19mar 10
J e rentre du limousin. De la gare d’Austerlitz, j’ai marché vers Bercy où il a été convenu de se retrouver avec Marie Georges Buffet, Pierre Laurent, Martine Billard et les dirigeants du Parti de gauche pour un tractage. Une pause sympathique pour finir cette campagne et clore cette semaine si frustrante.
Au Zénith, nous n'étions pas chez nous. Ils ne nous aiment pas et nous le leur rendons bien. Entre eux et nous il y a le Languedoc Roussillon, le Limousin et la Picardie ! Il y a l'étrange Michel Vauzelle, à qui j’ai offert de venir donner le coup de main, qui le refuse, puis s’amuse à réduire dans sa profession de foi le Front de Gauche au seul parti communiste. Il y a ce Bartolone qui explique, aux médias qui l’interrogent, mon absence à ses simagrées par le fait que je «boude» ou mieux que je suis « jaloux ». De telles méthodes, de tels personnages montrent si vite ce qu’ils pensent de vous, qu’il est même impossible de faire semblant de pas l’avoir vu. De toutes façons, la pudeur interdit de faire la fête avec la famille des coupables. Bref, les miens, baillant d’ennui, m’adressaient des sms plein d’envie ayant eu écho de l’ambiance survoltée de Limoges. Et moi, depuis la tribune, sur place en limousin, j’observais les deux mille personnes tassées serrées qui entonnaient «Ma France». «Que je chante à jamais celle des travailleurs !» Bien dit, Jean Ferrat. Ici en Limousin se prolonge de façon imprévue, davantage subie que choisie, une démonstration politique essentielle à gauche. J’y étais à ma place, de cœur et d’esprit, mille fois mieux qu’au Zénith des tartufes.
Mais d’abord la scène ! Tous ces gens ! Jamais, m’a-t-on dit, on en avait vu tant ici! En voici assis par terre, debout dans les allées, entourant la tribune sur les trois côtés ! Drapeaux, applaudissements, rires et clameurs de toutes parts et à tous propos quand bien même nous les orateurs n’apprenons nous rien de neuf a ceux qui nous écoutent! Pourtant tout a été convoqué en quarante huit heures ! Et deux cent mètres plus loin à vol d’oiseau, se tient le meeting de François Hollande, mal et peu fréquenté. Mais personne ici ne songe à faire la comparaison. La vérité est qu’il s’agit d’un autre monde qui ne fait guère envie quand il ne fait pas pitié.
Quel ramassis cette gauche officielle ! Pour avoir son os à moelle en bouche, la liste Europe Ecologie a capitulé sans condition. Les traditionnels donneurs de leçon de morale en politique et autre verbeux des « nouvelles exigences des citoyens » se sont montrés tels qu’ils sont: des clochards déclassés qu’un siège et son indemnité tiennent comme chien en laisse. Le maitre a parlé. Et le représentant des comités contre la LGV a été viré de la liste par ses propres amis. Il faut intégrer ce type d’information pour comprendre à quel point notre gauche commence par un haut le cœur de dégout. Mais ce n’est pas seulement cela. Je l’ai déjà décrit me semble-t-il : c’est toute une gauche des catacombes qui a le sentiment de revenir dans la lumière du soleil de la politique visible.
Raison pour laquelle Alain Krivine lui-même, qui parlait aussi ce soir là, fut emporté par l’ambiance. Ses compliments pour la soirée, son appel à prolonger la démonstration sonnaient comme du bon pain de la part de quelqu’un qui a utilisé toute son influence et son intelligence à faire le contraire, y compris ici, en s’opposant de toute ses forces à cette union de l’autre gauche qui est à l’origine de la puissance du mouvement qu’il avait sous les yeux hier soir. A tout pêcheur miséricorde ! Si le cours d’anti capitalisme élémentaire qu’il nous a brillamment présenté péchait un peu par abus de couleurs sombres et d’absence de perspectives, chacun pourtant fut content d’Alain. Moins, il est vrai, ses propres camarades locaux qui s’ébahissaient de le voir parler devant deux mille personnes en sens contraire de ce qu’il professait parmi les siens il y à peine quinze jour de cela. Est-ce l’annonce d’un tournant politique du NPA ? Ce serait tant mieux. Mais je n’y crois guère. J’ai été tellement échaudé ! Sur le quai de la gare le lendemain matin je l’ai retrouvé comme d’habitude, prompt a agonir les communistes et leur parti, rabâchant les formules les plus éculées sur le lien organique du PC avec le PS et les autres sornettes sur la dépendance du PC à ses élus. Aucun changement d’analyse, alors même qu’il vient d’avoir la démonstration du contraire sous les yeux. Mais Krivine est plus têtus que les faits !
Et maintenant du bonheur! Maints parmi nous voyaient se rendre visible et concrète une force politique dont nous étions certains de l’existence mais qui restait comme une matière cachée du champ politique à gauche. La voici ! Elle existe. Le coup de schlag des faces de pierre du PS de la haute Vienne vient de lui donner sa consistance définitive. En ne cédant pas aux chantages, en refusant de se disperser comme on le lui ordonnait, et, pour finir, en se maintenant au second tour pour s’en remettre à la décision des électeurs, l’union de l’autre gauche a fait cristalliser une réalité bien plus grande que l’addition des partis qui la compose. Dès lors, le résultat final, celui de dimanche, va trouver une portée bien au-delà de la région qui va le formuler. Au premier tour nous avons fait vivre le droit à l’autonomie de notre gauche. Au second nous étions disponibles sans ambigüité pour nous mettre au service commun de la défaite de la droite. Cyniquement les socialistes ont voulu commencé cette deuxième période par une domestication.
Le regroupement de la gauche vu par les socialistes se résume à un alignement pur et simple sur le «vainqueur» du premier tour. Autrement dit, à partir du deuxième tour il n’y a plus qu’une gauche et un programme, et c’est le PS qui incarne le tout. Que dis-je le PS ! Ici, en Limousin, il s’agit du cœur de son appareil, la petite poignée autour du Maire de Limoges qui fait la pluie et le beau temps. Comme l’a dit, à l’occasion du conseil fédéral socialiste de la haute vienne, le doberman du maire de limoges au petit garçon qui fait office de président de région : «toi tu te tais, et tu fais ce qu’on te dit». Le reste des socialistes de la région paieront l’ardoise. Et ça passe mal. Dans la presse locale, Robert De Merlia dont tout le savoir faire politique est concentrée dans la mâchoire, écumant de rage, me couvre d’injures. Dans les départements de la Creuse et de la Corrèze des élus socialistes et divers gauche de tous niveaux, maires conseillers généraux, prennent publiquement position contre les diviseurs et appellent à voter pour la liste du Front de gauche et du NPA !
Ceux qui ne le font pas, il est vrai, auront du mal à convaincre les électeurs attachés à l’union des gauches, à l’avenir, de l’intérêt qu’il y aura à voter pour eux au premier comme au deuxième tour. Ainsi François Hollande fait une belle bêtise en faisant du zèle pour aider les basses manœuvres du maire de Limoges. Il serait plus judicieux d’aider la gauche unitaire. Surtout un an avant des cantonales quand on dirige une majorité départementale qui tient à un siège et, par-dessus tout, dans un département où les communes à plus de 20% de Front de gauche sont si nombreuses dorénavant. Mais je sais que de toute façon les dégâts sont faits. Rendez vous compte que, par-dessus le marché, le président de région, socialiste, a appelé les électeurs du Modem (3,2%) à voter pour sa liste !!! Et comme, de plus, à la radio, François Hollande a rappelé que le Modem restait un partenaire possible dans sa vision de l’élection présidentielle, on voit que le vote du Limousin est riche en contenus divers. Même si évidemment tous n’apparaissent pas clairement à la conscience de chacun, tout de suite.
Ce deuxième tour en Limousin joue donc, en concentré géographique et en résumé politique, la forme d'équilibre de la gauche pour l’avenir. Est-il possible de combiner unité et diversité ? Peut-on marier union face à la droite et indépendance mutuelle à gauche ? Non répondent les socialistes. Leur doctrine: «au premier tour vous vous défoulez et au deuxième vous nous obéissez.» C’est là une terrifiante machine à faire de l’abstention et des défaites.. Le vote pour notre liste en Limousin a donc la signification d’un refus positif à cette impasse !
@Thomasios
Dans un post qui a été censuré hier (sans doute que je me suis un peu trop étendu sur les turpitudes du porte parole national du PCF dans ma région (je ne suis pas le seul, la presse locale aussi !), je profitais de la manif intersyndicale pou dresser un état des lieux des relations entre militants à la gauche de la gauche. C'était une belle occasion de prendre la température de ce côté là aussi, notamment à l'occasion du diffage du tract NPA (il y avait aussi un tract du PCF et d'AL). L'échec des relations unitaires en Aquitaine et surtout l'heureuse surprise du Limousin,il y avait de quoi alimenter les conversations. Mais pas avec tout le monde tant le contentieux anti unitaire reste fort.
Malgré cette division "à la base", je pense que des relations resteront tout de même plus faciles à ce niveau qu'au niveau supérieur,"appareils" locaux inclus.
Au grand journal "Canal+" vendredi, F.O Gisbert (La Figaro) était admiratif devant Jean-Luc Mélenchon " qui a réussi à "siphoner" les voix des trotskistes aux élections".
Je pense qu'effectivement dans ce domaine, il a profité des erreurs de jeunesse du NPA. Mais cela a un inconvénient: le projet du PG de rassembler la gauche de la gauche, du PCF au NPA devient moins évident lorsqu'un partenaire éventuel voit son espace politique se restreindre sensiblement
.
Le PG se retrouve donc seul face au "grand frère" communiste, qui commence à subir la force de l'aimant de la gauche "solidaire", au moment où il aurait grand besoin d'un contre poids Et avec ce "grand frère", le FdG aussi.
Aujourd'hui, il est "tendance"au PG et au FdG, d'ironiser sur un NPA divisé en "3 fractions". A la manif, hier, j'ai entendu dire que "ce n'est pas le NPA mais une des 3 fractions" qui a des élus en Limousin.
Ces camarades "oublient" ou refusent de voir que l'indépendance du groupe des 6 élus par rapport au PS (c'est le chemin annoncé par sa tête de liste dès lundi), ce n'est pas le projet du FdG.
Marie George Buffet avait en effet déclaré à l'Automne que son projet était(et reste) de "travailler avec le PS", de "constituer des majorités de gestion" avec lui. Ce qui s'est effectivement concrétisé partout, en faisant fi du rapport des forces électoral et du programme antilibéral à l'exception notable du Limousin (voire du Nord Pas de Calais). La suite logique de ce projet, ce sera donc la gauche "solidaire".
A ceux qui m'ont rétorqué, hier pendant la manif, qu'il fallait attendre de voir ce qui allait se passer dans les conseils régionaux pour les élus FdG, je leur répondais : "en 20011, il y a les cantonales; ne crains tu pas des mesures de rétorsion si la "discipline de groupe" dans les conseils régionaux n'est pas respectée " ?
Pour résumer, le NPA a pris une raclée électorale, est divisée, mais le "ver" du Limousin est AUSSI dans le fruit du FdG. Alors, arrêtons de secouer l'aulne.
@ Anny Paule 474
"dans mon comité PG, lorsque j’avais, avant les Européennes) lancé cette idée, on m’a « renvoyée dans les cordes »"
Pas étonnant: tu as proposé ce qui existe déjà: l'éducation populaire et l'implication citoyenne.
@ Ermler 479
"NB Je n’ai pas le fétichisme des mots. Ca peut s’appeler autrement que « Fédération »."
Oui, dès le départ on a appelé ça "Front de Gauche"...
Une vidéo d'une manif des fascistes de EDL (ligue de défense anglaise) samedi en Angleterre à Bolton (à côté de Manchester), il faut voir la vidéo en bas, ça fait froid dans le dos! Remarquez les drapeaux israéliens parmi les croix gammées et autres drapeaux "very british"!
http://www.dailymail.co.uk/news/article-1259409/Police-attack-right-wing-group-anti-fascists-clash-violent-street-protests.html#
Ce journal semble faire porter la responsabilité la violence à lla manif antifasciste alors qu'à leur dernière manif les nervis de EDL avaient attaqué les musulmans physiquement. En réalité à Bolton il y a bien eu une manif antiraciste et antifasciste qui était plus grande (3000 participants) que celle de l'EDL (800). Elle était surtout composée de syndicats. On pouvait voir des banderolles et cortèges de UNISON, UNITE, PCS, USDAW, NUT, RMT, NUJ, TSSA, UCU ainsi que des plusieurs "bourses du travail".
Quand les fascistes ont vu la contre manif, cela les a rendu furieux. Ils se sont mis à leur lancer des bouteilles. En outre 3 militants du EDL ont attaqué et blessé un homme avec une lame de rasoir. Mais cette contre manif a empêché la chasse à l'homme et les attaques anti musulmanes de la dernière manif de Stoke on Trent.
Cependant l'attitude de la police a été scandaleuse: elle a réprimé la manif antiraciste!
Le gouvernement anglais joue un jeu dangereux. Qu'attend le gouvernement anglais? Plus de sang, des morts? Cette ligue doit être dissoute!
@ Vergnes
@ Langue Rouge
@ tous
je suivais l'actualité du NPA à travers le blog de "Gilles Suze" (malheureusement décédé)
Connaissez-vous d'autres blogs du même type ?
@ XM
Sacré XM ! Les RG t'ont pas encore bâillonné ?
"FPA" c'est pas mal.
Une semaine avant la manif à Bolton (Manchester) des fascistes de l'EDL, des tombes musulmanes ont été vandalisées. Interview des gens complètement ahuris et abattus qu'on s'en prenne même à leurs morts. Même dans la mort la haine du différent se poursuit explique cette femme. Un autre en rend responsable Nick Griffin dirigeant du BNP élu européen depuis l'an dernier qui est pour une politique du "white people only".
Il y a douze ans ils avaient ce même genre de protestation (un picket permanent) contre la dégradation des tombes juives. Or cette fois ci des juifs ont été manipulés par l'EDL pour la manif anti musulmane (cf les drapeaux israéliens à la manif voir mon post précédent).
http://www.manchesteruaf.org/reports-recent-events/116-video-muslim-graves-deserated-before-manchester-edl-march.html
@Anny Paule
MERCI pour ton post.
Que ça fait du bien de te lire!
Je commençais à désespérer que des personnes ayant une conscience politique comprennent "les gens du peuple".
Tout arrive.D'ailleurs,d'autres ne s'y sont pas trompé:Bastille,Darthe payan.
J'en ai été ému aux larmes.
Vous êtes dans le coeur du problème!
J'ai un mal fou a faire comprendre à mes amis. ies militants,associatifs,encartés et autres résistants que souvent leurs discours et leurs actions,souvent justes et sincères, n'est audible et compréhensible que par eux-mêmes.
Soyons le lien qui tisse la toile de nos luttes.
Un premier pas est fait.Celui qui compte.
Unité,unité,unité,unité,unité.
@Dorant (#477)
Au conseil régional d’IdF, le groupe PCF-PG avait 28 sortants : il en retrouve 18, dont seulement 11 PC. Ce n’est bien sûr pas une question de places mais surtout une question d’influence au sein de la gauche. Plusieurs militants remettent en cause la stratégie du Front de Gauche, « illisible et sans véritable objectif ».
C'est curieux... si l'on croit divers intervenants sur ce blog, les militants communistes savaient tous parfaitement que la stratégie du Front de Gauche allait coûter un grand nombre d'élus, et en avaient fait le choix en toute connaissance de cause. Comment se fait-il alors que certains "mettent en cause la stratégie" sur la base de la perte d'élus ? Curieux...
La police fait tomber à terre un homme de 89 ans, militant connu et ancien combattant (cf vidéo)
Ils arrêtent la dirigeante du combat anti fasciste sur Manchester alors qu'elle parlait à la manif et la garde à vue de 13H à 23H!
http://www.manchesteruaf.org/
Il y a un problème de liberté d'expression: laisser s'exprimer une ligue fasciste, violente qui lancent des bouteilles et attaquent les musulmans mais réprimer les antifascistes qui manifestent calmement.
@ 4 août (505)
Je crois que tu as mal compris le sens de mon propos :
L'éducation populaire existe, certes, et c'est une très bonne chose... mais le mouvement se fait du haut vers le bas, il y a ceux qui savent et qui "éclairent" et ceux qui viennent recevoir cette éducation. Je suis tout à fait pour que cela se fasse, mais ma proposition se situait en complément et en sens inverse. Il y a beaucoup de personnes qui ne viendront jamais assister à des réunions d'éducation populaire. Or, ces personnes-là ont leur vision du monde, leurs besoins, leurs désirs d'autre chose, leurs aspirations à une autre vie... mais ne feront jamais la démarche d'en parler pour de multiples raisons.
C'est à ces gens-là que je pense, et pour tous ceux-là qui me semblent être majoritaires, hélas, je dis qu'il faut aller au-devant d'eux, les amener à exprimer leurs souffrances, mais aussi leurs valeurs, leurs "bonheurs" pour faire un état des lieux, d'un côté, et construire un nouveau projet avec eux, de l'autre.
Actuellement, nous partons de présupposés, de nos propres représentations sociales de la réalité et nous prétendons pouvoir changer les choses à partir de cela. Or, nos idées, nos pensées, nos réflexions, nos projets, nos rejets, notre idéologie, (nos idéologies) ne coïncident pas avec les besoins (le mot n'est pas exact mais je n'en trouve pas d'autre pour l'instant) de tous ces gens des classes populaires et moyennes (depuis peu) qui ont perdu confiance en la gauche et se réfugient dans un vote contestataire (FN ou UMP, loin de leurs intérêts de classe) ou boudent les urnes en disant : "tous pourris", "ils ne feront rien de plus", "les places sont juteuses puisqu'ils en veulent tous"...
Je parle de "rencontrer" les gens, au sens vrai du terme... Lors des manifs, ce sont toujours les mêmes slogans éculés qu'on entend... il semble qu'ils ne correspondent pas aux attentes des gens, sinon, tout le monde serait dans la rue.
Ma proposition consiste à faire un mouvement de bas en haut, de partir de ce que la base attend, d'analyser ce qu'il est possible de bouger en hiérarchisant les problèmes, afin de construire un programme humaniste, juste, et dans lequel le Peuple sera souverain. Autrement dit, redonner à la République et à la démocratie leur sens véritable, et d'autant plus véritable qu'il sera porté par le Nombre.
C'est peut-être totalement utopique... mais sans utopie, on meurt !
@Marc.malesherbes post 507
Malheureusement, il n’y a pas vraiment d’équivalent au blog de Gilles Suze. Mais le plus proche qu’on puisse trouver c’est effectivement celui de Raoul Marc Jennar (http://www.jennar.fr) sauf que Raoul est loin (actuellement au Cambodge je crois) et que son analyse de ce qui se passe au NPA se limite pour l’essentiel aux discussions par mails.
J’ai certes quelques désaccords avec lui, en particulier sur la manière dont il veut faire avancer le débat au sein du NPA mais je suis assez d’accord sur le fond avec ce qu’il raconte.
Il y aura peut-être (en tout cas je l’espère) une reconfiguration des équilibres majoritaires au sein du NPA sur des positions plus ouvertes. Les camarades du NPA qui ont participé aux campagnes unitaires notamment dans le Limousin et en LR très attachés par ailleurs à leur parti et pas du tout dans une démarche à la Christian Picquet, n’ont pas l’intention d’en rester là pour autant.. L’expérience du Limousin est particulièrement précieuse pour tous ceux et toutes celles qui défendent une perspective unitaire au sein du NPA.
Voilà par exemple, un article paru dans TEAN, le journal hebdomadaire et sur le site national du NPA écrit par l’un des principaux dirigeants du NPA Limousin : http://www.npa2009.org/content/limousin-l%E2%80%99unite-est-un-combat
Limousin : l’unité est un combat
Comme on le dit en Limousin, « c’est après la foire qu’on compte les bouses ». C’est à partir de cet adage que nous pouvons faire un début de bilan.
Premier round : débat dans les comités du Limousin afin de poursuivre les discussions unitaires avec les composantes de la gauche du PS. Près de 70 % des militant-e-s valident cette option.
Deuxième round : débat avec le PCF et le PG pour un accord programmatique, la liberté de vote des élu-e-s et une répartition équilibrée des différentes composantes, dans un contexte où 80 % des militants du PCF ont voté pour des listes autonomes.
Troisième round : une campagne unitaire de terrain, qui se termine par un résultat de premier tour de 13, 13 %.
Quatrième round : discussion avec le PS sur la possibilité d’une fusion démocratique, en commençant préalablement par expliquer aux barons socialistes que nous étions prêts à discuter les points politiques sur lesquels nous pourrions être en accord, mais qu’en tout état de cause, la liberté de vote était incontournable. Refus de leur part de discuter, refus de la proportionnelle et d’intégrer le NPA.
Cinquième round : nous refusons cette hégémonie et cette ségrégation politique. L’ensemble de la liste décide de partir sur une triangulaire. Une campagne rapide où l’ensemble des militant-e-s du PCF, NPA, PG, et des Alternatifs font bloc. Un meeting organisé en 48 heures avec près de 2 000 participants dans une ambiance survoltée et la présence de Jean-Luc Mélenchon, Alain Krivine, Patrice Bessac et Roland Meirieux. Le vote du deuxième tour se solde par 19, 1 % c’est-à-dire 20 000 voix de plus qu’au premier tour.
Avec deux élu-e-s, Stéphane Lajaumont et Véronique Momenteau, le NPA entre dans le conseil régional aux côtés des trois élu-e-s du PCF et de celui du PG. Pendant toute cette campagne, le NPA du Limousin a défendu le programme du NPA, ni plus ni moins, et s’est conduit comme un partenaire à la fois tenace sur ces principes et ses fondamentaux, mais également prêt au compromis, ce qui est une évidence quand on recherche l’unité. Au fur et à mesure de la campagne, une relation de confiance entre les différents partenaires s’est installée. Une double révolution culturelle pour le Parti communiste du Limousin. Accepter cette unité avec le NPA, puis accepter de rompre les derniers liens avec le PS alors qu’ils étaient sur une liste commune dans la mandature précédente.
On ne peut pas dire que cette union a fait le bonheur de la direction du PCF. En effet, comment expliquer que « cette liberté de vote » accordée par les militants du PC du Limousin au NPA était refusée dans d’autres régions qui recherchaient le même accord. De même, la direction du NPA pouvait difficilement nous soutenir avec vigueur, n’ayant pas défendu cette même « liberté de vote » dans les discussions nationales.
Alors oui, « c’est possible » comme le dit notre slogan, oui il faut « tout changer » y compris nos a priori et certaines habitudes d’un autre âge. Et « rien lâcher » sur nos valeurs, celles qui ont été la cohérence de cette campagne comme les mots de ces nombreuses personnes nous disant relever enfin la tête, être fiers de se battre pour la gauche, de pouvoir faire enfin un véritable choix qui donne de l’espoir pour l’avenir mais également pour le présent. « Se faire honneur » comme on le dit par chez nous et c’est avec l’ensemble du NPA que nous le partageons.
Christian Nguyen
@ VCLR (491)
phynance est d'Alfred Jarry (Père Ubu)
@Anny Paule (514)
L'UTOPIE ou LA MORT. En ce qui me concerne,j'ai choisi de vivre.
Sinon, en te lisant les mots qui apparaissent: aspirations,désirs,envies, préoccupations,plus ambitieux,leurs rêves.
Bon,je vous laisse,il faut que j'aille chercher du boulot.
Unité,unité,unité!
@ermler (#483)
J’appelle à la création, le plus vite possible, d’une véritable Fèdération à laquelle adhéreraient (sans se dissoudre) tous les partis et mouvements se réclamant de la gauche anti-libérale (PC, PG, NPA, GU, MRC, FASE, alter-écolos…) mais aussi des « adhérents directs » qui ne se reconnaîtraient pas spécifiquement dans l’une des ces organisations. Cette Fédération aurait son propre président, ses propres cadres, ses commissions de travail…
Et comment ferait-on marcher cette "fédération" ? Pour ne prendre qu'un aspect, comment seraient prises les décisions ? Par un vote sur la base "une organisation=un vote" ou sur une base "un adhérent=un vote" ? Dans le premier cas, ce sera la prise de pouvoir par les "groupuscules", puisqu'une obscure association de trois membres pèsera aussi lourd dans le vote que le PCF ou le NPA. Dans le deuxième cas, ce seront les militants du PCF qui auront la majorité d'office, puisque le PCF pèse, en nombre d'adhérents, presque dix fois autant que toutes les autres organisations réunies. Remarque, on peut aussi prendre les décisions par consensus, un peu comme dans les "collectifs unitaires"... et on a vu ce que cela a donné.
La vie d'une organisation politique implique que des décisions soient prises et les débats tranchés. Et cela implique que tous les adhérents acceptent un processus de décision et les décisions qui en découlent. Cela peut marcher dans un parti politique, ou les militants partagent un socle idéologique commun. Cela marche aussi pour d'autres raisons dans une République, où les citoyens sont membres d'une collectivité nationale. Mais supposer que cela marcherait dans un rassemblement hétéroclite d'organisations que rien ne réunit sauf une vague logique "anti-libérale"...
Je crois que tu commets l'erreur habituelle de la "gauche radicale", qui est de penser d'abord en termes d'outils tactiques et seulement ensuite en termes d'objectifs politiques (d'ailleurs, l'organisation de ta proposition est d'abord de décrire l'organisation, et seulement ensuite aborder ses "objectifs", j'y reviendrai). Cette "Fédération", elle servirait à quoi, exactement ? Voici la réponse:
Les objectifs prioritaires de la Fédération seraient:
1. L’élaboration d’ un véritable programme de gouvernement (chiffré et crédible) de sortie du libéralisme, de reconquête sociale et de retour à la souveraineté démocratique du pouvoir politique face au pouvoir économique(...)
2. La présentation d’un candidat unique à la Présidentielle de 2012 et dans toutes les circonsciptions pour les législatives qui suivront. Candidats tous « engagés » par ce programme de gouvernement.
Ces deux objectifs sont clairement de nature très différente. Concentrons nous donc sur le premier des objectifs, qui est de toute évidence le plus important, puisqu'il conditionne le second. Est-ce que la "Fédération" telle que tu la proposes est le bon outil pour atteindre cet objectif ?
Je ne le pense pas. Le premier problème, c'est que pour rendre "chiffré et crédible" un programme de gouvernement, celui-ci doit reposer sur une analyse du fonctionnement de la société et de ses mécanismes. Si je propose par exemple la "nationalisation des banques", cela ne sera "crédible" que si je montre que j'ai compris les mécanismes économiques, et que cette compréhension me permet de démontrer que la nationalisation est possible, qu'elle sert des objectifs de bien public, et accessoirement comment la faire. Or, comment les différents membres de ta "Fédération" arriveront-ils à se mettre d'accord sur une analyse commune ? Comment arriveront-ils, alors qu'ils viennent d'horizons idéologiques totalement opposés, pour se donner un vocabulaire commun pour faire cette analyse ? Une analyse ne peut se faire par accrétion: à certains moments, il faut bien qu'une porte soit ouverte ou fermée, et cela suppose que l'on tranche. Que deviendront alors les organisations dont les fondements idéologiques ne se retrouveront plus dans le choix que les autres auront effectués ?
Ta "Fédération" repose au fonds sur la croyance que des gens qui sont incapables individuellement de se donner une doctrine seront capables, s'ils sont réunis, de le faire. C'est une illusion: un rassemblement idéologiquement hétérogène ne peut fabriquer un programme qu'en sélectionnant dans les programmes de ses composantes. En dernière instance, la "crédibilité" du programme en question ne vient pas du programme lui même, mais des matériels utilisés pour le construire, c'est à dire dans notre cas, des projets politiques de chacune des organisations composant la "Fédération". Or, c'est justement là que se trouve le problème: aucune de ces organisations ne semble capable aujourd'hui de fabriquer un projet qui se tienne...
Je pense que la voie à suivre est en fait diamétralement opposée à la tienne. Il faut à la gauche une multiplicité d'organisations idéologiquement cohérentes, chacune travaillant un projet politique (et la "cosmogonie" qui va avec). Parce que pour élaborer, il faut déjà partager un socle idéologique commun. Ce n'est qu'ensuite, une fois ce travail fait, que ces différents "projets" peuvent se confronter sur l'arène publique, devant les citoyens. Et ce sera à eux de choisir. C'est à ce stade, qu'on pourra envisager la compatibilité entre les différents projets et donc les alliances entre les organisations qui les portent.
En constituant des "Fédérations" qui regroupent la carpe et le lapin avant que la carpe et le lapin aient chacune fait son travail d'élaboration, on empêche ce travail de se faire. On aboutit en même temps à réduire l'ampleur de l'offre politique, puisqu'on s'oblige à ne présenter aux citoyens qu'une seule proposition, au lieu de leur donner le choix entre les projets des différentes composantes, et à proposer une offre édulcorée, puisqu'il s'agit de faire plaisir à tout le monde. Et on concentre le débat sur les questions tactiques (quel candidat à l'élection présidentielle... par exemple) au lieu de s'occuper des questions de fonds.
D’ici là, cette Fédération devra s’ouvrir à toutes les forces associatives, syndicales, à toutes les personnalités de la vie civile (adhérentes ou non) qui, comme elle, veulent travailler à la mise en oeuvre d’une sortie démocratique et républicaine du libéralisme. (Tous les économistes, penseurs et « experts »alter-libéraux, seront les bien venus pour travailler avec cette Fédération).
D'abord, un point de langage: le prefixe "alter" veut dire "autre". "alter-mondialiste" est celui qui veut un "autre monde". "Alter-libéral", c'est celui qui veut un "autre" libéralisme, pas celui qui est contre le libéralisme...
Ca veut dire quoi "s'ouvrir à toutes les forces (...), à toutes les personnalités (...)" ? Ça veut dire qu'on ne leur crache pas à la gueule ? Qu'on les invite a des réunions ? Qu'on tient compte de leurs avis ? Qu'on les invite à rejoindre la "Fédération" ?
Il y a dans cet œcuménisme un gros problème: on peut écouter beaucoup de monde, mais en dernière instance il faut faire des choix. Tous ces "économistes, penseurs et experts" anti-libéraux sont quelquefois violemment opposés entre eux. Comment fera la "Fédération", tout en restant "ouverte" à tout, pour choisir ?
Cette Fédération devra tout faire pour populariser son projet et son programme. Multiplier les débats publics, les rencontres dans les quartiers, dans les entreprises, les collèges et les Fac… Et pas seulement en « soutien aux luttes » et aux revendications, mais aussi pour débattre clairement de l’hypothèse d’une alternative politique crédible : un programme de gouvernement de rupture avec le libéralisme !
Bonne idée. Mais qu'est-ce qui te fait penser que ce que les partis politiques n'arrivent pas à faire, la "Fédération" y arrivera ?
La fédération visera d’ici 2012, 200 000 adhérents (au moins) et un score « limousin » à la présidentielle. (Au minimum)
Soyez réaliste, demandez l'impossible.
Un « Front de gauche » qui se résume pour l’instant à : PC, « virgule » Mélenchon, « trois petits points » … fragments de NPA, n’a aucun avenir crédible ! Même un accord électoral sans faille PC-PG-NPA n’y suffira pas ! Il faut changer de braquet !
Non. Le problème n'est pas quantitatif, mais qualitatif. Ce n'est pas parce que tu regrouperas trente groupuscules au lieu de quinze que cela changera fondamentalement la donne. Tu peux mettre ensemble autant de moutons que tu veux, ca ne fera jamais une vache. Je suis d'ailleurs frappé qu'à aucun moment dans ta proposition tu n'examines la question de la sociologie de ta "Fédération". Le problème de la gauche radicale n'est pas d'attirer "des militants PS et Verts" ou des "intellectuels de renom", mais de rétablir le contact avec les couches populaires de l'électorat. Et cela, ce n'est ni Jorion, ni Mermet, ni Badiou, ni Onfray qui vont t'aider à le faire. Il faut chercher autre chose, il faut réfléchir à des méthodes de travail nouvelles. Ta "Fédération" ne fait que resservir pour la n-ième fois le même plat réchauffé, celui du "pôle de radicalité", celui des "collectif antilibéraux"...
Il faut une nouvelle structure qui élargisse le désir d’adhésion à un vrai projet alter-libéral, au delà de l’appartenance à l’un de ces trois partis, sans dissoudre pour autant ces partis qui resteront la colonne vertébrale politique de ce grand rassemblement républicain anti-libéral.
Encore une "structure" ? Mais pour quoi faire, bordel! On croule sous les "structures" qui ne servent à rien, qui ne produisent rien, qui n'élaborent rien. Qu'est-ce qu'elle apportera, cette "nouvelle structure" ? Qu'est-ce qu'elle pourra faire et qu'un bon vieux parti politique ne peut pas faire ?
La capacité à proposer un programme de gouvernement audacieux et applicable immédiatement étant la clé de la réussite de ce grand rassemblement. Sans cela, rien de possible.
Vaste programme, comme disait le Général. Seulement, on voit mal en quoi un regroupement de deux partis politiques et trente groupuscules serait en mesure de proposer un programme "audacieux et applicable immédiatement" (et surtout perçu comme tel). L'apport des groupuscules n'a jamais, mais alors jamais, servi à rien (sauf bien entendu à faire mousser les personnalités qui y sont). Franchement, est-ce que tu crois vraiment que la civilisation humaine perdrait quelque chose si la FASE, communisme21 et alter-ekolo cessaient par magie d'exister ?
Je devine déjà les ricanements des uns, les soupirs des autres. Les dogmatiques, les défaitistes et les cyniques de tous poils vont faire des bonds.
Mais heureusement pour toi, tous les gens "bien" (c'est à dire, ceux qui ne sont ni dogmatiques, ni défaitistes, ni cyniques...) sont de ton côté...
Il n’empêche que, selon moi, l’avenir immédiat de l’autre gauche ce sera ça…ou ça ne sera rien !
TINA, en somme ?
@Anny Paule (474):
L'idée de cahier(s) de doléances, telle que tu l'exprimes me plait bien. D'autant que de mon côté, c'est une idée qui me trotte dans la tête depuis un petit moment, même si je ne lui aurais pas donné ce nom, à priori... Mais pourquoi pas, puisque finalement, comme beaucoup l'ont déjà exprimé ici - au-delà même des ordonnances du CNR et du Pacte Républicain signé à ce moment-là - c'est bien la République même qui est en danger.
Moi aussi, j'ai ressenti ce "hiatus" (comme tu le dis si bien) entre nos idées, nos représentations et celles des gens rencontrés sur les marchés. Cependant, je ferais une distinction (subtile certainement) entre les personnes qu'on peut croiser sur un marché le samedi ou le dimanche et celles que l'on y voit en semaine : parce qu'il ne s'agit pas des mêmes populations (en tout cas, pas dans mon coin - à une cinquantaine de kilomètres à la ronde). L'accueil, tout comme les réflexions entendues ne sont pas les mêmes non plus : en semaine, on voit surtout des retraités, des chômeurs ou autres personnes sans emploi (femmes dites "au foyer" par ex.). Alors que le week-end, on verra plus une population relétant réellement la diversité de la population locale. Et, lorsqu'on connait la sociologie des abstentionnistes et celles des gens votant à droite, le constat est sans appel ;)
Pour autant, on ne peut pas dire (et cela se voit aux résultats du FdG) que nos idées sont partagées par la population dans son ensemble. Donc oui, il faut que nous allions au-devant des gens, être à leur écoute avant de vouloir/pouvoir les convaincre de la validité de nos idées... Et, y'a du boulot car, lorsqu'on voit que la majeure partie des gens s'informent encore sur TF1 ou antenne2, c'est pas gagné d'avance !
Alors oui aux cahiers de doléances, oui à un projet prenant en compte les désidératas de nos concitoyens mais, il faut faire attention à ne pas tomber dans la démagogie et la surenchère. Car, à trop vouloir "que ce projet soit l’émanation de la volonté populaire exprimée", on risque de se retrouver porteurs d'un projet (programme) qui ne sera pas le notre et où nos propres adhérents ne se reconnaîtront pas :P
@ 4 août (505)
- NB Je n’ai pas le fétichisme des mots. Ca peut s’appeler autrement que « Fédération ». »
- Oui, dès le départ on a appelé ça « Front de Gauche »…
Si tu n'a pas vu la différence entre ce qu'est le Front de gauche et ce que serait la Fédération que je préconise, c'est que tu ne m'as pas lu.
Le front de gauche, pour l'instant n'est qu'une alliance électorale entre deux partis et quelques petites formations...
Ce que je préconise c'est la création d'une nouvelle structure commune et permanente, avec une direction et des cadres propres qui non seulement fédérerait -sans les dissoudre - tous ces partis (y compris le NPA), mais qui accepterait dans ses rangs des "adhérents directs" !
C'est cette structure commune élargie qui élaborerait un programme politique de rupture, cohérent et crédible.
Pour plus de précision, j'invite chacun à lire ou relire mon post du 24.03 - 22h44 qui développe et argumente cette proposition. Ca m'intéresserait d'avoir votre avis.
@ ermler (483):
L'idée n'est pas mauvaise... Mais, à ton avis, les listes "Ensemble..." aux régionales c'était quoi, sinon une première ébauche de cette idée ? Parce que tu as l'air d'oublier que le FdG aux régionales n'était pas uniquement constitué du PC+PG. Je ne vais pas rappeler toutes les autres composantes, d'autant que selon les régions ça n'a pas été forcément les mêmes, par exemple, en Bretagne, dans le 35 on avait les "Rouge et Vert" qui n'existe nulle part ailleurs, de même que dans le Finistère, on avait "Brest Citoyenneté", qui n'existe pas ailleurs non plus... Je suis certain qu'il en a été de même dans d'autres régions. Et, partout il y avait des militants associatifs ou autres, non encartés.
Alors, c'est clair que cela n'était peut-être pas suffisant, mais ce n'est qu'un début et, si l'on se restiue par rapport aux européennes, où le FdG se réduisait à PC+PG+GU, ça fait tout de même une grosse différence ;)
@498 Reykj-on-Thames dit:
@ 230 – Sylvie Boussand
1 – Ce qui est valable pour Mélenchon l’est pour les autres eurodéputés participant à la campagne électorale mais on est sur le site de l’eurodéputé Mélenchon. Donc, que pensez-vous de cette situation ?
Le cumul des mandats est à éradiquer ; Jean-Luc Mélenchon, sur les régionales, a soutenu les listes FdG et celles où le PG était présent ; donc, rien à redire puisque responsable du PG. S'il avait conduit une liste régionale, en cas de victoire et de présidence, démission du parlement européen évidente, car les emplois du temps ne sont pas "élastiques" en effet. Mais le cas ne s'est pas présenté… les eurodéputés conseillers régionaux sont une interrogation pour moi : enrichissent-ils les débats régionaux avec l'apport de leur expérience européenne, où sont-ils dans certains cas des chevaux de Troie d'une Europe régionaliste et ethnique ?
2 – J’aurais bien aimé connaître votre opinion sur le reste de mon post, vous savez le droit de vote pour tous les citoyens français et ceux apportant leur contribution à l’économie du pays et du continent européen…
Opinion : idem pour les municipales, pour commencer.
@ tous : je rejoins certains sur le "gavage" et les prises de tête avec empilage de termes et mots bien politiquement corrects, issus d'une diatribe politico-intellectuelle qui sert de sésame à certains pour se positionner en tête pensante donneuse de leçon. Ras le bol : le "peuple" s'en fiche, surtout celui qui s'est abstenu. Je retiendrai trois choses : confiance, exemplarité, identification.
Combien d'électeurs aimeraient avoir CONFIANCE dans le politique qui veut les représenter ; combien d'électeurs attendent un comportement EXEMPLAIRE du politique qui prétend les représenter ; combien d'électeurs peuvent raisonnablement S'IDENTIFIER et se RECONNAITRE dans le politique qui a le culot de prétendre connaître leurs difficultés et les comprendre ?
Je vais me faire lyncher, tant pis. L'écart qui se creuse entre les citoyens et le politique, tout parti confondu, n'est pas un hasard. En passant, je suis élue depuis 2001… petite élue et ouvrière aussi. Et mes coups de gueule sur le sujet ne datent pas d'aujourd'hui.
pour aller dans le sens de Sylvie Boussand p.522, je cite le point 5. de ma tête de liste FdG en Midi-Pyrénées, trouvé sur son blog:
5. Voilà pourquoi l’enracinement et le développement du Front de gauche sont si décisifs. En retrouvant ses scores de l’an passé, et même en des dépassant légèrement (de 185 000 voix, pour être précis), dans les Régions où ses listes étaient présentes, il se révèle la nouvelle réalité incontournable du paysage politique français. Son existence même et la légitimité que lui octroie le rassemblement dont il porte les couleurs seront un encouragement aux rendez-vous sociaux qui s’annoncent à partir de la journée intersyndicale du 23 mars. Sa jonction, tout au long de l’an passé, avec divers secteurs du monde syndical et associatif dessine la possibilité d’une nouvelle collaboration entre mouvement social et forces politiques. La recomposition de la gauche n’en est toutefois qu’à ses premiers pas. L’enjeu, désormais, consiste à savoir affirmer son ambition de conquête d’une majorité autour d’une offre anticapitaliste à la fois intransigeante et responsable. À s’assurer d’une visibilité nationale qui lui a parfois fait défaut à l’occasion de la bataille des régionales. À intervenir de manière unie dans les confrontations sociales et politiques à venir. À se doter non seulement de plates-formes électorales ponctuelles, mais d’un début de projet de société. Tel serait l’objectif des Assises du Front de gauche dont la Gauche unitaire a suggéré l’organisation d’ici la fin de l’année."
source:http://blog.christian-picquet.fr/post/2010/03/18/%22Ma-France%22-au-miroir-des-r%C3%A9gionales2
qu'est-ce qu'on fait avec ça?
@ Anny Paule post 474
je partage tout ce que tu dis sur les contacts avec les gens !
Mais la réalité est triste et désespérante : je connais des Comités du PG qui ont été absents de la rue
entre les élections europénnes et les regionales ! C'est dire !
Je connais un Comité où un militant a proposé en septembre d'éditer un bullentin mensuel
à distribuer sur les marchés... et il se fait mettre dans les cordes !
Pour ma part j'avais adhéré l'été dernier aux comités pour l'interdiction des licenciements :
de ce fait je me suis rendu sur les marchés et aux portes des usines, je peux donc affirmer que les ouvriers
ont envie de s'exprimer, échanger avec les militants du PG, ils sont beaucoup des choses à nous apprendre !
ces jours derniers j'ai adhéré aux comités pour la défense des retraites promu par le POI et nous continuons le travail d'explication et de débat avec les gens ! des milliers des personnes signent la pétition !
Je viens d'écouter DDV qui crée sont parti. Il vient de pendre le nain à un croc de boucher. L'UMP va devenir une poudrière.
@ Anny Paule
"C’est à ces gens-là que je pense, et pour tous ceux-là qui me semblent être majoritaires, hélas, je dis qu’il faut aller au-devant d’eux, les amener à exprimer leurs souffrances, mais aussi leurs valeurs, leurs « bonheurs » pour faire un état des lieux, d’un côté, et construire un nouveau projet avec eux, de l’autre."
Bein on est d'accords alors ! Il faut aller chercher les gens là où ils sont, et les tirer vers le haut.
Un début d'état des lieux a été fait lors de l'appel des appels.
@Julie post 523
Qu'est ce qu'on fait avec ça ?
En ce qui me concerne, je compare la parole avec les actes. Christian Picquet est élu FdG parce que sa liste a accepté de passer sous les fourches caudines de Martin Malvy, c'est-à-dire, avant de fusionner, accepter la solidarité de gestion avec le PS (41% au 1° tour, Martin Malvy, dont sa liste a reçu publiquement le soutien du MEDEF de Midi Pyrénées, pouvait se passer de cette fusion avec le FdG (6,9%), comme il avait déjà fait avec la liste AMP-Verts (8,07%) en 2004)
Dans ces conditions, "la conquête d'une majorité autour d'une offre anticapitaliste intransigeante et responsable" semble plus "responsable" qu'"intrangiseante", puisqu'elle n'est en Midi Pyrénées pas indépendante du PS !
Ce qui est plus crédible comme "offre", c'est celle du Limousin, en totale contradiction avec la pratique de Christian Picquet et du FdG dans la plupart des régions : construire et fédérer une gauche anticapitaliste indépendante du PS. Et le projet du NPA, qui, s'y j'en crois le regretté Daniel Bensaïd n'en est qu'une étape, garde toutjours toute sa fraîcheur.
@ Ermler
"la création d’une nouvelle structure commune et permanente, avec une direction et des cadres propres qui non seulement fédérerait -sans les dissoudre – tous ces partis (y compris le NPA)
C'était bien la vocation du Front de Gauche, mais certains, par nombrilisme ou peur de perdre leurs âmes ont préféré se situer "à côté" que "sous" le FdG.
Ce que tu proposes, c'est de mettre quelque chose pour chapeauter tout ça, mais cette chose aurait dû justement être LE FdG !
Bonjour, le mille-feuilles. Avec en plus une direction à sa tête... Ca me rappelle Bruxelles et sa commission...
Mais si c'est la seule façon d'obtenir enfin le Front Populaire, alors faisons le !
"mais qui accepterait dans ses rangs des « adhérents directs »"
Là je suis d'accord. Avec des associations en plus.
@guillot 526
il n'était pas de mon intention d'intervenir dans une sorte de règlement de compte entre Piquet et NPA, mon propos était de montrer la langue de bois des dirigeants, y compris FdG et la nécessité de trouver les mots pour renouer le contact avec les plus touchés par la politique de Sarko&Co.
Ceci dit, tes arguments rejoignent un peu mes propres interrogations.
@ descartes (p 518)
@ tous
Merci, descartes d'avoir pris la peine de me lire et de me répondre.(Une fois de plus, tu sembles le seul ;-)
Ta critique de ma proposition de Fédération des gauches radicales ne me surprend pas.
Comme tu ne crois ni en la gauche à radicale, ni à son rassemblement, tu ne peux pas croire non plus en cette Fédération.
Je pense que la voie à suivre est en fait diamétralement opposée à la tienne. Il faut à la gauche une multiplicité d’organisations idéologiquement cohérentes, chacune travaillant un projet politique (et la « cosmogonie » qui va avec) Parce que pour élaborer, il faut déjà partager un socle idéologique commun. Ce n’est qu’ensuite, une fois ce travail fait, que ces différents « projets » peuvent se confronter sur l’arène publique, devant les citoyens.
C'est ça. Vive la" multiplicité !" Et vive la "cohérence idéologique" de chacune des composantes de cette multiplicité. Et une fois que cette multiplicité de cohérences idéologiques (probablement très incompatibles, selon toi) sera projeté dans l'arène, c'est le citoyen, dans sa grande sagesse qui tranchera.
Oui, c'est ce qui s'est passé en 2007, on a vu le glorieux résultat.
Bref, tu souhaites une autre gauche aussi éclatée que possible, c'est à dire totalement impuissante ! Je te comprends.
Vous me faîtes rire avec votre "corpus idéologique" et votre "cosmogonie"" ! Si vous saviez comme on s'en tape, de cette phraséologie du début de l'autre siècle ! De cette vieille logique de chapelles, ou chacune pense avoir son Lénine à soi pour fonder un "socle idéologique" solide. Chacun dans son coin.
Le problème, l'urgence c'est de proposer une alternative crédible au libéralisme. C'est de proposer un programme alternatif face à ce désastre. Rien à voir avec un "socle idéologique "! Crois- tu qu'en 1945, Le PCF, la SFIO, le MRP, de Gaulle avait construit un "socle idéologique commun" pour faire leur programme ?
Dans une situation d'urgence, et c'en est une, on se rassemble et on se concentre sur un objectif commun. Il y dans la gauche anti-libérale assez d'intelligences capables de produire une analyse commune des mécanismes économiques pour proposer une alternative crédible. Si par malheur, ce n'était pas le cas, alors il n y'a strictement RIEN à espérer d'un Front de Gauche, avec ou sans Fédération !
En rester au binôme PC + Mélenchon (désolé pour les militants du PG, mais dans l'esprit public s'est essentiellement ça le FdG) n'a aucun avenir.
Le PS va mettre le pression sur le PCF pour qu'il rejoigne son "rassemblement à gauche" et son "programme de gauche " (que de toute façon il n'appliquera pas).
Une Fédération, ouverte à des adhérents directs et le seul moyen d'élargir le Front de Gauche, de lui donner une structure nouvelle, réellement autonome du PS.
Le seul moyen, s'il y en a un, de transformer une association de nains politiques en géant.
Comment le PS s'est-il reconstruit en 1971, si ce n'est, autour des débris de la SFIO, par l'adhésion de courants de gauche multiples et divers....?
Bien sûr que cette Fédération pourrait être le prélude d'un nouveau Mouvement politique unifié. Mais pour l'instant, c'est trop tôt. Ni le PC, ni le NPA ne sont prêts à se dissoudre.
le problème de la gauche radicale n’est pas d’attirer « des militants PS et Verts » ou des « intellectuels de renom », mais de rétablir le contact avec les couches populaires de l’électorat.
Bien d'accord. Mais l'un n'empêche pas l'autre. Au contraire. Ce qu'attend l'électorat populaire, c'est une alternative à la politique libérale. Qu'on le sorte de l'éternelle fausse alternative UMP-PS.
Et tu crois que c'est avec une autre gauche éclatée qu'on va y arriver ?
Bien sûr que tu n'y crois pas.
Le fait que toi, descartes, critique si fortement ma proposition de Fédération, m'encouragerait à penser que c'est plutôt une bonne idée.
Le paradoxe est que c'est avec toi, adversaire de tout rassemblement de la gauche anti-libérale, que je dialogue autour de cette question..
Je préférerais en débattre avec ceux qui partagent les mêmes objectifs que moi...
J'espère que d'autres que toi m'auront lu...
Le premier problème, c’est que pour rendre « chiffré et crédible » un programme de gouvernement, celui-ci doit reposer sur une analyse du fonctionnement de la société et de ses mécanismes.
Mais supposer que cela marcherait dans un rassemblement hétéroclite d’organisations que rien ne réunit sauf une vague logique « anti-libérale »…
.devant les citoyens. Et ce sera à eux de choisir. C’est à ce stade, qu’on pourra envisager la compatibilité entre les différents projets et donc les alliances entre les organisations qui les portent.
Une vingtaine de personnalités du PCF pourrait quitter le parti
Ces figures communistes, dont les députés Braouezec et Asensi, lancent un appel pour dépasser la forme PCF et dénoncent «la logique de repli» de leur parti. Les députés PCF Patrick Braouezec, François Asensi (Seine-Saint-Denis) et Jacqueline Fraysse (Hauts-de-Seine) ainsi que d’autres figures communistes, comme Pierre Zarka, pourraient démissionner du PCF. Pour cause de «raidissement dans la pratique démocratique» du parti, selon eux.
Dans un appel intitulé «Que faire? Autre chose? Autrement?», une vingtaine de personnalités du PCF estiment que «la logique de repli des dernières années, incluant dans la période récente la mise à l’écart d’un grand nombre de militants, va, avec une incohérence inédite dans ses choix stratégiques, loin de ce qui bouge dans la société, ou l’aborde du "bout des lèvres"». «Peut-on, et comment, faire vivre autrement une option communiste refondée?», demandent-ils, à trois jours du Conseil national du PCF. Après la séquence des élections européennes et des régionales, «on est nombreux à se poser la question de quitter le PCF», a confié à l’AFP le «communiste unitaire» Pierre Zarka, signataire du texte au côté, notamment, du maire (PCF) de Nanterre, Patrick Jarry, ou encore de Pierre Goldberg, Roger Martelli et Bernard Calabuig.
«On pense qu’il est urgent d’aller vers d’autres constructions» où «se mêlent mouvement social et forces de progrès», a expliqué Zarka, ex-directeur de L’Humanité, assurant «ne pas arriver à le faire dans le PCF» où «il y a plutôt un raidissement dans la pratique démocratique». «La décision collective sera prise courant mai», avant le congrès du PCF de juin, a-t-il affirmé, précisant que lui avait déjà décidé de démissionner. Les signataires n’ont «pas l’intention de rajouter un nouveau mouvement» à gauche, selon Zarka, mais devraient créer une «section communiste» à l’intérieur de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase) où figure notamment Clémentine Autain. La semaine dernière, les députés Asensi et Braouezec avaient dénoncé «le parachutage d’un responsable parisien» du Parti, Patrice Bessac, au second tour des régionales en Seine-Saint-Denis, leur département. Braouezec qui souhaitait être tête de liste du Front de gauche en Ile-de-France pour les régionales, avait, il y a quelques mois, reproché au PCF d’avoir imposé Pierre Laurent, le dauphin de Marie-George Buffet.
(Source AFP)
@BA (494):
Concernant les primes pour radiations, c'est malheureusement - presque - de notoriété publique ! Et pas franchement nouveau puisque cela avait été dénoncé par la CGT ANPE en... 2005 déjà, si ma mémoire est bonne ! Pour toute réponse, ils ont pris un procès en diffamation dont nul ne sait (si ce n'est les salariés concernés) ce qu'il est advenu. Car, bien évidemment, ça ne risquait pas de faire la une des journaux.
@ tous
ZUT !
Correctif à mon post précédent ! (529)
Ne pas tenir compte des six dernières lignes
Ce sont des phrases de descartes sélectionnés et non utilisés. (Des chutes comme on dit au cinéma).
Désolé pour cette étourderie !
@ Claude PG35
Je sais bien que les listes Front de gauche aux régionales étaient élargies à d'autres organisations (FASE etc...)
Mais mon idée est justement de fédérer les composantes du Front de gauche élargie dans une structure commune.Et surtout, de l'ouvrir à des adhérents directs qui ne se reconnaissent pas forcément dans l'un des ces partis ou organisations.
Avec l'idée aussi que cette Fédération puisse être le prélude d'un futur mouvement politique anti-libéral unifié.
@ 4 Août
Nous pourrions en fait imaginer une " Coopérative Politique " en quelque sorte... Une Coopérative Politique Anticapitaliste (ou Postcapitaliste)de Transformation Écologique et Sociale... Une Coopérative Politique Républicaine et Socialiste.
hum, hum, hum...Un Front politique d'éducation et de coopération populaire à dimension et volonté gouvernementales. Une plateforme idéologique pour la 6 ° République. On peut dire que ça aurait de la gueule et que nous arriverions à fédérer des forces populaires insoupçonnées prêtes à participer, ce que sans doute elle ne veulent plus faire éreintée par la Droite depuis 35 ans, sans compter que bien souvent aussi, le terme " Gauche" se confonde essentiellement avec " P.S "...et que des débats sibyllins écœurent au plus haut point...au vu de leur misère ou indifférence à force de lassitude et d'incompréhension. Il est clair aussi que nous ne construirons pas un projet politique sur la base du ressentiment. De la colère oui mais pas du ressentiment; La colère n'y suffira pas non plus.Il y faudra une force de travail de titan et une joie décuplée. La joie des nouvelles confédérées et nouveaux confédérés. Nos futurs tracts devront être des manuels d'histoire.
@Anny Paule (#514)
C’est à ces gens-là que je pense, et pour tous ceux-là qui me semblent être majoritaires, hélas, je dis qu’il faut aller au-devant d’eux, les amener à exprimer leurs souffrances, mais aussi leurs valeurs, leurs « bonheurs » pour faire un état des lieux, d’un côté, et construire un nouveau projet avec eux, de l’autre.
Pitié! La politique, ce n'est pas une psychanalyse collective. Ce n'est pas le but des partis que d'amener les gens à "exprimer leurs souffrances" et encore moins à "exprimer leurs bonheurs". Les couches populaires n'ont pas besoin d'une thérapie, ils ont besoin d'une organisation qui leur propose un projet politique, dirigées par des personnes en qui on puisse avoir confiance pour le conduire.
Bon, c'est bien ce que je pensais… pour la coopérative politique, faut se tenir au courant : déjà pris par le PS avec la "coopol"… ! ? Suivisme ou entrisme ?
@ Sylvie boussand
Et aussi par DCB: http://www.liberation.fr/politiques/0101625905-inventons-ensemble-une-cooperative-politique
@ ermler 533
Pour moi qui tout en étant proche du PCF n'en suis pas adhérent (pour des tas de raisons, bonnes et moins bonnes...), l'idée de pouvoir adhérer directement au Front de Gauche me plairait bien. Sur ce je pense que ce n'est pas demain la veille : la triste expérience des comités anti-libéraux pour déboucher sur un triste Bové a laissé des traces.
Le prix du gaz augmentera de 9,7% au 1er avril
Le prix du gaz naturel n'avaient pas évolué depuis le 1er avril 2009, date à laquelle ils avaient été abaissés de 11,3%.
Le prix du gaz augmentera de 9,5% à compter du 1er avril (Reuters)
Les tarifs du gaz naturel pour les particuliers vont augmenter de 9,7% en moyenne au 1er avril, a annoncé la Commission de régulation de l'Energie (CRE) jeudi 26 mars. Les tarifs vont augmenter de 40,3 centimes d'euros par kilowattheure (kWh) en moyenne, soit 9,7%, selon un document remis par la CRE. L'autorité de régulation a donné son aval à une demande soumise par le groupe GDF Suez, anciennement Gaz de France.
Les prix abaissés de 11.3% en avril 2009
Près de 90% des 10,8 millions de foyers raccordés au gaz naturel sont soumis aux tarifs réglementés, qui sont proposés essentiellement par GDF Suez. Jusqu'à présent, ces tarifs étaient fixés par les ministres de l'Economie et de l'Energie. Mais c'est désormais GDF Suez qui décide des éventuels changements de prix, sous le contrôle de la CRE. Cette hausse des tarifs est la première augmentation depuis août 2008 (+5,3%) et la plus forte depuis novembre 2005. A l'époque, les prix avaient bondi de 13,7%. Les prix du gaz naturel n'avaient pas évolué depuis le 1er avril 2009, date à laquelle ils avaient été abaissés de 11,3%.
10 euros par an
L'évolution des prix au 1er avril se traduira de manière très différente selon le type d'usage des abonnés au gaz. Ainsi, la facture augmentera en moyenne de 10 euros par an (hors TVA) pour les 1,5 million de foyers qui n'utilisent le gaz que pour faire la cuisine. Pour ceux qui s'en servent aussi pour leur eau chaude (1,2 million de clients), la hausse sera un peu plus forte : 21 euros par an. Enfin, les consommateurs qui se chauffent aussi au gaz (6 millions de clients) verront leur facture gonfler de 70 euros sur l'année.
(Nouvelobs.com
@ 4 août 537 :
merci, je l'avais loupé ! Et pour adhérer à la coopé (sans jeu de mot), on achète des timbres et on les colle sur une feuille… j'ai une petite proposition à l'usage de ceux qui se demandent comment comprendre le bon peuple pour lui fourguer des propositions alléchantes : devenez ou redevenez le peuple, venez faire un stage dans les usines qui ne sont pas encore fermées, venez pointer à Pôle emploi, allez vous faire humilier par votre "banquier" qui ne comprend vraiment pas comment vous en êtes arrivé là, allez faire la queue aux restaus du cœur ou au secours populaire… réveillez-vous en sursaut la nuit en pensant à la note de la cantine qui n'est pas payée et imaginer votre visite au CCAS de votre commune…
Le 13 février dernier, j'ai fait la queue à un péage : la multitude de voitures rutilantes qui attendaient avec les skis sur le toit pour se ruer vers les Alpes étaient sûrement en partie occupées par ceux, si nombreux, qui ne demandent qu'à comprendre et aider le "bon peuple" qui vote si mal ou plus…
Pour ceux qui s'intéressent aux retombées de Copenhague :
Vous vous souvenez peut-être qu'à Copenhague Evo Morales avait parlé d'organiser un référendum mondial sur les questions écologiques, eh bien ce processus suit son cours. Il est possible de signer pour l'organisation de ce référendum
@ Sylvie
On peut vous suivre mais pour qui nous prenez-vous ? Pour des nantis du système ? Faut pas pousser mamie dans les orties non plus. Venez nous rencontrer vous aussi au PG ou ailleurs, vous verrez que nous ne portons pas de skis au pieds et que nous vous ressemblons étrangement.
Désolée si vous le prenez pour vous, vous êtes seul juge ; pour ce qui est de vous rencontrer au PG, j'y suis déjà, et j'étais aussi aux régionales en Auvergne, alors… je persiste cependant : nombre de militants et / ou politiques n'auraient pas de questions à se poser pour comprendre le "peuple" s'il y avait plus de militants et / ou de politiques issus justement de ce petit peuple (j'en fais partie). Est-ce plus clair comme cela ? Dernier millésime des législatives : sur plus de 500 députés supposés représenter tous les Français, pas un seul ouvrier… est-ce bien raisonnable ?
@ermler (#529)
Ta critique de ma proposition de Fédération des gauches radicales ne me surprend pas. Comme tu ne crois ni en la gauche à radicale, ni à son rassemblement, tu ne peux pas croire non plus en cette Fédération.
Ah... excuse moi... j'avais naïvement compris que ta proposition était à examiner rationnellement, et non pas à travers les lunettes roses de la "croyance"... ;-)
La question ici n'est pas de "croire" ou de ne pas "croire". J'ai soulévé, je pense, un certain nombre d'objections rationnelles à ton projet. Gardons la discussion sur ce plan, si tu le veux bien... malheureusement, je constate que tu as coupé sans y répondre toutes mes questions et objections concernant la manière de fonctionner de cette "Fédération". Dois-je comprendre que pour toi la "foi" remplace une réflexion rationnelle sur l'organisation ? Tu me rappelles le Chevalier Inexistant d'Italo Calvino, qui malgré le fait de ne pas exister arrivait à se battre pour son seigneur "grâce à la force de la foi"...
Or, une longue expérience à montré que la question du fonctionnement n'est pas un simple détail. Les "collectifs antilibéraux" ont sombré parce qu'ils étaient incapables de définir un processus de prise de décision acceptable par tous. Qu'est ce qui te fait penser qu'il en irait autrement avec ta "Fédération" ?
C’est ça. Vive la » multiplicité ! » Et vive la « cohérence idéologique » de chacune des composantes de cette multiplicité. Et une fois que cette multiplicité de cohérences idéologiques (probablement très incompatibles, selon toi) sera projeté dans l’arène, c’est le citoyen, dans sa grande sagesse qui tranchera. Oui, c’est ce qui s’est passé en 2007, on a vu le glorieux résultat.
J'ai déjà répondu à ce commentaire. Lorsque la gauche est allée à l'élection présidentielle avec un candidat unique (1965) elle a perdu. Lorsque la gauche est allée avec un candidat unique et un programme commun, elle a perdu. La gauche n'aura gagné l'élection présidentielle que deux fois depuis 1958, et les deux fois elle est allée avec des candidats et des programmes différents. Finalement, il est très difficile de tirer de l'histoire électorale des arguments décisifs pour ou contre le candidat et le programme unique...
Bref, tu souhaites une autre gauche aussi éclatée que possible, c’est à dire totalement impuissante ! Je te comprends.
J'en doute. Pour comprendre, il faut être prêt au minimum à écouter l'autre.
Vous me faîtes rire avec votre « corpus idéologique » et votre « cosmogonie »" ! Si vous saviez comme on s’en tape, de cette phraséologie du début de l’autre siècle ! De cette vieille logique de chapelles, ou chacune pense avoir son Lénine à soi pour fonder un « socle idéologique » solide. Chacun dans son coin. Le problème, l’urgence c’est de proposer une alternative crédible au libéralisme.
C'est encore dans les vieux chaudrons qu'on fait les meilleures soupes. Vas-y, qu'est ce que toi (et tous ceux qui pensent comme toi) vous attendez pour la proposer votre "alternative crédible au libéralisme" ? Allez-y, tout le monde vous attend... mais voilà, le petit mot qui tue, c'est "crédible". Ce n'est pas de la tarte de rendre un projet de changement "crédible", surtout après les expériences de 1981, quand toutes les belles idées simplistes se sont fracassés contre le mur de la réalité. Quand on y réfléchit, on se rend compte que pour rendre "crédible" un projet, il ne suffit pas que le projet soit bon. Il ne suffit pas non plus que trente groupuscules se "Fédérent" pour le soutenir. Il faut aussi qu'il s'inscrive dans une vision et une analyse de la société qui soit convaincante. C'est cette vision et cette analyse qui constitue un "corpus idéologique" ou une "cosmogonie". Je ne suis pas fétichiste des mots, alors si "corpus idéologique" et "cosmogonie" ne te plaisent pas, invente d'autres. Mais changer les mots ne change pas l'idée qui est derrière. Et ce n'est pas parce qu'une idée vient du "siècle dernier", qu'elle est périmée, contrairement à ce que voudraient nous faire croire les conseillers en communication.
C’est de proposer un programme alternatif face à ce désastre. Rien à voir avec un « socle idéologique « ! Crois- tu qu’en 1945, Le PCF, la SFIO, le MRP, de Gaulle avait construit un « socle idéologique commun » pour faire leur programme ?
Le retour obsessionnel sur le programme du Conseil National de la Résistance n'aide pas à la réflexion, parce que le programme du CNR n'était nullement destiné à être soumis aux électeurs et à attirer leurs suffrages. Le programme du CNR était un accord entre partis politiques qui résumait une vision partagée des mesures urgentes à prendre et jusqu'à un certain point une vision générale de ce que devait être la France de l'après-guerre (et qui porte en creux la marque des erreurs commises par la troisième république finissante au cour des années 1930). Mais la réponse à ta question est sans aucun doute positive: oui, il y avait un "socle idéologique" commun aux partis qui ont participé à la résistance. C'est cette "idéologie de la résistance" que tu retrouves à la base du pacte communisto-gaulliste.
Dans une situation d’urgence, et c’en est une, on se rassemble et on se concentre sur un objectif commun.
Dans une situation d'urgence, on se concentre tous sur un objectif commun. Et ce "tous" inclut bien entendu... tous, y compris la droite. Puisque tu aimes tant citer le programme du CNR, il ne t'as pas échappé que ce programme a été élaboré avec la participation de résistants de droite et de gauche. Dois-je comprendre que ta "Fédération" aspire au même type de rassemblement ?
Il ne faut pas exagérer, et créer une "urgence" qui n'existe pas. On n'est pas dans une situation "d'urgence" au sens ou pouvait l'être la situation du temps du CNR.
Il y dans la gauche anti-libérale assez d’intelligences capables de produire une analyse commune des mécanismes économiques pour proposer une alternative crédible.
Si c'est le cas, elles ont été très discrètes jusqu'à maintenant. Mais j'aimerais savoir ce qui te fait penser que toutes ces "intelligences" convergeraient nécessairement vers une analyse "commune". Comme aimait à dire un ancien chef à moi, "lorsque tout le monde dit la même chose, ça veut dire qu'il n'y a qu'un seul qui pense". Je pense au contraire que s'il y a de nombreuses intelligences, on aura alors plusieurs analyses et donc plusieurs "alternatives" possibles. Comment choisira-t-on parmi elles ? Qui fera l'arbitrage ?
En rester au binôme PC + Mélenchon (désolé pour les militants du PG, mais dans l’esprit public s’est essentiellement ça le FdG) n’a aucun avenir.
Cela dépend de la capacité du PCF et du PG à travailler sérieusement et à construire une vision et un projet. Franchement, je ne vois pas ce que cela apporterait d'ajouter aux partenaires du FdG une trentaine d'autres groupuscules qui ne représentent pas grand'chose, plus quelques "notables" donneurs de leçons genre Mermet.
Le PS va mettre le pression sur le PCF pour qu’il rejoigne son « rassemblement à gauche » et son « programme de gauche » (que de toute façon il n’appliquera pas). Une Fédération, ouverte à des adhérents directs et le seul moyen d’élargir le Front de Gauche, de lui donner une structure nouvelle, réellement autonome du PS. Le seul moyen, s’il y en a un, de transformer une association de nains politiques en géant.
Tu répètes cette affirmation avec constance et sous diverses formes, mais pas une fois tu ne l'argumentes. Qu'est-ce qui te fait penser qu'une "Fédération ouverte à des adhérents directs" serait plus insensible aux pressions du PS ? Quel est le mécanisme qui ferait qu'une "Fédération" pourrait devenir plus facilement un "géant" qu'un parti politique ?
Comment le PS s’est-il reconstruit en 1971, si ce n’est, autour des débris de la SFIO, par l’adhésion de courants de gauche multiples et divers….?
Tu as donné toi même la réponse: par adhésion. Que je sache, le PS n'a jamais admis comme membres des organisations qui conserveraient leur autonomie et leurs structures. Ce commentaire est de ta part très révélateur: il montre que derrière le langage rassurant du "chaque organisation conserve son identité... gna gna gna" le but de cette "Fédération" est d'obtenir la fusion des organisations dans un seul et même parti... Mais c'est une illusion. Le PS s'est reconstruit au congrès d'Epinay à partir d'un socle idéologique commun clairement défini, et en écartant soigneusement l'idée d'adhésion de groupes constitués qui ne correspondraient pas à ce socle (souviens toi du commentaire de Mitterrand lorsque Rocard lui a proposé l'adhésion en masse du PSU...).
Bien sûr que cette Fédération pourrait être le prélude d’un nouveau Mouvement politique unifié. Mais pour l’instant, c’est trop tôt. Ni le PC, ni le NPA ne sont prêts à se dissoudre.
Ah... voilà. Nous y sommes...
"le problème de la gauche radicale n’est pas d’attirer « des militants PS et Verts » ou des « intellectuels de renom », mais de rétablir le contact avec les couches populaires de l’électorat". Bien d’accord. Mais l’un n’empêche pas l’autre. Au contraire.
Je n'en suis pas aussi convaincu que toi. Pour attirer les militants PS et verts et les "intellectuels de renom", l'organisation doit utiliser un certain langage et privilégier certaines thématiques. Et ce n'est pas avec ce langage et ces thématiques qu'on arrivera à rétablir les ponts avec l'électorat populaire.
Ce qu’attend l’électorat populaire, c’est une alternative à la politique libérale.
Non. Ca, c'est ce que les bobos s'imaginent que l'électorat populaire attend. Mais l'électorat populaire, lui, attend essentiellement qu'on s'occupe de ses problèmes. Que ce soient les libéraux ou les anti-libéraux qui le fassent, il s'en fout un peu, tant que les problèmes sont résolus. La facilité avec laquelle Sarkozy a pu en 2007 capitaliser le vote populaire en est la meilleure démonstration.
C'est curieux combien beaucoup de militants tiennent pour acquise la partie la plus difficile du combat politique, à savoir, la prise de conscience. Ils s'imaginent que l'électorat populaire a déjà fait le lien entre ses problèmes quotidiens et "la politique libérale". C'est très loin d'être le cas.
Et tu crois que c’est avec une autre gauche éclatée qu’on va y arriver ? Bien sûr que tu n’y crois pas.
Je te prierai d'arrêter de lire mes pensées. Ca devient énervant à la fin...
Ma conviction, c'est que si on doit y arriver, on y arrivera avec une gauche unie. Mais que cette "unité" doit être le résultat d'une confrontation entre organisations solides et cohérentes idéologiquement, et non pas d'un volontarisme qui consiste à crier "unité unité" ou a constituer la Fédération de la carpe et du lapin tout de suite et à tout prix. Il y a plusieurs types d'unité, et l'unité qui permet de gagner est celle qui se fait autour d'une organisation, elle même cohérente idéologiquement, dont le dynamisme idéologique et politique lui permet d'aspirer à l'hégémonie. Ta Fédération, excuse moi si je te choque, c'est une union de losers...
Le fait que toi, descartes, critique si fortement ma proposition de Fédération, m’encouragerait à penser que c’est plutôt une bonne idée.
Je ne te savais pas aussi aliéné à l'avis de l'autre. La prochaine fois, je ferais un dithyrambe de ta proposition, pour voir si tu la laisses tomber... ;-)
Le paradoxe est que c’est avec toi, adversaire de tout rassemblement de la gauche anti-libérale, que je dialogue autour de cette question..
Je ne suis pas "adversaire de tout rassemblement", pas plus que je ne suis partisan inconditionnel du rassemblement. Je suis un pragmatique: si le rassemblement apporte quelque chose, bénit soit le rassemblement. Mais à mon avis, le rassemblement n'est pas aujourd'hui la première priorité. La priorité serait plutôt au renforcement des partis existants et de leurs capacités de produire de l'idéologie.
Je préférerais en débattre avec ceux qui partagent les mêmes objectifs que moi… J’espère que d’autres que toi m’auront lu …
Je te le souhaite... mais ne te fais pas trop d'illusions. Dans la gauche radicale, on aime bien parler, mais on n'aime pas écouter les autres...
@ Sylvie boussand - PG03
Oups ! autant pour moi. L'un de vos messages prêtait à confusion et j'avais fini par ne plus comprendre. Vos vues sont justes, c'est indéniable. Vaste sujet.
L’avenir du Front de gauche en question
PCF, Parti de gauche et Gauche unitaire veulent consolider leur alliance née en novembre 2008 en l’élargissant au « front social et intellectuel ». Ils se félicitent de son installation dans le paysage politique à l’issue des régionales.
Quatre-vingt-dix-sept. C’est le nombre de conseillers régionaux que le Front de gauche obtient sous sa bannière. Un résultat « encourageant », selon Patrice Bessac, en dépit « des déceptions dans certaines régions n’ayant pas passé la barre des 5 % ». Le porte-parole du PCF reconnaît une « différence » en nombre d’élus par rapport à 2004, mais soutient que « le résultat est avant tout politique. Le Front de gauche, dont le PCF, est installé parmi les trois rassemblements qui compteront pour penser l’alternative à gauche. Si nous n’avions pas existé, nous serions aujourd’hui pris dans l’étau socialiste et Europe Écologie. Là, il y a un troisième acteur déterminant ».
PCF, Parti de gauche (PG) et Gauche unitaire (GU) s’accordent pour estimer que leur alliance s’est maintenant « installée », « enracinée » dans le paysage politique. Mais aucune de ces formations ne surévalue le score du Front de gauche. « Le vote utile en faveur du PS a joué contre nous aussi, analyse Christian Picquet (GU). Néanmoins, il ne peut masquer que nos propositions entrent de plain-pied en résonance avec les préoccupations d’une très large partie du peuple de gauche. » Les uns comme les autres appellent à un élargissement de l’alliance au « front social et intellectuel », explique Patrice Bessac. Et entendent ainsi lui « trouver un second souffle pour offrir un recours au pays », note François Delapierre (PG).
Ses trois composantes sont également d’accord pour l’ancrer dans les luttes sociales. « Il doit devenir un front populaire du XXIe siècle », clament d’une même voix Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon et Christian Picquet. Leur coalition, selon ce dernier, se « doit de se doter d’un véritable projet de société qui donne sa pleine cohérence à son ambition pour la gauche et pour le pays ». C’est le sens des assises que la Gauche unitaire propose à ses partenaires de programmer d’ici à la fin 2010. Il restera néanmoins à régler une question actuellement prématurée : faut-il présenter une candidature commune à l’élection présidentielle ?
Mina Kaci, l'Humanité du mardi 23 mars 2010.
Bonjour à vous,
De nombreuses solutions sont avancées pour sortir de l'ornière où se trouvent les composantes progressistes face à la reconquète du pouvoir.
Mais aucune analyse est tentée pour appuyer ces solutions.
1° Pourquoi 50% de l'électorat ne va pas voter?
2° Avons-nous une analyse sérieuse des 10% de bulletins NULS?
3° Quelles peuvent-être les consèquenses dans l'avenir à court terme des 15% du FN? Pourquoi cette poussée?
4° Que pense la jeunesse des partis politiques traditionels? Quel changement veulent-ils ces jeunes? Est-il d'ordre revendicatif, à court terme ou structurel, à long terme?
A propos de la jeunesse, mon sentiment est que les partis progressistes traditionnels en ont peur puisque la majorité militante se retrouve dans le NPA et le NPA n'est pas fréquentable pour le politiquement"correct" d'où la situation de l'Auvergne et ailleurs.
Voulons-nous une démocratie ou une dictature?
UNE DEMOCRATIE me direz-vous!
Alors pas besoin de se lancer dans un catalogue de gouvernement simplement donnez les moyens à cette démocratie de s'exprimer! Et le projet de société sera soutenu par la multitude d'inconnus/es qui auront participés.
Mais SVP SOYONS SIMPLES avec DES MOTS SIMPLES!
Donnez son analyse avec les "TRIPES", pas avec le philosophe MACHIN ou le journaliste "TRUCMUCHE" du journal "MENTEUR"
@fredesud37
L"humanité comptait 97 élus du FdG. J'ai vérifié sur sa cartographie (présente dans l'Huma) et je souçonne d'avoir compter les 2 élus NPA du Limousin dans leur total.,Pourquoi ? Parce que dans cette même cartographie, le NPA dans cette région n'apparaissait pas mais seulement le FdG avec le chiffre "6". Or, en aditionnant ce "6", nous arrivons bien à 97.
Pour moi, c'est bien 95 élus FdG dont 64 élus PC (et 0 en LR), auquel il faut rajouter 30 élus PC avec les liste PS du 1° tour (+ 1 élu FASE sur la liste PS en Limousin)
@Descartes post 433 dit que Je me suis procuré enfin le document « lignes d’horizon » que je compte lire ce week-end (je mettrai un commentaire sur mon blog la semaine prochaine, j’espère…).
Je le vois débarquer lundi ici dire "je l'ai lu et vous êtes tous de gros nuls !"
Plus sérieusement, fais partager tes objections (sachant que c'est encore en cours d'amendement, et une synthèse du remue-méninges de l'été dernier).
@Darthé-Payan post 474 tu rappelles que Seul, Marc Dolez dans une intervention fracassante à l’assemblée nationale avait dénoncé la réforme des collectivités locales et les idées contre révolutionnaires et antirépublicaines qu’elle soutendait.
Ah oui, j'avais vu la vidéo, effectivement c'était l'un des seuls de nos rangs à en avoir parlé. Mais noyautés sur la com'planplan du PCF sur "l'antisarkozysme utile", je regrette que nous n'ayons pas persisté sur la très bonne campagne des européennes.
Sur l’Europe et la campagne européennes, je suis d’accord avec ton analyse et je suis comme toi partisan du retrait de la France de l’Europe, de l’Otan, du GMT et de l’OMC. Tu connais mes propositions pour le retour de la pleine souveraineté de notre patrie républicaine sur sa politique législative, économique, sociale, financière, monétaire et culturelle. J’ai proposé des idées de trois sortes de développement. Je me situe dans la confédération des Etats-Nations, la libre association et coopération mutuelle de projet et de protection sous contrôle populaire.
Effectivement, j'ai plusieurs fois dit que notre message doit être axé autour de la reconquête de la souveraineté nationale, après je ne sais pas si l'article 49A du Traité de Lisbonne est la voie à privilégier, le débat est ouvert. Ce qui est sûr, c'est que pour moi le changement des institutions européennes est impossible actuellement. Quand Jean-Luc Mélenchon parle de "Constituante Européenne", il doit quand même bien se rendre compte que compte tenu de l'abstention massive aux élections européennes, et des rapports de force, même si cette constituante était convoquée aujourd'hui, on aurait droit à des institutions encore plus libérales qu'aujourd'hui !
Pour reprendre le mot de Sapir, il faut distinguer le cadre optimal (l'UE) et le cadre réaliste (la Nation), et comme le 2ème est le seul où on pourrait faire bouger les choses, nous devons prendre des mesures unilatérales et provoquer un affrontement politique, en pariant sur la probabilité que d'autres pays suivraient notre voie.
Il est évident que si on sort de l'OTAN, qu'on fait sortir tous les services publics du champs de la conccurence libre et non faussée (avec inscription dans la Constitution), qu'on les renationalise en les démocratisant, qu'on change le statut de la Banque de France pour emprunter directement auprès d'elle pour mener des politiques d'investissement industriel, qu'on instaure des taxes aux frontières sur des critères sociaux et environnementaux, etc, on sort de facto de l'UE.
Faire de la France le berceau de l’universalité.
ça c'est à l'appréciation de nos voisins ;-)
Mais la France pourrait se donner le rôle historique de "Retourneur" de l'Europe (par les manoeuvres unilatérales dont je parle).
Nous devons prendre à bras le corps la question de l’abstention et notamment l’abstention de la classe ouvrière, des paysans et essayer concrètement de les remette, par un projet politique conséquent, au centre du « jeu » et des projets politiques de la gauche de transformation. La course de vitesse est entre la gauche républicaine et socialiste et le Front national. La République sociale ou la barbarie !
J'ai mis ce que je pensais de tout ça post 39. On nous dit toujours que le peuple veut des politiciens "sincères", la sincérité dont j'ai parlé plus haut c'est celle d'assumer la liquidation de certains pans industriels parce que le mal est déjà fait, et de faire des états généraux pour anticiper les reconversions et quelles sont les pistes industrielles, les techniques de pointe autour desquelles nous pouvons donner une perspective entrainant tout le pays.
@VCLR post 486 qui parle du passage de Jean-Luc Mélenchon chez Karl ZERO le 23/03/2010 sur BFM-TV:
http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/jean-luc-melenchon-3786724
C'est Maxime Vivas qui doit être content d'avoir entendu Jean-Luc Mélenchon reprendre Karl Z. sur l'expression "Lider maximo" en parlant de Castro ("vous n'êtes pas obligé de reprendre les termes de la CIA").
C’est Maxime Vivas qui doit être content d’avoir entendu Jean-Luc Mélenchon reprendre Karl Z. sur l’expression « Lider maximo » en parlant de Castro (« vous n’êtes pas obligé de reprendre les termes de la CIA »).
Je suis surtout content que Jean-Luc Mélenchon dise que la terre est ronde quand tous disent qu'elle est plate. Et ils se le répètent entre eux, et ils ont raison puisque tout le monde le sait et sinon, aux antipodes, les terriens tomberaient dans le ciel. « Ronde ? Ah, ah, vous entendez ça ? Jean-Luc Mélenchon dit que... ha, ha ! aïe, je me suis pissé(e) dessus ».
« Et pourtant, elle tourne". Les médias français n'y peuvent rien avec leurs articles, reportages, émissions récurrentes à charge. Voir l'exécrable récente émission de Karl Zéro sur Cuba, où la bêtise (ricanements permanents en voix off de Pierre Arditi) rivalisait avec la vulgarité du scénario de Zoé Valdès, cette supercherie sur pattes.
Cuba subit un blocus terrible dont on ne soupçonne pas la férocité quotidienne ici et cette petite île est admirée par la plupart des pays du Tiers monde autant que notre classe politico-médiatique la déteste.
On n'en finirait plus de dresser la liste des intellectuels (dont dix prix Nobel), artistes (y compris états-uniens, et non des moindres) qui contredisent tout ce qu'on nous raconte sur Cuba et qui prennent activement sa défense. Quel lecteur de Libé et du Monde le sait ? Il nous l'a dit Karl Zéro dans son pamphlet sans contradicteur ?
Soit les Français (et le gouvernement US), super informés, ont raison contre le reste du monde, soit il faut avoir le courage de regarder de plus près Cuba et d'en parler autrement. Jean-Luc Mélenchon le fait, on mesure sa légitime prudence tant le sujet et dangereux, mais on voit aussi qu'il est documenté et qu'il n'aboie pas avec la meute.
Parole, il doit lire legrandsoir.info, excellent site où les lecteurs de ce blog, Jean-Luc Mélenchon et les pays du tiers monde n'ont que des amis.
D'ailleurs j'y vais de ce doigt, il y a un article récent sur Cuba.
Abrazos.
Le front de gauche avec Jean-Luc Mélenchon devrait gagner en 2012,à la condition qu'il se présente rassemblé au 1er tour avec
toutes ses composantes, les petites tendances ne présentant pas de candidats.En face la droite présentera 4
candidats, le parti socialiste 2 candidats,il suffit de récupérer les abstentionnistes par une campagne efficace et
s'en donner les moyens dans les zones répertoriés car les partis traditionnels sont discrédités