05avr 10
Mardi 6 avril 2010 Parmi les erreurs et manques de ma défense contre le lynchage médiatique ininterrompu dont j'ai fait l'objet depuis sept jours pleins, il y en a un qui est spécialement impardonnable! C'est de n'avoir jamais mentionné le combat de ceux qui luttent avec constance et précision contre la nouvelle Gorgone qu'est la meute médiatique considérée comme système. Je veux parler d'associations et sites tels qu'ACRIMED. Je suis rappelé à mon devoir de fraternité militante par des camarades qui me signalent un papier très documenté publié sur le site d'ACRIMED au sujet de l'affaire du siècle qu'est mon crime de blasphème contre un apprenti lyncheur. Je vous y renvoie avec gourmandise. A déguster lentement.
B on, ma semaine de repos a été entièrement fichue. Et même ces trois jours de Pâques puisque France Info a attaqué de nouveau la matinée de dimanche avec l’affaire de cette pitoyable vidéo volée. J’ai du rentrer à Paris. Non pour « m’expliquer » comme dit la journaliste du «Monde» d’une façon qui souligne assez bien l’intention incriminatoire de son papier corporatiste (je raconte ça plus loin). Non pour «m’expliquer», donc, mais pour mener la contre offensive ! Comme il m’est impossible d’exercer mon droit de réponse (une hypocrisie de plus du système médiatique), ni de lutter contre les innombrables raccourcis que cette vidéo a permis, j’utilise mon espace d’expression pour argumenter. Dans la précédente note je montrais la racine sociale du comportement moutonnier et lyncheur du système médiatique. Cette note est mon décryptage de ce qui m’est arrivé et dont je suis davantage le prétexte que la cause. Evidemment, je ne présente pas d’excuse. Au contraire. J’en demande à l’école de journalisme qui a monté ce coup! Car je montre qu’il s’agit d’un coup monté, relayé dans des conditions qui sont la négation des règles que ces mêmes belles personnes du système prétendent défendre.
Ce n’était pas une interview. Une personne qui se présentait comme étudiant en journalisme m’a posé des questions. En les récusant il y a eu une polémique qui a tourné à l’algarade. Cet étudiant avait déjà provoqué un incident quelques instant auparavant avec une autre personnalité avec le même procédé de la question provocatrice. Je n’ai donc pas fait de « déclaration » à propos du métier de journaliste. J’étais dans une prise de bec avec tout ce que ce type de situation implique. Tout cela est banal. C’est la vie réelle avec ses prises de bec et ses fous rires. Les utiliser c’est de la manipulation pure et simple. On se souvient peut-être de cette photo d’un président de la république qui faisait une grimace en entrant dans un cimetière militaire parce qu’il avait le soleil dans les yeux. Un journal hostile titra « l’homme qui rit dans les cimetières ». Ici c’est « l’homme qui insulte la profession ».
Un étudiant en journalisme n’est pas un journaliste et un exercice d’école de journaliste n’a pas vocation à devenir un document mis en circulation pour l’information du public. Si on renonce à ce distinguo, on renonce à l’idée même que le journalisme soit un métier. Car si n’importe quelle prise de son et d’image est une information journalistique et si la personne qui les produit n’a aucune importance, à quoi bon des professionnels et des règles ? C’est si vrai que l’entretien pris une tournure très spéciale dont témoigne sur son blog Alexis Corbières présent sur place pendant l’altercation. Je le cite: « Comble du non-professionnalisme du jeune homme, des amis témoins m'ont rapporté qu'il rétorquera à Jean-Luc : "Mais, je suis de gauche, et puisque vous me répondez ainsi, je ne voterai pas pour vous". Navrant. Il est donc clair que cet interview était totalement "hors normes". » C’est bien parce que cette différence entre un étudiant et un journaliste professionnel est essentielle que la «journaliste» du « Monde » l’escamote pour crédibiliser sa posture d’indignation. Pour elle il s’agit d’un journaliste un point c’est tout. Elle titre donc : « les invectives de Jean Luc Mélenchon contre un journaliste etc.…». Mais elle n’en était déjà plus à une usurpation près, après avoir inventé des citations de moi. Disons à sa décharge qu’elle n’est pas la seule à utiliser ce raccourci qui sauve une démonstration qui, sans cela, n’a plus de fondement.
La différence entre un étudiant et un pro, ne tient pas seulement à la qualification de l’intéressé et à la qualité de l’info produite. Elle fait la différence des règles du jeu. On peut choisir de répondre ou de ne pas répondre à un pro. Cette décision doit être prise. A l’inverse, dans tous les cas un élève d’une école, du fait de son statut n’est censé produire que pour son école, ses professeurs à qui il rend des exercices. Un pro n’utilise pas de photos ou films volés ou de propos volés. S’il le fait, il tombe sous le coup de la loi. Un pro ne règle pas un compte personnel en mettant en ligne des images volées. Sinon la loi et sur le droit à l’image est là pour frapper les contrevenants. Si je porte plainte contre Félix Briaud et contre son école, les conditions de ce tournage de vidéo et mon droit à l’image me garantissent une sévère punition pour les coupables et un juste et ample dédommagement financier mis à la charge personnelle des coupables. Ca va, Félix, tu la sens celle-là ? Je vais dire comme toi, avec la même hypocrisie « non ce n’est pas une vengeance, mais je pense que le statut de journaliste crée des devoirs donc je vais lancer une action en justice qui va ruiner pour longtemps Félix ». Je lance un appel pour que des étudiants en droit et école d’avocats viennent préparer ce dossier avant de que je confie à un professionnel. J’ai trois mois pour porter ma plainte. Dans trois mois la meute courra après un autre lièvre et c’est bien le diable si la condamnation de Félix fera mieux qu’une brève. Qu’en pensez-vous ? Voila pourtant bien ce qui se passerait si tout le monde agissait sur le mode de ce genre de petite
Cet étudiant journaliste était en service commandé. C’est ce qu’affirme « l’express.fr » (publié le 30/03/2010 à 15:47 ) sous la plume de Delphine Dyèvre. Elle s’est renseignée à la source. Je cite et chacun pourra aller vérifier. « Au-delà du caractère anecdotique du violent et injurieux coup de gueule de l'élu, cette vidéo a un double objectif pour l'école de journalisme de Sciences Po Paris. Il s'agissait, dans un premier temps, de montrer que ce ne sont pas les journalistes qui poussent à la petite phrase. C'est en effet Mélenchon seul qui s'y adonne, sans y être poussé par le jeune journaliste. Deuxièmement, la diffusion ultra-rapide de cet extrait devait montrer aux étudiants quel format de vidéos fonctionne sur Internet. »
La meute qui m’est tombé dessus est juge et partie. La plupart des journalistes qui se sont mis à me vilipender sur leurs médias sont également enseignants dans l’école pour laquelle travaillait à cette heure là Félix Briaud. Cette liste est accessible, évidemment sur internet et chacun peut aller faire son recoupement. Le zèle de nombre d’entre eux s’explique par cet esprit de caste aggravé. A l’inverse cela explique pourquoi d’autres, beaucoup d’autres, non seulement n’ont pas suivi la meute mais m’ont appelé pour me dire qu’ils avaient refusé de le faire. Sans parler de ceux qui m’ont dit leur soutien. Mais oui ! Et pas seulement des ouvriers du rang. Aussi le haut de la hiérarchie !
Le sieur Félix Briaud n’est pas un nouveau né. D’abord au plan
L’école de journalisme de sciences po n’est pas considérée comme un modèle par la profession et en particulier par les autres écoles de journalisme. C’est pourquoi plusieurs journalistes notoires m’ont exprimé leur soutien ? Ce n’est pas seulement parce qu’ils ont trouvé grotesque de monter un tel « non évènement » en épingle pendant six jours de suite. Pas seulement parce que la manœuvre pour exciter un esprit de caste qu’ils n’aiment pas les a rebuté. Ni non plus seulement parce qu’ils n’approuvent pas le choix fait pour régler un compte avec un homme politique que certains confrères détestent. Mais parce que l’école de journalisme de Sciences Po d’où est parti le coup n’est vraiment pas en odeur de sainteté dans la profession. Depuis le premier jour. Elle a été créée quand le Centre national de formation des journaliste de Paris (CFJ) était en cessation de paiement. C’était censé être le coup de grâce, attitude moyennement apprécié par la profession. Et attitude sévèrement contestée par l’UNEF dès l’origine qui contestait à la fois la création de cette école dans une logique de business et le contenu de l’enseignement prévu du point de vue du formatage des esprits qu’elle y voyait !
L’école de journalisme de Sciences Po a un intérêt matériel que lui procure l’action malhonnête du coupe jarret Briaud : la publicité gratuite de masse que lui vaut la diffusion de cet épisode. En effet l’école intervient sur le marché des écoles de journalisme car il s’agit d’un commerce éducatif comme un autre. Les droits d’inscription s’étalent de 0 euros (pour les boursiers) à 12500 euros annuels… On se rend compte du genre de règle d’éthique et de professionnalisme que cette école dispense quand on lit le témoignage de Briaud qui affirme avoir décidé de publier cette séquence pour me punir de lui avoir mal parlé sur Agora Vox : « je trouvais inquiétant qu’un homme public manque de respect envers une personne, qu’elle soit journaliste ou non. Quand on est un homme politique cela pose des questions. S’il s’était excusé je n’aurais pas publié cette vidéo. Ce n’est pas une vengeance, mais je considère que c’est une personnalité publique qui a une responsabilité. » On voit le niveau du donneur de leçon ! Mais cette version « bien pensante » est annulée par le fait que la bande vidéo parait avec en incrustation initiale de titre sur Daily motion « école de journalisme de Sciences Po », ce qui veut dire que cela s’est fait avec l’accord de l’école et pour sa propre publicité.
Les leçons de bonnes manières que l’on me donne, avec toute la condescendance des belles personnes, sont très mal venues de la part de nombre de ceux qui les assènent. Quand je lis que cette épave de Phillipe Alexandre me fait la morale dans tel grand journal de la presse régionale, j’ai la nausée. En 1988 cet homme ironisa sur mon « teint jaune » et mon « sourire de hyène » dans le journal « l’évènement du jeudi ». Et quoique j’ai dit et écrit à l’époque aucun de ses confrères n’exprima aucune remarque publique contre ces assertions « nauséabonde », comme on dit maintenant. Et l’intéressé ne s’en excusa pas, bien que je sois allé le lui demander les yeux dans les yeux. Ce même besogneux se déchaina contre Martine Aubry avec une délicatesse qui força le dégout des plus mal intentionnés à l’égard de Martine Aubry. Quand à la dame Béatrice Gurrey du journal « Le Monde », seule volontaire pour faire la basse besogne corporatiste qui occupe une page du monde elle pratique une forme de trivialité du même acabit. Voici comment cette dame a procédé pour obtenir de quoi fabriquer des citations de moi. A 22heures 30 mon portable vibre et affiche un « numéro privé ». J’attends précisément depuis le matin un coup de fil d’un membre de ma famille qui a ce genre d’affichage parce qu’il s’agit d’une personne âgée qui appelle d’un fixe. Je décroche « allo ? Bonsoir, c’est Beatrice Gurrey du journal « Le Monde » je suis désolé de vous appeler si tard mais il faut qu’on parle de l’affaire, vous savez bien ». Moi, interloqué : « je ne vous dérange pas au moins, il est 22 heures 30 tout de même et je suis en vacances et j’attends un coup de fil ? ». Elle : « mais je viens de vous dire que je m’excusais ! ». Moi « mais moi je ne vous excuse pas ! Je ne veux pas répondre à cette heure et à vous. Je parlerai demain dans deux émissions de télé vous vous y reporterez ! » Bref, vous devinez la suite : je lui dis que je ne veux pas m’exprimer avant ces émissions, que je ne lui répond que par courtoisie et pour éviter qu’elle écrive que j’ai refusé de lui parler, que je ne lui donne pas d’interview car je relis mes interview et que là je n’ai pas le temps de le faire. De tout cela évidemment elle se contre fou. Elle en tire quelques phrases rangées selon ses gouts mais qui lui permettent de donner à son poulet une allure « d’enquête ». Son article parait le lendemain matin. Ce n’est pas beau ça comme méthode de journalisme professionnel ? La veille à 22 heures trente pour le lendemain sans qu’aucun motif d’urgence ne soit en cause ? Et les citations, en dépit du fait que j’ai refusé de m’exprimer avant mes passages télé ? Ces sortes de gens n’ont aucune autorité morale pour donner des leçons de bonnes manières.
Les mêmes qui me reprochent d’attaquer « toute » la profession sont ceux qui parlent eux même de la « classe politique » comme d’un tout, pour mieux flétrir ses comportement supposé liés à sa position dans la société. Je récuse le concept de « classe politique » qui fait fi des clivages idéologiques et des niveaux de responsabilités si différent entre élus, militants et dirigeants. Mais je sais que le concept sert à valider le droit de la corporation médiatique à sa propre existence en tant que telle et aux droits de regard qu’elle s’attribue. Je suis frappé de lire dans la page du «Monde» qui fonctionne en fait comme un manifeste corporatiste, un encadré qui sous le titre « attaquer un journaliste n’est pas anglais ». Bien sûr, on pense d’abord que le journal rappelle là son intime lien anglo-saxon qui le conduit à publier en anglais chaque semaine un supplément « New York Time ». Mais non !! Il s’agit de montrer qu’aucun anglais ne se permettrait ce que Mélenchon se permet. Et pourquoi ? Parce que plus personne n’en a les moyens face à la puissance de la presse. Tel quel ! Le cri du cœur révèle un effarant gout de la domination : «la peur des représailles, de la part de titre aux tirages colossaux et la puissance de propriétaires de journaux – en particulier le magnat australo-américain Rupert Murdoch dont les quotidiens contrôlent 40% de la diffusion nationale – ainsi que la faiblesse de la commission de plaintes en matière de presse, expliquent le flegme des politiques face à la bourrasque. Un comportement anglais sommes toute».
C’est dans cette soif de reconnaissance et de pouvoir qu’il faut chercher l’obsession de tirer de moi des excuses ! Le mécanisme est très insidieux. Je le décris. Quand une vague de cette ampleur se lève, il est vrai que dans un premier temps la victime de la meute intériorise ce qui arrive. C’est le piège. Je pense que ceux qui déclenchent ce genre d’effet de meute le savent. Peut-être que c’est tout simplement évident. Je n’y avais jamais pensé. En tous cas un grand professionnel de la presse que j’ai eu au téléphone a commencé par ça : « n’intériorisez pas ça, ça n’en vaut pas la peine ». Cette intériorisation c’est le pire, en effet. L’ennemi entre en vous et vous suggère mielleusement la capitulation. J’ai été frappé de voir que c’était partout le même refrain. Par exemple c’était la première question de la « journaliste » du Monde : « est-ce que vous ne regrettez pas ce que vous avez dit ? » La même question est venue sur le plateau du Grand Journal à Canal Plus où pourtant l’ambiance n’est pas à l’agression. Et ainsi de suite. Je me suis souvenu d’une discussion avec Vincent Peillon à ce sujet. Je l’avais accusé sur ce blog d’avoir reculé et de s’être excusé vis-à-vis de Chabot. Je le faisais sur la foi d’une brève lue dans « Le Monde ». Il me le reprochait. Il me dit qu’il ne s’est nullement excusé et que le journal avait retenu une phrase dans un entretien très long. On voit que les méthodes ne changent pas… En général, à la manie des excuses est attelée tout un vocabulaire dont le mot « dérapage », utilisé à tout bout de champ, résume bien l’idéologie sous jacente : il y a une route, c’est elle qu’il faut suivre, sinon on dérape et on sort de la route. La route est toute tracée. Le bon sens exige de la suivre ! Vu ? Ce n'est pas une formule, c'est mot pour mot ce qu'écris a mon sujet "la Voix du Nord: "à force de déraper, le délicat M. Mélenchon a fini par sortir de la route". La route! Tout est dit. Présenter des excuses - à qui? au provocateur Félix Briaud? à la corporation? – pour ce «dérapage» ce serait légitimer toute la manœuvre et tous les moyens utilisés pour me frapper dans cette circonstance alors même que c’est en les examinant qu’on comprend ce que je dénonce.
Nombreux sont ceux qui ne sont plus dupes des effets de meutes dans les médias. Nombreux sont ceux qui voient comme moi combien le problème est dorénavant senti de l’intérieur du métier. Ce métier connait une évolution foudroyante. La précarité et le star système sont les outils d’une déstabilisation sans précédent. Je dirai mal ce qu’expliquent si bien tant de sociologues et de militants. La mise à la norme de tous les gouts vaut autant dans l’agriculture que dans les médias. Quand un logiciel peut d’ores et déjà remplacer un journaliste de salle de rédaction (voir le chapitre d’Ignacio Ramonet sur le sujet), les prompteurs peuvent faire de n’importe qui un « présentateur ». Tout cela ne fait que souligner le caractère suicidaire de ce qui a été entrepris contre moi, en rabâchant cette vidéo. Certes elle m’atteint dans la bonne société. Mais elle déclenche un tonnerre de rigolades et de connivence avec moi dans les chaumières et des dizaines de messages de sympathie me parviennent après chaque passage de la vidéo. Qui va expliquer à la profession quel problème elle a avec le grand nombre et non pas de la faute « des politiques » comme le pense les vieilles badernes du journalisme de papa mais du fait même de la faillite évidente d’une certaine manière de faire moutonnière, corporatiste, uniformisée, bien pensante, donneuse de leçon, voyeuriste, piégeuse. Le dire est-ce un tabou ? En me prenant de bec avec Félic Briaud je disais mon dégout de voir un jeune esprit si tôt perverti par ces façons de faire. Son impuissance à le comprendre, sa soumission à l’idéologie professionnelle dominante me consternent.
La vigilance à l’égard des « écoles de journalisme » est une question très actuelle. Il faut savoir qu’il n’existe aucun diplôme national unique de journalisme. Tout au contraire il y a un maquis de titres et de filières concurrentes. D’abord les diplômes d’écoles dont certains sont homologués par le ministère de l’enseignement supérieur. Mais ils sont très diversement reconnus dans les faits si l’on en juge par le résultat de la cooptation dans les salles de rédaction qui sert d’étalon de mesure de la valeur d’une formation dans la profession. Il y a ensuite les diplômes universitaires du niveau bac plus deux, délivrés en IUT. C’est le DUT information et communication, option journalisme. Et enfin les diplômes universitaires de niveau master (master information et communication, spécialité journalisme). Mais la profession est essentiellement dominée par les diplômes d’écoles privées, et notamment le diplôme du CFJ de Paris et de l’ESJ de Lille. Jusqu'à l’arrivée de l’école de Sciences Po sur ce marché, le diplôme le plus prestigieux était celui du CFJ-Paris. Le CFJ est le « centre de formation des journalistes » de Paris, centre privé créé à
Ill faut savoir qu’il n’y a aucune condition de diplôme exigé pour l’exercice du métier de journaliste, pour bien comprendre la situation. Ce qui fait le journaliste et lui crée des droits particuliers (niveau de salaires, privilèges fiscaux, brassard de presse etc) c’est la carte de presse. Et la carte de presse est accordée à toute personne exerçant son activité principale et régulière comme journaliste et rémunérée par une entreprise de presse. Sans autre condition de niveau ou de qualification. Dès lors tous les débordements qui s’observent dans cette période d’internet ascendant vont faire florès.
La méthode de la vidéo volée est à présent un effet très recherché. Après moi qui ? Martine Aubry selon , selon slate.fr. Puis qui ? En fait je m’en fiche. Cet épisode m’a rendu un fameux service. Il m’a assuré une cote d’inflexible qui n’a peur de personne en béton armé. Quelques puissants esprits qui ont tout compris m’ont déjà démasqué. Ainsi « l’express.fr» : "L'expérimentation est réussie. Coup réussi également pour le président du Parti de Gauche, qui a très largement fait parler de lui sur le Web. Par ailleurs, sa colère est à relativiser. Jean-Luc Mélenchon a pour habitude de verser dans la caricature lorsqu'il s'agit des médias. Il est par ailleurs connu pour être une "grande gueule". N'aurait-il pas sur joué la colère pour s'assurer une plus large diffusion? » Ciel je suis découvert ! J'adresse un salut admiratif à l’école qui a formé cette jeune journaliste stagiaire sous payée et esclavagisée mais qui se montre un chien de garde du système aussi pervers.
Je vais maintenant donner de mes nouvelles personnelles. Passé le premier moment de surprise j’étais cependant perplexe. Je ne me souvenais pas du tout de la scène. J’ai tant de prises de bec ! Je suis comme ça. Je ne veux pas changer. Je ne me mettrai pas dans le moule des belles personnes. La politique lisse, sans odeur ni bruit c’est bidon. Bon alors, où eu lieu cette engueulade ? D’abord la vidéo ne me disait rien. Bien sur, je me suis vite rappelé. Amnésie de confort. En fait après trois mois de campagne électorale et à la veille d’un long et épuisant voyage en Amérique latine, je voulais surtout avoir quelques jours de vacances. Bref, je n’avais guère envie de remettre l’armure et de remonter sur le cheval. Je pensais que cette histoire, compte tenu de sa base nulle et misérable, s’arrêterait assez vite. Mais l’emballement a eu lieu. C’est comme un feu. Plouf ! Quand ca part c’est fulgurant. C’est ce que l’on appelle un "effet de système". Je reviens à mon récit personnel. La scène d’abord. Le jour de la vidéo. Quand on est dehors il y a toujours quelqu’un qui surveille aux alentours pour éviter que des gens trop excité m’approchent ou des dérangés comme il y en a de plus en plus qui sont très agressifs et parfois dangereux. La routine. On m’avait prévenu qu’il y avait un «provocateur». Dans notre vocabulaire ça veut dire une personne qui veut créer des incidents. On m’a même dit "un étudiant journaliste". J’ai oublié. Avant moi il s’était adressé à Pascale Le Néouannic, candidate et secrétaire nationale du Parti de gauche. Il lui a demandé « le Front de Gauche est un échec, que comptez vous faire ? ». Il avait déjà été fraichement accueilli. La question est tellement absurde qu’on comprend l’intention assez facilement : il s’agit de quelqu’un qui doit ramener à l’école un «sujet». Donc on doit se méfier. Je ne l'ai pas fait. j'ai oublié la mise en garde. Je me suis dit "bof! c'est juste un étudiant, il faut que je fasse un effort"… J'ai eu tort. Je ne parlerai plus jamais à ce genre de personne, c'est promis! A cette heure, cependant, j'ai envie de sourire. Le judo politique ça existe. La nouvelle inquisition médiatique s’en est pris plein la figure dans les chaumières. Et moi les chaumières c’est le monde qui m’intéresse. Ceux là sont de mon côté. S’il est incontestable que cet épisode m’a sali et défiguré dans les milieux quoi comptent en haut lieu, il n’est pas moins incontestable que la haine contre mes agresseurs a également monté d’un cran comme je le constate partout en promenant et en lisant le courrier que je reçois. Mais ça, ce n’est pas moi qui l’ai voulu ni organisé. La meute s’est tiré une balle dans le pied !
Avant de conclure, je voudrai adresser des remerciements très chaleureux à un certain nombre de personnes.. D’abord je remercie tous ceux d’entre vous qui m’ont exprimé un soutien personnel. On a beau être en armure les trois quart de son temps dans la vie, parfois, elle pèse. Ce qui m’a plu c’est que vous avez parfaitement compris, vous aussi, le procédé utilisé. Souvent vous vous êtes mobilisés sur la toile. Les clameurs d’indignation préfabriquées et convenues ne vous ont pas plus impressionnés que moi. Je veux remercier aussi les nombreux journalistes qui ne se sont pas joints, volontairement, à la curée, parce qu’elle leur paraissait ridicule ou que le procédé utilisé contre moi les dégoutait. Mention spéciale à ceux qui ont dit, publiquement, sur leurs médias respectifs, le contraire de la meute et surtout ceux qui ont poussé le courage jusqu'à dire que j’avais raison. Au moins ceux là ne seront plus suspects quand ils inviteront les autres catégories sociales à voir plus loin que le bout de leur nez corporatif. Du coup j’en profite pour remercier aussi les syndicalistes des médias et des syndicats ouvriers qui m’ont écrit pour me dire ce qu’ils pensaient de la façon dont ils ont été traités par le système médiatique : les « preneurs d’otages » de la SNCF, les métallos « bluffés par Sarkozy » de Grandange et ainsi de suite. Toute cette rage impuissante qui est contenue partout et qui doit, bien sur, se formuler politiquement pour devenir un fait positif. Ce blog accueille évidemment vos témoignages avec bonheur. N’oubliez pas de donner les noms des personnes concernées. Leur photo aussi pour qu’on puisse les reconnaitre si on les rencontre. La mienne est partout.
je ne sais si ce lien à été mis sur le blog mais c'est à lire comme un dessert (amer !)
http://rue-affre.20minutes-blogs.fr/archive/2010/04/07/le-resistant-du-fouquet-s.html
Bjr Jean-Luc MELENCHON,
Juste un petit mot pour vous écrire bravo pour votre passage à l'école de Journalisme de Paris.
http://www.cfpj.com/cfj/actualites/a-la-une/le-journalisme-vu-par-jean-luc-melenchon
Vos propos répondent parfaitement à la situation. Ce passage devrait être "la" réponse de cette tourmente médiatique. Dans votre billet précédent, nous vous avions laissé un petit mot afin de vous signifier qu'il fallait peut être épargné un jeune journaliste sans expréirences.
Dans votre passage au CFPJ, vous dites que ce jeune journaliste était encarté. Quelle est votre source ?
Sinon, merci pour votre franchise et votre lutte à ce sujet envers les fonctions sociales. L'exemple du déjeuner du dimanche est parfait pour illustrer vos opinions à ce sujet.
A plus et coruage
JD
Les équipes US et France
gueulante.fr
Bonjour Jean-Luc,
Je suis tout à fit d'accord avec vous. Je vous encourage à poursuivre le combat notamment sur la presse (qui n'est plus indépendante). Beaucoup de journaux fermeraient purement et simplement leurs portes si les subventions étatiques n'arrivaient pas (notamment la presse "officielle sur Internet comme Le Monde ou encore Rue 89 pour ne citer qu'eux).
Les journaux ne se vendent plus. Que disent-ils ? Oh tout. Tout sauf ce qui me semble être juste "nous ne vendons pas car nous écrivons des choses qui ne plaisent pas". Bref "nous servons la soupe". D'ici à ce que l'on entende cela...
Ceci explique, en partie au moins, le lynchage et le traitement partial de l'immense majorité des sujets que ces journaux traitent. Comme disait mon grand père "les loups ne se mangent pas entre eux". Les espaces de réelle liberté dans la presse n'existent plus.
Ne jamais oublier: le journalisme ce n'est que de la politique. Formatée...ou pas.
Ne vous en faites pas beaucoup de monde pense comme vous.
@Jennifer
Belle analyse sans argumentation. Tu affirmes point ! Tu es comme d'habitude dans ta posture. Tu es comme d'habitude dans la pensée unique "gaucharde libertarienne" que l'on retrouve tant dans la gauche radicale, qu'au PS, qu'à EE mais également que l'on retouve chez sa soeur jumelle de droite libertarienne qui elle se trouve à l'UMP et au Modem.
A quand toi et d'autres arrêterez vous de procéder par vision binaire et manichéenne ?
Sur l'effort,le mérite, la rigueur, le respect, le travail, le métier JL Mélenchon n'ont seulement les revendique mais les promeut. As-tu lu un temps soit peu ses textes et directives lorqu'il étati ministre de l'enseignement professionnel ?
As tu lu le manifeste pour une école globale ?
As tu son livre "Causes républicaines" un chef d'oeuvre républicain et jacobin ?
Lis ce qu'il dit sur la France sa patrie réppublicaine ;
Lis ce qu'il dit sur l'unité et l'indivisibilité de la république ;
Lis ce qu'il dit sur son jacobinisme ;
Lis ce qui'l dit sur la Guerre d'Algérie ;
Lis ce qu'il dit sur la laïcité.
Etc;..
Sur le CNR le post de Descartes et son rappel à ydaho était justifié. Car on ote un pan essentiel tant principal que principiel du CNR en ses premiers articles notamment sur l'indépendance, la souveraineté, la puissance de la France et que ydaho retient que ce qu'il l'arrange.
@ Prolo du Biolo
C'est cela... tu changes de sujet !
J'ai très bien ocmpris à quoi tu faisais allusion. Tu n'as pas point d'arguments alors tu te rabats ocmme tu peux on évoquant autre chose. Je te laisse à tes "habilletés contursionnaires".
Je vois avec consternation que ce blog est réservé à un tout petit groupe de penseurs emmitouflés et sans aucun intérêts pour LE PEUPLE. Bon, et bien la révolte et la révolution aujourd'hui inévitable se fera sans vous. Et c'est tant mieux!
@cvnes (#547)
Dans ma réponse à Jean ai Marre, je n’ai pas parlé de « récompense » le temps des rois et des argentiers m’insupportant tant ‘il reste très présent dans la pratique quotidienne de ce que tu appelles la récompense.
Je ne vois pas très bien ce que les rois et les argentiers (?) viennent faire dans cette affaire. La "récompense", selon la belle définition du Littré, c'est "ce qui se reçoit ou se donne en remerciement".
Si tu as bien lu, je considère qu’il est possible de combiner équité et égalité des droits
Je ne connais personne qui prétendrait le contraire: l'égalité des droits implique que deux situations juridiques identiques doivent recevoir des solutions juridiques identiques (c'est la définition d'égalité devant la loi retenue par le Conseil d'Etat). L'équité implique que deux situations différentes doivent recevoir des solutions proportionnées à leur différence...
Dans une égalité de traitement, je n’ai jamais écris ou pensé que chaque élément ne devait pas être examiné. L’équité peut effectivement en un instant T être un élément déterminant, mais il ne peut être durable.
Je n'ai vraiment pas compris ce que cela veut dire...
Prenons un autre exemple tout aussi significatif ou emblématique que le tien. Une femme enceinte qui a une grossesse difficile, absente souvent de son travail, doit-elle être sanctionnée ? (voire dans certains cas vécus licenciée) Non
Admettons. Mais qu'est ce qui justifie ce "non", que tu donnes comme une évidence ? Est-ce au nom d'un principe d'égalité qui empêcherait toute distinction entre celui qui est "absent souvent de son travail" (quelqu'en soit la raison) ou est-ce au nom d'une considération sur le motif de l'absence (ici, une "grossesse difficile", ce qui évidement échappe au choix individuel de la femme enceinte) ? Si les "absences fréquentes" étaient liées non pas à la "grossesse difficile", mais à un choix individuel (par exemple, à des activités culturelles ou sportives), est-ce que la "sanction" serait admissible ?
Ce que j’essaie de développer que ce type exclusif de référence pour une société porte en lui de graves dérives qui si elles ne sont pas corrigées par des principes universels peuvent transformer notre société en vaste champ de bataille ou chacun joue sa partition.
Je n'ai pas très bien compris à quelle "référence" tu fais allusion. Personnellement, je pense qu'un "principe universel" fondamental pour qu'une société puisse fonctionner est le principe de responsabilité: nous devons assumer les conséquences de nos actes dès lors qu'ils découlent d'un choix libre. Dès lors que je fais un choix qui va au détriment de la société (par exemple, de rien foutre) il est normal que la société me rémunère moins bien que celui qui fait le choix contraire. Autrement, il n'y aura pas de mécanisme de régulation encourageant les gens à faire les choix socialement "bons".
Au fonds, ceux qui refusent la rémunération au mérite par principe partent d'une vision idéaliste de l'être humain. Ils conçoivent la société "idéale" comme une communauté humaine ou chacun chacun fera spontanément, et sans qu'il existe mécanisme de régulation aucun, ce dont la société a besoin. L'ennui, c'est que même dans la société idéale, il faudra bien que quelqu'un sorte les poubelles. Et comme personne n'a "spontanément" envie de sortir les poubelles, il faudra trouver un mécanisme d'incitation (au sens le plus général du terme). Ou bien la société transforme le fait de sortir les poubelles en un "mérite" et récompense celui qui le pratique, ou bien elle impose une obligation et punit celui qui ne s'y conforme pas.
Même si je ne partage pas tes idées.
Amicalement
Je te remercie, et te salue de même.
@ Flo (552)
Chère amie,
Si vous vous preniez le temps de dénombrer les différents personnages qui se disputent sur ce forum-blog, vous remarqueriez qu’il y a :
1) Des intervenants qui se font prendre à partie dès qu’ils émettent une idée de gauche, par
un trio (qui n’est peut-être qu’un seul individu aux pseudonymes multiples), et qui entonne le chant de leur vérité politique qui n’est finalement qu’un agglomérat hétéroclite d’axiomes clamés avec
hystérie, de postulats postillonnants et de propos de taverne où se crie n’importe quoi.
Inutlie de discuter, on vous répond à côté ou l’on vous dit que la réponse a déjà été donnée.
2) Outre cette trinité gueulante, il y a un agent de droite qui vient vous contredire à propos de tout et de rien,laissant des réponses de 200 lignes qui sont des raisonnements (tu parles) généraux.
Ces messages sans intérêt bourrent ce blog et attirent la vindicte justifiée du Webmaster qui craint l’engorgement du site dont il est responsable. Or, c’est cet engorgement que le stipendié de droite souhaite, c’est du sabotage pur et simple.
Voilà l’origine de cette apparente discorde. Le Net est encore libre, mais il y a du fric pour gêner les participants des forums de gauche ; car, comme vous le faites clairement remarquer, chère Flo,
ce n’est que sur ces sites–là qu’on s’engueule.
@Flo (#552)
Et pourtant, dans le fond, l’accord est là.. mais dans la forme, c’est désespérément conflictuel.
Dans le fonds aussi, Flo. On peut continuer à répéter "sur le fonds on est tous d'accord, sur le fonds on est tous d'accord" comme le suggérait le Dr Coué, mais c'est une façon de se voiler la face. Non, on n'est pas d'accord. Il vaut mieux l'assumer, et se demander si l'on peut construire un projet qui puisse être appuyé par tous malgré les désaccords que de continuer à faire semblant de les ignorer.
Quant à la forme, elle tient surtout à la faiblesse des arguments. Quant on a une pensée dogmatique (ce qui est largement le cas de la gauche radicale aujourd'hui), toute dissidence est une menace. Parce que le dogme, ce n'est pas une conviction rationnelle qui est soutenue par un raisonnement. Le dogme, on y croit ou on y croit pas. Et une fois qu'on y croit pas (ou plus), c'est fini. La seule manière de protéger le dogme, c'est de brûler les hérétiques. D'où les nombreux procès en hérésie, les amalgames et les anathèmes que tu vois fleurir sur les sites de la "gauche radicale", y compris celui-ci.
Je voudrais vous signalez mon admiration quant au contenu de votre intervention au CFJ
Un mec qui fait la propagande d'idées Sarkozystes et médefiennes et qui veut faire croire que ses idées sont hérétiques, on aura tout vu !
Remarquez, quand on balance ce genre de propagande dans des cercles plutôt à gauche, c'est vrai que ça fait désordre. C'est un peu comme si, lors d'un repas de famille, l'un des convives se met à pisser dans la soupière...
Talleyrand disait : "Il faut user du mépris avec parcimonie, étant donné le grand nombre de nécessiteux". Cela s'applique bien à vous, M. Mélanchon !
Derrière le masque.
@descartes
je ne vais pas encombrer ce blog, plus longtemps sur le sujet.
Je sais que tu as très bien compris qu'elle était mon intention,et ma volonté. D'autres sujets arrivent ils vont te permettre de peaufiner tes remarques et critiques. (par exemple le grand silence sur les crimes au Honduras, ou les méfaits de la social démocratie à Rio à lier avec les attaques contre le juge Garzon, la Palestine, tout le mépris de la bande du fouquet's pour le peuple de France, pour la France tout court)
La lutte avec beaucoup d'autres pour une société plus juste, démocratique, d'échanges, de partage me comble et me satisfait.Il est possible que je me trompe ou fasse des erreurs, mais ce qui nous réunis pour tendre vers ces objectifs me rend digne et libre et cela me suffit et me remplit de bonheur. Si quelquefois se lever tôt le matin froid pour distribuer des tracts ou se faire insulter en montant des escaliers, avoir peur en collant des affiches, me peine ou me mets dans une colère rentrée que je tente de maitriser il ne me vient jamais à l'idée que je le fais pour une récompense. Je déteste la charité.Je ne choisis pas les pauvres.
@ 514 Descartes
vous écrivez:
Si A produit plus que B parce que B est handicapé (mais qu’il fait le même effort que A), alors ils doivent être payés également, parce que la moindre productivité de B ne résulte pas d’un choix, mais d’une circonstance sur laquelle il n’a pas de contrôle
Cela part d'un bon sentiment, mais c'est vraiment utopique. De fait nous n'avons pas tous les mêmes capacités (pour des tas de raisons, biologiques et sociales), et la société est obligée d'en tenir compte en acceptant que les moins "doués" soient moins payés, même si la société doit assurer à tous un minimum qui est défini "socialement".
Un exemple si j'applique votre raisonnement: un trisomique sera -t-il payé comme un "éboueur", un ouvrier professionnel, un technicien, un ingénieur, un médecin... Par contre le trisomique a droit à vivre dignement, ce qui implique dans la pratique de gros frais.
(j'ai pris l'exemple extrême du trisomique, mais c'est vrai, à des degrés différents pour tous).
Vous écrivez en particulier "fait les mêmes efforts que A". En pratique, il y en a qui font facilement un boulot, et d'autres difficilement: Mais qui mesurera l'effort, et comment ? paiera-ton plus celui qui le fait dfifficilement ? Vraiment on entre dans des considérations utopiques.
les bons sentiments, c'est sympha, mais dans la vie réelle, cela ne permet pas de conduire une politique.
(pour vous taquiner, vous avez peut-être fait ce post pour vous attirer les bonnes grâces des "anges" de ce blog, mais n'oubliez pas que nous ne sommes pas des "anges", et que cela ne vous a même pas attiré leurs bonnes grâces)
@ 561 Pulchérie D
vous m'avez répondu courtoisement et appris sur les "nouvelles asiatiques", ce qui m'a conduit à vous admirer. Ou puis-je vous joindre sur ce qui ne va pas intéresser les autres bloggeurs ?
marc.malesherbes@gmail.com
(pour ne pas encombrer le blog,
utilisez cette adresse si vous pensez que votre commentaire n'intéresse pas tout le monde)
"SCPP (Société civile des producteurs phonographiques), dont le directeur général, Marc Guez, perçoit le deuxième salaire le plus important du secteur : plus de 400.000 euros annuels (!) "
Marc Guez est-il artiste ? Non.
Est-il " productif " au point de considérer que sa rémunération délirante est méritée ? Qu'on en juge.
Mais dans ce cas de quelle " productivité " parlons-nous ?
De quelle production M. Guez est-il le producteur ? De l'art ? Que nenni !
M.Guez est un haut responsable d'une " société de perception " de droits d'auteurs opérant en roue libre et grand adorateur du dieu Hadopi.
Il produit de la propriété et du châtiment.
Mais travaille t-il pour les artistes, les ayants-droits ou pour lui même ?
Pour tous !...crieront les naïfs en " cartésianisme " satisfait.
Tout est bien dans le parfait des mondes possibles, même dans un marché de la musique qui
s'est effondré de 50 % en cinq ans.
M.Guez se paie grassement sur la bête - les artistes - et il en vit si bien qu'on oblige encore par la loi ces mêmes artistes à souscrire là où s'engraissent sur leurs dos des types comme M.Guez, au delà de toute mesure.
http://www.lepoint.fr/actualites-medias/2010-04-10/comment-la-sacem-se-goinfre/1253/0/442942
@cvnes (#564)
La lutte avec beaucoup d’autres pour une société plus juste, démocratique, d’échanges, de partage me comble et me satisfait.
J'en suis ravi pour toi. Si c'est la lutte qui te comble, alors tu vas être servi, parce que parti comme c'est, elle ne risque pas de cesser avant très, très longtemps...
Il est possible que je me trompe ou fasse des erreurs, mais ce qui nous réunis pour tendre vers ces objectifs me rend digne et libre et cela me suffit et me remplit de bonheur.
Si le fait de te réunir avec des copains qui partagent tes objectifs suffit à "te rendre digne et te remplir de bonheur", j'en suis ravi pour toi. Mais je crains qu'il n'y ait pas là dehors, dans notre pays, des millions de personnes qui ont besoin de quelque chose d'un peu plus qu'être réunis par la foi. Ces gens-là ont besoin, pour être dignes et libres, d'un peu plus que de ça. Ils ont besoin d'une perspective politique crédible, ils ont besoin de résultats...
Si quelquefois se lever tôt le matin froid pour distribuer des tracts ou se faire insulter en montant des escaliers, avoir peur en collant des affiches, me peine ou me mets dans une colère rentrée que je tente de maitriser il ne me vient jamais à l’idée que je le fais pour une récompense.
Et pourtant, tu le dis toi même, cela "te rend digne et libre et te remplit de bonheur". N'est ce pas une "récompense" considérable ? La question est: continuerais-tu à le faire si cela ne t'apportait pas ces énormes bienfaits ?
Quelqu'un a dit que souvent il est plus facile de mourir pour la femme qu'on aime que de vivre avec elle. Avec la révolution (ou comme tu veux l'appeler), c'est un peu la même chose.
Et votre invitation au Bilderberg de cette année à Sitges... c'est aussi une rumeur ?
Encore que la bonne presse n'en parlera pas.
@ marc.malesherbes (573)
Votre intérêt me touche énormément.
Mais parmi les rares principes qui me mènent, il y a celui de garder le strict anonymat sur les blogs.
Je continuerai donc à envoyer mes posts anonymement. Je crois que (mis à part les brèves mises au point concernant le comportement de certains participants), les sujets que j'aborde sont généraux et devraitent intéresser les personnes de gauche. La retraite a constitué pour moi une occasion d'approfondir certains domaines mal connus
et j'essaye d'en faire profiter d'autres, fussent-ils peu nombreux.
Tout cela n'a rien d'admirable. Ce blog est un lieu d'échange d'informations, pour des gens comme vous, comme Julie, comme Hold-up et tant d'autres.
Encore merci.
Pulchérie D.
@marc.malesherbes (#572)
Cela part d’un bon sentiment, mais c’est vraiment utopique.
"Bons sentiments" ? Moi ? Je vous en prie, pas d'injures... ;-)
Le comportement que je propose n'est en rien motivé pour une question de "bons sentiments". C'est au contraire un comportement de type assurantiel: en protégeant la rémunération de celui qui n'est pas productif pour des raisons qui échappent à sa volonté je ne fais que prendre une assurance. Car un jour, c'est peut-être moi qui par un accident de la vie serai à sa place...
En fait, une société qui permet à ses "faibles" (au sens le plus général du terme) de vivre aussi bien que les "forts" est une société "juste" du point de vue de la théorie de la justice de Rawls: c'est la société que choisirait une personne rationnelle si on lui demandait de faire le choix sans savoir si elle appartient au groupe des "forts" ou au groupe des "faibles"...
De fait nous n’avons pas tous les mêmes capacités (pour des tas de raisons, biologiques et sociales), et la société est obligée d’en tenir compte en acceptant que les moins « doués » soient moins payés, même si la société doit assurer à tous un minimum qui est défini « socialement ».
J'avais enoncé des principes généraux. Il est évident que comme tout principe général, ils ont besoin d'être amodiés ou affaiblis pour tenir compte d'un certain nombre de contraintes réelles. Cependant, dans l'idéal le principe demeure: il faut tendre vers un système qui paye l'effort, et non pas le résultat.
Un exemple si j’applique votre raisonnement: un trisomique sera -t-il payé comme un « éboueur », un ouvrier professionnel, un technicien, un ingénieur, un médecin … Par contre le trisomique a droit à vivre dignement, ce qui implique dans la pratique de gros frais.
Si la société prend en charge ces "gros frais", c'est une forme de rémunération. Dans cet exemple, la société doit établir un équilibre entre ce qu'elle est prête à consacrer à ses trisomiques et le principe en question. Une société très riche, comme la notre, et ou les trisomiques sont rares, peut se permettre une grande générosité.
Vous écrivez en particulier « fait les mêmes efforts que A«. En pratique, il y en a qui font facilement un boulot, et d’autres difficilement: Mais qui mesurera l’effort, et comment ? paiera-ton plus celui qui le fait dfifficilement ? Vraiment on entre dans des considérations utopiques.
Au contraire, on rentre dans des considérations pratiques. Tout principe général subit des modifications lorsqu'on est obligé de trouver des manières de l'appliquer au réel. Dans certains cas, on peut assez facilement estimer l'effort que fait une personne à partir du jugement des pairs. Exemple: nous avions embauché, dans mon service, un handicapé mental (leger) qui faisait la distribution du courrier. Il le faisait certainement bien plus lentement que ne l'aurait fait une personne normale, parce qu'il avait du mal a garder en mémoire la position des bureaux, regardait tout le temps le plan, etc. Mais dans tous les aspects dans lequel son handicap ne le gênait pas, il était irréprochable: il arrivait toujours à l'heure, ne partait jamais avant la cloche, tenait son bureau dans un ordre parfait, était toujours propre, bien mis et de bon traitement avec les collègues. Personne n'aurait songé une minute à suggérer qu'il aurait du être moins payé parce qu'il faisait son travail lentement...
Dans d'autres cas, ce sera plus difficile de séparer ce qui tient de la mauvaise volonté et ce qui tient des limites inhérentes à chaque personne. J'insiste quand même sur un point: mon commentaire se référait à la manière de hiérarchiser les rémunérations entre personnes qui font le même travail. Pour des travaux différents, la hiérarchie doit à mon avis suivre un critère d'utilité sociale.
les bons sentiments, c’est sympha, mais dans la vie réelle, cela ne permet pas de conduire une politique.
Tout à fait d'accord!
(pour vous taquiner, vous avez peut-être fait ce post pour vous attirer les bonnes grâces des « anges » de ce blog,
Là, vous m'insultez vraiment. Est-ce que je vous ai donné l'impression d'être le genre de personne qui cherche à s'attirer les "bonnes grâces" de quiconque (sauf celles de Nicolas S., mais c'est lui qui me paye...) ? ;-)
En commentaire à l’article « La leçon de Mélenchon aux « petites cervelles »
Par Zineb Dryef sur RUE 89,
J’ai envoyé ça (notez que la plupart des commentaires s’insurgent contre l’article et soutiennent Jean-Luc Mélenchon):
Maxime Vivas
____________________________________________________
Jean-Luc Mélenchon ne fait rien d’autre que de soutenir que la terre est ronde devant un aréopage ensoutané qui jure qu’elle est plate et que le bûcher n’est pas loin.
Je ne me lasse pas de raconter cette anecdote : en avril 2008, une équipe de trois journalistes de France 2 débarque chez moi à Toulouse après que j’eusse refusé de « monter » à Paris pour l’enregistrement de l’émission de Benoît Dusquesne : « Complément d’enquête ». Reporters sans frontières vient de créer un schisme entre la France et la Chine en perturbant le passage de la flamme olympique. J’ai mené une enquête de deux ans sur RSF et j’en ai fait un livre.
Nous déjeunons ensemble et je passe presque cinq heures avec l’équipe de journalistes dont deux de filmage et interview dont le sujet est RSF. Je pensais qu’ils en garderaient quelques minutes dans l’émission.
Or, quand elle est diffusée, il en reste une photo de la couverture de mon livre et d’une page intérieure où on lit que RSF reçoit des fonds d’officines écrans de la CIA. Quinze secondes ! Puis, apparaît Robert Ménard en personne, qui disserte à loisir, interminablement, sans contradicteur.
A partir de là, le chef de l’équipe de France 2, Laurent B… (il se reconnaîtra) devient injoignable. J’essaie plusieurs fois de le contacter, puis j’y renonce.
Quand il s’agissait de m’amadouer, de faire ami-ami avant l’interview, ce type-là m’avait gentiment prévenu : « Méfiez-vous, vous ne soupçonnez pas l’épaisseur du carnet d’adresses de Ménard ». Ménard a-t-il fait jouer ce carnet ? Ce que je sais c’est que le journaliste se tait, se couche, me nie.
Des anecdotes de ce tonneau-là, j’en ai plusieurs dans le grenier de ma mémoire. Elles m’ont toutes instruit sur ce qu’est l’état d’esprit dominant de cette profession sinistrée et sinistre qui confond une bonne fois pour toutes le droit d’expression et le devoir d’informer. Et qui méprise les citoyens. Lesquels sont de plus en plus nombreux à lui rendre la pareille et c’est juste, c’est sain, c’est utile à la démocratie.
En faisant bloc contre Jean-Luc Mélenchon, le clan se signale comme tel. Il donne involontairement à voir que le président du Parti de Gauche est un précurseur sur le sujet.
Quelques mots depuis la Guadeloupe où ces "événements" paraissent bien petits - l'éloignement géographique ou l'éblouissement dû au soleil, sans doute - mais aussi très significatifs d'une transformation radicale de notre société.
Cette transformation c'est la confiscation, par une caste ouvertement liée au pouvoir politique et économique, du droit à la parole libre, à la pensée de traverse, à l'engueulade, à la contestation pure (pas celle qui est une marchandise, ou un vecteur de publicité, comme les autres).
Ce ramdam cathodique - amusante formule quand on sait d'où vient le mot ramdam ! - permet d'évaluer les contours de l'espace de liberté que la Presse (qui est faite pour peser, comme son nom l'indique) concède aux "iconoclates" comme vous, M. Mélechon.
On ne parle même pas du "degré de liberté" qui vous est attribué puisqu'il n'y a pas encore d'instrument pour le mesurer. Sinon, peut-être à l'aune du temps de parole que l'on vous donne pour vous défendre.
Mais si vous devez vous défendre, c'est déjà trop tard car cela signfie que la meute a déjà attaqué et mordu.
Vous êtes donc déjà contaminée, enragée, perdu pour la société, pestiféré : on attend de vous soit une mort rapide et violente soit l'administration en public d'un vaccin magique, de l'antidote, de la panacée : l'excuse, le repentir, le mea culpa !
Ce qui est de toute façon une autre façon de mourir. Mais plus douce.
Vous n'avez donc même pas le choix des armes et vous êtes condamné à vous battre. Alors, vous avez décidé de le faire de manière outrée, exagérée, et vous avez raison !
Il faut que ce débat ait lieu enfin.
Qui "parle" de "quoi" ? Et de quel droit certains choisissent les sujets qui intéressent tout le monde ?
On mesure bien avec cette "affaire" tout ce que l'on veut bien laisser dire aux véritables "opposants".
On voit la place ou le rôle qu'on leur concède finalement lorsqu'ils ont réussi à troubler le consensus généralisé.
Dire des "trucs" insultants.
Une place au fond de la classe, ou au coin...
Un rôle de paillasson.
On vous traite souvent, cher M. Mélenchon, de "libre penseur"... comme s'il s'agissait d'une insulte !
Même si je ne suis pas toujours d'accord avec vous - comme à propos des langues minoritaires et dominées de notre pays, comme à propos du mode de représentation et de délégation des pouvoirs au sein des partis politiques et comme à propos de l'existence même des partis politiques -, mais je suis tout de même content qu'un libre penseur de votre "genre" existe et parle haut.
J'allais écrire un libre penseur de votre "style", mais cela obligerait à reprendre la vieille formule de Buffon : "le style c'est l'homme", or dans votre cas, ce serait plutôt l'inverse !
"On" a fini par nous faire croire qu'il fallait trouver notre style pour devenir "quelqu'un" (encore une façon de nous individualiser et de nous opposer les uns aux autres dans une grande foire aux "égos"), alors que finalement, c'est parce que nous sommes, agissons, rêvons et pensons à notre façon, plus ou moins librement et intelligemment, que nous sommes "quelqu'un".
Bon courage camarade ! Et bien le bonjour dans l'hexagone.
Hervé
@ descartes
Notion bien catholique que la récompense que tu me proposes et les bienfaits le résultat de bonnes actions vont me conduire au Bouddhisme. Mettant perverti dans l'égalité lieu si vaste et périlleux qu'un blog n'y suffit pas, l'équité me punira de cette offense. A moins que dieu intervenant dans la loi des hommes nous ressortes les tables de la loi. Ah Moise reviens pour nous puissions ne plus t'écouter et à nouveau adorer le veau d'or. Tu vois c'est très facile dialectiquement de modifier de changer le cours et le sens d'une discussion et tous dans ce blog savons ou pouvons le faire. Alors sans encombrer le blog tentons de dégager des idées forces sur de l'équité et de l'égalité, car mon vécu est que la notion d'équité utilisé par le capitalisme et leur représentants n'a conduit qu'à des inégalités et des destructions. Et si tu veux mon avis sur la question, nous pouvons passer à autre chose, en l'attente de la construction d'une société plus égalitaire.
Finalement je vais "adopter" ce pseudo afin d'essuyer les plâtres de descartes et consorts..
@ cvnes : j'aime bien ta "profession" de foi !
@ descartes :Je ne vois pas bien ce qu'a "oublié" "ydaho" (me :-)) avec le programme du comité national de résistance ? un copié/coller des 6 premières lignes avec un extrait reproduit "intégralement" et un lien vers le "sujet" tout entier.. je viens de relire et je confirme !
Pour faire dans le "cartésien" et essayer d'être encore plus complet voilà un lien fort instructif sur le programme (très en avance sur son temps) du Conseil National de la Résistance... Un programme qui tiendrait la route encore aujourd'hui !
Ta république "une et indivisible" (toi ou darté ont ecrit ça par ailleurs) , c'est pas dans ce programme cité mais dans le premier article de la constitution de 1958...sauf erreur que tu vas peut être réparer au plus vite !
Constitution française de 1958 ; article 1 : « La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans (...)
Voici un lien vers ce programme du C.N.R.... Il est entièrement reproduit ici :
http://www.avenirdattac.net/spip.php?article213
@ Olivier de Parcevaux : tu as raison, on ne profère pas de m...., désolé j'ai la "tête près du bonnet".. je m'en excuse..
toujours @ descartes : le borgne 20 % peut être en PACA... mais rien ne dit que ce soit un vote "ouvriers", cette région est la plus habitées par les retraités et les professions libérales.. qui sont les principaux supports de Sarkozy si j'en crois les estimations faites a partir des résultats des présidentielles.. et qui sont un peu décues si j'en crois les dernières nouvelles.. Il n'en reste pas moins que le chiffre global du FN est a 9,2 %...
Bilan : je n'ai en aucun cas "retenu" ce qui m'arrangeait, en en aucun cas falsifié quoi que ce soit ! tu n'avais qu'a lire le tout et je t'invite a le faire, bien que cela te donnera surement beaucoup de boutons ! Tu as la mauvaise habitude de prendre un mot dans une phrase et d'en détourner le sens afin de l'adapter a tes vues.. C'est un des principes de la manipulation.. Quand a l'insulte suprême du "bobogauchisantlibertariensatisfaitunique".. c'est assez lamentable pour n'en tenir aucun cas..
@ autres : dans la plupart des cas j'apprécie énormément votre culture politique, que je n'ai pas d'ailleurs, la mienne est plutôt "intuitive a base d'humanisme", je fais avec c'est comme ça, mais ici je m'instruit un max ! merci !
P.S. : le "débat" fainéants/productifs"... est d'une puanteur peu commune !
Réponse @ Descartes # 553
On atteindra un degré supérieur de civilisation lorsque on fonctionnera sur le mode A CHACUN SUIVANT SES BESOINS, DE CHACUN SUIVANT SES TALENTS (Marx),
Possible. Mais comment fait-on pour que chacun donne à la société « suivant ses talents » ? Car il faut faire gaffe à cette phrase de Marx, elle dit beaucoup plus que tu ne le crois. Prenons par exemple un éminent chirurgien qui travaille 40 heures par semaine. Peut-on dire qu’il donne à la société « suivant ses talents » ? Pas vraiment, puisqu’il pourrait exercer ses « talents » 50 heures par semaine…
Tout est dit dans cette phrase, à elle seule elle résume assez bien ce qu'est le communisme (ou socialisme réel si tu préfères), et sa difficulté d'application. Mais je te l'accorde, c'est une vue de l'esprit et nous ne sommes pas murs pour ce mode de fonctionnement. Comment définir les besoins de chacun, avons nous tous les mêmes besoins ? Celui qui a du talent est-il prêt à mutualiser les fruits de son talent avec celui qui n'en a pas ? Ce n'est pas notre pente naturelle, ce qui explique sans doute en partie l'échec de tous les peuples qui ont essayés ce modèle.
Moi-même je ne suis pas meilleur que le commun des mortels, mais j'ai le sentiment (pas la certitude) que c'est avec ce mode de fonctionnement que 9 milliards d'individus pourront vivre en harmonie et en respectant l'environnement.
Nota : Pourquoi veux-tu que le chirurgien travaille 50 heures par semaine ? Avec 40 heures il en a bien assez, quelque soit son talent, car il lui faut aussi du temps pour autre chose, ce n'est pas une machine......Et ce n'est pas grave si on a suffisamment de chirurgiens talentueux...
Paradoxalement, la phrase de Marx définit une société ou la durée du travail ne serait limitée que par la baisse de la productivité des individus (c’est à dire, le fait qu’on exerce moins bien ses « talents » au bout d’un certain nombre d’heures quotidien), puisque l’individu est censé donner à la société tout ce que ses « talents » permettent…
J'ai du mal à te suivre, on peut exercer ses talents sans pour autant aller à 100 % de son potentiel productif, mais ce n'est pas gênant si tout le monde contribue en fonction de son talent et si au global les richesses produites permettent à tout le monde de vivre très correctement. Dans le système capitaliste nous n'avons pas 100 % des gens qui fournissent 100 % de leur productivité, pourquoi veux-tu que ce soit le cas dans un système de type socialiste ?
La difficulté n'est pas mathématique (partage d'un gâteau assez gros) mais plutôt humaine (on revient à la phrase de K. Marx avec ce qu'elle suppose (partage du gâteau en fonction des besoins.......)
Le débat sur les fainéants et les productifs me semble assez nauséabond, on est toujours le fainéant de quelqu’un…
Il y a des fois où je me demande dans quel monde vivent les participants de ce blog. Vous avez tous été, à un moment où un autre, dans un collectif de travail. Vous avez tous, à un moment où un autre, eu à travailler en collaboration avec des gens qui « n’en foutaient pas une », comme on dit populairement. Qui rendaient en retard leur travail, qui n’étaient pas fiables, et dont en fin de comptes, pour faire avancer les choses, les collègues étaient obligés de faire une partie du boulot. Je ne parle pas d’un cas théorique, je parle d’un cas concret.
Je n’ai pas opposé « fainéants » et « productifs ». Car tous les « improductifs » ne sont pas des fainéants. Le fainéant est un improductif par choix. Mais il y a des gens qui sont moins productifs que d’autres pour des raisons qui échappent à leur choix: un handicap, un défaut de formation… Ma position est que la société doit encourager l’effort, et donc établir une distinction entre les fainéants et le reste. Sanctionner un handicapé parce qu’il n’est pas « productif » est scandaleux. Sanctionner le fainéant, c’est une nécessité sociale.
Et pour finir, il faut arrêter cette universalisation de la paresse genre « tout le monde est le fainéant de quelqu’un ». Non, nous ne sommes pas tous des fainéants. La plupart des gens, au contraire, travaillent correctement. Et ils ne le font pas du fait d’une quelconque vision morale, mais parce que la société, quelque soient les énormes injustices salariales et sociales qu’elle admet, établit un certain parallélisme entre la hiérarchie du « mérite » et celle des récompenses (dont la rémunération). Et je voudrais qu’on m’explique comment, dans la société « idéale » que vous aimeriez construire, on poussera les gens à travailler…
Comme tu le soulignes, la plupart des gens travaillent correctement, donc implicitement tu admets que les "tire au cul" sont à la marge........ Globalement je ne suis pas en désaccord avec tes remarques sur "la société idéale", elles mettent en évidence que ce n'est pas facile de construire un modèle communiste, ou, même sans aller jusque là, tout simplement un modèle socialiste........ Mais devons nous pour autant nous résigner et admettre le capitalisme ?
Je ne le pense pas, le féodalisme et le servage ont été dépassés, le capitalisme le sera aussi, c'est une très lente évolution.
Pour Pulcherie et les autres, un article traduit de l'espagnol
Le torticolis des puissants de ce monde
par Nyliam Vázquez García
En Afghanistan, la pauvreté a atteint des niveaux exorbitants depuis l'occupation du pays par les USA, il y a 9 ans. Tandis que les grands médias se consacrent à la diffusion de la grande offensive des envahisseurs contre Kandahar, on n'apprend pas grand chose des conditions de vie de ce peuple, de la souffrance supportée, y compris par cette majorité de citoyens afghans non enfermés dans la base navale illégale de Guantánamo ou à Abu Graïb.
On est au courant de l'accroissement du négoce de la drogue, de la corruption à tous les niveaux, de la guerre... et cette mixture engraisse la précarité, passe la corde au cou de millions d'afghans. Mais qui pense à eux ?
Un rapport, cité par la BBC, du Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme des Nations Unies, signale que la corruption généralisée et la focalisation sur la sécurité à court terme pratiquées par des dirigeants locaux et par les envahisseurs contribuent à l'accroissement de la pauvreté, déjà bien étendue en soi. Le compte rendu montre qu'en dépit des milliards de dollars investis et des innombrables Conférences de ceux qui portent le nom de donneurs, les niveaux de misère connaissent une escalade incessante. Le problème ne réside pas dans les chiffres, mais dans leur triste traduction en termes de vie de millions d'êtres humains qui n'ont pas demandé la guerre et qui, en sus, doivent aussi supporter la corruption au sein des hautes sphères qui devraient justement les protéger.
L'abus de pouvoir, affirment les experts, est le facteur clé de la pauvreté en Afghanistan. Les intérêts qui se sont créés au sein des élites forment fréquemment l'ordre du jour public, que ce soit dans les domaines du droit, de la politique ou de l'attribution de ressources. Personne ne pense aux majorités populaires, parce que, en fin de compte, qu'importe à ceux qui vivent la panse pleine, et bien éloignés des bombes, si le contenu réel de la vie de leurs compatriotes est tout différent ? Le monde à l'envers à la vue de tous.
Près de 35 milliards de dollars ont été investis dans le pays au cours de ces neuf années, selon la chaîne britannique, mais la géographie nationale n'en bénéficie pas. Ce qui pullule, au contraire, c'est la misère, ce sont les enfants qui abandonnent l'école pour aller travailler. C'est la corruption des fonctionnaires publics qui compose le quotidien du pays.
Et ce n'est pas tout. Rupert Colville, porte-parole du Bureau, déjà cité, de l'ONU, indique ce qui suit : "L'Afghanistan détient le deuxième rang de mortalité la plus élevée du monde, et le troisième quant à mortalité infantile. 23 % seulement de la population dispose d'un accès à l'eau potable; et 24 % seulement des plus de 15 ans savent lire et écrire".
Ce même rapport de l'ONU reconnaît que les autorités afghanes :"prennent rarement des décisions dans l'intérêt de la majorité de la population (...) et utilisent plus fréquemment leur position pour mettre leurs intérêts en avant".
Les choses étant ce qu'elles sont, qui peut avoir des doutes sur le fait que tout conspire contre le peuple afghan, même si, depuis l'extérieur, certains s'autoproclament les élus de leur salut ? L'inverse est absolu : les maux se sont exacerbés. Histoire sans fin.
Mais ces détails obscurs, révélateurs, n'ont pas de valeur auprès des grands médias; ce qui vaut, c'est la brillante offensive contre Kandahar ou la visite surprise du président des Etats-Unis à la nation d'Asie centrale. On vend plus l'image des "sauveurs" que celle de ce bourbier créé de toutes pièces et dont on fait, maintenant, la facture. Les Afghans vivent mal, et pendant ce temps le monde lit des nouvelles sensationnelles et, tant qu'à faire, regarde de l'autre côté. Oh! les puissants souffrent assurément de torticolis. Mais c'est un secret de polichinelle.
http://.juventudrebelde.cu/opinion/2010-04-07-la-torticolis-de-los-poderosos/
----
Eric Besson gagne le concours du meilleur colonialiste!
Remise du « casque colonial » à Eric Besson
La création d’un ministère chargé de l’immigration et de l’identité nationale est une honte pour la France. Eric Besson, à la suite de Brice Hortefeux, met son administration au service de la diffusion d’une xénophobie d’État, qu’a parfaitement illustré l’ouverture du débat sur l’identité nationale, avec son lot des dérapages et la mise au gout du jour des thèses du Front National.
Désormais, il ne se passe pas une semaine sans qu’un élu de la République, un ministre, un responsable politique ne prononce des paroles de rejet et d’exclusion. Minarets, port du voile intégral, drapeaux dans les stades ; le débat est transformé en machine à exclure et à stigmatiser.
Il a organisé des rafles de sans-papiers, instauré le délit de solidarité, décidé l’expulsion des exilés vers l’Afghanistan au mépris du droit d’asile. Il est à l’origine de la multiplication des contrôles d’identité au faciès, avec sa politique du chiffre, et de la naturalisation à la carte, préfecture par préfecture, rompant ainsi avec le principe d’égalité. La politique d’immigration choisie se traduit par un pillage des cerveaux, qui s’ajoute à l’exploitation des ressources naturelles des pays d’immigration.
Ce mois de février, dans le cadre de la semaine anticolonial, nous avons été 7000 à manifester pour la suppression du « ministère de la honte » et pour « Sortir du Colonialisme ». Un jury associatif a désigné Eric Besson comme lauréat du prix du « colonialiste de l’anneé 2010 ».
La proclamation du prix du Colonialiste de l'année par un jury associatif a distingué Eric Besson, qui a devancé les pourtant méritant-e-s Guéant, Bolloré et Morano. Soyons nombreux, le 27 Avril à 11h devant le ministère de l'immigration et de l'identité nationale à assister à la remise du casque colonial qui lui a été justement décerné.
Le collectif « Sortir du Colonialisme »
@cvnes (#580)
Notion bien catholique que la récompense que tu me proposes et les bienfaits le résultat de bonnes actions vont me conduire au Bouddhisme. Mettant perverti dans l’égalité lieu si vaste et périlleux qu’un blog n’y suffit pas, l’équité me punira de cette offense. A moins que dieu intervenant dans la loi des hommes nous ressortes les tables de la loi. Ah Moise reviens pour nous puissions ne plus t’écouter et à nouveau adorer le veau d’or. Tu vois c’est très facile dialectiquement de modifier de changer le cours et le sens d’une discussion et tous dans ce blog savons ou pouvons le faire.
Ce n'est pas parce que tu écris un paragraphe délirant que tu "dialectiquement modifié" quoi que ce soit. Encore faudrait-il que tu arrives à persuader les autres que ton délire couvre une réalité. Ce qui, permets moi de le dire, est loin d'être le cas...
@argeles39 (#581)
Mais je te l’accorde, c’est une vue de l’esprit et nous ne sommes pas murs pour ce mode de fonctionnement.
Et qu'est ce qui te fait penser que nous le serons un jour ?
Moi-même je ne suis pas meilleur que le commun des mortels, mais j’ai le sentiment (pas la certitude) que c’est avec ce mode de fonctionnement que 9 milliards d’individus pourront vivre en harmonie et en respectant l’environnement.
Ah... si tu me prends par les "sentiments"... ;-)
Nota : Pourquoi veux-tu que le chirurgien travaille 50 heures par semaine ? Avec 40 heures il en a bien assez, quelque soit son talent, car il lui faut aussi du temps pour autre chose, ce n’est pas une machine…
Moi je ne "veux" rien. C'est toi qui a cité la phrase de Marx, pas moi. Et la phrase dit bien "de chacun selon ses talents". Pas "selon ses envies" ni "selon ses désirs". C'est pourquoi je t'ai signalé que la phrase en question est loin d'être aussi "utopique" que tu l'entends: dans cette phrase, chacun est censé donner à la société tout ce qu'il est capable de donner...
J’ai du mal à te suivre, on peut exercer ses talents sans pour autant aller à 100 % de son potentiel productif,
Et qui décide ? Si, comme le dit la phrase, la société couvre les besoins de chacun des individus, on voit mal comment on pourrait laisser aux individus choisir s'ils veulent donner 100% de leurs "talents" ou seulement 20%, n'est ce pas ? Qu'est ce tu fais avec celui qui décidérait que lui ne donnera que 1% de son "talent" ? Tu continues à satisfaire 100% de ses besoins quand même ?
Il ne faut jamais oublier que Marx appartient à un siècle ou la civilisation des loisirs était presque inconcevable, et ou les gens travaillaient autant qu'il leur était possible. Le communisme tel que Marx l'imaginait était un compromis dans lequel la société faisiat tout son possible pour satisfaire les besoins des individus ("à chacun selon ses besoins"), et les individus faisaient tout leur possible pour apporter à la collectivité ("de chacun selon leurs talents"). En fait, la phrase en question n'est qu'une métaphore d'une idée redistributive: l'individu ne reçoit pas en société proportionnellement à ce qu'il apporte, mais proportionnellement à ce dont il a besoin.
Comme tu le soulignes, la plupart des gens travaillent correctement, donc implicitement tu admets que les « tire au cul » sont à la marge…
Soyons précis: j'admets que dans notre société, dans laquelle il existe des récompenses pour ceux qui travaillent et des punitions pour ceux qui ne travaillent pas, les "tire au cul" sont minoritaires (et pas "à la marge"...). Mais dans une société qui rémunérerait "égalitairement" les gens sans tenir compte de leur ardeur au travail... je suis convaincu que ce serait le contraire!
Mais devons nous pour autant nous résigner et admettre le capitalisme ?
Bien sur que non. Mon point est qu'il nous faut concevoir un "socialisme" en tenant compte des réalités. Et l'une des réalités est que l'on gagne son pain à la sueur de son front. Il faut donc que notre "socialisme" soit conçu avec des mécanismes pour faire travailler les gens. Si l'on ne veut pas le mécanisme salarial, il faudra en trouver un autre. Mais je constate que les propositions ne se bousculent pas au portillon...
Je ne le pense pas, le féodalisme et le servage ont été dépassés, le capitalisme le sera aussi, c’est une très lente évolution.
Sans doute. Et chacun de ces rapports de production a construit une hiérarchie des récompenses et des punitions. Il en sera de même pour le socialisme...
@ jennifer (582)
Il n’est plus possible de juger la situation de l’Afghanistan avec nos critères d’occidentaux, même si des gens de l’Ouest sont dans ce qu’ils considèrent comme la misère.
Le terme « misère », en Afghanistan, a perdu son sens qu’il revêt chez nous.
Il faudrait parler d’abomination, de saloperie, de saleté…
Ces gens ont connu autrefois une vie plus proche de ce que nous appellons le bonheur, sinon, tout au moins, une sorte de bien-être, qu’ils ont totalement perdu.
Il en est de même en Irak.
Et ne parlons pas du summum : la situation des populations en Palestine.
C’EST TERRIBLE, Jennifer, c’est affreux ce que nous tolérons.
Que dire de plus ?
@ jennifer (559)
S’il y avait une chose sur laquelle tout le monde etait d’accord il y a quelque temps c’est que Descartes defendait des idees de droite. Darthe Payan lui etait un vrai republicain du PG. Or sans lire en detail tous les posts je vois que ces deux la semblent d’accord sur bien des choses.
Ta conscience progresse vers le chemin de la "vérité", ma soeur ! ;-)
Et non, "tout le monde" n'était pas "d'accord" ! (Pas moi en tous cas).
Ces deux-là sont les deux faces de la même pièce. Le ton, la dialectique, la "méthode", le discours diffèrent.
Mais l'objectif, est le même : diviser, fracturer la gauche radicale ! S'opposer à toute fédération des gauches
alternatives. La discréditer, la décréter impossible !
Quant à savoir à qui profite l'omniprésence sur ce blog de ces deux lascars ?
A chacun d'imaginer la réponse.
Bien à toi.
Mais diable, cette foutue presse il faut en reprendre tout simplement le contrôle en arrivant aux affaires comme c'était prévu dans le programme du CNR.
S'il faut en passer par votre satané Front Populaire Anticapitaliste du XXI ième siècle, j'en serai!
Paul
Plutôt Gaulliste
@ ermler (587)
Puis-je t'embrasser, mon frère, pour tes opinions, qui sont les miennes ?
Tout ce que tu affirmes, je le considère comme juste.
Nous avons affaire à une bande de salauds qui essaie de déstabiliser nos idées.
A demain, il est tard pour moi.
Pulchérie
@ pulchérie D
Oui, tu peux m'embrasser, ma soeur !
Et douce nuit à toi. ;-)
Bonsoir à vous,
Je suis comment dirai-je... un peu écoeuré de la façon dont se passent les débats et les échanges ici! Personne n'a envie d'écouter l'autre, même s'il a l'expèrience et le vécu d'une situation donnée.
Pourtant il y a des sujets très intéressants et importants.
- la souverainté nationale et son indépendance;
- Le système de rénumération, les augmentations au mérite (basptisée RALLONGE), les augmentations au % ou uniforme (tiens cela, vous ne l'avez pas soulevé) les grilles hiérachiques de salaire; Les débats, souvent houleux, ont été nombreux dans le monde ouvriers et employés en général.
-Les « productifs » et les « improductifs », c'est-à-dire la M.O.D et la M.O.I.
J'ai passé 40 ans dans les ateliers de production, 30 ans à la production et 10 ans en interface entre les services périphèriques ou extérieurs et l'atelier. Je suis peut-être le seul prolo ici.
Mais avez-vous vraiment envie d'être constructifs et cela servira t-il à faire comprendre les inégalités devant la feuille de paye des manuels à ceux qui veulent parler en leur nom?
Je pensai que les STALINIENS avaient disparu, mais non il en reste encore à gauche mais je viens de découvrir qu'il y en avait aussi à droite! Comprenne qui pourra... Ou peut-être, y a-t-il des Bipolaires parmi nous!
mon soutien personnel, mon adversité politique, mes respects.
laurent watrin, journaliste engagé
Itinéraire d'une tomate
http://www.dailymotion.com/video/x13fp_ile-aux-fleurs_creation?start=16
@ dudu87 : le seul prolo ? non tu n'est pas le seul.. je suis aussi un prolo... j'ai aussi passé plus de 30 ans a la production.. ! et pas de la "propre"..
Alors t'en fait pas.. Les manuels sont la !
Descartes dit:
10 avril 2010 à 11h39
"Et je voudrais qu’on m’explique comment, dans la société « idéale » que vous aimeriez construire, on poussera les gens à travailler…"
Pourquoi pousser ?
Suffit d'éliminer les frottements.
Et ça roulera tout seul...
Mais c'est pas très cartésien tout ça.
@Descartes
J’avoue t’avoir provoqué. Mais cela vaut pour toi qui ne cesse d’apporter une contradiction dont je peux t’affirmer que quelquefois elle nous fatigue tant elle est empreinte de contradiction pour la contradiction, à moins comme le dit quelqu’un que ce soit pour occuper l’espace, ce que tu réussis très bien. De plus tu sors quelques phrases de leur contexte et tu les utilises pour tenter de justifier cette contradiction Dans ce débat serein, si je m’en souviens, au départ il s’agissait de savoir s’il fallait abandonner l’idée d’équité au profit exclusif de la notion d’égalité. Comme d’habitude, tu tentes de modifier le dialogue qui s’était instauré pour nous entrainer vers d’autres notions qui si elles peuvent apparentés sont différentes. J’ai dit et je maintiens que les « récompenses » et les « punitions » ne sont pas à placer sur le même plan que l’équité et l’égalité. L’équité peut-être assimilée à une unité de mesure, la récompense sa matérialisation. Il faut donc d’abord se mettre d’accord sur l’unité puis ensuite tu peux convenir du niveau correspondant pour sa concrétisation. Il faut définir ce qui peut-être attribuer en récompenses et en punitions, leurs champs d’action, leur niveau, qui les attribue. Car là aussi, il n’y a pas de limites, ce sont des notions abstraites à qui chacun donne des valeurs différentes en fonction de sa propre conception culturelle et sociale de la vie et pas seulement en fonction de références uniquement économiques (bien que). Ainsi parler d’équité pour des religions par exemple nous conduirait à les comparer pour les classer et en préférer une par rapport à l’autre. Allons-nous là aussi parler de récompenses ou de punitions. Modestement tentons de réfléchir à ces notions. Par exemple, devons nous récompenser un jeune qui laisse sa place à une personne âgée dans un bus, un métro. Ces deux exemples ne sont pas liés au processus productif. Il n’y pas je crois d’équité ou de récompenses à attendre, ce sont seulement des règles de vie qui peuvent-être codifiées, et nous permettent de vivre ensemble égalitairement. D’autre part une règle morale porte-t-elle en elle la notion d’équité ou/et d’égalité ou simplement une valeur bien plus haute, celle qui fait de nous des êtres intelligents ? Nous devons donc aussi admettre que nous ne pouvons pas tout légiférer.
J’ai écris que l’équité pouvait exister, mais devait-être maitrisé par des règles qui évite toutes les perversions et particulièrement dans les domaines salarial ou de reconnaissances des singularités de chacun. Si je peux comprendre et non admettre comme axiome que, dans le cadre de deux personnes du même âge, ayant les mêmes capacités physiques et intellectuelles, occupant le même emploi, ayant le même horaire, la même histoire familiale, etc. mais des comportements différents dans un process productif, il soit envisagé un traitement offrant la possibilité d’une « récompense » pour l’un et non pour l’autre peut-être concevable temporairement. A l’évidence « la récompense » modifie la place des personnes occupée dans la vie sociétale et ce qui pouvait apparaitre comme une égalité mesurée par une grille de salaire, disparait. C’est là qu’a mon sens que doit intervenir l’égalité afin que chacun des individus puissent continuer à bénéficier de richesses crées en commun. C’est le socle à minima commun. Car à moins que je me trompe la vie ne se divise pas entre les êtres fainéants ou travailleurs. A moins de se trouver en présence d’un être qui se marginalise volontairement, il faut penser que toute action ne se répercute pas exclusivement de manière directe sur un individu, mais qu’elle atteint l’ensemble de son environnement.
Je continue à te dire que je combats ces notions de récompenses et punitions. Pour ma part et c’est ma conviction elles n’appartiennent pas à une vision socialiste de la société. Les « communistes » de l’ex URSS récompensés le meilleur ouvrier avec son portrait dans l’entreprise, les capitalistes honorent leur meilleur vendeur par des photos dans leur magazine, le pape à punis des hérétiques, et j’en passe et des meilleures. Non je crois à effectivement une lente prise de conscience individuelle que le collectif valorise et vice versa. Ce qui nous permet de faire des choix les plus justes possible et de les assumer. Je ne crois pas en la punition, mais en la réparation (même si quelquefois elle parait impossible) Oui dusse être traité d’idiot, de simpliste, la récompense et la punition me font penser à l’enfer et au paradis, au bien et au mal, le droit de vie et de mort, enfin à tout ce qui ressemble à une intervention divine que seuls quelques « élus » peuvent détenir.
@Pierre L (#600)
« Et je voudrais qu’on m’explique comment, dans la société « idéale » que vous aimeriez construire, on poussera les gens à travailler… » Pourquoi pousser ? Suffit d’éliminer les frottements. Et ça roulera tout seul…
Tu crois vraiment ça ? Tu crois réellement que les gens continueraient à aller au boulot s'ils étaient payés la même chose en restant chez eux ? Et tu crois qu'une telle idée est convaincante politiquement ?
Ce que j'ai vraiment beaucoup de mal à comprendre, c'est pourquoi tu amènes une référence à Lafarge. Parce que Lafarge dit exactement le contraire que toi... pour Lafarge le travail, loin d'être une tendance naturelle de l'homme, est au contraire un mythe imposé par les capitalistes. L'élan naturel de l'homme le conduit au contraire à ne pas travailler, et c'est cet élan qui, pour Lafarge, doit servir de guide. Une société de la paresse, pour Lafarge, devient possible grâce aux machines: En Amérique, la machine envahit toutes les branches de la production agricole, depuis la fabrication du beurre jusqu'au sarclage des blés: pourquoi? Parce que l'Américain, libre et paresseux, aimerait mieux mille morts que la vie bovine du paysan français. Le labourage, si pénible en notre glorieuse France, si riche en courbatures, est, dans l'Ouest américain, un agréable passe-temps au grand air que l'on prend assis, en fumant nonchalamment sa pipe. Donc, vois-tu, nous avons déjà en France le "droit à la paresse" tel que le concevait Lafarge, puisque grâce aux machines, "le labourage est aujourd'hui un agréable passe-temps". Tu demanderas a n'importe quel paysan, je suis sûr qu'il confirmera...
Alors, si tu veux continuer à prendre Lafarge comme référence, libre à toi. Mais je ne pense pas que ce soit aujourd'hui une référence très convaincante. Comme n'est pas très convainquante
Tiens ma famille s'est agrandie, soeur Pulchérie, frère Ermler. C'est pas religieux au moins? Moi je suis plutôt terre à terre et j'aime tous les plaisirs de la vie.
Oui Pulchérie c'est l'horreur. Je connais mieux la Palestine mais là ils gardent leur fierté quand bien même ils sont traités comme des êtres inférieurs.
Bonne nuit, Pulchérie.
@ 600 - Pierre L
Si en plus tu lui demandes de comprendre le second degré, on n'est pas rendus ...
@ le prolo du biolo..
Au second degré, la route est longue..
Une confrérie monastique se fonde ?... ;-)
Tordant : notre omniscient lourdingue confond Lafargue et Lafarge (et par 7 fois, ce qui exclut la faute de frappe…) obnubilé qu’il est par les ciments du même nom. Le lapsus est assez révélateur ma foi…
Toto post 472
Je ne me souviens plus très bien mais oui c'était en lien sans doute avec la Fase, Braouzzec etc... Je peux entendre que la forme "parti" déplaise mais j'ai la faiblesse de penser que dès qu'il y a quelque chose qui marche alors, beaucoup d'égos se réveillent et se disent: moi je pourrais faire mieux et donc rajoutent à la division. D'ailleurs Darthé Payan fait aussi de même. Tout le monde veut créer sa petite organisation alors qu'on parle de rassembler, même s'il ne s'agit que d'école populaire.
En gros toute l'énergie des militants passe à construire de nouvelles organisations, alors qu'on devrait déjà être là dans la rue (façon de parler) à essayer d'organiser la riposte sur les retraites, se battre pour l'unité syndicale qui n'est plus à l'honneur etc...
Le FdG maintenant commence à être connu, pourquoi encore de nouvelles organisations (la FASE c'est pour les initiés) alors qu'on pourrait tous être ensemble dans le FdG à unir nos forces?
C'est pas bon, moi c'est ce que j'en pense, pour la lutte de classes et l'unité nécessaire. Au moins j'espère que ce pullulement de nouvelles organisations sauront faire l'unité dans les luttes et surtout dans les urnes. Quelle énergie perdue à vouloir toujours faire valoir sa différence! Ca me fatigue vraiment. On a l'impression qu'on passe une energie folle a essayer d'unir et tout à coup, pof, tout part en vrille!
J'ai envie d'agir, pas d'ergoter à n'en plus finir. J'ai envie qu'on agisse sur les évènements, qu'on soit un vrai problème pour Sarkozy de telle sorte qu'il soit obligé d'arrêter toutes ces attaques, ce minage en profondeur du peuple. Les choses sont graves, ne prendre comprendre la nécessité absolue de s'unir me fatigue. On arrivera jamais à être efficace à ce rythme cela. Et moi j'y vois surtout une question d'egos comme "le" poison de cette gauche radicale française. Ce qui serait radical serait de s'unir ceux qui sont à la gauche du PS.
Une confrèrie? On y fait quoi au juste? Le FdG va-t-il se transformer en confrèrie? alors on serait tous frères et soeurs avec D.P. et Cie...
Descartes cherche une nouvelle proie. Il veut pousser Pierre L à entrer dans de grands débats rhétoriques. Va-t-il y arriver?
@ jennifer
Heu, non.. pas dp et co... Ils sont déja en famille... Faut pas pousser tout de meme..