15mar 10

À vue d'oeil

Le lendemain du vote

Le charivari commence! Il est certain qu’à l’issue de cette journée de vote notre pays a franchi un cap vers l’incertain le plus informel. Cet océan d’abstention, c’est le cri qui monte : «que se vayan todos» : qu’ils s’en aillent tous ! Et pour ceux qui sont allés voter, les deux tiers ont fait le déplacement pour mettre un bulletin contre le gouvernement en place. Après cela toute la soirée électorale comme ce petit lendemain fonctionne comme une absurde gesticulation dont les grosses ficelles écrasent le tableau. Tout le monde fait «comme si». plateau tf1 a«Comme si» c’était un  résultat comme un autre, «comme si» la vie continuait comme avant et ainsi de suite. Je sais bien que c’est la règle même de la vie que d’aller son cours. Mais comment cette comédie va-t-elle continuer à se substituer à la réalité vécue sans parole par des milliers de têtes renfrognées ? Au loin le tambour de guerre grec, espagnol, portugais. Qu’on me pardonne cette vision tragique de l’histoire.  Pour moi, l’histoire est tragique. Et je n’ai jamais été démenti par ce qui se passait.

S i je nous regarde, nous, et notre Front de Gauche, je ne m’exagère rien de ce qui nous arrive. Et je ne peux hélas en faire le centre des évènements. Mais j’en tire une part de bonheur qui est rare dans l’action politique. D’abord nous avons confirmé une stratégie d’autonomie. Elle nous coûte, c’est sur,  car les socialistes ont la vengeance froide, n’en doutez pas. Mais nous sommes libres. De notre parole et de notre action. Mieux que cela : le Front de gauche est inscrit dans le paysage politique. Des millions de gens, en moins d’un an ont appris son nom, cherché ses bulletins, reçu ses tracts. Ils savent à quoi et à qui ils ont à faire. Donc, le moment venu, nous serons le recours à gauche. Si nous persévérons. Ensuite nous avons reçu quitus de notre stratégie unitaire de la part des électeurs de l’autre gauche. Pour la deuxième fois en un an, la gauche unitaire est appuyée et la gauche solitaire est sanctionnée. Tout le brillant personnel d’Olivier Besancenot, la sincérité de son engagement, la constance de ses convictions, sa surface médiatique, n’auront pu inverser ce fait politique. J’en déduis que peut-être cette fois ci, chacun en tirera la leçon. Je veux croire encore que nous pourrons convaincre nos camarades du NPA. Mais la prochaine fois, si nous n’y parvenons pas une fois de plus, je ne croirais plus à une erreur d’évaluation politique de leur part. Je saurai qu’ils agissent de propos délibéré sur une vision avant gardiste à l’ancienne, qui cultive la marginalité comme un symptôme de vertu. D’ailleurs, entre Lutte ouvrière et le NPA, quelle est la différence politique aujourd'hui à part le sérieux de l’engagement militant de Lutte Ouvrière dans les entreprises qui est inégalé à cette heure ? Enfin la grande jubilation est que le Modem soit sorti du champ des alliances possibles du deuxième tour. La route est coupée pour l’alliance pourrie qui ronge la gauche dans toute l’Europe. La catastrophe est évitée. Je sais bien que la faiblesse du Modem tient lieu de vertu aux socialistes. Même les trotskistes de ce parti, par la voix de Gérard Filoche, avait appelé à la 140320103214résignation. Tout semblait perdu, donc. La vie a tranché autrement. Et sur le plateau de TF1 Daniel Cohn Bendit appelait, en me montrant du doigt à l’alliance des rouges des roses et des verts ! C’est dire. Nous n’avions pas promis une promenade de santé  à ceux qui ont commencé ce chemin en créant nos rangs. Mais je n’imaginais pas que tout irait si vite et si droit du côté par où il faut que les choses passent pour aller à leur terme.

Post-scriptum: ce qu'il faut savoir pour lire les chiffres des résultats. Le calcul des résultats du Front de gauche reporte sur 22 régions ce que nous avons acquis sur 17 d'entre elles. Il faut donc appliquer un coefficient multiplicateurt de 1,2 pour avoir, en gros et compte non tenus des écarts régionaux, notre résultat réel. De même le résultat du NPA intègre le résultat des listes que nous avons présenté ensemble avec lui et qui se situent toutes, sans exception, nettement au dessus de la moyenne nationale des autres listes de ce parti. 


191 commentaires à “Le lendemain du vote”
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  1. Pulchérie D dit :

    @ Darthé-Payan (51)

    Merci pour ta gentille réponse.
    Je m’excuse d’une ironie qui était plutôt involontaire, et je reconnais que la citation de Shakespeare n’était vraiment pas de mise : fatigue vespérale ?
    Tu nous présentes maintenant des propositions exemptes de toute grandiloquence, et qui recouvrent largement les quelques éléments de programme que j’ai résumés sur le post 8.
    Je souligne que j’ai toujours été d’accord avec Annie ; je ne me souviens pas d’avoir critiqué Curtillat.

    Mais il faudra qu’on précise les objectifs de travail, qu’on les affine et qu’on démontre que leur intérêt touche toute la population et la république.

    Pour ma part, je vais essayer de montrer le caractère nocif des réformes de Bologne. Voici un résumé.
    La république a besoin d’écoles supérieures qui ne se contentent pas de produire des diplômés supérieurs formés à la va vite.
    Bologne crée en 3 ans un cheptel de techniciens supérieurs où l’industrie viendra puiser pour satisfaire ses besoins pour une durée limitée, et qui remplacera au bout de quelques années ces jeunes devenus périmés par de nouveaux arrivages mieux formés à l’actualité technique.

    Bologne continue à former des universitaires de qualité, allant bien au delà de cette formation de base, mais cela coûte alors vraiment très cher à l’étudiant, et les bourses se font rares et vont souvent à ceux dont les parents sont dans le système.

    Voilà le résumé d’ une situation que je connais, car, malgré la retraite, je suis toujours en contact avec mes anciens étudiants et je les aident dans ce qu’on peut appeler maintenant leur combat. Ces difficultés réveillent leur conscience politique, et l’esprit de compétition que Bologne devait encourager commence paradoxalement à faire place à un désir d’entr’aide collective qui n’existait pas du temps où j’étais étudiante (il y a quarante ans) : revers de la médaille pour la droite !

    J’essaierai de montrer les dangers du maintien de cette situation, qui aboutirait notamment à une dégradation de la recherche à long terme (appelée à tort recherche pure) en Europe occidentale, la seule qui permette des innovations importantes.
    D’autres devraient s’occuper du développement des coopératives et des industries autogestionnées, qui me semblent une réponse aux tentatives de délocalisation.
    Et ainsi de suite.
    Surtout, cessons de nous engueuler pour des détails facilement corrigibles.
    Et, je t’ en prie, fais la paix avec jennifer qui a accompli un boulot de militante porteuse de tracts
    dans les circonstances atmosphériques les plus déplorables.

    A bientôt avec un point de vue détaillé sur Bologne.

    Pulchérie

  2. Pulchérie D dit :

    Correction post 99

    Avant-dernier paragraphe : lire "je les aide"

  3. Demetrio dit :

    @ michel amtain post 98

    pour moi le réel c'est 680 euros de retraite par mois !
    et pour toi c'est quoi le réel ?
    nous sommes des millions à ne pouvoir pas boucler notre budget mensuel (dixit le médiateur national)
    le réeel c'est que les Vautours du capital Financier veulent nous appauvrir encore davantage !
    Veux tu encore un exemple de réel :
    le voici : retraité en 2007 j'ai eu depuis 5 euros d'augmentation : ma cotisation pour une assurance complémentaire elle a augmenté de 25 euros. je te laisse faire le calcul de mes gains, ainsi que le calcul de l'inflation : dis moi donc combien ai-je gagné ? combien ai-je perdu ?un autre exemple de réel : il y a trois ans je payais une bouteille de gas 24 euros, ce jour 32 euros !
    voilà le réel ! Mais aimes tu ce réel ?
    le réel ? atteint d'une maladie crhonique je dois m'acquitter d'une franchise sur chaque médicament achété !
    mais aimes tu ce réel ?
    A ne pas vouloir écouter le peuple qui souffre dans sa chair nous laisserons le FN prendre le pouvoir ! voilà une grande phrase, camarade Matain !

  4. jcmig dit :

    Merci M.Mélenchon d'avoir permis au Front de Gauche de se faire connaître. Votre courage et votre lutte seront un jour récompensé. Maintenant je pense qu'un programme clair, simple est de plus en plus nécessaire. Je pense que le FN récolte des voix car Le Pen parle comme les français et ne s'embarrasse pas d'un langage académique ou technique trop utilisé par les hommes politiques.
    De plus je pense que si nous voulons réconcilier les français avec la politique, il faut que les programmes indiquent clairement qu'ils seront consultés pour chaque grande décision soit par référendum, soit par un autre moyen où leur parole comptera. Il n'y a qu'à cette condition que le peuple se réconciliera avec la politique

  5. pichenette dit :

    Pertinente et convaincante l'analyse de Patrick Pelcerf et déjà bien sûr déja déprimante les suites du premier tour.
    Clair le texte "liste à gauche maintenant".

    Pour ceux qui ont si peu le sentiment d'exister, pour chaque jour, c'est plus la survie qu'une vie digne, aller voter c'est oser s'accorder une visibilité qu'ils ne peuvent plus assumer, mais j'ose espérer que ce n'est pas la majorité des non votants.
    D'autres peu heureux, insatisfaits se vengent en mettant toutes les listes dans le même sac, celui de l'incompétence. Cette position a de nombreux arguments quand on connait parfaitement le rôle joué par les lobbies financiers. De plus la personnification de la politique gonflée par la médiatisation marchande jouant avec l'émotionnel,l'affectif, sachant plus attiser les rancoeurs que jouer son rôle d'informateur, cette personnification caricaturale conforte leur position.
    Certains préfèrent une évolution vers la violence, vers la destruction de la démocratie pour prendre leur revanche.
    C'est la facilité à na pas chercher à comprendre, à ne pas vouloir s'engager qui priment aussi pour certains.

    Les absentionnistes sont majoritairement ceux qui un vote guidé par l'émotion, le physique, plus que par la raison.

    Le parti de gauche porté par des objectifs clairs, des convictions et une bonne et sincère communication a l'avenir devant lui, et ce d'autant plus qu'il aura à coeur de choisir de réussir plus pour le pays et ses habitants que pour lui même. Que les cotisations ne soient pas un frein à l'inscription au parti, lancer dès maintenant une campagne d'inscription...

  6. Divadi dit :

    Je vais avoir 70 ans cet été et je dis merci à Jean Luc Mélenchon de nous proposer autre chose que les molles intentions du PS et de la sociale démocratie!
    Un regret pourtant; Jean Ferrat est partit avant de connaitre les résultats du Front de Gauche...

  7. PascalL dit :

    arf
    j'avais pris l'habitude (et appréciais) la longueeeeeeeeeeeeeeee page de lecture. J'attends avec impatience, l'analyse bien plus large de cette élection (je ne doute pas qu'elle va arriver).
    Merci de nous donner un peu d'espoir, je vous assure que cela n'a pas de prix :)

  8. Descartes dit :

    @jean ai marre (#35)

    Les classes populaires, et beaucoup d’abstentionnistes si nous leurs apportons les réponses politiques à leurs besoins, viendront dans ce réservoir.

    Très bien. Mais quels sont les "besoins" des "classes populaires" ? C'est pour moi la première question à se poser. Et la réponse risque de faire du mal, parce qu'elle sera à mon avis en rupture avec l'approche "sociétale" qui fait aujourd'hui la vulgate de la "gauche radicale". Apporter les réponses politiques aux "besoins" des classes populaires nécessite de revenir aux fondamentaux de ce qui fait une société: l'économie, le mode de production, les rapports sociaux, le rôle de l'Etat autant dans ses fonctions régaliennes (sécurité, immigration) que celles de régulation et de redistribution. Autrement dit, toutes les questions que la gauche refuse catégoriquement de débattre depuis des années. Si vous croyez que l'on répondra aux "besoins des classes populaires" avec la parité dans les conseils d'administration des entreprises du CAC 40...

    Au sein de Front de Gauche il y a le PC, le PG, mais viendra se rallier le NPA, L.O,grâce à leurs militants qui tout en gardant leur identité gommerons leur désaccord légendaire avec le PC.

    Le désaccord entre le PC(F) et le NPA ou LO n'a rien de "légendaire". Il est au contraire bien réel, et il est le produit d'une histoire et d'une sociologie. Je t'accorde que depuis que le PCF s'est converti au gauchisme et au "sociétal", le fossé a tendance à se combler. Mais le prix de cette dérive est la perte du contact avec les "classes populaires". A mon avis, "gommer" les désaccords ne conduira in fine qu'à marginaliser encore plus le PCF devenue une officine gauchiste de plus.

  9. jorie dit :

    Je crois au PG, avant tout, au FdG ensuite et à la sincérité de vos convictions à vous et Mme Buffet. Il manque un peu à votre parti des gens éloquents et clairs comme vous savez l'être. En tout cas, félicitations pour votre combat et votre courage; Par contre, je ne suis pas aussi optimiste que vous sur l'évolution de votre parti. Avec la crise, tous vos efforts d'explication, la vague "gauche", je m'attendais à ce que vous fassiez un score meilleur. En moyenne, je dirais 6,4 %, c'est un peu juste, quand je pense à la minabilité des argumentaires de l'opposition et à la complexité des alliances ps-écolo. Ensuite, la défaite du npa ne me réjouit pas, langue rouge est plein d'amertume contre vous, ce qui prouve leur stupidité. Ils devraient en tirer les leçons au lieu de nous taper dessus. Je suis PG mais la défaite du NPA me rend triste aussi. Bon sang, on est aussi de leur bord, mais la politique, c'est aussi des compromis. La fierté révolutionnaire, ça veut dire quoi dans une France légaliste et à moitié conservatrice?. Il faut bien s'appuyer sur ce qui existe pour changer peu à peu. ça fait 2 fois que le NPA se plante dans ses stratégies. Avec le NPA, vous auriez pu atteindre 8 % ! mais serait-ce possible de gouverner quoique ce soit avec eux, vu cet entêtement incroyable! vous avez eu le courage d'amorcer une politique de gauche radicale par rapport au ps et vous êtes encore soupçonné de"" traîtrise au prétexte que vous voulez vous rassembler à gauche au 2ème tour, leur attitude est carrément dogmatique, on dirait des moines!. Je ne pige plus le NPA. Surtout, faîtes des efforts pour rester présents, ça va être dur avec le PS, mais accrochez-vous et peut être avec le temps, les français se rendront compte que le FdG est le seul et unique espoir d'une autre gauche, au moins, le seul espoir que l'on garde un PS à gauche et pas cette merdité socialo démocrate pansement. Si le PS vire un peu à gauche, c'est déjà ça de gagné. J'espère que vous pourrez un jour rassembler la gauche de votre côté. D'autant que je ne suis pas aussi sûre que les abstentionnistes n'iront pas en masse voter à droite. Rien n'est gagné pour le second tour, contrairement au battage médiatique triomphant qui ne correspond d'ailleurs pas au ton mesuré des socialos. Il faut le reconnaître. En une semaine, tout peut se renverser, avec quelques faits divers bien envoyés.
    J'ai toujours voté à gauche, mais c'est la 1ère fois que je ressens une véritable haine contre cette droite. Jamais je n'ai vu autant de mépris, de condescendance, de stupidité, d'inculture. Je ne comprends même pas qu'il n'y ait pas plus de gens en révolte. Ce sont eux les véritables anti-france.
    bon courage. A la revoyure sous vos propres couleurs, mais en attendant, restez calme et tenez ferme sans rupture avec le ps. On a besoin d'une autre alternance, c'est impératif, il faut tenir.
    Quant aux militants sincères du NPA, ne boudez pas comme des mômes. Réfléchissez et soutenez JML. on a vraiment besoin de vous. Le PG n'est pas malhonnête. ça fait 2 fois que vos attitudes infantiles démolissent l'émergence de la gauche radicale. On en a besoin en pleine crise. Or, vous attendez des lendemains meilleurs quin'arriveronit jamais et même si ça arrivait, ça voudrait dire un conflit civil violent, vous le savez bien. ça doit impérativement passer par les urnes, pas par les armes. La réaction vers l'extrême droite serait très puissante. Qu'est ce que la France y gagnerait à part une dictature ? Nous sommes un vieux pays rebelle dans ses racines, mais profondément conservateur au niveau institutionnel. Il faut s'en servir, pas en abuser !

  10. J'attend avec impatience qu'on nous dise, à nous militants du Limousin, que nous ne sommes pas une exception à ce bon accord national comme je le lis dans les dépéches d'agences...

    nous sommes peut être la région qui va faire sortir la gauche de son role permanent depuis 20 ans de supplétif du parti (socialiste)... pas un mot sur les sites du PCF, pas un mot sur le site du PG, pas un mot sur le site du NPA... bon dieu... on peut, au cours de ce second tour faire mieux, libres que nous serons de permettre un vote protestataire des exclus du jeu politique...

  11. Descartes dit :

    @michel matain (#64)

    Jean Luc Mélenchon a repris l’idée « que se vayan todos » pour expliquer l’abstention. Oui, c’est une réalité et un danger. (...) L’antiparlementarisme fait partie du corpus idéologique de tous les fascismes.

    Certes, mais faut raison garder. L'élection de dimanche n'était pas une élection parlementaire, et jusqu'à maintenant la participation dans les élections législatives et présidentielles a été supérieure à 60% pour les unes, à 75% pour les autres. C'est donc s'avancer un peu que de conclure des résultats de dimanche dernier un quelconque "antiparlementarisme", et encore plus un "que se vayan todos".

    Les français savent très bien faire la différence entre les élections importantes et les autres. La région et l'Europe (le rapprochement n'est pas le fruit du hasard) n'intéressent personne. Tout le monde sait que la gestion régionale est plus influencée par les "clientèles" locales que par un choix politique de l'électeur, un peu comme les choix européens. Du coup, les gens ne voient pas l'intérêt d'aller voter. Mais lorsque l'élection concerne un organe considéré comme important par les français, l'abstention recule: c'est le cas pour les maires, les députés ou le président de la république.

  12. Descartes dit :

    @Annie (#74)

    2/ Sa fermeté sur la laïcité et tout le bazar sociétalo-subversivo-alternativo-machin comme la burqa et la neutralité républicaine des élus et candidats : l’abstention massive montre bien que les classes populaires immigrées sont comme tous les français d’abord concernées par les questions de chômage et de logement, et pas par je ne sais quelle « subversion tolérante culturaliste ou différentialiste » ;

    Au "chômage et logement" tu peux ajouter "sécurité, éducation et formation, protection sociale". Mais je suis tout à fait d'accord avec ce que tu exprimes, tout en étant extrêmement pessimiste sur la capacité de la "gauche radicale" à adresser ces problématiques.

    Et deux des récentes interventions de Jean-Luc Mélenchon (Le Grand Jury et Demorand) contiennent à mon sens les germes de ce que devrait être notre « message » : le volontarisme industriel et l’idée de grandeur tel qu’exprimé face à Aphatie/Mougeotte et le fait qu’il ait parlé de souveraineté industrielle chez La 5 (ce qui m’a fait très plaisir). Maintenant, il ne suffit pas d’en parler comme ligne directrice ou comme slogan de tribun, il faut proposer des projets concrets, et un engagement de moyens crédible (notamment au niveau financier – d’où la question de la récupération de la Banque de France).

    Tout à fait. Sauf que là encore, il faut que le discours soit cohérent. On ne peut parler de "volontarisme industriel" et de "souveraineté industrielle" d'un côté, et faire plaisir aux anti-nucléaires de l'autre. Proposer des projets concrets, oui. Mais commencer par la "récupération de la Banque de France", c'est mettre la charrue avant les bœufs, en confondant les moyens et les objectifs. La question c'est aujourd'hui quel est l'industrie que nous voulons pour l'avenir. Voulons nous reprendre les industries "traditionnelles" (textile, mécanique légère...) à faible valeur ajoutée ? Il faudra alors se résigner à des salaires faibles (parce que les salaires ne peuvent pas dépasser durablement la valeur ajoutée produite). Voulons nous au contraire ré-industrialiser la France à partir des industries à forte valeur ajoutée ? Il faut alors prévoir de grands investissements en capital, qui ne peuvent venir que d'une restriction dans la consommation des classes moyennes... C'est ce genre de problèmes qu'il faudrait commencer à examiner, et non pas aller tout de suite au slogan "récupérer la Banque de France"...

    Ce que j’appelle le « flottement écolo » avec des messages du genre « Halte au capitalisme vert » ne nous démarquera pas, alors que la reconquête de la souveraineté nationale pour lancer de grands projets industriels, le redémarrage volontariste du ferroutage, a plus de chance de faire mouche, notamment auprès des ouvriers.

    100% d'accord, à condition que ces propositions s'inscrivent sur une analyse de la société qui les rende crédibles. Les ouvriers ne se laisseront pas séduire par des propositions du genre "tout ce que vous voulez, on va le faire". Ils ont déjà beaucoup donné, dans cette veine. Ce qu'il faut dire clairement, c'est combien ces projets coûtent et qui va les payer.

    moi aussi le F-HAINE me refile des boutons, mais arrêtons de dire que le fascisme est à nos portes, je suis désolée, mais c’est une réaction de fuite en avant des gauchistes.

    Bravo! Encore une fois, 100% d'accord. Avec l'épouvantail du "fascisme à nos portes" Mitterrand et ses disciples nous ont manipulé pendant une génération. Faut arrêter avec ça.

    C’est l’abstention qui est massive, et la « carlosmenemisation » qui nous guette

    Pas vraiment. Les parallèles avec l'Amérique Latine sont à manier avec précaution: Menem était un notable local (un "caudillo") qui fit sa fortune politique en gagnant le vote des classes moyennes avec une politique destinée à protéger leur pouvoir de consommation (celle de la "convertibilité" monétaire inconditionnelle) au prix de la destruction de l'appareil productif. Ce n'est pas du tout la logique sarkozienne qui, quoi qu'on puisse penser du personnage, s'est traduite jusqu'ici par une politique keynesienne classique avec une attention particulière pour l'industrie et un désintérêt manifeste pour les classes moyennes.

    Il ne faut pas avoir peur de parler à cet électorat (souvent composé d’ouvriers victimes de la mondialisation). Il faut vraiment mettre la sourdine sur le sociétal-subversif et je-sais-pas-quoi (et encore une fois, Jean-Luc Mélenchon a eu raison de rester fermement « laïcard » et républicain), et parler sérieusement d’industrie et de recherche. Je pense que les pistes sur le volontarisme et la souveraineté industriels, alliées à un protectionnisme assumé (pariant sur un rôle actif dans le retournement de l’Europe par des mesures unilatérales) a plus de chance de titiller leur orgueil blessé (ce à quoi Jean-Luc Mélenchon est l’un des rares à gauche semble avoir saisi), que de faire la morale anti-raciste.

    Oui, oui, et mille fois oui! Mais à ton avis, quelle est la probabilité de voir al "gauche radicale" s'engager dans cette voie ?

  13. Nipontchik dit :

    tant pis pour les rétifs à la diffusion et à l'apprentissage des langues mondiales de la globalisation mais un communiqué de satisfaction si ce n'est de victoire:

    http://kprf.ru/dep/76890.html

  14. le niglo dit :

    @lou passejaire vous avez bien fait accrochez vous vous aller ameliorer le score vous serez l exemple du peuple debout unis bon courage du 12

  15. Lannehard dit :

    Moi, je voudrais revenir sur cette désaffectation des électeurs.
    Tous les politiciens (je parle des stratèges pas des idéologues) peuvent bien sûr faire un grand mea culpa mais je pense que les médias en général, la télévision en particulier, ont une responsabilité immense. Ils mettent en scènes des foires d'empoigne plutôt que des débats, ils cherchent l'anecdote croustillante plutôt qu'informer sur le fond, ils font la part belle aux amuseurs qui dénigrent plutôt que valoriser celles et ceux qui se chargent des affaires publiques.
    Jean-Luc Mélenchon et le Parti de Gauche proposent que les directeurs de chaines soient élus par les téléspectateurs. La télévision, comme la République, est - ou devrait être - au service du peuple.
    Non, nous ne voulons pas que la politique soit ainsi maltraitée dans les médias. Nous voulons que la politique soit digne de respect.
    Bon courage, M. Mélenchon, et n'en déplaise à certains, je vous rêve déjà en Président d'une nouvelle République !

  16. Conférence de presse "Limousin, terre de gauche"

    APPEL A TOUS LES MEMBRES DU COMITE DE SOUTIEN

    AUJOURD'HUI MARDI 16 MARS A 16 H

    CONFERENCE DE PRESSE

    Siège de la Fédération du PCF, 1bis Avenue Alsace-Lorraine à Tulle

    Venez nous soutenir !

    La lutte continue !

    extraits, vraisemblablement dés cette nuit sur le site de la montagne ou du populaire

  17. et bon dieu, on attend une réaction officielle du PG, ou au moins une prise de position forte de JL Mélenchon...
    et ce silence commence à être foutrement pesant, pour nous qui sommes à nouveau fiers d'être unis à gauche !
    pour nous qui avons refusé la réddition en rase campagne...!

  18. guillot dit :

    @lou passejaïre

    Je fais circuler toutes les infos sur le Limousin dans dans le NPA de mon coin.
    En Aquitaine, si le NPA avait affaire à un autre PCF, celui du Limousin par exemple, nous aurions connu un autre scénario aux régionales, j'en suis presque sûr.

    Ceci dit, le PS national se montre plutôt compréhensif avec celui de la Haute Vienne: "C'est très difficile de signer avec des partenaires qui vous disent:'Nous prenons des postes mais nous voulons notre indépendance totale'", a dit Claude Bartolone sur RFI
    Il semble que c'est aussi la même chose avec'Alain Bocquet dans le Nord Pas de Calais, qui, comme dans la mandature précèdente, tient à nouveau à refuser la "discipline de groupe" que lui demande le PS et préfère se maintenir au 2° tour.

    Dans combien de région le Front de gauche aura-t-il réussi à sauvegarder sa liberté de vote dans les conseils régionaux ?
    .

  19. @ guillot
    Je pense qu'on est à un point de rupture. le fait que le PC en limousin ait voulu renouveler l'intégralité de ses candidats a du aider, il n'y avait pas de plaçou à préserver, à par la tête de liste régionale qui est mathématiquement certain de sa réélection...
    Mais le boulot de terrain qui a été fait par tous et ensemble a permis, au delà de la découverte de ce qui nous rassemble, nous les militants des 3 organisations, aussi, de construire une convergence qui devrait durer...
    Comme je le dis, c'est un refus de la reddition sans condition et une prise de maquis, qui peut éclaircir les choses...
    Ce peut aussi être, cette attitude de résistance, un signe adressé aux 50% d'abstentionnistes... nous on est pas pareils...
    Reste que 3 jours de campagne c'est court, trés court...

  20. le Prolo du Biolo dit :

    @ 95 - Demetrio

    "Avec ces « révolutionnaires » là on construira des couloirs de bus et on multipliera les Velib !
    On s’en tape"

    Je te sens énervé... Et on peut te comprendre.
    Je n'ai pas plus d'illusions que toi sur le PS et EE.

    Mais d'un autre côté quand on n'a pas de bagnole et qu'on doit se faire 1 heure de bus pour aller au boulot, un couloir de bus qui raccourcit le trajet d'une demi-heure on apprécie aussi.
    En attendant mieux, c'est aussi du réel...

    Pouvoir respirer un peu moins de saloperies sur le trajet, niveau santé c'est aussi du réel très concret.

    Etc.
    Et tout cela aussi vital et urgent que de réclamer une augmentation de salaire (ou de retraite).

    Donc peut-être pas nécessaire d'opposer sans cesse conditions de vie et conditions salariales, plutôt essayer de tenir les 2 bouts. Ce doit être possible non ?

  21. Hold-up dit :

    @ lou passejaïre

    Tu as dit :

    "nous sommes peut être la région qui va faire sortir la gauche de son rôle permanent depuis 20 ans de supplétif du parti (socialiste)"

    Complètement d'accord avec toi. En fait il y a désormais semble t-il deux " laboratoires " politiques :

    A : Le laboratoire N° 1 : Le Languedoc Roussillon ou laboratoire européo-septimanien de " drôche", monarchisant, qui par son parlé " peuple plébéien " va ratisser large à cette élection mais aussi dans le futur car il y a là un nouvel axe politique qui va donc de Georges Frèche à Ségolène Royal en passant par le Modem en voie de remodélisation ségolinien assumé, les futurs lepénistes déçus, les électorats en déshérence dont le seul arrimage est une pensée courte et une colère réelle contre "ceux d'en haut", de Paris, etc... Une fois qu'un certain électorat "centriste " du peuple français aura parfaitement compris que l'UMP bonapartiste n'était représentatif véritablement que de 15 % des inscrits - et ne faisait qu'agiter le peuple avant de s'en servir et de se torcher avec- et ne servait qu'une toute petite clientèle "off shore" fortunée ou hyper-fortunée, il se tournera en désespoir de cause vers "la dame du Poitou", dont M. Frèche est un des généraux complices et promoteurs de sa candidature. M. Bayrou devra revoir son amour -propre et manger son chapeau s'il veut avoir encore avoir un quelconque avenir politique. Dans ce combat pour la future force politique " démocrate " (Drôche) monétariste et centriste affiliée à l'Europe du TCE et fondamentalement "a-républicaine" ("a" privatif), il y aura des ruades, quelque micro - combats divers et variés... et il se peut que sur la photo finale une Cécile Duflot ne fasse pas injure à ce nouvel " Orléanisme Européen ". M. Frèche pourra ouvrir des ambassades de Septimanie dans bien d'autres pays sans plus se contenter des seul U.S.A ou de la seule Chine. Cette force politique à venir a ceci de différent d'avec l'UMP qu'elle s'ancre au départ dans des territoires régionaux versus " Europe des régions " et non pas directement à la bourse de New -york ou à la city de Londres, ni au Pentagone. Madame Royal dernièrement a fait disparaitre de toute sa propagande électorale " la rose au poing " le logo du P.S. Ne doutons pas qu'elle est déjà en campagne et que son général Frèche, prépare ses troupes à la conquête de l'appareil socialiste pour renverser la direction du PS. Quel nouveau logo pour cette force " démocrate " sinon une fleur de Lys Rose façon sac " Hermès " ? De contrefaçon ?...

    B - Le laboratoire N° 2 : Le Limousin. Terres de dissidences et de république, le Limousin semble à nouveau être le lieu philosophiquement armé de la fronde populaire qui dit " NON " - Souvenons-nous qu'au delà des étiquettes d'appareil, le Limousin fut un phare de résistance pendant la seconde guerre mondiale. Rebelle, le Limousin l'est toujours resté. Une rébellion ouverte sur le monde et surtout pas obtuse. Visiblement ce territoire de la république l'est encore avec une puissance redoublée. Qu'elle est cette force de dissidence qui après la rupture avec le PS et la constitution du PG puis du front de Gauche allié au PC et au NPA pourrait commencer par agréger vertueusement - toutes les rébellions, que celle-ci soit anticapitaliste, anti- TCE, antilibérale, anti-autoritaire, et refusant le démantèlement de la République démocratique et sociale opéré par l'UMP ? C'est l'esprit vivifié du C.N.R qui souffle sur ces terres effrontées et qui ralliera tous ceux qui n'acceptent pas les compromissions et les lâchetés organisées afin de s'affranchir des tutelles obligées et des servitudes volontaires. Mettez -y dedans tous les " partisans et patriotes", les renégats qui ne s'en laissent plus compter, tous les "SANS", les sans toits, les sans travail, les sans famille, les sans argent, les sans peur, les sans pouvoirs, les traqués, les dissidents, tous les déclassés, toutes celles et tous ceux qui ne se résolvent pas au monde tel qu'il est ni tel qu'il hait.
    Tout un monde qui décide de fraterniser soudain et de s'en donner un autre. Républicain et Socialiste. Terres d'autonomies organisées et transversales, voilà un lieu politique en chantier qui a de l'avenir, un lieu réel et opératoire où tous ceux qui ont dit " NON " au rôle de supplétif du PS sonnent l'alarme. Elle s'entend. C'est la seconde aile du peuple qui en appelle à la résistance citoyenne et au peuple libre. Rien à voir avec le
    " laboratoire " politique "N° 1" ci dessus. Si les deux ne sont pas affiliés à Washington, le second ne le sera jamais non plus à Bruxelles. Là est le laboratoire populaire pour des ateliers révolutionnaires futurs. Tout ne se fera pas en un jour. Nulle exaltation inconsidérée. Seule une froide détermination et une joie retrouvée anime l'esprit de révolte et d'insurrection citoyenne en voie d'accomplissement et de maturité. Le peuple s'alarme et s'organise. Nous devrons être attentif à ce qui se passe en Limousin car cela reflétera ce qui pourrait se passer si partout nous reconquérions notre liberté et notre indépendance. Longue vie à la Résistance Citoyenne en Limousin !

    Ailleurs la quadrature impossible du cercle fait son office. En terre du Nord- Pas -de Calais il pourrait y avoir dimanche une quadrangulaire (!) parait -il, entre d'un côté le Front de Gauche, Le PS, l'UMP et le FN. Mais rien n'est sûr et cela me semble plus refléter du fait des personnalités marquées pour chacun des partis le "déjà existant" plus qu'un opérateur d'avenir. Comme une dernière photo du jeu politique d'hier avant explosion du paysage politique français. Est-ce que je m'abuse ? Ceci dit bravo au Front de Gauche du Nord-pas-de- Calais s'il poursuit dans la voie de son affranchissement. Espérons que les électeurs et électrices de cette partie de la France saura relever la tête en votant pour la liste du FdG : " la liste L’Humain d’abord " - Tout un symbole. Mais parait-il que les tractations se poursuivent, donc...

  22. Patrick Pelcerf dit :

    Tirer des informations du 1er tour

    J'ai lu dans un des posts quelque chose du genre gauchisants nostalgiques à moins que ce ne soit gauchistes nostaligeants. Revenons au cours du soir du marxisme qui mettent en évidence qu'il n'existe pas de réelle démocratie sans une classe moyenne radicalisée. Cette classe moyenne est continuellement la cible des classes gouvernantes, avec plus ou moins de cynisme selon les dirigeants successifs, et ce, depuis quelques décennies. Cette classe moyenne, agressée par la droite et culpabilisée par la situation des plus défavorisés, s'est finalement tu (ée). Aussi doit-on s'étonner du populisme, de la personnalisation des politiques (l'UMP disparaît au profit du Sarkozisme,...)?

    Là où la droite se trompe à mon humble avis: le Français de droite ou de gauche est fier (même si il revendique et exprime son mécontentement) du modèle social, de la solidarité mise en oeuvre afin que chacun puisse avoir accès à la santé, à l'enseignement, etc...
    Alors lorsque Sarkozy s'acharne à détruire tour cela, il ne fait que creuser les inégalités et se couper de nous (le peuple). D'autant plus que, dans le même temps, il chouchoute les riches. N'y aurait-il pas là une carte à jouer, car ne sommes-nous tous pas des fervents défenseurs de la justice sociale? Présentons-nous comme l'incarnation de ces valeurs et ne laissons pas le FN s'engouffrer seul dans cette brêche (rappel, selon Marine Le Pen, les français se sont réveillés, c'est-à-dire, ceux qui ne votent pas FN ne sont pas français). Allons, camarades, continuons le combat!

    Allez en remontant encore en peu plus dans le temps (1934, je crois), rappelons nous de "Pas d'ennemi à gauche"

  23. izarn dit :

    Plusieurs points:
    Il semble que le PS n'a pas encore compris que truander la lettre des institutions, dans le genre, moi le plus fort je t'offres tant de places, mais tu va devoir m'obéir...Alors que bien entendu les places sont légitimes et que bien sur l'indépendance par rapport au PS l'est aussi!
    C'est le chantage courant: Tu n'oseras pas nous faire perdre...
    Un jour il faudra bien oser les planter pour se faire respecter...
    Et d'une certaine manière, les régionales, qui sont d'une importance trés relative sur la suite des évènements, pourraient etre l'occasion d'une mise au point avec le PS. Donc il faut soutenir bretons et autres qui osent...les malpolis, les spartacus, ne pas ceder au PS....
    Ceci dit en passant je signale que le PS qui a fait un record "historique" a perdu 2,15 millions de voix par rapport à 2004...Alors que le PG est parti de rien du tout, et que le FdG a triplé le score du PCF solitaire. Alors, pas de quoi se vanter chez les socialistes. A ce rythme ils se réuniront dans une cabine téléphonique, comme disait Coluche.

  24. le Prolo du Biolo dit :

    @ 113 - La pub subliminale AREVA du jour :
    "On ne peut parler de « volontarisme industriel » et de « souveraineté industrielle » d’un côté, et faire plaisir aux anti-nucléaires de l’autre".

    Le Nucléaire pour ré-industrialiser la France et garantir sa souveraineté:

    -Utilise une énergie fossile, en voie de disparition et disponible seulement en dehors de nos frontières

    -Génère très peu d'emplois à investissement égal par rapport aux filières alternatives et aux économies d'énergies

    -Industrie dangereuse en fonctionnement et qui en outre génère des déchets ingérables dont la durée de vie pour certains se compte en centaines de siècles. Merci qui ? Merci Papy.

    -Nécessite des investissements colossaux bien au-delà de nos capacités et du raisonnable pour un même service rendu.

    -Filière propre à condition de ne pas remonter au-delà du compteur électrique...

    Etc...

    Le nucléaire comme solution, alors que c'est le problème (monopolise l'essentiel des crédits de recherche en matière énergétique dans une voie sans issue).
    Mort de rire.

  25. baluzo24 dit :

    bussereau-royal au second tour en Poitou Charentes. "la peste ou le choléra"
    franchement j'ai toujours voté meme si parfois c'était blanc mais a y réflechir de nouveaux le mode de scrutin français nous insiste a ne pas voter plutot qu'un vote blanc ou nul.es ce logique?
    qu'elle credibilité a voté royal qui des le premier tour était alliée avec le modem, chose qu'elle n'avait meme pas besoin.
    franchement je suis pour une revolution par les urnes, mais es ce que les +50% de grevistes ne sont pas eux aussi des revolutionnaires d'une autre façon.
    en tout cas je ne pense pas aller voter blanc ce week end mais plutot m'abstenir, ceux sont les abstentionistes qui auront gagné les elections cette année encore

  26. le Prolo du Biolo dit :

    Si chaque fois on leur dit que l'on se désistera pour eux au 2ème tour, risque de ne pas trop s'inquiéter de nos humeurs le P.S.

  27. Hold-up dit :

    @ Izarn

    "Ceci dit en passant je signale que le PS qui a fait un record « historique » a perdu 2,15 millions de voix par rapport à 2004…Alors que le PG est parti de rien du tout, et que le FdG a triplé le score du PCF solitaire."

    C'est bon de le rappeler oui.

    @ Demetrio :

    Je reposte un extrait de ton post N°104. Je l'amplifie si tu me le permets. Histoire de redonner du son à travers toi, à tous ceux et toutes celles qui n'ont plus de voix et encore moins de voie de diffusion pour leurs paroles étouffées

    Demetrio a dit :

    " Pour moi le réel c’est 680 euros de retraite par mois !
    et pour toi c’est quoi le réel ?
    nous sommes des millions à ne pouvoir pas boucler notre budget mensuel (dixit le médiateur national)
    le réel c’est que les Vautours du capital Financier veulent nous appauvrir encore davantage !
    Veux tu encore un exemple de réel :
    le voici : retraité en 2007 j’ai eu depuis 5 euros d’augmentation : ma cotisation pour une assurance complémentaire elle a augmenté de 25 euros. je te laisse faire le calcul de mes gains, ainsi que le calcul de l’inflation : dis moi donc combien ai-je gagné ? combien ai-je perdu ?un autre exemple de réel : il y a trois ans je payais une bouteille de gas 24 euros, ce jour 32 euros !
    voilà le réel ! Mais aimes tu ce réel ?
    le réel ? atteint d’une maladie chronique je dois m’acquitter d’une franchise sur chaque médicament acheté !
    mais aimes tu ce réel ? A ne pas vouloir écouter le peuple qui souffre dans sa chair nous laisserons le FN prendre le pouvoir ! "

    ...

  28. julie dit :

    @nipontchik p.115
    inégalable Nipontchik!
    nous parle (pour nous divertir) des élections régionales en Russie qui ont eu lieu le même jour qu'en France. Et nous explique les victoires du parti communiste russe. Mais pour bien comprendre l'étendu du succès, il aurait mieux valu mettre cette page:
    http://kprf.ru/rus_soc/76895.html
    compréhensible même si on ne lit pas le russe. en gras les bons scores, en normal les autres....

  29. Descartes dit :

    @le prolo du biolo (#126)

    Le Nucléaire pour ré-industrialiser la France et garantir sa souveraineté:

    Mmhhh... je me régale d'avance... voyons les arguments:

    Utilise une énergie fossile

    Ça commence mal... depuis quand l'uranium (ou le plutonium) seraient des "fossiles" ? Comme le fer, le cuivre ou le sel l'uranium est un minéral, mais ce n'est pas un fossile (c'est à dire, une substance résultant de la minéralisation de matières organiques enfouies)...

    en voie de disparition

    C'est vrai. Mais la même chose peut être dite de toute forme d'énergie (c'est d'ailleurs une conséquence obligée du second principe de la thermodynamique). Le soleil (qui d'ailleurs n'est qu'un immense réacteur nucléaire) est lui aussi "en voie de disparition". Rien n'est éternel dans ce bas monde...

    et disponible seulement en dehors de nos frontières

    Et alors ? La garantie de la "souveraineté" ne nécessite pas qu'un produit soit disponible à l'intérieur des frontières. Il suffit qu'il soit suffisamment dispersé parmi des pays appartenant à des sphères géopolitiques différentes. Ce qui est très largement le cas de l'uranium.

    -Génère très peu d’emplois à investissement égal par rapport aux filières alternatives et aux économies d’énergies

    Et alors ? Que est le rapport avec la "réindustrialisation de la France et la garantie de sa souveraineté" ? L'objectif d'une politique industrielle est de produire des biens, pas de produire des emplois. Si le but est de produire des emplois, il suffit de payer une moitié de la population pour creuser des trous, et l'autre moitié pour les remplir.

    -Industrie dangereuse en fonctionnement

    Pas plus qu'une autre. A l'heure où j'écris, les industries minières et chimiques ont fait infiniment plus de morts et de blessés que l'industrie nucléaire. T'as entendu parler de Seveso ? Bophal ? Rien que pour la France, l'accident du barrage de Malpasset a fait en une nuit plus de morts que l'industrie nucléaire française n'en a fait en cinquante ans...

    qui en outre génère des déchets ingérables dont la durée de vie pour certains se compte en centaines de siècles.

    L'industrie chimique ou métallurgique produit des déchêts aussi "ingérables" et dont la durée de vie est illimitée. L'arsenic, le plomb, le mercure... ont des "durées de vie" bien plus longues que le plus durable des déchets radioactifs... puisqu'il s'agit d'éléments stables.

    -Nécessite des investissements colossaux bien au-delà de nos capacités et du raisonnable pour un même service rendu.

    L'exemple du programme électronucléaire commencé en 1974 montre que cette assertion est fausse, puisqu'on a fait des "investissements colossaux" qui non seulement ont été parfaitement compatibles avec nos capacités, mais dont le "service rendu" à très largement payé le coût.

    Le nucléaire comme solution, alors que c’est le problème

    Ah, si seulement on n'avait que des "problèmes" capables de fournir 80% de notre électricité d'une manière aussi économique et propre...

    (monopolise l’essentiel des crédits de recherche en matière énergétique dans une voie sans issue).

    Faudrait peut-être se demander pourquoi... si les autres énergies sont plus propres, plus rentables, plus productives, plus éternelles que le nucléaire, pourquoi ces méchants capitalistes, qui savent investir toujours dans ce qui est le plus rentable, ont préféré mettre leurs œufs dans le panier nucléaire, et pas dans celui de l'éolien ou du photovoltaïque (sauf, bien entendu, quand on subventionne grassement ces énergies... avec l'argent produit par le nucléaire!) ?

  30. jean ai marre dit :

    @ 74 Annie

    " Mais une fois qu’on aura détourné les classes populaires qui pour le moment protestent par le biais du vote F-HAINE, on décollera vraiment. "

    Je pense que " les détourner" n'est pas un objectif, car c'est jouer petit bras.
    Il faut les accrocher et les rassembler autour d'un programme crédible, clair, intuitivement saisissable, dans lequel ils se retrouvent. Agir en pédagogue : que se programme soit le leur qu'ils se l'approprient et le défendent.
    Pour les amener à cet état il faut que les régions de gauche réalisent des actions de terrain.

    @ 81 D.P
    S'adresser aux " laissés pour compte ", non mais, qui n'est pas un laissé pour compte ?
    " Le FN propére la dessus et fait malheureusement un sacré « boulot ». "
    Non le F.N. ne fait rien, il stimule des sentiments.
    Surtout ne pas polémiquer, mais proposer et faire.

    @ 109 descartes
    Mais quels sont les « besoins » des « classes populaires » ? C’est pour moi la première question à se poser.

    C'est la question essentielle.
    Les discours, les intentions ne donnent pas de pain.
    Les régions peuvent faire, ce sont des choix. Par exemple, au lieu de donner des subventions aux clubs sportifs professionnels (O.M, OGCNice, Toulon rugby, PSG, O. Lyonnais,) aider les associations de jeunes dans l'insertion professionnelle , aider les parents dans les études de leurs enfants, la gratuité des transports pour les travailleurs, les étudiants et les citoyens de condition modeste, le blocage des délocalisations,et mettre en place dans chaque Conseil Général, une véritable Maisons des handicapés.
    Casser les collèges et les lycées usines : mettre en place des établissements à taille humaine ce qui permettra une justice sociale en terme d'égalité des chances et agira efficacement contre la violence.
    .Mettre en place une politique de logements sociaux, Créer des " loger pour tous " où le Conseil Général prendra en charge les cautions des loyers des jeunes travailleurs.

    Pour une fois je suis d'accord avec Descartes,: la parité du C.A. du cac 40, on s'en tamponne !

  31. Demetrio dit :

    @ HOLD UP post 129

    merci d'avoir repris mon post et de le faire circuler.... (si jose dire),
    mais j'ajoute une deuxième fois la question qui me taraude :
    " camarade Jean Luc, quand vas tu nous appeler au combat pour la défense des retraite et de l'ecole républicaine
    avec tous les camarades qui voudront se joindre à nous (PCF NPA LO POI SYNDICALISTES) afin que nous obtenons dans la rue ce que les urnes nous refusent ? Quand allons nous mettre hors jeu les vautours financiers qui se nourrissent de la chair du peuple ? jusqu'à quand accepterons nous de rester à genoux ? "

    @ prolo du biolo

    je ne suis pas qu'enervé, je suis blessé et souffre des injustices du capitalisme tous les jours que dieu a fait,
    je sui revolté et j'ai une envie de me battre pour le socialisme....

  32. Gazette dit :

    Bonjour à tous,
    Je me félicite de ma contribution au vote pour le FdG - élu dans ma région à 7,61% des suffrages, et j'espère que vous négocierez avec le PS et Europe Ecologie sans rien lâcher de vos propositions qui étaient les vôtres et qui me conviennent parfaitement.
    Je vous félicite Mr. Mélenchon de votre prestation télévisée de dimanche soir face à X.Bertrand et ses arguments pour ne pas reconnaître la défaite de son camp à ce1er tour.
    Restons mobilisés pour ce 2ème tour dimanche prochain en souhaitant que le PS aura compris cette fois qu'il faudra compter avec nous s'il veut un espoir en 2012 ce qu'a très bien décrit Mr. Cohn Bendit.
    Merci à toute votre équipe.

  33. citoyen dit :

    Unissez vous pour défendre le peuple ou allez vous en tous !
    Voilà la perspective qui se dessine au lendemain du 1er tour des régionales...

    - Un message d'espoir : la gauche est en tête si elle s'unit
    - Un message de défiance en 2 temps :
    1) Faites la preuve que ce sont les intérêts du plus grand nombre, les intérêts du peuple en un mot l'intérêt général qui primera sur tous les intérêts particuliers, nous vous mandatons pour cela
    2) Sans quoi le peuple s'unira pour vous chasser ! El pueblo unido jamás será vencido

    LA TABLE BRANLE, ELLE EST PRESQUE RENVERSÉE !

    Voilà le moment historique que nous vivons et que nous vivrons jusqu'en 2012, date à laquelle nous en finirons avec cette 5ème République présidentialisée et dévoyée par Sarkozy, date à laquelle nous pourrons choisir de voter pour un nouveau régime qui place l'assemblée nationale en son cœur....

    Quelles perspectives ! Quels espoirs !
    Et quelles pistes : Pour éviter la bataille de personnes dans notre camp, plaidons pour une réforme constitutionnelle qu'appliquera immédiatement le candidat du NOUVEAU FRONT POPULAIRE (NFP) élu (peu importe la personne) et qui aura pour objet de rendre au parlement donc au peuple sa souveraineté pour décider d'une nouvelle république solidaire écologiste et citoyenne qui mette en place un revenu maximum, un salaire minimum digne, un grand service public de l'éducation, de la santé, de la recherche, de l'énergie, des transports, des banques, des télécommunications, qui assure des retraites dignes, une formation professionnelle d'excellence, en appliquant une planification écologique et solidaires !

    Enfin, politiquement il reste un second tour mais aussi à continuer d'essayer de convaincre nos cousins du NPA de rejoindre le front mais peut-être avant tout de poursuivre le combat contre la ligne sociale-démocrate-libérale du PS.... ET CONVAINCRE LES ABSTENTIONNISTES qu'avec le front de gauche, on peut échapper à la destinée insurrectionnelle à laquelle nous vouent les attaques de la droite et la mollesse du PS....
    Enfin sur le terrain sociale : n'oublions pas les retraites, la TVA sociale, la taxe carbone, les licenciements boursiers qui pleuvent et l'état de l'éducation et de la santé...

    Il faut CRÉER cette force politique, citoyenne et sociale de résistance et de proposition car :
    RÉSISTER, c'est CRÉER
    CRÉER, c'est RÉSISTER !
    Parce que notre Patrie Républicaine a une Histoire,
    Parce que notre Patrie Républicaine a une mémoire !

  34. carole G dit :

    @ Démétrio
    Courage...Ta révolte est salutaire!

  35. Seb dit :

    Et si on militait autrement ?

    J'ai 18 ans, autant dire que je suis un arriviste. Je vois des gens faire de la politique depuis quelques années, disons plutôt je les observe modestement avec ma tête encore trop vide de connaissances et de force d'analyse.
    Fort de cette virginité d'esprit et d'expérience, je me propose de vous livrer une simple constatation : "tous les mêmes".
    Regardez les affiches, prenez en main les tracts !
    Le militant, qui se passionne pour la politique comme d'autres pour la pêche sait, connait, comprend.
    Mais quid du lambda, qui n'a à sa disposition qu'affiches et tracts pour décider de son vote ? Sur quelle base oriente-t-il son vote ? Sur sa sensibilité politique d'accord, extrêmement malléable au demeurant. Et surtout sur l'influence médiatique qui anime le scrutin.

    Partant de ce constat, pourquoi un parti à faible puissance médiatique s'obstine-t-il à faire campagne comme tout le monde ?
    Je respecte énormément l'engagement militant de chacun de vous. Je regrette simplement que cet engagement ne soit pas récompensé par de meilleurs résultats, et surtout par une mobilisation plus générale de l'électorat.
    Je pense qu'il faut inventer d'autres façons de militer. Par l'art, par le rassemblement public, par une proximité d'écoute avec la population, par en tout cas des groupes locaux qui servent de trait d'union entre la direction du parti et le citoyen lambda, pour qui l'élection ne se vit actuellement qu'avec les yeux et l'index posé sur la zapette.

    Il est à mon sens nécessaire d'inviter les sens dans l'action politique. Parler, écouter, favoriser le contact physique humain à l'affiche... Ce serait pour moi, citoyen, et pour d'autres je le crois une véritable raison de se mobiliser, d'aller voter, d'engager le débat autour de moi.
    Souvent, on m'a distribué des tracts. Mais aller, quoi ? Le mec vous lance un "Bonjour", vous donne un papier, et vous passer. Cordial ? Ça l'est ! Mais humain ? Bof. Et le papier, que devient-il ? Poubelle. Parce qu'il répète la même chose, encore et encore.

    "Les élections régionales
    - Pour qui allez-vous voter ? Comment s'organise le vote ?
    [...]

    - Quelles actions pourra mener mon élu ?
    [...]

    - Quelques bouts de notre programme, parmi d'autres...
    [...]

    Venez-en discuter avec nous... ou bien découvrir notre mouvement sur Internet http://www....fr !"

    C'est bidon comme exemple. Mais vous voyez ce que je veux dire ? Quelque chose d'un peu différent, qui me change :
    - des tracts des grands partis, qui baignent de belles promesses et de slogans tonitruants... Depuis l'arnaque Sarkozy de 2007, je n'y crois plus. Ni moi, ni personne. Pas même la majorité des gens de droite
    - des tracts des petits partis qui s'annoncent comme les messies, avec des idées novatrices... auxquelles personne n'avait songé avant, bien entendu !
    - des tracts de petits partis disposant d'une idéologie forte, qui vous aveugle de grands mots... et parfois d'un lyrisme un peu trop gros.

    Soyons didactiques, forts d'une justesse dans le mot et d'une sincérité dans le verbe qu'une forme trop lourde ne viendrait gâcher. Simples, mais pas simplistes. Complets, mais pas barbants.

    Je me suis inscris au PG hier, ayant bien conscience que la critique est aisée, mais l'art souvent bien moins accessible. J'espère que mon intervention suscitera des réactions, fut-ce pour me sortir de mon idéal de bisounours ?

    PS : Dans des documents politiques, si on citait des sources ? Peut-être qu'ainsi, le lambda saurait à quel saint se vouer.

  36. ermler dit :

    @ descartes (184 fil précédent)

    A propos de l'Histoire de l'union de la gauche et du programme commun.(1972 -1981), tu écris :

    D’abord, si la gauche « s’était fait entendre », c’est parce qu’elle bâtissait sur un socle solide. Tant le PS que le PCF avaient fait l’investissement au cours de décennies de travail politique de définir des « cosmogonies ». Les deux partis ne se contentaient pas de crier « SMIC a 1000 F » ou « retraite à 60 ans ». Ils étaient capables de proposer une analyse de la société et de ses mécanismes. Le programme commun n’est pas seulement un catalogue de mesures, c’est aussi une explication du pourquoi et comment ces mesures doivent être prises.

    Plus loin, sur la victoire de 81, tu écris :
    Victoire qui contenait en germe le retour de bâton de 1983, puisque le « programme de vraie rupture » n’était pas adapté à la situation réelle de l’économie.

    Allons bon ! Voilà bien du descartes dans toutes ses contradictions !
    1. Tu fais l'éloge du programme commun, "bâti sur un socle solide", fruit de "décennies d'investissement pour proposer une analyse de la société et de ses mécanismes ".
    2. Tu nous expliques que ce programme de ruptures (issue de cette si solide analyse) n'était... "pas adapté à la situation réelle de l'économie" !
    En résumé : plus l'analyse s'appuie sur un socle "cosmogonique"solide, moins elle est adaptée à la réalité !
    Débrouille-toi comme tu peux avec tes paradoxes !

    « L’unité » a permis la défaite de 1974. C’est la rupture de l’unité (et donc la garantie donnée par Mitterrand aux classes moyennes qu’il ne serait pas « l’otage du PCF ») qui a « permis la victoire de 81″.

    Le théorème de descartes : Quand la gauche est unie, elle perd. Quand elle est désuni, elle gagne !
    Quelle mauvaise foi ! Quelle manipulation des faits.
    1. En 1974, l'unité n'a pas "permis la défait". Elle a amené la gauche aux portes de la victoire (49,3%), ce que personne ne pouvait simplement imaginer cinq ans plus tôt. Deux ans seulement après la signature du programme commun, cette unité a fait passer la gauche de 30% en 1969 à...49% ! Et tu appelles ça une défaite ?!
    Et c'est moi qui "réécris l'histoire" ?!
    2. Aux législatives de 1978, la gauche est désunie ! (Rupture des négociations sur le PCG). Et la gauche désunie perd !. alors qu'avant la rupture, la victoire de la gauche "unie" était quasiment assurée !
    Deuxième démenti au théorème de descartes !
    3. En 81, certes Mitterrand a gagné avec un PC affaibli. Il n'empêche que Mitterrand s'est bel et bien fait élire sur un programme de "rupture" largement inspiré du programme commun ! Pas sur une "adaptation aux réalités économiques" dont tu sembles te faire l'apôtre. (Je ne te savais pas si "rocardo-deloriste" !)

    Il est illusoire de croire que « l’ensemble de la gauche antilibérale encartée ou non » puisse élaborer un programme. Tout simplement parce que l’élaboration suppose qu’on partage une vision de la société, ce qui est très loin d’être le cas au sein de la gauche antilibérale. Quel « vrai programme de rupture » pourrait convenir aux républicains jacobins et aux gauchistes impénitents ?....
    ....C’est quelque chose que seul un parti politique, avec des gens qui s’engagent, peut faire. Mais avant d’élaborer un « programme », il est impératif d’élaborer une une analyse du réel.... Sans une telle analyse, aucun programme, aussi beau et « de rupture » soit il, ne sera jamais crédible

    Et ça là qu'on retrouve notre bon docteur descartes dans son discours préféré. L'élaboration d'une vision "scientifique" de la politique, d'une approche univoque basée sur le "réel", rien que le "réel" ! " etc.
    Une chose que "seul UN parti peut faire" ! (Le quel ? une sorte de " parti unique", s'appuyant sur une "analyse scientifique", par exemple ? Bizarre. Ca me rappelle quelque chose !)
    Mais quelle conscience as-tu de l'Histoire politique ?
    Comment se sont réalisés les grandes réformes de la république ?
    Pense-tu que le Front populaire était issu de longues réflexions analytiques, de longs colloques de spécialistes détenteurs de vérités scientifiques, de l'élaboration d'une "cosmogonie" entre Blum, Thorez ou Herriot ?
    Penses tu que le programme de 1946 était le fruit d'une longue et profonde analyse, scientifique, univoque entre Le PS, la SFIO, le MRP et le général de Gaulle, partageant la même "vision de la société" ?
    Ne pense-tu pas que ces gens là, qui ensemble ont fait de grandes choses, n'étaient pas plus "incompatibles" encore que ne le sont ceux que tu appelles sommairement "les républicains jacobins" et les "gauchistes" ?

    Descartes. Ton unique discours et tes sommaires démonstrations n'ont qu'un but : Discréditer l'idée même d'une union de la gauche anti-libérale. Ton travail de sape sur ce blog est exclusivement dirigé dans ce sens.
    C'est à dire exclusivement dirigé conte Mélenchon lui-même qui est le porteur le plus convaincant et le plus éloquent de cette idée.
    Pour celà, tout t'est bon. Y compris la manipulation des faits historiques !
    C'est pas une nouveauté, hélas.

    PS. Nous diras-tu, un jour, citoyen descartes, à quoi il ressemble ton projet politique ? A quoi il pourrait ressembler ton parti politique qui SEUL, pourra porter un programme de "rupture crédible" ?

  37. ermler dit :

    Mon post précédent.
    La phrase :
    « L’unité » a permis la défaite de 1974. C’est la rupture de l’unité (et donc la garantie donnée par Mitterrand aux classes moyennes qu’il ne serait pas « l’otage du PCF ») qui a « permis la victoire de 81″. est évidemment de descartes !
    J'avais oublié l'italique.

  38. le niglo dit :

    @ Seb

    Bravo tu as fait le bon choix en rentrant au PG.
    Chez nous tout est en construction. Certain d'entre nous sont des vieux routards cependant toujours insurgés.
    L'avenir appartient à ta génération et c'est tous ensemble qu'il faut préparer demain.

    Effectivement les méthodes de campagne n'ont pas évoluées. A noter cependant l'initiative sur la région parisienne des brigades culturelles du PG (dans le métro - dans la rue - a l'entrée des villes réfractaires aux logements sociales etc) des animations et des scénettes comiques. Ce sont souvent les jeunes du PG. Si tu réside dans cette région tu auras l'occasion de les voir à l'oeuvre.

    Maintenant il faut réfléchir à des méthodes d'action pendant les périodes non électorales pour expliquer au gens nos positions et entendre leur réactions.

    Un vieux militant de la vrai gauche depuis 45 ans.
    Bonjour du Sud-Aveyron

  39. Descartes dit :

    @jean ai marre (#133)

    Les régions peuvent faire, ce sont des choix. Par exemple, au lieu de donner des subventions aux clubs sportifs professionnels (O.M, OGCNice, Toulon rugby, PSG, O. Lyonnais,) aider les associations de jeunes dans l’insertion professionnelle, aider les parents dans les études de leurs enfants, la gratuité des transports pour les travailleurs, les étudiants et les citoyens de condition modeste, le blocage des délocalisations, et mettre en place dans chaque Conseil Général, une véritable Maisons des handicapés. Casser les collèges et les lycées usines : mettre en place des établissements à taille humaine ce qui permettra une justice sociale en terme d’égalité des chances et agira efficacement contre la violence. Mettre en place une politique de logements sociaux, créer des » loger pour tous » où le Conseil Général prendra en charge les cautions des loyers des jeunes travailleurs.

    En d'autres termes, "au lieu de subventionner les clubs sportifs professionnels" (dans le meilleur des cas, quelques dizaines voire quelques centaines de millions d'euro), les régions pourraient financer un programme qui au bas mot doit se chiffrer en milliards. Est-ce que tu penses que c'est raisonnable, comme formulation ? Et je ne parle même pas des propositions impossibles, comme "le blocage des délocalisations"... comment veux-tu que la région prenne une telle décision ?

    Au risque de me répéter: on n'attirera pas le vote des classes populaires en leur promettant un catalogue de mesures toutes plus généreuses les unes que les autres, si l'on n'est pas capable de montrer que ces mesures sont faisables. Et cela suppose avoir au minimum une idée du coût de chaque mesure et des moyens pour les financer. On est d'accord que "la parité dans les CA du CAC 40 on s'en tamponne". Mais les promesses du genre "demain on rase gratis", l'électorat populaire s'en fout aussi.

  40. André Assiétoi dit :

    Mélenchon décommandé pour la 5ème fois à France 2. Voir ici.

    Encore une fois, je regrette que les partis de gauche se désintéressent de la question des médias, pourtant capitale, notamment en ce qui concerne le traitement des mouvements sociaux.
    Pour illustrer le traitement des petits candidats par les médias dominants, un article d'Acrimed.

  41. 4 Août dit :

    @ Seb

    Bienvenu ! On a besoin de toutes les bonnes volontés et idées au PG, parce que comme tu l'as souligné, on n'est pas (encore) aidé par les médias...

    La vidéo dont parle le niglo: http://www.dailymotion.com/video/xcjdza_manuel-bompard-dans-dimanche_news

  42. 4 Août dit :

    @ André Assiétoi

    "Je propose d’ailleurs de créer un mouvement, affilié au Parti de Gauche, et qui reprendrait le mot d’ordre qu’avait lancé Maurice Sévenot «la télé est à nous» il y a une vingtaine d’année. De cette façon on pourrait faire avancer l’idée d’un autre service public de l’audiovisuel."
    (Jean-Luc Mélenchon)

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/03/carnet-de-campagne-a-toulouse/

  43. laurence dit :

    beau résultat, bravo !

  44. Nico dit :

    Bonjour à tous,

    (Ceci est mon premier post sur ce blog)

    Je rejoins l'analyse de Seb. Tout comme lui, je suis un jeune étudiant (19 ans) et j'ai rejoint le PG il y a très peu car j'estime qu'il est le seul parti à vouloir innover en matière de "communication" politique tout comme l'explique le niglo (brigade culturelle en Région Parisienne).

    Face à une société qui se dépolitise, il est important de séduire un électorat lassé de toutes ces campagnes sans fond et si peu novatrices.

    Se démarquer des partis dits classiques et faire du PG, un parti d'une vraie gauche républicaine, fière de ses valeurs, sachant redonner espoir à nos citoyens!

  45. VERGNES dit :

    A juste titre l'Huma se félicite des scores du FdG, mais à chaque fois que ces listes étaient associées au NPA, elle oublie de citer ce dernier.
    Par contre elle s'emploie à souligner grassement les faibles scores du NPA. C'est de bonne guerre diront certains, mais justement non ! Et il ne faut pas insulter l'avenir et la bataille face aux socio-libéraux et des capitalistes est loin d'être terminée et même si le poids du NPA est faible dans les urnes, chacun sait que ce n'est pas son champ d'intervention privilégié et que dans les luttes sa présence demeure un atout non négligeable...et qu'une fois les élections passées et remportées par les socio-libéraux, les effets de la crise et son cortège de régressions sociales vont continuer, et que seule une réponse massive et déterminée sur le terrain des luttes pourra inverser le cours des choses et le repli sur soi qu'illustre l'abstention massive et croissante à chaque élection.

    Cette réponse massive aura-t-elle lieu ? Sera-t-elle désamorcée et détournée de son but comme l'an passé par les directions syndicales? Je n'en sais rien, même si je ne me fais aucune illusion sur les directions syndicales et les dirigeants de la "gôche". Mais une chose est sûre le NPA sera sur le pont.

    L'avantage des élections est qu'on en connait la date, pour ce qui est des luttes...Elles surgissent bien souvent là où personne ne les attendait. Certains reprochent au NPA de trop se concentrer sur les luttes au détriment des urnes. Mais très honnêtement qui peut croire que l'on peut renverser ce système broyeurs d'humains sans un mouvement d'ensemble des luttes,et non urne par urne.
    Et tout en saluant l'avancée électorale du FdG (associé au NPA dans 3 régions), il n'en demeure pas moins que la "révolution par les urnes " est certes un slogan qui sonne fort car il utilise le mot révolution, mais demeure une illusion qui a détourné la combativité de son but depuis des décennies.

  46. Gaspard dit :

    Je ne voterai pas pour le PS !. Je refuse le chantage. Mieux vaut perdre aujourd'hui et gagner en 2012.En étant ferme aujourd'hui on prépare l'avenir. Le PS doit apprendre à respecter la gauche.

  47. argeles39 dit :

    @ermler

    Penses tu que le programme de 1946 était le fruit d’une longue et profonde analyse, scientifique, univoque entre Le PS, la SFIO, le MRP et le général de Gaulle, partageant la même « vision de la société » ?
    Ne pense-tu pas que ces gens là, qui ensemble ont fait de grandes choses, n’étaient pas plus « incompatibles » encore que ne le sont ceux que tu appelles sommairement « les républicains jacobins » et les « gauchistes »

    Tu as oublié de citer le PC (Marcel PAUL, Ambroise CROIZAT......), mais tu as raison ils ont fait de grandes choses, en partant d'un pays ruiné on eu les 30 glorieuses....... Ce n'est pas un hazard, le CNR (Conseil National de la Résistance) avait balayé les élites corompues et vautrées dans la colaboration, pour laisser la place à des gens qui avaient des idées humanistes et progressistes. Actuellement nous sommes "en panne" dans un pays riche, c'est assez incroyable et rien ne le justifie, à l'évidence d'autres voies sont mathématiquement possibles.
    Mais notre problématique est la même qu'en 1946, il nous faut de nouvelles élites.
    A ce propos je félicite J.L Mélenchon d'avoir eu le courage d'abandonner un certain confort au sein du PS pour essayer de fédérer une nouvelle gauche, bravo et merci camarade.

  48. Descartes dit :

    @ermler (#140)

    Allons bon ! Voilà bien du descartes dans toutes ses contradictions !
    1. Tu fais l’éloge du programme commun, « bâti sur un socle solide », fruit de « décennies d’investissement pour proposer une analyse de la société et de ses mécanismes «.
    2. Tu nous expliques que ce programme de ruptures (issue de cette si solide analyse) n’était… « pas adapté à la situation réelle de l’économie » !
    En résumé : plus l’analyse s’appuie sur un socle « cosmogonique »solide, moins elle est adaptée à la réalité !
    Débrouille-toi comme tu peux avec tes paradoxes !

    Ni paradoxe, ni contradiction. Le programme commun a été "bâti sur un socle solide" en 1972, avant le premier et deuxième chocs pétroliers. Lorsqu'il est mis en oeuvre en 1981, beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts, et il n'était plus "adapté à la réalité". On a beau appuyer un programme sur une "cosmogonie" solide, cela ne lui garantit pas d'être adapté à la réalité per secula seculorum. La réalité change, et l'analyse doit être actualisée en permanence. Franchement, je trouve cela tellement évident que j'ai du mal à croire que tu n'y aies pas pensé toi même...

    « L’unité » a permis la défaite de 1974. C’est la rupture de l’unité (et donc la garantie donnée par Mitterrand aux classes moyennes qu’il ne serait pas « l’otage du PCF ») qui a « permis la victoire de 81″. Le théorème de descartes : Quand la gauche est unie, elle perd. Quand elle est désuni, elle gagne

    Ce n'est pas moi qui fait cette généralisation abusive. Je me contente de constater que, contrairement à ton raisonnement, l'unité programmatique ne garantit nullement la victoire, qu'on peut gagner malgré la désunion, et perdre malgré l'union.

    Mais allons un peu plus loin: il n'y a à ma connaissance qu'un seul exemple d'élection nationale (législative ou présidentielle) gagnée par la gauche unie. Ce fut le front populaire. Par contre, la gauche a gagné plusieurs élections législatives ou présidentielles en étant désunie (1981, 1988, 1997, pour ne mentionner que les exemples les plus proches). Faudrait donc peut-être réexaminer le "dogme" qui veut que l'unité soit la condition nécessaire de la victoire...

    1. En 1974, l’unité n’ a pas « permis la défait ». Elle a amené la gauche aux portes de la victoire (49,3%), ce que personne ne pouvait simplement imaginer cinq ans plus tôt.

    L'unité n'a pas permis de gagner, c'est un fait historique. Tu peux appeller cela "amener aux portes de la victoire", il n'en demeure pas moins. Pire, cette "unité" a joué un rôle important dans la défaite, puisque l'argument selon lequel Mitterrand était l'otage des communistes a fait la différence. Mitterrand a d'ailleurs tiré la conclusion qui s'imposait: il était difficile de séduire le centre en étant formellement allié avec les communistes. Sa stratégie d'amener la rupture du programme commun vient de cette simple constatation.

    Par ailleurs, il n'est pas vrai que "personne ne pouvait imaginer" un tel score cinq ans plus tôt. Mitterand avait déjà fait 45% des voix en 1965 (et contre le général de Gaulle, excusez du peu...). L'union de la gauche lui a fait tout au plus gagner 4% en neuf ans. C'est loin d'être "inimaginable"...

    Deux ans seulement après la signature du programme commun, cette unité a fait passer la gauche de 30% en 1969 à …49% ! Et tu appelles ça une défaite ?!

    Oui. Et il n'y a pas que moi. Tu dois être l'un des rares commentateurs qui juge que la gauche ait été victorieuse en 1974... La comparaison avec 1969 n'est pas pertinente, parce que la gauche "modérée" n'avait pas de véritable candidat. C'est la comparaison avec 1965 qui est ici plus révélatrice. En 1965, Mitterrand était le candidat unique de la gauche mais sans accord programmatique avec personne. Et il a fait 45% face à de Gaulle...

    2. Aux législatives de 1978, la gauche est désunie ! (Rupture des négociations sur le PCG). Et la gauche désunie perd !. alors qu’avant la rupture, la victoire de la gauche « unie » était quasiment assurée !
    Deuxième démenti au théorème de descartes !

    Pas vraiment, parce que Descartes n'a jamais dit que la désunion garantisse la victoire. Ce qu'il a dit, c'est que l'union ne la garantit pas non plus. Et que la gauche a gagné pratiquement toujours désunie, avec une seule exception...

    3. En 81, certes Mitterrand a gagné avec un PC affaibli. Il n’empêche que Mitterrand s’est bel et bien fait élire sur un programme de « rupture » largement inspiré du programme commun ! Pas sur une « adaptation aux réalités économiques » dont tu sembles te faire l’apôtre. (Je ne te savais pas si « rocardo-deloriste » !)

    Mitterrand s'est fait élire sur un "programme de rupture" dont tout ceux qui connaissaient un minimum Mitterrand savaient ce qu'il en serait. Avec un PC affaibli et Mitterrand aux commandes, on pouvait s'en douter qu'il y aurait force gesticulations mais qu'en bout du compte on reviendrait à une gestion de bon père de famille. Et c'est qui arriva.

    Par ailleurs, je trouve très intéressante ta remarque comme quoi adapter son programme aux réalités économiques serait un symptôme de "rocardo-delorisme". C'est plutôt l'inverse: c'est parce que le programme appliqué en 1981 n'était pas adapté aux réalités que les "rocardo-deloristes" est autres libéraux ont vu s'ouvrir un boulevard devant eux. D'ailleurs, les libéraux ont été suprêmement habiles lorsqu'ils ont laissé la gauche appliquer un programme qu'ils savaient désastreux. Cela leur a permis de revenir avec un grand sourire en disant "vous voyez bien que nous avions raison...". "Soyez réaliste, demandez l'impossible" est un, très joli slogan à placarder sur les murs, mais en politique c'est la meilleure recette pour se planter.

    Et ça là qu’on retrouve notre bon docteur descartes dans son discours préféré. L’élaboration d’une vision « scientifique » de la politique, d’une approche univoque basée sur le « réel », rien que le « réel » ! » etc.

    Encore une fois, tu falsifies la position de l'autre. Quand ais-je parlé de vision "scientifique", d'approche "univoque", basée "que" sur le réel ? Ce que j'ai dit (et je trouve révélateur que cela suscite chez toi une réaction négative), c'est qu'avant de rédiger des programmes, il faut analyser sérieusement la société dans laquelle nous vivons. Qu'on ne peut pas baser une proposition politique dans une construction idéaliste qu'on "plaquerait" sur la réalité.

    Une chose que « seul UN parti peut faire » ! (Le quel ? une sorte de » parti unique », s’appuyant sur une « analyse scientifique », par exemple ? Bizarre. Ca me rappelle quelque chose !)

    Moi, ça me rappelle que tu ne sais pas lire. Dans le cas présent, tu sembles ignorer la différence entre "un chose que seul un parti peut faire" (c'est à dire, qui ne peut être faite par une autre organisation) et "une chose qu'un seul parti peut faire" (c'est un dire, que parmi tous les partis un seul peut le faire).

    Pense-tu que le Front populaire était issu de longues réflexions analytiques, de longs colloques de spécialistes détenteurs de vérités scientifiques, de l’élaboration d’une « cosmogonie » entre Blum, Thorez ou Herriot ?

    Tout à fait. La question de la réduction de la journée de travail et de ses effets économiques, pour ne donner qu'un seul exemple, avait fait l'objet de débats passionnés parmi les économistes les plus notables de l'époque, et ces économistes jouaient un rôle non négligeable dans les partis de Blum, Thorez ou Herriot. La question de la nationalisation des chemins de fer, elle aussi, était un sujet de débat entre les "planistes" et les anti-planistes. C'est une grande erreur que de croire que le Front Populaire ou le Conseil national de la résistance sont allés au feeling. Au contraire, c'était une époque où l'on avait un grand respect pour la pensée scientifique.

    Quant à l'élaboration d'une "cosmogonie", ce n'était pas la peine de trop se fouler, puisque socialistes et communistes adhéraient à des cosmogonies dérivées du marxisme...

    Penses tu que le programme de 1946 était le fruit d’une longue et profonde analyse, scientifique, univoque entre Le PS, la SFIO, le MRP et le général de Gaulle, partageant la même « vision de la société » ?

    Tout à fait (a condition de remplacer "PS" par "PCF"... un lapsus révélateur!). Une "longue et profonde analyse" qui avait commencé quelque vingt ans plus tôt, puisque le CNR n'a fait qu'assembler des propositions et des idées qui étaient débattues depuis les années 1920. Tu crois que lorsqu'il s'est agi de choisir pour la sécurité sociale le modèle bismarckien plutôt que celui proposé par Beveridge, ils y sont allés au feeling ?

    Franchement, ton point de vue m'intéresse. Comment crois-tu que se sont faits les grands choix de 1946 ?

    Ne pense-tu pas que ces gens là, qui ensemble ont fait de grandes choses, n’étaient pas plus « incompatibles » encore que ne le sont ceux que tu appelles sommairement « les républicains jacobins » et les « gauchistes » ?

    Non. Parce qu'ils partageaient au moins une conviction, et c'était que le pays avait besoin d'être gouverné. Et donc que le débat devait se construire sur la base du principe de réalité. Idée que ne partagent pas aujourd'hui les "républicains jacobins" et les "gauchistes", comme la question de la participation aux exécutifs l'a abondamment montré.

    Le problème du fossé qui sépare les gauchistes et les "jacobins" n'est pas une différence sur les mesures à mettre sur un programme, mais une différence sur l'essence même de la politique.

    Descartes. Ton unique discours et tes sommaires démonstrations n’ont qu’un but : Discréditer l’idée même d’une union de la gauche anti-libérale. Ton travail de sape sur ce blog est exclusivement dirigé dans ce sens.
    C’est à dire exclusivement dirigé conte Mélenchon lui-même qui est le porteur le plus convaincant et le plus éloquent de cette idée.

    Tut tut tut... tu as oublié le paragraphe sur ma rémunération par l'UMP et l'infâme Nicolas...

    PS. Nous diras-tu, un jour, citoyen descartes, à quoi il ressemble ton projet politique ? A quoi il pourrait ressembler ton parti politique qui SEUL, pourra porter un programme de « rupture crédible » ?

    Je l'ai déjà dit dix fois, mais comme tu n'écoutes pas tu m'obliges à le dire une onzième. Je n'ai pas plus que les autres de projet politique à proposer. Autrement, je serais en train de créer un parti ou de militer dans un parti existant capable de le porter. Pour moi, le problème n'est pas aujourd'hui un problème de projet, mais un problème de méthode de travail. Les partis politiques à gauche n'ont plus les instruments de réflexion qui leur permettraient d'élaborer un véritable projet. C'est pourquoi la priorité ce n'est pas tant de travailler au projet que de travailler aux outils d'élaboration politique.


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