31mar 10
U ne certaine caste médiatique se déchaîne contre moi! J’ai commis le crime de lèse vache sacrée. Je suis donc mis au pilori médiatique. Il est vrai qu'a force de dénoncer les méthodes d'Arlette Chabot, je devais m'attendre à une réplique de la confrérie des griots. C'est fait! Dix jours après son tournage, un film pris sous le masque d'un travail "d'étudiant en journalisme" est diffusé sur la toile, suivi aussitôt d'une mise en une du "Monde.fr" et d'une dépêche AFP. Puis, par imitation, sans vérifications ni retenue, la dépêche passe sur tous les médias! Une belle opération. Mais l’arrosage se retourne contre les arroseurs. Je jubile. Une pluie de commentaires qui me sont favorables vilipende les utilisateurs de ce chef d’œuvre de manipulation. Vive le buzz! J'attends la consécration : la diffusion de cet important document sur France 2. Pourquoi pas une émission sur le sujet?
Le 19 mars dernier, il y a 10 jours, avant le deuxième tour des élections régionales, à l’occasion d’une diffusion de tracts du front de gauche au village de Bercy, un « étudiant en journalisme » m’a interrogé. Je n’avais guère envie de répondre. Trop fatigué, trop pressé. Mais bon ! Allons-y. c’est un jeune, il apprend, faisons l’effort car on est tous passés par là. J’ai cru que c’était un étudiant. J’ai cru qu’il étudiait le journalisme. J’ai cru qu’il avait des enseignants qui s’occupaient de lui et parlaient avec lui de son travail et des règles de son métier! Non ! C’était une sorte de caméra visible/cachée ! Ruse. Au mépris de toutes les règles de ce métier, sans mon accord, sans dire où, quoi, comment, le film volé est mis en circulation… dix jours plus tard ! Pour moi ce n'était pas un interview mais un essai d'interview qui tournait à la discussion puis a l'engueulade. Je me suis fait piégé. ca me mets en colère. Mais quand j'y pense, ca va m'aider. En fait je ne me plains pas. Vous allez voir pourquoi.
Donc, de façon spontanée et tout à fait innocente, dix jours après la prise de vue, parait spontanément sur internet un extrait de mon « entretien » avec cet « étudiant en journalisme ». Une meute se jette sur moi et consacre à cet « entretien » au contenu, d’une importance fondamentale, la une de leur site. Il s’agit bien sûr de me disqualifier. Car sinon quel intérêt à un tel document ? Il y a même une dépêche de l’AFP selon laquelle je déclarerai que le métier de journaliste est «un métier pourri» ! Tel quel, hors contexte, une fois de plus ! Une dépêche de l’AFP ! Cela revient à faire d’une phrase dans un film d’amateur une déclaration officielle de ma part. Savoir qui a écrit cette dépêche nous assurera sur les motivations de son auteur(e). Aussitôt, tous mes autres «amis» sont là pour relayer la nouvelle : « le monde.fr », le nouvel «obs.fr», et cerise sur le gâteau, même «Ouest France» qui comme chacun le sait suit toujours avec beaucoup d’intérêt mes prises de position! Et même le journal de LCI s’ouvre sur l’évènement !
Vous avez compris le mécanisme. On sort un bout de film sans donner aux visionneurs une indication de contexte ni d’origine. Le site « le monde.fr » valide. Ca classe. Aussitôt une dépêche sort. Ca devient une info pour toute la presse comme si j’avais fait une déclaration officielle. Personne ne vérifie rien. Le reflexe pavlovien fonctionne. La corporation est outrée. Haro sur l’iconoclaste ! Que n’ont-ils téléphoné à Robert Ménard et "Reporters sans frontière" pour terminer le tableau ! Comme je suis en congés, je ne peux pas me rendre compte de tout l’impact de l’affaire. Mais je suis enchanté. Tout simplement enchanté.
Pour moi c’est un buzz inespéré dans une semaine où je ne suis pas là du fait de mes congés. Mais, plus sérieusement, l’incident m’intéresse. Je crois que nous pouvons en profiter si nous l’utilisons correctement. Que l’occasion fasse les larrons. C’est surtout un exercice de démonstration par la preuve de ce que j’avance à propos des dérives de ce métier. Car cette vidéo a immédiatement suscité, m’a-t-on dit, des centaines de témoignages qui me donnent raison et dire que cette profession est en train de sombrer. Il est très important, pour la lutte que nous menons, de faire en sorte que les gens se décomplexent à l’égard des médias et rétablissent un rapport critique à ceux-ci.
La libération des médias dont a besoin notre pays pour sa respiration démocratique ne pourra pas se limiter à quelques arrangements de tuyauteries comme nous le pensions dans le passé (fin du monopole de l’émission, libéralisation des ondes) ni par des restrictions sur le droit de propriété à l’égard de certains. Cela ne peut suffire. Il y faudra une révolution culturelle qui repense ce que sont ces métiers, leur éthique, leur finalité, leur responsabilité. Il y faudra des régulations démocratiques adaptées à chaque cas. Par exemple l’élection du président de France télévisions par les téléspectateurs du service public. La libération culturelle des médias est en soi un front de lutte qui doit bénéficier des mêmes méthodes que les autres. Et d’abord de la bataille culturelle. Il faut donc ouvrir la bouche, décoincer les esprits, ferrailler. De cette façon dans le public mais aussi dans la profession la peur que le corporatisme pavlovien fait régner reculera. Pour cela il faut créer les situations ou les utiliser. Au cas concret il en va ainsi. Notre premier média à propos des médias, c’est nous, nous même. Il faut parler, zapper, écrire, boycotter à bon escient. Je me demande si nous ne devrions pas inventer un système de punitions du genre de celles que le marché que ces gens adorent tellement inflige aux gens. Par exemple des boycotts sélectifs. Des dénonciations sur le site des annonceurs publicitaires et ainsi de suite. Il faut lutter ! Car dans nombre de cas concrets, nous ne sommes pas dans un rapport de coopération en vue de donner une information aux citoyens mais dans un rapport de force, en face de manipulateurs hostiles qui «mettent en scène» leur discours politique.
Arlette Chabot est un monument du genre. Avez-vous vu l’autre soir le « débat » sur les retraites sur France 2 (non pas l’émission de voyeurisme sur la torture) ? Un de droite (la retraite à 65 ans), un socialiste (la retraite à 62 ans), deux experts (la retraite entre 62 et 65 ans) ! Beau comme pendant le référendum de 2005. Et sur un strapontin « en duplex», comme moi le dimanche de élections, donc n’ouvrant la bouche que quand on lui demande de le faire et qu’on lui donne la parole, Bernard Thibaud, le secrétaire général de la CGT première organisation de travailleurs du pays… Pas d’illusions à avoir ! Donc pas de concessions.
L’épisode de « l’étudiant en journalisme » doit donc être cultivé. Il est important que ceux qui ont compris la manipulation le disent à haute et intelligible voix. J’invite tous ceux qui ont de la jugeote politique à se saisir de cet épisode très concret comme d’un cas d’école. Diffusez de tous côtés la séquence, faites connaître vos commentaires, encore et encore sur les médias qui publient cette vidéo édifiante. Au premier degré il y à tous ceux qui sont d’accord avec moi. Mes propos leur feront du bien. Plus mes paroles seront diffusées plus elles se banaliseront et seront reprises par d’autres au quotidien, en toutes circonstances. Ma parole les encouragera à se lâcher, comme on dit en média. Leur clameur contribuera à faire réfléchir. Car la vérité c’est qu’à côté des voyous, comme toujours, il y a les gens bien. Ceux qui aiment leur métier, que ces trafics écœurent et qui sont scandalisés de voir que c’est justement à un étudiant que ses maitres ont enseigné de telles méthodes aussi contraires à la déontologie du métier. Quelques amis du métier m’ont déjà appelé. Sous le sceau de la confidence, car telle est l’ambiance de terrorisme corporatiste aujourd’hui ! Ils m’ont appelé pour me dire qu’ils n’étaient pas d’accord. Donc on ne doit pas désespérer. Il ne faut pas globaliser ni faire un cas général des agissements de quelques puissants manipulateurs. C'est le panneau dans lequel on nous pousse: généraliser notre critique pour encourager le corporatisme. Ce ne serait d'ailleurs pas juste. Je viens de le dire, la ressource professionnelle existe pour que cessent un jour les façons de faire actuelles. D’ici là : feu sur le quartier général !
Que mes amis ne se soucient pas outre mesure pour moi. Je ne suis pas du tout affecté par cet assaut. Il m’amuse trop. Que mes amis soient rassurés j’en tire la leçon qui compte dans le contexte de lutte que nous menons : je ne me laisserai plus jamais approcher par un étudiant en journalisme, ni un journaliste stagiaire. Car il m’est impossible de distinguer entre un étudiant qui fait son apprentissage et un vulgaire provocateur du type de celui qui a abusé de ma disponibilité. Au téléphone je ne leur réponds plus (navré pour la poignée d’entre eux qui chaque semaine m’interrogeait) et dans les manifestations mes accompagnateurs les tiendront à distance. Je vous recommande d’en faire autant si vous êtes sollicités. Ne répondez plus. C’est trop risqué car ils ne respectent aucune règle. Ignorez-les, comme vous le faites avec ces jeunes en haillons qui viennent dans le métro vous proposer de signer une pétition contre l’exploitation des enfants mineurs ! D’ailleurs je crois qu’il faut vérifier à chaque fois qu’il s’agit bien d’un étudiant réel. Car dans le cas de celui qui m’a escroqué je ne suis même pas certain que cela en soit un. Et si s’en est un, je me demande s’il n’est pas militant politique car il m’a dit qu’il était de gauche comme argument pour m’apitoyer tandis que je le rabrouais.
Dorénavant au buzz va correspondre un contre buzz. C’est une règle élémentaire de l’espace de communication politique. Donc des milliers de gens sauront que je suis en effet tout à fait hostile à la façon dont est pratiqué aujourd’hui par certains voyous ce métier qui a été le mien il y a longtemps. Ceux qui voudraient en savoir davantage aux arguments de ma critique à ce sujet peuvent se référer à ce que j’ai écrit sur ce blog il y a déjà quelques temps, et notamment à l’occasion d’une table ronde à l’école de journaliste de Strasbourg. Pour éviter de fastidieuses recherches (plus de trois clics à faire en effet), je reproduis plusieurs textes sur la question comme la fin pour cette note. On verra que je suis constant dans mes formules et analyses. Elles méritent meilleures répliques que des provocations bas de gamme comme celle dont je viens de faire l’objet.
16 octobre 2009
VIE MEDIATIQUE ET VIE SOCIALE
Le débat au parlement européen a donc opposé les partisans du bien et ceux du mal à propos de liberté de la presse et tout ça. Il me parait cependant assez artificiel ! Certes, je partage les critiques sur la concentration des médias comme risque avéré pour la démocratie et la citoyenneté. Ca se comprend facilement. 80 % des informations dont disposent les citoyens viennent des télévisions. Qu’elles soient en mêmes mains et les citoyens ne disposent plus d’aucun moyen de former leur conviction de façon autonome. Mais cette façon de voir est tout à fait formelle. La concentration n’est pas l’unique cause de l’uniformisation de la parole médiatique. Loin de là. Il suffit de voir comment les choses se passent en France pour en avoir idée. Le miracle quotidien qui voit les deux grandes chaines hiérarchiser exactement de la même manière exactement les mêmes sujets doit faire réfléchir. D’ailleurs les partisans de Berlusconi s’amusent de faire des statistiques accablantes pour les imprécateurs : il y a quarante deux chaines de télé et radios et plus de cent journaux en Italie. «Comment expliquez-vous alors qu’il n’y ait qu’une tonalité » raillent-ils. On comprend l’abus que cet argument comporte. Quelle commune mesure entre une chaine nationale et une télé de communauté ? Mais soyons honnête. Comment expliquons-nous l’homogénéisation de la forme et du fond dans nos propres médias ? Quel effet de système est à l’œuvre ? Ensuite, si on veut entrer dans le détail des situations, pourquoi faisons-nous comme si la responsabilité individuelle n’était jamais engagée ? Les journalistes sont-ils des êtres humains ou des créatures d’essence pure et parfaite en contact intime avec la vérité.
BIENTOT LES FAILLITES
On comprend le mécanisme assez rustique qui bloque ce débat. Un corporatisme de mules bloque toute approche sur ce terrain. Les intéressés eux-mêmes ne se sentent plus aucune limite. Ainsi ai-je été appelé au téléphone et fait l’objet de messages longuement injurieux de l’intéressée pour avoir mis en cause la façon dont était présentée comme « liste communiste » à Corbeil la liste du Front de Gauche. Comme si la liberté de parole critique d’un élu politique sur un blog public était par nature illégitime, en face des caractérisations manipulatoires, en tous cas jusqu’au point de mériter une intervention dans la sphère privée qu’est une messagerie téléphonique. Cet épisode conforte l’idée que je me fais de l’immense malaise social et de confusion intellectuelle qui règne dans ce secteur. A présent tout cela va s’aggraver par les défaillances d’entreprise de presse qui vont bientôt se manifester. Aux Etats unis, royaume du Bla Bla sur le pluralisme et la liberté d’être tous d’accord sur tout, plus de cent journaux ont du fermer leurs portes et je ne sais combien de radio. Le papier de Ramonet dans « le Monde diplomatique » décrit tout cela très bien, je crois. La vague passera bientôt sur la France. Ce fait extrême nous rappelle qu’il est absurde de faire comme si la production de l’information n’était pas aussi une activité menée par des personnes socialement déterminée par leur environnement. Et donc que le principe de la responsabilité individuelle est, dans ces conditions, engagé dans cette profession comme dans les autres. Mais avec des conséquences sur lesquelles il est légitime que la société demande des comptes puisque c’est son propre pouvoir d’intervention qui est conditionné par cette responsabilité des professionnels qui la rendent ou non possible.
Jeudi 8 octobre 2009
PERSONNEL ET COLLECTIF
Jeudi après midi j’ai pris l’avion depuis Bruxelles pour aller à Strasbourg. C’est stupide d’aller à Strasbourg depuis Bruxelles un jour où il n’y a pas de session, non ? Pourtant je le fais. Reprenons notre réflexion, mon cher, puisque tu es assez sot pour te faire embarquer dans un aller retour de plus en avion. Donc disais-je, à présent, tout se passe comme si, au contraire de n’importe quelle autre activité humaine, dans les métiers de médias, personne ne serait responsable de rien personnellement. C’est dommage de laisser ainsi bloquer la réflexion. Pourtant elle nous conduirait sur un terrain plus rationnel. Il vaudrait mieux que les généralités débitées pour une confrontation qui oppose des vaches sacrées antagoniques, collées au sol par leurs ruminations dogmatiques. D’un côté les purs et honnêtes journalistes, indépendants, éthiques, et ainsi de suite, de l’autre une dénonciation aveugle et absurdement globalisante au nom d’une improbable liberté de la presse, hors sol social et culturel. Pour moi, la dimension invisible de la vie médiatique est celle de la condition sociale des professionnels des médias d’une part et des conditions matérielles de l’exercice de leurs métiers d’autre part. Eux-mêmes sont le plus souvent incapables de le formuler. C’est bien sur d’abord le fait de l’idéologie dominante dans la profession et dans les écoles de journalistes. Ensuite de l’extrême compétition entre les personnes qui règne dans la profession, bloquant toute introspection raisonnée. Mais surtout, il faut donner leur rôle essentiel aux conditions matérielles de l’exercice de leur profession. Ce sont elles qui rendent impossible la mise à distance que cette réflexion suppose. Telle jeune journaliste qui m’interroge un samedi après midi, après m’avoir couru après dans Paris dans son véhicule qu’elle ne sait où garer, et qui en surgit avec en charge sur les bras la caméra, le micro et la fiche, qui sert à la fois à faire le réglage du blanc et noter les questions, n’est pas en état d’avoir un recul critique sur ce qu’elle accomplit. Surtout quand questions et réponses sont préformatées, surtout quand elle doit encore faire la course à trois autres personnes sur trois autres sujets, surtout quand ca dure depuis le début de la semaine sans pause ni temps de lecture, surtout quand son CDD lui interdit une attitude revendicative quelconque, même d’ordre professionnel.
8 janvier 2010
A STRASBOURG, PETIT JOURNALISTE DEVIENDRA GRAND
Ce sujet là c’était le débat auquel j’ai participé à Strasbourg, à l’ENA. A l’arrivé mon accueil se demandait si j’allais prendre le taxi où le tram. Elle a opté pour le taxi et ça tombe très mal car j’ai horreur de la bagnole. Une fois sur place on tombe sur une petite rangée de bœufs du Front National qui distribuent des tracts contre Frédéric Mitterrand. En fait ils l’attendaient lui ! Mais c’était le jour de son passage sur le plateau de TF1. Donc il n’est pas venu. Dans les murs, devant la salle il y avait un groupe de jeunes qui tiraient vaguement la clope. C’était des apprentis journalistes. Plusieurs ont filmé ce qui se passait. Je pense qu’ils ont mis ça sous plastique et ensuite sur leur télé dans le salon. Ou va savoir quoi. Les gens ne s’expliquent même plus quand ils filment. On croirait que c’est naturel. J’ai chauffé des arguments avec eux avant de descendre au sous sol où se tenait la conférence. Je n’aime pas les sous sol, non plus. La bagnole, plus les sous-sols, plus le Front National ça commence à me chauffer comme séjour ! Mais sur le plateau, devant les jeunes apprentis journalistes, Clémentine Autain, Catherine Trautman, et Jean-Marie Cavada. On était les trois sur les mêmes thèmes, chacun dans son registre, bien sûr. Le plus sévère finalement c’était Jean Marie Cavada, sur le fond, sur ce qui concerne l’exercice du métier. Je dois dire que j’étais assez heureux d’entendre une telle convergence de diagnostics. Je me sentais tout rabiscoulé. Comme dirait monsieur Elkabbach, j’en avais marre de me dire que j’avais raison tout le temps. Tel quel. Il y avait un thème supplémentaire sur le plateau c’était le sexisme dans le métier de journaliste, dans leur rapport aux femmes politiques. Catherine Trautmann et Clémentine Autain ont bien disséqué cet aspect de la réalité et j’avoue que j’écoutais à grand pavillon car je découvrais. Pour ma part j’ai évoqué d’autres dimensions invisibles. Par exemple la composition sociale de l’origine des jeunes journalistes. Donc leurs préjugés idéologiques. Hum ! Mais la salle était si typiquement composée que j’ai eu droit aux applaudissements qui montrent une forte concentration d’esprits frondeurs. Ca c’est bon signe, compte tenu du métier auquel ils se préparent…. Non ? Un peu d’optimisme. Sans doute que demain sera meilleur.
Jeudi 10 janvier 2010
Dimanche soir, une aventure média m’a bien fait rire. En effet, j’ai donné un entretien dans « Le Parisien dimanche », qui est l’équivalent en ile de France des pages saumon du Figaro chez un notaire de province : une référence que personne ne peut effacer du tableau. Ca passera, bien sûr, quand la direction de ce journal aura réussi à faire partir le tiers des effectifs de la rédaction comme elle le prévoit. Mais pour l’instant c’est presque aussi couru que pour une interview dans un gratuit du matin. J’étais donc spécialement satisfait. Donc, dans cet entretien, je dis, pour illustrer mon propos et plaisanter (genre je ne parle pas la langue de bois) : « Avec les lois qu’il a fait voter, Nicolas Sarkozy ne pourrait pas être français ! Il ferait bien d'y réfléchir. Qui sait si un jour il ne trouvera pas plus sauvage que lui, quelqu'un qui contestera la carte d'identité de ses petits-enfants, puisque maintenant il est grand-père ! ». Malheureusement la journaliste a oublié de noter aussitôt « attention ! C’est une vanne (rire) ». Du coup l’agence Associated Press lance une dépêche : «Jean Luc Mélenchon s’interroge : selon les lois en vigueur le président est-il bien français ? » Même un bourrin voit bien que ce n’est pas du tout ce que j’ai dit, mais à quoi bon ergoter ? Encore un journaliste d’agence, de garde le dimanche, avec un contrat d’intermittent du spectacle qui écrit des dépêches avec les pieds pendant que ses mains tournent un reportage en direct ! J’exagère bien sûr. Cette année il y a encore cinquante pour cent des cartes de presse qui ont été attribuée à des journalistes en CDI. Mais c’est une première qu’il y en ait cinquante pour cent en pleine précarité !
Cher D.P.
Alors les "grands chefs" François et Jean Luc t'ont à la bonne? Waouh, ça m'impressionne! il va falloir que j'aille voir le deuxième sous directeur en chef du PG pour avoir une audience parce que là, sans l'extrême auction, je vais être mal placée, derrière toi!
Peut être que j'aurais un bon point, ou un petit prix de bonne participation, ou alors tout juste une image... Mince je vais leur amener des fleurs, on ne sait jamais...
Qu'est-ce qu'on s'amuse au PG!
@Jennifer
Dans le Limousin, le FdG et le NPA ne participe pas à l'exécutif. C'est ensemble qui ont refusé d'aller dans l'exécutif. L'exécutif régional c'est un peu le gouvernement régional dans cette merveilleuse France décentralisée et de moins en moins républicaine. Renseigne toi !
Ensuite ne fait pas l'étonnée car le NPA a toujours plus ou moins cette position.
@ Jennifer
Ton ironie masque ce que tu ressens c'est que tu es incapable d'articuler un argumentaire sur l'Europe ou sur la république, sur l'internationalisme sous forme de contribution. Et puis le manifeste jacobin avance et cela t'embête profondémment et comme tu n'as point d'arguments à m'opposer tu cherches à me salir,me discréditer (voir tes post désobligeants), tu cherches un bouc émssaire et ce bouc émissaire c'est moi le jacobin soit disant POI "entriste" au PG. Paranoïa, posture, mauvaise fois, abscence d'arguments telle est ta façon de procéder. Je te laisse à tes propos et jeux puérils et stériles.
@ydaho (#553)
Ceux qui disent que la colonisation a été à la fois terrible et émancipatrice sont des colonisateurs méchants blancs racistes : OUI !
Ceux qui sont pour un protectionnisme sont des nationalistes : OUI !
Ceux qui défendent Zemmour sont des droitiers et autres racistes : OUI !
Ceux qui sont pour la sortir de l’Europe sont un tantinet souverainiste : OUI !
C'est vrai. Les bons d'un côté (le mien, naturellement), les méchants de l'autre. Et bien entendu, à la fin ce sont les bons qui gagnent, comme dans un film hollywoodien. Le monde est si simple, finalement... pourquoi le compliquer en introduisant des nuances ?
D.P.
Voilà les extraits de la reso du NPA qui m'ont fait bondir.
"La pérennisation du FG et le maintien de ses scores signifient l’installation dans le paysage politique d’une gauche réformiste antilibérale différente du social-libéralisme même si elle en reste dépendante et qui va continuer à nous disputer l’espace de la radicalité. (...).
Nous sommes donc dans une situation nouvelle. Face à la reconstitution de l’union de la gauche, notre attitude est claire : nous n'en serons pas"
Je répète, je n'ai rien contre les réformes mais quand le NPA le dit comme cela c'est pour dire qu'on n'est pas pour la révolution, qu'on est des affreux réformistes et donc l'unité avec nous c'est pas possible. C'est complètement ridicule. Je milite avec des militants du NPA chaque semaine. On fait plein de trucs ensemble. Les divergences sont minimes dans la lutte. La révolution? Ca c'est bon pour les programmes mais dans le quotidien on est au coude à coude. On ne va quand même pas remettre ça pour les présidentielles!
La dernière citation de la réso NPA montre qu'ils ne veulent pas présenter un candidat unitaire aux présidentielles.
Bon on verra, c'est dans deux ans...
Mais non D. P.
Pas du tout, je ne suis pas ennuyée que ton manifeste avance. Tant mieux pour toi. Je pense qu'il n'a aucune chance dans la vraie lutte des classes. Je ne cherche pas à te salir du tout non plus. Je constate que toi et Demetrio citez de plus en plus le POI, que vos positions y ressemblent et je m'interroge. Le POI et les idées qu'ils représentent existent, et sont une composante du mouvement ouvrier. Le POI aussi est nocif aussi pour le mouvement ouvrier et pour nous aussi au PG.
Je pense que ces idées n'ont pas d'avenir.
Tu as bien raison, je n'écrirais pas de longs pages théoriques sur l'internationalisme et le reste mais si j'en sais un bout mais ce n'est pas mon truc et je n'ai pas du tout le temps avec le militantisme qui me bouffe tout mon temps.
Je ne cherche pas à faire de toi un bouc émissaire car j'aurais fait autrement figure-toi, si c'était le cas. Et je me suis bien gardée de le faire, même si je ne t'aurais rendu que la monnaie de la pièce à toi et surtout à Demetrio. J'ai d'autres chats à fouetter que de m'acharner sur des personnes. Tes idées ne sont pas internationalistes du tout, elles sont franco françaises et une adaptation à ton propre impérialisme (la francophonie) déguisé sous des formes républicaines etc... Ca c'est le fond de l'affaire. C'est cela qui m'intéresse et c'est cela que je remarque avec le POI aussi dans la lutte des classes.
Vos idées tout simplement ne m'intéressent pas, non seulement parce qu'elles sont dépassées mais parce qu'aussi, elles n'ont aucun impact dans la lutte concrète. Au contact des masses, ce genre de prose n'a aucune prise. Donc continuez de disserter, diffuse ton manifeste si tu veux dans le PG, et si c'est cela qui t'intéresse. Moi ce qui m'intéresse c'est d'aller là où sont les abstentionistes, d'être là où les luttes et les grèves vont éclater, de préparer le terrain. Ca demande du temps, et beaucoup de patience et de réflexion. Alors les manifestes je laisse cela aux autres.
@Gennifer post 598.
Je veux bien que tu sois en colère, mais entre ce que je lis dans la résolution du NPA et ce que tu écris ici je trouve des nuances:
"La pérennisation du FG et le maintien de ses scores signifient l’installation dans le paysage politique d’une gauche réformiste antilibérale différente du social-libéralisme même si elle en reste dépendante et qui va continuer à nous disputer l’espace de la radicalité".
Si nous nous rappelons l'orientation du PCF telle que Marie George Buffet l'avait présentée dans les médias à l'automne: constituer des majorités de gestion aux régionales en travaillant avec le PS, orientation mise en pratique aux régionales en faisant fi de 2 conditions posées au départ: le rapport des forces et les points essentiles du porgramme (à l'exception du Limousin,et du Nord Pas de Calais et des 14 élus PG), pourquoi ne pas voir dans ce cas une dépendance vis à vis du social libéralisme ? Sans compter les 30 conseillers régionaux PCF élus dans les régions où un accord avait été passé avec le PS avant le 1° tour ?
Où alors on proclame l'existence de 2 fronts de gauche :
- un front de gauche antilibéral dépendant de la gauche libèrale " la "gauche plurielle" (majoritaire avec les élus PCF, GU et divers)
-un front de gauche antilibéral indépendant du PS tant dans les institutions que du programmme mais restant minoritaire (Limousin, les 14 élus du PG, le Nord pas de Calais) et avec lequel le NPA ne peut que travailler.
Aprés tout le PG distingue bien lui aussi 2 (voire 3) NPA. Le NPA ne se proclame pas révolutionnaire, car ce débat n'a pas été tranché lors de son congrés fondateur et de mémoire je pense que la revendication d'un gouvernement anticapitaliste fait partie de ses textes fondateurs.
Là Descartes c'est facile: oui ton côté a beaucoup de chances de gagner (mais pour moi c'est vous les mauvais) car tu es du côté de la classe dominante et jusqu'à présent, à part quelques brefs épisodes, elle a toujours gagné en France depuis des siècles.
On veut juste vous rendre (à votre côté) les choses plus difficiles, extrêmement plus difficiles et faire en sorte qu'un jour vous ne gagniez pas.
Guillot
Je ne sais pas quoi te répondre. Je vois sans cesse le NPA essayer de nous diviser d'avec le PCF. Moi je ne ressens pas les choses comme toi. Il y a beaucoup de procès d'intention dans ce que tu dis. Oui ok pour les exécutifs mais l'unité est un combat et il y a encore beaucoup d'évolutions à faire. Les choses avec le PCF ne sont pas figées une fois pour toutes. Et puis on est là, on sera vigilants si le PCF "gère" de telle sorte qu'il soit un agent direct anti travailleurs, anti peuple.
J'ai l'impression que tu voudrais nous faire dire que le PCF est nul une bonne fois pour toutes et qu'on ne peut rien en tirer. Moi je vois les choses de façon évolutive, et les dénonciations avant même que la dynamique ne soit mise en branle sont une façon figée de condamner de façon irrémédiable sans penser que nous pouvons avoir une influence. Nous ça peut être le PG (les effets de ne pas être aux exécutifs n'ont pas encore donné tous leurs fruits), ça peut être le NPA, mais bien sûr si on commence par insulter le PCF, le dialogue est rompu d'avance. Je ne remets pas en cause le fait qu'ils ont eu tort sur les exécutifs et on va leur démontrer dans la pratique.
Mais on peut être ferme tout en restant courtois avec les camarades du PCF. Et on doit être ferme, l'expérience du FdG le montre. Après les résultats et évolutions arrivent... Et ça on ne peut le nier.
Ne pas renoncer à toujours influencer le cours des choses.
@ Jennifer
A croire qu'il y a que toi qui va à la rencontre des gens. Pour ma part, je suis à leur côté et concrètement je m'occupe de leurs problèmes en étant élu municipal pour les compétences qui relèvent des communes et pour les attributions de mon mandat d'élu. La classe ouvrière, je la rencontre ainsi que la classe paysanne et qu'en je la rencontre elles me disent pas que du bien et surtout les choses dures, crues de leur vie quotidienne.
Je le sais que la vie militante est dévorante et je te dis pas quand tu mènes de front également une vie syndicale, une vie politique, une vie d'élu, une vie professionnelle et ta propre vie familiale. Cela bouffe tout ! Mais c'est bien souvent de l'altruisme, du dépassement de soi, se transcender pour la res publica et essayer de résoudre si l'on peut les problèmes des gens. Après le militant il fait son boulot et aussi peut étudier,se former, réfléchir, rédiger, proposer, débattre, échanger, mettre en pratique, écouter, entendre,voir, solutionner, metre en pratique, faire projet et faire société. C"est tout cela. Si il n'y avait des camarades du PG notre parti qui se décarcassent pour rédiger un projet de manifeste "lignes d'horizon" ou le manifeste pour les régionales et si personne ne déposait d'amendements, des contributions alternatives, divergeantes ou supplétives, qu'est ce que nous serions capable de présenter et de proposer aux français ? Les commissions fonctionnelles ou thématiques cela sert à quoi à ton avis ? A faire beau ? Non ça sert au débat, à l'étude, à la réflexion, à la rédaction de document pour le collectif qu'est le parti et aussi pour chaque miltiant. L'éducation populaire commence pas cela. D'où mes appels à une école de formation. Proposer un projet au peuple est-ce si inintéresant ou secondaire pour toi ? As-tu la science infuse et réponse à toute question pour éviter de reflechir et de procéder à un action de rédaction qu'il soit individuel ou partagé pour le collectif.
Les idées qui sont au coeur du Manifeste Jacobin ont l'avenir que se donnera les porteurs et les partisans des idéaux qui le constitue. Notre but ce n'est pas un parti poltique, c'est l'éducation populaire dans toute sa globalité et sa complexité. Réfléchir, analyser, etudier, écouter, entendre, lire, échanger, rédiger, comprendre, vouloir, proposer, agir, mettte en pratique, éduquer, faire société. C'est à la fois un travail en pleine lumière mais aussi le petit travail obscur, poussiéreux. Lire beaucoup. JL Mélenchon a PRS nous disait : "lisez beaucoup,écrivez et rédigez !".
Libre à toi de ne point vouloir rédiger des contributions. C'est dommage car qomme les autres je les aurais lu avec attention et intérêt d'accord ou pas. Le travail de militant c'est aussi cela !
Si tu penses que parce que citer le POI c'est être un membre de ce parti et bien ceux qui citent le NPA sont tous aux NPA, ceux qui citent le PCF sont au PCF, ceux qui citent Sarkozy sont de son parti et ainsi de suite... Je schématise grossièrement mais c'est pour te montrer ta façon de procéder.
Perso je ne jetterais jamais les communistes Français avec l'eau du bain..
Bien que ne l'étant pas, je sais ce que je leurs dois.. Et pas depuis 8 jours !
@Annie (#570)
Effectivement, ça fout les boules d’être mieux traité sur certaines chaines privées que sur les publiques.
La question n'est pas "privé vs. public". Dans le paysage audiovisuel "libéré" (celui, je répète, que la gauche a voulu) ce n'est plus un "ministère de l'information" qui fait la politique des chaines, c'est le public. Et le public, laissé à lui même, demande du spectaculaire, du vulgaire, du sentimental... et surtout pas du sérieux. Et les grandes chaines "généralistes" sont obligées à suivre. Il n'y a que sur les chaines spécialisées, qui ont un public particulier, que des îlots de sérieux peuvent subsister: c'est le cas en particulier de Public Sénat et de LCP, chaines qui ne sont regardés que par des gens intéressés dans la politique au sens noble du terme.
Enfin, pour ce que tu dis de ORTF, comme je nai jamais connu cette période, mais uniquement les commentaires en différé, je préfère m’abstenir. Il est vrai que la gauche conspue ORTF, tout comme la droite conspue la « Voix du Venezuela » ou « La Voie de Cuba » qui se posent également comme éducatrices populaires.
Il n'y a pas trente six mille options: soit les programmes sont faits par une autorité, ce qui suppose que cette autorité décide ce qui est "bien" et ce qui est "mal", soit c'est le marché et alors les chaînes sont obligées à suivre les goûts du public pour faire de l'audience. L'ORTF, c'était le premier système, la "liberté des ondes" façon 1981, c'est le deuxième.
Néanmoins, il m’est déjà arrivé de tomber sur des vidéos de débats old school entre un vrai communiste et un vrai mettons giscardien, ça volait bien plus haut que les débats actuels, où on sent les politiciens avoir été brieffés des heures durant par des armées de communicants et les débats biaisés à la source.
Tout à fait. Mais ça, c'était avant 1981...
@Jennifer post 610
Hum ! Les résolutions abstraites n'ont jamais permis de mesurer les positionnements concrets d'un parti à fortiori 1 an avant l'échéance (vu qu'il nous faudra discuter un an avant l'élection présidentielle pour avoir des chances d'aboutir). Et finalement la résolution que tu cites ne réaffirme qu'une chose clairement, que le NPA ne participera pas à une éventuelle gauche plurielle bis, pas qu'il ne discutera pas avec le FdG ou qu'il ne tentera pas d'aboutir à des alliances électorales à l'avenir.
Difficile de savoir ce que ça donnera au congrès mais il se passe des choses assez étonnante en interne comme le montre ce texte envoyé à toute l'organisation avant le dernier CPN (paru sur bellaciao donc je me permets de le publier ici) émanant de la plupart des principaux dirigeants du NPA dont le n°2 PFG et qui émane tout de même de camarades ayant défendue la position A (et non la C plus unitaire) pour les régionales.
Texte 1 présenté par Fred Borras, Myriam Duboz, Catherine Faivre d’Arcier, Pierre-François Grond, Ingrid Hayes, Anne Leclerc, Guillaume Liegard, Myriam Martin, Coralie Wawrzyniak (membres du CE).
Un second souffle pour le NPA.
Un après la fondation du NPA et à l’aune des difficultés que nous traversons, il est absolument nécessaire qu’un débat sans tabou s’ouvre dans notre parti pour comprendre la situation. Il y a des moments où le débat contradictoire est non seulement nécessaire mais même vital pour redresser le cours des choses. Nous y sommes. Non pas que la situation soit catastrophique mais elle est suffisamment sérieuse pour approfondir les problèmes. Notre attitude et le but de ce texte excluent deux tentations opposées qui pourraient se faire jour dans notre parti :
Faire l’autruche, serrer les rangs et prendre le risque d’une répétition d’erreurs commises balkaniser à l’envi notre organisation, sans souci de rassemblement et de proposition.
Les auteurs de ce texte portent nécessairement une part de responsabilité dans la situation actuelle du NPA puisque nous assumons des tâches de direction. Qui nécessitent lucidité et volonté positive de construction et de rassemblement. À ce stade, nous en sommes à comprendre la crise que traverse le NPA. Il sera ensuite temps une fois le diagnostic posé de rassembler celles et ceux qui ont une vision commune du parti à construire.
Le projet de fondation du NPA est à défendre et doit être poursuivi. C’est un premier débat absolument nécessaire. Le rassemblement des anticapitalistes, des écologistes radicaux, de militants du mouvement social syndical associatif, visant à construire une nouvelle force portant un projet de rupture avec le système et dans le but d’un socialisme débarrassé des impasses, impostures et crimes commis en son nom au XX° siècle, représente un objectif stratégique. L’écologie étant en ce sens non pas une question périphérique de plus mais le cœur même d’un projet socialiste réactualisé.
De ce point de vue, le bilan du NPA ne peut pas être tiré en un an : la construction programmatique, stratégique, l’implantation d’un parti, c’est le temps long à moins d’événements sociaux accélérateurs. Notre projet repose sur des tendances lourdes : une crise aux multiples facettes d’un système capitaliste désormais mondialisé ; un effondrement du «socialisme réel» et le basculement vers un nouveau monde après la chute du mur de Berlin marqué par exemple par le retour des «guerres chaudes», les mutations d’un mouvement ouvrier qui, dans ses branches syndicales comme politiques, subit sur la longue durée un mouvement d’adaptation au capitalisme et aux politiques libérales. La nouvelle époque, dont il faut d’ailleurs constamment renouveler le travail d’analyse et de décryptage, implique une redéfinition du programme, de la stratégie et sans doute du type de parti à construire. En aucun cas, le bégaiement des modèles révolutionnaires du XIXème et du XX° siècle qui aujourd’hui ne sont plus opératoires. Un processus de transformation révolutionnaire d’une société capitaliste comme la société française ne ressemblera pas à la révolution russe mais sans doute pas non plus à un mai 68 qui irait «jusqu’au bout». Au moment où beaucoup s’interrogent sur le sens de leur engagement, le rappel de ces fondamentaux qui fixent un cap au NPA sans présager du moment où il sera atteint ne nous semble pas inutile. Et pour nous, il n’y a pas d’équivoque possible : nous nous ne sommes pas trompés de projet l’an dernier.
Le projet du NPA s’inscrit dans une logique de reconstruction d’un mouvement pour l’émancipation des travailleurs, pour l’émancipation humaine. Il vise donc à regrouper celles et ceux qui sont en accord avec ce projet quels que soient leurs passés à condition de s’engager avec loyauté dans la construction de ce projet. Les conditions mêmes de formation du NPA, l’absence de partenaire du même poids que la LCR en particulier, ont conduit à un processus inédit de rassemblement à la base et de représentation d’expériences utiles à l’élargissement du NPA. Dit autrement nous nous sommes lancés dans une entreprise de construction d’une force nouvelle sans le préalable d’une recomposition avec d’autres forces. Ce qui ne veut pas dire que désormais le rassemblement est boucléou pire que désormais le filtre de l’engagement réel doit se mettre en œuvre ; et qu’à l’avenir, aucune recomposition politique ne soit possible. Le NPA est un instrument d’une politique de rassemblement des anticapitalistes. Ce rassemblement et la construction d’une force populaire doivent se poursuivre en fonction des possibilités de la situation politique.
Si les fondamentaux des conditions de naissance du NPA sont toujours présentes, les conditions politiques dans lesquelles nous agissons ont été en grande partie bouleversées. Le NPA est né à unmoment marqué par la brutalité de l’offensive de la droite, la défaillance généralisée du mouvement syndical et de la gauche, et le desserrement de l’emprise raciste et xénophobe que le FN exprime dans les classes populaires depuis le début des années 80. L’ensemble de ces données se combinant avec les effets de la crise pour produire une abstention qui en dépit de quelques contre tendances (le referendum TCE de 2005 et l’élection présidentielle de 2007) est en hausse constante. L’exclusion sociale produit de l’exclusion politique ; la détérioration de la vie quotidienne un désintérêt du débat politique. Les Européennes et les Régionales illustrent sur un plan électoral qui est nécessairement une photographie déformée ces nouvelles données :
La difficulté des luttes et des mobilisations à s’élargir, aller vers un tous ensemble même partiel, à peser dans le débat politique, à briser le carcan du cadre de négociation du gouvernement et des directions syndicales. C’est une donnée fondamentale pour nous car notre développement est lié au développement propre de la lutte des classes. La crise du capitalisme dite historique ne produit pas à ce stade de franchissement d’un seuil nouveau dans la lutte de classes ici et ailleurs et dans la conscience anticapitaliste.
La droite est en pleine crise : de leadership et de projet. Les effets de la crise, la gestion particulière du pouvoir par Sarkozy et la rivalité avec Villepin crée une situation nouvelle. Les régionales marquent une sanction claire et nette du pouvoir qui pour l’heure n’a pas d’autre solution que de tenter de réunifier son propre camp.
La gauche se réorganise. Elle est sortie du gros de la crise des présidentielles de 2007. La situation, un peu artificielle, où Olivier Besancenot et nous-mêmes apparaissions comme presque la seule force d’opposition est close. Aubry à la tête du PS a réussi à remettre le PS au centre du jeu à peu de frais, les Verts ont produit avec Europe Ecologie une solution à l’impasse de leur mouvement, le docteur Mélenchon a pour l’heure trouvé un remède à la crise du PCF avec le Front de gauche bien qu’il soit encore un peu tôt pour s’aventurer à juger l’efficacité de la thérapie sur le long terme. Toutes ces modifications ne vont pas sans crise possible, retournement de tendance dans chacun de ces trois pôles encore très instables. Mais ils constituent dans une situation de recherche d’efficacité électorale immédiate face à Sarkozy une possibilité d’alternance, c’est-à-dire l’idée que Sarkozy puisse être battu, difficile à imaginer il n’y a qu’un an. Cela crée incontestablement les conditions d’une dynamique électorale alors même que l’hégémonie électorale du PS est confirmée. Mais attention, à partir d’un pronostic, de ne pas geler une situation. Dans le Front de gauche dont la direction (au moins du PCF) par exemple est acquise à une ligne de rassemblement majoritaire de toute la gauche, les contradictions seront nombreuses et nécessiteront une politique offensive de notre part.
Le retour du FN également est non seulement inquiétant mais un problème majeur pour nous car il traduit parmi les effets contradictoires de la crise, le poids des idées xénophobes et racistes en réaction à la mondialisation.
Mis bout à bout l’ensemble de ces éléments créent une situation nouvelle qui explique en partie nos difficultés. Mais notre crise n’est pas que le produit de facteurs objectifs aussi utiles soient-ils à rappeler. Si on considère ces élections régionales comme un mouvement général de protestation contre Sarkozy, comment se fait-il que nous n’ayons pas été un des instruments de ce rejet? Pourquoi toutes les listes d’opposition de gauche à Sarkozy ont-elles progressé au premier tour et au second tour, mais pas les listes où le NPA était seul ou structurant? Ce qui renvoie à deux problèmes : les bilans de nos listes n’est pas homogène et nous avons commis des erreurs qu’il est utile de discuter pour ne pas les reproduire.
Avant d’insister sur ces problèmes, il n’est pas inutile non plus de rappeler quelques acquis. Cette campagne des régionales a été l’occasion pour le NPA de mener une vraie campagne articulant questions nationales et régionales avec un effort d’élaboration et d’animation de campagne très au-delà des Européennes. C’est un acquis précieux pour la suite. Nous avons évité avec des dosages différents selon les régions deux écueils :
La défense abstraite d’un programme de lutte hors sol par rapport à la nature de l’élection dont LO paie le prix.
L’enfouissement dans le local sans perspectives politiques nationales dans le contexte de crise globale que nous connaissons.
Par ailleurs les bilans sont très contrastés puisque les résultats et le type de campagne menée n’ont pas été les mêmes. Toutes les listes NPA seul ou très structurant n’ont pas connu les mêmes scores, et les listes unitaires ont eu des résultats supérieurs mais également inégaux.
Une fois ces précautions prises il nous faut aborder le fond du problème : dans une situation de crise où une majorité de la population souhaite protection et rassemblement nous délivrons en partie malgré nous un message «diviseur», diviseur par ailleurs à trois niveaux différents. Un premier étage nécessaire, et qu’il nous faut assumer, l’indépendance par rapport au PS, qui nous place en décalage avec le vote utile pour battre la droite ; un deuxième par rapport à la gauche radicale, et un troisième avec l’affaire du voile qui a divisé notre propre camp et nos propres rangs. Ce qui, indépendamment du débat sur le voile et de l’éventuel coût électoral, est une faute majeure car dans une campagne importante pour nous, on ne doit pas chercher à se diviser mais à se rassembler. Le résultat est au fond des urnes.
Sur cette dernière question, la réponse est pour nous claire : il ne faudra plus reproduire ce genre d’expérience et il faut donc traiter cette question au congrès.
Plus épineuse est la question de l’unité qui nous taraude depuis le congrès de fondation. Nous avons sous-estimé cette question depuis le départ, celle du Front de Gauche et dans le Front de gauche, du Parti de gauche. L’an dernier nous étions dominants dans la gauche radicale et à notre congrès nous n’avons pas réellement porté un projet de rassemblement électoral pour les élections européennes, en tous les cas pas de manière systématique. Nous avons cru passer seuls. Mais il est vrai qu’au congrès de fondation était largement partagé qu’un parti nouveau devait être capable d’affronter sa première échéance électorale, en affirmant un des éléments essentiels, l’indépendance politique vis à vis du PS. Pour autant c’était à nous de produire une perspective de rassemblement pour les Européennes. Et qu’il était possible d’en réunir les conditions à cette échéance. Le PCF aurait sans doute repoussé cette proposition mais l’essentiel est ailleurs : la défense de l’unité aurait changé de camp. Le paradoxe est que nous avons cherché et discuté de listes unitaires sur une élection de gestion donc plus difficile (les régionales) que les Européennes. Il n’y a pas de retour sur le passé possible mais méditer sur les dangers de l’ivresse du succès est toujours utile.
Pour les régionales, la situation d’éclatement et de listes différenciées renvoie à l’incapacité à dégager un accord national. Ce qui a laissé chaque région avec elle-même. Un processus de dislocation était d’ailleurs possible après la consultation ; la gestion commune au CPN a permis d’éviter ce danger et c’est tant mieux.
Mais la question posée est de savoir si nous sommes allés au bout du possible sur le plan unitaire. La question est difficile à trancher tant le PCF souhaitait nous mettre la tête sous l’eau. Le problème n’est donc pas le résultat mais la manière dont nous avons mené les choses. À notre sens, nous avons commencé par la fin avec cette fameuse question des exécutifs. Sans donc d’autre lisibilité publique que «ils ne veulent pas gérer», ou, traduit en langage populaire, «ils ne veulent pas y aller donc à quoi ça sert de voter pour eux.» Il faut éclairer par la réalisation ou non d’un programme, par quelques mesures que nous avons défendues d’ailleurs, le refus de prise de responsabilité. Sinon pour la grande masse de la population, et en particulier celle qui ne se déplace pas, voter pour nous ne sert à rien. Dans une élection, il faut répondre à la question posée, sinon immédiatement on est renvoyé à des scores marginaux. Ce qui ne veut pas dire s’adapter. On peut défendre un programme de rupture tout en disant que l’essentiel de la répartition des richesses se fait à une autre échelle et que sans mobilisation des travailleurs et de la population alors rien ne se fera. Mais pour être audible, utile, il faut être candidat au pouvoir. Et donc ne pas apparaître comme refusant a priori toute responsabilité. Le piège nous était tendu et nous y sommes tombés.
Ce qui pour conclure nous amène à ce qui est pour nous un enjeu majeur du congrès. Nous avons réussi à réinstaller l’anticapitalisme au cœur de la gauche radicale. Il y a dix ans le vocabulaire anticapitaliste et lutte de classe relevait du gros mot. Désormais cet anticapitalisme antiproductiviste est repris par d’autres que nous. Des raisonnements sur la répartition des richesses entre capital et travail également. C’est un bilan positif. C’est un acquis, mais qui risque de nous échapper si nous ne sommes pas capables de donner des perspectives politiques. On ne peut pas construire un parti sans perspective même hypothétique de pouvoir : de stratégie, d’alliance, de programme. Un parti n’est pas un syndicat rouge, il ne poussera pas spontanément des soviets sur les friches industrielles et nous aurons à nous confronter au problème des élections même aux moments de crise sociale aiguë. Contrairement à ce que défendent notamment une certain nombre de camarades dans la dernière période, les élections ne sont pas pour nous qu’une tribune. Il y a un rapport dialectique entre luttes et élections, c’est un des terrains de la lutte des classes, qui matérialise les rapports de force. Vouloir subordonner, c’est vouloir séparer les gestes, alors que nous ne découpons pas notre politique. C’est le même programme que nous soumettons aux travailleuses, aux travailleurs, dans les luttes, comme aux élections ! Une montée de la radicalité, de la conscience de classe doit permettre à la gauche anticapitaliste de prendre des positions dans les institutions et constituer un point d’appui. Les camarades qui sous estiment cela vont hélas vite se rendre compte que notre haut parleur est plus puissant en partant d’un bon score que d’un mauvais. Avec des élus, que sans. Et n’est ce pas un bon score électoral, celui d’Olivier Besancenot en 2007, qui a crée un appel d’air pour lancer le NPA ? Il y a donc dans le parti deux visions de la participation aux élections. C’est une divergence importante qui doit être tranchée dans la clarté par le congrès.
Les luttes, la grève générale ne sont pas des perspectives politiques en elle mêmes : elles ne disent pas comment les travailleurs, la population prennent le pouvoir. Ce qui implique de proposer des perspectives alternatives à l’union de la gauche en constitution, pour peser dans la situation et ne pas commenter de l’extérieur une évolution qu’on s’interdirait de contrecarrer : faire des propositions programmatiques de rupture, proposer une alliance à celles et ceux qui refusent la droite mais aussi une politique d’adaptation et de gestion de la crise que mènera la social-démocratie, défendre la perspective d’un gouvernement en faveur de la population s’appuyant sur la mobilisation populaire. A chaque étape, l’appel aux luttes est indispensable. Il ne saurait suffire. Il faut s’exprimer sur le plan politique central. Aujourd’hui, nous devrions crier bien plus fort le caractère illégitime non seulement de la politique du pouvoir, mais aussi sa légitimité à gouverner tout court. Nous ne mégottons pas notre engagement dans la lutte pour se débarrasser de la droite par tous les moyens. Bien entendu, la gauche plurielle numéro 3 est dans les tuyaux. Mais cela ne se fera pas sans contradictions, des contradictions sur lesquelles il faut chercher à peser. Nous devons présenter nos propositions dans tous les cadres dans lesquels nous pouvons avoir l’occasion de le faire - sans exclure que nous prenions des initiatives au moment opportun. Signer avec de futures forces gouvernementales des appels à constituer des cadres contraignants, c’est non. Intervenir dans toutes les discussions qui se mèneront sur le contenu et les formes de l’alternative politique, c’est oui.
Entre le ralliement opportuniste au Front de gauche et l’éloge mortifère de la solitude, la voie peut apparaître étroite, mais si nous l’empruntons ensemble et avec détermination nous l’élargirons.
Cet extrait d'une résolution ne
@marc.malesherbes (#600)
pour aboyer dans le sens de l’idéologie dominante, l’INSEE a publié des études sur les délocalisations minimisant volontairement le phénomène. Comment a-t-elle fait ? Elle a adopté une définition trés restrictive du phénomène, tellement restrictive que celui-ci apparaissait tout à fait marginal.
Serais-tu en mesure d'indiquer les éléments sur lesquels tu t'appuies pour affirmer que l'INSEE a choisi cette définition dans le but "d'aboyer dans le sens de l'idéologie dominante" ? Parce qu'à défaut de voir ces éléments, je dois conclure que tu fais un procès d'intention à l'INSEE que rien ne justifie. Encore une fois, "les faits, rien que les faits"...
Au demeurant, la définition proposée par l'INSEE (dans la première référence que tu proposes) est la suivante: "On parlera de délocalisation s’il y a substitution de production étrangère à une production française, résultant de l’arbitrage d’un producteur qui renonce à produire en France pour produire ou sous-traiter à l’étranger". En quoi cette définition est "restrictive" ? Elle est au contraire plutôt extensive, puisqu'elle considère comme délocalisation le cas où un opérateur choisirait d'arrêter une production en France et de la sous-traiter à l'étranger sans pour autant y investir...
Ce n'est pas la définition qui pose des problèmes, c'est la méthode de mesure. Les auteurs de l'étude soulignent d'ailleurs quels sont dans leur méthodologie les facteurs de sur- et de sous-estimation. Et les résultats n'ont rien d'absurde: l'étude conclut que chaque année 0,35% des emplois industriels supprimés le sont du fait des délocalisations, mais que si l'on considère seulement les "fortes diminutions d'effectifs" (suppression de sites industriels, restructurations massives) on monte à 12%. Ce qui reste somme toute assez conforme à d'autres études. Et pour finir, les auteurs de l'étude soulignent que cette estimation ne tient compte que des pertes d'emploi directes, et non des pertes d'emploi secondaires (chez des sous-traitants de l'entreprise qui délocalise, par exemple).
Il me semble donc un peu rapide d'accuser l'INSEE d'avoir inventé une "définition restrictive" avec le but "d'aboyer dans le sens de l'idéologie dominante"...
Mais supposons que ce fut le cas. Il n'y a pour moi rien de sacré dans les études de l'INSEE. As-tu d'autres études sur ce phénomène aboutissant à d'autres résultats ? Allons-y, comparons leurs méthodologies et leurs définitions, et voyons laquelle offre la meilleure référence. Mais aussi longtemps que tu ne proposeras une telle étude, je n'ai aucune raison de penser que les résultats de l'étude de l'INSEE ne correspondent pas à la réalité mieux que ton "intuition" ou ton "sentiment".
Comment l’INSEE a-t-elle fait ?
elle a évité de poser le vrai problème: que deviennent les emplois dans l’industrie et les services face à la concurrence extérieure des pays à bas coût de main d’oeuvre; elle a évité de poser la question des entreprises qui fermaient, elle a évité de poser la question de la diminution de la production des entreprises existantes, elle a évité de poser la question des entreprises que nos patrons créent dans les pays à faible salaires plutôt qu’en France, pour se concentrer uniquement sur les entreprises qui transferrait une part de leur production à l’étranger (en faisant semblant d’ignorer qu’une fois transferrée cette production est le plus souvent « baptisée » autrement, ou légèrement différente; et dans ces cas, bien sûr, il n’y a pas délocalisation pour l’INSEE!)
L'étude de l'INSEE parle de la délocalisation, pas de l'ensemble des problématiques d'emploi liées à la concurrence internationale. Bien sur, on peut appeler "délocalisation" n'importe quoi, et du coup gonfler les chiffres jusqu'à l'infini. Ce n'est pas parce que les ananas d'Afrique font baisser la consommation des pêches de Provence qu'on peut parler d'une "délocalisation". Si l'on ne distingue pas la "délocalisation" de l'investissement à l'étranger ou de la substitution de produits, on finit par plus rien comprendre.
J'aimerais bien connaître la définition que tu donnes toi même de la "délocalisation".
@ Jennifer
"Je ne cherche pas à faire de toi un bouc émissaire car j’aurais fait autrement figure-toi, si c’était le cas. Et je me suis bien gardée de le faire, même si je ne t’aurais rendu que la monnaie de la pièce à toi et surtout à Demetrio. J’ai d’autres chats à fouetter que de m’acharner sur des personnes. Tes idées ne sont pas internationalistes du tout, elles sont franco françaises et une adaptation à ton propre impérialisme (la francophonie) déguisé sous des formes républicaines etc… Ca c’est le fond de l’affaire. C’est cela qui m’intéresse et c’est cela que je remarque avec le POI aussi dans la lutte des classes."
Explique moi comment tu procéderais ? Je croyais que chez toi, celui qui désigne des boucs émissaires est un raciste ! Tu vois je peux faire comme toi et simplifier les choses... rend moi la monnaie de ma pièce si cela te chante !
Tu dis mes idées ne sont pas internationalistes du tout ! Ah bon ? explique moi un peu ! et les tiennes - si tu en a vu que tu ne veux rien rédiger car les idées aussi se couchent sur du papier pour que d'autres lisent, appréhende et le partage. Il y a l'acte de parole, mais aussi l'acte d'écriture et de lecture. Non ? D'accord pas d'accord ?
Dans la partie "Une république universelle", le manifeste jacabin trace les grandes lignes de ce qui constitue une république universelle. Je te remets ci-après le paragraphe du MJ-PRS consacré à la république universelle.
UNE REPUBLIQUE UNIVERSELLE
La France doit rayonner sur le monde. Il faut pour cela promouvoir la langue et la culture Française
à l’étranger, soutenir la francophonie, et encourager la recherche. Pour avoir accès à cette
universalité, la France ne doit ni être diluée dans la mondialisation capitaliste de la concurrence
libre et non faussée et du libre échange, ni être repliée sur elle-même.
Elle est à la fois patriote et internationaliste. Elle favorisera l’émancipation des peuples et le
développement autonome, partagé ou de coopération, solidaire, protecteur mutuellement et
solidairement décidé, la paix et l’arbitrage, et déploiera partout l’universalité de son discours, de ses
valeurs, de ses lumières publiques
Egalement, il y a quelques temps, j'avais posté un long commentaire contributif sur pas mal de sujet. Il y avait notamment la question du développement.
Je proposais trois types de développement :
- le développement autonome : ce que l'on fait soit même ;
- le développement partagé ou de coopération ; ce que l'on fait en commun au titre de la coopération, des projets communs ou partagés ;
- le développement solidaire : ce que l'on fait au titre de la solidarité.
J'avais parlé de création de corps de coopérants républicains " Hussards de la république universelle" a constitué en y faisant participer les grandes écoles, les grands corps, le monde universitaire et de la recherche, les grandes entreprises et services publics, les grandes entreprises privées, le monde associatif et coopérateur.
j'avais apporté la précision qu'une banque internationale de développement et de coopération (BIDC) devrait être créée et des succursale soit ouverte dans chaque pays.
j'avais proposé que la France sorte du FMI, de la Banque mondiale et demande leurs dissolution.
Je te renvoie à ma réponse à Pulchérie sur la définition de mon jacobinisme (qui est le même que celui de JL Mélenchon cf l'interview au mensuel Regards) et sur les définition et différence entre ce qui constitue ou ce qui définit l'internaitonalisme et l'universalisme.
Le manifeste jacobin parle de soutien aux droits des peuples, de paix et de la notion d'arbitrage qui sont les valeurs constitutives de l'internationalisme socialiste, ouvrier depuis le début.
J'avais dit aussi dans le long post qui était une introduction à une réflexion dans le cadre de travaux du MJ-PRS que pour les résidents étrangers, les sans papiers il fallait les régulariser et leur délivrer un titre de séjour de dix ans. Puis ensuite ils choisiront l'évolution qu'ils voudront soit devenir français en demandant la nationalité française, soit avori une double nationalité, soit gardé leur nationalité et dans ce cas ils pourront être électeurs et éligibles aux élections locales.
De plus, je précisais que si l'on accueillait tout les migrants qui souhaitent venir chez nous, nous devrions en mettre le pirx et engager les moyens nécessaires (la mise en partage de notre richesse nationale) mais également les droits et les devoirs de chacun et de collectivité, Respect de la loi commune, respect de la laïcité, respect de la dignité de la femme et de l'enfant. De l'autre le résident étranger doit pouvoir vivre dignement sa vie dans notre pays et devenir le producteur participant à la croissance et au développement du pays. Donc, il ne suffit pas de dire régularisation des sans papiers, accueil des immigrés et rien mettre en perspectives, ni mobiliser les moyens nécessaires, ni mettre les idéaux républicains dans les coeurs et les têtes de ces frères égaux à nous, Les faire partager afin qu'ils deviennent eux aussi acteur et auteur de la république.
Mais attention cela va de paire avec le développement et la coopération avec les pays des migrants d'où mes propositions de développement autonome, partagé ou de coopération et de solidarité. Accueillir des migrants et régulariser des sans papiers sans le faire dignement et économiquement possible c'est les ghettoïser, les rejeter, les exploiter encore plus durement. Accueillir des migrants sans procéder à la phase de développement et de coopération avec les pays c'est pillé la richesse potentielle de demain, les forces vives et de la jeunesse de ces pays et laisser ces pays dans le sous développement et les migrations.
Alors comme cela je suis impérialiste et bien démontre moi un peu la chose oû alors est-ce que c'est un nouvel adjectif qualificatif que tu utilise pour me définir après les autres pour cacher le vide sidéral de tes idées. Je sais que tu ne veux pas rédiger quoique se soit. Tu es libre mais alors dénature pas les idées et écrits des autres.
@ydaho (#605)
J’ai aussi écrit que ce texte était a prendre a des degrés divers.. remplacer certains mots par libéralisme, patronat … etc et tu te trouve dans le discours « anticapitaliste ».
Oui. Et si tu les remplaces par d'autres, tu trouves une recette de cuisine. En changeant les mots d'un texte, on peut lui donner le sens qu'on veut. Tu ne le savais pas ?
Seulement voilà: en "remplaçant certains mots", on commet un acte de falsification. On écrit en fait un nouveau texte, et on le présente sous l'autorité de l'auteur du texte original sans le consulter. Ce qui n'est pas très honnête...
Ce sont aussi des révolutionnaire et le joug qu’il combattaient c’est celui de la france colonialiste !
Tout à fait. Et ils aspiraient à remplacer le "joug de la France colonialiste" par le "joug" de leur groupe social. Ce qu'ils ont fait rapidement d'ailleurs, en remplaçant l'esclavage par une forme de servage et en établissant un "empire". Car voix-tu, il ne suffit pas d'être anti-français pour être animé de nobles et révolutionnaires intentions...
Le colonialisme, ce texte fait ressentir ce qu’en pensait les colonisés …
Pas plus que les discours de Sarkozy ne te fait ressentir ce que pensent les prolétaires français. Le texte que tu as cité ne doit rien aux "colonisés" en général, c'est le message politique de la caste que représentait Dessalines au moment où elle s'apprêtait à prendre le pouvoir. Faut pas idéaliser... les "colonisés" n'étaient pas plus homogènes socialement que les "colonisateurs", et les différents groupes de "colonisés" n'avaient pas pour les autres plus de "fraternité" que ceux des "colonisateurs"...
ça c’est pour les bienfait de la colonisation..
C'est vrai que depuis que les colons sont partis, Haïti est devenu un paradis sur terre...
Ensuite tu y a vu le « culte du chef »..
Pas du tout. Je n'ai jamais parlé de "culte". Je te fais remarquer que contrairement aux serments prononcés sous la Révolution Française, par exemple, ton texte exige que le serment soit prêté "dans les mains du Chef", c'est à dire, que c'est un serment d'allégeance.
Oui, il y est surement, mais ça c’était a l’attention de ceux qui veulent nous « perdre » dans un régime parlementaire, je sais que ça effleure beaucoup d’entre nous, et beaucoup aussi chez les « droitistes durs » … Jamais, pour ma part, je ne voterais pour un parti qui veut me retirer cette élection au suffrage universel ! JAMAIS ! Et je ne suis pas seul..
Ca n'a aucun rapport. On peut souhaiter un régime présidentiel fort, et ne pas estimer pour autant que les citoyens doivent jurer "allégeance" à la personne du Chef de l'Etat. En France, l'idée de serment de fidélité personnelle a disparu depuis l'Empire (et encore, je ne suis pas sûr que Napoleon Ier ait exigé un serment de fidélité personnelle des citoyens). Seul Pétain l'a remis brièvement au goût du jour.
Et je voudrais vous dire aussi, que lorsque vous défendez zemmour bec et ongle, lorsque vous adhérer a l’idée de la « bonne colonisation », lorsque vous défendez les chiffres qui tendent a montrer que « tout va bien », alors vous êtes sur les lignes de la droite ou de l’extrême droite..
Je ne sais pas qui c'est "vous". Je ne suis l'avocat de personne ici. Oui, je pense que les attaques contre Zemmour sont excessives et mal inspirées (ce qui n'est pas la même chose que le défendre "bec et ongles", mais enfin...). Oui, je pense que la colonisation est un phénomène bien plus ambigu que beaucoup ne le pensent, et qu'il est difficile de le réduire à la vision manichéenne. Oui, je défends les chiffres tels qu'ils sont (et si elles montrent que "tout va bien", et bien, faut l'accepter), plutôt que de se faire des idées sur ce que te dit ton coiffeur ou l'impression que tu peux avoir en allant faire tes courses. Si c'est cela être "sur les lignes de la droite ou de l'extrême droite", et bien j'en suis. Je l'ai déjà dit, je n'ai pas peur des étiquettes.
Vous niez la « réalité de l’humain et son vécu », et c’est très grave car ce sont des coups de poignards dans le dos de la gauche.
Mon œil (j'aillais dire autre chose, mais je suis poli). Quand "la réalité de l'humain et de son vécu" devient un prétexte pour ignorer les faits, cela devient un danger mortel pour la gauche. Ce qui portent des coups de poignard dans le dos de la gauche, ce sont ceux qui l'appellent à vivre dans un monde imaginaire qui finit par n'avoir aucun rapport avec le monde réel.
post 534
@ jennifer et aux « autres ».. Un autre exemple de la pauvreté, cet hiver qui n’est d’ailleurs pas encore fini : combien d’incendie dans vos villes respectives ? ici, une petit ville de province, augmentation de 100% ! et en plus des morts ! Les pauvres prennent des « risques » et le payent aux prix fort !
Et voila ce que tu reponds descartes..(602).
ah… tu proposes l’idée qu’il y a une corrélation entre le nombre d’incendies et la pauvreté. Admettons que cela soit vrai. Mais dans ce cas, ton idée que la pauvreté augmente est battue en brèche par les statistiques. Parce que le nombre d’incendies diminue tous les ans depuis au moins 2003 (je n’ai pas de statistiques antérieures, mais on peut consulter celles pour la période 2003-2009 dans le rapport officiel des services d’incendie et de secours ici)
Je "sidère" la ! Je te parle pas de ça moi ! je te parle de tous ces pauvres gens qui n'ont plus les moyens de se chauffer et qui utilisent des moyens de fortune pour essayer de rechauffer leur appart le soir ou quand leurs gosses rentrent de l'école !... Je te parle pas des statistiques générales des incendies divers et variés en france !
Tu "semantize" tout a ton avantage.. tu es l'oeil qui regarde le "global"... volontairement pour ne pas voir le "détail"..
Va ton chemin !
@ D.P.
La France doit rayonner sur le monde. Il faut pour cela promouvoir la langue et la culture Française
à l’étranger, soutenir la francophonie, et encourager la recherche. Pour avoir accès à cette
universalité, la France ne doit ni être diluée dans la mondialisation capitaliste de la concurrence
libre et non faussée et du libre échange, ni être repliée sur elle-même.
On s'en fiche que la france rayonne sur le monde ! qu'elle commence donc de "rayonner" sur son peuple ! Il fera le reste !
@ ydaho
Je ne réponds pas à des beuglements sans arguments. Argumente, développe et après je te répondrais.
non, c'est moi qui ne répondrais plus, ni a toi ni a descartes, j'ai l'impression d'alimenter une "officine" gouvernementale.. si j'avais un violon je pisserais dedans ça ferais le même effet..
Il y a des choses plus sérieuses que d'essayer de combattre la mauvaise foi avec des mots..
donc.. Bonne continuation a tous les deux et a vos "supporters"..
@ ydaho
@ jennifer
Camarades, vous perdez-vos nerfs ou vous n'avez rien à argumenter et à proposer...
Entre celle qui ne vient rien rédiger et qui colle des adjectifs qualificatifs à son contradicteur pour le disqualifier et celui qui pousse des beuglements sans arguments ni proposition on est bien monté. Zen ! Restons Zen comme dirait l'autre...
@ ydaho
bobo tétette ?! va prendre un calmant et aussi va faire la chasse au petit poi avec copine Jennifer...
@ D-P (620)
Un peu de rigueur, mon cher. Je ne suis pas du tout d’accord avec ta république universelle. Prends n’importe quel dictionnaire, tu trouveras que république correspond à une forme de gouvernement. Ou alors tu vois dans ce substantif une analogie avec la République des Lettres, la République des mélomanes etc.
Tu conçois, me semble-t-il, la république universelle comme une culture universelle où rayonnerait la France. D’accord pour la francophonie. Mais l’Allemagne a une culture (pensée, musique, architecture, littérature, recherche scientifique etc.) aussi importante que la France.
Il en est de même pour l’Angleterre, la Russie, la Chine, l’Italie.
Tu te crois encore au dix-huitième siècle !
En recherche scientifique, les Jaunes (Japonais, Chinois, Sud-Coréens) sont en pointe.
Les grands prix internationaux de musique sont souvent attribués à des Japonais et depuis quelques années, à des Chinois.
Alors une république universelle où dominerait la France … Quel âge as-tu ? Combien de langues comprends-tu ?
Ton manifeste, si tu y laisses de telles énormités, risque de ne pas être pris au sérieux en dehors des frontières de la francophonie. Pas mal de gens parlent encore le français en Russie. La réciproque est-elle vraie ?
Non vraiment, la république universelle, qui enthousiasmait les utopistes de 1848 (je pense à cette litho qui se trouve au musée Carnavalet, où l’on voit le christ brandissant sa croix dans les nuages, au dessus d’une foule bigarrée qui brandit les drapeaux des diverses nations européennes) n’est pas prête d’être réalisée, surtout avec ton programme où ne rayonne que la France.
Cher ami, tu doit t’adapter à cette réalité : notre culture française ne domine plus ; elle est égalée par bien d’autres.
@marc.malesherbes (600):
Un peu de lecture, le site de l'INSEE c'est bien mais ça raconte pas tout ;)
C’est quoi, être pauvre ?
Les seuils de pauvreté en France
L’évolution des inégalités de revenus en France
@Pulchérie D
Je te renvoie à notre échange de l'autre jour. Je te précisais ma conception du jacobinisme, de l'internationalisme et de l'universalisme.
As tu oublié la réponse plutôt approbatrice que tu m'as faite ? Je te renvoie à ton propre post.
Relis le. Les Lumières, la révoluton française, la république qui nait en 1792. Goethe à Valmy dit : "l'ère moderne commence avec la grande révolution de 1789 ! C'est la grande rupture". JL Mélenchon partage cela vu qu'il le rappelle dans son interviw au journal Regards.
Lis ou relis Jaurès tu auras les précisions sur l'universalisme républicain. Lis ou relis JL Mélenchon et tu auras les précisions sur l'universalisme républicain. Lis ou relis Henri Pena Ruiz et tu auras toutes les précisions que tu souhaitent.
Rigueur rigueur oui mais pas de mauvaise fois Pulchérie D.
@marc.malesherbes (600):
Un petit dernier pour la bonne bouche (c'est surtout la fin qui est intéressant : combien payent réellement les 1% les plus riches) :
Il n’y a pas que le bouclier fiscal
Je ne résiste pas à la tentation d'en ajouter un autre (faut diversifier les sources ;)
Il n’y a pas que le bouclier fiscal !
Jean-Luc Mélenchon aurait donc dit : " Zemmour n'est pas raciste. C'est un intellectuel ".
C'est quoi cette phrase à la con ?! Comme si c'était incompatible ? L'Histoire fourmille de grands "intellectuels" développant des thèses ou des pathologies de haine raciale ou anti-sémite : (Barrès, Brasillach, Céline...)
C'est quoi, cette idée qu'il n'y aurait que le "petit peuple inculte" qui pourrait-être raciste ?
Jean-Luc Mélenchon n'a pu dire une connerie pareille. Comme la citation vient de D.P., je me méfie et j'ose espérer qu'elle est tronquée dans le but misérable d'"enrôler" malgré lui Jean-Luc Mélenchon dans les bas-fonds des autres troubles des "enragés de la cocarde".
mon post précédent
"eaux troubles", évidemment et pas "autres troubles". Qui que...!
.."quoi que"... !, bien sûr.
Décidemment, c'est pas la grande forme.
Mais qui est véritablement DARTHE-PAYAN ?
Au fil des jours et du blog, le personnage de "Darthé-Payan" s'enrichit de nombreuses activités et qualités. Devant cette accumulation de fonctions et de militantisme on reste coi, béat d'admiration ou bien de plus en plus suspicieux...
Résumons : à un âge qu'on peut estimer autour de la trentaine, nous sommes en présence d'un éminent enseignant, historien robespierriste, syndicaliste depuis le lycée, membre du CN du PG, voire "délégué au CN", élu municipal maintenant, qui aurait effectué des missions de coopération pédagogique au Moyen Orient....
J'ai quand même noté que ce merveilleux enseignant n'orthographie jamais correctement le nom du syndicat auquel il dit appartenir... Curieux non ? D'autant plus curieux qu'étant syndiqué à la même organisation, je sais qu'on reçoit quantité d'infos avec l'en-tête correcte de ce syndicat...
Pour le reste, à part les discours "jacobins", que dit notre Darthé-Payan?
- il prend des postures tellement exagérées sur la colonisation ou plus récemment sur Zemmour et il les prend au nom de Mélenchon...ce qui peut déconcerter, voire plus, les lecteurs de ce blog
- il insulte quasi constamment Jennifer et d'autres participants. Là-aussi, effet garanti sur des sympathisants...
- il minore le score du FdG sans véritable argumentation.
En fait, je me demande si ce merveilleux D-P n'est pas tout simplement un provocateur ou un flic infiltré. Et si ses allusions constantes au POI ne sont pas simplement une couverture de plus.
Les agents provocateurs, ça n'existe pas seulement dans les romans.
Je doute beaucoup sur D-P et je crois¨que je ne suis pas le seul ici...
Oui, et puis l'insulte "suprême".. BOBO... muhahaha.. c'est vrai que ça ressemble a de l'infiltration "concertée"..
@ Claude PG35 : chifres éloquents... et consternant.. ça me fait penser a la "qualité" dans les entreprises.. On utilise de très jolis mots, on chiffre, on sur-chiffre, et au final les emplois disparaissent, les salaires "baissent" et on délocalise ou on ferme en partant avec la "caisse"...
Ma grand mère avait une phrase pour ça : "se mettre de la peau de saucisson devant les yeux"..
L'insee dit qu'ils y a des pauvres, mais que finalement c'est pas les mêmes pauvres, etc etc... mais qu'ils sont pauvres qd même..
Givors-Grigny (69) : triste record pour les restos du cœur !
(26000 habitants)
Fréquentation en hausse de 41% à cause de la crise. Les 60 bénévoles de l’association sont venus en aide à 1117 personnes, (450 familles, 67 bébés de 0 à 18 mois) durant la campagne 2009-2010.Ils ont servi : 96500 repas ce qui représente plus 43% ! Avec la dégradation de l’emploi, les bénévoles en ressentent les effets. Depuis décembre, les restos reçoivent de nombreux chômeurs en fin de droit, des personnes les plus démunis que les bénévoles vont accueillir en priorité à l’inter campagne à partir du 11 mai.
Les bénévoles des Restos du Cœur, du Secours Populaire, des associations caritatives se mobilisent, se « décarcassent » pour aider les plus démunis et pendant ce temps la droite avec Sarko fait des lois pour les milliardaires !
Une étude édifiante de l’INSEE démontre que les riches prospèrent grâce à la droite. « Explosion du nombre de personnes riches » et de leurs revenus entre 2004 et 2007…L’INSEE révèle l’aggravation des inégalités en France sous l’effet des politiques salariales et fiscales du Medef et du pouvoir. L’Institut rappelle que le taux d’imposition des très hauts revenus est seulement de 20%…. En proportion les Français modestes paient plus d’impôts. Un exemple : le bouclier fiscal, 1000 privilégiés récupèrent 365 millions d’euros par an, soit 365 000 euros chacun ! Merci Sarko !
Voici les revenus en 2008 des amis de « notre cher président » : Bernard ARNAULT 16,8 millions € =plus de 12 000 SMIC ou 1000 années pour un travailleur payé au SMIC ! ; Arnaud LAGARDERE 13,25 millions € ; Franck RIBOUD (Danone) 7,29 millions € ; Denis KESSLER (vice président du MEDEF) 2 millions € !.... Des gros revenus il ya en a dans le Rhône ; 18 000 foyers fiscaux (50 sur Givors-Grigny) ont un revenu fiscal de référence de plus de 110 000€ par an (gains imposable moins l’abattement et les déductions) (Le Progrès du 06/12/2010 et impots.gv.fr, documentation, statistiques) Dossier l’Humanité du 02/04/2010.
@Claude PG35 (#630)
Un peu de lecture, le site de l’INSEE c’est bien mais ça raconte pas tout ;)
C'est drôle... parce que les sites que tu proposes en lecture ne font que réproduire les données de l'INSEE!
@ydaho (#622)
Je « sidère » la ! Je te parle pas de ça moi ! je te parle de tous ces pauvres gens qui n’ont plus les moyens de se chauffer et qui utilisent des moyens de fortune pour essayer de rechauffer leur appart le soir ou quand leurs gosses rentrent de l’école ! … Je te parle pas des statistiques générales des incendies divers et variés en france !
Pas vraiment. Tu avais affirmé que dans ta ville les incendies avaient grimpé "de 100%" cette année, et tu avais déclaré que cela montrait l'accroissement de la pauvreté. J'imagine que ta "statistique" concernait tous les incendies, parce que je n'imagine pas que ta ville maintienne depuis des années un décompte des incendies qui affectent exclusivement "ces pauvres gens qui n'ont plus les moyens de se chauffer et utilisent des moyens de fortune pour essayer de réchauffer leur appart le soir quand leurs gosses rentrent de l'école" (sniff, sniff...). Donc, tu parlais bien des statistiques "générales des incendies", et non pas d'un type d'incendie en particulier.
Va falloir te résigner, Ydaho... les incendies ne se multiplient pas dans notre beau pays du fait des chauffages de fortune "pour essayer de réchauffer les apparts le soir quand les gosses rentrent de l'école"...
@ Dorant (635)
+1
connard...
@ydaho (636):
éloquents certes, consternants pas pour tout le monde (ça dépend du décile dans lequel on se trouve et cela relativise tout de suite la notion de "pauvreté" cf. certain commentateur) !
Un mot en passant sur la mode de la "qualité" en entreprise : la plupart du temps, le concept est utilisé pour rejeter sur le salarié - qui n'a pas/plus les moyens de faire son boulot correctement - la perte de parts de marchés qui conséquemment entraînent la stagnation de son salaire (il n'a qu'à s'en prendre à lui-même) puis la perte de son emploi (pourquoi produire ici la "m****" qu'on fait moins cher ailleurs) : culpabilisation et individualisation sont les deux mamelles du libéralisme (et de Pôle Emploi).
@jennifer post 603 : Annie, personne ne t’empêche d’écrire de longs posts, mais n’empêche pas ceux qui sont moins bavards d’écrire des textes concis. Il faut de la liberté dans les 2 sens, stp. Par ailleurs, depuis que je fréquente ce blog, plus de 3 ans, c’est un sujet qui revient souvent, certains se plaignant de la longueur des posts, et finalement ceux-là ils quittent le blog, de guerre lasse.
Où tu as vu que j'empêchais quiconque de s'exprimer de façon concise et que je l'interdisais ? J'ai juste dis mon peu de goût pour la pensée éssémèsse.
Je trouve personnellement discourtois de balayer d'une main quelqu'un qui a pris le temps de développer une longue réflexion.
Après qu'est-ce qui te permet de conclure que c'est la longueur qui rebuterait certains lecteurs ? Je vois pas du tout l'intérêt que serait le blog de Jean-Luc Mélenchon de se limiter à dire "Oui j'approuve Jean-Luc Mélenchon, c'est le meilleur", "Non, c'est qu'un connard", et autres "les nouvelles du jour" type AFP.
Moi l’Europe c’est pas mon truc. J’écris deux mots et j’ai droit à trois posts longs de réponse. Alors désolée, je vous laisse là-dessus car j’ai plein d’autres trucs à faire, à écrire et à réfléchir dessus.
Ce qui veut dire que tu n'as rien compris du débat charnière de 2005 sur le TCE ; tu n'as pas compris que la bureaucratie européenne exerce le VRAI pouvoir politique. Il a fallu 15 ans à Jean-Luc Mélenchon pour finir par admettre que l'UE n'est pas la solution, c'est le problème. Tu n'as pas compris que nos juristes ne sont que des anti-chambres de transcription d'un droit européen supranational, et non pas soucieux de l'intérêt général. Tu n'as pas compris ce scandale que furent les expropriations des souverainetés nationales, tu ne t'attaches qu'aux effets et à la dénonciation des hommes de paille type Sarko, Berlu, Rocard ou Déèsseka. Dans ces cas, il est encore plus dur de combattre les élites dénationalisées, car les institutions sont faites pour elles. Et quand j'emploie le mot "dénationalisées", ce n'est pas par rapport à leur nationalité sur leur passeport, mais le fait que leurs revenus ne viennent plus seulement du territoire national, ce qui les rend insaisissables et qui leur permet d'avoir droit de vie ou de mort sociale sur des pans industriels entiers.
Je ne pense pas que le blog ce soit pour faire des thèses. J’ai une autre idée du blog.
Je ne sais pas quelle idée tu te fait du rôle d'un blog : pour moi c'est juste l'hôte écrit ses réflexions du jour, et les commentateurs interviennent.
@ydaho (641):
Tiens, tu nous fais Jean-Luc Mélenchon répondant à un "apprenti" journaleux ? laisse tomber et ne lui répond pas, c'est un provocateur infiltré :D
la destruction des emplois et.. l'INSEE
@ Descartes (619)
1- dans le document dont je parle l'INSEE parle de 500 000 emplois industriels détruits par an (il y en a aussi qui se créent).
Il me semble évident que si j'étais économiste "impartial", je m'interesserai avant tout à ces 500 000 emplois plutôt que de braquer le projecteur sur ce qui concernerait 13 500 emplois par an, et faisant ainsi l'impasse sur les 486 500 restant.
2- parler "seulement" des délocalisation au sens restreint est pour moi le type de question qui cache l'essentiel (voir 1). Le problème central est la concurrence "faussée" qui nous est faite par de nombreux pays qui pratiquent des salaires trés bas, des conditions de travail déplorables, qui sous-évaluent leur monnaie (ex: Yuan), qui n'ont pas de normes environnementale minimales, au mépris de la santé de leur population (sans parler des émissions de carbone par unité produite).
nb: j'apprécie tes post, pas insultants, et qui obligent à être précis (bien qu'ils soient parfois tendancieux, coupant une phrase ou un raisonnement pour le déformer; dans ce cas je ne répond pas; c'est de la polémique puérile)
3- si je voulais faire une étude sur les délocalisations des emplois j'étudierai:
a-tous les emplois créés par les capitaux français à l'étranger (il s'agit bien de localiser le travail à l'étranger plutôt qu'en France) (on trouve dans cet ensemble la définition "a minima" de l'INSEE")
b- tous les emplois industriels supprimés en France par la concurrence étrangère "faussée" (il s'agit bien d'emploi qui sont délocalisés à l'étranger, car supprimés en France, et créés à l'étranger)
@Claude(644)
Et en plus,il enregistre tout:il a ressorti une réponse que j ai faite il y a au moins 8 mois...Quel plaie ce type.
@ claude PG.
Et il n'y a pas que les emplois détruits il y a aussi ceux que l'on transforme en deux demi emploi.. avec des subventions a la clef.. !
L'exemple vient d'en haut.. ;-)
@Gennifer post 614
Je regrette de voir mon post être perçu ainsi sur le PCF. Je sais pourtant que c'est loin d'être un bloc monolitique, ni un "nul" y compris chez moi. Mais je serais curieux de savoir comment le PG réagit à l'initiative des communistes refondateurs autour de Braouézec et Martelli.
Mon post donne cette impression que la pente naturelle de cette gauche antilibérale est de rejoindre une nouvelle mouture de la gauche plurielle. C'est pourtant le projet de la direction de sa principale composante, PCF ! Et lorsque Jean-Luc Mélenchon intervient sur le plateau du JT de "Canal +" la semaine dernière, c'est pour l'entendre préférer Martine Aubry à DSK comme leader du PS ! Mais pourquoi faire ?
Je viens d'écouter Clémentine Autain dans l'émission "C politique" de Nicolas Demorand et elle déclare tout de même, que gouverner avec le PS pour le front de gauche, ce n'est pas possible en faisant 6 ou 7% ! Car le programme n'est pas le même et le rapport des forces n'y est pas !
Le Limousin a tout de même montrer que dans une région, les choses peuvent effectivement évoluer rapidement à gauche de la gauche. Mais il était moins cinq qu'il y ait aussi une liste NPA, "unitaire" ou pas ! (D'aillleurs, en Auvergne, le NPA dit "unitaire" a été contraint de constituer sa liste avec d'autres composantes)
Evidemment qu'il faut favoriser les rencontres unitaires- y compris avec le PCF- avec tous ceux qui souhaitent construire une alternative politique anticapitaliste à gauche. Mais débatttre avec le PS pourquoi faire ? A part relancer une gauche plurielle bis ?
Dette publique:
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=18459
"Fréquentation en hausse de 41% à cause de la crise. Les 60 bénévoles de l’association sont venus en aide à 1117 personnes, (450 familles, 67 bébés de 0 à 18 mois) durant la campagne 2009-2010.Ils ont servi : 96500 repas ce qui représente plus 43% ! Avec la dégradation de l’emploi, les bénévoles en ressentent les effets. Depuis décembre, les restos reçoivent de nombreux chômeurs en fin de droit, des personnes les plus démunis que les bénévoles vont accueillir en priorité à l’inter campagne à partir du 11 mai."
Qui osera dire qu'il n'y a pas de misére en France et surtout qu'elle est en augmentation?
Alors les revenus augmentent!
Descartes post 617 : tu dis La question n’est pas « privé vs. public ». Dans le paysage audiovisuel « libéré » (celui, je répète, que la gauche a voulu) ce n’est plus un « ministère de l’information » qui fait la politique des chaines, c’est le public. Et le public, laissé à lui même, demande du spectaculaire, du vulgaire, du sentimental… et surtout pas du sérieux. Et les grandes chaines « généralistes » sont obligées à suivre.
En fait, c'est plus général que ça : la "liberté" des médias conduit paradoxalement à une uniformisation totale de l'information : tous se sentent obligés de réagir sur les mêmes sujets, tellement ils ont peur de louper quelquechose.
Le programme commun de Mittérand promettait que "les ordonnances de 1944 sur la presse seront appliquées : indépendance vis-à-vis de l'Etat, des puissances d'argent et étrangères". Ben on a rien eu de ça, et la 5 offerte à Berlusconnard par le gouvernement socialiste.
Il n’y a que sur les chaines spécialisées, qui ont un public particulier, que des îlots de sérieux peuvent subsister: c’est le cas en particulier de Public Sénat et de LCP, chaines qui ne sont regardés que par des gens intéressés dans la politique au sens noble du terme.
C'est pour ça que je trouve que Jean-Luc Mélenchon devrait privilégier ce genre d'émissions car seul ce format avec au minimum 40 minutes de temps de parole peut lui permettre de développer ses idées (d'autant plus, qu'il a le truc pour donner l'impression que l'émission n'est pas si longue). Mais c'est sûr qu'il a peu de chance d'être vu par ceux qu'il voudrait toucher. En général, le format court, qui de plus est entrecoupé d'innombrables poses pub, ne lui convient pas du tout.
Pour en revenir à Chabotte ou toute autre clone, une chaine publique même généraliste est sensée avoir des émissions politiques. Or elle est incapable d'organiser autre chose que des "fermes de célébrités" politiques.
Les agents provocateurs, ça n’existe pas seulement dans les romans.
Je doute beaucoup sur D-P et je crois¨que je ne suis pas le seul ici…
TU n'est pas le seul!
@ Claude PG35
Ne trouves tu pas que c'est aussi devenu un sport national ça : avec un "vrai" emploi qu'ils détruisent ils créent deux ou trois emplois précaires ! et pour les chiffres ça permet d'améliorer l'ordinaire.. et de masquer la forêt !
(nota : 650 post sur un sujet comme la presse ! je regrette pas d'être passé ! les idées se bousculent ici.. Mélenchon devrait penser a "renforcer" son blog, il ne va pas tarder a attirer les "hackers) !
Le clan des journaleux visés par Jean-Luc Mélenchon, incapable de réfuter son positionnement, ergote sur la forme, les mots employés, le ton.
Mais qu'importe la forme ! Jean Ferrat aurait dit : "Je twisterais les mots s'il fallait les twister pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez".
Sans les médias que fustige Jean-Luc Mélenchon, la droite et le MEDEF seraient aphones. Les médias : c'est-à-dire les journalistes-bobos employés par des marchands d'armes et autres oligarques.
Remarquez : toutes les télés privées leur appartiennent et les télés publiques sont sous la coupe de l'Elysée. Il n'existe pas dans ce pays une seule télé de sensibilité de gauche.
Il n'y a pas de victoire possible dans les urnes par une vraie gauche sans mettre partout et toujours en évidence cette réalité : la presse n'informe pas, elle fait l'opinion. La presse confond liberté d'expression (qu'elle revendique haut et fort) et devoir de dire la vérité pleine et entière.
Le site legrandsoir.info publie depuis quelques semaines en première page un billet quasi quotidien signé Théophraste (cf.Renaudot ?) qui dénonce avec un humour féroce les dérives, compromissions, partis pris, manipulation médiatiques.
Ne pas mener ce combat, c'est se condamner à perdre tous les autres.
@Guillot post 648 : Et lorsque Jean-Luc Mélenchon intervient sur le plateau du JT de « Canal + » la semaine dernière, c’est pour l’entendre préférer Martine Aubry à DSK comme leader du PS ! Mais pourquoi faire ?
C'est pénible cette manie de fliquer et de faire des procès d'intention. Il a dit qu'il lui semble que le PS, qui que ça te fasse plaisir ou non, reste perçu comme LE parti d'opposition de "gauche" N° 1 en France, a enfin SA patronne, qu'il en prend note et que ça nous épargne la pagaille des innombrables leaders auto-proclamés (de Valls à DéèsseKa). C'est dans ce sens qu'il faut comprendre le "ça me va".
Ah au fait tu ne commentes pas le message qu'il essayait de faire passer sur la précarisation des travailleurs dans le secteur du journalisme qui a été l'essentiel de son intervention, et non pas Aubry ?