25mar 10
M e voici de nouveau à mon banc à Bruxelles. C’est le jour où Trichet fait son rapport. Séance lunaire. L’hémicycle est vide. Il va se remplir à l’heure du vote, comme d’habitude. Reprendre le cours des publications sur ce blog est aussi une épreuve. Par où commencer ?
Mes notes des derniers jours qui ont précédé le vote disent l’essentiel de ce que je pense. Je n’aime guère le genre : « je vous l’avais bien dit ». Même avec le goût délicieux du résultat du Limousin sur les lèvres. Alors, par où re-commencer après le grand chambardement par les urnes de ces deux weekend ? Tant de choses ont déjà été dites avec lesquelles je suis tellement d’accord à propos de la signification de l’abstention insurrectionnelle et de la déroute de la droite ! A quoi bon répéter ? Une première analyse, noir sur blanc, de mon parti est en préparation. Comment m’exprimer sans me substituer ? Je choisis donc d’y revenir petit à petit, à mesure que les évènements m’y inviteront. Ca ne saurait tarder. Aujourd’hui, je me contente de prendre l’actualité là où la voici rendue à cette heure. Sarkozy a parlé. Mais est-ce important ? Etrange silence de sa part sur la crise européenne. Pourtant, l’union européenne agonise dans la crise grecque. A présent voici le Portugal sous l’assaut des vautours bancaires. On prévoit sans mal la suite. Un grand charivari s’avance.
Je ne sais pas si Sarkozy a réellement l’intention de se tenir à la ligne qu’il a énoncée dans son allocution après le conseil des ministres. Peut être est-ce seulement une occupation supplémentaire de l’espace médiatique sans autre but que de donner l’impression d’être bien là, nullement abattu, toujours offensif. Pour se maintenir visible sur l’écran, il se présente lui-même tel qu’en caricature. Et puis je me suis amusé de voir que le pupitre auquel il se tenait devant la caméra avait été placé devant une porte. Entrée, sortie ? Erreur de détail qui fonctionne en image presque comme un message subliminal. Au-delà des apparences, toujours trompeuses, reste le ton général. On a parlé de mise du cap à droite. On se demande où il était avant. Pour moi il va plus loin que ça. C’est autour d’une radicalité à droite qu’il veut reconstruire le rassemblement de son camp. Il a vu que non seulement la fraction d’extrême droite de l’électorat populaire est retournée au bercail mais maints beaux quartiers y emboite le pas. Comme au lendemain de 1981 quand la bourgeoisie la plus rance et violente voulait en découdre avec la populace du programme commun. Pour autant, selon moi, la lepenisation du projet Sarkozyste n’est pas tenable. En tous cas pas par lui. Elle implique une offensive dont il n’a plus les moyens politiques. Pour organiser une nouvelle étape de confrontation sociale comme celle qu’il formule il lui faudrait une autorité personnelle sur son camp, un rapport de confiance dans l’opinion qui se sont perdues de façon irréversible ces deux dimanches passés. Mais que peut-il faire d’autre ? Faire semblant d’être toujours le même homme en espérant que cela sera comme si c’était toujours la même situation, celle du lendemain de sa victoire.
Ici, à Bruxelles, c’est le ronron. Dans l’hémicycle vide, Trichet répond aux honorables orateurs qui se sont succédés avec une ou deux minutes de temps de parole. Trichet, lui parle comme un livre. Un peu en français, c’est remarquable. Beaucoup en anglais. Le diagnostic est terrible. «Si nous n’avions pas réagi ce serait la situation la pire depuis la deuxième guerre et même la première» L’avenir tout noir : « nous ne sommes pas sortis d’affaire, loin de là » Mais rien ne doit changer : « nous faisons le choix de la stabilité ! Notre message reste le même. Ce sont les réformes structurelles ! C’est cela l’essentiel pour nous ». L’épouvantail grec est là pour faire peur. « Nous avons besoin de surveillance des politiques budgétaires des Etats! » Et enfin une invite : «La Grèce a un modèle et c’est l’Irlande. L’Irlande a pris son problème au sérieux ». «Je le répète le jugement de la BCE est que les décisions prises par la Grèce sont convaincantes et courageuses. » Mais après ce satisfecit de commande qui ne mange pas de pain l’avertissement tombe : « Tous les membres de la zone euros savent que l’inflation restera à deux pour cent ! Chacun doit en tirer des leçons pour lui-même et ne peut pas s’abstraire des obligations qui en découlent pour tous.» Dans cet univers de tricheurs irresponsables, seule la banque est pure et parfaite. «En ce qui concerne la transparence de nos décisions, il faut dire que nous sommes les plus transparents du monde ! Le seul point sur lequel nous avons décidé de nous taire c’est à propos de qui vote comment ! Car nous ne sommes pas un ensemble d’individus mais un collège. » «Il faut réformer en profondeur les marchés financiers pour ne pas retrouver la situation qui nous a frappés !». Amen. Des phrases convenues, rabâchées mille fois, de la politique hors sol, de la langue de bois absolue. Le rapport qui conclue ce déluge de libéralisme en acier chromé est naturellement une horreur et je vote contre, cela va de soi. On trouvera la note correspondant à cette question dans la rubrique que j’ai ouverte récemment sur ce blog pour y rassembler mes explications sur les sujets qui passent au parlement et les votes que j’y formule.
En feuilletant le journal je me sens tout bizarre. D’une page à l’autre je vois glisser le pays vers le démantèlement que j’ai observé sous tant de latitudes. Ici une grande entreprise, la SNCF, qui s’affole de voir son modèle économique s’écrouler sous ses pieds. Là, c’est tel grand avionneur, EADS, qui décide d’aller construire au Mexique plutôt qu’en zone euro pour se protéger des taux de change avec l’euro dans lequel il perd sa chemise (bonjour bonjour « l’Europe qui protège » !). et ainsi de suite, au fil des colonnes et des brèves. Et le gaz qui augmente de 9,7 %. Ca fait 70 euros en moyenne par famille ! Pendant ce temps, la société GDF-SUEZ a fait en 2009 4,5 milliards de bénéfices ! C’est tellement beau la privatisation ! Ca marche tellement mieux ! Ces poules aux œufs d’or fabriquées avec l’argent public pondent à présent pour les omelettes privées ! La honte. Ainsi va la France sous Sarkozy !
@ 4 aôut
En fait, j’étais convaincu que tu étais au PG. (à la commission laïcité).
Si j'étais au PG, j'aurais effectivement été à la commission "laïcité", histoire de rappeler à Jean-Luc Mélenchon ce qu'est" vraiment" la laïcité et de l'empêcher ainsi de dire des bêtises sur la burqa, le foulard et autres chiffonneries... ;-)
Tous ensemble à Corbeil en effet pour battre une de ces caricatures de la droite affairiste que la justice a planté et pour clouer le bec à M. VALLS entre autres...
Une hirondelle pourrait faire le printemps si l'Autre Gauche, toute l'Autre Gauche, s'unit comme elle a su le faire en Limousin et avec que succès!
On a une chance de remettre le couvert et de gagner j'en suis sûr ces quelques voix qui nous ont manqué la fois précédente.
Alors tous ensemble, tous ensemble, on doit y aller!
Voila un article de l(Hum qui résume assez bien la stratégie du PC et l'instrumentalisation du FdG pour vitaminer la gauche.... Marginalisons le NPA et en avant pour la gauche diverse, solidaire ou plurielle
Si le Parti socialiste met la barre à gauche, tout devient possible. Le fait que le Front de gauche a siphonné des voix du NPA est une bonne chose. On est passé d’un vote purement protestataire et stérile à un vote de construction de quelque chose de prometteur. Si, comme je l’appelle de mes vœux, “la gauche diverse” maintient son unité, cela va faire très mal à la droite qui s’est complètement plantée avec son débat sur l’identité nationale qui a regonflé le FN. La gauche doit se mette d’accord avant tout sur des idées bien à gauche pour aller au gouvernement ensemble. Et des idées, on va lui en donner, par exemple lors des états généraux des services publics qui vont avoir lieu ici après le succès des états généraux sur la santé. Tout va dépendre maintenant de l’implication de chaque citoyen dans ces réunions et dans la vie politique en général. »
@ VERGNES
Tu fais encore de la désinformation. Ton texte, sorti de son contexte, est écrit par Cédric Duchatelet, professeur de collège à Dignes (Alpes-de-Haute-Provence), syndiqué à la FSU. Rien à voir avec le PC.
Hold-up sur la démocratie
http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1377
Comment l’UMP va voler les élections
Elus avec une minorité de voix !
jeudi 25 mars 2010, par Olivier Bonnet
Avec la forfaiture du traité de Lisbonne, le pire scandale marquant la présidence Sarkozy, pourtant peu avare en ce domaine, reste à venir : il s’agit de l’inique mode de scrutin que la minorité présidentielle s’apprête à faire voter, justement parce qu’elle est désormais minoritaire, afin de confisquer les futures élections territoriales à son profit. Les Français ne veulent plus de l’UMP ? Ils auront l’UMP quand même ! la démonstration du député socialiste Bruno Le Roux, lors de la séance de Questions au gouvernement du 23 mars, est sans appel : "Monsieur le Premier ministre, après la sévère défaite de votre majorité (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe SRC), et avant que Jean-Marc Ayrault, notre président de groupe, ne vous interroge dans quelques minutes sur ses conséquences, je souhaite rappeler ici que vous avez toujours le projet de mettre en place un scrutin majoritaire uninominal à un seul tour, c’est-à-dire un scrutin injuste où celui qui arrive en tête au premier tour est élu sans la majorité des voix et ne peut donc avoir cette légitimité que donne une majorité d’électeurs, légitimité acquise par les présidents de région qui s’exprimeront après moi. Depuis plusieurs mois, nous disons ici, avec d’autres, que ce mode d’élection porterait atteinte à l’égalité comme à la sincérité du suffrage des Français. Regardons concrètement ce qui se serait passé si l’on avait appliqué votre projet aux élections régionales qui viennent de se tenir dans notre pays. Dans neuf régions sur vingt-six, représentant plus de 19 millions d’électeurs inscrits, le choix majoritaire des électeurs au second tour n’aurait pas été respecté. Il s’agit d’un véritable déni de démocratie. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Dans huit régions, l’UMP, largement battue au second tour, aurait pourtant gagné en obtenant moins d’un tiers des voix au premier tour. Il s’agit là d’une aberration démocratique. On voit donc bien que votre projet aurait entraîné un véritable scandale en donnant le pouvoir régional à des élus pourtant battus largement au second tour avec 20 % d’écart pour les uns ou encore plus de 400 000 voix en leur défaveur pour les autres. En dehors des conséquences sur la réforme des collectivités territoriales que vous devez nécessairement tirer, allez-vous cesser aujourd’hui ces tripatouillages démocratiques ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)"
La réponse est apportée par Alain Marleix, secrétaire d’État à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales : "Comme vous le savez, monsieur le député, l’un des axes majeurs de la réforme des collectivités territoriales vise à mettre en place un élu commun au conseil régional et au conseil général, qui siégera dans les deux assemblées, pour donner de la cohérence aux moyens affectés par l’une et l’autre. Nous avons voulu mener cette réforme des collectivités dans la transparence (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), ce qui nous a conduits à déposer le même jour sur le bureau du Sénat le texte institutionnel et le projet de loi relatif à l’élection des conseillers territoriaux. Vous êtes donc tout à fait éclairé sur le mode de scrutin qui est proposé pour l’élection des futurs conseillers territoriaux, dont le principe a déjà été voté par le Sénat il y a quelques semaines. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) C’est un scrutin majoritaire à un tour, ce qui permet l’ancrage territorial du futur conseiller territorial, ancrage qui, vous en conviendrez, fait actuellement défaut aux conseillers régionaux (« Non ! » sur les bancs du groupe SRC), avec une dose de proportionnelle permettant d’assurer la représentation des minorités et la parité. Le texte relatif à l’élection des conseillers territoriaux sera examiné prochainement par le Sénat, probablement au mois de mai. Comme il l’a indiqué à plusieurs reprises, le Gouvernement, sera ouvert à toute amélioration du dispositif qu’il a proposé. C’est d’ailleurs tout le sens de la mise en place des différents groupes de travail qui, aujourd’hui, y réfléchissent."
On le voit, Marleix ne répond absolument pas sur le fond, incapable de nier l’évidence : oui, le scrutin majoritaire à un seul tour aura pour effet de faire élire l’UMP, qui regroupe l’ensemble de la droite parlementaire, bien qu’elle soit minoritaire par rapport à la gauche, qui a en l’occurrence le tort d’être morcelée en PS, Europe écologie et Front de gauche. Un véritable scandale. Un tel mode de scrutin force au bipartisme à l’américaine, qui ne voit finalement s’opposer que le centre droit et le centre gauche. Façon de verrouiller le système. Déjà que le peuple, qui s’abstient désormais massivement, écoeuré, n’est de ce fait plus représenté par les élus, une telle réforme ne pourrait qu’ouvrir la voie à la violence venue de la rue, seul mode d’expression restant. Nous en entendons d’ici, parmi les plumonautes les plus radicaux, qui s’en félicitent. Et l’on se demande parfois s’ils ne sont pas dans le vrai.
Extrait : (la dernière phrase dit bien l'ambiance globale, principe généralisable à l'ensemble de la société)
"Les contrôles commandités avec plus ou moins d’empressement selon les régions par Pôle emploi (contrôles mandataires, contrôle sur les métiers, sur les heures déclarées, etc.) obéissent à cette même logique : éradiquer tout ce qui serait censé fausser la concurrence entre les chômeurs, débusquer les fraudeurs, c’est-à-dire ceux qui aménagent un compromis possible entre leurs besoins et désirs et les circulaires d’application de Pôle emploi. Si tout le monde n’est pas poursuivi, chacun doit se sentir coupable."
L'article parle de la Culture, de l'art et de ce qu'en font les néolibéraux. Il parle de l'intermittence du spectacle.
Un excellent article :
"Le mot "culture" dérive de « colère » Pour une nouvelle culture politique : pas de culture sans droits sociaux ! " http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4990
Sept Français sur dix désavouent Sarkozy : Les UMPistes ridiculisés
http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1378
vendredi 26 mars 2010, par Olivier Bonnet
Nicolas Sarkozy s’est donc exprimé à l’issue du Conseil des ministres de mercredi soir, soi-disant pour tirer les leçons de la défaite, intervention parfaitement résumée par L’Humanité sous le titre de Je continue, en pire : "Les Français ont beau avoir voté, et le président de la République peut bien expliquer que son « devoir est d’entendre ce message », il n’y aura pas d’inflexion de la politique gouvernementale. « Rien ne serait pire que de changer de cap », a-t-il déclaré, à la sortie du premier Conseil des ministres post-électoral. « Il y a des choix sur lesquels nous devons faire preuve de constance. Nous devons continuer les réformes », a-t-il assuré, estimant que son rôle était de « fixer une ligne » sans céder à « l’agitation propre aux périodes électorales » (sic). Si les Français sont pris d’« agitation », le chef de l’État doit, lui, réagir avec « sang-froid » : bref, pour Nicolas Sarkozy, la sanction est nulle et non avenue. Au contraire, « la crise ne doit pas nous inciter à ralentir, mais au contraire à aller plus loin » dans la même direction, a insisté le chef de l’État. Au lieu du changement de politique attendu, le président s’est livré à un hallucinant exercice d’autojustification du « travail considérable accompli » depuis trois ans, mais dont « les effets positifs » auraient, selon lui, été occultés par la crise. Pour Nicolas Sarkozy, les Français ne rejetteraient pas sa politique, mais auraient témoigné de leurs « impatiences » à en voir les « résultats ». « Ces résultats, vous les aurez », a-t-il à nouveau promis. Et le président de la République de prôner l’aggravation d’une politique qui a failli depuis trois ans : « Nous devons continuer à alléger nos charges sur le travail et sur l’investissement, nous devons continuer à refuser toute augmentation d’impôt », a-t-il affirmé. Tout en retrouvant ses accents de la campagne de 2007 en complet décalage avec ses actes (« nous avons fait le choix du travail », de « la production », de « l’industrie », de « ne laisser personne au bord de la route », a-t-il énuméré…), il a listé différents « sujets qui ne peuvent plus attendre », dont la réforme des retraites, la loi de modernisation agricole et les « décisions structurelles » de réorganisation de la médecine de ville. Sur les retraites, Nicolas Sarkozy a promis qu’avant six mois, la réforme serait « adoptée », priant ses opposants d’abandonner leurs « postures partisanes » à laquelle sont réduites leurs contre-propositions. Bref, Nicolas Sarkozy ne « passera pas en force », a-t-il juré… si tout le monde se range à ses choix. Par ailleurs, clin d’œil à l’électorat du FN, il a rejoué les fiers-à-bras sur l’insécurité (« ceux qui attendent une réaction ferme de ma part ne seront pas déçus »), en mêlant, dans un odieux amalgame, la lutte contre la violence, la suspension des allocations aux parents d’enfants absentéistes scolaires et l’annonce d’une loi d’« interdiction du voile intégral…"
Face à cette réaction, que nous résumions pour notre part avec la formule La droite écrabouillée aux élections ? Cap à droite toute !, stigmatisant un véritable bras d’honneur adressé aux électeurs, nos chers leaders UMPistes se sont pâmés comme un seul homme. "En maintenant le cap des réformes et en fixant les priorités que sont la lutte contre le chômage, l’investissement dans l’innovation et la recherche, le refus du sectarisme, et la lutte contre l’insécurité, le président de la République montre qu’il a entendu le message des Français", ose Xavier Bertand, Secrétaire général du parti minoritaire, dans Le Figaro, où Frédéric Lefebvre, son porte-parole, surenchérit : selon lui, Sarkozy "montre qu’il a entendu le message des Français, et notamment de la majorité d’entre eux qui n’a pas voté à cette élection". Les Français "veulent des résultats en matière de sécurité, d’emploi et de pouvoir d’achat, dans une société en profonde mutation qui impose un changement total dans les réformes pour réussir la sortie de crise". Ils veulent "une France unie, fidèle à ses valeurs, à ses principes, comme l’égalité homme/femmes, et la responsabilité des parents dans l’éducation des enfants. Les priorités annoncées par le président de la République sont de nature à construire la réponse à cette attente si légitime". Trop fort : dans sa boule de cristal, à l’issue d’un scrutin qui a consacré la pire défaite de la droite parlementaire de toute l’histoire de la cinquième République, Lefebvre croit voir, affirmation entièrement gratuite, des aspirations des Français auxquelles, naturellement, son chef répond ! Evidemment, comme Bertrand, il se moque du monde à un point incroyablement, comment dire... décomplexé.
Mais voilà qu’un sondage Harris-Interactive pour RTL, publié ce matin, se charge de venir opportunément ridiculiser les deux propagandistes à la petite semaine : 70% des Français désavouent la réaction du chef de l’Etat ! "Seuls 28% des Français considèrent que le président a tiré les leçons de ce scrutin. En corolaire, seules 26% des personnes interrogées sont satisfaites des annonces et des mesures présentées depuis le second tour", précise le site de la radio. Alors, Bertrand ? Lefebvre ? Evidemment, ça n’empêchera pas ces deux fieffés coquins de continuer à dire n’importe quoi. Plus que jamais, l’UMP est l’union des menteurs professionnels.
@ Vergnes (102)
Très mauvais vent, l'extrait de l'article de l'huma que tu cites.
On peut savoir qui en est l'auteur ?
@ 4 août
Ah bon, l'Huma n'a rien à voir avec le PC! et les articles qui y paraissent ne sont que de simples témoignages?
Bizarre jamais un article favorable au NPA ou provenant du NPA.
Allons camarade, arrêtes de jouer au naïf.
@ 4 août (103)
Merci pour cette précision que j'attendais.
C'est pas terrible, Vergnes, d'attribuer au PCF et à sa "stratégie" ce qui n'est qu'un point de vue personnel extérieur.
C'est pas avec ce genre d'intox qu'on fera l'unité.
@ 96 hold up
A Corbeil, Dassault a gagné en achetant des voix populaires. Plus on approchait de l'heure de la cloture du scrutin plus les voix se monneyaient chers !
A Corbeil, le candidat communiste (prof de gym dans le civil) s'est entendu reproché d'être un "clochard" : au moins Dassault avait de l'argent et ferait quelque chose (cf le blog de Michel Nouailles).
Oui, il faut reprendre le militantisme à la base. Pour repolitiser la façon dont les personnes appréhendent les problèmes. Sinon Dassault regagnera. Ou bien ce sera le lieutenant de Valls avec ses basses manoeuvres : Valls, sur le modèle de Frêche, aimerait bien se constituer sa petite baronnie en Essone avec Evry et Corbeil. C'est pourquoi il a tout fait pour empêcher l'élection de Michel Nouaille. Martine Aubry avait du taper du poing sur la table pour que le copain de Valls accepte de fusionner au second tour. Bref Valls et associés avaient réussi : la fois dernière il a manqué 27 voix pour que la liste de gauche ne soit élu.
Voter Front de Gauche c'est vraiment un acte politique conscient et volontaire. On ne joue pas sur une image sexy ou un portefeuille garni. Et personne ne nous fera de cadeau ou ne nous aidera.
http://www.lepartidegauche.fr/front-de-gauche/actualites-du-front-de-gauche/2470-declaration-du-parti-de-gauche-sur-les-executifs-regionaux
Déclaration du Parti de Gauche sur les exécutifs régionaux
Vendredi, 26 Mars 2010 15:30
Les conseillers régionaux du Parti de Gauche élus le 21 mars ne participeront pas aux exécutifs régionaux. Dans le Limousin et le Nord Pas de Calais, les élus du PCF ont pris une décision identique. Nous respectons ainsi le texte du 28 octobre qui a constitué la base du protocole national d'accord des listes «Ensemble pour des régions à gauche» et/ou Front de Gauche.
Dans ce texte, les partis signataires de cet accord disaientleur «volonté de porter des projets de transformation sociale réelle dans les régions. Si les conditions en sont créées nous pourrons travailler à leur mise en œuvre jusque dans les exécutifs régionaux car la gestion des régions s'envisage comme un moyen d'atteindre nos objectifs. Notre participation est donc liée aux conditions qui la rendent possible. Il s'agit de la possibilité de mettre en œuvre les points essentiels de notre programme et du rapport de force permettant effectivement de les appliquer.Cette hypothèse exclut toute participation du Modem ou d'une quelconque organisation de droite.»
Sur cette base, une fois l'hypothèque Modem levée, le Parti de Gauche a souhaité proposer à la négociation trois conditions thématiques issues du programme des listes Front de Gauche. Il ne s'agissait évidemment pas de prétendre imposer, de façon jusqu'au-boutiste, l'entièreté de nos mesures à une liste placée en tête par les électeurs et donc légitime. Mais nous pensions vraiment possible que le CR reprenne des propositions «structurelles» capables d'indiquer un net fléchissement à gauche des régions en rupture avec la logique libérale et productiviste.
Ces conditions étaient les suivantes:
- Exiger que la région adopte une clause de conditionnalité sociale et écologique pour ses aides et subventions. Cette clause se serait dès lors appliquée aux entreprises (pas d'aide aux entreprises qui font des bénéfices et licencient), aux villes (pas d'aide aux villes qui n'appliquent pas la loi SRU), et auraient conduit également à supprimer les financements facultatifs à l'enseignement privé
- Un grand service public de la formation professionnelle rompant totalement avec la logique des appels d'offre aux organismes privés. Il s'agissait de marquer, sur l'une des grandes prérogatives de la Région, la priorité au service public dès lors que l'intérêt général est en jeu.
- La création d'un comité régional de planification écologique doté de moyens.
Dans la plupart des régions, nous n'avons pu tomber d'accord pour que l'ensemble des partenaires de nos listes, dont notre principal partenaire le PCF, reprenne à leur compte ces propositions, ou toute autre proposition, à adresser au PS et à Europe Ecologie. Quand cela n'a pas été possible de les poser ensemble, nous l'avons donc fait au nom du PG mais dans des conditions évidemment moins lisibles et efficaces. Nous avons constaté que dans la quasi majorité des régions, ces points ne figuraient pas dans les accords programmatiques conclus entre le PS et Europe Ecologie. Nous considérons donc que ni le rapport de force, ni le contenu ne nous permettent de participer à des exécutifs qui ont pour objet d'appliquer le contrat de mandature signé entre le PS et Europe Ecologie.
De même si nous ne participons pas à ces exécutifs et garderons notre liberté de vote, nous prendrons toutes nos responsabilités dans les majorités de gauche des Conseil Régionaux. Nous y défendrons avec pugnacité toutes les actions allant dans le sens de l'intérêt général. Nous y proposerons nos propres mesures et comptons bien nous servir de notre mandat pour que les régions soient le bouclier social annoncé ainsi qu'un acteur volontaire dans la lutte contre le dérèglement climatique. Enfin nous militerons pour que les conseils régionaux apportent une aide efficace aux mobilisations sociales, écologistes et de défense des libertés contre la politique gouvernementale.
@ 111 Thaumasios dit:
26 mars 2010 à 17h09
Parfait !
@ JLM
Il faudrait un tract pour expliquer notre refus de compromission aux électeurs. Qu'ils voient qu'on fait ce qu'on dit.
@Ermler
je relis la déclaration du secrétariar du PG sur les régionales et où as tu trouver le passage où on parle de l'affirmation d'une autonomie par rapport au PS et EE ?
Dans le paragraphe consacré au Limousin, je lis ce passage"La preuve est faite que la cohérence du vote Front de gauche se renforce dans l’épreuve de la clarification politique". Laquelle ? C'était le moment de la préciser: 6 élus de la liste unitaire FdG-NPA indépendants du PS (et d'EE) pour défendre son programme au sein du conseil régional.
Or, la déclaration n'en pipe mot !. Et les 91 autres élus du FdG n'auraient donc pas permis cette épreuve de la clarification si j'ai bien compris; Là, je serais d'accord.
Je regrette une remarque assassine contre le NPA ("quand bien même dans le Limousin il se soit agi de NPA unitaires"). Trier chez les autres des bons "unitaires", c'est sous entendre qu'il y a des mauvais "sectaires",
c'est tout simplement reprendre les pratiques du PS en limousin !
Ce n'est sûrement pas une marque de respect envers un partenaire que l'on sollicite pour se rassembler. Ce n'est pas la meilleure façon de relancer une dynamique unitaire !
C'est sans doute une marque de "respect" que le NPA ? Le NPA aussi pourrait jouer à ce jeu là et les exemples ne manquent pas. Alors,si vous n'avez pas compris...
N°104 -VCLR
Merci pour l'article, je m'en étais fait aussi l'écho dans l'ancien billet de Jean-Luc Mélenchon. C'est proprement hallucinant cette histoire ! Des minoritaires se feraient élire tandis qu'une majorité se verrait " dispensée " du pouvoir !
C'EST UN COUP D'ÉTAT ! Le peuple est-il au courant de cette nouvelle infamie Umpiste ? Que nenni, les médias
font écran aux vraies informations par des fausses ou des anecdotes nauséabondes. Faussement occupés à défroquer l'animateur raciste M.Zemmour, ils amusent la galerie à grand cris et tambours pour mieux ensommeiller tout un peuple naïf ou désinformé et complètement inconscient de ce qui se trame dans son dos et se tisse à son insu : Un biopouvoir achevé qui n'aura plus rien à voir avec la démocratie.
Le premier arrivé remporte la mise... comme au sport ? Et ils seront eux aussi shootés, dopés, couverts d'or pour leur mensonge ? Quelle foutaise ! A ce niveau là nous ne sommes plus au stade d'une " défaite de la pensée ", c'est carrément la ruine totale de l'esprit. De l'esprit démocratique et républicain.
Quelque chose s'invente et se met en place sous nos yeux mais nous n'avons pas encore de terme adéquat pour la caractériser exactement. Tout est fait de toute façon, pour disqualifier l'esprit critique, le doute, la raison politique. Nous ne serons plus exactement en démocratie et pas tout à fait en dictature. "L'entre deux" caractérisera le nouveau type de régime à venir (déjà là) dont la maxime pourrait être : " Si tout le monde n’est pas poursuivi, chacun doit se sentir coupable "... avant nouveau tour de vis. Car quand un pouvoir commence à délirer sans plus de garde- fous, nous savons bien que plus rien ne saurait l'arrêter. Ni personne. (ou si peu) -
Je sais, c'est mal de triompher, je devrais pas… mais, Nom de dieu, qu'est-ce que j'aimerais voir la gueule de tous les petits Monsieurs Je-Sais-Tout gauchistes, tous les grands tacticiens de l'arrière-garde de la pensée révolutionnaire, tous les Che Guevara des bacs à sable, qui nous ont expliqué, en long, en large et en travers que, de toute façon, c'était couru d'avance, on allait trahir, parce que, c'est comme ça, les sociaux-traîtres, ça trahit pour un rien, et bla et bla et bla, jusqu'à la nausée. Franchement, donc, je sais que c'est mal de triompher, mais ça fait quand même un bien fou ! :-)
Rendez-vous à la prochaine erreur de lecture politique (ou peut-être bien même historique…) ou on arrête les frais, maintenant ?
En même temps, ils trouveront toujours un moyen de retomber sur leurs pattes, et ce jusqu'à la construction délirante.
N'est-ce pas, Guillot et Vergnes, hein ?
@ Guillot
Trier chez les autres des bons « unitaires », c’est sous entendre qu’il y a des mauvais « sectaires »
Et toi tu crois qu'au NPA qu'il n'y a que de bons unitaires ?
Question annexe : pour devenir un bon militant trotkyste, est-ce qu'on reçoit une formation particulière pour analyser les textes et couper les cheveux en quatre en permanence ? Aller à l'essentiel et à l'important, ça vous arrive quelque fois ? Moi je trouve que la déclaration du PG est très bien. Même si j'aurai placé les virgules de façon différente.
@VCLR 15H43
Bien d’accord avec toi. Le problème, pour lui, est que les créneaux à droite sont déjà bien occupés : Le Pen, Sarkozy, Bayrou chacun dans son genre reste plus que la posture de droite « sociale ». S’il prenait de l’importance, ce sera le moment de rappeler qu’il a été l’homme du CPE et de bien d’autres choses.
Par contre, s’il est vrai que Villepin a précédé Sarkozy en matière de bouclier fiscal, l’inventeur du concept en a été…Rocard. Comme dans d’autres domaines, la droite a abondamment puisé dans l’arsenal de la gauche de gouvernement.
Par ailleurs, tout cela prouve qu’en haut, il y a pour le moins un début de panique pour tenter de garder le pouvoir. Appuyons fort et potentiellement ça pourra être la débandade…
Juste pour donner un exemple à mes derniers propos et mieux les étayer...
- La disparition du Juge d'instruction est non seulement une perte d'indépendance de la justice et le renforcement du pouvoir sur elle avec le risque que des affaires ne voient jamais le jour ou que d'autres soient étouffées, mais c'est aussi et il faut le savoir...l'annulation d'un recours possible pour le citoyen et donc la perte d'un droit.
Je l'ai appris en écoutant cette excellent émission que je recommande à toutes et tous :
Une journée dans le cabinet d’une juge d’instruction : / Sur les docks / France Culture
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture/emissions/sur_docks/fiche.php?diffusion_id=82601
Lu dans Médiapart...
Lien: http://www.mediapart.fr/club/edition/enfant-aujourdhui-citoyen-demain/article/260310/nous-ne-pouvons-rester-sans-rien-faire-
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"Nous ne pouvons rester sans rien faire!" par Stéphane Hessel
Stéphane Hessel, diplomate, est l'un des créateurs de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Dans un courrier adressé au forum Enfant aujourd'hui, Citoyen demain du 27 mars à Montpellier, il appelle à faire revivre les valeurs du Programme du Conseil national de la résistance. «Résister, comme l'a dit Raymond Aubrac sur le plateau des Glières le 17 mai 2009, c’est reconnaître une injustice et décider de ne pas en rester là. D’agir contre cette injustice. C’est plus ou moins dangereux selon les gestes, les époques, mais c’est tout à fait comparable.»
Madame, Monsieur,
Ce samedi 27 mars, j'espère que vous serez nombreux à Montpellier, à participer au forum pour une école publique, laïque et populaire, intitulé « Enfant aujourd'hui, Citoyen demain ». C'est une initiative citoyenne, sérieuse et généreuse, qui aborde une question essentielle : comment faire d'un enfant d'aujourd'hui, un bon citoyen de demain ?
C'est là un débat bien plus important que celui, actuel, sur l'identité nationale avec lequel il est pourtant en lien. La génèse de notre école publique s'inscrit dans la dynamique humaniste des plus belles périodes de notre histoire. Et elle repose sur le socle commun de l'égalité et de la solidarité.
L'importance de ce débat tient à ce que l'éducation d'aujourd'hui conditionne la société de demain. Et d'après moi, nous avons besoin de citoyens responsables et éveillés, impliqués dans la collectivité avec conviction et honnêteté. L'urgence de ce débat tient à ce que les valeurs fondamentales d'égalité et de solidarité sont aujourd'hui bafouées, tout autant que nos libertés individuelles et collectives, à l'école
comme elles le sont dans toute la société.
Nous ne pouvons rester sans rien faire !
A une autre époque, lorsque je me suis engagé dans la Résistance, en plus de l'occupant que je voulais chasser du territoire, j'espérais aussi une société plus juste et, au travers du programme du Conseil National de la Résistance, c'est ce que nous avons voulu bâtir. Les résistances d'aujourd'hui sont d'une toute autre nature mais restent importantes, lorsqu'elles défendent l'intérêt commun. Et même si elles peuvent parfois être illégales, les résistances actuelles n'en sont pas moins légitimes, en regard de notre pacte républicain et des droits universels de l'homme. Le légal n'est pas toujours légitime et le droit ne se réduit pas à la loi !
Redonner à notre pays des perspectives au service de tous et d'abord des enfants, s'appuyer sur « des hussards » convaincus et investis dans leur mission d'éducateurs au service des valeurs de paix, redonner toute sa place à l'héritage du programme du Conseil National de la Résistance sont des nécessités dans la situation de crise que connaît notre nation.
C'est d'ailleurs en ce sens que nous avions lancé l'Appel des Résistants aux jeunes générations du 8 mars 2004. Et c'est dans cette même optique que j'ai personnellement accepté de parrainer l'association « Citoyens résistants d'hier et d'aujourd'hui » et de participer au rassemblement des Glières.
Vous l'aurez compris, j'aurais souhaité être parmi vous aujourd'hui mais je puis vous assurer de tout mon soutien optimiste et vous témoigner mes encouragements enthousiastes.
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@ Hold-up
"C’EST UN COUP D’ ÉTAT"
Mon petit doigt me dit que le PS a tout intérêt à ce que cette loi passe...
@ 4 Août
Ce type va finir comme Guizot :
"À ce sujet, les préjugés du roi étaient insurmontables, et ses ministres avaient la faiblesse d’y céder. Il était impossible de défendre un système qui reposait sur le suffrage de 200 000 citoyens et dans lequel la moitié des membres étaient nommés. Rien n’eut été plus facile que de renforcer le parti conservateur en accordant le droit de vote aux propriétaires, mais la résistance fut la seule réponse du gouvernement aux demandes modérées de l’opposition. Les avertissements répétés par leurs amis ou ennemis furent ignorés; et ils restèrent totalement inconscients du danger jusqu’au moment où il les écrasa. Il est étrange que Guizot ne reconnût jamais, que ce soit dans le moment ou sur sa fin, la nature de son erreur; il se décrivait comme le champion du parti libéral et de la constitution. Il échoua complètement à percevoir qu’une vision plus large de la destinée libérale de la France et qu'une confiance moins absolue dans ses théories personnelles auraient préservé la monarchie constitutionnelle et empêché les désastres, qui furent finalement fatals à tous les principes qu’il défendait. Mais avec la conviction têtue de la vérité absolue, il adhéra à ses propres doctrines jusqu’à la fin "
Attention : hors sujet :
Cela n'a rien à voir avec notre pays mais je viens d'entendre à la radio que la moitié du peuple Égyptien vit avec 1,50 euros par jour... tandis qu'une petite élite millionnaire tient tout les leviers, politiques, économiques, financiers, culturels...La dictature pro-US en fin de règne est sous-terrainement travaillée par des mouvements démocratiques qui appellent à la " Justice Sociale ".
Si des Égyptiens nous lisent... Toute ma Solidarité avec le peuple Égyptien ! A quand un Front de Gauche
Égyptien ?
@ermler
Ci dessous notre contribution de notre petit comité au débat sur la laïcité
Le Parti de Gauche s’est à de nombreuses exprimé sur les questions concernant la laïcité, ou apporté un point de vue laïque (sur la loi CARLE, les contre-réformes dans l’éducation…).
Le congrès programmatique du PG se penchera sur ses propositions et son point de vue global en la matière.
La lutte laïque est donc un aspect de la lutte politique plus globale contre Sarkozy et sa politique, clairement orientée vers une remise en cause de la loi de 1905 (discours du Latran : "Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé").
Sans détailler précisément, il est nécessaire que le PG (ré)affirme un certain nombre de principes :
1) la laïcité n'est pas une idéologie parmi d’autres, c’est avant tout un principe d’organisation institutionnelle : la laïcité est pour nous avant tout la séparation des Eglises et de l’Etat, laissant chacun libre de ses opinions personnelles en matière philosophique et religieuse. Elle est toutefois porteuse de certains principes : l'intérêt général plutôt intérêts privés, la liberté de conscience et l'égalité des droits.
2) le combat laïque est donc axé sur la loi de 1905 (notamment son article 2), qui organise la laïcité institutionnelle : il s’agit de la défendre, mais aussi de la réaffirmer en particulier en combattant toute nouvelle atteinte à cette loi et en abrogeant l’ensemble des lois anti-laïques qui y portent atteinte (la loi Debré de 1959 organisant le financement de l’école privée constitue un exemple privilégié)
3) la laïcité a une portée universelle :
- elle ne se limite pas au cadre scolaire, mais concerne l’ensemble des institutions
- elle ne constitue pas une « exception française » mais un principe universel, le PG soutient par exemple les mesures progressistes prises récemment en ce sens en Bolivie (séparation inscrite dans la Constitution) et au Venezuela (loi scolaire mettent en place la laïcité de l’école)
4) la laïcité est reliée aux luttes pour une autre société, ce qui pose des enjeux immédiats par rapport à certaines questions qui divisent la gauche :
- elle est intégrée au combat social et n’est pas un « supplément d’âme » sympathique. Dans le contexte de la globalisation économique capitaliste, diverses forces veulent développer la présence active du religieux dans la sphère publique : à la fois pour constituer un réseau de proximité de maintien de l’ordre et pour légitimer la mise en place des associations caritatives organisées autour des communautés ethniques et religieuses. Il s’agit en fait pour elles d’accompagner le démantèlement programmé des structures publiques de solidarité et des services publics. Le communautarisme est dans ce cadre le complément « social » des politiques capitalistes organisant l’appauvrissement et la précarisation, la disparition de la solidarité institutionnelle qui sera ainsi remplacée par la charité.
- Les combats contre les différentes formes d’oppression, les fanatismes religieux, les discriminations font partie intégrante de la lutte pour l’émancipation qui doit être menée dans l’unité du mouvement social. Le communautarisme sépare les êtres humains, développant l’idée que chaque "communauté", dans chaque pays, devrait bénéficier de droits différents. Le PG y oppose la perspective de l’égalité des droits sur tout le territoire.
- national-ethnicisme comme revers de la médaille du capitalisme
- principe de subsidiarité
- elle est l’opposé de la théorie du « choc des civilisations », rarement défendue comme telle mais implicite dans beaucoup de discours. Pour les laïques l’antagonisme fondamental est celui entre les classes populaires en lutte pour leur souveraineté, et les groupes capitalistes. Les idéologies anti-laïques sont par exemple souvent liées au militarisme et l'impérialisme, alors que le principe de laïcité est porteur de paix dans les relations internationales.
- elle est associée aux luttes sur le service public. En particulier dans le domaine scolaire, où l’existence d’un secteur privé important joue un rôle incontestable dans l’affaiblissement du service public.
- elle pose la question de l'Union Européenne : les traités qui organisent l'Union Européenne contiennent des dispositions contraires à la laïcité (les religions comme interlocuteur institutionnel), dès lors la perspective rupture avec ces traités est encore plus pertinente.
En parallèle le PG doit aussi formuler des propositions et s'affirmer comme un parti laïque en se positionnant de manière indéfectible :
- pour la défense et la promotion de la loi de 1905,
- pour l'abrogation de toutes les lois anti-laïques (la plus récente étant la loi CARLE),
- pour l'abrogation du statut clérical d'Alsace-Moselle,
- pour le respect du principe fonds publics à l'école publique, seule école de la République, et création d'un grand ministère de l'instruction publique,
- pour l'absolue liberté de conscience,
- contre l'intrusion des religions la sphère publique et notamment mettre fin à la présence des religieux dans les comités d'éthique,
- pour des lois pour défendre la laïcité dans d’autres domaines, en particulier ceux ayant trait à la liberté de conscience. Ainsi il faut renforcer la législation sur les sectes, ou celles concernant la publicité marchande en milieu scolaire (abrogation du code de « bonne conduite » des entreprises de 2001, qui élargit leurs capacités d’intrusion par la publicité).
- pour réfléchir sur la nationalisation de l’enseignement privé : nous sommes pour le monopole public pour accomplir les missions de service public, il est nécessaire de l’appliquer dans le service public d’éducation comme dans les autres services publics. Cela passerait dans un premier temps par le principe « fonds publics exclusivement pour l’école publique ».
@ermler (#20)
Tiens, tiens … Ca commence à ressembler à ce que je suggérais hier dans ma proposition de « Fédération ».
Une adhésion directe au Front de gauche implique donc qu’il faut créer une structure qui transcende les partis.
Tout à fait. Cela n'a rien d'étonnant, puisque Jean-Luc Mélenchon et toi vous semblez être sur la même longueur d'onde. Mais ni Jean-Luc Mélenchon ni toi répondent à la question fondamentale: comment pourrait fonctionner cette "structure" ? En d'autres termes, comment le pouvoir de décision sera distribué entre la direction des organisations membres, les militants de ces organisations et les "adhérents directs" ? Proposez vous une logique du type "un homme=une voix" (auquel cas ce sont les militants du PCF qui, représentant à eux seuls les 9/10èmes des adhérents, imposeront leur "socle politique"), ou bien "une organisation=une voix" auquel cas ce seront les groupuscules qui auront le pouvoir (et accessoirement les adhérents directs n'en auront aucun) ?
A rien ne sert de sauter comme des cabris en criant "une structure, une structure" si l'on n'est pas capable de dire comment cette structure pourrait fonctionner. Et pour le moment, je ne vois rien venir...
S. HESSEL (post 120 de VCLR)
A une autre époque, lorsque je me suis engagé dans la Résistance, en plus de l’occupant que je voulais chasser du territoire, j’espérais aussi une société plus juste et, au travers du programme du Conseil National de la Résistance, c’est ce que nous avons voulu bâtir.
Chapeau bas, Grand monsieur !
Je ne sais pas si ils ont atteint leur but, visiblement pas de façon durable, mais ça avait "une autre gueule" dans les années 45-46. Les circonstances avaient été favorables pour un renouvellement en profondeur des élites dirigeantes, d'où les 30 glorieuses (ce n'était pas une société idéale, loin de là, mais à comparer avec ce que nous vivons aujourd'hui.......).
Dans notre pays il y a un énorme potentiel et beaucoup de gens talentueux dans tous les domaines, mathématiquement il n'y donc aucune raison pour qu'on s'enfonce toujours plus dans cette crise économique, sociale, environnementale...... Comme en 45-46 il nous faut un renouvellement des élites pour modifier en profondeur nos modes de vie. Je ne sais pas comment on y parviendra, par les urnes c'est pas facile, mais ce blog, parmis d'autres, témoigne que nous sommes nombreux, au delà des désaccords, à vouloir une société plus juste et plus équilibrée, et celà donne de l'espoir......
En 2012 le pire n'est pas certain, SARKO ou DSK ce n'est pas sur à 100 %, on ne sait jamais comment les choses peuvent tourner en fonction des circonstances. Par exemple la réforme des retraites pourrait être une opportunité pour que le front de gauche se fasse entendre et gagne en audience et crédibilité. Par des contres propositions réalistes (facile eu égard au bouclier fiscal, à toutes les niches fiscales et au PIB/habitant.....), mais aussi en annoncant clairement que les coups scélérats seront des coups d'épée dans l'eau, parce qu'en 2012 on remettra toutes les pendules à l'heure en cas de victoire.....
@Mica (#23)
Si un jour le Front de Gauche est au pouvoir, ne devra-t-il pas inscrire dans la constitution un référendum révocatoire à mi-mandat, empêchant ainsi un président de poursuivre son oeuvre malfaisante.
Est-ce que tu suggères que le jour ou le Front de Gauche sera au pouvoir il sera nécessaire de prévoir "un référendum révocatoire pour l'empêcher de pursuivre son oeuvre malfaisante ?". Je te trouve bien pessimiste...
Il ne faut pas oublier que les "référendums révocatoires", ca peut "révoquer" un gouvernement réactionnaire... mais aussi un gouvernement progressiste!
@ descartes (125)
Proposez vous une logique du type « un homme=une voix » (auquel cas ce sont les militants du PCF qui, représentant à eux seuls les 9/10èmes des adhérents, imposeront leur « socle politique »), ou bien « une organisation=une voix » auquel cas ce seront les groupuscules qui auront le pouvoir
Je ne suis pas un spécialiste des statuts pour ce type de fédération. Tout dépendra des types de décisions à ratifier, je pense. Ca ne me dérange pas que, dans un premier temps, les militants PC soient majoritaires. Si y a vraiment que ça qui te chiffonne, ne t'inquiète pas. On arrivera bien à mettre au point un fonctionnement équitable.
A rien ne sert de sauter comme des cabris en criant « une structure, une structure » si l’on n’est pas capable de dire comment cette structure pourrait fonctionner. Et pour le moment, je ne vois rien venir…
" Anne, ma soeur Anne, accroche-toi à ton poste et écarquille bien les yeux !... Tu finiras bien par voir venir quelque chose !... En attendant, pour ne pas t'endormir, tu peux toujours compter les cabris... ;-)
@4Aout post 52 : merci, j'ai honte, j'ai jamais pensé à ouvrir cet onglet, car je croyais que c'était juste un agenda de Jean-Luc Mélenchon.
(smiley de moi 6 pieds sous terre)
@Hold Up (#86)
Tout d'abord, pour clarifier le point, le pseudo "d" c'est bien moi. C'est le résultat d'une faute de frappe dans une liste. Désolé, j'ai pas l'habitude de jouer au jeu des pseudos multiples...
Faut pas désespérer à ce point là. Une nouvelle organisation se donnerait les statut adéquats etc… les partis pourraient devenir des courants, etc…
Exactement ce qu'on avait dit pour les "collectifs antilibéraux": "ce n'est pas la peine de figer les choses", "on construira en marchant"... et on a pu voir le résultat.
Je continue à trouver admirable que des gens comme vous, qui connaissez l'histoire de la gauche française sur le bout des doigts, puissiez encore avoir une confiance aussi aveugle dans les organisations. Bien sur, une nouvelle organisation "se donnera" les statuts "adequats". Mais "adéquats" pour qui ? La réponse est évidente: pour ceux qui sauront le mieux jouer du rapport de forces. La naïveté, c'est charmant un certain temps, mais à la longue, ça devient lassant. Nous sommes dans la réalité, pas dans l'Ile aux Enfants.
Pour savoir si l'on est pour ou contre une "Fédération", il faut savoir exactement ce que ce mot recouvre. S'agit-il d'un club de discussion ? D'une salle de réunion ouverte aux organisations antilibérales ? D'une structure capable de prendre des décisions que ses membres sont tenus d'appliquer ? Le raisonnement "je sais pas ce que ça recouvre mais je suis pour" conduisent à des grosses déceptions...
Qui a peur de la pluralité politique aujourd’hui à Gauche de la Gauche ?
Beaucoup de monde, apparemment, puisque la plupart de ses dirigeants passe la moitié de son temps à chercher des "unités" et à vouloir construire des "structures" offrant des projets et des candidats uniques.
C’est de toute manière la seule optique raisonnable et raisonnée à suivre, plus personne n’a le choix, il faut se rendre à l’évidence.
Chaque fois qu'on me dit "on n'a pas le choix", mon TINAmètre se met à hurler. En politique, on a toujours le choix. Et rien n'est "évident". Il ne faut pas admettre qu'on ferme le débat avant qu'il n'ait eu lieu sous prétexte qu'on "n'aurait pas le choix".
Regardons – tout en gardant là aussi raison – vers l’ Amérique Latine dont les mouvements pluriels ont su se fédérer et se donner un gouvernement commun.
Ah bon ? Et où ça ? J'ai au contraire que les tentatives de Chavez pour constituer un "parti unique" en agglomérant de force la gauche vénézuelienne ont au contraire été résistées farouchement par les autres partis. Et en dehors du Vénézuela, aucun "mouvement pluriel" ne s'est donné un "gouvernement commun". Que ce soit en Uruguay, en Argentine, en Bolivie ou en Equateur, ce sont toujours des "fronts" constitués de partis.
Après c’est le vote des militants qui distinguera, décidera et tranchera !
De quels militants ? Des adhérents directs, des adhérents de chaque organisation adhérente ? Et qui aura la faculté de présenter les propositions entre lesquelles les militants seront appelés à "trancher" ?
Bien sûr que nous avons de l’avenir, ensemble : L’ AUTRE Gauche.
Ce n'est pas avec des "bien entendu", avec "c'est l'évidence même" (ou pire, avec des "on n'a pas le choix") qu'on fait de la bonne politique. Si tu veux être suivi, il ne suffit pas de répéter "nous avons un avenir ensemble" comme le faisait le bon docteur Coué. Il faudrait expliquer pourquoi, et en quoi consiste cet "avenir". Moi, sans aller plus loin, j'ai beaucoup de mal à croire que les républicains jacobins du MRC et les antirépublicains girondins du NPA aient un "avenir ensemble" (bon, ok, se taper sur la gueule c'est une manière d'être ensemble...).
Nous devons être le cœur solidaire du renouveau politique et social en France. Nous sommes en vie et en mouvement. L’Histoire n’est jamais figée, c’est maintenant et sans attendre qu’il faut imaginer des Assises de l’ Autre Gauche.
Il n'y a pas à dire, en matière de langue de bois, "les lendemains qui chantent" ou "le socialisme aux couleurs de la France", ça avait tout de même plus de gueule.
Les terres libres du Limousin me semblent toutes indiquées pour clairement nous signifier comme porteur des idéaux de 1789 (...)
Le NPA porteur des "idéaux de 1789" ? Ca fait rigoler rien que d'y penser... Bon, ok, t'as eu ton moment lyrique, maintenant descendons sur terre. Les "terres libres du Limousin" (traduction: on a fait le résultat que Marchais faisait nationalement en 1981), ce serai comme la "révolution" que la "gauche radicale" avait cru voir dans les mouvements de 1995 (relis ce qui avait été écrit à l'époque, je t'assure, c'est à pleurer de rire): dans deux ans, on n'y parlera plus. Si tu veux avancer, il faut construire sur du solide, pas sur des mythes. Et on est en train de mythifier le Limousin dans le meilleur style gauche prolétarienne.
(...) renouer UN PACTE SOCIAL, DÉMOCRATIQUE et RÉVOLUTIONNAIRE avec les Françaises et les Français. Ils n’attendent que ça.
Et pourquoi pas un "pacte unitaire pour le progrès", puisqu'on y est ? Allons, redescendons sur terre. Les françaises et les français (qui ne portent pas de majuscule) n'ont rien à faire d'un "pacte" (à supposer que ce terme ait un sens dans ce contexte). Ce que les français attendent, c'est une offre politique qui prenne en compte leurs problèmes et qui soit crédible. Et c'est par là qu'une organisation politique doit commencer. Peut-être qu'ensuite, une fois qu'ils auront confiance dans cette organisation, on pourra leur vendre une "révolution démocratique".
@Michel Matain post 117
La caricature sur le trotskysme est facile. Mais elle tombe à côté, d’abord parce que la quasi-totalité des unitaires d’hier de la LCR (Picquet compris) pouvaient être considérés comme et même se considéraient comme des trotskystes. Ensuite parce que le NPA n’est pas trotskyste.
Je pourrais moi aussi avoir la caricature facile sur les « stals » du pcf ou les « laïcards républicains » du PG mais ce serait mal venu, totalement à côté de la plaque et sectaire.
@Thaumasios post 116
Perso moi aussi je me réjouis de cette position prise par le PG. Et les unitaires du NPA sont très contents d’avoir ça sous la main avant notre Conseil Politique National de ce WE. Peut-être que cela ne se verra pas tout de suite mais les lignes bougent, plus rapidement même que je ne l’aurais imaginé. La lecture des positions des uns et des autres dans les bulletins de débat édités pour notre CPN est assez révélatrice mais je n’en dis pas plus pour l’instant.
Bref, Thaumasios, tu as bien raison de savourer mais n’en rajoute pas trop sur le côté hautain et donneur de leçon à l’encontre du NPA. Ou alors il faut arrêter de reprocher à certains du NPA d’être un peu trop eux-même donneurs de leçons.
@ermler (#128)
Je ne suis pas un spécialiste des statuts pour ce type de fédération. Tout dépendra des types de décisions à ratifier, je pense. Ca ne me dérange pas que, dans un premier temps, les militants PC soient majoritaires. Si y a vraiment que ça qui te chiffonne, ne t’inquiète pas. On arrivera bien à mettre au point un fonctionnement équitable.
C'est beau la foi... malhereusement, une longue pratique m'a convaincu que ce n'est pas à un "fonctionnement équitable" qu'on aboutit, mais à un fonctionnement au bénéfice de ceux qui savent le mieux jouer du rapport de force. Il n'y a qu'à voir l'histoire des évolutions statutaires du PCF depuis 1994. Désolé, mais dire "il nous faut une Fédération, je ne sais pas comment elle fonctionnera ni qui aura le poêle par le manche, mais il nous la faut quand même" me paraît d'une ingénuité dangereuse. Je ne peux pas me prononcer sur une structure sans savoir comment le pouvoir sera partagé.
En tout cas, je constate que tu n'as pas véritablement réfléchi à la question. Je ne te demande pas de me proposer des statuts tout rédigés, mais plus banalement de m'expliquer comment le pouvoir sera partagé dans une telle "structure".
@ Langue Rouge
Désolé si j'ai pu donner cette impression. Je ne visais absolument pas "le" NPA, mais bien plutôt toute une bande d'allumés qui s'amusent à jouer les Cassandre constamment et qui viennent de tous horizons et de tous partis politiques confondus. On en a aussi au PG, par ailleurs…
En bref, je me réjouis, bien au contraire, de notre future collaboration avec le NPA : je n'attendais que ça ! :-)
@ Descartes
Tu dis :
" La naïveté, c’est charmant un certain temps, mais à la longue, ça devient lassant. Nous sommes dans la réalité, pas dans l’Ile aux Enfants. "
Voilà pourquoi je ne converse plus avec toi " Descartes" ou si peu. Ta morgue, ton arrogance, ta certitude que la plupart des gens sont des cons, des feignants ou des incapables. Ce mépris à la petite semaine... Je ne suis pas du tout naïf, mais parfois jouer la naïveté ou l'être aussi - pourquoi pas - vraiment, peut-être une force.
La prochaine fois, fais au moins l'effort de m'appeler prince Mychkine...ce sera moins méprisant, même si l'histoire finit mal.
Tu dis en te gaussant une fois de plus de mes propos antérieurs :
"Il n’y a pas à dire, en matière de langue de bois, « les lendemains qui chantent » ou « le socialisme aux couleurs de la France », ça avait tout de même plus de gueule :
Tu veux que je te dise vraiment ? " Le socialisme au couleurs de la France" etc...
Plus Kitsch tu meurs. Plus ringard t'es cuit. Plus " langue de bois " t'es forestier. C'est pourquoi j'avais conscience que la sobriété était plus habile dans mon précédent message.
Il m'arrive oui cependant d'être parfois grandiloquent ou lyrique car je sais que c'est mal vu et que je n'ai pas envie d'obéir tout le temps au cynisme BCBG de l'époque, mais je contextualise et je dose. Tu ne me verras par contre jamais dire : " les lendemains qui chantent ". On ne ressuscite jamais les choses assassinées. Par contre l'esprit de fraternité lui doit être cultivé car si le maximalisme est mort, on ne doit pas jeter la clef de voûte qui permet aux choses d'exister et aux projets humains de se redéfinir et de trouver de nouveaux épanouissements.
Tout le monde je le sais bien, n'est pas d'accord avec ces vues et c'est pourquoi je considère que d'anciens républicains ne le sont plus aujourd'hui et que d'autres qui ne l'étaient pas (et pour cause !) peuvent aujourd'hui le devenir - nous devons le devenir, le redevenir ou l'être pour deux, pour trois etc...
Demain se joue aujourd'hui. Les Républicains désormais s'opposent en tous points aux Néolibéraux.
Notre République n'a rien à voir avec celle que les Droites ont servi dans le passé, qu'elle ait été conservatrice, coloniale, nationaliste, militariste, raciste, impériale, inégalitaire, criminelle, antidémocratique, censitaire, bigote, pénitentiaire, mutante et collaborationniste, etc... Les seuls Véritables républicains maintenant après bien des vicissitudes, c'est "nous", l'esprit de la République initial des Lumières, émancipateur, égalitaire, démocratique, social, ouvert, c'est " nous " qui en sommes les héritiers maintenant.
Oui, à l'heure où la droite a tué le CNR, c'est nous qui défions le pouvoir Sarkozyste et qui en reprenons l'exigence et la responsabilité qui incombaient hier à ceux qui ont ouvert la voie. Il faudra que cela soit clamé plus fort pour que cela soit parfaitement compris des Français. L'esprit du CNR, oui, nous voulons l'incarner et nous l'incarnons déjà. Est-ce être naïf ? Alors soyons -le mais préparons nos armes. Réapprenons la rhétorique. L'art oratoire, pas pour ruser mais pour convaincre. Convaincre pour vaincre.
@Descartes post 58 : Tu pointes justement un paradoxe chez Jean-Luc Mélenchon à propos de son idée de "Constituante Européenne"
C’est bien plus grave: l’idée d’une « constituante européenne », c’est la fin des nations. Parce qu’imaginer une « constituante européenne » suppose imaginer qu’il existe une « nation européenne » titulaire de la souverainété (car « la souveraineté réside essentiellement dans la nation ») et capable de déléguer par le vote le pouvoir constituant à une assemblée. Et du coup, comme la souveraineté est par essence indivisible, on aboutit à déduire que les soi-disant nations qui composent l’Europe n’en sont plus (puisqu’elles ne détiennent plus la souveraineté).
Au contraire de beaucoup de gens à gauche, le mot "nation" ne me fait pas du tout peur ; Quand Jean-Luc Mélenchon s'oppose vigoureusement et avec beaucoup de justesse à toute conception d'un état-nation fondé sur des "valeurs", une ethnie, une religion, etc, il démontre très bien que dans le cas français, la patrie républicaine est une construction politique de longue haleine, avec ses flux et reflux. Philosophiquement, je le rejoins complètement sur ce point.
Il doit donc se rendre bien compte que les vieux états européens sont également des "constuctions politiques" avec leur histoire propre, et qu'il n'existe pas le moins du monde de "peuple européen". On a souvent glosé la vieillesse des pays européens, mais leur persistance au cours des siècles bien que le continent ait été ravagé par des guerres et des atrocités, démontre par l'empirisme que ces constructions sont solides. Au contraire d'autres continents, on n'a peu observé le phénomène "d'Etats clignotants" ou même de pays qui disparaissent complètement au cours de l'Histoire, et Cosandey expliquait que c'était une des clés pour comprendre le développement et la prospérité de l'Europe.
Je pense que dans le paradoxe que tu pointes, c'est que Jean-Luc Mélenchon semble étendre le cas français produit d'une histoire très particulière, au reste du continent.
Une blogueuse sur la Tamise pas très appréciée ici avait une fois émis une objection à je crois Darthé-payan que j'avais trouvée juste (même si je zappe le reste) : "vous voulez faire l'Europe à l'image de la France-Patrie Républicaine", et je pense que chez Jean-Luc Mélenchon c'est ça son erreur.
Je pense qu'il respecte totalement le principe de souveraineté des pays étrangers, mais qu'en même temps, on dirait qu'il oublie que beaucoup de pays étrangers n'ont pas du tout la même conception philosophique que lui sur ce sur quoi doit être fondé l'état-nation, et qu'il croit que les peuples européens, en cas de Constituante Européenne, feraient preuve de "sagesse" républicaine à la française...
L’idée de « nations souveraines » à l’intérieur d’une Europe « souveraine » n’a pas de sens.
ça n'aurait de sens que si cette illusoire "Europe Souveraine" était réellement indépendante dans toutes les questions géopolitiques. On a vu que ce n'était pas du tout le cas.
Soit le « peuple européen » détient le pouvoir constituant (comme semble le penser Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il parle de « constituante européenne ») et alors les peuples des anciens états-nations ne le détiennent plus… soit les peuples des états-nations restent souverains, et alors une « constituante européenne » n’a pas de sens.
Personnellement, je reste vigoureusement attachée à l'idée de souverainetés nationales, même si la souveraineté n'est pas forcément synonyme de démocratie, mais elle reste légitime.
Si je suis pour que la France engage des mesures unilatérales de réconquête de sa souveraineté nationale, c'est pour inverser le rapport de force en faveur d'une part des français mais aussi des populations asphixiées par la bureaucratie européïste, mais pas pour "bâtir l'Europe à l'image de la France républicaine".
Le rapport de force à l'intérieur du continent européen entre états souverains a plus de chance à mon avis d'obtenir l'indépendance géopolitique dont je parle plus haut, plutôt que l'illusion d'assemblées technocratiques qui ne mèneront qu'à des positions molles et centristes pour faire plaisir à tout le monde, et qui sont toujours cooptées comme par hasard par les USA. On a vu le cas de la guerre d'Irak : l'Allemagne a suivi le non français et russe. En n'ayant pas peur de l'affrontement politique, on créé un débat qui a plus de chance d'aboutir à une véritable indépendance.
La question des « majorités » n’a rien à voir dans cette affaire. Quand bien même la majorité dans une telle « constituante » irait au camp anti-libéral, le problème de fonds resterait entier. A moins qu’on me dise que le principe fondamental de la souveraineté n’est pour le PG qu’un cache sexe qu’on est prêt à jeter aux orties lorsque les circonstances changent…
Il ne faut pas non plus faire de procès d'intention ; à chaque fois que Jean-Luc Mélenchon écrit à propos de ses passages au Parlement Fantôche, ça sonne vraiment "Les bras m'en tombent !". J'ose espérer que sa pénitence dans ce parlement l'amèneront à sérieusement abandonner ses illusions fédéralistes. Comme l'écrit Brath-z post 12, ce n'est pas le tout d'être effaré par l'immobilisme bureaucratique européïste, il doit se montrer audacieux et sérieusement envisager comment concrètement lancer une reconquête de la souveraineté nationale.
@ Annie
(smiley de moi 6 pieds sous terre)
Smiley de fessée...
On reconnait bien le style cartésien: hier ermler fait un voeu, aujourd'hui le PG fait une proposition, et Descartes exige tout-de-suite-là-maintenant une étude de faisabilité, un CR de R&D, et un audit des statuts...
Cool Descartes !
@Hold-up (96):
Punaise ! Pas d'infos dis-tu ? Tu lis jamais "A Gauche" ? Tu sais, le truc qui arrive le samedi dans ta boite aux lettres (faut lire son courrier des fois ;)
@4 Août (97):
Excellente, celle-là :D
@ ermler :
Bienvenue au FdG... Pourquoi t'as pas adhéré au PG ? Y'a des mecs marrants (Hold-Up et 4 Août par exemple :P à rencontrer...
@VCLR post 120 : A une autre époque, lorsque je me suis engagé dans la Résistance, en plus de l’occupant que je voulais chasser du territoire, j’espérais aussi une société plus juste et, au travers du programme du Conseil National de la Résistance, c’est ce que nous avons voulu bâtir.
J'en profite pour signaler la sortie du livre Les jours heureux - Le programme du Conseil national de la Résistance de mars 1944 : comment il a été écrit et mis en œuvre, et comment Sarkozy accélère sa démolition paru aux Editions de la Découverte http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Les_jours_heureux-9782707160164.html
@ 4 aout (#137)
On reconnait bien le style cartésien: hier ermler fait un voeu, aujourd’hui le PG fait une proposition, et Descartes exige tout-de-suite-là-maintenant une étude de faisabilité, un CR de R&D, et un audit des statuts…
Je ne demande ni une étude de faisabilité, ni unCR de R&D, ni un audit des statuts. Je demande qu'on m'explique comment ça marche. Parce qu'on m'a fait le coup plusieurs fois, figure toi: rappelle toi des "collectifs antilibéraux"... là aussi, on nous avait expliqué qu'on allait se mettre tous ensemble, et puis que forcément "on trouverait des manières inédites de fonctionner" (c'est fou ce qu'il peut servir, ce mot "inédit", pour dire n'importe quoi). La aussi on avait expliqué qu'il fallait pas "figer le fonctionnement", qu'entre gens de bonne compagnie on finirait bien par "trouver un fonctionnement équitable"...
L'organisation, les manières de fonctionner, ce n'est pas un truc secondaire, qu'on peut laisser pour la fin. C'est un truc fondamental. C'est de la folie que de signer un contrat sans savoir avant quelles sont les obligations et les droits auxquels notre signature nous engage. Et on voudrait proposer aux militans communistes, NPA, pégistes de signer pour une "union" ou l'on ne sait pas très bien qui décide de quoi, et quel est le poids de ces décisions ?
Ce qui est exaspérant dans la gauche en général et dans la gauche radicale en particulier, c'est qu'elle n'apprend jamais de ses erreurs. Et qu'elle est toujours prête à partir la fleur au fusil pour les refaire. Ce qui évidemment rend difficile le contact avec l'électorat populaire qui, lui, se souvient parfaitement de ce que ces erreurs ont couté.
@ descartes (132)
Je ne peux pas me prononcer sur une structure sans savoir comment le pouvoir sera partagé.
En tout cas, je constate que tu n’as pas véritablement réfléchi à la question. Je ne te demande pas de me proposer des statuts tout rédigés, mais plus banalement de m’expliquer comment le pouvoir sera partagé dans une telle « structure ».
Tu es trop pressé, camarade !
Reprenons les choses calmement :
1. Il y a 48 heures à peine, sur ce blog, je propose que le Front de gauche se transforme en Fédération avec ouverture à des adhésions directes.
2. Le lendemain, le PG, qui a lu mon post pendant la nuit, reprend immédiatement ma proposition à son compte..!
(sans même m'en informer, mais passons...!)
Et voilà, que tu voudrais que, à peine remis de mes émotions, les joues encore rosies de feinte modestie, je te livre sur le champs le mode d'emploi détaillé de la machine ? ;-)
Plus sérieusement, descartes. Si je te disais que je me fous bien comment "le pouvoir" serait "partagé " ?
Si je te disais que j'imagine le futur Front de gauche comme quelque chose de bien plus important, de bien plus ambitieux qu'un gâteau a partager ?
Que l'enjeu ne sera pas : qui détient le pouvoir, mais comment ces énergies réunies travailleront ensemble pour fonder ce socle commun qui nous ouvrira d'autres horizons politiques que la misérable alternative" libéralisme dur /libéralisme mou" que nous proposent le duo UMP / PS ?
Oui, je sais: Tu vas m'accuser de" lyrisme, de foi naïve, d'absence de pragmatisme."...
Mais vois-tu, comme Hold-up, je préfère être un peu lyrique que complètement cynique, desséché, désincarné...
Les mouvements de l'Histoire se font "aussi", parfois, avec ce que tu nommes dédaigneusement : "foi, espérance, ou volonté "...
A chacun sa manière de vivre la politique.
@ hold-up (134)
Je me sens plutôt fier de partager les mêmes valeurs que toi..
T'es le genre de gars qui donne envie de militer à ses côtés.
Pour mieux comprendre ce que sous-tend la gestion de la crise grecque et l'étrange duo interprété par la France et l'Allemagne (avec, côté français des discours contradictoires, au moins en apparence). Parce que le modèle allemand est celui vers lequel nous entraîne tout droit le discours (volatil comme les précédents, espérons-le) de Sarkozy :
"Peut-on considérer l'Allemagne comme un modèle de compétitivité ? Oui, si l'on choisit comme le seul critère les parts du marché mondial. Non, si l'on considère la capacité d'un pays à augmenter durablement le niveau de vie et de bien-être de ses habitants."
L'Allemagne, un modèle pour l'Europe ?
La Grèce, cauchemar de l'Euroland et des néolibéraux :
Jeudi 25 mars, la France et l'Allemagne ont fini par se mettre d'accord sur un plan de sauvetage de la Grèce par l'eurogroupe et le FMI. Ce compromis laborieux illustre l'inadéquation des instruments européens pour combattre ce type de crise. Au-delà des problèmes immédiats, il ne sera pas aisé de réformer la gouvernance de la zone euro, nous expliquait Jean Pisani-Ferry, directeur du think tank Bruegel, dans un entretien en février dernier.
Grèce : crise et conséquences
@ermler
Merci à toi. je ne suis rien, un obscur, tu es tout. Je suis fier demain de militer à tes côtés.
Si j'étais con, je dirais " debout la république " mais c'est déjà pris ! ha ! ha !
@ hold-up
Merci à toi. je ne suis rien, un obscur, tu es tout.
J'espère que c'est de l'ironie. ;-)
(Rectifie, quand même. Tout le monde n'a pas le sens de l'humour, sur ce forum).
#
105
Hold-up dit:
26 mars 2010 à 16h53
"Extrait : (la dernière phrase dit bien l’ambiance globale, principe généralisable à l’ensemble de la société)
« Les contrôles commandités avec plus ou moins d’empressement selon les régions par Pôle emploi (contrôles mandataires, contrôle sur les métiers, sur les heures déclarées, etc.) obéissent à cette même logique : éradiquer tout ce qui serait censé fausser la concurrence entre les chômeurs, débusquer les fraudeurs, c’est-à-dire ceux qui aménagent un compromis possible entre leurs besoins et désirs et les circulaires d’application de Pôle emploi. Si tout le monde n’est pas poursuivi, chacun doit se sentir coupable. »
L’article parle de la Culture, de l’art et de ce qu’en font les néolibéraux. Il parle de l’intermittence du spectacle.
Un excellent article :
« Le mot « culture » dérive de « colère » Pour une nouvelle culture politique : pas de culture sans droits sociaux ! » http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4990"
Merci pour ce lien vers le site de la Coordination des intermittents et précaires. La manifestation lundi prochain (14 H 30 Palais Royal) est très importante pour s'opposer au démantèlement des politiques culturelles.
La réforme des collectivités territoriales porte en germe la diminution des subvention pour les compagnies et les théâtres.
Au niveau de l'Ile-de-France, craignons le pire avec la nomination de Julien Dray à la place de Francis Parny (PCF) qui a beaucoup fait pour aider au fonctionnement des lieux culturels.
Enfin, la Coordination des intermittents ET précaires est plus que jamais menacée d'expulsion par Delanoë. On peut signer la pétition ici :
http://soutien-cipidf.toile-libre.org/
@ermler (#141)
Tu es trop pressé, camarade !
Reprenons les choses calmement :
1. Il y a 48 heures à peine, sur ce blog, je propose que le Front de gauche se transforme en Fédération avec ouverture à des adhésions directes.(...) Et voilà, que tu voudrais que, à peine remis de mes émotions, les joues encore rosies de feinte modestie, je te livre sur le champs le mode d’emploi détaillé de la machine ?
Ah... si je comprends bien tu veux nous vendre une machine, dont on ne sait ni ce qu'elle fait, ni comment elle marche, ni qui choisit de la faire fonctionner. Et tu nous dit "on verra bien après"... est-ce que tu crois que quelqu'un achetera la machine dans ces conditions ?
Plus sérieusement, descartes. Si je te disais que je me fous bien comment « le pouvoir » serait « partagé » ?
J'en conclurais que la politique ne t'intéresse pas. Parce qu'on ne peut pas s'intéresser à la politique si l'on "se fout" de qui a le pouvoir. Si tu veux fonder un club pour te réunir avec les copains et bavarder, pas besoins de s'intéresser au pouvoir. Mais je n'avais pas l'impression que c'était ce que tu proposais.
Si je te disais que j’imagine le futur Front de gauche comme quelque chose de bien plus important, de bien plus ambitieux qu’un gâteau a partager ?
Je te dirais que tu n'as rien appris de l'expérience de ces derniers quatre cents ans (pour aller vite). Tu peux imaginer tout ce que tu veux, mais pour passer de l'imagination à la réalité, il te faut quelque part une organisation capable de choisir entre plusieurs possibles (et donc entre plusieurs intérêts). Tu as tort de mépriser les questions de "gâteau à partager", parce que ces questions existent que tu le veuilles ou pas, et c'est la manière dont elles sont traitées qui conditionne le succès ou l'échec (là encore, l'expérience des "collectifs" est éclairante). Maintenant, si ce qui t'intéresse est de te retirer dans une tour d'ivoire et rêver au "futur du Front de Gauche", libre à toi. Mais je ne pense pas que ce soit une attitude très politique.
Que l’enjeu ne sera pas : qui détient le pouvoir, mais comment ces énergies réunies travailleront ensemble pour fonder ce socle commun qui nous ouvrira d’autres horizons politiques que la misérable alternative » libéralisme dur /libéralisme mou » que nous proposent le duo UMP / PS ?
Dis toi bien que ce sera celui qui "détient le pouvoir" qui choisira comment ces "énergies réunies travailleront ensemble", et surtout dans quel but. Le pouvoir, c'est par définition la capacité de transformer sa volonté en acte. Si tu n'as pas le pouvoir, tu peux "imaginer" tout ce que tu veux, ce que tu imagines ne se transformera jamais en autre chose qu'en imagination...
Le mépris pour le pouvoir (et pour les questions de pouvoir) est le cancer de la "gauche radicale". C'est là encore une démonstration de la difficulté que la "gauche radicale" a pour se coltiner la réalité. Bien entendu, c'est plus facile d'imaginer une politique "idéale" faite par des êtres "idéaux" au sein d'une union ou tout n'est qu'ordre et béauté, luxe calme et volupté. Mais le monde réel n'est pas comme ça, et la "gauche radicale" le découvre à chaque fois pour se casser les dents... et recommencer la fois suivante.
Oui, je sais: Tu vas m’accuser de » lyrisme, de foi naïve, d’absence de pragmatisme. »…
Mais vois-tu, comme Hold-up, je préfère être un peu lyrique que complètement cynique, desséché, désincarné…
Mais... c'est ton droit. Seulement, sache que le monde est changé par les cyniques dessechés et desyncarnés. Mais si pour toi il est plus important de rêver ton monde idéal que de construire un changement réel... c'est ton affaire.
Les mouvements de l’Histoire se font « aussi », parfois, avec ce que tu nommes dédaigneusement : « foi, espérance, ou volonté « …
Quand ais-je nommé "dédaigneusement" l'espérance ou la volonté ?
Quant à la foi... effectivement, elle a souvent fait bouger l'Histoire. Et ce n'est pas Pol Pot qui me contredira.
@ descartes (144)
« L’esprit du CNR », comme tu dis, c’est d’abord l’idée que tous les républicains, de gauche et de droite peuvent s’entendre sur un programme politique et s’engager ensemble à l’appliquer.
C'est pas faux à l'origine.
Sauf que notre droite a piétiné depuis longtemps cet esprit et que le PS l'a suivi quelques années après.
Reste plus que le Front de Gauche pour l'incarner !
Tu parles de qui ? de monsieur " d " ?
Seul le cynisme aujourd'hui fait preuve de vérité. Il est normal que la sincérité semble avoir le goût du mensonge.
Je le disais parce que tu comptes adhérer directement au Front de Gauche et que depuis 24 heures tu inventes
et tu t'en rend comptes mais tu n'y crois pas. Squeezer voilà le génie contemporain, même si - honte à moi - je suis
finalement d'accord avec " Descartes " faut quand même pas déconner, mais construire, et pas prendre les futurs militants ou les militants présents, pour des canards sauvages.