31mar 10

Singulier : un taliban, pluriel : des talibe

Un étudiant en religion médiatique démasque un mécréant!

241020091489U ne certaine caste médiatique se déchaîne contre moi! J’ai commis le crime de lèse vache sacrée. Je suis donc mis au pilori médiatique. Il est  vrai qu'a force de dénoncer les méthodes d'Arlette Chabot, je devais m'attendre à une réplique de la confrérie des griots. C'est fait! Dix jours après son tournage, un film pris sous le masque d'un travail "d'étudiant en journalisme" est diffusé sur la toile, suivi aussitôt d'une mise en une du "Monde.fr" et d'une dépêche AFP. Puis, par imitation, sans vérifications ni retenue, la dépêche passe sur tous les médias! Une belle opération. Mais l’arrosage se retourne contre les arroseurs. Je jubile. Une pluie de commentaires qui me sont favorables vilipende les utilisateurs de ce chef d’œuvre de manipulation. Vive le buzz! J'attends la consécration : la diffusion de cet important document sur France 2. Pourquoi pas une émission sur le sujet?

 

 001ALe 19 mars dernier, il y a 10 jours, avant le deuxième tour des élections régionales, à l’occasion d’une diffusion de tracts du front de gauche au village de Bercy, un « étudiant en journalisme » m’a interrogé. Je n’avais guère envie de répondre. Trop fatigué, trop pressé. Mais bon ! Allons-y. c’est un jeune, il apprend, faisons l’effort car on est tous passés par là. J’ai cru que c’était un étudiant. J’ai cru qu’il étudiait le journalisme. J’ai cru qu’il avait des enseignants qui s’occupaient de lui et parlaient avec lui de son travail et des règles de son métier! Non ! C’était une sorte de caméra visible/cachée ! Ruse. Au mépris de toutes les règles de ce métier, sans mon accord,  sans dire où, quoi, comment, le film volé est mis en circulation… dix jours plus tard ! Pour moi ce n'était pas un interview mais un essai d'interview qui tournait à la discussion puis a l'engueulade. Je me suis fait piégé. ca me mets en colère. Mais quand j'y pense, ca va m'aider. En fait je ne me plains pas. Vous allez voir pourquoi.

Donc, de façon spontanée et tout à fait innocente, dix jours après la prise de vue, parait spontanément sur internet un extrait de mon « entretien » avec cet « étudiant en journalisme ». Une200620095856 meute se jette sur moi et consacre à cet « entretien » au contenu, d’une importance fondamentale, la une de leur site. Il s’agit bien sûr de me disqualifier. Car sinon quel intérêt à un tel document ?  Il y a même une dépêche de l’AFP selon laquelle je déclarerai que le métier de journaliste est «un métier pourri» ! Tel quel, hors contexte, une fois de plus ! Une dépêche de l’AFP ! Cela revient à faire d’une phrase dans un film d’amateur une déclaration officielle de ma part. Savoir qui a écrit cette dépêche nous assurera sur les motivations de son auteur(e). Aussitôt, tous mes autres «amis» sont là pour relayer la nouvelle : « le monde.fr », le nouvel «obs.fr», et cerise sur le gâteau, même «Ouest France» qui comme chacun le sait suit toujours avec beaucoup d’intérêt mes prises de position! Et même le journal de LCI s’ouvre sur l’évènement !

Vous avez compris le mécanisme. On sort un bout de film sans donner aux visionneurs une indication de contexte ni d’origine. Le site 200620095858« le monde.fr » valide. Ca classe. Aussitôt une dépêche sort. Ca devient une info pour toute la presse comme si j’avais fait une déclaration officielle. Personne ne vérifie rien. Le reflexe pavlovien fonctionne. La corporation est outrée. Haro sur l’iconoclaste ! Que n’ont-ils téléphoné à Robert Ménard et "Reporters sans frontière" pour terminer le tableau ! Comme je suis en congés, je ne peux pas me rendre compte de tout l’impact de l’affaire. Mais je suis enchanté. Tout simplement enchanté.

Pour moi c’est un buzz inespéré dans une semaine où je ne suis pas là du fait de mes congés. Mais, plus sérieusement, l’incident m’intéresse. Je crois que nous pouvons en 200620095893profiter si nous l’utilisons correctement. Que l’occasion fasse les larrons. C’est surtout un exercice de démonstration par la preuve de ce que j’avance à propos des dérives de ce métier. Car cette vidéo a immédiatement suscité, m’a-t-on dit, des centaines de témoignages qui me donnent raison et dire que cette profession est en train de sombrer. Il est très important, pour la lutte que nous menons, de faire en sorte que les gens se décomplexent à l’égard des médias et rétablissent un rapport critique à ceux-ci.

La libération des médias dont a besoin notre pays pour sa respiration démocratique ne pourra pas se limiter à quelques arrangements de tuyauteries comme nous le pensions dans le passé (fin du monopole de l’émission, libéralisation des  ondes) ni par des restrictions sur le droit de propriété à l’égard de certains. Cela ne peut suffire. Il y faudra une révolution culturelle qui repense ce que sont ces métiers, leur éthique, leur finalité, leur responsabilité. Il y faudra des régulations démocratiques adaptées à chaque cas. Par 200620095891exemple l’élection du président de France télévisions par les téléspectateurs du service public. La libération culturelle des médias est en soi un  front de lutte qui doit bénéficier des mêmes méthodes que les autres. Et d’abord de la bataille culturelle. Il faut donc ouvrir la bouche, décoincer les esprits, ferrailler. De cette façon dans le public mais aussi dans la profession la peur que le corporatisme pavlovien fait régner reculera. Pour cela il faut créer les situations ou les utiliser. Au cas concret il en va ainsi. Notre premier média à propos des médias, c’est nous, nous même. Il faut parler, zapper, écrire, boycotter à bon escient. Je me demande si nous ne devrions pas inventer un système de punitions du genre de celles que le marché que ces gens adorent tellement inflige aux gens. Par exemple des boycotts sélectifs. Des dénonciations sur le site des annonceurs publicitaires et ainsi de suite. Il faut lutter ! Car dans nombre de cas concrets, nous ne sommes pas dans un rapport de coopération en vue de donner une information aux citoyens mais dans un rapport de force, en face de manipulateurs hostiles qui «mettent en scène» leur discours politique.

Arlette Chabot est un monument du genre. Avez-vous vu l’autre soir le « débat » sur les retraites sur France 2 (non pas l’émission de voyeurisme sur la torture) ? Un de droite (la retraite à 65 ans), un socialiste (la retraite à 62 ans), deux experts (la retraite entre 62 et 65 ans) ! Beau comme pendant le référendum de 2005. Et sur un strapontin « en duplex», comme moi le dimanche de élections, donc n’ouvrant la bouche que quand on lui demande de le faire et qu’on lui donne la parole, Bernard Thibaud, le secrétaire général de la CGT première organisation de travailleurs du pays… Pas d’illusions à avoir ! Donc pas de concessions. 

200620095859L’épisode de « l’étudiant en journalisme » doit donc être cultivé. Il est important que ceux qui ont compris la manipulation le disent à haute et intelligible voix. J’invite tous ceux qui ont de la jugeote politique à se saisir de cet épisode très concret comme d’un cas d’école. Diffusez de tous côtés la séquence, faites connaître vos commentaires, encore et encore sur les médias qui publient cette vidéo édifiante. Au premier degré il y à tous ceux qui sont d’accord avec moi. Mes propos leur feront du bien. Plus mes paroles seront diffusées plus elles se banaliseront et seront reprises par d’autres au quotidien, en toutes circonstances. Ma parole les encouragera à se lâcher, comme on dit en média. Leur clameur contribuera à faire réfléchir. Car la vérité c’est qu’à côté des voyous, comme toujours, il y a les gens bien. Ceux qui aiment leur métier, que ces trafics écœurent et qui sont scandalisés de voir que c’est justement à un étudiant que ses maitres ont enseigné de telles méthodes aussi contraires à la déontologie du métier. Quelques amis du 241020091494métier m’ont déjà appelé. Sous le sceau de la confidence, car telle est l’ambiance de terrorisme corporatiste aujourd’hui ! Ils m’ont appelé pour me dire qu’ils n’étaient pas d’accord. Donc on ne doit pas désespérer. Il ne faut pas globaliser ni faire un cas général des agissements de quelques puissants manipulateurs. C'est le panneau dans lequel on nous pousse: généraliser notre critique pour encourager le corporatisme. Ce ne serait d'ailleurs pas juste. Je viens de le dire, la ressource professionnelle existe pour que cessent un jour les façons de faire actuelles. D’ici là : feu sur le quartier général !

Que mes amis ne se soucient pas outre mesure pour moi. Je ne suis pas du tout affecté par cet assaut. Il m’amuse trop. Que mes amis soient rassurés j’en tire la leçon qui compte dans le contexte de lutte que nous menons : je ne me laisserai plus jamais approcher par un étudiant en journalisme, ni un journaliste stagiaire. Car il m’est impossible de distinguer entre un étudiant qui fait son apprentissage et un vulgaire provocateur du type de celui qui a abusé de ma disponibilité. Au téléphone je ne leur réponds plus (navré pour la poignée d’entre eux qui chaque semaine m’interrogeait) et dans les manifestations mes accompagnateurs les tiendront à distance. Je vous recommande d’en faire autant si vous êtes sollicités. Ne répondez plus. C’est trop risqué car ils ne respectent241020091502 aucune règle. Ignorez-les,  comme vous le faites avec ces jeunes en haillons qui viennent dans le métro vous proposer de signer une pétition contre l’exploitation des enfants mineurs ! D’ailleurs je crois qu’il faut vérifier à chaque fois qu’il s’agit bien d’un étudiant réel. Car dans le cas de celui qui m’a escroqué je ne suis même pas certain que cela en soit un. Et si s’en est un, je me demande s’il n’est pas militant politique car il m’a dit qu’il était de gauche comme argument pour m’apitoyer tandis que je le rabrouais.  

Dorénavant au buzz va correspondre un contre buzz. C’est une règle élémentaire de l’espace de communication politique. Donc des milliers de gens sauront que je suis en effet tout à fait hostile à la façon dont est pratiqué aujourd’hui par certains voyous ce métier qui a été le mien il y a longtemps. Ceux qui voudraient en savoir davantage aux arguments de ma critique à ce sujet  peuvent se référer à ce que j’ai écrit sur ce blog il y a déjà quelques temps, et notamment à l’occasion d’une table ronde à l’école de journaliste de Strasbourg. Pour éviter de fastidieuses recherches (plus de trois clics à faire en effet), je reproduis plusieurs textes sur la question comme la fin pour cette note. On verra que je suis constant dans mes formules et analyses. Elles méritent meilleures répliques que des provocations bas de gamme comme celle dont je viens de faire l’objet. 

16 octobre 2009

VIE MEDIATIQUE ET VIE SOCIALE

Le débat au parlement européen a donc opposé les partisans du bien et ceux du mal à propos de liberté de la presse et tout ça. Il me parait cependant assez artificiel ! Certes, je partage les critiques sur la concentration des médias comme risque avéré pour la démocratie et la citoyenneté. Ca se comprend facilement. 80 % des informations dont 231120092165disposent les citoyens viennent des télévisions. Qu’elles soient en mêmes mains et les citoyens ne disposent plus d’aucun moyen de former leur conviction de façon autonome. Mais cette façon de voir est tout à fait formelle. La concentration n’est pas l’unique cause de l’uniformisation de la parole médiatique. Loin de là. Il suffit de voir comment les choses se passent en France pour en avoir idée. Le miracle quotidien qui voit les deux grandes chaines hiérarchiser exactement de la même manière exactement les mêmes sujets doit faire réfléchir. D’ailleurs les partisans de Berlusconi s’amusent de faire des statistiques accablantes pour les imprécateurs : il y a quarante deux chaines de télé et radios et plus de cent journaux en Italie. «Comment expliquez-vous alors qu’il n’y ait qu’une tonalité » raillent-ils. On comprend l’abus que cet argument comporte. Quelle commune mesure entre une chaine nationale et une télé de communauté ? Mais soyons honnête. Comment expliquons-nous l’homogénéisation de la forme et du fond dans nos propres médias ? Quel effet de système est à l’œuvre ? Ensuite, si on veut entrer dans le détail des situations, pourquoi faisons-nous comme si la responsabilité individuelle n’était jamais engagée ? Les journalistes sont-ils des êtres humains ou des créatures d’essence pure et parfaite en contact intime avec la vérité.

BIENTOT LES FAILLITES

On comprend le mécanisme assez rustique qui bloque ce débat. Un corporatisme de mules bloque toute approche sur ce terrain. Les intéressés eux-mêmes ne se sentent plus aucune limite. Ainsi ai-je été 231120092170appelé au téléphone et fait l’objet de messages longuement injurieux de l’intéressée pour avoir mis en cause la façon dont était présentée comme « liste communiste » à Corbeil la liste du Front de Gauche. Comme si la liberté de parole critique d’un élu politique sur un blog public était par nature illégitime, en face des caractérisations manipulatoires, en tous cas jusqu’au point de mériter une intervention dans la sphère privée qu’est une messagerie téléphonique. Cet épisode conforte l’idée que je me fais de l’immense malaise social et de confusion intellectuelle qui règne dans ce secteur. A présent tout cela va s’aggraver par les défaillances d’entreprise de presse qui vont bientôt se manifester. Aux Etats unis, royaume du Bla Bla sur le pluralisme et la liberté d’être tous d’accord sur tout, plus de cent journaux ont du fermer leurs portes et je ne sais combien de radio. Le papier de Ramonet dans « le Monde diplomatique » décrit tout cela très bien, je crois. La vague passera bientôt sur la France. Ce fait extrême nous rappelle qu’il est absurde de faire comme si la production de l’information n’était pas aussi une activité menée par des personnes socialement déterminée par leur environnement. Et donc que le principe de la responsabilité individuelle est, dans ces conditions, engagé dans cette profession comme dans les autres. Mais avec des conséquences sur lesquelles il est légitime que la société demande des comptes puisque c’est son propre pouvoir d’intervention qui est conditionné par cette responsabilité des professionnels qui la rendent ou non possible.

Jeudi 8 octobre 2009

PERSONNEL ET COLLECTIF

Jeudi après midi j’ai pris l’avion depuis Bruxelles pour aller à Strasbourg. C’est stupide d’aller à Strasbourg depuis Bruxelles un jour 231120092167où il n’y a pas de session, non ? Pourtant je le fais. Reprenons notre réflexion, mon cher, puisque tu es assez sot pour te faire embarquer dans un aller retour de plus en avion. Donc disais-je, à présent, tout se passe comme si, au contraire de n’importe quelle autre activité humaine, dans les métiers de médias, personne ne serait responsable de rien personnellement. C’est dommage de laisser ainsi bloquer la réflexion. Pourtant elle nous conduirait sur un terrain plus rationnel. Il vaudrait mieux que les généralités débitées pour une confrontation qui oppose des vaches sacrées antagoniques, collées au sol par leurs ruminations dogmatiques. D’un côté les purs et honnêtes journalistes, indépendants, éthiques, et ainsi de suite, de l’autre une dénonciation aveugle et absurdement globalisante au nom d’une improbable liberté de la presse, hors sol social et culturel. Pour moi, la dimension invisible de la vie médiatique est celle de la condition sociale des professionnels des médias d’une part et des conditions matérielles de l’exercice de leurs métiers d’autre part. Eux-mêmes sont le plus souvent incapables de le formuler. C’est bien sur d’abord le fait de l’idéologie dominante dans la profession et dans les écoles de journalistes. Ensuite de l’extrême compétition entre les personnes qui règne dans la profession, bloquant toute introspection raisonnée. Mais surtout, il faut donner leur rôle essentiel aux conditions matérielles de l’exercice de leur profession. Ce sont elles qui rendent impossible la mise à 231120092169distance que cette réflexion suppose. Telle jeune journaliste qui m’interroge un samedi après midi, après m’avoir couru après dans Paris dans son véhicule qu’elle ne sait où garer, et qui en surgit avec en charge sur les bras la caméra, le micro et la fiche, qui sert à la fois à faire le réglage du blanc et noter les questions, n’est pas en état d’avoir un recul critique sur ce qu’elle accomplit. Surtout quand questions et réponses sont préformatées, surtout quand elle doit encore faire la course à trois autres personnes sur trois autres sujets, surtout quand ca dure depuis le début de la semaine sans pause ni temps de lecture, surtout quand son CDD lui interdit une attitude revendicative quelconque, même d’ordre professionnel.

 

8 janvier 2010

A STRASBOURG, PETIT JOURNALISTE DEVIENDRA GRAND

Ce sujet là c’était le débat auquel j’ai participé à Strasbourg, à l’ENA. A l’arrivé mon accueil se demandait si j’allais prendre le taxi où le tram. Elle a opté pour le taxi et ça tombe très mal car j’ai horreur de la bagnole. Une fois sur place on tombe sur une petite rangée de bœufs du Front National qui distribuent 231120092172des tracts contre Frédéric Mitterrand. En fait ils l’attendaient lui ! Mais c’était le jour de son passage sur le plateau de TF1. Donc il n’est pas venu. Dans les murs, devant la salle il y avait un groupe de jeunes qui tiraient vaguement la clope. C’était des apprentis journalistes. Plusieurs ont filmé ce qui se passait. Je pense qu’ils ont mis ça sous plastique et ensuite sur leur télé dans le salon. Ou va savoir quoi. Les gens ne s’expliquent même plus quand ils filment. On croirait que c’est naturel. J’ai chauffé des arguments avec eux avant de descendre au sous sol où se tenait la conférence. Je n’aime pas les sous sol, non plus. La bagnole, plus les sous-sols, plus le Front National ça commence à me chauffer comme séjour ! Mais sur le plateau, devant les jeunes apprentis journalistes, Clémentine Autain, Catherine Trautman, et Jean-Marie Cavada. On était les trois sur les mêmes thèmes, chacun dans son registre, bien sûr. Le plus sévère finalement c’était Jean Marie Cavada, sur le fond, sur ce qui concerne l’exercice du métier. Je dois dire que j’étais assez heureux d’entendre une telle convergence de diagnostics. Je me sentais tout rabiscoulé. Comme dirait monsieur Elkabbach, j’en avais marre de me dire que j’avais raison tout le temps. Tel quel. Il y avait un thème supplémentaire sur le plateau c’était le sexisme dans le métier de journaliste, dans leur rapport aux femmes politiques. Catherine Trautmann et Clémentine Autain ont bien disséqué cet aspect de la réalité et j’avoue que j’écoutais à grand pavillon car je découvrais. Pour ma part j’ai évoqué d’autres dimensions invisibles. Par exemple la composition sociale de l’origine des jeunes journalistes. Donc leurs préjugés idéologiques. Hum ! Mais la salle était si typiquement composée que j’ai eu droit aux applaudissements qui montrent une forte concentration d’esprits frondeurs. Ca c’est bon signe, compte tenu du métier auquel ils se préparent…. Non ? Un peu d’optimisme. Sans doute que demain sera meilleur.

Jeudi 10 janvier 2010

Dimanche soir, une aventure média m’a bien fait rire. En effet, j’ai donné un entretien dans « Le Parisien dimanche », qui est l’équivalent en ile de France des pages saumon du Figaro chez un notaire de province : une référence que personne ne peut effacer du tableau. Ca passera, bien sûr,  quand la direction de ce journal aura 231120092173réussi à faire partir le tiers des effectifs de la rédaction comme elle le prévoit.  Mais pour l’instant c’est presque aussi couru que pour une interview dans un gratuit du matin. J’étais donc spécialement satisfait. Donc, dans cet entretien,  je dis, pour illustrer mon propos et plaisanter (genre je ne parle pas la langue de bois) : « Avec les lois qu’il a fait voter, Nicolas Sarkozy ne pourrait pas être français ! Il ferait bien d'y réfléchir. Qui sait si un jour il ne trouvera pas plus sauvage que lui, quelqu'un qui contestera la carte d'identité de ses petits-enfants, puisque maintenant il est grand-père ! ». Malheureusement la journaliste a oublié de noter aussitôt « attention ! C’est une vanne (rire) ». Du coup l’agence Associated Press lance une dépêche : «Jean Luc Mélenchon s’interroge : selon les lois en vigueur le président est-il bien français ? » Même un bourrin voit bien que ce n’est pas du tout ce que j’ai dit, mais à quoi bon ergoter ? Encore un journaliste  d’agence, de garde le dimanche, avec un contrat d’intermittent du spectacle qui écrit des dépêches avec les pieds pendant que ses mains tournent un reportage en direct !  J’exagère bien sûr. Cette année il y a encore cinquante pour cent des cartes de presse qui ont été attribuée à des journalistes en CDI. Mais c’est une première qu’il y en ait cinquante pour cent en pleine précarité !


746 commentaires à “Un étudiant en religion médiatique démasque un mécréant!”
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  1. Claude PG35 dit :

    @Annie (643) et @tous:

    Puisque tu reviens sur le TCE en parlant de la longueur des posts, ça m'incite à poser une question (à la Ermler, pour faire des stats ;)

    Qui a pris la peine de lire le pavé entier du TCE en 2005 avant de voter (je ne parle pas d'avoir lu les argumentaires des uns et des autres, mais du vrai TCE qu'on a tous reçu par la Poste :D

  2. Hadrien dit :

    La levée de boucliers médiatiques qu’a soulevée une simple discussion animée, sur l’adéquation de la prostitution comme sujet en période d’élection, est bien indicative du biais constant dans les dits medias, à l’encontre de celui qu’ils jugent être l’empêcheur de tourner en rond numéro un.
    Pourquoi n’a-t-on pas vu cette levée de boucliers lorsque le député Pierre Lelouche a littéralement menacé de mort Jean-Luc Mélenchon en direct, au cours de l’émission télévisée Ripostes dans l’un de ses derniers numéros?
    L’agression verbale était, de mémoire: « si nous n’étions pas à la télé, je vous provoquerais en duel et je vous buterais (sic) ! »
    Je pense que Jean-Luc, si d’autres invitations audiovisuelles lui sont adressées pour commenter le même sujet, devrait exiger que l’on repasse ce passage de l’émission Ripostes.

  3. Darthé-Payan dit :

    POI qui fait de l'entriste au PG et qui veut s'accaparer le blog de JL Mélenchon pour certains maintenant je deviens un agent povocateur (sic), un flic infiltré (re)(sic), Tu me prêtes beaucoup de fonctions ! Si le ridicule tuait...

    Va Dorant grand fou qu'est ce qu'on rigole avec toi !

    Si je fais beaucoup de fautes de frappes c'est parce que j'ai une maladie dégénérative d'origine congénital qui touche le nerf optique et rend difficile mon travail sur écran qui fausse ma vision et donne une ligne de courbure à l'écran sans parler de l'appréciation faussée que j'ai des couleurs. De plus comme j'écris comme si je parlais à mon interlocuteur et bien défois c'est du langage parlé retranscrit par écrit et posté. Relis mes post, je procède ainsi. Je sais bien que Snes-sup s'écrit en fait Snes-up ou encore Snesup-Fsu. Je l'écris comme je le parle Moi, je l'ai toujours écrit Snes-sup et je continuerai ne t'en déplaise !

    Aller fait ton boulot de flic, de suspission, de chasseur, de tout ce que tu voudras. Fait la chasse au POI avec Jennifer, ydaho, fati la chasse à tout tes obssessions, paranoïa, a priorisme et continue d'être dans ton confort manichéen, binaire. Même question qu'à ydaho émarge tu au RG pour procéder ainsi ? Tu vois je peux faire aussi nul que toi.

  4. Claude PG35 dit :

    @carole G (646):

    Serait-il plusieurs (ou aurait-il une base de données ultra-perfectionnée... comme celles qu'ont le RG ou la DGSE) ? :D

  5. Annie dit :

    @Claude PG35 post 655 : je ne l'ai as lu en entier, mais des passages entiers oui sur Internet. De plus, j'étais contre le principe d'une constitution supranationale, d'autant plus écrite par des scribouillards qui n'ont aucune légitimité démocratique.

  6. ydaho dit :

    Jean Ferrat : nuit et brouillard

    .....[
    Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ?
    L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
    Je twisterais les mots s'il fallait les twister
    Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez

    Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
    Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
    Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
    Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent !

  7. Pulchérie D dit :

    @ ydaho (506)

    Comment apparaître aux yeux des naïfs, comme un cerveau universel, une encyclopédie sur pattes, un omniscient.
    L’ami (que j’apprécie de plus en plus) ydaho avait mis en ligne un texte dont il ne nous a pas donné le nom de l’auteur (post 506).

    Peu après, l’omniscient de service l’a identifié !
    Quelle connaissance encyclopédique ! Quelle super grosse tête ! Il sait tout, ce bonhomme.
    Aussi quand il déclare que Lordon est un con, que les statistiques sur la pauvreté en France ne signifient rien, que Bilderberg est un morceau de mythologie, sans JAMAIS donner une référence précise, vous vous dites que c’est un super cerveau, qu’il doit avoir raison etc.
    Le truc ? il est basé sur les formidables possibilités informatiques de Google. Maintenant, plus besoin de recourir à l’algèbre booléenne d’avant l’an 2000 pour questionner cette source.
    Exemple : pour la déclaration de ydaho, vous tapez les premiers mots : « Citoyens, Ce n’est pas assez d’avoir expulsé de votre pays les barbares qui l’ont ensanglanté depuis deux siècles; ce n’est pas assez d’avoir mis un frein » et hop ! Google vous envoie au site
    http://www.haiticulture.ch/Acte_independance.html
    à l’acte d’indépendance d’Haïti.
    De là, vous tapez Dessalines, premier signataire dont vous lisez le nom au bas de la proclamation. Re hop ! vous avez une rubrique wikipédia
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Dessalines
    et bien d'autres sur le sujet.
    En moins de 15 minutes, Google vous a donné une floppée de renseignements, de liens.
    C’est plus difficile à manipuler lorsqu’on veut passer pour un expert en physique et qu’on n’a pas la formation, pour comprendre les petites finesses.
    Mais en histoire, tout le monde comprend.
    Vu, les camarades ?

  8. ydaho dit :

    Merci Pulcherie D

    Et l'autre texte (l'agonie d'une nation) c'était le poème des 10 hommes noirs.. mais j'avais enlevé les références a la couleur parce que ce poème est "universel"..

  9. Annie dit :

    @Hadrien post 656 : ah oui, je m'en souviens, c'était le pompom, et Moati incapable de tenir ce pittbull atlantiste grotesque de Lellouche. Jean-Luc Mélenchon s'était trompé sur le N° de l'article pour la réciprocité dans le cadre de l'alliance atlantique, mais pas sur le fonds. Et aucun commentaire dans la pravda sur cet incident.

  10. Darthé-Payan dit :

    @ tous

    Une brochure réalisé par le Formateur des collectivités concernant une exposition sur la Révolution française (cette expo a été organisée notamment au stand de PRS en 2007 à la fête de l'Humanité. Elle a été aussi présentée dans certaines collectivités locales. Il y a aussi des sessions de formations, un catalogue etc... dans différents domaines telles que le budget local, le budget participatif,la crise et les collectivités locales, la ville durable etc... Il y a aussi une brochure sur l'expo sur le Front populaire et elle est téléchargeable comme celle sur la révolution française au format pdf.

    Les liens : http://www.leformateurdescollectivites.fr/pdf/brochure.pdf
    le site : http://www.leformateurdescollectivites.fr/.

  11. jean ai marre dit :

    @ 65 dudu87

    Tu n'est pas le seul.., comme on dit mille actions mille misères ou qui trop embrasse mal étreint.

    #
    @ 641ydaho dit:
    4 avril 2010 à 19h00

    connard…

    Ouf ça fait du bien hein ?

  12. ydaho dit :

    Pierre Lelouche : Perso j'aurais accepté son "duel"... ça ferait un de moins.. ;-)... Bien sur cette époque est révolue..

  13. ydaho dit :

    @ jean ai marre ;-) !

    c'est pas bien quand même, mais ça soulage..

  14. carole G dit :

    @Claude
    Je l ai lu en entier(d ailleurs,je ne l ai toujours pas digéré...)
    Pour le serveur,pourquoi pas?

  15. Darthé-Payan dit :

    @ ydaho @ dorant @ jennifer @ jean ai marre @dudu 87

    "connard" prononcé par l'érudit du sms

    Et moi on me reproche d'insulter ! Bande d'hypocrites et de suffisants imbus de vous même !

    Vous voyez même pas que vous me donnez raison avec vos méthodes et si vous avez pas compris que je suis républicain socialiste jacobin membre du PG et souhaite que ce parti devienne républicain socialiste et bien vous êtes lourdauds ! Avec vous, j'arrête toujours à mes fins ! Trop facile mes braves amis ! Aller bonne chasse au poi, au flic, au provocateur, au droitiste, au jacobin Mélenchonien zemmourien colonisateur : Au fait qui me dit que c'est pas l'un de vous le flic ou le provocateur ? On peut vous retourner le compliment ou la question !

  16. Claude PG35 dit :

    @marc.malesherbes (645):

    Lorsqu'on parle de délocalisations, il faut aussi prendre en compte les investissements étrangers... Et, ceux-ci ne sont pas tout à fait ceux qu'on nous présente dans la presse dite "spécialisée" :

    Mondialisation : les faux chiffres des investissements étrangers

    Christian Chavagneux | Alternatives Economiques n° 285 - novembre 2009

    Les investissements directs étrangers sont souvent des transactions fictives. Et le recours aux paradis fiscaux une réalité.

    Dans sa dernière édition, le Bulletin de la Banque de France (1) propose une étude révolutionnaire. S'appuyant sur une nouvelle méthodologie comptable, appelée à se généraliser partout dans le monde, et qui tient compte de l'utilisation croissante des paradis fiscaux par les multinationales, la banque centrale montre que les flux d'investissements directs étrangers (IDE) en provenance ou à destination de la France sont de 40% à 80% inférieurs à ce que donnent les statistiques habituelles!
    Fictions

    En effet, les grosses entreprises gèrent désormais leur trésorerie et leurs politiques de financement par l'intermédiaire de filiales situées dans les paradis fiscaux. Celles-ci centralisent les transactions de prêts, d'emprunts, de répartition mondiale des bénéfices, etc., pour l'ensemble d'un groupe. Une bonne partie de ces transactions est comptabilisée dans les IDE comme prêts intragroupes, bénéfices réinvestis, etc., alors qu'elle ne vise qu'à réduire l'impôt payé par les entreprises.

    Lorsqu'on neutralise toutes les transactions qui ne sont que des fictions juridiques effectuées pour échapper au fisc, les statistiques changent du tout au tout: en 2008, les investissements français à l'étranger baissent de 41% et les investissements étrangers en France diminuent de 85%! Une correction sur plusieurs années montre que l'écart entre données traditionnelles et données corrigées est croissant, signe du recours grandissant aux paradis fiscaux par les multinationales. Au total, à la fin 2008, le stock des investissements français à l'étranger est en réalité inférieur de 30% à ce que disent les données habituelles et celui des étrangers en France est inférieur de 43%.
    Franco-français

    Une fois éliminées les transactions fictives, le Luxembourg passe de la première à la 19e place comme destination des IDE français à l'étranger. Et, on a gardé le meilleur pour la fin: derrière ce jeu de filiales, on s'aperçoit que le premier investisseur étranger en France en 2008 est… la France! Les multinationales françaises investissent dans l'Hexagone par le biais de leurs filiales situées dans les paradis fiscaux, et ce sur un volume plus important que les investissements des multinationales étrangères dans notre pays.

    La mondialisation des investissements des multinationales françaises s'avère donc bien moindre que ce que l'on pensait, et leur utilisation des centres financiers offshore bien plus importante. On attend avec impatience les données des autres pays pour avoir, enfin, une image fiable de la mondialisation des entreprises.

    Un autre aspect intéressant à prendre en compte :

    Toujours plus de dividendes, toujours moins d'investissements

  17. Darthé-Payan dit :

    @ ydaho @ dorant @ jennifer @ jean ai marre @dudu 87

    "connard" prononcé par l'érudit du sms

    Et moi on me reproche d'insulter ! Bande d'hypocrites et de suffisants imbus de vous même !

    Vous voyez même pas que vous me donnez raison avec vos méthodes et si vous avez pas compris que je suis républicain socialiste jacobin membre du PG et souhaite que ce parti devienne républicain socialiste et bien vous êtes lourdauds ! Avec vous, j'arrive toujours à mes fins ! Trop facile mes braves amis ! Aller bonne chasse au poi, au flic, au provocateur, au droitiste, au jacobin Mélenchonien zemmourien colonisateur : Au fait qui me dit que c'est pas l'un de vous le flic ou le provocateur ? On peut vous retourner le compliment ou la question !

  18. Descartes dit :

    @marc.malesherbes (#645)

    Il me semble évident que si j’étais économiste « impartial », je m’interesserai avant tout à ces 500 000 emplois plutôt que de braquer le projecteur sur ce qui concernerait 13 500 emplois par an, et faisant ainsi l’impasse sur les 486 500 restant.

    Pourquoi ? Franchement, je trouve ton reproche irrationnel. Est-ce qu'on reproche aux sociologues qui s'occupent des SDF de ne pas s'occuper aussi des personnes qui ont un logement au prétexte que les SDF sont quelques centaines de milliers et les "domiciliés" quelque dizaines de millions ? Est-ce qu'il faut mettre l'indépendence de ceux qui travaillent sur les transexuels en doute sous prétexte que les transexuels ne sont que quelques centaines en France, au milieu de dizaines de millions de non-transexuels ? C'est vraiment n'importe quoi. Il y a beaucoup de chercheurs et de scientifiques qui s'intéressent à des phénomènes minoritaires. Faut-il les blâmer ?

    J'ajoute que ton reproche contient une contradiction interne: avant de faire la recherche, les chercheurs ne pouvaient pas savoir si les pertes d'emploi liées à des délocalisations étaient des dizaines ou des centaines de milliers. Ce n'est qu'après avoir fait leur recherche qu'on peut se demander si elle en valait la peine...

    parler « seulement » des délocalisation au sens restreint est pour moi le type de question qui cache l’essentiel.

    Là encore, je ne vois pas pourquoi. Dès lors qu'il existe un phénomène appelé "délocalisation", il est intéressant de mettre des chiffres dessus. Ne serait-ce que pour savoir s'il s'agit d'un véritable problème, ou d'un phénomène accessoire. Ce n'est pas le rôle des statisticiens de décider quelles sont les questions "essentielles". C'est au contraire en regardant les chiffres produits par les statisticiens qu'on peut classer les problèmes.

    Le problème central est la concurrence « faussée » qui nous est faite par de nombreux pays qui pratiquent des salaires trés bas, des conditions de travail déplorables, qui sous-évaluent leur monnaie (ex: Yuan), qui n’ont pas de normes environnementale minimales, au mépris de la santé de leur population (sans parler des émissions de carbone par unité produite).

    Je ne suis pas forcément en désaccord... mais cela ne retire pas l'intérêt de faire une étude sur les "délocalisations". Comment savoir quels sont les "problèmes centraux" si l'on ne fait pas de statistique sur l'ensemble des problèmes pour savoir lesquels sont les plus "centraux" ?

    j’apprécie tes post, pas insultants, et qui obligent à être précis (bien qu’ils soient parfois tendancieux, coupant une phrase ou un raisonnement pour le déformer; dans ce cas je ne répond pas; c’est de la polémique puérile)

    Ce n'est jamais intentionnel. Je découpe les phrases pour maintenir les messages dans une longueur acceptable, et je m'efforce de couper sans trahir le raisonnement tel que je l'ai compris. Il est toujours possible que j'aie mal compris le raisonnement, et dans ce cas je m'en excuse.

    3- si je voulais faire une étude sur les délocalisations des emplois j’étudierai:

    Avent de faire une "étude sur les délocalisations d'emplois", il te faut définir ce que tu entends par "délocalisation de l'emploi". J'attends toujours que tu proposes une définition, puisque celle de l'INSEE ne te convient pas...

    a-tous les emplois créés par les capitaux français à l’étranger (il s’agit bien de localiser le travail à l’étranger plutôt qu’en France) (on trouve dans cet ensemble la définition « a minima » de l’INSEE »)

    Non. Je crois que tu n'as pas compris la définition de l'INSEE. Cette définition n'implique pas nécessairement un investissement de capital, puisqu'elle inclut les emplois supprimés du fait de la sous-traitance à un fournisseur étranger. En fait, elle est bien plus extensive que tu ne sembles le penser...

    b- tous les emplois industriels supprimés en France par la concurrence étrangère « faussée » (il s’agit bien d’emploi qui sont délocalisés à l’étranger, car supprimés en France, et créés à l’étranger)

    La définition implicite derrière cette affirmation est qu'il faut compter comme "délocalisés" y compris les emplois qui n'ont jamais existé, qui ont été crées ex-nihilo dans les autres pays pour produire des biens exportés vers la France. Mais le principal problème dans ta définition est l'idée d'une "concurrence faussée". Prenons un petit exemple, si tu le veux bien: un certain nombre d'emplois s'installent en France plutôt qu'en Allemagne parce que l'électricité y est moins chère. Et elle est moins chère parce que la France a embrassé le nucléaire, et l'Allemagne pas. Est-ce que ces emplois doivent être considérés comme "délocalisés" ?

  19. dudu87 dit :

    Langue-rouge, Bonsoir,

    J'ai le sentiment que le résultat du Limousin est passé par là et surtout sa façon d'aborder la situation d'1 régionale.
    En effet, beaucoup d'évolutions positives sont contastées dans ce document!
    Être un parti politique n'est pas la même chose qu'1 organisation syndicale!
    Autrement dit, quelles relations avoir avec le mouvement syndical, la Charte d'Amiens est-elle toujours d'actualité?

  20. Darthé-Payan dit :

    @ Tous

    Cet excellent document trouvé sur le site du PG midi pyrénées qu'anime notamment notre camarade Jacques Seryies.

    Le capitalisme c’est une injustice sociale criante comparable à un crime contre l’humanité 1 (Petites nouvelles du dimanche : 10 brèves)
    dimanche 4 avril 2010.

    1) LA CRISE ? QUELLE CRISE ? De plus en plus de milliardaires...

    D’après le magazine américain Forbes, le nombre de milliardaires en dollars est passé de 793 en 2009 à 1011 en 2010.

    Tiens donc ! Et Sarkozy nous parle tous les jours de la crise. LA CRISE ? QUELLE CRISE ?

    Comment se fait-il que les salaires soient bloqués, que le nombre de chômeurs augmente en permanence, que le nombre de pauvres augmente sans cesse, y compris en Europe et aux Etats Unis, que plusieurs Etats soient considérés à la limite de la faillite...

    Et que les milliardaires empochent sans cesse de nouveaux milliards qu’ils utilisent à spéculer contre les Etats, contre les retraites...

    Leurs recettes sont simples :

    délocalisations

    chômage et précarité

    rendement à trois mois plutôt que l’investissement à long terme

    captation des richesses par une minorité

    salaires très bas

    démantèlement des services publics et de la protection sociale

    exigences de rentabilité exorbitantes et conditions de travail exécrables

    économie en sous-emploi chronique etc

    installation d’amis à la tête du pouvoir politique

    2) LA CRISE ? QUELLE CRISE ? Bernard Arnault a gagné 8 400 000 000 d’euros en un an...

    Toujours selon Forbes, le plus riche Français, Bernard Arnault, plus de 27 milliards de dollars, est aussi le plus riche Européen. Ce sont les dépenses de luxe qui portent son groupe. Si le marché du luxe rapporte autant depuis 3 ans, c’est bien que l’appauvrissement, voire la misère, des uns fait la fortune des autres…

    Pire ! Bernard Arnault a gagné 8 400 000 000 d’euros en une année. Vous avez bien lu 8 400 000 000 d’euros ; je ne me suis pas trompé d’un zéro.

    Et il défend le capitalisme à la télé avec un argument choc :"il y a de plus en plus de riches".

    Liliane Bettencourt, elle n’a gagné en un an "que" 4 700 000 000 d’euros s’ajoutant à sa fortune de 14,7 milliards d’euros.

    Ces milliardaires feraient bien de se rappeler la chanson de Jean-Baptiste Clément (1871) :

    Oui, mais …

    Ça branle dans le manche.

    Ces mauvais jours-là finiront

    Et gare à la revanche

    Quand tous les pauvres s’y mettront !

    3) GDF Suez : le président Gérard Mestrallet gagne en un an 2 millions 781 000 euros

    GDF Suez a comme président Gérard Mestrallet. En un an, Gérard Mestrallet gagne : 2 781 791 euros.

    GDF Suez a comme vice-président Jean-François Cirelli. En un an, Jean-François Cirelli gagne : 1 229 201 euros.

    Si vous regardez votre facture de gaz GDF Suez aujourd’hui, vous verrez qu’elle est en hausse de 9,7 %.

    Cette hausse de 9,7 % est normale : les Français doivent payer de plus en plus cher pour que la France d’en haut s’enrichisse de plus en plus.

    C’est comme ça. C’est la France des années Sarkozy.

    4) France : la crise économique la plus forte depuis 1929. Mais seuls les salariés en font les frais

    Depuis le printemps 2008, 650 000 emplois ont été perdus ; une telle hécatombe ne s’était plus produite depuis la crise de 1929. Quelle en est la raison ? La crise ? Voire !

    Les entreprises du CAC 40 vont distribuer en dividendes pour 2009 à leurs actionnaires 35 milliards, soit le même montant que pour 2008. Mieux : le taux de distribution des bénéfices, mesuré hors profits exceptionnels, augmenterait de 15% en un an, passant de 46% à 52%.

    Cela signifie que grands patrons et actionnaires pillent les richesses des entreprises pour eux-mêmes au détriment des investissements, de la recherche, des salaires.

    Où passe également l’argent gagné par les entreprises ? dans les paradis fiscaux. Et oui ! Les deux tiers de l’argent français caché dans les paradis fiscaux provient des entreprises par l’intermédiaire des banques. La BNP Paribas par exemple, a 189 filiales dans des paradis fiscaux, dont 27 au Luxembourg et 21 aux Îles Caïman. Danone a 16 filiales à Singapour, Schneider en a 24 à Hong-Kong et PPR en a 30 en Suisse.

    Et Sarkozy comme le MEDEF baratinent sur le fait que les difficultés des entreprises françaises proviendraient d’un impôt sur les sociétés encore trop élevé en France. Mensonge : ces recettes représentent en France 2,8% du PIB contre 3,4% en moyenne dans l’Union européenne (malgré une structure économique du pays favorable).

    5) Thalès : Le patron triple son salaire, engraisse les actionnaires et propose une misère aux salariés

    Le PDG de Thales, Luc Vigneron, a lancé, l’an dernier, son plan quinquennal d’économies de 1,3 milliard d’euros en commençant par tripler sa rémunération. Les actionnaires ont touché 100 millions d’euros de dividendes. Comment dégagent-ils autant d’argent ?

    * Les salariés se voient proposer entre 0,8 % et 1,2 % d’augmentation avec un talon de 6 euros pour les bas salaires.

    * L’un des sites de TAS en Belgique est promis à la fermeture alors que le carnet de commandes se remplit normalement.

    * Ici aussi, les conditions de travail amènent des salariés à se donner la mort, comme récemment dans l’entreprise Thalès de Châteaubourg (Ille-et-Vilaine), près de Rennes « Le suicide est dû aux conditions de travail. On lui a mis la pression. Il y a six mois, on lui a baissé sa qualification" (délégué CFTC).

    6) SANOFI-AVENTIS PÈTE LA SANTÉ

    Avec 8,5 milliards de bénéfices nets pour 2009, Sanofi-Aventis a battu son record et chipe la place de Total au classement des profits du CAC40. Comme quoi, si la Sécurité sociale garantit de moins en moins bien les remboursements des malades, elle soigne de mieux en mieux les vampires de l’industrie pharmaceutique.

    7) Chez Danone, SMIC pour les salariés et des millions d’euros pour le patron

    Dans la branche agroalimentaire (Nestlé, Yoplait...) "le niveau des salaires est intolérable, près de 30% des salariés des industries agroalimentaires et 80% des salariés agricoles sont payés au Smic", d’après la CGT.

    Le PDG de Danone lui, s’est gavé de 6 millions d’euros en 2009 dont près de 1,6 million en stocks-options, selon un document déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers

    8) Des profits pour graisser la patte des généraux imposant un ordre totalitaire aux travailleurs

    En Birmanie par exemple, les salariés subissent une dictature sanglante et une exploitation absolument inhumaine dont profitent les multinationales. Reconnaissantes, des entreprises comme Total et Chevron détourneraient environ 3,5 milliards d’euros pour les poches des généraux. Même cas au Honduras.

    Si l’Internationale Socialiste avait gardé un peu de morale socialiste, elle aurait engagé depuis longtemps une campagne pour faire reconnaître de tels actes comme crimes contre l’humanité.

    9) Comment gagner 50 millions d’euros sans rien faire ?

    C’est le tour de force que viennent de réussir les sociétés pharmaceutiques.

    Après avoir empoché 370 millions d’euros pour livrer à Roseline Bachelot des vaccins anti-grippe pour juguler une pandémie imaginaire, ils négocient pour obtenir de l’Etat 50 autres millions au titre des vaccins qu’ils n’ont vendus, ni produits mais dont la livraison a été annulée.

    10) Licencier pour faire monter l’action en bourse

    L’entreprise Fiat vient de faire une nouvelle démonstration de la réaction imbécile des actionnaires qui se disent lors d’une vague de licenciement : "chouette, moins l’entreprise donne d’argent aux salariés et plus il y en a pour nous."

    La semaine passée, Fiat a annoncé la suppression de 5 000 postes. Ce plan toucherait trois usines en Italie et menacerait 15 % des 30 000 ouvriers des chaînes de montage dans le pays.

    Cette annonce a fait grimper de 2,6 % le titre de l’action Fiat à la Bourse de Milan.

    http://www.prs12.com/spip.php?article12656

  21. Claude PG35 dit :

    @Annie (659):

    Rhôooooooooooo ! tu me déçois :(

    Y'a que moi qui l'a lu en entier (j'avais même pris des notes à l'époque pour animer les discussions au café du commerce ;) ?

  22. ydaho dit :

    non, non Claude moi aussi je me l'étais "tapé" en entier !

  23. Annie dit :

    @Descartes post 597 : Ces scores sont ridicules non pas parce que « les médias sont contre nous » (n’en déplaise à Jean-Luc Mélenchon) ou parce que les gens sont des veaux. Ils sont ridicules parce que la « gauche radicale » propose un saut dans le vide, et que fort rationnellement nos concitoyens n’ont pas envie de l’accompagner dans cette folie. Le jour où la gauche radicale fera des propositions raisonnables, et qu’elle sera en mesure de montrer, chiffres et données à l’appui, qu’elles sont réalisables, alors elle aura une chance. Mais cela suppose d’accepter cette réalité fondamentale: tout ne va pas si mal…

    Ton ton "tout va bien Madame la Marquise" est provocateur.
    Je suis tout à fait d'accord que nous vivons mieux qu'il y a 60 ans, que nous vivons mieux que dans nombre de pays dans le monde.
    Néanmoins, si même l'Affameur professionnel du FMI, Monsieur DéèsseKa, estime que les actifs bidons des banques se chiffrent en trillions (ou trilliards, ou millionniards, ou multibillioniards, je sais plus, tous ces zéro me donnent le tournis), je m'inquiète quand même.
    Face à la désindustrialisation galopante du pays aussi.
    Je suis d'accord avec le portrait que fait D&P de l'UE : des pays de sièges sociaux et de centres pour cons-sommateurs. Ce n'est pas la perspective que je souhaite pour tous.
    Culturellement, nous payons le prix du mépris pour le travail manuel, cette illusion du développement par les services à l'anglo-saxonne, et on a oublié qu'un secteur tertiaire ne peut se développer sans les 2 premiers.
    Si j'ai introduit la problématique du crédit facile, c'est parce qu'un pays comme les USA a aspiré l'épargne mondiale et n'a plus développé ses forces productives, et que nous suivons cette voie.

    La perspctive sur laquelle je pense que le PG devrait travailler c'est : le développement des forces productives industrielles et agricoles, leur financement et leur pérennisation. Travailler sur le court terme (arrêter la saignée de désindustrialisation - d'où le rapport aux institutions européennes) et le long terme (les choix stratégiques mûrement réfléchis).

    Je ne crois pas à la révolution type "grand soir", et je pense que nous ne sommes pas dans une situation pré-révolutionnaire. Néanmoins, il ne s'agit pas de se reposer sur les acquis qui nous filent entre les doigts, mais d'anticiper les prochains impacts de la crise due à la zombification des banques et la surproduction.

  24. Darthé-Payan dit :

    @Guillot
    "Je viens d’écouter Clémentine Autain dans l’émission « C politique » de Nicolas Demorand et elle déclare tout de même, que gouverner avec le PS pour le front de gauche, ce n’est pas possible en faisant 6 ou 7% ! Car le programme n’est pas le même et le rapport des forces n’y est pas !"

    Je partage entièrement le constat fait ici par Clémentine Autain. Oui avec 6 ou 7 % ce n'est pas possible d'imposer quoi que soit au PS et à EE dans les exécutifs. C'est pour cela que j'ai dit que 7 % c'est un échec et c'est la stricte réalité des faits; des chiffres, du suffrage universel. Je préfère la franchise certes dure de mes opinions à propos de mon parti que ne nier l'évidence des chiffres et du suffrage universel et se réfugier dans le déni et la méthode couée.

  25. claude PG35 dit :

    Et si on dé-Grèce ceux qui s'en-Grèce ? :

    les leçons de la crise grecque, par Pascal Franchet (CATDM)

  26. Pulchérie D dit :

    @ D-P (630)

    Monsieur, Croyez-vous vraiment que vous m’avez fourni une réponse, concernant la nature de la République Universelle selon votre conception ?
    Vous ne m’avez rien précisé du tout.
    Vous m’avez renvoyé à la phrase de Goethe, dite à Valmy, au duc de Brunswick, qui était exactement :
    « De ce jour et de ce lieu date une ère nouvelle de l’histoire du monde et vous pourrez dire : j’y étais. » Ce faisant, il voulait signifier avant tout que la souveraineté du peuple allait être pour longtemps la justification essentielle du patriotisme moderne.
    Où est-il question d’une république universelle ?
    Victor Hugo, dans « les Châtiments » se lance dans une belle figure poétique :
    "Ô République universelle
    Tu n'es encor que l'étincelle,
    Demain tu seras le soleil."
    Il ne s’agit pas d’une république, d’un gouvernement où la France joue un rôle de mentor, mais d'une république universelle, où tous les hommes sont égaux;
    Je me range à d’autres avis, comme ceux d’ermler ou de Dorant, qui se méfient encore plus de vous que de dieukartz.
    Je termine définitivement la discussion avec votre personnage, car je sens que vous vous foutez vachement de ma gueule.

    Pulchérie D.

  27. Pulchérie D dit :

    @ jennifer (603)

    Merci Pulchérie, et tu as bien de la chance d’arriver à te coucher tôt. Tu as une recette ?

    Je vais encore aller me coucher, car l'heure est là.
    La recette est simple : avoir plus de 65 ans, être retraitée, et avoir une affection chronique nécessitant de longs repos.
    Trouves-tu ma situation tellement enviable ?

  28. Darthé-Payan dit :

    @ Annie

    "La perspctive sur laquelle je pense que le PG devrait travailler c’est : le développement des forces productives industrielles et agricoles, leur financement et leur pérennisation. Travailler sur le court terme (arrêter la saignée de désindustrialisation – d’où le rapport aux institutions européennes) et le long terme (les choix stratégiques mûrement réfléchis)."

    Je partage tout ce que tu dis. Le court terme c'est l'urgence sociale et économique (stopper délocalisation, moratoire sur les fermetures de sites, commission de pilotage prévoyant les alternatives après une mise sous séquestre des biens et comptes de l'entreprise. Ces alternatives peuvent être la nationalisation, la prise de participation publique par l'Etat ou une collectivité locale via une société de participation publique, la reprise par les salariés des entreprises, la création d'union et d'association de libres producteurs, une coopérative...les reconversions sur le bassin d'emploi, les financements etat, collectivités locales, banques, fonds de réindustrialisation...) mais rien de tout cela ne pourra se faire sans sortir de l'Europe et une reprise pleine et entière de notre souveraineté sur l'économie, la banque de france, le crédit et aussi une réappropriation collective et sociale de l'économie. Le moyen et long terme doivent être l'oeuvre de la planification et de la stratégie arrétée avec les objectifs à atteindre. Choix industriels, choix agricoles, choix d'aménagements du territoire, choix en matière d'éducation et de formation, choix en matière de recherche et développement, choix enfin en matière de solidarité). L'urgence immédiat c'est de stopper l'hémoragie industrielle et agricole et sortie de l'Union Européenne.

  29. Darthé-Payan dit :

    @ Pulchérie D

    Libre de ne plus converser avec moi. LIbre à moi aussi de penser que fautes d'arguments toi aussi tu procèdent pas suspission et sous entendu.

    Bonne nuit quand même.

  30. jennifer dit :

    post 618, Langue Rouge

    Merci de ce texte vraiment intéressant.

    Tiens j'avais pas pensé au Docteur Mélenchon. Pourquoi pas?

    Ce texte dit des choses très bien sur "être candidat au pouvoir". Vraiment ça fait plaisir d'entendre cela. C'est vrai pourquoi participer à des élections si ce n'est pas pour y aller, ça décrédibilise aux yeux des électeurs qui donc ne se déplaceront pas pour voter; Sans prétention d'ailleurs, car personne ne prétend que Jean-Luc Mélenchon ou quelqu'un de la gauche de gauche sera président mais une bonne campagne présidentielle ça permet de mobiliser pour les législatives qui suivent, c'est une sorte de passeport pour les législatives et là on ne peut pas dire qu'une bonne opposition de vraie gauche au parlement, soit une mauvaise chose. Au contraire c'est ce à quoi on doit le plus aspirer.

    Oui ce texte est vraiment une avancée mais je vois que la direction "historique" n'est pas signataire!

  31. Claude PG35 dit :

    @carole G (658):

    Parce que constituer une telle base de donnée c'est compliqué (un peu moins si on est informaticien ou qu'on en connait un bon) et surtout long et contraignant pour rentrer les données... A moins d'avoir une armée de "petites mains" pour ce faire ;)
    Par contre, google est un vieux copain... dont Pulchérie D vient à propos de me rappeler qu'il sait faire cela à notre place :

    http://www.google.com/search?hl=fr&safe=off&client=iceweasel-a&rls=org.mozilla%3Afr%3Aunofficial&q=carole+G&as_q=Melenchon&btnG=Rechercher%C2%A0dans%C2%A0ces+r%C3%A9sultats

  32. Darthé-Payan dit :

    @ Pulchérie D

    Pour clore le débat ou la controverse, je reposte ma réponse à ton post et également ton commentaire à ma réponse.

    D'où l'incongruté du procès que tu me fais.

    1.Darthé-Payan dit: post 226
    27 mars 2010 à 22h36
    @ Tous
    @ Pulchérie D
    Nous sommes des jacobins c’est à dire que nous voulons aboutir à la pleine souveraineté et citoyenneté du peuple une et indivisible comme nous voulons faire aboutir la république sociale et universelle. C’est pourquoi nous voulons refonder la république qui doit être également une et indivisible partout et pour tous. La même loi commune, le même intérêt général, la même égalité des droits, définis par la volonté populaire ou ses représentants sur le territoire de la patrie républicaine, le même idéal commun d’universalité. De plus le manifeste Jacobin s’inscrit dans une perspective républicaine et socialiste telle que conçue par Jean Jaurès. Oui, l Jean Jaurès qui irait s’asseoir aux Jacobins aux côtés du grand Robespierre et qui sera l’unificateur des socialistes, de la synthèse de la république jacobine, du socialisme, du patriotisme, de l’internationalisme et de l’universalisme.
    J’insère ici une réponse de JL Mélenchon à des lecteurs qui l’interviewer en janvier 2005 dans le magazine Regards. Je la fais mienne :
    « Olivier Lemaire. Etes-vous jacobin ?
    Jean-Luc Mélenchon. Oui, je l’assume. Ça me fait mal quand j’entends, à gauche, l’insulte contre ceux qui ont fait hier notre liberté. On entend dire que les jacobins ont réduit les cultures ! Prenons l’exemple de la Bretagne. Comment la laisser réduire à la Bretagne bretonnante et oublier la Bretagne révolutionnaire, le club des Bretons, ceux de l’île de Sein, qui partirent tous en Résistance… On essaie d’enfermer les gens dans des folklores micro-locaux, qui les coupent de la dimension universelle de l’humanité. On est plus soucieux des racines et des différences que de ressemblances. Ce qui m’intéresse, ce sont les ressemblances. Ça ne signifie pas l’effacement des différences : celles-ci resurgissent spontanément ! Ma préférence va à tout ce que nous avons en commun pour bâtir de l’universel. Autrement, comment se dire frères et égaux ?
    Olivier Lemaire. Est-ce qu’il peut y avoir un jacobinisme européen ? Qui sont les jacobins à l’échelle européenne ?
    Jean-Luc Mélenchon. Chaque ouvrier qui revendique une loi et un code social égal d’un bout à l’autre de l’Union européenne est un jacobin qui s’ignore. Parce que le principe du jacobinisme, c’est l’égalité en droit du sujet politique fondé par l’unité et l’indivisibilité de la communauté légale. La loi est la même pour tous, votée par tous. Voilà le fondement du jacobinisme. Le jacobinisme n’est pas une idéologie tombée du ciel, une utopie… Ce qu’on a défini comme tel est sans cesse recréé par la vie. Chaque fois que la question de l’égalité est posée, le jacobinisme est de retour.
    Mais je reconnais qu’on doit aussi faire notre bilan critique. C’est notamment sur une question aussi sensible que celle du féminisme que le républicanisme socialiste a été le plus pris à revers. Il n’a pas su. Il a eu une vision trop abstraite de l’égalité. Cela a offert un masque à des inégalités qui ne se laissaient pas décrire facilement, comme le patriarcat. D’une façon générale, il ne suffit pas de proclamer des droits universels pour qu’ils le soient effectivement. C’est pourquoi la République sans le socialisme, c’est un couteau sans lame ! Et vice versa. De la même manière, le républicanisme sans le féminisme, c’est une imposture… Au Sénat, par exemple, la droite était devenue universaliste en trente secondes lors des débats pour s’opposer à la parité ! A l’époque, j’ai osé dire dans cette assemblée qu’il fallait créer les conditions pour que chacun accomplisse la part d’homme et la part de femme qu’il a en lui… J’ai été assez fraîchement accueilli. »
    Ma conception du jacobinisme est celle qu’ont pratiquée les jacobins montagnards robespierristes au Comité du Salut Public (Couthon-Robespierre-Saint Just), au Comité de Sureté générae (Lebas), d’autres députés à la convention comme par exemple le frère de l’Incorruptible, Augustin. Parmi les ardents jacobins robespierristes, nous pouvons trouver également Payan qui était Agent national, Joseph Lebon et son adjoint Darthé dans le Pas de Calais, Hanriot à la garde nationale, Les frères Lepeletier de Saint Fargeau dont l’un (rédacteur d’un projet d’instruction publique, gratuite, laïque, obligatoire pour garçons et filles) fût assassiné le 20 Janvier 1993 par un monarchiste, et tant d’autres… Cette conception du jacobinisme est de mettre au centre de tout l’intérêt général de la collectivité nationale et l’individu devenue personne humaine devenue à son tour citoyen et souverain cherchant son émancipation. Je pense qu’être jacobin c’est être central dans l’accomplissement de la République qui a pour but et l’émancipation de la personne humaine citoyenne et souveraine. Ne pas oublier que les Jacobins notamment les montagnards robespierristes furent des patriotes, des démocrates.
    Ma conception du jacobinisme est celle qui se trouve dans la déclaration des droits de 1793 et de la nouvelle constitution de 1793. C’est celle que l’on retrouve dans tout les discours de Robespierre, de Saint-Just, de Couthon et de tant d’autres. Celle de l’égalité des droits, de la centralité du citoyen souverain, le peuple souverain et citoyen, celle de l’intérêt général et de l’unité et de l’indivisibiltié de la république.
    En 1789-1790, c’est la conception, d’une patrie, d’une nation, d’un Etat, d’un territoire, qui est institué par la création des communes, des districts, des cantons, des départements et des circonscriptions. C’est la fin de l’organisation fragmenté et féodal tout comme religieuse qui est abolit. L’ancien régime vit ses dernièrs mois…
    L’organisation jacobine de l’Etat et du territoire, c’est le citoyen souverain et l’intérêt général, c’est les représentants du peuple siègeant ci devant au parlement. Ce parlement prééminent. Un exécutif collégial émanation de ce parlement. Le territoire divisé en départements avec une assemblée élue et un éxécutif émanation de cette assemblée, les communes avec une assemblée communale et un éxécutif émanation de cette assemblée. Les subdivision du département en district et canton. Rappelons que le département est à la base l’assemblée dite conseil général d’où le nom encore utilisé pour nommer les conseillers du département appelés conseillers généraux. Plus pour longtemps… Les conseillers territoriaux les remplaceront. Les fameux territoires qui abolissent la république une et indivisible, l’égalité et la continuité territoriale et qui sent bon l’ancien régime !
    Au temps de l’Ancien régime, les parlements décentralisés de province avaient de pouvoirs et mettaient des batons dans les roues des réformateurs notamment dans les dix dernières années du règne de Louis XVI. Le pays était ordonnancé par une multitudes de territoires ou de pouvoirs. Il y avait tout d’abord les Pays d’Etat et les Pays d’élection puis les provinces ou généralités au nombre de 34, ensuite il y avait gouvernements militaires, 135 diocèses (n’oublions pas le pouvoir puissant du clergé. Il n’y avait pas de séparation de l’Eglise et de l’Etat), 13 parlements judiciaires, 5 juridictions diverses d’impôt sur le sel (la gabelle)qui bien sur ne coincident pas entre elles, sans parler des fermiers généraux, des baillages, de l’échevinage, de l’enclave papale du Comtat Venaissin, sans oublier petit ou grand fief féodaux et de propriétés terriens et de privillèges domaniaux forrestiers.
    Les constituants et notamment les plus démocrates et les plus révolutionnaires (patriotes) les Jacobins ont cherché à donner une unité. Le 15 janvier 1790, la division du pays en 83 départements fut prononcée et votée. Chaque département était lui même en district, cantons, communes, circonscriptions politiques. L’Etat était représenté par le Commissaire, puis également à partir de 1792 par l’Agent national et les députés envoyés en mission. Il fallait cohérence, cohésion. Les lois du 15 janvier 1990 établissement l’égalité territoriale et la continuité territoriale. La république en 1792 réaffirme ces principes est écrit dans son texte constitutif l’unité et l’indivisibilité de la république, l’égalité des droits, l’égalité et la continuité territoriale. Au niveau des circonscriptions politiques les citoyens sont réunis en assemblée primaire. Bonaparte, en 1800 institue les préfets au niveau de chaque département et les sous préfets au niveau de chaque district.
    Pour ce qu’il est des communes c’est les inspirations jacobines et leurs volonté qui permettent de créer et d’instituer le 22 décembre 1789, les Communes. L’assemblée constituante crée 44000 communes. Ce maillage équilibré, égalitaire, continu du territoire concrètement appliquée et affermit en 1871 puis en 1884 sous la fameuse troisième république si décriée sur ce blog. Grèvy et les républicains de gauche, notamment Ferry quelques temps auparavant mettront en place l’organisation communale et du territoire. C’est la loi municipale dit loi du 5 avril 1884 imprégnée de républicanisme égalitaire jacobin et de laïcité. La Révolution 1789-1793, la première république, la troisième république créérent et organisèrent l’unité et l’indivisibilité de la république, l’égalité des droits, l’égalité de territoire, la continuité territorial. Les constituants, les conventionnels, les consulaires et les cens, les constituants et parlementaires avaient l’esprit républicain, révolutionnaire et jacobin chevillé au corps et instituaient la république une et indivisible et surtout l’intérêt général.
    Or aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Depuis le milieu des années 1975, les politiques quelqu’ils soient de droite comme de gauche ne sont plus républicains jacobins pour l’unité et l’indivisibilité de la république. Ils sont sous couvert de déconcentralisation, de décentralisation, de régionalisation, des partisans du territoire au fractionnement du territoire en territoire, à la restauration des provinces, à la disparition des départements puis de nombreuses communes (par l’intermédiaire des communautés de communes, communautés d’agglomérations, fusions de communes), la disparition progressive des cantons, arrondissements et circonscriptions font que le mailage égalitaire et unitaire de 1789-1793, 1800, 1871 et 1884 sont petit à petit détruits. Jaurès ventat l’organisation poltico administrative issue de la grande révolution française 1789-1793 et l’esprit jacobin qui les impreignent comme il rendra plusieurs fois public et très affirmé son soutien à Jules Ferry et au Président Jules Grèvy sur les premières lois laïques de 1879 puis celles sur l’instruction publique 1881 et 1882 puis la loi municipale de 1884. Jaurès est un républicain de gauche ferryste très affirmé.
    La réforme des collectivités locales avec les supers régions (qui ressemblent aux anciennes provinces, les super métropoles qui ressemblent au pays d’etat ou d’élection, tel le grand Paris… la fin des départements, la disparition progressive des communes font que la France républicaine passe d’une république nationale une et indivisible à une semblant de république décentralisée et régionalisée sentant bon l’ancien régime. C’est proprement contre révolutionnaire. L’europe et le GMT organise patiemment l’Europe des régions et des communautés en détruisant parlement, départements, communes, citoyenneté, souveraineté, droits sociaux, services publics et indépendance nationale). C’est sur le plan intérieur le retour à l’ancien régime et la France (comme l’Europe d’ailleurs) devient vasal de la puissance tutélaire qu’est les Etats-Unis. Nous ne serions plus citoyens souverains mais sujet client.
    Oui quand la contre révolution est à nos portes ou dans nos frontières et détruit chaque jour un peu de notre république que fait-on ? Et bien on parle de Fédération de la gauche radicale, du futur candidat du FdG en 2012 et on échaffaude des scénarios qui n’intéressent pas grand monde et surement pas les millions de chômeurs, les milliers de salariés écoeurés de l’industrie détruite votant FN, les milliers de paysans de l’agriculture agonisante qui se réfugient dans le vote d’extrème droite. Quand la poutre contre révolutionnaire est bien enfoncée on voit que le petit bout de la lorgnette qui annonce une fédération ou un énième Front de Gauche ! Au fait camarade où est le programme ? où est le corpus idéologique ? où sont les objectifs de notre projet ? Dans ce nouveau machin en vue de 2012 pas grand chose sur le métier !

    Fabien
    Adhérent du Parti de Gauche
    Corédacteur du Manifeste Jacobin pour la République et le Socialisme.

    @ Pulchérie D et aussi à tous.
    Le site dont tu as donné le lien et que je connais très bien et de très bonne facture. Les animateurs et rédacteurs sont de grandes qualités notamment notre camarade jacobin Florence Gauthier, Historienne et aussi ardente robespierriste.
    Je te recommande aussi le site de la SER et ses anales AHRF. Egalement, tu pourras trouver de la nourriture idéologique dans les livres suivants :
    La Révolution française : une histoire toujours vivante. Ouvrage sous la direction de Michel Biard auquel participe Florence Gauthier, Yannick Bosc, Jacques Guillhaumou, Michel Vovelle, Claude Mazauric…Cet ouvrage est paru chez Tallandier.
    Autre bouquin très utile, L’histoire de la révolution française et la pensée marxiste de Claude Mazauric chez Puf.
    Tu peux aussi contacter la SER sur le contenu des dossiers et des annales qu’elle édite. Egalement à lire d’urgence le livre de Florence Gauthier et de Yannick Bosc et Sophie Wansish sur Robespierre et ses principaux discours « Pour le bonheur et la liberté » paru aux Editions la Fabrique en 2000. Tu peux aussi te renseigner au sujet les oeuvres complètes en cours de réédition ou de réalisation de Robespierre qu’organise Florence Gauthier. Les oeuvres complètes de Saint Just de Miguel Abensour chez Folio histoire sont également d’une utilité rare et féconde.
    J’en viens maintenant à une précision et à une définition.
    L’internationalisme est une théorie du mouvement ouvrier (marxiste, socialiste, libertaire) qui prône la solidarité et l’unité internationale des travailleurs.
    Rappelle toi :« Travailleurs de tous les pays, unissez-vous ! »,qui vient clôturer le Manifeste communiste.
    L’universalisme :C’est une vision de l’humanité reposant sur l’affirmation d’une commune nature de tous les groupes humains et de la légitimité d’exigences universelles. Exigences de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité, de démocratie, de citoyenneté, de souveraineté, d’intérêt général, de rayonnement culturel, de progrès humain et scientifique….^
    C’est une Doctrine de l’unité fondamentale du genre humain, par-delà toutes les différences biologiques et culturelles
    Doctrine selon laquelle il existe des valeurs transcendantes, universelles (liberté, solidarité, paix, raison,, instruction, justice, santé… …).
    Fabien
    Adhérent du Parti de Gauche
    Corédacteur du Manifeste Jocobin pour la République et le Socialisme.
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/03/le-jour-juste-apres/all-comments/#comment-61305

    Post 236
    Pulchérie D dit:
    28 mars 2010 à 9h11
    @ Darthé-Payan (220)
    Voilà une réponse claire qui situe bien ta position et me rassure.
    Il me semble aussi que le retour au provincialisme risque d’aboutir à la constitution de petits états dans l’Etat qui ne pourront qu’affaiblir celui-ci en créant des groupes d’individus, voire des populations dont les intérêts se sépareront de plus en plus.
    Les gagnants seront les multinationales.
    Le terme d’une telle politique sera une ségrégation du peuple français et un manque progressif d’unité dans l’action populaire : le Midi se désintéressera de plus en plus du Nord, la Bretagne de l’Auvergne, l’Alsace de l’Aquitaine. Une catastrophe sociale se produisant dans une province entraînera de moins en moins de solidarité chez les prolétaires des autres régions. Cela se constate clairement aujourd’hui.
    La troisième république avait pris des mesures générales préparant le chemin aux grandes améliorations sociales qui ont commencé avant la deuxième guerre mondiale. Sa structure d’enseignement, que de nombreux romans contemporains décrivent avec nostalgie, avait dispensé une incomparable formation des cerveaux et surtout, développé le sens critique.
    A côté de ces grandes réalisations de très longue portée, la IIIe a du faire face à l’éruption des nationalismes en 1870, prendre des mesures bellicistes et inculquer un patriotisme qui nous apparaît aujourd’hui patriotard : c’est là une question d’époque : résister ou se soumettre à un adversaire sans pitié. La politique colonialiste faisait partie d’une morale chrétienne dont le prétexte était de sauver des millions d’humains de l’enfer en les baptisant. Les pasteurs protestants et les missionnaires catholiques tracèrent la voie aux troupes coloniales, brandissant un crucifix avec ou sans acrobate.
    Ce fut la IIIe qui initia l’affaiblissement de cet esprit de conquête militaro-religieuse, par la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
    Faire porter la responsabilité du colonialisme par la troisième république et la condamner en bloc, est ridicule.
    Ce que l’on peut reprocher à toutes les formes de gouvernement, tant dans l’Ancien Régime
    qu’après, c’est le rôle trop centralisateur de Paris et il me semble que ce fut le principal prétexte
    pour créer les entités régionales, pour provincialiser le pays.
    Imposer l’enseignement du français et son usage dans tout le pays fut une mesure d’unification particulièrement sage. Maintenant, on déplore la perte des patois, on préconise leur enseignement en primaire, oubliant qu’il y a des milliers de patois.
    Mais toutes ces mesures de division des peuples ne se bornent pas à la France. L’Espagne en est victime, cela va juqu’au terrorisme sanglant. Même chose en Italie. Le peuple d’Allemagne, qui fut divisée en Länder par les Alliés en 1945, manque d’union et la vie y est devenue pénible, non seulement matériellement mais psychologiquement, pour ceux qui ne sont pas « en haut ».
    Il faut sauver l’unité du peuple de chaque pays, puis réaliser un véritable rapprochement de ces peuples, vieux rêve commencé au XVIIIe siècle : est-ce là ton concept universaliste ?
    Une correction dans ton texte : c’est évidemment en 1793 que Lepeletier de Saint Fargeau fut assassiné, et non en 1993. Ceci pour démontrer que j’ai lu ton texte attentivement.
    En somme, c’est une association à but éducatif que tu veux fonder. C’est courageux, car le travail sera énorme.
    Mais il faudrait aussi que lorsqu’un complexe industriel ferme, que des « missionnaires » parcourent la France pour expliquer à la sortie des usines que ce n’est pas un deuil poitevin, ou lorrain, ou jurassien, ou…etc., mais un deuil national pleurant sur un avenir plein de menaces – pour toutes les régions du pays.
    Courage et optimisme, camarade.
    Pulchérie
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/03/le-jour-juste-apres/all-comments/#comment-61319

  33. Claude PG35 dit :

    @Annie (677):

    "La perspective sur laquelle je pense que le PG devrait travailler c’est : le développement des forces productives industrielles et agricoles, leur financement et leur pérennisation. Travailler sur le court terme (arrêter la saignée de désindustrialisation – d’où le rapport aux institutions européennes) et le long terme (les choix stratégiques mûrement réfléchis)."

    Avec un petit soucis quand même : ta vision est faussée parce que ce n'est pas de désinstruialisation que la France manque mais d'investissements productifs. Dans un des liens que j'ai passé tout à l'heure, Denis Clerc explique fort bien la chose : entre les années 70 et maintenant, grosso modo, la part de plus-value reste la même : 25% mais c'est sa répartition qui a changée : de plus en plus pour les actionnaires (rentiers) et de moins en moins pour l'outil productif (investissements matériels et recherche et développement). Avec le corrollaire qu'on a aujourd'hui des surcapacités de production qui ne sont pas près de se résorber (l'industrie tourne globalement à 70% de ses capacités) parce que l'outil productif n'est plus adapté à la compétition mondialisée (les coûts salariaux ne sont qu'une toute petite partie du problème et un cache-sexe justifiant les licenciements massifs et les exonérations toujours plus impressionnantes, qui alimentent les déficits de l'État et justifient à leur tour les régressions sociales).

    Voir par exemple : Industrie: handicaps européens

  34. le Prolo du Biolo dit :

    République universelle

    J'avais fini par m'habituer au ron-ron de D.P. sur (en gros) : la République Universelle qui s'arrête aux frontières françaises.

    Mais il se trouve que j'ai passé la journée avec ma nièce et son mari (allemands tous les deux) de passage ici, ça m'a remis les yeux en face des trous.
    Sont nés tous les deux en Bavière, et tous les deux ont la République Universelle dans le sang, bien autant que nous tous ici.

    Rien de si extraordinaire dailleurs. Les idées des Lumières circulaient largement dans toute l'Europe déjà au 18ème siècle. Pourquoi n'en serait-il pas encore de même aujourd'hui, alors que les moyens de communication sont démultipliés ?

    Mais pour le constater, il faut sortir un peu de son trou. Au lieu de sucer son pouce entre soi et l'air béat de satisfaction.

    Si je puis me permettre...

    En bref, pour modifier le rapport de forces, il faut aussi se chercher des alliés en Europe, ils existent.
    L'offensive plus que le repli.

    P.S.
    Karl Liebknecht, Rosa Luxembourg, un certain Karl Marx, etc... pas vraiment nés à Paname ceux-là...

  35. jennifer dit :

    648 Guillot

    Je ne sais pas comment le PG au départ de Braouzzec mais moi franchement j'ai pas compris, sauf qu'il la jouait perso. Au moment où l'unité marche, lui il redivise en recréant un autre parti. J'ai pas compris même si je suis d'accord qu'il faut s'adresser aux verts mais pas besoin d'un autre parti encore.

    Cet aprèm, j'ai lu l'Humanité Dimanche et bien ça tombait à pic sur être ouvert mais restez ferme. Dans l'éditorial, Patric le Hyaric écrit: "...renverser les tables de la loi de l'argent qui écrase tout. Tel devrait être l'objectif fondamental des forces de gauche, écologistes et de progrès qui se sont toutes réunies le week end dernier"

    C'est quoi les "forces de progrès"? On quitte un vocabulaire de gauche bien clair pour adopter ce mot vague où on peut fourrer tout. Je n'aime pas ce vocabulaire globilisant qui vise à nier la lutte de classes.
    A part cela il dit des choses très à gauche puis plus loin il revient à la charge avec ces mots qui effacent la division entre les classes en trouvant des progressistes et des humanistes au centre.

    Je cite: " Construire un front large, progressiste, citoyen, de gauche pour empêcher le pire à venir (...) Un front large contre les marchés financiers. Un front pour un nouveau projet humaniste et authentiquement de gauche."

    Il y a des mots glissés par ci par là qui me mettent la puce à l'oreille. Là ils sont noyés dans les "de gauche", accolés à eux pour rassurer mais j'espère qu'on ne laissera pas tomber le "de gauche" pour ne garder que "progressiste et humaniste".

  36. jennifer dit :

    Chère Pulchérie,
    t'as raison: je préfère encore mes insomnies. Bonne nuit et bon repos.

  37. le Prolo du Biolo dit :

    L'état serait le remparts contre les petits "barons régionaux".

    Et qu'est-ce qui nous garantira contre la dictature de l'Etat si son pouvoir est sans partage ?
    L'Etat central n'est pas forcément et par nature dans les mains de gens bien intentionnés.

    C'est une question que je me pose, et donc que je pose.
    Je n'ai pas de position définitive là-dessus.

  38. Darthé-Payan dit :

    @ Le prolo du bio

    "Ma" république universelle ne s'arrête pas aux frontières. Relis le manifeste, relis mon post en réponse à Pulchérie datant de quelques jours et que j'ai copié collé avec le lien.

    Je parle aussi de développement autonome, partagé ou de coopération et dde développement solidaire, de solidarité avec les peuples, de paix et d'arbitrage. c'est pas la république claquemurée dans des frontières. C'est l'universalité des idéaux de cette république qui doivent rayonné et donc la France à la fois Etat-nation: part du monde et aussi part de l'humanité ne peut qu'être ainsi.

  39. ydaho dit :

    progressiste et humaniste de Gauche !

  40. jennifer dit :

    Claude PG35

    Oui tout à fait d'accord, c'est l'investissement qui est le problème, en France, aux USA. On passe son temps à déplacer le problème. Excuse-moi, c'est mon sms de ce soir pour toi!

  41. argeles39 dit :

    @ Michel Matain

    merci pour ton lien (mémorial Jean moulin). Sur le site j'ai vu que tu poses la question sur le site d'Oraison.
    Dans un précédent post je te disais qu'à mon sens c'était le GTE des Mées à quelques km d'Oraison, mais Robert MENCHERINI et thérèse DUMONT évoquent le GTE des Mées (républicains espagnols) et le CSS d'Oraison (communistes français), les choses s'éclaircissent.......

    Thérèse DUMONT à propos d'un hommage éventuel sur la commune des Mées :
    Aux Mées on fait toujours la sourde oreille, prétextant qu'aux Mées étaient les bureaux des deux camps mais que les internés logeaient et travaillaient à l'usine Pechiney de St-Auban-Château-Arnoux. Il faudrait demander à la Mairie à quoi servaient donc les baraques en bois implantées à "la colle" ?

  42. ydaho dit :

    @ argeles 39

    Le camp de Noé a suscité les mêmes polemique aux alentours de 2007...

    http://espana36.site.voila.fr/CampDeNoe/CampDeNoe.html

  43. jennifer dit :

    Sa République Universelle ne s'arrête certainement pas aux frontières! C'est en gros l'ancien empire colonial français (la francophonie). Quand même on est généreux, on en fait profiter les petits africains qui même s'ils fêtent leurs 50 d'indépendance, adorent la langue française et surtout la République française.

    Mais il faut aussi "promouvoir" la République Universelle, et là il faut dans une main une Constitution Française vantant le modèle républicain français et dans l'autre une bayonnette. Ou alors les F16 peuvent-ils faire pleuvoir des constitutions françaises et des manifestes jacobins, je ne m'y connais pas en technique militaire?

  44. jennifer dit :

    Ydaho

    J'ai pas bien suivi comment est née cette discussion sur les réfugiés espagnols, et pourquoi. Peux-tu m'éclairer?

  45. ydaho dit :

    Désolé Jennifer, je ne peux guère t'éclairer.. mais "ça et là" argeles 1939 et un autre postent des messages sur les camps de concentration du sud qui emprisonnaient aussi beaucoup de républicains espagnol..

  46. argeles39 dit :

    @ydaho

    merci pour tes liens (je connaissais déjà le site de Charles FARRENY, excellent à plus d'un titre)

  47. jennifer dit :

    Alors Argeles 39
    Pourquoi tu t'intéresses aux réfugiés espagnols? C'est pas courant en soi et je te rends hommage mais pourquoi donc?

  48. le Prolo du Biolo dit :

    @ 692 - Darthé-Payan

    C'est le mot "Nation" dans "Etat-Nation" qui me gêne, et qui me fait penser à une République coincée dans les frontières (nationales) françaises et réservée aux seuls ressortissants "de souche".

    Alors que je connais des "étrangers" vivants en France plus républicains que certains Français.
    Et que je ne voudrais donc pas exclure du combat commun simplement à cause de leur lieu de naissance.


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