17mar 10

Union des gauches, TVA sociale

N’en rajoutez pas !

chat vertA h bon ? Il parait que la gauche vient d’inventer une « nouvelle alliance » et « pense déjà à la présidentielle de 2012 » ! Ca s’appellerait « la gauche diverse ». Je l’ai lu dans le journal. Ce n'est pas une bonne idée. Pendant que ça se faisait j’étais en train de m’abimer les yeux à lire et relire l’interview de Sarkozy dans «le Figaro» de vendredi dernier. Je voulais vérifier l’annonce qui s’y trouve à propos de la TVA sociale. Je dis un mot de chaque.

Les analystes ont eu le temps d’affiner leur travail. On reçoit donc des diagnostics de plus en plus précis sur ce qui s’est passé à l’occasion de ce premier tour des régionales. Jean François Kahn note que ce serait là le plus mauvais résultat de la droite depuis 1958 dans une élection locale. Et que sur la base de ce résultat l’UMP n’aurait que 45 sièges aux élections législatives. Dans ces conditions, le deuxième tour va ouvrir une crise sévère de commandement à droite. On se demande comment elle peut en sortir. En effet il n’y a plus d’arbitrage en vue. Car il n’y a plus d’élection générale d’ici 2012, exception faite de la consultation de la moitié des cantons en 2011. Je mentionne ce fait pour relever tous les indices qui confirment l’état de fragilisation du système politique. D’autant que si je crois ce que je lis dans le « Canard Enchainé », le premier ministre craindrait lui aussi « une situation à la grecque » pour les finances publiques françaises. Je pense qu’ils sont un certain nombre à l’avoir souhaité. C’est la fameuse stratégie du « choc », chère aux ultras libéraux. Car on ne doit pas perdre de vue la responsabilité de ces derniers dans la fabrication du déficit public par l’appauvrissement méthodique de l’Etat. Je crois avoir déjà relevé ici que monsieur Balladur premier ministre a augmenté la dette publique de vingt points. Ses successeurs l’ont accrue encore d’autant. Mais une chose est sure et vérifiée. Dans ce cas, les sociaux démocrates ne savent faire qu’une chose : mettre en musique les diktats de la finance. Ca vaut la peine d’y penser avant de faire des plans d’union sans discussion sur la comète présidentielle.

Je croyais qu’on s’accordait pour un deuxième tour des élections régionales. Le rassemblement de la gauche doit y être la règle mis à part les cas d’abus de position dominante comme en Limousin ou d’abus de faiblesse comme en Picardie. L’exception ne modifiait pas la règle posée depuis le premier jour. Mais il semble qu’il s’agisse d’autre chose selon ce que je lis dans « le Monde ».  «La gauche réunie pense déjà à la présidentielle» proclame à la une le journalissime qui fait réapparaitre dans la titraille « le Front de Gauche » qui en avait disparu hier. Il parait que «la gauche installe une nouvelle alliance». Et j’apprends que cela se verra par une photo commune des trois patronnes de la gauche d’ici la fin de la semaine. Le féminin lève une ambigüité : je n’y serai pas. Non seulement parce que je n’y suis pas invité. Mais parce que ça ne me parait guère raisonnable. C’est quoi cette nouvelle union ? Que vient faire la présidentielle là dedans ? Quel programme partagé ? Je n’ai pas l’intention d’oublier quoique ce soit de nos sujets de débats ni de nos engagements d’autonomie à la faveur d’un regroupement de deuxième tour aux élections régionales. D’autant que j’ai entendu à la télévision Cécile Duflot dire clairement « on est différents et pas d’accord, mais on sait faire l’effort de se rassembler ». C’est tout à fait raisonnable pour faire une majorité municipale ou régionale. Mais si on se projette au niveau national cela ne correspond à rien sinon a un bégaiement de la gauche plurielle. C'est que je sais aussi le danger du spectacle d’une union à qui on fait dire davantage que ce qu’elle est ! Nos électeurs n’ont pas voté pour ça ! Faire comme s’il en allait autrement peut provoquer un effet boomerang qui serait notamment l’augmentation de l’abstention. Je le dis tranquillement mais fermement.

Quelques détails, et non des moindres, sont passés inaperçus pendant ce temps là. La veille du 1er tour des régionales,  le 13 mars, dans un entretien avec le « Figaro Magazine », Nicolas Sarkozy a ressuscité le projet de « TVA sociale » que l’on croyait enterrée depuis l’automne 2007. C’est le Figaro Magazine qui a pris l’initiative du thème. Après une question sur Renault et une sur Total, voici la question posée au Président : « Avez-vous renoncé à votre idée de TVA sociale ? ». Réponse de Sarkozy : « L’expression TVA sociale est incompréhensible et inadaptée. Le sujet est pourtant bien à l’ordre du jour. Il faut continuer à réfléchir au moyen de financer notre protection sociale autrement qu’en taxant le travail ». Preuve que cette annonce ne doit rien au hasard, elle a ensuite été immédiatement relayée par plusieurs parlementaires de la majorité. Ils sont cités dans « les Echos » du 15 mars. Ce sont les deux hommes pivots du débat budgétaire pour la droite dans les assemblées. Gille Carrez, le rapporteur UMP du budget à l’Assemblée a déclaré que « c’est une bonne chose de la remettre à l’ordre du jour ». Et Philippe Marini, le rapporteur UMP du budget au Sénat a ajouté : « une hausse mesurée de TVA serait tout à fait acceptable ». Ainsi, après avoir vidé les caisses de l’Etat en multipliant les baisses d’impôts pour les plus riches (bouclier fiscal, baisse des droits de succession, suppression de la taxe professionnelle, baisse de la TVA pour les restaurateurs), Nicolas Sarkozy s’apprêterait à augmenter la TVA sous couvert de meilleur financement de la protection sociale. Ca prouve qu’il ne lâche rien et que son histoire de « pause dans les réformes » est une bulle de savon médiatique.

Pendant sa campagne présidentielle, Sarkozy avait préparé le terrain en proposant d’ « imposer la consommation plutôt que le travail ». A peine élu, le projet de TVA sociale (baisse des cotisations sociales employeurs compensée par une hausse de la TVA) se précise et Sarkozy confie au gouvernement le soin de rédiger un rapport sur le sujet. Fabius mettant le sujet sur la table le soir du premier tour des législatives, le tollé coute cent sièges à l’UMP dit-on alors. La TVA sociale est alors mise en sourdine. A la rentrée de septembre 2007, Eric Besson comme secrétaire d’Etat à la prospective et Christine Lagarde comme ministre de l’économie remettent chacun un rapport sur le sujet. Toujours zélé, Besson s’y déclare plutôt favorable à la TVA sociale, alors que Lagarde affirme que «la TVA sociale n'est pas propice en France». Fillon met ensuite le projet en sommeil, en appelant à élargir la réflexion sur le financement de la protection sociale…. Il confie à un député UMP, Yves Bur, le soin d’écrire lui aussi un rapport. Rapport qui existe mais qui n’a jamais été rendu public par le gouvernement …On en était là jusqu’à vendredi dernier.

Tout le monde ne voit pas tout de suite en quoi cette TVA sociale est une brutale injustice. Expliquons. Le mécanisme de la TVA sociale consiste à faire de la redistribution à l’envers en allégeant les prélèvements sur les employeurs pour les augmenter sur les ménages. Et, parmi les ménages, la hausse de la TVA pénaliserait surtout les revenus modestes, beaucoup plus exposés à la TVA que les ménages aisés qui épargnent une partie de leur revenu. Les 10 % des ménages les plus riches consacrent 3,4 % de leur revenu à la TVA, les 10 % les plus pauvres 8,1 %. La TVA est ainsi un impôt dégressif, dont la charge baisse à mesure que le revenu augmente. C’est l’exact opposé de l’impôt sur le revenu.

La hausse de la TVA marginaliserait un peu plus l’impôt progressif dans le système fiscal français. La TVA représente déjà 51 % des recettes fiscales de l’Etat, contre à peine 17 % pour l’impôt sur le revenu, progressif. C'est-à-dire une des parts les plus faibles des pays industrialisés, puisque l’impôt sur le revenu représente en moyenne 20 % des recettes fiscales dans les pays de l’OCDE et même 30 % au Royaume Uni. C'est aussi une mesure inefficace. La TVA sociale s’inscrit dans la logique des politiques de baisse du coût du travail, au nom de la compétitivité avec pour objectif verbal de limiter les délocalisations. Le député UMP Yves Bur prétend ainsi « faire participer les importations au financement de la protection sociale », en augmentant la TVA. C’est de la pure propagande. Ce raisonnement est largement erroné. Taxer la consommation des ménages ne pénaliserait que secondairement les importations. Selon un rapport du Sénat de janvier 2009, le rapport Angels, le contenu moyen en importations dans la consommation des ménages est très différentié.  Il n’est en moyenne que de 14 %. Mais tout dépend sur quelles consommations. C’est entre 8 et 10 % pour les produits agro-alimentaires qui sont au total les plus gros volumes. Mais c’est 20 % pour les meubles, 35 % pour l’automobile, 40 % pour le textile. Et de toute façon, l’effet sur l’emploi de la baisse des cotisations sociales n’est pas mieux  prouvé, comme l’ont souligné plusieurs rapports de la Cour des comptes. 70 % des baisses de cotisations, soit une vingtaine de milliards sur les 32 d’exonérations annuelles, sont concentrés dans le secteur des services. Et ce dernier n’est que très peu exposé aux délocalisations. 

En 2004, une étude de Bercy remise à Sarkozy, alors ministre de l’économie, concluait à un effet nul  sur l’emploi à long terme de la TVA sociale. Elle concluait même au risque d’une légère baisse de la production en raison du choc négatif produit sur la demande dans ses deux composantes : consommation et investissement ! C’est vraiment le moment de revenir là-dessus ?


174 commentaires à “N’en rajoutez pas !”
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  1. ermler dit :

    @ descartes (126)

    Ah, la mémoire historique !

    - FAUX ! En 1965, le Parti Radical soutenait Mitterrand ! Voilà les faits !
    - Tu as parfaitement raison, c’est moi qui ai fait erreur.

    Miracle ! descartes reconnait une erreur. Une grande première.
    A moi, de reconnaitre la mienne: Mendès, en 1969, n'était plus au PSU depuis un an. J'aurais du écrire (ex-PSU)
    Mais cette COLOSSALE erreur ne rend pas ton argumentation plus crédible. A savoir qu'en moins d'un an, un type comme Mendès,ex- participant au meeting de Charléty en 68,, serait passé du PSU à une ligne "centriste à la Kennedy". Il faut vraiment avoir un piètre opinion (ou une mauvaise connaissance) d'un personnage aussi éminent que Mendès pour imaginer une tel "glissement"

    Vois-tu, descartes, ta confusion vient de ceci : Tu écris :
    L’idée de la candidature Deferre avait en fait été lancée par l’hebdomadaire « L’Express » (ou officiait à l’époque Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud), avec sa campagne pour trouver « Monsieur X. », censé être le meilleur candidat du « peuple de gauche » (de la gauche bienpensante, s’entend) avec l’idée de bâtir un « mouvement démocrate » à partir de la vision idyllique de l’administration Kennedy qui était celle de l’Express à l’époque.
    Ceci est parfaitement exact! SAUF QUE : L'opération "monsieur X...", c'était pour les présidentielles de...1965 !
    L'opération Deferre ayant fait un flop... c'est Lecanuet qui s'efforcera ensuite récupérer l'image d'un Kennedy à la française.
    Donc, en 1969, Deferre et Mendès étaient bien les candidats de "la gauche modérée". (SFIO-Radicaux).

    Rappelons d’ailleurs qu'en 1965 Tixier-Vignancourt (dont le directeur de campagne était alors un certain Le Pen), qui concentrait le vote rapatrié et OAS, appella à voter pour Mitterrand au deuxième tour.

    Pas la peine de me le rappeler, puisque c'est moi qui te l'avais rappelé dans un post précédent. Il n'empêche qu'en 1974, LE Pen, comme toute la droite anti-gaulliste avait appelé à voter Giscard au deuxième tour (et même au premier).Surtout que c'est grâce à Giscard, que de Gaulle avait perdu son référendum. Si ça n'avait pas été le cas, d'ailleurs, Mitterrand serait passé. Mais tu peux toujours continuer à nier une évidence attestée par tous les historiens....

    Bon, je veux bien retirer mon zéro pointé. (A cause du "PSU" de Mendès) Mais reconnais que ta mémoire historique est parfois un peu embrouillée.

    Alors je te mets au défi de m’indiquer où j’aurais écrit « je n’ai pas de valeurs politiques »…

    Je relève le défi.
    Moi : (4.02. post 402)
    - ...quelles sont les valeurs politiques fondamentales que tu défends? Toi qui n’est ni de droite, ni de gauche ?

    Ta réponse (4.02. post 409) :
    Je ne crois pas avoir des « valeurs », tout au plus des principes...

    - Ca veut dire quoi « des gens comme moi » ?
    - Oh, tu sais… Des gens qui voient dans celui qui n’est pas « dans la ligne » un ennemi à abattre. Des gens qui falsifient les commentaires de leurs contradicteurs pour les faire apparaître comme des imbéciles ou des ennemis du peuple (ou les deux). Des gens qui préfacent leurs remarques d’attaques ad hominem pour dévaloriser un contradicteur, ce qui est toujours plus difficile que de réfuter par des arguments.... Des gens qui voient le débat comm combat de coqs où l’objectif n’est pas de convaincre l’adversaire ou d’apprendre de lui, mais de le détruire…....

    C'est vraiment comme ça que je suis ? Faudra que je me corrige, alors. Admets néanmoins que tu as quand même "appris" de moi deux ou trois faits historiques que tu avais oubliés ou mélangés. Par ailleurs, je ne cherche pas à te" détruire". Tu es indestructible !

    - Moi, » des gens comme toi », je ne me souviens pas d’en avoir rencontré au PCF.
    - Cela ne m’étonne guère.

    Tu as oublié de citer la fin de ma phrase :"....sauf parmi la apparatchiks les plus bornés peut-être"...

    Salut sans fraternité. (Hélas...).

  2. toto dit :

    Raphael Q. Il faut la dégommer avant toute autre considération!

    http://www.leplacide.com/document/09-02-10-valerie-pecresse.jpg

  3. julie dit :

    @Raphael Q
    enfin Raphael, j'espère qu'il s'agit un ballon d'essai et non d'une vrai questionnement. car, qui parmi nous a déjà eu le plaisir de voter au 2ème tour pour son/sa candidat/e idéale?
    personnellement, cela ne m'est encore jamais arrivé, sans parler de la calamité du 2ème tour en 2002....
    cela t'éclaire?

  4. Demetrio dit :

    L'Ecole se meure et nous avec Elle

    - à la rentrée prochaîne 50000 postes supprimés depuis 2007
    -à la rentrée prochaîne ceux qui auront obtenu le concours seront devant les élèves
    - à la rentrée prochaîne, en cas d'absence, les chefs d'établ. pourront récruter des "jeunes
    retraités" ou de jeunes étudiants
    - à la rentrée prochaîne il sera difficile de faire des langues, des options artistiques et culturelle en seconde
    - à la rentrée prochaîne l'histoire et la géo ne seron plus enseignées en premièe S !
    L'ecole se meure et nous avec !
    Et pendant ce temps là : SILENCE DES MEDIAS, SILENCE DU PS,
    SILENCE DU PCF, SILENCE DU PG, SILENCE DU NPA !

    ET LES RETRAITES :

    -700000 personnes avec le minum vieillesse = 677 euros par mois

    -30% des fonctionnaires touchent le minimumm de 944 euros par mois

    -40% des salariés du privé partent en retraite avec le minimum contributif de 600 euros (hors complémentaire)

    - 1 retraité sur 10 (1,2 millions) vit avec un revenu inférieur au seuil de pauvrété

    - 53% des retraités territoriaux touchent entre 600 et 900 euros par mois

    Et Pendant ce temps là :
    SILENCES DES MEDIAS, SILENCE DU PS, SILENCE DU PCF, SILENCE DU PG,
    SILENCE DU NPA !

    TOUS nous allons aux URNES
    Pour nous branler les BURNES

  5. Anny Paule dit :

    @ Hold Up 120
    Il n'y a pas que l'UMP qui fasse ou ait fait des "appels aux urnes", à l'américaine, comme tu le dis... Dans ma région Aquitaine, durant la semaine qui précédait le 1° tour, nous sommes nombreux à avoir été relancées par téléphone (boite vocale) par Alain Rousset, Président du CR. Socialiste sortant, Xavier Darcos, UMP et Jean Lassale, Modem... Qui a payé ces interventions que les "petits partis" n'auraient jamais pu s'offrir ? Est-ce légal, en France, ce type de manipulation ? Peut-on trouver un lieu, dans notre République, pour exprimer nos doutes et nos revendications de respect de la sphère privée des citoyens ? J'ai enragé, j'ai coupé court... mais certains ont dû "entendre" ces "chants des sirènes"...
    @ Valmy 142
    Je partage ce que tu écris à propos des "trois Grâces", et ce "coup de pub" me dérange tout comme toi... Il existe bien un hiatus entre le PC et le PG... Tant que le PC ne fera pas son "deuil" de la période du "programme commun" ou de la "gauche plurielle", nous n'existerons pas en tant que parti-creuset et la "gauche" telle que nous la pensons ne pourra advenir. Dans ma région, si l'unité (PG/PC/CU/NPA/FASE/Alternatifs), n'a pu se réaliser (alors que nous avions, certains d'entre nous, travaillé durement pour que cette unité ait lieu), c'est à surtout à cause du PC qui refusait la FASE (Dartigolles, en particulier, pas du tout affecté par les conséquences de ses actes et discours de décembre 2006) et du NPA qui avait certaines exigences.
    Tenons bon... comme l'exprime le discours de Jean-Luc Mélenchon sur Europe 1. C'est sans compromissions et avec un programme social et écologique que nous transformerons la donne, pas avec des accords pourris dignes des Attrides !
    @ Raphaël Q
    Camarade, je comprends ton dilemme, mais pour ce second tour, s'il te plaît, ne donne aucune chance à Pécresse... même s'il t'en coûte ! Mesure le danger qu'elle représente et celui du gouvernement auquel elle appartient!
    Nos adversaires ont des "pointures" différentes... et Pécresse fait partie des grandes à abattre. C'est mon avis, puisque tu demandes un conseil ! Une gifle énorme à un petit agité, ça aura de la "gueule", et ça nous donnera des "billes" pour construire l'avenir !

  6. Hold-up dit :

    A 48 heures du second tour, Xavier Bertrand parie sur la terreur. Il vient de ressortir " l’idée d’un wagon réservé aux femmes".

    En pleine crise du capitalisme financier, M.Xavier Bertrand n'a qu'une seule idée : un train.
    Toujours cette même obsession à l'UMP de Paris à Kaboul : "Protéger les femmes", quitte à exterminer là bas et à enfermer ici plus que de raison. Étrange symptôme non ?

    Il n'a pas dit pour quelle destination serait ce fameux train. Il n'a pas précisé si celui-ci irait aussi à Rivesaltes. Ni si c'était vers le camp d'internement de Rivesaltes qu'il terminerait sa course à 200 mètre de l'aéroport.
    Rivesaltes : 70 ans d'enfermement.
    Ce camp de rétention a servi à parquer les Républicains Espagnols en 39, les Tziganes en 41, les Français Juifs en 42 avant la déportation vers Auschwitz, les Harkis en 62, et tous les nouveaux " Indésirables " aujourd'hui,
    ont été parqués d'abord dans le même camp, tandis qu'une grotesque opération commerciale va voir le jour à côté d'un nouveau camp d'internement.
    Dénoncée par les familles des Républicains Espagnols réfugiés en France qui désiraient un mémorial modeste qui renvoyait analogiquement à la misère des anciens enfermés, l'État et la Région vont engouffrer 22 millions d'Euros (!) dans un monument pharaonique, avec un grand luxe de détails, des souterrains, des jeux de lumière sophistiquées, un bar !, etc... en vue soi-disant de commémorer les souffrances humaines qu'ont enduré des centaines de milliers de personnes aux heures noires de la seconde guerre mondiale et de la collaboration avec l'ennemi nazi d'une Droite toute Française.

    On fait ainsi insulte aux anciens déportés, mais en plus les touristes qui viendront pourront voir qu'un second camp à côté carbure à plein régime...C'est ça " la France d'Apprêt ".

  7. Demetrio dit :

    MADAME MERKEL ET L'EUROPE

    Depuis 1979 j'ai toujours eu une opposition farouche vis à vis
    de cette Europe factice et libérale, et je n'hésite pas à l'affirmer je lui ai voué toute la haine de mon coeur !
    De ce fait j'ai essuyé les foudres de mes camrades du PCF, puis de mes camarades du PG.
    Les prmiers comme les seconds ne se privèrent pas de me traiter
    de souverainiste, voire de nationaliste, comme s'il était un crime d'aimer la France plus que l'Allemagne ou le Royaume Uni !
    J'ai toujours pensé qu'en cas de crise économique, et en tant que marxiste je l'attendais, les peuples se seraient mis les uns contre les autres.
    C'est pourquoi je me plaisais à dire à mes camarades : L'EUROPE PORTE LA PESTE !
    Je recolté des lazzis quand ce n'étaient pas les insultes !
    Mais voilà que la Belle Angèle Merkel (ne riez pas) vient à mon secours :
    elle déclare sans gène que la Grèce pourrait être expulsée de la zone euro !
    A la place des grecs je me rejouirais tant et plus !
    Mais je dois prendre en compte tous les insultes racistes que la bonne presse allemande a deversées sur le peuple grec sans jamais avoir honte, ni, d'ailleurs, se faire taper sur le doigts par les démocrates européens style CON BIEN DIT ou Martine-La -Piscine pour les intégristes !
    Tant mieux ! Ce que je redoutais se profile à l'horizon !
    La peste raciste charriée par le Machin de Barroso et son compère Trichet
    commence à prendre forme !
    Encore plus de crise économique et les allemands marcheront sur le Parthénon !
    Ironie du sort, la Grèce qui inventa la démocratie, subira la première les foudres
    du fascisme capitaliste et financier

  8. Hold-up dit :

    En droite ligne de ce que nous dit " Demetrio" :

    "Le temps qu’il fait, le 19 mars 2010" Par Paul Jorion
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=9311

    Il est marrant que du PC, au NPA en passant par le PG, les discours remarquables par bien des côtés me semblent pourtant tout bien considérés au dessous encore de ce qu'analyse un type comme Paul Jorion.
    Je n'arrive pas à le comprendre. A comprendre que nous ayons encore au delà de "notre temps d'avance", encore quelque temps de retard.
    Est-ce parce que les anciens révolutionnaires et les néo-révolutionnaires sont comme tétanisés par ce qui arrive ? Comme si ce dont ils avaient tant rêvés - à savoir la fin ou "la sortie du capitalisme" - les sidéraient ? Il est vrai que l'on assiste plus à une implosion, à un écroulement sur lui-même du système par sa propre masse, complexités et illusions auto-générées qu'à des coup de boutoirs volontaires venant d'une quelconque " extériorité politique " non consentante (encore que... mais venant cette fois-ci de la grande masse des populations qui "traine les pieds" plutôt que venant des "appareils politiques ", comme si celles-ci refusaient un système absurde mais ne savaient pas non plus comment agir pour l'annuler ni le transformer). Je ne crois pas que nous soyons préparés à bien comprendre ce qui arrive vraiment. Certains illuminés aux USA bien payés avaient parlé en leur temps, de la " Fin de l'Histoire " après l'euphorie médiatisée de 1989 et de la chute de Berlin. Disons que nous en percevons à vrai dire une toute nouvelle acception. Pas sûr que celle-ci satisfasse une personnalité comme M. Fukuyama.
    Nul doute que les manuels d'Histoire - si celle-ci se pratique encore et s'enseigne encore dans les collèges et lycées du futur - ressaisiront l'ensemble du phénomène et analyseront que la chute de l'empire soviétique loin de s'arrêter à lui -même a entrainé dans sa course vers l'abime et avec un effet retard, l'Empire Américain et les pays Européens vassalisés, puis par voie d'entrainement des "corps" en chute libre, tout un système financier international. Il n'y aura plus une date à l'avenir mais un tryptique : 1989 - 2001 - 2007. Chute du mur de Berlin - Attentat du 11 septembre - Chute de Wall Street : http://www.lafinducapitalisme.net/post/2007/08/03/Wall-Street-en-chute-libre-et-plus-si-affinites

    L'Histoire continue. Nul doute qu'un nouveau cycle historique commence, est déjà commencé. C'est pourquoi si nous tardons à imaginer ce nouveau système dès maintenant et si nous n'entrainons pas les citoyennes et les citoyens dans cette nouvelle aube "révolutionnaire-démocratique", nul doute que des forces obscures vont s'emparer du problème sans plus tarder. N'est -il pas temps de prendre la mesure réel des évènements historiques que nous vivons ? N'est -il pas temps de sortir le nez du guidon des urnes ? Comprenons-nous vraiment ce que nous sommes en train de vivre ?

    Les 53 % d'abstention ne doivent-il pas être vu à l'aune de ce nouvel état de l'Histoire comme on parlerait d'un nouvel état de la matière ?

  9. 4 Août dit :

    Au fait, c'est passé inaperçu: la commission de Bruxelles nous demande d'économiser 20 milliards par ans à cause des déficits.

    http://www.france-info.com/chroniques-tout-info-tout-eco-2010-03-18-deficits-bruxelles-invitee-surprise-de-la-campagne-des-regionales-419017-81-149.html

  10. OrangeOrange dit :

    Votre rêve gagnant pour 2012-2017 ?

    Au vu de la débâcle du Midterm du Sarkozysme, quel est votre rêve gagnant pour 2012-2017 ?

    petit sondage à chaud vu sur Pnyx.com. Pour participer: ici

    Président Strauss-Kahn, 1er Ministre Aubry,
    Présidente Aubry, 1er Ministre Cohn-Bendit,
    Présidente Royal, 1er Ministre Borloo,
    Président Bayrou, 1er Ministre Hollande,
    Président Fillon, 1er Ministre Juppé,
    Président Villepin, 1er Ministre Delanoë,
    Président Sarkozy, 1er Ministre Le Pen (Marine),
    Président Fabius, 1er Ministre Besancenot,

    ... etc

  11. dudu87 dit :

    @Julie, Bonsoir,
    personnellement, cela ne m’est encore jamais arrivé, sans parler de la calamité du 2ème tour en 2002….
    cela t’éclaire?

    Si,si, les Limousins/es vont avoir cette chance, moi en 1°, Vous êtes Jaloux, Hein...

  12. Descartes dit :

    @ermler (#146)

    Miracle ! descartes reconnait une erreur. Une grande première.

    Pas du tout. J'ai plusieurs fois sur ce blog reconnu des erreurs. Et cela ne me pose aucun problème.

    Mais cette COLOSSALE erreur ne rend pas ton argumentation plus crédible. A savoir qu’en moins d’un an, un type comme Mendès,ex- participant au meeting de Charléty en 68,, serait passé du PSU à une ligne « centriste à la Kennedy ». Il faut vraiment avoir un piètre opinion (ou une mauvaise connaissance) d’un personnage aussi éminent que Mendès pour imaginer une tel « glissement »

    Je crains que ce soit toi qui a une "mauvaise connaissance" du personnage. Mendes-France fit le plus clair de sa carrière politique dans un parti centriste, le parti radical. Il est avant la guerre un des soutiens de Daladier. Ce n'est que dans les années 1960 qu'il se rapproche des groupuscules qui fleurissent à la droite de la SFIO et finalement au PSU... qu'il quittera dès que ce parti aura tendance à se "gauchir" un peu trop (tu mentionnes sa présence à Charléty, mais tu oublies de mentionner qu'il refusa de parler). Mendes-France, quelque soit l'admiration qu'on puisse avoir pour sa conception exigeante de la politique, a toujours été un centriste.

    Vois-tu, descartes, ta confusion vient de ceci : Tu écris :
    "L’idée de la candidature Deferre avait en fait été lancée par l’hebdomadaire « L’Express » (ou officiait à l’époque Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud), avec sa campagne pour trouver « Monsieur X. », censé être le meilleur candidat du « peuple de gauche » (de la gauche bienpensante, s’entend) avec l’idée de bâtir un « mouvement démocrate » à partir de la vision idyllique de l’administration Kennedy qui était celle de l’Express à l’époque". Ceci est parfaitement exact! SAUF QUE : L’opération « monsieur X… », c’était pour les présidentielles de…1965 !

    Tout à fait. J'ai peut être été trop rapide et simplifié le récit: Servan Schreiber a lancé l'opération "Monsieur X." pour les élections de 1965, et a essayé de mettre Deferre sur orbite. Ce la n'a pas marché, mais JJSS garda le projet en réserve et repassa les plats en 1969. D'ailleurs le "ticket" Defferre-PMF était une manière de "copier" le modèle américain, que JJSS admirait tant. Mais ce "ticket" ne correspondait absolument pas au contexte de la gauche française, qui contrairement à la gauche américaine exige des candidats bien marqués à gauche. D'où le résultat catastrophique d'une formule qui a été perçue par les électeurs de la SFIO comme centriste.

    Pas la peine de me le rappeler, puisque c’est moi qui te l’avais rappelé dans un post précédent. Il n’empêche qu’en 1974, LE Pen, comme toute la droite anti-gaulliste avait appelé à voter Giscard au deuxième tour (et même au premier).Surtout que c’est grâce à Giscard, que de Gaulle avait perdu son référendum. Si ça n’avait pas été le cas, d’ailleurs, Mitterrand serait passé.

    Encore une fois, le fait que Le Pen et l'ensemble de la droite anti-gaulliste ait appelé à voter Giscard ne te permet pas de conclure que les électeurs aient suivi ces appels.

    Mais tu peux toujours continuer à nier une évidence attestée par tous les historiens…

    Tous les historiens ? Diantre... aurais tu l'amabilité de donner deux ou trois références ? Si "tous" les historiens sont d'accord sur ce point, ce ne devrait pas être difficile, non ?

    Alors je te mets au défi de m’indiquer où j’aurais écrit « je n’ai pas de valeurs politiques »…

    Je relève le défi.
    Moi : (4.02. post 402)
    - …quelles sont les valeurs politiques fondamentales que tu défends? Toi qui n’est ni de droite, ni de gauche ?

    Ta réponse (4.02. post 409) :
    Je ne crois pas avoir des « valeurs », tout au plus des principes…

    Tu constateras que "je ne crois pas avoir" se transforme sous ta plume en "je n'ai pas", et que la moitié de la phrase disparait. C'est ce genre de falsification que je trouve inacceptable. Si tu t'en avais tenu à mon expression exacte, tu aurais été obligé de donner le contexte, et la phrase aurait dit "tu n'as pas des valeurs, tout au plus des principes". Ce qui ne conduit pas du tout à donner la même image. Est ce que tu crois honnête de faire dire à Saint Just "Pas de liberté", en oubliant la deuxième partie de la phrase ?

    C’est vraiment comme ça que je suis ? Faudra que je me corrige, alors.

    Tu devrais essayer, mais je crains qu'il ne soit un peu tard.

    Admets néanmoins que tu as quand même « appris » de moi deux ou trois faits historiques que tu avais oubliés ou mélangés.

    Mais volontiers ! Si je n'apprenais rien en discutant avec toi, je ne prendrai pas le temps de te répondre en détail. Mais je ne peux me retenir de penser que l'échange serait plus intéressant si on échangeait des arguments et des références, au lieu de transformer l'échange en un combat de coqs comme tu le fais.

    Par ailleurs, je ne cherche pas à te » détruire ». Tu es indestructible !

    Ne crois pas ça...

    Tu as oublié de citer la fin de ma phrase : »….sauf parmi la apparatchiks les plus bornés peut-être »…

    Mais c'était bien ainsi que je l'avais comprise, et que je t'ai répondu.

  13. Descartes dit :

    @ermler (#146)

    Salut sans fraternité. (Hélas…).

    J'aurais tendance de me demander le pourquoi de cet "hélas"... après tout, j'ai été toujours très "fraternel" dans mes réponses. Ce n'est pas moi qui t'ai traité de "gâteux républicain" ou de provocateur stipendié par Nicolas. Si tu veux de la "fraternité", il faut y mettre un peu du tiens...

  14. Hold-up dit :

    @ dudu87

    Carrément ! Et nous, on fait comment ? heureusement que "Pierre L" est là !

  15. Darthé-Payan dit :

    @ Demetrio

    Salut mon frère républicain

    Heureux de te lire.

    Je partage ton point de vue et le contenu de tes trois posts.

    Sur la classe ouvrière abandonnée par la gauche et que l'autre gauche ne sent pas le cri sourd des salariés, de l'ancien industrie française qui ont été sacrifiés sur l'autel de la compétitivité, des nouvelles technologies élevées au rang de contenu vaseux de politique de droite et de gauche.

    Le Front National propère là dessus et que faisons nous la gauche, que faisons nous l'autre gauche rien ou pas grand chose comme dit silence des médias, silence du PS, silence d'Europe-Ecologie, silence du PG, silence du NPA !

    Je sais qu'il y a ici certains qui considèrent le français moyen blanc comme un raciste, un xénophobe, un islamophobe. Et en plus si c'est un ouvrier ou un ancien ouvrier qui vote FN.
    Cela permet à la gauche et à l'autre gauche de ne pas se poser de question, de se donner bonne consicence.

    Il faut reconquèrir les coeurs et les esprits de ces salariés ou de ces anciens salariés qui dérivent et s'accroche aux sornettes du FN. Remettre ces citoyens au centre de la république et de la production, développer une industrie lourde, une politique agricole et développement durable (de plus en plus de paysans petits ou familiaux votent FN. Que faisons nous pour eux ?

    Les gueules cassées de la dure vie et condition du salarié de la mine ou de l'industrie, des victimes de l'amiante, de la silicose, de la gale du ciment et de toutes ces maladies professionnelles que faisons nous pour eux ? Où en est l'Etat providence et solidaire ? Que faisons nous pour que les cris de colère et de douleur soient attendus par les politiques, les syndicats, les entreprises, la sécurité sociale. N'ont ils pas droit à la justice et à la solidarité ?

    Combien de temps encore l'autre gauche utilisera un double discours sur l'Europe. A quand nous formulerons un projet de retrait de la France de l'Union Européenne afin de retrouver la pleine souveraineté politique, législative, monétaire, sociale, économique, financière et culturelle ? A quand quitterons-nous le GMT ?

    Sur l'école, je te rejoins et je suis comme toi très en colère contre la gauche en général et la gauche radicale (PCF-NPA-PG), les syndicats, qui ne disent pas grand chose sur ce sujet ni n'engagent la confrontation avec le pouvoir et ne sollicite aucune mobilisation citoyenne. Etrange, étrange non ?

    A quand l'Ecole publique, l'école de la république va revenir au centre de toute politique publique.

    J'ai dèjà fait des propositions en la matière telles que :

    Retour de la vertu et de la morale républicaine et laïque ;
    Retour du goût de l'effort, du travail et du respect ;
    Retour de la transmission du savoir au centre de la politique pédagogique et éducative ;
    Renforcement en personnel (ATOS, Professeurs, infirmières, administratifs,, surveillants) pour l'enseignement secondaire et reinvestissement dans l'instruction publique ;
    Suppression du collège unique ;
    Ecole primaire et maternelle permet l'acquisition des bases (lire, écrire, compter, parler, socialiser);
    Développer le lycée des métiers et lancer une loi de programmation et d'orientation de la professionnalisation durable.
    Crétion d'un livre universel de la définition, de la structuration la promotion et de la professionnalisation des métiers ;
    Lutte contre l'échec scolaire et réengagement des moyens matériels et pédagogiques ;
    Mise en place du Bac en quatre ans.
    Abandon du processus de Bologne ;
    Abrogation de LMD et de la LRU.
    Retour de la pleine possession publique et étatique des universités ;
    Mettre en place une loi d'orientation et de programmation de l'enseignement supérieur ;
    Retour des Ecoles normales d'instituteurs ;
    Respect stricte des dispositions législatives et réglementaires sur le plan de la laïcité ;
    Refus de tout mercantilisme et atavisme consumériste ou culturaliste ;
    Abrogation du concordat en Alsace-Moselle et des dérogations de l'outre mer;
    Nationalisation des écoles privées ;
    Scolarisation jusqu'à 18 ans ;
    Développement de partenariat «  compagnonnage artisans et lycées des métiers ».
    Refus de la marchandisation de l'école et des diplômes.
    Loi d'orientation et de programmation de la recherche et du développement avec l'objectif d'atteindre 5 % du PIB !
    Réengagement massif dans les établissements de recherche, le CNRS et nationalisation de l'institut Pasteur.

    Voilà quelques unes de mes propositions en matière d'éducation.

    Sur les retraites, je partage ton post et comme toi je constate que la situation de milliers de retraités au seuil de pauvreté n'émeut pas grand monde ! Oui pourquoi ce silence ?

    Que faisons-nous concrètement pour remettre la retraite à 60 ans, sur 37,5 années de cotisations avec calcul sur les dix meilleures années ? Pourquoi ce silence de la gauche et de la gauche radicale à part le POI qui parle de la retraite à 60 ans sur 37,5 années ? Qui parlent de 40 ans de cotisations avec dedans outre les années salariées, les périodes d'études post bac, les formations profressionnelles, les périodes de chômage ? Oui qui en parle ?

    Et sur les sources de financement ? J'ai formulé des pistes récemment pourquoi les leaders de la gauche en général et de la gauche radicale en particulier ne font la propagande auprès du peuple ? Pourquoi n'instruisent-ils pas les citoyens ?

    Donc tes post sont d'une criante vérité et actualité. IL est urgent de répondre politiquement à l'urgence sociale et républicaine qui se fait jour, chaque jour !

    Oui, le PG, le Front de Gauche a fait un mauvais score dimanche dernier et JL Mélenchon a raison de faire un peu la tête car les choses sont bien compromises. Le Limousin montre une voie intéressante à étudier et à mette en perspective. Etre la roue de secours ou les suplétifs ou les vassaux du PS ou d'EE Non merci !

    Dimanche prochain j'irai voté. Je mettrais une enveloppe vide dans l'urne républicaine. Je ne soutiendrais pas la gauche même avec les élements Front de gauche (le PG n'ont rien à y faire dans ces alliances et cette gestion des exécutifs en totale soumission et dépendance vis à vis du PS et d'EE. Je voterai blanc !

    Merci de ta contribution. Gilles se joint à moi et nous t'embrassons fraternellement.

    En attendant de lire. Je te dis à bientôt.

    Fabien.

  16. Darthé-Payan dit :

    @ Demetrio

    Je reposte mon commentaire, mis sur la note précédente, en l'améliorant et en le complétant.

    Salut mon frère républicain

    Heureux de te lire.

    Je partage ton point de vue et le contenu de tes trois posts.

    Sur la classe ouvrière abandonnée par la gauche et que l’autre gauche ne sent pas le cri sourd des salariés, de l’ancien industrie française qui ont été sacrifiés sur l’autel de la compétitivité, des nouvelles technologies élevées au rang de contenu vaseux de politique de droite et de gauche.

    Le Front National propère là dessus et que faisons nous la gauche, que faisons nous l’autre gauche rien ou pas grand chose comme dit silence des médias, silence du PS, silence d’Europe-Ecologie, silence du PG, silence du NPA !

    Je sais qu’il y a ici certains qui considèrent le français moyen blanc comme un raciste, un xénophobe, un islamophobe. Et en plus si c’est un ouvrier ou un ancien ouvrier qui vote FN.
    Cela permet à la gauche et à l’autre gauche de ne pas se poser de question, de se donner bonne consicence.

    Il faut reconquèrir les coeurs et les esprits de ces salariés ou de ces anciens salariés qui dérivent et s’accroche aux sornettes du FN. Remettre ces citoyens au centre de la république et de la production, développer une industrie lourde, une politique agricole et développement durable (de plus en plus de paysans petits ou familiaux votent FN. Que faisons nous pour eux ?

    Les gueules cassées de la dure vie et condition du salarié de la mine ou de l’industrie, des victimes de l’amiante, de la silicose, de la gale du ciment et de toutes ces maladies professionnelles que faisons nous pour eux ? Où en est l’Etat providence et solidaire ? Que faisons nous pour que les cris de colère et de douleur soient attendus par les politiques, les syndicats, les entreprises, la sécurité sociale. N’ont ils pas droit à la justice et à la solidarité ?

    Combien de temps encore l’autre gauche utilisera un double discours sur l’Europe. A quand nous formulerons un projet de retrait de la France de l’Union Européenne afin de retrouver la pleine souveraineté politique, législative, monétaire, sociale, économique, financière et culturelle ? A quand quitterons-nous le GMT ?

    Sur l’école, je te rejoins et je suis comme toi très en colère contre la gauche en général et la gauche radicale (PCF-NPA-PG), les syndicats, qui ne disent pas grand chose sur ce sujet ni n’engagent la confrontation avec le pouvoir et ne sollicite aucune mobilisation citoyenne. Etrange, étrange non ?

    A quand l’Ecole publique, l’école de la république va revenir au centre de toute politique publique.

    J’ai dèjà fait des propositions en la matière telles que :

    Retour de la vertu et de la morale républicaine et laïque ;
    Retour du goût de l’effort, du travail et du respect ;
    Retour de la transmission du savoir au centre de la politique pédagogique et éducative ;
    Renforcement en personnel (ATOS, Professeurs, infirmières, administratifs,, surveillants) pour l’enseignement secondaire et reinvestissement dans l’instruction publique ;
    Abrogation de la décentralisation en matière scolaire ;
    Suppression du collège unique ;
    Ecole primaire et maternelle qui permettent l’acquisition des bases (lire, écrire, compter, parler, socialiser);
    Développer le lycée des métiers et lancer une loi de programmation et d’orientation de la professionnalisation durable.
    Création d’un livre universel des métiers (définition, structuration, promotion, qualification, diplômes, professionnalisation des métiers, rémunération, carrières etc...) ;
    Lutte contre l’échec scolaire et réengagement des moyens matériels et pédagogiques ;
    Dédoublement des classes et développement des structures à taille humaine ;
    Retour dans toute sa rigueur de la carte scolaire ;
    Mise en place du Bac en quatre ans.
    Abandon du processus de Bologne ;
    Abrogation de LMD et de la LRU.
    Retour de la pleine possession publique et étatique des universités ;
    Mettre en place une loi d’orientation et de programmation de l’enseignement supérieur ;
    Retour des Ecoles normales d’instituteurs ;
    Revalorisation de la condition enseignante et amélioration des carrières ;
    Respect stricte des dispositions législatives et réglementaires sur le plan de la laïcité ;
    Refus de tout mercantilisme et atavisme consumériste ou culturaliste ;
    Abrogation du concordat en Alsace-Moselle et des dérogations de l’outre mer;
    Nationalisation des écoles privées ;
    Scolarisation jusqu’à 18 ans ;
    Développement de partenariat « compagnonnage artisans et lycées des métiers ».
    Refus de la marchandisation de l’école et des diplômes.
    Loi d’orientation et de programmation de la recherche et du développement avec l’objectif d’atteindre 5 % du PIB !
    Réengagement massif dans les établissements de recherche, le CNRS et nationalisation de l’institut Pasteur.

    Voilà quelques unes de mes propositions en matière d’éducation.

    Sur les retraites, je partage ton post et comme toi je constate que la situation de milliers de retraités au seuil de pauvreté n’émeut pas grand monde ! Oui pourquoi ce silence ?

    Que faisons-nous concrètement pour remettre la retraite à 60 ans, sur 37,5 années de cotisations avec calcul sur les dix meilleures années ? Pourquoi ce silence de la gauche et de la gauche radicale à part le POI qui parle de la retraite à 60 ans sur 37,5 années ? Qui parlent de 40 ans de cotisations avec dedans outre les années salariées, les périodes d’études post bac, les formations profressionnelles, les périodes de chômage ? Oui qui en parle ?

    Et sur les sources de financement ? J’ai formulé des pistes récemment pourquoi les leaders de la gauche en général et de la gauche radicale en particulier ne font la propagande auprès du peuple ? Pourquoi n’instruisent-ils pas les citoyens ?

    Donc tes post sont d’une criante vérité et actualité. IL est urgent de répondre politiquement à l’urgence sociale et républicaine qui se fait jour, chaque jour !

    Oui, le PG, le Front de Gauche a fait un mauvais score dimanche dernier et JL Mélenchon a raison de faire un peu la tête car les choses sont bien compromises. Le Limousin montre une voie intéressante à étudier et à mette en perspective. Etre la roue de secours ou les suplétifs ou les vassaux du PS ou d’EE Non merci !

    Dimanche prochain j’irai voté. Je mettrais une enveloppe vide dans l’urne républicaine. Je ne soutiendrais pas la gauche même avec les élements Front de gauche (le PG n’ont rien à y faire dans ces alliances et cette gestion des exécutifs en totale soumission et dépendance vis à vis du PS et d’EE. Je voterai blanc !

    Merci de ta contribution. Gilles se joint à moi et nous t’embrassons fraternellement.

    En attendant de lire. Je te dis à bientôt.

    Fabien.

  17. Pierre L dit :

    à Hold-up (19 mars 2010 à 20h34)
    Hein ? Quoi ? Pardon ?
    Pourquoi dites-vous ça ?

  18. Raphael Q. dit :

    Merci pour l'avis.

    C'était une vraie question, car je ne savais pas ce que j'allais faire à titre personnel. Même si mon parti appelle clairement à voter contre Pecresse.
    En discutant avec mes camarades du NPA ce soir, pareil: ils veulent aussi se défouler en votant contre Pecresse.
    Du coup, ca m'a convaincu de voter contre l'UMP dimanche, même si c'est sans conviction, je me dis que je ne vote pas PS mais Front de gauche au second tour après avoir voté NPA, ça passe mieux! ;-)

    Désolé de vous faire vivre mes états d'ame.

  19. Korri dit :

    Merci,
    Merci de de me rassurer sur votre vision des choses.
    J'avais trouvé étrange que ces trois femmes se retrouvent sans vous, et puis j'ai étudié, relu, revisionné, je me suis remémoré vos discours. J'ai compris. Compris votre absence et compris la présence de M-G.B
    La votre car vous êtes, entre autre chose, un homme cohérent. J'adhère à vos idées mais j'adhère aussi à votre cohérence (il ne faut pas retirer à nos adversaire une certaine cohérence) la combinaison des deux me suffit à glisser le bon bulletin.
    La sienne parce que le FdG a relancer ce parti moribond ("Merci le PS au passage..) et classé dans les extrêmes, sans doute ses cadres veulent profiter du tremplin pour s'afficher au coté du PS (Le Pc n'est vraiment pas rancunier) afin de leur glisser à l'oreille qu'ils existent encore..

    La vigilance s'impose, non pas envers les communistes, mais bien envers certains de leur cadre..
    Petit exemple de ce que cette "union express" à pu donner dans ma région.
    En apprenant que Christian Favier (PC) ne faisait plus parti des têtes de listes mais aussi et surtout que le projet du PassNavigo à coût fixe était remit aux calendes grecques par Mr Huchon, nombre de militants PC de ma ville (Champigny s/M) ont simplement refusé de tracter avec le PS mais aussi de participer à la tenu des bureau de vote en leur compagnie. Ils le vivent comme une trahison du travail de militant accompli depuis le début de la campagne !

  20. jean-marc dit :

    "de sorte que l’on fait ainsi payer au smicard la même contribution sociale"

    De quoi se plaint alors le Smicard puisqu'il peut acheter autant qu'un Pdg ? L'interet d'une tva sociale ne réside pas dans une nouvelle redistribution, mais dans une correction. Les entreprises qui forment l'emploi ne sont pas les grosses mais les petites, c'est donc elles qui supportent le plus, lorsque les gros mastodontes automobiles et autres sont passé à la robotique, l'informatique etc.... elles ont licenciés à tour de bras, et ce sont les petites entreprises qui ont ramassé l'augmentation des charges salariales. Tant que votre raisonnement ne s'appuiera que sur des stats globales, genre "les entreprises", les "ouvriers" vous n'arriverez pas à bâtir un projet cohérent. Nous sommes au xxi siecle, et il peut sembler normal de repenser les outils de financement de la solidarité. D'autant plus que la durée de vie aidant, si seul les salariés actifs payent cette solidarité, elle ne peut faire que diminuer.

    J-M

  21. Pérennisation des retraites
    Tout d’abord, une remarque générale. Nos aïeuls n’ont pas hésité à se démarquer et à créer une république dans un environnement royaliste. Nos ainés, sans énarques, sans super ordinateurs et sans précédents ont su inventer un système de protection sociale qui a tenu 60 ans. Certes, le contexte international est différent et les traités signés contraignants, mais arrêtons de faire du suivisme et retrouvons un esprit d‘innovation.
    Reculer, comme nos voisins, l’âge de la retraite donnera un sursis. Mais 2 ou 3 ans de cotisation de plus, et l’économie de 2 ou 3 ans de retraite, ne changera pas le fond du problème. Il faudra y revenir. Pour éviter cela : 7 réflexions.
    1- Pour maintenir le système par répartition, encore faut-il avoir quelque chose à répartir. Devant l’écroulement des recettes basées sur les revenus du travail, il faudra bien trouver un financement complémentaire. Dans l’attente d’une éventuelle TVA sociale, ce pourrait être, copiée sur la CSG, une "CS Retraite" mais non incluse dans le bouclier fiscal.
    2- Le système par répartition repose sur une solidarité de génération, encore doit-elle être réciproque. Le livre blanc sur les retraites émis par Rocard remonte à une trentaine d’années. Où sont les actifs qui depuis toutes ces années ont ignoré le problème ? Ils sont, comme moi, à la retraite. Cigales insouciantes pendant notre activité, nous n’avons pas le droit maintenant de " saigner" les jeunes actifs. Les retraités doivent donc participer à la sauvegarde du système.
    3- Oublions ces mots vieillots de pension, d’arrérage. Les retraites sont bel et bien des salaires différés, perçues comme tel et prises en compte dans les plans de carrière. Tout salaire étant soumis à cotisation, il n’y a aucune raison que les salaires différés y échappent. Seule disparaitrait bien évidemment la part patronale.
    4- Bien que les taux de cotisation varient suivant les régimes, en général, la cotisation retraite globale se répartit en 1/3 pour la part salariale et 2/3 pour la part patronale. Cela veut dire que tous les 3 retraités, devenus cotisants, on récupère un équivalent actif. Cet "autofinancement" ad Vitam aeternam bouleverse le rapport actifs/retraités et assure la pérennité du financement dans le temps.
    5-Dans le système par répartition ce sont les actifs qui financent les retraites. Mais la structure de la société étant pyramidale, le seul actif du "sommet" ne peut financer à lui tout seul la retraite des "sommets" précédents. Faute d’effectifs suffisants les retraites des classes supérieures pompent les cotisations des classes inférieures. Il apparaît donc nécessaire de plafonner les retraites à un niveau optimum pour les effectifs et socialement acceptable (classe moyenne ?).
    6- Bien évidemment au plafonnement des retraites, correspondra un plafonnement de la part du salaire soumise à cotisation, La fraction excédentaire de la rémunération étant exonérée de cotisation. Les forts traitements disposent en effet de la marge de manœuvre financière, et des connaissances nécessaires, pour compléter sans problème le régime par répartition par d’autres dispositifs.
    7- Mais toutes les catégories professionnelles n’ont pas la même espérance de vie. Il faut donc bien prendre en compte la pénibilité du travail. La combinaison des trois secteurs classiques : primaire, secondaire et tertiaire aux catégories : ouvrier, employé, maîtrise, cadre assortie d’ une modulation des taux de cotisations et de leur durée suivant le "groupe" ainsi défini devrait permettre de sortir des tergiversations actuelles.De même, faudra-t-il envisager une harmonisation des différents régimes.
    Pour basculer dans un tel système, et dans l’attente de l’équilibre des comptes et d’une revalorisation des retraites il faudra prévoir des mesures transitoires d’aide aux petites retraites touchées par la nouvelle cotisation. Ces aides relèvent alors de la solidarité par l’impôt. …/…
    En fin pour parfaire le "questionnement" sur le problème des retraites et du travail des seniors deux autres concepts peuvent être avancés, mais la société y est-elle prête ?

    1- Il y a lieu de dissocier la retraite de la fonction, pour la rattacher à l’individu. L’homme est un, Il n’est pas retraité du privé ou du public voire des deux, il est soit en activité soit en retraite. Point. Les aléas de ses péripéties professionnelles se conjuguent pour aboutir à une retraite globale et unique. Toute notion de cumul est incompatible avec les principes de solidarité générationnelle et de répartition. Ainsi par exemple, manifestement, MM Proglio, Juppé, Frêche, sont des actifs à part entière : occupant à plein temps leur fonction et en percevant la totalité de la rémunération. N’ayant pas opté pour une retraite "sociale" ils ne devraient pas percevoir la retraite Veolia, Inspection des finances, ou Enseignement. Ce n’est que lorsque l’individu décidera de se retirer définitivement que par compilation de ses droits, une seule retraite (la plus favorable) de solidarité lui sera servie dans la limite du plafond précédemment défini.
    2- Enfin, on peut évoquer le problème du travail des Quinquas, qui trop chers et considérés moins performants que les trentenaires, sont, malgré leur expérience, mis sur la touche. A la conception habituelle d’un déroulement de carrière (responsabilités et rémunérations) globalement "linéairement croissant", pourrait-on substituer une conception des carrières en « courbe de gauss » ?

  22. Michelle dit :

    Je trouve qu'il serait normal de financer la Sécurité sociale et les Caisses de retraite par une taxe sur les produits importés. Quand on sait qu'un vêtement fabriqué en Chine est vendu dix fois plus cher en France, une taxe sur les importations me semble normale.

  23. Michel dit :

    Quand on parle de TVA on dit que c'est le contribuable qui paye, en fait c'est le consommateur.
    Les cotisations sociales salariales et patronales, sont aussi payés par le consommateur. Il ne faut pas réver, si la production n'est pas commercialisé il n'y aura pas de cotisations sociales.
    Je ne trouve donc pas très convainquant le refus d'une TVA séparé de l'autre et qui s'appliquerait aux importations et se déduirait donc des exportations. La démonstration manque de précisions.


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