05avr 10
Mardi 6 avril 2010 Parmi les erreurs et manques de ma défense contre le lynchage médiatique ininterrompu dont j'ai fait l'objet depuis sept jours pleins, il y en a un qui est spécialement impardonnable! C'est de n'avoir jamais mentionné le combat de ceux qui luttent avec constance et précision contre la nouvelle Gorgone qu'est la meute médiatique considérée comme système. Je veux parler d'associations et sites tels qu'ACRIMED. Je suis rappelé à mon devoir de fraternité militante par des camarades qui me signalent un papier très documenté publié sur le site d'ACRIMED au sujet de l'affaire du siècle qu'est mon crime de blasphème contre un apprenti lyncheur. Je vous y renvoie avec gourmandise. A déguster lentement.
B on, ma semaine de repos a été entièrement fichue. Et même ces trois jours de Pâques puisque France Info a attaqué de nouveau la matinée de dimanche avec l’affaire de cette pitoyable vidéo volée. J’ai du rentrer à Paris. Non pour « m’expliquer » comme dit la journaliste du «Monde» d’une façon qui souligne assez bien l’intention incriminatoire de son papier corporatiste (je raconte ça plus loin). Non pour «m’expliquer», donc, mais pour mener la contre offensive ! Comme il m’est impossible d’exercer mon droit de réponse (une hypocrisie de plus du système médiatique), ni de lutter contre les innombrables raccourcis que cette vidéo a permis, j’utilise mon espace d’expression pour argumenter. Dans la précédente note je montrais la racine sociale du comportement moutonnier et lyncheur du système médiatique. Cette note est mon décryptage de ce qui m’est arrivé et dont je suis davantage le prétexte que la cause. Evidemment, je ne présente pas d’excuse. Au contraire. J’en demande à l’école de journalisme qui a monté ce coup! Car je montre qu’il s’agit d’un coup monté, relayé dans des conditions qui sont la négation des règles que ces mêmes belles personnes du système prétendent défendre.
Ce n’était pas une interview. Une personne qui se présentait comme étudiant en journalisme m’a posé des questions. En les récusant il y a eu une polémique qui a tourné à l’algarade. Cet étudiant avait déjà provoqué un incident quelques instant auparavant avec une autre personnalité avec le même procédé de la question provocatrice. Je n’ai donc pas fait de « déclaration » à propos du métier de journaliste. J’étais dans une prise de bec avec tout ce que ce type de situation implique. Tout cela est banal. C’est la vie réelle avec ses prises de bec et ses fous rires. Les utiliser c’est de la manipulation pure et simple. On se souvient peut-être de cette photo d’un président de la république qui faisait une grimace en entrant dans un cimetière militaire parce qu’il avait le soleil dans les yeux. Un journal hostile titra « l’homme qui rit dans les cimetières ». Ici c’est « l’homme qui insulte la profession ».
Un étudiant en journalisme n’est pas un journaliste et un exercice d’école de journaliste n’a pas vocation à devenir un document mis en circulation pour l’information du public. Si on renonce à ce distinguo, on renonce à l’idée même que le journalisme soit un métier. Car si n’importe quelle prise de son et d’image est une information journalistique et si la personne qui les produit n’a aucune importance, à quoi bon des professionnels et des règles ? C’est si vrai que l’entretien pris une tournure très spéciale dont témoigne sur son blog Alexis Corbières présent sur place pendant l’altercation. Je le cite: « Comble du non-professionnalisme du jeune homme, des amis témoins m'ont rapporté qu'il rétorquera à Jean-Luc : "Mais, je suis de gauche, et puisque vous me répondez ainsi, je ne voterai pas pour vous". Navrant. Il est donc clair que cet interview était totalement "hors normes". » C’est bien parce que cette différence entre un étudiant et un journaliste professionnel est essentielle que la «journaliste» du « Monde » l’escamote pour crédibiliser sa posture d’indignation. Pour elle il s’agit d’un journaliste un point c’est tout. Elle titre donc : « les invectives de Jean Luc Mélenchon contre un journaliste etc.…». Mais elle n’en était déjà plus à une usurpation près, après avoir inventé des citations de moi. Disons à sa décharge qu’elle n’est pas la seule à utiliser ce raccourci qui sauve une démonstration qui, sans cela, n’a plus de fondement.
La différence entre un étudiant et un pro, ne tient pas seulement à la qualification de l’intéressé et à la qualité de l’info produite. Elle fait la différence des règles du jeu. On peut choisir de répondre ou de ne pas répondre à un pro. Cette décision doit être prise. A l’inverse, dans tous les cas un élève d’une école, du fait de son statut n’est censé produire que pour son école, ses professeurs à qui il rend des exercices. Un pro n’utilise pas de photos ou films volés ou de propos volés. S’il le fait, il tombe sous le coup de la loi. Un pro ne règle pas un compte personnel en mettant en ligne des images volées. Sinon la loi et sur le droit à l’image est là pour frapper les contrevenants. Si je porte plainte contre Félix Briaud et contre son école, les conditions de ce tournage de vidéo et mon droit à l’image me garantissent une sévère punition pour les coupables et un juste et ample dédommagement financier mis à la charge personnelle des coupables. Ca va, Félix, tu la sens celle-là ? Je vais dire comme toi, avec la même hypocrisie « non ce n’est pas une vengeance, mais je pense que le statut de journaliste crée des devoirs donc je vais lancer une action en justice qui va ruiner pour longtemps Félix ». Je lance un appel pour que des étudiants en droit et école d’avocats viennent préparer ce dossier avant de que je confie à un professionnel. J’ai trois mois pour porter ma plainte. Dans trois mois la meute courra après un autre lièvre et c’est bien le diable si la condamnation de Félix fera mieux qu’une brève. Qu’en pensez-vous ? Voila pourtant bien ce qui se passerait si tout le monde agissait sur le mode de ce genre de petite
Cet étudiant journaliste était en service commandé. C’est ce qu’affirme « l’express.fr » (publié le 30/03/2010 à 15:47 ) sous la plume de Delphine Dyèvre. Elle s’est renseignée à la source. Je cite et chacun pourra aller vérifier. « Au-delà du caractère anecdotique du violent et injurieux coup de gueule de l'élu, cette vidéo a un double objectif pour l'école de journalisme de Sciences Po Paris. Il s'agissait, dans un premier temps, de montrer que ce ne sont pas les journalistes qui poussent à la petite phrase. C'est en effet Mélenchon seul qui s'y adonne, sans y être poussé par le jeune journaliste. Deuxièmement, la diffusion ultra-rapide de cet extrait devait montrer aux étudiants quel format de vidéos fonctionne sur Internet. »
La meute qui m’est tombé dessus est juge et partie. La plupart des journalistes qui se sont mis à me vilipender sur leurs médias sont également enseignants dans l’école pour laquelle travaillait à cette heure là Félix Briaud. Cette liste est accessible, évidemment sur internet et chacun peut aller faire son recoupement. Le zèle de nombre d’entre eux s’explique par cet esprit de caste aggravé. A l’inverse cela explique pourquoi d’autres, beaucoup d’autres, non seulement n’ont pas suivi la meute mais m’ont appelé pour me dire qu’ils avaient refusé de le faire. Sans parler de ceux qui m’ont dit leur soutien. Mais oui ! Et pas seulement des ouvriers du rang. Aussi le haut de la hiérarchie !
Le sieur Félix Briaud n’est pas un nouveau né. D’abord au plan
L’école de journalisme de sciences po n’est pas considérée comme un modèle par la profession et en particulier par les autres écoles de journalisme. C’est pourquoi plusieurs journalistes notoires m’ont exprimé leur soutien ? Ce n’est pas seulement parce qu’ils ont trouvé grotesque de monter un tel « non évènement » en épingle pendant six jours de suite. Pas seulement parce que la manœuvre pour exciter un esprit de caste qu’ils n’aiment pas les a rebuté. Ni non plus seulement parce qu’ils n’approuvent pas le choix fait pour régler un compte avec un homme politique que certains confrères détestent. Mais parce que l’école de journalisme de Sciences Po d’où est parti le coup n’est vraiment pas en odeur de sainteté dans la profession. Depuis le premier jour. Elle a été créée quand le Centre national de formation des journaliste de Paris (CFJ) était en cessation de paiement. C’était censé être le coup de grâce, attitude moyennement apprécié par la profession. Et attitude sévèrement contestée par l’UNEF dès l’origine qui contestait à la fois la création de cette école dans une logique de business et le contenu de l’enseignement prévu du point de vue du formatage des esprits qu’elle y voyait !
L’école de journalisme de Sciences Po a un intérêt matériel que lui procure l’action malhonnête du coupe jarret Briaud : la publicité gratuite de masse que lui vaut la diffusion de cet épisode. En effet l’école intervient sur le marché des écoles de journalisme car il s’agit d’un commerce éducatif comme un autre. Les droits d’inscription s’étalent de 0 euros (pour les boursiers) à 12500 euros annuels… On se rend compte du genre de règle d’éthique et de professionnalisme que cette école dispense quand on lit le témoignage de Briaud qui affirme avoir décidé de publier cette séquence pour me punir de lui avoir mal parlé sur Agora Vox : « je trouvais inquiétant qu’un homme public manque de respect envers une personne, qu’elle soit journaliste ou non. Quand on est un homme politique cela pose des questions. S’il s’était excusé je n’aurais pas publié cette vidéo. Ce n’est pas une vengeance, mais je considère que c’est une personnalité publique qui a une responsabilité. » On voit le niveau du donneur de leçon ! Mais cette version « bien pensante » est annulée par le fait que la bande vidéo parait avec en incrustation initiale de titre sur Daily motion « école de journalisme de Sciences Po », ce qui veut dire que cela s’est fait avec l’accord de l’école et pour sa propre publicité.
Les leçons de bonnes manières que l’on me donne, avec toute la condescendance des belles personnes, sont très mal venues de la part de nombre de ceux qui les assènent. Quand je lis que cette épave de Phillipe Alexandre me fait la morale dans tel grand journal de la presse régionale, j’ai la nausée. En 1988 cet homme ironisa sur mon « teint jaune » et mon « sourire de hyène » dans le journal « l’évènement du jeudi ». Et quoique j’ai dit et écrit à l’époque aucun de ses confrères n’exprima aucune remarque publique contre ces assertions « nauséabonde », comme on dit maintenant. Et l’intéressé ne s’en excusa pas, bien que je sois allé le lui demander les yeux dans les yeux. Ce même besogneux se déchaina contre Martine Aubry avec une délicatesse qui força le dégout des plus mal intentionnés à l’égard de Martine Aubry. Quand à la dame Béatrice Gurrey du journal « Le Monde », seule volontaire pour faire la basse besogne corporatiste qui occupe une page du monde elle pratique une forme de trivialité du même acabit. Voici comment cette dame a procédé pour obtenir de quoi fabriquer des citations de moi. A 22heures 30 mon portable vibre et affiche un « numéro privé ». J’attends précisément depuis le matin un coup de fil d’un membre de ma famille qui a ce genre d’affichage parce qu’il s’agit d’une personne âgée qui appelle d’un fixe. Je décroche « allo ? Bonsoir, c’est Beatrice Gurrey du journal « Le Monde » je suis désolé de vous appeler si tard mais il faut qu’on parle de l’affaire, vous savez bien ». Moi, interloqué : « je ne vous dérange pas au moins, il est 22 heures 30 tout de même et je suis en vacances et j’attends un coup de fil ? ». Elle : « mais je viens de vous dire que je m’excusais ! ». Moi « mais moi je ne vous excuse pas ! Je ne veux pas répondre à cette heure et à vous. Je parlerai demain dans deux émissions de télé vous vous y reporterez ! » Bref, vous devinez la suite : je lui dis que je ne veux pas m’exprimer avant ces émissions, que je ne lui répond que par courtoisie et pour éviter qu’elle écrive que j’ai refusé de lui parler, que je ne lui donne pas d’interview car je relis mes interview et que là je n’ai pas le temps de le faire. De tout cela évidemment elle se contre fou. Elle en tire quelques phrases rangées selon ses gouts mais qui lui permettent de donner à son poulet une allure « d’enquête ». Son article parait le lendemain matin. Ce n’est pas beau ça comme méthode de journalisme professionnel ? La veille à 22 heures trente pour le lendemain sans qu’aucun motif d’urgence ne soit en cause ? Et les citations, en dépit du fait que j’ai refusé de m’exprimer avant mes passages télé ? Ces sortes de gens n’ont aucune autorité morale pour donner des leçons de bonnes manières.
Les mêmes qui me reprochent d’attaquer « toute » la profession sont ceux qui parlent eux même de la « classe politique » comme d’un tout, pour mieux flétrir ses comportement supposé liés à sa position dans la société. Je récuse le concept de « classe politique » qui fait fi des clivages idéologiques et des niveaux de responsabilités si différent entre élus, militants et dirigeants. Mais je sais que le concept sert à valider le droit de la corporation médiatique à sa propre existence en tant que telle et aux droits de regard qu’elle s’attribue. Je suis frappé de lire dans la page du «Monde» qui fonctionne en fait comme un manifeste corporatiste, un encadré qui sous le titre « attaquer un journaliste n’est pas anglais ». Bien sûr, on pense d’abord que le journal rappelle là son intime lien anglo-saxon qui le conduit à publier en anglais chaque semaine un supplément « New York Time ». Mais non !! Il s’agit de montrer qu’aucun anglais ne se permettrait ce que Mélenchon se permet. Et pourquoi ? Parce que plus personne n’en a les moyens face à la puissance de la presse. Tel quel ! Le cri du cœur révèle un effarant gout de la domination : «la peur des représailles, de la part de titre aux tirages colossaux et la puissance de propriétaires de journaux – en particulier le magnat australo-américain Rupert Murdoch dont les quotidiens contrôlent 40% de la diffusion nationale – ainsi que la faiblesse de la commission de plaintes en matière de presse, expliquent le flegme des politiques face à la bourrasque. Un comportement anglais sommes toute».
C’est dans cette soif de reconnaissance et de pouvoir qu’il faut chercher l’obsession de tirer de moi des excuses ! Le mécanisme est très insidieux. Je le décris. Quand une vague de cette ampleur se lève, il est vrai que dans un premier temps la victime de la meute intériorise ce qui arrive. C’est le piège. Je pense que ceux qui déclenchent ce genre d’effet de meute le savent. Peut-être que c’est tout simplement évident. Je n’y avais jamais pensé. En tous cas un grand professionnel de la presse que j’ai eu au téléphone a commencé par ça : « n’intériorisez pas ça, ça n’en vaut pas la peine ». Cette intériorisation c’est le pire, en effet. L’ennemi entre en vous et vous suggère mielleusement la capitulation. J’ai été frappé de voir que c’était partout le même refrain. Par exemple c’était la première question de la « journaliste » du Monde : « est-ce que vous ne regrettez pas ce que vous avez dit ? » La même question est venue sur le plateau du Grand Journal à Canal Plus où pourtant l’ambiance n’est pas à l’agression. Et ainsi de suite. Je me suis souvenu d’une discussion avec Vincent Peillon à ce sujet. Je l’avais accusé sur ce blog d’avoir reculé et de s’être excusé vis-à-vis de Chabot. Je le faisais sur la foi d’une brève lue dans « Le Monde ». Il me le reprochait. Il me dit qu’il ne s’est nullement excusé et que le journal avait retenu une phrase dans un entretien très long. On voit que les méthodes ne changent pas… En général, à la manie des excuses est attelée tout un vocabulaire dont le mot « dérapage », utilisé à tout bout de champ, résume bien l’idéologie sous jacente : il y a une route, c’est elle qu’il faut suivre, sinon on dérape et on sort de la route. La route est toute tracée. Le bon sens exige de la suivre ! Vu ? Ce n'est pas une formule, c'est mot pour mot ce qu'écris a mon sujet "la Voix du Nord: "à force de déraper, le délicat M. Mélenchon a fini par sortir de la route". La route! Tout est dit. Présenter des excuses - à qui? au provocateur Félix Briaud? à la corporation? – pour ce «dérapage» ce serait légitimer toute la manœuvre et tous les moyens utilisés pour me frapper dans cette circonstance alors même que c’est en les examinant qu’on comprend ce que je dénonce.
Nombreux sont ceux qui ne sont plus dupes des effets de meutes dans les médias. Nombreux sont ceux qui voient comme moi combien le problème est dorénavant senti de l’intérieur du métier. Ce métier connait une évolution foudroyante. La précarité et le star système sont les outils d’une déstabilisation sans précédent. Je dirai mal ce qu’expliquent si bien tant de sociologues et de militants. La mise à la norme de tous les gouts vaut autant dans l’agriculture que dans les médias. Quand un logiciel peut d’ores et déjà remplacer un journaliste de salle de rédaction (voir le chapitre d’Ignacio Ramonet sur le sujet), les prompteurs peuvent faire de n’importe qui un « présentateur ». Tout cela ne fait que souligner le caractère suicidaire de ce qui a été entrepris contre moi, en rabâchant cette vidéo. Certes elle m’atteint dans la bonne société. Mais elle déclenche un tonnerre de rigolades et de connivence avec moi dans les chaumières et des dizaines de messages de sympathie me parviennent après chaque passage de la vidéo. Qui va expliquer à la profession quel problème elle a avec le grand nombre et non pas de la faute « des politiques » comme le pense les vieilles badernes du journalisme de papa mais du fait même de la faillite évidente d’une certaine manière de faire moutonnière, corporatiste, uniformisée, bien pensante, donneuse de leçon, voyeuriste, piégeuse. Le dire est-ce un tabou ? En me prenant de bec avec Félic Briaud je disais mon dégout de voir un jeune esprit si tôt perverti par ces façons de faire. Son impuissance à le comprendre, sa soumission à l’idéologie professionnelle dominante me consternent.
La vigilance à l’égard des « écoles de journalisme » est une question très actuelle. Il faut savoir qu’il n’existe aucun diplôme national unique de journalisme. Tout au contraire il y a un maquis de titres et de filières concurrentes. D’abord les diplômes d’écoles dont certains sont homologués par le ministère de l’enseignement supérieur. Mais ils sont très diversement reconnus dans les faits si l’on en juge par le résultat de la cooptation dans les salles de rédaction qui sert d’étalon de mesure de la valeur d’une formation dans la profession. Il y a ensuite les diplômes universitaires du niveau bac plus deux, délivrés en IUT. C’est le DUT information et communication, option journalisme. Et enfin les diplômes universitaires de niveau master (master information et communication, spécialité journalisme). Mais la profession est essentiellement dominée par les diplômes d’écoles privées, et notamment le diplôme du CFJ de Paris et de l’ESJ de Lille. Jusqu'à l’arrivée de l’école de Sciences Po sur ce marché, le diplôme le plus prestigieux était celui du CFJ-Paris. Le CFJ est le « centre de formation des journalistes » de Paris, centre privé créé à
Ill faut savoir qu’il n’y a aucune condition de diplôme exigé pour l’exercice du métier de journaliste, pour bien comprendre la situation. Ce qui fait le journaliste et lui crée des droits particuliers (niveau de salaires, privilèges fiscaux, brassard de presse etc) c’est la carte de presse. Et la carte de presse est accordée à toute personne exerçant son activité principale et régulière comme journaliste et rémunérée par une entreprise de presse. Sans autre condition de niveau ou de qualification. Dès lors tous les débordements qui s’observent dans cette période d’internet ascendant vont faire florès.
La méthode de la vidéo volée est à présent un effet très recherché. Après moi qui ? Martine Aubry selon , selon slate.fr. Puis qui ? En fait je m’en fiche. Cet épisode m’a rendu un fameux service. Il m’a assuré une cote d’inflexible qui n’a peur de personne en béton armé. Quelques puissants esprits qui ont tout compris m’ont déjà démasqué. Ainsi « l’express.fr» : "L'expérimentation est réussie. Coup réussi également pour le président du Parti de Gauche, qui a très largement fait parler de lui sur le Web. Par ailleurs, sa colère est à relativiser. Jean-Luc Mélenchon a pour habitude de verser dans la caricature lorsqu'il s'agit des médias. Il est par ailleurs connu pour être une "grande gueule". N'aurait-il pas sur joué la colère pour s'assurer une plus large diffusion? » Ciel je suis découvert ! J'adresse un salut admiratif à l’école qui a formé cette jeune journaliste stagiaire sous payée et esclavagisée mais qui se montre un chien de garde du système aussi pervers.
Je vais maintenant donner de mes nouvelles personnelles. Passé le premier moment de surprise j’étais cependant perplexe. Je ne me souvenais pas du tout de la scène. J’ai tant de prises de bec ! Je suis comme ça. Je ne veux pas changer. Je ne me mettrai pas dans le moule des belles personnes. La politique lisse, sans odeur ni bruit c’est bidon. Bon alors, où eu lieu cette engueulade ? D’abord la vidéo ne me disait rien. Bien sur, je me suis vite rappelé. Amnésie de confort. En fait après trois mois de campagne électorale et à la veille d’un long et épuisant voyage en Amérique latine, je voulais surtout avoir quelques jours de vacances. Bref, je n’avais guère envie de remettre l’armure et de remonter sur le cheval. Je pensais que cette histoire, compte tenu de sa base nulle et misérable, s’arrêterait assez vite. Mais l’emballement a eu lieu. C’est comme un feu. Plouf ! Quand ca part c’est fulgurant. C’est ce que l’on appelle un "effet de système". Je reviens à mon récit personnel. La scène d’abord. Le jour de la vidéo. Quand on est dehors il y a toujours quelqu’un qui surveille aux alentours pour éviter que des gens trop excité m’approchent ou des dérangés comme il y en a de plus en plus qui sont très agressifs et parfois dangereux. La routine. On m’avait prévenu qu’il y avait un «provocateur». Dans notre vocabulaire ça veut dire une personne qui veut créer des incidents. On m’a même dit "un étudiant journaliste". J’ai oublié. Avant moi il s’était adressé à Pascale Le Néouannic, candidate et secrétaire nationale du Parti de gauche. Il lui a demandé « le Front de Gauche est un échec, que comptez vous faire ? ». Il avait déjà été fraichement accueilli. La question est tellement absurde qu’on comprend l’intention assez facilement : il s’agit de quelqu’un qui doit ramener à l’école un «sujet». Donc on doit se méfier. Je ne l'ai pas fait. j'ai oublié la mise en garde. Je me suis dit "bof! c'est juste un étudiant, il faut que je fasse un effort"… J'ai eu tort. Je ne parlerai plus jamais à ce genre de personne, c'est promis! A cette heure, cependant, j'ai envie de sourire. Le judo politique ça existe. La nouvelle inquisition médiatique s’en est pris plein la figure dans les chaumières. Et moi les chaumières c’est le monde qui m’intéresse. Ceux là sont de mon côté. S’il est incontestable que cet épisode m’a sali et défiguré dans les milieux quoi comptent en haut lieu, il n’est pas moins incontestable que la haine contre mes agresseurs a également monté d’un cran comme je le constate partout en promenant et en lisant le courrier que je reçois. Mais ça, ce n’est pas moi qui l’ai voulu ni organisé. La meute s’est tiré une balle dans le pied !
Avant de conclure, je voudrai adresser des remerciements très chaleureux à un certain nombre de personnes.. D’abord je remercie tous ceux d’entre vous qui m’ont exprimé un soutien personnel. On a beau être en armure les trois quart de son temps dans la vie, parfois, elle pèse. Ce qui m’a plu c’est que vous avez parfaitement compris, vous aussi, le procédé utilisé. Souvent vous vous êtes mobilisés sur la toile. Les clameurs d’indignation préfabriquées et convenues ne vous ont pas plus impressionnés que moi. Je veux remercier aussi les nombreux journalistes qui ne se sont pas joints, volontairement, à la curée, parce qu’elle leur paraissait ridicule ou que le procédé utilisé contre moi les dégoutait. Mention spéciale à ceux qui ont dit, publiquement, sur leurs médias respectifs, le contraire de la meute et surtout ceux qui ont poussé le courage jusqu'à dire que j’avais raison. Au moins ceux là ne seront plus suspects quand ils inviteront les autres catégories sociales à voir plus loin que le bout de leur nez corporatif. Du coup j’en profite pour remercier aussi les syndicalistes des médias et des syndicats ouvriers qui m’ont écrit pour me dire ce qu’ils pensaient de la façon dont ils ont été traités par le système médiatique : les « preneurs d’otages » de la SNCF, les métallos « bluffés par Sarkozy » de Grandange et ainsi de suite. Toute cette rage impuissante qui est contenue partout et qui doit, bien sur, se formuler politiquement pour devenir un fait positif. Ce blog accueille évidemment vos témoignages avec bonheur. N’oubliez pas de donner les noms des personnes concernées. Leur photo aussi pour qu’on puisse les reconnaitre si on les rencontre. La mienne est partout.
Bravo Jean-Luc pour cette analyse.
Si le coup de sang n'est jamais la meilleure attitude, chacun a bien compris, je crois, l'origine du tien. Un coup de sang est souvent révélateur du fond de la personnalité et, en l'occurrence, il dévoile ta volonté d'élévation d'un débat public qui se vautre presque toujours dans le caniveau, et le sentiment d'injustice et d'impuissance dépitée face à une hiérarchisation de l'information ubuesque (en apparence, du moins).
D'aucun (pour nuire, assurément) a voulu le comparer au fameux "cass'toi pov'con" présidentiel. Pour le coup, si la forme peut en paraître semblable, les ressorts en sont nettement opposés : ce dernier révèle tout au contraire la petitesse et l'étroitesse d'esprit de son auteur.
Pour ceux qui s'intéressent à la critique des médias, je ne peux que chaudement recommander le site de l'ACRIMED, et, pour une analyse du fonctionnement en circuit fermé du système, les sujets sur la condamnation unanime par la profession du "coup médiatique" de Vincent Peillon :
ici http://www.acrimed.org/article3307.html
et là http://www.acrimed.org/article3312.html
Bien joué Jean Luc cette tempête médiatique dans un verre d'eau t'offre une tribune inespérée au milieu du brouillard informatif. Tiens bon la barre mon capitaine.
J'en profite pour te demander humblement de ne plus mettre les pieds sur le plateau de TF1 pour les soirées électorales, tu auras plus de temps de parole et le choix de ton propos en intervenant de loin comme par exemple au hasard M. Le Pen ou Mme Aubry et plus tu seras proche de 20h et plus tu toucheras de citoyens. J'ai hurlé ma rage sur les deux blondasses devant mon poste au soir du premier tour des régionales en voyant comment étaient traités les invités et la répartition du temps de parole digne de l'ère soviétique mais rien n'y a fait.
Jean-Luc,
Un soutien admiratif. Dès lors que l'on redresse la tête, l'adversaire a commencé à perdre.
Les méthodes de ce pseudo journaliste sont profondément méprisables et la colère de Jean-Luc Mélenchon était pleinement justifiée. Toutefois les normes actuelles de la civilité médiatique exigent de ne jamais se départir de son calme et il est très risqué de ne pas s’y soumettre (NS depuis sa sortie au salon de l’agriculture et FB suite à son « accrochage » avec DCB en savent quelque chose).
"l'école de sc po à un intérêt...."
merci d'enlever l'accent au "a"
Pour le reste, que dire ? Vous êtes exactement dans la même situation que Zemmour, vous êtes de facto des alliès objectifs, c'est une réalité politique ! Nous sommes sur le régime médiatique d'une Stasi soft. Les français ne le supportent plus. La gauche bourgeoise a largement sa part de responsabilité dans cette situation. Quant à la formation de journaliste, de longues lectures, une certaine expérience de la vie,.... bref c'est pas un métier de jeunes sauf pour M6 Music et People Magazine.
Cher Monsieur Mélenchon,
J’ai déjà eu l’occasion d’exprimer mon intérêt et mon estime pour les efforts que vous faites pour relancer une vraie gauche, dans votre pays.
Je n’interviens plus que rarement sur votre blog, ne voulant pas participer à des débats purement franco-français. Mais je suis régulièrement les discussions.
Il me semble que vous êtes en butte à une offensive bien orchestrée dont la partie la plus visible est la publicité ridicule faite à un incident de rue mettant en jeu un apprenti journaliste.
Je vous signale qu’en Wallonie, un journal fort lu, La Libre Belgique, de droite, a consacré un article à cet incident et que de nombreuses interventions ont été faites sur le forum qui suivait ce papier. J’ai compté après quelques jours le pourcentage d’avis qui vous étaient nettement favorables : il dépassait les 70 %. Evidemment, ce n’était pas votre personnalité qui était en cause, mais le comportement du « journaliste ». Les gens vous donnent raison.
Cette offensive me semble menée par la gauche rose, qui voit monter avec appréhension votre popularité et surtout les 7 % de votes, lors des dernières élections. Il me semble que c’est un succès pour un parti fondé fin octobre 2008.
Et pourtant, l’acharnement de gens qui se présentent comme socialistes jacobins, en tenant des propos qui tiennent plus du galimatias que d’une profession de foi en la gauche, glissent, l’air de ne pas y toucher, de temps à autre, un message voulant démontrer que votre score électoral de 7% est un échec, et que vous n’aurez aucune influence en 2012. Je rappelle qu’ en avril 2005, les sondages prédisaient encore une nette victoire du oui au traité giscardien. Mais j’ai suivi de près cette campagne, et admiré l’action de véritables frères prêcheurs qui ont été expliquer l’inconvenance du OUI, avec le résultat qui nous a enchantés fin mai, quelques semaines plus tard.
Ces messages de minimisation de vos résultats signifient : il est très bien Mélenchon, mais ce serait perdre de précieuses voix pour la puissante gauche socialiste que de voter pour lui.
Tenez bon, Monsieur Mélenchon. Vous avez deux années devant vous, et le mécontentement populaire ira croissant en Europe, et en France particulièrement, malgré le ton rassurant de certains participants, très peu nombreux, qui interviennent inlassablement sur votre blog.
Croyez-moi, ce n’est pas seulement dans les chaumières que vous trouvez de la sympathie, mais aussi dans une partie de la classe moyenne qui s’affaiblit et qui sent qu’on ne tardera plus à la prolétariser.
Je le répète, tenez bon..
Carol DEBY, chercheur retraité de l’Université de Liège
Je vous soutiens à fond dans votre combat, cher Jean-Luc, dans notre combat. Et pour ce faire, je ne pense qu'à recruter, à convaincre des proches de venir gonfler nos rangs. Notre force sera celle-là. Un grand parti est composé de très nombreux militants. Faisons tous une gigantesque campagne de recrutement. Chacun une adhésion, puis une deuxième... En marche, citoyens du monde !
Le plaidoyer de Jean-Luc Mélenchon serait nettement plus crédible s'il n'était pas "pro domo". Le problème, dans cette affaire, c'est que les hommes politiques utilisent sans vergogne le manque de professionnalisme du système médiatique quand il va dans leur sens, pour ensuite lancer des cris d'orfraie quand c'est eux qui se sont fait piéger.
Car il faut avoir un minimum de mémoire. Jean-Luc Mélenchon n'est pas le premier à se faire piéger, a voir diffuser sur le net et sur les chaînes des images qui n'auraient pas du l'être. Pourquoi n'a-t-il pas protesté lorsque Hortefeux s'est fait piéger par sa "plaisanterie", par exemple ? Ah, bien sur... cette plaisanterie était "révélatrice" de la personnalité du ministre, il fallait que le peuple le sache. Mais la réaction de Jean-Luc Mélenchon, n'est elle aussi "révélatrice" ?
La question de fonds est simple: toute chose est bonne à savoir quand il s'agit d'un homme public ? Ou faut-il leur accorder le droit (comme tout un chacun) à cacher une partie de leurs actions, de leurs commentaires, de leurs traits de caractère ? Mais on ne peut pas répondre d'une manière quand le mis en cause est un "copain", et d'une autre quand c'est un adversaire politique. Si la réponse de Sarkozy à celui qui refusait de lui serrer la main peut devenir un slogan, alors pourquoi pas la réponse de Jean-Luc Mélenchon ?
Au delà de la question des médias, de ce qu'ils sont devenus, de la question du role central que ceux qui "participent" à leur production estiment devoir jouer... on doit reposer à cette occasion la question de la légitimité de la rugosité des rapports sociaux...
La violence faite aux journalistes manquait à l'appel... malgrés les efforts désespérés de Robert "peine de mort" Menard...
Imaginez ce qu'aurait pu être la réaction si le Briaud avait été une femme, mineure, handicapée et issue d'une minorité...
Vééééé, le Descartes est toujours de permanence...
Je tiens à lui rappeler que not'bon sinistre de l'intérieur, pour sa vanne auvergnate, a pas été "piégé", il était suivi par une équipe de "public sénat", officiellement, et avec son accord...
Comme je disais l'aut'jour, ils nous aiment pas, et nous le leur rendons bien...
le nous, c'est comme souligné plus haut " les preneurs d'otages des transports", les "agriculteurs empoissonneurs", les "syndicalistes preneurs de patrons en otage", les "chomeurs profiteurs", les "escrocs à la sécu", les "feignasses de fonctionnaires privilégiés", les "dangereux militants d'ultra-gauche" du front de gauche élargi, les "décroissants qui veulent le retour à la bougie", etc... ça fait du monde tout ça...
Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré que 2010 serait une année de l’Afrique. L’objectif est de promouvoir l’histoire officielle d’une décolonisation soit disant « pacifique » et de dresser un bilan « décomplexé » de 50 ans de relations France-Afrique, en insistant sur ses aspects positifs.
La célébration de cet évènement par le gouvernement français est révélatrice d’une politique de la France en Afrique qui, depuis 1960, a trop souvent cherché à limiter la souveraineté des pays « décolonisés » au profit de ses propres intérêts.
http://www.dailymotion.com/video/xcjbgt_francafrique-ou-en-est-la-rupture-y_news
@ Jean-Luc Mélenchon
Le pouvoir journaleux et médiatico pensée unique hypocrite a démontré ancore une fois sa façon de procéder, de vilipender, de clouer au pilori celui qui ne considère pas leur pouvoir comme tel. Jean-Luc tu es de ceux qui ne se résoud pas à ce genre de pouvoir bien pensant, hypocrite et fortement mercantile. Tu ne l'acceptes pas du politique, de l'économique, du religieux et tu ne l'accepte pas du médiatique. Les trois premiers passent mais le qatrième : l'offense au pouvoir médiatique c'est la ligne blanche que tu as franchi et ça pour ce pouvoir médiatique c'est trop et il a décidé de le faire payer. Tout les moyens seront bons pour ce pouvoir médiatico bien pensant et hypocrite journaleux. De plus dans leur façon de faire cela suinte le corporatisme et l'intérêt financier et aussi quelque part politique. Dézinguer un leader politique républicain socialiste jacobin qui n'accepte pas l'ordre capitaliste comme l'ordre bien pensant journaliste était leurs objectifs.
Je sais que cela t'a marqué et que tes proches aussi ont subi les contrecoups. Le miltiant républicain socialiste jacobin, membre du PG t'apporte son soutien fraternel et aussi militant.
Tiens bon Jean-Luc et réarme pour la contre attaque.
Salut et fraternité, mon frère républicain.
Gilles
Étant l'un des rares,après l'affaire Peillon,à réagir publiquement contre le système médiatique, vous avez servi de paratonnerre pour cette corporation. Du même coup vous donnez une voix à tout ceux, de plus en plus nombreux,qui ne veulent plus avaler l'information prédigérée : ils vont croiser leurs infos sur le Net, voient les distorsions avec la réalité des faits, et comprennent comment et pour qui sont organisés ces médias dominants. Surtout en sarkozie où
la concentration des intérêts d'une caste atteint un niveau insoutenable : voir l'emblématique émission sur Arte de 07/02/10 "main basse sur l'info" où des journalistes vedettes s'organisent contre la contestation.
L'armure est lourde à porter Jean Luc,mais avec nos fervents encouragements, on espère l'alléger un peu.
Merci Ydaho pour ce lien
http://www.apra.asso.fr/Camps/Fr/ListeCamps.html
C'est effarant. Je n'avais jamais réalisé qu'il y avait autant de camps à l'époque. Hold-up a bien raison de nous souligner que les camps sont de retour, les rafles aussi.
@Robespierre post 5
Je partage ton post.5
Car le pouvoir médiatique vend l'information comme un produit de supermarché et bien nous avons ce type de travers journalistique et médiatique. Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour en sont les victimes de ce régime -comme tu dis- médiatique bien pensant et hypocrite. La gauche bien pensante et post soixante huit et la droite libérale bien pensante et aussi post soixante huit se retrouvent pour imposer dans la poltique, les médias, la culture, la cité leurs idées bien pensantes faites de corporatisme, de communautarisme, d'anti descriminationnisme victimaire, d'individuaisme, de consumérisme, de mercantilisme et surtout d'antirépubiicanisme. Jean-Luc Mélenchon comme Zemmour n'appartient à aucun de ces bien pensances idéologiques ou manichéisme poltiique ou médiatique; D'où la vindicte dont ils sont frappés, d'où la volonté soit de faire taire ou de dézinguer un Zemmour un Jean-Luc Mélenchon. La vertu journalistique des médias dominants cela fait longtemps qu'ils se sont assis dessus. Les intérêts financiers leurs sont préférables.
Bien fraternellement
Gilles
Bravo à vous M Mélenchon, soutien total dans votre combat!
Cette assimilation faite par les "jacobins" de ce blog entre le coup monté contre un dirigeant de gauche (Jean-Luc Mélenchon) et un essayiste clairement de droite qui frôle (et flatte par conséquence) les préjugés ethniques et politiques est proprement INSUPPORTABLE.
Evidemment, les deux "buzz" mettent en lumière la recherche du sensationnalisme des médias. Mais dans les deux cas, les objectifs politiques sont complètement différents :
- porter le discrédit sur un responsable politique qui doit sans doute devenir "inquiétant" pour la bourgeoisie
- d'autre part, banaliser les catégories "ethniques" et par là-même racialiser la vie sociale.
Il faut vraiment être naïf ou d'une mauvaise foi bien alimentée pour associer les deux évènements !
@Carlo (#708 dernier fil)
« Celui qui entre dans une boulangerie peut rentrer avec l’intention d’acheter du pain, de braquer la caisse ou d’effectuer un contrôle sanitaire ou fiscal. Je n’ai aucun « critère objectif » qui me permette de connaître ses intentions. » Il en existe pourtant une multitude. Un homme cagoulé et armé a vraisemblablement plutôt l’intention de braquer la caisse ;
Ou bien c'est un agent du RAID qui rentre délivrer un otage. Je le répète, il peut y avoir des présomptions, des probabilités plus ou moins grandes, mais il n'y a pas de critère objectif pour connaître les intentions d'une personne.
Je choisis de transpirer si je décide de courir pour maigrir. Je ne choisis pas de transpirer si je suis obligé de marcher vite parce que je suis pressé.
Là vous vous contredisez: si vous courez pour maigrir, selon votre raisonnement, ce que vous avez "choisi" c'est de maigrir (le but) ou tout au plus de courir (le moyen), mais pas de "transpirer" (qui est une "conséquence prévisible" du choix). N'avez vous essayé de me convaincre que lorsqu'on choisit de porter le voile, on ne choisit pas de transmettre un message (conséquence prévisible du port du voile) ?
« Et donc, suivant votre critère, la personne qui le porterait ne saurait être poursuivie pour avoir exhibé un symbole nazi, puisque l’objet est essentiellement « utilitaire » ? » Il me semble que le port d’une telle arme est de toutes façons prohibé.
Vous ne répondez pas à la question. Le port d'une telle arme étant prohibé, vous pouvez être poursuivi pour port d'arme prohibée. Mais ma question était: "peut on vous poursuivre pour exhibition d'un symbole nazi" ?
« Si je ne vais pas chercher mes gains, c’est que le geste produit aussi une utilité (un avantage moral, par exemple) suffisant pour que je le préfère aux gains. »
Je constate que vous définissez désormais l’utilité en vous référant à des préférences subjectives alors que vous affirmiez jusqu’à présent que « l’utilité est produite indépendamment des désirs des acteurs (c’est moi qui souligne)».
J'ai mal écrit ma phrase, je m'en excuse. J'aurais du écrire "si vous n'allez pas chercher vos gains, c'est que vous croyez que ce geste produit pour vous une utilité" (de la même manière que le croyant pense que le fait de prier produit pour lui une utilité). Mais l'utilité produite réellement, elle, ne dépend pas des "préférences subjectives".
Je précise enfin qu’il est certainement plus utile de porter un voile si l’on pense que la vie dans l’au-delà en dépend que d’acheter un billet gagnant parce qu’on croit pouvoir se procurer un « avantage moral » en refusant d’aller chercher ses gains.
Je dirais au contraire que c'est également utile: dans les deux cas, vous retirez un plaisir moral, mais rien de plus.
« Je n’ai pas dit « irrationnel », j’ai dit « absurde ». Ce n’est pas la même chose… » J’avoue ne pas comprendre le but de votre remarque.
Un choix irrationnel est un choix contraire à la raison. Un choix absurde est un choix contraire à toute logique. Porter un voile ou prier devant un crucifix sont des choix irrationnels, mais qui, moyennant l'acceptation d'un certain nombre de dogmes, s'inscrivent dans une logique. Il n'y a aucun système (sauf à construire une logique ad hoc) dans laquelle le fait de "ne pas être apprécié par le chef" (ou par qui que ce soit d'autre, d'ailleurs) soit une préférence logique...
« Eh non… votre définition d’utilité (»permettre l’accomplissement d’un acte ») est une caractéristique intrinsèque, qui ne dépend pas de la situation. » « Eh non… ».
Plusieurs fois dans votre texte vous vous êtes permis de vous moquer de mes modismes d'expression. Je ne vais pas perdre mon temps à relever les vôtres (mais sachez que nous en avons tous... et que lorsqu'on habite dans une maison en verre, il est imprudent dans ce domaine de jeter des pierres). Mais je pense que c'eut été puéril et non conforme au niveau du débat que nous essayons de maintenir. Cela étant dit, je m'abstiendrai désormais de répondre à tout commentaire préfacé de cette façon.
Selon la situation, l’accomplissement de l’acte peut être plus ou moins facile. Une voiture est plus utile pour rouler sur la chaussée que pour rouler sur les trottoirs…
Certainement. Mais votre définition d'utilité ("permettre l'accomplissement d'un acte") n'inclut pas l'idée de "plus utile pour" telle ou telle chose. Indubitablement, une poubelle est bien plus utile pour cacher le visage que n'importe quelle burqua: on voit encore moins, et c'est bien plus "facile" à mettre. Si l'on se fie uniquement au point de vue utilitaire, on devrait voir des femmes musulmanes avec des poubelles sur la tête plutôt que des burquas. Or, ce n'est pas le cas. Ergo, il doit y avoir autre chose...
« Je n’ai jamais contesté que le voile puisse être un objet utilitaire. Ce que j’ai contesté, c’est que porté par une femme consciente de la valeur symbolique de l’objet, il le soit ». C’est bien ce que je craignais : vous êtes toujours sur la même position.
Vous aussi, non ?
Je ne vous cache pas que je doute de plus en plus de l’utilité de cette (trop) longue discussion.
La discussion est utile si elle permet aux participants de comprendre ce que les autres participants pensent et comment ils en arrivent à le penser. Si ce but est atteint, alors ce n'est pas la peine de continuer. Mais ce n'est pas une discussion qui changera la position des participants... surtout si c'est une position mûrement réfléchie !
« Dans un domicile privé ou dans une église, c’est un objet utilitaire au même titre qu’une lampe de poche, sans aucune signification symbolique. » Si j’installe un prie-dieu dans un coin de mon salon, à plus forte raison si je le place devant une image pieuse, je transmets un message à mes visiteurs alors qu’une ampoule électrique n’en transmet aucun.
Si j'installe une ampoule électrique pour éclairer une image pieuse, elle transmettra exactement le même message que le prie-dieu (à savoir, un message de dévotion). Si je mets un prie-dieu au milieu d'autres meubles hérités de ma grand-mère dans mon salon, il ne transmettra aucun message (si ce n'est que j'aime les meubles anciens). Les objets ne transmettent de message que dans un contexte... et c'est le choix de les placer dans ce contexte qui constitue le message. Ce n'est pas le voile ou la burqua qui choquent, c'est le choix de les porter dans l'espace publique. Que les femmes portent la burqua ou le voile à la mosquée ou chez elles, tout le monde s'en fout.
« Vous tortillez devant l’obstacle… et je vous comprends. » Vous voulez déplacer la discussion sur un autre terrain … « et je vous comprends ». Je regrette profondément d’avoir à vous répondre de cette façon car j’estime que, dans une discussion intellectuelle, il s’agit de juger des idées et non des personnes.
Je suis désolé si cela vous a choqué, ce n'était pas mon intention. Mais vous devez comprendre que, quelque soit ma volonté de "juger les idées et non les personnes", vous me mettez dans l'impossibilité de le faire, puisque vous refusez d'exposer vos idées sur la question que j'ai soulevé. Et vous le faites avec des arguments tellement peu raisonnables (du moins, c'est ainsi que je les perçois) que je suis conduit à me poser des questions sur le pourquoi de ce refus.
Tout à fait, mais pour qu’un débat public, comme celui auquel nous participons actuellement sur la question du voile, ait lieu, il faut que la légitimité de l’interdiction en cause n’aille pas de soi. Je ne crois pas que la législation en vigueur en matière d’exhibition sexuelle soit dans ce cas
La question ne portait pas sur "l'exhibition sexuelle", mais sur la "nudité publique". Je n'ai pas compris le reste de votre développement. En quoi le fait d'interdire tel ou tel vêtement serait en soi plus "légitime" que le fait de forcer à couvrir telle ou telle partie du corps ? Dans les deux cas, nous sommes dans le domaine du "droit de s'habiller comme on l'entend", dans les deux cas, il s'agit d'un choix personnel, et dans les deux cas l'atteinte l'ordre public ne peut se construire que sur la base d'arguments faisant appel à la "coutume" et à la tradition. Et dans les deux cas, l'atteinte à l'ordre public est de nature symbolique: ni la burqua ni la nudité ne cause un dommage matériel aux personnes ni aux biens. L'analogie entre les deux types de législations me paraît assez évidente.
Maintenant, il ne me parait pas illégitime de se demander pourquoi dans le cas de la nudité il y a un consensus général (avec quelques exceptions, tout de même...), et dans le cas de la burqua non. Peut-être parce que la condamnation de la nudité est une constante des trois grands monothéismes, alors que la burqua est au contraire un instrument par lequel l'une de ces traditions veut s'affirmer dans l'espace public contre les autres ?
Vous noterez au passage que je vous ai répondu en explicitant ma pensée et que je ne me suis pas contenté -je m’en suis même abstenu- de vous faire remarquer que je n’avais pas dit « incontestable » mais « incontesté ».
Vous auriez du ;-)
« Un croyant qui « refuserait de blasphémer » sachant que ce refus provoquerait une guerre nucléaire et la destruction de la moitié de la planète, par exemple, relèverait à mon avis de la psychiatrie… Encore une fois, l’idée d’un individu dont la position serait inchangée quelque soient les conséquences a de quoi faire peur. » Peut-être, mais de tels comportements n’en sont pas moins réels. Tout ce qui est réel n’est pas rationnel.
Certes. Mais à ce niveau là, il ne faut plus parler d'éthique mais de pathologique.
« Au moins, nous sommes d’accord sur notre désaccord. » Soit, mais cette conclusion montre que notre discussion est demeurée stérile.
Pas pour moi, en tout cas. Elle m'a permis de comprendre comment vous raisonnez, et donc de voir dans mon raisonnement quels sont les points de bifurcation ou l'adoption d'un principe différent conduirait à une conclusion différente. Si les seules discussions fructueuses étaient celles qui aplanissent les désaccords, il y en aurait vraiment très peu...
1) La loi est l’expression de la volonté du Peuple souverain, quel que soit le mode d’exercice de la souveraineté.
2) Le contrôle de la constitutionnalité est possible (puisqu’il est réel)
3) Les décisions du juge de la constitutionnalité des lois ne « priment » pas sur « la volonté du Peuple souverain » puisque la constitution est elle-même l’expression de la volonté du Peuple souverain.
Votre (3) est fallacieux. Si la loi est l'expression de la volonté du souverain, le fait par une autorité d'annuler une loi implique que la volonté de cette autorité s'impose à celle du souverain. Ce qui en fait un "souverain" assez peu souverain... J'ajoute que cet étrange état de fait n'existe que depuis la réforme constitutionnelle créant l'exception d'inconstitutionnalité. Auparavant, la "loi" n'existait en tant que telle qu'après le contrôle de constitutionnalité. La théorie selon la quelle la loi promulguée (et non pas la loi votée) était l'expression de la volonté du souverain se tenait parce qu'une fois promulguée aucun recours n'était possible contre elle. Mais dès lors qu'existe l'exception d'inconstitutionnalité, toute loi peut a tout moment être annulée par une autorité judiciaire...
« Vous me surprenez. Je pensais que vous adhériez à la doctrine prédominante dans la gauche qui exige la « déconstitutionnalisation » de l’article 16… » Je me suis borné à relever que rien ne s’oppose à la constitutionnalisation du droit du peuple à destituer ses élus (...)
"Rien ne s'y oppose" ? Comme vous y allez... rien dans le droit, peut-être. Mais il y a de très bons arguments contre la constitutionnalisation de ce droit. Et je pense vous en avoir exposé quelques uns...
On est donc d’accord.
1) Le pouvoir constituant ne consiste pas nécessairement en l’exercice direct de la souveraineté.
2) Lorsqu’il est délégué à une assemblée, le pouvoir constituant est aussi peu «l’expression directe de la volonté du peuple souverain » que le pouvoir législatif exercé par le Parlement.
Non, on n'est pas d'accord. Lorsque le pouvoir constituant est "délégué à une assemblée", il faut un l'acte de délégation. Or cet acte est soit direct, soit indirect. Mais s'il est indirect, il doit émaner d'un organisme qui lui même ait réçu une délégation. Il faut donc un acte de délégation. Qui peut être direct ou indirect. Mais s'il est indirect... et en répétant le raisonnement vous finissez par tomber toujours sur un acte "originaire" de délégation, qui est forcément direct.
« La Constitution de la 5ème République prévoit d’ailleurs expressément que la souveraineté puisse être exercée directement par le Peuple », « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum » (art. 3).
Relisez bien le texte. La constitution ne prévoit pas l'exercice direct de la souveraineté, elle prévoit que la souveraineté est exercée suivant deux voies concurrentes. Cela est évident dès lors que la constitution limite l'utilisation du référendum à certaines matières.
« Mais la constitution ne prévoit aucun exercice direct du pouvoir exécutif ou judiciaire, qui font aussi partie de la « souveraineté »… » Traditionnellement, et à juste titre selon moi, la souveraineté est assimilée aux pouvoirs constituant et législatif, non au pouvoir exécutif qui en dépend néanmoins, bien entendu. Le gouvernement n’exprime pas la volonté du Souverain ; il l’exécute.
Et le pouvoir judiciaire ? "Traditionnellement", c'est le pouvoir qui le premier a été assimilé à la "souveraineté" (avant même le législatif et le constituant... le "pouvoir de justice" étant l'attribut essentiel de la souveraineté dès le moyen age). Quant au pouvoir exécutif, la constitution de la 5ème république, en définissant le domaine de la loi d'une manière restrictive (art 34) et en permettant l'exécutif de prendre des décrets autonomes en dehors de ces domaines en a fait une expression de la volonté du souverain.
J’observe qu’après avoir réduit la souveraineté au pouvoir constituant… vous l’étendez désormais au pouvoir exécutif…
Non. Vous confondez la souveraineté et l'exercice de la souveraineté, qui sont deux choses différentes. Les quatre pouvoirs (constituant, législatif, exécutif, judiciaire) ne sont pas de même nature. Alors que les trois derniers règlent la vie des individus, le pouvoir constituant lui règle la manière de régler. C'est pourquoi le pouvoir constituant contient en lui même la totalité de la souveraineté "en puissance", puisque c'est de ce pouvoir que tous les autres surgissent. Mais il n'est pas la souveraineté "en acte", puisque c'est indirectement qu'il fait sentir ses effets. On peut donc dire que le peuple détient la souveraineté dans le pouvoir constituant, mais qu'il l'exerce à travers les autres pouvoirs.
Avez-vous décidé de prendre systématiquement le contre-pied de tout ce que j’avance, y compris lorsque je me borne à énoncer des propositions triviales qui ne nécessitent en rien les justifications que vous exigez ?
Je ne connaissais pas votre versant paranoïaque...
@ 8 Descates :
Est ce qu'il t'arrive de te lire après avoir écrit des âneries ?
@ 12 Gilles
En profiter pour faire l'amalgame avec ZZZémmour !
Le saltimbanque de " on est pas couché " a voulu le débat, il a exprimé ses convictions, c'est son droit.
Notre Camarade JL Mélenchon, s'exprime sur le constat que l'on fait de la presse.
Le but de cet apprenti journaliste, c'est de sortir un scoop. du genre " Oui, les maisons closes sont.. "
ou " non les maisons closes sont..." et imaginons que notre ami aille tirer les pûtes !
C'est dans l'air du temps, il faut sortir de l'anonymat et tous les coups sont bons.
Pour faire sérieux JL Mélenchon a raison, mille fois raisons de disqualifier ces journaux à emballer le poisson,
Reste à nous les sans grade, de porter notre colère sur le front de cette presse.
Disons dans les commentaires de ces journaux ce que nous pensons de leurs articles !
Allez Jean Luc ne lâche rien.!
@jennifer (#705)
Communiqué d’Eric Coquerel et Danielle Simonnet: (...) Les grévistes et le délégué syndical de Solidaires leur ont indiqué le père du patron de l’agence Multipro, qui faisait des allées et venues depuis quelques temps devant l’agence. Alors que les deux élus souhaitaient se présenter à lui, ce dernier les a insultés en déclarant « Sachez par principe que je ne parle pas à des fascistes et des terroristes comme vous, vous êtes une honte pour la République ». Eric Coquerel et Danielle Simonnet ont déposé plainte au commissariat pour propos diffamatoires.
Franchement, les élus parisiens du PG commencent à nous les gonfler. Ils n'ont rien de mieux à faire pour se faire mousser que ce genre de "plaintes" ridicules ?
Cher Jean Luc
Bien sûr que non qu'il ne faut pas intérioriser car c'est une guerre dont il s'agit. En Angleterre, puisque tu en parles, les medias sont un troisième pouvoir, ils font et défont les hommes. Voir comment ils ont démonté Ken Livingstone au moment de l'élection du maire de Londres. 6 mois de guerre médiatique où tout y passait au peigne fin: la vie personnelle de Ken, son passé comme étudiant parce qu'il avait travaillé dans un laboratoire d'expérience sur les rats et autres conneries pour discréditer l'homme personnellement. Un vrai déferlement au profit de son concurrent tory, Boris Johnson, alors que ce dernier est un raciste notoire etc...
Il faut "objectiver" au maximum ce qui s'est passé. Pourquoi l'interview ne commence qu'à ce moment-là? Pourquoi n'a-t-on pas accès à ce qui s'est passé avant? C'est de la manipulation de toute façon.
Sur ton voyage en Amérique latine, pourquoi sautes-tu l'étape Venezuela? Déjà à ton précédent voyage ce fut le cas. La remilitarisation de la région se centre aussi sur le Venezuela qui est maintenant encerclé par des bases militaires comme l'explique l'article d'Ignacio Ramonet ci dessous
http://www.medelu.org/spip.php?article322
@Claude PG35 (#687)
entre les années 70 et maintenant, grosso modo, la part de plus-value reste la même : 25% mais c’est sa répartition qui a changée : de plus en plus pour les actionnaires (rentiers) et de moins en moins pour l’outil productif (investissements matériels et recherche et développement). Avec le corrollaire qu’on a aujourd’hui des surcapacités de production qui ne sont pas près de se résorber
Quelque chose ne colle pas dans le raisonnement. Si la plus-value va "de plus en plus pour les rentiers et de moins en moins pour l'outil productif (investissement matériel, recherche et développement)", alors on devrait se retrouver en sous-capacité, et non pas en sur-capacité. Si l'on se retrouve en sur-capacité, cela veut dire plutôt qu'on a sur-investi...
@ Descartes
"Franchement, les élus parisiens du PG commencent à nous les gonfler"
C'est qui ce "nous" ?
Forcément Descartes, pour toi, tout ce qui concerne les immigrés est ridicule.
Si cela touchait quelqu'un d'autre, ok mais là que des immigrés se fassent tabasser par des gros bras et que nos élus aillent les défendre, c'est ridicule, c'est du misérabilisme.
Au fait, j'ai oublié de te demander ton avis: les immigrés sont-ils des êtres humains égaux qui devraient bénéficier des mêmes droits que nous?
@ J-L M
Est-ce possible ?
La farce continue ; le petit incident, examiné sous la loupe, est grossi en scandale qu’on voudrait hénaurme, mais qui, malgré les efforts du Monde, garde ses proportions de pet malodorant de lapin souffrant de chiasse (c’est vrai que ça pue, un pet de lapin).
Et ces petites cervelles, comme vous les qualifiez si justement, vous font une sacrée publicité,
même à l’étranger, semble-t-il !
Une autre petite "mentule", habituée de ce blog, veut ramener votre discours à un plaidoyer pro domo, alors qu’il s’agit d’une mise au point sur les procédés de paparazzi. La mauvaise foi est caractéristique.
Tutti va bene, Jean-Luc !
Cher Jean-Luc,
Bravo encore, on est a fond avec vous!
Une remarque cependant... Ne serait-il pas plus judicieux de ne pas trainer le gamin en justice? Faites-lui cette faveur en le remerciant publiquement de vous avoir permis d'inverser le cours des choses et de vous en être servit. Ne pas l'attaquer une deuxième fois et le clamer maintenant, à chaud, vous servira bien plus médiatiquement qu'un procès dans quelques mois que l'opinion publique et les médias interpréteront mal après coup. Malheureusement, le Buzz passera comme les autres. Il ne restera vraisemblablement que la forme, le fond se diluant dans le flou que l'on sait. Soyez bon prince et clôturez l'affaire maintenant (celle-là, car il y en aura d'autre qu'il ne faudra pas rater...) sans vous acharner sur l'homme. Les points sont marqués sur ce terrain et vous n'en marquerez pas d'autre sur cette affaire. Il faut maintenant travailler le fond du discours et vous attaquer au système médiatique lui même en vous servant de cette affaire à chaque fois que cela vous sera possible. Ce jeunot n'est que le produit formaté de ce système qu'il ne maitrise même pas... N'est-il pas lui aussi, une victime?
Bonjour,
Le blog est en ce moment très visité pour des raisons que vous imaginez.
Vous avez pu constater qu’il est parfois très ralenti, alors que le serveur est largement dimensionné et pourrait accueillir beaucoup plus de trafic qu’il ne le fait actuellement.
La raison de ce ralentissement est le volume des commentaires des « habitués » qui poursuivent de fil en fil un conversation sans rapport avec le sujet du billet.
Je vous remercie, au moins pendant quelques jours, de limiter la taille de vos commentaires et d’éviter d’afficher la totalité des commentaires sur la même page, même si l’option est disponible.
@Annie (#677 dernier fil)
Ton ton « tout va bien Madame la Marquise » est provocateur.
Et bien, des fois, il faut provoquer. Et quand on entend en permanence "tout va mal, tout va pire", ce n'est pas inutile de rappeler quelques vérités bien senties. Tout ne va pas bien, madame la marquise, mais tout ne va pas mal non plus.
Je suis tout à fait d’accord que nous vivons mieux qu’il y a 60 ans, que nous vivons mieux que dans nombre de pays dans le monde.
Pourquoi aller chercher 60 ans en arrière ? Nous vivons aussi "mieux" (du point de vue économique, au moins) qu'il y a 30 ans. Et 20 ans. Et 10 ans. C'est les faits, je n'y peux rien.
Face à la désindustrialisation galopante du pays aussi.
La désindustrialisation est à mon avis un problème bien plus important pour l'avenir que les SDF ou la parité, pour ne donner que deux "causes" qui passionnent la gauche. Et pourtant, faut bien le dire, la préoccupation de la "gauche radicale" (hors PCF) pour les questions de politique industrielle a été nulle ou quasi nulle ces dernières trente années. Alors qu'on est nombreux à avoir tiré les sonnettes d'alarme depuis des années, le sujet n'intéressait personne.
La perspective sur laquelle je pense que le PG devrait travailler c’est : le développement des forces productives industrielles et agricoles, leur financement et leur pérennisation. Travailler sur le court terme (arrêter la saignée de désindustrialisation – d’où le rapport aux institutions européennes) et le long terme (les choix stratégiques mûrement réfléchis).
Tout à fait d'accord. Mais j'attends de voir les "choix stratégiques mûrement réfléchis". La position du PG sur le nucléaire ne me laisse pas beaucoup d'espoir... mais je peux me tromper! ;-)
La majorité des journalistes de la presse écrite et audiovisuelle la plus médiatisée, petite bourgeoise et inféodée au pouvoir en place, ne pouvait faire autrement que de sauter sur l’occasion pour discrédité une personnalité politique comme vous cher Jean-Luc.
Son rêve est de faire taire un empêcheur de « penser en rond ». Cette société lui convient et, attachée à ses privilèges, il est hors de question qu’un trublion vienne saper la seule et vraie pensée qu’elle s’acharne a faire rentrer dans les têtes à longueur d’articles et de journaux télévisés et radio diffusés.
Il existe pourtant de véritables journalistes mais eux non plus n’ont pas souvent droit à l’expression écrite et orale.
L’acharnement contre vous, Camarade Jean-Luc, de ces pseudos journalistes ne les servira pas.
Grâce à vous, grâce à ce nouveau combat (un de plus), le vent prochainement tournera.
Vous n’êtes pas seul Monsieur Mélenchon.
@ 22 - 4 Août
"qui st ce Nous ?..."
Obligé de parler de lui au pluriel ce pauvre Descartes.
Pour lui, ça ne doit pas être drôle tous les jours pour trouver sa taille de casquette.
JML... Continue ! tu peux "cartonner" les médias tant que tu veux ! ça fait autant de bien que de dire un "très gros mots" a certains !
@ Jennifer : Ce sont les camps "oubliés".. Pourtant il y en avait beaucoup.. Et maintenant on nous "refait le coup" avec les C.R.A.... Évidemment a la porte de ces camps, il n'y a pas de train pour dachau, mais un charter pour un autre pays qui n'est pas très souvent un paradis de démocratie... Mais si l'on regarde bien, au début de nos camps des années 30 il n'y avait pas non plus les wagons plombés... L'appétit vient en mangeant, si je puis dire..
Autre chose, dépêchez vous de regarder ça :
http://www.facebook.com/video/video.php?v=1283377798150&ref=nf
ça restera pas longtemps sur la toile... Et je pense que cela va vous "inspirer"...
Et rappeler vous aussi que dans ces années noires les nervis du pouvoir portaient l'uniforme d'une république perdue !
http://pagesperso-orange.fr/reseau-modiano/bonnyjacques.htm
@ 4 août (22)
Autre question : gonfler quoi ? La p'tite cervelle ? Je ne vois rien d'autre.
Le webmestre l'a dit : faisons court !... mais pourra t'on vraiment rester dans le "sujet"... ça c'est plus difficile..
@ 28 - Descartes
"La position du PG sur le nucléaire ne me laisse pas beaucoup d’espoir… mais je peux me tromper!"
Et dans le fond c'est assez bien que cette position ne laisse pas trop d'espoirs aux nucléocrates ("intégriste", dirais-tu ?...) dans ton genre....
Tu peux persister à prendre tes illusions pour la réalité, notamment en matière d'énergie fossile, mais le PG n'est lui évidemment pas obligé de te suivre dans cette voie sans issue.
@4 aout (#23)
« Franchement, les élus parisiens du PG commencent à nous les gonfler » C’est qui ce « nous » ?
Ma copine et moi. Qu'est ce que tu est allé t'imaginer encore ?
M Mélenchon je ne peux qu'être de tout cœur avec vous et je reste votre fidèle électeur.
@jennifer (#24)
Forcément Descartes, pour toi, tout ce qui concerne les immigrés est ridicule.
Non. Ce qui pour moi est ridicule, c'est la manière dont certains élus se font mousser en utilisant le combat des immigrés comme faire-valoir.
Si cela touchait quelqu’un d’autre, ok mais là que des immigrés se fassent tabasser par des gros bras et que nos élus aillent les défendre, c’est ridicule, c’est du misérabilisme.
Les gros bras n'ont rien à faire dans cette galère. Coquerel et Simmonet n'ont pas porté plainte contre des gros bras, ils ont porté plainte contre le père du patron de l'entreprise qui les a traités de "fascistes", de "terroristes" et de "honte pour la République". Ce qui est peut-être inexacte (ou du moins "diffamatoire"), mais qui franchement ne dépasse pas la norme pour un échange de ce type. Porter plainte pour une connerie pareille est, je le maintien, ridicule. Et plus ridicule encore le fait de faire un communiqué de presse pour le faire savoir au monde entier.
Au fait, j’ai oublié de te demander ton avis: les immigrés sont-ils des êtres humains égaux qui devraient bénéficier des mêmes droits que nous?
Tout à fait. Des mêmes droits et des mêmes obligations que nous. Dont l'obligation de se conformer aux lois en vigueur, particulièrement celle qui exige de posséder un visa en règle pour se rendre dans un pays étranger. Nous sommes d'accord ?
@le prolo du biolo (#34)
Et dans le fond c’est assez bien que cette position ne laisse pas trop d’espoirs aux nucléocrates (»intégriste », dirais-tu ? …) dans ton genre ….
Rassure-toi. D'ici à ce que le PG fasse la politique énergétique de la France... les nucléocrates peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Non, la position antinucléaire de principe du PG risque de faire beaucoup plus de tort au PG lui même qu'aux "nucléocrates". Parce qu'il sera difficile de convaincre les citoyens que le PG est sérieux en matière de politique industrielle tout en proposant une politique énergétique qui n'a ni queue ni tête.
Tu peux persister à prendre tes illusions pour la réalité, notamment en matière d’énergie fossile,
Tu n'as toujours pas compris que l'énergie nucléaire n'est pas une "énergie fossile" ? Minérale, oui, fossile, non.
@ jennifer
Puisque tu t’intéresses aux camps français d’internement des Espagnols ayant fui l’Espagne franquiste, tu liras avec fruit le récit autobiographique de Michel del Castillo, grand écrivain français d’origine franco-espagnole, qui, enfant, fut interné avec sa mère dans un camp près de Mende.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_del_Castillo
Il s’agit d’abord de « Tanguy ». Le récit n’est pas drôle.
Del Castillo reparle encore de cette période dans « La gloire de Dina » (Dina désigne sa mère, qui s’est enfuie du camp, y laissant son fils qui sera plus tard expédié chez Franco, dans une maison de correction.
Rien à redire,
J'en parle ici !
http://romain-jammes.blogspot.com/2010/04/la-presse-opressee.html
Romain Jammes
Merci Pulchérie
J'ai noté le titre.
bravo jean luc Mélenchon
Dans les circonstances de l'interview je me sens insulter par ce qui soit disant doit nous intéresser.
Il y a de saine colère;la responsabilité d'un homme politique est de dénoncer ce qui ressemble fort
à un conditionnement;le passage de cette vidéo,la réponse de certains journalistes sont des preuves
supplémentaires de ce conditionnement;
Continuez Jean luc Mélenchon,nous sommes avec vous
PS je trouve que vous avez été gentil avec F.Briaud petite cervelle est malheureusement un constat
désolant
Après l'émission sur Canal + je vous avais envoyé un mail pour vous dire, tout d'abord mon admiration pour votre talent pour déjouer cette manipulation perfide (et il en faut !) mais aussi pour vous apporter mon soutien.
Aujourd'hui, après avoir lu votre blog, je voudrais rajouter mon commentaire ici comme un soutien à nouveau maintenant que vous avez totalement analysé ce évènement.
Ne lâchez rien !
Jeter cette video sur la place publique est scandaleux. C'est une attaque malhonnête contre l'homme public mais aussi contre l'homme, tout court. Quel but recherché là si ce n'est discréditer ? C'est raté.
Je fais partie de celles qui approchent votre parti depuis peu et votre discours courageux, humaniste et honnête me réconcilie avec la politique.
Alors vous avez raison c'est un "non-évènement" au regard des souffrances rencontrées en France à l'heure actuelle mais ne lâchez rien car il vous faut les coudées franches pour vous exprimer librement (si les journalistes vous donnent la parole !).
Oui, tout mon soutien à vous et à vos proches.
Dominique
Saine et noble colère effectivement.
Bravo.
Il n'y a pas que la langue de bois dans la vie...
@ 38 - Descartes
Tu n’as toujours pas compris que l’énergie nucléaire n’est pas une « énergie fossile » ? Minérale, oui, fossile, non.
Renouvelable en combien de siècles le minerai d'uranium ? ;-)
@ JLM
Alerte média-pourri: Le Post présente ton scénario (porter plainte) comme une future réalité:
http://www.lepost.fr/article/2010/04/05/2019329_jean-luc-melenchon-pourrait-porter-plainte-contre-l-etudiant-en-journalisme.html
Descartes
"les mêmes droits et les mêmes obligations que nous"
Parce que toi tu dois montrer que tu es "un bon français" pour avoir ta carte d'identité et quand tu vas en Afrique, tu dois savoir parler la langue pour entrer?
@ Prolo du Biolo
http://www.pauljorion.com/blog/?p=9909
@ Jean-Luc Mélenchon
@ Jean ai marre
@ Dorant
Jean ai marre, Il ne te vient pas à l'idée que c'est le même problème qui cause les désagréments envers notre camarade Jean-Luc et envers Zemmour.
C'est ce pouvoir médiatique mercantile d'une pensée unique hypocrite (partagée par une cetaine gauche et certaine droite) qui ne tolère pas les journalistes ou les politiques inclassables. L'un journaliste que certains considèrent comme droitiste (je suis gentil car de nombreux dise d'extrème droite racialiste) qui romp avec le ron ron habiturel dominant (voir les réactions de ses confrères (?) qui ont cherché à le faire virer du Figaro ou de France 2 ou de RTL en disent long sur ce pouvoir médiatique omniprésent et opnipotent qui se permet tout. Zemmour n'est pas l'extrèmiste de droite. C'est une filiation gaulliste républicaine qui fait conjverger des idées de gauche et de droite. Zemmour a raison quand il fait remarquer que la souveraineté, la patrie, la république, le refus de la mondialisation, la laïcité, le travail, le respect sont des valeurs de gauche que cette dernière à abandonner et que la droite à récupérer.
Jean-Luc Mélenchon notre camarade qui se situe à gauche est lui aussi inclassable aux yeux des tenants de l'idéologie bien pensante et dominante de la gauche et de la droite. Il est républicain (tare à gauche cela rappelle Chevènement et aussi la troisième république), il est socialiste historique dans la filiation de Jaurès (certes il y a le PS et d'autres qui se disent socialistes mais en fait ils sont "démocrates libéraux" voire comme le dit souvent Fabien "Darthé-Payan" libertarien ; il est enfin jacobin (la tare des tare pour la gauche bien pensante d'aujourd'hui qui domine chez les "socialsites" du PS et chez les membres de EE comme d'ailleurs la droite mais aussi et malheureusement aussi certains dans l'autre gauche vous savez la gauche radicale. Jacobin c'est la filiation à la grende révolution française de 1789-1793 et son corollaire d'idéal et de valeurs qui sont liberté, égalité des droits, fraternité, unité et indivisibilité, souveraineté du peuple, citoyenneté, patriotisme, vertu.
Oui les médias bien pensants qui véhiculent les idées de pensée unitque qui mettent au centre l'individu consommateur donc acheteur ou les différentes types de communautés (donc l'info devient produit à vendre, l'image ou le reportage, la vidéo à le même objectif et la même destinaitoin. Le but c'est l'info, le reportage, la vidéo, la photo qui rapporte le maximum de fric et de bénéfices mais également il y a en produits dérivés l'idéologie de pensée dominante qui soutend ce beau système médiatique dominant. Le journaliste n'est plus uniquement le vecteur permettant à l'information d'être rapportée, le journalitste fait l'information et devient lui même produit à la vente. Avec la dérive du tout people y compris en politique cette tendance s'aggrave et si tel ou tel journaliste ou tel ou tel politique n'est pas dans le moule bien pensé en haut du système médiatique dominant et bien ce système "à vocation totalitaire" organise la chasse médiatique (en même temps cela rapporte car cela fait vendre ou regarder et les recettes publicitaires arrivent et donc récompensent le système médiatique qui frappe l'hérétique ou le mécréant). C'est ce qu'on subit à la fois notre camarade Jean-Luc Mélenchon et le journaliste Zemmour.
Dans ce monde capitaliste de consommation rapide de tout et de rien : les médias ont pris leur place et fructifient dans ce système à l'aide de la pensée dominante qu'il organise avec des politiques de la même pensée dominante n'a qu'un objectif vendre et gagner beaucoup d'argent. Vendre de l'info, vendre du Scoop, vendre de l'image, vendre de la vidéo, vendre de la petite phrase, vendre du sensationnel ou du tordu, vendre du people, vendre du vide pour part de cerveau disponible, vendre du papier, vendre pour gagner beaucoup d'argent. Jean-Luc Mélenchon comme Zemmour sont victimes directes ou indirectes du dit système médiatique et à l'insu de chacun deux, le système fait du fric sur du buzz, sur de la petite phrase ou sur des déclarations ou autres.
Bon courage Jean-Luc
Bonne après midi à tous et à bientôt j'espère....
@jennifer (#47)
« les mêmes droits et les mêmes obligations que nous » Parce que toi tu dois montrer que tu es « un bon français » pour avoir ta carte d’identité et quand tu vas en Afrique, tu dois savoir parler la langue pour entrer?
Non. Pour avoir ma carte d'identité, il suffit que je prouve que je suis français. Et de la même manière, il suffit à l'algérien, au marocain, au malien de prouver qu'ils le sont, et leur pays leur délivre une carte d'identité. Personne n'a à prouver qu'il est un "bon" quoi que ce soit pour avoir sa carte d'identité. Il suffit de prouver qu'on a la qualité de national du pays pour que le document vous soit délivré. De ce point de vue, tout le monde a les mêmes droits. Si tu essayes de te faire délivrer un passeport algérien, tu n'y arriveras pas...
Pour ce qui concerne l'entrée au pays, aucune loi n'exige de savoir parler le français pour rentrer sur le territoire. Des millions de touristes parfaitement ignorants de la langue française rentrent chaque année dans notre pays sans aucun problème. Par contre, pour s'installer dans le pays on exige une certaine intégration (dont l'apprentissage de la langue), et on n'est pas les seuls à le faire: certains pays d'Afrique (l'Afrique du Sud, par exemple) exigent le même type de condition. D'ailleurs, tu te fais de grandes illusions si tu crois que les pays d'Afrique permettent aux immigrés d'entrer librement dans leur territoire...