31mar 10
U ne certaine caste médiatique se déchaîne contre moi! J’ai commis le crime de lèse vache sacrée. Je suis donc mis au pilori médiatique. Il est vrai qu'a force de dénoncer les méthodes d'Arlette Chabot, je devais m'attendre à une réplique de la confrérie des griots. C'est fait! Dix jours après son tournage, un film pris sous le masque d'un travail "d'étudiant en journalisme" est diffusé sur la toile, suivi aussitôt d'une mise en une du "Monde.fr" et d'une dépêche AFP. Puis, par imitation, sans vérifications ni retenue, la dépêche passe sur tous les médias! Une belle opération. Mais l’arrosage se retourne contre les arroseurs. Je jubile. Une pluie de commentaires qui me sont favorables vilipende les utilisateurs de ce chef d’œuvre de manipulation. Vive le buzz! J'attends la consécration : la diffusion de cet important document sur France 2. Pourquoi pas une émission sur le sujet?
Le 19 mars dernier, il y a 10 jours, avant le deuxième tour des élections régionales, à l’occasion d’une diffusion de tracts du front de gauche au village de Bercy, un « étudiant en journalisme » m’a interrogé. Je n’avais guère envie de répondre. Trop fatigué, trop pressé. Mais bon ! Allons-y. c’est un jeune, il apprend, faisons l’effort car on est tous passés par là. J’ai cru que c’était un étudiant. J’ai cru qu’il étudiait le journalisme. J’ai cru qu’il avait des enseignants qui s’occupaient de lui et parlaient avec lui de son travail et des règles de son métier! Non ! C’était une sorte de caméra visible/cachée ! Ruse. Au mépris de toutes les règles de ce métier, sans mon accord, sans dire où, quoi, comment, le film volé est mis en circulation… dix jours plus tard ! Pour moi ce n'était pas un interview mais un essai d'interview qui tournait à la discussion puis a l'engueulade. Je me suis fait piégé. ca me mets en colère. Mais quand j'y pense, ca va m'aider. En fait je ne me plains pas. Vous allez voir pourquoi.
Donc, de façon spontanée et tout à fait innocente, dix jours après la prise de vue, parait spontanément sur internet un extrait de mon « entretien » avec cet « étudiant en journalisme ». Une meute se jette sur moi et consacre à cet « entretien » au contenu, d’une importance fondamentale, la une de leur site. Il s’agit bien sûr de me disqualifier. Car sinon quel intérêt à un tel document ? Il y a même une dépêche de l’AFP selon laquelle je déclarerai que le métier de journaliste est «un métier pourri» ! Tel quel, hors contexte, une fois de plus ! Une dépêche de l’AFP ! Cela revient à faire d’une phrase dans un film d’amateur une déclaration officielle de ma part. Savoir qui a écrit cette dépêche nous assurera sur les motivations de son auteur(e). Aussitôt, tous mes autres «amis» sont là pour relayer la nouvelle : « le monde.fr », le nouvel «obs.fr», et cerise sur le gâteau, même «Ouest France» qui comme chacun le sait suit toujours avec beaucoup d’intérêt mes prises de position! Et même le journal de LCI s’ouvre sur l’évènement !
Vous avez compris le mécanisme. On sort un bout de film sans donner aux visionneurs une indication de contexte ni d’origine. Le site « le monde.fr » valide. Ca classe. Aussitôt une dépêche sort. Ca devient une info pour toute la presse comme si j’avais fait une déclaration officielle. Personne ne vérifie rien. Le reflexe pavlovien fonctionne. La corporation est outrée. Haro sur l’iconoclaste ! Que n’ont-ils téléphoné à Robert Ménard et "Reporters sans frontière" pour terminer le tableau ! Comme je suis en congés, je ne peux pas me rendre compte de tout l’impact de l’affaire. Mais je suis enchanté. Tout simplement enchanté.
Pour moi c’est un buzz inespéré dans une semaine où je ne suis pas là du fait de mes congés. Mais, plus sérieusement, l’incident m’intéresse. Je crois que nous pouvons en profiter si nous l’utilisons correctement. Que l’occasion fasse les larrons. C’est surtout un exercice de démonstration par la preuve de ce que j’avance à propos des dérives de ce métier. Car cette vidéo a immédiatement suscité, m’a-t-on dit, des centaines de témoignages qui me donnent raison et dire que cette profession est en train de sombrer. Il est très important, pour la lutte que nous menons, de faire en sorte que les gens se décomplexent à l’égard des médias et rétablissent un rapport critique à ceux-ci.
La libération des médias dont a besoin notre pays pour sa respiration démocratique ne pourra pas se limiter à quelques arrangements de tuyauteries comme nous le pensions dans le passé (fin du monopole de l’émission, libéralisation des ondes) ni par des restrictions sur le droit de propriété à l’égard de certains. Cela ne peut suffire. Il y faudra une révolution culturelle qui repense ce que sont ces métiers, leur éthique, leur finalité, leur responsabilité. Il y faudra des régulations démocratiques adaptées à chaque cas. Par exemple l’élection du président de France télévisions par les téléspectateurs du service public. La libération culturelle des médias est en soi un front de lutte qui doit bénéficier des mêmes méthodes que les autres. Et d’abord de la bataille culturelle. Il faut donc ouvrir la bouche, décoincer les esprits, ferrailler. De cette façon dans le public mais aussi dans la profession la peur que le corporatisme pavlovien fait régner reculera. Pour cela il faut créer les situations ou les utiliser. Au cas concret il en va ainsi. Notre premier média à propos des médias, c’est nous, nous même. Il faut parler, zapper, écrire, boycotter à bon escient. Je me demande si nous ne devrions pas inventer un système de punitions du genre de celles que le marché que ces gens adorent tellement inflige aux gens. Par exemple des boycotts sélectifs. Des dénonciations sur le site des annonceurs publicitaires et ainsi de suite. Il faut lutter ! Car dans nombre de cas concrets, nous ne sommes pas dans un rapport de coopération en vue de donner une information aux citoyens mais dans un rapport de force, en face de manipulateurs hostiles qui «mettent en scène» leur discours politique.
Arlette Chabot est un monument du genre. Avez-vous vu l’autre soir le « débat » sur les retraites sur France 2 (non pas l’émission de voyeurisme sur la torture) ? Un de droite (la retraite à 65 ans), un socialiste (la retraite à 62 ans), deux experts (la retraite entre 62 et 65 ans) ! Beau comme pendant le référendum de 2005. Et sur un strapontin « en duplex», comme moi le dimanche de élections, donc n’ouvrant la bouche que quand on lui demande de le faire et qu’on lui donne la parole, Bernard Thibaud, le secrétaire général de la CGT première organisation de travailleurs du pays… Pas d’illusions à avoir ! Donc pas de concessions.
L’épisode de « l’étudiant en journalisme » doit donc être cultivé. Il est important que ceux qui ont compris la manipulation le disent à haute et intelligible voix. J’invite tous ceux qui ont de la jugeote politique à se saisir de cet épisode très concret comme d’un cas d’école. Diffusez de tous côtés la séquence, faites connaître vos commentaires, encore et encore sur les médias qui publient cette vidéo édifiante. Au premier degré il y à tous ceux qui sont d’accord avec moi. Mes propos leur feront du bien. Plus mes paroles seront diffusées plus elles se banaliseront et seront reprises par d’autres au quotidien, en toutes circonstances. Ma parole les encouragera à se lâcher, comme on dit en média. Leur clameur contribuera à faire réfléchir. Car la vérité c’est qu’à côté des voyous, comme toujours, il y a les gens bien. Ceux qui aiment leur métier, que ces trafics écœurent et qui sont scandalisés de voir que c’est justement à un étudiant que ses maitres ont enseigné de telles méthodes aussi contraires à la déontologie du métier. Quelques amis du métier m’ont déjà appelé. Sous le sceau de la confidence, car telle est l’ambiance de terrorisme corporatiste aujourd’hui ! Ils m’ont appelé pour me dire qu’ils n’étaient pas d’accord. Donc on ne doit pas désespérer. Il ne faut pas globaliser ni faire un cas général des agissements de quelques puissants manipulateurs. C'est le panneau dans lequel on nous pousse: généraliser notre critique pour encourager le corporatisme. Ce ne serait d'ailleurs pas juste. Je viens de le dire, la ressource professionnelle existe pour que cessent un jour les façons de faire actuelles. D’ici là : feu sur le quartier général !
Que mes amis ne se soucient pas outre mesure pour moi. Je ne suis pas du tout affecté par cet assaut. Il m’amuse trop. Que mes amis soient rassurés j’en tire la leçon qui compte dans le contexte de lutte que nous menons : je ne me laisserai plus jamais approcher par un étudiant en journalisme, ni un journaliste stagiaire. Car il m’est impossible de distinguer entre un étudiant qui fait son apprentissage et un vulgaire provocateur du type de celui qui a abusé de ma disponibilité. Au téléphone je ne leur réponds plus (navré pour la poignée d’entre eux qui chaque semaine m’interrogeait) et dans les manifestations mes accompagnateurs les tiendront à distance. Je vous recommande d’en faire autant si vous êtes sollicités. Ne répondez plus. C’est trop risqué car ils ne respectent aucune règle. Ignorez-les, comme vous le faites avec ces jeunes en haillons qui viennent dans le métro vous proposer de signer une pétition contre l’exploitation des enfants mineurs ! D’ailleurs je crois qu’il faut vérifier à chaque fois qu’il s’agit bien d’un étudiant réel. Car dans le cas de celui qui m’a escroqué je ne suis même pas certain que cela en soit un. Et si s’en est un, je me demande s’il n’est pas militant politique car il m’a dit qu’il était de gauche comme argument pour m’apitoyer tandis que je le rabrouais.
Dorénavant au buzz va correspondre un contre buzz. C’est une règle élémentaire de l’espace de communication politique. Donc des milliers de gens sauront que je suis en effet tout à fait hostile à la façon dont est pratiqué aujourd’hui par certains voyous ce métier qui a été le mien il y a longtemps. Ceux qui voudraient en savoir davantage aux arguments de ma critique à ce sujet peuvent se référer à ce que j’ai écrit sur ce blog il y a déjà quelques temps, et notamment à l’occasion d’une table ronde à l’école de journaliste de Strasbourg. Pour éviter de fastidieuses recherches (plus de trois clics à faire en effet), je reproduis plusieurs textes sur la question comme la fin pour cette note. On verra que je suis constant dans mes formules et analyses. Elles méritent meilleures répliques que des provocations bas de gamme comme celle dont je viens de faire l’objet.
16 octobre 2009
VIE MEDIATIQUE ET VIE SOCIALE
Le débat au parlement européen a donc opposé les partisans du bien et ceux du mal à propos de liberté de la presse et tout ça. Il me parait cependant assez artificiel ! Certes, je partage les critiques sur la concentration des médias comme risque avéré pour la démocratie et la citoyenneté. Ca se comprend facilement. 80 % des informations dont disposent les citoyens viennent des télévisions. Qu’elles soient en mêmes mains et les citoyens ne disposent plus d’aucun moyen de former leur conviction de façon autonome. Mais cette façon de voir est tout à fait formelle. La concentration n’est pas l’unique cause de l’uniformisation de la parole médiatique. Loin de là. Il suffit de voir comment les choses se passent en France pour en avoir idée. Le miracle quotidien qui voit les deux grandes chaines hiérarchiser exactement de la même manière exactement les mêmes sujets doit faire réfléchir. D’ailleurs les partisans de Berlusconi s’amusent de faire des statistiques accablantes pour les imprécateurs : il y a quarante deux chaines de télé et radios et plus de cent journaux en Italie. «Comment expliquez-vous alors qu’il n’y ait qu’une tonalité » raillent-ils. On comprend l’abus que cet argument comporte. Quelle commune mesure entre une chaine nationale et une télé de communauté ? Mais soyons honnête. Comment expliquons-nous l’homogénéisation de la forme et du fond dans nos propres médias ? Quel effet de système est à l’œuvre ? Ensuite, si on veut entrer dans le détail des situations, pourquoi faisons-nous comme si la responsabilité individuelle n’était jamais engagée ? Les journalistes sont-ils des êtres humains ou des créatures d’essence pure et parfaite en contact intime avec la vérité.
BIENTOT LES FAILLITES
On comprend le mécanisme assez rustique qui bloque ce débat. Un corporatisme de mules bloque toute approche sur ce terrain. Les intéressés eux-mêmes ne se sentent plus aucune limite. Ainsi ai-je été appelé au téléphone et fait l’objet de messages longuement injurieux de l’intéressée pour avoir mis en cause la façon dont était présentée comme « liste communiste » à Corbeil la liste du Front de Gauche. Comme si la liberté de parole critique d’un élu politique sur un blog public était par nature illégitime, en face des caractérisations manipulatoires, en tous cas jusqu’au point de mériter une intervention dans la sphère privée qu’est une messagerie téléphonique. Cet épisode conforte l’idée que je me fais de l’immense malaise social et de confusion intellectuelle qui règne dans ce secteur. A présent tout cela va s’aggraver par les défaillances d’entreprise de presse qui vont bientôt se manifester. Aux Etats unis, royaume du Bla Bla sur le pluralisme et la liberté d’être tous d’accord sur tout, plus de cent journaux ont du fermer leurs portes et je ne sais combien de radio. Le papier de Ramonet dans « le Monde diplomatique » décrit tout cela très bien, je crois. La vague passera bientôt sur la France. Ce fait extrême nous rappelle qu’il est absurde de faire comme si la production de l’information n’était pas aussi une activité menée par des personnes socialement déterminée par leur environnement. Et donc que le principe de la responsabilité individuelle est, dans ces conditions, engagé dans cette profession comme dans les autres. Mais avec des conséquences sur lesquelles il est légitime que la société demande des comptes puisque c’est son propre pouvoir d’intervention qui est conditionné par cette responsabilité des professionnels qui la rendent ou non possible.
Jeudi 8 octobre 2009
PERSONNEL ET COLLECTIF
Jeudi après midi j’ai pris l’avion depuis Bruxelles pour aller à Strasbourg. C’est stupide d’aller à Strasbourg depuis Bruxelles un jour où il n’y a pas de session, non ? Pourtant je le fais. Reprenons notre réflexion, mon cher, puisque tu es assez sot pour te faire embarquer dans un aller retour de plus en avion. Donc disais-je, à présent, tout se passe comme si, au contraire de n’importe quelle autre activité humaine, dans les métiers de médias, personne ne serait responsable de rien personnellement. C’est dommage de laisser ainsi bloquer la réflexion. Pourtant elle nous conduirait sur un terrain plus rationnel. Il vaudrait mieux que les généralités débitées pour une confrontation qui oppose des vaches sacrées antagoniques, collées au sol par leurs ruminations dogmatiques. D’un côté les purs et honnêtes journalistes, indépendants, éthiques, et ainsi de suite, de l’autre une dénonciation aveugle et absurdement globalisante au nom d’une improbable liberté de la presse, hors sol social et culturel. Pour moi, la dimension invisible de la vie médiatique est celle de la condition sociale des professionnels des médias d’une part et des conditions matérielles de l’exercice de leurs métiers d’autre part. Eux-mêmes sont le plus souvent incapables de le formuler. C’est bien sur d’abord le fait de l’idéologie dominante dans la profession et dans les écoles de journalistes. Ensuite de l’extrême compétition entre les personnes qui règne dans la profession, bloquant toute introspection raisonnée. Mais surtout, il faut donner leur rôle essentiel aux conditions matérielles de l’exercice de leur profession. Ce sont elles qui rendent impossible la mise à distance que cette réflexion suppose. Telle jeune journaliste qui m’interroge un samedi après midi, après m’avoir couru après dans Paris dans son véhicule qu’elle ne sait où garer, et qui en surgit avec en charge sur les bras la caméra, le micro et la fiche, qui sert à la fois à faire le réglage du blanc et noter les questions, n’est pas en état d’avoir un recul critique sur ce qu’elle accomplit. Surtout quand questions et réponses sont préformatées, surtout quand elle doit encore faire la course à trois autres personnes sur trois autres sujets, surtout quand ca dure depuis le début de la semaine sans pause ni temps de lecture, surtout quand son CDD lui interdit une attitude revendicative quelconque, même d’ordre professionnel.
8 janvier 2010
A STRASBOURG, PETIT JOURNALISTE DEVIENDRA GRAND
Ce sujet là c’était le débat auquel j’ai participé à Strasbourg, à l’ENA. A l’arrivé mon accueil se demandait si j’allais prendre le taxi où le tram. Elle a opté pour le taxi et ça tombe très mal car j’ai horreur de la bagnole. Une fois sur place on tombe sur une petite rangée de bœufs du Front National qui distribuent des tracts contre Frédéric Mitterrand. En fait ils l’attendaient lui ! Mais c’était le jour de son passage sur le plateau de TF1. Donc il n’est pas venu. Dans les murs, devant la salle il y avait un groupe de jeunes qui tiraient vaguement la clope. C’était des apprentis journalistes. Plusieurs ont filmé ce qui se passait. Je pense qu’ils ont mis ça sous plastique et ensuite sur leur télé dans le salon. Ou va savoir quoi. Les gens ne s’expliquent même plus quand ils filment. On croirait que c’est naturel. J’ai chauffé des arguments avec eux avant de descendre au sous sol où se tenait la conférence. Je n’aime pas les sous sol, non plus. La bagnole, plus les sous-sols, plus le Front National ça commence à me chauffer comme séjour ! Mais sur le plateau, devant les jeunes apprentis journalistes, Clémentine Autain, Catherine Trautman, et Jean-Marie Cavada. On était les trois sur les mêmes thèmes, chacun dans son registre, bien sûr. Le plus sévère finalement c’était Jean Marie Cavada, sur le fond, sur ce qui concerne l’exercice du métier. Je dois dire que j’étais assez heureux d’entendre une telle convergence de diagnostics. Je me sentais tout rabiscoulé. Comme dirait monsieur Elkabbach, j’en avais marre de me dire que j’avais raison tout le temps. Tel quel. Il y avait un thème supplémentaire sur le plateau c’était le sexisme dans le métier de journaliste, dans leur rapport aux femmes politiques. Catherine Trautmann et Clémentine Autain ont bien disséqué cet aspect de la réalité et j’avoue que j’écoutais à grand pavillon car je découvrais. Pour ma part j’ai évoqué d’autres dimensions invisibles. Par exemple la composition sociale de l’origine des jeunes journalistes. Donc leurs préjugés idéologiques. Hum ! Mais la salle était si typiquement composée que j’ai eu droit aux applaudissements qui montrent une forte concentration d’esprits frondeurs. Ca c’est bon signe, compte tenu du métier auquel ils se préparent…. Non ? Un peu d’optimisme. Sans doute que demain sera meilleur.
Jeudi 10 janvier 2010
Dimanche soir, une aventure média m’a bien fait rire. En effet, j’ai donné un entretien dans « Le Parisien dimanche », qui est l’équivalent en ile de France des pages saumon du Figaro chez un notaire de province : une référence que personne ne peut effacer du tableau. Ca passera, bien sûr, quand la direction de ce journal aura réussi à faire partir le tiers des effectifs de la rédaction comme elle le prévoit. Mais pour l’instant c’est presque aussi couru que pour une interview dans un gratuit du matin. J’étais donc spécialement satisfait. Donc, dans cet entretien, je dis, pour illustrer mon propos et plaisanter (genre je ne parle pas la langue de bois) : « Avec les lois qu’il a fait voter, Nicolas Sarkozy ne pourrait pas être français ! Il ferait bien d'y réfléchir. Qui sait si un jour il ne trouvera pas plus sauvage que lui, quelqu'un qui contestera la carte d'identité de ses petits-enfants, puisque maintenant il est grand-père ! ». Malheureusement la journaliste a oublié de noter aussitôt « attention ! C’est une vanne (rire) ». Du coup l’agence Associated Press lance une dépêche : «Jean Luc Mélenchon s’interroge : selon les lois en vigueur le président est-il bien français ? » Même un bourrin voit bien que ce n’est pas du tout ce que j’ai dit, mais à quoi bon ergoter ? Encore un journaliste d’agence, de garde le dimanche, avec un contrat d’intermittent du spectacle qui écrit des dépêches avec les pieds pendant que ses mains tournent un reportage en direct ! J’exagère bien sûr. Cette année il y a encore cinquante pour cent des cartes de presse qui ont été attribuée à des journalistes en CDI. Mais c’est une première qu’il y en ait cinquante pour cent en pleine précarité !
STOP ! Jean-Luc Mélenchon est un professionnel de la politique et de l'interview, des médias. Il plait c'est certain car ce Monsieur est très fort. Je trouve dommage cependant et décevant qu'il se soit fait piéger au point d'insulter ce jeune journaliste. Il aurait du mettre fin à cet interview voyant le sujet abordé d'entrée, je veux parler des maisons closes. Cela n'enlève rien aux qualités humaines de Jean-Luc Mélenchon et à sa force médiatique. J'ai eu l'occasion de le voir à Bordeaux dans le cadre d'un meeting Front de Gauche pour les Régionales : chapeau bas M. Mélanchon ! Vous avez été clair, précis et votre humour ne m'a pas fait regretter d'être venu.
@ pulchérie D (335)
@ tous
Merci, Pulchérie, pour la "réciprocité" qui pour être "curieuse", n'en était pas moins espérée ! ;-)
Pas d'accord avec toi sur la hiérarchie des nocivités sur ce blog.
Si l'un, (d) par son habileté, peut éventuellement vendre sa marchandise aux naïfs (raison de plus pour lui répondre, non ?), l'autre (D-P) par sa grossièreté et ses horreurs pseudo-jacobines, peut faire fuir de ce blog d'éventuels sympathisants de passage et même discréditer à leurs yeux le PG et Jean-Luc Mélenchon lui-même; au quel notre notre gaillard ne cesse de se référer ! Et, dans cette hypothèse, tu dis toi, qu'il ne fait de" tort à personne" !
N'oublions jamais, Pulchérie et tous les autres, que ce blog est lu par de très nombreux visiteurs, occasionnels ou non, qui n'interviennent jamais. Des curieux, intéressés peut-être pas les idées de Mélenchon et qui ne font pas parti du petit club des "durs à cuire" comme nous, à qui "on ne la fait pas "!
Réfléchissons à ça, nom de dieu ! On a besoin de gagner des sympathisants. Un Darthé-Payan, se proclamant PG, et arrosant copieusement ce blog de sa prose nous en fera perdre bien plus qu'un escrimeur "droitier" comme descartes.
A priori, je ne suis pas pour la censure. Mais cessons (moi le premier) de nous considérer comme une coterie de débatteurs "aguerris" et pensons à tous ces silencieux qui nous lisent. Pensons au tort que certains propos omniprésents sur ce blog peuvent causer à notre combat commun, surtout quand ceux qui les tiennent prétendent s'exprimer comme "militants" PG !
Faudrait y réfléchir. Non ?
Une dernière mot, Pulchérie (que je ne cesserai jamais d'apprécier !)
Crois-tu que si les propos de descartes trouvent échos chez D-P, c'est simplement par" naïveté" ?
Serais-tu aussi...naïve ? ;-)
Jean-luc,
Tu as eu 1 000 fois raison de dire ses vérités, et 1 000 fois raisons encore de l'assumer par la suite. Je ne te suis pas toujours, mais là tu as défendu qqchose qui est bien plus grand que ton parti, notre honneur à tous piétiné par ces décérébrés et la soupe qu'ils nous servent quotidiennement. Attention à leur vengence, sournoire et mesquine, contre laquelle seul le suffrage universel peut encore faire le poids.
fraternités,
antoine
@ ermler (336)
+1
Bonsoir Mr Mélenchon,
J'ai regardé le grand journal le 1/4/ et je n'ai pas été emballé par les arguments des uns et des autres..Je n'aime pas cette montée en mayonnaise qui ne grandit personne.Les médias ne vous font et ne vous feront pas de cadeau.Donc, ne mettez pas vos doigts entre le marteau et l'enclume;J'en resterai là.
Les résultats des élections régionales installent le front de gauche dans le paysage.Ce n'est pas mal pour un parti qui n'a que un an.Dans ce succés vous en avez une part prépondérante.Je n'ai pas apprécié la photo de la gauche diverse ? (Mme buffet,aubry et la verte)Je pense que tot ou tard vous serez obligé de privilégier le parti de gauche.Celui ci doit devenir le parti central de la rénovation de l'autre gauche, celle qui devra se mesurer,creer un rapport de force avec le ps.Vous ne pourrez sans cesse tenir compte des états d'âmes des autres partis de gauche.associés dans le front de gauche actuel.Pour l'élection présidentiel de 2012 vous étes le candidat naturel du parti de gauche et c'est sous son drapeau que vous devez étre candidat.Les reports de voix ne doivent pas étre automatique mais négocié avec procés verbal signé
Il vous faudra un programme solide avec des réponses claires aux questions que se posent ceux qui souhaitent voter pour le pdg.Que fera le parti de gauche par rapport au:
- Traité de lisbonne,
l'euro,
protection de nos industries
,des emplois
-Otan
-Afganistan
-le peuple palestinien
modifications de la constitution(référendum d'initiative populaire,délégation de souveraineté,systéme électoral etc...)
Si vous trouvez que les idées du troll de droite sont dangereuses, et bien c'est simple, il suffit de ne pas alimenter le troll.
Pour le" "chers frères républicains" et autres admirateurs du petit trou du cul propagateur d'idées racistes et anti-féministes, c'est encore plus simple, ils se ridiculisent tout seuls avec leurs salamalecs à la con qu'on ne rencontre même plus dans les loges les plus poussiéreuses.
Ce qui m'embête tout de même et m'empêche de répondre a une amie qui se pose la question d'adhérer au PG, c'est de ne pas savoir combien pèsent ces clowns au sein du PG. J'avoue que je ne pensais pas, au départ, qu'il pouvait y avoir une porosité entre les idées du PG et celles du Front national. Parce que c'est bien de ça qu'il s'agit.
@ Thaumasios
Merci pour la note, camarade.
Mais, comme convenu, n'oublie pas de m'envoyer tes -1, quand j'aurais dis des conneries. (Argumenté,
si possible). Ca roule ?
,-)
@ andré assietoi (339)
Je partage ton "embêtement".
(Voir mon post 337).
@ ermler (339)
Ça roule… ;-)
bonjour
bien vu Jean Luc cette lucidité dans tes propos sur le journalisme.Je vois bien l'engrenage dans lequel ils veulent nous faire tomber avec souvent l'impression d'être pris pour des andouilles,cela me met mal à l'aise.Depuis quelques temps j'en arrive à douter de certains reportages.pourtant je continu à y croire encore avec certains,tel que, Ardisson.Demorand,Calvi même apathie bien que j'ai plus de mal à y croire puisque lui déjà a du mal (à y croire)
mais cet épisode journalistique n'est pas la priorité je tiens surtout a réagir sur le parti car j'adore.Moi qui ne croyait plus en la politique tu as le mérite d'avoir à mes yeux un discours juste
voila bon courage'jachère totalement au mouvement
@ ermler (336)
Figure-toi que le soupçon auquel tu fais allusion m'a effleurée.
Puis, la réaction : je deviens parano.
C'est un fait que les comédiens à l'italienne, dont André Assiétoi ridiculise l'afféterie (leurs salamalecs à la con qu’on ne rencontre même plus dans les loges les plus poussiéreuses.) ont un comportement bizarre.
Ce qui m'a fortement dérangée, ce fut l'accueil des résultats des dernières élections, qu'ils mirent au plus bas,
alors que 7 % pour un premier essai était une victoire.
A ne pas perdre de vue.
Je me sens de plus en plus en accord avec ce nouveau venu (du moins par le pseudo) : Thaumasios.
@ emler et à tutti quanti
Je suis tombé sur 336 juste au moment où je finissais de parcourir les posts depuis hier soir...
Le bavardage de la table de côté a toujours l'air ridicule. D'autant qu'on est la table d'à côté de la table d'à côté. Etre en position d'observateur donne presque toujours l'avantage...
Au-delà de ces prolégomènes banbans, je ne suis pas fâché que vous en preniez conscience.
Pour celui qui passe quelques fois ou de temps en temps, vous m'avez tout l'air des trois Corses de Gosciny et Uderzo, ou bien alors d'un quarteron d'habitués dans un bistrot fréquenté par des quinquas chenus à la recherche du temps perdu...
Ce ne sont pas les sujets et les arguments qui pèchent, mais la lassitude qui use...
Vous vous rappelez de temps en temps que vous êtes dans le bistrot d'un autre et que certains clients aimeraient bien qu'on commente les bonnes histoires de l'oncle Paul en attendant Godot ?
Plein de sourires
@ Pulchérie D
Mes très respectueux hommages, madame… :-)
Désolé pour les admirateurs inconditionnels de Jean-Luc Mélenchon le chevalier blanc de la remise en cause des journaleux, Mais son passage sur C+ était quelque peu laborieux dans ses explications approximatives, où l'on apprend que son "courroux" sur la une du Parisien (les maisons closes) n'était pas justifié puisqu'il s'était trompé de date sur la parution de cette une...et que donc toute son argumentation colérique sur les journaleux n'avait plus de fondement.
Du coup il s'est transformé en défenseur des conditions de travail et de rémunération des apprentis journalistes, ceux_là même qu'il incendiait quelques jours auparavant.
Lui qui critique, à juste titre, le cirque télévisuel s'est comporté en bon client complice des vannes des intervenants...et je passe sur son attitude "loup de Tex Avery" face à la fille de la météo singeant une prostituée allant jusqu'à lui proposer d'être le président de son fan-club....les féministes du PG (et les autres) apprécieront.
Et dire qu'il voulait faire exploser le système de l'intérieur...ce ne sera pas pour cette fois
@ Descartes
@tous
sur l'enrichissement des Français
avec beaucoup de retard, je reviens sur la question de l'évolution du niveau de vie des Français (voir mon post du..., et votre réponse du...). Je rappelle que mon hypothèse de départ était que la mondialisation conduisait à un appauvrissement progressif de la masse des Français (les 80% entre le 1er décile et le 10ème décile)
Certes je ne néglige pas les 10% les plus riches, et les 10% les plus pauvres, mais ce n'est pas mon sujet.
Or les chiffres de l'INSEE entre 1997 et 2007 me donnent tort (voir http://www.chomage-et-monnaie.org/?p=938). On voit que le niveau de vie de ces 80% a augmenté d'environ 0,6% par an sur la période.
Compte tenu de la faiblesse de ce chiffre, le choix de l'indice des prix est très important. Un indice légèrement différent, une pondération un peu différente, pourrait facilement conduire à une croissance comprise entre 0% et 1,2% par an. Certains spécialiste optent pour 0% par an. Quoiqu'il en soit, il semblerait d'après ces chiffres, qu'au pire les revenus de ces 80% ont stagné.
Il y a cependant un autre facteur à prendre en compte: c'est ce que la "société" considère comme un niveau de vie "normal".
Ainsi aujourd'hui la grande majorité considère le téléphone portable comme "normal" (ma voisine, mère célibataire, sans travail, vivant d'allocations diverses, en a un, pas bas de gamme). Dans ce cadre le niveau de vie a baissé, car cette dépense s'est surajoutée comme "indispensable".
C'est tout le problème de la paupérisation absolue, et de la paupérisation relative (un autre exemple: au sport d'hiver, j'ai rencontré il y a six ans des ouvriers/techniciens d'une grande entreprise, trouvant absolument normal de pouvoir passer quelques jours au sport d'hiver, alors qu'autrefois c'était réservé à une minorité privilégiée).
Mon hypothèse de paupérisation absolue entre 1997 et 2007 se révèle donc fausse (dont acte), par contre celle de paupérisation relative me paraît trés probable compte tenu de la faiblesse de la croissance mesurée par l'INSEE.
nb1: sans pouvoir le démontrer, j'ai des doutes sur la qualité des chiffres de l'INSEE (l'INSEE est soumise comme toute institution aux contraintes de l'idéologique dominante, et fait sans doute tout pour éviter de montrer ce qui pourrait être gênant; une correction des chiffres dans 20 ans, quand ce sera sans conséquences politiques, n'est pas à écarter)
exemple 1: je note par exemple que le taux de départ en vacances a diminué ces dernières années. Or les vacances sont un "bien" largement vendu par l'idéologie dominante (statistiquement ne sont considérés comme vacances que les séjours hors de chez soi de plus de 4 jours. Bien que les courts séjours, par exemple WE à l'étranger, se soient développés. Il me semble cependant qu'en général, ceux qui ont ce type de loisirs, ont également des vacances de plus de quatre jours)
exemple2 : entre 97 et 2007, les ZUS (zones urbaines sensibles) se sont développées quantitativement. Or il y habite pas mal de personnes des "80%". Je doute que pour eux la situation se soit améliorée. Ou du moins leur cadre de vie, leur sécurité, la vie à l'école s'est dégradée, et cela n'est pas mesuré (c'est un défaut important des mesures de l'INSEE: la dégradation de l'environnement, des services publics n'est pas prise en compte)
nb2: même si j'ai été trop pessimiste sur la période "1997-2007" (je rebats ma coulpe), je reste persuadé que lorsque l'on fera le bilan 2007-2017, il sera négatif, même mesuré par l'INSEE, car la crise sera passé par là, ainsi que les conséquences "à la Grecque"
@ermler #329 et toto #323
"Bien sur que nous sommes en pleine lutte des classes, mais c'est ma classe, la classe des riches, qui fait la guerre, et c'est nous qui gagnons"
Warren Buffet - 2006 - spéculateur milliardaire
Tout est dit dans ce pamphlet, "Warren BUFFET" aurait même pu rajouter "mes chers pauvres, heureusement que vous êtes pauvres en tout, c'est ce qui fait notre force...."
@tous
Il faut qu'on soit unis sinon on n'arriveras à rien, les outrances, les insultes, les joutes à "la con", que nous pouvons quelques fois observer sur ce blog ou d'autres, c'est stérile, au mieux c'est de la "branlette intellectuelle".
Moi je suis né en exil, suite à la victoire de franco sur le camp républicain, diverses raisons expliquent la déroute de mon camp, l'une d'elles c'est que les Républicains Espagnols étaient divisés (doux euphémisme...) alors qu'en face les fascistes étaient disciplinés et unis comme les doigts de la main....C'est pourquoi j'ai la conviction que nous n'arriverons à rien en étant désunis, et, au risque de m'attirer les foudres ce certains, je pense que c'est toute la gauche qui doit être unies (PS inclus, car sans les sociaux démocrates on ne ferra rien, même si je suis conscient de la difficulté.....).
Nos divergences nous empêchent d'engranger nos convergences....
On perd trop d'énergie sur des conneries du type "le cas zemmour", il vaudrait mieux, par exemple, qu'on réfléchisse à la façon dont nous pourrions empêcher les coups scélérats sur nos retraites.
Salutations fraternelles et républicaines à tous.
@ Morisi Mario (344)
C'est sûrement vachement marrant ce que tu m'écris ainsi qu'"à tutti quanti.". Je ne sais pas, d'ailleurs, qui sont
ces" tutti quanti" - là, ni quelle est cette table de corses à la quelle je suis censé m'asseoir... Bon, en gros j'ai pas pigé une bribe de ton message, sauf qu'il doit être vaguement "chambreur" et que tu as dû bien t'amuser à l'écrire...
La prochaine fois que tu t'adresses à moi, même pour chambrer, pense à y mettre un peu de contenu...!
Bravo Jean-Luc, il faut absolument "tacler" ce type de comportement je diffuse autour de moi, bon courage, amitiés
@ pulchérie D
@ thaumasios
Bon. je vois que les présentations sont faites.
J'allais justement m'en charger. Mais c'est plus la peine
P. t'as vu comme il est bien élevé avec toi, le jeune homme ? Bon, moi il m'appelle "ma poule", c'est un peu plus familier...mais bon... tu m'as bien traité de " maso". ;-)
Jean-Luc,
Vous avez fait fort et il est dommage que vous ayez réagi si violemment. Néanmoins, cela a permis de mettre les pieds dans le plat.
À ceux qui jouent les vierges effarouchées, je conseille la lecture régulière du site de l'ACRIMED sur la critique des médias et le livre de François RUFFIN, "les PETITS SOLDATS du JOURNALISME".
http://www.acrimed.org/article935.html
347 @ argeles39
A Santiago du Chili, il y a quelques années j'ai visité une exposition sur l'exil espagnol en France. Il y avait une grande carte de France avec les noms de tous les camps d'Espagnols ouverts après la défaite de1939. Parmi les noms de commune française ayant accueilli un camp de prisonniers espagnols, il y avait le nom d'Oraison (Alpes de Haute Provence). Depuis j'essaie de savoir où était ce camp sur cette commune que je connais bien et aimerai pouvoir y installer une plaque commémorative. Je trouve terrifiant que des hommes aient pu souffrir et que des années plus tard aucun signe n'en reste. Pour le moment mes recherches sont difficiles. Je n'ai toujours pas pu localiser l'endroit où il se situait.
je pense que c’est toute la gauche qui doit être unies (PS inclus, car sans les sociaux démocrates on ne ferra rien, même si je suis conscient de la difficulté…..).
C'était vrai en Espagne, ça l'a été au Chili, c'est aussi vrai en France. Je suis tout à fait d'accord avec toi. Si ici on veut que ça bouge un jour, ça sera aussi avec le PS. Sinon on se condamne à l'inefficacité, l'impuissance et l'opposition ad vitam eternam. Il faut toujours travailler avec l'idée de ramener le PS à gauche. Il ne faut pas le lacher et/ou lui lacher la bride.
je viens de voir la video; je retarde un peu, il est vrai que je prête plus attention aux événements globaux qu'aux petits alternoiements de la scène politique française. cependant j'ai tout de suite cherché votre blog pour venir y lire votre réaction "à froid". Je ne partage pas vos idées mais je respecte votre engagement, car il y a de tous côtés bien trop de politicards qui font de la politique spectacle et surfent sur des courants porteurs plutôt que de ramer en gardant un cap qu'ils pensent être juste.
Je souhaitais à mon tour vous soutenir, et même durant cette altercation filmée je vous ai trouvé clair et juste. On sent très bien que sous un ton calme et la posture faussement naîve du journaliste qui "pose simplement des questions", il y avait une volonté de provocation. Comme vous le dites le buzz prévaut, ce n'est plus de l'information qu'on donne au peuple c'est de l'information en format twitter! Court, bref et le plus chargé d'émotion possible, la nouvelle drogue de masse qui risque si rien n'est fait de tuer à long terme et petit feu la compréhension du monde qui nous entoure, compréhension essentielle au bon fonctionnement d'une démocracie.
Le problème du journalisme à sensation est équivalent à résoudre l'origine entre la poule et l'oeuf: les médias cherchent le plus large public, et le public cherche le sensationnel. Le développement rapide et parfois extrème des télé réalités en est pour moi un autre parfait exemple: on apprend rien, on vit par procuration. Je me rappelle de mes cours d'histoire et de l'horreur quand on nous décrivait les combats des gladiateurs, les mises à mort publiques... La morbidité, et la peur de la mort sont les plus extrèmes sensations, et on s'en approche désormais (la femme qui filmait sa mort aux UK?). La liberté de la presse est essentielle aux démocracies, comment empêcher certains abus et certaines déviances sans risquer in fine la censure?
Je n'ai personnellement pas de réponse, mais je soutiens votre réaction face aux abus du sensationnalisme. Peut-être faudrait-il différencier le journalisme qui cherche à comprendre et expliquer, de celui qui cherche à faire vibrer, car les moyens (matériels, vecteurs de communication...) sont identiques mais leur finalité et les besoins auxquels ils répondent sont différents.
JL Mélenchon mauvais sur C-à-dire et Canal+
d'accord avec Vergnes; au lieu de passer à autre chose de plus sérieux, s'est enferré dans un épisode sans intérêt; Ce billet "Un étudiant en religion médiatique démasque un mécréant!" n'était déjà pas fameux, et il remet le couvert.
Bon, j'ai hâte de retrouver le JL Mélenchon que j'apprécie; mais j'ai comme un doute, une inquiétude que je n'avais pas encore ressenti...
nb: je suis surpris de la ferveur de beaucoup sur ce thême; cela m'inquiète aussi bigrement.
@ 345 - VERGNES
Que Jean-Luc Mélenchon se soit trompé de date, et que le titre date de la veille ou du lendemain ne change rien à la démonstration.
En cette période là, il y avait des sujets plus immédiats et plus globaux à mettre en avant (même si je ne méprise ni ne mé-estime pas les problèmes des prostitué-es).
Et ceci tous les jours de la semaine de l'entre-deux tours, et pas juste en passant.
Pour ce qui est de la prestation de Jean-Luc Mélenchon à Canal+: on ne peut pas être transcendant tous les jours, surtout quand une meute de journalistes cherche à te couper le chiquet chaque fois que tu commences une phrase.
Non ?
@ Michel Matain (350)
Le comportement du gouvernement français vis-à-vis des réfugiés espagnols a été ignoble, en 1938-40.
Comment expliquer cela ?
Le camp près de Riversaltes (http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_Rivesaltes) a été insuffisamment décrit et décrié.
Maintenant, on essaye d'en faire un lieu de grand cru.
O m**** !
@ Pulchérie 350
Avec le lien que tu donnes sur le camp de Rivesaltes, je ne tombe sur rien
As-tu d'autres coordonnées ? Ou un autre lien ? merci
@ 323 -emler
D'accord avec toi.
Sans les armes et les finances des USA, l'armée et l'économie israélienne s'écroulent en 3 mois.
Les USA tiennent cet état à bout de bras.
Et s'ils étaient sincères dans leur volonté de régler le problème, avec un moyen de pression pareil, comme tu dis il y a longtemps que ce serait terminé.
Pulchérie, en éliminant la parenthèse j'y suis arrivé
re merci
@ ermler (pardon pour la faute su rle post précédent) - 332
Modération
Moi j'ai essayé "po, po, poï, poï, poï" sous le nom d'Enrico Macias.
Ce n'est pas passé :-(
@ Michel Matain, à prolo, à ermler,
j'ai dépassé le temps de travail (ou d'excitation).
Bonne nuit, mes chers amis, et à demain.
à Hold-up (1 avril 2010 à 23h16)
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Pour continuer sur Jean-Luc Mélenchon et les médias
Sans compter que ses différentes prises de position, lors de ces dernières prestations médiatiques, est on ne peut plus stratégique :
• il reconnaît un certain emportement sans renier sa critique de fond, ce qui lui donne justement une dimension humaine, d'honnête homme, taillé d'un seul bois, mais capable de recul critique sur lui-même ;
• il nuance justement ses propos sur "les" journalistes en appliquant à cette profession une analyse marxiste, consistant à mettre en lumière ses conditions matérielles d'effectuation, ainsi qu'en soulignant les clivages de classes qui la traverse (notamment à travers l'exemple des jeunes journalistes précaires, prolétarisés par les rédactions inféodées aux grands groupes), mais continue à dénoncer un certain réflexe corporatiste à l'occasion de ce (micro-)événement ;
• il souligne que la prostitution est évidemment un sujet qui mérite réflexion, tant il s'agit là d'une véritable traite d'êtres humains et d'un système avilissant et profondément scandaleux, mais met en lumière que ce sujet a été utilisé de façon racoleuse par le Parisien (puis l'apprenti journaliste), afin d'esquiver la question fondamentale de l'abstention ;
• il fait œuvre d'éducation populaire en expliquant au fur et à mesure que le cœur du problème n'est pas ce tout petit événement ridicule — qui n'était d'ailleurs pas une interview, mais bien une engueulade — mais bien plutôt la pensée dominante qui formate les esprits, ce que Gramsci, en son temps, avait baptisé l'hégémonie culturelle du capitalisme, afin d'expliquer que ce système d'exploitation ne domine pas seulement par l'oppression (État, police, armée), mais aussi par le consentement (idéologie), le rôle de quelqu'un comme Mélenchon étant en l'occurrence de détricoter les mécanismes pervers de cette hégémonie pour éveiller les citoyens à une conscience critique, donc libre et éclairée.
Voilà, en gros, je ne vois pas ce qui dérange certains à propos de ces deux interventions télévisées. L'idée n'est pas de se faire plaisir et d'être tricard sur les chaînes privées et dans les journaux papier (en plus de l'omerta lancée par Chabot sur les chaînes publiques !), mais plutôt de jouer suffisamment intelligemment avec ce système pour le forcer à se retourner sur lui-même et provoquer des fissures.
@ Vergnes et Malesherbes
Les émissions type "Grand Journal" ou "Salut les terriens" de Ardisson sont des émissions pitoyables qui n'existent que par la médiocrité de leurs concepteurs et par (malheureusement) la paresse intellectuelle de leurs téléspectateurs. Evidemment ça m'afflige comme vous d'y voir Mélenchon contraint de se fondre dans le moule. En même temps il faudrait être aveugle (pour ceux qui le connaissent un peu) de ne pas voir combien au-delà des apparences tout cela le consterne. Comment ne pas sentir qu'il bouillait à côté de ce crétin fini d'Artus-Bertrand prônant sur Canal les petits gestes écologiques du quotidien et louant la prise de conscience parfaitement feinte de Sarkozy sur l'écologie? Artus Bertrand concentrait toute la débilité de ces demi-cerveaux incapables de réfléchir en profondeur et de comprendre que c'est tout le système social et économique d'inégalités et de quête du profit qui doit être remis en cause. Et pas d'éteindre sa petite ampoule en quittant la pièce, d'acheter des tomates bretonnes ou de fermer le robinet en se brossant les dents. Ce type, oui, était écoeurant, et parfaitement dans le moule. Comme la demi-prostituée de la météo.
Mélenchon, ce n'est évidemment pas son moule et ses sourires cachent difficilement sa consternation. Mais ce ne sont pas les personnes sur ce blog qui regardent ce type d'émission. Plutôt une petite ribambelle de décérébrés plus ou moins branchés et qu'il faut bien essayer de ferrer avec les appâts les plus efficaces. De toute façon, la méthode même avec laquelle ce puant de Denisot et les demi-crétins chroniqueurs qui l'accompagnent mènent l'émission n'est pas propice à produire une discussion pertinente et sincère.
Pour notre part, il y a bien d'autres interviews où l'on a pu juger de la force et de la lucidité intellectuelle de Jean-Luc Mélenchon...
Et par exemple (attention: l'interview dure deux heures trente...):
http://www.intox2007.info/index.php?post/2010/02/04/son-interview-Melenchon
Une grève tournante chez Otor Godard.
Montauban: une clinique en grève
Italie : grève chez Carrefour
Grève de la compagnie Océane vers les îles de Belle-Ile et Groix
Deuxième jour de grève chez Surcouf
Les salariés de SeaFrance en grève
Belgique : 17 magasins Carrefour fermés vendredi, d’autres fermetures prévues pour le week-end pascal
Quatrième jour de grève aujourd'hui à la polyclinique de Val de Sambre
La justice britannique a bloqué une grève de quatre jours dans les chemins de fer du Royaume-Uni qui devait commencer après le week-end de Pâques
je fais un copié collé... J'ai un peu la "flemme"...
le nombre de personnes gagnant plus de 500.000 euros a explosé de 70 % entre 2004 et 2007. Sur cette période, ce sont les revenus du patrimoine (+ 46 %) et les revenus exceptionnels (+ 55 %), par exemple les plus-values ou les levées d'option, qui ont tiré l'ensemble.
Par le jeu des niches, leur taux moyen d'imposition est assez faible.
En effet,alors qu'ils devraient subir une imposition d'environ 36 %, « pour les personnes très aisées et les personnes les plus aisées, le poids de l'imposition […] est de l'ordre de 25 % seulement », note l'Insee.
Pour l'ensemble du 1 % de très hauts revenus, le taux moyen d'imposition est de 20 %.
Une situation rendue possible par le jeu des niches fiscales...
En gros plus tu gagnes moins tu payes...
http://larageauventre.blogspot.com/2010/04/plus-tu-gagnes-moins-tu-payes.html
À Boufféré, les salariés de Microcar sont en grève
BRAVO A JEAN-LUC MELENCHON ! ENFIN UN HOMME POLITIQUE QUI N'A PAS LA LANGUE DE BOIS ! IL A FICHU UNE BELLE FESSEE AU PETIT ETUDIANT EN JOURNALISME QUI VOULAIT FAIRE DU ZELE. DES TAS DE BLOG VOUS SOUTIENNENT M. MELANCHON; JE VOUS DONNE LE LIEN D'UN DE MES PREFERE CELUI DE CIXI-HELENE
Les dérives journalistiques peuvent peut être changer, mais il faut avoir du courage et du cran comme Jean-Luc Mélenchon. Le manque d'équité et de déontologie de ce merveilleux métier, va foutre à la poubelle notre plus beau moyen d'expression...
salutations à tous
Lille : Le pôle restauration du CHR et l'hôpital des brûlés en grève, hier
Unilever : la grève se poursuit sur le site Fralib
@ Pierre L
ça donne le tournis.. c'est partout.. On pourrait mettre des dizaines de liens comme ça... :-(
Atos Origin : nouvel appel à la grève
Crédit Mutuel Nord Europe : grève dans les agences