19mar 10
J e rentre du limousin. De la gare d’Austerlitz, j’ai marché vers Bercy où il a été convenu de se retrouver avec Marie Georges Buffet, Pierre Laurent, Martine Billard et les dirigeants du Parti de gauche pour un tractage. Une pause sympathique pour finir cette campagne et clore cette semaine si frustrante.
Au Zénith, nous n'étions pas chez nous. Ils ne nous aiment pas et nous le leur rendons bien. Entre eux et nous il y a le Languedoc Roussillon, le Limousin et la Picardie ! Il y a l'étrange Michel Vauzelle, à qui j’ai offert de venir donner le coup de main, qui le refuse, puis s’amuse à réduire dans sa profession de foi le Front de Gauche au seul parti communiste. Il y a ce Bartolone qui explique, aux médias qui l’interrogent, mon absence à ses simagrées par le fait que je «boude» ou mieux que je suis « jaloux ». De telles méthodes, de tels personnages montrent si vite ce qu’ils pensent de vous, qu’il est même impossible de faire semblant de pas l’avoir vu. De toutes façons, la pudeur interdit de faire la fête avec la famille des coupables. Bref, les miens, baillant d’ennui, m’adressaient des sms plein d’envie ayant eu écho de l’ambiance survoltée de Limoges. Et moi, depuis la tribune, sur place en limousin, j’observais les deux mille personnes tassées serrées qui entonnaient «Ma France». «Que je chante à jamais celle des travailleurs !» Bien dit, Jean Ferrat. Ici en Limousin se prolonge de façon imprévue, davantage subie que choisie, une démonstration politique essentielle à gauche. J’y étais à ma place, de cœur et d’esprit, mille fois mieux qu’au Zénith des tartufes.
Mais d’abord la scène ! Tous ces gens ! Jamais, m’a-t-on dit, on en avait vu tant ici! En voici assis par terre, debout dans les allées, entourant la tribune sur les trois côtés ! Drapeaux, applaudissements, rires et clameurs de toutes parts et à tous propos quand bien même nous les orateurs n’apprenons nous rien de neuf a ceux qui nous écoutent! Pourtant tout a été convoqué en quarante huit heures ! Et deux cent mètres plus loin à vol d’oiseau, se tient le meeting de François Hollande, mal et peu fréquenté. Mais personne ici ne songe à faire la comparaison. La vérité est qu’il s’agit d’un autre monde qui ne fait guère envie quand il ne fait pas pitié.
Quel ramassis cette gauche officielle ! Pour avoir son os à moelle en bouche, la liste Europe Ecologie a capitulé sans condition. Les traditionnels donneurs de leçon de morale en politique et autre verbeux des « nouvelles exigences des citoyens » se sont montrés tels qu’ils sont: des clochards déclassés qu’un siège et son indemnité tiennent comme chien en laisse. Le maitre a parlé. Et le représentant des comités contre la LGV a été viré de la liste par ses propres amis. Il faut intégrer ce type d’information pour comprendre à quel point notre gauche commence par un haut le cœur de dégout. Mais ce n’est pas seulement cela. Je l’ai déjà décrit me semble-t-il : c’est toute une gauche des catacombes qui a le sentiment de revenir dans la lumière du soleil de la politique visible.
Raison pour laquelle Alain Krivine lui-même, qui parlait aussi ce soir là, fut emporté par l’ambiance. Ses compliments pour la soirée, son appel à prolonger la démonstration sonnaient comme du bon pain de la part de quelqu’un qui a utilisé toute son influence et son intelligence à faire le contraire, y compris ici, en s’opposant de toute ses forces à cette union de l’autre gauche qui est à l’origine de la puissance du mouvement qu’il avait sous les yeux hier soir. A tout pêcheur miséricorde ! Si le cours d’anti capitalisme élémentaire qu’il nous a brillamment présenté péchait un peu par abus de couleurs sombres et d’absence de perspectives, chacun pourtant fut content d’Alain. Moins, il est vrai, ses propres camarades locaux qui s’ébahissaient de le voir parler devant deux mille personnes en sens contraire de ce qu’il professait parmi les siens il y à peine quinze jour de cela. Est-ce l’annonce d’un tournant politique du NPA ? Ce serait tant mieux. Mais je n’y crois guère. J’ai été tellement échaudé ! Sur le quai de la gare le lendemain matin je l’ai retrouvé comme d’habitude, prompt a agonir les communistes et leur parti, rabâchant les formules les plus éculées sur le lien organique du PC avec le PS et les autres sornettes sur la dépendance du PC à ses élus. Aucun changement d’analyse, alors même qu’il vient d’avoir la démonstration du contraire sous les yeux. Mais Krivine est plus têtus que les faits !
Et maintenant du bonheur! Maints parmi nous voyaient se rendre visible et concrète une force politique dont nous étions certains de l’existence mais qui restait comme une matière cachée du champ politique à gauche. La voici ! Elle existe. Le coup de schlag des faces de pierre du PS de la haute Vienne vient de lui donner sa consistance définitive. En ne cédant pas aux chantages, en refusant de se disperser comme on le lui ordonnait, et, pour finir, en se maintenant au second tour pour s’en remettre à la décision des électeurs, l’union de l’autre gauche a fait cristalliser une réalité bien plus grande que l’addition des partis qui la compose. Dès lors, le résultat final, celui de dimanche, va trouver une portée bien au-delà de la région qui va le formuler. Au premier tour nous avons fait vivre le droit à l’autonomie de notre gauche. Au second nous étions disponibles sans ambigüité pour nous mettre au service commun de la défaite de la droite. Cyniquement les socialistes ont voulu commencé cette deuxième période par une domestication.
Le regroupement de la gauche vu par les socialistes se résume à un alignement pur et simple sur le «vainqueur» du premier tour. Autrement dit, à partir du deuxième tour il n’y a plus qu’une gauche et un programme, et c’est le PS qui incarne le tout. Que dis-je le PS ! Ici, en Limousin, il s’agit du cœur de son appareil, la petite poignée autour du Maire de Limoges qui fait la pluie et le beau temps. Comme l’a dit, à l’occasion du conseil fédéral socialiste de la haute vienne, le doberman du maire de limoges au petit garçon qui fait office de président de région : «toi tu te tais, et tu fais ce qu’on te dit». Le reste des socialistes de la région paieront l’ardoise. Et ça passe mal. Dans la presse locale, Robert De Merlia dont tout le savoir faire politique est concentrée dans la mâchoire, écumant de rage, me couvre d’injures. Dans les départements de la Creuse et de la Corrèze des élus socialistes et divers gauche de tous niveaux, maires conseillers généraux, prennent publiquement position contre les diviseurs et appellent à voter pour la liste du Front de gauche et du NPA !
Ceux qui ne le font pas, il est vrai, auront du mal à convaincre les électeurs attachés à l’union des gauches, à l’avenir, de l’intérêt qu’il y aura à voter pour eux au premier comme au deuxième tour. Ainsi François Hollande fait une belle bêtise en faisant du zèle pour aider les basses manœuvres du maire de Limoges. Il serait plus judicieux d’aider la gauche unitaire. Surtout un an avant des cantonales quand on dirige une majorité départementale qui tient à un siège et, par-dessus tout, dans un département où les communes à plus de 20% de Front de gauche sont si nombreuses dorénavant. Mais je sais que de toute façon les dégâts sont faits. Rendez vous compte que, par-dessus le marché, le président de région, socialiste, a appelé les électeurs du Modem (3,2%) à voter pour sa liste !!! Et comme, de plus, à la radio, François Hollande a rappelé que le Modem restait un partenaire possible dans sa vision de l’élection présidentielle, on voit que le vote du Limousin est riche en contenus divers. Même si évidemment tous n’apparaissent pas clairement à la conscience de chacun, tout de suite.
Ce deuxième tour en Limousin joue donc, en concentré géographique et en résumé politique, la forme d'équilibre de la gauche pour l’avenir. Est-il possible de combiner unité et diversité ? Peut-on marier union face à la droite et indépendance mutuelle à gauche ? Non répondent les socialistes. Leur doctrine: «au premier tour vous vous défoulez et au deuxième vous nous obéissez.» C’est là une terrifiante machine à faire de l’abstention et des défaites.. Le vote pour notre liste en Limousin a donc la signification d’un refus positif à cette impasse !
Second tour en Limousin : 21,47 % pour le Front (Uni) de Gauche !
Le preuve que dans l'union, la vraie gauche devient une alternative (et pas alternance) crédible aux yeux du peuple.
Encore faut-il que les uns et les autres acceptions d'aller vers l'autre, ce qui ne signifie pas pour autant oublier nos différences (elles existent sinon nous serions toutes et tous dans la même organisation politique).
Car les salariés, les chômeurs, tous ceux qui triment au quotidien n'ont que faire de nos querelles de boutiquiers (ce que j'ai pu constater dans ma région n'avait pas grand chose à voir avec des débats théoriques, chacun voulant avoir sa petite place pour être en position d'éligibilité). Sortons de nos milieux militants, discutons avec tous nos concitoyens qui souffrent de la politique de ce gouvernement extrême, et construisons enfin cette alternative au capitalisme. Alternative devenant chaque jour plus urgente à l'échelle de notre pays et surtout à l'échelle mondiale.
Car pour le moment la grande gagnante : la résignation des couches populaires !
Et un PS en apparence bénéficiaire du scrutin de ces régionales, et pas l'autre gauche.
APRÈS LES ÉLECTIONS RÉGIONALES : VIVE LE LIMOUSIN !
http://www.m-pep.org/spip.php?article1656
Excellente intervention tout à l'heure de Jean-Luc Mélenchon sur France Info. Un Jean-Luc Mélenchon très remonté. Puissent un maximum d'auditeurs l'avoir entendu !
L'UMP ne parade pas mais cherche une parade!
AFP
24/03/2010 | Mise à jour : 18:19
Deux députés UMP ont déposé séparément, aujourd'hui, une proposition de loi visant à ne permettre qu'aux deux candidats --ou deux listes-- arrivés en tête d'un premier tour de scrutin de se présenter au second tour, comme c'est déjà le cas pour l'élection présidentielle.
Les textes de Christian Vanneste (Nord) et d'Eric Ciotti (Alpes-Maritimes) sont assez similaires et ont pour objectif d'empêcher toute triangulaire et, a fortiori, toute quadrangulaire. Les deux élus rappellent que le second tour des élections régionales, dimanche, a vu se dérouler sept duels, 17 triangulaires et une quadrangulaire. Le dispositif qu'ils proposent concernerait tous les scrutins à deux tours et devrait être également retenu, selon eux, pour le futur conseiller territorial.
"La légitimité d'un élu doit reposer sur une majorité absolue", a souligné M. Ciotti dans un communiqué. M. Vanneste, qui n'inclut pas, lui, les municipales, avait déjà déposé un texte en ce sens en 2002. Il note que le dispositif "conduirait les Français à voter la plupart du temps selon le même mode, celui de l'élection présidentielle, c'est-à-dire du scrutin auquel les Français attachent le plus d'importance".
premier tour des régionales 2010:
si on additionne les 5,1 millions de français qui n'ont pas voulu s'inscrire sur les listes électorales, les français qui se sont abstenus, les français qui ont voté blanc ou nul on trouve un pourcentage de 60%,
21,4% de personnes ont voté à gauche (j'ai additionné l'extrême gauche)
18,6% de personnes ont voté à droite (j'ai additionné l"UMP le front national, le modem et les divers)
Les pourcentages sur l'ensemble des français en âge de voter doivent inciter tous les politiciens à l'humilité.
La majorité des français semble penser qu'ils n'ont pas de solutions pour résoudre leurs problèmes
@hold-up p.453
" Avec le recul, on peut se demander si les candidats des listes de la vraie gauche qui avaient réalisé plus de 10% au premier tour n’aurait pas eu intérêt à imiter le Limousin. Il s’agit de l’Auvergne (14,26%) et du Nord-Pas-de-Calais (10,78%)."
Ce recul, il vous a bien manqué au niveau FdG. Quel résultat visible pour l'électorat potentiel ? Comment taper sur le PS/EE tout en faisant politique commune dans 15 régions sans avoir pu négocier quoi que ce soit?
Je reste dubitative.
@de passage (465):
On peut proposer mieux encore : puisque l'élection présidentielle est celle à laquelles les français sont le plus attachés (sic), on devrait se servir des résultats d'icelle pour élire en même temps, conseils municipaux, conseils généraux et conseils régionaux : seuls ceux qui seraient présents au seconds tour auraient des élus, à proportion de leurs scores. Et avec un tel système, il y a moins de risque que les françaises et les français - lassés par les élections à répétition (re-sic) - ne se déplacent pas, donc moins d'abstention.
Reste un obstacle de taille : la météo : s'il fait froid ou qu'il pleut, les gens se déplacent moins mais s'il fait beau, ils vont à la pèche ou se balader en forêt ! Un beau sujet de réflexion pour les (futurs heureux) élus, non ?
@julie (456):
Dans le Nord-Pas-de-Calais, les élus FdG gardent leur liberté de vote, et c'est ce qui a motivé la fusion des listes. En Auvergne, par contre, je ne connais pas la teneur de l'accord, donc je ne m'aventurerais pas mais j'ose espérer que c'est la même chose.
@ 361 DESCARTES
"Au demeurant, je n’ai pas honte de le dire, je suis très proche des analyses d’André Gérin,"
@ 433 " le citoyen soit informé des points d’accord et de désaccord (s’il n’y en avait pas, pourquoi une alliance et pas une fusion ?)."
, Gérin est très près de la vérité. L’analyse est percutante.
Question : Si on soustrait aux communistes, le passé Stalinien, les erreurs de G Marchais, Duclos, leur dogmatisme, que reste t il ?
Des militants très proches du P. G. ?
Jean-Luc Mélenchon sur France Info:
http://www.france-info.com/chroniques-l-invite-de-18h15-2010-03-24-jean-luc-melenchon-nicolas-sarkozy-tire-la-societe-vers-l-extreme-421774-81-192.html
à Roro19 (447)
Je confirme, les élus sortant et rentrant du Parti Communiste n'ont pas respecté l'accord cité par Jean 28, j'ai été actrice de la campagne, nous avons subit le diktat des apparatckiques mais la situation de la région centre est particulièrement, "hard" dans plusieurs départements, les élus PC du Cher étaient partant avec les socialistes dès le 1er tours, ils ont mené une campagne anti-front de gauche auprès de leur militant au moment du choix de leur stratégie Front de Gauche ou pas. Ils ont du cédé même si les communistes du Cher avaient rejeté le Front de Gauche.
Et début mars, des rencontres PS et PC ont eu lieu sans le PG, le 15 Mars les négociations ont tout de suite montré que nos alliés de la veille nous trahiraient.
ET le résultat 0 candidat PG au deuxième tour, mais rassurrez-vous, les traitres n'ont pas trahis que le PG, ils ont aussi trahis leurs militants et les électeurs en instrumentalisant le PG pour avoir l'étiquette Front de Gauche, pas de Gauche Unitaire en région centre. Ils ont vendu leur âme pour un plat de lentille, cette vision a court terme est dommageable pour le Front de Gauche, elle peut dégouter les militants que nous sommes et les électeurs du Front de Gauche et ainsi faire le jeu de nos adversaires
Les Grecques, c'est fait.
Au tour des Portugais !
A 4 août ainsi qu'à tous,
J'ai écouté J-L Mélenchon en cliquant sur le lien indiqué au message n°460.
Cette intervention est superbe et pleine de promesses.
Vous avez de la chance, en France, d'avoir un tel dirigeant.
Il nous rend l'espoir, car le destin de la France est celui de l'Europe occidentale.
Claude PG35
En Auvergne, il n'y a pas eu de liste unitaire FdG NPA parce que Chassaigne exigeait du NPA la solidarité de gestion avec le PS pendant toute la mandature.
Si le FdG a changé d'avis au l'endemain du 1° tour, j'aimerais bien le savoir. Et si c'était vrai, ce serait vraiment un un coup tordu contre l'unité.
@Hold Up(451)
Connaissant de tres pres,tous les quartiers cités par la dépeche,l article appelle quelques réflexions:Les différents quartiers populaires sont loin d avoir tous la meme sociologie.
Le mirail(environ 80% d bstention)est un véritable ghetto ethnique.Empalot(abstention idem)ouvriers,beaucoup de retraités(se sont massivement abstenus),petits employés,immigrés,mais pas ghetto,et bien sur,les réfugiés espagnols et descendants.
Un quartier comme le Busca(tres bourgeois)a voté à plus de 50% à gauche:c est vraiment une premiere!
@ Demetrio
Salut mon frère républicain
Je partage ton post.
Au moins toi, tu raisonnes, et tu fais un constat et tu proposes des pistes à la fois de combat, de résistance et de mise en perspectives politiques.
Oui, il faut se mettre en mouvement pour défendre les retraites (faire converger les initiatives celles du POI, celles du NPA, celles de syndicalistes, et j'espère du PG (à condition que la retraite à 60 ans pour 37,5 années y soit revendiquée et inscrite noire sur blanc et par 40 !). Sur la santé, la défense de l'hôpital public avec un réengagement financier et humain de l'Etat. Sur la sécurité sociale reprendre le projet républicain et solidaire du CNR. Remette l'ouvrage sur le métier et le refonder dans cet esprit du CNR en développant les sources et bases de financement et de cotisations et en améliorant la couverture sociale des assurés. Il faut aussi mettre l'école publique et laïque, l'école de la république, au centre du combat politique et idéologique en mobilisant le peuple citoyen et souverain. J'ai avancé, il y a quelques jour, quelques pistes et lieu de débat sous forme d'énumérations ainsi qu'un préambule à un propos plus complet en cours de rédaction. Nous devons aussi reprend le flambeau du fer de lance de la républqiue que sont les services publics. Pour finir engageons, comme ce fut fait dans des précédents commentaires, la question d'une politique volontarisme de reindustrialisation et de développement agricole de la France. Enfin, la gauche radicale et j'espère au delà doit se poser la question de la sortie de notre pays de l'Europe a-démocratique, anti sociale et antirépublicaine.
Ce qu'on formulé, Denis Collin et Jacques Cotta dans leur contribution et qu'Annie (merci à elle qui n'a pas oublié comme moi de mettre le lien) et moi-même avions portés à la connaissance de tous et au débat. A part Demetrio, Descartes, Hold-up, Annie, fort peu on abordait le contenu du texte. Pourquoi ? Mystère !
Le post de Demetrio devrait vous réveiller et vous faire bouger car il exprime quelque chose de fort et de vrai. Pourquoi ne pas le mettre en perspective ? Retrouver l'esprit à la fois de 1793 et du CNR nous ferait faire un bon immense en avant !
Merci à toi, mon frère républicain, j'espère que tu seras lu et entendu ici et là.
Nous devons relever le défi de l'abstention et proposer au peuple qui souffre une politique de salut public !
A très vite de lire et bon courage militant.
Salut fraternel
Fabien
@Pierre L
Je vote pour Marmiton(je l avoue,c est un de mes sites préféré...)
Au fait,les cloches,elles sont ou?
21,47 % pour le Front (Uni) de Gauche !
Ouais, enfin ça, c'est le résultat pour la Hte-Vienne!
Insulter un premier ministre sans aucun risque ?
Facile :
FILLON ET TRON
à carole G (24 mars 2010 à 20h08)
Dans la cuisine électorale des cloches il y en a partout.
@Annie
Merci pour tes deux post (380 et 395) que je partage amplement.
La réforme des collectivités locales, avec Gilles, on en parlé ici il y a quelques mois et nous avions déposé une contribution générale (partie vouloir sur le forum interne du PG,) de 27 pages qui abordait en trop partie la refondation républicaine de la France. La troisième partie était consacrée à l'analyse et à la critique du rapport Balladur et de la réforme des collectivités locales et de la question de la décentralisation néfaste à l'unité et l'indivisibilité de la république et de l'égalité des droits.
Seul, Marc Dolez dans une intervention fracassante à l'assemblée nationale avait dénoncé la réforme des collectivités locales et les idées contre révolutionnaires et antirépublicaines qu'elle soutendait.
Sur l'Europe et la campagne européennes, je suis d'accord avec ton analyse et je suis comme toi partisan du retrait de la France de l'Europe, de l'Otan, du GMT et de l'OMC. Tu connais mes propositions pour le retour de la pleine souveraineté de notre patrie républicaine sur sa politique législative, économique, sociale, financière, monétaire et culturelle. J'ai proposé des idées de trois sortes de développement. Je me situe dans la confédération des Etats-Nations, la libre association et coopération mutuelle de projet et de protection sous contrôle populaire. Faire de la France le berceau de l'universalité. Le Manifeste Jacobin pour la République et le Socialisme propose des pistes que j'espère seront utiles au débat. En Septembre, une phase supplémentaire sera engagée avec association, site et propositions pour un projet.
L'analyse du scrutin des régionales et des perspectives d'alternatives que font les camarades Denis Collin et Jacques Cotta devraient nous aider à appréhender les choses différemment en évitant les explications tordues ou alambiquées de ceux qui essaient de faire d'un échec une victoire ou un élargissement d'une base politique. Collin et Cotta, eux ne se situent pas dans la méthode couée ou dans les explications sans queue ni têtes de certains.
Nous devons prendre à bras le corps la question de l'abstention et notamment l'abstention de la classe ouvrière, des paysans et essayer concrètement de les remette, par un projet politique conséquent, au centre du « jeu » et des projets politiques de la gauche de transformation. La course de vitesse est entre la gauche républicaine et socialiste et le Front national. La République sociale ou la barbarie !
@460 4 août
Merci pour le lien.
Au fait, pas de procédure d'impeachment en France ? Quel dommage !
Libération annonce une crise grave au sein du PCF
D'après un article mis en ligne ce soir sur "Libé":
"Les députés PCF Patrick Braouezec, François Asensi (Seine-Saint-Denis) et Jacqueline Fraysse (Hauts-de-Seine) ainsi que d’autres figures communistes, comme Pierre Zarka, pourraient démissionner du PCF. Pour cause de «raidissement dans la pratique démocratique» du parti, selon eux.
Dans un appel intitulé «Que faire? Autre chose? Autrement?», une vingtaine de personnalités du PCF estiment que «la logique de repli des dernières années, incluant dans la période récente la mise à l’écart d’un grand nombre de militants, va, avec une incohérence inédite dans ses choix stratégiques, loin de ce qui bouge dans la société, ou l’aborde du "bout des lèvres"». «Peut-on, et comment, faire vivre autrement une option communiste refondée?», demandent-ils, à trois jours du Conseil national du PCF.
Après la séquence des élections européennes et des régionales, «on est nombreux à se poser la question de quitter le PCF», a confié à l’AFP le «communiste unitaire» Pierre Zarka, signataire du texte au côté, notamment, du maire (PCF) de Nanterre, Patrick Jarry, ou encore de Pierre Goldberg, Roger Martelli et Bernard Calabuig.
«On pense qu’il est urgent d’aller vers d’autres constructions» où «se mêlent mouvement social et forces de progrès», a expliqué Zarka, ex-directeur de L’Humanité, assurant «ne pas arriver à le faire dans le PCF» où «il y a plutôt un raidissement dans la pratique démocratique».
«La décision collective sera prise courant mai», avant le congrès du PCF de juin, a-t-il affirmé, précisant que lui avait déjà décidé de démissionner. Les signataires n’ont «pas l’intention de rajouter un nouveau mouvement» à gauche, selon Zarka, mais devraient créer une «section communiste» à l’intérieur de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase) où figure notamment Clémentine Autain."
Difficile à interpréter en l'état actuel de l'information. L'échec relatif du Front de Gauche aux régionales est-il le catalyseur?
Quels sont les objectifs de ces responsables communistes?
Communistes
Au conseil régional d'IdF, le groupe PCF-PG avait 28 sortants : il en retrouve 18, dont seulement 11 PC. Ce n'est bien sûr pas une question de places mais surtout une question d'influence au sein de la gauche.
Plusieurs militants remettent en cause la stratégie du Front de Gauche, "illisible et sans véritable objectif".
Le glas sonne-t-il pour le PCF et donc pour le FdG?
@ Fabien (314) et Demetrio 394)
Vous posez l'un et l'autre, les bonnes questions : "Que fera-t-on, demain de "cette victoire de la gauche" ? (Quelle gauche ? Quelle victoire ?). Peut-on en rester à l'idée de "révolution par les urnes" à un moment où les urnes seront muettes pour deux longues années (à peu près, les cantonnales intermédiaires ne toucheront pas tout le territoire, si je ne fais pas d'erreur) et où notre caporal chef vient de dire qu'il avait compris le message des Français, mais qu'il continuait dans le même sens ?
Cela signifie, en clair, que lors des prochaines présidentielles, tous les fondements du CNR seront du vent, que les retraites, la santé, l'école l'Université... seront passées aux mains du privé, de même que tous les autres services publics, pour qu'il continue à se nourrir grassement sur le dos du Peuple qui fait sa richesse... Cela signifie, également, que le seul discours audible pour ceux qui souffrent, subissent, n'ont pas les moyens de comprendre et d'analyser va être celui du FN... et que 2002 sera réédité et réussi, cette fois-ci !
Depuis que j'ai pris ma retraite, j'ai du temps libre et je m'offre un luxe extrême : celui d'aller faire mon marché trois fois par semaine (marché public dans ma petite sous-préfecture provinciale), d'acheter des produits locaux et, surtout, de discuter avec les gens, de provoquer la discussion, souvent. Cet "exercice" est extrêmement instructif : on y apprend comment les "gens ordinaires" comprennent le monde, voient la politique et se situent vis à vis des événements qu'il nous est donné de vivre. Nombre de fois, je suis rentrée laminée de ce que j'avais entendu et surtout de l'incapacité de "toucher" le point sensible pour faire évoluer les mentalités. Leurs représentations du monde et leurs représentations sociales sont à mille lieues de ce que nous, gens de la gauche de gauche imaginons... Nous restons prisonniers de notre culture et de nos propres représentations. Et il y a un hiatus immense entre nos idées (que nous pensons justes et dont nous savons qu'elles sont justes) et celles de ces gens-là.
Ceci pour dire qu'avant toute chose, il me paraît essentiel que nous allions au-devant des gens, que nous établissions avec eux, une sorte de "cahier de doléances", ne serait-ce que pour qu'ils nous expriment réellement ce qu'ils pensent, ce qui leur paraît essentiel, ce qu'il convient de bâtir comme projet.
Je ne crois pas que cela changera notre optique, mais ce qui est sûr, c'est que nous aurons impliqué les citoyens dans la prise en charge du projet de société, projet collectif, que nous devons construire... et que nous aurons fait connaître autre chose que le FN comme solution à toutes les Peurs et à tous les maux. Nous aurons, peut-être, redonné au citoyen de base désemparé, des possibilités de s'investir autrement que par le repli ou le refus dans la vie publique.
Je suis obligée de rester très schématique... ce seraient des centaines de pages qu'il faudrait écrire pour parler de cela et pour le définir. Mais, je suis certaine (résultat d'une "analyse empirique et fortuite... "le marché" !) que nous ne construirons rien si nous n'associons pas nos concitoyens à notre projet... Du reste, il ne faut pas que ce soit le "nôtre", il est essentiel que ce projet soit l'émanation de la volonté populaire exprimée. C'est à ce prix, et à ce prix seulement, que nous pourrons reconstruire une gauche digne de ce nom, et instaurer la République sociale à laquelle nous aspirons.
Je me trompe peut-être, (dans mon comité PG, lorsque j'avais, avant les Européennes) lancé cette idée, on m'a "renvoyée dans les cordes"! Il est vrai que le travail d'analyse de contenu sera immense... mais l'enjeu est important.
qlqs liens vers Daniel Cohen
des pistes de réflexions, pour orienter l'effort de construction politique à venir...
Sur la crise de la gauche :
http://www.dailymotion.com/video/k2VqZigvKCzfdK1r4UQ
sur le modèle de société
http://www.dailymotion.com/video/xco8n1_daniel-cohen-une-societe-francaise_news
sur la défiance / confiance (don / contre-don)
http://www.dailymotion.com/video/xco8k4_daniel-cohen-une-societe-de-defianc_news
et, un grand classique,
sur la crise financière :
http://www.dailymotion.com/video/xco8hr_daniel-cohen-la-crise-financiere-me_news
POUR UNE FEDERATION DES GaucheS REPUBLICAINE ET RADICALE
Que va devenir l'autre gauche, maintenant ? Et d'ici 2012 ?
Va-t-elle se disperser, chacun retournant "retaper" sa propre boutique, comme le souhaite Gérin au PCF et sans doute la majorité du NPA ?
Va-t-elle survivre dans un Front de gauche maintenu, réduit à un alliance PC-PG exclusivement électorale ?
Alors, je me lance. Proposition :
J'appelle à la création, le plus vite possible, d'une véritable Fèdération à laquelle adhéreraient (sans se dissoudre) tous les partis et mouvements se réclamant de la gauche anti-libérale
(PC, PG, NPA, GU, MRC, FASE, alter-écolos...) mais aussi des "adhérents directs" qui ne se reconnaîtraient pas spécifiquement dans l'une des ces organisations.
(C'est un peu calqué sur le modèle de L'UDF créé dans les années 70, mais pourquoi pas ?)
Cette Fédération aurait son propre président, ses propres cadres, ses commissions de travail...
Les objectifs prioritaires de la Fédération seraient:
1. L'élaboration d'un véritable programme de gouvernement (chiffré et crédible) de sortie du libéralisme, de reconquête sociale et de retour à la souverainet démocratique du pouvoir politique face au pouvoir économique. Un programme de vraie rupture, suffisamment radical pour se démarquer clairement de la fausse alternative "programme contre programme" présentée par le duo PS - UMP.
2. La présentation d'un candidat unique à la Présidentielle de 2012 et dans toutes les circonsciptions pour les législatives qui suivront. Candidats tous "engagés" par ce programme de gouvernement.
D'ici là, cette Fédération devra s'ouvrir à toutes les forces associatives, syndicales, à toutes les personnalités de la vie civile (adhérentes ou non) qui, comme elle, veulent travailler à la mise en oeuvre d'une sortie démocratique et républicaine du libéralisme. (Tous les économistes, penseurs et "experts"alter-libéraux, seront les bien venus pour travailler avec cette Fédération).
Cette Fédération devra tout faire pour populariser son projet et son programme. Multiplier les débats publics, les rencontres dans les quartiers, dans les entreprises, les collèges et les Fac... Et pas seulement en "soutien aux luttes" et aux revendications, mais aussi pour débattre clairement de l'hypothèse d'une alternative politique crédible : un programme de gouvernement de rupture avec le libéralisme !
En créant cette dynamique nouvelle, la Fédération deviendrait alors une force suffisamment attractive et crédible pour rallier à elle un grand nombre de militants anti-libéraux venus du PS et des Verts et amener à ce, qu'à ses côtés, s'engagent dans un soutien actif des intellectuels de remoms, critiques du libéralisme (tels que Lordon, Jorion, Todd, Mermet, Onffray, Badiou et bien d'autres)... ou des relais médiatiques tels que Monde Diplo, Politis, Acrimed,...et de nombreux sites ou blogs alternatifs anti-libéraux de la sphère internet.
Cette fédération "pilote" devra aussi nouer des contacts étroits avec toutes les gauches anti-libérales européennes, afin que l'initiative française se popage dans toute l'Europe et que la question de "la sortie du libéralisme dans un seul pays" puisse être dépassée.
La fédération visera d'ici 2012, 200 000 adhérents (au moins) et un score "limousin" à la présidentielle. (Au minimum)
Naîveté ? Utopie ?
- 40% des français disent que le capitalisme est un "mauvais système" et qu'il faudrait le remplacer par un autre..
- 17 % des français disent faire confiance à la droite, 14% à la gauche (identifiée au PS) pour gouverner la pays. 69% ne croient ni à l'une ni à l'autre.
Voilà le terrain, voilà l'espace, voilà la brêche grande ouverte qui appellent à l'existence de ce grand rassemblement que cette Fédération pourrait devenir.
Un "Front de gauche" qui se résume pour l'instant à : PC, "virgule" Mélenchon, "trois petits points"... fragments de NPA, n'a aucun avenir crédible !
Même un accord électoral sans faille PC-PG-NPA n'y suffira pas !
Il faut changer de braquet !
Il faut une nouvelle structure qui élargisse le désir d'adhésion à un vrai projet alter-libéral, au delà de l'appartence à l'un de ces trois partis, sans dissoudre pour autant ces partis qui resteront la colonne vertébrale politique de ce grand rassemblement républicain anti-libéral.
La capacité à proposer un programme de gouvernement audacieux et applicable immédiatement étant la clé de la réussite de ce grand rassemblement. Sans cela, rien de possible.
Je devine déjà les ricanements des uns, les soupirs des autres.
Les dogmatiques, les défaitistes et les cyniques de tous poils vont faire des bonds.
Il n'empêche que, selon moi, l'avenir immédiat de l'autre gauche ce sera ça...ou ça ne sera rien !
NB Je n'ai pas le fétichisme des mots. Ca peut s'appeler autrement que "Fédération".
Jusque quand le modérateur va continuer à me censurer ?
@dorant post 472
Les communistes unitaires qui semblent vouloir démissioner ne reprochent rien véritablement au FdG (ils sont même à fond pour) mais se sont faits systématiquement éliminés des places éligibles aux régionales à commencer par les sortants par la direction du parti communiste qui verrouille à l'intérieur en plaçant ses fidèles pour compenser "l'ouverture" à l'extérieur.
Le pb des probables démissionnaires du pcf est donc avant tout un pb interne. Ils démissionnent pour pouvoir pleinement s'exprimer au sein du FdG sans se faire bailloner en permanence par la direction de leur parti.
Jean-Luc MÉLENCHON dans les médias aujourd'hui:
Hier soir chez Karl ZERO sur BFM-TV:
http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/jean-luc-melenchon-3786724
et aujourd'hui sur France Info: http://www.france-info.com/chroniques-l-invite-de-18h15-2010-03-24-jean-luc-melenchon-nicolas-sarkozy-tire-la-societe-vers-l-extreme-421774-81-192.html
La création simultanée du PG et du FdG, sans bronchements particuliers su PS a, pour l’instant, rempli sa fonction de pare-feu à la montée du sentiment anticapitaliste grandissant et que le NPA pouvait incarner.
La « révolution par les urnes », donnait un aspect abusivement radical à un réformisme sans avenir.
Le FdG coalition à seule fonction électorale a su, en s’auto-proclamant unitaire, créer l’éternel enthousiasme que suscite à chaque fois le seul mot d’ordre « tous ensemble » et du même coup marginaliser tous ceux qui se refusent à entrer dans ce cadre « unitaire » aux objectifs se limitant à peser sur le PS.
A l’étape actuelle cela a permis de canaliser une radicalisation naissante mais éparse. Le prix à payer est la perte d’élus PC ou PG (ex PS). C’est tout bénéf pour le PS droitisant et c’est mal barré pour la « révolution par les urnes ».
Oui mais voilà, à force de proclamer UNITE, UNITE de nombreux militants ou ex-militants toutes orgas confondues se sont mis à militer ensemble, nombreux ont y pris goût et au-delà des faibles résultats électoraux, ils envisagent de poursuivre leur action commune sans se limiter au fait électif.
Le FdG a à la fois tempéré la radicalisation anticapitaliste, mais à générer une dynamique qui risque bien de le dépasser.
Le Limousin en est la 1ére expression, et dans chaque région commence à se faire jour des embryons de ce que pourrait être une gauche radicale rompant avec l’illusion de vitaminer le PS verdâtre.
Je viens de lire sur Marianne2.fr un article qui, hélas, ne semble pas écrit au 2nd degré et donc qui m'a légèrement énervé.
En gros, c’est sur le thème « Quand les intellos de la droite appellent le PS à se réformer »...en prenant les idées de SARKO!
Voilà une grande idée. Pourquoi n'y a t-on pas pensé avant !
Correction, certains y ont déjà pensé en effet…au P.S. et c’est pourquoi nous sommes là !
Le voici l'article en question, reproduit in extenso:
Et si la gauche appliquait le programme de Sarkozy ?
Philippe Manière - Carte Blanche | Lundi 22 Mars 2010 à 17:28
Philippe Manière donne des pistes pour réformer le projet intellectuel de la gauche. Paradoxalement, elle trouverait son salut en reprenant les promesses de... Nicolas Sarkozy. Tant en matière de démocratisation sociale que de réforme de l'Etat.
Dans deux ans, que faut-il attendre de la gauche si elle gagne l’élection présidentielle ? Après son succès aux régionales, la question se pose désormais… et dans sa double acception ! Premièrement : que serions-nous en droit d’espérer d’une gauche remportant la prochaine présidentielle ? Deuxièmement : de quoi est-il probable qu’elle nous gratifie ?
Mauvaise nouvelle, les deux réponses ne coïncident guère. Si la droite a triomphé en 2007, c’est d’abord grâce à une poignée de fulgurances dans le diagnostic proposé aux Français par le candidat Sarkozy. La France, nous a-t-il dit, était un peu dépassée, pas assez ouverte à la diversité ni aux contre-pouvoirs, trop caporalisée et trop uniforme. Elle ne croyait pas assez en elle, elle ne faisait pas assez entendre son génie, qui tient aussi à sa variété et à celle de ses talents. « Ensemble, tout deviendrait possible »…
Pour être honnête, ce portrait critique était assez juste et convaincant, y compris vu de gauche – ce n’est pas par hasard que Sarkozy a emmené derrière lui une bonne partie des progressistes ! Oui, fondamentalement, la France souffre avant tout de n’être pas ce qu’elle croit et dit qu’elle est : une démocratie sociale. Nicolas Sarkozy l’avait senti, et fait comprendre.
LE CHANTIER DE LA "DEMOCRATISATION"
Le malheur, c’est que le président n’a pas réglé les problèmes que le candidat avait si justement pointés. Peut-être parce que l’on trouve, dans l’entourage politique, professionnel et amical de Nicolas Sarkozy, trop de fils d’archevêques, de monopolistes et de cumulards de tout poil pour que l’abolition des ploutocraties au bénéfice d’une méritocratie générale ait une chance sérieuse de figurer effectivement en haut de l’ordre du jour présidentiel.
Sans doute aussi parce qu’il y avait un « oxymore originel » dans cette promesse de plus de démocratie formulée par un homme qui, certes, cultive son image d’« alien » et de chien fou, mais qui, profondément, se vit, se vend et a toujours procédé comme un chef militaire. Et puis, soyons honnêtes : des deux Sarkozy, le caporal et l’animateur de maison de la culture, la crise requérait plus le premier que le second.
Toujours est-il que le chantier de cette « démocratisation » généralisée du pays qu’on nous avait annoncée est demeuré une friche. Intellectuellement, moralement, stratégiquement, la gauche devrait donc réinvestir ce champ-là dans la perspective de 2012. Aussi bizarre que cela puisse paraître, en faisant ce que Sarkozy a promis, mais pas livré, elle ferait son boulot…
Concrètement, cela signifie trois choses :
1) Revenir sur les quelques mesures prises par Sarko, qui, à l’encontre des objectifs qu’il avait affichés, favorisent la reproduction sociale – bouclier fiscal, droits de succession…
2) Aller jusqu’au bout de certaines réformes qui, quoique bien inspirées, manquent leur objectif parce qu’elles sont inabouties — autonomie des universités, restauration du rôle du Parlement…
3) S’attaquer à une poignée de tabous que la droite n’a pas osé, ou pas su briser – excès de concentration dans l’économie, excès de dépense publique et de cadeaux fiscaux inutiles au détriment de la capacité à manœuvrer de l’Etat, inefficacité de certaines administrations gérées au bénéfice des personnels plus que des usagers. Voilà le programme !
REFORME DE L'ETAT
Un Etat plus efficace et moins endetté parce que les missions qui sont les siennes sont fondamentales au regard de la mobilité sociale ; plus de contre-pouvoirs institutionnels et de concurrence économique, parce que rien n’est moins acceptable en démocratie que la rente indue ou le caprice du prince ; une fiscalité et un système de redistribution plus stables, moins hypocrites et plus incitatifs, parce que rien n’est plus important pour la cohésion d’une collectivité nationale que le sentiment qu’on aide tous ceux qui le méritent, mais rien qu’eux.
On ne le dit jamais en France, mais cela, tout cela constitue un programme de gauche : chacun à sa manière, Göran Persson en Suède, Roger Douglas en Nouvelle-Zélande, Gerhard Schröder en Allemagne et même Tony Blair ou Bill Clinton ont taillé dans le gras de la dépense publique, donné plus d’autonomie locale, sabré dans les subventions et les aides sociales quand la preuve de leur utilité n’était pas faite, responsabilisé les fonctionnaires, etc.
En un mot, tous ces hommes de gauche ont réussi à faire se déprendre leurs peuples de l’illusion que leur bonheur viendrait d’un pouvoir central fort et s’occupant de tout à grands frais sans jamais rendre de comptes. Ils ont obtenu des résultats spectaculaires.
A entendre le discours de ses chefs aujourd’hui, il y a hélas fort à parier que, si elle arrive au pouvoir, la gauche française, prisonnière de ses préjugés comme de ses cœurs de cible, fera exactement… le contraire.
Biographie : Philippe Manière, ex-directeur général de l'Institut Montaigne, est chroniqueur et consultant
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Je reprends la main :
Pour information, l'institut Montaigne est un "think tank" créé par Claude BÉBÉAR, un de "nos" grands patrons dont SARKO est si fier...
En fait, ce n'est pas la première fois qu'un porte-parole "intellectuel" de la droite politique considère que la gauche doit s'annihiler et devenir la droite pour continuer à exister.
C'est à pleurer de rire...mais aussi de rage. Surtout quand bien des socialistes pensent ainsi. Je ne citerai aucun nom pour ne pas insulter l'avenir car on peut tous évoluer politiquement et philosophiquement mais ils sont hélas légion au P.S. De l'Essonne au Doubs, de Lyon à Poitiers ou Melle (!), du FMI à la Cour des Comptes, chez certain scientifique ayant servi au BRGM et s'occupant aujourd'hui allègrement de climat, chez tel ou tel ex-socialiste encore plus à droite que la droite, chez tel dirigeant du P.S. qui finalement pense que les projets de SARKOZY à peine amendés sont convenables et qu’il faut de toute façon « réforme » et « avoir conscience des réalités » etc. etc.
Mais la crise économique, financière, systémique, politique que nous vivons risque de chambouler bientôt le paysage politique et la pensée unique a de plus en plus du plomb dans l'aile. Une phrase des Guignols de l'Info me revient à l'idée qui pourrait s'adapter à merveille à ces évolutions du discours et de la pensée. Peu avant la victoire de CHIRAC à l'élection présidentielle de 1995, PPDA relevait que "Après avoir migré vers les îles BALLADUR, beaucoup reviennent faire leur nid à Cap CHIRAC ».
Remplacez le nom de "BALLADUR" par "libéralisme triomphant" et celui de "CHIRAC" par "République" et ça pourrait assez bien refléter la situation récente et celle à venir.
Car l'échec du système est désormais patent. Pour certains, il aura fallu du temps pour le voir et le comprendre, pour s'émanciper des "contraintes", du "réalisme", du "raisonnable" et de cette maudite pensée unique mais une fois qu'on a goûté à la liberté, on n'accepte plus les évidences de ceux qui voudraient que rien ne change ou, selon le contexte, au contraire que tout change (via une contre-révolution, longtemps insidieuse bien qu'à l'oeuvre depuis 20 ans et qui, de plus en plus, se décomplexe) pour que rien ne change (c'est-à-dire la domination des uns, ultra-minoritaires sur tous les autres). Jean-François KAHN l'a bien expliqué -mais il n'est pas le seul, loin s'en faut- dans un de ses ouvrages.
Heureusement que Jean-Luc MÉLENCHON, Marc DOLEZ, Martine BILLARD, Éric COQUEREL, Alexis CORBIÈRE, Jacques GÉNÉREUX et tous les autres fondateurs du PG nous ont offert ce bel outil politique, ce bel instrument de conquête du pouvoir par les urnes, pour accomplir cette révolution démocratique et humaniste pour établir la République chère à Jean JAURÈS, cette République sociale et solidaire, mais aussi désormais écologique.
Oui, vraiment, cher Jean-Luc, chers camarades, grâce à vous, on se reprend à espérer. Et on se dit que peut-être, notre pays, notre peuple, celui qui a souvent commencé les révolutions avant de servir d'exemple au monde, a encore un message à porter et à diffuser.
La route sera semée d'embuches mais avec les coeurs qui sont les nôtres, on peut réussir.
À cœur vaillant, vous connaissez la suite…
@ roro 19 (post447)
Je te confirme mes post 110 et 227. Tu peux vérifier les résultats FdG (sic) 8 élus PC, aucunes des 8 places éligibles accordées par le PS n'a été attribué au PG, alors que le PG avait la tête de liste en Eure et Loir au 1er tour...
Le PG a dénoncé en région Centre ce comportement,il a demandé que le groupe ne se dénomme pas"groupe FdG" mais "groupe PC". Le PG ne souhaitant être concerné par des votes qu'il ne soutiendrait pas.
Peut-être, maintenant, le PC se verra-il octroyer par le PS une vice-présidence?
@ Anny Paule
Chère Camarade,
Merci pour ton post.
Comme tu le dis et comme tu le proposes allons à la rencontre des gens, discuter, écouter, entendre, réfléchir ensemble. Cahiers de doléances est une belle idée. Egalement, je suis un promoteur des ateliers civiques dans le cadre des nouvelles institutions que nous mettrons en place dans le cadre de la refondation républicaine. Lançons les prémices, les premières bases qui pouraient s'appeler les cercles civiques. Un lieu qui permettra au peuple et à la gauche de se rencontrer et d'échanger de manière régulière. Ces cercles civiques n'empêcheront pas l'action concrète militante sur le terrain (meeting, tractage, réunions, etc..). Ces cercles civiques permettront aux citoyens de faire de leurs doléances et au partis de la gauche de faire de l'éducation populaire en devenant des instituteurs du peuple. Aller dans les zones rurales en crise, désertifiées, abandonnées, où le FN a pris pieds ; aller dans les anciens bassins industriels et miniers en décomposition où le FN très présent y prospère ; aller à la porte des usines pour à la fois échanger, faire notre les revendications sociales qui souhaitent un débouché politique; aller dans les quartiers populaires et les ghettos par pour soutenir un quelconque discours victimaire mais prendre à bras le corps la question sociale et la question de sureté publique en tant que militant républicain oeuvrant pour l'intérêt général sur l'ensemble du territoire.
Je sais oh combien que la vie politique militante, conjuguée avec une vie militante syndicale, associative nous prend tous énormément de temps. Il y a aussi les activités professionnelles ou de recherches d'emploi pour beaucoup d'entre nous et tout cela se fait parfois au détriment de notre vie personnelle, familiale ou de distraction. Sans parler de nos travaux de lecture,de réflexion, d'analyse, de recherche, de formation, d'échange, de rédaction, de publication que certains entreprennent ! On se rend compte que le temps passe vite, que les journées n'ont que 24 heures et que l'on passe parfois à côté de beaucoup de choses. Sans parler que défois nous engageons des dépenses là pour aller à une réunion, là pour un forum républicain, là pour acheter un bouquin, là pour aller à une session de formation....Tout cela, vous, nous, tous le vivons à chaque instant.
Encore un peu de lecture intéressante glanée ce soir sur quelques blogs que je consulte souvent et que beaucoup doivent déjà connaître.
On n'est pas forcément toujours d'accord avec tout ce qui y est écrit mais c'est toujours intéressant.
1/ Celui de "Plume de presse" qui se définit comme le blog sabre au clair d'un journaliste engagé...
Article sur les conséquences des élections pour SARKOZY
Lien: http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1376
2/ "Horizon", celui de "Malakine"
Article sur Jean-Claude TRICHET
Lien : http://horizons.typepad.fr/accueil/2010/03/trichet-le-chien-de-garde-du-pouvoir-financier.html
Article sur les élections régionales
Lien http://horizons.typepad.fr/accueil/2010/03/les-rgionales-ont-exprim-une-demande-de-protections-collectives.html
3/ "Antidote", celui de David DESGOUILLES
Article: Dans la tête d'un abstentionniste de droite
Lien: http://carnet.causeur.fr/antidote/dans-la-tete-de-lelecteur-abstentionniste-de-droite,00585
4/ Celui de Paul JORION
1er article "Sortir de l’Europe? Pistes de réflexion et de solutions juridiques, par Cédric Mas"
Lien: http://www.pauljorion.com/blog/?p=9416
2nd article: « Contre-appel du 22 mars »
Lien: http://www.pauljorion.com/blog/?p=9401
5/ La pompe à phynance...du Monde diplomatique ("phynance" est bien écrit ainsi dans le texte!)
Article: "Il faut fermer la bourse"
Lien: http://blog.mondediplo.net/2010-03-12-Il-faut-fermer-la-Bourse
Allez bonne lecture chers amis et camarades.
A peine encaissée une défaite mémorable (du jamais vu depuis le début de la Vème République), la Droite a compris la leçon nous dit-elle : après un discours de Fillon, Premier Sinistre en titre qui reconnaît du bout des lèvres avoir pris une raclée dans les urnes, on a droit à un discours du NabotLéon en Chef qui, dans la lignée de son « collaborateur » nous refait le coup du « on n’a pas assez expliqué nos réformes, on est des incompris, mais on continuera parce qu’il n’y a pas d’autres choix ! ».
Cette année les poissons d’avril prennent +9.5%
Il y quelques mois j'avais écrit sur le site " Mad(e) in Chateaubourg " ceci :
"En conclusion et au vu du débat sur « l’identité nationale » en cours et dans ce climat délétère, l’on pourrait tenter de répondre, si la question nous était posée — à savoir si le Sarkozysme est ou n’est pas une idéologie — qu’il est surtout une orchestration. Une orchestration médiatique. Le Sarkozysme est une professionnalisation du Lepénisme. Une Lepénisation en quelque sorte élargie et réussie des esprits. Malades comme ils se pensent. Paiement de la dette à un père borgne par un petit héritier en claquettes. Ensemble, tout devient visible."
C'était exactement ici : http://www.chateaubourg.info/?Ensemble-tout-devient-visible
Je suis très heureux - [façon de parler au vu de la gravité des propos tenus] - d'entendre ce soir Jean-Luc Mélenchon à France Info. Il est le seul semble t-il à être éveillé à l'heure tardive du pays.
Qui, à part lui comme responsable politique, alerte t-il les Françaises et les Français sur la vérité du pouvoir en place devenu " autiste et complètement délirant depuis trois jours ? Qui s'inquiète de la déréliction du Président devenu incohérent et qui se met soudainement à entendre des voix contraires à celles des électeurs de ce week -end dernier ? La raclée historique pour la Droite que vient de se manger le talonneux ne semble pas émettre les mêmes signaux dans son cerveaux que dans celui des 60 millions de Français, qu'est-ce à dire ?
URGENT : ÉCOUTER JEAN - LUC MÉLENCHON SUR FRANCE INFO -
Jean-Luc Mélenchon : Nicolas Sarkozy "tire la société vers l’extrême-droite":
http://www.france-info.com/chroniques-l-invite-de-18h15-2010-03-24-jean-luc-melenchon-nicolas-sarkozy-tire-la-societe-vers-l-extreme-421774-81-192.html
Mercredi 24 mars 2010 : les chiffres du chômage viennent d'être publiés.
Bizarrement, un grand nombre de chômeurs disparaissent des statistiques de Pôle Emploi.
Pour quels motifs des milliers de chômeurs sortent des statistiques de Pôle Emploi ?
Sorties de Pôle Emploi :
- Reprises d'emploi déclarées : + 1,3 % sur un an. Bon, jusque là, tout est normal. C’est après que ça devient bizarre.
- Entrées en stage : + 0 % sur un an. Aucune évolution.
- Arrêts de recherche (maternité, maladie, retraite) : - 0,8 % sur un an.
- Cessations d'inscription pour défaut d'actualisation : + 16,3 % sur un an.
Rien que pour le mois de février, 197 300 chômeurs sont sortis des statistiques de Pôle Emploi pour défaut d'actualisation.
- Radiations administratives : + 3,6 % sur un an.
- Autres cas : + 76,1 % sur un an.
Vous avez bien lu : + 76,1 % d’augmentation sur un an.
Personnellement, je trouve très bizarre cette augmentation de 76,1 % des chômeurs qui sortent des statistiques sans que l’on sache pourquoi. Ils sont rangés dans la rubrique fourre-tout intitulée « Autres cas », ce qui permet de ne pas indiquer pour quelle raison on les a sortis des statistiques officielles.
C’est à la page 10 :
http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-10.pdf
Mercredi 24 mars 2010, à 19 heures 45, un agent de Pôle Emploi donnait quelques explications au journal télévisé de France 3.
Il témoignait à visage masqué car ce qu’il révélait était un incroyable scandale.
Il révélait que les agents de Pôle Emploi avaient des objectifs à atteindre en termes de radiation des chômeurs. Chaque mois, ils devaient radier un certain nombre de chômeurs des statistiques officielles, en trouvant n’importe quel motif plus ou moins valable.
Il révélait que si les agents de Pôle Emploi réussissaient à atteindre cet objectif de radiation des chômeurs, Pôle Emploi leur versait une prime !
Conclusion : l’objectif de Pôle Emploi n’est plus seulement de trouver un travail aux chômeurs. L’objectif de Pôle Emploi est de radier un maximum de chômeurs des statistiques officielles.
C’est un véritable scandale.
Cliquez à gauche dans la rubrique « Journaux », puis « Edition nationale », puis « 19-20 » :
http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-categorie=REPORTAGES_INFO
VCLR dit:
24 mars 2010 à 23h33
C’est à pleurer de rire…mais aussi de rage. Surtout quand bien des socialistes pensent ainsi. Je ne citerai aucun nom pour ne pas insulter l’avenir car on peut tous évoluer politiquement et philosophiquement mais ils sont hélas légion au P.S.
Ah, Mais si, si, des noms, DES NOMS, et je n'insulte pas l'avenir mais les jean-foutre suivants, liste non exhaustive :
Aubry, Valls, Royal, Strauss-Kahn, Moscovici, tous les députés et sénateurs qui se sont abstenus ou ont voté oui au Traité de Lisbonne...
Quand à la façon dont ces crapules vont "tous évoluer politiquement et philosophiquement", un avant-gout ici.
Le PS c'est une droite honteuse par nécessité, nécessité d'entretenir une opposition gauchePS/droiteUMP factice sans laquelle il n'aurait aucune raison d'exister.
PS/UMP, ce qui les différencie n'est plus, au sens propre, que couleurs sur la carte de France les soirs d'élections.
Rose/Bleu, les couleurs du simulacre démocratique.
Bonne nuit tout le monde.
Interview de Chomsky, sur la politique étrangère d'Obama, extrait :
NOAM CHOMSKY : Le conflit israélo-palestinien est un cas facile. Il y a un consensus international quasi-total depuis 35 ans maintenant sur ce qu’il convient de faire pour résoudre le problème – du moins à court terme - à savoir : deux états avec des frontières reconnues par toutes les parties, avec, selon les termes employés, « des modifications mineures et acceptées par les deux parties ». C’était d’ailleurs la politique officielle des Etats-Unis jusqu’à ce qu’ils décident un jour de s’évader du monde réel, au début des années 70. Et c’est un point de vue très largement partagé. En 1976, il y a même eu une résolution du Conseil de Sécurité appelant à une solution à deux états. Les Etats-Unis ont opposé leur veto. Et ça n’a pas cessé depuis. Je ne vais pas passer toute l’histoire en revue, mais si on en arrive directement au présent, le consensus est désormais quasi-total. Autour de ce consensus, on trouve tous les états arabes, et ce depuis longtemps. On trouve l’Iran, l’Organisation des Etats Islamiques. On trouve le Hamas. En fait, on trouve tout le monde sauf les Etats-Unis et Israël.
Que dit l’administration Obama ? C’est intéressant. Obama a cette grande vision, mais si vous regardez les choses de plus prés, en oubliant la vision et en examinant les faits, les choses changent. D’un côté, il demande poliment aux Israéliens de ne plus étendre leurs colonies, ce qui n’a pas de sens, parce que le problème, c’est l’existence même des colonies, pas leur extension. De plus, ces mots n’ont aucun sens. Il ne fait que répéter les propos de Bush. En fait, il cite ce que l’on appelle la Feuille de Route, le soi-disant accord officiel pour aller de l’avant. Il ne fait que le citer. Ca n’a aucun sens, mais ça fait malgré tout partie de sa grande vision.
D’un autre côté, et qui est plus intéressant, peu de temps après sa prise de fonction, il a donné son premier et jusqu’à présent son unique discours sur le conflit israélo-palestinien. C’était au moment où il présentait George Mitchell comme son négociateur, ce qui est un bon choix, si on lui donne les moyens de réussir. C’est à ce moment-là qu’Obama a expliqué ce qu’il avait l’intention de faire. C’était au moment de la main tendue vers le monde musulman. Il a dit, en parlant de la proposition de paix arabe, eh bien voilà ce que j’appelle une proposition constructive – c’était sa façon à lui de flatter les auteurs de la proposition. Puis il a enchainé, en déclarant, « Il est temps que les Arabes se conforment à leur proposition de paix et commencent à normaliser leurs relations avec Israël. » Obama est un homme instruit, intelligent. Je suppose qu’il choisit ses mots avec soin. Il savait parfaitement que ce n’était pas la proposition de paix arabe. La proposition de paix arabe reprenait les termes du consensus international et disait, dans l’éventualité de deux-états, que les états Arabes iraient même au-delà d’une normalisation des relations avec Israël. Obama en a extrait le corollaire, mais a omis la substance, ce qui est une façon comme une autre de déclarer que les Etats-Unis allaient se cantonner dans leur position de refus. Il n’aurait pas pu être plus clair.
Avec cet appel à cesser l’expansion des colonies, il a été un peu plus loin – pas lui, personnellement, mais ses porte-paroles lors des conférences de presse. On leur a demandé si l’administration allait faire quelque chose si Israël refusait. Ils ont répondu « non, c’est purement symbolique ». En fait, ils ont explicitement dit que l’administration ne ferait pas ce que George Bush père, lui, avait fait. George Bush père avait quelques petites punitions qu’il distribuait lorsqu’Israël s’entêtait à désobéir aux Etats-Unis. Clinton les a adoucies et Obama les a supprimées. Il a dit, « non, c’est juste symbolique. » Ce qui revient à dire à Benjamin Netanyahu « allez-y, faites ce que vous voulez. Nous dirons que nous sommes mécontents mais nous le ferons avec un clin d’œil complice, alors allez-y. En attendant, nous participerons, en vous envoyant des armes. Nous vous accorderons un soutien diplomatique et une participation active. » C’est cela, sa vision. Difficile d’être plus clair.
Que pouvons-nous faire ? Nous pouvons essayer de faire en sorte que les Etats-Unis rejoignent le monde réel. Dans ce cas précis, ce serait rejoindre le reste du monde. Rejoignez le monde réel et acceptez le consensus international et cessez de participer activement à son viol, c’est-à-dire aux actions de l’état d’Israël. J’aurais pu dire aux actions de l’état d’Israël et des Etats-Unis. Ce qu’Israël et les Etats-Unis sont en train de faire à Gaza et en Cisjordanie, c’est de détruire l’espoir d’une réalisation de ce consensus international.
Et je crois qu’il n’y pas beaucoup d’alternatives. En fait, de nombreux militants palestiniens eux-mêmes vont jusqu’à dire qu’il faut abandonner la solution de deux états et laisser Israël s’emparer de tous les territoires, éventuellement les annexer, pour ensuite passer à une lutte pour les droits civiques et une lutte similaire à celle contre l’apartheid. Ceux qui disent ça sont aveugles. Cela n’arrivera jamais. Les Etats-Unis et Israël ne laisseront pas faire. Ils continueront de faire exactement ce qu’ils sont en train de faire : étrangler Gaza, le détacher de la Cisjordanie, en violation des accords internationaux et, en Cisjordanie, s’emparer de tout ce qui les intéresse.
Tout l'interview
2ème envoi [1er n'étant pas apparu]
@ 230 - Sylvie Boussand
1 – Ce qui est valable pour Mélenchon l’est pour les autres eurodéputés participant à la campagne électorale mais on est sur le site de l’eurodéputé Mélenchon. Donc, que pensez-vous de cette situation ?
2 – J’aurais bien aimé connaître votre opinion sur le reste de mon post, vous savez le droit de vote pour tous les citoyens français et ceux apportant leur contribution à l’économie du pays et du continent européen…
@ 235 Darthé Payan
1 - Mais il y a des poltiques élus ou militants de chaque jour et de chaque instant, les petites mains qui ne sont pas des privilégiés.
Alors ce sont de petits valets qui flattent l’ego démesuré des seigneurs de la politique et empêchent tout changement ou alternative. Les seigneurs ne seraient pas si puissants et intouchables s’il n’y avait pas cette cour de fidèles groupies qui pensent comme leurs seigneurs et véhiculent leur propagande…Les seigneurs n’ont pas été élus pour changer notre vie sans tenir compte de notre avis, les citoyens ne sont pas des pantins.
2 -« Pour moi ce sont des groupies qui aident les hommes politiques à gagner des élections par la propagande, les petites manoeuvres et les alliances. Au niveau local et régional, fréquenter des hommes politiques cela donne un certain pouvoir et éventuellement ouvre certaines portes. »
Vous avez répondu à mon commentaire ci-dessus en faisant référence à S. Royal mais je pensais aussi aux groupies de Mélenchonville.
3 –Je persiste dans ce que j’ai dit à propos des ateliers civiques. De plus, l’abstention que vous avez prôné au 2ème tour est en contradiction avec votre idée d’ateliers civiques. De toute façon, les dirigeants et divers élus ne devraient plus être élus et encore moins nommés mais recrutés de façon à être en phase avec la situation que connaît le citoyen lambda quel que soit son statut social. Les mêmes méthodes de recrutement devraient s’appliquer aux élus politiques (tests d’intelligence et de personnalité, mises en situation et autres méthodes d’évaluation…).
L’éducation du citoyen comme vous la concevez est orientée et enlèvera tout esprit critique au citoyen car il suivra un schéma de pensée politique comme les adhérents de partis.
4 – L’abstention apparaît dans toutes les couches sociales et dans tous les pays européens. Le Monde a publié sur son site quelques commentaires révélateurs de lecteurs abstentionnistes.
5 - Ce n’est malheureusement pas la réalité mais c’est une perspective que la gauche devrait se donner ou tout du moins essayer de porter. Or, la triste réalité c’est la gauche y compris la gauche radicale n’a pas comme perspective ni projet ce que j’énonce.
Les partis ne peuvent avoir de projets réalistes, crédibles, parce qu’ils ne connaissent pas et n’ont pas une vision juste de la réalité.
6 – Je ne veux pas la reconnaissance des votes blancs ou nuls, je veux comme certains le suggèrent un bulletin portant l’inscription « aucun candidat ne me convient » d’autant plus que les candidats qui se présentent sont choisis par une minorité c’est-à-dire des militants ou adhérents de partis.
7 – Et comme je l’ai dit à S. Boussand, j’aurais bien aimé connaître votre opinion sur le reste de mon post, vous savez le droit de vote pour tous les citoyens français et ceux apportant leur contribution à l’économie du pays et du continent européen…Quand vous répondrez aux interrogations des citoyens il y aura peut-être un début d’échanges…
@ Claude
As tu lu le message N° 455 de " de passage " ? (merci " de passage ")...proprement hallucinant !
Deux têtes d'oeuf de l'UMP veulent encore rétrécir le champ démocratique aux élections régionales........
& municipales !Ils sont tombés sur la tête, y'a pas à dire. Ils pètent tous un câble au gouvernement.
Quand le peuple se rencontre que la Droite est leur adversaire principal voire leur ennemi foncier - même pour celles et ceux du peuple qui ont tardé à le comprendre et votaient traditionnellement pour elle - que décide de faire l'UMP, cette droite ultra ? Trafiquer un peu plus les institutions " républicaines " pour leur permettre de conserver le pouvoir. Classique.
C'est ce que l'UMP avait déjà fait dès leur prise de pouvoir avec l'étranglement démocratique du pourcentage des listes à 5% et 10 % en prévision des Régionales... mais ô stupeur ! Cela n'a pas suffit et comme la colère gronde dans le pays et qu'ils se sont pris - même après leur trafic - une claque mémorable aux dernières élections (du jamais vu depuis 1958 !), ils veulent en rajouter une couche !
Dans le projet de loi concocté par nos deux génies de la Ripoublic, il n'y aurait plus que deux listes en lisse au second tour des régionales et des municipales ! Toutes les autres seraient éliminées !
Extrait : " Les textes de Christian Vanneste (Nord) et d’Eric Ciotti (Alpes-Maritimes) sont assez similaires et ont pour objectif d’empêcher toute triangulaire et, a fortiori, toute quadrangulaire. Les deux élus rappellent que le second tour des élections régionales, dimanche, a vu se dérouler sept duels, 17 triangulaires et une quadrangulaire. Le dispositif qu’ils proposent concernerait tous les scrutins à deux tours et devrait être également retenu, selon eux, pour le futur conseiller territorial. "
C'est énorme n'est-ce pas ? Quand le peuple ne vous convient pas, changez le peuple !... oui mais comment ? Trafiquez les institutions pour qu'il ne puisse plus avoir accès qu'à "des choix de réponses fermées".
Adieu pluralités, nuances et subtilités ! Adieu surtout au Peuple qui déjà s'abstient à 49 % (!) du fait qu'il ne se reconnait plus dans la représentation nationale. Déjà défiguré par Trente années d'ultralibéralisme forcé, de formatage démocratique et de négation du vote démocratique comme celui de 2005 sur le TCE et par le révisionnisme sarkosyste qui l'a annulé purement et simplement, deux têtes d'œuf de l'UMP cogitent dur -dur
pour accroître l'abstention et permettre à la haute bourgeoisie de se tailler la part du lion et de faire ses petites affaires sur le dos du plus grand nombre. 10 % de parasites hyper-riches tentent d'éteindre 90 % du peuple !
L'UMP ? L'éteignoir républicain. L'Union pour la Mort du Peuple.
Car que l'on ne s'y trompe pas. Les crânes d'oeuf ont compris qu'une vaste redistribution des cartes du pouvoir était en cours et qu'il y a déjà depuis les tréfonds du pays une vaste poussée pour une nouvelle représentativité
démocratique qui risque de les tenir à l'écart pour un certain temps. Ils ont peur. Imaginez si des " Limousins "
se multipliaient partout dans le pays à l'avenir et reprenaient les rennes de la conquête du pouvoir. Ce n'est évidemment pas du PS dont ils ont peur, mais bien du réveil populaire combatif qui se réorganise et après avoir mangé son pain noir, décide à nouveau (enfin !) de s'administrer lui-même pour enfin gouverner dans le sens de l'intérêt général.
Alors quoi ? Que font -ils à Droite de la Droite ? Ils tentent de faire avorter tout projet de reconquête de souveraineté politique et populaire.
Qu'on se rassure. A ce petit jeu du formatage et de la forclusion, ils ne font que précipiter la révolte et l'avènement de la 6 ° République. Ils l'accélèrent même. Ils l'a précipitent. C'est clair comme de l'eau de roche. Ce jour là plus personne n'ira à la pêche mais tout un peuple multipliera les poissons. Pour le coup la démocratie sera cet océan miraculeux de la pêche au gros. On mangera aussi les têtes d'œuf à la coque.
Je complète mon précédent post sur les élections régionales. Les individus au pouvoir issus de la gauche sont tellement nombreux que j’ai omis quelques vedettes.
Depuis 2007, ils n’ont pas cessé d’infiltrer le pouvoir avec la complicité de Kozy. L’une de ces vedettes est actuellement la copine de galère de Jean-Luc Mélenchon au Parlement européen, je veux parler de la dénommée Dati. En effet, elle aurait flirté quelque temps avec la Gauche de Tonton, Martine, Benoît et les autres.
http://www.20minutes.fr/article/314897/France-Quand-Rachida-Dati-etait-sur-une-liste-PS-pour-les-europeennes.php
Il y a aussi l’inamovible homme de gauche, le Dr Sac de Riz qui n’est plus à présenter, et Martin l’opportuniste, qui après la débâcle du gouvernement, se fait la malle, laissant à certains Français défavorisés un cadeau controversé.
http://www.actuchomage.org/2010022410601/Social-economie-et-politique/rsa-et-epargne-disponible-il-faut-fixer-un-plafond.html
Il ne faut pas non plus oublier Fadela, qui en 2001 fut conseillère municipale sur la liste du Parti socialiste de Clermont-Ferrand. Ministre du gouvernement Kozy, elle occuperait toujours un logement social, alors que selon la Fondation Abbé Pierre il y aurait environ 3,5 millions de mal logés en France.
Elle est pas mal non plus dans le genre conseillère du petit Jeannot Sarko (cf ci-dessous)
http://www.tessolidaire.com/CMT_CODE/CMT_EDITO/TPL_CODE/TPL_CMT_FICHE/CMT_REF/784/RETOUR_TPL//Find/1/1527-politique-de-la-ville-cohesion-sociale-solidarite.htm
Il n’est donc pas possible que les Français aient voté pour la gauche, ce serait plutôt contre le pouvoir en place dont le chef est de droite. Au gouvernement, la présence de la gauche a été néfaste et en dehors du gouvernement elle n’a été audible et visible que grâce à ses querelles et actions stériles. Les Français ont plébiscité la gauche pour punir l’aile droite d’avoir accepté la cohabitation avec les ambitieux opportunistes de gauche et sûrement pas pour son bilan au gouvernement et dans l’opposition.
Ceux qui veulent en finir avec cette hypocrisie et incompétence de la gauche comme de la droite se sont abstenus, ont voté blanc ou nul dès le 1er tour des élections et ont récidivé au second tour.
@ 484 VCLR
On ne le dit jamais en France, mais cela, tout cela constitue un programme de gauche : chacun à sa manière, Göran Persson en Suède, Roger Douglas en Nouvelle-Zélande, Gerhard Schröder en Allemagne et même Tony Blair ou Bill Clinton ont taillé dans le gras de la dépense publique, donné plus d’autonomie locale, sabré dans les subventions et les aides sociales quand la preuve de leur utilité n’était pas faite, responsabilisé les fonctionnaires, etc.
En un mot, tous ces hommes de gauche ont réussi à faire se déprendre leurs peuples de l’illusion que leur bonheur viendrait d’un pouvoir central fort et s’occupant de tout à grands frais sans jamais rendre de comptes. Ils ont obtenu des résultats spectaculaires.
Concernant la Grande Bretagne, après plus de 10 ans de ce type de politique les résultats sont en effet spectaculaires... il suffit d'aller vérifier sur place et de lire la presse anglaise !
@ Vergnes
Tu es vraiment impayable ! Surtout n'arrête pas. Je n'ai jamais vu autant de mauvaise foi et de pur concentré de gauchisme… Ça fait presque du bien de voir que ça existe encore. Comment fais-tu pour renverser toutes les situations et inventer des arguments bidons ou farfelus, à ce point ?! Respect éternel…
Chacune de tes interventions est une confirmation de plus que ma place est bel et bien au PG. Merci…
@Anny Paule 22h04 :
Beaucoup de vrai dans ton propos. J’ai pu constater aussi un gouffre entre les propos, l’état d’esprit, les préoccupations des militants politiques et syndicaux et la grande majorité des couches populaires. Tout se passe comme si beaucoup de ces militants vivaient dans une autre sphère. Sans même parler des aberrations qui font défendre la candidature d’une femme qui revendique son voile, par exemple, on a souvent l’impression d’un débat d’initiés qui ne concernent qu’eux. Le peuple déjà dépossédé de son destin sur le plan politique laissent les ratiocineurs ratiociner et manifeste son refus de cette pantalonnade par l’abstention.
Il faut être plus, pardonne moi le terme, plus « humble ». Un autre avenir ne se décidera pas sans eux.
Pas besoin d’être prophète pour savoir qu’un débat du type qui est mené ici sur le résultat des élections ne le passionne pas : souvent, il n’a pas voté.
Ce qui ne signifie pas non plus qu’il faille se dispenser d’analyser mais de sérieusement partir des préoccupations réelles du peuple. A ce titre, sans langue de bois ni jouer les donneurs de leçons, les retraites, le pouvoir d’achat, l’emploi…
Oui, nous avons besoin de cette unité, qu'on a vue poindre pendant les régionales. Et qui aboutit à ce beau résultat en Limousin.
Sur ces bases, un collectif de campagne (PCF, PG, NPA, Fase, OC) s'adresse aux autres et propose la construction d'un Front... Populaire Anticapitaliste!
L'appel est ici:
http://www.ripostonsensemblemaintenant.fr
Les explications là:
http://www.frontpopulaireanticapitaliste.fr