12avr 10

La guerre des banques contre les peuples

Le bug grec s’avance

D epuis la publication de ma note à propos de la situation de la Grèce, un accord est intervenu entre les puissances européennes pour « aider » la Grèce. En fait ce plan est une honteuse démonstration de la cupidité prédatrice qui tient lieu de solidarité européenne. Avis au peuple : en plus de vos problèmes l’Union Européenne est là pour vous enfoncer en cas de malheurs. « L’Europe qui protège » est plus cruelle et couteuse quand elle met la main à la poche que le FMI lui-même. Elle est une simple structure de maintien de l’ordre libéral qui se paie sur le dos des punis. J’introduis mon commentaire à ce sujet dans cette note pour conserver la cohérence globale de l’argumentaire.

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O n se souvient des trémolos des illuminés  de l’eurolâtrie pendant le référendum sur la constitution européenne. Puis ceux des députés et sénateurs, voleurs de votes populaires, qui permirent au traité de Lisbonne d’être adopté en Congrès à Versailles? C’était « l’Europe qui nous protège », grand tube de la période ! Et ainsi de suite. Où sont passés tous ces phraseurs, à cette heure ? Je veux dire à l’heure de la Grèce ? La Grèce est le tombeau du projet européen tel qu’il est devenu, depuis qu’il est la mise en œuvre implacable d’une Europe libérale sous tutelle allemande. On ferait bien de s’inquiéter ! La Grèce c’est la France pour la raison que ce sont les banques françaises qui possèdent le plus de titres de cette dette de la Grèce que les spéculateurs sont en train de rendre insolvable. Ensuite parce que si la guerre contre le peuple grec est gagnée par la Finance ce sera ensuite, tôt ou tard, le tour de la France. Tout ce qui se dit et se fait à propos de la Grèce aujourd’hui sans que nous protestions sera demain notre propre potage. L’affaire est en train de mal tourner. Très mal. Une spirale est amorcée que plus personne ne semble contrôler. Bug à l’horizon. 

Ou sont-ils donc passés les eurolâtres? La honte doit les retenir au lit. Car « l’Europe qui protège», au nom des principes gravés dans le marbre du traité de Lisbonne est en train d’étrangler le peuple grec. Et pourtant ! Les bourreurs de cranes ne lâchent pas la pression. 070420103492Je ne compte plus le nombre de griots qui récitent que les grecs ont « trop dépensé », vécu « au dessus de leurs moyens » et truqué les comptes. C’est évidemment une façon d’imposer une vision de ce qu’est une « bonne gestion ». Et donc une façon de recommencer le rabâchage de «la seule politique possible». Comme d’habitude aussi on est émerveillé par l’effet de meute qui répète cette vulgate.

Un peu de mesure ! Le montant de la production intérieure brute (PIB) de la Grèce est l’équivalent à la moitié de celui de l'Ile-de-France…. Rien qui ne puisse être maitrisé ! Quand à la gestion du refinancement de la dette, le problème est exclusivement politique. Si la banque centrale européenne prêtait directement à la Grèce au taux auquel elle refinance les banques, c'est-à-dire à 1%, le martyr du peuple grec cesserait aussitôt. Qu’on ne vienne pas dire que c’est un 070420103515attentat communiste que cette idée. La banque fédérale américaine fait mieux (ou pire, selon les goûts) : elle rachète directement les bons du trésor qui servent à payer le déficit abyssal de l’Etat USA pour un montant qui est quarante cinq fois plus élevé que celui dont a besoin la Grèce. Elle levait 50 milliards d’euros quand les Etats-Unis levaient 2000 milliards de dollars. 

Donc, à peine le plan «d’assainissement» est-il bouclé que déjà un nouvel assaut commence contre les Grecs. Une agence de notation vient de nouveau de dégrader la « note » grecque et, du coup, le taux d’assurance risque des prêts s’envole. Voici que commence un nouvel étranglement. Pour y faire face et apaiser les marchés, il faudrait, si l’on reste dans la logique qui a prévalu jusqu'à ce jour, « un nouveau plan » de rigueur. C’est impossible. Car le précédent est déjà une saignée.  Car avez-vous su quel plan de « redressement » Bruxelles a imposé à la Grèce ? Avez-vous vu ce que c’est que «l’Europe qui protège» pour les grecs ? Globalement il s’agit de lui imposer une baisse des dépenses publiques, dès 2010, d’un montant équivalent à quatre points de la valeur de la production totale du pays (PIB). Le déficit passerait alors de 12,8 % à 8,7 % de cette PIB. Le rouge dans les comptes publics ne dépasserait pas les sacro-saint maastrichiens 3 % de PIB en 2012. Quatre points de baisse, oui, c’est bien d’une saignée dont il est question. Une saignée ! Que dis-je une amputation des membres. Même la France n’est pas sur cette trajectoire vers 3% dans un tel délai ! 

Pour mémoire, je récapitule les principales mesures des deux Plans d’austérité successifs du premier ministre socialiste  Papandréou :

Non remplacement de 4 départs à la retraite sur 5 dans la fonction publique (Papandréou fait mieux que Sarkozy !) ;

070420103500Gel des salaires des fonctionnaires ;

Baisse de 30 % des primes de congés payés des fonctionnaires ;

Hausse de la TVA de 19 à 21 % ;

Hausse des taxes sur les cigarettes (+60 %) et sur l’alcool (+20 %) ;

Baisse de 10 % des dépenses d’assurance maladie ;

Privatisations et ventes d’actifs :

- Fermeture du tiers des offices de tourisme de la Grèce à l’étranger (alors que le tourisme est un des principaux moteurs du PIB grec)

- Projet de vente des parts publiques dans la banque postale grecque (34 %),

- Projet de vente des parts publiques dans Hellenic Telecom (dont Deutsche Telecom possède déjà 30 % et qui se frotte les mains à l’idée d’en récupérer 10 % supplémentaires dans des conditions d’urgence)

- Vente de bateaux et d’immeubles appartenant à l’Etat.

Cette asphyxie programmée de l’économie grecque, ce pillage organisé des avoirs de l’Etat,  quand ils furent programmés ne suffisaient encore pas aux eurocrates qui «nous protègent» ! Et encore, la Commission européenne affirme qu’il faudra aller plus loin ! Le Commissaire aux affaires économiques et financières Olli Rehn a exigé que les mesures prises « pour réduire les dépenses salariales dans le secteur public devaient avoir un effet permanent » au-delà de 2012. Et il considère que «de nouvelles mesures devront être prises en 2011 et 2012».  

Et le plan européen de secours ? Ne nous en a-t-on pas bien sévèrement rabattu les oreilles ? Il est vrai que peu de monde s’est intéressé à son contenu réel. On avait évoqué avant tout la divergence franco-allemande. Puis on chanta la louange du compromis trouvé : un « pas majeur » selon Sarkozy qui devait se donner le beau rôle mondial qu’il affecte. En réalité, l’Allemagne a imposé sur toute la ligne ses positions dans l’accord trouvé par la zone euro (16 pays), sur un plan vidé de sa substance, en faisant céder la France, les pays du Sud et même la BCE. A la sortie le plan est minimaliste et hypothétique. Il est surtout difficile à appliquer : pour être activé, ce plan d’aide devra d’abord être soumis à la Commission et à la BCE puis approuvé à l’unanimité des pays de la zone euro ! Rapide et facile comme on l’imagine. Quand on se souvient qu’il fallu neuf mois pour adopter le versement de fonds pour le ravage des forêts après la tempête Klauss, on peut faire confiance…. Après quoi il faut relever l’humour macabre des précisions données pour la mise en œuvre de ce plan.

Il s’agit nous dit-on d’un plan « en dernier recours ». Il ne serait activé qui si la Grèce ou un autre pays ne parvenait plus à se financer sur les marchés à des taux «raisonnables». Or la Grèce est justement déjà étranglée par des taux prohibitifs (6 % au moment de l'adoption du plan) ! Le plan ne lui sera donc d’aucun secours si ces taux perdurent. Et encore moins s’ils s’élèvent. Lundi 12 avril, le plan de soutien de l’Union Européenne à la Grèce donc a été complété par un accord qui en précise les moyens de financements. Notons d’abord la lourdeur de la procédure. Son adoption engageant les finances des Etats transite donc par u vote des parlements nationaux. Rien à dire si on s’y met rapidement. Mais ce n’est pas assuré à l’heure à laquelle nous parlons. Puis c’est c’est une autre affaire ensuite que son déclenchement. En effet c’est la Grèce elle-même qui devra le demander, en cas de besoin. Pas malin ! Cette demande revient à signaler qu’elle ne compte plus sur « les marchés » pour se financer. Une autre façon de dire qu’elle s’attend à ce que ceux-ci ou ne lui prête plus ou bien à un taux qui signale sa carence probable ! Autrement dit au contraire d’une ligne de crédit mise à disposition comme un crédit revolving de nature à dissuader les marchés de faire du chantage (puisque le pays peut se refinancer sans préavis), c’est au contraire c’est ici par une demande qui fonctionne comme un aveu de carence que tout peut commencer. La dureté du procédé ne s’arrête pas là. La suite est à peine croyable. L’aide des « européens » sera payée à ceux-ci par une commission. Oui, l’aide n’est pas gratuite ! En effet le prêt est prévu au taux de cinq pour cent. Ce qui veut dire, compte tenu du tarif auquel emprunte les états qui prêteront, que la France recevra une commission égale à un et demi pour cent de la somme prêtée et l’Allemagne deux et quelques ! Tel quel ! Non seulement le taux proposé n’est pas vraiment un cadeau (le taux du « marché » est à six et demi, soit un point et demi de plus que les bons amis européens), mais il revient à percevoir un impôt sur le peuple grec. Cerise sur le gâteau de la honte : ce taux de « l’Europe qui protège» est plus élevé que celui offert par le FMI !

Le plan européen s’en remet en partie au FMI. C’est dès lors 080420103565  un renoncement à l’apparence même d’une « Europe qui protège ». Les objectifs de la zone euro se montrent sans fard. Cette zone n’est pas faite pour autre chose, in fine, que pour protéger la rente. Les Etats et les populations sont seulement les exécuteurs de cet impératif. La BCE avait d’abord jugé « très mauvaise » l’idée d’un recours au FMI, avant de se raviser. Dès lors, à quoi bon avoir fait l’Euro si c’est pour renvoyer vers le FMI le premier Etat en difficulté ? Ce qui est frappant dans ce contexte c’est finalement que le plan finit par se présenter davantage comme un sauvetage de l’orthodoxie libérale en tant que doctrine dogmatique européenne plutôt que le sauvetage d’un pays dont la survie financière se fait aujourd’hui au détriment de son peuple. En effet la promulgation de ce trompe l’œil a surtout servi à faire passer en même temps la proclamation d’une rigueur renforcée  avec des instruments durcis de contrôle et de sanction contre les politiques économiques des Etats. 

Le virus grec, en cas de poussée de fièvre, passera 080420103544directement en France. Aucune magie là dedans. Le stock total de la dette grecque s’élève à 300 milliards d’euros. C’est 120 % du PIB du pays. Moins que le niveau des Etats-Unis, cela va de soi, mais aussi moins que le Japon et ainsi de suite. C’est une petite dette. Quant aux créanciers, présentés sous le vocable magico mystérieux de «marchés», cela vaut la peine de leur mettre un visage. Car ils en ont un. Commençons par les localiser, ces « marchés ». La dette grecque est détenue à 85 % par les pays de la zone euro et à 50 % par six pays de la zone euro. Donc, la dette grecque c’est une affaire totalement européenne ou presque ! La France est le premier créancier de la Grèce avec 17  % de sa dette, soit 55 milliards. L’Allemagne vient ensuite avec 10 % soit 30 milliards. Puis l’Italie 6 %, 080420103562la Belgique 6 %, les Pays-Bas 5%, le Luxembourg 5 %. Les établissements bancaires et des compagnies d’assurance françaises et allemandes sont les principaux créanciers de la Grèce. A eux seuls, ils détiennent 60 milliards de dette grecque dans leurs actifs ! Ce n’est pas tout. En dehors de la dette d’Etat négociable sur les marchés, les banques européennes sont lourdement engagées dans l’économie grecque. Les prêts souscrits auprès de banques françaises représentent 22 % du PIB grec, ceux auprès de banques suisses 18 % du PIB, ceux auprès de banques allemandes 12 % du PIB. Et voila ! En cas de défaut de paiement de la Grèce, c’est donc avant tout la France, et dans une moindre mesure l’Allemagne, qui subirait le contrecoup financier lié à la dévaluation des actifs de dette grecque que détiennent les banques et compagnies d’assurance. On voit aussitôt quelles sont les priorités que portent les gouvernements concernés. Elles sont d’abord doctrinales : la rente plutôt que le peuple. Donc le peuple doit soutenir la stabilité de la rente. Mieux, il l’engraisse. Ne l’oublions jamais : les «marchés » se refinancent à 1% auprès de la banque centrale européenne. Tout ce qui est au-delà de 1% est pour la poche des créanciers ! Vu sous cet angle il faut regarder les évènements grecs d’un autre œil. Et si c’était tout simplement un épisode de plus dans l’extension du champ des prédations financières. Mais une affaire qui serait en train de mal tourner.  

Au départ, pour les milieux d’argent, comme en Amérique latine dans les cas comparables, il s’agissait « juste » de parer le coup de l’arrivée aux affaires d’un gouvernement social démocrate. Car celui-ci avait été élu cette fois-ci, sur un programme « gauchi » par rapport aux deux précédentes élections. Le temps du blairisme semble clos. Danger pour la finance ! Pas question de laisser la mode se 080420103538répandre. Et puis il y avait un coup à jouer. Le coup part d’Allemagne. La droite Merkel est alliée au FDP, parti super libéral allemand. Bientôt des élections partielles en Allemagne, dans le cœur ouvrier et industriel du pays. La coalition doit tenir. Le FDP fait la pluie et le beau temps. L’Allemagne lève donc la main protectrice qu’elle avait posée sur la Grèce. Au lieu des péremptoires déclarations précédentes la crise, selon lesquelles, en gros, « la Grèce c’est l’euro », qui valait interdiction d’attaque, le ministre des finances allemand déclare que les Grecs doivent se corriger. Madame Merkel ira jusqu'à dire qu’il se pourrait qu’ils soient expulsés de la zone euro ! Feu vert pour l’assaut ! La punition consistait à obliger les Grecs à solder d’un coup leur dette. Un rappel de l’orthodoxie après la phase de sauvetage des banques et de « facilités » budgétaires. C’est la suite du débat qui a opposé Français et Allemands sur le modèle de sortie de crise. Une ponction juteuse pour les banques récompenserait la manœuvre. Mais un emballement imprévu se produit. C’est la dynamique propre des instruments financiers qui la déclenche.

La mise sur le marché des titres d’assurance qui couvrent les 070420103493emprunts « crée » une catégorie de financiers qui n’ont aucune participation aux emprunts grecs mais qui sont dès lors « intéressés » à la faillite de la Grèce puisque c’est elle qui augmente la valeur de leur titre. Plus la valeur de ces titres augmente, plus est fort le signal de risque de défaut de paiement, plus la note baisse, plus la prime de risque augmente, moins la Grèce peut payer, plus le risque augmente et ainsi de suite, la spirale est amorcée. Nous y sommes. La thérapie de choc de Papandréou, élu pour un programme de gauche et mis en demeure d’appliquer le plus féroce plan de rigueur qu’aucun libéral n’aurait osé proposer, entre en action. Ca rappelle le Venezuela juste avant Chavez, ou l’Argentine juste avant Kirchner…. Papandréou déclare : « Nous sommes en état de guerre pour sauver le pays ». En guerre contre qui monsieur le président de l’internationale socialiste ?  Contre les déficits déclare ce benêt qui parle comme François Hollande et Dominique Strauss Kahn réunis ! Nous on aurait dit que c’est contre les banques. J'y reviendrai.


217 commentaires à “Le bug grec s’avance”
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  1. jean ai marre dit :

    @ 82 Hold-up, à 103 Claude PG 35, @121 Gérard, @ 146 BA,

    Paul Jorion le 22 mars dans son billet, " Quand des questions d'argent se posent dans un couple"
    aborde la problème sous une certaine approche.
    A ma connaissance P Jorion, n'a pas effleuré le phénomène chinois.
    Dommage, mais pourquoi ?

    S’étonnera-t-on d’apprendre que le gouvernement socialiste grec essaie de trouver une solution auprès des banques chinoises à concurrence d’un prêt équivalent à 25 milliards d’euros.
    Pékin ne repousse pas la demande et guette l’occasion d’augmenter sa part d’investissement au Pirée.

    Rappelons que la Chine a décidé l’été dernier de prendre en charge l’ensemble de l’économie moldave (in Seriatim n°510 –7 août 2009)² en plein accord avec la Russie. Si la Grèce obtient de Pékin les aides demandées, le pays des Hellènes, après la Moldavie, relèvera-t-il du « voisinage proche » chinois ?
    Quels seront les contrecoups pour l’Union européenne ? Le gouvernement chinois a une occasion d’utiliser ses disponibilités financières et de s’immiscer dans l’économie d’un pays de la zone euro qui est, à plus d’un titre, un symbole de l’histoire européenne.
    Compte-tenu des disponibilités financières chinoises, Pékin aurait la capacité de prendre sous sa coupe plusieurs économies de l’Union européenne avec un retour sur investissement considérable et forcément des conséquences géostratégiques.
    Un vrai problème se pose à l’Union européenne pour venir au secours de ses membres. Restera-t-elle immobile?Il y va de sa légitimité.
    En dépit du calme des médias et des « grands économistes » qui n’ont vu venir ni la crise subprime, ni la détérioration de Dubaï World, l’iceberg est sous notre nez.

    source :Jean Vinatier

  2. Descartes dit :

    @Claude PG35 (#131)

    Il est toujours amusant de constater que tu ressasses les mêmes arguments fallacieux (....)

    Il est toujours amusant de constater que tu commences toutes tes réponses par une attaque ad-hominem, pour ensuite ne jamais donner aucun argument, sauf, bien entendu, l'argument d'autorité...

    combien de fois faudra-t-il te répéter ce que n’importe quel clampin sait, à savoir qu’on ne peut comparer un ménage (ou un individu) et un État souverain ? Quand as-tu vu un salarié avoir le pouvoir de création monétaire ?

    Cela dépend dans quel contexte. Mon commentaire insistait sur le problème que pose le déséquilibre entre ce qu'on produit et ce qu'on consomme, indépendamment de l'expression monétaire de ce déséquilibre. Car si l'Etat (contrairement aux ménages) peut battre monnaie, il ne peut pas créer ex-nihilo les biens que cette monnaie peut acheter. En créant de la monnaie, l'Etat ne fait que préléver une partie du pouvoir d'achat de la monnaie déjà émise, mais ne "créé" rien stricto sensu.

    Le plus étrange dans la discussion économique actuelle est que même les économistes les plus antilibéraux finissent par avoir des raisonnements monétaristes. Il y a dans la problématique de la dette un aspect qui n'a rien à voir avec les questions monétaires. C'était précisément cet élément que je voulais souligner. Lorsque dans un pays on consomme plus de biens qu'on ne produit, la différence doit bien venir de quelque part... et l'idée qu'on peut payer cette différence par une émission continue de monnaie est particulièrement absurde...

    Pourquoi ne vas-tu pas sur les blogs de Lordon, Sapir ou encore Werrebrouck pour leur expliquer à quel point ils se trompent ?

    Mais... qui t'a dit que je ne l'ai pas fait ?

  3. argeles39 dit :

    @ydaho # 145

    Je crois avoir aussi entendu quelque part que le déficit actuel de la branche vieillesse serait d'environ 10 milliards d'€, à comparer avec la centaine de milliards après impôts que les entreprises du CAC 40 engrangent chaque année, ou bien avec les dizaines de milliards de l'évasion fiscale....... Comme tu le soulignes, le problème ce n'est pas la taille du gâteau, mais la façon dont ont partage le gâteau, il y en a qui se gavent de façon éhontée, la réforme des retraites (ou plutôt la saignée) c'est intimement lié à la crise, grecque et mondiale. Pour préserver un système absurde et en difficultés, les possédants vont essayer de nous presser encore et encore, pour préserver coute que coute leurs plus values de court terme, jusqu'à la révolte des peuples car ces apôtres de "l'école de Chicago" n'auront pas la sagesse de modérer leurs égoïsmes, leur cupidité est si forte qu'ils vont aller jusqu'à "l'indigestion".
    Comme hold up (# 142) ce qui me rend optimiste c'est que j'ai le sentiment que cette révolte salutaire n'est peut-être pas si loin de nous, en Europe la pression monte, dans tous les peuples européens il y a une prise de conscience et une volonté de changement. En Espagne par exemple ce n'est pas la 6ème république, c'est la 3ème qui est revendiquée avec chaque jour plus de force (pour chasser le bourbon et aller vers un vrai socialisme).

  4. andré martin dit :

    Le chômage de masse, la précarité, le déficit des retraites, de la santé, du budget de l’Etat, ne sont que les multiples symptômes d’une même maladie. Celle de l’explosion des inégalités au cours des 30 dernières années, suite aux dérégulations qui ont laissé le champ libre à la goinfrerie sans bornes des dirigeants des grands groupes financiers et de leurs principaux actionnaires…
    Lire la suite sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/ le nouveau site pour ceux qui souhaitent se clarifier les idées sur les retraites, mais aussi sur les causes du chômage de masse. Vous y trouverez des diaporamas et des argumentaires utilisables en auto formation

  5. Demetrio dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon MELENCHON

    je viens de voir sur Marianne 2 ton intervention au
    CFJ ; encore une fois je te tire mon chapeau, et j'approuve tes propos
    avec tout mon enthousiasme !
    Concernant les MEDIAS je les appelle la COM
    (COMMISSION de l'OBSCURITE MONDIALE) et les journalistes les Soldats de la COM.
    Qu'en penses tu ?

  6. Zeca dit :

    On parle, on mégote, on suppute, on s'indigne, on vocifère... Et ça dure, pour ma part depuis 48 piges !
    Faites-moi signe quand ça bouge ?

  7. Mario Morisi dit :

    à propos de la retraite universelle...

    Effectivement, le problème a été posé avec bcp de sagacité dimanche...
    Quel principe moral édicte que les revenus de l'après-travail poursuivent les inégalités de la vie de travail ?
    Ayant déjà empoché leur dû et plus lors de leur vie active, les retraités riches, très riches, ont-il forcément droit à continuer de l'être quand la pauvreté menace les travailleurs pauvres ayant peu cotisé ?

    pour nourrir la réflexion

    ce texte récupéré sur les mesures prises récemment en Bolivie...

    http://www.legrandsoir.info/En-Bolivie-Evo-Morales-instaure-une-rente-universelle-des-60.html

    Un revenu universel de 2/5 du SMIC a été financé pour tous avec le revenu du pétrole. Une révolution dans un pays aussi pauvre...

    à adapter chez nous.

    Certes, il n'y a pas de revenus pétroliers...

    mais il y a tant de revenus boursiers et de privilèges...

  8. Claude PG35 dit :

    @Descartes (153):

    "Pourquoi ne vas-tu pas sur les blogs de Lordon, Sapir ou encore Werrebrouck pour leur expliquer à quel point ils se trompent ?

    Mais… qui t’a dit que je ne l’ai pas fait ?"

    On n'y trouve pas ton pseudo dans les commentaires... ni tes argumentaires habituels, funny isn't it ?

  9. argeles39 dit :

    Au PS il y n'y a pas ques valls, des hollandes ou des DSK, il y aussi une frange, certes minoritaire, qui refuse la purge sur les retraites.
    http://www.filoche.net/

    Je ne sais pas si ce courant arrivera à se faire entendre au sein du PS, j'aimerais tellement que ce soit le cas.....

  10. Claude PG35 dit :

    @andré martin (155):

    "Le chômage de masse, la précarité, le déficit des retraites, de la santé, du budget de l’Etat, ne sont que les multiples symptômes d’une même maladie. Celle de l’explosion des inégalités au cours des 30 dernières années, suite aux dérégulations qui ont laissé le champ libre à la goinfrerie sans bornes des dirigeants des grands groupes financiers et de leurs principaux actionnaires…"

    En effet, tu as raison de le rappeler :

    Augmenter le chômage pour descendre les retraites
    Pour en finir avec la croissance

  11. jean ai marre dit :

    Les retraites

    Le MEDEF est depuis longtemps favorable à sortir de ce tabou des 60 ans.
    Le C.O.R. a calculé qu'un report à 62 ans en 2016 réduirait le déficit de la Caisse nationale d'assurance vieillesse de 6,6 millards d'euros par an.
    La CNAV estime que cette solution serait plus intéressante qu'un allongement de la cotisation à 41 ans.
    On le voit bien tout est argumenté pour parler que des ressources pour financer les retraites.
    On oubli l'essentiel : plus le nombre de travailleurs est important, plus les cotisations sont élevées.

    Nous allons avoir à faire face à une argumentation idéologique sans précédent.
    Les sondages vont être à l'honneur et si une majorité de français se dégage pour une modification des acquis,
    " ils" sont capable de nous mettre un référendum, et de balayer les négociations.

    Le bras de fer a commencé, il ne faut rien lâcher.

  12. ydaho dit :

    @ argelès 39 : le problème c'est que ce sont surtout des militants qui forment ce courant... Ils ne sont pas écoutés, et n'ont plus de "représentation" dans un courant fort.. Le "départ" de Mélenchon et de quelques autres laisse un trou béant.. D'où la nécessité d'essayer de "récupérer" ces militants.. Mais c'est dur pour eux de partir, et je les comprends un peu.. Une "vie" a militer et voir que tu es orphelin dans ton propre parti.. pas facile !

  13. jean ai marre dit :

    Au sujet de la Chine,

    Les chinois sont des gens patients, ils relèvent les défis sur le long terme.
    Ils ne veulent plus de la domination du dollar sur l'économie mondiale.
    Pékin augmente depuis plusieurs années ses réserves d'or de manière significative: de 400 tonnes en 2003 la chine est passée à 1054 tonnes en 2009 !
    Tout comme la Russie, l'Inde, la Chine veut l'indépendance par rapport au dollar, dont elle conteste la suprématie.

  14. Claude PG35 dit :

    @Mario Morisi (158):

    Il y a eu notamment une proposition pour que les retraites soient égales au SMIC, quel que soit les revenus antérieurs... Une idée très égalitaire à creuser à mon avis ;)

  15. Claude PG35 dit :

    @jean ai marre (164):

    Oui, tu as raison mais son gros problème est d'arriver à se débarrasser des 2 300 milliards de bons du trésor américains (certainement beaucoup plus maintenant) qu'elle détient sans faire baisser le taux du $, ce qui réduirait la valeur de ses créances. Ils sont donc obligés de procéder par petites touches, sur du long terme, quitte à soutenir le $ par moment pour éviter qu'il ne s'effondre.

    Difficile gymnastique dont il n'est pas certain que les chinois arriveront à sortir gagnants.

  16. jean ai marre dit :

    Encore une dissidence de taille. Sarko doit être rouge de colère !

    C'est un fait rarissime dans l'histoire politico-économique française: le conseil d'administration d'un groupe public, en l'occurrence celui de France Télévisions, a pris mardi 13 avril une délibération en opposition complète avec les consignes de l'Etat.
    Par un vote de 10 voix contre 5, le projet de privatisation de la régie publicitaire de France Télévisions au profit de deux proches de Nicolas Sarkozy, Stéphane Courbit et Alain Minc, alliés à Publicis, a en effet été suspendu. Les deux représentants du Parlement, Michel Thiollière et Christian Kert, membres de l'UMP, qui avaient déjà pris leurs distances dans le passé face aux réformes de l'audiovisuel voulues par l'Elysée ont voté avec la majorité du conseil.
    Entre l'Elysée et France Télévisions, la crise est donc désormais ouverte et prend un tour spectaculaire.

    Source médiapart

  17. Mario Morisi dit :

    Alerte rouge pour l'autre gauche, je veux dire la seule gauche

    Les nouvelles qui fusent et s'empilent, la désinformation, la propagande qui s'étale sur France Inter, sur toutes les ondes, à la télé... suite aux prédictions délirantes du C.O.R. mériteraient un procès en diffamation...

    Alerte rouge, faisons feu de tout bois, c'est dévastateur, les électeurs plus ou moins abstentionnistes qui entendent ça vont se faire manger la tête et on ne pourra plus rien faire...

    C'est n'importe quoi ! En démographie, on ne peut rien prévoir, en économie, encore moins.
    Ces projections délirantes montrent à quel point Jean Luc à raison de terroriser ces vecteurs de la domination libérale... les journalistes et les présentateurs de radio ou de télé, qui le sont à peine, ou alors l'ont été avant d'être visibles et audibles !

    C'est incroyable, du Goebbels new look ! c'est la voix du Fouquet's !

  18. Darthé-Payan dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    @ Tous

    Bonjour à tous.

    Je n'ai pu venir sur le blog car mon père Gilles a une grave rechutte et est de nouveau hospitalisé et pour rien vous cacher à tous, je suis très inquiét...

    Ta présente note sur la crise grecque et la chape de plomb d'austérité qui touche et qui frappe les citoyens grecs notamment les salariés dans leurs droits et acquis sociaux montrent que le capitalisme en crise est prêt à tout pour s'en sortir en organisant le rationnement économique et social de tout le pays. Les politiques n'ayant plus de prise sur l'économie et bien ils exécutent les pires politiques réactionnaires et de recul des droits sociaux, de l'état providence, des services publics, des retraites. Le pouvoir d'achat est carrément anéanti et le peuple en lutte ne rencontre qu'un mur de mépris et de cynisme des gouvernants grecs comme européens. Pour nous la France sortons vite de cette union destructrice des droits sociaux et du citoyen.

    J'y reviendrai un peu plus tard dans la soirée ou demain.

    Désolé, Jean-Luc et pour les autres intervenants du blog, mon urgence est d'ordre familiale. Merci de votre compréhension.

    Bien à tous.

    Fabien.

  19. Descartes dit :

    @claude PG35 (#159)

    On n’y trouve pas ton pseudo dans les commentaires… ni tes argumentaires habituels, funny isn’ t it ?

    Tout à fait "funny". Tout le monde n'a pas l'ouverture d'esprit de Jean-Luc Mélenchon à l'heure de jouer des ciseaux...

  20. ydaho dit :

    Un article intéressant sur le libéralisme et l'immigration..

    http://www.minorites.org/index.php/2-la-revue/723-ce-que-les-etrangers-coutent-et-a-qui.html

  21. Descartes dit :

    @claude PG35 (#165)

    Il y a eu notamment une proposition pour que les retraites soient égales au SMIC, quel que soit les revenus antérieurs… Une idée très égalitaire à creuser à mon avis

    La retraite n'est en fait qu'un salaire différé. L'idée d'égalité des retraites pose exactement les mêmes problèmes que l'égalité salariale. Or, si ma mémoire ne me trahit pas, tu avais violemment manifesté don désaccord avec les thèses d'égalité salariale...

  22. Claude PG35 dit :

    @Darthé-Payan (169):

    C'est déjà bien d'être passé pour nous tenir au courant de la santé de Gilles. Je souhaite de tout coeur qu'il aille mieux très vite... Tu as raison, l'urgence première est familiale et nul ne t'en voudra de t'y consacrer.

  23. Hadrien dit :

    Suite... du jugement de Frederic Lordon:

    « On ne peut qu’être étonné – et réjoui – de l’ampleur prise par ce débat, qui a d’abord fait son chemin sur Internet à partir de la vidéo de Paul Grignon, MONEY AS DEBT, mais qui reçoit un fameux coup de main de la crise financière – a-t-on jamais parlé autant qu’aujourd’hui de banques et de liquidités?… Evidemment, le goût du sensationnel en prend un coup sitôt découvert que la conspiration de la création monétaire ex nihilo fait l’objet des enseignements de première année universitaire, à l’occasion desquels la révélation a jusqu’ici provoqué peu d’évanouissements…

    Quitte à résumer grossièrement, il semble que l’objet du tumulte tourne autour des éléments suivants:

    1. On croyait la création monétaire le fait de l’Etat – l’Etat n’était-il pas réputé battre monnaie? – on découvre que c’est plutôt l’affaire des banques privées.

    2. Non contente d’être privée, l’émission monétaire banquaire s’effectue ex nihilo. Or ce qui ne coûte rien à produire (l’octroi des lignes de crédit) est facturé quelque chose (le taux d’intérêt). La chose n’est-elle pas profondément illégitime? Nul ne questionne le privilège de quelques institutions privées, seules détentrices du droit de création monétaire, et encore moins les conditions réelles de leurs profits;

    3. Un qui sait combien l’intérêt lui coûte, c’est l’Etat. Le service de la dette publique n’engloutit-il pas bon an mal an l’équivalent des recettes de l’impôt sur le revenu?… Si l’Etat disposait du droit de création monétaire, il pourrait en profiter -lui, c’est à dire la collectivité des citoyens contribuables- et, pour peu qu’il soit raisonnable, réserver sa création monétaire au financement de l’avenir, c’est à dire des biens d’équipement de la nation, le tout bien sûr à intérêt nul, donc avec les économies que l’on imagine.

    4. Or il se trouve que les facilités monétaires que lui accordait la Banque de France ont été interdites par la loi de 1973, et que le vérouillage est devenu quasi définitif avec l’article 123 du Traité européen (Lisbonne) qui prohibe fortement toute avance de la BCE aux Etats membres. »

    (FREDERIC LONDON: La crise de trop, Fayard, 2009)

  24. Mario Morisi dit :

    Je ne voudrais pas avoir de mauvaises idées...

    mais les contributions s'allongent déjà, les mêmes têtes reviennent

    et je veux bien me tromper, mais j'aimerais qu'on puisse continuer de vivre ici dans les questions et les réponses, les ouvertures de piste et les échanges de ressources...

    dieu soit loué dans son absence que le modérateur ait pensé à limiter le nombre de caractères !

  25. Claude PG35 dit :

    @Descartes (172):

    Que les retraites soit un salaire différé se discute, ie ce n'est pas l'opinion de tout le monde. Quant à l'égalité des salaires, j'ai surtout émis l'opinion que tous les emplois ne se valant pas, tant par leur nature que par leurs contraintes, il n'était pas injustifié qu'il y ait une échelle des salaires... A condition que celle-ci soit juste, limité en proportion (le PG propose 1 à 20 mais, personnellement, je trouve qu'1 à 10 serait mieux) et basée sur des critères objectifs... Cela ne peut se concevoir que dans le cadre d'une politique globale.

  26. nicolas (PG38) dit :

    Le plan économique centralisé de l'UE échouera encore:
    http://www.youtube.com/watch?v=Zkb18b6sswM&feature=player_embedded

  27. claude PG35 dit :

    Retraites : selon le journal du net "Les leaders syndicaux sont sortis inquiets lundi du premier round de la concertation sur les retraites, reprochant au gouvernement, qui compte ficeler son projet d'ici juillet, d'agir dans la précipitation et de se focaliser sur l'âge de la retraite.

    Deux jours avant la publication de nouvelles prévisions de déficit du système, l'ensemble des organisations patronales ont fait chorus pour refuser toute hausse des prélèvements."

    "La partie s'annonce délicate pour la majorité, fragilisé par son échec cuisant aux élections régionales. Selon un sondage TNS-Sofres publié lundi, 56% des Français sont hostiles à un recul de l'âge de la retraite et 38% sont prêts à manifester."

  28. Michaël B. dit :

    Bonsoir Monsieur Mélenchon,

    au-delà de vos analyses et sentiments personnels (sans doute fondés, du fait de votre statut de député européen, au coeur de l'action) concernant le "repêchage" de l'Etat Grec par l'UE, quels sont les alternatives que vous proposeriez pour assainir la situation (ou que, peut-être, vous avez déjà proposées au parlement) ?

    Je suis très intéressé par la réponse que vous pourriez nous donner à ce sujet car, je le crains, la chute de la Grèce pourrait en effet entraîner d'autres membres de l'Union, dont la France, comme vous l'avez souligné.

    Dans un tout autre domaine, concernant l'actualité proche, j'aimerai savoir quelle est votre position sur la future réforme des retraites que M. Sarkozy souhaite mener, dont il ne fait pratiquement aucun doute qu'elle parviendra à son terme, aussi fâcheuse qu'elle soit, étant donné l'intangibilité des idées de notre chef de l'Etat ?

    Toujours à propos des événements récents, j'aimerai connaître votre point de vue sur les niches fiscales qui n'en finissent plus de creuser des fossés entre riches et pauvres ? Quelles sont les actions que vous mèneriez à ce sujet si d'aventure, en 2012, vous étiez élu Président de la République (et, probablement comme beaucoup de gens sur ce blog, je souhaites que vous vous présentiez aux prochaines présidentielles) ?

    Pour conclure, j'imagine bien que vous n'avez probablement pas le temps de lire les centaines de commentaires publiés sur votre site, je doutes par conséquent que vous me répondiez ici-même. Néanmoins j'attends avec impatience vos prochaines interventions radio ou télévisées (que je suivrais sur internet, à défaut d'avoir un téléviseur) afin d'obtenir des réponses. Mieux encore, vous lire dans l'un de vos prochains articles me satisferait pleinement. Nous le savons tous, les interventions télévisées ou radio sont minutées, il est donc impossible d'aller au fond d'un sujet, alors que par écrit... Tout est permis !

    Au plaisir, très cordialement et très respectueusement.

  29. Le webmestre dit :

    @hadrien

    "(énervant, vos limitations dev longueur)"

    Le but est en effet de mettre un terme aux commentaires fleuves que personne ne lit et auxquels personne ne répond.
    Et pour vous dissuader de saucissonner vos copier/coller afin de contourner le système, je viens de réduire encore le quota à 2500 signes, après avoir vérifié que cela n'aurait pénalisé aucune contribution aujourd'hui, en dehors des vôtres.

    Croyez bien cependant que ce n'est pas spécialement dirigé contre vous.
    Il s'agit seulement d'alléger le fonctionnement de ce blog dont la fonction première n'est pas d'accueillir des commentaires de taille démesurée, et de rendre à la fonction "commenter" le dynamisme que chacun ici appelle de ses vœux.

  30. ydaho dit :

    @ webmestre : bien que je sois pas un modèle de "correction", merci de limiter la longueur des post... c'est plus lisible et plus dynamique..

    Et par contre toujours la même question a vous poser ; comment évolue la fréquentation du blog ? c'est surement pas classé secret de Gauche.. :-)

  31. ydaho dit :

    Bon.. J'aime pas trop diffuser ce genre d'infos, car c'est a prendre "avec des pincettes" ou simplement avec un peu d'humanisme, mais moi aussi je suis fatigué de voir que les "crimes" n'ont pas le même poids ni dans la presse, ni au sommet de l'état ... ça m'énerve au plus haut point !
    *
    http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkZpuElFAAiGHSTCPA.shtml

  32. ydaho dit :

    J'ai oublié ce lien pour être "juste"..

    http://www.article11.info/spip/spip.php?article766

  33. André Assiétoi dit :

    Je ne sais pas si ça a été déjà posté, mais dans le genre caricature (en ce qui concerne les propositions de Jean-Luc Mélenchon sur la question des médias) un Duhamel en vaut un autre :
    http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/matins/

  34. paule_lise_delapancey dit :

    "à Gaza, les chrétiens sont protégés par le Hamas, souvent présenté comme une organisation terroriste".

    "L’Occident traite l’Orient, et ceux qui y habitent, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, comme des mineurs. Tant qu’il y aura ce rapport de dominant à dominé, on ne sortira pas de la spirale de la violence. Les racines du terrorisme mondial sont là."

    "Le problème, ce n’est pas l’islam, c’est la confrontation entre l’Orient et l’Occident. Le colonialisme historique a cédé la place à un autre colonialisme, plus larvé, mais non moins réel."

    (extraits interview de Mgr Michel Sabbah, ancien patriarche latin de Jerusalem)

  35. Dana dit :

    Pourquoi les pays européens, capables d'absorber et d'effacer les dettes abyssales de certains pays dits "en voie de développement", ne sont-ils pas capablse d'absorber celle de l'un des leurs?

    Lamentable union, union des riens du tout, europe rêvée, europe crevée...

    Revenons à nos frontières, nous n'en serons que plus efficaces en termes d'humanisme, de respect des peuples, renvoyant loin dans les cordes pour un KO définitif les vélléités d'enrichissement quasi personnel que nous offrent nos "zélites".

    Vous avez raison, la France est un des prochains sur la liste, on nous y prépare d'ailleurs, ou me gourre-je?

  36. Descartes dit :

    @Claude PG35 (#178)

    Que les retraites soit un salaire différé se discute, ie ce n’est pas l’opinion de tout le monde.

    Tout se discute dans ce bas monde, et aucune opinion n'est partagée par tout le monde. Cependant, l'immense majorité des économistes considère que la retraite est un salaire différé. Son mode de calcul, sa fiscalité, tout est construit sur ce principe. On pourrait bien entendu avoir un système dans lequel la retraite serait une allocation, par exemple, mais ce n'est pas le cas aujourd'hui...

    Quant à l’égalité des salaires, j’ai surtout émis l’opinion que tous les emplois ne se valant pas, tant par leur nature que par leurs contraintes, il n’était pas injustifié qu’il y ait une échelle des salaires… A condition que celle-ci soit juste, limité en proportion (le PG propose 1 à 20 mais, personnellement, je trouve qu’1 à 10 serait mieux) et basée sur des critères objectifs…

    Pourquoi 1 à 10 plutôt que 1 à 8,56, par exemple ? Je ne crois pas vraiment à ce genre de chiffres magiques. Si je pense qu'une échelle de salaires est inévitable, ce n'est pas tant à cause des "contraintes" des différents emplois que d'une réalité économique: si tous les emplois étaient payés à égalité, beaucoup d'emplois qui sont pourtant socialement nécessaires ne seraient pas pourvus. Il y a certainement beaucoup de médécins pour qui leur profession est une vocation. Mais il y en a aussi beaucoup qui ne feraient pas 9 ans d'études supérieures si l'on pouvait gagner la même chose comme coursier ou secrétaire... et l'échelle de salaires est donc moins limitée par un chiffre magique que par le besoin de pourvoir les emplois...

  37. Claude PG35 dit :

    @Descartes (185):

    Anéfé : on peut donc se poser à juste titre la question de savoir si l'on a besoin d'autant de cadres dirigeants, de PDG grassement pourvus en golden pleinsdetrucs, d'économistes pompeux ratiocinants les mêmes formules cabalistiques tirés de la doxa néolibérale... Le tout coûtant diablement cher à la société toute entière, pour un bénéfice totalement nul d'un point de vue productif.

  38. lemexicain dit :

    @ Descartes 22h45 :

    Certes, mais ne pourrait-on pas percevoir la retraite comme une pension solidaire destinée à permettre aux anciens travailleurs de vivre décemment — ce que ne permet pas le système actuel — en compensant les petites retraites par une meilleure redistribution ? J'ai posé la question à un professeur de géographie (de droite) quand j'étais en première année de lettres supérieures, il m'a répondu que je proposais la révolution. Pour lui, il était inconcevable que quelqu'un ayant mangé du caviar toute sa vie soit obligé de se mettre au hard-discount passé la soixantaine. C'est une opinion qui se discute ; je ne la partage pas.

    Merci à Mario Morisi et Claude PG35 pour vos réponses !

  39. Hold-up dit :

    @ Ydaho

    L'article de " Article 11" est vraiment le plus juste car non seulement il donne le fait, c'est à dire les terribles évènements qui ont conduit au meurtre mais il donne l'antipoison de la récupération même si effectivement nos élites politiques sont bien discrètes sur le sujet ce qui pose un autre gros problème au vu des grandes tirades de mauvais goûts pour des crimes passés. Un silence bien assourdissant.

    C'est pourquoi complémentairement à l'excellent article d'" Article 11 ", il est aussi bon de lire celui-ci. Glaçant.
    Le dernier souffle de Saïd Bourarach par Hicham Hamza.
    http://oumma.com/Le-dernier-souffle-de-Said

  40. mediacideur dit :

    @ lemexicain 15h41

    Bravo !

    A tout hasard je signale qu'Acrimed a décidé de se déclarer en tant qu’association d'intérêt général (dans le cadre de l'article 200 du code des impôts, dont elle remplit les critères). Ce qui lui permet de faire profiter ses adhérents d'une exonération d'impôt de 66 % du montant du don ou de la cotisation. Par exemple, le coût réel d’un don de 50 € est de 17 €.

  41. Hold-up dit :

    152 @ Jean ai marre

    Tu as dit et souligné :

    "S’étonnera-t-on d’apprendre que le gouvernement socialiste grec essaie de trouver une solution auprès des banques chinoises à concurrence d’un prêt équivalent à 25 milliards d’euros.
    Pékin ne repousse pas la demande et guette l’occasion d’augmenter sa part d’investissement au Pirée.

    " Rappelons que la Chine a décidé l’été dernier de prendre en charge l’ensemble de l’économie moldave (in Seriatim n°510 –7 août 2009)² en plein accord avec la Russie. Si la Grèce obtient de Pékin les aides demandées, le pays des Hellènes, après la Moldavie, relèvera-t-il du « voisinage proche » chinois ?
    Quels seront les contrecoups pour l’Union européenne ? Le gouvernement chinois a une occasion d’utiliser ses disponibilités financières et de s’immiscer dans l’économie d’un pays de la zone euro qui est, à plus d’un titre, un symbole de l’histoire européenne.
    Compte-tenu des disponibilités financières chinoises, Pékin aurait la capacité de prendre sous sa coupe plusieurs économies de l’Union européenne avec un retour sur investissement considérable et forcément des conséquences géostratégiques.
    Un vrai problème se pose à l’Union européenne pour venir au secours de ses membres. Restera-t-elle immobile?Il y va de sa légitimité.
    En dépit du calme des médias et des « grands économistes » qui n’ont vu venir ni la crise subprime, ni la détérioration de Dubaï World, l’iceberg est sous notre nez." [source :Jean Vinatier] -

    - Merci " Jean ai marre " pour ces infos. Quand j'ai posé la question, c'était vraiment " naïf ", je n'avais aucune info là dessus. Merci de m'en avoir apporté. Elles me renseignent amplement.

  42. claude PG35 dit :

    La Coordination régionale de Bretagne réunie le 20 février, représentant 6 villes, a fait le constat de la situation insoutenable faite aux chômeur-se-s, précaires et salarié-e-s.

    * 1 million de personnes en fin de droits en 2010, dont 400 000 sans aucun revenu,
    * déstructurations du service public de l’emploi avec la fusion ANPE-Unedic,
    * le 3949,
    * les pressions exercées sur les chômeur-se-s avec, entre autres, l’Offre raisonnable d’emploi,
    * la politique de radiation et le passage du RMI au RSA…

    ne sont qu’un aperçu des politiques de l’emploi appliquées aujourd’hui.

    Nous appelons à une mobilisation générale contre ces politiques de l’emploi par un signal fort dès le 3 mai 2010. Toutes les organisations qui souhaitent s’inscrire dans ce mouvement doivent s’organiser et se coordonner partout où cela est possible.

    Appel à mobilisation générale contre les politiques de l’emploi

  43. VCLR - PG 06 Nice dit :

    Article très positif pour Jean-Luc publié sur Marianne2.fr par le blogueur Régis SOUBROUILLARD:

    Ca commence comme ça:

    Rions un peu: comment Mélenchon a mis Aphatie K.O. sur les retraites

    Invité de RTL, le patron du parti de gauche s'est démarqué du discours ambiant sur la question des retraites, refusant de relayer l'affolement de circonstances, assénant moult chiffres à l'appui de sa démonstration à un Jean-Michel Aphatie qui n'en demandait pas tant.
    .
    Comme le nombre de caractères dépasse le quota de ce blog, voici le lien pour y aller directement : http://www.marianne2.fr/Rions-un-peu-comment-Melenchon-a-mis-Aphatie-K-O-sur-les-retraites_a191744.html

  44. Hold-up dit :

    Je ne l'avais pas encore écouté : ÉNORME !

    Clarté - Efficacité - Détermination : J-LMélenchon face au piou-piou des médias J-M Aphatie -
    C'est ici : http://www.rtl.fr/fiche/5938374242/jean-luc-melenchon-avec-moi-les-riches-paieront-pour-les-retraites.html

    Pour compléter : Rions un peu : comment Mélenchon a mis Aphatie K.O. sur les retraites
    http://www.marianne2.fr/Rions-un-peu-comment-Melenchon-a-mis-Aphatie-K-O-sur-les-retraites_a191744.html?com#comments

  45. claude PG35 dit :

    @mediacideur (189):

    Avec un petit bémol toutefois : il faut avoir "la chance" de gagner suffisamment pour être imposable... Ce qui ne m'a pas empêché d'y aller de mon obole ainsi qu'l'Observatoire des Inégalités, qui fait un travail remarquable dans son coin :

    Produire une information de qualité n’est pas gratuit. L’Observatoire des inégalités n’est pas une structure publique. Même s’il s’appuie sur un réseau de bénévoles et s’il dispose de soutiens financiers (voir nos partenaires), l’Observatoire des inégalités est un organisme indépendant aux moyens réduits, qui a besoin de votre aide pour exister.

    Soutenir l’Observatoire des inégalités

  46. claude PG35 dit :

    Depuis 2008, l’augmentation impressionnante du nombre de chômeurs (près d’1 million de chômeurs supplémentaire), les vagues de licenciements, nous ont confirmé ce que nous savions déjà. On nous a habitués à grandir et à vivre dans "la crise" avec son chômage de masse, sa précarité généralisée, ses restructurations permanentes. On nous a bien appris que l’emploi bien payé, épanouissant et enrichissant, ça ne serait pas pour tout le monde.

    On nous a appris que, pour la plupart, ce serait toujours la galère pour trouver des petits boulots "alimentaires" comme on dit. Et pourtant, dès l’enfance, il faut penser à son "orientation", son "insertion dans la vie professionnelle" : on nous inocule l’angoisse d’être largué, de rater le bon wagon qui nous conduirait à tout ce que cette société promet aux plus "méritants" : accomplissement de soi, convivialité, épanouissement. En grandissant, on se rend compte que la seule perspective, c’est de galérer, de vivoter, d’apprendre à accepter le monde "tel qu’il est". D’apprendre à tenir au travail pour ne pas le perdre, et quand on l’a perdu finalement, galérer pour en trouver un autre. Galérer pour défendre ses allocations chômage, ses APL, son RSA face à des institutions qui nous suspectent, nous sanctionnent, ne nous trouvent jamais assez "battants" à leur goût.

    Chômeurs, précaires, intérimaires, étudiants... Quelles alternatives, quelles résistances face aux conséquences de la crise ?

  47. jennifer dit :

    Le blog est mieux et plus vivant avec les commentaires courts. On peut suivre un peu les arguments. Merci Webmestre.

    Sur Filoche (argeles 39 post 160) je l'ai entendu hier à la radio, expliquer que ce n'est pas parce qu'on vit plus tard qu'il faut retarder l'âge de la retraite. Si on vit plus tard c'est justement parce qu'on a une retraite plus jeune. Donc si on continue à travailler quand le corps est las, on meurt plus tôt. Il avait des chiffres. C'est vraiment un argument très fort. Ca donne envie de lire son livre.

    En gros, ils vont nous faire travailler plus tard jusqu'à temps qu'on crève et donc ils n'auront pas à nous payer notre retraite.

  48. ydaho dit :

    @ hold up.. :
    J'ai mis les deux lien exprès, parce que je ne peux pas m'empêcher de penser que cette "discrétion" de nos médias et de "nos" dirigeant n'est que l'aveu de leur complicité sur le thème de la "récupération".. Et ce silence coupable des médias laisse la portes ouvertes a toutes les interprétations...
    Il n'y a pas que cette affaire qui est la dans l'actualité a "mettre le doigt" sur une injustice qui consiste a stigmatiser telle communauté (alors qu'en même temps "on" se plait a déclarer être contre le communautarisme) et a passer sous silence toutes les informations tendant a démontrer l'appartenance d'un autre criminel a une autre communauté..
    C'est un silence qui devant le tapage réservé aux noirs, arabes et musulmans devient insupportable !

    Voilà, j'ai essayé de bien peser mes mots.... J'espère avoir été assez clair.. tout cela m'attriste.
    (merci pour l'autre lien, je vais le diffuser plus loin..)

  49. Pascal PG32 dit :

    D'accord avec le Mexicain : on plafonne les retraites et on repartie mieux. Quand j'entends un ancien 1er sinistre annoncer une retraite cumulé (1er ministre + haut fonctionnaire) de 12000 €, je m'étrangle... Le mec il a engrangé toute sa vie et il continue à la retraite... Faut que çà s'arrete maintenant, y'en a marre.

    PG : c'est mieux les messages courts : merci Webmestre ! Et si je peux ajouté que cela ne sert à rien de répondre à certains vieux disques rayés, cela allégerai encore plus le blog.


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