31mar 10
U ne certaine caste médiatique se déchaîne contre moi! J’ai commis le crime de lèse vache sacrée. Je suis donc mis au pilori médiatique. Il est vrai qu'a force de dénoncer les méthodes d'Arlette Chabot, je devais m'attendre à une réplique de la confrérie des griots. C'est fait! Dix jours après son tournage, un film pris sous le masque d'un travail "d'étudiant en journalisme" est diffusé sur la toile, suivi aussitôt d'une mise en une du "Monde.fr" et d'une dépêche AFP. Puis, par imitation, sans vérifications ni retenue, la dépêche passe sur tous les médias! Une belle opération. Mais l’arrosage se retourne contre les arroseurs. Je jubile. Une pluie de commentaires qui me sont favorables vilipende les utilisateurs de ce chef d’œuvre de manipulation. Vive le buzz! J'attends la consécration : la diffusion de cet important document sur France 2. Pourquoi pas une émission sur le sujet?
Le 19 mars dernier, il y a 10 jours, avant le deuxième tour des élections régionales, à l’occasion d’une diffusion de tracts du front de gauche au village de Bercy, un « étudiant en journalisme » m’a interrogé. Je n’avais guère envie de répondre. Trop fatigué, trop pressé. Mais bon ! Allons-y. c’est un jeune, il apprend, faisons l’effort car on est tous passés par là. J’ai cru que c’était un étudiant. J’ai cru qu’il étudiait le journalisme. J’ai cru qu’il avait des enseignants qui s’occupaient de lui et parlaient avec lui de son travail et des règles de son métier! Non ! C’était une sorte de caméra visible/cachée ! Ruse. Au mépris de toutes les règles de ce métier, sans mon accord, sans dire où, quoi, comment, le film volé est mis en circulation… dix jours plus tard ! Pour moi ce n'était pas un interview mais un essai d'interview qui tournait à la discussion puis a l'engueulade. Je me suis fait piégé. ca me mets en colère. Mais quand j'y pense, ca va m'aider. En fait je ne me plains pas. Vous allez voir pourquoi.
Donc, de façon spontanée et tout à fait innocente, dix jours après la prise de vue, parait spontanément sur internet un extrait de mon « entretien » avec cet « étudiant en journalisme ». Une meute se jette sur moi et consacre à cet « entretien » au contenu, d’une importance fondamentale, la une de leur site. Il s’agit bien sûr de me disqualifier. Car sinon quel intérêt à un tel document ? Il y a même une dépêche de l’AFP selon laquelle je déclarerai que le métier de journaliste est «un métier pourri» ! Tel quel, hors contexte, une fois de plus ! Une dépêche de l’AFP ! Cela revient à faire d’une phrase dans un film d’amateur une déclaration officielle de ma part. Savoir qui a écrit cette dépêche nous assurera sur les motivations de son auteur(e). Aussitôt, tous mes autres «amis» sont là pour relayer la nouvelle : « le monde.fr », le nouvel «obs.fr», et cerise sur le gâteau, même «Ouest France» qui comme chacun le sait suit toujours avec beaucoup d’intérêt mes prises de position! Et même le journal de LCI s’ouvre sur l’évènement !
Vous avez compris le mécanisme. On sort un bout de film sans donner aux visionneurs une indication de contexte ni d’origine. Le site « le monde.fr » valide. Ca classe. Aussitôt une dépêche sort. Ca devient une info pour toute la presse comme si j’avais fait une déclaration officielle. Personne ne vérifie rien. Le reflexe pavlovien fonctionne. La corporation est outrée. Haro sur l’iconoclaste ! Que n’ont-ils téléphoné à Robert Ménard et "Reporters sans frontière" pour terminer le tableau ! Comme je suis en congés, je ne peux pas me rendre compte de tout l’impact de l’affaire. Mais je suis enchanté. Tout simplement enchanté.
Pour moi c’est un buzz inespéré dans une semaine où je ne suis pas là du fait de mes congés. Mais, plus sérieusement, l’incident m’intéresse. Je crois que nous pouvons en profiter si nous l’utilisons correctement. Que l’occasion fasse les larrons. C’est surtout un exercice de démonstration par la preuve de ce que j’avance à propos des dérives de ce métier. Car cette vidéo a immédiatement suscité, m’a-t-on dit, des centaines de témoignages qui me donnent raison et dire que cette profession est en train de sombrer. Il est très important, pour la lutte que nous menons, de faire en sorte que les gens se décomplexent à l’égard des médias et rétablissent un rapport critique à ceux-ci.
La libération des médias dont a besoin notre pays pour sa respiration démocratique ne pourra pas se limiter à quelques arrangements de tuyauteries comme nous le pensions dans le passé (fin du monopole de l’émission, libéralisation des ondes) ni par des restrictions sur le droit de propriété à l’égard de certains. Cela ne peut suffire. Il y faudra une révolution culturelle qui repense ce que sont ces métiers, leur éthique, leur finalité, leur responsabilité. Il y faudra des régulations démocratiques adaptées à chaque cas. Par exemple l’élection du président de France télévisions par les téléspectateurs du service public. La libération culturelle des médias est en soi un front de lutte qui doit bénéficier des mêmes méthodes que les autres. Et d’abord de la bataille culturelle. Il faut donc ouvrir la bouche, décoincer les esprits, ferrailler. De cette façon dans le public mais aussi dans la profession la peur que le corporatisme pavlovien fait régner reculera. Pour cela il faut créer les situations ou les utiliser. Au cas concret il en va ainsi. Notre premier média à propos des médias, c’est nous, nous même. Il faut parler, zapper, écrire, boycotter à bon escient. Je me demande si nous ne devrions pas inventer un système de punitions du genre de celles que le marché que ces gens adorent tellement inflige aux gens. Par exemple des boycotts sélectifs. Des dénonciations sur le site des annonceurs publicitaires et ainsi de suite. Il faut lutter ! Car dans nombre de cas concrets, nous ne sommes pas dans un rapport de coopération en vue de donner une information aux citoyens mais dans un rapport de force, en face de manipulateurs hostiles qui «mettent en scène» leur discours politique.
Arlette Chabot est un monument du genre. Avez-vous vu l’autre soir le « débat » sur les retraites sur France 2 (non pas l’émission de voyeurisme sur la torture) ? Un de droite (la retraite à 65 ans), un socialiste (la retraite à 62 ans), deux experts (la retraite entre 62 et 65 ans) ! Beau comme pendant le référendum de 2005. Et sur un strapontin « en duplex», comme moi le dimanche de élections, donc n’ouvrant la bouche que quand on lui demande de le faire et qu’on lui donne la parole, Bernard Thibaud, le secrétaire général de la CGT première organisation de travailleurs du pays… Pas d’illusions à avoir ! Donc pas de concessions.
L’épisode de « l’étudiant en journalisme » doit donc être cultivé. Il est important que ceux qui ont compris la manipulation le disent à haute et intelligible voix. J’invite tous ceux qui ont de la jugeote politique à se saisir de cet épisode très concret comme d’un cas d’école. Diffusez de tous côtés la séquence, faites connaître vos commentaires, encore et encore sur les médias qui publient cette vidéo édifiante. Au premier degré il y à tous ceux qui sont d’accord avec moi. Mes propos leur feront du bien. Plus mes paroles seront diffusées plus elles se banaliseront et seront reprises par d’autres au quotidien, en toutes circonstances. Ma parole les encouragera à se lâcher, comme on dit en média. Leur clameur contribuera à faire réfléchir. Car la vérité c’est qu’à côté des voyous, comme toujours, il y a les gens bien. Ceux qui aiment leur métier, que ces trafics écœurent et qui sont scandalisés de voir que c’est justement à un étudiant que ses maitres ont enseigné de telles méthodes aussi contraires à la déontologie du métier. Quelques amis du métier m’ont déjà appelé. Sous le sceau de la confidence, car telle est l’ambiance de terrorisme corporatiste aujourd’hui ! Ils m’ont appelé pour me dire qu’ils n’étaient pas d’accord. Donc on ne doit pas désespérer. Il ne faut pas globaliser ni faire un cas général des agissements de quelques puissants manipulateurs. C'est le panneau dans lequel on nous pousse: généraliser notre critique pour encourager le corporatisme. Ce ne serait d'ailleurs pas juste. Je viens de le dire, la ressource professionnelle existe pour que cessent un jour les façons de faire actuelles. D’ici là : feu sur le quartier général !
Que mes amis ne se soucient pas outre mesure pour moi. Je ne suis pas du tout affecté par cet assaut. Il m’amuse trop. Que mes amis soient rassurés j’en tire la leçon qui compte dans le contexte de lutte que nous menons : je ne me laisserai plus jamais approcher par un étudiant en journalisme, ni un journaliste stagiaire. Car il m’est impossible de distinguer entre un étudiant qui fait son apprentissage et un vulgaire provocateur du type de celui qui a abusé de ma disponibilité. Au téléphone je ne leur réponds plus (navré pour la poignée d’entre eux qui chaque semaine m’interrogeait) et dans les manifestations mes accompagnateurs les tiendront à distance. Je vous recommande d’en faire autant si vous êtes sollicités. Ne répondez plus. C’est trop risqué car ils ne respectent aucune règle. Ignorez-les, comme vous le faites avec ces jeunes en haillons qui viennent dans le métro vous proposer de signer une pétition contre l’exploitation des enfants mineurs ! D’ailleurs je crois qu’il faut vérifier à chaque fois qu’il s’agit bien d’un étudiant réel. Car dans le cas de celui qui m’a escroqué je ne suis même pas certain que cela en soit un. Et si s’en est un, je me demande s’il n’est pas militant politique car il m’a dit qu’il était de gauche comme argument pour m’apitoyer tandis que je le rabrouais.
Dorénavant au buzz va correspondre un contre buzz. C’est une règle élémentaire de l’espace de communication politique. Donc des milliers de gens sauront que je suis en effet tout à fait hostile à la façon dont est pratiqué aujourd’hui par certains voyous ce métier qui a été le mien il y a longtemps. Ceux qui voudraient en savoir davantage aux arguments de ma critique à ce sujet peuvent se référer à ce que j’ai écrit sur ce blog il y a déjà quelques temps, et notamment à l’occasion d’une table ronde à l’école de journaliste de Strasbourg. Pour éviter de fastidieuses recherches (plus de trois clics à faire en effet), je reproduis plusieurs textes sur la question comme la fin pour cette note. On verra que je suis constant dans mes formules et analyses. Elles méritent meilleures répliques que des provocations bas de gamme comme celle dont je viens de faire l’objet.
16 octobre 2009
VIE MEDIATIQUE ET VIE SOCIALE
Le débat au parlement européen a donc opposé les partisans du bien et ceux du mal à propos de liberté de la presse et tout ça. Il me parait cependant assez artificiel ! Certes, je partage les critiques sur la concentration des médias comme risque avéré pour la démocratie et la citoyenneté. Ca se comprend facilement. 80 % des informations dont disposent les citoyens viennent des télévisions. Qu’elles soient en mêmes mains et les citoyens ne disposent plus d’aucun moyen de former leur conviction de façon autonome. Mais cette façon de voir est tout à fait formelle. La concentration n’est pas l’unique cause de l’uniformisation de la parole médiatique. Loin de là. Il suffit de voir comment les choses se passent en France pour en avoir idée. Le miracle quotidien qui voit les deux grandes chaines hiérarchiser exactement de la même manière exactement les mêmes sujets doit faire réfléchir. D’ailleurs les partisans de Berlusconi s’amusent de faire des statistiques accablantes pour les imprécateurs : il y a quarante deux chaines de télé et radios et plus de cent journaux en Italie. «Comment expliquez-vous alors qu’il n’y ait qu’une tonalité » raillent-ils. On comprend l’abus que cet argument comporte. Quelle commune mesure entre une chaine nationale et une télé de communauté ? Mais soyons honnête. Comment expliquons-nous l’homogénéisation de la forme et du fond dans nos propres médias ? Quel effet de système est à l’œuvre ? Ensuite, si on veut entrer dans le détail des situations, pourquoi faisons-nous comme si la responsabilité individuelle n’était jamais engagée ? Les journalistes sont-ils des êtres humains ou des créatures d’essence pure et parfaite en contact intime avec la vérité.
BIENTOT LES FAILLITES
On comprend le mécanisme assez rustique qui bloque ce débat. Un corporatisme de mules bloque toute approche sur ce terrain. Les intéressés eux-mêmes ne se sentent plus aucune limite. Ainsi ai-je été appelé au téléphone et fait l’objet de messages longuement injurieux de l’intéressée pour avoir mis en cause la façon dont était présentée comme « liste communiste » à Corbeil la liste du Front de Gauche. Comme si la liberté de parole critique d’un élu politique sur un blog public était par nature illégitime, en face des caractérisations manipulatoires, en tous cas jusqu’au point de mériter une intervention dans la sphère privée qu’est une messagerie téléphonique. Cet épisode conforte l’idée que je me fais de l’immense malaise social et de confusion intellectuelle qui règne dans ce secteur. A présent tout cela va s’aggraver par les défaillances d’entreprise de presse qui vont bientôt se manifester. Aux Etats unis, royaume du Bla Bla sur le pluralisme et la liberté d’être tous d’accord sur tout, plus de cent journaux ont du fermer leurs portes et je ne sais combien de radio. Le papier de Ramonet dans « le Monde diplomatique » décrit tout cela très bien, je crois. La vague passera bientôt sur la France. Ce fait extrême nous rappelle qu’il est absurde de faire comme si la production de l’information n’était pas aussi une activité menée par des personnes socialement déterminée par leur environnement. Et donc que le principe de la responsabilité individuelle est, dans ces conditions, engagé dans cette profession comme dans les autres. Mais avec des conséquences sur lesquelles il est légitime que la société demande des comptes puisque c’est son propre pouvoir d’intervention qui est conditionné par cette responsabilité des professionnels qui la rendent ou non possible.
Jeudi 8 octobre 2009
PERSONNEL ET COLLECTIF
Jeudi après midi j’ai pris l’avion depuis Bruxelles pour aller à Strasbourg. C’est stupide d’aller à Strasbourg depuis Bruxelles un jour où il n’y a pas de session, non ? Pourtant je le fais. Reprenons notre réflexion, mon cher, puisque tu es assez sot pour te faire embarquer dans un aller retour de plus en avion. Donc disais-je, à présent, tout se passe comme si, au contraire de n’importe quelle autre activité humaine, dans les métiers de médias, personne ne serait responsable de rien personnellement. C’est dommage de laisser ainsi bloquer la réflexion. Pourtant elle nous conduirait sur un terrain plus rationnel. Il vaudrait mieux que les généralités débitées pour une confrontation qui oppose des vaches sacrées antagoniques, collées au sol par leurs ruminations dogmatiques. D’un côté les purs et honnêtes journalistes, indépendants, éthiques, et ainsi de suite, de l’autre une dénonciation aveugle et absurdement globalisante au nom d’une improbable liberté de la presse, hors sol social et culturel. Pour moi, la dimension invisible de la vie médiatique est celle de la condition sociale des professionnels des médias d’une part et des conditions matérielles de l’exercice de leurs métiers d’autre part. Eux-mêmes sont le plus souvent incapables de le formuler. C’est bien sur d’abord le fait de l’idéologie dominante dans la profession et dans les écoles de journalistes. Ensuite de l’extrême compétition entre les personnes qui règne dans la profession, bloquant toute introspection raisonnée. Mais surtout, il faut donner leur rôle essentiel aux conditions matérielles de l’exercice de leur profession. Ce sont elles qui rendent impossible la mise à distance que cette réflexion suppose. Telle jeune journaliste qui m’interroge un samedi après midi, après m’avoir couru après dans Paris dans son véhicule qu’elle ne sait où garer, et qui en surgit avec en charge sur les bras la caméra, le micro et la fiche, qui sert à la fois à faire le réglage du blanc et noter les questions, n’est pas en état d’avoir un recul critique sur ce qu’elle accomplit. Surtout quand questions et réponses sont préformatées, surtout quand elle doit encore faire la course à trois autres personnes sur trois autres sujets, surtout quand ca dure depuis le début de la semaine sans pause ni temps de lecture, surtout quand son CDD lui interdit une attitude revendicative quelconque, même d’ordre professionnel.
8 janvier 2010
A STRASBOURG, PETIT JOURNALISTE DEVIENDRA GRAND
Ce sujet là c’était le débat auquel j’ai participé à Strasbourg, à l’ENA. A l’arrivé mon accueil se demandait si j’allais prendre le taxi où le tram. Elle a opté pour le taxi et ça tombe très mal car j’ai horreur de la bagnole. Une fois sur place on tombe sur une petite rangée de bœufs du Front National qui distribuent des tracts contre Frédéric Mitterrand. En fait ils l’attendaient lui ! Mais c’était le jour de son passage sur le plateau de TF1. Donc il n’est pas venu. Dans les murs, devant la salle il y avait un groupe de jeunes qui tiraient vaguement la clope. C’était des apprentis journalistes. Plusieurs ont filmé ce qui se passait. Je pense qu’ils ont mis ça sous plastique et ensuite sur leur télé dans le salon. Ou va savoir quoi. Les gens ne s’expliquent même plus quand ils filment. On croirait que c’est naturel. J’ai chauffé des arguments avec eux avant de descendre au sous sol où se tenait la conférence. Je n’aime pas les sous sol, non plus. La bagnole, plus les sous-sols, plus le Front National ça commence à me chauffer comme séjour ! Mais sur le plateau, devant les jeunes apprentis journalistes, Clémentine Autain, Catherine Trautman, et Jean-Marie Cavada. On était les trois sur les mêmes thèmes, chacun dans son registre, bien sûr. Le plus sévère finalement c’était Jean Marie Cavada, sur le fond, sur ce qui concerne l’exercice du métier. Je dois dire que j’étais assez heureux d’entendre une telle convergence de diagnostics. Je me sentais tout rabiscoulé. Comme dirait monsieur Elkabbach, j’en avais marre de me dire que j’avais raison tout le temps. Tel quel. Il y avait un thème supplémentaire sur le plateau c’était le sexisme dans le métier de journaliste, dans leur rapport aux femmes politiques. Catherine Trautmann et Clémentine Autain ont bien disséqué cet aspect de la réalité et j’avoue que j’écoutais à grand pavillon car je découvrais. Pour ma part j’ai évoqué d’autres dimensions invisibles. Par exemple la composition sociale de l’origine des jeunes journalistes. Donc leurs préjugés idéologiques. Hum ! Mais la salle était si typiquement composée que j’ai eu droit aux applaudissements qui montrent une forte concentration d’esprits frondeurs. Ca c’est bon signe, compte tenu du métier auquel ils se préparent…. Non ? Un peu d’optimisme. Sans doute que demain sera meilleur.
Jeudi 10 janvier 2010
Dimanche soir, une aventure média m’a bien fait rire. En effet, j’ai donné un entretien dans « Le Parisien dimanche », qui est l’équivalent en ile de France des pages saumon du Figaro chez un notaire de province : une référence que personne ne peut effacer du tableau. Ca passera, bien sûr, quand la direction de ce journal aura réussi à faire partir le tiers des effectifs de la rédaction comme elle le prévoit. Mais pour l’instant c’est presque aussi couru que pour une interview dans un gratuit du matin. J’étais donc spécialement satisfait. Donc, dans cet entretien, je dis, pour illustrer mon propos et plaisanter (genre je ne parle pas la langue de bois) : « Avec les lois qu’il a fait voter, Nicolas Sarkozy ne pourrait pas être français ! Il ferait bien d'y réfléchir. Qui sait si un jour il ne trouvera pas plus sauvage que lui, quelqu'un qui contestera la carte d'identité de ses petits-enfants, puisque maintenant il est grand-père ! ». Malheureusement la journaliste a oublié de noter aussitôt « attention ! C’est une vanne (rire) ». Du coup l’agence Associated Press lance une dépêche : «Jean Luc Mélenchon s’interroge : selon les lois en vigueur le président est-il bien français ? » Même un bourrin voit bien que ce n’est pas du tout ce que j’ai dit, mais à quoi bon ergoter ? Encore un journaliste d’agence, de garde le dimanche, avec un contrat d’intermittent du spectacle qui écrit des dépêches avec les pieds pendant que ses mains tournent un reportage en direct ! J’exagère bien sûr. Cette année il y a encore cinquante pour cent des cartes de presse qui ont été attribuée à des journalistes en CDI. Mais c’est une première qu’il y en ait cinquante pour cent en pleine précarité !
@ Jennifer
Sans intérêt ce que tu dis.
Parle moi un peu comment tu conçoit ton projet politique ! argumente un peu ça changera.
La république universelle est défendue par Henri Pena Ruiz dont je me suis fortement inspiré. Vas-tu le traité de colonialiste et de faire pleuvoir des constitutions françaises et des manifestes jacobins à coup de F16 ?
Au fait le socialisme c'est quoi pour toi ? Tu le situes à quel niveau national international pour quelque uns pour tous ?
Réfléchis au pourquoi de ma question.
Communiqué d'Eric Coquerel et Danielle Simonnet
Ce vendredi 2 avril, Danielle Simonnet, Conseillère de Paris, élue du 20e et Eric Coquerel, Conseiller régional, tous deux membres du Parti de Gauche, se sont rendus au piquet de grève du 235, bd Voltaire pour apporter leur soutien aux travailleurs sans papiers en grève de l'entreprise Multipro, société d'intérim spécialisée dans le BTP.
Les grévistes et le délégué syndical de Solidaires leur ont indiqué le père du patron de l'agence Multipro, qui faisait des allées et venues depuis quelques temps devant l'agence. Alors que les deux élus souhaitaient se présenter à lui, ce dernier les a insultés en déclarant « Sachez par principe que je ne parle pas à des fascistes et des terroristes comme vous, vous êtes une honte pour la République ».
Eric Coquerel et Danielle Simonnet ont déposé plainte au commissariat pour propos diffamatoires.
En février dernier, à l'occasion d'un rassemblement pacifique des grévistes et des membres du comité de soutien, devant cette même agence, une vingtaine de « gros bras » casqués, appelés par les soins du patron, avaient lancé des insultes racistes et agressé physiquement le rassemblement. Il y avait eu plusieurs blessés et une militante avait du être conduite aux urgence, victime d'un malaise suite à des coups ayant entraîné une fracture du coude.
Ce vendredi 2 avril, les grévistes ont reconnu certains des « gros bras » dans les alentours du piquet de grève.
Après les évacuations par les forces de l'ordre de nombreux piquets de grève, le refus du gouvernement de reprendre les négociations, certains patrons se sentent manifestement libres en toute impunité de pouvoir exercer leur propre pression et procédés violents d'intimidation.
Le Parti de Gauche condamne ces exactions et renouvelle son soutien à la revendication des travailleurs et travailleuses sans papiers.
@ Argeles 39
Je suis originaire des pyrénées.. chez moi c'était le camp de Gurs.. Encore un endroit "oublié"..
@jennifer
Je ne viens pas sur ce blog spécialement pour échanger sur les républicains espagnols, ça c'est fait de façon fortuite avec Michel Matain qui est à la recherche d'infos sur le camp d'internement d'Oraison.
Mais c'est vrai que le sujet m'intérresse car je suis petit fils de républicain espagnol exilé en France, suite à la victoire de Franco (pour echapper à la répression sanglante de la post guerre......).
Le frêre de mon grand-père, lui aussi exilé pour les mêmes raisons, a passé 10 mois sur la plage d'argeles (pas en villégiature...), d'où mon pseudo.....
Cher petit DP
Si tu lisais le blog depuis longtemps tu saurais que j'ai souvent parlé de mes positions politiques et pourquoi j'ai rejoint le PG.
Mais demandé avec autant de grâce et de bienveillance, et étant donné que tu n'es ni mon prof, et que je ne fonctionne pas sur ordre, tu n'auras pas ce plaisir de connaître mes pensées- ô mille fois profondes! - sur le sujet.
Par ailleurs je n'ai vraiment pas envie de faire causette avec toi, mais alors pas du tout. Allez vas-y encore pour un chapelet d'insultes!
@ Jennifer : ce que j'aime chez la plupart des employeurs esclavagistes, c'est l'utilisation qu'ils font du mirroir... Ils renvoient a la face des autres leurs propres images.. c'est un phénomène physique inexpliqué..
Et bien sur ils font cela avec de larges complicités... a éradiquer..
@Claude PG35 post 687 : tu dis Avec un petit soucis quand même : ta vision est faussée parce que ce n’est pas de désinstruialisation que la France manque mais d’investissements productifs. Dans un des liens que j’ai passé tout à l’heure, Denis Clerc explique fort bien la chose : entre les années 70 et maintenant, grosso modo, la part de plus-value reste la même : 25% mais c’est sa répartition qui a changée : de plus en plus pour les actionnaires (rentiers) et de moins en moins pour l’outil productif (investissements matériels et recherche et développement). Avec le corrollaire qu’on a aujourd’hui des surcapacités de production qui ne sont pas près de se résorber (l’industrie tourne globalement à 70% de ses capacités) parce que l’outil productif n’est plus adapté à la compétition mondialisée
Tu fais bien de le préciser : j'ai juste fait court sur cette vision, car tu comprends, plus de 3 lignes, et c'est parait-il la nausée pour les lecteurs. Je lie la désindustrialisation rampante au désinvestissement et à la mobilité des capitaux.
J'y pensais en évoquant les élites dénationalisées (i. e. dont les revenus ne dépendent plus du territoire national seul) qui ont pouvoir de vie ou de mort sociale sur des pans industriels entiers, ce sont bien ces vampires parasites rentiers. Alors qu'est-ce qu'on fait pour arrêter la saignée ? Il est essentiel de rediriger le curseur de partage des richesses (c'est le court terme), mais si on prétend combattre les niches fiscales ou le principe de la mobilité des capitaux (donc agir sur le structurel), on sort du cadre des institutions européennes actuelles.
@ Ydaho - 622
A propos de Descartes :
Tu « semantize » tout a ton avantage.. tu es l’oeil qui regarde le « global » … volontairement pour ne pas voir le « détail »..
Je me suis la même réflexion...
Soit il le fait exprès, soit il est dyslexique.
@ prolo du biolo..
On peut dire qu'il le fait exprès je crois... Rhétorique de la langue de bois.. (on peut dire un truc comme ça ?) ;-)
Moi aussi je suis fille et petite fille de réfugiés républicains de la guerre d'Espagne (l'histoire de ma famille est assez complexe). Mais moi ma famille n'a pas été en camp.
Ca me touche beaucoup tout cela. J'ai toujours envie d'en parler mais je ne sais jamais par quel bout le prendre. J'ai l'impression qu'il y a eu un mur de silence même en France sur tout cela et que cela pèse toujours. Enfin c'est ma difficulté à moi.
Ha ça.. pour un mur de silence... ça a fonctionné beaucoup mieux que la ligne maginot !
En 2007 !
http://www.ladepeche.fr/article/2007/02/28/298-Noe-La-plaque-commemorative-du-camp-fait-toujours-polemique.html
@ Prolo du biolo
Mais la définition de l'Etat nation c'est les termes poltiques,juridiques et constitutionnels exacts et moi je ne suis pour rien.
Etat : oui il y a une expression politique basée sur des institutions et une administration, une armée, une police.
Nation : c'est la détermination qui défini chaque pays dans des frontières sures et reconnues par tous les autre etatse et aussi une collectivité qui rassemble et unit sur un même territoire. En France, cette état nation a une expression aboutie une expression politique la République qui est aussi construction politique et humaine.
Par exemple, il y a une autorité palestinienne mais il n'y a par encore complètement d'Etat palestinien et la nation palestinienne Israël la refuse au peuple palestinien. Donc là il y a pas de nation palestitienne. La lutte légitime du peuple palestiene est aussi bien d'avoir un Etat mais aussi une nation et tout l'expression qui va avec. Mais ici, le peuple palestinien ont veut bien lui accorder un état, un territoire certes de plus retréci mais surtout pas de nation. La nation palestinienne doit voir le jour conformément aux résolutions de 1848. Un Etat Israélien ; une nation israélienne ; un Etat palestinien ; une nation palestinienne. Peut-être aurais-je précisé ma pensée en dérivant sur la question palestitienne.
Heureusement que tu es là Ydaho pour me faire rire. Avec Pierre L, pouvez vous vous arranger pour faire les 2x8 parce qu'il paraît que le rire c'est bon pour les nerfs et la santé? Merci de veiller à ma santé!
Y avait aussi des espagnols dans le camp de Noé?
En fait je me dis toujours que ce n'est qu'autour de moi qu'on ne parle pas de la guerre d'Espagne et du sort horrible des réfugiés mais tu tendrais à dire que ce serait comme pour les juifs, un déni par la société?
@ Jennifer
Pour ma part je suis arrière petit fils de juifs espagnols et polonais déportés et morts dans les camps nazis.
Mon grand père a été un enfant juif caché comme l'une de ces soeurs. Ces deux autres frères sont morts l'un de tuberculose l'autre dans un wagon en partance pour les camps.
Mon père Gilles s'est marié avec une berbère marocaine et donc moi je suis le fruit de cet bel union. Je suis margarine, Juif et berbère.
Bonne nuit à tous!
@ Prolo du bio
Pardon c'est les résolutions de 1948.
Mille excuses.
@Annie (711):
Il faut réintroduire dans un premier temps (et probablement avant toute autre initiative) un contrôle strict des flux de capitaux, avec ou sans collaboration européenne ! Cela va certainement créer des tensions, mais il ne faut pas perdre de vue qu'il y a plus de fonds français partant vers l'étranger que d'investissements étrangers venant en France. Donc, cette politique peut se défendre au niveau européen et, même si elle donne lieu à une enquête et à une menace de sanctions, le temps qu'elles se concrétisent, on a 2 ans au minimum pour voir venir ;)
Il faut également - on en a plusieurs fois convenu ici - nationaliser le secteur bancaire et imposer l'obligation pour celui-ci d'acheter des bons du trésor émis par l'État (à un taux fixé par l'État lui-même et dans une proportion fixée par lui également). Autrement dit, en revenir à ce qui se passait jusqu'à Giscard. Ce qui permettra de financer la Recherche et un service public de l'Éducation Nationale rénové.
Ce qui permettra aussi, à moyen et long terme, de développer une industrie revivifiée et compétitive sur des produits qui ne seront pas facilement concurrençables par des pays à bas salaires. Dans le même temps, on devra financer (grâce à l'émission d'un grand emprunt ou par le rendement d'un impôt sur le revenu affectant la totalité des revenus et non pas les seuls salaires) la reconversion des pans industriels inutilisables ou nuisibles (industrie d'armement notamment).
Bon, je ne développe pas plus mais en clair, c'est de planification économique, sociale et écologique qu'il s'agit !
@ tous
Pour ne pas oublier l'indicible. Pour ne pas oublier l'ignominie et la barbarie Nazies et franquistes.
Des chemins de mémoire. Des lieux de mémoire. En France.
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichepage.php?idLang=fr&idPage=9486
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichelieu.php?idLang=fr&idLieu=3291
http://www.apra.asso.fr/Camps/Fr/ListeCamps.html
@ Jennifer si tu ne dors pas encore..
Il y avait des réfugiés espagnols dans la plupart des camp du sud.. voici la liste totale des camps..
http://www.apra.asso.fr/Camps/Fr/ListeCamps.html
Pour Noé il y en avait : Le camp de Noé « Des scènes d'épouvante ont eu lieu dans les camps de Noé et du Récébédou ». Dans sa célèbre lettre rendue publique en août 1942, l'archevêque de Toulouse Jules-Géraud Saliège dénonçait la livraison des Juifs aux Allemands. Le camp toulousain de Noé a été créé par Vichy pour y interner des « étrangers indésirables », en majorité des Juifs allemands et des réfugiés républicains de la guerre d'Espagne. Officiellement « camp-hôpital », il devient alors l'instrument d'une logique d'exclusion, xénophobe et antisémite avant d'être mis au service de la politique de collaboration d'État avec l'Allemagne nazie et son programme de « la Solution finale ». Ce n'est qu'en 1947 qu'il fut définitivement fermé par la Quatrième République après avoir abrité depuis la Libération des Français collaborateurs. Cette monographie sur le camp de Noé qui provient de recherches universitaires entamées il y a plus de vingt-cinq ans, porte l'ambition de lever le voile sur un passé douloureux encore mal connu.
Camp de Gurs :
26 641 juifs originaires d'Allemagne, de Pologne et d'Autriche
25 577 Espagnols républicains (dont 6 555 basques)
6 808 volontaires de Brigades internationales originaires de 52 pays
1470 français
63 gitans
Il y a des pays où les gens aux creux des lits font des rêves...
Antonio ! Je m'appelle Antonio. J'étais anarchiste, anarchiste espagnol. En 36, j'ai cru au bonheur, à la liberté. J'ai espéré ne plus devoir attendre, aligné avec mes camarades contre le mur de l'église, que les propriétaires daignent me choisir pour cueillir les olives ou les amandes dans leurs champs. J'ai rêvé d'un monde plus juste, j'ai rêvé de pouvoir donner du pain à mes enfants. Et puis, il y a eu Franco. Avec tant d'autres, j'ai hurlé " no pasaran ". Je me suis battu. J'ai cru mille fois mourir à Madrid ou ailleurs... Ils sont passés !
Je me suis battu encore jusqu'à ce que cela ne fût plus possible, jusqu'au bout de mes forces, avec ma vieille pétoire, avec mes poings. Mon père a été fusillé dans la cour de la ferme, devant sa femme, devant mes jeunes frères, parce qu'il refusait de crier " Vive Franco ". Ma mère est folle aujourd'hui. Folle de douleur... Ils sont passés !
Trahi par Staline, vaincu par Franco, j'ai traversé les Pyrénées. Exténué, j'ai rejoint la France. Et j'attends. J'attends comme un voleur. J'attends parmi les damnés, les éternels vaincus de l'Histoire. J'attends dans la boue, dans le froid, prisonnier au pays des libertés. J'attends de pouvoir un jour retourner au pays. J'attends de revoir ma femme, mes enfants. Que sont-ils devenus ? Et ma mère, et mes frères ?
Demain, après-demain, dès que possible, je m'enfuirai, j'irai les rejoindre. Ici, ma vie n'a plus de sens. Et puis, il y a cette crasse, l'humidité des baraques de planches, les barbelés, la solitude, le déshonneur. Malheur aux vaincus ! Ici, rien n'a plus de sens ! Il doit bien y avoir un pays où les gens aux creux des lits font des rêves...
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Je m'appelle Sarah. J'étais juive, juive allemande. J'étais heureuse. Nous vivions bien, tous ensemble dans notre petit appartement. Nous étions heureux, nous avions des amis. Enfin, plus à la fin ! On nous a tourné le dos. On nous a cousu des étoiles jaunes sur le cœur. Nous n'avons pas vraiment senti le vent tourner... Ils sont passés !
Un jour, en rentrant de l'école avec les enfants, un attroupement s'est formé dans la rue. Des brutes en uniforme frappaient un homme sur le pas de sa porte. C'était notre porte, c'était mon homme !
Il a juste eu le temps de me faire signe de passer mon chemin. Son visage était ensanglanté. Il ne m'a pas regardée pour ne pas me trahir. Il a juste fait un signe de la main : " Va, continue comme si de rien n'était ! Pense aux enfants ! " Il a juste levé la main pour me désigner le bout de la rue. Un soldat l'a frappé au visage avec la crosse de son fusil. Il s'est effondré sur le trottoir sans que mon regard puisse, une dernière fois, croiser le sien... Ils sont passés !
Au bout de la rue, j'ai tiré les enfants par la main. Je me suis mise à courir. Depuis, je n'ai jamais vraiment cessé de courir. J'ai traversé le Rhin. Moi aussi, j'y ai cru à la France des libertés. Elle m'a vite jugée indésirable.
Moi, je ne désirais plus rien, sinon un refuge pour mes petits. Ici, je peux encore les serrer contre mon coeur, caresser leurs boucles brunes. Mais pour combien de temps encore ? Ils sont si faibles. Demain, nous prenons le train. Beaucoup, parmi nous, croient que ce camp est l'enfer. Je crains qu'il ne soit que la porte de l'enfer ! Demain, nous prendrons le train ! Il doit bien y avoir un pays où les gens aux creux des lits font des rêves...
"Rappel des faits :
« Le centre de rétention [administrative] de Vincennes était à l’époque le plus grand de France, séparé en deux bâtiments (CRA 1 et CRA 2) de 140 places chacun. Le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) prévoit à son article R 553-3 que les centres ne dépassent pas une capacité de 140 places. Malgré l’artifice juridique qui consiste à faire croire qu’il y avait à Vincennes deux centres distincts, on était bien face à un centre de rétention de 280 places, bien au-delà du nombre de places prescrites par la réglementation. Les constats effectués par la Cimade, seule association qui était autorisée à entrer en centre de rétention avant janvier 2010, ne laissent aucun doute à ce sujet : ‘Il s’agit de la même gestion de police, un seul commandant secondé d’un capitaine, un bureau unique qui centralise les dossiers, les mêmes escortes, le même service médical…’ [7] L’association dénonce par ailleurs l’agencement du centre : ‘Sa configuration spatiale, l’exiguïté des locaux, le peu d’espace de promenade, le contact humain réduit à l’extrême, les guérites de surveillance, la multitude des caméras, les rouleaux de barbelés posés en double transforment Vincennes en un véritable camp de rétention.’ [8] » [9]
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« Monsieur Souli, ressortissant tunisien, placé en rétention en vu de son renvoi, est décédé dans le CRA de Vincennes, le 21 juin 2008. D’après les témoignages recueillis [10], le 20 juin, il aurait demandé à aller à l’hôpital, les policiers l’auraient emmené voir l’infirmier qui lui aurait affirmé qu’il était en bonne santé. Il n’aurait pas dormi de la nuit et aurait commencé à crier de douleur le matin du 21 juin. A 15 h, il ne se réveillera pas de sa sieste. Pourtant, les autorités ne feront rien pour chercher et informer ses proches. Le fils de Monsieur Souli n’a appris le décès de son père que quatre mois plus tard, la mère de l’enfant a porté plainte pour ‘rétention d’information, homicide involontaire par manquement aux obligations de sécurité, et omission de porter secours’ [11]. Les conditions du décès de Monsieur Souli ne sont toujours pas connues bien qu’une autopsie ait été diligentée en France ainsi qu’en Tunisie où le corps a été rapatrié mais seulement des conclusions lacunaires ont été transmises [12]. » [13]
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« Une marche silencieuse en mémoire de Monsieur Souli fût organisée par les détenus, le 22 juin 2008, en début d’après midi. D’après certains témoignages [14], au CRA 2, la marche a été interrompue par les services de police qui auraient essayé de faire rentrer les détenus dans leurs chambres et auraient gazé les plus virulents. La tension serait alors montée d’un cran. Les détenus seraient rentrés dans leurs chambres mais en seraient sortis avec des matelas. Au même instant, toujours d’après les témoignages, les policiers se seraient dirigés en masse vers le CRA 1 puisque apparemment, une révolte était également en cours. Selon certains témoins, le gros de la révolte – et de la répression – aurait eu lieu au CRA 1. Les témoins du CRA 2 affirment qu’ils pouvaient sentir l’odeur des gaz lacrymogènes et entendre les cris venir du CRA 1 [15]. Des témoignages venant du CRA 1 affirment que des policiers ont frappé et gazé plusieurs détenus qui étaient dans leur chambre [16]. La tension aurait encore augmenté. Puis, il y a eu le feu […] "
"Procès des inculpés de Vincennes : « Dans le monde réellement renversé », le parquet est sur le siège"
http://www.article11.info/spip/spip.php?article757
Autres camps... Même méthodes...
@ hold up..
Finalement il n'y a qu'une lettre qui change ?
Abréviations utilisées : en 38/47
* C.R.E. : CENTRE DE RASSEMBLEMENT DES ÉTRANGERS
* C.S.S. : CENTRE DE SÉJOUR SURVEILLE
et en 2010 :
* C.R.A : Centre de rétention administrative
@ tous
Attention : nouveau fil. C'est du nanant !
@ ydaho (#546)
"Jospin avait un bon projet"
Ah bon...
Je vais pas refaire l'histoire, mais le programme Jospin de l'époque était toujours meilleur que celui de le pen !
@ Ydaho
Oui mais son programme n'était pas " Socialiste ", et quand "le peuple de Gauche" a entendu ça à la minute où cela fut dit, les esprits raisonnés ont littéralement explosé en plein vol. Non, seulement, ce type avait le pouvoir de gouvernement, il était prêt d'être élu Président de la République sans trop de problèmes, mais non, cela ne lui suffisait pas encore à M.Jospin...
Il fallait qu'il montre des gages à la grande bourgeoisie - comme si celle-ci allait voter pour lui (!) la bonne blague ! - et il fallait pour cela qu'il baisse son froc en direct à 20 H00 au journal télévisé et surtout, comme il s'imaginait que quoi qu'il arriva, tout un troupeau de moutons allait voter pour lui les yeux fermés, il fallait qu'il insulte les futurs votants et qu'il gifle littéralement la Gauche et "le peuple de Gauche". Son propre électorat et sa première force motrice et mobilisatrice.
Et que se passa t-il ?
M.Jospin pour rassurer la grande bourgeoisie scia la branche sur laquelle il était assis.
Son électorat vota pour d'autres candidats de Gauche, et un autre plus obscur propulsa M. Le Pen au second tour de la Présidentielle.
Le guignol frisé des marchés financiers s'est complètement ridiculisé et théâtralement, au regard de tant d'humiliation et de lâcheté et au vu qu'il avait non seulement abandonné son propre électorat mais qu'en plus il l'avait injurié devant des millions d'adversaires politiques en direct sur la chaine d'information du 20 H00, il démissionna et se retira de la vie politique Française.
Quel impudent !
A trop écouter les sirènes de ses adversaires qui lui enjoignaient d'embrasser les visions monétaristes comme les travaillistes britanniques l'avaient accompli contre son propre peuple et auxquelles il avait un temps résisté, M.Jospin ce soir là ANNONÇAIT AU PEUPLE DE Gauche QU'IL ABDIQUAIT !
LE PEUPLE DE Gauche A PARFAITEMENT ENTENDU LE MESSAGE :
" 5 SUR 5 "
Si M. Jospin abdique et préconise l'abandon d'une politique " socialiste " cela veut dire qu'il entame sa
" "Tonyblairisation " et qu'il se droitise encore un peu plus. Et bien, puisque cet individu nous prévient qu'il ne nous représentera plus dans nos vues et visions politiques mais qu'il sera un agent de plus pour accomplir à marche forcée la désocialisation de la république Française, nous userons de notre dernier droit, celui qui reste toujours au peuple lorsqu'on lui a tout volé.
"I would prefer not to"
Puissance du non-acte ou liberté de créer des possibles non advenus, en tous les cas : affirmation d'une volonté irréductible. Dans ce cas précis, celle de renouveler les puissances de la liberté humaine ailleurs, vers d'autres voies de créations politiques : Le travail sera long mais il valait la peine d'être commencé.
Le peuple de Gauche ce jour où il entendit M.Jospin le gifler en direct à la télévision et l'humilier encore un peu plus, comprit qu'il serait à nouveau défait et vaincus par ses propres " amis " et ses soi-disant " représentants ".
Blindé depuis de longues années, le " Peuple de Gauche" a compris qu'il allait falloir se remettre à travailler et en finir avec cette paresse foncière qui laisse à d'autres personnes - inconnues au bataillon - la liberté de parler et de faire A SA PLACE.
M.Jospin paradoxalement a réveillé le Peuple de Gauche. Ce dernier a décapité le premier sans grand état d'âme et l'histoire perpétua une suite en tout point semblable : L'ineptie du "PS" au cours des décennies futures.
2002 : Le Pen au second tour devant M.Jospin : le Peuple de Gauche a voté pour d'autres listes à Gauche ou s'est abstenu.
2005 : Réveil du Peuple de Gauche avec effet d'entrainement populaire : Victoire du peuple lors du Référendum sur le TCE qui enferme la France et les Français dans une cellule de contention néolibérale.
2007 : tentatives d'affranchissement du peuple de Gauche vis à vis de l'hégémonie du PS : Comité antilibéraux/ comités J.bové (création populaire libre et autonome vis à vis des appareils politiques classiques)
Faillite de la candidature PS à la présidence de la République. Déréliction et déliquescence de ce parti qui entame le début de son déclin.
La relativisation politique de son hégémonie à Gauche est acté. La création de E.E et la scission du PS avec le départ d'un certain nombre de personnalités issues de ce parti ouvriront la voie à de nouvelles alliances et créations politiques :Le PG est créé puis le Front de Gauche puis le Front de Gauche Élargi.
Pour la première fois depuis 40 années le Peuple de Gauche vote pour lui-même et en a fini de voter par défaut pour des personnes qui non seulement ne veulent plus les représenter mais avec le mépris qui habitait cette nomenclature "PS " depuis des décennies, s'était habitué à les agiter avant de s'en servir et à s'essuyer les pieds sur eux après avoir été élu, grâce à leur voix.
Tout ne se fera pas en un jour. Les chiffres pourraient tromper si on ne les comprenait pas dans un ensemble de phénomènes plus larges et plus denses. Le "Parti socialiste" qui ne présente plus de "programme socialiste" depuis M.Jospin, vient de remporter les élections et arbore un résultat flatteur de 30 % aux Régionales.
30 % versus 49 % d'abstention au second tour.
Il faut prendre ce résultat à sa juste autorité. Le Peuple de Gauche est définitivement rebelle.
Une partie se réorganise dans la création d'un Front Populaire à plusieurs dimensions.
Une autre partie - la plus importante - ne vote plus :
"I would prefer not to"
Dans les deux cas, deux options philosophiques s'exercent et ne se rencontrent pas. Deux immenses puissances de liberté s'exaltent et se défient dans l'indécidable de leur rencontre et l'affirmation d'une juste colère devant tant
d'injustices. Chaque partie panse ses plaies. L'histoire de la Gauche depuis 150 ans est lourde de combats, de déchirures, de plaies purulentes et de contradictions. Ses nombreuses victoires sur l'immonde embrasent encore les imaginaires et les sens. Seule une nouvelle raison politique pourra remporter demain de nouvelles victoires sur l'ombre.
Une chose est sûre désormais. Le peuple de Gauche n'obéira plus aveuglément. Même à ses mandants.
La rébellion est toujours le premier pas vers la liberté et l'émancipation.
Rien n'est oublié et tout est à réinventer.
La conscience de la puissance autonome du Peuple de Gauche est un levier pour entraîner les forces populaires vers un véritable Projet de Société qui ne serait plus basé en premier lieu sur la monnaie, l'austérité, le régressisme politique anti-social et le pillage de l'économie par une élite "off shore" et cela en toute impunité, comme nous assomment les néolibéraux et leurs valets sociaux-libéraux. Le Peuple de Gauche envisage d'autres chemins. Il s'agira pour lui demain de se faire comprendre au delà des forces idéologiques qui l'animent et au delà de l'esprit "religieux" qui l'habitait à ses dépends dans le siècle passé.
Un nouvel âge de raison ?
La rencontre du Peuple de Gauche fortifié par sa nouvelle conscience et responsabilité avec le peuple dans son ensemble peut lui ouvrir la voie de bien des défis majeurs. Seul le Peuple dans son entier pourra l'amener vers la prise démocratique du pouvoir. Convaincre pour vaincre. Lutter pour habiter sa vie - Informer pour former.
S'émanciper pour EXISTER.
Liberté - Égalité - Fraternité.
Tout un Programme.
Rappel!
J'ai demandé à chacun de faire preuve de responsabilité et de limiter la taille de ses commentaires pendant que le blog est très exposé en raison de l'actualité pour ne pas provoquer de ralentissement à l'affichage des pages très "commentées".
Cela concerne également les anciens billets.
Je ne voudrais pas en être réduit à imposer une limite mais il est essentiel que les billets de Jean-Luc Mélenchon restent accessibles quel que soit l'intérêt de vos débats.
Merci.
Par contre, hold up : je suis entièrement d'accord avec ça.. J'aurais préféré qu'il "passe" bien sur c'eut été mieux que chirac.. Mais bon, ce fut aussi le moment de réfléchir et de choisir de ne plus aller aux urnes bêtement..
(bref..)
Après ont vas se plaindre que les journaliste ne trouve plus personne pour écouter leur questions, tendre des pièges au gens ne sert que à discrédité une profession.
Première constatation : Jean-Luc Mélenchon se montre plus prolixe sur son blog que face aux questions d’un (pseudo) rookie. Et pourquoi ne pas nous avoir fourni un lien html vers le sujet et litige de ce texte, oh combien long, long, long…
Si l’étudiant est en “religion médiatique”, alors vous êtes dans une des “sectes politiques”.
Une certaine caste médiatique se déchaîne contre moi!
Jean-Luc Mélenchon serait-il paranoïaque ?
Je me suis fait piégé.
Peut-être mais toujours est-il que vous avez montré votre vrai visage. On ne peut pas non plus vraiment parler de piège puisque l’individu s’était présenté comme élève journaliste qui s’adressait à vous l’homme politique. Interview ou pas interview, on se doit de respecter tout être humain même quand on est eurodéputé. Ce n’est pas une manière civilisée de répondre à un citoyen, journaliste ou pas.
…il est très important, pour la lutte que nous menons, de faire en sorte que les gens se décomplexent à l’égard des médias et rétablissent un rapport critique à ceux-ci…
Il est tout aussi important que les gens adoptent une attitude similaire à l’égard de la classe politique.
Pour moi, medias et classe politique ont de nombreux points négatifs en commun ; il faut constamment faire preuve d'esprit critique et faire le tri.
Je me sentais tout rabiscoulé.
Quésako ?
Concernant cette altercation avec le prétendu ou réel rookie, je ferai deux ou trois remarques supplémentaires :
1 - la méthode d’interview puis de diffusion manquaient peut-être d’éthique mais ce rookie nous a montré Jean-Luc Mélenchon sous son vrai jour.
De plus, la méthode caméra cachée que Jean-Luc Mélenchon dénonce a été habilement et utilement employée par Channel 4 (et Sunday Times), elle nous a récemment permis de découvrir les activités scandaleuses de certains ministres et députés travaillistes en GB (qui offraient de faire du lobbying moyennant finance).
2 - le rookie, bien que mou et conventionnel, est resté calme et courtois alors que le député européen Mélenchon s’est montré agressif et malotru à son égard
3 - les Français ont montré leur désaffection, ou autre sentiment négatif à l’égard de la classe politique lors des élections régionales, donc pourquoi continuer à parler de questions qui n’intéressent pas les Français ?
4 - l’eurodéputé Mélenchon a eu des propos choquants concernant le problème de la prostitution. En effet même si la prostitution n’est pas et ne doit pas être le seul débat, elle est hélas un sujet d’actualité pour deux raisons :
- il existe un trafic de prostituées en provenance de certains pays (Europe de l’est notamment) et c’est un problème (encore un !) à régler en collaboration avec tous les pays de l’UE
-les conditions dans lesquelles les femmes se prostituent sont dangereuses car elles compromettent leur sécurité et santé et elles sont indignes de nos sociétés modernes. Ces conditions sont de l’exploitation sexuelle ou esclavagisme.
De plus, toute femme est une prostituée potentielle et tout homme est soit un client potentiel soit un prostitué potentiel même si la plupart des femmes et des hommes pensent qu’elles/ils ne se livreront jamais à ce commerce. Le contexte économique de plus en plus sombre et notre vulnérabilité font que nul ne sait jusqu’où il ira dans la déchéance.
Enfin en survolant les posts, j’ai bien aimé ces réactions :
#31 et 170 Bruno Anel / 44 + 368 + 293 Vergnes / 216 Laetitia Démarais/ 571 Toto
J’ai aussi noté avec amusement que parmi ceux qui soutenaient le maître des lieux et vilipender les medias, un certain nombre ne cessent de faire référence à des articles de ces mêmes medias ou à poster... leurs revues de presse !
@ydaho
Dans l'absolu sans doute que oui mais avoue que ce mec s'est suicidé tout seul en direct au 20 h 00. Personne ne l'a aidé. A moins que ses conseillers en com'n'ait voulu le trahir...était -il si bête pour ne rien comprendre à la bourde qu'il allait commettre. Que nenni ! Il savait ce qu'il allait politiquement faire : il abdiquait en priant sainte Thérese d'Avila que cela ne se voit pas trop.
Raté.
De notre côté, notre génération a cru que tout nous serait toujours tout cuit dans la bouche et qu'il ne fallait pas lutter pour nos droits. Nous pension tellement impossible qu'une force politique réactionnaire revienne de la nuit une fois de plus pour nous tondre et nous déposséder de ce pourquoi tant d'autres avait lutté, que nous vivions dans les " nuées " lorsque cette force a pris de l'ampleur et a assise son influence dans la société à partir des années 80 - 2000.
Maintenant la force noire est à l'Elysée et nous le savons.
Trop tard. Elle est passée.
Si le PS ne rectifie pas le tir dans les semaines prochaines, cette force nuisible sera non seulement reconduite à
l'Élysée mais avec encore plus de " brun" dans le plumage.
Mais le PS comprend- t-il qu'il va vers une nouvelle défaite annoncée ?
Non il dort trop content de sa petite caisse d'or de 30 % aux Régionale dans un désert d'abstention à 49 % !
Aucune critique du Sarkozysme depuis ses débuts de fonction, aucun projet politique en germe.
La gamelle annoncée, assurée, vendue.
Le PS reste dans les nuées. Pas nous.
@ Reykj-on-Thames
La prostitution n'était pas le sujet du moment. En parler c'était se foutre de la gueule de celui dont on allait soi-disant recueillir la parole. Point barre.
Et pourquoi pas parler de ce que prennent les Français en apéritif, tant qu'il y était l'autre nase ?
Bonjour,
Les journaleux sont des donneurs de leçons qui n'aiment pas en recevoir...et pourtant!
Surtout ne vous laissez pas faire, je suis d'accord entièrement avec vous...
les maisons closes étaient hors sujet dans ce débat.
Une fois de plus la diversion permet d'occulter le fond des choses.
Messieurs les journalistes faites donc votre boulot d'enquèteur sur les problèmes
de la société et pas sur des idées sorties du chapeau d'on ne sait qui?
Tenez bon M.Mélanchon.
Jacques
@741 Hold up
1 - Le problème c'est que c'est l'homme politique qui a abordé le sujet en critiquant la première d'un journal national et ce sujet était les conditions de vie de certaines femmes. Donc pertinence de la remarque de l'interviewer et comportement anti-social de l'interviewé.
2 - tout sujet d'ordre social notamment qui affecte ou peut affecter une partie de la population est toujours d'actualité.
La prostitution est bien d'actualité tout autant que les retraites, le chômage, etc et j'avais mis des liens html dans le post suivant mais qui n'apparaît pas sur la page.
Je suis tout à fait d'accord sur le fond, mais la forme que vous avez employée, reste pour moi inacceptable. Cette vulgarité me fait penser à celle de notre hyperprésident, ça gâche tout.
Voilà juste pour un éclairage depuis la base militante.
Extrait d'une réunion d'un comité PG (début avril) :
A été évoqué le pb de JL Mélenchon avec le jeune étudiant journaliste (quelques extraits de la discussion animée):
- Il serait intéressant de voir d'un point de vue sociologique le pourquoi de ce "Buzz", la place des médias, des tabous, de l'imaginaire et de l'affectif. Comment s'approprier les mécaniques de "Buzz" pour les décoder et faire de l'éducation populaire sur ce sujet.
- le sujet de la prostitution forcée, de l'esclavage et du respect de l'être humain nous oblige à ne pas traité ce sujet à la légère.
- l'étudiant journaliste à réussi son exercice qui consistait à obtenir une "petite phrase" d'un homme politique pour en faire un buzz.
- le ton insultant de JL M dérange certains militants du PG qui voient là, la destruction en quelques secondes de leurs effort laborieux sur le terrain. D'autant plus que ce n'est pas un cas isolé et qu'à chaque fois, JL M non seulement ne s'en excuse pas mais au contraire persiste et signe dans cette stratégie du "gentil persécuté par les méchants journalistes ou des petits bourgeois".
- les militants sont pourtant unanime au fait que l'information médiatique est devenue une marchandise et applique toutes les recettes hideuses pour faire du fric-spectacle au détriment du contenu.
- des sympathisants "gauche" verraient plutôt d'un bon oeil cette attitude un peu "rentre dedans" qui donnerait un coté "humain" à JL M.
voilà,........ pour une tranche de réalité de terrain.
Bonjour M. Mélenchon
Je peux comprendre que vous n'ayez pas été satisfaits de la question, même si c'est vous qui la lui avez maladroitement suggérée.
Mais dans ce cas, il est possible de le dire ou l'expliquer courtoisement, plutôt qu'avec des insultes.
Pour moi, un homme politique, même fatigué, doit faire preuve preuve de sang froid et maitriser ses propos pour défendre ses idées, sous peine de perdre sa crédibilité. Ce jour la, au sujet de la "petite cervelle", je dirais comme dans la cour de récré : "c'est celui qui le dit qui est"...
Quel homme de pouvoir pouvez vous être ? J'ai quelques craintes, et mon propos ici n'est pas politique.
Bref ce buzz peut effectivement lançer un débat intéressant sur le journalisme actuel, mais je doute qu'il vous grandisse.
Bonjour Jean Luc
Il me plait à penser qu'au travers de tes idées, le Socialisme n'est pas mort; tu es un humaniste, qui ravale les Beaufs Beaux (bobo) à leurs amours initiales: la Sociale Démocratie ? vertueux serpents qui inoculent en nous le venin du libéralisme à visage humain; Le bienséant sourire d'une Ségolène est pire que l'affligeante promesse d'un monde meilleur d'une Martine ou pire d'une Marine.
Homme de Gauche, j'ai vécu le Mitterandisme comme un sursaut de la Conscience humaine, malheureusement, nous avons été nombreux a comprendre trop vite, au nom de la sacro-sainte mondialisation, le Dollar, comme l'euro d'ailleurs, serait maitre de ce monde.
Ce monde dont tu parles aujourd'hui, peut-être de manière utopique, j'y crois, vraiement, avec conviction.
Je te remercie de pouvoir me donner l'heure sans une montre à 6000 euros
Je te remercie de dire haut et fort que les grandes fortunes ne créent que misère
Que le Petit Nicolas n'est pas qu'un film, mais un fléau
et surtout, que ton intelligence d'homme, la vraie, permet de nous remettre en question,
et surtout de poser les vraies
Merci Jean Luc
Encore une fois, je suis outre par le manque de dignite des politiques francais. Vous voulez etre President d'un parti politique alors soyez poli, respectueux et montrez l'exemple plutot que d'essayer de vous defendre par des arguments falascieux. Soyez humble: Excusez-vous une bonne fois et montrez vous superieur en reconnaissant votre erreur!
Le probleme n'est pas dans le fond de la discussion mais dans la forme. Vous vous devez de dirigez. Si a la moindre altercation, vous vous enervez, je n'ose imaginer ce qui pourrait ce passer dans une discussion plus serieuse...
Je retire les propos de mon précédent commentaire et vous adresse mes excuses, je vois maintenant mon commentaire. Il me faut des lunettes.
Désolé pour le HS
Et maintenant il est apparu !
Je n'y comprends rien, toutes mes excuses donc.
Désolé pour le HS
Le fond et La forme
Le fond 1 : la sélection des sujets peut être dans le système actuel dictée (par abus de généralisation) ou influencée (par abus de prudence) par des intérêts de financements ou par des intérêts relatifs à la performance des ventes. Il est bien évident que ces éléments n'engagent pas les journalistes à faire preuve de toute la déontologie dont leur noble profession a les moyens d'être garante. Indépendance éditoriale, mais dépendance des éditorialistes...
M. MELENCHON a incontestablement raison sur ce point... Jean-Luc Mélenchon : 1.
Le fond 2 : le "vif du sujet" ; Les gens seraient intéressés par la réouverture des maisons closes, au point d'amener le sujet à la figure d'un politicien en pleine rue... Je crains que cette graine hésitante de journaliste n'ait raison sur le constat. Nombre de sondages pourraient le confirmer. Aie. Pourquoi nos concitoyens en viendraient à s'intéresser davantage à cette problématique qu'à comprendre qu'une réforme fiscale débatue et motivée serait la clé de voûte du futur progrès social, celui là même qui aurait un réel impact sur leur quotidien ? Serait-ce une question d'habitude de subir ce type de sujet à vocation commerciale ? Quelle est la poule et quel est l'oeuf ? M. MELENCHON soulève là un sujet réel et sa légitimité apparaît incontestable... Jean-Luc Mélenchon : 2.
La forme 1 : il est bien évident que, nonobstant toute la légitimité de son discours sur le fond, les mots de M. MELENCHON ont semblé dépasser sa pensée. Le commentaire de M. SCHNEIDERMANN sur le sang froid et la pédagogie, voire le respect de l'interlocuteur sonne comme une sanction légitime à cet emportement. Le contexte est cependant très inconnu, et tout homme, même d'état, peut connaître un moment de fatigue et de faiblesse, chose de M. MELENCHON semble reconnaître à demi-mot. Il n'en reste pas moins qu'un autre ton, plus respectueux, aurait permis de passer un mesage plus efficace, sans perdre la moindre puissance du propos.
M. BRIAUD : 1 point.
La forme 2 : qui est M. BRIAUD ? Pourquoi vient-il caméra en main aborder un sujet aussi précis directement avec M. MELENCHON, en pleine rue, après une journée visiblement éprouvante pour son interlocuteur ? Pourquoi rentrer dans une position de débatteur avec M. MELENCHON à ce sujet ? Je ne suis pas sur de son éthique ; après le premier visionnage, aucun soupçon ne me vint. Mais après réflexion, je me demande à quel point une telle situation peut être subie ou provoquée... M. MELENCHON : 1 point.
Au final, Jean-Luc Mélenchon : 3 - FB : 1.
Il est certain qu'un 4-0 aurait été plus cinglant, et quelque part plus élégant.
Cependant, l'effet contre-buzz n'aurait pas existé et nul n'aurait évoqué ce sujet aussi important que l'indépendance effective des journalistes des grands médias.
M. SCHNEIDERMANN, je partage votre analyse pour grande partie, mais il n'en demeure pas moins que sur un score de 3 à 1, vous devriez consacrer 1/4 de votre discours à défendre le respect dont Jean-Luc Mélenchon aurait du savoir faire preuve, mais les 3/4 à relayer les interrogations légitimes sur le fond et sur la forme induites par ce facheux mais utile non-évènement...
Et si la réouverture des maisons closes en France était un sujet sociétal aussi important que les propos, théories et idées de Mr Mélanchon sur le moyen de réduire les injustices sociales, ou diminuer le chômage? Car le problème, c'est que la majorité des Français raisonnables, de gauche ou de droite, ne croient plus aux discours et formules des grands ténors politiques, dont vous êtes, sur ces derniers sujets; ils ont compris quelques évidences: la mondialisation, l'intégration européenne, auxquels on ne peut rien sauf à revenir 50 ans en arrière, et l'illusion dans laquelle la classe politique maintient le bon peuple, en niant ce fait évident: la France vit au dessus de ses moyens.. Et que le courage politique serait justement de faire comprendre ceci, avec modestie et clarté, et d'en expliquer les remèdes, qui certes peuvent comporter des réductions de certaines injustices, mais surtout un sérieux effort collectif.
Alors comme personne au niveau politique n'ose ce positionnement, des sujets subalternes tels que les maisons closes en France ne me paraissent pas indignes des hommes poilitiques, puisqu'ils cantonnent jusqu'à maintenant leur discours à des idées, des théories et des solutions illusoires
Hier soir, 12 avril, Paul Aries, qui comme toi s'indigne et se révolte contre la marche actuelle du monde, s'est fait s'est fait étriller lui aussi que toi dans l'émission Mots croisés.
Les beaux penseurs que sont Yves Calvi, Chantal Jouanno, Yann Arthus Bertrand, qui pensent que l'écologie n'est pas forcément de gauche, l'ont trouvé très virulent, pas cool...il était assez seul face à ces enfoirés, et j'étais malade pour lui.
Je suis furax, moi aussi...jusqu'où va t'on aller avec ces nouveaux chiens de garde?