19mar 10
J e rentre du limousin. De la gare d’Austerlitz, j’ai marché vers Bercy où il a été convenu de se retrouver avec Marie Georges Buffet, Pierre Laurent, Martine Billard et les dirigeants du Parti de gauche pour un tractage. Une pause sympathique pour finir cette campagne et clore cette semaine si frustrante.
Au Zénith, nous n'étions pas chez nous. Ils ne nous aiment pas et nous le leur rendons bien. Entre eux et nous il y a le Languedoc Roussillon, le Limousin et la Picardie ! Il y a l'étrange Michel Vauzelle, à qui j’ai offert de venir donner le coup de main, qui le refuse, puis s’amuse à réduire dans sa profession de foi le Front de Gauche au seul parti communiste. Il y a ce Bartolone qui explique, aux médias qui l’interrogent, mon absence à ses simagrées par le fait que je «boude» ou mieux que je suis « jaloux ». De telles méthodes, de tels personnages montrent si vite ce qu’ils pensent de vous, qu’il est même impossible de faire semblant de pas l’avoir vu. De toutes façons, la pudeur interdit de faire la fête avec la famille des coupables. Bref, les miens, baillant d’ennui, m’adressaient des sms plein d’envie ayant eu écho de l’ambiance survoltée de Limoges. Et moi, depuis la tribune, sur place en limousin, j’observais les deux mille personnes tassées serrées qui entonnaient «Ma France». «Que je chante à jamais celle des travailleurs !» Bien dit, Jean Ferrat. Ici en Limousin se prolonge de façon imprévue, davantage subie que choisie, une démonstration politique essentielle à gauche. J’y étais à ma place, de cœur et d’esprit, mille fois mieux qu’au Zénith des tartufes.
Mais d’abord la scène ! Tous ces gens ! Jamais, m’a-t-on dit, on en avait vu tant ici! En voici assis par terre, debout dans les allées, entourant la tribune sur les trois côtés ! Drapeaux, applaudissements, rires et clameurs de toutes parts et à tous propos quand bien même nous les orateurs n’apprenons nous rien de neuf a ceux qui nous écoutent! Pourtant tout a été convoqué en quarante huit heures ! Et deux cent mètres plus loin à vol d’oiseau, se tient le meeting de François Hollande, mal et peu fréquenté. Mais personne ici ne songe à faire la comparaison. La vérité est qu’il s’agit d’un autre monde qui ne fait guère envie quand il ne fait pas pitié.
Quel ramassis cette gauche officielle ! Pour avoir son os à moelle en bouche, la liste Europe Ecologie a capitulé sans condition. Les traditionnels donneurs de leçon de morale en politique et autre verbeux des « nouvelles exigences des citoyens » se sont montrés tels qu’ils sont: des clochards déclassés qu’un siège et son indemnité tiennent comme chien en laisse. Le maitre a parlé. Et le représentant des comités contre la LGV a été viré de la liste par ses propres amis. Il faut intégrer ce type d’information pour comprendre à quel point notre gauche commence par un haut le cœur de dégout. Mais ce n’est pas seulement cela. Je l’ai déjà décrit me semble-t-il : c’est toute une gauche des catacombes qui a le sentiment de revenir dans la lumière du soleil de la politique visible.
Raison pour laquelle Alain Krivine lui-même, qui parlait aussi ce soir là, fut emporté par l’ambiance. Ses compliments pour la soirée, son appel à prolonger la démonstration sonnaient comme du bon pain de la part de quelqu’un qui a utilisé toute son influence et son intelligence à faire le contraire, y compris ici, en s’opposant de toute ses forces à cette union de l’autre gauche qui est à l’origine de la puissance du mouvement qu’il avait sous les yeux hier soir. A tout pêcheur miséricorde ! Si le cours d’anti capitalisme élémentaire qu’il nous a brillamment présenté péchait un peu par abus de couleurs sombres et d’absence de perspectives, chacun pourtant fut content d’Alain. Moins, il est vrai, ses propres camarades locaux qui s’ébahissaient de le voir parler devant deux mille personnes en sens contraire de ce qu’il professait parmi les siens il y à peine quinze jour de cela. Est-ce l’annonce d’un tournant politique du NPA ? Ce serait tant mieux. Mais je n’y crois guère. J’ai été tellement échaudé ! Sur le quai de la gare le lendemain matin je l’ai retrouvé comme d’habitude, prompt a agonir les communistes et leur parti, rabâchant les formules les plus éculées sur le lien organique du PC avec le PS et les autres sornettes sur la dépendance du PC à ses élus. Aucun changement d’analyse, alors même qu’il vient d’avoir la démonstration du contraire sous les yeux. Mais Krivine est plus têtus que les faits !
Et maintenant du bonheur! Maints parmi nous voyaient se rendre visible et concrète une force politique dont nous étions certains de l’existence mais qui restait comme une matière cachée du champ politique à gauche. La voici ! Elle existe. Le coup de schlag des faces de pierre du PS de la haute Vienne vient de lui donner sa consistance définitive. En ne cédant pas aux chantages, en refusant de se disperser comme on le lui ordonnait, et, pour finir, en se maintenant au second tour pour s’en remettre à la décision des électeurs, l’union de l’autre gauche a fait cristalliser une réalité bien plus grande que l’addition des partis qui la compose. Dès lors, le résultat final, celui de dimanche, va trouver une portée bien au-delà de la région qui va le formuler. Au premier tour nous avons fait vivre le droit à l’autonomie de notre gauche. Au second nous étions disponibles sans ambigüité pour nous mettre au service commun de la défaite de la droite. Cyniquement les socialistes ont voulu commencé cette deuxième période par une domestication.
Le regroupement de la gauche vu par les socialistes se résume à un alignement pur et simple sur le «vainqueur» du premier tour. Autrement dit, à partir du deuxième tour il n’y a plus qu’une gauche et un programme, et c’est le PS qui incarne le tout. Que dis-je le PS ! Ici, en Limousin, il s’agit du cœur de son appareil, la petite poignée autour du Maire de Limoges qui fait la pluie et le beau temps. Comme l’a dit, à l’occasion du conseil fédéral socialiste de la haute vienne, le doberman du maire de limoges au petit garçon qui fait office de président de région : «toi tu te tais, et tu fais ce qu’on te dit». Le reste des socialistes de la région paieront l’ardoise. Et ça passe mal. Dans la presse locale, Robert De Merlia dont tout le savoir faire politique est concentrée dans la mâchoire, écumant de rage, me couvre d’injures. Dans les départements de la Creuse et de la Corrèze des élus socialistes et divers gauche de tous niveaux, maires conseillers généraux, prennent publiquement position contre les diviseurs et appellent à voter pour la liste du Front de gauche et du NPA !
Ceux qui ne le font pas, il est vrai, auront du mal à convaincre les électeurs attachés à l’union des gauches, à l’avenir, de l’intérêt qu’il y aura à voter pour eux au premier comme au deuxième tour. Ainsi François Hollande fait une belle bêtise en faisant du zèle pour aider les basses manœuvres du maire de Limoges. Il serait plus judicieux d’aider la gauche unitaire. Surtout un an avant des cantonales quand on dirige une majorité départementale qui tient à un siège et, par-dessus tout, dans un département où les communes à plus de 20% de Front de gauche sont si nombreuses dorénavant. Mais je sais que de toute façon les dégâts sont faits. Rendez vous compte que, par-dessus le marché, le président de région, socialiste, a appelé les électeurs du Modem (3,2%) à voter pour sa liste !!! Et comme, de plus, à la radio, François Hollande a rappelé que le Modem restait un partenaire possible dans sa vision de l’élection présidentielle, on voit que le vote du Limousin est riche en contenus divers. Même si évidemment tous n’apparaissent pas clairement à la conscience de chacun, tout de suite.
Ce deuxième tour en Limousin joue donc, en concentré géographique et en résumé politique, la forme d'équilibre de la gauche pour l’avenir. Est-il possible de combiner unité et diversité ? Peut-on marier union face à la droite et indépendance mutuelle à gauche ? Non répondent les socialistes. Leur doctrine: «au premier tour vous vous défoulez et au deuxième vous nous obéissez.» C’est là une terrifiante machine à faire de l’abstention et des défaites.. Le vote pour notre liste en Limousin a donc la signification d’un refus positif à cette impasse !
@ ermler
58% dans ma ville qui d’habitude fait 43%…
Oh c’est booonnn !
C’est booooonnn pour qui ?
Chez moi la gauche devant la droite, et à ce score, c'était impensable. Quelle claque pour l'UMP ! Quel désavoeux pour ce régime anti-social !
(Excuse moi de ne pas avoir caché ma joie)
Le Limousin montre l'avenir. Créons mille Limousins!
Chers camarades,
Un camarade relevait récemment qu'il avait participé à la réunion publique d'entre deux tours à Nice. Il mentionnait la lecture d'un texte de l'intersyndicale régionale CGT, FSU, UNSA soutenue par Solidaire appelant à faire barrage à l'extrême droite et à la droite au second tour et rappelant l'appel à manifester pour demain 23 mars.
Je tiens ce texte à la disposition de tous ceux qui seraient intéressés.
Il suffit de m'envoyer un mail à l'adresse suivante nathalieaudin@gmail.com.
Il suffira de constater les résultats de second tour pour comprendre combien l'alliance de toutes les forces de progrès est essentielle dans notre région et tout particulièrement dans notre département des Alpes-Maritimes.
La victoire, certes. Nous ne la boudons pas tellement il est bon, enfin, de gagner. La victoire mais avec un arrière goût d'amertume.
6 électeurs sur 10 ont voté l'extrême droite ou la droite extrême (ceux qui vivent ici savent combien c'est souvent bonnet blanc et blanc bonnet).
@ jennifer
Créons mille Limousins, mais apprenons d'abord comment nos camarades ont obtenu ces résultats.
Analyser finement l'évolution politique de cette charmante contrée au cours du début de ce siècle
est la première condition pour rééditer cet exploit ailleurs.
Avanti !
En bonne voie,
continuer dans une coopération d'actions,
de confrontations d'idées porteuses d'avenirs conciliateurs
sur le plan environnemental (la nature sera toujours la plus forte si nous la méprisons, elle se fout de l'étiquette),
sur le plan humain (social au sens vrai du terme, pas le "social" du plan et le mot "plan" manque de volume, de profondeur)
Le terrain est préparé, il reste
à choisir les bonnes semences, gare aux champs voisins sans foi ni loi qui au gré des vents immaîtrisables,
à trouver les bonnes énergies qui peuvent se renouveler sans hypothéquer les lendemains des uns ou des autres
à savoir gérer son souffle en restant sobre.
Le printemps est là, l'élan est donné. Marcher dans les rues demain est un premier pas vers "le fol espoir" du réalisme.
Mais quelle incroyable rigidité morbide des propos des membres du gouvernement posés sur les plateaux tv hier soir, la garde ne se rend pas...
The Gardian..." pour N Sarkozy, la fin d'un amour.. avec les Français.." (? à suivre)
@Pulchérie D (247):
Ce serair très intéressant, mais on n'aura jamais vraiment toutes les données pour comprendre je crois. Et, même les copains sur place risquent d'avoir un peu de mal à trier le bon grain de l'ivraie... Y a-t-il des sociologues au PG ? ;)
Perso, j'estime qu'on apprend plus d'une défaite que d'une victoire car on risque moins de se masquer quelques vérités de terrain et qu'il est plus difficile d'arriver au sommet que de s'y maintenir. L'urgent pour nous, c'est de continuer à faire vivre le front de gauche : analyser nos défaites locales mais ne pas trop se focaliser dessus car on se bat contre un état d'esprit (TINA) et convaincre qu'une autre politique est possible (et qu'on a raison de la promouvoir) ne se fera pas en un jour... Analyser, proposer, convaincre tel doit être notre credo :)
Pulchérie
On m'a expliqué que la clef pour comprendre le Limousin c'est le travail unitaire local qui est bien ancré. Quand on a des habitudes locales de travailler ensemble, on a moins tendance à se méfier, diaboliser l'autre, surtout quand on a eu l'habitude de travailler dans les luttes et avec les élus. C'est ce que je constate chez moi aussi.
Limousin un contre-exemple
Le Limousin n'annonce certainement pas l'avenir, c'est plutôt la conclusion d'une époque.
C'est une région où s'est enraciné un communisme rural et de petites villes, issu aussi de la Résistance. Citons les figures de Guingouin et de Marcel Rigout, le ministre PCF de la Formation professionnelle entre 1981 et 1984.
Sur le plan démographique et économique c'est une région en fin de cycle, avec la proportion la plus élevée de retraités en France. 33 % en Creuse par exemple. C'est ce qui explique sans doute les 13 % du premier tour.
Les industries et l'emploi ont quitté cette région qui vit pas mal de la fonction publique et des administrations qui y restent. Autre élément d'explication de ce vote aussi.
Rien de transcendant.
Il vaut mieux analyser ce qui s'est passé en IdF, Rhône-Alpes, PACA et Languedoc. C'est là où tendent à se concentrer les jeunes, les salariés les plus qualifiés et les entreprises créant de l'emploi.
Le Limousin mériterait une vraie et énergique politique d'aménagement du territoire et de désenclavement. Sinon, il ne restera plus beaucoup d'électeurs d'ici quelques années.
Annie
Je suis d'accord que le vote FN n'est pas forcément un vote qui aurait été entièrement à l'UMP. Une grande proportion de ces voix aurait pu aussi être gagnée par la gauche voire la gauche de gauche. C'est un électorat assez instable.
A cela il faut rajouter que malheureusement le peuple dans son entier ne vote pas forcément pour les partis de gauche. Il y a toujours une partie importante de la classe ouvrière qui vote traditionnellement à droite, ce qui explique que la droite peut être élue (rappelons que la classe dominante du grand capital est minoritaire en nombre, donc il faut bien qu'ils prennent leurs voix dans les autres classes, paysannerie, couches moyennes, petits entrepreneurs mais aussi beaucoup de la classe ouvrière).
Je pense que notre rôle c'est vraiment de changer cela. Il faut casser cette hégémonie sur laquelle les partis de droite essaient de se construire et seule une vraie gauche honnête peut le faire. A ce propos c'était drôle (même si rageant) de voir hier comment le mec du PS (je ne me souviens plus qui) a "volé" carrément les mots de la bouche de Jean Luc quand il s'est mis à parler des retraites. Belle démonstration que le PS n'a rien à dire et que c'est la vraie gauche qui lui montre le chemin. C'était vraiment vexant pour Jean-Luc Mélenchon mais très clair pour les téléspectateurs. Ils n'ont rien à dire et c'est seulement quand nous faisons entendre notre voix que nous pouvons entraîner le peuple et ses dirigeants PS vers la gauche. La difficulté c'est de faire savoir que c'est nous qui sommes les aiguillons et d'en récolter une reconnaissance et une vraie audience pour pouvoir se construire, être plus nombreux à porter ce message qui sauverait la France. On peut être fiers d'être les seuls à montrer une solution pour l'ensemble du peuple et de façon tout à fait désintéressée. et la démonstration à la télé hier était évidente, et cela devant l'ensemble des téléspectateurs.
On avance, même si c'est dur...
Jeu de chaises musical
Le remaniement ministériel, la voilà LA solution.
Doublepatte à la place de Patachon, et réciproquement.
Mais où vont-ils chercher tout ça ? Des génies, moi je dis.
En Alsace, la liste sortante de droite fait un bon score comme les autres listes sortantes socialistes ailleurs. La prime aux sortants est bien réelle.
Dans toutes les régions où il y a eu des triangulaires, la troisième liste améliore considérablement son score du premier tour. C'est vrai pour l'ensemble des listes du Front National, c'est vrai pour le Modem en Aquitaine, pour Europe Ecologie en Bretagne, les nationalistes en Corse et le Front de Gauche en Limousin.
Il est difficile d'en tirer des leçons générales. Je conseillerai à nos amis socialistes de rester lucide et modeste sur leur victoire. 2012 c'est pas gagné. A nous Front de Gauche d'empécher que les socialistes ne nous proposent le pire des candidats dans l'euphorie où ils se trouvent et croient que tout est permis.
Pour ceux qui seront à Rennes le 23 mars :
La manifestation rennaise se fera au départ de la gare à 11H00. Tout le monde est bienvenue ! La défaite historique de la droite ne doit pas occulter la politique mortifère du gouvernement. Ensemble, nous leur avons dit STOP dimanche 21 mars. Ensemble, exigeons une autre politique !
23 mars 2010, dans les rues de Rennes
@ Descartes (sur fil précédent : 13 mars 2010 à 12h48)
« Si un juge « exige » que ces conditions soient remplies, c’est parce que ces conditions font à la réalité de la chose. »
Pour savoir si un manteau « est utilisé avant tout pour se réchauffer », un juge devrait se référer à des critères objectifs. Mais c’est une intention purement subjective qui fait que la fonction utilitaire de ce manteau est ou non prédominante.
D’une façon plus générale, « comment savoir si une affirmation est vraie ? » et « qu’est-ce qui fait que cette affirmation est vraie ? » sont deux questions différentes. Par exemple, je sais qu’il pleut parce que les passants ouvrent leur parapluie mais il ne pleut pas parce que les passants ouvrent leur parapluie.
"Mais quels sont les critères pour déterminer si le manteau « est utilisé avant tout pour se réchauffer »"
L’exemple que j’avais imaginé n’était pas destiné à dégager une règle permettant de savoir si la fonction d’un objet est ou non avant tout utilitaire. Il avait seulement pour but de montrer qu’eu égard à l’intention réelle qui préside à l’action, un objet pourvu d’une charge symbolique peut ne pas être utilisé en tant que symbole. Vous en étiez d’ailleurs vous-même convenu. J’en avais conclu qu’un voile n’a pas nécessairement une fonction symbolique et que les femmes voilées peuvent donc transmettre un message pour ainsi dire malgré elles.
« J’ajoute qu’il faut toujours veiller à bien distinguer deux catégories d’objets : ceux qui sont des symboles parce qu’ils sont utilisés à des fins religieuses (c’est le cas du voile) et ceux qui sont utilisés à des fins religieuses parce que ce sont des symboles (c’est le cas des croix). Les premiers ne sont que des « symboles par accident ». « Je ne vois pas trop l’intérêt de cette distinction. Peut importe la manière dont un objet est devenu un symbole, le fait est qu’il l’est. »
Cette distinction est très utile car, dans le cas des « symboles par accident », on est en droit de présumer que la fonction utilitaire est prédominante.
"Par ailleurs, la distinction est souvent difficile à faire."
C’est entendu, mais cela ne remet pas en cause la pertinence de la distinction que je propose, ni l’intérêt qu’il y a à en faire usage lorsque c’est possible. Il est parfois difficile de déterminer le sexe d’une personne. On ne saurait en conclure que la distinction entre les hommes et les femmes n’est pas fondée ou qu’elle est inutile.
« Je ne comprends pas ce que « posséder une utilité » veut dire. La rasoir est « utile » en ce qu’il permet de se raser, et il « produit une utilité » dans la mesure où l’on est dans un contexte ou le fait de se raser apporte un avantage à celui qui le fait. Mais « posséder une utilité » ? »
Un rasoir est toujours utile pour se raser mais il n’est pas toujours utile de se raser. Si je ne juge pas utile de me raser, un rasoir n’a donc aucune utilité pour moi, l’expression « pour moi » ne signifiant pas ici « selon moi » mais « relativement à moi ».
Par ailleurs, le fait qu’il soit ou non utile de se raser ne dépend pas seulement du « contexte ». En dernière analyse, cela dépend de nos fins. Pour celui qui ne se soucie pas de son apparence ou qui néglige le regard des autres, il est parfaitement inutile de se raser, et ceci quel que soit « le contexte ». Je maintiens donc que la notion d’utilité est toujours relative.
« Le voile a même une utilité certainement plus « vitale », puisque la vie dans l’au-delà en dépend. » « Cela nécessite de poser qu’il existe une vie dans l’au-delà. Mais voilà le problème: dans notre république laïque, il est rigoureusement interdit à l’Etat d’accepter ce principe comme guide de sa législation. Pour l’Etat laïque, le voile ne produit aucune utilité, quelque soit l’opinion de ceux qui le portent. »
Une République laïque n’a évidemment pas à prendre position sur la question de savoir s’il existe ou non une vie dans l’au-delà. Elle ne peut donc que se borner à reconnaître qu’il est inutile de porter un voile s’il n’existe pas de vie dans l’au-delà mais que c’est utile dans le cas contraire.
« Pour l’Etat, les commandements des religions ne sont pas au dessus des règles d’ordre public. »
Absolument, et c’est heureux. Je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas interdire le port du voile au motif qu’il s’agit là d’une prescription religieuse.
« Je vous serais reconnaissant de me donner deux ou trois exemples d’objets « inutiles » (c’est à dire, selon votre définition, ne rendant possible aucun acte)… »
Le virus du sida, nos déchets... Ne m’objectez pas qu’il s’agit en réalité de « choses utiles » en tant qu’elles génèrent de l’activité, car cette activité est justement destinée à les éliminer ou, à défaut, à en atténuer les effets indésirables.
En tout état de cause, les choses utiles n’ont pas toutes la même valeur d’usage et ce seul fait suffit à justifier l’utilité de la notion d’utilité.
« Une voiture, même si elle ne fonctionne plus, même si on ne sait pas la conduire, « rend possible » une multiplicité d’actes. »
C’est entendu, mais elle est inutile pour se déplacer. La notion d’utilité présente donc bien un intérêt. Mais, encore une fois, l’utilité est toujours relative et renvoie, en dernière analyse, à des fins subjectives.
« Même si je ne cherche pas à me faire accepter en me rasant, je serai accepté quand même. »
Certes, mais si vous ne désirez pas être accepté, il est inutile de vous raser. Et si vous préférez choquer ou si vous vous estimez plus séduisant barbu, il vous est même utile de ne pas vous raser.
« Que vous la critiquiez, c’est votre droit. Mais ce n’est pas pour autant légitime d’assimiler cette « forme d’intentionnalité » à une « intention » simple. »
J’avoue ne pas bien comprendre le sens de cette remarque.
« Et pourtant vous admettez parfaitement que le non respect de nos « habitudes » vestimentaires suffise à interdire la nudité publique.»
Pas du tout. Nous en avons déjà discuté.
« Les sujets de l’expérience de Milgram savaient très bien qu’il existe des lois, auxquelles l’autorité universitaire, quelque soit son autorité, n’a pas le pouvoir de déroger, et parmi elles celles qui interdisent de tuer quelqu’un, même consentant (alors qu’il est parfaitement licite, du moins aux Etats-Unis, de torturer une victime consentante). Dans la description de son expérience (Stanley Milgram, « Soumission à l’Autorité », Calmann-Lévy 1974, page 36) Milgram indique que les sujets étaient rassurés avec la phrase suivante « Même si les chocs sont extrêmement douloureux, ils ne risquent pas de provoquer de lésion permanente » (c’est moi qui souligne). Il insiste d’ailleurs sur le fait que cette assurance était nécessaire pour rendre la situation crédible. »
L’expérience de Milgram montre que des personnes tout à fait ordinaires peuvent accomplir des actes barbares lorsque ceux-ci leur sont ordonnés par une autorité qu’elles estiment légitime. Cette expérience illustre donc parfaitement la conception de la structure de l’action que je défends : on peut faire quelque chose consciemment sans pour autant le vouloir, en l’occurrence administrer à quelqu’un des décharges électriques horriblement douloureuses et extrêmement dangereuses, voire mortelles, sans vouloir faire souffrir cette personne ni, à plus forte raison, la tuer.
« J’en prends le risque… »
Donc, pour vous, on se détermine toujours en fonction des conséquences prévisibles de ses actes et nul ne peut être uniquement mû par la conviction qu’il est de son devoir d’agir comme il le fait, quelles que puissent en être les conséquences.
« Dès lors que nos actes ont des conséquences prévisibles, nous sommes censés avoir voulu ces conséquences. »
Non. La distinction entre l’homicide involontaire et l’homicide volontaire se trouve précisément là.
"L’idée que vous semblez proposer d’une responsabilité pénale sans intention fait froid dans le dos…"
Je ne propose rien de tel. Je me borne à constater que nous n’avons pas l’intention de faire tout ce que nous faisons intentionnellement. Un homicide involontaire est un acte intentionnel - sans quoi, en effet, il ne serait pas imputable à son auteur- mais ce n’est pas un acte accompli dans le but de tuer, autrement il s’agirait d’un homicide volontaire.
« Il y a un problème de coût: pour « instituer » le représentant, il faut d’une certaine façon le détacher des contraintes du quotidien. Est-ce économique (ou même possible…) de faire la même chose avec chaque citoyen ? Je ne le pense pas. »
La démocratie a un coût.
« C’est entendu, mais la délégation du pouvoir législatif pose un problème particulier dans la mesure où c’est en lui que réside l’essence de la souveraineté. » « Je ne suis pas d’accord. L’essentiel de la souveraineté réside dans le pouvoir constituant. »
L’essence de la souveraineté réside plus généralement dans le pouvoir de faire la loi. La souveraineté est en effet l’exercice de la volonté générale et la loi est l’expression de celle-ci.
« Les votes de votre député sont publics, et rien ne vous empêche d’organiser une manifestation ou une pétition exigeant sa démission. »
Les citoyens ont certes le droit de réclamer la démission d’un député mais ils ne peuvent pas la provoquer. La seule sanction qu’ils peuvent lui infliger est de ne pas le réélire. Encore faut-il que l’intéressé ait l’intention de se représenter.
A cet égard, on n’a pas suffisamment relevé qu’avec la réforme constitutionnelle initiée par NS, il n’est désormais plus possible de sanctionner un président au terme de son second mandat, ni, par conséquent, de faire pression sur lui au cours de son second quinquennat.
« L’analogie est excellente au une chose près: ce n’est pas une personne qui emploie un chauffeur, c’est un groupe qui loue un bus, et qui décide à la majorité où il veut aller. Mais ensuite, chacun s’assied sagement et je laisse le chauffeur choisir le chemin et se débrouiller avec les pédales, le levier de vitesse, le volant, les feux rouges etc. Et si au bout du temps imparti on se retrouve Gare du Nord alors qu’on avait demandé Aéroport d’Orly, et bien on lui passe un savon, on le vire et on en prends un autre. Mais que se passerait-il si à chaque instant les passagers pouvaient décider qu’il faut passer la quatrième plutôt que la cinquième, ou qu’il ne faut pas respecter tel ou tel feu rouge ? »
Le groupe peut choisir l’itinéraire, l’horaire, la vitesse à laquelle il veut rouler… Et si le chauffeur ne lui convient pas, il peut en changer sans attendre la fin du « temps imparti ».
Par ailleurs, pour que l’analogie fonctionne, il faut que le bus soit la propriété du groupe (et non qu’il le « loue ») car la souveraineté appartient au peuple.
« La Constitution est en effet supérieure à la loi mais elle n’est pas nécessairement, elle non plus, «l’expression directe de la volonté du peuple souverain ». « Elle est censée l’être. »
Elle est censée être l’expression de la volonté du peuple souverain, mais elle n’est nullement censée en être « l’expression directe ». La constitution n’est en effet pas obligatoirement révisée par référendum.
« Le peuple montre souvent beaucoup plus de sagesse pour élire ses représentants que pour voter directement des lois… »
Je ne vois pas ce qui vous permet d’affirmer cela.
La suite logique,
Et maintenant le NPA finit le boulot commencé par les urnes en lançant le troisième tour social dans la rue!
C'est bien le moins que puissent faire Les Vergnes et autres Langue-rouge qui nous ont abreuvé de leurs certitudes quant à l'inefficacité du vote et à leur refus de participer à l'exécutif à quelque niveau que ce soit.
http://compubmarket.files.wordpress.com/2009/10/npa-taxons-les-patrons.jpg
J'oubliais: vive le Limousin
@ tous :
"(jamais je n’ai pensé qu’ un jour je me brancherais sur France 3 Limousin !)
J’y ai découvert que le PG n’aurait qu’un élu et le NPA 2. Sympa avec le NPA, le FdG !
Coup de chapeau aux communistes limousins qui ont quand même sacrifié deux élus pour respecter leur engagement unitaire.
Limousin, terre d’espoir ? Faudra voir. Quand même été un peu refroidi par les propos d’une élue communiste de Corrèze : « Priorité à l’union de toute la gauche. Le PS sait qu’il a « besoin » des communistes pour gagner … etc"
ceux qui pensent que le PCF est le truc monolithique qu'on a connu par le passé se trompent... mais la majorité des militants du PCF, en Corréze, à choisi de jouer le jeu... par dessus (ou contre ?) certains élus... et on peut en dire autant du NPA (même si c'était moins visible puisqu'ils n'avaient pas d'élus).
@ dorant 251
sur le bassin de brive la gaillarde, qui est atypique par rapport à la région, avec les rares industries restantes qui sont des PME sur des secteurs de pointe, on prend 4% entre les deux tours ... libre a toi de penser que seuls les "les jeunes, les salariés les plus qualifiés et les entreprises créant de l’emploi" méritent attention... des jeunes, on en a rencontré samedi... on a écouté, tenté de convaincre, tenté de les ramener vers le vote... c'est aussi peut être ça, une des explications du contre exemple... et le pire, c'est qu'on va continuer... ensembles, je l'espére... on aura tout au moins tout fait pour !
PS/SPD
Il y a quand même des leçons à tirer du PS. Ils n'ont pas pu faire comme en Allemagne où le SPD a craché sur Die Linke pendant longtemps (où ça en est d'ailleurs?). D'une part en France une alliance au second tour, leur a été imposée par les évènements (notre score, la chute du MoDem) ce qui est vraiment différent du SPD, à un an de notre création. D'autre part le MoDem a été complètement marginalisé et nous n'y sommes pas pour rien (même s'il ne faut pas être tout puissant là-dessus car il y a une crise économique et peut être que les idées de gauche gagnent aussi, à savoir l'anti-capitalisme face à la déroute du capitalisme dont chaque jour est une démonstration).
Mais surtout, même si le PS est très désagréable avec nous, essaie de nous mettre dans une voie de garage, ils sont obligés de reprendre un certain nombre de nos idées. Donc nos idées passent même si personnellement Jean-Luc Mélenchon va continuer à être humilié etc... Comparé à ce qui s'est passé en Allemagne c'est quand même une grande victoire que nos idées vont commencer à passer (même si pour être dévoyées, c'est à nous d'être vigilants+++) car en Allemagne c'était et l'ostracisme contre Die Linke, et contre ses idées.
Le bon résultat de la liste de gauche en Limousin valide la stratégie d’union de la gauche radicale prônée par Jean-Luc Mélenchon. Le succès de cette stratégie suppose toutefois que nous soyons capables, les uns et les autres, de parvenir à des compromis acceptables par tous. Sur un sujet tel que celui de la burqa, Jean-Luc Mélenchon n’a malheureusement pas donné le bon exemple.
Souhaitons que sur le libre échange, la décroissance ou la souveraineté nationale, des compromis puissent être trouvés.
@ ermler
« J’avais pas compris que le PG avait été crée pour célébrer les triomphes électoraux…du PS !
En tous cas, Jean-Luc Mélenchon n’a pas l’air triomphant, lui. Et il a bien raison. (Limousin mis à part). »
Entièrement d’accord.
"La vérité est que Descartes est l'un des rares qui réagit régulièrement à mes posts. (A croire qu'il est le seul à me lire vraiment sur ce blog)."
Rassurez-vous, je vous lis régulièrement et avec plaisir et je partage la plupart de vos analyses.
@ jennifer
« J’ai encore envie d’écrire malgré ta campagne de dénigrement systématique contre moi. »
Il le faut. Vos contributions constituent un indispensable contrepoids aux excès des ultra laïcistes de ce blog auxquels Jean-Luc Mélenchon a malheureusement parfois donné de trop nombreux gages.
Le limousin nous montre la voie,"La voie lactée où les pas ne comptent pas"
Oh Limousine,je téterai bien ton sein et à cette mamelle nourricière qui frémit sous mes lèvres,je me saoulerai de ton breuvage:
Unité,unité,unité,unité,unité,unité,unité...
@239 Ermler
Moi aussi je me rejouis du succès de cette liste unitaire en Limousin, d'autant plus que leurs élus le sont sans passer sous les fourches caudines du PS !
C'est aussi le résultat des camarades du NPA qui ont négocié avec leurs partenaires de la liste le libre choix donné aux futurs élus d'être associé ou non à l'exécutif régional... et de lla solidarité dont a fait preuve le FdG vis à vis de leurs colistiers du NPA (en respectant le 6° point de l'accord unitaire)
En Aquitaine, le PS avait "généreusement" octroyé 5 éligibles (+ 2 sur des places "tengeantes", dont 1 avait été finalement refusé par le FdG sur le 47) au FdG. Sur les 8 éligibles demandés au départ pour respecter la proportionnelle, Le FdG se retrouve avec 3 élus ce matin (1PC et 2 PG)
Une liste unitaire FdG-NPA en Aquitaine aurait-elle changé la donne ? Je ne crois pas:
1- il n'y aurait pas eu de traduction électorale d'une dynamique unitaire, ce qui a été constaté au 1° tour dans les 3 régions où des listes FdG-NPA étaient présentes. En Aquitaine, cela aurait donné (6 +2,6) 8,5%, en dessous de la barre des 10% (et je ne compte pas un éventuel grignotage par LO de ses 8,5%, comme cela a dû se passer en PDL et en Limousin mais pas en LR).
2-Dans les négociations avec le FdG, celui-ci accordait le 1° éligible du NPA en 11° position seulement (sans doute une volonté du PCF de nous écarter afin d'avoir le maximum d'élus).Or,avec 9,7% "EE" avait obtenu 10 éligibles du PS (ils ont été "servis" sur les listes avant le FdG, et ont effectivement obtenu 10 élus !).
Et si le NPA avait obtenu du FdG une meilleure place d'éligible, je ne suis pas sûr que le PCF Aquitain aurait refusé le tri sur la liste qu'Alain Rousset avait annoncé dès octobre. D'autant plus que la liste unitaire serait restée sous la barre des 10 %...
Donc un mauvais bilan pour le PCF Aquitain qui ne retrouve qu'un élu sur les 8 qu'il avait avant 2004 (mais pas pour le PG, qui obtient ses 2 élus prévus au départ, si l'on considère que la tête de liste régionale est apparentée au PG)
Merci Carlo de cet encouragement
Ermler, j'aime aussi vos contributions. Je ne peux pas répondre à tout ce que les gens écrivent ce dont beaucoup m'en veulent ici. J'ai envie de participer, de donner mes idées nouvelles quand j'en ai mais je ne peux consacrer tout le temps que certains passent sur ce blog. J'estime qu'il doit y avoir la place pour tous ici sur ce blog, y compris pour des gens comme moi un peu trop bouffée par mes activités politiques.
Faites ce que vous voulez avec Descartes. Moi j'estime qu'il a le droit de parler même si c'est lamentable qu'il a choisi de m'insulter lui aussi. Le truc c'est que dans la discussion, il est futé et fuyant. Mais vous semblez aguerri. Moi je n'ai pas le temps de discuter avec lui. Je trouve certains de ses commentaires pertinents néanmoins, même si il défend beaucoup d'idées de droite.
Pays de la Loire : un groupe communiste au CR
A l'issue du deuxième tour en PdL, les communistes ayant choisi l'union avec le PS dès le premier tour obtiennent 5 élus (3 dans le 44, 1 dans le 49 et 1 dans le 53) ce qui va leur permettre de constituer un groupe à part entière avec les moyens afférents...
Ils devraient également se voir proposer une ou deux vice-présidences.
le limousin n'existe pas...
on s'en doutait un peu... ils préférent glosser sur un FN à 15% que sur l'mbryon du début de la renaissance de la gauche... et comme disait Jean-Luc Mélenchon " ils nous aiment pas ? on le leur rend bien !"
@ Darthé-Payan
"Il est citoyen souverain qu’au moment de glisser le bulletin dans l’urne."
Entièrement d'accord.
La gauche radicale ne devrait-elle pas commencer par se rassembler sur la question institutionnelle? Ne pourrions-nous pas nous mettre tous d'accord sur des questions telles que: quelles solutions pour mettre un terme aux dérives présidentialistes de la Vème République? comment éviter le glissement voulu par l'UMP et le PS vers le biparisme? comment favoriser l'exercice direct de la souveraineté?
"Le pouvoir ne cédera que face à une convergence des luttes populaires d'une ampleur exceptionnelle
(...)Pourtant, en France comme en Europe, le capital et ses gouvernements prennent prétexte de leur « crise » et des déficits publics creusés à coup de subventions et d'exonérations au profit des grandes entreprises pour lancer une nouvelle offensive anti-sociale. Au programme : le démantèlement progressif des systèmes de Sécurité Sociale et de retraites, la diminution drastique des salaires, la mise en place de nouvelles taxes, et l’attaque contre le Code du travail.
En Grèce ou au Portugal, ces plans sont déjà en partie rendus publics, en France, ils vont l'être une fois passé le choc des élections régionales.
(...)Il faut en finir d'appeler les syndicats et les patrons des partenaires sociaux. Entre les milliardaires du CAC 40 et le monde de travail, il n'y a pas de partenariat mais des rapports de classe. Dans la situation où se trouve le peuple, toute attitude ou comportement qui laisse penser que l'on peut par des heures de réunion obtenir la moindre concession est une tromperie.
(...) Pour atteindre ces objectifs vitaux, il faudra mener à son terme le combat contre les auxiliaires du Capital au sein du mouvement syndical, contre les forces « du partenariat social » et du « réformisme ».
Le Front Syndical appelle les syndicats et les travailleurs à construire une coordination des forces sur des positions de classe au niveau national..."
http://www.frontsyndical-classe.org/article-le-pouvoir-ne-cedera-que-face-a-une-convergence-des-luttes-populaires-d-une-ampleur-exceptionnelle-47097456.html
J'ai également été très choqué par la façon dont a été traité J.L. Mélenchon sur le plateau de France 2 hier soir.
Honte à ces "journalistes" du service public !
"Mélenchon dénonce les «méthodes de voyous» de France Télévisions"
"Ce sont des manipulateurs d’opinions, ils m’ont en quelque sorte privé de paroles, non seulement chez eux mais sur les autres Médias. Ce n’est pas acceptable. Au final, un homme politique est capturé, on le garde au chaud durant une heure pour qu’il ne puisse aller nulle part ailleurs" -
http://www.marianne2.fr/Melenchon-denonce-les-methodes-de-voyous-de-France-Televisions_a189891.html
@ Jennifer
@ carlo
Merci d'avoir la gentillesse. de me lire.Et de me le faire savoir. Ma phrase " à croire qu'il y a que descartes qui me lit vraiment sur ce blog..." était évidemment ironique. Ce n'était pas une plainte. Moi même, je lis de nombreux posts aux quels je ne réponds pas.
Moi aussi, j'ai plaisir et intérêt à vous lire. Même si j'avoue avoir décroché du long feuilleton" vestimentaire" carlo-descartes. (Ne m'en veuillez pas carlo !)
Jennifer. On se vouvoie maintenant ?
Comme il vous plaira, madame.... ;-)
@ermler (#241)
Si la tête de liste PC avait accepté les conditions du PS, le PCF et le PG auraient eu un élu de plus chacun. Le désir d’union l’ a donc emporté sur le désir de places ! Et c’est très bien.
Je ne suis pas très convaincu que ce soit "très bien". Le front de gauche aura en Limousin six sièges, dont deux NPA, un PG et trois communistes, si j'ai bien compris. Or, il est évident que c'est le PCF qui apporte les quatre cinquièmes de l'infrastructure militante et des voix. Est il "très bien" que les électeurs communistes se trouvent à ce point sous-représentés en terme d'élus ? Car il ne faut pas se tromper, le FdG ne suppose aucune discipline de vote dans la prochaine assemblée régionale...
L'alliance avec les groupuscules n'a jamais été une bonne affaire pour le PCF. Car les groupuscules n'ont pas d'égal pour se vendre cher en terme d'élus. Et le PCF, toujours suspecté "d'hégémonie", se croit obligé de donner des gages. Même Jean-Luc Mélenchon a essayé de jouer ce jeu là pour avoir la tête de liste en Ile de France... et du coup Laurent passe pour un affreux apparatchik alors qu'il ne faisant que défendre une place que le PCF, vu son poids, méritait sans contestation, alors qu'Audoin passe pour un héros pour avoir donné au NPA une représentativité que celui-ci, vu son poids réel, ne mérite certainement pas.
@ermler (#242)
"Pour moi, tout le plaisir de la joute intellectuelle se trouve dans le travail d’imagination qu’on fait en préparant la réponse… le but n’est pas de mettre l’autre en difficulté, mais de peaufiner sa propre construction". « Vu d’ici », comme tu dis, ça n’a pas l’air évident…
Peut-être cela te paraîtrait plus évident sur un échange dans lequel tu n'étais pas parti prenante. Lis par exemple mon long échange avec Carlo. Est-ce que tu retires de cet échange une intention malveillante de "mettre l'autre en difficulté" de la part de l'un ou de l'autre interlocuteur ?. J'aurais tendance à dire d'ailleurs que ce n'est pas parce que tu te sens en difficulté que c'est forcément le but de ton interlocuteur.
@Jennifer (#246)
Le Limousin montre l’avenir. Créons mille Limousins!
Si l'avenir est un Front de Gauche avec six élus, contre vingt-sept au PS, je passe.
@ descartes (280)
..., alors qu’Audoin passe pour un héros pour avoir donné au NPA une représentativité que celui-ci, vu son poids réel, ne mérite certainement pas.
Un accord est un accord. La répartition des places s'est faîte en fonction du résultat des européennes. la représentativité du NPA en limousin est donc méritée.
Te te rappelle qu'en 2007, le "groupusculaire" Besancenot avait 2,5 fois plus de voix que la candidate du PCF.
Visiblement l'alliance avec le NPA, t'es pas trop "pour"...?!
@ descartes (242)
Lis par exemple mon long échange avec Carlo. Est-ce que tu retires de cet échange une intention malveillante de « mettre l’autre en difficulté » de la part de l’un ou de l’autre interlocuteur ?.
C'est vrai que quand on parle "chiffon", l'ambiance est plus détendue...
(Encore désolé, carlo ;-))
Descartes et le Limousin
plutôt d'accord avec ses remarques sur le Limousin. D'autant plus que les deux élus NPA en question vont être tentés de se livrer à une surenchère perpétuelle, notamment vis-à-vis des élus communistes. On devine bien sur quoi.
une affaire qui se terminera mal pour le Front de Gauche...
Difficile de savoir ce que le NPA d'un côté et le FdG de l'autre auraient faits seuls. On peut tout de même faire l'hypothèse que le FdG aurait fait moins de 10% et le NPA moins de 5%. Le PS aurait proposé 3 élus au FdG (2 PCF, 1 PG) et basta.
Je rappelle d'ailleurs que le NPA a une petite implantation dans le Limousin (un peu comme en Auvergne ou il fait plus de 4% seul alors qu'il fait 2.77% en moyenne là où il se présente sans le PG et/ou le PCF) avec quelques élus municipaux dont un qui est désormais aussi conseiller régional.
Si le FdG avait accepté le diktat du PS pour le second tour il aurait obtenu 5 sièges.
Là il fait 19%, il marque les esprits localement en devenant crédible et les camarades du PCF même avec 3 élus peuvent potentiellement et symboliquement davantage peser que s'ils en étaient resté au FdG sans NPA.
Je peux me tromper mais le PCF garde en plus dans l'histoire ses 3 élus obtenus en 2004 alors qu'ailleurs il va certainement en perdre quelques uns. En 2004, le PCF était seul le principal partenaire du PS. Aujourd'hui il est avec le PG entre autre le 3 ème partenaire dans l'histoire.
Pour ce qui est de la répartition des élus, elle s'est faite sur la base des résultats électoraux aux européennes, seule manière de répartir de manière indiscutable pour tout le monde les places.
Au moins, vous me direz le résultat du Limousin permet de démasquer tant au NPA qu'au FdG les faux unitaires.
Des gens comme Dorant (Descartes je n'en parle pas, il n'est pas de gauche) ne le sont que pour piquer au NPA les 2-3% d'électeurs qui sont sensibles au discours de l'unité et rendre ainsi le NPA innoffensif.
Au NPA aussi, on en verra certains faire mille contorsion pour nous expliquer que le Limousin est un contre-exemple et que l'unité avec le FdG c'est juste pour faire semblant histoire de piquer au PCF ses électeurs.
Je précise d'ailleurs que là bas la C (les unitaires du NPA) ont fait 70% à la votation interne sur la tactique électorale
en décembre et qu'une partie des militants ayant voté le texte de la direction majoritaire du NPA sont en plus très proches des positions de ceux qui ont voté C, la direction du NPA du Languedoc-Roussillon par exemple.
Bon, la bataille sera rude mais que le Limousin est beau.
on a vu, entre les 2 tours, au PG des camarades qui avaient pas digéré cette position de refus de la soumission...
on a vu tout au long de la campagne l'attitude de certains élus communistes dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils manquaient d'enthousiasme...
on a aussi entendu les craintes des copains unitaires du PCF et du NPA dont on sentait qu'ils jouaient leur tête...
m'ssieur descartes et m'ssieur dorant, je préfére 6 élus de gauche à 6 canichadenanot... je préfére le coup de fil, ce matin du copain du npa parlant d'actions à venir à batir ensemble au fétichisme de boutique de certains.
Sortez dans vos villes, regardez les... arrétez de vous comporter comme vous l'avez toujours fait au PS...la reconquéte par la gauche des 30% qui nous manquent, elle se construira pas sur des logiques d'appareils dominés par les luttes de places...
Il faut ramener le politique dans les lieux que la société a déserté, il faut faire nos preuves, montrer que nous sommes capables de tenir les promesses que nous faisons, se préoccuper de ces questions qui nous semblent futiles pour nous, mais qui sont centrales pour m'ssieur t m'âme Michu... C'est pas gagné... quand je cause de l'emplacement des arréts de bus à mes camarades elus, ils me regardent comme un martien, ils prennent jamais le bus... mais dans mon quartier décentré, sans commerces, l'arrét de bus à 800 mêtres du supermarché quand tu reviens avec les courses de la semaine, ça prend un autre sens... et l'incapacité des élus à traiter ces "conneries" elle participe au "de toute façon, on y peut rien, ils font ce qu'ils veulent, ils en ont rien à foutre de nous, etc... "
Sortir les classes populaires de leur abnégation - résignation, ou de leur colére chez les plus jeunes, c'est un boulot, il est devant nous... et pas qu'en Limousin...
merci, André Assiétoi, pour la citation de P.Dac. c'est d'ailleurs mon opinion et je la partage
Camille
Franchement lamentable la manière dont Pujadas a coupé la parole à Mélenchon hier soir. J'ai dû vérifier que je n'étais pas passé sur Fox News par erreur. Moi qui attendais l'intervention de Jean-Luc Mélenchon depuis une semaine suite aux annulations à répétition sur FR2. Tout ça pour entendre les niaiseries de Bertrand Xavier (l'homme aux 2 prénoms qui veux se faire un nom comme dirait Régis Mailhot). Je retiens surtout que les 45 secondes d'intervention de Jean-Luc Mélenchon ont déclenché 30 minutes de débat sur le thème du saccage programmé du système des retraites. Thème qui jusque là était précautionneusement laissé de coté par les grosses légumes. Conclusion Mélenchon va continuer à déranger, tout simplement en appelant un chat un chat, n'en déplaise aux esprits chagrins et c'est très bien comme ça. Sur France 3 ce n'était pas beaucoup mieux avec un spécial 70s, car nous avions les deux pépés du Muppet Show (Fabius et Héraut) face à "l'amour du risque" (Morano et Lefevre, les justiciers miliardaires...). Je suis repassé sur Arte comme d'hab... Vive l'Europe...
@Dorant
Entendu ce matin sur "france Intox": "le président du MEDEF en Midi Pyrénées avait appelé publiquement à soutenir la liste Martin Malvy". Difficile aprés cela de nier les relations (d'affaires) entre le PS et le patronat d'un région. Difficile aussi de se poser des questions sur la présence d'élus du FdG (et Christian Picquet) sur cette liste.
Qu'en penses tu ?
Je m'aperçois que le magnifique succès de la liste unitaire FdG-NPA en Limousin dérange certains (Patrice Bessac,le représentant national du PCF au meeting de Limoges a même réussi le tour de force de ne pas citer une seule fois le NPA dans son intervention!)
Autour de moi, des camarades estiment que si les accords unitaires FdG-NPA s'étaient généralisés, d'autres "Limousin" avec sa dynamique unitaire traduite dans les urnes auraient pu avoir lieu.
Je n'ai pas les mêmes lunettes : dans les 3 régions où se présentaient des listes unitaires FdG-NPA, les résultats électoraux étaient en retrait par rapport aux scores cumulés des listes FdG et NPA des européennes.DPL (-3,8%, Limousin (-4%) et LR (-6,4%). La liste du Limousin a dû patienter jusqu'au le 2° tour pour voir une formidable dynamique unitaire se déclencher et prendre le chemin des urnes.
J'ai détaillé plus haut le cas de l'Aquitaine, que je connais bien pour démontrer que multiplier les cas de franchissement de la barre des 10% restaient illusoire : FdG + NPA = 8,5% en espèrant l'absence de grignotage de la souris LO, comme ce fut la cas en PDL, en Limousin, sauf en LR (pourtant, avec 14% pour le cumul des 2 listes aux européennes) En dehors du Nord Pas de Calais, du Limousin, de l'Auvergne, de la Corse, il aurait été pour moi difficile d'aller au delà.
Ensuite, il y a 36 PCF mais (hélas) pas 36 Christian Audouin. Peut-on penser que la plupart des listes unitaires FdG-NPA sous la barre des 10% accepteraint de ne pas plier devant la détermination d'un Alain Rousset (Aquitaine) de faire lui même son tri sur les listes qui fusionnent? (il l'avait fait savoir dans la presse dès octobre) Même "EE" en Limousin en a fait les frais avec son N°2 qui a été viré pour cause de lutte anti LGV !
Entre avoir quelques élus et rester ferme sur la solidarité entre colistier, lorqu'on ne peut pas se maintenir eu 2° tour...
Quedate tranquilo
Tango
1941
Música: Luis Rubistein
Letra: Luis Rubistein
03'21"
Orquesta Roberto Garza
Mercedes Simone
21/11/1941 Buenos Aires 0
Odeon 11328 11593
Quedate tranquilo (tango) - 1941
Música y letra: Luis Rubistein
No es cosa de tomarse la vida tan a pecho,
en este siglo loco de farsa y de interés.
Si el bache de un cariño dejó tu amor deshecho,
por qué vas a afligirte si en cada esquina hay tres.
A tu cariño tonto, cantale la violeta
y al corazón, si muerde, ponele un buen bozal.
La vida es una dama voluble y pizpireta
que a veces es muy buena y en otras hace mal.
Quedate tranquilo,
tirá el alma a la marchanta,
que el amor si es lindo canta
y es así, va hacia el dolor.
Amor, amor, amor,
de qué vale tu despecho
si su garra está en acecho
tras un beso embriagador.
Quedate tranquilo
y dejate de lamentos
que el final es todo un cuento
y es un cuento el mismo amor.
No te olvides que estamos viviendo en la locura
y que somos los peones de un juego de ajedrez.
Y que en el universo la gente se tortura,
buscando dicha en vano para morir después.
El mundo es un buey lerdo tirando una carreta,
cargada hasta los topes de infamias y de mal.
Por eso, a tu cariño, cantale la violeta
y al corazón si muerde ponele un buen bozal.
@ Ermler 246
pour répondre partiellement à ta question, voici ce que je sais déjà :
Midi-Pyrénées : 7 élus (1 GU, 4 PC, 2PG)
Limousin : 6 élus (2 NPA, 3 PC, 1 PG)
Centre 8 élus (8 PC apparement.........)
Nord Pas de Calais : 16 élus (répart ?)
Rhone Alpes : 10 élus (répart?)
Malheureusement aucun élu en Alsace, Basse Normandie, Bourgogne, Bretagne, Champ Ardennes, Franche Comté, Guadeloupe, Guyane, Languedoc Roussillon, Lorraine, Martinique, PDL, Picardie et Poitou Charentes.
Me manque Aquitaine, Auvergne, Corse, Hte Normandie, IDF, PACA; peut-être certain camarades pourront-ils nous éclairer.
@carlo (#264)
Pour savoir si un manteau « est utilisé avant tout pour se réchauffer », un juge devrait se référer à des critères objectifs. Mais c’est une intention purement subjective qui fait que la fonction utilitaire de ce manteau est ou non prédominante.
Votre remarque contient une contradiction. Comment pourrait-on trouver un "critère objectif" pour déterminer l'utilisation d'un objet si cette utilisation dépende exclusivement d'une "intention purement subjective" ? L'utilité d'un objet est purement objective: un manteau "est utile pour se réchauffer" même si la personne qui se réchauffe est inconsciente (et donc incapable d'avoir une "intention subjective"). Et de la même manière, le fait de savoir si un voile est porté pour des raisons principalement utilitaires ou symboliques est décidable sur la base de critères objectifs, sans que la "intention subjective" de la personne qui le porte ait beaucoup d'importance.
« Mais quels sont les critères pour déterminer si le manteau « est utilisé avant tout pour se réchauffer » » L’exemple que j’avais imaginé n’était pas destiné à dégager une règle permettant de savoir si la fonction d’un objet est ou non avant tout utilitaire. (...) J’en avais conclu qu’un voile n’a pas nécessairement une fonction symbolique et que les femmes voilées peuvent donc transmettre un message pour ainsi dire malgré elles.
Mais sans une règle, votre observation n'a aucun intérêt. On peut être d'accord sur le fait que le port du voile peut être avant tout utilitaire, comme il peut être avant tout symbolique, mais si on n'a pas une règle qui permette de savoir si dans une situation réelle on se trouve dans le premier ou dans le second cas, cet accord ne nous sert à rien.
Cette distinction est très utile car, dans le cas des « symboles par accident », on est en droit de présumer que la fonction utilitaire est prédominante.
Pas du tout. Si vous apercevez une personne qui porte à la ceinture un poignard SS, présumez-vous que la fonction "utilitaire" de l'objet est prédominante ? Et pourtant, il s'agit bien d'un "symbole par accident", puisque le poignard en question est un objet utilitaire devenu symbolique du fait qu'il était utilisé par les SS...
« Je ne comprends pas ce que « posséder une utilité » veut dire. La rasoir est « utile » en ce qu’il permet de se raser, et il « produit une utilité » dans la mesure où l’on est dans un contexte ou le fait de se raser apporte un avantage à celui qui le fait. Mais « posséder une utilité » ? » Un rasoir est toujours utile pour se raser mais il n’est pas toujours utile de se raser. Si je ne juge pas utile de me raser, un rasoir n’a donc aucune utilité pour moi, l’expression « pour moi » ne signifiant pas ici « selon moi » mais « relativement à moi ».
Vous n'avez pas répondu à ma question. Si le rasoir "possède une utilité", alors cette "utilité" est intrinsèque au rasoir. Quelle est alors la différence entre l'utilité du rasoir et l'utilité que "possède" le rasoir ?
Par ailleurs, le fait qu’il soit ou non utile de se raser ne dépend pas seulement du « contexte ». En dernière analyse, cela dépend de nos fins. Pour celui qui ne se soucie pas de son apparence ou qui néglige le regard des autres, il est parfaitement inutile de se raser, et ceci quel que soit « le contexte ». Je maintiens donc que la notion d’utilité est toujours relative.
Je vous ai déjà montré à l'aide de plusieurs exemples que cette idée est fausse. Prenons une personne qui néglige le regard des autres et qui ne se soucie pas de son apparence. Il n'empêche que son chef, lui, s'en soucie. Et qu'en se rasant, il pourrait gagner l'appréciation de son chef, son appui pour une promotion, un meilleur salaire... dans ces conditions, peut-on dire que se raser ne produirait pas une utilité pour lui ? Le fait de se raser produit dans cet exemple un effet objectif, indépendant des "fins" poursuivies par l'individu.
« Je vous serais reconnaissant de me donner deux ou trois exemples d’objets « inutiles » (c’est à dire, selon votre définition, ne rendant possible aucun acte)… » Le virus du sida, nos déchets…
Prenons votre premier exemple: selon votre propre définition d'utilité (à savoir, "permettre d'accomplir un acte"), le virus du sida est "utile", puisqu'il permet d'accomplir l'acte de provoquer le sida (je vous rappelle que, selon vous, l'utilité de l'acte en question ne joue aucun rôle dans la définition de l'utilité d'un objet)...
« Même si je ne cherche pas à me faire accepter en me rasant, je serai accepté quand même. » Certes, mais si vous ne désirez pas être accepté, il est inutile de vous raser.
C'est là où il est important de distinguer la notion d'utilité produite. La première est subjective, la deuxième est parfaitement objective. Si j'achète un billet de loterie et que je gagne, le geste d'acheter le billet aura produit une utilité même si je n'aime pas l'argent...
« Que vous la critiquiez, c’est votre droit. Mais ce n’est pas pour autant légitime d’assimiler cette « forme d’intentionnalité » à une « intention » simple. » J’avoue ne pas bien comprendre le sens de cette remarque.
Mon commentaire visait à rejeter votre reformulation d'une de mes remarques, ou vous transformiez mon idée que quelqu'un choisisse une situation ou un message est transmis en un "choix de transmettre un message".
« Et pourtant vous admettez parfaitement que le non respect de nos « habitudes » vestimentaires suffise à interdire la nudité publique.» Pas du tout. Nous en avons déjà discuté.
Je ne me souviens pas qu'on en ait discuté. Vous avez au contraire refusé toujours d'aborder ce point. J'attends toujours que vous m'indiquiez quel serait votre fondement pour interdire la nudité publique sans faire appel à la tradition....
L’expérience de Milgram montre que des personnes tout à fait ordinaires peuvent accomplir des actes barbares lorsque ceux-ci leur sont ordonnés par une autorité qu’elles estiment légitime.
Non. L'expérience de Milgram montre que sous certaines conditions des personnes tout à fait ordinaires... etc. Vous donnez à l'expérience de Milgram une portée universelle qu'elle n'a pas. Il faut bien revenir sur le déroulement de l'expérience de Milgram pour voir qu'on ne peut pas faire accomplir n'importe quel acte et dans n'importe quelles conditions, simplement parce qu'une autorité estimée comme légitime le demande.
Cette expérience illustre donc parfaitement la conception de la structure de l’action que je défends : on peut faire quelque chose consciemment sans pour autant le vouloir, en l’occurrence administrer à quelqu’un des décharges électriques horriblement douloureuses et extrêmement dangereuses, voire mortelles, sans vouloir faire souffrir cette personne ni, à plus forte raison, la tuer.
Si le but était de montrer "qu'on peut faire quelque chose consciemment sans le vouloir", ce n'était pas la peine d'aller chercher l'expérience de Milgram: un détenu qui avoue sous la torture est en train de faire quelque chose consciemment sans le vouloir... Mais j'attire votre attention sur le fait que dans toute notre discussion, nous parlions de choix libres, et non de choix sous contrainte (et l'autorité, dans l'expérience de Milgram, est bien une contrainte). En dehors d'une situation de contrainte, je ne crois pas qu'on puisse parler d'actes conscients et involontaires.
Donc, pour vous, on se détermine toujours en fonction des conséquences prévisibles de ses actes et nul ne peut être uniquement mû par la conviction qu’il est de son devoir d’agir comme il le fait, quelles que puissent en être les conséquences.
J'irais même plus loin: une personne qui est prêt à accomplir un acte déterminé quelque puissent être les conséquences (c'est à dire, qu'aucune conséquence prévisible ne pourrait l'en détourner, quelqu'elle fut) relève de la pathologie mentale et est dangereuse pour elle même et pour le reste de l'humanité.
Franchement, est-ce que vous seriez capable d'imaginer un acte que vous seriez prêt à accomplir quelque soient les conséquences ?
« Dès lors que nos actes ont des conséquences prévisibles, nous sommes censés avoir voulu ces conséquences. » Non. La distinction entre l’homicide involontaire et l’homicide volontaire se trouve précisément là.
Pas du tout: Il est utile je pense de rappeler la définition de homicide involontaire et d'homicide volontaire:
Homicide involontaire: "Le fait de causer [la mort d'autrui] (...) par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement" (Code Pénal, art 221-6)
Homicide volontaire: il en existe deux types, le meurtre ("le fait de donner volontairement la mort", art 221-1, Code Pénal) et l'assassinat ("meurtre commis avec préméditation", art 221-3, Code Pénal).
La question de savoir si les conséquences de l'acte ayant entraîné la mort sont prévisibles ou imprévisibles n'entrent donc pas en ligne de compte pour la distinction entre l'homicide involontaire (dont la définition repose sur le fait d'avoir créé un risque) et l'homicide volontaire. En fait, c'est plutôt la distinction entre l'homicide volontaire et les violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner qui reposerait sur le fait de savoir si vouloir l'acte est vouloir les conséquences prévisibles. Mais là encore, la jurisprudence me donne raison: pour pouvoir plaider les "violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner", il faut que les "violences" en question n'aient pas comme conséquence prévisible la mort. Autrement, l'acte est requalifié en homicide volontaire. Les juges estiment donc que dès lors que les conséquences d'un acte sont prévisibles, la volonté de commettre l'acte implique la volonté de "commettre" les conséquences...
« Il y a un problème de coût: pour « instituer » le représentant, il faut d’une certaine façon le détacher des contraintes du quotidien. Est-ce économique (ou même possible…) de faire la même chose avec chaque citoyen ? Je ne le pense pas. » La démocratie a un coût.
Certainement. Et des avantages. Lorsque le rapport coût/avantage devient négatif, il est temps de s'interroger. A mon avis, le coût de détacher tous les citoyens des contraintes du quotidien (par exemple, en rémunérant leurs activités politiques de manière à ce qu'ils ne dépendent pas d'une activité rémunérée...) n'est pas à notre portée. Le choix de n'en détacher que quelques uns convenablement choisis me paraît donc le meilleur compromis.
« C’est entendu, mais la délégation du pouvoir législatif pose un problème particulier dans la mesure où c’est en lui que réside l’essence de la souveraineté. » « Je ne suis pas d’accord. L’essentiel de la souveraineté réside dans le pouvoir constituant. » L’essence de la souveraineté réside plus généralement dans le pouvoir de faire la loi. La souveraineté est en effet l’exercice de la volonté générale et la loi est l’expression de celle-ci.
Je ne suis pas d'accord. L'essence de la souveraineté ne réside pas dans le pouvoir de faire la loi, mais de décider comment et par qui la loi sera faite. De tous les pouvoirs, aucun n'est aussi intimement lié à la souveraineté que le pouvoir constituant. "La compétence de la compétence", pour paraphraser Kelsen. Si la loi était l'expression de la souveraineté, le contrôle de constitutionnalité serait impossible...
« Les votes de votre député sont publics, et rien ne vous empêche d’organiser une manifestation ou une pétition exigeant sa démission. » Les citoyens ont certes le droit de réclamer la démission d’un député mais ils ne peuvent pas la provoquer. La seule sanction qu’ils peuvent lui infliger est de ne pas le réélire.
De facto, non: un député qui aurait dans sa circonscription une pétition ou des manifestations massives réclamant sa démission n'aurait en fait pas le choix. Si le fait s'est produit rarement, c'est essentiellement parce que le peuple comprend en fait très bien l'intérêt de l'élection à terme, et se rend compte qu'un système dans lequel on pourrait révoquer son député pour un oui ou pou un non serait ingérable.
A cet égard, on n’a pas suffisamment relevé qu’avec la réforme constitutionnelle initiée par NS, il n’est désormais plus possible de sanctionner un président au terme de son second mandat, ni, par conséquent, de faire pression sur lui au cours de son second quinquennat.
En fait, le président peut être "sanctionné" à tout moment par le peuple. Le peuple a le droit de pétition et de manifestation, et l'a copieusement utilisé au cours de l'histoire. Je crois qu'il ne faut pas tomber dans le travers de faire du droit constitutionnel un droit comme les autres. Dans le fonctionnement des institutions, il y a des mécanismes extra-juridiques qui sont fondamentaux. En théorie, un président qui aurait trois millions de manifestants dans la rue peut continuer à gouverner. En pratique, ce serait extrêmement difficile. Alors, même si notre constitution ne prévoit pas que trois millions de citoyens suffisent pour convoquer un référendum révocatoire du président, dans les faits c'est le cas.
Le groupe peut choisir l’itinéraire, l’horaire, la vitesse à laquelle il veut rouler… Et si le chauffeur ne lui convient pas, il peut en changer sans attendre la fin du « temps imparti ».
Beh justement, non. Le candidat-chauffeur peut promettre de suivre tel ou tel itinéraire, de rouler à telle ou telle vitesse. Mais une fois dans les siège du conducteur, il est libre d'adapter la vitesse à l'état de la chaussée et de la circulation, ou de choisir un meilleur itinéraire si les circonstances le nécessitent, sans refaire voter tous les passagers. Il existe bien entendu le risque que le chauffeur arrive en retard, ou conduise le bus ailleurs qu'à l'endroit où les gens veulent aller. Mais ce risque me paraît personnellement mineur comparé au risque posé par un système ou le chauffeur peut être changé à tout moment et doit demander l'avis de tous les passagers à chaque décision...
Elle est censée être l’expression de la volonté du peuple souverain, mais elle n’est nullement censée en être « l’expression directe ». La constitution n’est en effet pas obligatoirement révisée par référendum.
Elle n'est pas "révisée par référendum", mais elle est instituée par référendum. Ce n'est donc que parce que le peuple l'a décide directement quelles dispositions il est possible de réviser avec sa participation indirecte et quelles sont celles qui nécessitent son intervention directe. Car vous noterez que certaines dispositions constitutionnelles ne peuvent être modifiées que par le vote directe du peuple, dans la mesure où elles ne sont pas susceptibles de revision ("Art 89: La forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l'objet d'une révision").
En d'autres termes, l'acte "originel" qui met en place nos institutions est un acte "directe". Et il ne pourrait pas en être autrement, dans la mesure où le peuple détient la souveraineté et ne peut déléguer un pouvoir que par un acte explicite. Cet acte "originel" ne peut donc être que direct.
« Le peuple montre souvent beaucoup plus de sagesse pour élire ses représentants que pour voter directement des lois… » Je ne vois pas ce qui vous permet d’affirmer cela.
L'expérience des peuples qui se sont donnés des constitutions prévoyant le recours au référendum d'initiative populaire sans limitation. Il est rare que ces procédures aient permis le vote de lois sages...
@Carlo (#268)
Le bon résultat de la liste de gauche en Limousin valide la stratégie d’union de la gauche radicale prônée par Jean-Luc Mélenchon.
Beh... pas vraiment. En Limousin la liste FdG-NPA fait un excellent résultat, certes. Mais avec la même configuration, celle du Languedoc-Roussillon ne passe pas la barre au premier tour. Même chose en Pays de la Loire. Un seul résultat ne peut pas "valider" une stratégie.
Le succès de cette stratégie suppose toutefois que nous soyons capables, les uns et les autres, de parvenir à des compromis acceptables par tous. Sur un sujet tel que celui de la burqa, Jean-Luc Mélenchon n’a malheureusement pas donné le bon exemple.
Je me demande à quoi pourrait ressembler un "compromis acceptable par tous" dans la gauche radicale sur une question comme la burqua. Et ce n'est pas le seul sujet... quel est le "compromis acceptable par tous" sur le nucléaire par exemple ?
Souhaitons que sur le libre échange, la décroissance ou la souveraineté nationale, des compromis puissent être trouvés.
C'est beau, la foi...
Le pb de ton raisonnement guillot sur l'absence de dynamique unitaire à part au deuxième tour dans le Limousin c'est que tu raisonnes "toutes choses étant égales par ailleurs".
Selon toi, les voix en plus du PS depuis les européennes il les prends où ?
Seulement à Europe Ecologie et dans l'abstention ?
Non bien sûr, le FdG en a souffert, le NPA dans une moindre mesure aussi. La différence entre le FdG et le NPA c'est qu'il a mieux résisté au vote utile et surtout qu'il a pu compenser les voix perdues au profit du PS par des voix du NPA gagnées. La dynamique du FdG et la dynamique des listes unitaires dans le Limousin et dans une moindre mesure en LR c'est d'avoir su résister au vote utile.
Dans ce contexte, il convient de rappeler que le seul cas d'unité "pur" c'est le Limousin.
En LR, la liste Mandroux fausse les données. Il est évident pour tous ceux qui ont suivi les sondages que la liste Mandroux ne prend rien à Frêche mais à Europe-Ecologie et à la liste unitaire FdG-NPA. La situation pourrie du LR, aggravée par les hésitations et les inconséquences du PS ne permet pas de tirer quoi que ce soit comme enseignement sinon que la campagne là-bas a été tout sauf politique.
En Pays de Loire, il n'y avait pas de véritable unité, je le rappelle. Il y a 5 élus PCF je crois sur la liste PS et les notables du PCF ont tout fait pour mettre des batons dans les roues de la liste unitaire allant même jusqu'à utiliser le sigle du PCF sur les tracts et professions de foi laissant entendre aux électeurs que le PCF était partie intégrante de la liste PS de premier tour : http://www.auxiette2010.fr/wp-content/themes/Auxiette2010/uploads/uploads/44-paysdancenis.pdf.
Résultat des courses, la liste FdG-NPA fait un score à peu près équivalent aux scores des listes NPA-PG qui oscillent entre 4.2 je crois et 4.99% A part dans les milieux militants qui étaient divisés (la principale force militante le pcf était coupé en 2), l'électorat large n'a rien compris.
D'autant plus qu'aucune tête d'affiches nationales (ni NPA, ni PG, ni PCF) n'est venu en meeting contrairement à ce qui s'est passé partout ailleurs.
Je sais aussi qu'une partie du NPA sectaire n'a pas voulu faire la campagne et que la tête de liste PG était loin de faire l'unanimité.
Bref, c'est malheureux à dire parce qu'on aurait aimé avoir plus de tests confirmant celui du Limousin mais seul le Limousin est réellement représentatif d'une campagne unitaire à la fois contre la droite et clairement alternative à la gauche sociale-libérale. Il n'y avait pas de liste "Mandroux" pour faire illusion auprès d'un électorat de gauche lassé des inconséquences du PS local et il n'y avait pas de cadres d'élus du PCF pour rabattre des voix sur la liste PS comme en Pays de Loire.
Pour finir guillot, je dirais qu'il faut qu'on fasse attention nous militants du NPA à ne pas surjouer le rôle de professeurs rouges, toujours à donner des leçons aux autres, à chercher dans les discours et les pratiques des autres la phrase ambigüe, la virgule placée au mauvais endroit, l'action douteuse. La critique est nécessaire mais elle n'est pas suffisante et surtout si elle n'est pas articulée à une stratégie et à des propositions crédibles elle se retourne contre ceux qui la font en les présentant comme des critiques professionnels peu préoccupés par la possibilité de peser eux même sur le réel.Et ça ça fait 2-3% aux élections et certainement pas 10000 adhérents sur la durée mais plutôt 3000 si on continue comme ça.
Au point où on en est, concentrons nos critiques sur notre propre organisation. Pour l'instant le NPA tient contre vent et marées, il n'y a pas d'hémorragie comme certains aiment à le répéter mais ça ne peut pas durer éternellement comme ça. Nous ne remonterons pas la pente simplement à force de critiques des trahisons des autres mais parce que nous aurons réussit à rendre nos propres propositions crédibles.
Et ça demande autre chose que "interdiction des licenciements" ou "grève générale reconductible".
@Langue Rouge
Bravo.
@ LR (297)
Mais… qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de Langue Rouge !? ;-)
Merci pour ce post qui redonne confiance en l'avenir de la gauche de transformation.
DES LIMOUSINS PARTOUT !!
Chassez le naturel, il revient au galop.
@291FRA Gueule Rauque, je partage ton sentiment.
Le PS est tout content d'avoir retrouvé son classement au hit parade des clubs politiques.
Les mandarins se partagent les honneurs des assemblées et ça suffit à leur tranquillité, alors que les Français grognent et on commence à entendre leur colère.
L'illustration de la suffisance nous a été offerte dimanche soir sur le plateau de TF1.
JL Mélenchon après avoir poireauter 3/4 h a en quatre phrases recentré le débat, coupé par Rama Yade et alors que l'on s'attendait à retrouver le leader du P G, Moscovicci, a pris la parole, faisant du copier coller de l'intervention pertinente du Président du P G.
Ce socialiste pâle, a su faire long, s'éternisant, dans le but d'éteindre la lueur d'espoir apportée par Jean-Luc Mélenchon.
C'est outrancier, inqualifiable, tellement mesquin.
Je demande à notre camarade de se lâcher, il est dans le vrai.
Une idée est sûre, car elle commence à faire son chemin : c'est par la rue que passera la refonte du système politique, et non par par le seul bulletin de vote.
Demain commence aujourd'hui.
Ermier, ton ressenti est le mien, car dans mon département, c'est le F. N. et UMP qui dominent.
Je ne suis pas autant triomphaliste avec le Limousin et l'excellent score FdG+NPA au second tour.
Parce que toutes les troisièmes listes qui se présentaient à ce second tour ont toutes progressées.
J'en tire plutot la conclusion qu'il y a un rejet du bipartisme UMP-PS et que ça bénéficie à tous ceux qui apparaissent comme rompant avec ce bipartisme.
Regardez l'évolution des votes MODEM en Aquitaine entre le premier et le second tour.
Idem pour Europe Ecologie en Bretagne.
Pour les nationalistes en Corse.
Pour le Front National qui fait de super résultats au second tour partout où il a pu se maintenir.
Et pour nous Front de Gauche en Limousin.
La progression du Front de Gauche en tant que troisième liste essayant de jouer dans la cour des grands n'est pas une exception du Limousin. L'exception c'est que c'est le Front de Gauche qui en Limousin a réussi à jouer ce rôle.
Ca veut dire qu'on aurait pu prendre le risque de maintenir nos listes dans le Nord et Auvergne. Nous aurions probablement progressé. Mais il est difficile de tirer une leçon spécifique pour le Front de Gauche des résultats d'une seule région. Au premier tour, nous étions un peu trop focalisé sur le Languedoc, moi le premier. De l'échec du Front de Gauche en Languedoc, je ne tire pas la conclusion que le travail a été inutile. Ou bien qu'il fallait imaginer une autre tactique électorale. J'en tire la conclusion que le Front de Gauche n'apparait pas encore comme une alternative crédible à beaucoup trop de gens de gauche, même proches de nous.
Je crois que le Front de Gauche doit continuer à se présenter en tant que tel. Partout au premier tour de façon autonome. Les prochaines élections ce sont les cantonales dans la moitié des cantons en 2011. Plusieurs Conseils Généraux sont en jeu. Il est possible de reprendre la Seine-Saint-Denis au PS. Là ça sera plus simple, le candidat arrivé en tête représentera toute la gauche au second tour. Les négociations sur les sièges auront lieu avant : qui représentera le Front de Gauche et où ?