25mar 10
M e voici de nouveau à mon banc à Bruxelles. C’est le jour où Trichet fait son rapport. Séance lunaire. L’hémicycle est vide. Il va se remplir à l’heure du vote, comme d’habitude. Reprendre le cours des publications sur ce blog est aussi une épreuve. Par où commencer ?
Mes notes des derniers jours qui ont précédé le vote disent l’essentiel de ce que je pense. Je n’aime guère le genre : « je vous l’avais bien dit ». Même avec le goût délicieux du résultat du Limousin sur les lèvres. Alors, par où re-commencer après le grand chambardement par les urnes de ces deux weekend ? Tant de choses ont déjà été dites avec lesquelles je suis tellement d’accord à propos de la signification de l’abstention insurrectionnelle et de la déroute de la droite ! A quoi bon répéter ? Une première analyse, noir sur blanc, de mon parti est en préparation. Comment m’exprimer sans me substituer ? Je choisis donc d’y revenir petit à petit, à mesure que les évènements m’y inviteront. Ca ne saurait tarder. Aujourd’hui, je me contente de prendre l’actualité là où la voici rendue à cette heure. Sarkozy a parlé. Mais est-ce important ? Etrange silence de sa part sur la crise européenne. Pourtant, l’union européenne agonise dans la crise grecque. A présent voici le Portugal sous l’assaut des vautours bancaires. On prévoit sans mal la suite. Un grand charivari s’avance.
Je ne sais pas si Sarkozy a réellement l’intention de se tenir à la ligne qu’il a énoncée dans son allocution après le conseil des ministres. Peut être est-ce seulement une occupation supplémentaire de l’espace médiatique sans autre but que de donner l’impression d’être bien là, nullement abattu, toujours offensif. Pour se maintenir visible sur l’écran, il se présente lui-même tel qu’en caricature. Et puis je me suis amusé de voir que le pupitre auquel il se tenait devant la caméra avait été placé devant une porte. Entrée, sortie ? Erreur de détail qui fonctionne en image presque comme un message subliminal. Au-delà des apparences, toujours trompeuses, reste le ton général. On a parlé de mise du cap à droite. On se demande où il était avant. Pour moi il va plus loin que ça. C’est autour d’une radicalité à droite qu’il veut reconstruire le rassemblement de son camp. Il a vu que non seulement la fraction d’extrême droite de l’électorat populaire est retournée au bercail mais maints beaux quartiers y emboite le pas. Comme au lendemain de 1981 quand la bourgeoisie la plus rance et violente voulait en découdre avec la populace du programme commun. Pour autant, selon moi, la lepenisation du projet Sarkozyste n’est pas tenable. En tous cas pas par lui. Elle implique une offensive dont il n’a plus les moyens politiques. Pour organiser une nouvelle étape de confrontation sociale comme celle qu’il formule il lui faudrait une autorité personnelle sur son camp, un rapport de confiance dans l’opinion qui se sont perdues de façon irréversible ces deux dimanches passés. Mais que peut-il faire d’autre ? Faire semblant d’être toujours le même homme en espérant que cela sera comme si c’était toujours la même situation, celle du lendemain de sa victoire.
Ici, à Bruxelles, c’est le ronron. Dans l’hémicycle vide, Trichet répond aux honorables orateurs qui se sont succédés avec une ou deux minutes de temps de parole. Trichet, lui parle comme un livre. Un peu en français, c’est remarquable. Beaucoup en anglais. Le diagnostic est terrible. «Si nous n’avions pas réagi ce serait la situation la pire depuis la deuxième guerre et même la première» L’avenir tout noir : « nous ne sommes pas sortis d’affaire, loin de là » Mais rien ne doit changer : « nous faisons le choix de la stabilité ! Notre message reste le même. Ce sont les réformes structurelles ! C’est cela l’essentiel pour nous ». L’épouvantail grec est là pour faire peur. « Nous avons besoin de surveillance des politiques budgétaires des Etats! » Et enfin une invite : «La Grèce a un modèle et c’est l’Irlande. L’Irlande a pris son problème au sérieux ». «Je le répète le jugement de la BCE est que les décisions prises par la Grèce sont convaincantes et courageuses. » Mais après ce satisfecit de commande qui ne mange pas de pain l’avertissement tombe : « Tous les membres de la zone euros savent que l’inflation restera à deux pour cent ! Chacun doit en tirer des leçons pour lui-même et ne peut pas s’abstraire des obligations qui en découlent pour tous.» Dans cet univers de tricheurs irresponsables, seule la banque est pure et parfaite. «En ce qui concerne la transparence de nos décisions, il faut dire que nous sommes les plus transparents du monde ! Le seul point sur lequel nous avons décidé de nous taire c’est à propos de qui vote comment ! Car nous ne sommes pas un ensemble d’individus mais un collège. » «Il faut réformer en profondeur les marchés financiers pour ne pas retrouver la situation qui nous a frappés !». Amen. Des phrases convenues, rabâchées mille fois, de la politique hors sol, de la langue de bois absolue. Le rapport qui conclue ce déluge de libéralisme en acier chromé est naturellement une horreur et je vote contre, cela va de soi. On trouvera la note correspondant à cette question dans la rubrique que j’ai ouverte récemment sur ce blog pour y rassembler mes explications sur les sujets qui passent au parlement et les votes que j’y formule.
En feuilletant le journal je me sens tout bizarre. D’une page à l’autre je vois glisser le pays vers le démantèlement que j’ai observé sous tant de latitudes. Ici une grande entreprise, la SNCF, qui s’affole de voir son modèle économique s’écrouler sous ses pieds. Là, c’est tel grand avionneur, EADS, qui décide d’aller construire au Mexique plutôt qu’en zone euro pour se protéger des taux de change avec l’euro dans lequel il perd sa chemise (bonjour bonjour « l’Europe qui protège » !). et ainsi de suite, au fil des colonnes et des brèves. Et le gaz qui augmente de 9,7 %. Ca fait 70 euros en moyenne par famille ! Pendant ce temps, la société GDF-SUEZ a fait en 2009 4,5 milliards de bénéfices ! C’est tellement beau la privatisation ! Ca marche tellement mieux ! Ces poules aux œufs d’or fabriquées avec l’argent public pondent à présent pour les omelettes privées ! La honte. Ainsi va la France sous Sarkozy !
Désolé Jean-Luc, mais ton analyse des élections régionales est un peu courte! Le vote Front National se situe à l'est d'une ligne Le Havre-Perpignan où se trouve les victimes de la mondialisation néolibérale dont l'UE, que tu connais bien la réalité depuis que tu es député européen, est le Cheval de Troie et c'est également dans cette zone géographique où se concentrent les quartiers populaires à l'abstention record parce qu'ils sont les victimes des politiques néolibérales et européistes des socialistes. La politique de monnaie forte et la désinflation compétitive mise en oeuvre par les socialistes depuis 1983 ont permis l'apparition d'une pauvreté sans précédent dans notre pays et ont cautionné la charité privée "Les Restaurants du Coeur" comme substitut à la justice sociale. Ce phénomène se retrouve dans tous les pays européens à des degrés divers.
Le PS est devenu le parti des classes moyennes supérieures et se moque comme d'une guigne des classes populaires parce qu'elles votent "mal" mais c'est de sa faute! De même pour les écologistes! Ce sont elles et aussi les classes moyennes en voie de prolétarisation qui ont fait le succès du Non au "TCE" le 29 mai 2005! Ne l'oublie pas!
@ Annie dit:
25 mars 2010 à 22h42
où est la rubrique dont il parle ?
En haut de cette page: "au parlement Européen"
http://www.jean-luc-melenchon.fr/en-seance-au-parlement-europeen/8-11-fevrier-2010/
@ Darthé-Payan
Vous vous réclamez du Jacobinisme.
Qu’entendez-vous par jacobinisme ? Je ne suis pas historienne, comme pas mal d’autres personnes qui sont pourtant des citoyens progressistes.. Nous avons tous lu des textes sur les premières années de la Révolution.
Ce sont des centaines d’auteurs qui ont écrit sur cette époque cruciale de l’histoire occidentale.
Le jacobinisme a été décrit de manières très diverses, souvent opposées.
Un historien comme Ozouf, en 1984, a décrit « la fortune et l’infortune » du terme jacobin., tantôt affecté d’une connotation positive, tantôt négative, aussi bien considéré comme approuvé par Marx, que rejeté par celui-ci.
Selon Jacques Guilhaumou (2005), il faut distinguer les jacobins modérés, les centristes, et les montagnards.
Je vous conseille de lire le travail que ce chercheur du CNRS vient de mettre en ligne : Jacobinisme et marxisme : le libéralisme politique en débat.
http://revolution-francaise.net/2006/10/01/68-jacobinisme-et-marxisme-le-liberalisme-politique-en-debat
J’insiste sur le caractère sincère de ma demande. Il ne s’agit pas de couper les cheveux en quatre, ni de faire de l’histoire, mais bien de définir les termes que vous employez.
Jacobin recouvre des conceptions variées, parfois antagonistes. Donnez-nous la VOTRE, sinon vous nous vendriez un chat dans un sac.
Souhaitez-vous un retour à une centralisation totale ramenant toute décision à Paris ?
Autre obscurité, n’y a-t-il pas redondance entre internationaliste et universaliste ?
Vos propositions, dégagées du style grandiloquent (nous arriverons peut-être un jour à un tel degré d’excitation, mais essayons de rester le plus longtemps équilibrés) sont intéressantes.
Celles d’ermler (fil précédent) ne le sont pas moins, avec beaucoup plus de clarté.
Courage à tous les novateurs.
Pulchérie
Jean-luc,
Peut être influancé par Michel S., tu t'es un peu planté sur l'analyse de l'échec du Front de Gauche en Picardie. Tu peux te rapprocher des PG80 et PG02 et tu sauras tout...
@ 47 Jennifer, s'il te plait !...
De manière générale, pour avoir un point de vue original sur la Bourse et l'évolution de l'économie en ces périodes de crise, je recommande le site de la chronique agora. Dernier article de Philippe Béchade :
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100326-2609.html
http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites/2458-declaration-du-secretariat-national-du-pg-suite-aux-elections-regionales
Déclaration du Secrétariat National du PG suite aux élections régionales
Jeudi, 25 Mars 2010, 20:53, SN
Le résultat des régionales vient d'effacer politiquement la victoire de Sarkozy en 2007.
Trois ans après son large succès à la présidentielle, la droite enregistre une déroute électorale (35% des voix) qui est sans précédent depuis 1958. Elle est décimée. D'abord par l'abstention qui fait un retour en force puisqu'elle n'avait jamais été aussi élevée lors d'une élection régionale. Ensuite par le glissement d'une partie de son électorat qui retourne à l'extrême droite. Le Front national, qui a profité du débat sur l'identité nationale et plus largement des déclarations répétées de dirigeants de l'UMP flirtant avec le racisme et la xénophobie, dépasse 11% des voix au premier tour, et 17% au second là où il a pu se maintenir. Dorénavant, la droite des beaux quartiers contribue aussi à cette poussée. Symbole de cette déroute, la droite est battue par la gauche dans son fief des Hauts-de-Seine pour la première fois depuis la création de ce département. Et l'UMP est devancée par le FN dans le Pas-de-Calais.
Bien sûr la contestation du pouvoir ne s'est pas uniquement exprimée par l'abstention et le vote FN. Elle s'est aussi traduite par un vote massif pour la gauche qui a dépassé les 54 % le 21 mars, un score qu'elle n'avait jamais atteint sous la Cinquième République sauf au second tour de la présidentielle de 1988. C'est aussi un succès pour la stratégie du Front de Gauche. Nous avons toujours dit qu'en rassemblant dans la clarté l'autre gauche de manière autonome au premier tour, on élargissait le périmètre du rassemblement au second tour dès lors que la volonté de cet électorat est respectée et non manipulée.
En revanche, on a pu vérifier que le pays ne cherche pas d'issue au centre : le Modem s'effondre littéralement à 4,2%. C'est une très grande satisfaction pour nous de voir les sirènes de l'alliance démocrate si brutalement écartées. Cette disparition tient lieu de vertu aux écologistes et aux socialistes qui se sont aussitôt rabattus sur l'alliance à gauche, comme nous l'avions voulu.
Enfin on ne peut se cacher que le NPA est également en net recul. Cela ne signifie pas que la radicalité qu'il a incarnée se soit effacée. Au contraire. Elle a voulu se rendre efficace. Les électeurs de l'autre gauche ont clairement fait le choix de l'unité et appuyé notre ambition de changer la gauche pour gouverner le pays sur de nouvelles bases. On peut dorénavant espérer que nos camarades du NPA entendent ce message de masse et fassent dorénavant le choix de l'unité.
Bien sûr institutionnellement, tout pourrait continuer comme avant car l'élection concernait uniquement les assemblées régionales. Mais politiquement, c'est une autre affaire. Le pouvoir a perdu l'assise qui lui a permis jusqu'ici d'appliquer ses orientations sans relâche. L'échec personnel de Sarkozy fait que la clé de voûte de la droite et des institutions vermoulues de la Cinquième République est à terre. L'édifice est déjà en train de se défaire. On le voit par exemple avec la cacophonie sur la taxe carbone. Cela rappelle la vieille formule « en bas on ne veut plus, en haut on ne peut plus ». D'autant qu'en donnant à voir ce décalage, l'élection en est aussi un terrible accélérateur. Le pays est entré en état d'urgence politique.
Ce résultat remet donc en question la légitimité du pouvoir. Comment Sarkozy répond-il à cette situation ? Pour l'heure il envoie un double signal. D'abord son remaniement vise à empêcher toute alternative au sein de la droite en bâillonnant par la solidarité gouvernementale les composantes de la droite qui pourraient être tentées par l'autonomie. Mais cela ne règle rien. Au contraire, s'il parvenait ainsi à empêcher toute expression d'un désaccord à droite, hors du vote FN, il rendrait le système politique plus bloqué que jamais. Ce serait un nouveau facteur de crise.
Deuxièmement, Sarkozy a décidé de maintenir sa réforme des retraites. Il veut exploiter la position accommodante du PS sur le sujet et tenter d'effacer sa défaite électorale par une victoire sociale. Les formes et l'issue de la crise dépendront donc des résultats de la lutte sociale et politique que nous mènerons ces prochains mois sur la question des retraites. Pour l'heure, nous avons heureusement l'avantage. Mais il ne faut surtout pas déduire de ces régionales qu'un chemin assuré et paisible s'est ouvert sous les pas de la gauche.
Troisièmement, malgré l'urgence des défis écologiques tels que la lutte contre le changement climatique et la sauvegarde de la biodiversité, Sarkozy claironne « l'environnement ça commence à bien faire! », vértiable blanc-seing pour encourager les programmes autoroutiers, de construction d'aéroports, de développement de la filière nucléaire et de la filière OGM en agriculture.
La gauche doit maintenant se préparer avec méthode et détermination à la confrontation voulue par Sarkozy sur la question des retraites. Elle doit aussi penser l'alternative en 2012 à la lumière de l'expérience grecque, où les pressions des banques et le carcan des traités européens sont parvenus à priver le peuple de la politique pour laquelle il avait voté. C'est une gauche de combat que le cycle politique qui commence met à l'ordre du jour.
Dans ce cadre, le Front de Gauche a une responsabilité décisive. Cette élection nous a installés politiquement malgré un verrouillage médiatique qui en dit long sur l'état de notre démocratie et le niveau d'asservissement de nombre de médias et grâce à la remarquable campagne de terrain menée par nos militants. Non seulement au premier tour avec la présence de nos listes dans 17 régions et les 7% que nous y avons obtenus. Mais aussi au second tour avec les 19% de la liste Front de Gauche-NPA en Limousin. C'est tout juste si ce résultat a été signalé lors des soirées électorales dimanche dernier. Il est pourtant extraordinairement révélateur des potentialités d'un Front de Gauche élargi. Nos camarades, conduits par Christian Audouin, gagnent plus de 50% de voix entre les deux tours !
Le PS était convaincu de nous faire reculer dans ce bras de fer qu'il a voulu localement comme nationalement pour relativiser le poids du Front de Gauche et jeter un interdit sur toute alliance avec le NPA (quand bien même dans le Limousin il se soit agi de NPA unitaires). Nous avons fait à l'inverse la démonstration que le Front de gauche a des réserves électorales considérables. La preuve est faite que la cohérence du vote Front de gauche se renforce dans l'épreuve de la clarification politique. Nous pensons que cela est de nature à faire avancer l'adhésion au Front de Gauche d'un nombre croissant de consciences de gauche. Et aussi de militants et dirigeants politiques. En particulier cela devrait définitivement convaincre les cinq régions et les départements dans lesquels les dirigeants communistes avaient le choix de l'alliance au premier tour avec les socialistes. Selon nous, cette confusion qui nous a couté cher ne se reproduira plus à l'avenir et nous félicitons les responsables nationaux et fédéraux du parti communiste qui ont fait avec nous le choix de l'autonomie quand bien même cette décision les a conduits à obtenir moins de sièges d'élus que par faveur socialiste. Nous avançons vers notre but. Un nombre croissant ne nous voit plus comme une nuance de premier tour ! Ils nous voient comme nous voulons être : une alternative pour diriger. Voilà ce qu'il nous faut conforter dorénavant.
Cela implique que le Front de Gauche trouve un nouveau souffle. Il doit se remettre en question positivement. Il n'y aurait pas de sens à vouloir seulement faire fructifier notre petit pactole électoral. Nous avons d'autres responsabilités dès lors que nous estimons que le PS et Europe Ecologie ne sont pas à la hauteur de l'état d'urgence sociale et écologique du pays. Le Front de Gauche doit se hisser à une nouvelle hauteur afin de devenir un recours pour le pays. Son objectif doit être un gouvernement d'unité populaire. Populaire par sa base et son programme, d'unité parce qu'il aura pour boussole l'intérêt général populaire. Dès lors, en accord avec ce projet, le Front doit s'enraciner par la base dans tous les secteurs de la société, sur tous les grands thèmes qui seront à l'ordre du jour de l'action d'un véritable gouvernement de gauche. Le Front de Gauche doit notamment incarner le projet d'écologie sociale dont notre société et la planète ont besoin. Il s'agit d'engager la planification écologique pour reconvertir nos modes de production et de consommation dans le respect de l'intérêt général, en rupture avec le système capitaliste, ce qui est incompatible avec le projet « écolo-centriste » ouvert à des personnalités de droite, que porte aujourd'hui Europe-Ecologie et que confirme les déclarations du 22 mars de Daniel Cohn-Bendit.
Cette conquête du pouvoir se prépare aussi par des candidatures communes au "paquet" des prochaines élections. Toutes : cantonales, sénatoriales, présidentielle, législatives, chacune épaulant la préparation de la suivante en élevant le niveau de conscience populaire. Notre méthode doit être de construire autour de plateformes partagées qui en viendront à constituer une alternative globale, un programme pour le gouvernement du Front de Gauche que nous proposons pour la France.
Dans les prochains jours, le Parti de Gauche demandera à rencontrer ses partenaires du Front de Gauche et toutes les forces de l'autre gauche. Mais aussi, d'une autre façon évidemment, le PS, Europe Ecologie. En effet, il y a de nouveau 21 régions métropolitaines sur 22 gérées par la gauche. Qu'allons nous faire de notre victoire électorale ? On doit éviter l'écueil de l'émiettement qui a prévalu dans la précédente mandature. Cela doit se traduire par des actions communes des régions construisant des rapports de force inédits avec le pouvoir. Au plan national, nous voulons savoir comment chacun compte engager la bataille des retraites. Nous souhaitons également discuter des enseignements de la crise grecque afin d'ouvrir le débat sur la manière dont la gauche, si elle gouvernait notre pays, ferait face à la guerre financière que mènent les banques contre les peuples avec le soutien du FMI.
Nous proposons que le Front de Gauche s'élargisse sans tarder. D'une part à toutes les forces de l'autre gauche qui le souhaitent et notamment à celles avec lesquelles nous venons de faire campagne. Ensuite en nous enracinant le plus largement possible. Nous proposons d'offrir la possibilité d'adhérer au Front de Gauche sans être obligés de rejoindre les partis qui le constituent. Ce mouvement d'adhésion pourra notamment nourrir les campagnes que lancera le Front de Gauche sur la défense des retraites. Enfin, nous proposons de constituer comme parties prenantes du Front de Gauche des rassemblements par professions et thèmes. Notre objectif doit être ainsi d'organiser la mobilisation et la prise de conscience pour aujourd'hui. Mais aussi de préparer l'implication populaire qui devra être demain la caractéristique d'un gouvernement d'unité populaire.
@Annie (#551)
Quand Jean-Luc Mélenchon parle de « Constituante Européenne », il doit quand même bien se rendre compte que compte tenu de l’abstention massive aux élections européennes, et des rapports de force, même si cette constituante était convoquée aujourd’hui, on aurait droit à des institutions encore plus libérales qu’aujourd’hui !
C'est bien plus grave: l'idée d'une "constituante européenne", c'est la fin des nations. Parce qu'imaginer une "constituante européenne" suppose imaginer qu'il existe une "nation européenne" titulaire de la souverainété (car "la souveraineté réside essentiellement dans la nation") et capable de déléguer par le vote le pouvoir constituant à une assemblée. Et du coup, comme la souveraineté est par essence indivisible, on aboutit à déduire que les soi-disant nations qui composent l'Europe n'en sont plus (puisqu'elles ne détiennent plus la souveraineté).
L'idée de "nations souveraines" à l'intérieur d'une Europe "souveraine" n'a pas de sens. Soit le "peuple européen" détient le pouvoir constituant (comme semble le penser Jean-Luc Mélenchon lorsqu'il parle de "constituante européenne") et alors les peuples des anciens états-nations ne le détiennent plus... soit les peuples des états-nations restent souverains, et alors une "constituante européenne" n'a pas de sens.
La question des "majorités" n'a rien à voir dans cette affaire. Quand bien même la majorité dans une telle "constituante" irait au camp anti-libéral, le problème de fonds resterait entier. A moins qu'on me dise que le principe fondamental de la souveraineté n'est pour le PG qu'un cache sexe qu'on est prêt à jeter aux orties lorsque les circonstances changent...
@ claude PG35 (post 24)
En tout cas, je vais finir par penser que tu es extra-lucide (ou que tu as des antennes haut-placés qui écoutent tes suggestions au PG ;)
Ni l'un ni l'autre. C'est simplement qu'ils sont très réactifs au secrétariat du PG !
Je postais mon "appel" le 24 au soir. Et dès le 25, ils l'intégraient dans leur communiqué.
C'est ça la démocratie en direct ! ;-) ;-)
@Annie (34):
Bon, au moins, je ne suis pas le seul à l'avoir cherché (en vain, je précise). Où est-elle cette rubrique ?
@ Jennifer (47)
J'apprécie énormément la signature d'Eric Hobsbawm, historien marxiste auteur d'ouvrages historiques comme:
"L'Empire, la démocratie, le terrorisme" (2007). C'est une sacrée garantie, que cette signature !
"Les Américains, bien sûr, n'envisagent théoriquement pas d'occuper toute la planète. leur but est de faire la guerre, de mettre en place des gouvernements amis et de rentrer chez eux. Cela ne marchera pas."
" La "démocratie modèle" que les Américains veulent offrir au monde entier à travers l'Irak n'a, en réalité, rien d'un modèle.(p. 166).
@ Claude et Annie
Où est-elle cette rubrique ?
Mon post 52 ! :evil:
Deux syndicats d’employés des chemins de fer britanniques ont annoncé jeudi des arrêts de travail allant de quelques heures à quatre jours à partir du 6 avril, pour protester contre les suppressions d’emplois et les conditions de travail.
La compagnie aérienne British Airways se préparait aujourd'hui pour une nouvelle grève du personnel navigant, qui doit débuter samedi à 0h pour quatre jours.
70 % des conseillers de Pôle emploi Pays d'Auray sont en grève aujourd'hui, alors que débute la Semaine pour l'emploi dans le Morbihan.
Poursuite de la grève chez Techspace Aero, malgré un pré-accord partiel
Finlande: nouvelle grève des dockers
Grève des profs à d’Estournelles
Les facteurs poursuivent leur mouvement de grève
Deuxième semaine de grève dans le groupe de Champagne LVMH
Norbert Dentressangle à Fretin : grève pour les conditions de travail.
Montauban. La grève se durcit à la clinique du Pont de Chaume
Mais revenons à l'essentiel :
Darthé-Payan dit:
25 mars 2010 à 21h12
Les 18 et 19 septembre 2010 sera annoncé – lors d’assises fondatrices – la création d’une association Mouvement Jacobin pour la République et le Socialisme (MJ-PRS) ainsi qu’un site et diverses créations de cercles locaux. Cercles jacobins.
La France part à veau l'eau / en vrille / en quenelle
A force de casser notre système social, à force de monter les uns contre les autres, à force de libérer la parole raciste, à force de précariser encore un peu plus les classes pauvres et moyennes de ce pays, Sarkozy et les siens ont pratiquement atteint le point de rupture.
En tout cas ils ont dépassé le point de non-retour.
La France a besoin d'une révolution....
http://blackmarianne.blogspot.com
@ Pierre L
C'est d'une telle cruauté… :-D
Prise de position de la LDH dans le débat sur le voile intégral
Depuis l’affaire de Creil en 1989, la LDH a maintenu avec constance sa position, joignant la critique du port du foulard et du voile, au nom de l’émancipation des femmes, au refus de toute loi excluante,
stigmatisante et empiétant sur les libertés publiques. Or, il se trouve qu’aujourd’hui cette position est
celle de nombreux citoyens et responsables politiques et en particulier celle de la Commission nationale
consultative des droits de l’Homme, alors même que le débat s’est crispé.
Bien plus rédhibitoire que le foulard, on a vu apparaître le port ultra-minoritaire mais spectaculaire du
voile intégral ; le gouvernement a lancé un débat sur l’identité nationale, très vite identifié par l’opinion
comme un débat sur l’Islam ; le premier ministre nous annonce une loi interdisant le port de la burqa.
Disons tout de suite, pour sortir de la confusion, que parler de « burqa » est un abus de langage : le mot
désigne le costume généralement bleu, entièrement fermé, avec un grillage devant les yeux, imposé
aux femmes par la société afghane. Le voile intégral, noir, d’origine saoudienne, est une négation
rédhibitoire de la personne, mais il ne renvoie pas à l’horreur meurtrière des talibans. Dramatiser le
débat, s’il en était besoin, n’est pas innocent.
Nous tenons à affirmer un certain nombre d’éléments essentiels.
1- La laïcité n’a rien à voir dans la question du voile intégral
Les législateurs de 1905 s’étaient résolument refusés à réglementer les costumes, jugeant que c’était
ridicule et dangereux : ils préféraient voir un chanoine au Parlement en soutane plutôt qu’en martyr. La
laïcité qu’ils nous ont léguée et à laquelle nous sommes fortement attachés, c’est la structure du vivre
ensemble : au-dessus, la communauté des citoyens égaux, la volonté générale, la démocratie ; en
dessous, des communautés partielles, des syndicats, des associations, des Eglises, une socialisation
multiple et libre qui peut même se manifester ou manifester dans l’espace public, mais en aucun cas
empiéter sur la volonté générale, et enfin la singularité des individus qui choisissent librement et
combinent entre elles leurs croyances et leurs appartenances.
En conséquence, le politique n’a ni à se mêler de religion, ni à traiter une religion différemment des
autres ; la loi n’a pas à régler les convictions intimes qu’elle suppose chez les individus ; la République
n’a pas à dire ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas mais à protéger également tous ceux qui
résident sur son territoire, sauf s’ils mettent en cause l’ordre public.
Le pluralisme religieux et culturel est constitutif de l’unité de la France, qui a toujours connu à la marge
des dérives fanatiques, intégristes ou sectaires déplorables mais éphémères.
Donc laissons la laïcité tranquille.
2- L’égalité hommes-femmes attend une vraie politique
L’argument principal, et tout à fait justifié sur le fond, contre le port du voile, c’est qu’il signale de
manière radicale l’infériorisation des femmes. C’est bien le cas si le port du voile est imposé par le mari
ou un autre homme de la famille. Dans ce cas, la France dispose des outils législatifs permettant à une
femme de déposer une plainte pour contrainte ou séquestration et d’obtenir le divorce aux torts de son
mari ; sachant bien sûr combien cette démarche peut être difficile pour elle.
Mais il peut s’agir aussi, comme l’attestent de nombreux témoignages, d’une servitude volontaire. Or la
liberté ne s’impose jamais par la force ; elle résulte de l’éducation, des conditions sociales et d’un choix
individuel ; on n’émancipe pas les gens malgré eux, on ne peut que leur offrir les conditions de leur
émancipation. Pour faire progresser l’égalité et la mixité entre les hommes et les femmes, ce qui est
urgent, c’est de promouvoir des politiques dans les domaines éducatifs, salariaux et professionnels, des
droits sociaux, un meilleur accès à la santé et à la maîtrise de la procréation. Ces problèmes
concernent des millions de femmes dans la France d’aujourd’hui et ne sont en rien traités de façon
prioritaire. Un abcès de fixation sur quelques centaines de cas ne fait certainement pas avancer
l’égalité, qui appelle au contraire à revenir à la solidarité entre toutes les femmes.
3- Une surenchère de discriminations n’est pas la solution
La question du voile intégral renvoie en réalité à un profond malaise des populations concernées,
auxquelles la République n’a pas pu ou pas été capable de faire une place. D’où l’apparition de
vêtements et de coutumes dont la signification est très complexe, depuis le port du foulard par des
adolescentes des banlieues comme signe identitaire jusqu’à ce voile intégral qui est un paradoxe : à la
fois dissimulateur de la personne et signe ultra-visible, provocateur, d’un refus de la norme sociale,
sous prétexte tantôt de religion, tantôt de pudeur. Même si nous réprouvons ce choix, ce n’est pas une
raison pour essentialiser et déshumaniser des femmes qu’on réduit à un signe abstrait et que l’on exclut
de toute vie publique.
Interdire le voile, c’est conforter la posture de ces femmes, c’est en faire doublement des victimes :
résultat absurde d’une volonté soit-disant émancipatrice. Elles porteraient seules le poids d’une
interdiction imposée en grande partie par la domination masculine, et cette interdiction les exclurait à
coup sûr de la cité. En revanche tous les musulmans, hommes compris, se sentiraient blessés par une
loi qui ne toucherait que l’islam.
4- Droits et libertés
Ce serait en plus ouvrir une voie extrêmement dangereuse en termes de libertés publiques.
Réglementer les costumes et les coutumes est une pratique dictatoriale ; que ce soit de façon
discriminatoire, pour signaler une population donnée, ou au contraire par l’imposition d’une règle
universelle. Obliger les femmes à porter le voile comme leur interdire de cacher leur visage (sauf dans
les cas prévus où l’identité doit être prouvée) est également liberticide.
Si une telle hypothèse est présente, c’est que la société française a été profondément intoxiquée par
des idées venues de l’extrême-droite et qui se sont infiltrées jusque dans la gauche : la peur de
l’immigré, de l’étranger, les relents de notre histoire coloniale, la tentation de l’autoritarisme.
La LDH a une tout autre conception de la démocratie, des droits, de l’égalité et des libertés.
5- Vivre ensemble
La LDH refuse les termes d’un débat instrumentalisé, qui risque de déboucher sur une loi perverse et
dangereuse.
Des millions de musulmans vivent en France, et pour beaucoup vivent mal. Ce n’est pas un ministère
de l’Identité nationale qui résoudra leurs problèmes et qui leur offrira un avenir, mais des politiques
sociales et anti-discriminatoires ; c’est un travail politique, citoyen, de réflexion sur les conditions du
“vivre ensemble“.
C’est aussi leur responsabilité individuelle et collective, qui attend par exemple, pour ceux qui sans en
avoir la nationalité résident en France, le droit de vote pour pouvoir s’exercer.
Salut Pierre L
Oui il y a des luttes en cours.
Ainsi à l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), la mobilisation s'amplifie. Suite à l'action du 12 mars et à l'occupation par l'intersyndicale du siège de l'AP-HP, le Directeur général a du geler les restructurations et entamer des négociations. Le 26 mars
Autres luttes dans la santé qui commencent à donner des résultats. Seule la lutte paie!
A Lyon, le 6 mars, le planning familial a organisé une table ronde sur le droit à la santé des femmes. Succès remportés par la mobilisation en 2009 : maintien des subventions au planning et d'un Centre d'IVG dans le public à Lyon
A Paris, le 18 mars, 350 personnes se rassemblaient de nouveau devant le siège de l'AP-HP contre les fermetures des centres d'IVG et obtenaient qu'une délégation soit reçue. http://www.coordination-nationale.org/mouvements%20dans%20le%20monde%20de%20la%20sante/Centres%20IVG/rassemblement%2018%20mars%2010%20-%20AFP.htm
A Paris le 8 mars, 1500 personnes ont manifesté pour défendre l'hôpital Trousseau, 800 ont participé à une réunion publique. http://nouveautrousseau.blogspot.com/2010/02/communique-de-presse_22.html
Et comme à Carhaix, la maternité et la chirurgie, grâce à la mobilisation, Toulouse a gardé sa chirurgie cardiaque pédiatrique, Decazeville son service de soins continus, Ruffec sa chirurgie, Argenteuil son service de radiothérapie.
La pétition du Mouvement de Défense de l'Hôpital Public a dépassé les 680 000 signatures ! Continuons à la faire circuler : http://petition-mdhp.fr/. !
Pulchérie
Merci de cette précision. Certains comme Michel Matain voudrait qu'on ne parle pas des sujets qui fâchent (y compris entre nous). Le problème c'est que Sarkozy lui ne va pas se gêner pour l'aborder et récolter les voies du FN. Comme dit Jean Luc depuis quelques jours: le régime Sarkozyste est en voie de lepénisation. Ne lui déroulons pas le tapis rouge car il y a un vrai danger. Ce n'est pas en faisant la politique de l'autruche parce qu'on n'arrive pas à en discuter calmement entre nous qu'on va lutter contre cette stigmatisation et discrimination croissante contre une partie de la société. Après il sera trop tard!
Merci Thaumasios pour la diffusion de la déclaration intégrale du secrétariat du PG (post 57).
Elle correspond exactement à ce que j'espérais.
Notamment, pour le FdG, de ne pas se contenter de faire fructifier son petit capital électoral et de passer à la vitesse supérieure.
De réaffirmer clairement son autonomie vis à vis du PS et d'EE, de réaffirmer l'ambition du Front de Gauche à devenir majoritaire à gauche et à gouverner le pays avec un programme politique réellement alternatif.
L'appel à l'élargissement du FdG, l'appel renouvelé adressé au NPA (Ca ne paraissait pas évident au soir du premier tour) et le désir de s'ouvrir à d'autres strates de la société qui ferait du FdG bien plus qu'une simple alliances de partis...tout cela me semble d'une belle et audacieuse lucidité !
L'adhésion directe au Front de Gauche sans adhérer à l'un des partis qui la composent est une idée dont je réaffirme la profonde pertinence.
Et je serai probablement l'un des premiers "adhérents direct" du FdG. (Aïe !)
Maintenant la question-clé demeure la capacité à produire d'ici 2012 un vrai programme de gouvernement alternatif, cohérent et crédible. (Est ce là, qu'est la montagne à déplacer ?).
Quant à savoir quel le sera le meilleur candidat unique pour porter ce programme... là, je n'ai évidemment aucun doute.
"Y a pas photo! ", comme dirait l'autre.
@Annie (#550)
Je le vois débarquer lundi ici dire « je l’ai lu et vous êtes tous de gros nuls ! »
Je me sens insulté. Je n'ai jamais dit, ni ici ni ailleurs, "vous êtes de gros nuls" à personne. Je commente des idées, je ne m'occupe pas des personnes...
Plus sérieusement, fais partager tes objections (sachant que c’est encore en cours d’amendement, et une synthèse du remue-méninges de l’été dernier).
Je n'y manquerai pas...
@jennifer
juste pour te rassurer: la positon de la LDH que tu publies me convient parfaitement. Nous pouvons y trouver réponse à nos préoccupations, qui pourtant peuvent sembler des fois antagonistes. Que nenni!
concernant ton p.78, je suis encore plus d'accord. Je viens de subir moi-même l'humiliation pour obtenir une carte d'identité étant née à l'étranger. J'ai pris 2 semaines pour pouvoir en parler calmement, donc je confirme: nous vivons bien à présent dans un état préfasciste. Je me force d'en parler lors de repas/réunions conviviales parce que l'ignorance est énorme. Comment toi, depuis tant d'années en France, la peau si blanche, le casier judiciaire si vide, on ne comprend pas. Et fait marquant: c'est grâce à Anne Sinclair qui sur son blog en a parlé que le problème est devenu publique. Moi, ça faisait 5 ans que mon passeport était périmée et que je savais que de milliers d'autres français était dans mon cas - impossibilité d'obtenir ce "certificat de nationalité française" - et pourtant ne bronchaient pas... et il parait qu'à Paris il y a maintenant un "pôle de nationalité" pour ses cas, faudrait que vous (= militants PG) alliez faire un tour parler avec les gens qui attendent.
A part ça je remercie Pulchérie pour le lien du site révolution-française.net, cela m'est extrêmement utile, car je peinais depuis un moment avec cette notion de jacobinisme et les interventions de Darte-Payan me l'ont rappelé.
Et comme la lecture se fait dans un petit coin au soleil....
@ descartes
Je me sens insulté. Je n’ai jamais dit, ni ici ni ailleurs, « vous êtes de gros nuls » à personne. Je commente des idées, je ne m’occupe pas des personnes…
N'empêche que, quelquefois, j'ai quand même l'impression que tu nous prends pour des "gros nuls"...
Et ça me fait beaucoup de peine.
Snif...!
@ermler (#14)
Je crois que le temps est venu d’envisager un mouvement unifié des gauches anti-libérales qui finirait pas se substituer aux partis existants. Le problème c’est que ça impliquerait une dissolution du PC, voire du NPA. et qu’aucun de ses deux partis n’ y est prêt pour l’instant.
Tu cours derrière une chimère (au sens propre du terme)... les "gauches antilibérales" sont extraordinairement diverses en termes idéologiques. Sur beaucoup de points, elles ont des idées contradictoires sur la manière d'organiser la société. Comment s'exprimerait à ton avis cette diversité à l'intérieur de ton "mouvement unifié des gauches antilibérales" ? Comment tranchera-t-on les différences, et comment feras-tu pour que ceux dont la position serait battue restent dans le "mouvement unifié" ?
On l'a bien vu pendant les européennes: pour rester unis, le PCF et le PG on décidé tout bonnement de ne pas parler des sujets qui fâchent. Souviens toi de la réponse donnée au MRC lorsque celui-ci demanda que la déclaration du FdG aborde explicitement la question de la souveraineté nationale... ta "Fédération", en regroupant des organisations bien plus diverses, multiplierait les "sujets qui fâchent". En fin de compte, on n'aurait plus le droit de parler que de Sarkozy, seul sujet sur lequel tout le monde soit d'accord (et encore...).
@ Julie
" Y’a trente ans, y zont commencé par paupériser les zouvriers, m’en foutais, j’étais pas zouvrier. Y’a vingt ans, y zont commencé par paupériser les jeunes en général et les jeunes des quartiers populaires en particulier, m’en foutais, j’étais pas populaire..."
La suite ici : http://www.chateaubourg.info/?Nouvel-article,183
N° 84 @ d
Faut pas désespérer à ce point là. Une nouvelle organisation se donnerait les statut adéquats etc... les partis pourraient devenir des courants, etc... Qui a peur de la pluralité politique aujourd'hui à Gauche de la Gauche ?
Plus personne !
C'est de toute manière la seule optique raisonnable et raisonnée à suivre, plus personne n'a le
choix, il faut se rendre à l'évidence. Une nouvelle fenêtre de tir historique s'ouvre, c'est clair. Alors quoi ? Nous serions " nous " l'Autre Gauche la plus bête du monde ?
Regardons - tout en gardant là aussi raison - vers l'Amérique Latine dont les mouvements pluriels ont su se fédérer et se donner un gouvernement commun. Après c'est le vote des militants qui distinguera, décidera et tranchera ! C'est la démocratie vivante qui donnera corps à la structure et lui dictera ses vues ! Il faut ouvrir larges les portes aujourd'hui et cesser le sectarisme idéologique d'antan qui nous a laissé dans l'ornière temporelle pendant plus d'un quart de siècle. Les citoyens sont prêts à réentendre des discours francs et puissants à condition qu'ils soient fondés. Le seraient -ils aujourd'hui ? Et comment !
Bien sûr que nous avons de l'avenir, ensemble : L'AUTRE Gauche. Nous devons être le cœur solidaire du renouveau politique et social en France. Nous sommes en vie et en mouvement. L'Histoire n'est jamais figée, c'est maintenant et sans attendre qu'il faut imaginer des Assises de l'Autre Gauche. Les terres libres du Limousin me semblent toutes indiquées pour clairement nous signifier comme porteur des idéaux de 1789 et de bien d'autres combats et symboliquement renouer UN PACTE SOCIAL, DÉMOCRATIQUE et RÉVOLUTIONNAIRE avec les Françaises et les Français. Ils n'attendent que ça.
@ pseudo d (84)
Tu cours derrière une chimère (au sens propre du terme)… les « gauches antilibérales » sont extraordinairement diverses en termes idéologiques etc etc etc etc; etc; etc; etc. etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc; etc; etc; etc. etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc; etc; etc; etc. etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc; etc; etc; etc. etc etc etc etc etc etc etc etc etc.....
Ca va, je t'ai reconnu ! Pas besoin de te cacher derrière ton petit "d"... Du descartes pur jus !
Farceur, va...!
VILLEPIN passe-t-il à gauche?
Il propose de mettre fin au bouclier fiscal, de créer une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu à 45%, d'augmenter les salaires.
Il reconnaît avoir longtemps pensé à tort que les exigences de modernité et de réalisme devaient conduire à assouplir le marché du travail.Et il dit maintenant comprendre la nécessité d'apporter une vraie protection sociale aux travailleurs.
Il défend l'État et les fonctionnaires comme jamais on ne l'a entendu auparavant!
Il répète plusieurs fois qu'il veut défendre la justice sociale, salariale, fiscale, la liberté (à travers sa dénonciation des excès de la garde à vue et de cette absence de pluralisme à France Télévision). En clair et tout à fait expressément, il affirme vouloir défendre la République démocratique et sociale, la République solidaire.
Il dit avec force qu'il ne veut plus voir le pouvoir suprême diviser les Français.
Au final, on est saisi. On nous l'aurait changé notre bel aristocrate à la chevelure argentée ou quoi ? Aurait-il eu, en Chine dont il revient, une révélation? Aurait-il discuté avec le fantôme de Jean JAURÈS?
Homme au coeur de gauche, sors de ce corps villepinesque!
Ah, ah, ah !
Le blogueur Super No, sur Marianne2.fr, a donné les clés de la "mutation" de l'ancien Premier ministre et dit ce qu'il fallait en penser. Je reproduis ci-dessous cet article que je trouve d'une pertinence vraiment saisissante.
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Villepin, l'autre baratineur de l'UMP
SuperNo - Blogueur associé | Vendredi 26 Mars 2010 à 14:01
Dominique de Villepin vient de lancer son propre parti politique. Il essaie de se poser en alternative à Nicolas Sarkozy. Mais le blogueur SuperNo n'est pas dupe. Pour lui, l'ex-premier ministre reste un homme de droite.
Il fallait s’y attendre, la déconfiture totale de Sarkozy et le chemin de croix qui va l’amener jusqu’en avril 2012 vont éveiller (ou réveiller) les ambitions que la réussite insolente du nain maléfique avait quelque peu anesthésiées.
J’ai regardé jeudi, mi-amusé mi-consterné, la conférence de presse de Dominique de Villepin, devant plus de 150 journalistes français et étrangers. Oui je sais, je suis un peu maso.
Mais il faut dire que le spectacle n’était pas banal. Déjà, physiquement, Villepin a une prestance, tout le contraire du nain surexcité : droit comme un I, pompeux et grandiloquent comme toujours, il s’est employé à démonter méthodiquement tous les aspects de la politique de Sarkozy, en appuyant très fort là où ça fait mal. Ce n’est certes pas un exercice très difficile, tant les angles d’attaque sont innombrables.
LA TARTUFFERIE EST PATENTE
Analysant lucidement la branlée du 21 mars, et prenant pour prétexte l’inadaptation des mesures et changements de ministricules annoncés par son ennemi, il s’est livré à un réquisitoire exhaustif contre certains des ratés les plus flagrants du Sarkozysme : gardes à vue abusives, suppression dogmatique et inefficace des fonctionnaires, fiscalité honteusement favorable aux riches, démantèlement de la justice, chômage endémique… Rien entendu sur l’écologie, par contre. Il n’a sans doute pas compris l’intérêt de la discipline…
Ah, ça, pour voir ce qui va mal, ils sont forts tous ces politiciens. Villepin ne fait pas exception à la règle… Sauf que dans son cas, la tartufferie est patente ! Déjà, pour faire confiance au grand stratège de la dissolution de 1997, il faut une certaine naïveté !
Pire, comment croire à son appel solennel en direction des pauvres, sa dénonciation des inégalités et des injustices, alors qu’à l’époque où il était au pouvoir (il n’y a que 3 ans !), il s’est distingué comme un antisocial de la pire espèce. Rappelez-vous les attaques contre le code du travail, et surtout le CPE, et le psychorigide Villepin, debout contre toute la France qui défilait dans la rue !
Il ose même s’insurger contre la suppression des postes de fonctionnaires, et se fend d’une ode aux infirmières, aux profs et aux policiers… Lui qui naguère avait traité les mêmes fonctionnaires de « moules » !
La justice, il est bien placé pour savoir ce que Sarkozy en a fait… Sa relaxe miraculeuse (et provisoire) dans l’affaire Clearstream devrait pourtant le retenir de trop faire le malin…
L'INVENTEUR DU BOUCLIER FISCAL
Mais le plus cocasse, c’est l’aspect fiscal. Constatant que le déficit budgétaire est largement la conséquence des scandaleuses baisses d’impôts consenties aux riches et aux entreprises, il parle de supprimer le bouclier fiscal et de remonter la tranche la plus haute de l’impôt sur le revenu à 45%. Fort bien.
Au moins, même si c’est largement insuffisant, ça va dans le bon sens. Sauf que… Qui a inventé le bouclier fiscal en 2006 ? Un certain Villepin Dominique ! Il était alors au taux de 60%, Sarkozy se contentant de le ramener à 50… Quant aux tranches d’impôts, Villepin avait poursuivi l’œuvre de Balladur, en diminuant leur nombre, comme l’avait à l’époque souligné le site de Gérard Filoche.
Villepin n’a fait en quelque sorte que repomper le discours de n’importe quel dirigeant « socialiste ». Ce qui est tout de même assez croquignol. Il veut créer un nouveau « mouvement politique », qui sera « porté sur les fonds baptismaux » (sic) le 19 juin prochain, et qui est ouvert à tous ! Ironie de l’histoire, il tente plus ou moins de refaire ce qu’a tenté Bayrou avec le Modem (ou ce qu’il en reste).
Sauf que Bayrou a fait semblant, aussi ridicule que cela ait pu paraître, d’être « un peu à gauche ». Villepin est incontestablement plus brillant que Bayrou, c’est évident. Par contre, il fera difficilement croire qu’il est « un peu à gauche » !
Même avec un discours « socialiste », j’ai toutefois un peu de mal à croire qu’il arrivera à débaucher autre chose que de vieux politiciens de droite ! Et encore, il aura toutes les peines du monde, son mépris légendaire des parlementaires (en plus de douleurs anales de ceux de ces derniers qui ont perdu leur siège dans « l’opération dissolution » de 1997) risque d’empêcher la bousculade autour de son auguste personne.
L'AFFAIRE TRON
Par ailleurs, il suffit de regarder de plus près qui sont les plus proches de ces « villepinistes » pour avoir envie :
Commençons par régler le cas de Georges Tron. Rien que l’affaire de l’autostop balladurien aurait dû le disqualifier pour tout emploi politique ultérieur.
Glissons, et revenons-en à l’affaire du vrai-faux HLM. Mercredi, le Canard, qui dit rarement des conneries (même si cela arrive, voir l’affaire de l’Encornet et Trottinette), affirme que Tron, alors assistant parlementaire de Balladur, se serait fait attribuer en 1992, à l’époque de la chiraquie triomphante, et de la célèbre « amitié de 30 ans » entre Chirac et Balladur, un logement HLM de 118 m2 dans le 15ème arrondissement, celui de Balladur justement. `
18 ans plus tard, Tron, devenu député, avocat en droit des affaires, et désormais ministre, occupe toujours cet appartement, pour un modique loyer de 1200 euros hors charges, ce qui est pour le moins, euh… On va dire surprenant, pour rester poli…
Le soir même, sur BFM TV, Tron nie en bloc : son appartement n’est pas un HLM, c’est un ILN (“Immeuble à Loyer Normal”), et son loyer n’est pas de 1200 euros mais de 2000. Pan sur le bec !
TRON VIT DANS UN LOGEMENT SOCIAL
Vraiment ? Déjà Tron confirme bien qu’il est dans cet appartement depuis 1992, et n’a pas démenti avoir bénéficié d’un passe-droit inadmissible de la clique de la Mairie de Paris. Ensuite, il compare un loyer hors-charges avec un loyer « charges comprises ». Le site Rue89 a aujourd’hui publié la dernière quittance de loyer de cet appartement, le loyer hors charges n’est que de 1400 euros, à peine 200 de plus que ce que dit le Canard, dont l’info datait sans doute de quelques années.
Selon l’enquête du site Lepost.fr, le prix « normal » du quartier est quasiment le double, excusez du peu…Enfin, Tron joue sur les mots. Revenons un peu sur le terme « ILN » qui, s’il veut bien dire « Immeuble à Loyer Normal », ne désigne en aucun cas un « Immeuble Normal ». Un ILN est un logement social !
Soit un HLM transformé pour y autoriser des occupants aux revenus devenus trop élevés pour donner droit au HLM, soit un appartement du secteur social mais dont le loyer est supérieur à celui d’un HLM. D’ailleurs il suffit de consulter le site de la société Domaxis, qui gère cet appartement, il s’agit bien de logement social ! Extrait :
« Son secteur : le logement social
Attentif à tous ses clients, Domaxis contribue à l’animation et au développement des quartiers en difficultés avec l’association ADLIS (association pour le développement local et l’insertion sociale) et met en place des mesures d’accompagnement des locataires en difficulté, avec ALES (Association pour le Logement et l’entraide des salariés). »
LES DROLES D'AMIS DE VILLEPIN
Les innombrables familles qui attendent depuis des années un logement social, et qui n’ont pas la “chance” d’avoir une carte de l’UMP, apprécieront l’info à sa juste valeur. En attendant, Tron prend toujours leur place.
Et s’il n’y avait que Tron. Il y a aussi Mariton ! Un sacré comique, celui-là ! Avant d’être le premier pote de Villepin, son mentor était… Charles Millon ! Catho intégriste et ultralibéral comme lui, il fut notamment partisan de la guerre en Irak, et soutint Mc Cain contre Obama !
Réac et ultralibéraux, quasiment tous les villepinistes le sont ! Pas étonnant, Villepin est aussi ultralibéral, comme l’a montré la privatisation des autoroutes (à prix bradé) lorsqu’il était premier ministre…
François Goulard, ultralibéral et ultracatho. Jean-Pierre Grand qui a aussi fait partie des réacs qui ont contribué à une victoire majeure : le maintien (en illisible) du numéro de département sur les plaques d’immatriculation… Et que dire de Jean-Luc Warsmann, l’auteur de la loi qui a empêché la dissolution de la “scientologie” ?
Ah, oui, tous ces gens, Villepin compris, restent à l’UMP…Ça donne envie, hein ?
Sarkozy est cuit, c’est acquis. Le problème, c’est que sur ce simple constat, des opportunistes ambitieux vont se précipiter pour piétiner sa dépouille, récupérer ses copains, et censément aussi ses électeurs égarés.
Fillon a déjà commencé, Villepin se dépêche de lui emboîter le pas avant de se faire distancer. C’est la politique telle qu’on la conçoit en France. Ambition démesurée contre ambition démesurée. En face, on a vu que les « socialistes » ont à peu près le même discours. Le problème, c’est que tous sont des libéraux, ils ne changeront rien, sinon à la marge.
À peine 3 ans après s’être fait berner (toujours le souci de rester poli) par Sarkozy, les électeurs sont-ils prêts à croire au baratin d’un Villepin (ou d’un Fillon, ou d’un DSK ?) J’aimerais bien croire que non. Mais hélas, c’est pourtant ce qui va se passer…
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@ hold-up
Qui a peur de la pluralité politique aujourd’hui à Gauche de la Gauche ?
Plus personne !
Non. Personne !
Et ça va beaucoup chagriner tous ceux qui souhaitent son échec.
Mais tu sais qui est "d" ?
(Voir mon post précédent).
@ ermler
"Et je serai probablement l’un des premiers « adhérents direct » du FdG."
T'es nul part pour l'instant ?
@ Jean Luc Mélenchon - @ Olivier Besancenot - @ Marie-Georges Buffet -
Info : Corbeil : l'élection de l'homme de paille de Dassault annulée
Article : http://www.rue89.com/2009/10/06/comment-le-duo-bechterdassault-peut-reperdre-corbeil-en-justice
Une excellent nouvelle. Il serait urgent puisque de nouvelles élections vont sans doute être organisées que les trois
porte -paroles de l'Autre Gauche fasse FRONT COMMUN et MEETING COMMUN en solidarité avec la population
de Corbeil - Essones afin d'en finir avec la maffia de M. Dassault et le règne de la corruption généralisée que celui-ci
en féodal attardé du lieu, organisait en toute impunité pendant de longues années. Par l'achat des voix aux électeurs celui-ci profitait cyniquement de la misère de certains de ses concitoyens. C'est aussi sans compter les menaces et autres coups tordus envers des conseillers municipaux et une journaliste de France Inter, molestée en direct à la radio par ses sbires, garde prétorienne locale.
Après les terres Limousines, libérons les terres urbaines de Corbeil- Essones !
FRONT COMMUN contre le candidat d'extrême droite et ancien maire véreux, le milliardaire M.Serge Dassault.
Extrait du dernier message publié par Jean-François KAHN sur son blog « Tourner la page ».
Il y avait deux paragraphes dans ce message : la première, lourde, grave, tenant à la responsabilité médiatique dans le réveil électoral du FN.
En revanche, j’ai bien ri sur la seconde partie alors je veux vous en faire profiter…
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Nouvelles du front : rien ne va plus entre Nicolas Sarkozy et François Fillon.
Après que, mardi, le Premier ministre ait eu droit à une standing ovation de la part des députés UMP, Sarko, révèle Le Figaro « a piqué une crise ». Donc, hurlé et tapé des pieds. Fillon, lui, déprime complètement : il voulait obtenir du Parlement un vote de confiance. Non, a dit Sarko. Remanier son gouvernement en profondeur. Non, a dit Sarko. Démissionner pour être réinvesti. Non, a dit Sarko. Il ne voulait pas de François Baroin comme ministre. Si, a dit Sarko. Et, en prime, Sarko lui a interdit d’intervenir le soir de sa propre intervention, comme prévu, sur TF1. Le Premier ministre n’allait tout de même pas bénéficier d’un « 20 heures » quand le chef de l’Etat, soi-même, n’avait parlé qu’à l’heure où seuls les retraités sont devant leur télévision.
Hortefeux, lui, est rentré dans le chou de Jean-François Copé qui ne se sent plus. Balkany a insulté Devedjian en le rendant responsable de la débâcle dans les Hauts-de-Seine (ce Balkany est-il le même que le ripou qui conseilla à Sarkozy de nommer son fils à la présidence de l’Epad et lui fit ainsi perdre d’un coup sept points dans les sondages ?). Deux députés UMP ont demandé une loi pour interdire les triangulaires lors des élections, avant que d’autres proposent sans doute une loi pour interdire les élections. Le prix du gaz a augmenté de plus de 9 %. L’annonce a été faite après le scrutin, pas avant. Ce gaz qui ne serait jamais privatisé, « croix de bois, croix de fer », avait juré un ministre de l’Economie prénommé Nicolas. Il le fut. Ça coûte déjà 9 %.
Les télécommunications aussi ont été privatisées. Apparemment, ça n’a pas rendu l’entreprise beaucoup plus humaine.
La secrétaire d’Etat, Chantal Jouanno, a accusé le Medef d’avoir eu la peau de la taxe carbone. Tout le monde le sait, mais on lui avait demandé de ne pas le dire. Elle a bouffé la consigne. Villepin, lui, adopte par rapport à Sarkozy la posture qui était celle de Sarkozy par rapport à Chirac. C’est dire que c’est scandaleux. Désormais, donc, Sarko s’appellera « Hier » (d’ailleurs, le directeur du Monde lui taille un costard) et Villepin tentera de se faire appeler « Demain ».
Quant au Figaro, il écrit à propos du chef de l’Etat « il est revenu à l’essentiel : la mise en scène ». Surtout, il a tout compris, notre chef de l’Etat : puisque la France a voté à gauche, à droite toute. Logique.
On aurait besoin d’un Saint Simon pour nous raconter tout cela.
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@ 4 août (90)
T’es nul part pour l’instant ?
Je ne suis membre d'aucun parti, pour l'instant. Ce qui ne signifie pas que je suis "nulle part" ;-)
J'ai milité pendant sept ans au PC dans mes jeunes années. J'ai été aux frontières de l'adhésion au PG en novembre 2008...(J'ai fait le déplacement pour assister au meeting de fondation du PG,...à Saint-Ouen, non ?).
Pourquoi ? Tu pensais que j'étais où ? Au POI...?
@ 91 hold up
A Corbeil-Essonne aux dernières municipales partielles, il y avait une liste type Front de Gauche mené par un communiste peu connu, Michel Nouailles puique celui qui était connu, Piriou était inéligible. Cette liste intégrait déjà le NPA qui avait obtenu, en cas de victoire, de conserver sa liberté de vote.
Dans ce département, Valls et compagnie ont tout fait pour saboter une victoire éventuelle de la vraie gauche. Je les soupçonne fort de vouloir refaire de même cette fois. Pour eux mieux vaut Dassault qu'un communiste. Leur seule solution pour essayer d'être en tête de la gauche, c'est de faire une liste unique PS-Europe Ecologie dès le premier tour. A suivre.
@ Ermler
ha, tu crois ? " d " = Descartes ? Je n'y avais pas pensé...on retrouve l'esprit de " tout est foutu " " ça ne sert à rien ", " on comprend rien ", propres à nous décourager et à nous démoraliser histoire qu'on passe notre chemin et qu'on abandonne tout en plan, c'est sûr, mais je ne reconnaissais pas le, disons ..." le style ". Habitué au panneau d'affichage 4 X 3, je trouve celui-ci un peu court pour que ça soit lui. Format sucette en bordure de tram en quelque sorte... bon, mais ma réponse vaut pour celles et ceux qui auront envie de la lire. Je n'ai pas dit non plus que nous étions arrivés au bout de nos peines...de toutes façon maintenant c'est à nous aussi militants de faire pression sur nos états-majors et comme d'autres le font avec un cœur vaillant à toutes épreuves de faire des propositions, motions etc... influencer en étant inventifs. Pas de mystère de toute façon - Tout pouvoir se paie par l'effort de conceptualisation et de clairvoyance politique. Je parle pour l'Autre Gauche là, pas du parti des " vrais gens bien nés ".
Ermler : Bienvenue au Front de Gauche !
@ Michel Matain
Merci pour les infos.. j'en manquais effectivement.Il faudrait préparer le terrain maintenant avec les citoyens de Corbeil-Essones en vue des prochaines élections... plus on s'y prépare tôt et plus on est lisible, audible,victorieux.
Mettre en lien le sinistre Dassault avec l'actualité économique locale et nationale, la façon dont les néolibéraux chient sur la gueule des salariés et les autres et comment ils mettent en coupe réglée le pays pour nous ramener à l'âge de pierre. Il y a des liens à faire entre le local et le global. La reconquête doit se faire comprendre avant d'être réelle.
@ ermler
Tu pensais que j’étais où ? Au POI…?
En fait, j'étais convaincu que tu étais au PG. (à la commission laïcité :shock:)
;-)
Revue de presse suite...
I. Sur l'inénarrable candidat à l'élection de 2017...Jean-François COPÉ
1/ Article "COPÉ ou le réformisme pour les nuls"
Lien: http://horizons.typepad.fr/accueil/2010/03/jean-franois-cop-ou-le-rformisme-pour-les-nuls.html
2/ Article: COPÉ, l'analphabête du libre échange"
Lien: http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2010/02/15/jean-francois-cope-l-analphabete-du-libre-echange.html
II. Sur les projets de certains députés de la majorité pour interdire les triangulaires:
Article: Hold-up sur la démocratie - Comment l'UMP va voler les élections
Lien: http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1377
III. Sur le dernier sondage qui doit siffer aux oreilles de Sarkozy...
Article: "7 Français sur 10 désavouent SARKOZY - Les UMPistes ridiculisés"
Lien: http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1378
@ hold-up
ha, tu crois ? » d » = Descartes ? Je n’ y avais pas pensé…
Mais si, c'est lui. Je l'avais déja repéré.
Quand il fait dans le" format court", il raccourci son peudo. Logique ! Mais le fond reste le même.
Merci pour le "Bienvenue au Front de Gauche". Mais pour l'instant on y est pas encore, à l'adhésion directe.
Ce n'est qu'une proposition du seul PG.
Tous mes encouragements aux militants du PG ! C'est vrai qu'il y a du boulot !
@ Hold-Up
Autre info: le marchand de mort a "gagné" avec 5190 voix, contre 5 163 voix pour le FdG...