25mar 10
M e voici de nouveau à mon banc à Bruxelles. C’est le jour où Trichet fait son rapport. Séance lunaire. L’hémicycle est vide. Il va se remplir à l’heure du vote, comme d’habitude. Reprendre le cours des publications sur ce blog est aussi une épreuve. Par où commencer ?
Mes notes des derniers jours qui ont précédé le vote disent l’essentiel de ce que je pense. Je n’aime guère le genre : « je vous l’avais bien dit ». Même avec le goût délicieux du résultat du Limousin sur les lèvres. Alors, par où re-commencer après le grand chambardement par les urnes de ces deux weekend ? Tant de choses ont déjà été dites avec lesquelles je suis tellement d’accord à propos de la signification de l’abstention insurrectionnelle et de la déroute de la droite ! A quoi bon répéter ? Une première analyse, noir sur blanc, de mon parti est en préparation. Comment m’exprimer sans me substituer ? Je choisis donc d’y revenir petit à petit, à mesure que les évènements m’y inviteront. Ca ne saurait tarder. Aujourd’hui, je me contente de prendre l’actualité là où la voici rendue à cette heure. Sarkozy a parlé. Mais est-ce important ? Etrange silence de sa part sur la crise européenne. Pourtant, l’union européenne agonise dans la crise grecque. A présent voici le Portugal sous l’assaut des vautours bancaires. On prévoit sans mal la suite. Un grand charivari s’avance.
Je ne sais pas si Sarkozy a réellement l’intention de se tenir à la ligne qu’il a énoncée dans son allocution après le conseil des ministres. Peut être est-ce seulement une occupation supplémentaire de l’espace médiatique sans autre but que de donner l’impression d’être bien là, nullement abattu, toujours offensif. Pour se maintenir visible sur l’écran, il se présente lui-même tel qu’en caricature. Et puis je me suis amusé de voir que le pupitre auquel il se tenait devant la caméra avait été placé devant une porte. Entrée, sortie ? Erreur de détail qui fonctionne en image presque comme un message subliminal. Au-delà des apparences, toujours trompeuses, reste le ton général. On a parlé de mise du cap à droite. On se demande où il était avant. Pour moi il va plus loin que ça. C’est autour d’une radicalité à droite qu’il veut reconstruire le rassemblement de son camp. Il a vu que non seulement la fraction d’extrême droite de l’électorat populaire est retournée au bercail mais maints beaux quartiers y emboite le pas. Comme au lendemain de 1981 quand la bourgeoisie la plus rance et violente voulait en découdre avec la populace du programme commun. Pour autant, selon moi, la lepenisation du projet Sarkozyste n’est pas tenable. En tous cas pas par lui. Elle implique une offensive dont il n’a plus les moyens politiques. Pour organiser une nouvelle étape de confrontation sociale comme celle qu’il formule il lui faudrait une autorité personnelle sur son camp, un rapport de confiance dans l’opinion qui se sont perdues de façon irréversible ces deux dimanches passés. Mais que peut-il faire d’autre ? Faire semblant d’être toujours le même homme en espérant que cela sera comme si c’était toujours la même situation, celle du lendemain de sa victoire.
Ici, à Bruxelles, c’est le ronron. Dans l’hémicycle vide, Trichet répond aux honorables orateurs qui se sont succédés avec une ou deux minutes de temps de parole. Trichet, lui parle comme un livre. Un peu en français, c’est remarquable. Beaucoup en anglais. Le diagnostic est terrible. «Si nous n’avions pas réagi ce serait la situation la pire depuis la deuxième guerre et même la première» L’avenir tout noir : « nous ne sommes pas sortis d’affaire, loin de là » Mais rien ne doit changer : « nous faisons le choix de la stabilité ! Notre message reste le même. Ce sont les réformes structurelles ! C’est cela l’essentiel pour nous ». L’épouvantail grec est là pour faire peur. « Nous avons besoin de surveillance des politiques budgétaires des Etats! » Et enfin une invite : «La Grèce a un modèle et c’est l’Irlande. L’Irlande a pris son problème au sérieux ». «Je le répète le jugement de la BCE est que les décisions prises par la Grèce sont convaincantes et courageuses. » Mais après ce satisfecit de commande qui ne mange pas de pain l’avertissement tombe : « Tous les membres de la zone euros savent que l’inflation restera à deux pour cent ! Chacun doit en tirer des leçons pour lui-même et ne peut pas s’abstraire des obligations qui en découlent pour tous.» Dans cet univers de tricheurs irresponsables, seule la banque est pure et parfaite. «En ce qui concerne la transparence de nos décisions, il faut dire que nous sommes les plus transparents du monde ! Le seul point sur lequel nous avons décidé de nous taire c’est à propos de qui vote comment ! Car nous ne sommes pas un ensemble d’individus mais un collège. » «Il faut réformer en profondeur les marchés financiers pour ne pas retrouver la situation qui nous a frappés !». Amen. Des phrases convenues, rabâchées mille fois, de la politique hors sol, de la langue de bois absolue. Le rapport qui conclue ce déluge de libéralisme en acier chromé est naturellement une horreur et je vote contre, cela va de soi. On trouvera la note correspondant à cette question dans la rubrique que j’ai ouverte récemment sur ce blog pour y rassembler mes explications sur les sujets qui passent au parlement et les votes que j’y formule.
En feuilletant le journal je me sens tout bizarre. D’une page à l’autre je vois glisser le pays vers le démantèlement que j’ai observé sous tant de latitudes. Ici une grande entreprise, la SNCF, qui s’affole de voir son modèle économique s’écrouler sous ses pieds. Là, c’est tel grand avionneur, EADS, qui décide d’aller construire au Mexique plutôt qu’en zone euro pour se protéger des taux de change avec l’euro dans lequel il perd sa chemise (bonjour bonjour « l’Europe qui protège » !). et ainsi de suite, au fil des colonnes et des brèves. Et le gaz qui augmente de 9,7 %. Ca fait 70 euros en moyenne par famille ! Pendant ce temps, la société GDF-SUEZ a fait en 2009 4,5 milliards de bénéfices ! C’est tellement beau la privatisation ! Ca marche tellement mieux ! Ces poules aux œufs d’or fabriquées avec l’argent public pondent à présent pour les omelettes privées ! La honte. Ainsi va la France sous Sarkozy !
@ Descartes
L’homme change depuis la nuit des temps, c’est ce qui fait son charme (et sa capacité de survie). Mais je doute qu’il change dans le sens où tu l’invites. Et c’est heureux, parce que le monde que les intégristes de l’écologie nous promettent est d’un ennui mortel… sans gaspillage, plus de carnaval…
Il ne s'agit pas de t'empêcher de t'amuser, mais juste éviter que la planète ne devienne une île de Pacques géante. (T'as raison, c'est pas marrant). Sais-tu que dans 50 ans, il n'y aura plus de terres arables en Inde, à cause de l'érosion (due à son exploitation intensive) ? 50 ans, c'est pas l'infini, c'est demain. L'homme de l'Inde va-t-il "changer avec charme" ? Bein le charme, c'est qu'ils sont en train d'acheter des terrains ailleurs, en en expropriant les populations qui y (et en) vivent depuis des millénaires.
La CIA suggère de manipuler l’opinion publique française pour obtenir son soutien à la guerre en Afghanistan.
En France et en Allemagne, « l’apathie de l’opinion publique permet aux dirigeants de ne pas se soucier de leurs mandants » constate la CIA dans un mémorandum consacré à la perception du conflit en Afghanistan obtenu par le site Wikileaks. Bien que 80 % des français et des allemands soient opposés à la guerre, le peu d’intérêt suscité par la question a permis aux responsables de ne pas tenir compte de cette opposition et d’envoyer des renforts, notent les rédacteurs de la « cellule rouge », chargée par Langley de fournir des propositions et des analyses novatrices.
Mais l’agence rappelle le précédent des Pays Bas où la coalition au pouvoir a éclaté sur la question Afghane, et s’inquiète d’un possible revirement de l’opinion si les prochains combats durant l’été sont meurtriers. Il convient donc de préparer les opinions publiques à accepter des pertes, suggère le document, en établissant un lien entre l’expédition afghane et les préoccupations internes.
L’importance accordée en France à la question des réfugiés, soulignée par la vague de protestation qui a accompagné la récente expulsion de douze afghans, fournit un premier axe de propagande : il faut persuader les français que l’OTAN vient en aide aux civils, en s’appuyant sur un sondage montrant que la majorité des afghans est favorable à la présence des troupes occidentales.
Le document propose également d’insister sur les progrès réalisés dans l’éducation des femmes, qui seraient compromis par un retour des talibans. Le crédit dont jouit le président Obama en Europe pourrait également être mis à profit. Son implication directe permettrait de renforcer le soutien à l’intervention.
Dernier axe, la CIA recommande de faire délivrer les messages favorables à l’ISAF par des femmes afghanes. Les allemandes et les françaises, plus opposées que les hommes à la guerre, y seraient alors plus sensibles.
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3015
@carlo (#337)
« Votre remarque contient une contradiction. Comment pourrait-on trouver un « critère objectif » pour déterminer l’utilisation d’un objet si cette utilisation dépende exclusivement d’une « intention purement subjective » ? Dans la mesure où nous n’avons pas un accès direct aux intentions d’autrui, celles-ci doivent être confessées par l’intéressé ou s’induire à partir d’éléments objectifs.
Désolé, mais vous jouez sur les mots: qu'on déduise les intentions d'autrui à partir d'éléments objectifs n'implique nullement qu'on puisse définir des critères objectifs pour déterminer une utilisation alors que celle-ci est liée à une "intention purement subjective".
« On peut être d’accord sur le fait que le port du voile peut être avant tout utilitaire, comme il peut être avant tout symbolique ». Les femmes voilées ne choisissent donc pas nécessairement de transmettre un message.
Mais... bien entendu. J'ai moi même donné un exemple d'une telle situation: le cas où une femme voilée ignore que ce vêtement a une valeur symbolique. Ce que je conteste, c'est qu'une femme puisse connaître la valeur symbolique de l'objet qu'elle porte et en même temps "ne pas choisir" (au sens précis que j'ai donné à ce mot) de transmettre un message...
« Si vous apercevez une personne qui porte à la ceinture un poignard SS, présumez-vous que la fonction « utilitaire » de l’objet est prédominante ? Et pourtant, il s’agit bien d’un « symbole par accident », puisque le poignard en question est un objet utilitaire devenu symbolique du fait qu’il était utilisé par les SS… » Une présomption n’est pas une preuve. La présomption d’innocence n’interdit nullement d’établir la culpabilité d’une personne.
Vous ne répondez pas à la question. Dans le contexte hypothétique de mon exemple, est ce que vous "présumeriez" que l'objet en question est utilitaire ?
« Prenons une personne qui néglige le regard des autres et qui ne se soucie pas de son apparence. Il n’empêche que son chef, lui, s’en soucie. Et qu’en se rasant, il pourrait gagner l’appréciation de son chef, son appui pour une promotion, un meilleur salaire… dans ces conditions, peut-on dire que se raser ne produirait pas une utilité pour lui ? » Oui, s’il refuse cette promotion et qu’il préfère ne pas être apprécié par son chef.
On peut toujours refuser une utilité, mais cela n'empêche pas que pour qu'elle soit refusée, il faut préalablement qu'elle existe. Quant à "préférer ne pas être apprécié par son chef", c'est clairement une préférence absurde: on peut ne pas se soucier d'être apprécié, mais des gens qui ont le souci de ne pas être appréciés, c'est extraordinairement rare (et je dirais même, pathologique).
De toute évidence, vous ne voulez pas voir la différence entre l'utilité d'un objet (ou une action) et l'utilité produite par un objet (ou une action). Et contre la cécité volontaire, il n'y a pas de remède...
« Prenons votre premier exemple: selon votre propre définition d’utilité (à savoir, « permettre d’accomplir un acte »), le virus du sida est « utile », puisqu’il permet d’accomplir l’acte de provoquer le sida (je vous rappelle que, selon vous, l’utilité de l’acte en question ne joue aucun rôle dans la définition de l’utilité d’un objet)… » Le virus du SIDA pourrait en effet être utile pour empoisonner quelqu’un.
QED. Je répète donc: avec votre définition d'utilité, le concept perd tout son intérêt puisqu'il n'existe rien qui puisse être dit "inutile".
Il me semble que l’enjeu de cette discussion a été un peu perdu de vue. Vous m’avez accordé qu’un voile est utile pour se dissimuler et qu’il est utile de se soustraire aux regards pour respecter une obligation religieuse qui l’exige. Ce que vous contestez, me semble-t-il, c’est que le voile puisse avoir une fonction essentiellement utilitaire dans la mesure où celui-ci « ne produirait une utilité que si [un] dieu existait effectivement et accordait des bienfaits à celui qui suit ses règles. » Mais pour qu’un objet soit un objet utilitaire, il suffit qu’il soit utilisé afin d’accomplir un acte ;
La question n'était pas de savoir si l'objet était "utilitaire", mais si le caractère utilitaire était prédominant par rapport au caractère symbolique. Pour cela, j'avais proposé une règle constituée de deux critères: que l'objet produise une utilité très grande (presque vitale) et qu'il n'y ait pas d'alternative raisonnable pour produire la même utilité (voir l'exemple du manteau frappé des insignes nazies).
« Si j’achète un billet de loterie et que je gagne, le geste d’acheter le billet aura produit une utilité même si je n’aime pas l’argent… » Mais si je ne vais pas chercher mes gains parce que je méprise l’argent, quelle sera l’utilité produite ?
Ce sera la même. Le fait que je renonce à l'utiliser (ou même que je n'aie pas conscience de son existence) ne change rien à l'affaire.
Plus fondamentalement, vous avez toujours soutenu que « nous choisissons l’action… et ses conséquences prévisibles » et ceci constitue, depuis le début de notre discussion, un point de désaccord fondamental entre nous.
Puis-je conclure de votre remarque que vous avez modifié votre façon de voir ?
Non. Vous devriez plutôt conclure que vous n'avez pas bien compris ma remarque... lorsque je dis que "nous choisissons l'action et ses conséquences prévisibles", ce que je dis (et je vous l'ai écrit plusieurs fois) est que le choix porte sur une situation dont l'action et ses conséquences font partie. Et non pas que nous faisons deux choix, l'un pour l'acte, l'autre pour les conséquences.
Lorsqu'une femme choisit de porter un voile, elle choisit une situation ou elle porte le voile et un message est transmis. Les deux éléments sont inséparables dans son choix. Si l'on peut dire qu'elle "choisit de transmettre un message", c'est seulement dans le sens où la balance entre l'acte et la conséquence ne l'a pas poussée à choisir la situation opposée.
Je vous ai déjà dit que s’il fallait justifier l’interdiction de la nudité publique, nous ne pourrions pas nous contenter d’invoquer nos habitudes et nous devrions montrer en quoi le fait de se promener nus en public cause un dommage à la société.
Et en quoi "le fait de se promener nu en public cause un dommage à la société" ? Allez-y, essayez de construire un argument sans faire appel aux "habitudes" ou à la "tradition", vous verrez que c'est impossible...
Toutefois, l’interdiction de la nudité publique n’étant pas contestée, la question de son fondement ne se pose pas.
Ah bon ? Maintenant il faut que quelqu'un conteste une interdiction pour se poser les questions de son fondement ?
« L’expérience de Milgram montre que sous certaines conditions des personnes tout à fait ordinaires… etc. ». Non. Milgram dit exactement le contraire : « C’est cette propension extrême des adultes à la soumission quasi inconditionnelle (c’est moi qui souligne) aux ordres de l’autorité qui constitue la découverte majeure de notre étude »
On ne se comprend pas. Mon "sous certaines conditions" faisait référence aux conditions expérimentales (environnement, procédure, etc.) et non pas aux conditions posées par les sujets, ce à quoi fait référence Milgram dans le paragraphe cité.
Je me suis en effet seulement servi de cette expérience pour illustrer l’idée qu’il est possible d’agir intentionnellement (punir quelqu’un en lui infligeant des décharges électriques) sans avoir l’intention de faire ce qu’on est pourtant par ailleurs parfaitement conscient de faire (torturer cette personne, voire -c’est le point que vous discutez- la tuer).
Il n'empêche - et c'est là le point que je soutenais - qu'en agissant intentionnellement et en connaissant les conséquences prévisibles de l'acte, la personne doit être considérée comme ayant fait le choix volontaire de torturer le patient. Et c'est ainsi qu'un juge, dans une situation réelle, interpréterait la chose. Donc, en transposant à la question du voile, la femme voilée serait considérée responsable du message transmis. QED.
« Si le but était de montrer « qu’on peut faire quelque chose consciemment sans le vouloir », ce n’était pas la peine d’aller chercher l’expérience de Milgram » Je vous rappelle que vous m’aviez dit avoir « beaucoup de mal à imaginer une situation dans la quelle on puisse tuer quelqu’un consciemment, quoique sans le vouloir».
Dans l'expérience de Milgram, il était impossible de "tuer" (le mot est important) consciemment, vu que la possibilité de la mort était dès le départ exclue par l'expérimentateur.
« J’irais même plus loin: une personne qui est prêt à accomplir un acte déterminé quelque puissent être les conséquences (c’est à dire, qu’aucune conséquence prévisible ne pourrait l’en détourner, quelqu’elle fut) relève de la pathologie mentale et est dangereuse pour elle même et pour le reste de l’humanité. ». Vous admettez par conséquent qu’il est possible d’agir de la sorte. Il est donc faux qu’ « on fait toujours le choix d’un acte et de ses conséquences ».
Vous avez raison. J'amende donc mon commentaire: "sauf dans les situations d'aliénation mentale, on fait toujours le choix d'un acte et de ses conséquences". Satisfait ?
« Franchement, est-ce que vous seriez capable d’imaginer un acte que vous seriez prêt à accomplir quelque soient les conséquences ? » Je crois que de très nombreuses personnes peuvent en effet, par passion, par intérêt, ou même quelquefois par devoir, commettre de tels actes.
J'aimerais bien connaître un exemple. Mais attention, l'expression clé est "quelque soient les conséquences"...
Imaginez que vous soyez mal voyant. Si vous causez la mort d’un homme à la suite d’un accident de la circulation alors que votre mauvaise vue ne vous autorise pas à conduire, il s’agira d’un homicide involontaire. Mais si vous tuez un homme en lui tirant dessus, il s’agira d’un homicide volontaire. Compte tenu de votre mauvaise vue, l’accident et ses conséquences étaient malheureusement tout à fait prévisibles alors qu’il était très peu probable que vous puissiez atteindre votre victime en lui tirant dessus. Ce qui distingue ces deux cas, c’est évidemment l’intention de tuer qui est absente dans la première situation mais que l’on peut aisément présumer dans la seconde.
Vous confondez ici deux notions différentes: le fait qu'un acte rende plus probable un accident ne rend pas pour autant l'accident une "conséquence prévisible". La "conséquence prévisible" a avec l'acte un lien causal, pas seulement un lien probable. Si je vous tape avec un marteau sur la tête, la mort est une "conséquence prévisible". Si je vous enlève votre casque de protection sur un chantier, et que plus tard un boulon tombe sur votre tête et vous tue, votre mort n'est pas une "conséquence prévisible" de mon acte.
Dans le cas du voile, le "message" est une "conséquence prévisible".
« Si la loi était l’expression de la souveraineté, le contrôle de constitutionnalité serait impossible… » La loi est l’expression de la souveraineté…et le contrôle de constitutionnalité est possible.
D'où sortez vous que la loi soit l'expression de la souveraineté ?
Mon commentaire n'est en fait que la simple explication du concept de souveraineté. Le propre du "souverain", est qu'il "n'est soumis à aucune règle qu'il n'ait faite lui même". Si la loi était "l'expression de la souveraineté", alors aucune norme ne pourrait lui être supérieure. Or, le contrôle de constitutionnalité repose précisément sur l'idée qu'il existe une norme supérieure aux lois...
Je suis entièrement d’accord avec cette idée mais celle-ci n’est pas universellement admise. De nombreux républicains estiment en effet qu’il faut respecter les échéances électorales et que les représentants du peuple ne peuvent être « jugés » qu’au terme de leur mandat. Dans ces conditions, le droit du peuple à révoquer ses représentants aurait sans doute intérêt à être constitutionnalisé.
Je ne le pense pas. Je crois au contraire qu'il faut garder à la procédure de destitution a mi-mandat son caractère exceptionnel, et qu'il faut que le peuple soit conscient qu'une telle procédure implique une rupture institutionnelle. Banaliser la chose revient à transformer la procédure de destitution en une arme politique de plus... on voit bien les dégâts que cela a fait aux USA.
« Mais une fois dans les siège du conducteur, il est libre d’adapter la vitesse à l’état de la chaussée et de la circulation, ou de choisir un meilleur itinéraire si les circonstances le nécessitent, sans refaire voter tous les passagers » Le chauffeur n’a pas à demander d’instructions, mais il est tenu d’obéir à celles qui lui sont données
Que les dieux nous en préservent d'un tel système...
Vous n’êtes néanmoins pas opposé à ce système puisque vous admettez que le peuple est tout à fait en droit d’exiger, et d’obtenir, la démission de ses représentants. Vous êtes seulement hostile, me semble-t-il, à l’inscription de ce droit dans la Constitution.
Oui, parce que je pense que ce "droit" doit être exceptionnel. Il y aurait une contradiction à constitutionnaliser ce qui est en fait une rupture de l'ordre institutionnel. C'est une intervention du souverain qui choisit de mettre à bas la constitution. Pour moi, cela rentre pratiquement dans la logique de l'article 16.
«En d’autres termes, l’acte « originel » qui met en place nos institutions est un acte « directe ». Et il ne pourrait pas en être autrement, dans la mesure où le peuple détient la souveraineté et ne peut déléguer un pouvoir que par un acte explicite. Cet acte « originel » ne peut donc être que direct. » Non. Il pourrait être délégué à une assemblée constituante.
Par quel acte ? Pour que le peuple délègue le pouvoir constituant à une assemblée, il faut un acte juridique qui explicite les termes de cette délégation. Maintenant, comment serait institué cet acte ? S'il est institué indirectement... cela indique qu'il existe un acte antérieur qui explicite cette institution... et ainsi successivement jusqu'à arriver à l'acte originaire... qui est nécessairement institué directement.
Dans une république, l'acte originel est toujours directe. Ce peut être un acte symbolique (une acclamation, par exemple) ou un référendum en bonne et due forme. Mais il est toujours, ultima ratio, direct.
@4 aout (#344)
J'ai écrit: "Le seul « problème non résolu » du nucléaire, c’est comment briser le mur des peurs millénaristes entretenu par ceux qui répètent comme des perroquets qu’il y a des « problèmes non résolus » sans savoir de quoi ils parlent."
tu réponds: Ah oué ? http://www.rue89.com/tele89/2010/03/27/nucleaire-le-scandale-des-dechets-enfouis-sous-nos-pieds-144765
Exactement. Difficile de donner une meilleure illustration à mon propos. Dans le genre "peur millénariste entretenue par des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent", difficile de faire mieux.
A propos de la crise grecque
L’avis de Pascal Franchet sur les cinq points :
1) La Grèce a triché pour cacher une dette publique « insoutenable » ;
2) Elle est au bord de la cessation de paiement comme d’autres pays de la zone euro ;
3) L’Union européenne compatit mais n’y peut rien si ce n’est encourager des plans de rigueur et demander la mise sous tutelle du pays ;
4) La Grèce doit prendre des mesures d’austérité pour réduire son déficit public ;
5) La sortie de crise des pays développés implique des plans d’austérité et de rigueur de même nature. Il faut décoder ce message idéologique destiné en fait à tous les peuples des pays du Nord.
http://www.legrandsoir.info/_FRANCHET-Pascal_.html
@Le prolo du biolo (#347)
M’enfin, puisqu’on te dit que tout est prévu, vitrifié, et bien caché à mille pieds sous terre. Loin des yeux, loin du coeur, c’est connu.
Ce n'est pas parce que tu auras répété dix fois "Oh!, que c'est horrible, Oh!, que c'est méchant" que tu auras démontré quelque chose.
Parallèlement et plus généralement je propose de mon côté qu’on enterre aussi tous les déchets et ordures de toutes sortes, vieilles bagnoles, frigos H.S., emballages plastique, etc.
Mais qu'est ce que tu crois qui arrive, bon sang ? Une fois que ce qui peut être récupéré l'a été, le reste est enfoui. T'est pas au courant ? Ou crois-tu qu'on met les résidus dangereux de l'industrie chimique (composés mercuriaux ou arsenicaux, par exemple) ? C'est exactement la même chose que pour les déchets nucléaires: ce qui peut être recyclé est réutilisé, ce qui n'est pas recyclable est enterré. Pourquoi, tu croyais qu'on faisait comment, toi ?
Bon d’accord prévoir un gardiennage fiable et financé à l’échéance de plusieurs centaines de siècles
Pour quoi faire ? Une fois le site refermé, plus besoin de gardiennage. Le risque que des enfants en jouant creusent un puits de quelques km de profondeur est somme toute assez réduit...
@ Jean-Luc Mélenchon
@ Demetrio
@ Curtillat
@ Bastille
@ José-Angel
Salut à mes frères républicains et heureux de vous retrouver.
@ Salut à tous
Je profite d'un lèger mieux oculaire pour venir lire notes et commentaires.
J'apprécie les posts toujours aussi percutant et autant d'actualité de mon frère républicain Demetrio.
Ton combat sur les retraites et l'école de la république devrait être pris à bras le corps par toute la gauche. Un peu dans la méthode de la consultation citoyenne sur le statut de la Poste, ou sur la fiscalisation des arrêts de travail pour raison maladie ou encore l'exemple unitaire de la gauche dans son ensemble et du mouvement social contre le CPE. Unité et mobilisation. Le POI est à l'offensive, cherchant des convergeances, le NPA lance l'idée une démarche d'action unitaire, le PG envisage de faire de même. Allons tous dans le même sens, convergeons et mobilisons politiques, syndicats, citoyens.
Une pensée également pour Annie qui essaie de montrer l'urgente nécessité de sortir de l'Europe actuelle voulue par les gouvernements et par les différents traités et qui se décide et parfois s'impose dans le dos des peuples et des nations. Menons la mère de toute les batailles politiques et idéologiques qui est l'indépendance et la souveraineté de notre pays. Comment réaliser la république et le socialisme quand notre pays est une passoire libérale du libre échange où capitaux, délocalisations, concurence érigée en dieu, exploitation forcenée, abaissement de la valeur travail et dépréciation de la valeur de la force de travail imposent leur loi et dominent tous les compartiments de la vie ? Oui, il faut faire renaître la souveraineté politique et économique de notre patrie et la pleine possession de la gestion de la monnaie par notre banque nationale. Exigence de salut public : Sortir de l'Union Européenne, reprendre possession de sa souveraineté et de son indépendance, remettre en centre la question sociale et populaire.
Pour terminer, je rejoins, Jean-Luc Mélenchon lorsqu'il dit que Eric Zemmour est un brillant esprit, cultivé. Son dernier essai "La mélancolie française" est un excellent livre très bien écrit, bien argumenté et aussi s'inspirant de la réalité historique depuis la fin du Grand siècle et la recherche d'une France puissance. Je partage son point de vue et au délà des polémiques médiatico-hypocrites et du politiquement correct de ces derniers jours à son sujet, Zemmour est un grand républicain, un journaliste de qualité, un polémiste et de plus il se situe toujours dans l'Histoire. Pour terminer, il est aussi et toujours un fervent partisan de la culture française et de son rayonnement.
Bien fraternellement à tous.
A bientôt
Gilles
@4 août (#355)
Il ne s’agit pas de t’empêcher de t’amuser, mais juste éviter que la planète ne devienne une île de Pacques géante. (T’as raison, c’est pas marrant). Sais-tu que dans 50 ans, il n’y aura plus de terres arables en Inde, à cause de l’érosion (due à son exploitation intensive) ? 50 ans, c’est pas l’infini, c’est demain.
Tu sais, je me souviens de la fin des années 1970, quand on nous annonçait qu'à cause des pluies acides il n'y aurait en 2000 plus de forêts dans l'est de la France et dans le sud-ouest de l'Allemagne. Quelque chose a du changer, parce que chaque fois que je me promène de ce côté je vois de magnifiques forêts qui se rient bien des prédictions catastrophiques des écologistes.
On m'accuse souvent de cynisme, et c'est pourtant moi qui semble avoir ici le plus de confiance dans la capacité humaine à résoudre les problèmes. Dans cinquante ans, il y aura toujours des terres arables en Inde, parce qu'on aura trouvé une solution au problème. Comme on a trouvé une solution au problème des pluies acides...
@ Gilles,
Je me suis peu manifestée... pour moi, il faut respecter le silence et la "retraite forcée" de ceux qui souffrent et luttent sur bien des fronts.
Mais je peux dire que c'est un vrai plaisir de vous voir de retour. Que les jours nouveaux vous soient plus doux !
Fraternellement.l
MISE AU POINT DE GABRIEL MASSOU, conseiller régional d’Ile de France,
Président du groupe Front de Gauche, Parti Communiste, Gauche Unitaire,
Alternative Citoyenne et Les Alternatifs
Depuis hier, suite à un communiqué du Parti de Gauche, les interprétations de la situation du Front de Gauche au Conseil Régional d’Ile de France sont très diverses et souvent très loin des faits et de la réalité.
Depuis lundi, les 18 élus issus de la liste « Ensemble pour des régions à gauche, sociales, écologiques et citoyennes » se sont réunis plusieurs fois pour constituer un groupe au Conseil Régional. C’était la volonté affirmée de toutes et tous les élu-e-s, communistes, Gauche Unitaire, Alternative Citoyenne, Alternatifs et Parti de Gauche, même si j’avais connaissance des contacts des élu-e-s du Parti de Gauche avec Jean Paul Huchon pour obtenir la possibilité de créer un groupe autonome à 4.
Cette volonté ne s’est pas concrétisée et finalement, vendredi, les 4 élu-e-s issus du Parti de Gauche, ont préféré siéger parmi les non inscrits.
Je regrette ce choix mais il peut n’être que momentané car toutes les conditions sont réunies pour un travail commun efficace au sein du conseil régional.
L’idée avancée aujourd’hui par nos ami-e-es du Parti de Gauche selon laquelle la non création d’un groupe commun serait due à des divergences sur la participation à l’exécutif régional n’est pas du tout fondée.
Ces différences d’appréciation ne sont pas nouvelles et, dès le texte commun au plan national du 28 octobre 2009, elles avaient été pointées, notamment dans le débat sur notre rapport à la stratégie du NPA. Elles avaient toujours été considérées jusqu’alors comme pouvant conduire à des choix différents selon les composantes des listes « Ensemble pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes» sans faire obstacle à l’existence d’un travail commun.
Ces différences existent d’ailleurs aussi avec la Gauche Unitaire mais cela n’a pas empêché la création d’un groupe commun avec eux. J’ai d’ailleurs été élu à l’unanimité président du groupe Front de Gauche comprenant tou-tes-s les élu-e-s communistes, gauche unitaire, alternative citoyenne et Les Alternatifs.
En fait, l’enjeu réel du débat s’est focalisé sur la volonté du Parti de Gauche de ramener ce groupe à un tête à tête avec le PCF, marginalisant les autres sensibilités. En effet, les élu-e-s du Parti de Gauche ont posé comme exigence non discutable leur présence à hauteur de deux membres au sein de la commission permanente parmi les 3 issus du groupe hors des Vices Président-e-s qui y sont de droit (1), ce qui rendait impossible la représentation de la Gauche unitaire qui en avait fait sa demande prioritaire. Ils ont annoncé leur renoncement à participer au groupe si elle n’était pas satisfaite.
Ainsi, le débat tout à fait légitime et qui est appelé à se poursuivre sur la participation ou non à l’exécutif n’a pas été la pierre d’achoppement.
Cela est d’ailleurs d’autant plus vrai que tout en refusant la participation à l’exécutif Régional le Parti de Gauche demandait des places à la commission permanente, des présidences et vices présidences de commissions, la présidence du Comité Régional du tourisme et/ou de l’Agence des espaces Verts, la Présidence d’une base de loisirs dans l’Essonne…etc.
C’est donc au prétexte que sa demande de sur-représentation au détriment des autres sensibilités n’a pas été suivie que les 4 élu-e-s du Parti de Gauche ont pour l’instant refusé de participer au groupe « Front de Gauche » préférant siéger parmi les non inscrits.
Je sais que la totalité des élu-e-s du groupe déplore une telle situation. Avec eux je veux redire que les portes en restent et en resteront grande ouvertes aux élu-e-s du parti de gauche et à toutes celles et tous ceux qui veulent construire une région solidaire, écologique et citoyenne !
(1) Les Vice-président-e-s sont membres de droit de la commission permanente mais n’y interviennent pour l’essentiel que sur leurs propres rapports.
@ GILLES
salut mon frère républicain,
heureux que tu reviennes écrire sur le blog ! que ce printemps puisse
donner plus de force à ton corps et que ta combativité nous éclaire !
salutations très fraternelles
demetrio
Bon, je vais faire mon groupie de base mais J-L Mélenchon était en très grande forme sur I-Télé dimanche face à Betou et Pulvar.
La dernière partie sur la Grèce (http://www.dailymotion.com/video/xcqyoz_melenchon-invite-de-17h-politique-s_news) est particulièrement croustillante, où face aux atermoiements mesquins des européens, à la trahison de Papandréou contre son peuple et aux fausses questions pertinentes des journalistes, Mélenchon met en avant le seul scandale important à relever: la BCE prête à 1% aux banques alors que la Grèce ne peut, elle, emprunter qu'à 6,5% sur les marchés. Autrement dit, on instaure un intermédiaire tout à fait inutile entre la BCE et la Grèce à qui on offre 5,5% d'intérêts. C'est tellement ridicule que Betou ne savait pas quoi rétorquer.
Evidemment, les thuriféraires du marché vous diront que sans cet intermédiaire, les états pourraient décider de se financer à la BCE à tout moment et pour les sommes qui leur plaisent. Cela ne semble pas tellement les émouvoir dans leur modèle "néo-libéral" chéri, les US, où la FED monétise la dette astronomique de son pays. Pour une réponse argumentée à ce problème mal posé (car en vérité ce dont ne veulent pas les fous furieux du capitalisme financier c'est qu'on ne les prive pas de la grosse rente qu'offre aux banques leur position d'intermédiaire dans le financement des états européens), je renvoie à la démonstration très éclairante de Frédéric Lordon sur le sujet:
http://blog.mondediplo.net/2010-02-17-Au-dela-de-la-Grece-deficits-dettes-et-monnaie#La-possibilite-du-financement
A peine les élections régionales passées, la campagne des sondages sur les intentions de vote pour les présidentielles est ouverte. Les sondés étaient donc une nouvelle fois invités, les 24 et 25 mars 2010, à répondre à la question : « si l’élection présidentielle avait lieu dimanche prochain,… ». Justement, aucun sondé n’ignore que cette élection n’aura lieu qu’en 2012. Sauf accident. Le sondeur CSA obtient donc des réponses à une question qui ne se pose pas mais financée la chaîne parlementaire LCP, autrement dit, payée par l’argent public. Les dirigeants de cette chaîne s’offrent donc un petit divertissement sur le dos des contribuables ainsi qu’un coup publicitaire. On imagine aisément la scène dans la rédaction : quelqu’un a-t-il une idée ? Et si on faisait un sondage ? « Le premier sondage présidentiel après les régionales ». En fait, deux ou trois questions dans un omnibus. Tant pis si elles interviennent après quelques autres et si l’épisode est vite recouvert par la multitude de sondages qui vont se succéder. Tant pis si le vote doit avoir lieu dans plus de deux ans, il doit bien exister déjà des intentions. En tout cas, on les aura.
C’est parti pour 2012
@Tous
Dans une "Déclaration des conseillers régionaux du Parti de Gauche Ile de France" (ici), les quatre conseillers PG IDF (Coquerel, Delapierre, Galland, Le Neouannic) nous expliquent qu'ils n'ont pas pu intégrer le groupe Front de Gauche au conseil régional pour des raisons politiques (refus d'une "clause de conditionnalité sociale et écologique pour les aides et subventions", de la création d'un "comité de planification écologique doté de moyens", etc.).
Dans une mise au point (consultable ici), Gabriel Massou (président du groupe Front de Gauche au conseil régional) explique que si le PG a refusé d'intégrer le groupe, c'est parce que ses exigences en termes de postes (à la commission permanente, mais aussi dans un certain nombre d'organismes dépendant du Conseil régional) ont été refusées par les autres partenaires (dont le PCF) qui les jugeaient disproportionnées.
Chacune des deux versions est publiée sur des sites "officiels": celle des conseillers PG sur le site du PG, la misse au point de Massou sur le site du PCF. On peut donc déduire que chaque version a été vérifiée par l'organisation en question, et qu'elle est une position politique officielle.
Or, au moins un de ces deux versions est fausse. Et comme il importe très vite de savoir laquelle. Parce qu'on ne saurait admettre que deux partis censés être engagés l'un envers l'autre dans une alliance de long terme admettent que l'un des leurs mente publiquement sans être démenti ou sanctionné par la direction de l'organisation. Imagine-t-on une candidature commune aux élections nationales bâtie sur un tel fondement ?
Jean-Luc Mélenchon parle assez souvent du pluralisme qui règne dans les médias en général et sur le Service Public en particulier. Pourtant, on a assez peu regardé ce qui se passe du côté d'internet et encore moins sur le site d'Orange, filiale heureuse de FT...
Chats, talks et tutti quanti… Le pluralisme chez Orange
@Thomasios post 117
Je ne peux que me réjouir de voir les 17 élus du PG refuser de participer aux exécutifs régionaux dans les conditions actuelles.Ils mettent toutefois en porte à faux leurs partenaires, bien plus nombreux et qui ont décidé de fusioner politiquement avec le PS et EE (excepté en Limousin et en Nord Pas de Calais)
Heureux de voir que vous contribuez aussi à ce que le le FdG et son projet défendu par la direction du PCF ("travailler avec le PS," constitue des majorités de gestion avec lui") puisse prendre un peu de plomb dans l'aile !
Et tout comme il existerait pour le PG un" NPA unitaire" distinct d'un autre NPA, plus rien n'empêchera maintenant de distinguer 2 fractions au FdG : la fraction "gauche plurielle" (majoritaire) et l'autre "gauche anticapitaliste".
Effaré
Je suis effaré que sur le blog d'une personnalité éminente de la gauche (Jean-Luc Mélenchon) soient postés sans guère de réaction des commentaires insistant sur les aspects positifs de la colonisation française et un autre vantant la "brillance" et le républicanisme d'un journaliste de droite, Eric Zemmour, alors que celui-ci va probablement être poursuivi pour injure raciale à la suite d'une plainte du MRAP.
Ou va-t-on ?
@gilles
Content de te lire à nouveau sur le blog,le repos j'espère t'auras redonné force et vigueur,pour continuer à être pertinent
Au plaisr
@ Doran.. Ouais moi aussi, je sidère un peu.. ça m'agace même !
C'est bizarre quand même que partout ou j'aille sur les blogs ou groupe Facebook concernant Mélenchon, je soit "obligés" de lire des "odes" a Zemmour.. Pas plus tard qu'hier, je "m'échinais" contre deux ou trois adorateurs de Zemmour sur télé Mélenchon qui ont été jusqu'a l'apologie de Céline, une évocation plus que douteuse de Barrés.. Et bien sur la "glorification" par l'intellect de Zemmour.. On dirait qu'ils sont "partout"... Pour reprendre un de leur slogan de ~ 36... ça m'agace, ça m'agace, ça m'agace !
@ Mon frère républicain Demetrio
Oui, mon père revient écrire sur le blog de JL Mélenchon.
Tu as dû constater qu'il est toujours en insurrection. Il va de mieux en mieux et espère que le choc oculaire s'espacera et disparaître car cela le gène beaucoup pour lire, regarder un écran etc... Mais il a un bon moral et cela est aussi un point déterminant dans ce genre de combat.
Donne nous des nouvelles des initiatives ici ou là que tu as connaissances sur les retraites, l'école publique de la république, la santé publique. S'il y a des initiatives convergeantes ou appel à l'unité comme propose de manière certes différentes mais peut-être qui pourraient se rejoindre telles celles du POI, du NPA et aussi demain celles du PG qui semble vouloir entreprendre une action unitaire. J'espère qu'il y aura aussi une implication des organisations syndicales. A la FSU ont y pense et certains à SUD et à la CGT abordent la question. L'urgence de nos salaires différés que sont nos retraites et l'urgence de notre propriété commune que sont l'école et la santé publiques doivent réveiller, mobiliser, faire converger et unir la gauche dans son ensemble, les syndicats et également les citoyens. Faire reculer ce gouvernement destructeur de droits et de protections et ce sourd silence sur la chappe de plomb d'austérité qui va s'abattre sur les salariés, les retraités, les assurés sociaux, les chômeurs.
A bientôt de te lire.
Je t'embrasse fraternellement
Fabien
@paule_lise_delapancey post 326 : tu dis Bien aimé ce passage : (video 4, 1′24″) : »il y a un consensus politique, entre les élites, et une partie des médias d’ailleurs », un ange passe, L’Audrey Pulvar (dans la vie à la colle avec Montebourg)
MDR, elle est vraiment avec ce socialo ? Maintenant, effectivement, je comprends mieux ses pathétiques tentatives de contre-argumentation ; il est vrai que la politique des Montebourg et Cie, c'est faire passer celle de la droite avec de la vaseline. Et quand Jean-Luc Mélenchon enfonce le clou en rappelant que ce sont des socialos qui se chargent des basses besognes en Grèce (avec Ségo en N° 2 de l'Internationale Socialiste), je pige vraiment mieux son air pincé.
@Dorant
pour se rappeler la brillance des idées de Zemmour par rapport au féminisme:
http://www.dailymotion.com/video/x278w2_zemmour-chez-ardisson-face-a-autain_news
sinon je préfère attendre une mise au point - nécessaire- de Jean-Luc Mélenchon sur ce blog.
je connais Zemmour, il ferait mieux de dire qu’il a dit une bêtise, ce type n’est pas un raciste, c’est un brillant intellectuel mais il est comme tous les intellectuels têtu comme une mule, ce qu’il a dit et comme il l’a dit n’est pas bien dit
Jean-Luc Mélenchon faisant l'apologie de Zemmour et se permettant juste de lui faire les gros yeux en le taxant d'avoir dit une bêtise. C'est pas grave une bêtise, c'est juste une petite boulette d'enfant, on ne va comme pas en faire un plat, au pire lui infliger 100 lignes dans un journal de gauche du style "Je ne dirai plus de bêtises sur les noirs,les arabes et...les femmes".
Quand on sait le rôle idéologique du Figaro et des brillants "intellectuels" qu'il rémunère pour distiller cette idéologie, on ne peut que s'inquiéter du jugement de Jean-Luc Mélenchon sur Zemmour qui il est vrai est un grand défenseur des valeurs françaises époque 3éme république. Ceci explique peut être cela.
Bonjour à vous,
« Le seul « problème non résolu » du nucléaire, c’est comment briser le mur des peurs millénaristes entretenu par ceux qui répètent comme des perroquets qu’il y a des « problèmes non résolus » sans savoir de quoi ils parlent. »
Puisqu'il faut mettre les points les I et les barres sur les T, c'est du mur des peurs millénaristes dont je veux parler, les " problèmes non résolus" ne vient pas de moi.
"les digressions sur Tchernobyl" ou " encore "O tempora! O mores!", désolé, je ne comprend pas et je suis sincère.
Si tu utilises des expressions dignes du Maréchal, faut pas te plaindre si on te le signale. L’argument des « gens simples » opposés aux élites au vocabulaire recherché est une constante de toutes les extrêmes droites et des populistes.
Autrement dit, j'ai plus qu'à t'écouter et surtout à fermer ma "gueule"! Et bien non, je suis trop vieux pour ça, Descartes, aucun patron ne m'a empêché de m'exprimer. L'ouvrier n'a plus qu'à se barrer puisqu'il n'a pas assez d'instruction! et Surtout pas faire de politique, = 50% d'abstention et 15% pour le FN, tu crois pas avoir une responsabilité là dedans, avec tout ton savoir, tes problèmes d'Organisation et de Hiérarchie!
D'accord avec Vergnes
Pour une fois d'accord avec Vergnes! Et avec Ydaho. Ce fétichisme républicain m'a d'abord amusé, il m'inquiète maintenant. Surtout quand on le met en contexte avec d'autres positions..non, je ne vais pas parler de la burqa...mais le refus de constater la montée d'une xénophobie anti-maghrébine, etc...
@ 303 Annie, @ 321 Claude PG 35
Je vous remercie pour la direction vers le document.
@ 308 Descartes, sur ce coup, tu as raison.
J'ai apprécier la proposition de loi déposée par le P d G sur la situation des handicapés
Ce sont des actions comme celles ci, qui fédèrent les citoyens. La droite a été saisie de ce problème, elle n'a pas bougé.
Ce projet est de grande importance, il faut le publier.
Merci encore.
@ Ydaho et Dorant
Ne trouvez vous pas ce politiquement correct hypocrite qui cloue au pilori Zemmour d'un côté et Guillon de l'autre. L'un journaliste "de droite" et Guillon humouriste "de gauche" ?
Zemmour est un républicain souverainiste qui dénonce l'europe de Maastricht, du TCE, de Lisbonne et dénonce le capitalisme transnational qui détruit la souveraineté des nations et des peuples. D'ailleurs JL Mélenchon a toujours apprécié le bonhomme notamment sur ses positions républicaines. Zemmour a souvent la dent très dure contre Sarkozy mais également contre la nouvelle sainte église écolo. La gauche bobo qui vote PS et EE l'indisposent fortement et c'est également mon cas. Qui veut la peau de Zemmour ? Certains à Gauche et certains à Droite.
Guillon est un peu dans la même veine que Desproges avec peut-être moins de talent (c'est mon appréciation) et aussi plus de retenue (rappelez-vous les skectchs de Desproges...) et c'est parce qu'il s'est attaqué caricaturellement à certains politiques (Straus-Khan ; Besson,...) que certains à gauche comme à droite veulent "sa peau".
L'un et l'autre destabilisent le politiquement correct, parlé, écrit, pensé et cette pensée unique post soixante huitarde Ecolo-libertarienne-antidescriminatoire !
Sur les propos de Zemmour, il s'en est expliqué et certains lui en ont donné acte. Il y a ceux qui veulent faire un procès politique à un journaliste polémiste qui dérange par,son républicanisme antisoixante huitard et antilibertarien, sa culture littéraire et universaliste, politique et historique, son refus de l'argent dominant, sa volonté d'une France souveraine indépendante de cette Europe a-démocratique croupion des Etats Unis. Il est gène la gauche et la droite pour cela car il souligne ainsi que une certaine gauche et certaine droite a capitulé devant les puissances d'argent et l'europe capitaliste et technocratique portant en elles la destruction des nations et de la république française. Son dernier bouquin est admirable par son contenu, sa connaissance et l'Histoire de la France puissance mis au centre de son essai et toutes les tentatives qui ont échouée totalement ou partiellement de faire reconquérir cet Etat puissance.
Sinon, sur la colonisation, je vous laisse à votre petite vision, vision manichénne, binaire, qui sent bon le petit guevarisme de salon ou le dernier oripeau du pablisme tiers mondiste. A vos yeux, cette méchante et mauvaise France républicaine (surtout la IIIème !) est le pire des pires ! C'est vrai qu'avec Dorant - qui trouve bien des talents aux monarchies nordiques - la France républicaine et surtout celle de Ferry, de Grèvy, de Jaurès, du Front populaire sent la rance et représente le petit blanc conquérant raciste ! La gueuse voilà pour vous l'ennemi ! Je vous laisse à vos positions stériles et manichéennes ! Au fait camarades, à quand le sevrage ?
@Disjecta post 366 tu dis : La dernière partie sur la Grèce (http://www.dailymotion.com/video/xcqyoz_melenchon-invite-de-17h-politique-s_news) est particulièrement croustillante, où face aux atermoiements mesquins des européens, à la trahison de Papandréou contre son peuple et aux fausses questions pertinentes des journalistes, Mélenchon met en avant le seul scandale important à relever: la BCE prête à 1% aux banques alors que la Grèce ne peut, elle, emprunter qu’à 6,5% sur les marchés. Autrement dit, on instaure un intermédiaire tout à fait inutile entre la BCE et la Grèce à qui on offre 5,5% d’intérêts. C’est tellement ridicule que Betou ne savait pas quoi rétorquer.
Oui, c'est une très bonne chose que Jean-Luc Mélenchon relève ce scandale, que dans d'autres interventions, il mentionne les LBO ailleurs, qu'il ridiculise les "complications" quand il prend l'image de la plomberie pour parler de la redistribution, etc, etc ; en plus il sait être concis et pédagogique. Bien.
Néanmoins, je te renvoie à ce que dit Darthé-Payan post 327 (et ma réponse post 332) quand il le questionne sur une forme de réserve qu'il sent chez lui : C’est tout le problème de JL Mélenchon et du PG également ne pas trancher la question européenne dans le sens du retrait et de l’indépendance de la France de cet ensemble nébuleux et a-démocratique. (...) JL Mélenchon dit des choses bien mais ne va jusqu’au bout (pourquoi ?), ne tranche pas (pourquoi ?), ne propose pas la réappropriation publique de la banque de France, de la monnaie, du crédit et la nationalisation du secteur bancaire, des assurances (pourquoi ?).
Donc Jean-Luc Mélenchon est encore dans la phase "dénonciation", en fait l'écrasante majorité de ses interventions consiste à torpiller les fausses évidences, l'inévitable cure d'austérité, ou "disqualifier l'avis médiatique" comme il le disait chez "Arrêts sur images". C'est essentiel, salutaire, MAIS CA NE SUFFIT PAS.
Même si ça doit énerver le PCF, Jean-Luc Mélenchon a aussi raison de crâneusement assumer qu'il veut être une Gauche de gouvernement, qu'il veut et se sent capable de gouverner avec ses partenaires du FdG. Il doit le répéter inlassablement, quitte à ce que les gôchistes ricanent (oh vous avez vu l'ambitieux, tous pareils, blablabla).
A sa décharge, le temps, les contraintes de ces émissions ne laissent pas le temps pour développer l'Alternative qu'il aurait en tête, mais tout de même, quand il pointe le scandale des intermédiaires que sont les banques privées, il n'a pas besoin d'une 1/2 heure pour finir par la conclusion logique (et achever le journaleux en face) : pourquoi s'embarrasser à chercher un prêt auprès d'une institution supranationale anti-démocratique, avec intermédiaires-usuriers privés au passage, et ne pas tout simplement changer le statut de la Banque de France ? On n'est jamais mieux servis que par soi-même...
Il lui faut passer à la phase la plus importante, c'est cette fameuse alternative. Il ne suffit pas de dire qu'on peut faire autrement. L'émission récente de RFI-LCI est la plus intéressante et donne les clés, les grandes orientations (sa conception de la grandeur est une vraie bouffée d'oxygène), mais encore une fois, Jean-Luc Mélenchon n'aborde pas les moyens pour le faire ("passer le râteau" : OK, mais c'est trop vague et CA NE SUFFIT PAS NON PLUS), et ne tranche pas la question européenne (il esquive quand Aphatie dit "faut-il sortir de l'Europe ?").
Je pense qu'il y a deux/trois choses à prendre en compte : le fait que nous soyons encore en construction et que nous n'avons pas encore de programme (donc Jean-Luc Mélenchon ne peut assumer à lui seul l'idée d'un affrontement vis-à-vis des institutions européennes dans le sens reconquête de la souveraineté nationale, comme ligne politique officielle du parti, vu que le parti n'a, vis-à-vis de l'UE, comme seule identité à ce jour que : anti-TCE -ce qui est bien maigre-), que nous ne survivons que parce que nous sommes dans un front avec d'autres, et peut être le souvenir que la dernière fois qu'il s'était permis une initiative (la proposition à DCB), il s'était pris une volée de bois hum vert.
Ah Gilles, enfin post 361 !
pour une fois, je me permets de poster un pavé:
D'une époque à l'autre
Article paru dans l'édition du 29.09.07
Eric Zemmour est un parfait symptôme des dérapages sur l'immigration
l y a comme ça des moments qui sont plus parlants sur l'air du temps que bien des thèses et des analyses savamment exposées. Un de ces moments se déroula le dimanche 23 septembre, sur France 5, dans l'émission « Ripostes ». Sujet : l'immigration et le projet de loi en discussion au Parlement que l'auteur, le ministre de l'immigration, était invité à défendre sur le plateau. Face à Brice Hortefeux : Philippe Val, Patrick Weil et Christiane Taubira. Au côté du ministre un journaliste dont la pensée réactionnaire lui assure le statut de « bon client » des plateaux télé : Eric Zemmour.
On le connaissait. C'était lui qui, il y a peu, pensait avoir eu le courage inouï - téméraire ? - de dénoncer la prise de contrôle de nos modes de pensée par les homos et les bonnes femmes. Tout heureux d'échapper à la mort que de si redoutables adversaires risquaient de lui infliger - gloire soit rendue à son courage physique et intellectuel -, notre homme, d'émission en émission, s'enfonça avec toujours plus d'assurance dans le cul de basse-fosse de la réaction. Ainsi va notre tonton bégueule, celui qu'on laisse délirer pendant les repas de famille du dimanche, tantôt en souriant de ses propos, tantôt en en éprouvant quelque gêne.
Mais ce tonton, il est toujours excusé, car on sait quel est son problème : il a peur. Et, tout comme notre tonton, Eric Zemmour a peur. Peur du temps qui passe. Peur des valeurs qui foutent le camp. Peur du monde tel qu'il va. Et comme tout homme qui a peur, Eric Zemmour a besoin de débusquer ceux qui lui causent de tels tourments. Les gonzesses et les pédés donc, c'est déjà entendu. Mais, à l'occasion de l'émission « Ripostes », M. Zemmour a rajouté une ligne à sa liste : les immigrés qui ont l'avantage d'être de bons boucs émissaires pour les réactionnaires contemporains qui se réfèrent à l'« avant ».
L'« avant » d'une France où les homos se cachaient ou se mettaient des plumes dans le cul - ce qui permettait de ne pas les voir ou de pouvoir les éviter. L'« avant » d'une France où les femmes langeaient et élevaient gentiment leur progéniture. L'« avant » d'une France où les Arabes et les Africains avaient le bon goût d'en être éventuellement partie prenante, mais toujours dans le cadre circonscrit de l'espace colonial. Mais, pour M. Zemmour, rien ne va plus avec les immigrés. Car les immigrés - Africains et Algériens, précisa-t-il - contractent des mariages qui renvoient à une réalité quasi unique. Non pas l'amour ! Non, pour M. Zemmour, un immigré qui se marie n'est pas amoureux, il est fraudeur. Et la sentence est définitive : « La réalité des mariages aujourd'hui, c'est un nombre incalculable de mariages arrangés pour obtenir des papiers à des gens en Algérie, en Afrique. » Et puis à cause des immigrés, nous apprit M. Zemmour, « la barbarie identitaire, elle est déjà là dans les quartiers, dans les banlieues ».
Mais le cas de M. Zemmour ne serait pas intéressant s'il se réduisait à la seule analyse d'un personnage qui pense que le nec plus ultra du courage intellectuel consiste désormais à dire tout haut ce que Jean-Marie Le Pen pense tout haut. Le cas Zemmour est intéressant, car il est le symptôme d'un changement d'époque. Car que représente très exactement la décomplexion de M. Zemmour ? Elle représente le retour sur le devant de la scène des peureux, des rancis et des paranoïaques, tous ceux qui, depuis vingt ans, ont souffert le martyre de l'antiracisme à cause de qui on ne pouvait plus dénoncer les-bougnoules-qui-viennent-jusque-dans-nos-bras-égorger-nos-baguettes-et-notre-saucisson.
Et à côté, que voit-on ? Un corps social qui regarde presque sans broncher une poignée de députés extrémistes instaurer l'identification génétique des enfants d'immigrés et l'officialisation rampante mais certaine de l'ethnicisation des problèmes sociaux à travers la première étape que constitue la légalisation des statistiques fondées sur les « origines ethniques et raciales ». Une société atone face à ces mêmes événements. Des compagnons de route des luttes antiracistes silencieux. Mais un silence cohérent avec ce changement d'époque. Pas très grave. Après tout, n'est-il pas temps pour de nouvelles générations d'entrer en scène et de s'indigner ? Pour ces nouvelles générations aussi, une nouvelle époque doit commencer.
Dominique Sopo
Qui a parlé de la peur millénaire du nucléaire ?
Qui est venu avec cette histoire grotesque ?
C’est exactement le contraire. Lorsque les Curie ont, principalement Marie Curie, isolé les métaux radioactifs et purifié le radium, un enthousiasme, une euphorie assez extraordinaires ont saisi les gens du début du vingtième siècle, ceux qui étaient suffisamment cultivés pour comprendre la signification de cette découverte. Pendant des décennies, les hommes ont fait confiance à la radioactivité pour résoudre les problèmes d’énergie et vaincre la maladie, notamment le cancer.
En 1931, le neurologue Antonio Egas Moniz (1874-1955), à Lisbonne, obtint des artériographies spectaculaires du cerveau en injectant du dioxide de thorium (Thorotrast). Il ne savaitt malheureusement pas que ce produit radioactif provoquerait, chez certains patients, des tumeurs malignes (angiosarcome du foie) 20 à 30 ans plus tard.
Le thorotrast fut utilisé largement entre 1930 et 1955, en Europe et au USA, et jusqu’en 1972, au Japon
Poggio JL, Nagorney DM, Nascimento AG, Rowland C, Kay P, Young RM, Donohue JH. Surgical treatment of adult primary hepatic sarcoma. Br J Surg. 2000 Nov;87(11):1500-5.
Platz EA, Wiencke JK, Kelsey KT, Janower ML, Schottenfeld D, Travis LB, Goldman MB. Chromosomal aberrations and hprt mutant frequencies in long-term American thorotrast survivors. Int J Radiat Biol. 2000 Jul;76(7):955-61.
On se rendit rapidement compte que les rayonnements du radium avaient une remarquable activité nécrosante sur les tumeurs malignes. On fabriqua des aiguilles dont le bout était constitué par du radium et qu’on implantait dans les tumeurs malignes. C’est en 1950 que, étudiant en quatrième année de médecine, j’appris qu’une sœur de l’hôpital universitaire de Liège mourait d’un cancer du sein. Pendant des années, elle avait piqué des aiguilles de radium dans son corsage, au voisinage des glandes mammaires, les désinfectant à l’alcool au moment de leur usage sur les cancéreux.
On m’a fait visiter, à l’Université Humboldt, à Berlin-Est, en 1961, le laboratoire de l’Institut de Chimie, et le banc optique (rail d’acier de section triangulaire sur lequel circule des cavaliers) qui permit en 1938, à Otto Hahn, en rapprochant lentement deux masses d’uranium 235, de découvrir la notion de masse critique, en mesurant l’ augmentation considérable du rayonnement nucléaire (gamma) lors du rapprochement. Le chercheur tenait les cavaliers à la main...
Ce laboratoire était toujours radioactif lors de ma visite.
Entre les deux guerres, on vendit une crème de beauté radioactive, appelée Tho-Radia (contenant un sel de thorium), dont se servit ma mère durant des années ; la malheureuse femme mourut d’un cancer rénal en 1944, à l’âge de 56 ans.
Mes premiers travaux de recherche furent radiobiologiques et durèrent de 1962 à 1980. C’est seulement en 1970 que les autorités s’inquiètèrent et que les manipulateurs de sources radioactives et utilisateurs de rayonnements ionisants furent obligés de porter des films dosimétiques, rendant compte du rayonnement corporel total reçu. J’ai présenté en 1971 un mémoire pour obtenir une licence en sciences nucléaires, l’équivalent d’un master actuel: j’ai reçu des notions me permettant d’estimer une section efficace, de faire la différence entre neutrons thermiques et rapides, etc. J’ai travaillé pour mon mémoire avec des générateurs de van der Graaf, permettant de générer une réaction produisant des neutrons de 14 Mev, qui m’ont copieusement irradié, etc. Mais je n’ai reçu aucune notion de radioprotection. C’est plusieurs années après que je fus chargé de donner un cours de radio-protection dans mon université.
La peur du nucléaire était nulle lorsqu’on construisit le premier réacteur de Wallonie, à Tihange,
près de Huy, dans les années soixante-dix.
Il a fallu attendre 1979, l’accident de Three Mile Island, et surtout la catastrophe de
Tchernobyl, en 1986, pour que l’homme cesse de jouer avec l’énergie nucléaire.
Il ne faut pas rejeter cette énergie, mais ne cesser de la considérer avec la plus grande prudence possible, et ne pas vouloir réaliser de soi-disant profitables gains de temps en la manipulant.
Non, la peur du nucléaire n’est certes pas millénaire, hélas.
@ Darthé-Payan, d'un, guillon est un humoriste, il me fait rire ou pas ça dépend des jours, et de nos jours il est obligé de s'arrêter bien en amont de ce que disait Desproges... Zemmour n'est pas un humoriste, il bosse au figaro, véhicule des idées d'extrême droite et est bonapartiste selon ses dires... (le pen aussi est un républicain souverainiste selon ses propres dire aussi..) Là c'est la différence entre le bateleur et porte parole d'une idée politique.
Pour la partie finale sur les "bienfaits" de la colonisation je te remercie d'écrire exactement avec les mêmes mots qu'auraient utilisés un umpiste ou un lepéniste.. ça m'évite de te répondre..
Et en trois je te dirais que si mon père avait assassiné quelqu'un je n'en prendrais pas pour autant son parti ! Le réflexe de caste est normalement dédié a la droite et a ses supports du cac ou du medef..
Un petit quatre pour terminer, si les "amis" de zemmour prennent un jour le pouvoir, je pense que la république a du soucis a se faire..
Je connais aussi l'histoire mais je ne la réécris pas.. et je n'ai aucune envie de "vivre" sous vichy..
Zemmour sur Petain.
L’Imprégnation Lepéniste De L’Opinion » - Ou L’Accablant Jugement (Rétrospectif) De Pierre-André Taguieff Sur La Prose D’Éric Zemmour.
Vivre Et Penser Comme Un Supporteur D’Éric Zemmour
Je voulais aussi écrire que les supporteurs de Zemmour sont des imbéciles mais j'ai décidé d'être poli et de n'insulter
personne aujourd'hui donc je n'écrirai pas que les supporteurs de Zemmour sont des imbéciles.
Jme civilise, hein !
@Le Prolo du Biolo post 345 : D’autres que toi sur ce blog dérivent en effet plus largement, et semblent voir le retour exclusif au territoire français et au Franc non pas comme une solution tactique mais comme la solution idéale et l’objectif. Comme s’il fallait être Français pour partager les idéaux de la République.
Comme si dans ce monde économique hostile on pouvait construire un système viable sans un minimum d’alliés dans les pays voisins.
Tout à fait, mais je veux juste dire que faire changer l'UE passera obligatoirement par un affrontement politique. On ne peut pas changer le statut de la BCE. Donc soit on continue à gémir sur ce que la BCE devrait idéalement être (ce que Lignes d'Horizons fait) en s'engageant à le proposer au Parlement Fantôche, soit on bouge pour provoquer un électrochoc continental.
Pour le moment, on ne pourrait agir que sur des leviers nationaux. Sapir avait proposé, entre autres, comme solution à court terme contre le libre-échange destructeur de nos industries, de mettre des taxes à nos frontières sur des critères environnementaux et sociaux, et reverser le produit de ces taxes, dans un premier temps, sur des subventions dans certaines de nos exportations. C'est un genre de oeil pour oeil/dent pour dent vis-à-vis de l'Allemagne qui exporte d'excellents produits grâce à un Euro parfaitement adapté à sa situation, en comprimant ses salariés. Bien sûr que c'est mettre en sourdine des directives européennes. Bien sûr que ce genre d'initiative provoquerait des remous.
C'est alors qu'il faut diplomatiquement dire : alors vous êtes d'accord pour changer cette foutue BCE, oui ou m**** ?
Il faut aussi penser le long terme : une politique industrielle, qui passera je pense par des choix stratégiques qui vont à l'encontre de nos habitudes, voire à la liquidation assumée de certaines industries qui sont en perfusion.
J’ai un faible pour la Commune dont l’insurrection a été déclenché au nom de « l’Association Internationale des Travailleurs, plus que pour Astérix qui résiste seul dans son coin.
Et j’aime donc bien qu’on dise et redise, en même temps qu’on parle de repli tactique sur la France, que les idéaux de 1789 sont universels, et donc partageables et effectivement partagés par d’autres.
Pour que ce soit clair et pour écarter d’office la pente glissante du nationalisme ordinaire et de ses avatars peu recommandables.
Oui bien sûr, c'est comme cela que Jean-Luc Mélenchon expliquait sa différence avec Chèvenement. Néanmoins, il faut se préparer à être seul dans un premier temps (tu sais, tant qu'on reste dans le lyrisme, il existe une petite île qui l'est depuis 50 ans...). Il faut provoquer un débat en Europe pour amener nos voisins à une forme de protectionnisme européen permettant la remontée des salaires de tous.
Il veut pas le "réhabiliter", il veut seulement qu'on lui "rende justice"...comme le pen.. Bientôt on lira que ce sont les anglais et les résistants qui ont trahi la france... c'est les nouveaux historiens.. y"a plus guère de témoins ils peuvent s'en donner a cœur joie dans la "désinformation"..
@ Pierre L
Tu as bien fait de ne pas l'écrire, cela n'aurait pas été juste d'écrire ça... Il ne faut jamais rester en deçà de la vérité.. Mais essayer de la "coller" au plus juste..
(merci)
@ Julie
Merci pour le lien zemmour/autain. Je me suis bien marré. http://www.dailymotion.com/video/x278w2_zemmour-chez-ardisson-face-a-autain_news
@Julie post 383 : j'aime pas Zemmour point.
Sinon le passage le plus intéressant de l'article que tu as posté : Un corps social qui regarde presque sans broncher une poignée de députés extrémistes instaurer l’identification génétique des enfants d’immigrés et l’officialisation rampante mais certaine de l’ethnicisation des problèmes sociaux à travers la première étape que constitue la légalisation des statistiques fondées sur les « origines ethniques et raciales ».
Il n'y a pas que l'extrème-droite qui ethnicise des problèmes fondamentalement socio-économiques. Nous ne devons pas nous engouffrer dedans.
La meilleure arme contre ces ethnicisations c'est un programme industriel clair, c'est une stratégie pour développer les capacités de productions ou les faire renaître de leurs cendres, suite au libre-échange destructeur de nos industries. Le ridicule de la fille Le Pen, qui s'improvise parfois économiste, apparaîtra d'autant plus grand au côté de déclarations du genre "l'euro (ou dollar je sais plus) est dévalué par rapport au yuan".
Bien sûr que nous ne combattons pas l'échange d'idées et de relations avec un tout autre, nous devons combattre le dumping généralisé.
Ceux qui critiquent Renaud Camus sont homophobes, ceux qui critiquent Zemmour sont judéo-berberophobe, et ceux qui me critiquent sont méchants !
Laissez, je mets de l'huile dans le débat. :mrgreen:
C'est vrai que de loin, je préfère le roi Christian X de Danemark, qui a porté l'étoile jaune ou Mohamed V qui a interdit l'étoile jaune au Maroc aux politiciens de la III ème République, les radicaux en peau de lapin qui ont collaboré et dénoncé à qui mieux mieux.
Cela dit, je préfère bien sûr pour la France, la forme républicaine et un avenir socialiste...
@Carol DEBY (384):
Millénaristes aussi le Conseil d'État, la Commission Locale d'Information, la Commission Locale de l'Eau, les élus, la population...
Centrale de Brennilis (29). Avis défavorable pour le démantèlement
@dudu87 (#378)
« Le seul « problème non résolu » du nucléaire, c’est comment briser le mur des peurs millénaristes entretenu par ceux qui répètent comme des perroquets qu’il y a des « problèmes non résolus » sans savoir de quoi ils parlent. » Puisqu’il faut mettre les points les I et les barres sur les T, c’est du mur des peurs millénaristes dont je veux parler, les » problèmes non résolus » ne vient pas de moi.
Alors, je ne comprends pas pourquoi tu te sens visé. Si ce n'est pas toi qui "répète comme un perroquet qu'il y a des problèmes non résolus", ce n'est pas à toi que mon discours s'adresse...
« les digressions sur Tchernobyl » ou » encore « O tempora! O mores! », désolé, je ne comprend pas et je suis sincère.
Personne n'est obligé de tout savoir. Si tu comprends pas, tu poses la question et on t'expliquera, il n'y a pas de lézard. Le problème, c'est qu'au lieu de poser des questions tu commences à nous bassiner qu'il faudrait aller écouter les "gens simples"...
Pour ta gouverne: "Oh tempora, Oh mores" se traduit "autres temps, autres mœurs", et s'utilise pour dire qu'une chose qui se faisait autrefois n'a plus cours aujourd'hui.
"Si tu utilises des expressions dignes du Maréchal, faut pas te plaindre si on te le signale. L’argument des « gens simples » opposés aux élites au vocabulaire recherché est une constante de toutes les extrêmes droites et des populistes". Autrement dit, j’ai plus qu’ à t’écouter et surtout à fermer ma « gueule »!
C'est une possibilité. Mais si tu choisis de l'ouvrir, alors il faut savoir que tu prends des risques. "Chacun est maître de ses silences et esclave de ses paroles"...
Et bien non, je suis trop vieux pour ça, Descartes, aucun patron ne m’a empêché de m’exprimer. L’ouvrier n’a plus qu’ à se barrer puisqu’il n’a pas assez d’ instruction!
Écoute, le coup de l'ouvrier "qui n'a pas d'instruction", tu vas pas me le faire à moi, qui ai passé des années en usine. Quand on n'a pas d'instruction et qu'on ne comprend pas quelque chose, on pose des questions et on s'instruit. Et quand on a la chance d'avoir de l'instruction, on essaye d'entrainer ceux qui ne l'ont pas. Et on ne fait pas la démagogie de leur raconter qu'on est "simple" et qu'on parle en "simple".
et Surtout pas faire de politique, = 50% d’abstention et 15% pour le FN, tu crois pas avoir une responsabilité là dedans, avec tout ton savoir, tes problèmes d’Organisation et de Hiérarchie!
Aucune. Ce sont au contraire ceux qui parlent aux travailleurs comme si c'était des "gens simples" et qui les prennent pour des imbéciles qui sont le plus à blâmer. J'avais beaucoup aimé le passage de "La fabrique du crétin" de Brighelli où il raconte comment il avait décidé, dans son collège de banlieue "difficile", d'aborder la poésie en donnant à ses élèves non pas du rap ou des poèmes faciles, mais de la poésie précieuse du XVIIème siècle, et combien ses élèves avaient perçu ce choix comme une preuve de respect, parce qu'ils étaient pour une fois traités à égalité avec les élèves des beaux quartiers. Et Brighelli concluait en signalant que, malgré leurs difficultés en français, ses élèves avaient réussi à apprendre cette poésie au vocabulaire complexe qui les avait mobilisé parce que comme dit Cyrano, "c'est d'autant plus beau quand c'est difficile".
@Carol Deby (#384)
Qui a parlé de la peur millénaire du nucléaire ?
Personne. Il faut lire avec attention, Carol: « Le seul « problème non résolu » du nucléaire, c’est comment briser le mur des peurs millénaristes entretenu par ceux qui répètent comme des perroquets qu’il y a des « problèmes non résolus » sans savoir de quoi ils parlent. ». "Millénariste", ce n'est pas la même chose que "millénaire"...
"peur millénariste" est une formule qui fait référence aux "grandes peurs" qui secouèrent l'occident chrétien à l'approche de l'an 1000, date que beaucoup considéraient comme la date probable de la fin du monde. On appelle "peurs millénaristes" les peurs irrationnelles collectives d'une apocalypse prochaine...
"Un corps social qui regarde presque sans broncher une poignée de députés extrémistes instaurer l’identification génétique des enfants d’immigrés et l’officialisation rampante mais certaine de l’ethnicisation des problèmes sociaux à travers la première étape que constitue la légalisation des statistiques fondées sur les « origines ethniques et raciales ».
J'apprécie aussi.. Et des fois lorsque je regarde ce "corps social" les bras m'en tombent de voir tant de lâcheté et d'opportunisme.. et malheureusement je ne me pose plus la question du pourquoi..
Et je voudrais aussi dire ici, que je suis blanc et qu'être esclave du libéralisme même européen me fait pas spécialement plaisir, nuit a ma famille et a mes amis.. Je ne me plaint pas trop car j'ai la chance que ce libéralisme se contente de m'affamer sans toutefois procéder au viol de mon épouse, ni a celui de mes enfants de sexe féminin... ni a l'enrôlement de force dans les armées comme chair a canon... etc..etc..
@ ydaho
Ton post c'est la pensée unique - dans sa splendeur - qui plombe idéologiquement, culturellement et enfin politiquement l'ensemble de la gauche depuis des années et des années. Manichéisme, pensée étroite et binaire, caricatures des positions et arguments des autres... Bref, la methode puérile, stérile qui surtout empéche de penser, de réfléchir, d'analyser. C'est noir ou c'est blanc ! c'est la France républicaine colonialiste et rien d'autres, c'est le français moyen blanc et xénophobe, c'est l'islamophobie si tu es un laïque intrasigeant ! etc....
J'en viens à ce tu me dis :
@ Darthé-Payan, d’un, guillon est un humoriste, il me fait rire ou pas ça dépend des jours, et de nos jours il est obligé de s’arrêter bien en amont de ce que disait Desproges … Zemmour n’est pas un humoriste, il bosse au figaro, véhicule des idées d’extrême droite et est bonapartiste selon ses dires … (le pen aussi est un républicain souverainiste selon ses propres dire aussi..) Là c’est la différence entre le bateleur et porte parole d’une idée politique.
Zemmour est un polémiste doublé d'un intellectuel dans l'âme et comme dit JL Mélenchon c'est un têtu !
Et alors ? JL Mélenchon ne lui règle pas son compte et ne le dénonce pas sur la place publique à l'inverse d'hypocrites hommes politiques, confrères journalistiques ou médiatiques organisant le politiquement correct d'une pensée dominante de gens choqués pour un oui ou pour un non !
Bosser au Figaro donc c'est véhiculer des idées d'extrème droite et bien il y a un paquet d'extrèmiste au Figaro, (c'est merveilleux de bosser à Libération ou au Monde. Deux journaux bien pensants dans la droite ligne de la pensée unique d'une certaine gauche et d'une certaine droite post soixante huitarde, libertarienne). D'ailleurs cela fait belle lurette que le Figaro évolue vers la pensée républicaine à l'inverse des deux canards gauche bien pensante qui ne brillent pas par leur républicanisme !). Natacha Polony qui travaille au Figaro. Là considères-tu comme d'extrème droite ? Alors qu'en son temps elle soutenait comme Zemmour ce que JL Mélenchon faisait au PS et lorsqu'il était ministre délégué à l'enseignement professionnel sans oublier qu'ils étaient tous deux opposés aux TCE comme d'ailleurs aussi tous deux au Traité de Lisbonne. Tous deux ont émis un avis très favorable à ce que JL Mélenchon entreprenais en novembre 2008 en quittant le PS. Zemmour bonapartiste, et bien et alors ? Seguin aussi avait un faible pour l'oncle et le neveu et alors en quoi cela en a fait un bonapartiste extrèmiste au gouvernement, au perchoir de l'assemblée ou à la cour des comptes ?
Et les Corses de droite, de gauche et des indépendantistes qui se réclament de Bonaparte et de Paoli cela dépend des Histoires de chacun. Bons à rien à tes yeux ?
"Pour la partie finale sur les « bienfaits » de la colonisation je te remercie d’écrire exactement avec les mêmes mots qu’auraient utilisés un umpiste ou un lepéniste.. ça m’évite de te répondre.."
Surtout ne te poses pas de questions c"est plus simple pensée binaire, manichéenne. Les méchants blancs qui n'ont fait que du mal aux peuples des territoires conquis ! Surtout ne te poses pas de questions ! classe moi dans le cas des gens qui utilisent les mêmes mots qu'un umpiste ou u lepéniste ? Sachant d'où je viens cela me fait doucement rigoler, rigoler un peu jaune, car je vois que des inepties par facilité et manichéisme amène à dire des énormes conneries et classent les gens dans des cases que l'on défini pour éviter de penser, de réfléchir, de comprendre, de mettre l'Histoire en perspective. Après m'avoir mis dans tes belles cases pense aussi à y mettre JL Mélenchon car sa gentillesse envers Zemmour doit te paraître suspecte ! Aller je te laisse à ta crasse suffisance !
"Et en trois je te dirais que si mon père avait assassiné quelqu’un je n’en prendrais pas pour autant son parti ! Le réflexe de caste est normalement dédié a la droite et a ses supports du cac ou du medef..
Un petit quatre pour terminer, si les « amis » de zemmour prennent un jour le pouvoir, je pense que la république a du soucis a se faire..
Je connais aussi l’histoire mais je ne la réécris pas.. et je n’ai aucune envie de « vivre » sous vichy..""
fin de ton post c'est un torchon de phrases sans queue ni tête. Aller le classé umpiste ou Le Peniste te salut bien bas !!!
Bon… Okay… Je crois que je vais déserter un peu le blog, le temps que les deux camps de tarés se soient étripés joyeusement et qu'on puisse reparler de choses sérieuses et intéressantes.
Dommage… Sont fatigants, les gens…
c'est clos de toutes façons...
@Claude PG35 (#397)
Millénaristes aussi le Conseil d’État, la Commission Locale d’Information, la Commission Locale de l’Eau, les élus, la population… Centrale de Brennilis (29). Avis défavorable pour le démantèlement
Merci, Claude, ce n'est pas souvent que j'ai l'occasion de rigoler autant. Franchement, si c'est le genre de sérieux que le PG propose, vous êtes mal barrés. Si comme tu le dis le Conseil d'Etat était si terrifié par le nucléaire, comment expliques-tu qu'il ait validé les décrets de création de tous les réacteurs nucléaires français (qui ont tous, sans exception, été déférés devant lui) ? Le Conseil a annulé le décret de démantèlement de Brennilis, ce n'est pas parce que le nucléaire lui fait "peur", mais parce qu'il est juge du droit, et que certaines procédures n'ont pas été respectées. T'as qu'à lire l'arrêt, si tu ne me crois pas.
Les élus, la CLI, la population seraient-ils terrorisés ? Pas vraiment, si l'on croit le rapport de la commission d'enquête publique sur le démantèlement de Brennilis. Tu sais, celle qui a donné l'avis défavorable (c'est drôle, tous ces écologistes qui nous racontent depuis des années que les enquêtes publiques ne servent à rien, que leurs conclusions sont écrites d'avance par Areva et EDF...). Voici ce qu'elle écrit (conclusions de la commission d'enquête, page 4):
L’enquête a donné lieu à 104 observations qui se répartissent de la façon suivante :
- 24 avis favorables
- 7 avis favorables avec réserves
- 67 avis défavorables
- 6 avis non exprimés.
Les avis favorables ont souvent été inscrits dans les registres d’enquête par les habitants de Brennilis, Loqueffret et Huelgoat. Les avis favorables avec réserves ont été formulés par la CLI (Commission Locale d’Information), le Conseil Général du Finistère, la CLE, (Commission Locale de l’Eau), Le Conseil Municipal de Loqueffret et aussi par des habitants de Loqueffret.
La plupart des avis défavorables ont été rédigés par courrier adressé ou remis au siège de l’enquête, parfois sous forme de lettre circulaire (20 exemplaires) et par des représentants d’associations.
Ce qui amène la commission à conclure que: "Globalement le projet est soutenu par les personnes qui résident à proximité immédiate de la centrale : habitants de Brennilis, de Loqueffret et est très critiqué par le monde associatif".
Autrement, les CLI, les élus, les habitants ne sont pas du tout affecté par les "peurs millénaristes"... et cela malgré les efforts des "moines" associatifs qui, comme leurs prédécesseurs de l'an 1000, annoncent l'apocalypse imminente...