoire, toute sa mémoire !"
C'est ce que la classe politique et sa cour auraient dû faire, d'autant plus qu'ils n'ont pas évoqué Ferrat et mis ses idées et ses chansons dans leur propagande ces derniers mois et années. De plus, Ferrat a semble t-il vécu conformément à ses idées comme un citoyen ordinaire, contrairement à la classe politique dite de gauche (à la seule exception peut-être d'Arlette Laguillier). C'est donc bien de la récupération et ce n'est pas respecter sa mémoire.
Pour moi, Jean Ferrat n'était pas un Lamartine, à la fois poète et homme politique ; il était et restera un artiste populaire engagé qui avait des textes, des arrangements musicaux, mélodies et une voix auxquels, comme bien des Français, j'étais sensible.
On peut écouter des Entretiens de Ferrat (2003) ici
Je leur fais de la pub même si ces sagouins ont coupé sa chanson, sans doute par trouille, car voici ce qui, comme par hasard, a sauté :
On va quitter ces pauvres mecs
Pour faire une java d'enfer
Manger la cervelle d'un évêque
Avec le foie d'un militaire
Faire sauter à la dynamite
La bourse avec le Panthéon
Pour voir si ça tuera les mythes
Qui nous dévorent tout du long
Pauvre Boris
Je suis aussi très touché par la mort de Ferrat que j'écoute depuis 50 ans sans me lasser, comme Ferré, Brel ou Brassens. J'adore "Ma France" et les autres. Mais qu'avez-vous besoin d'un Hymne?
Qu'avez-vous besoin d'en faire un Hymne et de vous l'approprier? Se l'approprier, c'est aussi exclure les autres. Laissez "Ma France" à Jean Ferrat (Aurait-il aimé qu'on en fasse un "hymne"?) et au peuple français dans son ensemble et sa diversité. Vous n'en êtes pas propriétaire.
Je suis mort de rire quand je lis que Ferrat avait choisi la chanson, pas la politique.
Quand il appelait à ue candidature unique de la gauche, bien avant l'heure, aux côtés de Georges Conchon, qu'est-ce que c'était sinon un engagement politique fort. Ferrat a fait de la politique toute sa vie. Même son retrait du circuit, quand la chanson est devenue une industrie, avait une dimension politique.
@ 202 André Assiétoi
Ferrat a fait de la politique au sens noble du terme comme maints citoyens ordinaires, pas comme la classe politique et sa cour. Quand certains citoyens votent, ils le font en fonction de leur conception de la société, de leurs convictions "politiques" sans être pour autant membres ou sympathisants d'un quelconque parti.
Une demande de vote de non confiance ou censure est actuellement un acte politique citoyen et responsable. Un citoyen responsable ne peut cautionner par son vote des candidats malhonnêtes et/ou incompétents, sans programme réaliste ou adapté à la situation économique et sociale d'un pays et à sa place dans la mondialisation.
Et je suis d'ailleurs tout à fait d'accord avec le commentaire de Mica #201.
@ 198 Georges PG 69
Je ne commenterai pas sur cette énième association dont je n'ai pas entendu parler. Je rapporterai seulement un exemple donné dans un ouvrage consacré au développement international et en particulier à l'aide internationale à l'Afrique. [Dead Aid, par D. Moyo]
Cet exemple est celui du don de moustiquaires par une ONG à un pays africain qui cause la banqueroute du fabricant local de moustiquaires (qui ne vend plus parce que l'on distribue gratuitement ce qu'il fabriquait), c'est ainsi que la prétendue générosité occidentale peut nuire au développement de l'économie locale.
Je rajouterai que cette ONG a sûrement fait gonfler le profit d'une compagnie étrangère tout en donnant bonne conscience à de petits bourgeois occidentaux.
Par ailleurs, si lesmembres du "charity business" étaient réellement sincères, pourquoi existe t-il autant d'associations et ONGs ? Pourquoi en effet, pour être plus efficaces, ne mettent-elles pas en commun leurs ressources ?
@ 196 Marj
Je ne retiens pas ce qui m'arrange, je retiens ce qu'il était aux yeux d'une majorité de Français quel que soit leur âge et ce qui lui a permis de gagner sa vie et de se faire connaître du public, à savoir ses textes, ses mélodies et sa voix. Il a tout simplement chanté avec talent bien des thèmes sur lesquels il avait en outre une opinion tranchée. Rien à voir avec la politique avec un petit "p" à laquelle nous a habitués la classe politique ces dernières années.
Il n'était pas le seul artiste à avoir des idées politiques tout comme en ont maints citoyens.
"...chacun est libre d’en prendre ce qu’il veut mais respectons sa mémoire, toute sa mémoire !"
C'est ce que la classe politique et sa cour auraient dû faire, d'autant plus qu'ils n'ont pas évoqué Ferrat et mis ses idées et ses chansons dans leur propagande ces derniers mois et années. De plus, Ferrat a semble t-il vécu conformément à ses idées comme un citoyen ordinaire, contrairement à la classe politique dite de gauche (à la seule exception peut-être d'Arlette Laguillier). C'est donc bien de la récupération et ce n'est pas respecter sa mémoire.
Pour moi, Jean Ferrat n'était pas un Lamartine, à la fois poète et homme politique ; il était et restera un artiste populaire engagé qui avait des textes, des arrangements musicaux, mélodies et une voix auxquels, comme bien des Français, j'étais sensible.
On peut écouter des Entretiens de Ferrat (2003) ici
Je leur fais de la pub même si ces sagouins ont coupé sa chanson, sans doute par trouille, car voici ce qui, comme par hasard, a sauté :
On va quitter ces pauvres mecs
Pour faire une java d'enfer
Manger la cervelle d'un évêque
Avec le foie d'un militaire
Faire sauter à la dynamite
La bourse avec le Panthéon
Pour voir si ça tuera les mythes
Qui nous dévorent tout du long
Pauvre Boris
Ferrat : "Contre la télévision"